[Event 12.15] You draw me back in ▬ Groupe n°5

Cela faisait un moment maintenant que Zachary l’avait compris. Leur vie serait ainsi faite désormais, devoir prendre des risques pour pouvoir continuer à se regarder dans le miroir. Assumer des responsabilités parfois bien trop grandes pour eux. Zach avait accepté tout cela et il savait qu’il en était de même pour Adrianna. Il aurait aimé que ce soit différent, qu’il puisse la protéger et l’épargner. Mais elle faisait ses choix au même titre que lui et surtout, il ne pouvait pas faire l’économie de son aide. Ils avaient besoin l’un de l’autre dans cette histoire et ce n’était pas le moment de flancher. Alors il lui avait proposé son idée, aussi dingue et suicidaire qu’elle puisse paraître. Aussi absurde qu’elle puisse sonner. Ils n’avaient plus le choix et s’il se tramait véritablement quelque chose dans ces cachots, si des personnes étaient retenues prisonnières alors ils devaient le savoir.

La main d’Adrianna vint attraper la sienne. Zachary baissa d’abord le regard, légèrement surpris par ce geste, observant leurs mains se serrer avant d’adresser un sourire à la jeune femme. Il serra avec douceur sa main. Oui, elle avait raison, ils allaient vaincre et surtout, ils étaient ensemble. Ils pouvaient compter l’un sur l’autre quoi qu’il arrive. Zach déposa alors un baiser doux sur le front de la jeune femme, un dernier sourire, un dernier hochement de tête et ils étaient déjà en route. Une porte venait de claquer non loin d’eux, le Château allait bientôt s’agiter, ce n’était plus le moment de trainer.

Les deux amis progressèrent rapidement mais avec une grande précaution. Heureusement, quand ils arrivèrent au niveau de la salle de commune des Serpentards, l’endroit semblait être relativement calme. Un bon point. Ils avancèrent encore et en apparence l’accès aux cachots était libre. Adrianna fit alors de la lumière avec sa baguette et Zachary l’imita. Une lumière faible, juste assez pour voir mais pas trop voyante non plus.

L’endroit semblait d’apparence calme mais l’ambiance collait des frissons. Le murmure d’Adrianna lui parvint. Il ne répondit rien tout d’abord, parce que pour l’instant, il ne voyait rien. Les premières cellules qu’il avait croisées paraissaient vides. Il continua sa progression. Puis, il y eut cette cellule devant laquelle il passa d’abord, sans trop faire attention. Mais quelque chose le poussa à reculer, à revenir légèrement en arrière.

« C’est pas possible… »

Les mots avaient été lâchés dans un souffle. Zachary venait d’apercevoir une traînée humide sur le sol. De l’eau renversée ? De la transpiration ? De l’urine ? Du sang ? Impossible de distinguer dans l’obscurité ambiante mais quelqu’un ou quelque chose était passé par là. Zachary s’approcha alors un peu plus de la cellule. Il jeta un regard vers Adrianna, comme pour demander son approbation puis.

« Lumos maxima. »

Une lumière beaucoup plus puissante et beaucoup plus imposante se fit alors au niveau de la cellule. Le souffle de Zachary se coupa alors net. D’abord aveuglé, il put ensuite distinguer clairement une forme humaine, recroquevillée sur elle-même au fond de la cellule. Il fit signe alors à Adrianna de le rejoindre. Il n’était pas certain de reconnaître la personne.

« On est là pour vous aider. »

Et si tout cela était un piège ? Alors il venait de foncer dedans comme un idiot. Mais le mauvais pressentiment qui lui vrillait l’estomac le poussait à entrer en contact avec la personne toujours difficile à distinguer au fond de cette cellule.

Spoiler:

Il n’était pas certain de réussir à continuer comme ça longtemps, il ne savait même pas s’il était crédible ou pas. Il espérait juste qu’on le laisse partir assez rapidement. Qu’il puisse continuer sa ronde, ou autre. Bref  être ailleurs qu’ici, ce n’était pas beaucoup demander n’est-ce pas ? Mais c’était sans compter la venue de cette foutue vampire. Elle était du genre à lui foutre la trouille plus qu’autre chose, alors son entrée dans son champs de vision était franchement loin de l’enchanter D’autant plus qu’elle sembla vouloir en savoir plus.

« Tiens donc. Un petit voyeur. N'as-tu pas honte jeune homme ? »

Le rouge lui monta de suite aux joues. Il n’était pas un voyeur c’était même plutôt le contraire ! Son cœur battait néanmoins la chamade, il était perturbé par elle, par la situation, par ces accusations, il continua de bafouiller lamentablement, mais cette fois c’était quand même beaucoup moins fait exprès. C’était même totalement lui, instinctif.

