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Faible et facile - Hailey

 :: Londres :: Ouest de Londres
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Sam 11 Mar 2023 - 17:31

 11 Septembre 2016




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Alec Kaleb Rivers
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Ven 17 Mar 2023 - 17:44

  31 octobre 2016



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Hailey Moira Harding
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Dim 26 Mar 2023 - 20:25

 11 Septembre 2016




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Mer 5 Avr 2023 - 17:08

  31 octobre 2016



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Ven 14 Avr 2023 - 3:17

 11 Septembre 2016


Le plaisir le fauche et l’emporte. Il se fout des normes et de la morale, se fout des conséquences, des opinions de chacun et même des retombées que cet instant peut représenter. Le corps se crispe, l’esprit se tord, présent avenir et passé se confondent dans la tension sublime qui s’échappe de la gorge d’Hailey. Voilà tout ce qui persiste dans son esprit avide d’elle : les spasmes de son corps, les frissons de sa peau, le râle entre ses lèvres. La douleur se change en plaisir et le plaisir escalade jusqu’à imploser sans plus laisser à sa réalité aucune accroche. Le mal coule au loin, incapable de le blesser encore tandis qu’un grondement passe dans sa gorge, roule et s’écrase sur la peau réchauffée de la jeune femme. Ainsi la plaie qui s’ouvre de nouveau dans son cou n’est qu’une porte ouverte de plus, béante, à cette plénitude qui prend l’espace et cavale dans ses veines. Entre ses lèvres, un souffle s’égare et contre elle ses ongles crissent et empoignent sa peau comme pour s’y fondre. Là, en cet instant suspendu dans un écrin qui leur appartient, il le voudrait véritablement : n’être plus que ça, un corps et une âme prêts à lui appartenir. Quitte à lui fournir ce qu’elle cherche, quitte même à ne rien être de plus. Quitte à usé, limé, bouffé. Quitte à perdre jusqu’à son identité et n’être plus rien d’autre qu’un outil vers la plénitude. Oui, voilà une idée qui lui plaît, un abandon auquel il aspire à chaque instant tandis que leurs corps pulsent de plaisir et que sa gorge palpite de douleur.

Ça fuse, brûle, chaque aspiration presse un peu plus ses chairs et le baiser mortel lui martèle les nerfs. Ses crocs appuient, ses lèvres ensuite, dans un ballet dont la rythmique se retrouve au creux de son bas ventre qui palpite contre le sien. Tout se brouille, ses pensées les premières et le plaisir le maintient un moment encore en haut, loin de tout et de sa conscience. Loin de ces atroces vérités auxquelles il ne pourra échapper longtemps. Pourtant là, contre elle, alors même que les crocs délaissent sa peau quand ses lèvres s’y attardent, il n’y a rien d’autre qu’elle, que leurs souffles mêlés, que ces corps rassasiés qui n’appellent pas encore à se séparer. Au contraire son corps ondule encore par moment avec langueur, simplement pour prolonger encore un moment l’instant. Quelques décharges électriques pulsent et agacent ses nerfs lorsqu’elle le relâche, défait ses doigts emmêlés de ses cheveux et libère sa peau. Un instant encore, rien qu’une seconde envolée, Alec reste les paupières closes, à savourer le mélange amoral qui coule dans ses veines. Alors dans un souffle, le jeune homme se laisse retomber sur les draps qu’il sent humide, tant sous son bassin que sous son cou. Qu’importe. Le sang coule de toute manière, il imbibe son épaule, rigole sur son dos.

Pour une fois ; c’est le sien.

L’instant suivant, ses paumes coulaient sur le corps de la jeune femme qui se dégageait totalement pour se blottir contre lui. Lentement, Alec entrouvrait les paupières, le regard porté loin du sang, quelques doigts glissant le long du dos, des hanches, les cuisses, puis de retour sur le dos, les épaules. Ni envie de bouger, ni celle de poser le regard sur ce sang qui s’écoule encore, réchauffe un instant sa peau avant de refroidir les draps. Et encore moins le désir de s’éloigner d’elle. Alors le moment s’étire, le regard se perd sur les draps, le plafond puis son corps lové contre le sien. Le visage enfoui dans sa peau, elle reste exposée alors un moment le regard du jeune homme s’attarde sur ses formes, glisse sur les creux et les dunes. Le reste n’est qu’abstraction.
Le temps s’étire alors et la gorge cesse de pulser. La plaie se calme, phénomène étonnant mais malgré tout familier. Aucun danger malgré la fatigue soudaine qui s’infiltre dans son corps ; seulement le calme et l’apaisement. Certaines choses remontent à la surface pourtant, mais Alec les évacue et fini par attraper la couverture pour la passer au dessus de leurs deux corps refroidis. Un drap de plus qui finira tâché, sans doute. Pourtant la vérité est là, nichée dans ce simple geste si basique : d’aucune manière il n’a envie de bouger de là. D’aucune façon il ne souhaite se détacher de cette femme sur qui les caresses s’enchaînent sans y prendre gare. D’aucune manière, non.
Ses doigts coulent, tracent des volutes sur sa peau. Le temps se déploie.
Le souffle s’apaise et la peau brûlante devient fraîche, puis tiède à l’aide de la couverture retrouvée.
Aux doigts le dos de sa main se substitue, glisse sur le bas de son dos, trace des dessins obscures contre les lagunes de sa colonne vertébrale.
La surface du matelas le choque, la main remonte, reprend son tracé, laisse les doigts se balader, les ongles s’imprègnent de la température de sa peau. Ralentissent. Le temps s’égare. Sa paume rejoint la hanche, esquisse un mouvement. S’y immobilise.

Derrière ses paupières closes chatoient un moment des ombres de lumière et enfin, le temps perd toute cohésion. Respiration calme et régulière, c’est par le sommeil qu’Alec est rattrapé. Par lui qu’il est asservi et plonge sans chercher à résister, enfin rompu par un sentiment de calme et d’apaisement.

Ce n’est que bien plus tard, dans un sursaut brutal, qu’Alec ouvre les yeux, toute notion de temps écoulé anéantie. Le visage enfouis dans la chevelure de la belle, son corps serré contre le sien, un bras pour la retenir contre lui, incertain de qui des deux se blottis véritablement contre l’autre. Lui, sans doute.
C’est pourtant un sursaut de panique qui frappe ses côtes et l’amène à redresser son corps, passer le regard sur elle, le sang, les ombres. Ça met un temps à percuter là-haut; un temps durant lequel il ne voit plus qu’un cadavre  dans ses bras et la panique roulant dans ses veines. Un temps, pourtant infime, à intégrer les mouvements d’Hailey, la comprendre vivante, desserrer les mâchoires, fixer les ombres de la pièce. Personne.
Personne.
Quelques secondes, donc, à gonfler les poumons plus profondément pour chasser l’angoisse soudaine et faire refluer la marée de ce trop plein qu’il garde pourtant sans cesse sous clef. Seul un frisson, donc, perce la surface à la vue du sang noirci dans les draps et dans les mèches blondes. Un frisson dont proviennent bien des images, bien des morts, bien des horreurs dont il se sait coupable. D’inaction, au mieux.
“Désolé j’ai…” Elle est réveillée, après tout. Perdue, sans doute, mais réveillée. “Je dors pas beaucoup ces derniers temps.” Comme si le principal étonnement provienne de cet assoupissement.
Dans un soupir, donc, Alec se dégage en douceur de la jeune femme et rallume la lumière de la table de chevet. Ainsi les ombres se dissipent - personne ; vraiment - et son regard lâche l’espace vide après un moment pour revenir sur Hailey, une petite grimace amusée sur les lèvres. “Et je crois qu’on a royalement foutu en l’air la blancheur immaculée de tes draps.” De ça, en revanche, il ne s’excuse pas et retrouve son air de petit con amusé de choses qui devraient l’inquiéter. Instinctivement pourtant, ses jambes se plient sous les draps et sa main passe sur sa nuque. La couverture glisse jusqu’à ses hanches, expose la poitrine nue de la jeune femme. Le monde se réaligne, la panique n’aura duré que quelques battements furieux d’un myocarde que la nuit rend nerveux. La pulpe s’arrête sur les plaies, non pas cicatrisées bien sûr, mais desquelles le sang a cessé de couler. “Rappelle moi de prendre du dictame la prochaine fois que j’me pointerai.” L’humour, toujours, pour couvrir les plaies. Plus efficace que n’importe quel soin. Un rire, donc, roule dans sa gorge.

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Alec Kaleb Rivers
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Mer 19 Avr 2023 - 17:08

  31 octobre 2016

Elle avait entendu parler de ces moments, lorsque le temps ce suspendait et qu'on semblait flotter dans les airs. Bien souvent elle avait ralentit le temps, bougeant si vite que le monde semblait à labour et qu'elle le traversait à toute vitesse. Belle illusion qui lui rappelait qu'elle ne faisait plus partie du monde des vivants, qu'elle faisait maintenant parti de cette part d'ombre dont on nous préviens gamin.

Tout était différent, jusqu'à sa peau qu'il caressait doucement et qui répondait toujours fébrilement à son toucher, l'air qui semblait plus dense et qui rendait son souffle plus profond. Tout comme les battements de son cœur qui une fois calmé tapotait sous son oreille comme une berceuse envoûtante. Aucune envie de parler, ou même de bouger. Pas même pour lui souffler qu'elle aurait voulu que le temps s'arrête, qu'il ne la quitte jamais pour rester étendu dans l'éternité jusqu'à ce que le monde disparaisse. Jusqu'à ce que le temps forme la boucle et que la vie reprenne son cours. Jusqu'à ce que l'univers lui offre une seconde chance, jusqu'à ce qu'elle lui offre une nouvelle vie.

Elle imprimait la complexion de sa peau et la pilosité de son corps en souriant, voulant capturer chaque détail de sa personne pour les transporter avec elle au pays des songes. Elle ignorait combien de temps avait passé avant qu'elle relève enfin le menton dans un geste lent pour atteindre le creux de son cou. Il dormait profondément, paisiblement tandis que la nuit s'écoulait toujours entre ses doigts. Il n'y aurait jamais assez de minute dans une vie pour la contenter du moment, les heures devenant toujours plus courtes chaque fois qu'elle se pressait contre lui.

Le sang, il en avait plein le cou et plein les draps, il y avait pourtant qu'une tâche qui la dérangeait vraiment. Celle de sa bouche qui encrerait une image d'horreur dans les souvenirs d'Alec. Un détail rougeâtre qu'elle avait toujours du mal à accepter et qu'elle aurait voulu oublier, mais il traînait dans son esprit comme un charognard qui se nourrissait de sa culpabilité.

Une minute, c'est tout ce qu'elle avait besoin pour effacer son péché, pour retrouver un semblant de douceur et de gentillesse dans ses traits. Elle glissa avec une précaution nouvelle son bras toujours bien enrouler autour de sa taille, se laissant rouler sur le dos avant de s'immobiliser. Un geste, mou qui s'éteignit dans un souffle bruyant, il dormait toujours. Qui aurait pu croire que c'était aussi difficile de se détacher de quelqu'un, de rompre la symbiose de leurs peaux qui se pressait l'une contre l'autre. Elle trouva enfin le courage, coincé entre son dégoût d'elle-même et son envie pour lui. Elle roula enfin sur le côté, le froid des draps lui flanquait une chaire de poule désagréable qui la figea sur place.

