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Faible et facile - Hailey

 :: Londres :: Ouest de Londres
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Jeu 13 Juil 2023 - 13:36

  31 octobre 2016
Bien que le petit vampire pouvait lire son corps aussi facilement qu'un livre ouvert, il en était tout autrement pour son esprit qui restait bien dissimuler sous ses prunelles d'azur. Elle n'avait pas la prétention de croire qu'elle savait ce qu'il pensait, ni le désir qu'il cesse de la surprendre comme il le faisait si bien depuis leur rencontre. Comme la vipère, elle l'approcha, le toucha puis l'abandonna, valsant entre force et faiblesse sans vraiment prendre position.

D'une seule main, elle aurait pu lui arracher la trachée, le vider complètement de son hémoglobine ou se contenter d'en abuser, de le torturer jusqu'à ce qu'il quémande sa pitié. Oui, le vampire en avait envie. Avec les autres, mais également avec lui; puissant chevalier de la douleur qu'il était. Son seuil de tolérance atteignait probablement le plafond, ce qui réjouissait les optiques du vampire.

Et pourtant. Même si elle s'en était déjà nourri auparavant, même s'il portait toujours les traces de sa violence contre sa peau, il n'y avait rien qu'elle voulait préserver plus précieusement que cet ange déchu qui l'avait ancré sur terre durant son ascension. Oui, elle aurait dû se méfier, garder la tête froide et ne pas se laisser emporter par ce sorcier au discours beaucoup trop ravissant. Un sang-pure qui détestait la société népotiste qui l'avait vu naître? Plutôt difficile à croire comme refrain... Et pourtant.

Pourtant il avait protégé son secret ce soir là, s'était sacrifié aux tortures pour lui éviter la capture. Il était aussi venu la sauver de ce bal maudit qui aurait fini en bain de sang sans sa compassion et son affection. Pourquoi faisait-il tout ça? Après tout elle n'était qu'un vampire parmi tant d'autres.

Elle le détaillait donc de son oeil agréable, se demandant à quoi il pouvait bien penser à cet instant. Aucune pensine dans les parages, dommage! Hailey avait envie de se replisser sous les draps, de continuer à faire semblant que le monde n'existait pas et qu'il n'y avait qu'eux. Heureusement, le sorcier avait plus d'un tour dans son sac et après l'avoir fait mourir d'impatience pendant de longues secondes il répondu enfin.

Une réponse qui la surpris et qu'elle ne savait pas trop comment absorber. Le manoir Rivers. Il était bien venu au Manoir Harding, mais cet endroit ne voulait rien dire pour elle, que des souvenirs vagues qui lui revenaient parfois, mais sans plus. Elle savait également qu'entre lui et son doyen tout n'était pas rose, qu'il mériterait sans doute correction simplement pour avoir envisagé d'amener le vampire entre les murs de leur château.

Et pourtant. Pourtant Hailey ne pouvait s'empêcher d'afficher un large sourire à moitié retenue, ses joues rougissants légèrement à l'aide du sang Rivers qui lui coulait toujours à travers le corps.

‘' Le... Le manoir Rivers? ‘' Coassa-t-elle visiblement choquer malgré le bonheur qu'elle ne pouvait camoufler. Il y avait quelque chose de brillant dans son regard, tout comme ses gestes qui devinrent soudainement plus gracieux tandis que son regard s'abaissait sous la gêne. ‘' T'est la première personne qui m'invite à entrer ‘' Avoua-t-elle avec un pincement au cœur, consciente de toutes les raisons qui faisaient de cette idée la pire d'entre toutes. Était-ce possible qu'il lui fasse confiance tout autant qu'elle? Ou alors se fichait-il de diriger un missile nucléaire dans leur direction avant de la décharger sur eux?

Dans tous les cas, Hailey était ravi, son regard bas croisant ses cuisses dénudées par son boxer trop court.

‘'' Je... Je dois me changer! J'en ai pour une minute! ‘' Sans savoir pourquoi ou comment, le vampire se souleva sur les orteils et atteignit sa bouche qu'elle embrassa à la volée avant de l'abandonner pour la chambre à coucher. ‘' Ne bouge pas! ‘' S'exclama-t-elle après avoir traversée la moitié de l'appartement à la vitesse de l'éclair. Une chemise en soie couleur olive suffirait pour camoufler son petit corps, elle mit plus de temps à trouver autre chose qu'un bon vieux jeans et opta pour un pantalon cintré noir qu'elle n'avait pas enfilé depuis des mois. Elle revint à la cuisine, visiblement incertaine du nombre de bouton nécessaire pour être respectueuse sans couler dans la pucelle. ‘' Ça ira tu crois? ‘' Quand elle releva pourtant les yeux vers Alec, c'est une grimace nerveuse qu'elle lui envoya, pointant du bout des doigts son propre cou en souffla.

‘' Ouf, ça l'air vraiment moche tout ça. Je crois que j'ai un foulard qui traîne quelque part ‘' La dernière chose qu'Hailey voulait, c'était être envoyer au bûcher pour avoir croqué l'héritier Rivers. Vue les manières de son père, il s'en donnerait surement à coeur joie.
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Hailey Moira Harding
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Hailey Moira Harding
Jeu 13 Juil 2023 - 19:02

 11 Septembre 2016

‘' Le... Le manoir Rivers? ‘' La surprise étranglée dans sa gorge ne surprend pas l’héritier Rivers. Rien d’étonnant à trouver de l’incertitude ou de l’angoisse chez quiconque serait forcé de passer chez le directeur du département de la Justice. Voilà, donc, naturellement, ce qu’il attend.
La joie qui se peint pourtant dans ses yeux et qu’elle masque assez pour le laisser incertain de l’interprétation qu’il en donne ; ça, Alec ne l’attend pas.
‘' T'es la première personne qui m'invite à entrer ‘'
“A entrer ?” Comprend pas.

Il plante, fronce des sourcils sans comprendre. Mais le sujet des fringues passe bien rapidement chez Hailey qui file s’habiller.
Effectivement, se balader les cuisses à l’air dans le manoir Rivers, bien qu’assez peu original, ça reste malgré tout risqué. Ainsi l’observe-t-il disparaître dans sa chambre tandis qu’il passe à son tour ses chaussures et attrape sa veste.
Incrédule, Alec reste le regard braqué vers l’endroit de sa disparition sans vraiment comprendre quelle mouche la pique.
Lorsqu’elle revient, si ce n’est être tirée à quatre épingles, du moins est-elle habillée comme pour un entretien. Distinguée, polie. Le genre de nanas vers qui il ne tourne pas les yeux à moins d’un éclat espiègle dans le regard.

‘' Ça ira tu crois? ‘'
“Pourquoi ça irait pas ?” La question lui sort au tac-au-tac dans un air incertain. Pas le temps de développer, ni pour elle, ni pour lui : déjà Hailey redresse le regard sur son cou et le désigne d’un doigt. Ça tire toujours sur les plaies de son cou. Ça passera.
‘' Ouf, ça l'air vraiment moche tout ça. Je crois que j'ai un foulard qui traîne quelque part ‘' Un foul… non mais ça va pas toi hein.
“Oui ben bien sûr, je vais mettre un foulard, t’as raison. Une tenue de croquet et un petit gilet tant que t’y es ?” Le sourire se tord dans une moquerie franche qui lui arrache un rire léger. En balayant l’espace du dos de la main, Alec écarte surtout cette idée absurde. “Tu me bouffes, t’assumes.” Nouvelle version du “première règle : on ne parle pas du fight club”. Et tant qu’on y est : “Tu viens pas rencontrer la belle famille ou te taper un entretien d’embauche hein.” Que ce soit clair.
Il n’y a rien d’agressif dans ses mots, rien de dur non plus. Ni dans son timbre, ni dans son regard. En haussant des épaules, Alec adoucit encore un peu son propos. Si elle imagine des dynamiques de couples, c’est à oublier. Clair, immédiat, pas de quoi faire fantasmer la romantique qu’elle pourrait être. Quoi qu’il en doute ; ‘pas le genre qui lui plaît. Simplement voilà, entre ce que montrent les gens et la vérité, il y a parfois une distance dangereuse et il en faut peu pour se faire des fausses idées.
L’intérêt n’est pas et n’a jamais été de la blesser. Alors oui, il est clair. Pas de rejet là-dedans, juste les faits.

“On y va ?”

Une main tendue, un petit sourire qui lui sert à s’encourager lui-même bien plus qu’elle, et une fois les doigts glacés pour effleurer les siens, Alec sort sa baguette et transplane. Pas plus de cérémonie ou de préparations ; c’est comme un pansement : à arracher avant d’y penser.

Le manoir se matérialise autour de lui. En un vertige, il est là. Pas besoin de le voir pour le ressentir. L’odeur piquetée de poussière et de cuivres, la fraîcheur électrique, le bois qui craque dans la cheminée non loin, la saveur du feu et de la fumée dans le fond de la gorge.
A peine arrivés, les murmures des tableaux chuintent à ses oreilles. “La ferme, vous.”
“Si j’étais là mon garçon, tu n’aurais pas une telle attitude.”
“Quel dommage alors que la famille ait des ennemis et des ancêtres dans la tombe.” Sans un regard pour son arrière grand père, grand aristocrate gradé et penché dans son cadre pour observer la scène, Alec tire déjà Hailey en avant. Pas vraiment de vérifications à son égard : il avance.
Le grand hall est calme, personne à l’horizon, si ce n’est les quelques peintures qui s’agitent à leur passage. Aucun arrêt : Alec les entraîne, s’éloigne des grandes portes pour emprunter l’escalier à leur droite, longer les cadres accrochés au mur, atteindre la mezzanine d’où il a, gamin, vu sa sœur quitter la maison et rejoindre les couloirs du haut.
Pas de présentation officielle, rien que deux gosses qui se glissent dans les ombres du grand manoir sans un bruit. Ainsi passent-ils devant les médailles et récompenses de la familles, la grande broderie où plusieurs serpents aux fils argentés se tournent vers eux, longent les quelques statues qui bordent les portes du grand bureau.
Mais Hailey ne l’atteint pas. Au contraire, Alec ouvre une porte à la volée, la balance dans la première pièce qui vient, referme le battant.

Déjà, son père et un autre homme surgissent entre les deux statues.

“Alors toi… Oh non, tu restes là ! Tu crois qu’un invité te permettra de t’en sortir ?!”
“Oh non, j’ai cessé de me faire des illusions…” Un sourire tordu se tend vers Leeroy Rivers tandis que le regard de son invité et collègue se plante sur le garçon.
“Un flic ?!” Comme s’il ne l’avait pas entendu. “Tu te fais engager derrière mon dos, sans mon accord ?!”
“Oh tu sais, moi et le consentement..” L’impact le chope à la mâchoire et le projette sur la porte fermée qu’il maintient close par un pur réflexe hasardeux.
“Je n’ai pas le temps pour tes conneries Alec. On en parle ce soir.”

Le regard le transperce tandis qu’il quitte les lieux accompagné de l’homme qui glace Alec de par sa simple présence. Aucune idée de qui il est pourtant, mais la sensation qui lui reste n’a rien de positive. Un Supérieur ? La question ne se pose même pas.

Le dos contre le mur, Alec reste un instant le regard fixe, à dévisager le crépis et les statues devant lui. Un dragon, un oiseau éclair. Au dessus de la porte, l’ancien écusson de la famille : une rivière, rien de bien étonnant.
Conscient qu’Hailey se trouve dans la chambre d’enfant de Janie, là où les lieux ont été fracassés avant d’être rangés - froids, impersonnels, hostiles - il peine pourtant à réagir. Passer outre la décision de son père se paiera, mais pour une fois, le jeune homme est certain de ce qu’il veut. Imaginer Hailey dans la chambre de sa frangine lui arrache pourtant un frisson. Il reste sur les meubles les photos déchirées sur lesquelles le petit trio de l’enfance apparaissait. Ça, et la fratrie. Frère et sœur, toujours à se chamailler, à jeter quelques regards complices. Tout ça a été déchiré un jour, pendant son absence. Une perte qui fait toujours aussi mal.
En pinçant des lèvres, l’héritier attend encore encore un moment avant d’ouvrir la porte pour jeter un regard navré à Hailey. “Désolé.”

