[Sujet Commun 12 Mai 2017] Première réunion Garde

On valdingue d’un sujet à l’autre sans jamais vraiment réussir à trancher… et lorsqu’on le fait, dieu que ça me déplaît. Sous mes côtes, j’ai le myocarde qui fait une embardée et l’adrénaline qui pulse dans mes veines. C’est logique pourtant, et si ça ne me concernait pas, je serais la première à valider le choix de Jane.
Pourtant l’idée a une foutue saveur de panique sur ma langue. Non seulement parce que je suis arrivée avant la présence de tant de légilimens dans les rangs et qu’une part de moi espérait continuer de passer entre les mailles du filet. Déjà parce que mon passé ne joue pas en ma faveur - surtout parce que mon passé ne joue pas en ma faveur - mais aussi parce que j’ai l’énorme défaut de côtoyer un homme présupposé mort par toutes les personnes ici.
Chose qui me rend doublement coupable.

La dissimulation et le mensonge par omission n’ayant jamais été autre chose que des compagnons fidèles. Alors si je m’interroge sur ce qui peut nous amener à avoir confiance en chacun des dits légilimens, je m’exhorte surtout à me taire. Et au calme.

Ça serait mentir si je niais qu’une part de moi envisage la porte de sortie.

Et pourtant elle a raison. La Générale. Elle a mille fois raison.

Et Jane reprit la parole, il acquiesça doucement lorsqu’elle affirma que les informateurs devaient rester anonymes. C’était logique. Lorsqu’elle remit quelques instants plus tard la légimencie et potion de vérité, un net sourire apparut sur son visage : comme dit, il avait pas grand-chose à cacher. Bien sûr, il préférait garder certaines choses secrètes mais c’était d’ordre de sa vie privée, de certains de ses ressentis, notamment vis  à vis avec toutes cette histoire avec Prune ; ou encore ce qui s’était passé avec Jordane. Logan étant déjà au courant d’à peu près tout, il pouvait passer sans souci dans ses mains…  

Alors bien sûr qu’il était d’accord avec Jane, pour un peu, il en aurait presque applaudi de telles mesures… mais ce n’était pas son genre. Par ailleurs, il venait de penser à Jordane, à ses secrets. Et la jeune femme ne devait pas être la seule à en avoir. Et s’il était fidèle à la Garde, le bien être de sa petite sœur de cœur lui importait encore plus. Il se racla la gorge, et tenta quelque chose, en espérant que ça ne ferait pas trop brusque… mais peut-être au final que du coup il avait un peu trop ramolli le discours.

« Je suis d’accord avec toi. Ca me semble une bonne chose néanmoins … Je pense qu’on aimerait tous garder certaines choses un peu secrètes. Des choses de notre vie privée, enfance, ou autres.  Est-ce qu’il y a moyen d’ajuster  un peu ce que les légimens peuvent fouiller ainsi que les questions posées par la potion ?» Quelques instants de silence. « Ca serait dommage de risquer de perdre des membres motivés, sincères, par ce qu’il y a des choses de leur sphère privée, qui n’a rien avoir avec la Garde qui risquent d'être connues » pendant tout le long son regard s'était surtout tourné vers Logan. « Et est-ce qu’il serait possible de choisir, surtout pour la légimancie,  la personne qui lirait dans notre esprit ?» Son sexe. Les femmes avec Sanae – les hommes avec Logan,  par exemple. Ou si certains sont mal à l’aise avec l’un ou l’autre qu’ils puissent changer. Nouveau silence.   « S’il faut, je peux être le premier à passer, pour montrer qu’il n’y a rien de bien terrible là-dedans.»

Sur elle, Jane n’a rien à cacher. Elle laisserait volontiers Sanae s’infiltrer dans ses souvenirs sans trembler à l’idée qu’elle puisse y voir les aspects les plus intimes de son existence. Logan ? La méfiance ne s’est pas envolée dans un échange de regards plus ou moins entendus.
Là où cette option devient plus complexe c’est pour ces autres qu’elle côtoie et qu’elle protège par son silence – et l’Occlumencie. Formée et entrainée depuis des années elle a conscience de sa puissance mais lui serait-il possible de conserver certaines barricades face à l’un ou l’autre ?
Leroy en tête de file car c’est pour lui qu’elle a choisi de blinder son esprit, pour son secret. Benjamin, Zari, tous ces autres loups qu’elle connait et dont le secret en demeure un. Elle devra les en informer, tenir compte de leur opinion car la question peut être de vie ou de mort dans leur cas.

Ou bien les effacer de sa mémoire.

Son regard effleure une fois encore les visages, elle y cherche l’étincelle de défit ou celle de la crainte de voir un secret révélé. L’homme qui reprend la parole, elle pense l’identifier. Un ancien collègue, un ami, une personne en qui elle pose sa confiance sans encore une fois être naïve. Tout le monde est faillible, elle ne fait pas exception.

