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| Jeu 1 Mar 2018 - 20:31 All men must die Topic commun ! Jeudi 3 septembre 2015 - Milieu de matinée Résumé : Se référer à l'Event. Règles & indications:
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ENTRE - Code:
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[center][font=Impact][size=18][color=#99cc33]ENTRE[/color][/size][/font][/center] SORT - Code:
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| Imperium Âge personnage : 1.000 ans Hiboux postés. : 2095 Date d'inscription : 01/09/2009 Crédits : A[-]P Double Compte : Beaucoup
| | Lun 5 Mar 2018 - 15:41 ENTRE Tour des GryffondorsUn coup de massue. En plein derrière le crâne. Pendant quelques instants, Zachary avait senti la tête lui tourner, ses oreilles bourdonner. Il avait pris appui sur le mur à côté de lui, comme s’il s’agissait là de la seule façon de rester sur ses deux jambes. Il fallut que la main du gardien passe devant son visage et que l’homme prononce son nom pour qu’il reconnecte avec la réalité. Ce n’était pas le moment de faiblir mais d’agir. Zachary secoua alors vivement la tête pour remettre ses idées en place, dégaina sa baguette qui était jusque-là dans sa poche et se mit à marcher d’un pas pressé dans les couloirs. Ne pas courir pour ne pas transmettre l’angoisse. Avoir un ton ferme mais assuré. Ne pas mentir mais ne pas provoquer la panique. « Regagnez immédiatement vos dortoirs et restaient avec les élèves les plus âgés. »La même phrase, répétées à plusieurs reprises. Au début, les visages étaient surpris, témoignant d’une incompréhension certaine. Et puis, au fur et à mesure des pas, des couloirs, il vit la peur se dessiner dans les yeux des élèves. La nouvelle commençait à circuler. Ils étaient là. A leurs portes. De retour. Le cauchemar redevenait réalité. Zachary gardait cependant le même ton, le même visage neutre. Si lui commençait à craquer, il risquait de mettre le bazar et surtout pas d’aider. Rester fier, rester sûr. Résister à cette envie terrible de courir pour retrouver Layla, la prendre dans ses bras et l’enfermer dans un coin. Elle savait se défendre et devait déjà être en train d’aider les Serdaigles à mettre les petits en sécurité. Il le savait au fond de lui. Après de longues minutes de rondes dans les couloirs, un Gardien lui intima de remonter dans son dortoir et d’organiser les élèves là-bas. Zachary se contenta d’accepter l’ordre et cette fois, de courir jusqu’à la tour des rouges. Sur place, il vit des élèves massés contre les fenêtres. D’autres pleuraient au milieu de la salle commune, certains les réconfortaient. Zach jeta un rapide coup d’œil par la fenêtre. Ils étaient trop haut pour voir distinctement mais la masse d’ombres devant les portes ne leur échappait pas. « Tout le monde se recule, je veux voir personne aux fenêtres. On s’assoit tranquillement dans la salle. Killian, va faire un tour dans les dortoirs des filles vérifier qu’il n’y en a aucune qui est seule. Adam, fais pareil chez les garçons. Je veux voir tout le monde ici. »Zachary décolla ensuite un à un les derniers élèves qui tentaient encore de s’agglutiner contre les fenêtres de la tour. Il confisqua au passage une paire de jumelles à un des gosses fans de Quidditch. L’organisation se fit alors petit à petit dans la salle. Zach n’entendait plus son cœur qui battait à cent à l’heure, trop concentré sur ce qu’il devait faire. Quand il constata que les choses étaient à leur place et que les élèves commençaient à discuter entre eux et à détourner leur attention autant que cela fut possible, il se rapprocha de la fenêtre. Attrapant la paire de jumelles, Zachary fixa alors ce qui se déroulait à l’extérieur. Il vit des membres de l’école se tenir face aux Supérieurs. Ses doigts se crispèrent malgré lui sur les jumelles. Il n’entendait