Puis sans entrer, il désigne le bureau qu’il rejoint et ferme la porte.

Dans une alcôve, à gauche, la pensine attend. Là encore, au dessus, les écussons familiaux.

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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Ven 14 Juil 2023 - 18:42

  31 octobre 2016
Hailey souri, secouant la tête en réalisant que son beau ténébreux ne comprenait pas sa "blague de vampire". Pas étonnant, dans le monde des sorciers il n'existait aucune loi qui interdisait les suceurs de sang de pénétrer dans les maisons, hormis la magie qui aurait tenu à l'écart n'importe qui. Mais le temps n'était pas aux explications, il y avait une invitation sur le feu qu'elle ne voulait pas ruiner en remettant son état vampirique sur le tapis. Se mettre en danger lui-même, ou même un inconnu étant une chose, mais sa famille n'était pas de ceux qu'on voulait menacer par sa simple présence. Vue comment ils traitaient les siens, elle redoutait plus que tout ce qu'ils lui infligeraient si elle dérangeait la sécurité de leur propre maison, ou manoir dans ce cas.

Elle s'activa donc pour aller s'habiller, choisissant des vêtements que son père avait déjà complimentés dans le passé, se disant qu'une allure plaisante pour les sang-purs était préférable à son éternel style de moldus New-Yorkaise. Quand Alec la questionna, elle contournant la conversation tel une athlète olympique vers lui et son cou en piteux état. Que dirait Mr ou Mme Rivers en voyant qu'une bête sanguinaire c'était attaqué à leur héritier?

Alec ne semblait pas partager cette peur, dessinant une image mentale de lui qui n'avait rien de crédible. Malgré son sarcasme, ses lèvres s'étiraient en un sourire qui partageait son humour. C'est vrai qu'il aurait l'air plutôt idiot avec un foulard de soie beige autour du cou. Elle offrit tout de même une explication en un souffle rieur.

" je voulais simplement nous éviter plus de problèmes " parce que oui, pour les gens normaux, se faire mordre par une créature de la nuit pour ensuite l'invité dans le manoir familiale: ça puait les ennuis à plein nez. Surtout lorsqu'on ignorait cette chose étrange qu'il y avait entre eux malgré leurs suspicions partagées. " tu me bouffes, t'assume "

Le vampire eut un pincement au coeur face à une réalité qu'elle devait affronter. Oui, elle l'avait bouffer. Ce n'était pas la première fois, sûrement pas la dernière non plus. Il y avait tout de même quelque chose qui la dérangeait dans tout ça. Dissimuler entre le plaisir qu'il ressentait et sa jouissance à elle se cachait quelque chose de plus malsain. Cette manière qu'elle avait de jalousement prendre une partie de lui pour la conserver, son aptitude à lui de se laisser glisser dans la d'échéance du contentement d'être au seuil de la mort.

Il lui parlait ensuite de beaux parents et d'entretiens d'embauche et même s'il avait raison que ça pouvait porter à confusion, Hailey savait bien que c'était une manière générale d'agir avec les inconnus et les étrangés en général. Être bien mise, respectable et irréprochable. Trois choses que son père avait martelé  dans son petit crâne et qui avait fait d'elle la mendiante qu'elle était. Elle était assoiffée de reconnaissance, déterminer à se faire aimer même par ceux qui ne le méritaient pas.

Quelque part au fond, il avait raison, et en même temps tout faux. Elle aurait aimé qu'il lui dise qu'elle était jolie, qu'elle était parfaitement habillée pour rencontrer des gens qu'elle devait craindre. Mais ce n'était pas en lui, il ne la validerait pas sur quoi que ce soit et la laisserait à son propre sort.

" Je vois bien que tu ne les portes pas dans ton coeur mais.... je tiens tout de même à démontrer un peu de respect " Souffla t elle doucement en affichant un mince sourire qui s'éteignit aussi rapidement qu'il était apparu.

Elle sentait à nouveau l'anxiété la submergée malgré les cachets qu'elle avait avalés, la médication ne faisait plus autant d'effet maintenant qu'elle était morte. Cetais probablement un effet placebo, elle en fut totalement convaincue lorsque la main d'Alec s'étirer pour l'inviter. Elle releva les yeux vers lui et comme une drogue, il souleva le stress qui pesait sur ses épaules d'un simple sourire. Elle glissa donc ses doigts contre la paume de sa main, le caressant furtivement avant de la prendre solidement pour un voyage étrange.

En un éclair, Hailey sentie l'atmosphère de la pièce qui les entourait changer drastiquement. Peu importe à quel point le manoir Harding lui donnait froid dans le dos, ce n'était rien comparé à cet endroit immense et glaciale qui se dessinait autour d'elle. Le royaume famillial n'avait rien à comparer à cet endroit gigantesque où la richesse suintait par tous les pores. Les yeux de la petite rondit devant autant d'opulence, elle aurait aimer avoir le temps de détailler les peintures qui se mouvaient devant ses yeux, mais avant qu'elle en ait eut le temps, son compagnon les injuriaient déjà en l'entrainant dans le couloir assombrit par l'heure de la nuit. Elle se laissa ainsi porter par la main, déchirer entre la tension visible qui émanait du corps d'Alec et la curiosité qu'elle éprouvait pour cet endroit. Pas le temps pour du tourisme, elle buvait donc chaque détail avec autant d'avidité que du sang, croisant du regard des reptiles qui semblaient étrangement lui.... Sourire? Non, elle devait faire erreur.

Elle leva un bras en l'air, ouvrant la bouche pour demander à Alec que signifiait tous ces trophées ressemblaient à une étrange éloge à leur nom. Avant qu'elle ait eu le temps pour un peu d'humour, elle se retrouva balancer dans une pièce qui se referma brutalement sur elle.

Sa chambre d'enfance avait une ambiance glauque avec toutes ces poupées de céramique recouvert de poussière, mais ce n'étais rien comparé à la salle dans laquelle elle venait d'entrer. Quand elle se retourna vers le vide, ses yeux se posèrent sur un paysage effrayant. Cette chambre n'avait pas été simplement abandonnée ou barricadée, elle avait été tout bonnement saccagée. A travers les vestige de ce qu'elle reconnaissait comme une chambre prônait dans tout les coins des souvenirs brisés. On avait bien tenté de nettoyer, mais son oeil de vampire n'avait aucun mal à voir les vestiges de ce qui était autre fois. Avant que son attention soit tout à fait consumée par l'endroit, la voix froide et sèche d'un homme raisonna à son ouïe de l'autre côté de la porte. Elle s'en approcha, plus par habitude humaine que par nécessité, tendant l'oreille pour mieux écouter ce qui se tramait de l'autre côté. On l'avait vu, aucun doute la-dessus, ça ne semblait pourtant pas être le problème présent.

Visiblement, Alec avait fait quelque chose qui déplaisait grandement à son père. Hailey s'attendait à beaucoup de choses, mais le mot flic n'avait jamais fait partie de ses options. La conversation fut courte, mais ça ne changeait pas le choc qu'Hailey ressentie envers cette découverte. Ni la frousse qu'elle reçu quand le corps d'Alec se fracassa contre le bois qui les séparaient, la forçant à reculer d'un pas tandis que ses prunelles retrouvaient leurs couleurs vermeilles.

À nouveau, cet homme s'en prenait physiquement à lui et elle ne pouvait rien faire. Même si elle possédait la force de le mettre en pièce, la vitesse de le faire sans même qu'il s'en aperçoive et la détermination de le faire malgré son lien de sang avec Alec, elle n'en fit rien. Elle resta bloquer devant cette porte ou, elle le savait, son bellâtre restait figer. Elle pouvait ressentir le cri de son coeur qui appelait à la justice autant que le sien, mais ce n'était pas suffisant. Pas suffisant pour prendre les armes, pour détruire son foyer ou sa famille. Ils étaient tous les deux piégés par le même sort qu'on appelle l'ADN.

Quand Alec ouvrit la porte, c'est un regard glacé mais sanguinaire qu'il croisa pour toute réponse. Elle était bloqué, choquer par l'aptitude de son père à lui faire autant de mal gratuitement. Il ne dit rien d'autre qu'un mot d'excuse, enflammant encore plus le coeur douloureux de la jeune vampire. Elle suivit sa main des yeux, comprenant qu'elle devait se déplacer dans une autre pièce maintenant que le danger était écarté. Elle s'exécuta, prenant d'abord le temps de s'arrêter à sa hauteur pour plonger ses rubis dans ses saphirs.

‘' Tu n'as pas à t'excuser pour ce qu'ils te font endurer ‘'

Elle se déplaça ensuite vers l'autre pièce avec une démarche gracieuse qui révélait bien que son démon était éveiller, glissante contre le plancher qui ne faisait aucun bruit sous ses pieds.

La pièce était moins effrayante que la précédente, lui donnant un peu d'espoir pour la suite des choses. Il y avait pourtant quelque chose qui la démangeait maintenant plus que le souvenir qu'elle comptait déverser dans la pensine. Est-ce que ce souvenir serait à tout jamais accessible dans la maison des Rivers? Est-ce qu'elle risquait que son passé soit exposé au grand jour par quelqu'un qui s'en servirait contre elle? Elle s'en fichait à présent.

‘' Alors.... Comme ça, t'est flic? ‘' Dit-elle enfin en se détournant de l'objet qui l'attendait pour dévisager Alec d'une moue incertaine. Était-il ici pour elle, ou pour lui? Était-ce le but ultime de tout ça? Avoir suffisamment de preuve pour enfermer son père dans la plus sordide des prisons? Mettre fin à sa vie avant de se débarrasser de sa fille, cette succube qui constituait un danger pour tous, à commencer par lui.
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Mar 18 Juil 2023 - 23:58

 11 Septembre 2016

Éviter les problèmes, démontrer du respect. Des notions inconnues d’Alec qui n’avait pas manqué d’en écarter le concept même à peine croisait-il son père. Les mâchoires serrées, le regard noir, l’insolence d’un sourire. De quoi faire exploser son père, aucun doute là-dessus. Éviter les problèmes. Démontrer du respect. Ces idées ne font simplement pas sens pour Alec. Pas lorsqu’il s’agit de sa famille et que l’intégralité de sa colère - du carburant qui lui est nécessaire pour avancer - se concentre dans cette simple et basse notion : emmerder ses parents. Provoquer une réaction. Les amener dans une zone toujours plus inconfortable.
Leur faire payer.

Il y a une jouissance absurde, abusive même, chez lui, lorsqu’il s’agit de voir la rage inonder le regard de son père. Cette fois, pourtant, seule la colère lui tord les tripes lorsque l’impact le chope à la mâchoire, qu’il recule d’un pas et sourit par réflexe. Aucune remise en question. Aucune réflexion ne sembla émaner de son père. Au contraire, il s’enferma dans les mêmes réponses, encore et encore, sans considérer son fils pour autre chose qu’un enfant aux futiles divagations. Ainsi, lorsque Leeroy s’éloignait avec son collègue, ce fut contre l’envie d’attaquer dans son dos qu’il fallu se battre. Rendre des coups trop souvent encaissés. Payer une justice que l’entière carrière de son paternel se refuse à lui rendre. Des concepts sans doute trop triviaux pour l’aristocratie de leur famille.

A ouvrir la porte et tomber sur le regard sanguin de la vampire, il aurait pu avoir un mouvement de recul, la conscience du danger ou l’instabilité d’une colère mal dirigée. Mais les rubis sanguinaires et leurs envies de meurtre ne coulèrent chez lui qu’un apaisement illusoire.
Un sentiment miroir bien vite englouti par les quelques mots prononcés par Hailey avant de rejoindre le bureau du directeur de la Justice Magique.