Et pour réponse à certaines de ses questions « Je ne parlerai pas pour le ou les potentiels concernés. » C’est affirmer qu’ils ont dans leur rang des personnes capables de sonder un esprit, c’est aussi tenter de laisser planer le doute sur leur nombre.
Non, elle ne parlera pas pour eux quant à leurs capacités ou bien le choix possible. Quant à un éventuel refus de la part de membres qui ne pourraient passer au-dessus de cette intrusion dans leur sphère privée « Dans ce cas ceux qui ne souhaitent pas passer au crible de la Legilimencie ne devraient pas avoir accès à la logistique, aux lieux, ni même aux autres membres en dehors de leurs Généraux et ce dans des endroits neutres. » Question de bon sens à ses yeux « Ils ne devraient pas non plus avoir accès à des informations critiques. » Après tout, il en existe déjà. Elle pense à Maxence, à Naveen aussi, qui servent la Cause sans en faire officiellement partie. Leur aide n’en est pas moins précieuse pour autant « Il n’y a pas de solutions parfaites. Nous devons tous faire des choix. » Y compris celui de quitter la Cause si cela demande trop d’implication personnelle.

Des choix, ou des sacrifices.

Dorofei acquiesça doucement à la nouvelle réponse apportée par Jane, plutôt d’accord avec elle sur le fond, sauf que Jordane était du coup certainement un peu concernée aussi et il ne souhaitait pas qu’elle soit également pénalisée. Il espérait donc qu’ils pourraient faire en sorte que  tous les pans de la vie de quelqu’un ne soit pas totalement passé au crible, juste ce qui concernait la Garde. Mais il ne savait bien en quelle mesure c’était faisable. C’est certainement ce qui serait le plus juste pour tout le monde : que les secrets qui concernaient la Garde que de loin et ne risquait pas de les mettre en danger – l’enfance ou adolescence par exemple- soient tenus à l’écart. « Je suis plutôt d’accord avec toi.» avait-il soufflé même s’il y avait un mais de bloqué et qu’il essaya de nouveau de mettre sur la table, peut-être maladroitement « Mais si certains ne veulent pas qu’on voit par exemple des choses de leur enfance ou adolescence,  et que ça n’a pas de rapport avec la Garde, il ne faut pas non plus que ça leur porte préjudice.» Bref trouver quand même un juste milieu, il ne fallait pas non plus que ça devienne trop, sinon ça risquait de faire partir le peu de gens qui restaient et à qui ces mesures restrictives ne plairaient pas forcément.

L’autre femme avait bientôt repris la parole, il haussa un sourcil, s’il comprenait le fond, il fallait aussi s’assurer qu’il n’y ait plus de massacres. Pas de risques que d’autres noms, d’autres plans, d’autres caches soient révélées et il n’y avait pas 36000 solutions, malheureusement. Vu la façon dont elle se battait pour défendre ses idées, il était certain qu’il n’y avait pas qu’une histoire d’idéaux mais elle voulait surtout ne pas avoir à dévoiler quelque chose. Ce qui faisait qu’il n’avait pas forcément envie de lui faire confiance vu qu’elle allait limite dans aucune utilisation de cela. Le souci, à ses yeux, c’est qu’un traitre pourrait exactement avoir ce discours… tout comme quelqu’un de bonne foi qui avait juste quelque chose à cacher et qui voulait le protéger absolument. « Dans une guerre, il faut parfois aller vers des actions qui nous répugne. Certains ici, pour le bien de la Garde ont déjà dû tuer et pourtant c’était un acte qui les répugnait.» Factuellement. Il voulait dire que parfois pour gagner, il fallait aller sur des terrains que l’on n’appréciait pas. « Je pense que tout le monde ici, à des secrets, qu’il préférerait garder pour lui ; personne n’a forcément envie d’être passé au crible et c’est normal ; c’est notre intimité.» Il était d’accord sur ce point-là. « Mais si on veut pouvoir avancer, vraiment avancer, c’est une action nécessaire. Et encore une fois, je ne suis pas pour fouiller toute la vie de chacun des membres, mais plus tout ce qui tourne autour de la Garde …» Peut-être que ça pourrait en rassurer certain. « Après, pour ceux qui ne veulent pas se soumettre à ce test, si quelqu’un se rapporte garant pour eux, est-ce que ça ne pourrait pas disons … avoir une niveau intermédiaire dans un premier dans les informations ?» Cette fois, il regardait Jane. Si Jordane était là, elle savait pertinemment qu’il essayait de trouver la meilleure solution pour elle. Logan aussi comprendrait très certainement, il était un des seuls à savoir le lien qui les liait. « Bien entendu c’est quelqu’un en qui on aurait entièrement confiance, et ça, la légimancie pourrait prouver cette confiance, non ?» Que certains ne demandent pas de petits services juste par ce que ça les arrange.  Bien sûr le jugement pourrait être faussé par de bons menteurs ou autres… mais…. Il fallait aussi mettre un peu d’eau dans son vin. Il trouvait que ça faisait un juste milieu, une sorte de compromis entre le totalement pour et le totalement contre. Une troisième alternative. Qu’est-ce que tu ne ferais pas pour Jordane, hein ?