pas ce qui se disait. Il ne comprenait pas tout. Et en même temps, il n’y avait qu’une chose à comprendre. Quand il vit la baguette pointée sur le gamin et son corps tomber lourdement sur le sol, Zachary détourna vivement le regard, retenant un cri de surprise et de rage. Certains élèves qui le surveillaient depuis le début le fixèrent avec angoisse. Il leur fit signe de se détourner, balbutiant des propos qui se voulaient rassurants. Et puis, d’un pas extrêmement lent, mécanique, il prit la direction des salles de bain de sa maison. Enfin seul, il donna un coup de pied de rage dans un mur avant de se laisser glisser lentement le long de ce dernier et de s’asseoir à même le sol. Ils étaient là. De retour. Il aurait aimé pouvoir refuser d’y croire. @Killian T. E. Calgarry (Si tu voulais que ton perso soit ailleurs, je peux changer =) ) | |
| | | Jeu 8 Mar 2018 - 17:12 ENTRE Ça devait arriver non ? Enfermé dans son bureau, le regard braqué sur l’extérieur. Un gardien, derrière lui, venait de lui expliquer la situation. Il en avait parlé avec Ismaelle. Le ton était monté, bien entendu. Bien sûr, ils ne pensaient pas de la même manière. Bien sûr, il refuserait. Il y avait trop de monde dans ce château pour les leur livrer. Trop de gosses. Trop de familles qui leur avaient confié leurs enfants en pensant qu’ils seraient peut-être finalement plus en sécurité à Poudlard qu’en dehors, que, peut-être, là au moins, ils apprendraient à se défendre. Il avait cherché à leur fournir un maximum de billes, d’armes, de clés pour finalement survivre aux années à venir. Alors, oui, il se doutait que ce genre de choses allait arriver. Ils testeraient d’abord avec quelqu’un au hasard. Mais quelqu’un dont la mort ferait un choc. Un enfant. Ce serait un enfant. Il le savait depuis un moment. C’était ce qu’il aurait fait. Ce qu’il aurait fait également, ça aurait été d’attaquer par l’arrière tandis que les biens pensants seraient en train de s’engueuler pour savoir si oui ou non il serait utile d’essayer de sauver ce jeune. Mais ce ne serait pas le cas. Alors, descendant les marches, Logan savait qu’il s’avancerait jusqu’à eux, pour regarder les prunelles de cette vie déjà foutue. Ils le tueraient. Dans tous les cas. Les gardiens s’étaient déployés. Ils avaient fait en sorte de protéger le château. De ne laisser aucune faille. Ils ne rentreraient pas, et le regard glacial que le directeur arborait en cet instant prouvait que, jamais, lui qui contrôlait l’ouverture du château ne laisserait ces Hommes briser leurs défenses pour une seule vie humaine. Ils en avaient convenu. C’était la seule chose à faire. Même si c’était infâme. Ce qu’il aurait fait ensuit à leur place ? Il aurait répété l’opération, de manière de plus en plus violente. Et il aurait choisi des personnes importantes. Des proches de la direction. Des jeunes qu’ils pensaient sortis de là, sauvés. Qui donc ? Un parent d’Ismaelle ? Un second frère d’Aileen ? Le fils d’un des gardiens ? La mère de Maxence ? Qui aurait-il choisi à leur place ? Le cœur lourd, le cortège s’était avancé. Quelques échanges acerbes furent échangés. Mais ils ne cillèrent pas. Et comme prévu, Logan, le regard dur, fixa chacun de ces hommes et de ces femmes avant de poser les yeux sur ce garçon. Il y vit toute l’angoisse du monde, toutes les supplications possibles. Cet instant dura une éternité. Toute sa vie, il se demanderait s’il avait fait le bon choix. Toute leur vie, ils se poseraient tous la question. Dans quelle mesure, cette absurde horreur serait salvatrice ? Probablement aucune. Les prunelles affolées passaient alors sur chacun des membres du château ici présents. Dernier avertissement. Dernier refus muet. Une baguette braquée sur la tempe du gamin fit jaillir ce si redouté éclair vert et le petit resta là, une fraction de seconde tandis que la vie fuyait son regard. Il ne fallu qu’une fraction de seconde avant qu’il bascule vers l’avant. Il avait refusé d’ouvrir les portes, pour protéger tous ces regards horrifiés qu’il sentait braqué dans son dos. Cachés derrière les murs de pierre froide du château, il savait que ses habitants n’en avaient pas perdu une miette. Sans un mot, il jeta un dernier regard à cette troupe d’assassins avant de leur tourner le dos, l’esprit bouillonnant, l’image de ce jeune cadavre gravé à jamais sur les rétines. @Ismaelle L. Stoneheaven | |
