Récap de votre histoire (inscrire les évènements les plus importants de votre vie) : — Naissance à Rio de Janeiro, de deux parents moldus : Isara Blake et Sergio Oliveira. — Aînée de deux autres sœurs, Maria et Carla. — Rejetée par sa mère suite à la découverte de ses pouvoirs magiques. — Etudie quatre ans à Castelobruxo. — Provoque la mort de sa sœur Maria, est envoyée en Angleterre chez son oncle. — Termine sa scolarité à Poudlard (Serpentard bien sûr), où elle découvre et apprend la magie noire. — A eu un fils à dix-sept ans, qu'elle a dû abandonner. — Entre à la brigade de police magique puis devient activiste pour les Supérieurs. — Etudie et grimpe les échelons jusqu'à devenir sous-directrice du département de justice magique.
Votre histoire complète :Once Upon a Time...
Ana Sophia Oliveira vit le jour à Rio de Janeiro, au Brésil. Sa mère, Isara Blake, est une expatriée anglaise arrivée au Brésil avec ses parents, afin de reprendre l’entreprise familiale de menuiserie. Son père, Sergio Oliveira était l’un des employés de cette entreprise. Lorsque les deux jeunes sœurs d’Ana virent le jour à leur tour, Maria et Carla, leur père cessa de travailler pour s’occuper des filles. Ce qui, à Rio, n’était pas très bien vu à l’époque. Mais, en tant que chef d’entreprise, Isara ne pouvait se permettre d’arrêter le travail, surtout que l’entreprise ne faisait pas énormément de chiffre d’affaires et avait besoin d’heures supplémentaires...La famille Blake-Oliveira habitait un quartier moyen de Rio à l’époque, financièrement elle ne roulait pas sur l’or mais n’était pas pauvre au point de devoir vivre dans une favélas. Ils étaient malgré tout heureux tous les cinq, Ana était une fillette sans histoire et pleine de vie, qui n’avait aucune idée de ce que pouvait être la vie ailleurs. Elle aimait profondément ses deux petites sœurs et était très protectrice. La cadette, Maria, adorait Ana et le lui rendait bien. La benjamine, Carla, était un peu plus sur la réserve, mais toutes s’entendaient relativement bien.
Tous pensait que rien ne pouvait venir défaire ce modèle de famille parfaite, que bon nombre de brésiliens désireraient plus que tout autre chose. Et pourtant, le destin de cette famille parfaite en serait tout autrement...
C’était un samedi. Ana venait de fêter ses 9 ans lors d’une sortie au zoo. Maria, âgée de 8 ans, avait profité de l’inattention de ses parents pour s’éclipser et aller voir ailleurs. Ana se lança à sa poursuite, suivie de près par la plus jeune.
« Reviens, Maria ! On a pas le droit d’aller par là ! » hurla Ana en portugais, mais la cadette était déjà loin.
Lorsque les deux sœurs parvinrent à la rattraper, Maria était seule, face à un grand homme, qui tenait un cerf-volant et un sachet de bonbons dans sa main. Il semblait vouloir attirer la fillette avec lui. Ana se souvenait très bien avoir été mise en garde, et avait un fort mauvais pressentiment concernant cet homme. L’aînée voulant protéger sa cadette, elle alla se mettre entre eux et jeta à l’homme un regard méchant.
« Laissez-la tranquille ! Elle ne viendra pas avec vous ! »« Bien sûr que si, et pourquoi ne viendrais-tu pas avec nous, d’ailleurs. »L’homme afficha un rictus et saisit violemment le petit bras d’Ana, pour l’entraîner avec lui. Elle se mit à crier à l’aide aussi fort qu’elle le pouvait. Le brouhaha du zoo étouffait malheureusement ses cris. Mais soudain, l’homme lâcha un hurlement à son tour de douleur. Il lâcha précipitamment le bras d’Ana qui était devenu brûlant comme une braise. L’homme recula de quelques pas sous l’effet de la douleur, et une grosse branche de l’arbre sous lequel il se trouvait s’abattît sur son crâne.
Les trois filles étaient restées effrayées et abasourdies devant ce spectacle hors du commun. Les différents cris avaient finalement ameuté la foule, l’homme grièvement blessé fut transporté à l’hôpital en urgence.
« Ana...Qu’est-ce que tu as fait... » lui murmura Maria, accrochée à son bras. Carla ne disait rien, et Ana était complètement sous le choc de ce qu’il venait de se passer.
« Je...Je ne sais pas... » balbutia-t-elle.
« Tu m’as sauvée la vie... »~
Les semaines ont passé depuis cet incident. Ana ne savait toujours pas ce qui avait provoqué ça, mais les sœurs avaient décidé de garder ça sous silence à leurs parents, même si il était très difficile de ne pas en parler. Pour avoir ainsi fugué, elles avaient écopé d’une sévère punition, mais avaient fini par s’en remettre. La famille n’était pas au bout de ses surprises. Un soir d’octobre, on frappa à leur porte. Une grande femme brune, forte, se présenta à Isara et Sergio sous le nom de Benedita Dourado, leur demandant un entretien en présence d’Ana, pour leur parler d’une école assez...spéciale. Intrigués, ils acceptèrent l’entretien et demandèrent à Ana de venir au salon.