Ils déblatèrent, perdent du temps. C’en est presque rafraîchissant. La porte étendard des valeurs humaines nous fait un très beau laïus sur la fraternité. Qu’a-t-elle à si vertement cacher pour craindre ainsi quelques questions ? Me craindre, moi ou un de mes homologue est en revanche plus commun. Il y a dans ses mots des décennies de rejet de ce que nous sommes. Monstres ou outils, ce n’est défini que par la tension qui atteint ou non le pays. En temps de paix, nous sommes à éloigner, des parias dangereux dont les aptitudes ne sont autres qu’anormales. Ça l’angoisse. Qu’on puisse tout savoir d’elle. Que je puisse les posséder, tous, d’un simple coup d’œil. Le savoir, c’est le pouvoir.
Pourquoi si peu de legilimens au rennes de l’état en ce cas ?
Aujourd’hui, le monstre devient doucement outil.
Et demain qu’en sera-t-il ?

J’esquisse un souffle amusé et sans lâcher la conversation, laisse de côté l’esprit de @Rain M. Godwin pour passer des uns aux autres. J’avoue, je m’amuse. La majorité n’en prennent pas conscience, mais je ne fais que les effleurer rien de plus. Prendre la température, connaître la texture de ce qui surnage.
Lorsque j’arrête mon petit jeu, c’est pour planter le regard dans celui de Dorofei, puis de Jane, afin d’attirer leur attention. Puis, rapidement, leur désigne un homme d’un coup d’œil. A mi chemin entre eux-deux. Capuche verte sur le crâne, un masque magique et des lunettes sombres qui lui ont sans doute fait pensé que je n’aurais accès à rien ainsi. A condition de ne pas être de biais. Mauvaise pioche, donc.
Nouveau ping pong.
Dorofei. Jane. L’homme.

La femme avait bien vite repris la parole. Tout aussi butée que lui  -voire même plus- sur sa façon de voir les choses. En soit, elle n’avait pas tort… mais ça pourrait déjà éliminer un premier danger et surtout que les gens se refassent un minimum confiance les uns dans les autres. Mais il restait d’accord avec ce qu’avait proposé Jane. Il allait donc lui répondre quelque chose mais il n’en eut pas le temps, le regard de Logan le percuta. Il fronça les sourcils très légèrement reportant son regard sur son ami. Il lui désignait à lui -et Jane- un homme dans un coin. Coop’ eut un mouvement de tête imperceptible, sauf par Logan qui le connaissait par cœur, pour lui montrer qu’il avait bien compris le message. Il se tenait prêt, sans montrer la pression qui le prenait, il évaluait les risques rapidement : ils n’étaient dans une grande pièce, l’homme, s’il attaquait en premier pourrait faire des ravages et si c’était lui -ou Jane-, les baguettes pourraient se tourner vers eux. Inspiration, quelques demi-secondes s’étaient écoulées, il jeta un regard rapide sur Jane. Le Général reprit la parole au moment où Dorofei sortait discrètement sa baguette. Comportement étrange de l’homme. Premier sort qui fuse.

Faire confiance à Logan. «Expelliarmius. Stupefix. » murmura-t-il à l’encontre de l’homme désigné par son ami. Possible que Jane ait eu la même réaction… Possible qu’elle ait choisi de faire autrement. En attendant le plus important - ou une des choses les plus importantes-, à ses yeux, était que les suspects restent en vie pour les interroger… mais la situation pouvait encore dégénérer en moins de quelques secondes, surtout avec le Général qui avait commencé à les attaquer. Lui avait pris le parti d'attaquer le moins "obvious". Encore et toujours faire confiance à Logan.

Bien sûr qu’ils sont entendables tous ces arguments, bien sûr que personne n’a envie d’être comparés aux Supérieurs, mais ont-ils seulement encore le choix ? Malgré les rumeurs aucune certitude quant aux auteurs de ce massacre qui les a décimés alors dans le doute, et pour se protéger, pour se reconstruire, quelles armes sont-elles acceptables ?
Si Jane a pris des décisions drastiques ça n’est pas de gaité de cœur. Chaque soir ou presque lorsqu’elle ferme les yeux elle revoit les cadavres étendus sur le sol du quartier général, elle pourrait presque encore sentir l’odeur du sang tel un mirage olfactif. Savoir Lana en terre auprès des siens n’a rien d’un soulagement et si l’envie de vengeance n’a pas encore frayé son chemin dans ses veines la colère gronde malgré tout.

Ils ne peuvent plus se permettent d’être faibles et dans la demi-mesure, ceux qui ne peuvent pas l’entendre devront alors faire leur choix en leur âme et conscience. Voilà les pensées qui traversent l’esprit de la Générale alors qu’elle observe les deux individus s’échanger leur point de vue.

