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[Event 12.15] You draw me back in ▬ Groupe n°1

 :: Autour du monde :: Grande Bretagne :: — Ecosse :: Poudlard :: Catacombes et escaliers
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Sam 30 Mar 2019 - 10:47
you draw me back in



Jeudi 3 Décembre 2015 ▬ 19 heures.
Groupe n°1 : Bloomsbury

Nous entrons dans le mois de Décembre, période festive qui, pour une raison qui échappe à certains, a pour effet de semer l’euphorie sur les visages et dans les esprits. Ça n’est étrangement pas le cas pour nos deux apprentis Supérieurs qui ont bien autre chose en tête qu’une stupide fête de Noël en cet instant.
C’est le moment pour Aiyana Hopkins de faire ses preuves, une ultime fois. Après la déception de son mentor, James, cette dernière ne compte pas laisser passer cette deuxième chance de prouver sa fidélité. Depuis sa dernière mise à l’épreuve, ses nerfs sont à vifs, sa colère ne dégrossit pas et à l’instant où elle a pris connaissance du nom de sa cible, la jeune femme a presque cru à un signe du destin.
Épaulée de Cody Striker, ils devront tous deux faire preuve d’intelligence et de discrétion pour enlever le membre de la Garde que les Supérieurs ont ciblé et James a étrangement insisté sur le fait de ne pas ménager leurs efforts pour parvenir à leur fin.
Et pour cause.
Kezabel Hasting ne sait pas qu’en étant la petite amie d’une cracmolle telle qu’Emily Anthon, dont la famille de Sang-Pur semble être énormément remontée contre cette dernière, elle signait là un risque supplémentaire d’être une cible rouge.

L’ancienne Poufsouffle et désormais membre de la Garde sort tout juste de la librairie où elle travaille pour rejoindre son domicile au cœur de Bloomsbury. Il fait horriblement froid, ce qui la pousse à presser le pas sous les regards attentifs et perçants de Cody et Aiyana dont les talents ne sont plus à prouver. Ils devront rapidement se mettre en œuvre afin de kidnapper la jeune femme sans que personne ne se rende compte de rien. Et ça tombe bien, une petite allée en parallèle d’un immeuble semble être l’endroit idéal pour effectuer leur méfait. L’objectif est simple : L’enlever et la ramener à Poudlard, dans un des cachots, saine et sauve, avec carte blanche sur les moyens à employer.

Ordre de passage :

- @Aiyana Hopkins
- @Cody Z. Stryker
- @Kezabel E. Hasting

A savoir:
✦ Topic auquel se référer : [url=INSERER LE LIEN]énoncé de l'intrigue[/url]
✦ Règles à suivre pour le bon déroulement : Fonctionnement des topics communs
✦ Cela fait plusieurs jours que le plan d’enlèvement est orchestré
✦ La victime doit être ramenée saine et sauve dans un des cachots de Poudlard


Rappel des bases :

✦ Suivre l'ordre de passage
✦Une semaine max pour répondre
✦700 mots maximum par post
✦ Pour discuter : Flood des intrigues
✦ Le Maitre du Jeu interviendra à plusieurs reprises pour aiguiller le jeu


/!\ Sachez simplement que l'issue de cet Event aura un impact sur vos personnages, il est donc préférable de ne pas rp tout de suite au delà des dates indiquées pour ne pas fausser l'avenir et anticiper ce qui va se passer au fil du jeu. Merci de votre compréhension et implication ! A vous de faire changer les choses  

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Lun 1 Avr 2019 - 10:25
Vengeance. Aiyana la ressent dans chacune de ses veines. Elle pulse avec son sang, elle se répand dans tout son corps. Elle veut se venger, elle veut leur prouver qu’elle n’est pas là pour rien. La dernière épreuve est toujours là, nichée au creux de sa gorge. L’incompréhension et la colère. Elle est dévouée à la cause, elle se bat pour elle chaque jour et pourtant ça n’a pas suffi. Elle est en colère. Le nom de Kezabel résonne dans sa tête. Cette fille l’a humiliée, cette fille ne mérite rien d’autre que ce qui va lui arriver. Elle a cru pouvoir se dresser contre eux, elle a cru avoir l’étoffe de mener une bataille en attaquant par surprise l’école. Très bien. Qu’elle paye. Aiyana n’a pas hésité une seule seconde quand l’ordre de mission a été donné. Elle est prête, elle a étudié le parcours de la jeune femme, elle a étudié les lieux. Ce n’est pas la première fois qu’elle pratique un enlèvement. Elle se souvient de ce qu’il s’est passé avec Caitlyn et elle sait qu’elle ne commettra pas les mêmes erreurs. Surtout que cette fois, elle n’est pas seule.

Ils sont dans la rue et Aiyana tourne la tête vers Cody qui se tient à ses côtés. Elle lui adresse un signe de tête, pas un mot. Parler serait inutile, parler, ce serait prendre le risque de donner des indices à n’importe quelle oreille qui pourrait traîner. Les deux jeunes gens se mettent alors à avancer tandis que Kezabel s’engage dans la rue, quittant son travail sans qu’elle ne semble se douter de rien. Parfait. Elle ne sait pas qu’ils ont surveillé, préparé. Aiyana et Cody avancent à quelques mètres l’un de l’autre. La jeune femme a un bonnet sur la tête, une écharpe enroulée autour de son cou qui couvre jusqu’à sa bouche. Elle se fond dans la foule présente à Londres qui s’anime, se bouscule, déjà toute entières aux festivités de Noël qui se profilent. Foutaises.

Un signe de tête à Cody, Aiyana a le plan qu’ils ont élaboré ensemble bien en tête. Elle bifurque, prend un raccourci et passe ainsi de Kezabel pour s’enfoncer dans la petite allée. Personne, c’est parfait, d’un coup de baguette, Aiyana dresse une barrière magique invisible de l’entrée de l’allée jusqu’à elle. Aucun moldu ne verra ou n’entendra rien. Aucun moldu ne s’approchera d’eux. La silhouette de Kezabel se profile, se rapprochant de l’allée. Aiyana peut voir Cody qui se tient derrière elle, qui lui coupera toute tentative de sortie. La jeune femme relève la tête, baisse son écharpe. Non, elle ne veut pas se cacher. Elle veut que Kezabel la voit, qu’elle la reconnaisse. Elle veut voir la peur passer sur son visage lorsqu’elle comprendra qu’elle est prise au piège. Ils doivent la ramener en entier, pas de souci, mais ils feront ce qu’il faut pour la mettre hors d’état de nuire. La cible se rapproche, la Supérieure fait un pas en avant.

« Bonjour Kezabel. »

Aiyana se tient bien droite devant Kezabel qui est en train de s’enfoncer dans leur piège. Elle tient sa baguette bien fermement dans sa main, elle est prête. Aiyana laisse Cody prendre sa place et faire ce qu’il a faire sans jamais le regarder. Kezabel prendra connaissance de sa présence bien assez tôt.
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Jeu 4 Avr 2019 - 4:01
Les choses s’étaient enchaînées rapidement durant les deux dernières semaines de novembre. Les Supérieurs avaient décidé de concocter un plan d’attaque contre la Garde, en particulier contre ceux et celles qui avaient osé venir attaquer Poudlard et détruire le sortilège qui avait encerclé le château pendant presque deux mois. Aiyana et moi avions été choisis pour mettre la stratégie à exécution. Il était assez simple, mais il avait quand même demandé de la préparation et de l’étude. Kezabel Hasting était celle qui avait été choisie pour cible et lorsque mes yeux s’étaient posés sur les photographies, je reconnus la jeune femme que j’avais croisée à quelques reprises autrefois dans les corridors. Après maintes discussions avec ma collègue Serpentard, nous en étions venus à finalement mettre le tout en exécution. La date avait été fixée au 3 décembre et j’étais franchement emballé par cette nouvelle mission, moi qui n’avais jamais fait quelque chose du genre auparavant.

Nous étions arrivés dans les rues de Bloomsbury dans un silence absolu entre nous. Nous n’avions pas besoin d’échanger un seul mot : nous connaissions nos directives par cœur. Travailler de plus près avec Aiayana allait sans doute me faire voir un nouveau côté d’elle que j’ignorais totalement et j’avais hâte de découvrir ce qu’elle avait à offrir. Si elle s’était emmitouflée dans ses vêtements d’hiver, je m’étais contenté de remonter mon capuchon sur ma tête. Nous marchions de manière relaxe et bientôt, la cible fut en vue. J’échangeai un regard avec ma collègue avant de m’éclipser de mon côté, la laissant seule. J’accélérai mes pas tout en contournant l’immeuble derrière lequel se trouvait la ruelle adjacente. Je franchis les quelques mètres qui me séparaient de la ruelle avant d’agiter discrètement ma baguette pour éviter d’être repéré par un moldu qui oserait regarder dans mes directions, scellant ainsi la sortie de la ruelle. Plus personne ne pourra intervenir ni même être témoin de ce qui allait se produire.

Je vis Aiyana baisser l’écharpe qui lui couvrait une bonne partie du visage avant de montrer sa présence à la cible.

« Bonjour Kezabel. »

La cible s’arrêta, probablement surprise d’entendre son prénom dans un endroit où elle croyait être seule. Peut-être même avait-elle reconnu la voix d’Aiyana. La baguette de ma collège se pointa directement sur Kezabel et je sortis la mienne de l’ombre, imitant le geste de la Serpentard. Je fis quelques pas dans sa direction afin de ne pas être trop loin de l’action, prêt à intervenir s’il y avait quoi que ce soit. Pas que je doutais en les capacités de la « justicière », mais ni même en celles d’Aiyana, mais j’étais définitivement là pour prêter main-forte.

- Alors c’est toi Kezabel ? Je ne suis pas impressionné.

J’offris un sourire tranquille à celle qui se trouvait prise au piège.