S’excuser du comportement des autres ? Vraiment ? En a-t-il seulement jamais eu l’intention ?

Dans un rictus de colère, un bourdonnement sourd sous les côtes, Alec l’avait rejoint entre ces murs trop parcourus durant l’enfance. Le regard droit s’arrêtait à peine sur les moulures des murs, les ouvrages recouvrant les étagères ou la riche décoration. Le moelleux du tapis dans ses sens faisait son chemin sans que sa conscience ne s’y attarde spécialement. L’enfant, ici, avait trop tremblé pour que l’adulte n’y accorde autre chose qu’une colère sourde au reste. Trop vibrante, même, pour qu’il ne réussisse à la changer en mépris.

‘' Alors.... Comme ça, t'es flic? ‘'

Les mains plantées dans ses poches, le regard qui traîne un instant sur quelques fibres de tissus rougies sur le tapis, Alec redresse soudainement les yeux pour voir l’air hésitant de la jeune femme. Un haussement d’épaules lui répond sobrement tandis que le garçon sort sa baguette pour attirer la pensine hors de son alcôve.

“ A l’essai. J’ai des comptes personnels à régler avec un système qui se fout de tout.” Au dessus de la pensine, les écussons Rivers luisent et lui semblent se moquer de ce gosse qui se débat vainement plutôt que d’accepter, d’adapter son comportement et d’avancer. Faible petite chose coincée dans ses traumas d’enfance. “ça plaît pas à tout le monde.” Une inspiration fait trembler dans ses veines la colère accumulée et le jeune homme la rejoint.

“Et je m’excuse de t’avoir balancée comme une pute dans un bordel. Pas du reste.”
Son visage pulse, son épaule aussi. A se demander pourquoi accepter sans rendre les chocs. Qui, de lui ou de son père, terminerait l’affrontement debout, s’il se mettait soudainement à répondre comme son âme lui hurle de le faire ? Mais pour ça, encore faudrait-il ne pas… freezer.
Nouvelle inspiration, sèche, et Alec pose les paumes sur les bords de la pensine. “Pardon. Il m’a saoulé.” Rien de plus que des paroles d’ado attardé, lui dirait son père. “Une fois que ça sera fait, l’idée étant qu’on dégage toute trace de tes souvenirs. Ça te va ?”
D’un coup de menton, l’héritier Rivers lui désigne la coupe de pierre polie.

Si oui, c’est à toi.  

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Alec Kaleb Rivers
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Jeu 20 Juil 2023 - 15:51

  31 octobre 2016

Les flics. Hailey les avait toujours détestée tous autant qu'ils étaient. Une position facile lorsqu'on a un père criminel qui les achètent aussi facilement que du pain à la boulangerie. De ceux qui détournaient les yeux pour un peu de profit, qui laissait un meurtrier s'en sortir par pure médiocrité. Si elle avait su le soir de leur rencontre, probable qu'elle l'aurait totalement vidé de son sang, qu'elle aurait eut du plaisir à le faire. Se venger, oui, voilà une douce idée. Heureusement, le sort fait bien les choses et c'est une fois qu'elle fut convaincue de ce qu'il était vraiment que le chat était sorti du sac.

Il sortit sa baguette, mais le vampire ne bougea pas. De toute façon, il n'y avait nulle part ou se cacher ou s'enfuir. Elle était coincée dans cet immense demeure entourer par un monde qu'elle ne connaissait pas du tout et qu'elle comprenait à peine. Aucune chance de les doubler avec de la magie, aucune chance d'une vie tranquille si elle tuait qui que ce soit dans le manoir.

C'est sur la pensine qu'Alec déversa sa magie et Hailey réalisa à quel point tout ça était stupide. Il ne se serait pas donné la peine de lui ouvrir les yeux s'il comptait s'en débarrasser. Il ne l'aurait pas lover comme une femme s'il se fichait complètement d'elle. Il ne l'aurait pas mené jusque dans l'estomac de la bête juste pour la tuer.

Elle n'arrivait pourtant pas à se défaire de ce sentiment que tous jouaient contre elle. D'aussi loin qu'elle ce souvienne, ils jouaient tous une comédie dont elle n'avait pas le scripte, tous de connivence avec son père pour assurer un environnement stérile. Aucune grande joie, ni aucune grande peine. Aucune occasion de se niquer les genoux en faisant du sport, aucune chance de trouver un bouquin qui offrait mieux qu'une obéissance aveugle.

Compte personnel à régler avec le système? C'était une idée qui plaisait au petit vampire. Elle comprenait bien cette envie d'ébranler cette machine qui l'avait tenu endormi beaucoup trop longtemps. Un flic et son petit vampire. Une idée qui aurait horrifié Thomas, c'est sans doute pourquoi ça faisait légèrement sourire Hailey.

C'était aussi beaucoup moins glauque maintenant qu'elle savait comment il avait obtenu un dossier aussi complet sur sa mère. Il n'avait rien d'un stalker à l'image de Samuel. Il n'avait rien d'un facilitateur qui menaçait les pauvres gens pour obtenir ce qu'il voulait comme son oncle le faisait si souvent.

‘' Ça plait pas à tout le monde ‘'. Visiblement, son père était de ceux-là. Tout comme elle, il était cloîtré dans un univers ou des boulots respectables comme ceux-ci étaient vu autrement. Elle comprenait, son père avait toujours dit qu'être bibliothécaire était une idée risible, peu importe à quel point ça pouvait la rendre heureuse. ‘' Qu'ils aillent tous se faire foutre ‘' Souffla-t-elle d'une voix assurer en essuyant un petit sourire en coin. Oui. Elle se fichait d'eux, de son père et de cette société qui regardaient ses jeunes mourir de l'intérieur pour faire honneur à des idéaux barbariques et dépassés.

L'heure était au sérieux, elle étouffa tout de même un rictus quand il décrivit l'incident de manière plutôt salasse. Ce n'est pas l'impression qu'elle avait eut lorsqu'il l'avait propulsé dans une pièce dans l'espoir de la protéger face à la colère de son père. Un geste qui l'avait enfin éclairé sur ce qui faisait véritablement trembler son prince déchu, non pas qu'elle en eu douter dans le passé. Cela cimentait simplement ce qu'elle craignait, la mafia Rivers était encore plus dangereuse que le ministère, que la police ou même qu'elle, un vampire.

Elle aurait voulu le toucher, l'embrasser et lui souffler que tout allait bien, qu'il ne l'avait pas froissé et qu'elle avait apprécié cette veine protectrice qui avait éclaté.

Il y avait pourtant trop de lave en lui, elle la sentait brûler ses os et liquéfier son courage à travers son corps. Elle voyait enfin ce qu'il voyait, comprenait tout le sens de son attitude envers elle. Aucun baiser, aucune caresse aussi douce soit-elle ne pouvait calmer la tempête qui grondait en lui. C'était son combat, elle ne pourrait pas le gagner pour lui. Tout comme lui ne pourrait jamais la libérer de son père, c'était à elle de prendre les armes et décider comment et quand frapper. Ils combattaient tout deux une guerre parallèle qui, étrangement les réunissait en terrain neutre.

‘' Je préfère ça qu'avoir à rencontrer ton père ‘' Souffla-t-elle en souriant pour le rassurer. Ce n'était pas la première fois qu'on la maniait de la sorte. Combien de fois avait-elle été balancer dans une voiture ou dans un salon clos sous la main paniqué d'Harrison? La différence était qu'elle savait pourquoi Alec l'avait fait et elle s'était laissé faire sans broncher. Sans même se questionner. Est-ce que c'est ça qu'on appelle la confiance aveugle? Non, elle n'était pas aveugle, elle avait les yeux grands ouverts à présent.

Des yeux toujours rougit par ces émotions qu'elle empilait comme une tour sans trop savoir comment les absorber, ou si elle en avait vraiment envie. Elle écouta ainsi son plan, heureuse de savoir qu'il comptait effacer toute trace de son passage dans ce bureau une fois le secret dévoiler. Pouvait-il créer une illusion qui camouflerait son souvenir à ses yeux? Y'avait-il un moyen de préserver ce moment à son insu? Peut-être, mais rien de tous ça pouvait ébranler sa foi.

Si je dois mourir, autant que ce soit par ta main.

Il lui désigna le grand bol de pierre et Hailey prit une grande inspiration avant de s'avancer pour contempler le sceau familial qui avait beaucoup plus de détails que celui qui prônait au-dessus de la clôture du manoir Harding. La maison Rivers. Hailey se demanda si l'étendue d'eau existait toujours, si on pouvait encore trouver les vestiges de cette génération qui avait sceller leur nom dans l'or. Avait-ils toujours été aussi mauvais, déchus? Ou bien avaient-ils des ancêtres à son image? Des gens bien qui avait enduré autant d'horreur que lui entre les mains des leurs?

Elle aurait sans doute dû s'abstenir, mais sa main volontaire trouva tout de même l'épaule d'Alec penché sur la bassine. Un geste qui se voulait rassurant pour lui, mais qui discrètement lui donnait la force à elle de continuer. Même si son regard était doux envers lui, il était toujours baigné de sang, exposant la faiblesse de la jeune fille.

T'en fait pas, Hailey. Je suis là, je reste avec toi. On est ensemble pour l'éternité, toi et moi. Tu peux aller te reposer, aller oublier. Je m'occupe de la suite. Je me souviens. Je n'ai jamais oublié. Toi non plus d'ailleurs, peu importe à quel point tu essaie de t'en convaincre

Elle hocha simplement la tête pour toute réponse, abandonnant la chaleur réconfortante de l'humain qui lui picotait la main pour contourner l'objet magique. Elle se planta devant lui, hésitante à l'idée de devoir affronter ce moment une nouvelle fois. Elle avait travaillé si fort pour tenter d'oublier, convaincu que si le souvenir persistait vivement dans son crâne il allait la tuer, littéralement.

C'était pourtant nécessaire, indispensable. Un baptême par le feu qui allait enfin la libérer de ce mensonge qu'elle vivait chaque jour. Une chance de montrer à quelqu'un ce qu'elle était vraiment, de laisser tomber ce masque qu'elle portait toujours pour compenser l'horreur de son propre sang. Qui suis-je? Suis-je la fille de mon père ou celle de ma mère? La folie fait-elle parti intégrante de moi? Ma mère était folle, mon père l'est plus encore. Qui suis-je? J'en sais rien. Je suis la pouilleuse, celle qui à laisser ces gens mourir. Je suis la menteuse, celle qui défends un homme sadique face au monde extérieur. Je suis la couverture de mon père. Je suis la pièce d'or qu'on agite sous les yeux du monde pour les distraire du sang qui envahit le plancher. Qui suis-je? J'en sais rien. Je suis personne. Je n'existe pas.

Hailey sortit ainsi sa baguette, sa main craintive mais déterminée face à ce qui serait peut-être la plus grande connerie de sa vie. Elle braqua une dernière fois son regard sur Alec, voulant se souvenir de chacun des traits de son visage, comme si elle avait peur qu'une fois terminé elle l'ai complètement oublier.

T'en fait pas Hailey, on l'a reconnu sans même le connaître. Je me souviendrais de son sang, de sa chaleur et de son cœur. Allez, le pays des horreurs t'attends.

Relevant son bras, le petit vampire pointa sa baguette près de sa tempe, fermant les yeux pour retrouver ce fameux jour qu'elle avait ensevelit au plus loin qu'elle le pouvait

***

Le tonnerre grondait ce jour-là, camouflant le soleil qui était à son zénith derrière d'épais nuages noirs tandis que la voiture dévalait l'avenue qui séparait la maison d'Hailey de l'université qu'elle fréquentait depuis maintenant plus d'un an. Rachel était au volant, ses longs cheveux raides couleur corbeau s'envolait dans toutes les directions, pousser par l'air humide qui entrait par les fenêtres abaisser. Hailey, un grand sourire plaquer sur son minois, chantait à tue-tête le dernier tube de Katy Perry en agitant les bras en l'air comme si elle jouait d'un instrument quelconque. Moins de dix kilomètres et la bagnole s'arrêta enfin devant l'immense édifice qui prônait dans le quartier le plus chic de Manhattan. Elle utilisa son cahier de note pour se protéger la tête de la pluie après avoir embrassé sa copine sur la joue pour la remercier de l'avoir raccompagné entre deux classes.

