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[Jessen et Armis] Se donner les moyens ...

 :: Londres :: QG et lieux associés :: Côté Supérieurs :: QG sous le Ministère de la Magie :: Bureaux
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Lun 13 Nov - 22:26


Un soupir. Un deuxième.
L’impression désagréable et gluante de l’endroit.
Si on ferme les yeux, combien de morts peut-on imaginer en ses lieux ? Cent ? Mille ?
Une goutte de transpiration qui glisse le long de ma tempe.
Une autre.

Erratique, le souffle qui transgresse impoliment le silence religieux de l’espace. Un écho, bruyant par sa solitude, se répercutant sur les murs trop hauts de l’espace. Ils l’ont toujours été, et peut être qu’en grandissant on se sent un peu moins petit, mais pas moins seul. C’est que ce début d’après-midi, en pleine semaine, a égaré les quelques âmes qui travaillent ici. Il y à mieux à faire que de se perdre dans la résonance de cet espace. Ils sont tous dehors, sans doute affublés d’une mission qui ne mènera qu’à peu de résultats. Ou peut-être quelques-uns. Après tout, qu’est-ce que j’en sais ?

Trois fois rien pour être honnête. Que le goût particulier de chaque défaite, un peu plus cuisante face à une garde de plus en plus ingénieuse. Simplement les dires de mon père, quand le soir on s’enferme dans le petit salon du manoir, pour qu’il me relate les dernières informations. Une raffle, les tentatives honteuses qu’ils ont d’utiliser la désinformation pour faire croire aux sorciers que les supérieurs ne sont pas ce qu’ils démontrent, qu’ils sont brutaux, dangereux. L’amertume est tenace, elle est insidieuse et se pare petit à petit sur mon visage. Mon père n’est pas un homme d'action, c’est un homme de protocole, qui aime les choses bien réalisées mais toujours derrière un bureau. C’est un homme fier, qui combat le monde dans lequel il vit derrière ses quatre murs de bureau, en laissant les autres affronter les réalités.
Que pense-t-il du conflit en Roumanie ? Il n’en sait rien, qu’ils ont raison d’intervenir. En fait, tout, tant que ce n’est pas lui. Il préfère agir ici, à Londres, comme il dit, pour de vrai, par des actions, des choses. Il n’a jamais été activiste, il a toujours été entre deux portes, continuant sa lignée, transmettant son héritage, élisant les bonnes personnes. Le combat s'arrête ici, avant même d’avoir commencé. Le même comportement qui a fait de lui un mari absent, involontairement distant. Un mari qui laisse sa femme dépérir dans une maladie qui la ronge, la laisse fantomatique. Non, le patriarche Moore n’est pas un combattant.

Alors, du climat actuel qui règne ici, je n’en connais que la découverte de ces lieux. La première fois que j’y mets les pieds réellement, après avoir candidaté, comme on pourrait le dire. Découvert l’envers d’un décor qui m’était si proche et en même temps très éloigné. Pourquoi reculer ?
Ce sont les frissons d’une première fois qui accompagnent mes pas, pavant le sol d’un rythme régulier. C’était avant qu’il fallait avoir peur, quand les choses n’étaient pas figées, incertaines. Désormais, les choses sont faites, il n’y à plus la place pour hésiter. Eux n'hésiteraient pas, j’en suis convaincu. Cette première fois à le délice d’être attendue, souhaitée et maturée depuis des mois. L’exaspération d’être impuissant, l’impression vivace d’observer les choses à distances, de ne rien pouvoir faire. Autant de motifs qui m’ont poussé à demander un entretien pour être recruté.

Et nous voilà, quelque semaines plus tard, dans les renfoncements des bureaux des Supérieurs, avec mon souffle erratique de nervosité venant s’évanouir dans l’immensité du Ministère de la magie. Le sous-sol, un endroit que je n’avais pas foulé. La nervosité n’est pas assujettissante, elle me vivifie. Si je suis transpirant, c’est surtout que je me suis perdu dans ce labyrinthe de dédale, incapable de trouvé le bureau adéquat.

Lorsque le nom apparaît sur la porte, j’en soupirerais presque de soulagement. Omettant mon malaise apparent, je regagne aussi rapidement qu’elle avait disparu une contenance presque naturelle désormais. Redessinant mes cheveux d’un mouvement de main, la porte fermée face à moi, je cogne trois fois du bout des doigts. Le geste en suspens, la porte semble s'activer d’elle-même, probablement enchantée pour s’ouvrir à mon arrivée.

“Général, nous avons rendez-vous. Armis Moore.” que je dis en entrant. Si le malaise évident d’un peu plus tôt pouvait se voir, désormais, je me tiens juste droit, le regard tombant dans celui qui a le rôle de général au sein des Supérieurs. Le recrutement est fait, désormais il faut se donner les moyens de ses idées, et cela passe par des régimes protocolaires auxquels je suis pleinement habitué. C’est une forme de seconde nature, avec le temps, il est aussi aisé de s’y plier que si j’enfilais un vêtement.

Face à moi, je détaille sans impolitesse l’homme face à moi. Je l’imaginais différemment, et en même temps, la description qu’on m’en a fait est assez fidèle. Seul l’avenir dira ce qu’il faut penser du reste, car s’arrêter aux discours de mon père aurait déjà été un échec. En somme, il aurait pensé qu’il était trop jeune pour être à ce poste. L’un dans l’autre, c’est le résultat d’une mentalité plutôt vieillissante.
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Armis Moore
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Armis Moore
Sam 18 Nov - 14:05

27 Septembre 2016

- Est-ce qu’il a parlé ?
- Toujours pas…
Sur la surface du bureau, les grandes paumes de Jessen se crispent et ses muscles se tendent. Les bras nus, la mâchoire, les épaules, tout se contracte et face à lui, l’activiste rentre légèrement la tête dans son cou avant de se ragaillardir d’un raclement de gorge.
- Avec les gars… on se dit qu’un coup de main de Blackblood ne serait peut être pas de trop.
- Oubliez.
La réponse nette, implacable.
- Mais un légilimen pourrait résoudre ce qu’on …
- C’est non, je t’ai dit.

Jessen inspire en se redressant. Augustus Blackblood, général des Rafleurs, est très exactement celui qu’il soupçonne depuis bien des mois. Un homme ambitieux aux courbettes généreuses quand il s’agit de se rapprocher des puissants, mais qu’il pense être la taupe dans leurs rangs. Lui, ou Ana. Les deux à s’être présentés pour succéder à Johan Walters et qui ont eu tout intérêt à ce que ce dernier semble perdre la tête et ne puisse plus reprendre son poste malgré sa libération par Jessen, Azalea, Aloysius et Warren en Aout.
Pas un regard pour les cicatrices qu’il en garde, sur le bras droit. Ce dernier ayant failli lui être arraché dans la bataille, le sorcier a conscience de s’en sortir à bon compte. Grace à Azalea, sans conteste. L’esprit pourrait voler vers elle. Il ne demande que ça, s’extraire de chacune de ces merdes qui ne cessent de leur tomber dessus et ne font que ralentir la progression de la Cause… mais il reprend.

- Et les roumains ?

Le conflit, il l’a vu venir. La question est à présent : quand va-t-il exploser aux oreilles du grand public ?
Bien sûr, Walls fait partie des négociations, Jessen dans l’ombre non loin de lui. En longeant le mur derrière son bureau, le Général écoute alors le bilan de la situation dressé par Fielder, un de ses activistes les plus hauts gradés. Celui à qui il a confié l’homme qu’il a surpris, un mois plus tôt, à le filer.
Conclusion valable ou simple paranoïa de sa part ? La question se pose. Le fait est que son implication non officielle pour ramener Walls au pouvoir, la certitude que Blackblood lui a envoyé quelques hommes pour empêcher la re-capture de Johan et effacer certaines données des registres, la conscience qu’Ana pourrait déraper depuis que son influence prend de l’ampleur, son implication discrète dans la politique du pays et tous ceux à qui cela ne plaît pas… et à présent le conflit dans les Balkans…
Jessen n’a pas de doute à ce sujet : sa tête vaut cher et n’est pas des plus appréciée.
Encore moins du fait de son association de plus en plus évidente avec Azalea Carraway et la peur que celle-ci engendre dans les rangs. Autant ennemis qu’alliés.

Dans un grognement d’assentiment, Jessen fixe un instant l’horloge sur le mur de son bureau. Moore ne tardera pas à arriver.
Tout débordé qu’il soit, rencontrer chacune des recrues qu’on lui envoi lui est essentiel. Le Général sait à quel point le monde sang pur et à fortiori les Supérieurs n’ont pour lui que mépris et défiance, une situation qui lui va et dont il joue, semblant sans cesse entre deux mondes, impossible à anticiper. Pour autant, Jessen reste conscient qu’à n’avoir que peu d’alliés et trop d’ennemis.

Trop de chevaux de bataille, aussi.

- Tu me mets une troupe sur le front Est. Ça va dégénérer cette histoire.. et si la Garde s’en mêle, il y a moyen de rafler quelques têtes au passage et de les faire tomber. Préviens Doe que je veux lui parler de la situation, tu lui fais un topo sur les hommes que j’ai placé sur le terrain. Une fois que tout sera en place, je contacterais Blackblood.

Nouveau coup d’oeil à l’horloge. Ah, et Fielder ? … pas nos meilleurs, pour le front aux Balkans. Certaines choses nécessitent de savoir que du sang sera versé. Le choix de ce sang n'est pas chose aisée.

- Tu me les oubliette avant l’arrivée sur le terrain, qu’ils ne connaissent aucun nom, aucun visage, aucun lieu. Et préviens Walls, je lui fais un bilan demain première heure.

Comme prévu, trois coups toquent à la porte. Légers. Du bout des doigts.
Mauvais présage.

- Bien m’sieur.

D’un signe de tête, Jessen le remercie et lui fait signe de sortir. Du même temps, c’est d’un sortilège qu’il ouvre la porte de son bureau, laissant apparaître Moore dans l’encadrement.

- Général, nous avons rendez-vous. Armis Moore.
- Ponctuel à ce que je vois. Nouveau signe de tête pour saluer l’arrivant. Entrez, nous avons terminé. Merci Fielder. Tout en raccompagnant le premier à la porte, Jessen fait signe à Moore d’entrer. Mais avant de refermer le battant, il rajoute finalement Fielder ? Le prisonnier, éliminez-le.

Dans le couloir, l’activiste se fige en après une hésitation, hoche du chef sans commenter.
Un signe de tête rendu par Jessen qui, sans un mot de plus, referme le battant.

- Bien ! Moore donc. Notre afficionado des fantômes. Essayez-vous. Dans un petit sourire, Jessen considère un instant l’homme dans l’ambiance austère du bureau. Fils de grande famille, dans ses effectifs au Ministère depuis quelques années, des état de service plus que satisfaisants. Un poste obtenu par le biais de son père, si ce n’est par pot-de-vin, du moins par piston. Comme lui, soyons honnêtes. J’ai toujours pensé qu’il était important de rencontrer chacun de ceux que les recruteurs m’envoient. A fortiori lorsqu’ils sont héritiers de grandes familles ou qu’ils appartiennent déjà à mes services au sein du Ministère… En contournant son bureau, le Général poursuit et observe sa nouvelle recrue. Son regard perce et cherche chaque détail qu’il pourrait dérober de son caractère. Sa posture, sa voix… Parlez-moi un peu de vous. J’ai besoin de savoir ce que vous avez dans le ventre. Activiste n’est pas le plus reposant des postes… Sans s’asseoir, Jessen débarrasse quelques dossiers de son bureau - rien qui soit compromettant - et en masque les informations. Jamais son regard ne le quitte plus de quelques secondes.

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Jessen Tadeus Blackthorn
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Jessen Tadeus Blackthorn
Dim 19 Nov - 11:55
“Fielder ? Le prisonnier, éliminez-le.”

La demande est dite avec la force de l’habitude. Ici, dans ce bureau, le ton est établi assez rapidement. En réalité, lorsque le général qui se trouve à côté de moi mentionne cet ordre, de manière froide, j’hausse les sourcils. Pas vraiment surprit de la requête, quelle qu’elle soit, il semblerait que la situation le mérite. Ce qui me surprend légèrement, c’est la façon dont l’ordre est mentionné, avec aisance, c’est sûr, mais assez fermement pour comprendre que la situation n’a rien de rassurante. Peu importe le sujet, l’activiste qui se nomme Fielder a de quoi s’inquiéter pour les prochains jours. Il y à des signes qui ne trompent pas, peut être la façon dont, bien que le général semble maître de ses émotions, demande à tuer un prisonnier. Il n’y à pas beaucoup de situation qui le nécessite, en somme deux : soit le prisonnier a parlé, et n’est d’aucune utilité désormais, ce qui est une bonne nouvelle. Soit il n’a pas parlé, soit c’est une mauvaise nouvelle. Au vu de la tension qui naît dans les épaules de ce Fielder, je mettrais ma main a couper qu’il s’agit de la seconde option.

Quoiqu’il en soit, l'activiste part sans demander son reste, sans doute en route déjà pour exécuter la sentence que le général vient de prononcer. Est-ce que cette intervention devait être entendue en ma présence ? Probablement. Un préssentiment qu’il s’agit d’un test, une forme d’évaluation.C’est exactement ce qui se déroule dans ce bureau. Bien que les recrutements se fassent correctement, le grand chef doit s’assurer en personne du bien fondé de ses recrues. De leur capacité de résilience, leur motivation, leur envie d’agir. Surtout, leur capacité face aux risques, aux ordres.

Visiblement, la ponctualité fait son effet. Il serait déçu du contraire, bien que le général semble ignorer en partie qui il a en face de lui. Mon père n’aurait jamais permis un seul retard, pas pour une bonne raison. Cette ponctualité n’est même pas présente pour me mettre en valeur, elle est juste le résultat d’années de rigidité éducative.

Le bureau est d’une austérité similaire à ceux que j’ai toujours connus. Chaque détail compte, pour saisir la personne qui m’évalue sans le cacher. Il n’a pas besoin d’hésiter, ce n’est pas lui qui est en test, après tout. Les indices sont nombreux, les stylos posés dans l’ordre, les dossiers qui envahissent le bureau. Sa posture, cherchant un ascendant évident. Sans hésiter une seconde, j’obéis en prenant place sur un siège près du bureau. Le siège est confortable, renforcé d’une assise en cuire qui lui donne un côté luxueux.