- Je te conseille de ne rien faire d’irréfléchi ou ça risque de très mal tourner pour toi. Conseil d’ami.

Je n’oubliais pas que nous avions carte blanche. La meilleure de toutes les cartes.
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Sam 13 Avr 2019 - 19:24


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- A demain !
- Bonne soirée.

Jules me répond d’un air presque détaché sans pour autant m’ignorer. S’il y a bien une personne qui m’impressionne ici, c’est elle. Bien plus que son père qui est le gérant de cette librairie. Je n’aurai jamais pensé côtoyer la jeune femme dans le cadre du travail mais sous les conseils d’Ora, je me suis retrouvée ici à faire un stage pour ensuite être embauchée à mi-temps. Si je le regrette ? Absolument pas. Ce job est tranquille, presque apaisant et je prends un plaisir évident à conseiller chaque client vers une lecture qui lui convient, tout en me laissant du temps pour la Garde et mes proches.
Bref, le bon plan pour le moment !
Emmitouflée dans mon manteau et mon écharpe, j’ouvre la porte et réprime un petit grognement de stupeur. Début décembre veut dire, températures négatives et un froid à vous glacer les os. Un frisson me parcoure l’échine tandis que j’enfile prestement mes gants et prend la direction de l’appartement où ma meilleure amie m’attend sûrement.

L’on dit que le temps efface les blessures. Cela fait bientôt un mois que Charleen a disparu de nos vies à tous et nous commençons à peine à retrouver nos marques. Je pense notamment à Riley qui, après de longues semaines de tortures, arrive enfin à vivre avec le sourire aux lèvres même si ça n’est pas ça tous les jours.
Etapes par étapes. Le poids de l’absence pèse parfois plus lourd certains jours, plus que d’autres et de mon côté, je peux m’estimer heureuse d’avoir des personnes telles que Emily pour aller de l’avant et me permettre ainsi d’être plus « solide » pour soutenir ma meilleure amie.

Je ne réfléchis pas vraiment à mes pas, connaissant désormais le chemin par cœur et c’est la tête dans les nuages que je m’engage dans l’allée menant jusque chez moi, pestant mentalement d’avoir oublier mon MP3 à la maison.

- Bonjour Kezabel.

Mon corps entier se redresse, je sursaute presque. Mon regard se lève, mon cœur tombe à mes pieds. Mon sang se glace subitement lorsque je reconnais le visage d’Aiyana face à moi, baguette pointée sur ma poitrine. Mon rythme cardiaque s’emballe à folle allure, la panique électrise mes sens et mon instinct de survie me hurle de ne surtout pas lui tourner le dos.
Je n’ai pas vraiment le temps de lui demander ce qu’elle fout là, ce qu’elle veut, déjà prête à dégainer ma propre baguette…

- Alors c’est toi Kezabel ? Je ne suis pas impressionné.

Mon regard se détourne vers un jeune homme dont le visage me dit vaguement quelque chose. Ses traits me sont familiers mais son prénom ne me vient pas. Et de toute façon, mon esprit carbure à vitesse grand V, ne me laissant que très peu de temps pour me poser des questions aussi futiles.
Au lieu de ça, la réalité me frappe en pleine tête.
Je suis prise au piège comme un animal et prend seulement conscience que le coup est peut-être calculé. Une vengeance d’Aiyana ?
Mes mains déjà dans mes poches, je fouille celle de droite, le plus doucement possible.

- Je te conseille de ne rien faire d’irréfléchi ou ça risque de très mal tourner pour toi. Conseil d’ami.

Mon sang se glace un peu plus. J’ai brutalement bien trop chaud dans ce gros menton, dans cette énorme écharpe en laine qui me mange le menton.
Reste calme. Réfléchis.

- Qu’est-ce que vous voulez ?

Je gagne du temps, celui que j’essaie d’obtenir pour effleurer le manche de ma baguette que je sens sous mes doigts dans la poche de mon manteau. Mon regard se fixe sur Aiyana, frissonnant de terreur à l’idée que ce garçon se trouve également justement derrière moi… Et étrangement, je ne cherche aucune issue, parce qu’il n’y en a pas. Mon cerveau a beau chercher un moyen de m’échapper, je n’en vois aucun, pas alors qu’ils me cernent tous les deux.
Est-ce que je vais mourir ? L’angoisse m’étreint la gorge. Si c’est le cas alors je ne le ferais pas sans me battre ou sans essayer quelque chose. Le manche de ma baguette serrer entre mes doigts que j’essaie de remuer le moins possible vibre dans ma paume.

- Bombarda !

Je vise le mur à ma gauche, dans l’espoir de faire exploser celui-ci et ainsi, me donner une ouverture de fuite pour courir le plus loin possible d’ici. Sans d’autres pensées que celle de déguerpir d’ici, de penser à ma propre survie. a
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Sam 13 Avr 2019 - 19:24
Le membre 'Kezabel E. Hasting' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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Lun 15 Avr 2019 - 14:50
Elle l’a vue, cette lueur passer dans son regard. Elle a bien vu, la grande Kezabel se laisser soudainement envahir par la surprise et la peur. Oh non elle ne devait certainement pas s’attendre à les voir et c’est ce qui rend la situation encore plus savoureuse. Aiyana se tient bien droite devant elle et sent un frisson d’excitation l’envahir lorsque Cody prend la parole à son tour et que la jeune femme tourne brusquement la tête. Oui tu es prise au piège et tu t’en rends compte bien trop tard. Tu as lentement glissé dans les filets de ceux deux Supérieurs que tu as trop sous-estimés. Une part d’elle a envie de jubiler mais elle reste raisonnable. Rien n’est encore fait et ils n’ont pas le droit à l’erreur. Elle surtout.  Cody tente d’avertir Kezabel dans une prise de parole qu’Aiyana trouve presque trop généreuse. Serait-elle déçue si la Poufsouffle en venait à se rendre sans faire d’histoires ? Sans doute. Une pulsion qu’elle n’avait que rarement ressenti auparavant lui faisait tourner la tête. Elle avait envie de savourer cet instant. De voir cette sale petite prétentieuse mordre la poussière et payer pour son dernier affront. Aiyana aurait presque pu sourire aux propos de la jeune femme si ça avait été dans ses habitudes. Mais son visage reste parfaitement neutre, impassible.

« Toi. »

Les mots claquent dans les airs puis, tout s’enchaîne. Kezabel dégaine sa baguette et tente de lancer un sort explosif pour créer une brèche et s’échapper au travers d’un des murs qui les entourent. Aiyana a heureusement tout juste le temps de lancer un sort à son tour, venant heurter celui de la jeune femme. Un bruit sourd se fait entendre, une légèrement fumée mais rien. Le mur n’a pas une égratignure. Heureusement cependant qu’ils ont mis en place des boucliers contre les moldus, ces derniers auraient sinon pu entendre le bruit.

« On t’a dit de ne rien tenter. Mais visiblement, jouer les héroïnes, c’est plus fort que toi… »

Le ton est acide. Comme cette envie, ce besoin de vengeance qui lui brûle les veines depuis la dernière fois. Aiyana n’a rien oublié. Comment aurait-elle pu ? Cette fille mérite ce qui va lui arriver et Aiyana compte bien être de la partie. Mais pour ça, elle le sait, elle ne doit surtout pas faillir à sa mission. Alors elle se tient prête. Un léger signe de tête à Cody pour lui signifier qu’elle va passer à l’action. A eux deux, ils l’auront de toute façon. La toucher ou la faire reculer, qu’importe, du moment qu’elle ne s’échappe pas. Sans trop l’amocher bien sûr, Aiyana a bien pris note de cette partie des ordres.

« Locomotor Mortis ! »

Aiyana lance la formule à haute voix, visant les jambes de Kezabel. Le combat est lancé et elle compte bien ne pas lui laisser la moindre chance.
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Lun 15 Avr 2019 - 14:50
Le membre 'Aiyana Hopkins' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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Jeu 18 Avr 2019 - 20:54
Je ressentais un malin plaisir face à tout ceci. Ne pas avoir à agir seul m’était quelque chose d’inconnu, mais je n’avais d’autre choix que d’avoir confiance en Aiyana qui me semblait bien en contrôle d’elle même et de la situation. Étonnamment, j’étais presque content d’être avec elle pour cette mission-ci. Pas que je n’avais pas confiance en Connor, mais il me semblait trop bavard et trop intellectuel pour ce genre de mission. Il avait été affecté ailleurs et si ça se trouvait il était confronté à une situation un peu semblable, mais j’ignorais avec qui il faisait équipe. De toute manière ça n’avait aucune importance. À ce moment précis, c’était moi, ma collègue et la cible qui s’était enfin aperçue qu’elle n’était pas aussi seule qu’elle croyait l’être. Elle avait semblé étonnée de nous voir débarquer de la sorte, l’encerclant dans un piège dont elle ne pourrait pas s’en sortir. Je ne doutais pas de sa magie, mais les chances étaient minces. C’était deux contre un et elle se trouvait à une place de choix : celle du milieu.

- Qu’est-ce que vous voulez ?
« Toi. »

La seconde d’ensuite un sortilège fouette l’air et ma collègue, plus rapide que moi, parvient à intercepter le sort avant qu’il ne fasse du grabuge au mur de briques visé dans un bruit fracassant.

« On t’a dit de ne rien tenter. Mais visiblement, jouer les héroïnes, c’est plus fort que toi… »

Je ne m’étais pas attendu à ce qu’elle accepte mon conseil. Pour être honnête, j’étais heureux qu’elle décide de se défendre. Autrement, cette sortie n’aurait pas été aussi agréable. Je n’avais pas peur de prendre des coups tout comme je n’avais pas peur d’en donner. Je vis le signe de tête d’Aiyana et je restai aux aguets.