Jusqu’à sentir le regard de Rivers chercher le sien comme un appel silencieux. Ses yeux perçants passent d’elle a un autre, reviennent, se posent sur la silhouette d’un homme – à en juger par sa carrure – masqué et dont le crane est recouvert d’une capuche dans les tons verts. Quelque chose grésille dans l’atmosphère, l’attention de la sorcière se braque sur son homologue activiste lorsqu’il se redresse brusquement « L’une des autres réunions a été attaquée. Un empoisonnement. Ils tombent tous les uns après les autres. » Et déjà les baguettes se braquent, les sortilèges fusent. Si l’un vise l’homme en vert, Jane suit son instinct et lance son attaque sur le Général « Arresto momentum. Brachialigo. » Et d’un coup vif sur son poignet elle lui fait lâcher son arme sur laquelle elle pose son pied de façon ferme avant d’enrouler la pièce tant de la vue que d’une vague de magie « Protego Totalum. » Personne n’entre, personne ne sort.

Sortilèges utilisés:

Adossée au fond de la salle, Rain commençait à perdre patience. Débusquer les traîtres, elle comprenait l’idée, ainsi que les méthodes proposées par Jane, soutenues par certains, refusées par d’autres. L’ambassadrice savait très bien où elle se plaçait par rapport à tout ça, pour elle c’était clair, elle refusait de subir ce genre d’humiliation, une nouvelle fois. Alors qu’adviendrait-il si ces méthodes étaient approuvées par la majorité, et mises en place ? En refusant de soumettre son esprit à la legilimancie, l’informatrice risquait une nouvelle fois d’être mise de côté, considérée comme une traîtresse, ne plus avoir accès à rien des archives de la Garde. Tout cela n’avait aucune importance, elle l’avait déjà affronté une fois, elle était assez forte pour l’affronter une nouvelle fois. Avec ce qu’elle projetait de faire, de toute manière, c’était mieux ainsi. Même chose concernant Wilson, Cooper…Rain risquait, à agir ainsi, de manière butée, de ne plus pouvoir les revoir. Rien n’était encore fait, mais c’était malheureusement un risque à prendre.

Bien que, elle devait bien se l’avouer, ces discours de sauveurs de l’humanité l’exaspéraient, profondément. Les uns et les autres, se raccrochant à la moindre petite étincelle d’espoir, brandissant leurs blasons de héros, étaient plus ridicules, que crédibles. Il semblait que l’agacement et les positions de la brune, aient heurté l’esprit de quelqu’un, dans la salle. Discrètement, elle porta sa main à sa tempe, réprimant une gêne suite à l’impression désagréable qu’une personne provoquait, en essayant de lire dans sa tête. Cachée derrière son masque, l’ambassadrice scrutait la salle, à la recherche de celui ou celle qui s’amusait à sonder son esprit, sans succès. Ce genre de legilimens expérimenté, savait se cacher mieux que quiconque, indéniablement. Rain décida alors de sortir de son mutisme, maintenant il y avait au moins une personne qui avait entrevu son ressenti, et déclara :

« Vous êtes ridicules. Vous vous accrochez aux vestiges d’une organisation qui n’a plus rien à voir avec ce qu’elle a été. Myrdinn est tombée, il faut s’y faire, passez à autre chose. »

La Garde, suite à cette attaque lourde de pertes et meurtrière, avait définitivement perdu de sa splendeur. Elle avait été meurtrie de l’intérieur, et ce depuis longtemps maintenant, lorsque les nouveaux Chefs avaient hélas pris des décisions qui avaient fait plus de mal que de bien à l’organisation. Rain pensait que le mieux était de se faire passer pour vaincus aux yeux de l’ennemi, afin de se reconstruire dans l’ombre et frapper un grand coup. Pour le moment, ses positions ne changeaient pas, elle restait fidèle à la Cause. Pourtant, un brin de sarcasme ne put s’empêcher de s’échapper d’entre ses lèvres.

« Je refuserais toute intrusion dans mon esprit, quoiqu’il en soit. » Elle avait bien trop à cacher. « En tout cas, si les traitres sont parmi nous, vous venez de leur servir vos propositions sur un plateau, alors félicitations… »

Cette remarque ne pouvait pas, malheureusement, mieux tomber. Quelques instants plus tard, les sortilèges fusèrent dans toute la pièce. Sans chercher à comprendre, l’ambassadrice attrapa sa baguette et s’enveloppa d’une bulle protectrice en lançant : « Protego ! »

La peur l’envahissait et lui saisit les tripes, surtout lorsque l’un des sorts vint frapper son cercle de protection, elle poussa un cri et tenta de se frayer un chemin vers la sortie, que Jane venait à l’instant de sceller. Que faire, à présent ? Le temps qu’elle réfléchisse, Wilson avait déjà neutralisé l’individu. Le Général activiste…Était-ce lui, le traître ? Ou avait-il simplement perdu les pédales ? La brune assistait à la scène, impuissante, ce n’était plus de son ressort à présent.