“J’ai toujours pensé qu’il était important de rencontrer chacun de ceux que les recruteurs m’envoient. A fortiori lorsqu’ils sont héritiers de grandes familles ou qu’ils appartiennent déjà à mes services au sein du Ministère… “

Silencieusement, mon regard se lève dans le sien. Un regard de glace figé, écoutant avec intérêt ce que dit l’homme qui est en tout point mon responsable. Jessen, général pour les activistes de la cause, officie également au sein du Ministère et est, en somme, mon responsable des deux côtés. Evidemment, jusqu’à mon intégration aux Supérieurs, il y avait peu de chance que quelqu’un de mon niveau le rencontre directement dans un bureau. Et si, j’avais déjà aperçu sa silhouette, celle-ci n’avait pas été associée à son identité. Les choses sont différentes, le recrutement a éclairci mes intérêts, je l’espère du moins. Suffisamment pour qu’il me rencontre personnellement.

Qui rencontre-t-il alors ? Un homme assit calmement, avec de la patience évidente. L’exercice pourrait durer plusieurs heures. Un homme qui l’observe aussi, jaugeant l’homme qui se tient devant moi. Je n’aurais pas été à bonne école autrement. La confiance est une chose qui s’acquiert, avec le temps.

“Merci de prendre le temps de le faire, général.”

L’intervention est sincère, rapide, succincte. Mon supérieur l’apprendra assez rapidement, je n’ai jamais été très long dans mes interventions orales. J’ai toujours préféré les conversations qui vont droit au but, qui esquivent les petites narrations inutiles. Généralement, je mesure mon intérêt à une conversation à la capacité de son auteur à parler de manière intelligente, avec réflexion, sans s'embarrasser trop longtemps des artifices.

L’observant contourné son bureau, toujours debout, ce qui m’amuse intérieurement. J’aurais aimé lui dire que ce n’est pas nécessaire, j’ai bien saisi qu’il était le chef. Le non-verbal a plus de dialogues que ce qu’il se dit ici.

“Parlez-moi un peu de vous. J’ai besoin de savoir ce que vous avez dans le ventre. Activiste n’est pas le plus reposant des postes… “

La question ne me surprend pas. Je m’y attendais, en quelque sorte. C'est un jeu, finalement. Le recrutement a servi à deux choses : me tester mais surtout, savoir qui je suis. N’importe qui au Ministère peut accéder à mon dossier, et il ne fait aucun doute que parmi tous ceux éparpillés qui viennent d’être balayés de la main par Jessen, le mien était dans la pile. Il a dû le lire, attentivement entre deux rendez-vous. Trop en dire serait délicat, car j’ignore jusqu’où ils ont leur information correctement. Ne pas assez en dire signifierait un peu que je cache des choses.

“Armi Moore, monsieur. Je suis le fils d'Anthony Moore, qui travaille au Ministère au département de la Criminalité et de la Justice magique. J’y ai travaillé huit ans, avant de demander le transfert dans mon département actuel. - le résumé est assez simple sans omettre trop d’informations, pour commencer. - j’ai grandi en Angleterre, rencontré mon homme à l’école de Poudlard, emménagé avec lui avant de commencer à mon poste au Ministère. Il a disparu il y à quelques années, sans réponse de la police moldue.”

Un arrêt, pas vraiment pour supporter mes dires, plutôt pour évaluer la réaction qui s’offre face à moi. La politique de la famille Moore a toujours été de taire cette situation, depuis longtemps. En réalité, c’était un sujet de discorde assez régulier dans nos réunions de famille. Mon père estimait que ça entacherait ma carrière au Ministère. A bien des égards, il a sans doute raison, les pensées rétrogrades de l’entreprise politique qu’est cette entité est évidente. Pour pleins de choses, pas uniquement l’acceptation de la sphère privée de leurs employés. Si j’en parle, c’est précisément car je me doute que le général est déjà informé, de près comme de loin. Il officie lui-même dans la police moldue, et a forcément entendu parlé de cet évènement. En parler, c’est aussi exprimer une partie de qui je suis, et c’est la question qui m’a été posée.

“Le poste n’est pas reposant, c’est une certitude. Il est dangereux, compliqué, drainant. Il demande plus de soi que n’importe quel poste. ça fait des années que je regarde de l’extérieur des évènements, la Cause, sans en prendre part. Et ça fait des années que je me pose une seule question : comment je peux l’aider ?”

En étant ici, dans ce bureau. Assit face à un homme que mon père n’a jamais soutenu. Que moi j’ai évalué un peu de loin. Face à un homme que je vais devoir apprendre à connaître, pour lui faire confiance, et inversement.
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Armis Moore
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Armis Moore
Mar 21 Nov - 22:10

 27 Septembre 2016


“Merci de prendre le temps de le faire, général.”

Cet homme a l’habitude de l’exercice. L’habitude de soutenir le regard d’un militaire, celle de se rompre aux formules convenues. De brosser l’autre dans le sens du poil aussi. Un instant, Jessen se revoit adolescent face à Walls, à lutter pour ne pas baisser les yeux lorsque ce dernier le rabrouait. Conscient qu’il s’agissait de sa seule chance de percer en ce monde.
Mais la pensée qui vient est bien différente. Général… Un seul mot et son odeur surgit à ses sens. Sa peau froide qui s’échauffe et brûle sur la sienne. Les regards échangés, la cohésion muette de leurs mouvements dans la bataille, l’exaltation dans son regard lorsque sa proie tombe sous ses griffes. Cette femme n’est jamais très loin. La craie de ses traits, les angles taillés à la serpe, le timbre de sa voix. Tout est sans cesse à fleur d’esprit, prêt à surgir pour un rien.
Et ce rien, c’est l’entretien. Le souvenir du leur. De cette tension immédiate. Du jeu.

Focus. En inspirant, un dossier à la main, Jessen balaye la présence d’Azalea hors de ses pensées.

“Armi Moore, monsieur. Je suis le fils d'Anthony Moore, qui travaille au Ministère au département de la Criminalité et de la Justice magique. J’y ai travaillé huit ans, avant de demander le transfert dans mon département actuel. J’ai grandi en Angleterre, rencontré mon homme à l’école de Poudlard, emménagé avec lui avant de commencer à mon poste au Ministère. Il a disparu il y a quelques années, sans réponse de la police moldue.” Si Jessen ne tique pas, son esprit raccroche tout à fait à ces mots. D’abord concernant le rôle du père Moore - pas qu’il l’ignora, mais la sonorité lui fait soudainement remonter de vieux souvenirs - puis à propos de son ex compagnon. Un détail qui, dans tout autre contexte, n’attirerait pas son attention mais qui, ici, prend un autre sens.
Courage ou stupidité ?
Une piètre tentative de nouer du lien, peut être. Jessen n’est pas connu pour être le plus conformiste des Supérieurs. Haïs par la majorité des sangs purs pour ses positions controversées et son attitude ambiguë, il assume tout autant ses relations au monde moldu que sa sexualité. Dans ce monde où tous cherchent à sembler rentrer dans le moule, quitte à forcer un peu, Jessen s’amuse depuis bien des années à donner les balles pour l’assassiner. De sorte à sourire à la gueule du tireur. Il est tout ce qu’il ne devrait pas être.

Que ces réflexions puissent être faites à dessein, le Général n’en doute donc pas tant. Ce qui l’interroge, c’est ce qui pousse Armis à se confier ainsi. Ce qu’il dit, ce qu’il omet, la manière dont il tourne les choses.

“Le poste n’est pas reposant, c’est une certitude. Il est dangereux, compliqué, drainant. Il demande plus de soi que n’importe quel poste. ça fait des années que je regarde de l’extérieur des évènements, la Cause, sans en prendre part. Et ça fait des années que je me pose une seule question : comment je peux l’aider ?”

“Et donc ? Comment ?” Le regard droit dans le sien, Jessen referme un recueil de textes de lois qui s’envole et retourne se ranger dans la bibliothèque derrière lui. “Et pour changer quoi, surtout ?”

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Jessen Tadeus Blackthorn
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Jessen Tadeus Blackthorn
Mer 22 Nov - 17:37
Le regard rivé dans le sien.
Un coup d'œil sur la main qui se saisit d’un dossier. Le mien ?
L’observer, sans empressement, avec attention. D’abord les traits de son visage, puis sa posture. Rien d’anodin dans cela, juste l’habitude. Jessen semble avoir le pouvoir dans les veines. N’importe quelle personne ayant travaillé avec des personnes de pouvoir, d’autorité, pourrait le sentir. Une forme symbolique dans la posture, presque décontractée alors que des milliers de choses restent en suspens, sur ses épaules.
Le premier sourire que je lui adresse, ou du moins pas vraiment pour lui. A moi-même. Le premier silence, qui jauge mon général pour ce qu’il est.
La main qui tient le dossier.
La mienne qui se pose en suspens, le coude posé sur ma jambe droite posée sur mon autre jambe.

“C’est sans doute votre rôle, d’évaluer mes missions. En m’impliquant, en étant présent.” Un court arrêt, durant lequel mes yeux qui avaient dérivé sur le dossier qui s’est envolé, se pose à nouveau sur lui. L’exercice est plus simple lorsque l’homme face à nous n’a pas pour objectif de vous tester. Après être passé dans les mains des recruteurs, autant dire que si des doutes étaient permis, il y à longtemps qu’ils auraient eu lieu.

“Ce que je veux changer ?”

Le rire qui sort de mes lèvres est léger, presque comme si la question, aussi évidente qu’elle soit, ne me surprend pas. En fait, ça fait des années que le même refrain a lieu dans la famille Moore. Mon père n’a jamais compris mon intérêt pour la politique, car il est différent du sien. Depuis l’arrivée de Tadeus à ce poste, il n’a de cesse de dire que tout changement n’est pas bon à prendre. Faisant partie de cette lignée qui aime les choses immuables, stables. Remettre en mouvement les choses est une pensée qui l’embête, pire qui l’obsède. Jamais dans le bon sens. Chez certains, le changement est paralysant, il prive de tout raisonnement. Pour d’autres, c’est le seul moyen qu’ils ont pour produire des choses correctes. Le lâcher prise.

“Si vous posez la question c’est que vous connaissez déjà la réponse. Vous ne seriez pas à ce poste autrement. Que la Cause arrête d’être douce. Qu’elle agisse, et arrête de se faire avoir par une Garde qui semble les mener en bâteau depuis des années. Sans me méprendre, je ne dis pas que ce qui a été fait est inexistant, ce que j’en dis, c’est que les choses sont en train de stagner. Par moment, j’ai surtout l’impression que c’est une mauvaise blague qui ne se termine jamais. Changer, c’est déjà vouloir le faire. En arrêtant de croire que les personnes face à nous jouent fair play. ça fait des années qu’ils ne le font plus. Et si je veux que ça change, c’est que l’enjeu est important.”

Je le dis aussi calmement que possible mais, mes propos m’animent. Est-ce que ça ne te rend pas toi aussi furieux, Jessen ? N’as-tu pas envie que les choses avancent ? Est-ce que tu sens, comme quelque chose approche ? C’est plus fort que ça, dans toutes les fibres de mon corps je le sais. Mon père est dupe, beaucoup de sorciers le sont. Chaque jour, ils se lèvent en pensant que leur vie mérite d’être cachée aux yeux de tous, dans la peur et l’absence d’existence. Au point de s’empêcher de faire de la magie en présence des autres, par peur de se faire “découvrir”. Rien que cette pensée me surprend.

Calmant mes pensées, je libère une de mes mains et frotte mon oreille, pensivement.
“La vraie question, c’est que vous ne me connaissez pas. Seulement ce qu’on recruteur a dû vous en dire. Et ce n’est pas comme cela que se construit la confiance.”

Elle est l’élaboration de beaucoup de temps. Chez moi, du moins. D’actions, sans doute. Les paroles sont souvent simples à changer, à défaire. Les promesses n’en sont que quand les faits sont devant nous, pas avant. Promettre à l’autre qu’on mourrait pour lui, c’est facile. Le faire, et se mettre en péril, ça l’est moins. Un instant, penser à Lui est douloureux. Juste une fraction de seconde.

L’aveu est sans doute dans le regard, mais, encore une fois, il ne me paralyse pas. Observant les dossiers sur le bureau, je jette un coup de menton en leur direction pour ajouter :

“Et si je peux aider avec ça, c’est toujours ça de pris.”

Me rasseyant correctement, je décroise les jambes, à l’aise. Avec le temps, les autres se rendent compte de ma capacité à être en public. Avec les autres, discuter, prendre la parole. Quelque chose de naturel dans l’exercice, même avec des inconnus. Charismatique, certains pourraient le dire. Je crois surtout que j’apprécie la conversation. L’homme face à moi semble moins stupide que beaucoup d’autres. Il semble s’offrir le luxe de découvrir ses nouvelles recrues. Ce qui est sans doute un gage du contrôle qu’il exerce sur ses équipes. Manager par contrôle, un élément qui démontre probablement aussi qu’il manque de confiance envers eux. Un petit peu du moins.
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Armis Moore
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Jeu 23 Nov - 22:02

 27 Septembre 2016


“C’est sans doute votre rôle, d’évaluer mes missions. En m’impliquant, en étant présent.”

Effectivement, mais ce n’est pas sa question, alors Jessen insiste du regard, attendant que ses mots n’infusent dans l’esprit de sa recrue. Ce qu’il peut apporter. Ce qu’il souhaite voir évoluer dans ce monde qui est le sien. Quelques mots bien choisis ciblent des sujets que le Général veut entendre de sa bouche. Ses opinions, ses moteurs. Que les recruteurs le lui aient envoyé est une chose, mais il se méfie toujours des grands noms dans ce milieu. Pour sa sécurité personnelle, mais pas seulement. Armis semble être un homme de terrain, rompu aux activités militaires. À leurs exigences du moins. Mais nombreux sont les fils à papa, les pistonnés, les protégés. Ou les punis. Si Jessen n’a pas grandit dans cet univers, il le connaît malgré tout comme il connaît chacun de ses ennemis.

“Ce que je veux changer ?” Un rire passe et Armis semble rassembler ses pensées tandis que Jessen fixe un instant ses prunelles d’automne. L’homme ne semble pas avoir réfléchi à sa réponse, elle découle trop aisément pour ça. Non pas structurée comme un texte appris à l’avance, mais bien un faisceaux d’arguments souvent mobilisées. A table avec la famille ? Les amis ? Quelle implication Armis a-t-il dans la politique ?
Jessen, lui, s’est mis à rayonner dès qu’il l’a pu. Son réseau de contacts date de ses débuts dans le métier. Tout à la fois connu des uns comme défenseur de la cause Moldue et pour les autres comme activiste prêt à engendrer la chute des non mages pour redonner au monde sorcier espace et liberté.Ainsi écoute-t-il avec attention ce qu’Armis lui apporte.