« Locomotor Mortis ! »

Sa baguette avait visé les jambes de Kezabel qui avait eu le bon réflexe de l’éviter. Le sortilège claqua sur le mur qui aurait pu s’effondrer si la première tentative d’échappatoire avait fonctionné.

Ma baguette était désormais bien à la vue. Sachant que les moldus ne pourraient être en aucun cas spectateurs de notre enlèvement, je n’avais plus à me cacher. Je marchai dans la direction de l’ancienne Poufsouffle sans aucune hésitation. Elle pourrait m’envoyer de nouveau sort à la tronche si elle le souhaitait ça ne me dérangeait nullement. Je n’étais pas un suicidaire, mais souffrir un peu n’était pas quelque chose qui m’effrayait. J’aurais pu tenter de la désarmer, mais je n’en fis rien. Ma main libre se tendit vers son foulard que je tirai vers l’arrière pour l’attirer à moi.

- Je ne suis toujours pas impressionné Kezabel. Étonnant que la Garde t’ait acceptée dans ses rangs. Je pensais qu’il ne prenait que des vrais guerriers.

Un sourire mauvais se dessina sur mon visage alors que je lâchai enfin ma prise sur son écharpe pour la laisser partir. Ce jeu du chat et de la souris me plaisait énormément. Tellement que mes yeux prirent une teinte orangée et mes canines se transformèrent en deux crocs fins, mais redoutables. J’ouvris la bouche exprès pour lui montrer ma nouvelle dentition. C’était un risque que j’étais prêt à courir.
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Ven 19 Avr 2019 - 17:57


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- Toi.

Ca me suffit pour agir, quoi qu’il m’arrive. Je ne compte pas les attaquer, ne compte pas risquer inutilement ma vie plus qu’elle n’est déjà en jeu. Mon sortilège fuse contre le mur dans l’unique but de faire diversion, que les briques blessent à la rigueur Aiyana mais cette dernière est plus rapide. Sans surprise. Mon sortilège ricoche contre le sien, le mur est intact et je suis toujours prise au piège entre eux deux.

«  On t’a dit de ne rien tenter. Mais visiblement, jouer les héroïnes, c’est plus fort que toi…
- Si tu crois que j’vais me laisser faire sans agir…
- Locomotor Mortis ! » Mais si Aiyana est rapide, je le suis aussi. Ces années, ces mois d’entrainement avec Cameron, Jules et Warren n’ont pas été vains, aiguisant mes réflexes. Ma baguette s’agite et je contrecarre à mon tour le sortilège de la jeune femme. Mon estomac se noue, j’ai du mal à déglutir sous mon écharpe qui, sans que je ne le voie venir, me tire en arrière sans me laisser le temps de riposter. Ma main se porte aussi à ma gorge avant de croiser le regard de Cody.

«Je ne suis toujours pas impressionné Kezabel. Étonnant que la Garde t’ait acceptée dans ses rangs. Je pensais qu’il ne prenait que des vrais guerriers. A ma grande surprise, il me lâche, me laisse du leste tandis que j’écarte mon tissu. C’est seulement ici que je prend conscience du changement qui s’effectue sur le visage de Cody. Yeux orangés, des crocs à la place des dents, mon sang se glace alors que je recule d’un pas. Je suis foutue, je le sais, l’idée de mourir ici m’angoisse autant qu’elle me porte à me défendre jusqu’à la dernière seconde. Et c’est dans ce même élan que ma baguette s’agite dans l’unique but d’en éliminer au moins un…
Mon estomac se noue, mon cœur s’affole et je déglutis difficilement sous mon écharpe
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Ven 19 Avr 2019 - 17:58
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Jeudi 3 Décembre 2015 ▬ 19 heures.
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Kezabel, parfaitement consciente du peu de chance qu’elle possède entre les mains, tente le tout pour le temps. Elle refuse de mourir dans cette ruelle sans rien faire et ce, malgré l’angoisse faisant trembler sa main. Elle tente donc le tout pour le tout et lance un sortilège sur Cody.
Cette fois, elle vise juste ou presque. Le sortilège fuse vers le visage du jeune serpentard qui esquive trop tard pour sauver une partie de son oreille qui s’arrache sous l’attaque de Kezabel. Si elle s’attendait à ce que le jeune homme entre dans une rage folle et l’achève dans l’élan, elle se retrouve bien surprise de le voir esquisser un sourire. L’horreur est bien pire qu’elle ne l’aurait pu l’imaginer en cette seconde. Elle n’en oublie pas la présence d’Aiyana qui, de toute façon, s’impose d’elle-même.

Hopkins est déterminée à satisfaire son mentor, celui qu’elle admire mais aussi à prendre sa revanche sur cette femme qu’elle exècre plus que tout. Plus le droit à l’erreur, elle décide de l’immobiliser rapidement, s’offrant aussi le choix ou non de la malmener pour le plaisir de l’avoir sous la main, de pouvoir la torturer avant de la livrer. Mais il va être temps de ramener la cible à bon port où Aiyana et Cody devront séquestrer Kezabel dans une cellule qui lui est destinée, sans eau, ni nourriture, pendant plus de 24h.

Ordre de passage :

- @Aiyana Hopkins
- @Cody Striker
- @Kezabel Hasting

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Mar 23 Avr 2019 - 9:58
Le premier sort d’Aiyana n’atteint pas sa cible, d’un mouvement de baguette, Kezabel arrive à le détourner ce qui arrache un grognement à la jeune Serpentard. Non pas cette fois, pas encore. C’est alors Cody qui entre en scène, d’une manière des plus surprenantes. Le jeune homme attrape l’écharpe de Kezabel pour l’attirer à lui. Aiyana est légèrement en retrait mais aucun détail ne lui échappe, non et certainement pas ce changement au niveau des yeux et de la dentition de son collègue. Quelque chose qui n’a rien d’évident ni d’habituel. Quelque chose qui a de quoi éveiller pleinement sa curiosité. Mais pas maintenant. Non, elle n’a pas le temps de se questionner sur les petits secrets de Cody. Elle lui en parlerait sans doute pour en savoir plus, mais plus tard.

Cody lâche finalement Kezabel, il joue. Oui, il est un vrai prédateur, jouant avec sa proie. Kezabel recule mais ne compte pas laisser le moindre temps mort. Elle a sans doute compris que c’est sa vie ou du moins son destin qui se joue en cet instant. La jeune femme lance un sort vers Cody. Il est puissant, violent et un morceau de l’oreille du jeune homme est arraché. Le sang coule mais il en faut plus pour émouvoir Aiyana. Non, elle ne se laissera pas déconcentrer par un tel spectacle.

« Endoloris ! »

Pourquoi faire dans la douceur ? Pourquoi accorder la chance d’un peu de délicatesse à cette fille qui ne mérite rien ? Oui, elle doit rentrer indemne mais ce n’est pas pour autant qu’elle ne peut pas la remettre à sa place. Ce n’est pas la première fois qu’Aiyana utilise ce sort et la rage qu’elle porte en elle n’a fait que s’accroître ces derniers jours. Le sort touche Kezabel qui tombe lourdement au sol et s’agite sous le coup de la douleur. Aiyana s’approche alors, lui lance un dernier regard de mépris et lance un sort pour lui faire perdre connaissance. Des liens apparaissent ensuite autour du corps de la jeune femme puis, elle l’a fait finalement léviter au-dessus d’eux. Elle tend alors le bras en direction de Cody.

« On s’occupera de ton oreille une fois rentrés. Je te laisse nous faire transplaner. »

Ils ne peuvent pas transplaner directement dans l’enceinte du Château, ils iront comme d’habitude devant la barrière magique avant de pouvoir entrer dans le Château et mener cette sale révoltée jusque dans sa cellule. La première étape est passée mais Aiyana ne ressent pas encore de soulagement. Elle pense déjà à la suite, à la cellule, à comment l’organiser. A comment briser Kezabel…
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Jeu 25 Avr 2019 - 19:07
Les choses commençaient à devenir intéressantes, voire même délicieuses. L’excitation était au comble tout au fond de mon être et à cet instant précis je ne regrettais pas une seule seconde d’avoir rejoint les Supérieurs. Cette fille ne m’avait jamais rien fait et je ne connaissais pratiquement rien d’elle et pourtant je ressentais autant de satisfaction que si prenais une vengeance sur un ancien ennemi. Je vis sa baguette tournée dans ma direction et je n’eus qu’une fraction de seconde pour faire un mouvement de la tête afin de m’éviter de prendre le sortilège en pleine gueule. Le sort coupa l’extrémité de mon oreille droite et la douleur lancinante me fit perdre ma concentration. Mes traits redevinrent aussitôt humains, mais je ne perdis pas mon sourire pour autant. D’ailleurs ce dernier s’intensifia comme si tout ceci n’était qu’un jeu. Je sentis un liquide chaud couler contre ce qu’il restait de mon oreille à moitié décimée, mais je n’en fis rien. Cette douleur n’était rien à comparer de ce que faisait le feu lorsqu’il faisait fondre la chair humaine.

Aiyana s’activa aussi de son côté et bientôt Kezabel tomba au sol sous un sortilège impardonnable. Ma collègue se rapprocha du spectacle et nous admirâmes durant quelques secondes le doloris à l’œuvre. Étonnant ce que la magie pouvait faire : couper des membres ou offrir une extrême douleur à l’aide d’une simple baguette agitée. Aiyana s’activa de nouveau, envoyant la cible dans un autre monde avant de s’occuper des liens qui commencèrent à l’encercler afin d’éviter toute tentative d’échappatoire. J’étais déçu que ça se termine aussi vite. J’aurais aimé encore jouer avec elle quitte à me prendre de nouveaux malheurs en pleine gueule. Nous avions des ordres à respecter, mais on nous avait quand même donné carte blanche, non ?

Le corps de Kezabel l’évita dans les airs et Aiyana tendit le bras dans ma direction. Mon regard se posa de nouveau sur elle alors que le sérieux était revenu sur mes traits.