| M. Logan Rivers Âge personnage : 27 Hiboux postés. : 3389 Date d'inscription : 01/09/2009 Crédits : ©Bidi Double Compte : Takuma, Sovahnn, Maxence, Jordane, Alec, Oliver, Jessen
| | Jeu 8 Mar 2018 - 18:08 ENTRE Il aurait dû rester à l’abri, comme il était prévu. Mais le besoin de voir ce qu’il se passait avait été trop fort. Ça n’était pas une attaque. Pas une de celles qu’ils connaissaient. Ça n’était pas un attentat avec des morts dans une foule. Ça n’était pas un assaut en bonne et due forme. Non, c’était… étrange. Ils se pointaient, comme ça, bien à vue devant les grilles et demandaient à voir la direction. Qui faisait ça ? C’était quoi ? Des négociations ? Des menaces ? Un piège ? Baguette à la main, Alec s’était mis à grimper les marches quatre à quatre, s’arrêtant régulièrement pour voir s’il était assez haut pour avoir un visuel. Il lui fallu atteindre le bas de la tour sud afin d’y voir quelque chose. Le cœur battant à tout rompre, la nausée au bord des lèvres, il n’avait pas été assez rapide pour voir ce qu’il s’était passé avant. Non, il était simplement arrivé pour voir l’otage tomber tête en avant dans l’humus de la forêt. Alors il était resté là quelques instants, hébété, à regarder le vide. L’objet enchanté qui lui avait servi de jumelle avait fini par tomber au sol sans qu’il ne s’en rendre vraiment compte. Il savait que ça devait se passer comme ça à un moment donné. Ça semblait logique après tout. Pourtant, en cet instant, sa réalité lui semblait flotter dans un espèce de flou. Comme si Lewis Carol s’en était emparé. Comme si rien de tout ça n’avait de sens. Là, dehors, la direction s’était déjà retirée quand il se décida à redescendre doucement les escaliers. Il lui semblait faire comme une descente de pression. Les Supérieurs s’étaient retirés à priori. Il avait craint qu’il ne s’agisse d’un piège, mais à priori tout s’était réglé là-bas. Dans le sang d’un enfant. Que s’était-il dit entre eux ? En descendant les marches, il avait fini par tomber sur son cousin, dont les yeux clairs semblaient faits d’acier mais dont la pâleur trahissait l’état. Celui-ci, l’apercevant, fit un détour dans son trajet pour venir poser une main sur son épaule – un geste presque bienveillant qu’il n’avait jamais eu à son égard – lui glissant discrètement qu’il voulait le voir dans son bureau d’ici une heure. L’instant suivant, le jeune homme était de nouveau seul dans le couloir, son esprit endigué dans de noires pensées. | |
| Alec Kaleb RiversBreak Me If You Can Alec Kaleb Rivers Âge personnage : 24 Hiboux postés. : 4834 Date d'inscription : 12/05/2011 Crédits : Renard ; [url=https://www.tumblr.com/ellaenys]Ellaenys[/url] & once upon a time & andtheireawoman & queenbrookdavis Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Maxence, Jordane, Oliver