Trop tard, dans un geste fluide qu'elle n'avait pas envisagé il avait retrouvé la tiédeur de son corps qu'il blottissait contre lui d'un bras familier. Aussitôt, toute machination contemplée s'était envolé et elle s'encra profondément contre le matelas dans une défaite cuisante. Comment résister au besoin inconscient qu'il ressentait pour son corps, ou au sien qui abandonnait toute idée de distance pour se laisser fondre sous sa caresse. Elle pouvait sentir son souffle rauque glisser contre sa joue, le mouvement de son bassin qui la bloqua contre lui et qui l'invita à la serrer plus fort. Une jambe glissée entre les siennes, il ne lui fallait qu'un instant pour réchauffer à nouveau son corps de sa braise ardente. Le temps s'arrêta à nouveau lorsqu'elle glissa sa main contre son avant bras, le caressant timidement en laissant ses paupières se refermer instinctivement.

À nouveau elle tombait dans le terrier du lapin, mais cette fois il était là pour la guider jusqu'au grand chêne, là où tout avait commencé. Là où elle était toujours assise, cette gamine qui n'avait jamais grandi, qui n'avait jamais quitté le monde de la reine rouge. Peu importe, elle s'en fichait. Au diable la couronne, le château et le prince; elle préférait allez se baigné nue dans la marre aux canards avec son bandit. Poser sa main contre son torse et sourire malignement lorsque son cœur s'accélérait, se débattait cruellement sous sa peau. La peur, elle pouvait la ressentir, il bouillonnait en lui comme à travers le gibier. Alec? Alec...

Hailey ouvrit brusquement les yeux lorsque le corps de son compagnon se crispa d'abord contre elle avant de se braquer férocement. Un cauchemar, elle le lisait dans l'humidité de ses yeux endormit, la manière dont il se redresse et qu'il la regarde allonger contre le lit. Elle ne pense pas plus au sang qu'à la pénombre de la pièce, simplement à lui et ce qui pouvait troubler ses nuits. Il avait le regard d'un homme qui avait vu la guerre, elle en avait croisé beaucoup à New-York. Des vétérans à bout de souffle qui ne savent plus trop comment gérer le poids de leurs mémoires. Elle les enviait presque, ceux qui avaient la force d'affronter leurs passés plutôt que l'enfermer au grenier.


Désolé j'ai…” Hailey ne dit rien, laissant son visage se détendre tandis que l'alerte se dissipait. Elle avait envie de le faire taire, d'essuyer ses excuses avec une douceur qui lui pardonnerait, mais le son de sa voix raisonnait à son oreille et elle ne pouvait se décider à la faire taire. “Je dors pas beaucoup ces derniers temps.”Et elle n'avait pas l'habitude de dormir la nuit, quelque chose les avaient pourtant transporté dans les bras de Morphée pendant quelques heures. Une échappatoire satisfaisante pour deux vagabonds émotionnels qui avait trouvé une attirance commune pour l'autre. Elle lui souri simplement pour démontrer combien son repos avait été agréable, s'étirant de tout son long pour remettre un peu de droiture dans son dos courbé.

Le moment vint enfin, lorsqu'il se redressa et que l'horloge se remit à tourner, elle accrocha sa main contre sa peau et l'étira pour prolonger le contact, incapable de se résoudre à laisser le moment s'échapper dans sa mémoire. La lumière la frappa en plein visage comme un soleil de midi, elle renfonça les paupières durement en se laissant rouler sur le dos. Il y avait longtemps que personne n'avait eu besoin d'ouvrir la lumière de l'appartement. Elle s'y prenait parfois à force d'habitude, mais jamais lorsqu'elle s'éveillait après le coucher du soleil. “Et je crois qu'on a royalement foutu en l'air la blancheur immaculée de tes draps.

Le sang. Sa bouche. Hailey se redressa sur un coude, laissant son regard parcourir le lit, effrayer à l'idée qu'il devait ressembler à son menton et à sa gorge. Elle eut tout de même un sourire à l'idée qu'il ne quitterait jamais plus ce lit combien même elle le nettoyait mille fois. ‘' Tant mieux, j'en avais plus qu'assez de cette couleur! ‘' Avoua-t-elle sur un ton joyeux. ‘' Elle ne m'allait plus vraiment au teint ‘'

Il sourit et dans un geste qui semblait presque volontaire, il la découvrit à moitié, l'air froid de la pièce lui mordant la poitrine d'un frisson pinçant. Sûrement autant que la plaie qu'il contemplait et qu'elle lui avait férocement infligé quelques heures plutôt. Elle regrettait de ne pas avoir résisté la deuxième fois, ce qui rendait l'apparence de sa plaie encore pire qu'elle ne l'était déjà. Tellement de sang soudoyer et gâcher pour un moment de totale zénitude, ça pesait lourd sur ses petites épaules. Heureusement il trouvait toujours à redire, entraînant son esprit ailleurs, là où elle était plus à l'aise et où elle servait à quelque chose. “Rappelle moi de prendre du dictame la prochaine fois que j'me pointerai.”

‘' Attends ‘' Souffla-t-elle rapidement avant de se redresser à son tour, glissant ses pieds vers le vide du lit pour se lever machinalement. L'air était toujours dense et chaud dans la pièce, un contraste violent entre celui du salon où elle se dirigea en vitesse pour bifurquer vers la salle de bain. Avant même d'ouvrir la pharmacie, elle ouvrit les robinets et se débarbouilla rapidement la bouche du sang séché collé à sa peau. Elle évita son reflet dans le miroir avant d'attraper une serviette propre. Une boite de premier soin, un linge humide et de l'ibuprofène ferait l'affaire pour aujourd'hui, elle aurait le temps de faire des courses avant son retour.

Elle regagna la chambre armée de son matériel, enjambant la bordure du lit pour regagner la place toujours tiède qu'elle avait quitté pendant moins d'une minute. Elle ne saurait pas trop pourquoi elle avait glissé une jambe contre lui tandis que l'autre se repliait sous son poids, peut-être pour éviter qu'il se désiste pendant qu'elle lui tendait la médication dans un sourire coupable. ‘' C'est pas magique, mais ça devrait aider un peu ‘' Lorsqu'il libéra sa main du flacon, elle empoigna son linge mouillé contre les dessins sanglants qui s'étaient peint sur sa peau légèrement plus blême qu'à son habitude. Son cœur aussi semblait démuni de sa force caractérielle, sûrement un résultat de sa perte de sang... Elle espérait aussi un peu grâce à son état de confort.

Il n'y avait rien dans la manœuvre d'Hailey qui semblait avoir un impact sur la propreté de son corps, le linge glissant parfois trop affectueusement pour vraiment nettoyer quoi que ce soit. Elle appréciait pourtant l'activité, caressant son épaule, son pectoral et parfois son cou comme une mauvaise infirmière. C'était plus facile que de se plonger dans ses yeux et le mettre en garde... Elle se devait pourtant de le faire, même si ça voudrait dire ne plus le revoir étendu contre le lit de son appartement, plus de débarquement surprise tandis que son corps était en manque de l'autre. Impossible, même la douleur qu'elle lui infligeait n'était pas suffisante pour la tenir à l'écart.

Elle laissa enfin retomber sa main dans un soupire timide, relevant les yeux vers lui pour sourire avant que ses pensées s'embrouille et que sa bouche évite un instant de s'ouvrir. ‘' Tu n'aurais pas du venir ici ‘' Dit-elle enfin avant de rabaisser les yeux vers ses grandes mains qu'elle aimait tant. ‘' Mon père à toujours eu la fâcheuse habitude de me surveiller. J'arrive parfois à lui glisser des trucs sous le nez, mais je préfère rester prudente. ‘'

Comment lui exprimer tout ce qu'elle ressentait, la peine que son absence lui infligerait ou la douleur de décevoir son père. Tant de choses qui s'entrechoquaient sous ses côtes et qui lui donnait presque la nausée. Combien de temps pourrait-il savourer sa présence avant que son paternel devienne imposant, un problème de plus dont il n'avait pas besoin. Tout comme elle, une jeune vampire qui mettait sa vie en danger chaque fois qu'il lui offrait de la tendresse. Combien de choses encore son père gâcherait-il? Jusqu'ou son amour le transporterait-il? Heureusement le regard Alec qu'elle retrouvait en levant le menton la solidifiait dans ses craintes, elle posa une paume contre sa poitrine pour apprécier le rythme parfait de son muscle qui tressautait sous sa peau. ‘' J'ai peur de ce qu'il pourrait te faire s'il apprenait que... ‘' Que tu couches avec l'ennemi? Que tu as choisi le camp de Lancelot plutôt que celui d'Arthur? Pire. Qu'il la nourrissait d'espoir et de liberté, qu'il lui donnait des armes, mais aussi le choix. Que sa présence réveillait les parts vides et défaillantes de son âme et leur permettait de se concrétiser pleinement. Qui était donc cette fille aux grandes dents qui se fichait de la salissure de ses draps et de la nudité de sa personne?
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Mer 19 Avr 2023 - 19:25

 11 Septembre 2016


L’humour vint à leur secours comme une balise qu’on rejoint sans même s’en rendre compte. Lui pour cacher la peur qui lui ceignait les veines. Elle pour ravaler la culpabilité qui rongeait les siennes. C’est étrange de penser que c’est son sang, là tout de suite, qui fait fonctionner cet organisme au fonctionnement si spécifique. Étrange même d’associer cette situation à celle de la morsure qui lui pulse dans la gorge. Étrange, surtout, de noter à quel point son regard esquive le sang qui macule encore le cou de la jeune femme. Il n’y a pas un contraste si fort. Ce n’est pas une tâche vermeille sur sa peau de porcelaine, le sommeil, sa propre peau et les draps en ont brouillé les contours et dissipé le contraste. Pour autant ce n’est cette gorge tachée de rouge qu’il cherche dans les ombres, c’est celle d’Azalea dont le souffle tonne encore un instant à ses oreilles malgré la célérité avec laquelle il adopte déjà son attitude de nonchalance habituelle. Ainsi lorsqu’Hailey se redresse pour quitter la chambre, tout bourdonne encore et il l’observe sans tout à fait comprendre la démarche, ce n’est que son dos qu’il perçoit. Un instant, le regard s’attarde sur la chute de ses hanches, le creux que dessine son dos, les quelques zones où ses ongles ont laissé des marques.
C’est étonnant non ? La pâleur de la vampire qui s’estompe une fois repue, la peau trouvant non une couleur classique mais du moins la mort la marquant moins qu’à l’ordinaire. L’idée laisse un frisson sur la peau du jeune homme qui l’observe s’éloigner et coule sur ses longues jambes jusqu’à ce qu’elle ne soit plus à portée. Là, seulement, ses pensées dérivent vers la peur qu’il refoule et rejette. Sur les corps qu’il a cru voir à la place du sien. Sur des souvenirs qui lui tonnent dans les os plutôt que de se taire. Alors il espère qu’elle revienne vite et pose le regard sur le sang dans les draps. Ce qui l’amusait un instant plus tôt se change dans son esprit en craquement sec. Celui du corps de Youlia qui chute sur le sol et se brise avant qu’il ne répande lui-même le sang de son mentor. Un instant, il revoit les soubresauts de l’organisme, l’apprentie puis le maître jusqu’à ce que les souvenirs se mêlent l’un à l’autre et ne déchargent dans son esprit que le souvenir tordu de la souffrance des innocents.

