Milo Jang - Lost my color or maybe somebody stole it.

Nationalité: Si tes origines sont sud-coréennes, ta famille est installée en Angleterre depuis quelques générations déjà, et tu en as pris la nationalité. Tu n’as posé le pied sur la terre de tes ancêtres que quelques fois, sans vraiment réussir à t’y sentir à l’aise. Tu n’en maîtrises pas vraiment l’histoire, n’y possèdes que de lointains cousins. Les jeux de mots te sont obscurs. Ta mère t’a pourtant doté d’un prénom coréeen, Subin (que tu n’utilises pratiquement jamais), pour essayer de te rattacher à cette contrée où tu t’es toujours senti étranger. Age: Tu es né un 10 mai 1991, et si tu as depuis longtemps appris à compter, tu mets toujours quelques secondes avant d’annoncer tes 26 printemps. Sang: Un sang plus ou moins pur, si on remonte scrupuleusement l’arbre généalogique. Arrière-grand-mère Jang n’avait, initialement, rien à voir avec le monde des sorciers, mais s’y est retrouvée mêlée. Patronus: Aucune forme spéciale ne vient faire fuir tes démons. Epouvantard: Ton propre reflet humain, mais avec les prunelles ocres, la bouche et les mains maculées de sang. Baguette: Tu ne possèdes aucune baguette : jusqu’à il y a peu, la magie ne semblait vouloir de toi. Quelque part, ça t’allait bien, et sans doute que tu aurais préféré que cela reste ainsi. Don: Un don malheureusement acquis : la lycanthropie vient secouer tes jours et agiter tes nuits. Métier: Tu as longtemps hésité sur ce que tu voulais faire, avant de finalement reprendre une vieille brocante. Aujourd’hui, tu en as aménagé une partie en café, pour permettre à certains de s’installer au milieu des antiquités (et surtout t’offrir quelques revenus plus assurés). Groupe: Citoyen Votre rôle au sein du groupe: Longtemps, tu as cherché à t’éloigner, plus ou moins, du monde magique et surtout de ces débats politiques - quand bien même ceux-ci te touchaient déjà autrefois. Aujourd’hui encore, même si tu aides parfois ceux dans le besoin, tu ne cherches pas à être plus que cet allié discret.

Tu es ce garçon plutôt à l’écoute. Tu enregistres les informations qui passent à ta portée, sans pour autant trop en dévoiler quand à ta petite personne. Tu préfères te montrer distant, quand bien même te confesser un bon coup te ferait sans doute plus de bien que tu ne le penses.
Si certains se confient à toi, parfois, tu préfères ne rien savoir. Tu te montres curieux sur la vie des babioles qui trônent dans ta boutique et apprécies de noter dans un carnet l’histoire de certaines. Néanmoins, tu te fais bien moins inquisiteur sur le passé et les particularités des personnes que tu croises. Tu te plais à te dire que c’est pour leur bien, alors que tu protèges plutôt, quelque part, les soupçons d’innocence - ou d’ignorance - que tu possèdes encore.
La solitude dans laquelle tu t’es retrouvé - ou celle que tu t’imposes - ont fait de toi quelqu’un d’assez débrouillard. Cependant, cela ne veut pas dire que ça te réussit à chaque fois. Tu ne comptes plus les déconvenues et petits incidents qui ont résulté de tes expériences ratées. Assez têtu, pourtant tu persévères et t’entêtes à continuer.
Patient, tu ne t’emportes pas toujours très facilement, sauf peut-être quand la lune se fait de plus en plus ronde. Dans ces moments, tu te montres taciturne, parfois même défaitiste. Assez froid, il t’es déjà arrivé de sèchement remballer quelqu’un qui t’agaçait. Si tu le regrettes généralement bien vite, tu as cependant bien plus facilement tendance à te mordre l’intérieur de la joue et te traiter d’abruti que de véritablement t’excuser.
Dans tes meilleurs jours, tu restes quelqu’un d’aimable, relativement calme. Un brin charmeur, tu oses parfois jouer un peu de ton physique, qui te semble loin d’être à ton désavantage. (Mais avec la guerre qui, de plus en plus, fait rage, il semblerait que tu oublies, petit à petit, comment être vraiment heureux dans ta vie.)
Tu peux parfois te montrer complice, relativement loyal. Néanmoins, tu n’es pas certain de ne pas retourner ta veste si tu n’y trouves plus que des désavantages.