Peut-être que si elle était entrée par la porte principale et avait salué le concierge, cette journée aurait été différente. Il aurait contacté son père au sommet de la tour pour le prévenir de son arrivée, il l'aurait retardé le plus longtemps possible avant de la laisser monter dans l'ascenseur. Malheureusement pour Thomas, c'est une bonne du vingtième étage qui avait attirée son attention en maudissant le chiot qu'elle promenait devant l'entrée des garages. Il avait sûrement encore chier sur la moquette du couloir. Hailey ne comprenait pas qu'on puisse avoir un chien sans se soucier de son éducation, surtout quand on avait l'argent d'engager quelqu'un pour le faire à notre place.

Elle l'avait approché en douceur, le chiot se précipitant vers ses pieds, la forçant à le soulever dans ses bras pour qu'il lui lèche le bas du menton. Comme elle l'avait prédit, on lui avait passé un mauvais savon à cause de l'animal qui déféquait régulièrement dans l'immeuble. Dans un élan de gentillesse, l'héritière lui avait offert d'utiliser l'ascenseur réserver à son personnel dont seul le penthouse avait la clef. Un geste qui aurait dû être tout à son honneur, malheureusement il allait aussi ruiner sa vie. La blonde laissa la dame s'extirper de l'ascenseur à son étage, insistant sur le fait que c'était un plaisir de pouvoir lui filer un coup de main et par ce fait, enmerder ce crétin de concierge qui prenait un malin plaisir à torturer les bonnes et les majordomes de ceux qui n'étaient pas tout à fait crème.

Oui, elle aurait dû prendre l'ascenseur principal. Il aurait donné dans l'entrée, elle aurait monté à l'étage sans même se soucier de ce que son père faisait dans son bureau du fond. Elle pouvait déjà entendre la musique classique lui casser les oreilles avant même d'arriver au trentième, une sensation d'inconfort la frappa dans l'estomac, mais elle avait l'habitude.

Quand la porte s'ouvrit et qu'elle s'extirpa, elle avait deux choix. Prendre à droite pour rejoindre la cuisine et le grand salon, ou la gauche pour atteindre l'escalier qui prônait au-dessus du bureau. Elle prit à gauche, impatiente de récupérer son devoir d'anglais pour retourner sur le campus. Quand elle tourna le coin du mur, elle se rétracta instantanément avant même que son cerveau ait analyser ce qu'il avait vue. Le simple fait que la porte était ouverte tandis que Pavarotti s'époumonait était suffisant pour la choquer. Elle resta adosser au mur comme une brigande, amassant tout son courage pour se pencher vers le couloir et jeter un coup d'oeil à une scène qui ne la quitterait jamais.

La première entité qui attira son attention était l'homme ligoté contre une chaise et dont les plaintes douloureuses arrivaient à percer à travers la musique. Son visage était aussi rouge que le sang qui envahissait le haut de la chemise blanche qu'il portait, elle n'arrivait pas à le reconnaître sans la peau de son visage pour lui donner des traits distinct. Il semblait pourtant se débattre avec les dernières forces qui lui restait, vaine attitude provenant d'un prisonnier durant ce qui semblait ses derniers moments. Comprenable quand on voyait comment Thomas faisait tournoyer la femme comme une danseuse, ignorant les sanglotements qu'elle étouffait derrière son sourire distordu.

Thomas semblait étrangement énergique dans son activité, on aurait cru qu'il avait à nouveau vingt ans malgré les rides qui sillonnait son visage. Il souriait lui aussi, pouffait de rire quand la femme trébuchait contre lui dans sa robe déchirée par endroit. Il approcha son visage de la femme et la lécha comme un chien en rute, extirpant des rires agiter des deux hommes assis contre le divan qui buvait du champagne. Après quelques secondes de distraction, Thomas lui agrippa le bras pour la balancer aux pieds des voyeurs qui l'encourageaient à faire taire la victime.

Hailey ne savait pas pourquoi elle restait bloquer à regarder une scène à laquelle elle aurait pu échapper. Elle se rétracta furtivement du rebord quand son père entrepris de contourner le captif, attendant quelques secondes avant de s'étirer à nouveau vers cette pièce d'horreur qui se jouait dans l'autre division. Elle ne le reconnaissait pas, cet homme au sourire malsain qui retirait lentement sa ceinture après avoir déboutonné quelques centimètres de son col humide de sueur. Il enfila le cuir de son accessoire autour de la gorge de l'homme, se mettant à le resserrer d'abord lentement jusqu'à ce que la victime se met à nouveau à se débattre comme une proie piégée. La panique de l'homme conscient que la mort approchait était si grande que dans ses débats, il renversa la chaise qui se fracassa avec son corps sur le plancher. Le vieil homme qu'elle avait autrefois vue comme fragile accompagna sa victime contre le marbre blanc, continuant de serrer toujours plus fort jusqu'à ce que ses complaintes se transforment en étouffement douloureux. Elle n'oublierait jamais le bruit d'effort qui s'échappait d'entre ses dents tandis qu'il s'acharnait sur le pauvre homme sous les rires amusés de son public. Inutile de tenter de prévenir quelqu'un, elle reconnaissait l'homme à la peau sombre, elle avait déjà vue le capitaine de la police dans son téléviseur quise vantait d'avoir capturé le tueur au foulard.

***

Plus les souvenirs remontaient, plus Hailey avait l'impression de perdre pied dans cet océan noir qui l'emportait jusqu'au plus profond. Elle aurait voulu crier, mais le souffle lui manquait, bloquer par cette sensation glacée qui remontait dans son crane et qui picotait dans chaque extrémité de son corps. Elle échappa involontairement sa baguette, ayant à peine le temps de poser les yeux sur l'objet qui rebondissait contre le parquet du bureau avant que ses jambes se dérobent sous le poids de sa culpabilité.
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Hailey Moira Harding
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Mer 2 Aoû 2023 - 18:46

 11 Septembre 2016

‘' Qu'ils aillent tous se faire foutre ‘'

Un point pour toi. Un point qui me fait esquisser une bride de rire avant de passer à la suite. J’ai ni envie de m’attarder ici, ni impatience à l’idée de plonger dans l’enfer d’une autre. Assez à faire avec le mien. C’est à se demander comment j’en suis arrivé là. Ou si j’en ai seulement envie. Pourtant il me reste cette sensation poisseuse dans les veines qui ne me quitte pas depuis que j’ai croisé ce type.
Ça me sort pas de l’esprit. Les Hommes violents, je les connais.

‘' Je préfère ça qu'avoir à rencontrer ton père ‘'

Je les connais même depuis longtemps.

Ils projettent leur ombre sur mon passé et me fixent dans le miroir quand je contemple mon présent. Alors je t’observe du coin de l’œil quand tu souris, j’y vois tes muscles crispés, ton regard fixe quand j’extrais la pensine et la manière dont ton regard rougeoie quand tu sors ta baguette. Je le connais ce sourire. Je les connais ces tensions. T’as beau m’avoir répété mille fois que tout allait bien, j’connais trop ça pour me faire avoir. Je sais pas à quoi je pense exactement. Ou plutôt, je sais ce que je crains quand tu te penches sur le bassin de pierre et que tu amènes l’extrémité de ta baguette sur ta tempe. J’inspire, repousse les images de ma propre enfance. J’projette, je sais. Et c’est con, parce que j’suis biaisé. J’en ai conscience, mais j’y pense quand même. Je pense même qu’à ça, quand je te rejoins près du bassin, que je fixe le courant argenté des pensées de mon père, que je m’interroge sur ce qui flotte là dedans sans que j’ai jamais eu le courage ou la curiosité de m’y plonger. Ça aussi c’est con, d’ailleurs. Mais j’envisagerai pas de passer le cap sans une bonne raison.
Quant à toi… je dis rien. Je te regarde du coin de l’œil extraire un filament d’argent de ta tempe et le glisser dans la brume de la pensine. J’essaie de décrypter ce qu’il se cache derrière le regard rouge et la peau pâle. Tu sembles blême, d’ailleurs. Davantage, je veux dire. Un hochement de tête et t’es prête. Un geste, un regard, ta peau glacée sur la mienne et je ne peux m’empêcher de m’interroger sur ce qui angoisse ainsi celle que même la mort n’a su emporter.
Et puis tu plonges. Tête dans la pierre, t’es emportée et je lâche un souffle avant de m’immerger à mon tour.

Aucun droit de renoncer. Aucun droit à la faiblesse. C’est trop tard pour ça.
Mieux vaut connaître ses ennemis…

C’est sur cette pensée que je suis emporté, aspiré par les brumes. C’est instable un moment, puis elles s’épaississent, et de fumées, elles deviennent route, voiture, murs, jardin, chiot. Les images s’enchaînent et me font découvrir une journée ensoleillée, de l’amitié, des moments de la vie de tous les jours dans une existence qui n’est pas la mienne et face à laquelle je me sens voyeur.
Je suis, imaginant à chaque seconde ce qui risque de merder dans les grandes largeurs. Mon regard se perd sur la bâtisse dans laquelle j’entre. Les US. Jamais mis un pied, l’architecture - foutrement haute - n’a rien à voir avec celle du manoir Rivers et ce serait presque insultant de songer à ça. Pourtant rien ici ne donne de quoi envisager ce que je m’attends à y trouver. L’ascenseur, les grands couloirs, les fenêtres et le ciel à peine nuageux à l’extérieur. Tout défile sans qu’aucun indice ne m’atteigne. Je cherche, pourtant. Puis il ne m’échappe pas que l’ambiance change dès qu’elle atteint le vingtième étage et la musique qui s’engouffre entre les murs. Cette fois, j’ai beau jeter un œil à l’extérieur, il n’y a plus rien au travers des carreaux.
Les couloirs, même, se disloquent pour ne laisser qu’une structure vague où seul l’entrebâillement de la porte est encore net. Net jusqu’à cette rainure dans le bois où la peinture est écaillée, et la propreté lustrée de la poignée.
Elle s’approche, adossée contre le mur. Hésite. Impossible d’y passer un regard, tant qu’elle ne l’a pas fait, derrière cette porte, il n’y a que du vide. Et puis elle se penche. Et l’image se forme.
Et j’fais un pas en arrière, un tambour sous les côtes.

Un homme sur une chaise, le visage rouge de sang, la rocaille de cris plaintifs dans la gorge, les chaînes à ses poignets. Je m’y revois. M’y superpose. Manque un souffle quand mon cœur a un loupé.
J’ai pas imaginé ça.
J’ai rien imaginé de pareil.


Une femme tournoie, pleure, sourit, tombe.

Je l’ai vécu.

Elle s’accroche, supplie. Mais tout ce qui me parvient, c’est les rires et le mépris.

Alors un instant, je fige.
Je mélange tout, plus exactement. J’ai du mal à me figurer ce que je regarde. Mon esprit part en cavale, un masque de froideur passe sur mes traits. Musique et cris se changent en bourdonnement et je ne perçois plus rien que le martellement furieux de mon cœur dans sa cage. Il faut un temps pour que je réalise que rien n’est tout à fait réel, que j’y suis pas moi-même.
Que j’suis pas coupable.

Je cligne, manque un battement, voit à peine la silhouette blonde qui, livide, fixe la scène avec un regard d’horreur.
Inspiration, acide dans les veines, expiration.
Bouge de là mon gars. C’est pas ton premier rodéo.