En quelques secondes, tout part en vrille. Deux hommes sont désarmés, “mon” Général ainsi qu’un homme dans la foule. Si ça n’était pas @Dorofei Cooper - je pense - qui l’avait stupefixié je l’aurais pris lui-même pour un traître. Baguette à la main, j’ai fait comme la râleuse du groupe ( @Rain M. Godwin ) ; les protections magiques ne sont très clairement pas de trop. Mais si l’arme de l’inconnu a terminé dans les mains de Cooper et que @Jane I. Wilson nous a tous isolés ici, c’est quelque chose dans la bouche de l’inconnu qui attire mon regard.
- Revelio
En repoussant la personne à côté de moi ( @Rachel Quinn ), je rejoins le corps au sol.
- Il a quelque chose dans la bouche. Un quelque chose qui a brillé dès l’utilisation du sort de révélation. Trop de monde entre moi et le corps, je joue des coudes, tout le monde parle fort sans s’écouter et mes propres mots échouent à passer la barrière du brouhaha. Pourtant c’est certain, différents filaments répondent au revelio. Des runes ou des sortilèges. C’est une gourmette de métal.
Une gourmette dont une fumée s’échappe. J’ai le réflexe de l’entraver dans un sort de bulle.
- HEY ! Cette fois je gronde plus fort qu’un type à côté de moi et le fait taire net. Ya de la fumée qui sort de ce truc ! ça serait ça qui a empoisonné les autres ?
Dans un frisson, je constate que quelques filaments s’échappent - difficilement, mais tout de même - du sort que j’ai appliqué.
De toute évidence, c’est non seulement de la magie noire, mais un genre pour lequel je n’ai très clairement pas le niveau.
Pas le temps de prévenir, quelqu’un d’autre réagi au quart de tour.

Dans le même temps, le Général s'est jeté sur quelqu'un pour lui prendre sa baguette.

Heureusement Jane avait agi elle aussi pour neutraliser le « second » problème ; le tout était de savoir maintenant si le Général était un traitre ou s’il avait été sous Impero – ou autre sort du même genre, à moins qu’il y ait une forme de chantage-. Vu que plus personne ne pouvait entrer et sortir – merci Jane !-, personne ne pourrait s’enfuir et c’était vraiment une bonne chose, une excellente idée qu’avait eu sa comparse ici. Il n’était pas certain que d’autres penseraient la même chose : il n’y avait qu’à voir certaines mimiques, la lueur dans leurs yeux pour ne pas se méprendre. Certains avaient peur. D’autres voulaient fuir. Certainement que d’autres se posaient juste des questions sur qui était vraiment le traitre.

Celle qui pensait être Jordane, lança un nouveau sort, il fronça les sourcils, d’abord perplexe et s’arrêta par la même occasion d’observer ses petits compagnons pour essayer de voir si quelqu’un n’allait pas tenter un truc stupide. Regard rapide sur Logan pour vérifier que lui non plus n’avait pas de message à lui délivrer, avant de rejoindre en quelques pas Jordane, intrigué, mais voulant surtout assurer sa sécurité. Il restait néanmoins toujours aux aguets. En voyant l’objet, il se tourna de nouveau vers Logan, souhaitant que l’ancien professeur qu’il était examine ce truc. Il était certainement le plus à même dans cette pièce à savoir quoi faire ou pas. Il lança un sort pour protéger l’objet ou plutôt les choses contenues dans l’objet.

« On ne devrait peut-être pas trop le toucher, on ne sait pas ce qu’il renferme et ce que c’est capable de faire.» il tourna de nouveau son regard vers Logan et souffla « Il vaudrait peut-être mieux que la personne la plus expérimentée dans ce genre de chose nous dise exactement quoi faire.» Il avait une totalement confiance dans le jugement de Rivers.
Concentré sur cela, il n’avait pas vu le Général qui s’était jeté sur quelqu’un …

« HEY ! » Jane porte une partie de son attention sur celle qu’elle n’identifie pas mais qui se tient près du corps stupéfixé. Relâche telle sa vigilance face à son homologue Activiste ? Absolument pas. L’homme a les mains liés et sa baguette repose désormais dans la main de la sorcière. Paume fermement enroulée autour « Ya de la fumée qui sort de ce truc ! » Une gourmette en métal, c’est en tout cas ce que croit apercevoir l’Anglaise alors qu’elle se penche vers l’homme à terre sans cesser de braquer sa propre baguette sur l’autre Général. Si un sortilège est lancé pour contenir les filaments qui semblent s’échapper d’entre les lèvres du corps immobile, il n’est pas suffisamment puissant. Un frisson lui parcoure l’échine alors qu’elle devine la Magie à l’œuvre, de la Magie Noire.