Benedita Dourado leur révéla alors l’existence et l’histoire de Castelobruxo, l’école de sorcellerie brésilienne, située en plein cœur de la forêt amazonienne. Isara et Sergio, Isara surtout, refusa catégoriquement de croire à ces « sornettes », tel un oncle Dursley au féminin et au sang chaud brésilien. Ana pourtant, dans son âme rêveuse d’enfant, voulait y croire. Mais pourquoi lui parler de ça, à elle ? Madame Dourado lui posa alors diverses questions. Dont l’une, récurrente :
« Ne s’est-il jamais produit d’évènements...étranges, lorsque tu étais triste ou en colère ? »Ana resta bouche bée en repensant immédiatement à ce qu’elle avait caché à ses parents depuis des semaines. L’agression de l’homme, la brûlure et la branche. En présence de Madame Dourado, la fillette décida de tout raconter à ses parents, qui n’en crurent pas leurs oreilles. Alors c’était vrai, leur fille aînée était bien une sorcière.
La directrice de Castelobruxo accorda un délais significatif pour laisser le temps à la famille de prendre sa décision. Depuis sa visite, les disputes entre Isara et Sergio étaient quotidiennes. Et Isara n’osait même plus regarder sa fille dans les yeux. Ana ne comprit pas pourquoi tant d’indifférence soudaine à son égard, les rares fois où Isara s’adressait à elle, c’était pour la disputer et l’humilier. Être rejetée ainsi par sa mère laissera à jamais un trou béant dans le cœur d’Ana. Tandis que Sergio tentait de convaincre sa femme de laisser leur fille à Castelobruxo, Isara ne cessait de répéter que la magie n’existait pas, que tout ça était faux.
Un soir, Ana surprit une conversation un peu plus calme entre ses parents. Ils avaient fini par vouloir discuter paisiblement.
« Si Ana a ça dans le sang, pourquoi refuser qu’elle exploite ses capacités ? Ce serait dommage... » La fillette reconnaissait bien là les paroles bienveillantes de son père, qui l’avait quasiment élevée tout seul pendant qu’Isara travaillait.
« Non mais tu te souviens de l’état dans lequel elle a mis cet homme ? Ses pouvoirs sont dangereux. Imagine ce qu’elle ferait en apprenant d’avantage de cette...magie. Elle va devenir un monstre. » Et maintenant les paroles douloureuses d’une personne qui était sensée être sa mère.
Ana se précipita dans sa chambre et éclata en sanglots. Voilà donc pourquoi sa mère l’a rejetée. Parce qu’elle était dangereuse. Un monstre. C’est ce que Isara avait dit. Ce n’était pourtant que de la légitime défense...
~
Deux ans plus tard, Ana s’apprêtait à rentrer à Castelobruxo. Son père avait finalement fait entendre raison à Isara, qui était devenue encore plus froide et indifférente, alors que sa fille aînée redoublait jour après jour de stratagèmes pour attirer l’attention de sa mère. En vain. Car son père et sa sœur Maria furent les seuls à l’accompagner acheter ses fournitures magiques, sa propre baguette magique, la seule qui lui correspondait contenait une plume d’oiseau-tonnerre. Le vendeur de baguettes avait même mis en garde la jeune fille sur le potentiel très puissant de cette baguette, difficile à manier. Ana n’avait que faire de ces mises en garde, elle était bien trop impatiente d’apprendre à maîtriser sa magie et de côtoyer des jeunes sorciers comme elle. Bien qu’ayant eu un léger pincement au cœur de devoir quitter sa famille.
Mais le jeu en valait la chandelle. Ana passa à Castelobruxo les meilleures années de sa vie, elle y resta durant quatre années. Elle revendiquait fièrement les couleurs verte et dorée de la prestigieuse école brésilienne, nichée au cœur de la forêt amazonienne, comparable à une véritable cité d’or. Ana s’était rapidement accommodée au rythme, bien qu’elle ait souvent eu quelques désagréments avec les Caiporas. Elle s’était même fait quelques amis, et avait développé comme la grande majorité des élèves de Castelobruxo, des compétences significatives en botanique et magizoologie, mais aussi en potions, trois matières qu’elle affectionnait tout particulièrement. Tout se passa bien pour Ana ces quatre années, mis à part que sa mère et sa sœur Carla ne faisait que l’ignorer lorsqu’elle rentrait pour les vacances d’été. Ana n’avait d’ailleurs surtout pas le droit de pratiquer la magie à la maison.
Un vendredi soir de juillet, lorsque la jeune fille alors âgée de quatorze ans rentra chez elle pour les vacances, elle retrouva ses parents et ses sœurs en larmes. Si bien qu’Ana n’osa qu’à peine demander ce qui leur arrivait. Sergio fut le seul à être en mesure d’annoncer la triste nouvelle, l’entreprise de menuiserie avait fait faillite. La famille croulait à présent sous les dettes, et le seul revenu n’était plus. Ils allaient devoir partir s’installer dans un quartier plus pauvre encore, peut-être même dans une favéla. Isara se mit alors à boire. Son indifférence vis à vis de sa fille avait laissé place à des méchancetés gratuites et diverses humiliations.
Mais Ana ne perdit pas espoir. Elle vit là sa seule opportunité de se racheter auprès de sa mère et de lui prouver que les sorciers pouvaient faire le bien. Elle s’était mise en tête de changer des objets en or pour que sa famille retrouve de la richesse. Si les pierres avec lesquelles a été construit Castelobruxo étaient en or, cela devait être possible. Au fond du jardin des Oliveira, Sergio avait construit un cabanon pour y entreposer ses outils, où Ana passa des jours à s’entraîner, en vain. Un soir, elle fut prise en flagrant délit par sa sœur Carla. Cette petite peste avec qui elle avait perdu toute complicité depuis ce jour au zoo.