Un déglutissement tente de dénouer ma gorge et la nausée qui pointe et je passe la porte. Le battant se dérobe sous ma paume et l’absence d’odeurs ferreuses me rappelle que rien de tout ça n’est réel. Du moins ça ne l’est pas, pour moi, là tout de suite. Ça l’est bien pour celui qui gémit et hurle sur sa chaise. Bien pour celle que Thomas redresse dans ses bras pour lui lécher le visage sous mon regard de dégoût. Et ça l’est bien pour celle que j’aperçois à peine au travers de la porte entrouverte.
Pire, ça l’est pour toute cette bande de tarés sur qui je pose mon regard. Ces malades se sont réunis pour assister à l’horreur. Comme un spectacle, une corrida de bureau.
J’en ai la gerbe.
Mais autre chose. Un truc plus sombre, plus rigide, qui s’est activé depuis bien longtemps. Une raideur qui m’empêche de suivre l’instinct qui se débat pourtant en moi et me hurle de me barrer loin de tout ça, de fermer les yeux et de ne surtout pas voir l’horreur. De fuir. Juste de fuir.
Mais ya ce truc. Cette merde qui mêle curiosité morbide et colère et me fait m’approcher de cet homme qui semble jouir des sanglots et suppliques de la pauvre hère qu’il balance au sol sans ménagement.
Thomas n’a plus rien de lui-même, mais de manière ironique, il me semble bien plus … véritable. Plus crédible. Un type dont j’aurais envie de fendre le crâne, là tout de suite, si je le pouvais. Mais à la place, je laisse un genou toucher terre et pause le regard sur cette femme qui supplie et rampe comme l’a fait celle qu’Azalea a transformé en Kezabel. Comme Youlia. Comme Alice. Comme d’autres. Mais elle, l’anonyme, celle qui ne me verra pas, est la seule dont j’arrive à tenir compte. Mes yeux s’y posent, détaillent ce visage aux contours changeant. Hailey ne l’a pas si bien vue. Elle en perçoit les expressions. La peur. Le mal. Les expressions tordues qu’un sort lui imposent.
Et un instant, pour la première fois, j’arrive à faire ce que j’ai été trop lâche pour faire pour les autres.
J’la vois. Je ne l’ignore pas comme je l’ai fait pour celles qui sont tombées par ma faute.
J’ai vu ce que t’as vécu. J’fermerai pas les yeux.
Mon regard remonte vers l’homme dont de larmes traînées salées brûlent la peau abîmée.
J’ai vu.
Et ça sera pas impuni.

Alors je me relève et fait face à cette masse de salopards avec leur coupe de champagne. La peur me fracasse les côtes autant que la haine.
Et puis la scène se fige. Elle se disloque en fumée.
Quand je me retourne pour fixer la porte entrouverte, aucune mèche blonde n’y apparaît. Elle met un instant à reparaître et tout reprend de sa consistance, jusqu’à son père, de nouveau aussi vrai que nature. La sous-merde qui contourne l’homme sur sa chaise et y passe le cuir de sa ceinture sous sa gorge.
Ce bruit, je l’ai trop entendu quand il s’agissait de tomber sous les coups de mon père. Et celui d’un homme qu’on étrangle… j’l’ai trop entendu tout court. Plus récemment. Alors je détourne le regard sans pouvoir m’empêcher d’y voir la giclée de sang de l’homme que j’ai tué, le russe, quand Azalea voulait récupérer son foutu bouquin. J’en ai la tête qui tourne, l’image de Youlia pendue, du sang qui s’écoule par gicles, du chuintement humide qui rencontre le tapis épais.
L’homme se débat et j’en fais de même. La tête qui tourne, les jambes molles, l’acide dans la gorge. C’est moi qui risque de dégueuler dans ce chaos d’horreurs et pourtant je cherche à noter chaque visage, d’intégrer chaque raclure qui a participé à ce massacre.
Mais les traits sont parfois inexistants, lisse surface rieuse qu’une peau plastique rend plus cauchemardesque encore.
Il y en a un, pourtant, qui est net.

Elle le connaît.

Et sur le grincement de dents et les râles d’effort de Thomas, brutalement, tout s’échappe avant même que je ne remarque l’absence de la femme dans la pièce. Sans doute Hailey était-elle alors trop centrée sur son père pour qu’il existe dans son souvenir autre chose qu’une silhouette sombre.

Voilà.
Voilà tout ce à quoi ont été réduits ces gens. Une attraction et quelques contours de fumée qu’on dissipe bien vite.
A quoi ressemblent les miennes ? De victimes ?

Cette pensée me ramène au présent, là où Hailey a été extraite de la pensine et tombe au sol, sa baguette quelque part à ses côtés.
Là où moi, je me raccroche aux bords de pierre du bassin, le visage livide, les lèvres sèches, le souffle court.

Si je gerbe dans la pensine du vieux, ça se voit vous croyez ?

Mes doigts s’écrasent sur le marbre; je manque d’air ; ferme les paupières, les rouvre. “Putain, j’les attire…” C’est égoïste, je sais, mais ya rien d’autre qui me vient. Ça me noue aux tripes quand je me redresse. Il y a une forme de colère en moi qui a envie de gueuler à l’injustice. De cracher sur ce monde, de tout plaquer, de lâcher, d’me barrer. D’être lâche. De laisser les autres à leur merde et de refourguer la mienne à ceux qui auront la malchance d’être sous le viseur. “ça remet en perspective la notion d’être dans le viseur d’un connard…”
Je redresse le regard, puis le dos, inspire et sent mes muscles rouler sous la peau. Hailey, toujours au sol. Et moi j’suis un putain d’égoïste. J’le sais. C’est moche.
Un bruit dans la maison me fait sursauter et d’un coup de baguette, j’arrache le souvenir, le fout dans une fiole, et pose la main sur l’épaule de la vampire pour la redresser. C’est sec, je sais, j’arrive pas à faire mieux.

“C’est pas le lieu pour craquer. Debout, ‘vaut mieux qu’on dégage d’ici.”

Comme dit : c’est sec. Je sais. J’arrive pas à faire mieux. Alors je la force à se relever et fais mine de ne pas voir comme mes mains tremblent, pure trahison à ce ton railleur et rigide qui est le mien.

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Mar 8 Aoû 2023 - 15:09

  31 octobre 2016
Exténuée par le souvenir qu'Hailey tentait d'extraire de sa mémoire, elle fut éjectée du souvenir comme si elle n'y avait pas sa place. C'était pourtant impossible pour la créature de s'en détacher complètement, il faisait maintenant partie intégrante de sa vie et de ce qu'elle était.

Qu'avait-il vu dans cette pensine? Rien qu'une bride, quelques secondes d'une vie capturée, si peu, mais qui révélait pourtant beaucoup. Qu'a-t-il vu? Pas le temps d'y réfléchir, son crâne se fendait en deux tandis que son corps s'affalait contre le froid du plancher. Encore cette foutue migraine, celle qui apparaît toujours lorsqu'elle doit faire face à une vérité beaucoup trop difficile à accepter pour son petit crâne. Même la peur de vriller n'était plus accessible, uniquement la douleur, juste de la douleur.

Bien que sa vu était légèrement brouiller par l'affliction qui s'acharnait contre ses tempes, elle releva tout de même la tête vers l'homme qui se tenait toujours tout grand au-dessus d'elle. Ses mots ne l'atteignaient pas à travers son sang qui pulsait violemment dans son corps. Il l'appelait, susurrait son nom en lui promettant toute la force du monde. Elle avait faim. Affamée et en colère, voilà ce qu'elle était. En colère contre le monde entier, contre l'univers qui s'acharnait sans cesse contre elle et qui la rendait minable et blesser, affalé sur le plancher.

Elle ne manqua aucun geste de ce cauchemar qui prenait maintenant vie. Le souvenir, la fiole. Son secret était maintenant planquer dans un petit contenant qui pouvait ruiner sa vie. Qu’il soit entre les mains d’un flic ne faisait qu’enflammer encore plus ses doutes. Que comptait-il faire avec ça? Comptait-il le faire arrêter? Le faire enfermer? C’est elle qui allait payer le prix de tout ça, qui serait puni pour avoir ouvert sa grande bouche, déterrer ce qui aurait dû rester caché. Que comptait-il faire avec ce souvenir?

Pas le temps d’y réfléchir, des bruits provenant de l’autre côté de la porte l’atteignait enfin, tout comme la main d’Alec qui trouvait son épaule qui se réchauffa sous sa poigne. Hailey ne saurait jamais ce qui l’avait réellement saisie; la peur d’être capturer, la crainte de voir Alec une nouvelle fois abusé sous ses yeux... Ou alors c’était simplement lui. Sa voix rude qui ne laissait rien transparaître de ce qui affligeait ses mains mais qu’elle pouvait ressentir comme l’écho de sa propre panique.

Il avait raison, ce n’était ni le lieu ni le moment de craquer. Elle empoigna maladroitement sa baguette qui gisait sur le sol avant de se relever sur ses jambes affaiblies avec l’aide du sorcier. Elle eut tout juste le temps de jeter un regard contre sa mâchoire qui se resserrait sur elle-même quand les bruits se rapprocha dangereusement. Est-ce qu’un organe silencieux peut se débattre? Ou était-ce le sien de cœur qui faisait des siennes?

C’était étrange, de voir ce grand homme aussi solide qu’un chêne se fissurer sous ses yeux, inquiétant. Qui étaient-ils? Ceux qui arrivaient à troubler son calme légendaire qui la gardait toujours en ligne par sa seule présence? Peu importe ce qu’ils étaient, elle savait que c’était sans doute pire que ce qu’il venait de planquer dans sa poche.

‘' Dégager ‘' Répéta-t-elle encore embrumer par les émotions qui la submergeaient. ‘' Tu... Tu ne dois jamais retourner à mon appartement. Jamais, tu entends?! ‘' La panique lui sciait la voix en deux, voix qu'elle tentait de garder mesurer du mieux qu'elle pouvait. Non. Il ne devait plus jamais mettre les pieds là-bas. Ils ne devaient pas tenter le diable, celui-ci avait une envie de sang encore plus prononcer que le vampire. Aucun doute, son père le tuerait, même si ça lui coûtait la vie. Il avait manier le système judiciaire américain avec aisance, une famille de sorcier ne le ferait pas trembler. Qu'ils s'en prennent à lui, qu'ils s'en prennent à elle; Rien qu'un petit prix à payer pour avoir le dessus sur un ennemi.

Sous le coup de la panique, il n'y avait qu'un endroit au monde ou Hailey avait envie d'aller, un endroit protégé et protecteur ou l'univers s'évanouissait et que Thomas, Mr Rivers et tout les autres n'avait plus aucun contrôle. Ce petit endroit qui ne valait pas grand chose et qu'elle considérait comme chez elle, quelque chose qui lui avait manqu durant toute sa vie du haut de sa tour. Elle aurait pu lui prendre la main, ou même le bras, mais l'inconscience de ses gestes la propulsa sur le bout des pieds pour s'enrouler autour du cou d'Alec de ses petits bras crisper. Elle referma les yeux tandis que le bout de sa baguette s'illuminait légèrement sous le coup du sort qui les emporta dans un craquement sec avant que la porte soit poussée.

Theodore avait bien aidé Hailey à pratiqué la magie. Elle savait réchauffer le thé, faire disparaître une tâche et enflammer les chandelles, mais même le vampire n'aurait jamais cru arriver à transplaner, encore moins en entraînant quelqu'un avec elle. La magie avait pourtant toujours existée en elle, pure et se déversant à travers son sang maintenant assécher. L'émotion avait réussi à faire éclater son aptitude, malheureusement Hailey restait tout de même une mauvaise sorcière et alors que son corps se pressait toujours contre le corps d'Alec et qu'elle ouvrit les yeux, ce n'était pas les murs de sa cabane qui les entourait. Ce n'était pas non plus sur son terrain semi niveler qu'ils se tenaient, mais tout près de la rivière qui longeait à l'Est et qui l'avait introduit à son ami belette.