« Je… Je crois… qu’ils…. Qu’ils croy-croyaient que je les aurais pu-puni. Par ce qu’ils… ils enfreignaient les règles. Madame. Je… Je ne suis pas un voyeur ! Les rè-règles doivent être respectées.» il inspira, retrouvant une miette de sang-froid. « Je.. Je veux dire, ce.. ce n’était pas l’heure qu’ils sortent… ou alors, c’est autre chose. Peut… peut-être que c’était un pari… ou une vengeance… Je… Je ne suis pas devin. Mais vu qu’ils parlaient à voix basse, qu’ils semblaient proches et qu’ils étaient dans le noir, ça fait… je… crois virée nocturne pour… ben faire des choses quoi.»

Il la regarda, presque les larmes aux yeux de stress. Instinctivement il remit ses habits en place, notamment son insigne de préfet. Il est beau le préfet des Jaunes, à chouiner comme ça, et à stresser pour pas grand-chose au final, par ce que même s’il n’avait rien su, il aurait probablement réagi plus ou moins de la même manière. Néanmoins, il tenait bon sur sa version : il avait bien vu deux personnes qui n’étaient pas à leur place, mais pour lui elles allaient probablement juste forniquer quelque part, même s’il n’en était pas certain. S’ils voulaient aller vérifier, bien à eux ! Mais il ne les aurait pas trahis ! Et il leur aurait fait gagner un peu de temps, assez… du moins, il l’espérait.

« Vous… je peux y aller ? Ou est-ce que vous avez besoin de moi pour autre chose ?»

Il tenta un petit sourire timide, tordu par le stress mais la volonté –sincère- y était. Maintenant, il n’y avait plus qu’à espérer que les uns et les autres n’étaient pas mal lunés, sinon, il risquait d’être encore ici pendant un bon bout de temps ! Il tritura nerveusement un peu ses doigts, se les faisant craquer, sans même s’en sans rendre compte ! Hey ! Il n’avait pas pleuré, pas trop chouiner –juste un peu- et n’avait pas fait de crise d’angoisse, quand même, malgré tout il évoluait un peu …. Même si pour le reste du monde, cela devait juste rester pathétique ce qu’il était en train de faire.

C’était comme s’il était aspiré. Son corps entier était amené vers l’avant, vers cette ombre qu’il avait bien du mal à distinguer au fond des cachots. Il s’agissait d’un être humain, c’était certain même si la cage dans laquelle cet être était abandonné n’avait rien de décente. Un goût amer flottait dans la bouche du Gryffondor, il aurait aimé faire sauter le verrou mais quelque chose en lui lui disait qu’agir ainsi c’était parasité la Garde. C’était faire comprendre aux Supérieurs qu’il y avait des taupes dans le Château et c’était peut-être tout foutre en l’air. Il aurait aimé au moins pouvoir tendre la main pour tenir celle de cette ombre, la réconforter, lui dire que tout irait bien, qu’ils allaient les sortir de là. Mais l’ombre le fuyait, sans doute à cause de la lumière trop fort de sa baguette à laquelle elle n’était plus habituée. Zachary était en train de perdre la notion du temps, incapable même de se tourner vers Adrianna pour voir comme elle accusait le coup. C’était une vision d’horreur et tout ce qu’il ne pouvait pas voir, son imagination s’en occupait pour lui. Pas compliqué d’imaginer ce qu’ils avaient pu faire subir aux prisonniers après avoir passé des mois sous leur coupe dans ce même Château…

Un bruit le fit sursauter. Son regard croisa celui d’Adrianna et ils n’eurent pas besoin de mots : leur petite expédition était terminée, il fallait qu’ils remontent au plus vite pour transmettre les infos à la Garde. D’un geste rapide, Zachary éteignit la lumière de sa baguette. Il lui fallut un moment pour se réhabituer à une lueur plus faible mais ils n’avaient pas le temps. Les deux compères se mirent à avancer, Zachary ouvrant la marche, s’attendant à tout moment à croiser quelqu’un et à devoir faire signe à Adrianna de se cacher. Il était clair dans sa tête que s’ils avaient le choix, si l’un d’eux devait payer pour ça, ce serait lui. Il savait qu’Adri avait la même fougue en elle mais il ne pouvait se résoudre à ce que le moindre mal lui arrive par sa faute…

Heureusement, les deux Gryffondors parvinrent à sortir des cachots sans encombres, les bruits qu’ils avaient entendus devaient être plus éloignés. A plusieurs reprises ils s’étaient arrêtés pour se dissimuler dans un renfoncement mais la chance semblait être avec eux. Qui avait pris une goutte de Felix Felicis ? Aucun visiblement puisque la chance ne dura pas. Ils sortaient tout juste du couloir qui les menait aux cachots, débarquant sur le Hall d’entrée quand leurs regards croisèrent ceux d’autres occupants. Elias en premier lieu mais surtout une femme dont les traits n’étaient pas totalement inconnus à Zachary. Il l’avait aperçu quelques fois dans le Château, sans trop savoir qui elle était mais son instinct faisait le reste. Elle n’était certainement pas de leur côté.