« T’as pas le droit de faire de la magie à la maison. Je vais le dire ! »« Non attends Carla, laisse-moi faire pour une fois, et on sera de nouveau riche ! »« Mais...C’est quoi ça ? »L’un des objets qu’Ana avait tenté de transformer en or, un simple marteau, se mit à trembler et à cracher des étincelles. Ce n’était pas normal, ça ne devrait pas faire ça. La sorcière commença à paniquer, et se souvint trop tard des mises en garde du vendeur de baguette sur la puissance incontrôlable de la plume d’oiseau-tonnerre. Maria, qui avait entendu ces bruits étranges, avait rejoint ses sœurs dans le cabanon, Ana étant déjà en train d’essayer d’arrêter cet objet bouillant.
« Ana ! Qu’est-ce que tu as fait ! »« Je...Je ne sais pas, je...Je vais tout arranger, sortez vite de là toutes les deux !! »La plus jeune ne se fit pas prier, le marteau tremblait de plus en plus, comme si il allait exploser, et Ana ne pouvait rien faire, elle se sentait impuissante. Maria lui attrapa le bras, la suppliant de laisser tomber et de quitter le cabanon le plus vite possible avant que l’objet n’explose. Maria décida alors de s’emparer du marteau, mais elle fut projetée en arrière d’une force ahurissante et son crâne heurta le mur en parpaing derrière elle. C’était fini...Ana eut à peine le temps de hurler le nom de sa sœur, que le marteau explosa et elle fut à son tour projetée en arrière, mais hors du cabanon et était simplement tombée dans l’herbe. Une chute douloureuse, mais dont elle se remettra, contrairement à la mort tragique de Maria.
Ana ne pouvait encore réaliser ce qu’il venait de se passer, elle se releva tant bien que mal, sa baguette toujours à la main, les larmes aux yeux et le souffle coupé, le regard vers le cabanon. Elle ne pouvait pas y croire, elle avança lentement vers la porte. Mais elle fut devancée par ses parents, qui, alertés par Carla, venaient tout juste d’arriver sur place. Sergio et Isara se laissèrent tous deux tomber à genoux sur le sol, secoués d’inconsolables sanglots devant le corps de leur fille. Ana entra à son tour dans le cabanon, et retint aussitôt sa respiration. C’était donc vrai...
La tristesse céda rapidement sa place à la colère. Carla se tourna alors vers sa sœur aînée, l’air méchant et accusateur.
« C’est elle qui a fait ça. Avec sa magie. »A ces mots, Isara se redressa et se tourna vers Ana, qui recula de quelques pas, avant de fondre en larmes. Elle voulut tenter de s’excuser, de ne pas avoir obéit et d’avoir fait de la magie. Tout ça n’était qu’un accident, elle ne voulait pas ça. Mais aucun mot ne sortit de sa bouche, tandis qu’Isara se tenait face à elle, le regard plein de haine. La gorge nouée, les sons étouffés dans ses larmes, Ana ouvrit finalement la bouche.
« Maman...Je...suis désolée. »Alors qu’elle attendait une once de compassion de la part de celle qui l’a mise au monde, Ana reçut le coup le plus douloureux de sa vie. Une gifle si forte que la jeune fille chancela avant de se laisser tomber de nouveau sur le sol. Elle releva les yeux vers Isara, qui se précipita sur elle pour la battre une nouvelle fois, jusqu’à être arrêtée par Sergio. Ana pleurait à chaudes larmes et elle ne savait même pas quoi dire ou faire pour se défendre, Isara crachait toute la haine et le dégoût qu’elle éprouvait pour sa fille aînée, les sorciers et leur magie.
« C’est ta faute ! Tu as tué Maria...Tu as tué ta propre sœur avec ta satanée magie ! Tu n’es qu’un monstre...Tu n’es plus ma fille...Vas-t-en...Je ne veux plus jamais te revoir ! »~
Plusieurs semaines ont passé, des semaines d’enfer durant lesquelles Ana avait dû subir les coups et insultes d’une Isara alcoolisée chaque soir, tout en essayant de faire le deuil de sa sœur tant aimée. Cela lui semblait impossible.
D’autre part, cette affaire n’était pas passée sous silence malgré la corruption flagrante régnant dans le pays, la famille d’Ana n’était pas assez riche et importante. Le Ministère Brésilien en fut informé immédiatement, la direction de Castelobruxo également, qui prit sans l’ombre d’une hésitation la défense d’Ana. Ainsi sa baguette ne fut pas confisquée, elle ne fut pas officiellement renvoyée de l’école, mais le Ministère jugea préférable d’envoyer la jeune fille loin de tout ça, pour officiellement l’aider à prendre un nouveau départ. Officieusement, le Ministère avait cherché à étouffer cette affaire auprès du gouvernement moldu pour ne pas attirer de soupçons, et il valait mieux qu’Ana soit le plus loin possible du Brésil.