Elle resta accrocher quelques instants, absorbant le reflux d'émotions humaines qui traversaient le corps d'Alec comme un courant électrique qui la nourrissait. C'était beaucoup plus facile de se concentrer sur lui que sur elle, la tenant à l'écart de cette vérité qui l'aurais sûrement fait vriller s'il ne l'avait pas accompagné. La réalité ne pouvait pourtant plus être ignoré, ni la bombe qu'il avait transporté avec lui dans son lieu sacré. À nouveau, elle ne savait plus quoi penser, si elle devait lui faire confiance alors qu'il avait omis son métier et convaincu avec une telle facilité de lui exposer son oeuf de dragon. Alors comment expliquer qu'elle l'avait amené ici, dans cette forêt qu'elle gardait jalousement comme une brèche inaccessible dans l'univers.

Elle relâcha enfin son étreinte contre lui, évitant de poser son regard sanglant contre le sien, son attention ne pouvant se détacher de ce petit contenant de verre qui contenait suffisamment pour détruire ce qui restait de sa famille. Quoi dire maintenant qu'il savait? Comment affronter le fait que son père était pire qu'un homme corrompu ou même qu'un tueur à la petite semaine. Ce n'était pas pour se protéger qu'il l'avait fait, ni pour acquérir un quelconque avantage. C'était par pur plaisir, simplement et gratuitement. Ce n'était pas non plus la première fois, elle le savait. Chaque fois qu'il lui avait cassé les oreilles avec sa musique à la con, chaque fois qu'il ne resurgissait pas de la pièce avant plusieurs jours d'affiler. Combien d'humains étaient morts tandis qu'elle s'endormait tranquillement dans son lit?

La pression était si forte dans son crâne qu'elle eut à peine le temps de s'écarter d'un pas, lui tournant le dos avant de renvoyer le précieux sang d'Alec contre l'herbe tandis que son corps se pliait sous la convulsion. Honteux de perdre le contrôle de la sorte, elle aurait préférée que son dragon s'éveille, qu'il grogne et qu'il rage; Mais on ne réagit pas toujours comme on le voudrait. Après quelques secondes, elle s'essuya la bouche, se redressant le dos en évitant visiblement de se tourner complètement vers lui.

‘' Elle n'était pas folle, je... Je ne suis pas folle ‘' Répéta-t-elle avec une certaine frénésie, tentant de se convaincre aussi bien que lui. Elle passa près de l'homme en détournant toujours le visage, s'approchant de l'eau cristalline qui déferlait contre le flanc de la montagne pour s'y accroupir dans l'espoir de ce débarbouiller le visage. Un geste qui fut interrompu par le reflet vampirique qui croisait son regard. Ses yeux rubis, le sang contre sa bouche. Il n'y avait plus grand chose d'humain dans ce qu'elle voyait. Plus grand chose de la Hailey qu'elle était autrefois. Tout ce qu'elle voyait à présent était la fille de Thomas. Une bête capable du pire et qui ressentait du plaisir à infliger de la douleur. Oui, la succube en elle aimait la mort tout autant que son père et ça la faisait gerber.

‘' Tu sais tout maintenant ‘' Dit-elle les yeux toujours fixés sur l'écho de son visage déformé par le courant de la rivière, toujours incapable de faire face à Alec
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Hailey Moira Harding
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Ven 11 Aoû 2023 - 13:56

 11 Septembre 2016

Le passé d’Hailey lui fracasse les nerfs. Chaque image bourdonne à ses pensées, les rires des hommes lui saturent le crâne et les visages des victimes griffent sa conscience du présent. Ces gens ne sont plus que souvenirs, pensées. Cadavres.
Et il y a ce type, qui se pavane parmi les puissants, qui jouit de sa position et enferme l’horreur entre les hauts murs de sa demeure. Il y a ces gens qui se disent l’élite et qui se permettent le pire, dissimulé derrière quelques sourires. Il y a de quoi devenir dingue, simplement. Alec se crispe, agit, enchaîne. Il ne sait que penser, ne compare ni sa famille ni sa situation mais songe avec angoisse que le pire est encore à venir… et que s’il pouvait éviter d’être attrapé par son père, tout de suite, dans son bureau ; ça l’arrangerait. Alors il met Hailey debout sans douceur. Il faut avancer. Parler de ça plus loin. Il lui faut, à lui, un moment pour digérer ce qu’il vient de voir. Ahurie par ce qu’elle vient de creuser, Hailey répète ses mots quand elle se retrouve sur ses jambes. Et puis la panique lui revient tant que sa voix tremble.

‘' Tu... Tu ne dois jamais retourner à mon appartement. Jamais, tu entends?! ‘'
“Arrête ça. J’ai entendu.” L’information était passée la première fois, pas besoin d’insister. Il est dur et le sait. Le mode survie est enclenché, L’homme se referme, conscient de ce qu’il vient de voir, ce qu’il risque, ce qu’elle encoure. Il porte sur lui des menaces qui courent sur des années, des violences à venir, une conscience acérée de l’atrocité d’un monde qui lui échappe. L’ennemi est trop massif. Il l’englobe chaque jour un peu plus, se referme au fil du temps autour de lui. Il est là, à chaque entournure. Son souffle jusque sur sa nuque.
Le rire d’Azalea hérisse sa peau. Elle n’est pas là, bien sûr, mais ses méfaits lui collent à l’âme comme une marée de pétrole. L’espace de quelques instants, le regard dur, les mains tremblantes et l’attitude trop froide, Alec a l’impression de se noyer dans ces informations qui le hanteront jusqu’à la fin de ses jours. Combien ? Combien sont-ils à avoir subi l’horreur ? Combien d’autres tarés encore se cachent en pleine lumière ?

Le regard fixe, lâché vers le couloir, Alec repousse la pensine d’un sortilège et voit la vampire sortir sa baguette et se coller à lui. L’idée d’un piège ne passe pas ses pensées brouillées. La possibilité qu’elle puisse ne pas maîtriser les sorts de déplacement non plus. L’attention portée sur l’entrée du bureau, Alec se laisse porter. Lui-même n’a aucune idée d’où aller pour y être en sécurité. Nulle part ne l’est.
Ou plus exactement, si, mais Hailey n’entrera pas chez lui. Il y a des limites qu’il n’est pas prêt à franchir. Des confiances qu’il ne donnera pas. Non pour lui-même mais pour les autres. Et parce qu’il lui semble remmener avec lui un peu du poison de ce monde chaque fois qu’il rentre. Peut être d’autres en feraient-ils de même ?
Alors Alec se laisse embarquer. Le craquement singulier du transplannage résonne dans le bureau et son corps se disloque pour traverser l’espace et reformer leurs corps bien plus loin. Le monde re-parait à ses sens. L’odeur d’abord. L’humus, l’eau claire, la terre humide. Puis les arbres, le scintillement d’une rivière, quelques pierres qui luisent dans l’ombre de la soirée. L’air froid mets un temps avant de monter à sa conscience. Brûlant de la flamme qui vous chauffe le corps avant la bataille, Alec la garde contre lui. Crispé, tendu, incapable de savoir que faire des informations qu’il vient de glaner. Et puis lorsqu’elle relève le regard sur lui, fait un pas en arrière en voyant le visage d’Hailey se métamorphoser. Les yeux vermeils, le teint d’opale, les sillons sombres de la mort qui déforment ses traits. Le risque explose dans ses sens : comment une jeune vampire pourrait-elle se contrôler après une telle épreuve ? Mais non, si elle se détache c’est pour tituber en arrière. Son buste bascule en avant et la contraction de l’estomac fait ressortir une substance noirâtre.
Alec, planté à l’orée du bois, l’observe comme déconnecté, déverser le contenu de son estomac dans l’herbe humide.
Il pourrait la soutenir, retenir ses cheveux, l’aider. Mais il reste inerte, les lèvres sèches et le cœur battant. L’envie de hurler, de débarquer chez le type pour lui fracasser la gueule sur ses meubles en peau de mes couilles lui pulse jusqu’aux tempes. Elle s’écroule ? Il n’engage pas de douceur dans son attitude. La moindre et dans le fond, il sait qu’il pourrait s’effondrer à son tour. Hurler à s’en déchirer les poumons, tomber au sol, les genoux dans la boue, le visage pâli d’épuisement, les lèvres entrouvertes d’hébétude. Trop drama queen pour lui. La colère, seule, sait répondre à l’horreur.

Elle se redresse, évite son regard, reste courbée. ‘' Elle n'était pas folle, je... Je ne suis pas folle ‘'   Chaque mot bats à ses tempes et roule sous ses côtes. Difficile de lier des liens alors un instant, il lui semble qu’elle ne fait que boucler sans se sortir de ses suppliques systématiques.
Ses doigts se resserrent sur la baguette et repassent sans cesse les images dans son esprit. Il s’y mêle ses propres crimes.
Crime de sang.
Crime de silence.

Alors lorsqu’elle s’agenouille auprès de l’eau clair d’une rivière à flan de colline, Alec dégluti en silence avant de se laisser lui-même retomber un peu plus loin, assis près d’un fourré, le cul sur le gré d’une roche. ‘' Tu sais tout maintenant ‘'  
Et ce “tout” craint sacrément.

‘Tout va bien’, qu’elle lui a répété. Tu parles.

Sur le dos de sa main, quelques herbes folles piquent son épiderme et s’enroulent autour du bois de sa baguette.
Les deux jambes à moitié pliées, il observe Hailey un moment sans mot dire, le sang noirâtre goutte par moment de son menton et tranche avec la pâleur de sa peau.

“Ton père est un putain de psychopathe.”

C’est là tout ce qu’il trouve à dire.

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Alec Kaleb Rivers
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Sam 12 Aoû 2023 - 18:19

 11 Septembre 2016

Ça pris de longue seconde avant que le vampire se débarbouille le visage avec l'eau fraîche de la rivière, se débarrassant enfin de son reflet qui disparaissait sous sa main agitée. Foutu migraine. Ça faisait un moment qu'elle n'en avait pas eu une assez douloureuse pour la rendre malade. Avant les cachets fonctionnaient, mais depuis sa transformation c'était peine perdue. Son corps n'aspirait plus les substances comme autrefois et elle abusait déjà beaucoup trop de ses ressources pour s'en baigner. C'était la mémoire, ce foutu bordel fracturer et entremêler qui explosait dans son crane d'une simple odeur, ou d'un son, d'une musique. Elle avait perdu pied devant ce dossier parce que sa tête était remplit de ces souvenirs d'hôpitaux et de sa mère qui se débattait pour ne pas qu'on l'emmène. Je ne suis pas folle. Elle l'avait hurlé du haut de ses poumons tandis que ses pieds se traînaient contre l'escalier de l'entrée. Je ne suis pas folle. C'est ce qu'elle avait crié à tue-tête à Thomas alors qu'elle était attachée contre ce lit de métal.

Elle se souvenait des promenades dans les bois derrière le manoir. Elle se rappelait l'odeur de terre fraîchement retourner et celle de la peinture blanche sur la nouvelle croix blanche qui avait été ajoutée. Des larmes de son père qui roulaient sur son visage démentie, ce grand homme qui s'agenouillait dans l'herbe et qui devenait si petit.

Ce qui l'écoeurait le plus dans tout ça c'était sans doute l'amour qu'elle lui portait malgré la peur qui l'envahissait chaque fois qu'il entrait dans la pièce. Même avant les souvenirs, avant la certitude qu'Alec lui avait offert elle avait toujours su. Le vide de ses yeux ne l'avait jamais trompé, cette impression de savoir ce qu'on ignore.

Vingt et un an à être convaincu que cet homme pouvait la tuer, qu'il n'en n'avait pas simplement les moyens, mais la volonté. Personne n'était à l'abri, pas même elle qu'il prétendait aimer plus que la vie elle-même. Alec rêvait-il lui aussi des mains de son père autour de sa gorge, de pousser son dernier souffle contre le visage de son géniteur? Après s'être lavé, Hailey s'éloigna du bord mouiller pour rejoindre un coin d'herbe sèche ou elle prit place au pied d'un arbre.