Et ce qui est avancé est une envie de mouvement. Un homme impatient, donc, que le rythme actuel frustre. Un homme qui a bien des avis sur la question. Ou plus exactement sur les gens, les décisions, les avancées politiques.
Pas tant sur le but.

“La vraie question, c’est que vous ne me connaissez pas. Seulement ce qu’on recruteur a dû vous en dire. Et ce n’est pas comme cela que se construit la confiance.”

Effectivement, la confiance est un sujet essentiel de cette conversation mais si Jessen esquisse un sourire d’assentiment, il songe à ce qu’il capte en sous texte dans le discours de l’héritier Moore.
Et si ce dernier pense que la seule source du fils de traître à présent si bien gradé lui vient uniquement du recruteur ; il est bien naïf.

Si le bras droit insoupçonné de Walls entrouvre les lèvres pour répondre, il s’arrête pourtant quand il voit passer une ombre dans le regard de son vis-à-vis. Armis se bat avec ses propres démons, un air douloureusement adouci sur les traits. Son “homme”, donc.
Le connaît-il lui-même, comme il connaissait le frère d’Azalea bien davantage qu’il la connaissait, elle ? La possibilité passe ses synapses et se trouve absorbée par l’immensité du passé. Quels élèves parmi ceux qu’il a côtoyé ? D’eux, Jessen se souvient de tant de détails et pourtant tout perd en texture au fil du temps. Jusqu’aux traits de ses camarades qu’il étudiait derrière ses sourires et sa sociabilité facile. Les coups qu’il a reçu et rendu, à l’époque, pour se creuser une place dans chacun des mondes, le sorcier ne les niera pas. Il a répliqué pour chacun, s’est lié aux moldus et autres rebus bien davantage qu’aux sangs purs. Pour ces derniers, il a fallu du temps.

Un coup de menton vers ses dossiers.

“Et si je peux aider avec ça, c’est toujours ça de pris.”
“Eh bien justement, ça m’intéresse…. à son tour de lever le menton vers Moore. .. Je vous entends parler de ce qui vous déplaît dans les actes soutenant la Cause. Aucun doute que vous ayez des oreilles dans nos murs. Mais je n’entends aucune critique de notre société actuelle. L’équilibre actuel vous dérange-t-il de par le manque de votre nom à apposer à chacune des grandes avancées ? Ou vos intérêts résonnent d’ambitions plus larges ? Et en posant sa main à plat sur ses dossiers ; Je veux savoir ce qu'il y a dans mes piles de dossiers en cours qui puisse réclamer à la fois votre intérêt et si ce n'est votre expertise, du moins une certaine efficacité. Si ce n'est un dévouement nécessaire."
Dans ses yeux, toute l’attention tranchante du Général.

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Jessen Tadeus Blackthorn
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Jessen Tadeus Blackthorn
Dim 3 Déc - 19:00
Un silence en suspens. Ce n’est pas là l’hésitation d’un homme qui change d’avis, plutôt le temps nécessaire pour fournir une réponse convenable. Les questions ressemblent à celles posées par son recruteur, quoique tournées différemment. La douceur ambiante de Jessen semble s'opposer avec l’image mentale que j’en ai de lui. Le voir ici, dans son bureau lui donne une posture abordable, facile, écoutant et discutant avec aisance. Il ne faut pas se fier au jeu, pas dans ce contexte. La facilité de l’échange n’est là que pour aider les réponses à sortir, je suppose. Il n’est pas difficile de l’imaginer sur un champ de bataille et vociférer des ordres. Quel effet cela ferait de recevoir des ordres de cet homme-là ?

Penchant la tête de côté, un mauvais tic de comportement, j’observe les fameux dossiers, pesant dans ma tête ce qu’il convient de dire.
“Ce n’est pas la vedette que je souhaite, Général. Ni la gloire de marquer des évènements de mon nom. Ce que je désire, du plus profond de mon cœur, c’est renverser un monde dans lequel, nous sorciers, avons peur d’être qui nous sommes au profit d’être humains. Parce que vivre dans la peur, la honte, l’obscurité, dans l’histoire du monde, ça a toujours été des injustices sociales.”

Est-ce que la quête de mon homme, disparu, aurait été différente ? Dans un autre monde ? Un monde où les forces policières des moldus se seraient alliées aux forces des sorciers. Dans un monde, peut être utopique, où ces deux entités auraient travaillé ensemble corrélées leurs informations. Peut être que le dénouement aurait été différent. Personne n’en saura jamais rien. Ce n’est pas une illusion naïve de ce que le monde pourrait être. En réalité, je suis sur que la transition vers cela sera difficile, pleine d’incertitude, de haine, d’incompréhension. La frontière entre la différence de l’autre et son acceptation est fine, parfois imprécise. Il faut du temps, du dialogue. Ce chemin ne peut pas être fait si la moitié des sorciers s’y refuse, en somme.

“Et les injustices m’agacent au plus au point. Ce qu’il y à dans ces dossiers, c’est la certitude que le monde doit changer. En interne, comme je vous l’ai dit. A l’extérieur, et pour y arriver il faut des gens déterminés. Alors… - un petit silence, je frotte de ma main ma barbe naissante - mon expertise se jouera sans doute au combat, je suis plus à l’aise sur le terrain que derrière un dossier. Mon sérieux sera probablement dans l’assurance que vous aurez que je ne fuirais pas quand les choses seront difficiles. De ça, j’en suis sûr, il faudra juste que je parvienne à vous le prouver. Je ne veux pas être naïf, le monde que vous construisez met du temps à se mettre en place. Il faut se battre, il faut convaincre, faire en sorte que les choses fonctionnent. J’attends simplement une chance de pouvoir vous y aider.”

Un instant, j’observe le visage de l’homme face à moi. C’est une position assez ferme, d’autres auraient simplement répondu qu’il veulent aider à changer les choses. La société dans laquelle nous vivons n’est pas si abjecte, elle nous protège. Penser ainsi reviendrait à dire que vivre caché est une bonne chose. Sans vraiment d'hésitation je fige à nouveau mon regard dans le sien, un léger sourire, cette fois-ci volontairement adressé à mon chef.

“Général, si c’est d’un toutou dont vous avez besoin, vous ne l’aurez pas avec moi. En revanche, si vous souhaitez un soldat, investi, capable d’engagement et de loyauté, je suis votre homme. Pour chacune des missions qu’il sera possible de réaliser.”
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Armis Moore
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Dim 17 Déc - 13:47

 27 Septembre 2016


Armis hésite, cherche ses mots. Aucune fébrilité pourtant dans son comportement, bien au contraire, il est droit dans ses bottes et sûr de ses appuis. Le regard du Général perce ses prunelles. Il note chaque crispations de son interlocuteur. Ses doigts, ses épaules, ses bras. Les inflexions de sa voix, les tics de ses paupières, le choix des mots, l’infléchissement de son cou pour lui permettre de poser le regard sur les dossiers accumulés sur le bureau du Général. Missions en cours, traités, lois, plans de bataille, plans de bâtisses, de villes, de quartiers, listings, dossiers de police, comptes-rendus d’interrogatoires, affaires ou liasses de renseignements. Tout est dans son crâne, classifié par ordre d’importance. Et quelque part dans la pile, la possibilité de faire face à un nouveau fruit pourri dans ses rangs.

“Ce n’est pas la vedette que je souhaite, Général. Ni la gloire de marquer des évènements de mon nom. Ce que je désire, du plus profond de mon cœur, c’est renverser un monde dans lequel, nous sorciers, avons peur d’être qui nous sommes au profit d’être humains. Parce que vivre dans la peur, la honte, l’obscurité, dans l’histoire du monde, ça a toujours été des injustices sociales.”

Là, son regard se courbe et son attention s’y trouve piquée. Voilà qu’enfin, Armis se dévoile. Derrière les réponses attendues, il fini par livrer quelques parts de ce qu’il perçoit de la société. C’est ça que Jessen cherche. C’est cette conviction profonde que les choses doivent changer. Non pour le changement en lui-même, non parce qu’on vous l’a enseigné, non parce que c’est ce qu’il attend, mais ce qu’Armis pense véritablement du monde dans lequel il vit. Quitte à être injuste, quitte même à attaquer le travail fait par la Cause et les gens qui œuvrent pour elle. Quitte à lui dire à lui qu’il fait de la merde. De l’honnêteté, donc.

“Et les injustices m’agacent au plus au point. Ce qu’il y à dans ces dossiers, c’est la certitude que le monde doit changer. En interne, comme je vous l’ai dit. A l’extérieur, et pour y arriver il faut des gens déterminés. Alors… - Il passe une main sur son menton, glisse ses ongles dans sa barbe naissante, songe à la réponse la plus pertinente sans doute. - mon expertise se jouera sans doute au combat, je suis plus à l’aise sur le terrain que derrière un dossier. Mon sérieux sera probablement dans l’assurance que vous aurez que je ne fuirais pas quand les choses seront difficiles. De ça, j’en suis sûr, il faudra juste que je parvienne à vous le prouver. Effectivement. Je ne veux pas être naïf, le monde que vous construisez met du temps à se mettre en place. Il faut se battre, il faut convaincre, faire en sorte que les choses fonctionnent. J’attends simplement une chance de pouvoir vous y aider.”
Les réponses se font plus précises, petit à petit. Et petit à petit, Jessen trouve de l’intérêt à cet homme qu’il n’a jamais connu autrement que de loin. Sur papier, dans les couloirs de Poudlard. De par son nom ou ses proches.
Ces gens qu’on ne voit que de loin et qui reparaissent dans notre vie…
Un instant, l’odeur de son parfum, résiduelle dans l’air du bureau, se fait plus vive à ses narines. Il pourrait voir l’ombre de cette femme dans chaque détail. Le fauteuil, le bureau, ses doigts sur les tranches des livres ou tirant l’un de ses tiroirs pour y abandonner quelque chose. Là haut, dans le bureau officiel du ministère, même la photographie de sa femme bien en évidence lui fait penser à Azalea.

“Général, si c’est d’un toutou dont vous avez besoin, vous ne l’aurez pas avec moi. Un souffle amusé passe sur sa lèvre mais Jessen ne commente pas. “ En revanche, si vous souhaitez un soldat, investi, capable d’engagement et de loyauté, je suis votre homme. Pour chacune des missions qu’il sera possible de réaliser.”
“Nous avons donc une chance de nous entendre..” répond-il avec un brin d’amusement. “C’est effectivement ce dont j’ai besoin.” La phrase suivante balaye toute trace de douceur sur ses traits et la voix de Blackthorn se charge d’accents plus durs. Clairs et affirmés, ces mots claquent dans l’air. “ D’Hommes capables du sacrifice que je leur demande. Sans garanties autres que de servir la Cause qui nous réuni.”

Ce n’est qu’après la réponse d’Armis que Jessen reprend, posément.

“Vous parlez d’injustices. Développez. Lesquelles vous semblent prioritaires ? Pourquoi et comment vous feriez ?” Il voit bien que ces sujets, Armis les survole. Qu’il cherche à ne pas se mouiller. Après tout, chacun a une vision différente de la situation et il se trouve face à quelqu’un dont les opinions sont troubles. Pas l’un de ces Supérieurs aux avis bien tranchés, balancés à qui veut l’entendre. Bien au contraire, Jessen est l’image même de celui dont personne ne sait ce qu’il pense. Ami des moldus, Général Supérieur, manifestement assez proche d’Anthony Walters pour se voir confier un poste important sans pour autant avoir eu le moindre contact avec lui avant de rejoindre la Cause, il se dit qu’il est impliqué dans l’arrivée au pouvoir de Walls mais aussi qu’il aurait fait disparaître Johan Walters. Agréable ou inquiétant selon les moments et les interlocuteurs.
Bien des informations, toutes contradictoires. Et tant de rumeurs sur son compte. Tant de haine déversée par les familles sangs purs lorsqu’il est évoqué dans l’une des conversations. Et pourtant ne reste chez lui qu’une assurance amusée à l’encontre de l’amas sale des racontars.

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Jessen Tadeus Blackthorn
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Jessen Tadeus Blackthorn
Mer 20 Déc - 22:26
L’attention de mon interlocuteur est piquée, assez pour que son regard, fermé, se surprenne à découvrir mes propos. En bien ? En mal ? Les éclaircies qui naissent dans son regard ne posent aucunes certitudes sur ce que le général pense de la conversation pour le moment. Avec l’habitude, on reste serein, face à des personnes aux rigidités presque morbides. Mon père a toujours été de ce genre, peu expressif, ferme, droit, fixé sur son objectif. Un homme trop acharné au travail, qui en a oublié les obligations familiales, l’envie d’aimer. Et une mère, qui s’est éteinte - ou presque- dans sa folie passagère. L’ombre d’elle-même. Que reste-t-il de ces hommes, si portés par leurs ambitions ? Est-ce qu’eux aussi s’éteignent ? Comme une étoile disparue depuis si longtemps, et le miroitement qu’on y voit n’est déjà plus rien d'existence. Factice.
Le Général Blackthorn me fait penser à lui, dans ses positions. Sa façon de se tenir derrière ce grand bureau.

“Nous avons donc une chance de nous entendre..”

Peut être. Si les convictions sont forgées par les mêmes idées. Être progressiste est parfois difficile, pour convaincre d’un niveau système il faut y croire déjà soi-même, s’y perdre. Il faut savoir convaincre, et pas toujours pas l'oppression, car la plupart des batailles sont idéologiques. S’entendre ? J’aimerais lui dire que cela mérite de la confiance, d’un côté comme de l’autre. Doit-il suivre aveuglément les ordres que ce général lui donnera ? Sans savoir quelles sont ses motivations ? La confiance se bâtit sur des fondations solides. Sans relever vraiment, j’hausse juste un sourcil, offrant un sourire doux, amusé, comme on le ferait à un vieil ami. Après tout, c’est plutôt réciproque comme sentiment, l’homme face à moi est susceptible de s’entendre avec moi. A condition que le jeu soit clair.

“Peut-être. Le temps nous le dira. Et le sacrifice, c’est lequel ? Mourir pour la Cause ? Si je prête cette allégeance je veux être certain que vous Général, comme n’importe lequel de mes partenaires sur le terrain sera prêt à prêter le même serment.”

La phrase est énoncée de manière limpide, mesurant chaque mot avec beaucoup de lourdeur. Loin de moi l’idée de remettre en question l’allégeance, ni des Supérieurs, ni du Général mais plutôt d’éclaircir le mien. Mourir, à condition de ne pa sle faire au détriment d’une erreur qui aurait pu être évitée. D’un homme, d’une femme, qui aurait des doutes. Sur le terrain, ces erreurs ne pardonnent pas. Les hésitations, les changements de camps, ce sont les raisons qui font que la Cause, encore aujourd’hui, souffre autant.