« On ne devrait peut-être pas trop le toucher, on ne sait pas ce qu’il renferme et ce que c’est capable de faire. » dit l’homme qui vient de lancer un sortilège pour renforcer la protection autour de l’objet et qu’elle pense reconnaître à présent « Il vaudrait peut-être mieux que la personne la plus expérimentée dans ce genre de chose nous dise exactement quoi faire. » Son regard se porte droit vers Logan, regard qu’elle suit un instant avant de se focaliser de nouveau sur celui qu’elle tient en joue depuis quelques secondes et qu’elle interrompt dans son intention probable de subtiliser une autre baguette. Geste de désespoir alors qu’il a toujours les mains liées « Ne bougez pas Général. » Si le ton est ferme il n’est pas dur, ni vraiment accusateur « Si vous n’avez rien à vous reprocher tout ira bien. » Ce qu’elle exprime n’est rien de plus que la vérité.

Par mesure de précautions son regard fait le tour de l’endroit, observe le comportement de chacun des présents y compris ceux dont la peur ou l’instinct de survie les poussent à vouloir fuir les lieux qu’elle a rendu hermétiques à toutes échappées possibles « Écartez vous de lui. » Ces mots là résonnent comme un ordre, aucun tremblement ne vient ébranler sa voix même la peur se fraie un chemin dans ses propres veines. Il serait stupide de ne pas la ressentir.
Faisant signe à celui qu’elle pense être Dorofei Jane prend les rênes et lui demande implicitement de surveiller l’autre Général pendant qu’elle s’approche du corps immobile. Cette Magie là, elle n’en a pas les clés. Pas entièrement, pas suffisamment en tout cas. Sont-ils tous condamnés si ce qui cherche à s’évader y parvient ? Probablement.

Lorsque Logan s’écarte du mur, Jane a donné ses ordres et géré le Général Activiste. Il traverse la foule, entend le Général bégailler derrière son dos.

- Chacun d’entre vous pourrait être l’un d’eux… A commencer par ceux qui prennent la main.. Claque-t-il des dents, mains levées et regard braqué vers Jane. Toi.. Pour commencer… Le souffle court, le regard fou.
- Et personne pour vous aider sur ce point… Se moque-t-il en rejoignant l’homme au sol et les quelques soldats s’en étant éloignés, à commencer par Jordane dont il devine sans mal l’identité au travers de ses yeux si clairs. Une chance pour elle, puisque l’homme qui, lui, est resté à portée, tombe brutalement sous une langue de brume échappée du médaillon.
- On pourrait tous se retrouver empoisonnés ici… Raille-t-il en jetant un coup d’œil au Général paniqué. Tu parles d’un Général. Conclue-t-il en sortant sa baguette. L’espace de quatre secondes, la fumée se recroqueville sur elle-même, puis elle se tord comme un vers planté sur un hameçon et, enfin, disparaît de nouveau dans le médaillon.
A ses pieds, le soldat de la Garde qui a fait l’erreur de ne pas écouter Jane s’est effondré. Mort.
- Si seulement il avait suffit de quelques mesures de protections pour éviter ce genre de drame… Fait-il en se retournant vers Rachel. Vous en étiez où ? Fait-il en se retournant, ignorant celle qui prônait la liberté de ne pas passer sous le joug des Legimens. Ah oui. Des petits groupes et des interrogatoires pour les uns, et pas pour les autres… Il va falloir choisir. Prendre les décisions qui s’imposent… même si elles déplaisent à votre petit confort. Hausse-t-il des épaules en enjambant le corps du Gardien, puis celui du traître. Que valent vos secrets ? Un sourire mauvais passe sur ses lèvres. Oui. Il va leur falloir faire des choix déplaisants.

Et faire confiance aux monstres.

Allez Logan ! Ne fais pas ta tête de con et aide-nous. Est-ce qu’il le pensait réellement ? Oui et non. C’est surtout qu’il avait une confiance absolue en son ami et c’était selon lui le mieux placé pour désamorcer cette merde. Il aurait bien sûr pu tenter, il ne se serait peut-être pas trop mal débrouillé, mais il n’était pas non plus un expert là-dedans. Il se tourna d’un geste brusque vers le Général lorsqu’il comprit grâce à Jane ce qu’il tentait de faire. Mais bordel, ils avaient tous la connerie ou quoi ? Il se retint tout juste de lever les yeux au ciel devant tant de conneries. Qu’est-ce qu’il pensait faire cet ahuri surtout avec les mains liées. Comprenant le geste que sa camarade venait de faire, il alla surveiller le Général de près. Le moindre geste suspect et l’homme risquait de se prendre un sort plus puissant dans la tronche, ils n’avaient pas vraiment le temps pour ces conneries. Il écoutait d’ailleurs à peine le Général bégayer ses conneries – notamment sur Jane-… mais au fond est-ce que cela ne pouvait pas refléter une vérité ? Si ça n’avait pas été cette femme-là, il aurait peut-être pu douter, mais il avait confiance en elle. « Par Melin, tais-toi.» souffla-t-il agacé.