Zachary avait rangé sa baguette avant d’atteindre le Hall, ce qui le rendait moins suspect mais l’inquiétait. Son cœur battait à tout rompre. Il s’était tourné pour poser son regard vers Adrianna. Si elle voyait la moindre ouverture, elle devait courir jusqu’à la soupente. Pas d’autre choix.

Si Elias était là, c’était bien parce que quelqu’un l’avait libéré des maléfices, compliqué alors de faire croire qu’ils n’avaient rien à voir là-dedans. Que faire ? Que dire ? Zachary avait mille excuses en tête pour sa présence ici mais pas une n’incluait qu’on sache qu’ils avaient lancé des sorts à Elias. Il cherchait un indice dans le regard de son camarade, quelque chose qui pourrait lui indiquer quoi faire. Un indice aussi, sur le camp qu’il allait choisir en cet instant… Parce qu’Elias avait son rôle jouer, qu’il le veuille ou non….

Spoiler:

Etrangement, pour lui, ça se passait un peu moins mal qu’il aurait pu le penser. Il espérait que cela allait continuer car pour l’instant Arranz semblait plus en mode « gentille » qu’autre chose… bon, s ça se trouve, elle voulait l’amadouer pour lui boire son sang plus tard, une fois que l’adrénaline serait un peu partie. Mais soudain un des deux autres fit un commentaire désobligeant et la gentille tigresse se transforma presque instantanément en tigresse… mais il n’était pas la cible. Il inspira un bon coup, essayant de calmer ses nerfs. Il n’osa plus bouger, à peine respirer, mais l’autre Supérieur, e prit à partie et sembla vouloir le ramener dans sa salle commune. Fletch’ manqua de dire qu’il devait finir sa ronde, mais il n’avait pas spécialement envie de contrarier l’homme, alors il le suivit bien gentiment.

Ils étaient néanmoins arrivés jusqu’au hall sans encombre…. Et c’est là qu’ils tombèrent que Zack et Adrianna. Il aurait pu s’en laver les mains, après tout, il avait déjà sauvé leurs miches une fois, ils avaient qu’à faire plus attention… mais non ils restaient malgré tout ses amis. Il allait devoir trouver quelque chose, mais quoi ? Une distraction. Mais là encore laquelle ? Il n’avait pas grand choix, et malheureusement, s’il avait eu l’idée de tourner de l’œil il ne s’en sentait pas capable, mais il pouvait toujours trouver autre chose. Jeter un sort plus loin, pour faire du bruit ? Un peu risqué peut-être ! On ne sait jamais qui se trouve dans les couloirs… Et puis, ça ne durerait probablement pas assez longtemps. Il avait reculé d’un pas ou deux, profitant de l’attention de l’homme sur ses deux camarades pour sortir discrètement sa baguette et de s’autolancer un crache limace .
Et quelques instants plus tard deviner qui vomi presque sur les pieds du Supérieurs quelques limace gluantes ? C’est bibi.
Bordel pourquoi est-ce qu’il avait eu cette idée à la con qui allait l’obliger à mentir ?
Quel abruti il faisait. Quel con. Quel demeuré.

BLURP. Rien que ce foutu goût lui donner encore plus envie de vomir, mais histoire de paraitre un minimum crédible il jeta un vague regard vers les escaliers comme s’il cherchait un potentiel coupable. La nausée le prenait plus fort encore.

« Dé.. dé… désolé.» bafouilla-t-il à l’attention du plus âgé et l’instant d’après ce furent les pompes de ce dernier qui accueillirent quelques limaces.

Pas de sa faute, mais celle du sort ! Ce n’était pas possible de se contrôler ! Il espérait vraiment que cela suffirait à distraire l’homme pour que les deux autres se tirent et qu’il n’ait pas eu trop le temps de voir leurs visages. Ouais, c’était une bonne idée à la con, mais il ne pouvait faire qu’avec les moyens du bord, et ses moyens étaient quand même très limités !
Il espérait même qu’ils lui donneraient un peu de chocolat pour faire passer cet horrible ! Par ce que oui, on pouvait toujours l’acheter avec de la bouffe.

« Je… J’me sens pas trop bien.»