“L’injustice prioritaire pour moi est que les sorciers vivent cachés. C’est uen fausse sécurité, qui vise à une seule chose, faire croire que l’entente est impossible et que le secret est mieux une fois qu’il est gardé. C’est loin d’être une pensée naïve ou utopiste. Pour mettre en place une cohabitation, on ne peut pas révéler notre existence en surprenant. Ce qu’il faut faire, c’est étudier les possibilités d’acceptation, étudier les potentiels risques, les prévenir. Aucun combat n’est gagné en étant frontal, ou alors c’est de la chance. Ce qu’il faut c’est être intelligent.”

Je soupire, pas vraiment emporté, mais ayant juste le sentiment de répéter ces phrases encore et encore sans vraiment de changements. Je reprend après avoir posé un regard pensif sur le général réfléchissant à la réponse au fur et à mesure que je la prononce. L’observant, sans vraiment le voir. Ou peut être que c’est l’inverse, je commence à le voir petit à petit, pour tout ce qu’il tend à représenter.

“Pour s’y prendre une fois qu’on aura étudié le potentiel risque les facteurs qui feront que forcément, il y aura un échec, parce que la propension des hommes est à la trahison. On aura une idée claire de ce qu’on peut faire comme manœuvre. Petit à petit, faire des essais, évaluer les choses. Ou à grande échelle, avec des protocoles de sûreté. Et en évitant de se faire ridiculiser comme souvent par la garde. Si possible.”
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Armis Moore
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Jeu 28 Déc - 17:23

 27 Septembre 2016


La question de la motivation et de l’appartenance à la Cause sont des piliers pour quiconque a grandit dans un milieu de sangs purs. On leur apprend la différence entre eux et chaque moldu qu’ils pourront croisé dans leur vie. Nombreux sont ceux qui entendent parler d’espace vital, de supériorité de sang, de nécessité du secret mais d’injustice quant à leur situation. En parallèle pourtant, les sangs mêlés les verront comme privilégiés quand ils se sentiront oppressés. Toute la dissonance d’un milieu à la fois ancré dans la politique même d’un pays et déconnecté des autres. Jamais tout à fait en accord avec lui-même, à enchaîner ses gosses par le mariage sans savoir comment contraindre les plus âgés, sans doute moins malléables. A observer cet homme, j’ai conscience que notre génération a vécu  entre deux temps. L’âge de la paix et celui de la guerre. Une décennie a suffit à faire changer les choses et le point de bascule que je sentais se distinguer à l’adolescence a fini par avoir lieu. A ma manière, pas tout à fait consciemment sans doute, j’y ai participé. Ces hommes-là, ceux qui ont vécu entre les réceptions et les armes, en ont-ils fait de même ? Parfois, je garde en tête cette impression ombragée de ne pas tout à fait comprendre ce monde que je tente de changer.
Un peu comme eux. Les pieds dans leur petit cercle fermé, l’esprit prêt à changer le quotidien de ceux qu’ils ne côtoient pas.
J’en suis l’opposé. Tout entier plongé dans la plèbe et le front, la gueule en haut de l’échelle, là où tous me méprisent sans oser se défaire de moi.
Une situation amusante.

“Peut-être. Le temps nous le dira. Et le sacrifice, c’est lequel ? Mourir pour la Cause ? Si je prête cette allégeance je veux être certain que vous Général, comme n’importe lequel de mes partenaires sur le terrain sera prêt à prêter le même serment.”
Un sourire passe, tant d’un côté que de l’autre. Un air de bon copain, d’amis perdus de vue de longue date. Peut être aurait-on pu l’être d’ailleurs, amis. La vie est ainsi. Avec ses chemins détournés et ses culs de sacs.
“Audacieux. A la limite de l’insolence, même..” Un sourire en coin porte pourtant le souffle amusé que je lâche en prononçant ces mots. Il aurait été naturel d’enchaîner avec une réponse aussi claire que l’exposé fait par Moore mais je laisse le silence appuyer quelques instants les deux adjectifs utilisés autant que l’amusement qui leur fait face. Il fera la part des choses à son idée.
Ma vie ? Ou ma mort. Aucune n’importe vraiment. Et aucune ne m’a jamais appartenu.
“Ma vie n’est rien que le plus banal des prix.” Fais-je sans une once d’affect. C’est là un constat aussi trivial et fade que les explications qui en découlent. Je lui fais donc signe de poursuivre et de répondre à ma question initiale. Pas que le propos manque d’intérêt, mais nous pourrons y revenir plus tard. Faire confiance à ses frères d’armes est une nécessité, en son Général également. Nombreux sont ceux, sur le terrain, dont le deuxième point se révèle plus que branlant. Une situation délicate avec laquelle il faut dealer au mieux.
Quant au premier… tout l’enjeu de la Cause est là : mettre sur un plan d’égalité idéologique des Hommes sont les objectifs sont souvent bien davantage opposés que fédérateurs.

“L’injustice prioritaire pour moi est que les sorciers vivent cachés. C’est une fausse sécurité, qui vise à une seule chose, faire croire que l’entente est impossible et que le secret est mieux une fois qu’il est gardé. C’est loin d’être une pensée naïve ou utopiste. Pour mettre en place une cohabitation, on ne peut pas révéler notre existence en surprenant. Ce qu’il faut faire, c’est étudier les possibilités d’acceptation, étudier les potentiels risques, les prévenir. Aucun combat n’est gagné en étant frontal, ou alors c’est de la chance. Ce qu’il faut c’est être intelligent.”
Je hoche, écoute, ajuste ma position et croise ces dires à d’autres. Des gens qui portent son nom, d’autres qui côtoient ceux qui portent son nom, et ceux qui en sont étrangers.

“Pour s’y prendre une fois qu’on aura étudié le potentiel risque les facteurs qui feront que forcément, il y aura un échec, parce que la propension des hommes est à la trahison. On aura une idée claire de ce qu’on peut faire comme manœuvre. Petit à petit, faire des essais, évaluer les choses. Ou à grande échelle, avec des protocoles de sûreté. Et en évitant de se faire ridiculiser comme souvent par la Garde. Si possible.”

On y vient. Petit à petit. Ça manque encore de clarté, de concret, mais on y vient.
J’esquisse un petit rire à l’évocation de la Garde. S’il savait que la dernière opération - la mienne - s’est soldée par un échec alors même que nous avions les noms et l’avantage. La possibilité de capturer des proches de membres avérés de la Garde et de les prendre en otage pour faire libérer Walters… une bien belle idée sur le papier. Moins efficiente lorsqu’on prend en compte la présence de traîtres dans nos rangs. De tensions internes.
Des objectifs davantage opposés que fédérateurs, donc.

“Vous commencez à avoir des propos qui m’intéressent. Et qui rejoignent mon travail sur le plan politique…” Un sourire. “Mais nous aurons la possibilité d’en parler dans un temps plus approprié.” Quand je n’aurais pas un type sur le grill dans mes geôles, un traître sur le feu et un pays prêt à l’implosion sur les bras.

“Sans transition et de manière plus personnelle..” Cette fois je change de posture et abandonne le bureau sur lequel j’étais appuyé pour rejoindre la fenêtre ensorcelée qui devrait donner sur le couloir des geôles en contre-bas mais qui n’éclaire la pièce que de volutes de fumée claire. En sous-sol, c’est déjà beaucoup. Et ça offre une fausse luminosité aux lieux. Un air plus sinistre, également. “.. Il s’est passé quoi pour votre conjoint ? Aucune piste, y compris dans nos services ? Classé sans suite côté moldu ?” En fronçant les sourcils, je m’adosse au meuble à droite de la fenêtre et en sort un dossier non loin de ma jambe.

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Jessen Tadeus Blackthorn
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Jessen Tadeus Blackthorn
Ven 5 Jan - 13:56
Si l’entrevue semblait être une conversation agréable, l’enjeu n’en est pas moins important. Celui d’intégrer les rangs officiels de la Cause, de faire en sorte que l’héritage que m’a transmis mon père, et par extension la famille Moore soit mis en œuvre. Mon père a toujours dit qu’avec les privilèges naissent de grandes obligations. Que l’héritage demande des sacrifices, être naît chanceux, par son statut de naissance, c’est porter des valeurs, des idées et les combattre. Que l’éducation qu’il m’enseigne, à moi, comme à mon frère, sont des piliers pour la vie. Ces piliers seront les soutiens dont on aura besoin, dans notre vie d’adulte, face au monde qui est dur, changeant, en guerre parfois. Naître avec un statut de sang-pur à la naissance, c’est être forgé par tout cela. Il me disait qu’il était fier, de me voir accomplir ce que mon frère ne pouvait pas. De me voir sur la scène politique, d’être impliqué, de prendre à cœur ce monde qui est le nôtre, les injustices qui en naissent.
Où se trouvait cette fierté quand il regardait mon frère ? Un homme impulsif, trop libre. Incapable d’être obéissant sur le sujet. En est-il fier ? Peut-être pas de la même manière. Notre seule différence est notre capacité d’abnégation. Finalement, peut être qu’il apprécie qu’un de ses fils forment un jour un vrai mariage, avec honneur. Serait-il fier de me connaître ici ?

“Ma vie n’est rien que le plus banal des prix.”


La phrase est prononcée avec l’évidence d’un homme qui a accepté son sort. Est-ce que le combat est un choix ? Peut être que oui. Naître sang-pur ne sous-entend pas qu’on doit prendre part à ce combat. Après tout, mon père a fait le choix d’y adhérer de loin en bon bureaucrate. Est-ce que c’est réellement un choix ? L’héritage est un devoir, le prix qu’on doit en payer sans doute aussi.

“Alors ma vie est celle de la Cause, et par extension la vôtre.”

Mon regard s’est déposé à nouveau dans le sien, calmement. Un aveu qui n’en est pas vraiment un, le prix à payer avant d'entrer dans cette pièce. Il l’était pour le recrutement que j’ai reçu avec ce recrutement dans le bureau de cet avocat un peu particulier.

Le grand Jessen Blackthorn se lève alors, rejoignant la fenêtre de son bureau. La lueur dessine des ombres sur son visage et son dos. Il semble admirer la vue, bien que de ma position, je n’en connaisse pas la teneur. Ce bureau me plaît davantage que celui de mon recruteur. Sans doute l’ordre qui y règne, la façon dont il est conçu me mettent à l’aise. La rigueur, l’ordre sont des choses qui me sont coutumières. “Sans transition et de manière plus personnelle…”

Rajustant ma position, je me tourne légèrement vers lui toujours assis. Si j’avais été plus à l’aise, je me serais levé, pour me rapprocher. La distance qui est naît soudain par sa position n’est pas agréable, mais sans doute nécessaire pour ce qui va suivre. Comme un point d’alerte, mes pensées se dirigent directement vers Lui. L’aveu n’en est pas un, il aurait été audacieux de ne pas mentionner son existence. Connue par ma famille par beaucoup de sorciers et sorcières et surtout par la de Département de la police magique et celui de la police moldue. Si les choses étaient à refaire ? Je les referais.

“.. Il s’est passé quoi pour votre conjoint ? Aucune piste, y compris dans nos services ? Classé sans suite côté moldu ?”
Ma posture assurée s’effrite un peu. Mes yeux qui se sont portés sur mon général se perde ensuite sur la fenêtre, pensif. Repenser à lui est douloureux, de bien des manières. Il brille par son absence et depuis, l’équilibre que je semblais avoir dans ma vie est instable, précaire. Comme un château de cartes près à s'effondrer. Nous y sommes donc, la conversation devait nécessairement s’orienter là-dessus.

“C’était…il y à plusieurs années.”
Le ton est un peu plus froid que nécessaire, la distance qui se crée n’est plus dûe à la posture de l’homme contre ce meuble, près d’une fenêtre lugubre. Elle se fait, entre moi et mes pensées, qui me ramènent loin ce jour-là. Un soupir, une tension qui naît car finalement, je commence à en vouloir à mon général de me parler du sujet qui ramène encore des cauchemars à chacune de mes nuits.

“Nous vivions ensemble. Un jour, je suis rentré, mais pas lui. J’ai attendu, un petit moment mais quand le temps s’est…allongé je me suis dis que ce n’était pas normal. Évidemment, j’ai d’abord contacté nos services. La réalité, c’est qu’ils ont d’abord cru simplement à une fuite, qu’il avait probablement transplané quelque part. Il n’aurait jamais fait ça, pas sans m’avertir.”

Une main dans mes cheveux, quittant le fauteuil, je marche à l’opposé du Général perdu dans mes pensées et une colère soudaine qui grandit en moi. L’impuissance, de voir l’homme que l’on aime disparaître, introuvable et de ne rien pouvoir y faire. Même des années après, avec tout ce temps. Le mystère d’une disparition qui n’amène aucune réponse, qu’une série de questions, auxquelles il faut répondre encore et encore. Ce sont de longues années de procédures, d’interrogatoires, de jugements. Des murmures dansles soirées de mes parents au Manoir. La suffisance de mon père qui disait “ C’est pour le mieux fils. Tu le sais.” Un problème de réglé pour le grand Anthony Moore, se débarassant de la seule déconvenue dans mon parcours. Il a toujours ignoré que c’était Lui, qui me motivait le matin, m’encourageait. Me disait dans un murmure contre ma peau qu’il était fier de qui j’étais devenu. Un soutien, inébranlable.

“Nos services ont enquêté des jours après. C’était déjà trop tard, personne ne s’est souvenu d’où il était passé. Les indices sans doute effacer. Évaporé. Les services moldus ont été pire. Ils ont passé des heures à m’interroger, j’étais le suspect principal.”

Le regard déviant vers le général, j’ajoute :
“Comme si j’en étais capable. Ils n’ont rien fait, médiocres, du début de l’enquête jusqu’aux questions qu’ils ont posées dans ce bureau. Leur seul but était de faire en sorte que l'enquête ne dure pas longtemps. Classé sans suite, parce qu’ils n’ont pas été capable de faire leur travail.”

Le fond est pire en réalité, comment pouvons-nous encore confier un semblant de justice à des hommes qui préfèrent la corruption à la vérité ? A des hommes, des personnes qui semblent adorer l’argent au prix de la justice, sociale et juridique. Une justice qui se sert des plus pauvres pour masquer les déboirs des autres.