Quel est votre avis sur la situation actuelle ? Si pendant longtemps, tu t’efforçais de ne pas y penser, petit à petit, c’est devenu de plus en plus compliqué. Tu t’agaces fortement des règles qui s’installent autour de toi, voudrais t’offusquer de plus en plus … ou disparaître. (Cependant, quelles sont les solutions pour te soustraire à tout ça ?)
Au fond, tu aimerais sans doute que les gens s’accordent enfin, que les gens s’entendent tout aussi bien que dans un merveilleux conte de fées, mais chaque jour vécu depuis ta naissance commence sérieusement à te faire douter d’une telle éventualité. (A tes yeux, les gens semblent surtout doués pour se détester.)

   Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre ce clan ? Est-ce que l’union fait la force ? Est-ce qu’il n’y aura pas toujours un prédateur plus gros pour dévorer le plus petit ? Bien incertain de ce qu’il pourrait t’arriver, tu n’émets, pour l’instant, aucune volonté pour rejoindre la Garde. Tu veux bien les aider un peu, en échange de quelques bons procédés, sans pour autant t’introduire officiellement dans leurs rangs.
Suivre ta famille biologique et leurs idéologies ne te semble guère être une meilleure opportunité - s’ils ne t’ont jamais vraiment physiquement malmené, tu n’es guère certain de ce qu’il pourrait se passer si vraiment ils te connaissaient. (La déception que tu sembles toujours leur avoir amené t’a semblé être assez.)
Tu n’en es pas non plus à détester tout le monde - tu considères que la haine ne fait qu’en attiser une autre. Que les sorciers existent, tu t’en fiches, au fond. Qu’ils emploient quelques sorts pour faire leur cuisine s’ils le souhaitent, tant qu’on te laisse tranquillement faire la tienne. (Sans doute que l’univers se porterait mieux si tout le monde voulait bien s’accorder avec cette idée, mais tu es presque certain que l’être humain ne peut pas vivre sans avoir un sujet à détester.)
Alors, en attendant, tu préfères rester dans les rangs des citoyens, plutôt que de trop t’engager.

Récap de votre histoire (inscrire les évènements les plus importants de votre vie) :

— Naissance à Londres, le 10 mai 1991, de parents sorciers. Son grand frère, Kyubin, est né quelques années plus tôt.
— 2002 : Ne présentant aucun signe de magie, il continue sa scolarité dans le système moldu.
— 2014 : Après avoir terminé des études en histoire de l’art, il erre quelques années sans savoir quoi faire. Suite à divers petits boulots dans le domaine, il finit par racheter un fond de commerce et ouvrir une brocante dans Soho, au nord de Londres.
— 2015/2016 : Avec l’arrivée des Supérieurs au pouvoir, l’univers politique lui semble bien sombre. S’il essaie pendant un temps de s’en détacher - s’éloignant, au passage, encore un peu plus de sa famille - il finit par être bien vite rattrapé par les lois de plus en plus restrictives pour les Cracmols. Il essaie de se faire discret, n’osant vraiment se décider à choisir un camp.
— Février 2016 : Milo se fait mordre par une amie venue trouver refuge chez lui, dont il ignorait la lycanthropie. La jeune femme disparait la nuit-même, et ne redonne jamais le moindre signe de vie.
— Mars 2016 : Milo vit - ou plutôt survit à - sa première transformation. Les mois suivants, s’il continue de gérer son café-brocante du mieux qu’il peut, il cherche de s’éloigner lorsqu’il sent la pleine lune pointer le bout de son nez. Il coupe quelque peu le contact avec ses amis, se fait plus évasif à son sujet, notamment avec ceux qui côtoient le monde des sorciers.
— Juin 2016 : Le coréen rencontre certains membres du réseau de protection des Lycans. Enzo, pour commencer, puis Benjamin et Niall. Ce dernier lui permet d’avoir ses premiers contacts avec la Garde. S’il en avait déjà entendu furtivement parler par le passé, il ne sait trop quoi en penser. Néanmoins, il n’a guère d’autres solutions pour avoir un peu d’aide pour supporter sa nouvelle vie de lycan. Petit à petit, Niall finit lui proposer d’utiliser son café-brocante comme planque. Milo accepte l’idée d’aider comme il peut, sans pour autant complètement les rejoindre.
— Mars 2017 : La Garde est décimée. La planque de Milo est épargnée, mais les communications entre Gardiens et alliés sont coupées, l’empêchant de retrouver dans un premier temps, ses anciens contacts.