| | Ven 23 Mar 2018 - 12:31 ENTRE Comment est-ce qu’on en est arrivés là ? En réalité le chemin n’est pas si compliqué à suivre, il est même relativement logique et j’en serais même étonnée que ça ne se soit pas produit plus tôt. On s’est entêté, on s’est battu, j’y ai cru à ce combat puis lentement mais sûrement mes certitudes se sont fanées avec le temps. J’ai abandonné. J’ai abandonné l’idée que cet endroit soit un refuge, un dernier rempart, une école dont je voyais les contours avec mon regard encore naïf sur les choses. Plus des élèves, non, des soldats. Et je n’ai pas quitté une armée pour en former une autre. Ma vie a changé, mon regard sur le monde, sur les autres, a changé aussi. Et mes envies, mes aspirations, ce besoin de m’éloigner un peu, de penser à moi, non sans une pointe de culpabilité. J’ai pris une décision et je m’y tiendrais mais quitter Poudlard du jour au lendemain ? Non. Voilà pourquoi je suis revenue pour cette rentrée, avec la ferme intention de ne pas prendre racine mais simplement de faire mon job jusqu’au bout, de former mon remplaçant, d’aider Logan avec la paperasse ou Max avec ce dont il pourrait avoir besoin, y compris simplement notre amitié. Et m’en aller sans me retourner, peut-être revenir parfois si besoin, mais rester dehors auprès de ma famille et avancer. Vivre. Si ça n’avait tenu qu’à moi cette école aurait fermé ses portes mais tout ça n’est pas aussi simple. D’une parce que certains n’ont nul autre endroit où aller, de deux parce que je le sais, le monde de la Magie a besoin de places qui résistent. A chacun de prendre sa décision en tout état de cause, j’ai pris la mienne. Un jour tranquille bien que sous surveillance, le deuxième se passe de la même manière et puis tout bascule 24h plus tard. Ils sont là, amassés devant les grilles, l’arbre qui cache la forêt … Un arbre qui tient entre ses mains un enfant. Un enfant dont le sort est déjà tout tracé. Les grilles ne s’ouvriront pas. Ni pour lui, ni pour qui que ce soit. Le sacrifice d’un seul pour « sauver » le plus grand nombre … Compréhensible, logique même. Et pourtant …. « Ouvrez. Ou vous aurez de nouveau du sang sur les mains. »Aujourd’hui Evan 17 ans et la vie devant lui, va s’éteindre sous un certain nombre de regards faussement impuissants. Parce que Logan ne cillera pas, parce que je ne cillerais pas non plus et regarderais cet enfant droit dans les yeux jusqu’à ce qu’il pousse son dernier souffle comme trop avant lui. Parce qu’ils ont raison, du sang sur les mains, on en a déjà beaucoup trop. Et je n’ai plus la force de supporter ça. Au fond de moi résonne une ritournelle, comme un morceau de piano atrocement triste mêlé d’un peu de violon peut-être, puis une contrebasse pour la colère, la rage et la frustration. Un véritable concerto assourdissant qui laisse entrer une petite voix, celle qui me fait comprendre, entendre, que si lui va mourir dehors, nous, nous allons devoir nous barricader à l’intérieur. Prisonniers, encore. Les protestations, je ne les entends pas. Tout ce que je perçois c’est le regard terrorisé de ce garçon que je n’oublierai jamais, peu importe le nombre qui pourra être épargné par son sacrifice. Juste le silence. Assourdissant. Rien que la mort. Injuste. Qu’est ce qu’on mettra sur la tombe de ce gamin ? En aura-t-il seulement une ? Est-ce que ses parents vont attendre le retour de leur fils comme de nombreux autres le font chaque jour ? Si je sors d’ici je me fais en cet instant la promesse de ne pas les laisser dans l’ignorance. Le poids de la responsabilité, celui de tout un tas d’émotions dont celles d’une mère qui a perdu la chair de sa chair et comprend la douleur que cela engendre. Celles d’une femme qui tremble à l’idée de ne plus revoir les siens. Celles d’un être-humain terrassé par la situation. Et l’ombre qui s’échappe en silence, sans un mouvement plus rapide qu’un autre. Je n’arrive pas à lui accorder le moindre regard. Les lieux se vident, je reste de marbre, de glace, sans aucune réaction face à ceux et celles qui s’insurgent, ne comprennent pas, nous haïssent sans doute en cette seconde. Il ne suffira qu’un battement de cœur pour que je m’effondre une fois la porte de ma chambre refermée derrière moi, étouffant un cri mêlé de douleur et de rage, de frustration, contre l’oreiller alors que les larmes brisent leur prison invisible, simplement formée par la volonté, la lutte. Toujours afficher un visage droit, sûr, devant les autres. Comme si on savait ce qu’on fait … Cet endroit a été ma maison pendant presque la moitié de ma vie, un endroit que j’ai aimé, chéri … Un endroit qui devient aujourd’hui ma prison et que j’exècre par tous les pores de ma peau. SORT | |