Alors son regard saute vers elle dès qu’elle re-parait. Mord presque ses seins et ses hanches tant il est avide de sa présence.
Le sang a disparu lorsqu’elle reprend sa place à ses côtés et passe une jambe contre la sienne en lui tendant une boite qu’il ne reconnaît pas.

‘' Ce n'est pas magique, mais ça devrait aider un peu ‘'

Étrange cette tendance d’une héritière sang pur à exister dans le monde moldu. Étrange même qu’il y ait chez elle plus de médication moldue que magique. Dans un air sceptique évident, Alec prend pourtant la boite et l’analyse avant de sentir la fraîcheur du linge sur sa peau. Un regard, les yeux qui se lèvent au ciel sans manquer de lâcher un léger râle d’agacement. Sauf qu’en vérité, il se sent faiblard et n’a pas véritablement envie de luter. Il le fait, donc, pour la forme, mais se laisse faire. C’est qu’à y songer, il y a dans ce geste quelque chose de thérapeutique. L’impression qu’elle nettoie non ses tors à elle, mais les siens. Naturellement, une main est venue se poser sur son genou et son regard coule sur sa clavicule où il pourrait se réfugier, peut être, jusqu’à ce que le temps n’ait plus de sens et que la mort vienne le happer à son tour. Mais elle hésite, elle aussi. C’est qu’ils semblent tous deux bouffés par bien des démons qui les habitent.

‘' Tu n'aurais pas du venir ici ‘'

Le regard vague, Alec ne réagit pas. Seuls ses doigts se pressent légèrement sur sa peau tandis qu’il redresse le regard. Elle, en revanche, le baisse. ‘' Mon père à toujours eu la fâcheuse habitude de me surveiller. J'arrive parfois à lui glisser des trucs sous le nez, mais je préfère rester prudente. ‘'

D’une manière parfaitement absurde, l’entendre parler ainsi l’apaise. C’en devient presque ironique tant ce qui aura pu l’inquiéter plus jeune devient à présent aisé, facile. Cet homme l’inquiète c’est vrai, mais comparé à Johan et ses sbires, Azalea et sa folie… honnêtement c’est un grain de sable dans l’océan, rien de plus. Alors oui, ça l’apaise. Ou peut être est-ce elle qui l’apaise.

‘' J'ai peur de ce qu'il pourrait te faire s'il apprenait que... ‘'

Un sourire passe, calme, tandis qu’il capture son regard un instant. Le second, Hailey a basculé vers l’arrière, emportée par son corps. Il prend ses lèvres, y attarde un baiser puis répond, le nez effleurant le sien. “Que j’ai passé la nuit dans ton lit ?” Les yeux de glace brillent d’un éclat azuré. “Moi j’ai quelques idées de ce qu’il pourrait me faire et c’est pas le premier à fantasmer sur l’idée.” Son rire trouve un écho sur la clavicule de la jeune femme. Il y laisse un baiser et s’allonge contre elle, le visage enfouis un instant contre sa peau. “C’est pas les pères en colère qui me manque..” Un souffle amusé passe sur la porcelaine. “Ta mère elle en pense quoi ?”

C’est souvent des mères dont il faut se méfier.
De la sienne dont il tient les ficelles de la manipulation.

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Jeu 20 Avr 2023 - 18:00

  31 octobre 2016
La peur, elle l'envahie comme un puissant poison dont il n'existe aucun antidote connu. L'idée que son père décide de faire d'Alec son ennemi, qu'il s'impose activement entre eux et qu'il souille cette amitié nouvellement créer. Qu'il trouve le moyen de lui arracher encore une fois ce qu'elle aimait, la privée de ce dont elle avait tant besoin. Malgré le bonheur qu'après la protestation il se soit rendu à ses petits soins, il y avait toujours le goût amer du danger qui acidulait le moment. Il faut dire que son père avait un sacré historique, comme s'il connaissait le fond de ses pensées avant même qu'elle les produit, à l'image d'un voyant qui avait des yeux partout, tout le temps.

Hailey n'était pas dupe, elle savait bien qu'il la surveillait par des moyens plus traditionnelle, impression restait pourtant le même. Craindre ses propres gestes avant même de les poser, appréhender le pire avant qu'y être arrivé.

Elle ne manquait pourtant pas de courage à cet instant, supporté par la main qu'il posait contre elle et qui augmentait un peu plus la chaleur de son corps engourdit. Pour la première fois depuis très longtemps, elle n'avait plus faim, pleinement contenter autant physiquement qu'émotionellement. Elle se sentait plus forte que son père, que son vampire et même plus que le démon. Une confiance amplifiée par ce sentiment d'euphorie qui flottait toujours dans l'air dense de la pièce. Une mise en garde, même si elle le savait plus fort et plus déterminer que son père, sans doute plus malin aussi.

Parce qu'il n'avait pas besoin d'un autre problème, elle devait déjà peser lourd en tant que jeune vampire fragile. Que son père ne serait qu'un poids de plus qu'elle transférerait sur ses épaules. Cours, jeune Rivers. Prends ce qui te reste et tout ce que je suis avant de t'enfuir à toute jambe. Sauve toi avant que le ciel ne tombe, avant que la mer m'engloutisse et que je tombe au fond de l'océan. Va-t-en. Reste. Sauve toi. Sauve moi.

Elle s'attendait à beaucoup de choses, une remarque tranchante, de l'humour dosé ou même un amusement détaché... C'est sans doute pourquoi, tandis qu'elle se perdait dans le givre de son regard, son sourire s'étira jusqu'à creuser des fossettes contre ses joues roses effacés. Que son corps frissonna lorsqu'il glissa son bras autour d'elle pour la soulever, la forçant à abandonner ce qu'elle tenait en main pour s'accrocher à ses épaules. Impossible de résister à l'attraction, elle s'allongea dans un souffle amusé en s'étirant légèrement le cou vers lui, capturant enfin le baiser qui lui faisait envie depuis qu'elle avait ouvert les yeux en refermant les paupières. Tragique d'avoir autant besoin de son contact, elle qui avait promis d'être indépendante et ouverte. La douceur de son nez qui caressait le sien effaçait pourtant ses doutes, son souffle chaud caressant son visage qui le dévorait des yeux. “Que j'ai passé la nuit dans ton lit ?”

C'est à son tour de capturer sa bouche dans un second baiser pour toute réponse, accompagner d'un regard clair dénuder de culpabilité.

Moi j'ai quelques idées de ce qu'il pourrait me faire et c'est pas le premier à fantasmer sur l'idée.” Imaginait-il vraiment? Elle n'avait visiblement jamais rencontré un père comme le sien, ni un homme ou une famille comme Alec. La magie pouvait-elle le sauvez d'un plomb dans le coeur? Ou de l'eau dans ses poumons? De la corde à son cou ou de la lame à travers sa gorge. Pourquoi avait-elle si peur qu'il le tue. Pourquoi était-elle aussi effrayer à l'idée qu'il la quitte?

Pas le temps de réfléchir, elle est charmée, subjuguer par la sensation de son corps qui se referme autour d'elle et qui la réchauffe de l'intérieur. Une sécurité embrassante qui se manifestait par ses lèvres contre sa peau qu'elle imita contre ses mèches brunes rebelles. Il s'allonge et elle oublie ses craintes les plus noirs, il n'y a que lui et la main qu'elle glisse contre sa nuque pour lui rendre son affection du bout des doigts.

C'est pas les pères en colère qui me manque..” C'est bien ce qui l'inquiétait et qui rendrait son père encore plus colérique. Même s'il n'était pas ici, étendu nu contre elle, son père l'aurait détesté. Il l'aurait hait même de loin durant une soirée mondaine, sans même le connaître ou apprendre son nom. ‘' Espérons qu'il n'en connaît aucun, il serait capable de former une coalition ‘'Répondit-elle avec une pointe d'humour, les yeux fixé contre le plafond blanc de la chambre à coucher. Que lui et elle.

Eux, et sa mère aussi.

La question la surpris, elle n'en avait jamais vraiment parlé, ayant appris à éviter le sujet très jeune. Son père lui n'en parlait jamais sauf sous pression, elle avait dû tirer les vers du nez à des étrangers pour se former une idée plutôt vague de la femme qu'elle était. Combiner aux souvenirs ambiguës qui lui revenait parfois depuis sa transformation; le tout donnait une idée plutôt abstraite et excessive dans ses présomptions. Néanmoins, c'était sa mère, la seule qu'elle avait et qu'on lui avait dépeinte aux fils des années.

Ta mère elle en pense quoi ?”Hailey pouvait sentir sa gorge se resserrée, sa main se paralysant une seconde tandis qu'elle remplissait ses poumons d'une grande inspiration. ‘' Ma mère? ‘' Elle pris une seconde pour réfléchir, fermant les yeux jusqu'à ce que ses doigts s'agite à nouveau contre la base de ses cheveux avant de relâcher enfin son souffle. ‘' Je... Je crois qu'elle t'aurai bien aimer. ‘' Avoua-t-elle dans une déclaration à l'aveugle, ne pouvant se résoudre à imaginer sa mère en alliance avec son père pour une raison étrange.

‘' On m'a dit que c'était une femme forte et fière qui ne se laissait pas marcher sur les pieds. Qu'elle n'était pas tout à fait traditionnelle et qu'elle en faisait toujours à sa tête.'' Ça lui rappelait quelqu'un. Alors pourquoi se sentait-elle glisser dans une vague de mélancolie? Ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas craint la disparition de quelqu'un, habituer à se tenir à l'écart, même avec son père, même avec Sam ou Tia. C'était plus facile d'être vide que de souffrir.

‘' Pour tout dire j'en sais rien. Je ne me souviens pas vraiment d'elle... ‘' Je l'ai oubliée, aussi horrible que ça peut paraître. ‘' Je sais qu'elle est tombée malade et qu'elle nous a quittés il y a quinze ans. ‘' Je me souviens de la chambre d'hôpital, d'Alice et de l'odeur d'antiseptique... Mais pas d'elle. ‘' On l'a mis en terre chez moi, au Yorksire. C'est une des raisons qui m'a poussé à revenir en Angleterre mais... J'ai jamais eut assez de courage pour passer la voir. J'ai toujours détesté les cimetières, comme quoi certaines choses ne changent jamais. ‘' Trop humaine pour être vampire et trop vampire pour être humaine.