Isn't there anyone who could trade their heart with mine just for a day?

Tu détestes le mot cracmol. Les consonances te semblent discutables - ou est-ce le mépris avec lequel semblent le cracher la plupart des êtres qui l’emploient ? Pour autant, tu acceptes pleinement le fait de n’avoir aucun pouvoir. -‘๑’- A défaut de jouer au quidditch pendant ton enfance, tu as joué au football plusieurs années. Cherchant pendant un temps à renouer avec tes origines, tu t’es inscrit une fois dans un club de taekwondo, mais, loin d’être leur meilleure recrue, tu as arrêté. -‘๑’- Pour couvrir le bruit de l’aspirateur, tu le passes généralement avec des écouteurs. Cependant, tu te retrouves toujours à te trémousser, ce qui te fait quelque peu perdre en efficacité. -‘๑’- Tu n’as jamais été un grand fan de la gastronomie anglaise, sauf peut-être pour le thé et quelques ragoûts à base de viande d’agneau ou de mouton. -‘๑’- Ta mère ne t’a jamais montré comment cuisiner. Au fond, à la maison, tout s’est toujours fait tout seul. Néanmoins, tu t’es forcé à apprendre, as passé de longues heures à expérimenter, suffisamment pour correctement t’alimenter et proposer quelques gâteaux à tes clients, quand tu ne fais pas appel à d’autres boutiques du quartier. -‘๑’- Tu n’as jamais été trop mauvais élève, quand bien même tes parents n’en avaient rien à faire. -‘๑’- Tu passes parfois du temps dans ta boutique alors que celle-ci est fermée, juste pour profiter un peu du calme et de la présence des vieilles choses, que tu trouves rassurante. -‘๑’- Tu as déjà voyagé quelques fois en Corée du Sud, pour essayer de renouer avec tes origines, mais malgré tous les efforts que tu as tenté, tu t’y sens toujours étranger. -‘๑’- Tu ne conduis pas souvent, sauf peut-être pour aller chercher quelques babioles trop encombrantes que tu achètes. Cela dit, tu es loin d’être bon conducteur, et as sans doute fait hurler de frayeur certaines pauvres âmes qui t’ont un jour aperçu derrière un volant. -‘๑’- Tu ne dévoiles jamais ton mollet gauche en public, craignant que de mauvaises personnes ne découvrent ta cicatrice.

       Votre histoire complète :

Say it louder.