| | | Ven 23 Mar 2018 - 12:48 ENTRE Tour des GryffondorsEst-ce que je me doutais que ça arriverait ? Oui au fond, c'est pas une grande surprise, on savait tous qu'ils reviendraient - ou on se voilait la face si ce n'était pas le cas. On le savait, mais on espérait ne pas voir ce jour arriver. C'était utopique, j'en suis la première consciente. Mais l'espoir est un trésor trop précieux pour que ne le chérisse pas autant que possible. Il fallait qu'on le garde, peut-être même qu'on ferme les yeux, quelques temps, pour tenir le coup. Mais ça ne pouvait pas durer. Et la pause était à présent terminée. « Regagnez immédiatement vos dortoirs et restaient avec les élèves les plus âgés. »Le disque rayé de Zachary a retenti combien de fois ? Aucune idée. J'en ai entendu que les dernières répétitions, comme il arrivait près de notre salle commune. Les bruits de couloir ont déjà retenti, j'allais sortir à la base, descendre chez les jaunes, ou dehors, je sais même plus trop. J'ai rebroussé chemin, le devançant presque, inquiète, pour retrouver ma salle commune et mes camarades en état de choc, en larmes, prostrés à la fenêtre. « Tout le monde se recule, je veux voir personne aux fenêtres. On s’assoit tranquillement dans la salle. Killian, va faire un tour dans les dortoirs des filles vérifier qu’il n’y en a aucune qui est seule. Adam, fais pareil chez les garçons. Je veux voir tout le monde ici. »Je hoche la tête, m'exécute docilement, une fois n'est pas coutume. Je remonte dans les dortoirs, un à un, méthodiquement, pour "inviter" chacune à descendre avec moi. Bizarrement, mon air pas très sympathique dissuade les protestations, mais c'est pas comme si j'avais pas l'habitude de jouer de ma réputation de cogneuse. J'ai pas vraiment envie de faire peur à mon tour, ils se chargent déjà bien assez de faire régner la terreur, mais c'est un mal pour un bien. L'union fait la force : à cet instant, on en a plus besoin que jamais. Je redescends accompagnée de quelques-unes des plus jeunes, une fille plus âgée, pour juste croiser Zach qui se dirige, le visage fermé, vers les salles de bains. Et si j'ignore ce qui vient de se produire, le bruit commence à circuler. Quelqu'un a ouvert un rideau, l'effroi gagne toute la salle commune : ils ont tué. A nouveau. Sans sommation. Pour l'exemple. - Fermez-moi ce putain de rideau.Une phrase, une seule, froide, cinglante. Adam est revenu avec quelques garçons. J'avise Doryan, lui demande de veiller à ce que personne n'ouvre à nouveau les fenêtres. Même consigne pour Aiden. Et moi je rebrousse chemin, suit Zach dans les salles de bains. Deux coups secs à la porte, pour annoncer ma présence, et ma voix, plus douce qu'on l'imaginerait sans doute, qui retentit derrière le battant. - Zach ?J'attends pas vraiment de réponse pour entrer, et je viens m'accroupir près de mon capitaine. - Aiden et Doryan ont ordre de maintenir les rideaux fermés.Pour info. Histoire de pas laisser le silence s'éterniser. Je suis pas très douée pour les phrases de réconfort, je suis trop rentre dans le tas pour ça. Pourtant ma main vient se poser sur son bras, en guise de soutien. C'est sans doute pas suffisant, mais pour l'heure, c'est à peu près tout ce dont je suis capable. Et me focaliser sur lui m'évite de songer à Rafael dans l'autre tour, et à Caem tout en bas, presque aux premières loges... @Zachary Disemba @Aiden Terry-Lance @Caem Kaliayev @Rafael A. Paley | |