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Hailey Moira Harding
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Ven 28 Avr 2023 - 20:35

 11 Septembre 2016


La peur. C’est un sentiment étrange qui, lorsqu’il apparaît, vous égorge et vide vos poumons. Impossible d’y échapper, il devient un étaux qui presse la cage thoracique, vrille vos nerfs, écrase vos tempes. Alec sait. Il n’y a rien de plus insidieux chez lui que la peur. Elle menace sans cesse et susurre à son oreilles milles horreurs. Elle ne cesse de passer son ongle glacé sur sa nuque et appelle mort et souffrance à l’accompagner. Sans relâche, elle est là. Et sans relâche, il fait mine de l’ignorer. Tout est sujet à la sentir se refermer sur lui. Des tréfonds de son passé à l’incertitude de l’avenir, elle gonfle et ronfle dans la nuit jusqu’à l’encercler. Peur de la suite. Peur pour ses proches. Peur pour lui. Peur de lui. La peur, elle perd de sa puissance alors.
On s’habitue à tout, lui a dit un jour, morose, Jordane. Sans doute est-il pourtant le pire des cobayes pour confirmer cette expression. Non. Il ne s’habitue pas. Alec n’a jamais été apte à s’habituer à quoi que ce soit. Il ne s’est habitué ni à la violence de son père ni à la menace latente de sa mère. N’a jamais accepté que le monde est ainsi et que le danger soit son ombre. Aucune accoutumance, ni aux coups, ni à l’intimidation. Et encore moins à la soumission. Il a enduré, c’est vrai. S’est adapté. Mais jamais acclimaté. Il n’est pas Warren, qui change de spectre, se mue dans le décors, se change en ce qu’on attend de lui pour mieux frapper. Alec n’a jamais été que fureur aux usages. Que haine, face à cette putain de peur qui le broie sans relâche depuis ses cinq ans.

La peur, alors, n’est à ses yeux qu’un argument fallacieux. Une routine, c’est vrai, dont il se joue par rage plus que par nécessité. Surpris il l’est, donc, d’entendre Warren s’étonner qu’il puisse admettre sans mal craindre certaines personnes. Mais apte à ployer face à celle qu’Hailey évoque ? Il n’en a même pas la capacité. L’idée lui échappe, refuse de faire sens. C’est un danger de plus, l’un de ceux face auxquels il a appris à rire quitte à en trembler plus fort encore.

‘' Espérons qu'il n'en connaît aucun, il serait capable de former une coalition ‘’

C’est ce qu’il fait donc ; il rit. Le crâne rejeté en arrière, le sourire large, les yeux brillants. Il rit sans hypocrisie, véritablement amusé à cette image. C’est qu’ils en seraient capables, ces pères ; associés à une meute de nanas en colère. Les éconduites, celles qui ont imaginé ce qu’il n’était pas apte à donner. Et puis toutes celles, bien plus légitimes, qu’il a blessé profondément, volontairement ou non. Mais souvent volontairement. Alec sait. Il rit, mais il sait qui dans le fond a raison.

Pourtant fort de ses habitudes, le jeune homme l’emporte contre lui et savoure un instant volé de calme et d’une tendresse sans doute absurde mais nécessaire. La naturel rejoint à la manipulation lorsqu’il l’interroge sur sa mère, conscient de ne pas jouer franc jeu. Il serait rassurant d’affirmer qu’il y a là de la génétique ou de l’apprentissage dû à une existence plongée dans un monde où la duperie et les apparences sont les premières des armures mais au final, qu’importe l’excuse, c’est bien ainsi qu’il choisi d’agir.

La mère donc. La mère enfermée, sous tutelle et enterrée après son séjour en sanatorium.

‘' Je... Je crois qu'elle t'aurai bien aimer. ‘'

Fait assez rare pour être souligné… La réflexion reste muette. En premier lieu parce qu’elle le blesse, derrière son attitude de je-m’en-foutiste. Ensuite parce qu’il sent que ce n’est pas si facile pour Hailey, et qu’il ne cherche pas à rendre plus difficile ce qui l’est déjà. Et enfin… enfin parce qu’Alec cherche des réponses, et qu’il est bien placé pour savoir que le silence encourage mieux les confidences que les paroles.

‘' On m'a dit que c'était une femme forte et fière qui ne se laissait pas marcher sur les pieds. Qu'elle n'était pas tout à fait traditionnelle et qu'elle en faisait toujours à sa tête.''  

Le regard dans le vague, Hailey se plonge dans ses souvenirs et ne note pas que son sourire pâli avec sa voix. Un détail qu’Alec n’a pas besoin de voir pour le comprendre. En douceur alors, il se redresse et se place de côté pour l’observer, non sans abandonner une main quelque part entre sa hanche et son ventre.
Avec un peu de cynisme, il en viendrait aisément à conclure qu’on lui a envoyé bien des femmes pour lui arracher quelques confidences sur l’oreiller et qu’il est celui qui use finalement de cette technique. Comme quoi l’affirmation se confirme : comme à son habitude, c’est d’elles dont il apprend le plus. Du moins consciemment.

‘' Pour tout dire j'en sais rien. Je ne me souviens pas vraiment d'elle... ‘'

Est-ce ainsi habituel d’oublier ceux qu’on aime ? Lui n’en sait rien. Jordane, elle, aurait sans doute beaucoup à dire sur la question. ‘' Je sais qu'elle est tombée malade et qu'elle nous a quittés il y a quinze ans. ‘'   Quinze. Première erreur. 2010 était l’année notée sur le bordereau que Warren lui a dégoté. Caroline Harding a donc vécu neuf ans de plus sans que sa fille le sache. Une fille qui l’admire et dont le regard se brouille lorsqu’elle en parle. Une fille qui aurait besoin de sa mère, là tout de suite. Et dont l’absence a laissé bien des séquelles sans doute. Qui recherche modèle et conseils, probablement. Qui peine, sans conteste, à ne pas se sentir abandonnée par l’un de ses piliers sans qui elle se sent bien branlante. ‘' On l'a mis en terre chez moi, au Yorksire. C'est une des raisons qui m'a poussé à revenir en Angleterre mais... J'ai jamais eut assez de courage pour passer la voir. J'ai toujours détesté les cimetières, comme quoi certaines choses ne changent jamais. ‘'  

En pinçant les lèvres, Alec note de nouvelles erreurs. Le corps de Caroline a atteint une fosse et sans doute n’y a-t-il jamais eu de tombe au Yorshire. Dans un soupir, Alec se laisse alors retomber le front comme l’épaule nue et fraîche. Les yeux fermés, il affronte la mesure de ses découvertes et comprend que le plan de Warren n’était pas seulement prématuré mais bien inutile. Pas besoin d’aller plus loin pour exhumer les manipulations du passé.

“Je suis désolé pour toi..” Pas qu’il sache à quoi cela peut bien ressembler, de perdre un parent à qui l’on tient, alors le jeune Rivers s’en tient là. Ses cils battent un instant contre la chair tendre puis il se redresse et plonge son regard dans le sien. “Tu sais ce qu’elle a eu ?”

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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Mar 2 Mai 2023 - 18:00

  31 octobre 2016
Hailey se sentait étrange de parler de sa mère, comme si c'était un sujet tabou, interdit. Ça avait été le cas pendant longtemps, son père lui rappelant toujours qu'il n'y avait rien à faire sauf continuer sa vie et arrêter d'en parler. Au début, elle avait cru que c'était trop difficile pour lui, que sa perte lui faisait trop mal pour en discuter avec sa fille.

Au fils des ans, elle avait commencé à haïr la façon dont il l'avait rangé dans un placard et ne s'était jamais retourné. Peut-être que c'était elle qui n'arrivait pas à laisser le passé derrière, c'était plus facile de se blâmer que d'avouer que son père ne l'avait peut-être pas aimé autant qu'il avait fait croire.

Aucune photo d'elle dans la tour où elle avait grandi, pas même un bout de vêtement ou un bijou avait survécu au grand vide. Effacer, rejeter du monde où elle avait existée. Éjecter des esprits, mais pas de son coeur.

On dit que la vérité libère, mais est-ce vraiment toujours le cas? Bien que les gestes du jeune Rivers semblait louable, pouvait-il simplement imaginer la bulle de venin qu'il tentait de faire éclater? Impossible. Comment aurait-il pu envisager que Thomas Harding avait payé une fortune pour faire élever une tombe vide pour la femme qu'il avait prétendue perdre. Que chaque document, chaque écho qui avait parcouru le monde avait été détruit ou soudoyer à coup de peur et de richesse. Qui aurait pu savoir que cette femme n'avait pas simplement été vendu à son époux, qu'on avait simplement débarrassé une grande famille américaine d'une honte sans nom.

Thomas avait été le premier tromper, réalisant aux fils des ans qu'il avait été manipuler par une famille politique qui redoutait la malédiction encré dans l'hérédité de leurs sangs. Que Caroline n'était pas vraiment la femme qu'on avait crue, que leur relation était beaucoup plus complexe qu'il n'y paraissait.

Une femme magnifique qui savait jouer sur les cordes du coeur pour se faire pardonner la folie de son âme. De cette partie d'elle empoisonnée d'un narcissisme sans borne, d'un esprit considéré libre qui n'avait été en fait que douleur et tristesse.

Les yeux toujours rivés sur le plafond blanc de la chambre, Hailey pouvait sentir le froid du monde venir lui lécher la peau, incapable d'étouffer la solitude qui en voulait parfois à sa mère. Ou plutôt à la vie, celle qui avait joué son existence comme sur un jetez de dés, la condamnant à une existence injuste et déjà perdante. Jouer avec la main que la vie nous donne, mais que fait on lorsqu'on ne possède même pas de cartes. Aucun point d'accroche. Ni frère, ni sœur. Sa mère ou famille. Condamnée à exister dans la cage de verre où on l'avait enfermer.

La proximité d'Alec vint comme un baume sur son coeur, atténuant ce sentiment de vide immense qui l'avait toujours engloutit. Elle détourna légèrement la tête et huma le parfum de ses cheveux toujours légèrement humide et salé par sa sueur. Il avait une odeur presque musqué, vibrante de testostérone et d'humanité. “Je suis désolé pour toi..

Désolé. Était-ce vraiment ce qu'elle voulait projeter au monde. Une pauvre gamine perdue à qui on justifiait les failles par manque d'exemple. Un être brisé par la vie de qui on attendait peut-être pas autant que d'une autre. Non. Jamais. C'était pourquoi elle ne pleurait jamais, qu'elle n'avait toujours pas affrontée la tombe de sa mère ou la vie que celle-ci avait menée. Alors pourquoi se sentait-elle aussi douillette dans ce moment qu'elle partageait avec lui, qu'elle supportait le regard qu'il lui jetait dans une vulnérabilité qu'elle ne s'était jamais permis.

Elle glissa une main douce contre son avant bras, remontant lentement vers son épaule tout en se tournant vers lui pour se blottir à nouveau contre son corps chaud. Sa main la chatouillait toujours tandis que ses doigts glissaient contre son dos, tout comme sa cuisse qui s'entremêlait contre les siennes. “Tu sais ce qu'elle a eu ?