“Ils sont aliénés à leur richesse et leur égo. Le travail a été mal fait.” Lentement, j’observe le dossier qui est dans la main de Jessen. Un léger sourire, de ceux d’un homme qui a perdu espoir, qui est amer. Je désigne à nouveau d’un mouvement de tête le dit-dossier.

“Tout est là, n’est-ce pas ? - question rhétorique - l’incapacité des moldus à faire une tâche aussi simple. Enquêter. Ils n’ont même pas été voir sur son lieu de travail. Au moins, nos services ont eut le mérite de s’en inquiéter, un peu tardivement.”
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Mar 9 Jan - 2:17

 27 Septembre 2016


Il y a, bien sûr, la question du coût d’une vie. Celles que je dirige, que j’envoie au massacre; que je prend, que j’condamne ou manipule. Et celles à malmener, comme s’il s’agissait de la plus pacifique des options. Et puis la mienne, en arrière plan. Comme une notion bien secondaire à laquelle j’ai renoncé depuis longtemps. J’aurais pu être loin, me construire autrement, aspirer à être plutôt qu’à faire. Mais tel n’est simplement pas l’ordre des choses. Qu’importe ce qu’il peut advenir à côté, la Cause reste la direction, l’objectif final.
Qu’importent les dérives, les soubresauts de la machine, le gravier qui fait sauter les rouages. Dans le fond, ça ne change rien.
Il doit en avoir conscience en s’engageant à nos côtés. Qu’importe le soldat qui semble me faire face, peut être n’a-t-il pas la véritable mesure de ce qui l’attend.

“Alors ma vie est celle de la Cause, et par extension la vôtre.”

Ma joue se tord d’un sourire et un souffle amusé s’échappe. Kinky…  ça sonne surtout comme un aveu, tout à la fois trop calme pour en être un et trop grandiloquent pour m’apparaître crédible. Les héritiers de grandes familles avec leurs préceptes et leurs grandes devises. Il y a des choix à faire bien sûr. Mais les belles paroles n’engagent que ceux qui y croient.

Un moment approprié pour changer de sujet. Et voilà un point sur lequel Moore perd de sa superbe. Il pivote d’abord sur son piège, le dos bien droit, le menton levé, dans cette posture d’assurance qu’il arbore depuis son arrivée. Pourtant évoquer son homme provoque une fêlure dans la carapace. L’homme derrière le masque apparaît et ses atours de soldat paraissent moins propres.
Armis bute, je le vois bien. Son regard se fait lointain, sa gestuelle moins assurée et sa voix trébuche d’un rien.
“C’était…il y à plusieurs années.”
Le sujet est sensible et appelle bien plus d’émotionnel que les quelques spéculations sur sa mort que je semble bien plus prompt à mener que lui. Intéressant.

Pour autant, le ton est froid lorsqu’il énonce les faits. Il y a une forme de colère là-dedans, je le sens. Envers moi ? Lui ? La société magique ou son pendant moldu ? Pour l’écouter, j’abandonne le dossier entre deux de mes doigts, à pendre le long de ma cuisse. Je me penche en avant, conscient de trouver là un discours plus personnel. Pas les mots de son père.
Un père qui pourrait bien être responsable de la disparition du compagnon de son fils, si je m’écoutais. Précis, gorgé de sous-texte et d’émotions en transparence, j’accueille un récit plus fourni que je l’imaginais.
“Nous vivions ensemble. Un jour, je suis rentré, mais pas lui. J’ai attendu, un petit moment mais quand le temps s’est…allongé je me suis dis que ce n’était pas normal. Évidemment, j’ai d’abord contacté nos services. La réalité, c’est qu’ils ont d’abord cru simplement à une fuite, qu’il avait probablement transplané quelque part. Il n’aurait jamais fait ça, pas sans m’avertir.”
Il se serait pointé immédiatement auprès des autorités ? Pour signaler la disparition du compagnon d’un héritier de haute famille. Dangereux. Un instant, je songe qu’il n’a pas dû expliciter immédiatement leurs relations. Un autre, je me dis que l’affaire a dû être étouffée dans la minute et qu’il est naïf de croire que le temps de réaction dépendait d’une mauvaise supposition. Les flics ont eu peur des répercutions s’ils inscrivaient “compagnon d’Armis Moore” sur le procès verbal. Peur des conséquences sur leur propre quotidien. Une vie saute facilement, surtout s’il s’agit de sous entendre que le fils d’une grande famille est une tapette. Je vois bien la scène. Lui qui n’y voit rien, inconscient de ce qui pèse sur la nuque des pauvres types à qui il a fait sa déposition. Et eux, tiraillés entre le risque de ne pas traiter en priorité le dossier d’un Moore et celui d’assumer “une chose pareille” officiellement.
Avec Leeroy Rivers en tête du département. Si ce n’est la tête, du moins leur poste risquait-il de sauter.

“Nos services ont enquêté des jours après. C’était déjà trop tard, personne ne s’est souvenu d’où il était passé. Les indices sans doute effacer. Évaporé.” Tient donc. Et ça l’étonne ? “ Les services moldus ont été pire. Ils ont passé des heures à m’interroger, j’étais le suspect principal.” C’est toujours le mari, le coupable. Classique.
Sa marche ralenti et son trajet de l’autre côté de la pièce s’arrête pour l’amener à poser un regard sur moi. Je n’ai pas bougé, ne note pas de rougeurs dans son regard, mais je sens la fébrilité qui existe bien derrière chacun des mots qui émergent de son passé. “Comme si j’en étais capable. Ils n’ont rien fait, médiocres, du début de l’enquête jusqu’aux questions qu’ils ont posées dans ce bureau. Leur seul but était de faire en sorte que l'enquête ne dure pas longtemps. Classé sans suite, parce qu’ils n’ont pas été capable de faire leur travail.”
“Ce bureau”, comme s’il y était encore. Tout ça est très frais chez lui, à fleur de peau. Une colère brutale, à laquelle il se raccroche pour ne pas sombrer dans la perte d’un être cher. “Ils sont aliénés à leur richesse et leur égo. Le travail a été mal fait.” Sans blague.
La colère, donc. Seul moteur de vie ?
“Tout est là, n’est-ce pas ? … l’incapacité des moldus à faire une tâche aussi simple. Enquêter. Ils n’ont même pas été voir sur son lieu de travail. Au moins, nos services ont eut le mérite de s’en inquiéter, un peu tardivement.”
La colère. Moteur de sa présence ici, c’est certain.

Mes doigts pressent le dossier quand, l’espace d’une seconde, mon esprit cavale jusqu’à Casey, sa propre peur de ce que le monde magique pourrait faire de lui s’ils savaient son attirance pour les hommes. Les crispations de sa peau sous la mienne, les râles de son souffle. Le silence, aussi ; la rancœur. Longtemps que je n’avais pensé à lui.
Puis les escapades extraconjugales de ma femme, Maddie. Une moldue pourtant ; il aurait été si facile de m’en parler…

L’hypothèse selon laquelle lui me parle aussi librement est facile à faire émerger : il suppose que je sais déjà. Et que vu mon aptitude à confirmer chacune des rumeurs qu’on dit sur moi, y compris les histoires de jambes en l’air, je ne jugerai pas.
Je juge des tas de choses pourtant. Pas forcément celles qu’on attend.

“Qu’importe si c’est là ou non.” Ton mec a disparu. Ce que j’en pense n’y changera rien… Ou peut être que si après tout. Sans l’ouvrir, je repose le dossier sur le meuble derrière moi. “J’occupe un poste à la préfecture de Londres. Fictif, j’ai d’autres choses à faire que le job des moldus. Mais j’y ai des contacts. Je peux creuser un peu si vous le souhaitez. J’en doute, le temps a fait son office. Mais avec des habiletés que les non mages n’ont pas, quelque chose pourrait peut être émerger.”

Sait-on jamais.


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Jessen Tadeus Blackthorn
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Jessen Tadeus Blackthorn
Dim 14 Jan - 15:15
Perdu dans la narration des événements, j’observe à peine la bouche du général s’octroyer un semblant de sourire. L’idée que ma vie lui appartienne lui plaît visiblement plus que je ne l’imaginais. Curieusement, j’ai pensé que le général Blackthorn serait un homme encore plus irascible que le recruteur que j’ai rencontré un peu plus tôt. Le genre d'homme détestable dans sa façon d’être, de prononcer les mots comme s’il s’adressait à quelqu’un de particulièrement stupide. Face à moi, l’homme que j’observe est différent, probablement moins fermé. L’image est trompeuse, j’en ai une bonne conscience, car après tout, s’il tient ce poste, ce n’est pas par bonté d’âme. Peut être que la proximité de l’âge me paraît moins inaccessible, je vois un peu de celui que j’aurais pu être, si mon chemin avait été différent. Probablement le chemin que mon père aurait adoré voir pour moi, loin d’un amour perdu et des honteuses situations dans lesquelles ça a mené la famille Moore.

Encore maintenant, en un sens, car l’entretien qui devait se concentrer sur moi dérive inévitablement vers cet incident. Une époque où les choses sont troubles, pleines de moments flous dont je peine à me souvenir. Peut-on oublier des années de sa vie ? Si simplement ? Le flottement, la latence, d’attendre des nouvelles qui ne sont jamais venues. L’équilibre précaire avec lequel je répondais aux questions, les visages fermés de personnes en face. La présence de mon père, quelque part, pas vraiment un soutien. S’il était là, c’est juste pour s’assurer que l’enquête soit “discrète”, que les questions soit professionnelles. Peut être s’assurer en douce qu’il ne soit pas retrouvé ? L’estime que je porte à mon père a ses limites, d’autres penseraient qu’il aurait été capable de soudoyer l’homme de ma vie, pour qu’il disparaisse. Que la situation est trop douteuse, l’enquête trop baclée pour offrir de réelles réponses. C’est que, l’enjeu pour les uns ou les autres a toujours été difficile. Pour mon père : ne pas soutenir reviendrait à perdre le seul fils qui souhaite lui succéder en politique, le seul assez docile pour se laisser faire. Le soutenir ? C’est remettre librement en cause son éducation, ses propres valeurs et qu’il tolère mon attirance pour un homme. Autant faire une annonce officielle dans la Gazette et la distribuer à toutes ces belles familles sangs-purs pour la prochaine soirée organisée au Manoir. Les enquêteurs de la police magique ? Peu importe les conséquences, elles étaient assez grandes pour clôturer l’enquête.

Soudain, cette discussion me déplait au plus haut point. . Assez pour que mes yeux, rivés sur le dossier que tient le général dans ses mains, m'irrite. Y repenser, c’est avouer en quelque sorte des failles que je n’aurais pas voulu montrer face à Blackthorn, encore moins dans un premier rendez-vous. “J’occupe un poste à la préfecture de Londres. Fictif, j’ai d’autres choses à faire que le job des moldus. Mais j’y ai des contacts. Je peux creuser un peu si vous le souhaitez. J’en doute, le temps a fait son office. Mais avec des habiletés que les non mages n’ont pas, quelque chose pourrait peut être émerger.”


Quelque chose qui montrerait la corruption ? Que la famille Moore n’est pas si douce ? Que Anthony Moore avait la main assez large pour faire disparaître un sorcier pour toujours ? Faire émerger le passé a été mon plus grand souhait, pendant tellement d’années que la nuit, je me réveillais en le cherchant du regard. Les balades étaient l’occasion d’espérer qu’il serait juste là, au coin d’une rue. Le temps a fait son œuvre, dans un deuil plus difficile à anticiper et gérer car, il n’y avait pas de cadavre à déplorer. Pas de sépulture pour sa famille, qui a enterré le souvenir de leur fils. De mon côté, il n’y avait plus de compagnon pour sécher mes larmes, plus une mère aimante pour m’enlacer dans la douleur, elle vit encore la sienne, sous silence, le fantôme d’elle-même. Seul un père, à moitié présent, un roc de vérité, trop heureux de voir disparaître le vrai problème qui entachait la fierté familiale. Ressasser le passé, c’est bousculer une fourmilière pour finalement faire rejaillir des émotions qui sont mieux cachées, tout au fond.

“Merci pour la proposition. Je suis convaincu qu’il est mort, en connaître les raisons ne le ramènera pas. Ni pour moi, ni pour sa famille qui le pleure encore. Je préfère concentrer mon énergie sur quelque chose qui en vaut la peine.”

Désormais, il n’est plus qu’un souvenir, distant, aimant et douloureux. Mon premier amour. Je fixe le général un sourire doux sur le visage, contrit, comme un homme qui accepte de perdre une bataille. Le dossier a été reposé sur une commode et désormais debout, j’observe attentivement la pièce, retrouvant une contenance à une vitesse ahurissante, comme si le sujet n’avait jamais eu lieu. Les blessures sont des entités profondes, qui s'arriment à vous mais en faire des forces est uniquement un choix. La peur peut vous paralyser ou au contraire vous réveiller, stimuler votre vie. C’est précisément ce qu’elle a fait chez moi, me rendant plus fermé probablement mais pas moins investi.

“Pourquoi occupez-vous ce poste ? A la préfecture ?”
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Armis Moore
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Mer 24 Jan - 14:18

 27 Septembre 2016

“Merci pour la proposition. Je suis convaincu qu’il est mort, en connaître les raisons ne le ramènera pas. Ni pour moi, ni pour sa famille qui le pleure encore. Je préfère concentrer mon énergie sur quelque chose qui en vaut la peine.”

Évoquer cette perte est la troisième chose qui lui est venue lorsqu’il a fallu se présenter. Un bilan de quelques mots aussi long que d’évoquer son CV. Bien plus prolixe pour entrer dans les détails des faits que de s’exprimer sur ses motivations à soutenir la Cause. Ou plus exactement, les raisons qui le poussent à faire ce choix. Intéressant constat. Tout tourne en vérité autour de cet homme. Armis se plonge dans la Cause comme on se plongerait dans le boulot. C’est là un point de bascule. Un point de pression ; de ceux qui vous brisent un homme et le rendent instable. Aussi solide qu’il puisse paraître. Jessen s’attarde un instant dans ce sourire contrit dont Moore use pour conclure la discussion. Manque de confiance évident, qui le lui reprocherait ? Croit-il à un piège ? Il en serait probablement bien avisé. Pour autant, quoi que Jessen entende parfaitement la demande d’Armis, il garde  à l’esprit la possibilité de chercher à déterrer la vérité. Peut être le type est-il là, quelque part. Le passé pourrait aussi les prendre à revers et provoquer un séisme que personne ici n’attend. Les Hommes sont ainsi : orientés par leurs malheurs. Lui a déjà vécu le pire, semble-t-il, de ce qu’il pouvait envisager. Reste à voir ce que l’avenir lui réserve. Et pour ça, Jessen a conscience qu’il tient une bonne part de ses futurs combats dans ses mains. Alors oui, s’il pouvait retrouver son mec, il le ferait.