Tout ça avait fortement ébranlé la famille Oliveira autrefois si parfaite. Sergio ne supportait plus les traitements infligés par sa femme à leur fille qu’il avait élevé quasiment seul, le couple finit par se séparer, et Sergio décida d’emmener Ana en Angleterre, où ils retrouveraient quelques membres de la famille Blake avec qui il avait toujours gardé de chaleureux contacts, et qui avait accepté de les accueillir. Malgré qu’ils n’étaient pas non plus enchantés de recevoir une sorcière chez eux. Sergio avait été contraint de repartir à Rio, ne souhaitant pas laisser sa plus jeune fille seule avec sa mère alcoolique, il l’a prit également avec lui, jusqu’à ce qu’ils aient les moyens suffisants pour aller s’installer définitivement à Londres. Sergio ne se faisait pas de soucis pour Ana, il était convaincu que cela lui serait bénéfique d’être loin de sa famille, en particulier pour qu’elle fasse son deuil. Mais il se trompait lourdement, la jeune fille était adolescente mais pourtant, l’absence de son père creusa d’avantage le trou béant qu’avait laissé Isara dans le cœur de leur fille.
La directrice de Castelobruxo avait organisé le transfert d’Ana à l’école de sorcellerie britannique, en accord avec le directeur de Poudlard, qui avait bien entendu eu vent de l’accident. La jeune fille aurait fort à faire pour rattraper son retard au niveau de certains cours, notamment en sortilèges, métamorphose et défense contre les forces du mal. La bonne nouvelle, était qu’elle serait dispensée de botanique et zoologie durant cette année de « transition ». Ana n’était pas la seule élève à avoir été transférée, quelques autres élèves venant d’autres écoles de magie étaient dans ce cas-là également, si bien que malgré leur âge avancé par rapport aux jeunes de onze ans, ils participèrent tous à la cérémonie de répartition. Le Choixpeau magique choisit Serpentard pour Ana, en qui il avait décelé un grand potentiel ambitieux. La jeune brésilienne n’avait aucune réelle idée de ce qui l’attendait à Poudlard. Mais elle ne fut pas déçue de l’accueil qui lui fut réservé à son arrivée à la table des vert et argent. Un grand garçon aux cheveux bruns et séduisant se présenta à elle.
« Sois la bienvenue à Serpentard, Ana. Je m’appelle Anthony. Anthony Walters. »La rencontre avec Anthony changea littéralement sa vie et sa vision des choses. Le groupe d’amis dans lequel le garçon avait intégré Ana, n’était constitué que de jeunes au sang-pur populaires qui se plaisaient à piétiner et humilier ceux qui ne rentraient pas dans le « moule ». La nouvelle Serpentard n’était au début pas très à l’aise avec tout ça, elle ne comprenait pas toujours pourquoi mépriser ceux qui n’avaient pas le sang-pur alors qu’ils n’y étaient pour rien. Mais Ana ne voulait pas perdre ses amis, ils étaient les seuls à qui elle pouvait se raccrocher. Alors elle adapta ses discours et ses actes, pour s’intégrer d’avantage. Elle décida de s’inventer une enfance, elle raconta qu’elle était née dans une famille riche de sang-purs brésiliens. Son côté exotique la rendait mystérieuse et excitante aux yeux de certains. Devenir en quelque sorte quelqu’un d’autre, était l’opportunité pour Ana de recommencer une nouvelle vie. Être née dans une famille moldue qui détestait les sorciers, et être responsable de la mort de sa sœur seraient un fardeau qu’elle devrait porter toute sa vie. Mais l’enfouir au plus profond d’elle allait l’aider à aller de l’avant.
Ana avait changé durant ses années passées à Poudlard. Anthony Walters l’avait conduite sur une pente glissante vers les ténèbres, où la loi de celui qui détenait le plus de pouvoir primait sur tout le reste. Ana était fascinée par ce garçon, qui savait parfaitement ce qu’il voulait, et dont les ambitions démesurées la séduisaient énormément. Elle buvait ses paroles comme de la bièraubeurre et adhérait aux idées de purification du monde sorcier de Walters. Ce dernier, loin d’être insensible au charme brésilien sulfureux de la jeune fille, se laissa également séduire, si bien que leur histoire dura plusieurs années à Poudlard.
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Jusqu’à présent, elle n’avait fait qu’adhérer aux idées sans passer à l’acte.
Les vacances d’été, dont l’arrivée était sensée être synonyme de détente, amusement et grasses matinées, pour Ana ce ne serait pas le retour à Rio cette année, faute d’argent. Elle devait donc rester chez son oncle, dont le comportement vis à vis de la boisson n’avait rien à envier à sa sœur Isara. L’avantage, c’est qu’il était souvent trop plein pour avoir une quelconque autorité sur Ana, elle en profitait pour faire le mur et rejoindre Anthony.
Un soir, elle avait passé un certain temps à se pomponner pour plaire à son premier amour, comme le faisait souvent les adolescentes en fleur amoureuses. Cette fois, l’oncle Blake la prît en flagrant délit tandis qu’il s’ouvrait son énième verre de vin. Ana n’avait pas la langue dans sa poche, elle était même clairement insolente et se fichait pas mal de cet oncle dont elle ne connaissait rien mis à part le nombre de bouteilles qu’il descendait en une soirée. Une dispute éclata, un florilège d’insultes fusa d’un camp à l’autre. Jusqu’à ce que l’oncle Blake, poussé à bout, lui décolla une gifle d’une violence plus inouïe encore qu’Isara, plus jeune. Il se jeta ensuite sur elle et la rua de coups avant d’abuser d’elle, lui infligeant ainsi la pire des humiliations. À cet instant, ses anciens démons lui sautèrent à la gorge, les images de Maria morte, la violence de sa mère. Tout se mélangeait dans l’esprit d’Ana, qui revivait désormais en boucle ces douloureux moments, auxquels vinrent se greffer ces abus brutaux qu’elle venait de subir...