***

- Et les maux de têtes, ça va mieux? Demanda le physicien en envoyant sa lumière dans la rétine d'Hailey qui eut du mal à garder l'oeil ouvert
- Beaucoup mieux! Répondu Thomas qui se tenait tout près de sa fille, une main solide poser contre l'épaule de sa fille
Le médecin jeta un oeil rapide aux mains de la jeune adolescente d'à peine seize ans, ses jointures blanchissaient légèrement sous la force de sa poigne contre ses genoux
- J'aurais quelques questions... Féminine, si vous le permettez. Il glissa sa lampe de poche dans son sarrau blanc avant de s'éloigner de la table d'auscultation
- Elle n'a pas besoin de contraceptifs.
- J'entends ce que vous dites, Mr Harding, mais la puberté est beaucoup plus compliquée. Je crois qu'Hailey serait peut-être plus à l'aise de parler de menstruation et de diarrhée, seul à seul.
Le visage du petit homme se déconfit aussitôt, il détourna la tête vers Hailey qui haussa les sourcils dans une moue plus que gênée. Il secoua violemment la tête avant de retirer sa main, s'éloignant presque magiquement vers la porte du bureau. ‘' Ne t'en fais pas, Hailey. Réponds simplement aux questions au mieux de tes connaissances. Je t'attends dans le couloir ‘'
La blonde hocha simplement la tête, abaissant les yeux tandis que son père s'extirpait de la salle sans demander son reste. Le docteur l'observa pendant quelques secondes, grattant quelque chose dans son dossier avant d'abandonner son crayon pour lui faire face. Il joignit les mains se penchant légèrement pour tenter d'atteindre la patiente qui semblait s'être reclus ailleurs.
- Ne t'en fais pas, je n'ai pas l'intention de t'interroger sur des sujets inutiles. Tu sembles être une jeune femme en santé qui peut gérer ce genre de choses.
Aucun mouvement, il se redressa, apposant son dos contre le siège d'un air perplexe.
- Tu prends tes médicaments? Elle hocha simplement la tête. Sais-tu pourquoi tu les prends?
- Papa!! S'exclama fortement Hailey en relevant la tête vers la porte fermée qui s'ouvrit à sa commande.

***

Allongée contre le corps d'Alec, Hailey se laissait noyer dans la douceur du bleu qui lui rappelait un ciel de juillet. La tête sur l'oreiller, elle remonta sa main d'abord contre la mèche rebelle contre son front pour parfaire la coupe de ses cheveux, dessinant ensuite rapidement son sourcils, puis la ligne de sa joue qui se perdait dans sa rugueuse barbe.

‘' Leucémie ‘' Souffla-t-elle, ses yeux lovant chaque détail de son visage pour échapper à tout autre sentiment qui aurait pu la noyer. ‘' C'est une forme de cancer ‘' Son index glissa doucement contre sa lèvre, se relevant ensuite pour y déposer un court baiser avant de se laisser tomber dans le creux de son épaule. Elle ne lui dirait pas que c'était héréditaire, ni qu'elle avait vécu chaque jour dans la crainte de subir le même sort. Comment se plaindre alors qu'on lui avait offert la vie éternelle à elle, incapable de s'imaginer plus méritante que la perfection martyre qu'on lui avait vendu comme mère.

Sa main termina sa course comme à chaque fois, envieusement presser contre le muscle solide qui protégeait son coeur qu'elle tentait toujours de déchiffrer. Comment résister à une noblesse aussi respectable que la sienne, peu importe ce que les gens racontaient. Il n'avait rien de l'image qu'on dépeignait de lui, couché contre elle à lui offrir tout ce qu'elle souhaitait véritablement. Baigné dans la considération et la confession, elle ne pouvait faire autrement que se demander qu'elle genre de femme avait pu élever un homme comme lui. Si plein déférence et de circonspection.

‘' Et toi, comment est ta mère? Tu t'entend bien avec elle? ‘' Demanda Hailey dans toute l'innocence et l'optimisme qui la caractérisait tant. Après avoir eu un aperçu de son père, il avait certainement une mère exceptionnelle pour avoir élevé un homme aussi doux et affectueux.

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Jeu 11 Mai 2023 - 19:55

 11 Septembre 2016


‘' Leucémie. C'est une forme de cancer ‘'  

Je ne sais qu’en dire. Pas même certain de savoir véritablement de quoi il s’agit. J’en ai entendu parler, c’est certain, essentiellement dans le monde moldu. Mais la vérité c’est qu’une telle maladie aurait pu être évitée si ton père s’était un peu sorti la gueule du monde moldu pour retrouver ses racines. Je sais, ça sonne raciste, ça l’est peut être, mais ça n’empêche que les maladies moldues, on sait les gérer bien mieux que la médecine et que tout ça aurait pu être évité. Sauf que c’est pire encore, parce que ta fameuse leucémie n’a jamais existé et que ton paternel a enfermé ta mère dans un putain d’asile avant de s’en débarrasser. Voilà c’que je crois. Et si j’y crois, c’est parce que dans ma famille, on en est plus que capables.
Mon regard passe sur toi, y voit la peine, hésite même à me dégager lorsque tu te redresses pour déposer un baiser. Mal à l’aise, en vérité, de ce que je te fais. Je déclenche la peine, j’utilise la situation autant que ta confiance, et je t’arrache des informations qu’il m’aurait peut être suffit de demander. A vrai dire l’idée ne m’a pas effleuré, déjà persuadé que tu modifierais ta version pour foncer faire un face à face risqué avec ton paternel. Mais je sais à quoi ressemble un manipulateur dont on force le face à face à la réalité. Et d’expérience, c’est pas une bonne idée.

C’est là. C’est maintenant que je dois parler. Lâcher la bombe, encaisses ses éclats. T’expliquer ce que je sais, comment j’en suis arrivé là. Il n’y a pas quarante choix. Pourtant tu te laisse retomber contre moi et la fraîcheur de ton corps imprègne le mien qui ne cesse de bouillir de ce qu’il sait. Le contraste devrait m’apaiser, me pousser, me donner du courage. Pourtant tes doigts s’écoulent contre ma peau et je perds tout ce qu’il me restait. J’me dégonfle, clairement. Je sais ce que je vais déclencher en quelques pauvres mots que j’ai gardé pour des raisons qui ne sont probablement pas les bonnes. Alors j’en ai aucune envie, aussi lâche que ce soit, vraiment, j’ai pas envie de te faire vivre ça. Faudrait que je le fasse, je sais, mais là tout de suite, ça sort pas et je redresse le regard vers le plafond que je fixe comme s’il y avait la moindre réponse là-haut qui puisse me sortir de mes propres culs-de-sac.
Et puis vient la question que je n’avais pas vue venir. Pas même imaginé une seconde tant elle me semble aberrante.

‘' Et toi, comment est ta mère? Tu t'entend bien avec elle? ‘'

Une grimace passe, le dégoût avec elle.

“Tu te tais, tu baisses les yeux, tu sers les dents… et t’attends qu’ça passe.”
C’est des mots qu’un père ne devrait pas avoir. Je revois ma sœur en conflit ouvert, le dépit de n’obtenir aucune attention, la frustration de découvrir, en grandissant, que les seuls moments qui ont pu nous être accordés ne l’ont été que poussés par la pression sociale. Je re-vois les moments où elle a perdu son sang froid, sens mes avants bras me brûler, revois son regard dans le mien. Je revois aussi celui qu’elle m’a lancé quand il y a quelques semaines, c’est moi qui me suis imposé. J’en sais rien. Je crois que je ne comprends pas cette femme. Autant mon père… j’ai toujours su à quoi m’en tenir. Mais elle…

“Je..” J’esquisse une grimace, coupe mon souffle, repose le regard dans le tien. “Ma mère…” J’inspire, hésite. Pas que j’ai jamais cherché à les protéger. Juste que je crois que personne n’a jamais posé la question. Certains ont vu. Certaines ont compris. Mais demander ? Non. “Disons que j’ai des géniteurs à la hauteur de leur nom. Mon père est un connard violent incapable de gérer sa colère ou ses frustrations… mais un connard direct. Ma mère… est perfide, manipulatrice et ne s’intéresse qu’à…” Je m’arrête, fronce un air d’incertitude et interroge le plafond. “… en vrai j’en sais rien. Pas à ses gosses en tout cas. Elle est le charme incarné en société, vraiment… au quotidien c’est différent.” Cette femme est cruelle, que je me retiens de dire. Cette femme, si son frère n’existait pas, détiendrait la palme de mes angoisses d’enfance. Et j’ai encore un sacré paquet de marques laissées par mon paternel ; c’est dire.

Je pince une nouvelle grimace, inspire, lâche un soupir. “Elle me fait penser à ton père. Ou plutôt le charmant face à face que j’ai eu avec lui me l’a pas mal rappelée… A la différence près que ma mère n’a jamais voulu faire quoi que ce soit avec nous, même pas nous utiliser. J’pense qu’elle nous haït profondément. Plus elle reste loin de nous mieux elle se porte. Mais toi….” Ton regard m’a trouvé ou est-ce le mien qui l’a fait ? J’en sais rien ; je me redresse, plus par respect que par envie. “J’suis désolé Hailey, mais ton père te ment. Ou alors ça y ressemble vachement…” Je le suis, désolé. J’crois que ça se voit sur ma gueule. En cet instant et pour la première fois depuis que j’ai passé le seuil, je n’veux pas être là. Mais vraiment pas. Après t’avoir balancé que c’est toi la marchandise lors des bals à la manque de ta famille… maintenant c’est de la mort de ta mère que je vais te parler. Super. J’ai vraiment tout gagné moi. “J’le sens pas, alors j’ai fouillé un peu. Et ta mère est pas morte d’une leucémie. En revanche, je suis près à parier qu’elle était effectivement forte et fière et que ça enchantait pas à son mari… en revanche moi elle m’aurait effectivement sans doute plu…” Mon sourire se tire d’une tristesse un peu bête pour une femme que je n’ai jamais connu.

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Alec Kaleb Rivers
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Sam 13 Mai 2023 - 13:25

  31 octobre 2016
Étendu entre la chaleur de son corps et la froideur des draps, Hailey se sentait bien, mieux qu'elle ne s'était jamais senti depuis sa transformation... Et même bien avant. Aucune pression d'être celle qu'elle n'était pas, insensible à la honte d'avoir couché avec lui et avoir dévoilé ses souvenirs les plus précieux. Non, le petit vampire n'aurait jamais imaginé que derrière la question d'Alec se trouvait une vérité enfoui qu'il avait eu le courage de déterrer. La manipulation non plus n'avait pas sa place entre eux, du moins c'est ce qu'elle croyait profondément en soufflant avec franchise ce qu'on lui avait raconté. Elle aperçu une pointe d'inconfort tandis que son corps c'était légèrement raidit, préférant blâmer la conversation loin d'être agréable entre eux pour éviter le pire.

Cette impression écoeurante qu'on se jouait d'elle, qu'on la prenait pour une idiote, une à qui on peu faire gober n'importe quoi. Tant de sentiments qu'elle laissait à l'entrée lorsqu'elle retrouvait le confort de sa présence, incapable d'empoisonner ce qu'ils avaient avec de vieilles craintes improuvées venant de son passé.