Dans un assentiment silencieux, le Général pose son dossier.

“Pourquoi occupez-vous ce poste ? A la préfecture ?”
“ “La meilleure manière de connaître et de détruire un ennemi, c’est de feindre de devenir son ami.” Paulo Coelho. Ou “Le sage tire plus de profit de ses ennemis que le fou n’en tire de ses amis.” Baltasar Gracián ; comme vous préférez. Nous avons commencé au même endroit vous et moi. Pourquoi monter en grade jusqu’à atteindre le poste de directeur du département des relations entre monde moldu et monde magique à votre avis ?” Un petit sourire amusé passe un instant sur ses lèvres. “Outre bien sûr le fait qu’un traître à son sang comme moi ne saurait être accepté à la tête de départements plus reconnus..” A peu de choses près ce que nombre de sangs purs disent sur lui. Et pourtant… pourquoi de proche en proche, Jessen a forcé sa place. Comment l’évincer de sa place, maintenant qu’il s’avère avoir des relations fortes tant avec les politiques du monde magique que la préfecture de Londres, première sur chacune des crises récentes qui les ont atteint. Séisme, fuite d’un oiseau tonnerre, basilic échappé, révélation du monde magique, attaques de lycans et de vampires. Force est de constater que le sorcier a eu le nez fin et que sans son implication, peut être les choses auraient-elles été pires. Lois, communications, magouilles politiques, tout y passe.
Et en face de lui, des types comme le père Moore.
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Jessen Tadeus Blackthorn
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Dim 28 Jan - 15:34
“La meilleure manière de connaître et de détruire un ennemi, c’est de feindre de devenir son ami.” Paulo Coelho. Ou “Le sage tire plus de profit de ses ennemis que le fou n’en tire de ses amis.” Baltasar Gracián ; comme vous préférez. Nous avons commencé au même endroit vous et moi. Pourquoi monter en grade jusqu’à atteindre le poste de directeur du département des relations entre monde moldu et monde magique à votre avis ?”

Pour les mêmes raisons qui poussent un homme à devenir ce qu’il exècre ? La fin justifie-t-elle les moyens ? Curieusement, la guerre ne laisse dans ses traces que les résultats, rarement les chemins empruntés pour y parvenir. Qu’importe donc, si vous avez jouer fairplay tout le long, respectant votre adversaire et les règles de combat, ou que vous soyez un guerrier fourbe qui n’hésite pas à trahir. La propension à la trahison est plus large encore chez les hommes car ils sont désireux de toujours être dans le camp gagnant, c’est une certitude. Infiltré les rangs des moldus, ce n’est pas seulement une charité d’âme pour pouvoir les espionner, peut être que le général face à moi joue sur plusieurs tableaux sans l’avouer. Qui l’en blâmera ? Les vainqueurs ne sont pas toujours les plus forts.

“Mais ce ne sont pas les ennemis Général. Les ennemis ce sont nous-même, incapables de nous libérer de nos propres oppressions. - un léger rire, presque amusé quand j’ajoute - ils ont déjà gagné. On s’empêche nous-même de vivre notre vie, blâmant tous les autres. Parfois, l'ennemi ce n’est pas l’autre, c’est ce qui fait qu’on s’interdit de gagner.”

L’ennemi c’est l’oppression que les sorciers s’imposent, au détriment d’une vie plus noble, sous prétexte que les moldus ne doivent pas savoir. Après tout, qu’arriverait-il s’ils savaient ? Pourraient-ils nous opprimer plus fort que nous le faisons actuellement ?

Lorsque j'entends l’homme mentionner son statut de sang, un léger sourire passe sur mes lèvres à nouveau, pensant à ce que mon père pourrait en dire. Visiblement, le général face à moi est au fait de ce que l’on dit sur lui. “Tant que vous arrivez à vous regarder chaque matin dans un miroir…”

Le ton est dit très insolent, mais plus sur une boutade, comme si je me moquais ouvertement de ce que les gens disent à son sujet. En fait, ce n’est pas tout à fait vrai, si j’avais un choix à émettre, j'aurais préféré un Général plus noble, qui ne traîne pas derrière lui une multitude de casseroles et d’assentiments à son sujet. Simplement parce que l’éducation que mon père m’a offerte ne me donne pas le droit de trop sortir du rang, pas dans les alliances politiques que je peux avoir.

Un regard furtif à l’homme qui est en face de moi, mon sourire s’érode et je murmure pensivement :

“Vous avez du mérite à être là où vous vous trouvez aujourd’hui. Encore plus quand on sait que beaucoup sont propices à vous jeter dans la fosse. Vous avez raison, nous avons commencé au même endroit. Jusque là, je n’avais juste pas de raison de me battre…”

Maintenant si. En quelque sorte, parce que les ombres qui ont encadrées ma vie ne s’étiolent plus réellement et que plus le temps avance, plus les ombres prennent de la place. “Peut être que c’est futile de penser ainsi, le personnel ne devrait pas entrer en jeu, pas dans ça. Mais…c’est personnel, ça l’a toujours été.”

La main sur une commode toujours debout, j’observe les lieux comme si je les possédais. Peut être une habitude héritée de générations à tout avoir dans la main. D’un coup d’oeil, je fixe le bureau du Général, essayant de me représenter l’image de l’homme qu’il peut être. L’homme qu’il serait, en dehors de ce carcan autoritaire, distant. Et aussi simplement que cela je regagne mon siège, laissant à l’entretien le libre court de reprendre, l’insolence d’un peu plus tôt disparue aussi rapidement qu’arrivée. Un bon comédien.

“Nous reprenons ?”

C’est demandé docilement, comme si on concède l’idée à un homme pour lui laisser s’en attribuer les mérites. Les rangs, les positions, les conventions sociales…jamais très loin.
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Armis Moore
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Sam 3 Fév - 13:27

 27 Septembre 2016

“Mais ce ne sont pas les ennemis Général. Les ennemis ce sont nous-même, incapables de nous libérer de nos propres oppressions…. ils ont déjà gagné. On s’empêche nous-même de vivre notre vie, blâmant tous les autres. Parfois, l'ennemi ce n’est pas l’autre, c’est ce qui fait qu’on s’interdit de gagner.”

Le voilà. Petit à petit, il se dévoile et m’offre ce que j’attends. Les avis divergent, bien sûr, il en est toujours ainsi dans une Cause aussi vaste que la nôtre. Intéressant, donc, qu’il se permette une opinion aussi controversée. Un sourire passe.

- J’en connais quelques uns que ces propos pourraient offenser.. Méfiance, Armis, méfiance. Tu joues des jeux qui amènent aisément à remplir les geôles qui trônent sous mon bureau. Celles qu’on m’a tant promis et que je dirige en observant mes opposants sans m’en cacher. Combien Blackblood donnerait-il pour m’y réduire à néant ? Un bon pactole, c’est certain. De ceux dont je ne suis pas aussi riche que lui.
Quant au propos en lui-même ; bien sûr que la société sorcière s’enferme elle-même. Tout comme j’ai mon lot de reproches à faire à l’éducation sang-pur dont il est un parfait produit. L’ennemi, c’est l’illusion de liberté qui s’est construit au sein de la société. Celle que je détourne jours après jours pour pousser chaque citoyen à envisager les choses sous un autre jour. Que pense-t-il ? Cherche-t-il le traître comme on cherche l’assassin dans un mauvais thriller ? Il est malin et possède des schémas de pensée qui me plaisent, mais une instabilité qui vient du cœur et qu’on peut trop aisément manier. En ça, l’homme qui me fait face est un danger pour la Cause. Utile et dangereux ; comme la majorité d’entre nous cependant. Nous n’avons pas les moyens de rechigner sur la main d’œuvre mais je sais qu’un tel profil doit être tenu à l’œil. Ce qui se tisse par amour se défait tout aussi vite. La plupart du temps.

“Tant que vous arrivez à vous regarder chaque matin dans un miroir…” ça pourrait sonner comme de l’insolence, mais ce n’est pas ce que je perçois dans ses mots. Une moquerie à l’égard des gens comme son père ? Ou une tentative de me mettre dans sa poche ? Dans tous les cas il y a quelque chose d’intéressant dans son approche. Il y a souvent, dans toute trace d’humour, une part de vérité. Quelques jugements en sous texte sur ce que je suis ? Moins bien loti, c’est certain, que face à d’autres membres plus assurés dans la Cause. De ceux qu’on ne pointe pas du doigt et sur qui les messes basses ne lézardent pas sur les pavés des couleurs. On en dit des choses sur moi, bien sûr que je le sais. J’en joue. Tout comme je joue d’embrasser un employé au ministère et d’entamer une relation au vu et au su de tous dès lors que la rumeur d’une bisexualité présumée a été mise sur le tapis. C’est amusant de voir ces gens se débattre avec leurs propres limites. On peut tant dire sur moi que rien n’a vraiment de prise ni de portée. La réalité se disloque, à trop en dire.
Alors je souris à cette attaque qui n’en est pas une. Quoi qu’il en pense… qu’il pense. Ça les occupe.

Quand aux alliances… peu, ici, imaginent à quel point je suis déjà implanté dans la toile de la politique du pays. Et de l’international, d’une certaine façon. Plus ténue. Il faut choisir ses combats et j’en ai déjà plus que mon compte.

Moore lance un regard furtif et son sourire s’érode finalement.

“Vous avez du mérite à être là où vous vous trouvez aujourd’hui. Effectivement. Encore plus quand on sait que beaucoup sont propices à vous jeter dans la fosse. Vous avez raison, nous avons commencé au même endroit. Jusque là, je n’avais juste pas de raison de me battre…” C’est bien ce qui m’inquiète, mais je n’en montre rien et me contente de l’observer de ces prunelles à vocation de percer les armures des faux semblants. Dans une autre vie, j’aurais aimé être legilimen. Augustus en jouirait sans doute de savoir que je n’ai jamais réussi à obtenir quoi que ce soit de ce satané sortilège. Si c’était accessible, nous le serions tous. Occlumen, à minima. “Peut être que c’est futile de penser ainsi, le personnel ne devrait pas entrer en jeu, pas dans ça. Mais…c’est personnel, ça l’a toujours été.”
- Il faut parfois en passer par là pour trouver la force de se battre et de défendre une cause qui compte.

L’activiste en devenir laisser traîner une paume sur l’une des commodes du bureau. Pas d’elfes ici, pour nettoyer mes quartiers. Question de protection. Je n’ai pas la même confiance envers leur assujettissement que d’autres ici. Quant à l’éthique… Si la fin justifie les moyens et de fin, celle-ci me déplaît.  Bien sûr, il a cet air qu’ont tous les aristos de sa classe. Celui de posséder chaque lieu. Une arrogance vive, qui confine à l’insolence, et qu’il fait mine de balayer en s’asseyant. L’un parmi d’autres. Petit arriviste semblable à tout autre.

- “Nous reprenons ?” Un petit air docile qui flirte davantage avec un air concilient.
- Nous n’avons jamais arrêté. Pas besoin d’être sec, les mots font l’affaire. Il faudrait être idiot pour en penser autrement. Quelques faits d’arme à me relater ?
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Jessen Tadeus Blackthorn
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Jessen Tadeus Blackthorn
Dim 4 Fév - 16:22
Les tendances à la félonie sont mentionnées, librement sans se départir d’une once de gêne. Que faudrait-il montrer face à son Général ? De l’obéissance ? Il peut le voir, dans la façon que j’ai de me tenir, toujours à la frontière entre ce que je pense et ce qu’on attend de moi. La tension se crée sans doute légèrement entre nous lorsque les propos brisent le silence. Si mes propos presque déloyaux envers la Cause choquent le Général Blackthorn, il n’en montre rien. Sa capacité à être maitre de lui est impressionnante et je m’en fais la remarque tandis que nos deux regards se rivent l’un à l’autre.

C’est un exercice de maître, pour lui, qui écoute les propos qui remettent à la fois en cause la façon dont la Cause est organisée mais toute la société sorcière. En un sens, il entend très docilement comment lui, qui a un rôle depuis toutes ces années dans tout cela, est en quelque sorte inefficace. La remise en cause, si elle existe est évidente et acceptée et balayée par une attitude froide, distante et ferme. La même attitude qu’il arbore depuis le début de l’entretien.

Il a plus de mérite que mon père l’imagine, à se tenir ici. Je peux voir à travers le personnage qu’il me présente combien son abnégation n’a pas de pareil, pas même chez moi qui en possède une bonne. S’oublier, aux profits des idées, c’est aussi accepter sans broncher qu’un homme qui n’a aucun pouvoir, qui se fait interroger par vous, vous témoigne tout ce qu’il pense, parfois de manière maladroite. Un homme moins patient m’aurait déjà remis à ma place, m’offrant sans doute la porte en guise de punition. Le Général n’est pas de cette trempe, sans doute poussé également par la curiosité de me découvrir.

“J’en connais quelques uns que ces propos pourraient offenser.”

Le ton le mentionne et un point d’alerte sonne à mon esprit, entendant l’avertissement même entre deux lignes. Le non verbal ici a autant d’importance que tout le reste. Encore une fois, conciliant, j’offre juste un sourire discret, hochant la tête à l’encontre de mon supérieur hiérarchique pour lui accorder ce point. Jessen a raison, et si certains en seraient choquer, c’est que l’égo des hommes de pouvoir est parfois grand. Prendre garde aux formulations de notre auditoire est une compétence parfois clef. On ne peut pas toujours mener nos batailles de front, il faut être parfois plus dociles, se faire caresser pour être sûr de gagner la confiance de certains.

Concédant ce point, je regagne mon siège.
“Nous reprenons ?” Docilement, comme on offre la possibilité à l’homme qui devait nous interroger de reprendre le lead de la conversation. Mais…lui comme moi savons pertinemment que ceci n’est qu’un jeu et qu’à aucun moment je n’ai pris le dessus. C’est une illusion, comme on offre la possibilité à l’autre de se libérer. Dans les jeux de domination, c’est ce que l’on nomme le predicament. Un moment en suspend, ou on offre inévitablement deux solutions à son partenaire, même si, chacune de ses solutions n’est qu’une illusion de choix : avoir mal d’un côté, ou de l’autre.

“Nous n’avons jamais arrêté.”
Le ton me fait presque frissonner et je repousse cette sensation, les yeux désormais rivés dans ceux du Général. Écoutant la question, je prend le temps de réfléchir au sens, et aux éléments que je peux proposer.