‘' Même si je m'souvenais pas de tout, j'ai toujours su ce qu'il était. Comme quoi les souvenirs s'effacent, mais les émotions restent ‘' Elle avait toujours eu une peur viscérale face à cet homme qui contrôlait sa vie, la conscience qu'un seul faux pas pouvait la propulser dans la même cage que sa mère. La rébellion n'avait jamais été une option, il n'y avait que la survie. Alec semblait changer tout ça, assis à travers les herbes en possession d'une arme qui pouvait détruire son père. Peu importe, Hailey n'en aurait pas besoin pour abattre son ennemi, elle le détruirait de la même manière qu'il l'avait fait avec elle. Aucune prison, aucune échappatoire. Elle avait juré de ne plus voler la vie, mais qu'était une simple vie humaine de plus pour un vampire qui avait l'éternité pour ce racheter.

‘' J'avais le cerveau bien amocher après l'accident, et depuis ma transformation j'ai l'impression que... ‘' Elle releva lâchement une main pour caresser à nouveau la cicatrice de sa tempe qui disparaissait dans ses mèches au-dessus de son oreille.'' C'est comme si des moments dans le présent ramenait des souvenirs du passé que j'avais perdus ‘' Elle ne trouvait pas de meilleure façon d'expliquer ce qu'elle ressentait lorsque ses migraines lui fendaient le crâne en deux. Elle se souvenait de son père debout dans le grand bureau, ses grandes mains entourés contre la gorge de sa mère tandis qu'Harrison tentait de lui faire lâcher prise. Elle se souvenait de cet homme qui flottait dans l'étang près de la barque un matin de juin.

Ses yeux perçants n'avait aucun mal à détailler le jeune sorcier assis à quelques mètres, malgré ses yeux rougit par sa force intérieure son visage restait glacé de marbre blanc. ‘' J'me souviens d'elle qui criait pour qu'on l'écoute, qui répétait sans cesse qu'elle n'avait pas perdu la tête ‘' Un nouveau disque à rajouter à sa collection, juste entre la musique de papa et le bruit de la brosse qui racle frénétiquement le plancher. ‘' J'ai toujours eu peur de finir comme elle. Qu'on ne me crois pas, mais... Ce n'est plus une option maintenant ‘' Dit-elle en souriant maigrement à l'homme qui partageait maintenant son secret et son angoisse. ‘' Je ne voulais pas t'impliquer dans tout ça, pardonne moi ‘'

Pardonne moi pour t'avoir fait entrer dans mon enfer, pour t'avoir enchaîné à mes fantômes et te forcer à danser comme un démon sur la musique de mon père. '' Ça fait quand même du bien d'avoir quelqu'un qui me crois '' Oui, Thomas aurait hurlé de voir sa fille poser un regard aussi justifier sur cet homme qui promettait beaucoup mieux qu'une complicité criminel. ‘' Qu'est-ce que tu comptes en faire? ‘' Demanda-t-elle finalement pour tenter d'oublier un peu le passé pour se concentrer sur l'avenir.
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Hailey Moira Harding
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Mar 15 Aoû 2023 - 2:06

 11 Septembre 2016

Les yeux clignent. La tension de son corps répond. Le fourmillement agace ses nerfs. Pourtant Alec ne bouge pas. Il observe la jeune femme se nettoyer, son organisme recroquevillé devant l’eau comme un animal prêt à s’abreuver. Pas que l’ensemble passe ou ne se refuse véritablement à sa conscience. Les pensées lui glissent dans l’esprit comme de l’eau, trop occupé qu’il est à refaire la scène sans relâche. Thomas, la violence de ses gestes. Les deux victimes. Les spectateurs. Tout ça lui semble à la fois parfaitement absurde et monstrueux. Il y a quelque chose de très cinématographique là-dedans, de cette manière qu’ont les films et les séries moldus de jouer la surenchère. Et pourtant… Pourtant Alec le vit chaque jour. S’il peut se retrouver avec Azalea à chasser des hommes et des femmes qui ne correspondent pas au carcan que la société leur impose… c’est qu’il y a des gens pour fixer les règles, pour prendre plaisir à l’horreur et, pourquoi pas, pour la partager. Pourtant à fixer ainsi le vide, le jeune homme n’est pas certain d’avoir été prêt à être mis face à cette réalité.
Une main sur sa baguette, rassurée par le contact de la terre sous ses doigts, l’autre sur un genou, il ne quitte du regard le courant de l’eau lorsque Hailey se lève pour s’asseoir un peu plus loin. Quelques débris de feuilles et de branches butent sur les roches et tentent d’échapper au courant, une distraction dont Alec s’empare un moment tandis que la jeune femme part s’asseoir contre un arbre, non loin.
Pas de perte de contrôle finalement. La vampire est en possession de ses moyens.

La panique et le choc initialement engagés s’estompent face à l’indifférence du jeune homme, alors Hailey adopte l’attitude plus pragmatique dont il ne sait se dégager lui-même. Les données, le recul, le factuel ; c’est effectivement ce vers quoi Alec se rabat en de telles occasions. ‘' Même si je m'souvenais pas de tout, j'ai toujours su ce qu'il était. Comme quoi les souvenirs s'effacent, mais les émotions restent ‘'   Ainsi il acquiesce en silence, intègre les informations en silence. Quoi qu’elle dise, les souvenirs n’étaient pas effacés, sinon elle n’aurait pu les extraire d’elle-même pour les glisser dans la pensine et lui en donner l’accès. Ils auraient été corrompus, tordus, modifiés, brumeux ou inaccessibles.
Pourrait-il, lui, donner à d’autres l’accès à ses souvenirs d’enfance ? Ceux qu’il ne visualise jamais, auxquels il ne donne aucune voie. Mais qui existent pourtant. L’esprit fait des choses étranges parfois. La magie exprime les choses à sa manière. Tout n’est certainement pas aussi calibré qu’on voudrait bien le penser.
Bref, il n’en sait rien, n’a pas envie de songer à ça, ne veut ni faire d’associations ni de comparaisons, encore moins mettre face à face deux atrocités. Alors il ramène légèrement ses jambes plus proches de lui, juste pour en sentir la chaleur, et regarde les quelques branches se déloger et reprendre leur dérive dans le courant de la rivière.

‘' J'avais le cerveau bien amocher après l'accident, et depuis ma transformation j'ai l'impression que... ‘' La panique. La fuite. L’accident de voiture. Il remet les choses, replace les données au bon endroit. '' C'est comme si des moments dans le présent ramenait des souvenirs du passé que j'avais perdus ‘' ça aussi il voit. Il suffit parfois d’un contact, d’une odeur, d’un souffle pour faire ressurgir ce qu’on tente d’ensevelir. A cette pensée, un frisson lui passe sous la peau et Alec se redresse. Son genou touche le sol, balaye la position de réassurance.
Avec un temps de latence, c’est sur elle qu’il pose son attention. De nouveau ce geste, à la recherche d’une cicatrice sur son crâne. Combien d’autres choses cache-t-elle derrière le jade de son regard ? ‘' J'me souviens d'elle qui criait pour qu'on l'écoute, qui répétait sans cesse qu'elle n'avait pas perdu la tête ‘' Ce que tu as fait, à l’instant. Ce que tu as fait, dans la chambre. ‘' J'ai toujours eu peur de finir comme elle. Qu'on ne me crois pas, mais... Ce n'est plus une option maintenant ‘'   Il la croit. Et puisque cette simple pensée évoque chez lui des plaies qu’il ne comprend que trop bien, Alec etouffe un souffle et passe ses paumes à plat sur son visage, dans les mèches de ses cheveux. L’humidité de la forêt s’y est déjà installée sans avoir pénétré dans la masse, elle s’y accroche comme la rosée.

‘' Je ne voulais pas t'impliquer dans tout ça, pardonne moi ‘' Cette fois, Alec ne dit rien. Il a insisté, exhumé des données qu’il n’avait pas à aller chercher, ne l’a jamais cru lorsqu’elle tentait de le rassurer concernant son père. A présent, leurs conversations sonnent bien mensongères et au regard de ceux qui sont morts et de la position qui pourrait devenir la sienne, Alec n’a qu’une envie : se taper le plus cynique des fou-rires. Pourtant l’ensemble reste vide dans sa gorge. Comme s’il pouvait encore entrer en état de choc après son quotidien avec Carraway…

'' Ça fait quand même du bien d'avoir quelqu'un qui me crois '' A ces mots, son regard accroche le sien un moment en silence. Et s’il hoche du menton, c’est d’une lenteur plus grave.

‘' Qu'est-ce que tu comptes en faire? ‘'

Il lui faut un moment pour intégrer ces mots et se rappeler que dans sa main droite, celle qui traîne près de son genou, demeure la petite fiole piquée à son père. Et les souvenirs de la fille.
Sans immédiatement répondre, le jeune homme passe la fiole d’une main à l’autre pour la tendre au dessus de sa tête, d’un bras encore à moitié plié. “Rien. Ça t’appartient. J’ai aucun droit là-dessus.”
Qu’elle vienne récupérer la fiole ou non, Alec fini par laisser son bras retrouver sa place quelque part sur sa cuisse. Une inspiration et il écoute un instant le vent s’infiltrer dans les feuilles autour d’eux.
S’il s’écoutait, c’est ici qu’il resterait pour les vingt prochaines années.

De manière un peu absurde, l’image d’Enzo le rejoint un instant. La forêt, les transformations. Il voudrait presque faire ça, se changer en loup et ne plus jamais retrouver forme humaine. Disparaître dans les bois et ne jamais retrouver le chemin de l’Homme. Mais Carraway le retrouverait, c’est certain. Alors l’idée vient et passe comme elle était venue, la mention d’un ami avec elle.

“T’as une idée de la suite ?” Si son regard s’était perdu un moment parmi les mousses et les branches, il revient vers Hailey. “Et cette fois-ci t’as l’interdiction de me sortir les conneries bienveillantes à propos de ton père. Et ‘me dit pas qu’à toi il ne ferait rien parce que sincèrement, j’t’ai jamais crue.”

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Alec Kaleb Rivers
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Mer 16 Aoû 2023 - 19:40

 11 Septembre 2016

Bien qu'Hailey avait été élevée en vraie citadine, elle avait maintenant un lien profond avec la forêt d'Epping qui l'avait engouffré dans ses moments les plus difficiles. Quand l'odeur du monde était trop pour elle et qu'elle sentait la bête prendre le dessus, c'est ici qu'elle venait se perdre à travers le parfum de la verdure et des animaux sauvages. Peu importe combien de cerfs et de wolverines elle dévorait, il ne semblait pas la juger pour autant. C'était peut-être l'instinct, ou simplement de la stupidité.

Avec les humains c'était plus dur, il camouflait souvent leurs vraies opinions derrière des manières apprises, une forme d'hypocrisie selon elle, surtout depuis qu'elle n'arrivait plus à contenir ce genre de choses à l'intérieur. Problème d'inhibition l'avait prévenu les médecins. Alec était pourtant différent, elle le croyait sincèrement. Quand le monde était trop doux face à ses perles vertes, qu'on la protégeait du pire et qu'on cachait la vérité, lui la criait de plein poumon en lui pointant d'avancer. Il ne l'écarterait pas du danger, il se contenterait de lui dire dans quelle direction se retourner. Étrange, elle aurait dû se sentir vulnérable, malmener ou même en danger devant une attitude pareille; c'était pourtant tout le contraire.

Pour la première fois quelqu'un semblait croire en elle. Pas juste en un souvenir auquel il avait dû faire face, mais dans une généralité qui la soulageait grandement. Comme s'il arrivait à voir la force qu'elle avait au plus profond, celle qu'elle ne s'était jamais permis d'atteindre ou de caresser du bout des doigts.

Trop faible. Pas assez intelligente. Combien de fois lui avait-on dit qu'elle ne comprendrait pas? Qu'elle ne devait pas s'en faire avec ce qui se glissait sous la porte d'entrée. Tenue dans le noir, garder à l'écart.