Comme chaque fois que la conversation devenait trop lourde à son coeur, Hailey détournant habilement la conversation vers lui et sa propre mère, espérant pouvoir enfin en apprendre un peu plus sur Alec et sa famille. Bien qu'ils avaient conversé en profondeurs de multiples sujets à coup de texto et de coup de téléphone, il n'avait jamais étalé sa situation familiale plus que nécessaire. Aucun mot sur ceux qui l'avaient mit au monde ou la fratrie avec laquelle il avait grandi. Elle le sentait s'éloigner plus haut que ses pensées qui défonçait le plafond, Hailey refusait pourtant d'éloigner sa main qui parcourait sa clavicule parce que c'était son seul point d'accroche dans la tension terrifiante qu'elle humait maintenant dans l'air. Tout ce qu'elle pouvait offrir devant l'hésitation, devant son regard qui augurait une conversation aussi difficile que la précédente l'avait été.

Le regard du vampire s'adoucit malgré les reflets carmins que provoquait l'annonce du comportement de son père, quelque chose qu'elle avait bien ressenti dans cette ruelle derrière l'appartement. Étrange qu'il ressemblait le besoin de confirmer ce qu'elle avait assurément vue, ou lui aussi avait une manière propre d'éviter les choses qui lui faisaient trop mal. Parce que malgré les coups et la violence, cette femme semblait être plus lourde à porter, plus difficile à endurer. Hailey se dit que c'était peut-être son corps qui était trop fort, ou son cœur qui était trop grand pour balancer toutes les horreurs de sa vie.

Elle avait eut la chance de quitter sa tour, de rencontrer non pas un prince qui la sauverait, mais un chevalier qui lui apprenait à se battre, à prendre en main son destin et en faire ce qu'elle voulait. Sa prison à lui était marqué au fer contre sa peau, infiltrer dans le tissu de son esprit et empoisonnait son cœur de mensonges.

Il l'abandonna du regard, mais Hailey s'accrochait toujours, détaillant chaque trait de son visage qui exposait l'enfant vulnérable dont elle avait profiter, la trahison d'un parent qui expliquait mille mots sur ses besoins, ceux-là même qui l'avait mené jusqu'à elle et l'avait rendu si facile à cueillir. Faible devant cet appétit d'être aimé et d'aimer en retour.

Hailey détestait cette femme, celle qui projetait Alec sur le dos et qui lui faisait fixer le plafond comme s'il perdait cette flamme rageuse qui le maintenait en vie, à l'image de l'homme sans peur qui ne s'était pas défendu la nuit de leur rencontre.

Alec changea pourtant habilement son esquisse d'une femme pour celui d'un homme, comparant son père à sa mère, ce qui ne faisait aucun sens pour la petite blonde. Certes, son père lui avait probablement dit d'aller jouer ailleurs, qu'il ne valait pas la gomme sous les chaussures de sa fille et qu'il lui trouverait un bon parti. C'était loin de mériter la comparaison à son avis, impliquant une nouvelle fois qu'il se servait d'elle, lui qui avait passé sa vie et ses richesses à s'occuper d'elle comme une rose à la fenêtre.

Hailey se redressa pourtant sur un coude pour l'imiter, forçant le regard fuyant de son amant tandis qu'il proclamait très exactement ce que son père avait prédit. Que l'homme au mille et un lit s'émincerait entre eux, qu'il la tournerait contre lui pour l'isoler, la manipuler comme le leader d'une secte sexuelle.

Le visage du vampire se retroussa d'incrédulité, ayant du mal à comprendre pourquoi la guerre s'était ainsi déclaré entre deux des hommes les plus importants de sa vie. ‘' Quoi? Mais qu'est-ce qui te fait dire une chose pareille? ‘' Souffla-t-elle timidement en affichant un mince sourire nerveux

Ça ne prit qu'une seconde pour que son visage de fige plus durement dans une moue sobre tandis qu'Alec énonçait des faits qui dérogeaient gravement de ce qu'elle savait être sa vérité. Quelqu'un d'un peu plus normal aurait sûrement été vexé qu'on lui mente, qu'on tourne une vérité en mensonge pour s'en servir contre elle, mais elle ne voyait que deux hommes qui n'arrivaient pas à s'entendre sur ce qui était le mieux pour elle. Lui, son prince aux yeux de ciel qui voulait la libérer et lui faire combattre des dragons et son père, ce roi triste et froid à qui on avait arraché une reine et à qui il ne restait plus qu'une fille qu'il étouffait de protection comme un cristal précieux.

‘' Je ne voudrais pas remettre tes talents de détective en doute mais... Je crois que tu t'est tromper de femme. Ma mère est bien morte à l'hôpital, je n'ai pas beaucoup de souvenirs de cette époque, mais je me souviens d'y être allée. De l'odeur des couloirs et de la vue de sa chambre. ‘' Mais pas d'elle, je l'ai oubliée. Tout ce qu'il me reste son les traits de mon visage qu'on caractérise de semblable. Non. Il fait erreur. Il s'était tromper de Harding, ce n'est pas la bonne Caroline.

Elle afficha ensuite un grand sourire presque insouciant, se mordillant la lèvre avant de s'interrompre elle-même. ‘' Attends, je rêve où tu viens d'avouer m'avoir stalker? ‘' Son regard clair était toujours bercer de douceur, mais il y avait tout de même une pointe d'angoisse qu'elle cherchait à apaiser au fond de son bleu. ‘' Je sais pas si je dois être flattée ou effrayée ‘' Ajouta-t-elle dans un rictus

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Hailey Moira Harding
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Sam 13 Mai 2023 - 16:28

 11 Septembre 2016

Ça craint. Vraiment. Toute cette conversation pue la merde, y compris la manière d’en arriver là.
Hailey se redresse, se crispe, le fixe incrédule, puis articule quelques mots. En douceur, comme toujours, avec cette sorte de timidité qui n’en fini pas d’agacer une part du garçon. Au fur et à mesure de ses mots pourtant, son visage se ferme, son regard se durcit. Normal, au vu de la situation. La colère serait normale, la violence aussi. Pourtant le jeune homme ne s’en éloigne pas, tente de trouver les mots, d’aborder les choses au mieux. C’est que c’est venu comme ça, qu’avec le recul, il se dira qu’il n’a sans doute été ni honnête ni très vertueux dans cette histoire, mais voilà. C’est ainsi. Elle n’aura pas mieux.

C’est pourtant avec une forme de sobriété qu’elle accueille ses dires.

‘' Je ne voudrais pas remettre tes talents de détective en doute mais... Je crois que tu t'est tromper de femme. Ma mère est bien morte à l'hôpital, je n'ai pas beaucoup de souvenirs de cette époque, mais je me souviens d'y être allée. De l'odeur des couloirs et de la vue de sa chambre. ‘'

Peut être. L’esprit fait parfois des choses étranges. Sans compter les possibilités qu’offre la magie. Il est aisé de se perdre. Aisé aussi, de se tromper. Alec l’entends et note, surtout, que la colère ne vient pas. Légitime, pourtant.  ‘' Attends, je rêve où tu viens d'avouer m'avoir stalker? ‘' La douceur. Quelques rictus, mais le regard qui s’accroche au sien. ‘' Je sais pas si je dois être flattée ou effrayée ‘'   Elle fuit le conflit, utilise l’humour en priorité, arrondit les angles et romantise la connerie. Cette femme a l’habitude de trouver des excuses aux autres, de les faire passer en premier, de mettre leurs opinions et leur bien être avant le sien.

“’Pas sûr que tu sois censée envisager la première option.” A son tour, Alec esquisse un rictus et trace une grimace en avisant la jeune femme. C’est en l’observant qu’il se rend compte que ces processus lui semblent étrange après avoir vécu en huis clos avec Jayden, Jordane, Mack et les autres. A se faire tataner par Kezabel ou Emily, remettre à sa place par Tallulah ou Caitlyn, rembarré par Elwynn. A évoluer et grandir, aux côtés de Julian. Une trace de tendresse passe dans son regard. Apprendre, c’est dur. Mais à noter à quel point ce comportement lui semble absurde, Alec se dit que malgré chacune des épreuves actuelles, il ne reviendrait pas sur la demande faite à Kezabel quelques mois plus tôt : Le laisser essayer. Ne pas lui retirer sa mémoire. Ne pas lui prendre chacun de ces souvenirs de ceux et celles qui, à leur manière, à coup de crises, de heurts ou de rires, ont fait de lui qui il est à présent.
Alors Alec inspire et se redresse véritablement. Il ne fuira pas, ne fait qu’allonger une jambe, ne cherche qu’à trouver une posture autre, le genre qui ne lui donne pas l’impression d’invoquer cet espèce de sentiment de préservation que Hailey semble développer lorsqu’il s’agit de devoir douter de quelqu’un à qui elle semble avoir accordé sa confiance. La manipulation passe par la douceur et il garde sous la chair cette impression étrange que sa mère laissait chaque fois qu’elle tentait de le corrompre par une fausse tendresse sortie de nulle part. Petit, Alec l’a cherché, quémandée même. Mais elle ne lui était accordée qu’en de rares occasions, quand on attendait de lui un comportement spécifique. C’est Janie qui a brisé l’illusion et lui a appris à ne pas chercher la fausse affection maternelle. A partir de là, la tendresse fallacieuse s’est changée en violence. Pas mieux. Mais honnête.

“C’est pas correct c’que j’ai fait. Et j’aurais sans doute pas dû. Du moins certainement pas sans te demander ton accord. Et j’aurais dû t’en parler directement ; d’ailleurs c’est pour ça que je suis là à la base..” Et puis ça a merdé.
Il passe une main à l’arrière de la nuque, redresse ses cheveux, lâche un soupir. “Ecoute t’as tous les droits de m’en vouloir. Et peut être que j’me plante c’est vrai, mais j’en ai pas l’impression.” Les lèvres se pincent quand s’invite l’atroce impression de s’embourber. “C’est toi qui m’a dit que ton père n’est pas ce qu’il prétend être. Et on peut pas dire que le face à face qu’il m’a imposé a fait parti des meilleurs moments de ma vie. Pas des pires, loin de là. Mais pas des plus fun. Alors j’ai demandé à un ami flic d’enquêter un peu sur lui. Pas sur toi. Sur lui.” Que les choses soient claires malgré tout.

Bien sûr Alec pourrait exprimer clairement l’impression que l’homme lui avait laissé. Les aveux qui s’étaient échangés à mi-mot. Les déductions qu’il en avait fait. Mais tout balancer de but en blanc ne ferait probablement que la braquer.

“Il a pas chopé grand chose, mais ya c’truc sur ta mère qui me fait tiquer.” Les épaules se hausse, retombent avec une forme de lassitude. “’Ya p’t’être simplement erreur, t’as raison. Mais j’crois que ça vaut le coup de vérifier.” C’est tout. “J’ai les docs. J’te les apporte.” En douceur, le jeune homme se redresse, pose un pied à terre puis le second. “Après t’en fais c’que tu veux. C’est pas ma vie, pas à moi de décider. Et si t’estime que t’en reste là ok. Je forcerai pas. J’pense juste que ça mérite ton attention.”