| | | Lun 26 Mar 2018 - 10:02 Fermer les yeux pour oublier, pour se soustraire à ce monde. Pourtant, alors que ses paupières se fermaient, Zachary revoyait devant lui la scène. Il voyait Rivers immobile, face aux Supérieurs. Il voyait le corps de ce gamin tomber lourdement au sol, il revoyait cet éclair vert qui l’avait frappé et qui ne laissait aucun doute sur ce qui lui était arrivé. Ce gosse était mort. L’idée qu’il ne serait pas le dernier s’insinuait peu à peu dans l’esprit de Zachary. Ils étaient à leurs portes, il y avait des chances pour qu’il y en ait d’autres. Il y en aurait d’autres. C’était presque une certitude et Zach avait beau se battre contre cette idée, il savait qu’il ne l’effacerait pas. Il ouvrit alors de nouveau les yeux. Cela ne servait à rien de les fermer. Les images étaient trop fortes, trop douloureuses. Des coups sur la porte poussèrent Zachary à tourner la tête vers cette dernière. Il vit alors Killian apparaître et s’approcher de lui. Il ne chercha pas à la renvoyer. Une part de sa fierté était toujours présente et n’aimait pas qu’on le voit dans cet état de faiblesse. Mais quelle importance dans une telle situation ? Est-ce qu’il pouvait vraiment s’arrêter à ça ? Il ne bougea donc pas et la laissa s’accroupir en face de lui. Il hocha la tête quand elle l’informa qu’Aiden et Doryan s’occupaient de garder les rideaux clos. Il sentit sa main sur son bras et il esquissa un mince sourire. « On peut toujours compter sur toi. »Oui, et sous l’amusement se cachait une pure sincérité. Zachary avait pu le constater sur des choses simples, au Quidditch notamment où elle l’avait toujours soutenu, toujours su tenir l’équipe avec lui. Et là, elle avait su mettre son caractère de leader de côté pour obéir quand il avait besoin qu’elle le fasse mais aussi prendre des initiatives. Cela lui faisait du bien de sentir sa présence. Et il n’osait imaginer ce que pouvaient ressentir les membres du personnel. Eux sur qui pesaient toutes les responsabilités et qui au final, n’avaient que peu de gens sur qui se reposer et jamais complètement. Zachary fit alors signe à Killian de s’asseoir à côté de lui. Juste quelques instants. Juste histoire de reprendre un peu leur souffle avant de retourner dans la salle commune. Parce qu’ils n’avaient pas le droit de s’en échapper trop longtemps. Il y avait des gosses là-bas qui allaient avoir besoin d’eux. « Je sais pas ce qu’il va se passer maintenant mais je crois qu’on doit se préparer au pire. »Killian n’avait sans doute pas besoin que Zach lui dise ça, elle avait sans doute dû le comprendre toute seule. Mais dire les choses à voix haute, en parler les rendait certes plus réelles mais l’aidait aussi à reprendre le dessus. Il allait devoir garder la tête haute, aider les Gardiens autant qu’il le pouvait, rassurer les élèves… Bref, être ce grand frère qu’il s’était promis d’être pour tous les élèves depuis le début. Mais grand-frère, il l’était déjà… Le rouge tourna alors la tête vers Killian. « Avant qu’on y retourne… Je peux te demander un service ? »Zachary laissa son regard se perdre dans celui de sa camarade de maison l’espace de quelques secondes. Il se rendait compte qu’il avait parfaitement confiance en elle, qu’il savait qu’elle était forte, courageuse et qu’elle saurait se battre jusqu’au bout. Alors il allait lui demander l’impossible, lui rajouter une charge peut-être mais il en avait besoin. « Si je suis pas ou plus en mesure de le faire… Tu pourras protéger Layla ? »Parce qu’il avait beau s’inquiéter pour tous les élèves, il avait beau craindre un massacre de masse, il y avait une chose qui pesait au creux de son estomac et qui pouvait le rendre fou : l’idée qu’il arrive quelque chose à Layla. Parce qu’il n’aurait jamais dû la laisser sortir. Parce qu’elle était toute sa vie. @Killian T. E. Calgarry | |
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