Evil isn’t born, it’s made.
La brunette avait rassemblé ses dernières forces pour rejoindre Anthony. Elle avait décidé de tout lui dire, alors qu’elle était en larmes, elle lui raconta ses origines moldues qu’elle avait tenté de cacher à ses amis de Serpentard, le meurtre de sa sœur, la violence et l’indifférence de sa mère, et à présent les abus de son oncle. Walters était hors de lui. Non pas à cause de ce que ce moldu avait fait subir à Ana, mais il s’en voulait à lui, de s’être entiché d’une née moldue, de l’une de ces sang-de-bourbe qu’il méprisait tant. Il lui en voulait qu’elle ne lui ait rien dit plus tôt. Ana, dans cet élan de désespoir, déchanta instantanément. Elle qui était venue chercher du réconfort auprès de son petit ami, elle n’avait récolté que d’insultes supplémentaires. Suite à une violente dispute, ils se séparèrent. Une blessure de plus pour la brésilienne, qui s’attendait à devoir subir le mépris de ses camarades Serpentard, mais en fin de compte il n’en fut rien. Ainsi Anthony n’avait rien dit. Pourquoi ? Se demandait la jeune fille. Pour ne pas admettre ses faiblesses, pour ne pas admettre qu’il tenait toujours à elle. Et Ana, tenait encore beaucoup à lui. Il était son premier amour, et malgré le mépris et les insultes, elle était bien décidée à le récupérer.
Anthony avait quelques temps avant commence à enseigner tout ce qu’il savait sur la magie noire, mais sa petite amie ne fut pas une excellente élève, car elle avait beaucoup de mal à faire contrôler sa plume d’oiseau-tonnerre, puissante mais imprévisible. Walters en avait déduit à l’époque qu’Ana n’était pas prête à s’abandonner au pouvoir des ténèbres, car si c’était le cas, elle ne serait plus jamais la même personne. Aujourd’hui c’était différent, elle voulait changer. Elle était prête, elle ne voulait plus être une victime, elle voulait devenir plus forte, et être crainte de tous ceux qui lui ont fait du mal. Déjà meurtrie par tous ces événements, elle allait reconquérir son Amour, avec toute la force dont elle était capable. Désormais sans Anthony, Ana continua de s’entraîner à la pratique de tout ce qu’il lui avait appris.
Un soir, Ana demanda à Walters de faire le mur et de la rejoindre, prétextant une conversation urgente. Et il était venu. Parce qu’il l’aimait encore et qu’il ne pouvait se l’admettre. Même si il ne manqua pas de la recevoir avec tout le mépris et insultes qu’il avait en réserve. Mais pourtant, il était là. Et tous deux débarquèrent chez l’oncle Blake. Ana était prête à se venger, mais aussi de prouver à Anthony qu’elle était devenue puissante, et surtout, qu’elle était digne de lui même si son sang était impur.
« Alors vas-y...Prouve-moi donc que tu n’es pas juste une sale sang-de-bourbe, faible et inutile. »Et il lui avait laissée sa chance. Un sourire reconnaissant naquit alors sur les lèvres d’Ana, cette vengeance serait douce et violente. Jusqu’au petit matin, la jeune fille prit du plaisir à infliger à son oncle bon nombre de tortures, avant de lui assigner le coup de grâce, sans hésitation, sans remords, de sang-froid. La noirceur de la vengeance brillait dans le regard sombre d’Ana, qui venait définitivement de changer. Après avoir accompli leur mission, Walters se débarrassa du corps et de toutes les preuves laissées derrière eux.
Désormais, elle suivrait Anthony jusqu’au bout, et ils s’étaient plus ou moins remis ensemble. Il allait bientôt quitter Poudlard, avec l’ambition de régner sur le monde sorcier, suivi de fidèles qui partageraient sa haine des moldus. Ana quant à elle était bien décidée à renier définitivement ses origines moldues, sa vision ayant considérablement changée. Elle ne se considérerait plus jamais comme une victime, elle avait enfoui au plus profond d’elle tous ces traumatismes, elle haïssait purement et simplement ces moldus qui l’avaient tour à tour maltraitée.
Durant la dernière année d’Anthony à Poudlard, leur groupe d’amis se devait de rester discret sur leurs ambitions, alors ils se contentaient de mauvais tours d’étudiants. L’étude de la magie noire devait elle aussi rester discrète. Walters et ses amis commençaient déjà leur recrutement. Il avait même pu rallier le petit frère Johan. Ana ne s’était jamais vraiment intéressée à lui, Anthony le décrivant comme un boulet au pied qui avait découvert ses pouvoirs sur le tard et qui ne partageait pas ses ambitions. Et pourtant, Johan avait fini par les rejoindre, laissant enfin tomber les rats de bibliothèque au sang-mêlé telle que Rain Godwin par exemple, qui préférait défendre les sang-de-bourbe et ainsi se montrer indigne de Serpentard. Ce genre de petits gosses de riche qui avaient la belle vie, avaient le don d’énerver passablement Ana avec leur bien-pensance.