Deux minutes plus tard, il était de retour dans le lit, s’y asseyait de nouveau et lâchait les documents entre eux.

“ça risque de pas être agréable à lire.”

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Alec Kaleb Rivers
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Mar 16 Mai 2023 - 17:19

  31 octobre 2016
“'Pas sûr que tu sois censée envisager la première option.”

Son rictus se mélangea à une grimace qui fit retrousser le nez à Hailey, réalisant que son manège qui embuait habituellement les gens ne fonctionnaient pas avec Alec. Certes, elle arrivait à romantiser à peu près tous, mais il y avait quelque chose de profondément viscérale dans ses dires qui la giflaient au cœur. Elle ne pouvait ignorer ce sentiment qu'elle avait toujours ressenti envers son géniteur, pourtant la déclaration de son bel amant la brisait en deux, concrétisant ce qu'elle avait tenté d'éviter toute sa vie. Cette vérité dont on l'avait toujours bourré et qui lui sortait maintenant par les oreilles, qui l'emprisonnait dans une caricature qui n'avait rien d'authentique.

Ce qui l'était pourtant était ce sentiment noyant qui l'emporta lorsqu'il s'assied contre le lit, agrandissant l'écart entre eux et qui permettait à son corps d'être mordu par le froid de sa propre peau. Elle refusait pourtant de bouger, préparer à ce qu'il la quitte lui aussi, parce qu'après le plaisir et la tendresse il ne restait qu'une chose à faire; la blesser et l'abandonner. Un homme comme tous les autres? Non, elle refusait d'y croire, appuyer par ses mots qui se poursuivaient comme une rivière déferlante.

C'est pas correct c'que j'ai fait. Et j'aurais sans doute pas dû. Du moins certainement pas sans te demander ton accord. Et j'aurais dû t'en parler directement ; d'ailleurs c'est pour ça que je suis là à la base..”

Elle se releva enfin, se braquant sur le lit brusquement pour lui faire face. Il n'était donc pas ici par plaisir ou envie, tout ça commençait à ressembler à un meeting d'affaire et le vide de son ventre ne faisait qu'élargir à chaque seconde. Car oui, elle aurait voulu qu'il soit venu parce qu'il avait envie d'elle, de la voir et de partager son temps. Parce que dans toute la tension et le morose qu'elle avait ressenti à son arrivé, elle aurait voulu qu'il soit venu parce qu'elle apaisait quelque chose chez lui, tout comme lui apaisait sa bête dans ses moments de détresse et d'arrogance.

Il prétendait alors que c'était sur son père qu'il avait enquêter et pas sur elle, que c'était à cause de cette fameuse rencontre au manoir Harding et non par envie de la protéger ou de la prévenir. Il commençait à ressembler à celui qu'il haïssait, lui qui avait désespérément cherché une raison pour écraser son père, afficher ses défauts et ses erreurs contre lui pour l'atteindre elle.

Il a pas chopé grand chose, mais ya c'truc sur ta mère qui me fait tiquer.Ya p't'être simplement erreur, t'as raison. Mais j'crois que ça vaut le coup de vérifier. J'ai les docs. J'te les apporte.

Hailey ne trouvait que le silence en détaillant les traits de cet homme à qui elle avait fait confiance depuis le début, aveuglément et sans retenue sous le coup d'un coup de foudre pour son esprit en lambeaux qui affrontait la violence du monde en souriant. Cet être si fort que son rayonnement lui avait envie de se tenir debout, de s'élever et de faire mieux qu'hier. Il s'éloigna encore un peu plus, Hailey détourna enfin la tête, incapable de le regarder plus longtemps s'effacer devant elle.

Après t'en fais c'que tu veux. C'est pas ma vie, pas à moi de décider. Et si t'estime que t'en reste là ok. Je forcerai pas. J'pense juste que ça mérite ton attention.”

Elle allongea furtivement une main, voulant à tout prix retrouver cette chaleur qui lui glissait entre les doigts tandis qu'il se relevait, lui échappant dans une justesse douloureuse.

Les secondes se changèrent alors en éternité tandis qu'Hailey restait immobile contre les draps humides du lit, ne sachant comment faire sens de ce qui venait de se passer. Comment en étaient-t-ils arriver là? Dans une situation qui ressemblait beaucoup trop à celle qu'elle avait subi avec son père. Doutes, accusations et jugement, tout ce que Thomas lui avait lancé au visage et qu'Alec reproduisait à la perfection. À nouveau elle se sentait stupide, stupide de se laisser embarquer dans leur guerre qui n'était pas la sienne, écœurer de devoir choisir entre un père manipulateur et un amant qui ne jouait pas franc jeu. Qu'avait-elle fait ou pas fait pour qu'il la traite ainsi? Pour qu'il ai l'impression de devoir faire des recherches sur elle et sa famille dans son dos. Tout à coup, son honnêteté lui semblait bien idiot, réalisant qu'elle s'était laissé aller si vite qu'elle ignorait vraiment qui était cet homme qui entrait de nouveau dans sa chambre, un dossier kraft qu'il lâcha entre eux comme une bombe à retardement.

ça risque de pas être agréable à lire.”

Elle lui jeta un simple regard translucide, incapable de laisser une quelconque émotion défoncer le solide mur qui la protégeait de ses propres sentiments. Elle prit enfin place contre le lit, laissant retomber ses petits pieds froids contre le plancher qui lui semblait presque chaud en contraste. Ce n'était pas aussi efficace que s'accrocher à lui, mais ce n'était plus une option viable. Attrappant le le dossier, elle le déposa contre ses genoux pour caresser légèrement le couvert en inspirant profondément, s'accrochant toujours à l'espoir qu'il s'était trompé de femme, tromper de famille. Quelque chose qui se poursuivait lorsqu'elle l'ouvrit et se plongea dans la lecture, malgré le nom qui y était écrit, malgré cette impression pesante qui grandissait dans son estomac. Puis, une lueur d'espoir.

‘' Ce n'est pas elle, cette femme est morte en 2010... Et si tu veux tout savoir, je n'te haie pas... Je suis simplement... Déçue ‘' Souffla-t-elle simplement sans détacher les yeux du papier, tournant une page, puis une autre, son regard s'attristant pour l'âme brisée qu'on avait enfermer dans un asile. La page suivante fut pourtant comme une incision, un gloussement douloureux s'extirpa de la bouche du vampire lorsqu'elle posa les yeux sur la photo d'identité judiciaire qui l'accusait d'avoir troublé la paix l'année de sa naissance.

Les yeux de Caroline étaient gras et humide, son visage chétif malgré ses pommettes caractéristiques des Delaney. Plus aucun doute possible, il avait retrouvé sa mère et avec elle, exploser les murs confortables de son existence.

Pour la première fois depuis longtemps, Hailey se sentait bouillir de l'intérieur, ensevelit sous la voix criante qu'elle s'efforçait d'étouffer.

Sans prévenir, elle bondit sur ses pieds, balançant le dossier au plancher comme s'il n'avait aucune valeur, comme si elle refusait toujours de croire ce qu'elle y avait lue. Contournant le lit, elle rejoignit la table de chevet qu'elle ouvrit brusquement, faisant grincer le bois du meuble sous l'effort, extirpant un pot de cachet dont le craquement de plastique indiquait qu'elle avait rompu sous la force émise pour l'ouvrir. Elle s'envoya deux cachets, les faisant passer avec de l'alcool qu'elle trouva sur la surface. Elle pris une seconde gorgée, visiblement fragile dans son sang froid malgré ses yeux de rubis qui empourpaient ses paupières. Une vérité accentué par le bruit du verre qui se posait brutalement contre le meuble et le regard vitreux qu'elle lui lança à travers la pièce.

‘' Qui es-tu? Qu'est-ce qui me prouve que tu dit la vérité? ‘' Cracha-t-elle alors que ses crocs s'allongeaient dangereusement, le vampire se mouva à la vitesse de l'éclair, se plantant au pied du lit, son regard toujours méchamment accrocher à l'homme qu'elle ne reconnaissait pas, celui dont elle ne connaissait pas grand chose. Pourquoi lui? Pourquoi elle? Son souffle était bruyant tandis qu'elle humait l'odeur changeante de son corps qu'elle avait ardemment désiré à peine quelques minutes plus tôt.

‘' Qui t'envoie? ‘' Les idées tournaient dans son crâne à en faire surchauffer les méninges, se dissociant tout en associant les deux hommes qui se déchiraient son crâne. Elle plaqua une main contre son front, une douleur oscillante lui perçant les tempes et bourdonnant dans son cerveau. ‘' Qu'est-ce que tu veux de moi au juste? Diverti-moi! Combien est-ce qu'on t'a payé pour venir me jouer dans le crâne?! ‘'

Sa voix rugissante déglutie dans sa gorge, Hailey abaissa la tête une seconde, ne pouvant retenir son corps de se mettre à trembler pendant que ses yeux s'embuait tristement. Lui jetant un regard à travers ses mèches rebelles sans toutefois relever le menton. ‘' J'avais confiance en toi ‘'
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Hailey Moira Harding
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Mar 16 Mai 2023 - 21:43

 11 Septembre 2016

Comment dealer avec ça ? Des ennemis dans tous les coins, des manières de Gestapo et des moves de mafia russe. Et dans tout ce bordel, des gens qui tentent de s’en sortir. Qui font ce qu’ils peuvent, et qui encaissent des coups qui ne sont pas les leurs. Pire : ils en deviennent responsables. Coupables. Initiateurs.
Immoral ? Ouais. Sans doute. Ce n’est effectivement pas ainsi qu’on résout les problèmes lorsqu’on est sain d’esprit. Mais c’est ainsi qu’on anticipe, dans une société malade. Ainsi, Alec, fruit toxique d’un terrain nocif, fait comme les autres : avec les moyens du bord. Il anticipe ce qui peut lui tomber sur la gueule, se la joue fils de la mafia et enquête. Car sans connaître ses adversaires, c’est lui qui risque de tomber.

Sauf qu’au centre, il y a souvent des victimes collatérales.
Alors à l’observer, le jeune homme sait qu’elle est l’une d’elles. Et que cette fois-ci, il tenait l’arme.
Pas la seule en joug ; mais l’une d’elles.

Elle se relève, se crispe, parcourt les quelques feuilles photocopiées. Rapport d’internement, suivi médical, avis de décès pour ce qui est de sa mère. Le reste concerne des transactions du père. Chiffres, dates, produits. Pieds au sol, nue, elle feuillette. Et Alec reste à la place qu’il avait quitté pour la retrouver ensuite. Un talon dans le matelas, l’autre à plat, il observe sans mot dire. A la trouver belle, chaque fois que ses pupilles se dilatent sous le choc, que sa poitrine tremble du soubresaut des révélations. A s’en vouloir de cette pensée absurde. Perverse même peut être.

‘' Ce n'est pas elle, cette femme est morte en 2010...” Peut-être. J’te le souhaite. Et si tu veux tout savoir, je n'te haie pas... Je suis simplement... Déçue ‘'   Ok. J’avais pas demandé.