Les mots, bien qu'embrouiller, s'échappait de sa bouche avec une facilité dangereuse sans même qu'elle le réalise. Que des miettes difficiles à reconstituer, mais ce n'était pas vraiment le but. Il en faisait déjà assez pour qu'elle n'ait pas envie de l'ensevelir avec ce qui la concernait elle. C'était plus agréable d'être un tandem contre son père que d'exposer la jeune femme brisée et blessée qu'elle était. Elle ne manquait pas les réactions plutôt minime qu'il lui offrait, toujours figer dans une transe qu'elle s'imaginait pire qu'il la démontrait.

Oui, le souvenir était horrible. Son père était en effet un psychopathe et ces gens étaient effectivement morts. Elle doutait pourtant que s'était là tout l'étendu de son choc. Non, un seul regard sur son père et elle savait que lui aussi avait enduré mille souffrances, qu'on devait avoir utilisé une manière beaucoup plus violente pour le soumettre. Parce que contrairement à elle qui avait appris son texte par cœur et qui était resté assise sur son banc, lui avait toujours fait partit des fouteur de troubles qui s'exprimait et qui fracassait les portes fermées. Une vigueur qui semblait s'être éteinte ce soir, la colère et la pression qu'il avait ressentit au départ dans le bureau s'était assouvie. Appréciait-il autant qu'elle la fraîcheur des bois, l'humidité de la rivière et le hululement des oiseaux de nuit? Elle l'espérait, souhaitait que les lieux lui offrent le même baume qu'à elle.

Il se mouva enfin après de longue seconde de silence, quelque seconde de plus et elle aurait craints que son esprit s'était fracassé comme le sien. Heureusement, il ne manquait jamais de force même lorsque l'univers le pressait sur les genoux, il pris la parole en soulevant la fiole en l'air, le verre semblait presque brillant à travers l'éclat de la lune qui traversait le plafond épais de la forêt.

Sa réponse était étrangement réconfortante pour le vampire. Il ne désirait pas prendre les choses en mains, il ne comptait même pas s'en servir pour se protéger de l'homme qu'elle appelait son père. Et pourtant. Pourtant Hailey avait l'impression que le meilleur endroit pour cacher se souvenir, c'était ici. Entre les mains de cet homme qui semblait la comprendre mieux que quiconque. Chose qui fut prouvé plus rapidement que prévu, elle afficha un mince sourire timide quand il la prévenue que ses jeux habituels ne fonctionnerait pas.

Est-ce que lui arriverait à mettre en mots une telle horreur? Avouer aux gens que oui, mon père me tuerait, littéralement pour la plus stupide des désobéissances? Non, si c'était le cas, le jeune Rivers serait sûrement déjà mort à force de provoquer ses supérieurs.

Elle soupira simplement, se levant sur ses pieds sans effort maintenant qu'elle avait retrouvé ses esprits, ses yeux toujours brillants de rouge malgré son attitude plutôt détendu.

‘' J'en sais foutrement rien ‘' Répondit-elle sincèrement en caressant son front pour faire disparaître les dernières rides de sa migraine. ‘' Disparaître? Au moins le temps de trouver un moyen de me libérer de son emprise ‘' Chose plus facile à dire qu'à faire, elle le savait bien, mais ses options étaient réduites et n'était pas tout à fait certaine d'avoir la force de l'affronter sans vriller pour le moment. ‘' Continuer a jouer le jeu quand c'est impossible d'éviter sa présence ‘'

C'était un plan de merde, mais elle n'y avait pas réfléchi plus qu'il le fallait. La seule option plausible qu'elle avait trouvé la décourageait totalement, il capable de se résoudre au pire. Elle l'avait dit, elle avait prévenu; il ne la laisserait jamais lui échapper. Il se débarrasserait d'elle aussi rapidement qu'il l'avait fait avec sa femme, peut-être plus encore. Elle inspira profondément l'odeur de la forêt, se situant aisément entre la caverne aux peintures pariétales et le terrier aux renards; ils n'étaient pas loin.

‘' Nous sommes dans la forêt d'Epping ‘' Dit-elle ensuite comme pour détourner sa propre attention de son père et du sort qu'il lui réservait. ‘' En suivant cette rivière vers le Nord, tu trouveras un chêne géant appeler Grimston, son ‘'doigt qui pointe'' t'indiquera le chemin à suivre pour trouver ma planque. C'est pas grand chose... Un cottage anglais qui tombe en ruine, mais j'ai suffisamment réparé le toit pour arriver à survivre au grenier ‘'

On aurait pu croire qu'encore une fois, Hailey parlait beaucoup trop. Les mots s'échappaient de sa bouche fluidement sans même qu'elle ait à réfléchir, son regard doucereux toujours poser contre celui d'Alec. Elle aurait voulu l'embrasser, le remercier pour tout ce qu'il avait fait et lui dire combien elle était reconnaissante de sa main de fer envers elle. Quelque chose lui soufflait pourtant qu'il savait déjà tout ça et que ce serait une perte de temps. Elle se contenta donc d'étirer encore plus son sourire, haussant les épaules nonchalamment.

‘' Si un jour t'as besoin d'échapper à ce monde, ou simplement envie de disparaître toi-aussi, tu y'est le bienvenue ‘' Elle le détailla affectueusement quelques secondes, soupirant presque d'envie avant de détourner le regard, puis son petit corps vers la direction qu'elle lui avait indiquée. Elle aurait aimé le prendre par la main et l'entrainer avec elle vers les profondeurs de la forêt, mais la nuit qui avait été plus que longue tirait maintenant à sa fin. Elle n'avait pas de temps à perdre si elle ne voulait pas finir en poussière, lui tournant le dos avant de se mettre à marcher dans la direction opposée.
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Hailey Moira Harding
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Hailey Moira Harding
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Mar 22 Aoû 2023 - 1:16

 11 Septembre 2016

Non, son esprit ne se brise pas. Il bourdonne, manque d’air, cherche à se replier. Mais sous le murmure du chaos, la flamme de la colère règne. Combien sont-ils, ces salopards qui gangrènent leur monde ? Ce microcosme, à jamais perçu comme trop étroit lui semble chaque jours être pire qu’il le devrait. Combien sont-ils, derrière leurs grands airs, à faire le pire cachés par leurs murs aux trop hautes façades ? Quels désastres foudroient les familles de l’intérieur ? Combien d’autres se réunissent ainsi et dirigent un monde qu’ils ne connaissent pas ? Combien sont écrasés, loin de tout, loques anonymes finalement jetées dans quelques fosses communes ? Combien de corps disparus ? De lois clandestines ? Lorsque ses ongles accrochent la fibre de son jean, Alec ne peut qu’imaginer l’angoisse de l’enfant qu’elle était. On fait comment, en vérité, pour grandir avec un père pareil ? Comment on se construit ? Comment gérer la mort d’un parent si rien ne correspond au réel ?

Et maintenant ?

‘' J'en sais foutrement rien ‘' Alec redresse le regard, le pose sur celle auprès de qui il ne sait que dire. Que faire. La situation le dépasse. Toutes les situations le dépassent ces derniers temps. ‘' Disparaître? Au moins le temps de trouver un moyen de me libérer de son emprise ‘' Peut-être devrait-il être celui qui apportes les réponses, qui propose des solutions, qui agit. En silence il repense pourtant au père de Dakota, aux jugements qu’il a servi à Takuma, incapable de protéger celle qu’il aime et de prendre les pires décisions pour mettre cet homme hors de nuire. A-t-il déjà fait partie des clients de Thomas ? Aurait-il pu amener sa propre fille pour qu’elle plie face au père d’Hailey ? Les questions s’enchaînent sans réponse et toutes lui donnent plus froid dans le dos que la précédente. Alors Alec se contente d’un sourire pincé. Il note en silence le terme d’”emprise”, parfaitement employé. Un pas sans doute vers la libération. Mentale, d’abord. Le reste viendra.
 ‘' Continuer a jouer le jeu quand c'est impossible d'éviter sa présence ‘'
Le sourire pincé devient souffle cynique. Il passe ses narines et se perd dans la forêt. Voilà bien un conseil qu’il lui a donné dès leurs retrouvailles au bal de la jeune femme. Jouer le jeu. Connaître ses ennemis. Attendre le bon moment.
En d’autres termes : serrer les dents.
Le regard qu’il lui adresse est navré. Pas de culpabilité, juste du dépit. Revenir sur ses paroles reviendrait à la pousser au suicide. Éviter, jouer le jeu, faire semblant et attendre le bon moment, aussi dur que ce soit, lui semble être la seule voie viable. Alors il hoche du chef. Là encore : c’est tout ce qu’il a.
Debout, Hailey semble plus calme. Davantage déterminée également. Etait-elle véritablement dans le déni ou se trouvait-elle seulement incapable de dealer avec le réel sans forcément l’oublier ?
La peur du quotidien, la peur des autres. Un enfer qu’ils partagent.

‘' Nous sommes dans la forêt d'Epping ‘' Alec cligne, raccroche au réel. Il pourrait presque oublier être lui-même sous surveillance tant les dernières minutes lui ont roulé dessus comme le ferait un scout à pétard.  ‘' En suivant cette rivière vers le Nord, tu trouveras un chêne géant appeler Grimston, son ‘'doigt qui pointe'' t'indiquera le chemin à suivre pour trouver ma planque. C'est pas grand chose... Un cottage anglais qui tombe en ruine, mais j'ai suffisamment réparé le toit pour arriver à survivre au grenier ‘'
Elle étire un sourire et Alec peine à retenir les informations.

Une planque. Voilà ce qu’elle lui fourni. L’adresse de sa planque.
Ce truc que lui-même ne peut se résoudre à faire.

‘' Si un jour t'as besoin d'échapper à ce monde, ou simplement envie de disparaître toi-aussi, tu y es le bienvenue ‘'

En cet instant, ce grenier où elle “survit” … lui semble être le plus bel endroit au monde. Mais tout attirant qu’il soit, Alec possède ses propres démons à duper. Sa propre tromperie à mener.
Son regard accroche le sien et s’il acquiesce, l’héritier Rivers mesure l’importance de cette porte ouverte qu’elle lui offre.

“Fait gaffe, je pourrais te prendre au mot et venir planter ma tente..” L’idée est tentante, il ne s’en cache pas. Pas plus qu’il ne se fait d’illusion sur leur fuite respective hors de la réalité. Au dessus d’eau, le ciel pâli sous le coup de l’heure tardive. Bientôt les premières lueurs du soleil viendront le peindre de pastel et Hailey brûlera sous ses rayons. Ainsi elle s’éloigne et bien qu’enfermé dans le poids de son silence, Alec ne pourrait nier la complicité de l’adversité qui se tisse sans mal.

Et puisqu’Hailey s’éloigne, Alec se redresse un peu sans pour autant passer le cap de se relever. “Hey ?” Elle se retourne, plante sur lui son regard rubis. “Prends soin de toi ok ?”

Les doigts du garçon se serrent sur le flacon lorsque la vampire disparaît hors de son champ de vision.
Il restera là de longues minutes, à ressasser sa nuit, à faire des liens, à fouiller son propre passé, les gens qu’il a pu côtoyer, les soirées qu’il a fréquenté. Partout, derrière les sourires et les cocktails, se cachent les pires des tarés.
Ce n’est que lorsqu’un frisson l’amène à refermer son cuir que le corps verrouillé daigne reconnecter à la réalité. Les nuances chaudes de l’aube percent les arbres et rayonnent dans la nuit glaciale. En d’autres temps, sans doute aurait-il pu trouver ça beau.
Aujourd’hui, il n’est qu’un gosse paumé en forêt.

Alors Alec se lève et après un regard vers le Nord, se décide à rentrer.

La prise de poste est dans quatre heures et son corps grince déjà.

- Fini pour moi -

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Alec Kaleb Rivers
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