Le couple Oliveira Walters battait pourtant de l’aile. Ils passaient en cachette leur temps à se disputer violemment à cause des origines d’Ana, en venant aux mains et à la baguette, mais finissaient toujours par se réconcilier sur l’oreiller, tant ils avaient envie et besoin l’un de l’autre. Et Walters en tirait bien plus profit qu’elle, il profitait de l’amour aveugle qu’elle lui vouait pour profiter allègrement d’elle. Une relation profondément malsaine, qu’Ana ne pouvait s’empêcher d’entretenir. Jusqu’à ce qu’Anthony y mette définitivement fin, peu de temps avant de quitter Poudlard. Mais avant cela, il avait été très clair avec la brésilienne. Jamais elle ne devrait parler de ses origines ni de leur relation, qu’il n’avait jamais assumée. Lui faisant au passage promettre que si elle tenait sa langue de vipère, il lui ferait une place à ses côtés lorsqu’il aura réussit à conquérir le monde sorcier. Un chantage alléchant, somme toute.
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Une nuit, Ana fut réveillée en pleine nuit par des douleurs abdominales insoutenables. Elle hurlait de douleur et fut envoyée à l’infirmerie. Après plusieurs examens de routine, l’infirmière convoqua le directeur de l’école et celui de Serpentard, avec qui elle s’entretint en privé. Les douleurs d’Ana s’étaient calmées, mais étaient toujours bien présentes, et elle ignorait ce qu’il lui arrivait. Lorsque les trois adultes revinrent la voir, l’infirmière lui annonça la nouvelle : Ana avait fait un déni de grossesse et allait accoucher dans les prochaines heures. Il lui fallut du temps pour digérer cette nouvelle, mauvaise bien entendu, jamais elle ne s’était imaginée avoir un enfant, pas si tôt, pas comme ça. Ana était terrifiée, mais fut transférée d’urgence à Sainte Mangouste, où elle fit part à l’équipe médicomage de ne pas vouloir garder le bébé. Elle n’avait que dix-sept ans. C’était inconcevable, et elle ne savait même pas qui était le père. Anthony, ou l’oncle Blake...Et elle ne le saurait jamais.
La brunette voulut tout de même voir et tenir le bébé dans ses bras pour lui dire adieu. Ana ne s’était pas attendue à cette vague d’amour qui l’avait soudainement submergée au contact de ce petit être, bien différente et plus intense encore que ce qu’elle ressentait pour Anthony. C’est avec une profonde tristesse qu’elle laissa les medicomages emmener son fils loin d’elle. Ana souhaita sincèrement qu’il ait toutes ses chances et qu’il soit aimé. Elle n’oublierait jamais le visage de ce nouveau-né si fragile, il ne se passera d’ailleurs plus un seul jour sans qu’elle ne pense à lui, à ce qu’il est devenu.
Cette fois, Ana s’était gardée d’en parler à Walters. Cette affaire fut passée sous silence, il avait été simplement dit aux élèves que leur camarade brésilienne avait fait une crise d’appendicite. Ridicule.
Anthony était donc arrivé au terme de sa scolarité. Leur histoire s’était terminée, il s’en était allé vers de nouveaux horizons, mais n’avait pas perdu de vue ses ambitions. Ils étaient donc restés en contact et se revoyaient pendant les vacances, ils n’étaient plus un couple mais continuaient de partager des moments intimes, sans plus. Ce qui leur convenait parfaitement. Et À Théo y continuait de mettre Ana à l’épreuve pour tester son allégeance. Aucun risque de son côté de trahir la façon de penser de l’homme qu’elle continuait d’aimer. Ce qu’elle ignorait, c’était que Walters ne pouvait se résoudre à avoir un jour eu une relation avec une née moldue, cette idée le hantait toujours et ce n’était pas prêt de s’arrêter. Moins il voyait Ana, mieux il se portait. Car dès qu’il l’a revoyait, il se retrouvait toujours dans cette même spirale insupportable. Pour le moment, la brésilienne ne voyait rien, et son allégeance était sans faille, ce qui plaisait malgré tout à Anthony.
Johan quant à lui était redevenu l’ami des sangs mêlés aussitôt son frère parti de l’école. Ana passa donc ses dernières à Poudlard, à l’ignorer. Elle avait repris le flambeau d’Anthony en quelque sorte, et s’amuser à embobiner les plus faibles d’esprit pour les persuader de haïr les moldus, tout comme elle.
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Quelques années plus tard, Ana termina ses études à Poudlard et voulut rejoindre la brigade de police magique, qui à son sens était le meilleur moyen officieux de rallier le plus de sorciers à la cause des Supérieurs. Elle n’avait pas envie de faire énormément d’études, il ne lui suffit que d’une simple formation pour intégrer la brigade au plus bas rang. En formation, Ana était une élève impliquée et assidue. Une fois dans la brigade, ses supérieurs étaient très satisfaits de son travail. Elle passa donc plusieurs années au sein de la brigade, à grimper les échelons au fur et à mesure de son expérience acquise. Son lourd et douloureux passé était loin derrière elle désormais, et son envie de devenir plus puissante encore ne faisait que croître, largement motivée par l’influence de Walters et des Supérieurs, dont l’idéologie se répandait comme du feu aux poudres dans le monde sorcier.