« On s’occupera de ton oreille une fois rentrés. Je te laisse nous faire transplaner. »

Sans attendre, j’attrapai le bras tendu de ma collègue et la seconde d’ensuite nous étions de retour sur un terrain beaucoup plus connu et surtout loin de tous regards indiscrets. Notre passage dans le monde non magique n’avait jamais existé et les traces de notre « combat » n’étaient plus dans l’allée sombre. Je nous avais fait atterrir à l’endroit désigné à cet effet et il nous faudrait marcher quelques mètres avant de pouvoir atteindre le château. La marche s’entama en silence tandis que Kezabel continuait à flotter entre nous, toujours inconsciente du nouvel environnement où elle se trouvait. Le froid vient chatouiller d’une manière désagréable ma plaie, mais je ne fis aucun commentaire à cet effet. Nous traversâmes la barrière magique qui encerclait l’école et nous remontâmes le terrain afin d’arriver jusqu’à l’entrée principale où nous croisâmes deux supérieurs qui gardaient l’accès. Ils nous cédèrent le passage avec un petit sourire entendu sur les lèvres. Étions-nous les premiers à revenir ?

Je ne posai pas la question. Je me contentai simplement de me diriger vers les cachots d’un pas silencieux avant de m’arrêter dans la cellule désignée pour la cible. Je me retournai vers Aiyana.

- Maintenant on fait quoi ? On l’abandonne ici et elle se réveille d’elle-même ou… ?

Notre mission était de la ramener ici et cette tâche était accomplie. Était-ce James qui allait s’occuper du reste ?
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Sam 27 Avr 2019 - 14:03
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Jeudi 3 Décembre 2015 ▬ 19 heures.
Groupe n°1 : Bloomsbury

Leur mission menée à bien, malgré le combat qui a éclaté, Aiyana et Cody ramènent leur cible au cachot qui lui est désigné. Sous les ordres de leur Supérieur, il procèdent à une fouille au corps tandis que Kezabel gît toujours inconsciente sur le sol poussiéreux et humide de ce qui sera sa cellule pour un petit moment.
Les deux jeunes gens vident ainsi ses poches et y trouvent sa baguette, son téléphone portable, son portefeuille et ses clés d’appartement. Le tout est rangé dans une petite boite en carton qu’ils conservent avec eux après avoir défait leur cible de son manteau, de ses gants et de son écharpe. Les instructions sont encore une fois très claires : Laisser la proie dans un noir complet sans eau, ni nourriture, à la merci du froid et du temps qui s’écoulera sans qu’elle ne puisse se repérer avec quoi que ce soit.

Aiyana et Cody ne seront convoqués que le lendemain, 4 Décembre, à 23 heures. Plus de 24 heures se sont écoulées pour Kezabel qui ne sait ni où elle est, depuis combien de temps. La faim et surtout la soif se font douloureux mais la jeune femme n’aura pas le temps de s’apitoyer plus longtemps sur son sort puisque ses deux geôliers viennent la chercher et la traine sans ménagement jusqu’à leur « bureau ». Les deux jeunes recrues l’installent sur une chaise, ferme la porte pour plus de tranquillité et se positionnent devant elle.
La mission aujourd’hui dépasse tout ce qu’ils pouvaient imaginer et attendre jusqu’ici. Ce soir et durant les prochains jours, ce sera à eux et seulement à eux de mener l’interrogatoire de la jeune femme. Leur but ? En savoir plus sur la Garde de Myrddin, le poste et le rôle qu’elle occupe au sein de l’organisation. Et plus merveilleux encore, il semblerait qu’une missive personnelle a été transmise à James Holt puis annoncée à Aiyana et Cody : Ils ont carte blanche pour usage de torture en tout genre, tant que leur prisonnière en paie le prix cher.  

Ordre de passage :

- @Kezabel E. Hasting
- @Aiyana Hopkins
- @Cody Z. Stryker

A savoir:
✦ Topic auquel se référer : énoncé de l'intrigue
✦ Règles à suivre pour le bon déroulement : Fonctionnement des topics communs
✦ Cela fait plusieurs jours que le plan d’enlèvement est orchestré
✦ Vingt-quatre heures se sont écoulées depuis l’enlèvement.
✦ La victime est enfermée dans un cachot magiquement insonorisé, plongée dans un noir complet, sans eau, sans nourriture et sans vêtements de rechange. Seul un coin au fond de la pièce est prévu pour se soulager – simple seau.
✦ Les meneurs de l’interrogatoire ont autorisation d’utiliser les effets personnels comme moyen de pression + usage de la torture pour extirper des informations.


Rappel des bases :

✦ Suivre l'ordre de passage
✦ Une semaine max pour répondre
✦ 700 mots maximum par post
✦ Pour discuter : Flood des intrigues
✦ Le Maitre du Jeu interviendra à plusieurs reprises pour aiguiller le jeu

/!\ Sachez simplement que l'issue de cet Event aura un impact sur vos personnages, il est donc préférable de ne pas rp tout de suite au-delà des dates indiquées dans les topics pour ne pas fausser l'avenir et anticiper ce qui va se passer au fil du jeu. Merci de votre compréhension et implication !

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Sam 27 Avr 2019 - 16:31


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La douleur me terrasse dans un hurlement de douleur incontrôlé. Un feu embrase mes muscles, mes os, incapable de contrôler ce corps qui se tortille sous cette torture qui me tire des larmes et des cris de souffrance. Ma tête menace d’exploser, mon cœur avec et je n’ai qu’une envie c’est que tout se termine. Et c’est exactement ce qu’il va se passer.
Je vais mourir, ici, sous leurs regards probablement amusés de me voir et honnêtement, je n’ai même pas l’esprit d’y penser. J’ai seulement cette douleur qui me transperce de part en part, qui devient de plus en plus insoutenable comme si un million de lame chauffée à blanc se plantaient dans ma moëlle. Mes ongles griffent le sol, mes basquets raclent les graviers et c’est le noir qui tombe brutalement devant mes yeux, sur mon esprit.

±

Je peine à ouvrir les yeux, tout comme je peine à remuer mes doigts. Je flotte entre réalité et inconscience, prenant à peine conscience du sol sous mon corps endoloris. J’ai la sensation que si je remus un seul muscle, ce dernier s’embrasera et explosera sous ma peau tendu … et glaciale.
J’ai froid. Et je crois que c’est la première chose qui m’a réveillée. Les frissons horribles qui me tétanisent, suivit de cette gorge asséchée qui me fait un mal de chien dès que je déglutis.
Je me sens si … fatiguée. Je veux dormir, encore quelques heures. Quelques jours. Mais j’en suis incapable, pas avec ce froid qui me glace les os, cette douleur qui me soulève l’estomac.
Dès lors que j’ouvre les yeux, c’est une violente prise de conscience que je me prends en plein visage. C’est le noir complet tout autour de moi mais mon cerveau entre déjà en ébullition, me ramenant à quelques images qui remontent. Aiyana, Cody, les sortilèges, le piège. Et la douleur immonde qui a irradié l’ensemble de mon corps. La nausée monte brusquement lorsque je comprends que quelque chose s’est passé entre ma perte de connaissance et mon réveil, quelque chose dont je ne sais rien et qui, à première vue, me semble plus angoissante que n’importe quoi d’autre. Mon estomac se soulève et j’ai tout juste le temps de me relever pour vomir sur le sol, sans parvenir à savoir où est-ce que le liquide se répand exactement. Ca m’arrache la gorge, intensifie ma soif et accentue ma peur.
Pire, une angoisse profonde qui me glace les sangs.
Je m’essuie mollement la bouche d’une main tremblante, grimaçant sous la douleur de chacun de mes gestes.

- Y a quelqu’un ?

C’est à peine si je reconnais ma propre voix. Je n’sais pas où je suis et en vue du silence qui m’entoure, j’en déduis que je suis seule dans cette pièce qui, d’instinct me parait étroite, froide et humide. Je grelotte, encercle mon corps de mes bras froids avant de percuter que mon manteau a disparu … ainsi que ma baguette évidemment et tout effet personnel que je pouvais avoir.
Ok. Respire. Ne pas céder à la panique même si cette dernière hurle entre mes entrailles. J’essaie du mieux que possible de penser à tout ce que l’on m’a enseigné à la garde en cas de capture car j’en suis certaine, c’est ce qu’il s’est passé. Un enlèvement. Les larmes me montent aussitôt, des larmes que je tente tant bien que mal de ravaler. Je ne veux pas craquer, pas maintenant et pas si vite. Pas tant que je ne suis pas certaine d’avoir aucune échappatoire.
Je tâte l’ensemble de la pièce, à l’aveugle, tourne en rond prudemment pour prendre connaissance de mon environnement, le cœur battant. Mur en pierres humides et fraiche jusqu’à rencontrer une porte en métal. Je colle mon oreille contre le battant mais rien. Rien d’autre que le vide, que ce silence de plomb qui m’affaisse un peu plus les épaules. Je recule jusqu’à toucher le mur et me laisse glisser sur le sol, corps encore trop douloureux pour rester debout plus longtemps.
Mes premières pensées se dirigent aussitôt vers un moyen de sortir d'ici avant de me demander si quelqu'un a remarquer mon absence quelque part. A moins que ça ne fasse que quelques minutes ? Vu ma faim et ma soif, j'en serais étonnée.
Je n’ai aucun repère de temps, de lieu. Rien d’autre que ma propre personne en proie à l’ombre et à l’angoisse.
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Lun 29 Avr 2019 - 10:46
Cody les fait transplaner sans encombres juste avant la barrière magique qui entoure Poudlard et empêche toute intrusion magique. Les deux compères avancent en silence, entrent dans le Château, la tête haute. Aiyana ressent une certaine fierté à passer devant ses collègues. Ils ont réussi leur manœuvre. Eux, les jeunes recrues, reviennent comme prévu avec leur cible, dans un temps tout à fait raisonnable. James Holt est-il au courant ? Elle ne sait pas. Elle l’espère. Ils avancent jusqu’au cachot comme il était prévu. Une pièce sombre dans laquelle l’obscurité finira par la rendre folle. Il y fait froid aussi. Cody se tourne vers elle pour savoir ce qu’ils doivent faire. Elle apprécie le fait qu’il ne l’ouvre pas pour rien dire. Il est vraiment le partenaire idéal pour ce genre d’opérations.