Ta dixième année défile dans la plus effrayante des banalités. Tu ne joues des tours à aucun de tes petits camarades (c’est même plutôt toi qui te fait avoir, parfois pour d’innocentes raisons, parfois à cause de tes traits que certains trouvent particuliers).
Pourtant, il y a autour de toi comme une attente. (Tu en as conscience.)
Au même âge que toi, Kyubin avait déjà montré des signes. A ton âge, le garçon avait déjà réussi à faire refleurir un bouquet fané. Entre autres. Toi, tu as beau essayer de te concentrer, d’essayer de faire différentes choses - même mettre le chat du voisin sur le toit après qu’il t’ait griffé -, aucune magie ne semble vouloir sortir du bout de tes doigts.
Alors, d’une certaine manière, tu as abandonné. Tu as cessé d’essayer de t’y adonner - pendant un temps, tu avais eu la folie de croire que, si tu ne faisais rien, la magie finirait par venir d’elle-même.
Même tes parents ont essayé. Même eux ont cru qu’il existait bien une quelconque solution pour que tu sois normal. Pourtant, tous les signes semblent vous mener à l’autre conclusion : normal, tu l’es bien trop.

Walking through the smoke and not even chokin'.

Est-ce qu’ils te voient seulement ? Est-ce que tu as encore une quelconque importance ? Avec amertume, tu réalises que tu pouvais bien entamer n’importe quelles études, devenir champion du monde, grand avocat ou trouver un remède contre la faim dans le monde qu’ils n’en auraient rien à faire : ce qu’ils attendaient de toi, tu ne l’avais pas.
Pas de pouvoir, pas d’avenir grandiose, dont ils pourraient parler aux réunions de famille.
Alors, on ne parle pas de toi. On parle surtout de l’aîné, que tu avais pourtant longtemps adoré - le temps de tes jeunes années. Lorsque le plus grand est parti pour Poudlard, vous avez commencé à vous éloigner. Lorsque tu as capté que vous ne vous y rejoindriez jamais, tu n’as pas su si tu devais être inquiet ou soulagé.
C’était comme si vous étiez devenus deux étrangers.
Vos centres d’intérêts ont divergé. Les quelques fois où il rentrait, vous finissiez toujours par vous disputer. Petit à petit, tu as fini par trouver refuge ailleurs, par l’éviter.
Pourtant, tu en avais, des choses à lui raconter. Tu aurais bien voulu lui piquer ses cours de maths, lui demander sa version pour mieux capter certaines explications. (Mais dans la chambre de Kyubin, ce que tu peux surtout trouver, ce sont des manuels de potions.)
Tu aurais voulu qu’il prenne ta défense contre les gamins qui s’en prenaient, inévitablement, à toi. Tu aurais voulu qu’il lance quelques sorts pour qu’ils oublient certaines de tes paroles. Qu’il leur fiche un coup la frousse, qu’on te laisse tranquille (ou qu’ils retiennent une bonne fois pour toute que tu restes anglais, malgré tes yeux en amandes, et que tu as vécu autant de temps qu’eux sur cette île).
Au départ, tu avais inventé que Kyubin était dans une école privée - ce qui n’était, en soit, pas si loin de la vérité.
Lorsqu’on t’avait demandé pourquoi tu ne l’y avais pas rejoint, tu avais soufflé que tu n’avais pas été sélectionné. (Erreur innocente, que tu avais, après coup, largement payée.)
Maintenant, tu oubliais régulièrement de mentionner ton aîné.

Est-ce qu’on peut encore parler de famille, alors que vous ne semblez même plus savoir vous écouter ?

Beautiful liar.

Il y avait quelque chose chez elle qui aurait dû te mettre la puce à l’oreille. Est-ce qu’au fond, tu ne t’en doutais pas déjà ? Est-ce que tu avais simplement refusé de le voir ? Elle avait juste eu besoin de s’éloigner un peu des autres.
Elle, c’était l’une des rares qui ne te regardait pas comme si tu étais un pestiféré.
Elle, c’était quelqu’un avec qui tu semblais presque bien t’entendre, lorsqu’elle ne décidait pas de t’ignorer pendant des mois entiers.
Elle avait son caractère à elle.
Tu t’en accommodais.
Elle disait que tu faisais parti de ceux qui comprennent sans qu’on ait besoin de leur expliquer. (Tu ne savais pas si c’était vraiment vrai.) Un verre à la main, elle pouvait passer des heures entières à refaire votre monde. Elle pouvait imaginer mille théories, mais pas cette fois-ci.