Malgré tout son dévouement, Anthony ne lui accorda jamais de rang chez les Supérieurs, de peur que la vraie nature d’Ana finissa par être dévoilée au grand jour. Leur cause avait pris le contrôle de Poudlard et du Ministère, deux institutions emblématiques du monde sorcier britannique. Ana n’avait plus besoin de cacher sa haine et sa soif de vengeance envers les moldus. Elle n’était pourtant pas une tueuse compulsive, mais elle n’avait aucun scrupule à torturer ou descendre un ennemi de sang-froid. Voire pire encore. Walters, incapable de mettre fin à cette relation toxique et malsaine, parce qu’au fond il se plaisait à exiger d’Ana ce qu’il voulait. Elle ne reculait devant rien et accomplissait toujours sans broncher les tâches les plus basses et sales. Au point de gagner petit à petit une certaine notoriété chez les Supérieurs. Crainte par certains, admirée par d’autres. L’on venait à se demandait pourquoi la tueuse au sang chaud n’avait guère plus de place dans la Cause, tout ce qu’Anthony n’avait pas prévu. Au fil des années qui suivirent, l’amour qu’il éprouvait se changea en haine, et quand bien même il ne pouvait refouler et résister à son attirance, il se mit à lui confier des missions, toujours plus longues, toujours plus lointaines. Afin d’avoir Ana auprès de lui le moins possible.
Une chose était certaine, elle n’était plus du tout la même personne. Elle avait tout fait pour étouffer son ancienne vie, et se faire passer pour une sang-pure durant toutes ces années, ainsi que la fréquentation de Walters, l’avait beaucoup aidée à devenir quelqu’un d’autre, qu’elle n’avait jamais soupçonné pouvoir devenir un jour. Une femme de pouvoir, sûre d’elle, prête à tout, et capable de tuer de sang-froid.
Pourtant, aussitôt qu’elle a eu la possibilité de transplaner, Ana se rendit plusieurs fois au Brésil, sur la tombe de Maria. Elle était la seule qui l’avait toujours soutenue et acceptée, Ana savait au fond d’elle que sa sœur lui aurait pardonnée. Un soir de Noël, elle décida d’aller voir ce que devenait son ancienne famille. La maison où elle avait grandi n’était plus, mais elle avait tout de même réussi à les retrouver. Ana n’était pas la seule à avoir changé visiblement. Ses parents s’étaient remis ensemble, le bonheur se lisait sur leurs visages. Isara avait apparemment soigné son problème d’alcool, Carla était bien habillée, bien maquillée... elle aussi était rayonnante. Sergio, fidèle à lui-même, probablement le plus heureux d’avoir retrouvé sa famille. Même si elle n’était pas au complet...Ana ne leur pardonnait pas. Elle ne pardonnait pas à Isara de l’avoir rejetée et humiliée, elle ne pardonnait pas à Carla de l’avoir fuie à cause de sa différence, elle ne pardonnait pas à Sergio de l’avoir exilée en Angleterre pour en être débarrassée. Cette vision de la famille parfaite avait mis Ana hors d’elle. Furieuse, elle avait fait irruption dans leur maison et avait transformé leur Noël en cauchemar. Elle leur avait montré ce qu’elle était devenue à présent, de quoi elle était capable. Sans aucun remord, elle leur infligea d’atroces souffrances. Ana avait rarement été si en colère après quelqu’un.
« Comment pouvez-vous...Vivre, sourire, être heureux...Après ce que vous m’avez fait. »Tous les trois gémissaient plaintivement, baignant dans leur sang et ne pouvant à peine bouger. Pourtant, Ana décela dans les regards de Sergio et Carla une once de culpabilité et de pitié. Sergio peina à prendre la parole, implorant le pardon de sa fille. Mais ce fut Isara qui avait rassemblé ses dernières forces, elle n’avait aucune intention de s’excuser, elle ne remit que de l’huile sur le feu.
« Nous avons eu raison de nous méfier de tes pouvoirs. Tu n’as pas changé, tu es toujours le même monstre qui as tué ma fille. Et je n’ai jamais été aussi heureuse sans toi. »Ana acheva alors Isara du sortilège de mort. Jamais on ne l’avait autant blessée par des paroles. Elle venait d’abattre celle qui l’avait mise au monde et se sentit aussitôt libéré d’un poids. Si bien qu’elle fondit en larmes, tandis que sa sœur et son père pleuraient la mort d’Isara. Lorsqu’Ana reprit ses esprits, elle se tourna vers Carla et Sergio, s’apprêtant à leur faire subir le même sort, malgré leurs regards suppliants.
« Je t’en prie, Ana...Nous t’aimons et ne t’avons jamais oubliée... »Sergio avait finalement trouvé la force de parler. Mais c’était trop tard, Ana n’avait que faire de leurs explications. Elle leva sa baguette en leur direction, c’est alors qu’elle entendit les pleurs d’un bébé. Cela la coupa net dans son élan meurtrier. Elle se précipita dans la pièce d’où provenaient les cris du nourrisson, et se pencha au-dessus du berceau. La rencontre avec ce petit être éveilla d’heureux souvenirs, la naissance de son fils qu’elle ne connaîtra jamais. Pendant ce temps, Carla était parvenue à se relever et à se traîner jusqu’à la partie du salon où se trouvait le berceau, de peur que sa sœur aînée ne s’en prenne à l’enfant. Ana se tourna alors vers elle, le lien était facile à faire.
« C’est ton enfant ? »« Oui...Elle s’appelle...Ana-Maria... » répondit fébrilement Carla.