Tout en continuant de le surveiller, il reporta aussi son attention sur Rivers qui semblait … de charmante humeur ce qui signifiait qu’il allait faire du Logan tout craché – tousauxabris- et il n’était pas certain que ce soit une bonne chose. Et personne pour vous aider sur ce point… il leva les yeux un peu ciel, agacé par le ton utilisé par son ami. Il failli répliquer quelque chose mais un autre homme tomba à son tour… son sortilège n’avait pas tenu le coup. Et après une nouvelle raillerie à l’encontre du Général, Logan avait réussi à neutraliser la brume. Il poussa un bref soupir de soulagement. « Merci.» glissa-t-il.

Et pour le reste, oui Logan avait fait ce qu’il faisait toujours à la perfection : foutre la merde, secouer des choses qu’il ne fallait pas. Mais il avait quand même plutôt raison, et son petit sourire mauvais à la fin, loin de le décontenancer le fit sourire, très légèrement. C’est pour cela aussi qu’il appréciait cette tête de con. « Ca te concerne aussi. Qu’est-ce que tu préconiserais ?» Après tout, si quelqu’un savait gérer ce genre de situations et prendre ces décisions c’était bien Rivers. Toujours un œil sur le Général, il essaya quand même d’observer comme il le pouvait le reste des membres. « Il a raison. On est là pour une cause. Qu’est-ce que notre confort par rapport au reste ? Qu’est-ce que valent nos secrets si c’est pour sauver des vies ?» Rien. Il appuya son regard notamment quelques instants sur Nora (Rachel), puis sur Rain avant de se reconcentrer sur le Général. Il n’allait pas répéter pour la énième fois que les secrets de l’enfance/adolescence n’avaient pas forcément d’être connus si tout le reste semblait clean, mais il n’avait pas changé d’avis là-dessus. Bref regard sur Jordane. Doute. N’était-elle pas plus importante « que tout le reste » ?

Lorsque Dorofei l’interroge sur ses opinions concernant l’avenir de la Garde, Logan esquisse un sourire et se laisse retomber le dos contre le pylône qu’il a quitté un instant plus tôt. Dans cette expression, si proche d’une grimace mauvaise, se trouvent toutes ces fois où il a pris de telles décisions. Celles qui l’ont amené à laisser un enfant de onze ans mourir aux portes de Poudlard, qui lui ont confié bien des secrets qu’il a gardé des mois durant dans une geôle humide, et qu’il a échangé avec les jumeaux Emrys un jour. Une alliance qui a perdu toute substance après leur assassinat.

- Je ne vois pas en quoi ça me concerne. Tranche-t-il à la réflexion de son ami. Je ne suis qu’un consultant. Un prof tout au plus. Nouveau sourire, nouvelle raillerie.

Il haussa les épaules à la phrase de Logan. Effectivement, ce n’était pas tout à fait faux ce qu’il disait même plutôt vrai. Cela ne le concernait pas comme il avait pu l’être à Poudlard, alors, Cooper,  lui dédia un léger sourire et opina doucement pour montrer qu’il était d’accord . Et bientôt, une des femmes que Rivers avait apostrophé ne tarda pas à répliquer de nouveau, toujours sur la même rengaine et il haussa simplement un peu les épaules. Il pouvait comprendre ce qu’elle disait-là, mais c’était simple aussi de dire cela pour un traitre, néanmoins si Logan n’avait pas encore réagi face à elle c’était soit qu’elle n’avait rien à se reprocher dans ce qu’il avait sondé, soit qu’il n’avait rien sondé, soit qu’il comptait un peu s’amuser et il n’était pas franchement certain que la dernière solution soit excluable.

Alors je les garderai. Comme j’ai gardé tous les autres.

Il haussa un sourcil mais savait à quel point c’était vrai. Il hésita un instant mais finalement reprit la parole comme si cela pourrait changer quelque chose

« Ce qu’il apprendra, lui ou une autre légimens, n’aura pas besoin d’être connu de tous les autres, peut-être juste des grands chefs, non ? Des généraux à la tête de ces membres-là. Et les autres membres doivent faire confiance en la légimencie, en ce qu’ils ont pu voir. En leur silence. J’en suis certain. Il ne parlera pas s’il le promet.» Il avait regardé la femme, dans les yeux. Comme si cela avait une quelconque importance. Il regarda Logan, fin sourire et ajouta, l’air de rien « J’en mettrai ma main à couper.» Son ami comprendrait parfaitement que lui aussi faisait en quelque sorte référence à Poudlard, à la torture. Des doigts pour l’un, un œil pour l’autre. Oui, il était certain que Logan ne parlerait pas.