Cette fois-ci, elle avait voulu rester dans l’arrière-boutique, à jouer encore et encore avec la boîte à musique. La ballerine l’avait toujours hypnotisée, bien plus encore que tous les trésors moldus que tu vendais. Aujourd’hui, la breloque semblait presque l’apaiser. Alors, tu l’avais laissée. Tu n’étais revenu que pour lui apporter une boisson chaude en fin de journée : elle t’avait chassée.
Elle ne se sentait pas bien, elle voulait que tu la laisses tranquille.
Tu avais accepté, sans réfléchir. Tu aurais pu la laisser seule dans l’arrière-boutique, rentrer chez toi. Profiter de ta soirée. Tu t’étais absenté, un temps. Juste une heure ou deux, tout au plus. Lorsque tu es revenu, à la nuit tombée, avec un futon supplémentaire et des paquets de ramyeons, il y avait quelque chose de différent. Ces incessants grattements. Un étrange boucan. L’impression que tu avais laissé un animal sauvage dans le fond de ton café brocante. (Est-ce qu’elle avait laissé entrer, par mégarde, un de ces hiboux parfois un peu fous ?)

Pourquoi est-ce que tu avais ouvert la porte ? Pourquoi est-ce que tu avais eu la brillante idée d’aller voir ce qu’il se passait ?

Il t’avait fallu quelques secondes avant de capter que le grognement agressif provenait d’une masse noire et velue, occupée quelques instants plus tôt à ravager le canapé Louis XV que tu avais mis de côté. Une gueule pleine de crocs s’était jetée sur toi. Tu avais tenté de faire volte-face, revenir sur tes pas, mais la bête avait été plus rapide que toi.
Est-ce que tu captais seulement ce qu’il se passait ?
Un hurlement avait franchi la barrière de tes lèvres à l’instant où les mâchoires s’étaient refermées sur ton mollet.
Est-ce que tu l’avais entendu ? A peine. La douleur qui irradiait prenait le dessus.
Dans une montée d’adrénaline, tu avais abattu le premier truc qui te passait sous la main - un vase coloré des années 80 - sur la tête de l’animal. Le talon de ta chaussure était venu aider « délicatement » la bête à te lâcher. Un couinement s’est fait entendre. Le cœur à cent à l’heure, tu t’étais relevé, pour refermer la porte de l’arrière-boutique sur le museau du monstre.

Le reste est flou.

La douleur t’avait réveillé. Hagard, tu avais remarqué ta jambe pansée. Le futon déplié dans l’arrière-boutique - ravagée. Le chaos, sans un mot.
Elle s’était évaporée.

Et, dans un coin de la pièce, gisait la ballerine brisée.

What doesn’t kill me can only make me bleed.

A fleur de peau. L’expression était faible, pour décrire l’état de tes nerfs, alors que le poison continuait d’avancer. Tu te sentais changé, sans pour autant être vraiment certain d’apprécier.
Chaque odeur te semblait plus forte, plus présente. (Plus entêtante.) La cacophonie londonnienne se faisait plus intense encore, lorsque tu te trouvais en son cœur. (Etait-ce ce qui semblait t’épuiser, ou était-ce autre chose encore ?)
La douleur à ton mollet te tient encore éveillé la nuit.
Tu voulais imaginer que c’était ça, le problème. Que c’était les insomnies liées qui te rendaient si irritable. (Est-ce que tu n’avais pas envoyé balader quelques fois quelques clients particulièrement chiants ?)
Est-ce que ce n’était pas en train de s'infecter ? (Peut-être que ça expliquait la chaleur permanente qui courait sous ta peau.)