“Je n’ai jamais participer à une bataille, pas comme la Cause peut le faire parfois dans ses interventions. C’est probablement une des lacunes que je peux avouer. Je suis bon duelliste cependant, depuis très jeune. Au début, j’étais très bureaucrate au Ministère. Comme…vous devez le savoir car vous êtes un de mes supérieurs hiérarchiques, j'ai été transféré de service il y à plusieurs mois. Depuis, j’ai beaucoup plus de missions, elles sont face à des esprits mais elles demandent quand même de savoir intervenir avec un baguette et d’être méticuleux.”

Les faits d’armes sont légers mais il y à plusieurs manières de résoudre des problèmes. La violence n’est pas toujours la meilleure solution. “Est-ce que cela pose problème ?” Autant poser la question sincèrement, pour ce qu’elle est, de l’inquiétude sur cette lacune.
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Armis Moore
Mer 21 Fév - 7:12
Il se croit sans doute tout à la fois très pertinent et très impertinent. Comme si Armis était seul à remettre en question l’organisation de la société sang pur. Pourtant tenir ces propos, aussi dangereux et insolents soient-ils… n’a pas grand chose d’une prise de risque quand c’est à moi qu’il les tient. Question de réputation. Question de crispations entre les sangs purs et moi qu’on accuse sans cesse de traîtrise. Il choisi sa cible. Tâte le terrain. Ce n’est ni du courage ni de la bêtise d’agir ainsi. C’est de la lâcheté et de l’arrogance. Son statut le protège de bien des choses mais pas de tout. Et certainement pas de moi.

Non, je ne le remets pas à sa place, pour la simple raison que je n’y ai pas le moindre intérêt. Moore se sent assez en sécurité pour évoquer ses doutes profonds ? Qu’il le fasse. J’ai besoin de savoir ce que mes hommes ont sous le cuir et sous la caboche. Ce qu’ils valent et ce qu’ils pensent. Je préfère ce genre de profil qui dit les choses et se prend à marcher sur le fil. C’est un fil que je connais bien. Lui a passé des années à jouer le jeu qu’on attend de lui. Sa plus grande faute ? Se taper un mec. Un comportement que sa famille lui a pourtant assez concédé pour qu’il ne soit pas marié de force à coup de doloris pour ancrer les valeurs familiales bien profondément dans son petit crâne. Armis semble l’ignorer, mais je pourrais compter sans mal ceux qu’on a traité avec moins de déférence. A commencer par mon ex, d’ailleurs. Je suis celui qui dérange. Celui qui a choisi une voie qui n’est ni acceptable, ni acceptée. Mais qui permet de manier bien des ficelles dans la population. On me prend pour le diable des uns autant que des autres. Difficile de dire si j’œuvre pour les moldus ou pour les sangs purs. Une position qui braque sur moi bien des mires. Et ça me va.

Cette posture permet aussi… ça. Face à un Blackblood, un Walters ou un Walls, de tels propos auraient amené Moore sous le joug de bien des remontrances. Pour peu qu’il ne soit pas simplement soumis à l’impero et réduit à l’état de simple marionnette selon sa propension à dépasser les bornes. Mais face à moi, il parle. La question qui me vient est tout autre : le fait-il par honnêteté ? Pour assouvir ses petits élans de rebellions ? Ou pour… tester les limites ? L’un peut être lié à l’autre, d’ailleurs. Pour tester mes propres opinions ? S’attend-il à une réaction à la Blackblood, impulsive, explosive ?

Je n’ai sans doute pas son égo. Quand à ma fidélité… elle va à la Cause. Pas aux gens qu’elle porte en son sein. J’ai bien des reproches à faire, à nombre d’entre eux. Et je partage certaines des opinions évoquées par Armis. Les déviants à l’opinion attendue peuvent servir. Chacun a son rôle à jouer. Ce n’est pas tant sa propension à vouloir jouer de manipulations et prendre le pouvoir tout en baissant le regard .. Qui peut poser problème. C’est sa facilité à passer d’une opinion à l’autre. Sa constance m’interroge. La possibilité pour lui de retourner sa veste. Par amour, par exemple. C’est bien ce moteur qui l’a amené à s’engager…

Quand à son petit jeu de pouvoir, je le balaye de quelques mots et poursuis. Je note, dans un coin de mon esprit, la légère latence qui s’imprègne en lui avant de répondre à la question que je lui pose.

“Je n’ai jamais participer à une bataille, pas comme la Cause peut le faire parfois dans ses interventions. C’est probablement une des lacunes que je peux avouer. Je suis bon duelliste cependant, depuis très jeune. Au début, j’étais très bureaucrate au Ministère. Comme…vous devez le savoir car vous êtes un de mes supérieurs hiérarchiques, j'ai été transféré de service il y à plusieurs mois. Depuis, j’ai beaucoup plus de missions, elles sont face à des esprits mais elles demandent quand même de savoir intervenir avec un baguette et d’être méticuleux.”
Effectivement, je n’ai pas besoin de l’entendre dire ce que je sais.
“Est-ce que cela pose problème ?”
- Tout dépend si le trépas est un problème… Un petit sourire passe sur mes lèvres, secoué d’un souffle amusé. Les vivants sont globalement plus utiles que les morts… Majoritairement. Quoi que tout dépend de la situation. Nous testerons ton niveau. Entraînement tous les mardi et jeudi, en groupe de niveau, avec duels en masse chaque semaine. Non négociable. Est-ce déjà arrivé ? Dans une circonstance ou une autre… Avoir peur pour sa vie, se savoir acculé, être en situation de stress de l’ordre de ce qui pourrait être le quotidien à venir au sein de la Cause ?
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Jessen Tadeus Blackthorn
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Jessen Tadeus Blackthorn
Lun 18 Mar - 21:14
- Tout dépend si le trépas est un problème…

Peut être qu’avant il l’était. Mourir était une donnée compliquée à assimiler. Mourir, c’était le perdre Lui. Perdre l’ancrage qu’on a à deux. C’est rejeter les traditions que la famille Moore m’a toujours enseignée : projeter son héritage, être le garant d’une lignée qui survie, qui domine et qui offre un avenir radieux. Tant pour les nôtres que pour le monde sorcier, monde qui peut se reposer sur notre constante en tout temps. Mourir, c’est en quelque sorte renier ce patrimoine, faire perdre des années, voir des siècles de lignée par le sang.

Avant peut-être que cette notion me faisait peur, comme n’importe quel enfant qui découvre que toute bonne chose à une fin. La vie également. Pourtant, en grandissant les choses qui nous paraissent immuables sont les même qui sont éphémères, dangereusement tangentes sur un château de cartes.
Après tout, même quand on imagine l’amour de notre vie pour toujours, il arrive que parfois, un soir vous rentriez et plus rien n’est tout à fait pareil. Que reste-t-il de ce monde-là ?

S’ancrer politiquement, en postulant chez les Supérieurs, confère quelques sacrifices à faire. Se battre, pour ses idées et que le monde change demande une implication évidente dans des conflits qui escaladent la violence au fil du temps. Peut être que ce n’est pas le deuil de ma vie que je fais, plutôt de mon existence au profit d’un monde différent.
Ce n’est pas un problème, pas foncièrement, à condition que le jeu en vaille la chandelle. Que le sacrifice ne soit pas vain non plus car il n’y aurait pas pire combat que celui futile de quelqu’un qui meurt tandis que cette mort n'a servi à rien.
Écoutant lentement les consignes données par mon supérieur, je hoche simplement la tête. Le combat en situation est un exercice qui m’a toujours plu. J’ai passé plus de temps en duel avec mon frère qu’avec n’importe qui,au point où chaque petites aptitudes qui rende sa façon de se battre singulière n’a plus de secret pour moi. Et inversement.
“Oui c’est déjà arrivé. Je me suis déjà fait menacé, ma vie étant en cause. En duel aussi et parfois, même en entraînement les choses dérapent. Je sais gérer une situation de stress.”
L’aveu est léger sans doute mais l’entretien montre sans doute mes limites, évidentes. Je sais me battre, bon duelliste, je n’ai pas beaucoup d’expériences dans le domaine. Quel sorcier pourrait prétendre l’inverse ? Il n’y à pas beaucoup de conflits armés pour lesquels les sorciers sont…investis. Disons le ainsi. Les situations de stress ne sont pas inexistantes pour autant.

“Je suppose que ce sera à vous d’en évaluer la maitrise.”
Se faire à un emploi du temps compliqué, des duels et des entraînements rigoureux fait partie de mon éducation et de mon tempérament. L’assiduité, le sérieux, l’abnégation sont des compétences qui sont utiles.
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Armis Moore
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Armis Moore
Sam 23 Mar - 21:46
Ils sont encore là, dans un coin de sa tête, ces gosses de grandes familles Sang-pures qui l’emmerdaient à leurs heures perdues. A Poudlard, dans les ruelles pentues de Pré-au-Lard, sur les avenues du Chemin de Traverse. Ceux que son profil emmerdait, qui voulaient se prouver quelque chose et à qui l’entraînement aux duels quotidien faisait pousser des ailes. Nombreux sont ceux qui, comme Armis, grandissent avec des précepteurs à temps plein ou pour complément des cours qu’ils soient dispensés à Poudlard ou non. Comme si l’institution la plus prestigieuse au monde - belle image marketing - n’était pas apte à enseigner à leurs poupons chéris. Toute une culture de violence et d’entre-soit usée et racornie dont la résurgence est pourtant prioritaire à l’heure actuelle. L’une des conséquences, Jessen l’a vécue de plein fouet. “S’en prendre au fils de traître”. “Venger leur sang bafoué”. “Faire justice”. Bien des manières de désigner le même phénomène, banal et vide de sens.
Longtemps, Jessen s’est demandé ce qu’ils penseraient, ces gosses bas du front, s’ils avaient su qui l’a approché, lui, sans que le nom ou l’argent n’incite la décision. Lorsque Walls - entraîneur des plus grandes familles, Capitaine émérite et sorcier admiré par toute une génération - lui a proposé ses enseignements, Jessen ne le connaissait pas. Simplement de nom, cité dans un cours d’Histoire de la Magie, concernant des guerres que le gamin de l’époque voyait défiler comme un tas de chiffres et de faits d’armes qu’il fallait retenir pour ne pas se planter à l’examen final. Pas tout à fait véridique, comme finalité. Mais Jessen s’intéressait alors davantage aux conflits qui les reliaient déjà au monde moldu, présenté à l’époque par un faisceau de positivisme à vomir.
L’alliance est restée secrète et l’est toujours à ce jour. Le traître à son sang entraîné par le plus émérite des sorciers de sangs pur. Le plus qualifié, le plus reconnu. Celui, aussi, qui a fini par décevoir cet homme… chose que la Haute Société ne manquerait pas de qualifier de prévisible, si une telle chose se savait. Mais par honte ou par calcul, Desmond Walls ne l’a jamais évoqué. Leur secret est resté ainsi et sert à présent les actions du Général.

“Oui c’est déjà arrivé. Je me suis déjà fait menacé, ma vie étant en cause. En duel aussi et parfois, même en entraînement les choses dérapent. Je sais gérer une situation de stress.” Ainsi un instant, il se demande de quel ordre ont été les entraînements évoqués. Une question qu’il ne manquerait pas de poser. Sans doute aurait-il été pertinent d’interroger les précepteurs de la famille Moore. Jamais il ne doutera de l’exigence de ces familles, ni de leur cruauté sous-jacente. N’ayant pas vécu parmi eux, Jessen les connaît d’autant mieux. Tout autant qu’il a un oeil bien spécifique sur ce que sont les moldus. L’enfant de l’entre-deux, n’appartenant à aucun monde véritablement, mais profondément ancré à chacun d’eux.
Les cuisses adossées au bureau, il observe son soldat énoncer ses maigres faits d’arme avec une assurance redoutable.
Il est très différent, pourtant, de se sentir en danger en situation d’entraînement, en tant qu’héritier à qui on ne fera certes pas de cadeau, mais profondément important pour la Cause … et de l’être véritablement.

Peu de situations de conflits ? Bien plus que Moore ne le pense.

- Développez. Exige-t-il.

Puis Moore suppose de sa présence à ces entraînements à venir, rythmés tout le long de la semaine.

“Je suppose que ce sera à vous d’en évaluer la maitrise.”
- A terme, oui.

Avant cela, ses lieutenants dégrossiront le travail.

**

Deux semaines ont passées et les bruits de pas de Jessen claquent dans les galeries sous le Ministère. Les arcades de pierre l’accueillent, léchées par la lueur orangée des torches.
C’est une porte de chêne massif qu’il passe comme on entrerait dans un cachot. Derrière pourtant, l’immensité d’une prairie à la terre humide mais aux herbes courtes et sèches lui fait face. Là, plusieurs spots. A sa gauche, plusieurs soldats répètent les combos de sortilèges, encore et encore. A sa droite, plusieurs duels en règle ont lieu dans des espaces délimités. Des cercles ou des bandes, selon l’entraînement. Un homme, Mullen, l’un de ses lieutenants dédiés à l’entraînement, teste les nouvelles recrues. Moore en a subi les épreuves durant les deux premières épreuves. Jeux de duels, selon les règles d’abord, avec les points comptés si un pied dépasse du cercle ou de la bande, des adversaires fair-play. Et puis, une fois que le candidat se croit dans un cadre connu, rappel de la réalité. Coups en fourbe, sortilèges interdits, attaques par surprise, doubles, tripes ou quadruples adversaires. Évaluation des compétences.
Ce n’est pas là qu’est Moore. C’est dans le champ du fond, un peu plus loin. Là où un château en ruine sert de terrain de chasse. C’est Fleming qui supervise l’entraînement cette fois. Un second lieutenant.
Dès qu’on pénètre les vieilles pierres, le reste de l’étendu herbeuse disparaît, permettant d’oublier rapidement la relative sécurité des autres entraînements non loin. Le vieux château est démoli d’un côté, plus ou moins intact de l’autre, et perché sur son aile sud, à flan de falaise.
De quoi ménager une traque à l’homme particulièrement efficace. Et cruelle, selon les hommes chargés de la mettre en place.
Aujourd’hui, c’est Moore qui est l’homme traqué. Contre lui, des activistes et des raffleurs, ces derniers étant les plus à craindre. Atrocement efficaces, spécialistes dans leur domaine, entraînés par le plus instable et le plus tyrannique des Généraux. Féroces. Tous. Sauf peut être Klara Anderson.

Ils ont pour mission de le trouver. “Entier” ne fait pas partie des exigences. Des équipes de médicomages attendent dans une tente, non loin du premier plateau d’entraînement.