« On lui confisque tout et on la laisse là jusqu’à ce qu’on vienne nous chercher. »

Un signe de tête et Aiyana se met à fouiller la jeune femme pour la dépouiller. Elle tombe sur son téléphone portable. L’objet ne marche plus à l’intérieur du Château, les communications sont brouillées. Elle a envie de jeter l’objet au sol, de l’écraser du pied mais non, ils pourraient l’utiliser plus tard. Alors elle le met dans une boîte, comme le reste. Elle attend une confirmation de Cody, Kezabel n’a plus rien, plus rien non plus pour se protéger du froid. Parfait. Ils peuvent sortir. Aiyana n’en a pas envie mais elle obéit. Comme toujours.

« Je t’accompagne à l’infirmerie pour ton oreille. Il ne faudrait pas que tu perdes trop d’énergie et d’efficacité pour ce qui va suivre. »

Qu’est-ce qui va suivre exactement ? Aiyana n’en a pas les détails mais elle sait que ça ne s’arrêtera pas là. De toute façon, elle refuse que ça s’arrête là. Cette attaque n’a fait que chatouiller son estomac. Elle veut plus.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~


L’attente a été longue. Terriblement longue. Après l’enlèvement, Aiyana avait eu du mal à trouver le sommeil bien qu’elle ait conscience de l’importance du repos. La journée d’après avait été un calvaire. La jeune femme était incapable de se concentrer. Ce n’était pas son genre pourtant mais aucun livre, aucun cours n’avait réussi à capturer son attention. Elle papillonnait, elle revoyait Kezabel se tordre sous l’effet de son Doloris, elle l’imaginait seule dans sa cellule à chercher à comprendre… Aiyana voulait continuer sa mission, elle en avait besoin. Après ce qu’il s’était passé avec son père, après ce qu’il s’était passé avec Holt… Elle avait besoin d’agir, elle sentait cette pulsion brûler dans ses veines. Elle ne voulait plus observer la Cause, observer les autres agir et rester dans l’ombre. Elle savait que Cody et elle n’étaient pas arrivés au bout de leur mission alors pourquoi les faire mariner si longtemps ?

Il est 23 heures quand on vient les chercher. Aiyana était dans la salle commune, refusant toujours d’aller se coucher. On vient les chercher, enfin. En chemin vers la cellule, elle se permet de glisser un regard vers Cody.

« Comment va ton oreille ? »

Ce n’est pas que de la simple politesse, il lui semble que la réponse l’intéresse vraiment. Les deux jeunes gens arrivent cependant bientôt au niveau de la cellule de Kezabel et cette fois, elle se fait silencieuse. Un masque de glace se place sur son visage. D’un geste brusque elle attrape Kezabel d’un côté et laisse Cody faire de même de l’autre côté. Sans ménagement, ils la tirent jusqu’à une pièce qui leur servira de bureau et de salle d’interrogatoire. Il la largue sans ménagement sur une chaise. Elle a l’air désorientée, fatiguée. Aiyana ne se leurre pas pour autant, il faut se méfier de cette fille, elle le sait. Alors, d’un geste, elle lui attache les mains puis décide de s’installer sur le bureau en face, bras croisés. Elle tourne alors le regard vers Cody. A lui l’honneur, maintenant qu’elle est face à Kezabel, elle arrive à tempérer son impatience.

Et surtout, les mots de James qui leur ont été transmis résonne. Carte blanche. Carte blanche. Alors autant prendre son temps…
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Mer 8 Mai 2019 - 14:54
Aiyana me mit au fait sur les prochaines marches à suivre. Notre boulot était terminé pour la journée et la suite viendrait lorsqu’ils le décideraient. Soit. En attendant, ma collègue insista pour venir avec moi à l’infirmerie. J’acquiesçai à sa demande et lorsque la victime fut dépouillée de ses biens, nous l’enfermèrent dans la cellule qui lui avait été réservée avant de s’éclipser au septième étage. On me fit un examen superficiel de mon oreille blessée avant de désinfecter la plaie et d’y ajouter un filtre invisible pour protéger le tout et activer la guérison. Je n’allais jamais pouvoir récupérer le morceau de mon pavillon perdu, mais puisque mon ouïe n’était pas affectée par cette blessure purement physique, je n’étais pas inquiète outre mesure. De toute manière, ce n’était pas la première, ni sûrement pas la dernière, cicatrice ou manque qui allait apparaître sur mon corps. Je me fichais éperdument de mon apparence et de ce que les gens en pensaient.


Le lendemain, j’allai à mes classes comme si les événements de la veille n’avaient jamais eu lieu. Lorsque je sentis les regards s’attarder sur ma personne, probablement à cause de mon oreille ravagée, j’offris un sourire tranquille aux observateurs qui souvent baissaient les yeux. On ne me posait pas de question et c’était tant mieux. Autrement, la journée se passa comme un charme. Bien que l’excitation était toujours à son comble puisque j’avais hâte de connaître la suite des événements, mon apparence resta calme comme à mon habitude. Dans la soirée, je m’attardai dans la salle commune des Verts et je remarquai qu’Aiyana avait fait pareil de son côté, sans doute impatiente de repasser à l’action. La salle se vida peu à peu et ce ne fut que vers 23heures qu’ils viennent nous chercher et durant notre trajet vers les cachots, Aiyana s’informa de mon état.

« Comment va ton oreille ? »
- C’est toujours douloureux, mais pas assez pour m’empêcher de faire quoi que ce soit.

Réponse absolument franche. Elle ne m’avait pas empêché de dormir tout comme elle ne m’avait pas empêché de pouvoir me concentrer en classe. Le silence s’interposa de nouveau entre nous lorsque nous retrouvâmes Kezabel qui n’avait pas une aussi bonne mine que la veille. Son état me laissait complètement indifférent. Je ne ressentais même pas l’envie qu’auraient certains de vouloir se venger pour la blessure qu’elle m’avait infligée. Elle était parfaitement légitime selon moi. Nous la sortîmes de son trou à rat avant de l’amener dans une seconde pièce où elle fût ligotée sur une chaise. D’un simple regard d’Aiyana, je compris que je devais être celui qui briserait la glace. Peut-être était-ce mieux ainsi. Je percevais chez elle une excitation encore plus grande que la mienne, voire même une impatience que je ne parvenais pas à définir.

Mon regard se posa sur la victime et un sourire tranquille se dessina sur mes lèvres. Je n’avais jamais fait d’interrogatoire, mais il y avait une première à tout. Je n’avais pas l’habitude d’être aussi présent et frontal avec mes victimes. Habituellement elles ignoraient mon existence. Kezabel serait la première dans plusieurs sens.

Je m’approchai à ses côtés avant de m’accroupir. Je n’étais pas dupe : elle était bel et bien attachée, mais elle pouvait aisément se débrouiller avec ses jambes ou sa tête. Pourtant je prenais le risque encore une fois. Je détaillai les traits de son visage fatigué avec une étrange fascination.

- Sais-tu ce qu’est une carte blanche Kezabel ? Parce que c’est ce que l’on a entre les mains.

À ses simples mots évoqués, une lueur orangée traversa mes iris naturellement bleus. Vestige du cauchemar que je lui avais présenté la veille.

- Je vais encore t’offrir un conseil d’ami. N’essaie pas d’éviter les questions et essaie de ne pas mentir. Parce que si tu mens on le saura et c’est là que tu connaîtras la vraie couleur de la carte blanche.

Mes iris reprirent leur couleur naturelle et je me relevai avant d’adresser un regard à Aiyana. Faisant dos à Kezabel je débutai d’une manière plus officielle.

- Tu dois savoir pourquoi tu es là. La Garde. Nous voulons en connaître davantage sur le sujet. Des noms. Des activités. Des plans. Des lieux. Absolument tout ce que tu peux nous donner.

Je me retournai vers elle avec un air sérieux cette fois-ci.
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Ven 10 Mai 2019 - 15:56
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Lundi 8 Décembre 2015 ▬ 6h du matin

Kezabel ne dira rien, s’efforcera de rester silencieuse malgré les menaces proférées. Cody et Aiyana, sous ordre de leur Supérieur, n’insistent pas pour le moment. Ils laissent leur victime plusieurs heures dans cette salle d’interrogatoire, sans un mot, sans indication, avant de la remettre à l’intérieur de son cachot.

La jeune femme restera quatre jours durant enfermée avec pour seule compagnie, la solitude. Les barrières et résistances de son esprits commencent à être sérieusement entamées par la faim, la soif, la fatigue et surtout, la peur.
Un jour sur deux, lui est ramené par une petite trappe une coupe d’eau et un petit bol de nourriture loin d’être fraiche, juste le nécessaire pour la garder en vie.

Quant aux deux jeunes geôliers, ils ont tous les deux été briefés par James Holt et ont reçu des objectifs bien précis à réaliser, des informations à obtenir :


  • Son rôle au sein de l’organisation
  • Les prochaines missions et interventions de la Garde
  • L'effectif de la Garde + des noms
  • Où se trouve leur Quartier Général


Les deux jeunes gens devront donc cibler ce qui leur semble le plus importants et surtout, il leur est rappelé que toute méthode est autorisée. Même les sortilèges impardonnables. Seule la potion de vérité leur est pour le moment interdite.
Aiyana et Cody ramènent donc Kezabel dans cette même pièce où ils peuvent constater que les défenses de la jeune femme sont bien plus instables qu’au premier jour.