Qu’est-ce que tu étais supposé faire ?

Tu doutais qu’aller voir un médecin traditionnel suffirait à résoudre le souci. (Et même s’il te croyait un minimum, comment allait-il réagir si tu lui disais avoir attendu plusieurs jours avant de consulter pour une morsure de très gros chien ?) Tu aurais pu en souffler quelques mots à certaines de tes connaissances. Des gens de cet autre monde que tu commençais, de plus en plus, à éviter.

Tu avais une sale tête, Milo.

Tu angoissais. C’était difficile de l’ignorer. Tu avais essayé de faire quelques recherches sur internet - en espérant de toutes tes forces que la navigation privée doublée d’un accès vpn allait te sauver - mais tu étais loin d’être rassuré. Tes connaissances sur la lycanthropie se limitaient à ce que Kyubin avait bien voulu te raconter dans ta jeunesse, à ces quelques fois où tu avais emprunté ses livres en attendant d’être un grand. Elles se mélangeaient avec des souvenirs que comptaient quelques Moldus un peu fous de jeux de rôle et des sagas cinématographiques du moment.
Autant dire que ta tête était en bordel.

Est-ce que tu devais t’éloigner ? Est-ce que tu devais quitter la ville quelques temps ? (Tu te souvenais du bordel dans ton arrière-boutique, après son passage. Difficile, en même temps, de l’oublier.)
Qu’est-ce qui allait se passer ?

Stupidement, sans doute, tu étais resté dans cette petite pièce. Tu t’étais enfermé la journée entière dans l’arrière-boutique, tiraillé entre l’envie de sortir et mettre fin à ces conneries, et celle de rester là, planqué. Tu tournais en rond, tel un chien en cage. Est-ce que tu allais te transformer ? Est-ce que rien n’allait se passer, et que tu rirais stupidement de toi pendant quelques années ?
(Peut-être que tu aurais aimé.)

La douleur qui se diffuse dans tes membres ne semble pas s'accorder avec cette dernière idée. Tu t’es entendu gémir, puis hurler lorsque le premier craquement s’est fait entendre. Tu as juré, alors que l’angoisse grossissait un peu plus dans ton estomac. (Etait-ce ce qui te faisait si mal ?)
Tu commençais sérieusement à croire que tu allais y passer.

Est-ce que ce ne serait pas la meilleure des choses ? (La souffrance commence à te faire délirer.)
Comment expliquer la vision de tes mains particulièrement griffues, sinon ? Tu cries de terreur - c’est plutôt un long couinement. Tu voudrais porter tes pattes à ton visage, mais une nouvelle vague de craquements t’emmène à te tordre sur le sol.

Combien de temps ?
Combien de temps est-ce que tu avais oscillé entre conscience et inconscience, à te tordre et hurler ? (Tout te semblait trop lointain, et en même temps, bien trop réel.) Haletant, ton nouvel être avait fini par péniblement se redresser. (Dans un miroir abandonné, tu te regardes sans vraiment te contempler : une forme animale, un pelage sombre et des prunelles ocres. Est-ce que tu te reconnais seulement ?)
Et maintenant ?
Ta caboche semblait avoir bien d’autres préoccupations.
L’odeur des humains qui avaient un jour visité la boutique te tournait la tête. Un grondement s’est échappé d’entre tes entrailles. Tu voulais sortir.
Les trouver.
Ça se répétait en boucle dans ton esprit, sans même que tu ne puisses l’endiguer. Manger.

Il suffisait de passer par là où Milo était entré. Il suffisait de reprendre ce chemin que le garçon avait un jour emprunté. Par la force s’il le fallait.

A nouveau, la douleur est revenue. A nouveau, tu t’es retrouvé à te tordre, sous l’attaque d’un monstre invisible qui ne semblait vouloir te laisser. Le processus inverse semblait s’enclancher. (Est-ce que tu l’avais seulement anticipé ?)
Et lorsqu’enfin la torture cesse, tu ne peux que rester recroquevillé. Glacé.