Ne reste plus qu’à savoir comment Moore s’en sort.
Seul contre 12 hommes qui cherchent à jouer autant qu’à le tester.
Parmi eux, un soldat de confiance. Le reste, Jessen doit faire avec.
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Jessen Tadeus Blackthorn
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Jessen Tadeus Blackthorn
Dim 7 Avr - 14:03
Deux semaines plus tard,

Les dernières semaines ont été éprouvantes. Physiquement, d’abord, avec des entraînements presque militaires, ce qui est en quelque sorte une routine coutumière pour moi. Toute mon éducation, j’ai été préparé comme un soldat, avec au programme des entraînements de combat, à main nue, avec des épées puis, en grandissant avec une baguette dans des situations difficiles. Mon maître d’arme me pensait doué plus que dans une salle de classe à étudier les plantes magiques et leurs effets. L’extérieur avait une saveur particulière dans ces contrées anglaises.

Mentalement ensuite, s’octroyer le droit d’être un sang-pur chez les Supérieur, c’est sans doute être testé dans la plupart des domaines de notre vie, sans que presque plus rien n’ait de secret à leurs yeux. Les faiblesses sont relevées, pointées du doigt comme une vilaine maladie qu’il faut éradiquer. Cette partie est plus difficile, elle demande une forme d’abnégation que je n’ai plus le luxe d’avoir depuis longtemps. Se perdre et accepter ses faiblesses, c’est probablement ce que je me refuse à faire. Comment le dire ? Même si le général Blackthorn en a vu les contours dans notre entretien auparavant, ce ne sont en rien des certitudes. Ce qui n’est pas dit pourrait encore être enterré et qui sait, disparaître pour de vrai ?

En dépassant le terrain d’entrainement principal, le château se dessine. Autrefois majestueux sans doute, il a quelque chose de lugubre maintenant, en laissant penser que ce “terrain de jeu”, abrite depuis des années des combats. Plus jeune, je ne vivais que pour cela, les joutes des duels de l’école, les affrontements et pouvoir se mesurer techniquement à des hommes, femmes talentueux. Les duels étaient des zones pourtant neutres, codifiées, pour lesquels les règles permettaient au moins d’en ressortir en bon état. La vie réelle est différente, les codes des affrontements ne sont pas aussi définis. En fait, c’est surtout la loi du plus fort qui l’emporte.

Cet espace, bien qu’accueillant au premier abord, transpire une forme d’impatience. Les supérieurs présents, dont j’ignore tout, y compris leur prénom ou leur nom sont attroupés. Ils reçoivent probablement des instructions et, douze contre un, les chances sont minces. Il est évident que quoi que le général pense préparé ici, la justice n’est pas le mot d’ordre.

Dans un coin plus loin, un instructeur de combat, que j’ai vu plusieurs fois durant ces dernières semaines m’indique les informations nécessaires. La chasse à l’homme ne s’arrêtera que quand ils mettront ou non la main sur moi. Pas de précision sur l’état dans lequel ils pourront me retrouver, ni des sorts qui sont interdits. Ce qui donne une idée générale sur ceux utilisés plus tard.

Impatient sans doute, j’évalue d’un regard les troupes au loin, mes futurs collègues il semblerait. Pour beaucoup, les mérites de leur années au sein de la Cause se compte dans leur capacité au sadisme élévé. L’intelligence aussi, pour savoir manier si bien la politique, les sorts et les personnes à leurs fins. Loin de sous-estimer les forces, je fixe une seconde un visage pour m’en détourner.

“J’ai compris. Eux ou moi.”

Rien d’autres à ajouter. Le combat est proche de commencer et j’ai un peu d’avance pour que les choses soient plus équilibrées. Le terrain est pentu et un peu escarpé, offrant beaucoup de cachettes possibles.
Les mains légèrement moites, j'attends le départ.

Sans m’en soucier, j’observe le maitre de combat se tourner au loin pour observer quelqu’un. La concentration règne et je ne me détourne même pas une seconde, le chateau en ligne de mire…

Le départ est plus rapide que je l’imaginais et sans attendre mon dû, je m’élance vers le château. Les ruines offrent un terrain de jeu intéressant, et sans attendre, je me saisis de ma baguette pour créer des tranchées devant l’entrée du château.

Peu importe la méthode, le but est surtout de ne pas se faire attraper. La première fois que j’ai affronté Pawel en duel, il s’était étonné aussi de mon utilisation de l’espace et de l’environnement. Plutôt surprit de mon approche déjouée et non direct.

Obstruant l’entrée après mon passage, j’entre dans l’enceinte d’un château démoli, cherchant une cachette assez en hauteur pour voir leur arrivée et pouvoir, si je le peux, gêner leur progression.

Le premier sort est tenté pour pouvoir libérer un passage entre des gravats. Le sort, dans la précipitation ricoche sur les pierres et part en l’air, dévoilant probablement mon passage par ici. Pas malin ce qui m’agace et me fait tiquer.

Un long soupire franchit mes lèvres alors que je tente un autre endroit, à l’opposé. Un vieil escalier trône encore au milieu d’une végétation grimpante. Rapidement, je lance un sort pour pouvoir construire des branches pour m’élever et atteindre cette petite parcelle en hauteur. L'ascension peu longue, je parviens à me hisser juste à temps avant que j’apperçoive la silhouette de deux personnes entrer dans l’enceinte du château.

Avec discrétion, pour ne pas dévoiler ma position dès le début, je lance un petit sort pour faire tomber une pierre derrière eux. En vain, la portée est trop loin et la pierre ne bouge pas.

Que le meilleur gagne.


Les dés :

Echec - sort pour liébrer les gravats
Réussite - sort pour créer des branches pour grimpr sur l'escalier
Echec - sort pour déplacer une pierre derrière deux Supérieurs

/!/ Pour le bien du rp, je ne jouerais pas toutes les actions par dès pour Armis, mais je vais essayer de le faire pas mal quand même.
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Armis Moore
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Armis Moore
Dim 7 Avr - 14:03
Le membre 'Armis Moore' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Maitre du jeu' :
[Jessen et Armis] Se donner les moyens ...  181012032518468666 [Jessen et Armis] Se donner les moyens ...  181012032518521318 [Jessen et Armis] Se donner les moyens ...  181012032518468666
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Imperium
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Imperium
Sam 13 Avr - 15:30
Equipe des Activistes
SANG PUR - Vient du Canada, a été mariée à un Londonien par ses parents. S'implique pour ne pas perdre pied.
ANIMAGUS- Abeille Charpentière
DISCRETE
EFFICACE
SORCIERE MERITANTE FORMEE AUROR mais réformée suite à une blessure qui rend sa jambe droite paralysée par moments (effet d'un sort)


LUCY NA LIAN
Qui est-elle ?
(c) anesidora
Entre dans le château avant Armis, se balade de pierres en pierres sous sa forme d'insecte et observe.
Repère Armis en voletant et va prévenir Katy, Roys et Sam qui font équipe.  
LUCY NA LIAN
Actions
(c) anesidora
SANG MELE
TEMERAIRE
AIME JOUER AVEC L'ELEMENT EAU
FORME AU DUEL DEPUIS TRES JEUNE
MAJOR DE PROMO en potions, DCFM et impulsivité chronique
FLIC, appartient à l'une des brigades d'interrogatoires qui sévissent en ville
O'CONNEL
Qui est-il ?
(c) anesidora
Surveille sur balais les lieux, fait des allers-retours pour repérer Armis
Se décide à tourner en vrilles rapides au dessus du château tout en laissant tomber un liquide acide qui enclenchera une réaction douloureuse sur chaque espace de peau exposée.
O'CONNEL
Actions
(c) anesidora
SANG MELEE
A Travaillé pour Walls sur différents champs de bataille.
METHODIQUE
PATIENTE
VIOLENTE
SANS PITIE
SPECIALISTE DANS LA DIVERSION pour attaquer par derrière
Petit kiff perso : briser les os de ceux qui parlent trop
Katy Jones
Qui est-elle ?
(c) anesidora
A Ordonné à O'Connel de surveiller par la voie des airs.
Communiquent par code.
Entre sous sortilège de dissimulation (rappel : dissimule, ne rend pas invisible) et prospecte les lieux en communiquant des ordres sans bruits.
Inquiète pour Lucy qu'elle apprécie.  
Katy Jones
Actions
(c) anesidora
SANG MELE
Appartient aux Supérieurs par amusement
AIME LE CHALLENGE - Besoin de défis dans sa vie
Se donne toujours à 100%
Aime être assigné aux interrogatoires et priver ses adversaires de leurs sens
SEN PERLMAN
Qui est-il ?
(c) anesidora
A instauré sur lui des contre-sorts, tissés via une technique de tisse-sorts japonaise. Ces derniers priveront le premier qui lui enverra un sortilège frontal de l'un de ses sens.
Entre calmement, les mains dans les poches, dans le château, un petit sourire aux lèvres.
SEN PERLMAN
Actions
(c) anesidora
Fils de deux crakmols, a développé de la magie contre toute attente
SOLITAIRE
TAISEUX
D'ordinaire associé aux missions d'attaque, était présent à chaque attaque contre Poudlard puis de défense
Alcoolique en sevrage
POSEUR DE MINES
Engagé au ministère en tant qu'oubliator
SANGUIN

SAM ROCKWOOD
Qui est-il ?
(c) anesidora
Chargé de faire le tour du château, il y a posé quelques mines magiques (potions qui explosent) avant l'arrivée d'Armis
Puisqu'il s'agit d'un entraînement, elles feront mal et créeront des paralysies à retardement (se met en place en 3 à 10min). Les tissus ne devraient pas être trop abimés
S'est retranché dans les catacombes du château pour piéger les sous-sols, sans doute en collaboration avec des rafleurs
Attend les infos de Lucy
Une fois informé, il se dirigera vers Armis pour le prendre doucement à revers avec Katy
SAM ROCKWOOD
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ATTENTIVE
INTROVERTIE
CALME
Jusqu'à ses arrières grands parents, la famille était de sang pur, elle fera en sorte de rattraper les dilutions de sang qui entachent l'arbre généalogique et cherche à prouver qu'elle est à la hauteur de ses ancêtres
Spécialiste en botanique magique
ROYS BENTON
Qui est-elle ?
(c) anesidora
A positionné plusieurs plantes magiques sur les lieux.
Plantes grimpantes constrictrices, mandragores savamment positionnées, choux mordeurs et plantes hallucinogènes ou vénéneuses, Roys s'est assurée de miner le terrain à sa manière.

A présent, elle quadrille le secteur sur un balais, prête à informer les équipes au sol si elle voit quelque chose.
Connait par coeur les pièges qu'elle a posé, ainsi que ceux de Sam.  
ROYS BENTON
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Jessen Tadeus Blackthorn
Jessen Tadeus Blackthorn
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Jessen Tadeus Blackthorn
Jeu 18 Avr - 14:48
Equipe des Raffleurs
SANG PUR - Vient du Nord de l'Angleterre. Depuis son plus jeune âge, il a été formé pour servir les Supérieurs
FOURBE
CHARMANT
MANIPULATEUR
ÉGOISTE

CALVIN STRONGBARK
Qui est-il ?
(c) wankyuniverse
Perché sur le toit du château, il guette la scène, accompagner de son familier à plume. Dès que le corbeau lance son cri d'alerte, il se glisse à l'intérieur, attendant le moment opportun pour frapper.   
CALVIN STRONGBARK
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SANG MELE - FILLE DE BOTANISTES
VÉNÉNEUSE
ENVOUTANTE
PSYCHOTIQUE
LAZULI ZAHTE
Qui est-elle ?
(c) poets-dept
Elle reste bien en vue, indifférente à la scène qui se déroule autour d'elle. Simplette en apparence, elle cueille des fleurs tandis que son familier à écailles rampe sur son ventre, entourant l'une de ses chevilles d'une étreinte.  
LAZULI ZAHTE
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(c) poets-dept
SANG MELEE
A FAIT SES CLASSES À SAN IZEL (mexique)
PROTECTEUR
VANITEUX
EXTRÉMISTE


 -->
RUBEUS ZAHTE
Qui est-il ?
(c) wankyuniverse
Dissimulé près de la porte du château, il guette sa soeur, attendant que la victime approche pour s'amuser. De la potion d'enflure au philtre de confusion, il rechigne à l'idée d'avoir été ordonné de laisser la vie au gibier. En ce qui attrait aux activistes parcontre...
RUBEUS ZAHTE
Actions
(c) wankyuniverse
SANG PUR
ADORE LA CHAIRE HUMAINE
RAPIDE
PRÉCIS
AVARE
À REJOINDS LES RAFFLEURS APRÈS AVOIR ÉTÉ MÉPRIS POUR UN LOUP-GAROU ET TORTURÉ JUSQU'AU SEUIL DE LA MORT
JASPER MAGNOLIS
Qui est-il ?
(c) blondie
Dès qu'il aperçoit le lièvre, il se met à hurler comme un déjanté. Sa tactique ? Instaurez la peur chez l'ennemi. Il saute sur son balai, rejoint la cible que son pied manque de justesse. Droite, gauche, il est partout à la fois, forçant le blondinet à se diriger vers ses partenaires (le château)  
JASPER MAGNOLIS
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(c) bambi eyes
SANG-PUR IRLANDAIS
DISCRET
ASSURÉ
PROFESSIONEL DE LA TORTURE
LUI MANQUE UN DOIGT À LA MAIN GAUCHE
ADORE FOUTRE LE FEU

ACKLEY LOCKS
Qui est-il ?
(c) Aerie
Planqué au deuxiéme étage, il ensorcelle plusieurs portes pour leur donner l'apparence de murs et change certaines fenêtres en sorties. Avec de la chance, l'ennemi chutera lui-même à sa perte. Il trouve refuge dans une pièce ou il Reparo une harpe qui se met à jouer toute seule.  
ACKLEY LOCKS
Actions
(c) Aerie
PATIENT
INTELLIGENT
RÉFLÉCHI
GARDE RAPPROCHER DU GRAND BOSS (Augustus)
BIRCH GRIFFINS
Qui est-il ?
(c) anesidora
Planté au bas de la colline, il approche lentement, mais sûrement, à travers l'herbe, des formes anonymes l'accompagne. Dès que le signal est lancé, il siffle à travers la brise, provocant une agitation chez les bêtes qui se mettent en chasse. Une fois la plaine atteinte, deux Nundus s'extirpent des fourrages et prennent l'homme en chasse.  
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Augustus Blackblood
Augustus Blackblood
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Ven 26 Avr - 21:24
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Armis Moore
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