/!\ Notes pour le prisonnier : au joueur de choisir ce qu’il veut ou ne veut pas dire, en prenant bien en compte des tortures utilisés sur sa personne ainsi que son état physique et mental.

Voilà ce qu'il/elle sait ou ne sait pas :


  • A connaissance d’une seule mission majeur, visant à démanteler un réseau Supérieur
  • Étant « nouvelle », elle connait seulement quelques noms mais ne sait rien des grosses têtes et des personnes les plus importantes pour la Garde
  • A chaque rendez-vous fixé, le protagoniste passe une porte qui le matérialise automatiquement au QG sans qu'il n'ait connaissance de l'emplacement exact du lieu


Ordre de passage :

- @Aiyana Hopkins
- @Kezabel E. Hasting
- @Cody Z. Stryker

A savoir:
✦ Topic auquel se référer : [url=INSERER LE LIEN]énoncé de l'intrigue[/url]
✦ Règles à suivre pour le bon déroulement : Fonctionnement des topics communs

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Ven 10 Mai 2019 - 17:17
Il y a ce frisson qui parcourt l’ensemble de son corps alors qu’elle observe la scène. Kezabel est attaché là, au milieu de la pièce. Elle n’a pas encore l’air soumise, elle n’a pas encore l’air complètement détruite. Ce sera sans doute plus long que prévu, cette garce a l’air farouche. Mais ce n’est pas un souci pour Aiyana, non, vraiment pas. Elle observe en silence alors que c’est Cody qui lance les hostilités. Elle a envie de sourire en l’écoutant. Sa gestuelle, les mots qu’il choisit… Elle doit bien avouer qu’elle apprécie sa manière de faire. Il y a quelque chose d’animal en lui et d’en même temps si doucereux. Elle a eu raison de lui faire commencer. Elle attend pour l’instant, hors de question qu’elle se laisse dévorer par l’impatience. Tout doit se savourer. Elle n’en oublie pas pour autant leur mission mais il serait idiot de se priver de tout plaisir…

Aiyana laisse Cody installer l’ambiance, faire comprendre à Kezabel qu’elle a tout intérêt à collaborer. Mais cette dernière se montre têtue. Dans un premier temps, Aiyana, discrète derrière Cody, lance un sort pour resserrer les liens de la jeune femme, pour lui faire mal. Elle grimace mais rien ne sort. Le petit jeu dure un moment jusqu’à ce que Cody et Aiyana, d’un commun accord, d’un simple signe de tête, décident de sortir de la pièce. Ils ont le temps, ils ont carte blanche oui, mais la précipitation ne doit pas faire partie de leur attirail.

Ronger son frein. Aiyana et Cody ont tout le temps d’imaginer ce qu’ils vont faire subir à Kezabel. Quatre jours s’écoulent avant qu’ils ne la fassent revenir en salle d’interrogatoire. Cette fois, Aiyana ne laissera pas la primeur à son camarade. Elle va lancer les hostilités mais surtout, ils vont agir de concert. Elle a bien retenu les instructions de Holt et compte bien lui donner satisfaction. Kezabel a l’air fatigué, la privation de nourriture et de sommeil commence à se faire sentir. Ses traits sont tirés. Il faut cependant qu’elle reste un minimum lucide pour ne pas leur raconter n’importe quoi sinon tout cela aura servi à rien. Aiyana s’approche et pose ses mains sur les accoudoirs qui entourent la chaise de Kezabel.

« Bon, tu as bien résisté, ton nom sera au tableau d’honneur mais il est temps de passer aux choses sérieuses. »

Aiyana affiche alors un léger sourire avant de reculer. Elle tourne le dos quelques secondes et adresse un signe de tête à Cody. Il est temps de rentrer dans la danse, quatre jours, c’est bien assez. La jeune femme fait alors volteface, tendant sa baguette en direction de Kezabel.

« On veut des noms. Tous ceux que tu connais et qui participent à votre magnifique organisation. »

Première étape, élargir leurs connaissances. Aiyana et Cody se doutent que Kezabel ne peut pas être suffisamment installés dans l’organisation pour connaître tout le monde et toutes les missions mais il faut commencer quelque part. Elle a forcément des contacts plus gradés qu’elle. Ce qui est sûr en tout cas, c’est qu’il faut qu’elle parle. Alors, Aiyana pointe de sa baguette la main droite de Kezabel qui est posée sur l’accoudoir. Les deux premières phalanges de l’index de la jeune femme se soulevèrent jusqu’à émettre un crac sonore et former un angle à quatre-vingt-dix degrés.

« Un nom par doigt et on sera sûr de bonnes bases. »

Le sourire d’Aiyana s’agrandit alors doucement. Que Kezabel hurle de douleur, qu’elle supplie, rien ne changera. Elle n’est plus sensible à tout ça. Ils ont un objectif et ils le rempliront.
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Lun 13 Mai 2019 - 11:00


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De longues heures a attendre. De longs jours à patienter. Autant de temps qu’il faut aux mots de Cody pour s’infiltrer dans mon esprit.

Carte blanche

Recroquevillée au fond de la pièce, front sur les genoux, ses yeux sont devenus un cauchemar. Je l’ai croisé un nombre incalculable de fois entre les murs de Poudlard et jamais je n’aurai pu envisagée qu’il puisse me foutre la trouille à ce point. Et Aiyana… J’ai vu cette vengeance au fond de ses yeux, sur ses traits. Je sais qu’elle non plus n’hésitera pas à me montrer la « vraie couleur » de cette fichu carte blanche.
Mes bras se resserrent autour de mes genoux, essayant de réfléchir à un moyen de fuir, de sortir d’ici. Mais la faim, le froid et la fatigue me brouille les idées. Sans compter cette angoisse au fond des entrailles qui me bouffe littéralement de l’intérieur. J’ai souvent cru que de penser à mes proches dans ce genre de cas m’aiderai, avant de comprendre à quel point ça pouvait être douloureux. Revoir le visage de Riley, d’Emily, de mon père, d’Adam, d’Enzo, de Caem… leur peur de ne pas m’avoir vu depuis … Je n’sais même pas combien de jour s’est écoulé depuis.
J’essaie de ne pas me dire qu’ils me cherchent, que la Garde est sûrement au courant maintenant. Ou pas.
J’en sais foutrement rien.
Les larmes de nouveau, surpasse ma rage de vivre avant que les rôles ne s’inversent. Je n’peux pas lâcher, je ne peux pas compromettre la Garde et tous ses participants. J’peux pas.

La trappe de ma porte s’ouvre, un plateau apparait. Si dans un premier temps j’ai hésité à manger ce qu’ils me donnent, ma faim a bien été trop grande pour ça. Sans compter ma soif que j’abreuve en douceur, gorgée par gorgée, essayant d’en garder un peu pour les prochaines heures.

Le temps est abstrait et je m’enferme dans une espèce de bulle qui éclate aussitôt que la porte de la cellule s’ouvre. L’angoisse revient au triple galop, mes yeux se plissent et je me laisse trainer à l’extérieur avant de chercher quelqu’un du regard. Est-ce que je suis seule ? J’ai à peine le temps d’apercevoir un long couloir humide que je me retrouve dans la même pièce que la dernière fois, jeter sur cette chaise, les liens venant raviver la douleur des précédents

« Bon, tu as bien résisté, ton nom sera au tableau d’honneur mais il est temps de passer aux choses sérieuses. Mon regard vers le sol, j’essaie d’employer la même stratégie : Ne rien dire. Mais cette fois, la peur est plus tenace. Je tremble malgré moi, épuisée, j’ai faim, soif. Je me mords l’intérieur de la joue pour ne pas craquer, régule ma respiration et essaie de m’enfermer dans une boite où rien de tout ça n’existe, ignorant le visage d’Aiyana bien trop proche du mien avant qu’elle ne s’écarte. On veut des noms. Tous ceux que tu connais et qui participent à votre magnifique organisation.» Ne dis rien. Serre les dents et ne dis rien.
Le hurlement me déchire la gorge asséchée par la soif, une douleur immonde me traverse la main droite pour se répandre jusqu’au poignet. Mon corps s’agite, tressaute, les larmes s’écoulent aussitôt sous la souffrance et la peur alors que je vois mes deux phalanges dans un angle inhumain. La pudeur n’existe plus, la fierté non plus. Un sanglot profond m’échappe, menton contre mon torse, crispée sur cette chaise pour essayer d’atténuer la douleur qui n’en finit pas.

« Un nom par doigt et on sera sûr de bonnes bases. Si je n’dis rien, la torture continuera. La question est de savoir jusqu’où je pourrais tenir et là, tout de suite, je sais que ça ne sera pas long avant que je ne craque. Mon cerveau est soumis à trop d’émotion, dirigé par la peur de mourir, de souffrir mais aussi d’être responsable de la mort des autres.
- J… Je renifle, serre les dents, ravale mes larmes. J’sais rien, j’ai pas de noms. Tentative de mensonge. On n’en a pas. » Et cette douleur immonde qui n’en finit pas, qui me soulève l’estomac vide jusqu’à la nausée.
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Lun 20 Mai 2019 - 17:04
Je commençai à comprendre finalement pourquoi elle avait été choisie pour rejoindre leur rang. Lors de cette première interrogation, Kezabel s’était montrée courageuse et têtue, deux qualités que j’admirais surtout dans une situation aussi catastrophique. Elle esquiva chaque question, ravalant sa peur et protégeant son clan. Nous avions décidé d’y aller en douceur. Pour l’instant, la question du temps n’était pas encore à l’ordre du jour et nous pouvions donc cuisiner notre victime comme bon nous semblait. L’impatience d’Aiyana se faisait sentir et même si j’avais parfois l’impression qu’elle allait se jeter directement sur son ancienne camarade de classe, elle restait sagement à une certaine distance d’elle, évitant sans doute la tentation. Nous étions en parfait contrôle tous les deux et j’étais certain que nous allions mener à bien ces petites séances interrogatoires peu importe le temps que ça nous prendrait. Nous laissèrent Kezabel se reposer de nouveau avant d’avoir une nouvelle rencontre avec notre mentor qui nous donna un peu plus de précisions sur les renseignements recherchés.