Don't suffer like I did.

Tu n’avais jamais compris. Tu n’avais jamais compris pourquoi est-ce qu’elle était venue te voir. Pourquoi est-ce qu’elle n’avait, depuis, jamais daigné te donner le moindre signe de vie. (Ce n’était pas comme si elle ne t’avait rien laissé en souvenir.)
Pourtant, tu avais fini par l’accepter. Tu avais admis ta nouvelle condition, tout comme tu avais accepté la première. A bras ouverts ? (Il ne fallait pas non plus exagérer.)
Si, en journée, tu étais ce - grand - sud-coréen un peu dégingandé, les soirs de pleine lune, tu te transformais. (D’où provenaient, sinon, les touffes de poils d’un brun foncé que tu retrouvais parfois autour de toi, au matin de ces nuits agitées ?)

Quelque part, la douleur était différente, cette fois-ci.
Elle survenait en amont, semblait te détruire tant l’être que l’esprit, avant de te laisser vide de toute énergie.
(Est-ce que ce n’était pas pire encore que d’être rejeté par chaque sorcier qui découvrait que tu n’étais en possession d’aucun pouvoir ? Même les plus violentes brimades que tu avais eu en étant gamin ne valaient plus rien.)

Tu aurais aimé qu’elle te le dise. Sans doute. Qu’elle te souffle ce qu’elle cachait, qu’elle te prévienne au moins un peu.
Est-ce que tu aurais aimé qu’elle soit là, la première fois ?
Peut-être un peu. Tu ne sais pas.
Parfois, tu te dis que ça aurait permis d’inverser les rôles, au moins une fois.
Tu lui en as voulu (c’était difficile de le nier).
Tu l’as sans doute un peu haï, et parfois, tu te demandes ce dont tu serais capable, si jamais tu voyais, à nouveau, le bout de son museau.

En attendant, tout comme elle, tu faisais profil bas. Impossible de ne pas prendre connaissance des événements qui faisaient rage autour de toi. Impossible de ne pas te demander si elle ne faisait pas partie de tout ça. (Même si tu refuses d’y croire, la réponse, aujourd’hui encore, tu ne l’as pas.)

Tu aurais pu te renseigner auprès de ta famille. Demander si ce nom leur parlait, au moins un peu. Pourtant, il y avait quelque chose qui te retenait. Quelque chose qui t’invitait à continuer de couper les ponts. (Si jadis, ça ne leur convenait qu’à eux de ne plus avoir affaire avec l’autre, à présent, vous viviez tous très bien de cet arrangement.)
Au fond, tu ne voulais pas la mettre en danger. Tu ne voulais pas révéler sa condition et la tienne par la même occasion.

Sometimes, I just wanna fucking scream or run away.
I don’t know.

Tu ne sais pas si c’est vraiment une bonne idée. La part sensée qui trônait en toi t’intimait presque de tout arrêter. Tu ferais bien, sans doute, de rendre ton tablier. Il suffisait de faire comme si de rien n’était lorsque tu les verrais arriver. Peut-être que tu pourrais fermer boutique en sentant leur odeur, les envoyer balader tel un ours mal luné.

Il suffisait de faire semblant de ne pas comprendre. De sèchement souffler que c’était un café-brocante, pas un hôtel. (De prendre l’un d’eux à part et d’expliquer que tu ne voulais plus continuer.)
L’histoire serait réglée, non ?
Pour autant, tu ne parvenais pas à t’y résoudre.
Tu ne parvenais à tout envoyer valser. Parce qu’il y avait ces regards qui, malgré tout, te marquaient. Ces histoires que tu ne voulais pas entendre, dont tu devinais, cependant, quelques pans. (Le moins tu en savais, pourtant, le mieux il en était.) Est-ce qu’elles n’allaient pas finir par te hanter ? (Si généralement, tu étais plutôt à l’écoute, tu en avais déjà arrêté quelques-uns qui ressentaient le besoin trop fort de parler.)