La sorcière se figea. Elle ne pouvait plus assassiner froidement sa petite sœur en apprenant sa maternité et le prénom de l’enfant. Alors Sergio disait vrai, ils ne l’avaient pas oubliée. Ni elle, ni Maria. Ana décida donc d’épargner sa sœur et son père. Ils pouvaient bien vivre heureux à présent, elle s’en fichait. Isara en revanche, elle n’avait aucun regret. Elle versa une dernière larme, et un dernier regard sur le bébé, puis elle disparut.
Depuis ce jour, Ana n’est jamais revenue au Brésil. Elle avait montré une faiblesse en présence de son ancienne famille, et elle ne pouvait plus se le permettre à présent. Maria comprendrait...peut-être.
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Après plusieurs années de bons et loyaux services au sein de la brigade de police magique, on proposa à la brunette de mener une équipe sur plusieurs petites missions avec les Aurors, elle n’eut aucune hésitation à l’accepter. Cette promotion lui fit accéder au poste de brigadier-cheffe, qu’elle exerça encore quelques temps. Une fois encore, Ana avait fait ses preuves à ce nouveau poste. Elle était autoritaire, son timbre de voix grave avait un effet de sévérité confirmée, elle n’hésitait pas à en rabaisser et humilier plus d’un, voire avoir recours au chantage le plus vil. Si Ana n’avait pas su autant s’imposer par la force de son caractère impétueux, elle n’aurait pas gravit tant d’échelons. Elle n’hésitait pas non plus à coucher pour obtenir ce qu’elle voulait auprès d’hommes faibles, placés plus haut dans la hiérarchie. La brésilienne n’avait aucune retenue vis à vis de son corps, elle enchaînait les relations plus ou moins éphémères sans aucun complexe.
Ana aimait son poste de brigadier-cheffe, mais cela ne lui suffisait plus. Elle voyait les choses en plus grand encore, elle voulait définitivement asseoir son autorité autant qu’elle le pouvait. Elle convoitait alors le poste de directeur du département de la justice, mais dû se contenter de celui de sous-directrice, après s’être replongée quelques temps dans les études afin d’obtenir des compétences suffisantes, notamment en droit. Elle avait également dû passer des tests dans les divers autres services de la justice magique, notamment le Magenmagot, le bureau de la criminalité et les usages abusifs de la magie. C’était le faible prix à payer pour passer du terrain à la bureaucratie, ne serait-ce que pour avoir un minimum de crédibilité. Le cas échéant, le chantage et la coucherie auraient peut-être suffit...Alors voilà, Ana était devenue sous-directrice du département, toujours en se faisant passer pour une descendance de sang-pur brésilien. Anthony l’avait bien aidée à évoluer ainsi au sein de la justice magique, pour compenser son refus de vouloir la faire monter en grade chez les Supérieurs. Le marché était simple, en retour Ana ne devait jamais mentionner sa vraie nature. Elle n’avait pourtant aucun intérêt à le faire, mais Walters avait bien plus à perdre, compte tenu de leur proximité qui n’avait malheureusement jamais été secrète.
Mais Ana ne comptait pas s’arrêter là à ce poste de sous-directrice, même si elle avait de quoi s’occuper un moment. Sa nouvelle position lui donnait accès à des informations précieuses et une visibilité plus globale, dont elle comptait bien se servir. Ana n’était certes pas la plus compétente dans ce domaine, mais elle s’en fichait éperdument puisque pour elle, seul compte le prestige du rang.
Durant ce même temps, la brunette continuait d’assurer ses missions en tant qu’activiste de la cause Supérieure, envoyée aux quatre coins du monde par Anthony. Sauf qu’elle n’était plus aussi jeune et naïve qu’autrefois, et avait très bien compris son manège. Elle était en revanche loin de s’imaginer que Walters veuille réellement se débarrasser d’elle. Hélas, il partit avant elle, car il fût froidement assassiné par un certain Logan Rivers lors d’un mouvement de rébellion. Une bien triste nouvelle, Ana en avait même versé une larme alors que ça ne lui était plus arrivé depuis des années. Anthony avait été son premier amour, et même si pour lui cet amour s’était changé en haine, jamais elle ne l’oublierait. Mais Ana n’était plus une adolescente émotive et avait autre chose à faire que de pleurer la mort de leur Chef. Elle s’était alors mise en tête de succéder à Walters, mais son jeune frère avait déjà pris sa place. Une surprise de taille, qu’Ana n’avait pas vu venir. Et pourtant, Johan avait bel et bien repris le flambeau.
La brunette attendait donc patiemment que ce jeune frère qu’elle avait connu à Poudlard, réservé, maladroit et ami des sang-mêlés, fasse ses preuves. Comme les autres Supérieurs, elle se rallia à lui pour continuer de propager leur idéologie, qui avait déjà conquis bon nombre de pays partisans. Malheureusement, la suprématie de Johan n’était évidemment pas faite pour durer, il perdît le contrôle de Poudlard et baissa considérablement en légitimité au Ministère. Ana ne se privait pas de le discréditer aussi souvent qu’elle le pouvait auprès des autres extrémistes qui partageaient son avis sur Walters. Elle était sûre qu’il n’aurait pas la carrure, contrairement à son frère. La preuve, il avait laissé les moldus dévoiler le monde sorcier publiquement. Tout cela divisait considérablement les rangs, voilà qui n’aurait guère plu à Anthony. Il est grand temps de remettre un peu d’ordre...
To be continued...
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Jeu 24 Juin 2021 - 15:40
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