Après quelques jours d’absence, Aiyana et moi fûmes rappelés à poursuivre notre enquête auprès de Kezabel. La carte blanche était toujours à portée de la main et le temps ne semblait toujours pas être un problème. Cette fois-ci, ce fut ma collègue chez les Serpentards qui débuta l’interrogatoire à sa manière. Beaucoup plus abrupte et plus directe que la mienne. Chacun sa manière. La baguette tendue vers la victime après lui avoir parlé de tableau d’honneur, elle n’entendait plus à la rigolade.

« On veut des noms. Tous ceux que tu connais et qui participent à votre magnifique organisation. »

Adossé contre le mur, j’observai la démarche d’Aiyana qui s’activa après quelques secondes de silence. La baguette désormais tendue vers la main de Kezabel, je me doutais bien de son prochain mouvement et j’eus raison puisque la seconde d’ensuite, un craquement sonore se fit entendre à l’intérieur de la pièce, arrachant un hurlement de douleur à Kezabel. Je demeurai parfaitement impassible face à la scène comme si cela ne me faisait ni chaud ni froid. Et c’était le cas.

« Un nom par doigt et on sera sûr de bonnes bases. »
- J… J’sais rien, j’ai pas de noms. On n’en a pas.

Mes yeux se posèrent une seconde sur Aiyana avant de se reposer sur Kezabel. Peut-être qu’elle disait la vérité, mais une partie de moi croyait qu’elle nous prenait tous les deux pour des imbéciles. Peut-être que la question des noms devait attendre encore un peu : nous avions d’autres sujets qui demandaient des réponses.

Entrant dans le jeu à mon tour, je fis un pas en direction de Kezabel. Je laissai ma baguette là où elle était, c’est-à-dire caché dans l’une des poches de ma robe de sorcier.

- Nous prendre pour des imbéciles n’aidera pas ta cause, mais je suis prêt à te laisser le bénéfice du doute pour cette fois-ci. J’espère juste que tu sauras te reprendre plus tard sur cette question. J’espère aussi que tu te souviens de notre carte parce que nous l’avons toujours entre les mains.

Je m’approchai un peu plus avant de m’accroupir pour capter son regard.

- Oublions les noms pour l’instant. Vous êtes venu nous attaquer en octobre. Quels sont les futurs plans de la Garde ? Nous attaquer de nouveau ? Infiltrer des espions parmi nos rangs ?

Je tendis les doigts vers ses phalanges brisées d’un geste lent, mais menaçant.

- Soit le plus précise que possible.
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Mar 21 Mai 2019 - 9:26
L’adrénaline est là. Aiyana la sent se diffuser dans son corps à chaque battement de son cœur. Elle sent bien cette énergie se répandre lentement dans ses veines et lui donner l’impulsion, l’envie d’aller plus loin encore. Kezabel ne s’en sortira pas comme ça. La jeune femme veut remplir sa mission, obtenir des informations mais une part d’elle espère presque qu’elle résistera un peu. Qu’elle puisse la briser totalement. Lui donner l’illusion qu’elle peut tenir le choc face à la torture pour finalement la mettre à terre. Personne ne peut résister à ça. Elle-même ? Aiyana n’en sait rien et c’est sans doute pour cela qu’elle ne se fera jamais prendre. Une chose est certaine, Kezabel ne sortira pas d’ici sans avoir dit tout ce qu’elle savait. Alors la Serpentarde se délecta lorsqu’elle l’entendit pousser ce long et profond sanglot sous le coup de la douleur. Cette voix hésitante, ces mots qui tremblent… Aiyana se retient de sourire. Ce n’est pas le moment, techniquement la jeune femme ne lui apporte pas satisfaction et elle doit le lui faire comprendre. Mais dieu qu’elle aimait l’entendre ainsi souffrir. Après ce qu’elle lui avait fait, après ce qu’ils avaient osés faire.

Aiyana fait finalement un pas en arrière pour laisser à Cody la place de poursuivre. A deux ils seront plus forts. Lui semble en plus adopter une méthode différente et cela sera d’autant plus précieux. Le jeune homme s’approche, il use des mots, il parle, il explique. La Serpentarde observe sans rien dire jusqu’à ressentir un étrange frisson alors qu’elle le voit s’accroupir auprès de Kezabel. Elle fixe ses doigts qui s’approchent de celui endolori de la jeune femme. Il est habile, doucereux mais tout aussi cruel. Et c’est absolument jouissif.

Mais Kezabel insiste. Elle reste sur ses positions. Elle n’a pas d’informations, hein ? Aiyana n’y croit pas une seule seconde. Elle laisse encore Cody insister un peu, user à sa manière de la violence psychologique et physique avant de, sans prévenir, agiter sa baguette d’un geste vif. Cette fois c’est le pouce de cette même main qui se redresse et dont les phalanges craquent dans un bruit atroce.

« Visiblement tu n’as pas compris ce que t’avais dit le monsieur… »

Aiyana s’avance cette fois. Elle vient poser sa main gauche sur le dossier de la chaise de Kezabel, elle est proche, elle peut presque sentir son souffle saccadé sur son corps. Elle jette alors un regard vers Cody avant de replonger ses yeux dans ceux de sa victime.

« Il a été bien trop gentil avec toi et voilà ce que tu en fais ? Il te propose un arrangement, que je n’aurais jamais soumis pour ma part, et toi, tu oses encore faire la difficile ? »

Aiyana ne désapprouve pas réellement la méthode de Cody, non, bien au contraire. Mais elle joue. Elle joue, elle a le rôle de la mauvaise, de la folle capable de tout faire à tout moment. Et elle adore ça. Ils se complètent bien avec Cody et Kezabel doit comprendre qu’elle ne s’arrêtera pas là.

« Tu sais, quand tous tes doigts seront brisés, je m’occuperai d’arracher tes ongles un par un. »

Aiyana s’est approchée de l’oreille de Kezabel, venant glisser ces quelques mots, pour qu’ils s’insinuent dans tout le corps de la jeune femme, qu’ils créent de la peur en elle. Elle a cependant parlé assez fort pour que Cody entende. Il est de la partie et elle ne l’exclura en aucun cas. La jeune femme se redresse alors et tapote du bout de sa baguette un doigt encore intacte de l’ancienne Poufsouffle.

« On t’écoute. »
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Jeu 23 Mai 2019 - 12:47


You draw me back in


Les larmes ruissèlent, la peur creuse mon estomac et m’embrouille l’esprit. La douleur pulse dans ma main jusqu’au coude et j’ai beau avoir un moral d’acier avec des antécédents m’ayant forgé le caractère, l’angoisse persiste entre mes côtes. Je sais que j’ai une grande ténacité, une volonté solide … mais là, je fais face à deux bourreaux qui ont l’avantage, qui, d’un claquement de doigts, peuvent faire de ma vie un putain d’enfer. La haine me consume de l’intérieur envers mes deux geôliers et en particulier envers Aiyana. Des envies de sang me traverse l’esprit, encourager par la souffrance mais aussi par leur regard à tous les deux.
Cody entre dans la danse et mon corps entier se crispe, tremble de froid, de peur, de nerfs.

«Nous prendre pour des imbéciles n’aidera pas ta cause, mais je suis prêt à te laisser le bénéfice du doute pour cette fois-ci. J’espère juste que tu sauras te reprendre plus tard sur cette question. J’espère aussi que tu te souviens de notre carte parce que nous l’avons toujours entre les mains. Je capte son regard lorsqu’il s’accroupit face à moi, dents serrées, respiration saccadée. Oublions les noms pour l’instant. Vous êtes venu nous attaquer en octobre. Quels sont les futurs plans de la Garde ? Nous attaquer de nouveau ? Infiltrer des espions parmi nos rangs ? Je me crispe, me débat, murmure des « non » répétitifs. La simple idée qu’il puisse effleurer mes phalanges qui forment un degré anormal me donne la nausée. Soit le plus précise que possible.» J’ai le cerveau en ébullition face à cette situation d’urgence. Si je ne dis rien, je vais certainement continuer à me faire torturer pendant des jours. Des mois peut-être. Mais si j’énonce la moindre chose sur notre organisation, ce n’est plus moi seule qui en pâtira mais tout le groupe. L’idée m’est insupportable, tout comme la peur qui me ronge de l’intérieur. Je serre les dents, me crispe et me redresse, essaie de trouver en cette colère profonde la force de ne pas céder à la pression et surtout, à la douleur.

« J’ai rien. Je me cantonne à ça, n’en dit pas trop. Comme si répéter les mêmes choses pourraient rendre tout ça plus supportable. J’suis au courant de rien. Mon pouce se soulève et j’hurle de douleur, un cri m’irritant ma gorge déjà sèche. Le craquement sonore que provoque mes os me donnent la nausée au point d’avoir un haut le cœur qui soulève mon estomac qui n’a strictement rien à rejeter ou presque.
- Visiblement tu n’as pas compris ce que t’avais dit le monsieur…
- Stop… Arrête. Je détourne la tête lorsqu’elle s’approche, refuse de l’avoir face à moi. Une pulsion meurtrière me traverse l’esprit, l’envie de lui arracher les yeux, la joue, les lèvres, tout ce qui constitue l’être d’Aiyana. La douleur commence à me rendre folle, rongeant mes nerfs et ma résistance.
- Il a été bien trop gentil avec toi et voilà ce que tu en fais ? Il te propose un arrangement, que je n’aurais jamais soumis pour ma part, et toi, tu oses encore faire la difficile ? Tu sais, quand tous tes doigts seront brisés, je m’occuperai d’arracher tes ongles un par un.» Ma respiration s’accélère, siffle. J’ai des étoiles devant les yeux, une rage folle qui me gagne. Mon esprit fait un 360° que je n’ai pas vu venir, prête à hurler tant la douleur qui me gagne de la main jusqu’à l’épaule me rend dingue. Je n’en peux plus. De tout. D’eux. De tout ça. Je veux que ça s’arrête, retrouver les miens.