N’agissais-tu pas uniquement par intérêt ? Si tu croyais pouvoir t’en sortir en tant que cracmol, ta nouvelle vie de loup garou, elle, t’avait forcé à revoir tes positions. (Tu craignais de virer fou. Tu étais terrifié à l’idée de céder à tes pulsions. D’être incapable de te contrôler, de ne pouvoir résister à la faim qui te dévorait.) Pourtant, tu voulais croire que tu n’étais pas si dépendant. Que tu n’avais pas besoin d’eux, pas tant. Dans un premier temps, tu t’étais frotté au réseau de protection des Lycans. (Quelques décoctions rendaient ces pleines lunes un peu plus supportables et ton antre te semblait déjà un peu plus sécuritaire.)
Tu aurais pu t’arrêter là, t’en satisfaire.
Parfois, tu te demandes pourquoi est-ce que tu avais accepté d’aller plus loin. Pourquoi est-ce que tu étais d’accord pour que ton café serve de planque au besoin.
Peut-être que tu en ressentais le besoin.
Peut-être que tu étais conscient que rien n’était véritablement acquis.
Peut-être que l’action te permettait, également, de retrouver un peu d’espoir dans ce monde qui s’effondre.

Jusqu’à ce que la Garde soit décimée. Jusqu’à ce que ton précaire univers chancelle. (Est-ce que les nuits avant l’erreur fatale te sont comptées ?) Est-ce que ton nom allait finir par sombrer avec eux, ou est-ce que vous aviez seulement une chance de vous relever ?

Surnom: SCARECROW. Age: Presque 28 bougies Ancienneté Rp: 15 ans Genre/pronoms : she/her Comment avez-vous connu le forum: Une charmante personne qui me tanne depuis un an environ. Présence: Plusieurs fois par semaine ? Je n’écris pas tous les jours non plus, plutôt le weekend, cela dit ! Scénario: Nope Double compte: Nope Avatar : Jae Wook Lee

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Encore une fois bienvenue à toi


NB : Quand tu auras fini ta fiche, il faut le signaler ici.

Ta fiche est à présent validée, tu peux donc lancer ton personnage dans le jeu et découvrir la partie HRP où t’accueillera le reste de la communauté si ça n'est pas déjà fait.

Voici quelques liens utiles et petites choses à faire pour commencer :

■ Avatar & Patronus à recenser. Tu peux également demander la création d'un logement et recenser le métier ou la scolarité de ton personnage.
■ Gestion des personnages : Ici tu peux nouer des liens entre ton personnage et ceux des autres membres, lister tes rps, etc ... Tu y trouveras également un système de communication Magique/Non Magique pour faire durer le plaisir en dehors du rp classique.
■ Appel au rp et rps libres : n'hésite pas non plus à aller faire un tour sur ce sujet, pour prendre des rps libres en attente, en ouvrir ou faire un appel général. Ainsi, si tu as une idée de rp ou de lien particulière, elle pourra être mise en avant  ! Tu peux également passer faire un coucou à Bertie Crochue : Panne d'idée de rp ? Alors Bertie est faite pour toi !
■ Les Top Sites : Ici se trouve le topic pour signaler les votes sur Top Sites. Voter te permet de gagner des points, passe faire un tour dans Gestion des points pour plus d'information et réclamer tes points gagnés pour la validation de ta fiche !
■ Les Interventions dans les Rps : N'oublie pas d'en tenir compte, cela peut amener à des situations très intéressantes ...
■ Gestion du compte PNJ : vous pouvez retrouver ici, le compte PNJ et son utilisation.

Maintenant à toi de jouer ! Si tu as la moindre question encore une fois n'hésite pas. Et surtout amuse toi