Un mort, deux autres maitrisés par la méfiance de quelques-uns, un dialogue bloqué. Belle performance tandis que le chaos s’empare des réunions sans doutes les unes après les autres.
Silencieuse, Jane observe les échanges avec la lassitude sur les traits comme autour du cœur. Est-ce pour ça qu’elle a mis en danger sa famille ? Est-ce pour ça qu’elle s’est volontairement éloigné d’eux pour les protéger ? Un instant, aussi infime soit-il, elle se surprend à penser qu’elle devrait tout laisser tomber. Oublier tout ça, les rejoindre, construire autre chose ailleurs.  

Peuvent-ils renaitre de leurs cendres ? Elle, si neuve dans ce mouvement, s’interroge sur sa propre légitimité. En revanche elle n’arrive vraiment pas à visualiser quelque chose de viable tant que cette méfiance persistera. Instaurer une confiance aveugle par principe ? Bien sûr que non, elle n’est pas si naïve.

Qu’importe qui leur a donné le coup de grâce il peut se réjouir, les voilà diminués et incapables de trouver un accord pour se reconstruire. Jane les observe tour à tour, son cœur serré à l’idée de devoir une fois de plus annoncer à une famille que l’un des siens n’est plus. Sans doute pas son rôle, elle n’en sait rien. Qui s’occupera de cet homme gisant mort à leurs pieds sans que cela ne semble émouvoir qui que ce soit dans l’assemblée.

Ça vient la prendre comme une certitude, ça n’est pas comme ça qu’elle veut opérer. A quoi bon défendre une cause si on n’est pas capable de ressentir la moindre émotion lorsqu’un homme ou une femme perd la vie. Mais comment s’en émouvoir si on ne le ou ne la connait pas au moins un minimum ? Son visage couvert par un masque, beaucoup oublient sans doute qu’il s’agit d’un individu à part entière. Un mari, un père, un frère, un ami.

« Faites ce que bon vous semble, il n’y a à mes yeux aucun intérêt à essayer de se rassembler alors que l’égo prend le pas sur le respect de la vie et la mort d’un soi-disant frère d’arme. » Lasse, elle baisse les yeux une nouvelle fois vers le corps immobile dont tout le monde se méfie – A raison, elle le sait. Ce qui gronde dans ce médaillon pourrait sans doute tous les tuer. Son porteur est-il mort lui aussi ? Les deux visages figés se ressemblent presque.

C’aurait pu être moi. La réflexion est bien égoïste tandis que j’avise les deux pas en arrière qui m’ont permis d’être hors de portée de la brume lorsque celle-ci a frappé. Ce qui n’a pas été le cas de l’homme devant moi.
La question du “qui” ne me traverse pas avant la réflexion lasse de Jane. En est-on vraiment là ? Parfois, le passé me rappelle que j’ai atteins ce stade depuis bien longtemps. Baguette en main, je range mes poings dans mes poches pour en cacher les tremblements qui m’ont saisie depuis que l’homme est tombé sous l’indifférence si ce n’est générale, du moins de Logan Rivers.
Sans doute aurait-il pu le sauver, si seulement il s’était bougé avant.
Gorge sèche, j’inspire, expire. Lève le regard vers ce petit sourire froid qu’il porte sur lui en entendant Jane parler.

Les Hommes meurent semblent répondre ses iris d’acier.

On sait. Connard.

Un regard vers Jane lorsqu’elle reprit la parole et … il savait qu’elle avait raison dans le fond mais pour lui, ce moment de deuil pourrait venir après. Lorsque ces problèmes seraient plus ou moins réglés, lorsque la menace serait écartée. Savoir qui « il/elle » était. Essayer de comprendre si cette personne était un traitre ou s’il avait été contrôlé contre sa volonté d’une manière ou d’une autre. Vu ce qui s’était passé, il se disait que c’était certainement la deuxième solution ce qui était d’autant plus désolant. Et il ne pouvait pas s’empêcher de penser à tous ces corps, tous ces morts qu’il avait vu deux mois auparavant au sein même du QG. Il ne pouvait s’empêcher de penser à cette sombre histoire de gamins qui datait encore plus, il jeta un vague coup d’œil à Jordane d’ailleurs à ce moment-là. Et il pouvait remonter encore au temp où il était Gardien à Poudlard, où il était Auror. Des corps. Encore et toujours des morts, pour une guerre sans fin. Se battre pour la liberté pour le futur voilà à quoi tout cela rimait. Un possible monde meilleur, même si à l’heure actuelle, il fallait bien avouer que leur combat semblait être mal barré entre la parte de tous ces membres, leurs divergences d’opinion ou façon de voir les choses. Regard à présent sur Logan (est-ce qu’il aurait pu sauver l’homme s’il avait réagi de suite ?) puis sur Jane de nouveau. Il aurait voulu dire quelque chose mais les mots qui venaient dans sa bouche n’étaient certainement pas acceptables en réalité. La culpabilité quelque part vu que son sort n’avait pas réussi à contenir le sort. Il allait ouvrir la bouche pour tenter quelque chose, même si c’était maladroit, finalement il se ravisa au dernier moment et resta silencieux.