« On t’écoute. Je redresse un regard noir, proche de la folie certainement et crache en plein visage d’Aiyana qui est là, à proximité
- Allez vous faire foutre. TOUS LES DEUX ! » Je craque, m’agite, le visage encore baignée de larmes. La peur est étouffée par la colère, aveuglée par la rage d’être prisonnière. La douleur me monte à la gorge, à la tête et je n’espère qu’une chose, que tout s’arrête enfin avant que mes lèvres ne se descellent.

⇜ code by bat'phanie ⇝

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Jeu 23 Mai 2019 - 12:48
you draw me back in
Pound the Alarm



Lundi 8 Décembre 2015 ▬ 6h du matin

Malgré l’insolence de Kezabel, Aiyana et Cody constatent que la jeune femme est sur la brèche, non loin de craquer. La fatigue et la faim joue énormément, sans compter la douleur qui commence à atteindre ses limites et sa résistance. Les deux jeunes bourreaux décident alors qu’il est temps de passer à la vitesse supérieure pour faire éclater les barrières et ainsi obtenir ce qu’ils veulent.

/!\ RAPPEL :

Ce que veulent savoir Aiyana et Cody :

  • Son rôle au sein de l’organisation
  • Les prochaines missions et interventions de la Garde
  • L'effectif de la Garde + des noms
  • Où se trouve leur Quartier Général



/!\ Notes pour le prisonnier : au joueur de choisir ce qu’il veut ou ne veut pas dire, en prenant bien en compte des tortures utilisés sur sa personne ainsi que son état physique et mental.

Voilà ce qu'il/elle sait ou ne sait pas :


  • A connaissance d’une seule mission majeur, visant à démanteler un réseau Supérieur
  • Étant « nouvelle », elle connait seulement quelques noms mais ne sait rien des grosses têtes et des personnes les plus importantes pour la Garde
  • A chaque rendez-vous fixé, le protagoniste passe une porte qui le matérialise automatiquement au QG sans qu'il n'ait connaissance de l'emplacement exact du lieu


Ordre de passage :

- @Aiyana Hopkins
- @Cody Z. Stryker
- @Kezabel E. Hasting

A savoir:
✦ Topic auquel se référer : [url=INSERER LE LIEN]énoncé de l'intrigue[/url]
✦ Règles à suivre pour le bon déroulement : Fonctionnement des topics communs

Rappel des bases :

✦ Suivre l'ordre de passage
✦Une semaine max pour répondre
✦700 mots maximum par post
✦ Pour discuter : Flood des intrigues
✦ Le Maitre du Jeu interviendra à plusieurs reprises pour aiguiller le jeu


/!\ Sachez simplement que l'issue de cet Event aura un impact sur vos personnages, il est donc préférable de ne pas rp tout de suite au-delà du 3 Décembre pour ne pas fausser l'avenir et anticiper ce qui va se passer au fil du jeu. Merci de votre compréhension et implication !

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Imperium
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Imperium
Lun 27 Mai 2019 - 11:00
La peur. C’est cette peur qu’Aiyana veut voir encore et encore dans le regard de Kezabel. Elle veut la voir se liquéfier face à elle, elle veut sentir sa peur se répandre dans la pièce, elle veut qu’elle la supplique, qu’elle lui demande d’être clémente et finalement, qu’elle craque. Qu’elle se déverse, que les informations glissent. La jeune femme n’a qu’un but, Cody le partage et ils y arriveront, elle n’a aucun doute là-dessus. Kezabel commence à supplier, demandant que cela s’arrête. Aiyana doit retenir le sourire qui tend à poindre sur son visage. Elle en veut plus. Et surtout, elle n’arrêtera pas avant d’avoir obtenu ce qu’elle voulait. James attend ses réponses, il veut qu’elle montre sa valeur, qu’elle aide le mouvement, qu’elle soit à la hauteur. Alors elle ne peut pas échouer. Elle ne tuera pas Kezabel, ce n’est pas le but, mais elle fera tout ce qu’il faut pour avoir les informations.

Les regards des deux jeunes femmes se croisent. Ce n’est pas la première fois mais chaque fois qu’elles se rencontrent à nouveau, la tension semble monter d’un cran. Un courant électrique qui passe. Et puis, c’est le sursaut du côté de Kezabel. Fatale erreur. Le coup part rapidement et sèchement.

« Pour qui tu te prends. »

Une gifle. C’est une gifle violente avec le dos de la main qu’Aiyana vient d’asséner à la joue droite de Kezabel. Elle n’a pas retenu son coup mais elle l’a également choisi. Elle se replace alors devant Kezabel et lui attrape le menton.

« Tu nous dois le respect à nous deux, petite vermine. Tu n’as pas à nous parler comme ça. Tu ne peux ouvrir la bouche que pour nous donner des infos ou pour hurler de douleur. »

Et cette fois, c’est à main nue qu’Aiyana attrape un doigt de Kezabel et d’un geste vif, elle le tord. La phalange craque sèchement. Elle prend le même angle que celles qu’elle avait tordus par le biais de la magie. Aiyana appuie quelques secondes sur le doigt endolori de la jeune femme puis, elle s’écarte violemment de sa victime, la poussant légèrement au passage. Elle se retrouve alors plus long dans la pièce et croise les doigts sur sa poitrine.

« Je ne supporterai plus la moindre forme d’insolence. »

Son regard froid est rempli de colère reste posé sur Kezabel. Sa baguette tourne entre ses doigts. Elle n’hésitera pas à s’en servir de nouveau mais c’est volontairement qu’elle s’est éloignée. Cody peut paraître plus doux jusque-là, elle lui laisse le répit, la chance de se confier à lui avant de revenir à l’attaque si la jeune femme décide de résister encore. Aiyana sait se montrer très patiente quand il le faut.

« Cody t’a posé une question assez simple : quels sont vos prochains objectifs ? Et il attend une réponse. Il est plus patient que moi mais à ta place, je ne le mettrais pas en colère. »

Qu’elle résiste encore et la douleur restera ancrée dans sa mémoire pour le reste de sa vie.
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Mer 29 Mai 2019 - 18:56
La tension était plus que palpable dans la pièce. Chaque fois que les deux femmes se regardaient ou s’échangeaient quelques mots, j’avais l’impression que la cellule était soudainement remplie d’un courant électrique incontrôlable. Elles éprouvaient une haine certaine l’une envers l’autre pour des raisons qui m’échappaient. Bien sûr elles étaient naturellement ennemies vu leur camp respectif, mais cette rage s’élevait au-dessus de tout ça, piquant ma curiosité. Ce n’était cependant pas le moment de discuter de leur relation. L’heure était venue de lui faire cracher le morceau. Le temps n’était toujours pas un obstacle, mais le deviendrait sûrement si les choses continuaient de cette manière. Kezabel endurait les craquements provoqués par Aiyana non sans cri de douleur, mais elle parvenait encore à garder le contrôle pour ne rien dire sur les informations recherchées. Elle avait de plus en plus mon admiration. Elle avait même osé nous balancer une insulte en plus d’avoir craché au visage de ma collègue qui était déjà bien échauffée par la situation.

De mon côté, j’avais reculé dans mon coin, observant Aiayana détruire Kezabel à petit feu. Seul spectateur présent de cette conversation et de ces gestes, j’appréciai le spectacle qu’elles m’offraient. Plus ça allait et plus j’appréciais Aiayana qui continuait d’être une véritable reine de glace, implacable face à sa victime. Les larmes de crocodile de Kezabel ne m’émouvaient pas, mais la rage de la Serpentard me rendait heureux. Ce n’était pas parce que nous avions l’avantage dans tout ceci, mais simplement parce que c’était un moment délicieux à vivre. Une gifle envoyée, un nouveau doigt brisé… Kezabel ne tiendrait plus bien longtemps. Aiyana s’était reculée et je sus que c’était donc encore à mon tour d’entrer en scène.

« Cody t’a posé une question assez simple : quels sont vos prochains objectifs ? Et il attend une réponse. Il est plus patient que moi mais à ta place, je ne le mettrais pas en colère. »

Je fis quelques pas en direction de Kezabel et cette fois-ci j’offris un sourire amical à notre victime, ignorant ses doigts tordus dans une position bizarre.

- Je comprends que tu en aies marre de cette situation. Que tu sois fatiguée de souffrir. Que tu aies envie de revoir tes proches. Mais pour avoir de nouveau droit à ta liberté, tu dois faire ta part du marché. À quoi ça sert de t’infliger toutes ses souffrances ? Que cherches-tu à prouver ? Les autres membres de ton petit club ne sont même pas là avec toi pour juger ta détermination. Ou peut-être que tu es sadomasochiste, qui sait…

Je me rapprochai de plus près avant de poser mes deux mains bien à plat sur ses avant-bras pour mieux prendre appui et je portai mon visage à quelques centimètres du sien. Je me concentrai assez pour lui montrer mes yeux et ma bouche reptiliens. Mon visage était grotesque et cauchemardesque.

- Et à ta place, je ne mettrai pas Cody en colère non plus.

J’exerçai de la pression sur ma mâchoire supérieure et une goutte de poison coula le long d’un de mes crochets avant de tomber sur sa cuisse. L’instant d’après, mon visage était redevenu humain.

- Réponds à la question.
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