Pourquoi le haïr ? Pourquoi être déçue ? Pour l’enquête concernant son père, ou pour autre chose ? C’est absurde mais rien que cette possibilité peine à faire sens à ses yeux, lui qui a toujours vécu entouré d’hommes et de femmes qui jouent avec ces cartes. Mais Hailey semble véritablement débarquer dans ce monde putride. Elle fait comme si, lui affirme qu’elle sait. Mais qu’en est-il de la vérité ? Ne cherche-t-elle pas simplement à être comme les femmes qu’il aime. Celles qu’on a tellement frappé qu’elles en ont la cuirasse dure et les jambes solides. Celles qui auraient sans doute enquêté sur lui en premier.
Ou peut être son opinion s’empire-t-elle simplement d’années en années. Ou juste de semaines en semaines, depuis qu’il vit sous la coupe d’Azalea.

Alors Alec ne réagit pas. Qu’elle le haïsse. Qu’elle soit déçue.
Ce ne sera pas la première.

Puis un gloussement passe sa gorge. Il naît dans sa poitrine et s’en échappe. Il grince, gras, aigu, saccadé. La nervosité semble remplacer la colère mais s’y mêle jusqu’à la rendre trouble. Sans un mot, Alec comprend qu’il ne s’est pas trompé, que cette femme est bien sa mère, que le père a menti, qu’elle a construit sa vie sur un mensonge.
Mais que penser des données qui se trouvent là-dedans ? A-t-on menti à la fille pour la préserver d’une véritable maladie mentale de la mère ? Loin d’être inhabituel, ce serait presque naturel pour des sangs purs de masquer quelques “faiblesses morales”. A vrai dire, c’est à peine si Alec avait conscience de ce type d’affection avant de sortir de l’isolement imposé par les Rivers jusqu’à ses seize ans.

Qu’importe. Pas le temps d’y penser, pas le temps d’élaborer une logique véritable ou de sentir les verrous de la révélation se lever : Hailey bondit brusquement, contourne le lit, manque d’arracher le tiroir de sa table de chevet.
Et lui de pivoter en douceur pour l’observer faire. Des cachets qu’elle avale avec de l’alcool. Ce serait lui, rien de plus naturel. Mais elle ? Pas un mot, pas de jugement ; il la voit pourtant perdre pied. L’éclat vermeil a gagné ses prunelles et ses canines s’allongent depuis un moment déjà. Pourtant Alec reste sur place.
Le verre frappe la surface de bois. L’ensemble tremble et craque mais ne rompt pas.

Elle, oui. ‘' Qui es-tu? Qu'est-ce qui me prouve que tu dit la vérité? ‘'  Pas un mouvement chez le garçon. Les canines pointent, la voix crache, les prunelles l’incendient. ‘' Qui t'envoie? ‘' Et lui ne comprends pas. Alors il attend, laisse venir les informations, sent monter en lui la compréhension mutique d’un danger à venir. Mais quoi ? Se précipiter à poil pour attraper sa baguette ? Non.
Elle va se reprendre.

Au pied du lit, Hailey lui fait face. Sans trembler, chacun de ses gestes deviennent pourtant drus, violents, jusqu’à l’impact qu’elle claque sur son propre front pour en faire sortir ce qui la ronge. ‘' Qu'est-ce que tu veux de moi au juste? Diverti-moi! Combien est-ce qu'on t'a payé pour venir me jouer dans le crâne?! ‘' Elle rugi. Il décale légèrement le visage sans comprendre la forme. Le fond, en revanche, il l’a. Alors lorsqu’elle baisse la tête, son coeur se sert de voir la détresse sous ses traits endiablés.
Pince des lèvres. C’est que sa posture s’abreuve d’un pragmatisme dont il a besoin pour survivre au jour le jour. Un pragmatique qui peine à comprendre la réaction brutale de la jeune femme. Qui s’en protège peut être, plus simplement. ‘' J'avais confiance en toi ‘' De ça. Se protéger de ça. L’enchaînement d’accusation, de colère, de menace et de peine pourrait presque sonner comme une manipulation à ses yeux. Pourtant tout ça sonne juste, tout ça sonne comme étant de son fait, surtout.

T’as pas l’air seulement déçue. A-t-il envie de de répliquer avec son cynisme habituel.

Mais le soupir qui passe ses lèvres n’imprègne pas de complaisance. Il est las. Las de cette société, de ce qu’elle fait à ses enfants. Las de ces mensonges, des non dits, des balles perdues. Las d’être au centre du bordel, écartelé de partout. Las de constater les dégâts sans avoir les clefs pour ouvrir quelques portes que ce soit. La sortie restera obstruée. Et entre les murs, le sel des enfants brûlera leurs plaies.

“Je suis Alec. J’ai pas changé. J’essaye de survivre dans une société qui veut ma mort. Et parfois j’fais des trucs qui craignent. Genre me renseigner sur un mec que j’sens pas. Et dont la fille me dit de me méfier.” C’est pragmatique ça aussi. Trop sans doute. Alors il soupire, conscient de la manière dont il se retranche derrière les faits pour ne pas s’engager émotionnellement dans une merde qui le dépasse. “Hailey écoute j’suis désolé. Je sais que c’est pas facile et j’suis pas là pour te blesser. Si tu me dis que ton père est quelqu’un de super et qu’il n’y a rien qui craint avec toi… ok, soit. C’est pas vraiment c’que j’ai appris des gens et j’ai cru…” Que quoi ? J’en sais rien. “.. J’sais pas. Que c’était important.” Il hausse des épaules, n’esquisse aucun mouvement de fuite. Pas même de peur. C’est vrai ça. Ça devrait. “Qui tu veux qu’il m’ait payé ?” ça ne fait pas sens, vraiment.

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Alec Kaleb Rivers
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Mer 17 Mai 2023 - 14:27

  31 octobre 2016
Mes yeux te regardent mais je ne te vois pas, tu disparais dans la fumée qui recouvre mes prunelles, celle qui leur donne la même couleur que le sang que tu as versé pour moi. Le picotement dans mes dents qui s'allongent sans que je puisse les retenir, prisonnière derrière la bête qui a possédé mon corps, ce monstre qui te déteste d'ouvrir cette porte qu'il a travaillé si fort à barricader. Ma bouche s'assèche et mes veines s'enflamme, mon coeur lui se brise devant la vérité, devant le manque totale d'émotion nécessaire pour qu'un homme puisse infligé ce mensonge à sa fille unique. Une fille qui avait tant besoin d'une mère, d'une épaule pour pleurer, un être qui la comprenait et l'aimait entièrement, complètement.

Alors là bête t'en veux, elle crache sur toi le venin de sa douleur sans se soucier du reste, sans chercher à te voir parce que malgré tes recherches et tout le mal que cette conversation me fait; je sais que tu est bon, que tu est doux. J'ai confiance en toi.

J'avais confiance en toi, avant que tu me trahis, que tu joue dans mon dos les mêmes jeux que celui que tu accuse. Mensonges, partout et toujours. De tout le monde. Qui dit la vérité? Personne. Les gens mentent, ils sont des serpents qui se mangent entre eux, qui se faufile et qui se glisse sournoisement sur le ventre pour nous mordre les chevilles.

Pourtant dans cet océan de rage, tu restes immuable, comme la pierre d'Excalibur qui s'accroche à son épée, tu serre la mâchoire sans baisser le menton comme moi, toi qui es si fort, si fière. Tout ce que je ne suis pas. Tout ce qui me retiens enchaîner à ce mensonge que je ne peux plus ignorer.

Mon père ne m'aime pas. Je ne suis qu'une poupée bien habillée, une possession qu'on contrôle et qu'on manipule. Il me l'a arraché, cette femme aussi malade soit-elle qui était ma mère. Je l'ai abandonné dans cet hôpital, laisser à son triste sort en attendant une visite du dimanche qui n'est jamais venu. Je ne me suis jamais retourné, je n'ai jamais demandé ce qui s'était passé, ai-je même demander à te voir où ai-je simplement pris l'avion pour le nouveau monde? Je ne me souviens plus. Je ne me souviens pas. Je t'ai oublié, oublier les traits de ton visage qui me ressemble tant, ceux pour qui les hommes m'aiment et qui me porte de l'attention comme la bonne captive que je suis.

Captive, prisonnière de mon propre crâne, de mes propres pensées parce que mon cerveau ne les a jamais analysé, jamais fait le tri dans tout ça pour trouver un sens, une raison pour toute cette peine, cette colère qu'il y a en moi. Malgré mon sourire que je porte en signature et l'optimiste dont je me nourrie, je rage depuis toujours. Je ressent le mal autour de moi, celui qui m'empoisonne, qui me rends froide et détacher du monde et de ses complications.

Je fuis, je cours comme je l'ai toujours fait, mais aujourd'hui j'ai un compagnon qui vie en moi et qui possède ce que je n'ai pas. Une voix rageuse, criante qui projette tout ce qui me hante, qui me blesse.

Parce que rien n'est gratuit dans la vie et que tout le monde cherche quelque chose de moi, me fait souffrir et douter de celle que je suis, qui me garde dans cet état de peluche qui embrouille mon esprit,

Est-ce aujourd'hui que je devrais affronter qui je suis vraiment? Devant toi je me baigne dedans, chaque fibre de mon d'être flotte pour s'envoler avec mon vampire, parce qu'il me rends forte, immortelle. Intouchable et faite de marbre dans ma douleur si profonde qu'elle sert de piller à mon identité.

Je me perds et mes pensées aussi, toi aussi tu disparais derrière le rideau de ma désillusion, mais ta voix raisonne, toujours chaude et rauque malgré la colère aiguë de la mienne. Tu ne te fâches pas, tu ne lève pas pas la voix et tu répète ton nom comme un écho venu du lointain. Oui, tu es toujours cet homme, celui qui n'est pas ébranler par ma laideur, tu la déjà vue, cette nuit où j'ai tuer tout ses gens pour me permettre de revivre.

En effet, je t'ai prévenu de te méfier de mon père, mais ça voulait dire te tenir à l'écart! Pourquoi es-tu allé dans son bureau? Toi aussi tu l'apprécies bien mon papa chéri? Comme lui, celui qui c'est jouer de moi toutes ses années! Toi aussi tu voulais me balancer au visage que je n'étais qu'Hailey la tarée? Me faire chanter pour protéger le secret horrible que mon père a tenté de camoufler pour me protéger? Pour qu'on m'accepte dans une société qui ne voudrait pas d'un gêne maudit, pire, d'un vampire fou.

Non, tu tentes simplement de survivre, toi, mon activiste de cause perdue. Celui qui me regarde dans les yeux malgré mon corps nu devant toi, celui qui me soutiens du regard et qui me souffle les vérités inavouée. Est-ce que mon père est quelqu'un de super? Loin de là. Il ment et il triche, il vole de l'argent et aime la politique moldus si facile à influencer. Il est un petit homme qui sent mauvais, qui jouit du pouvoir qu'il a sur moi, qui me crois stupide et incapable, et la vérité c'est que je l'étais. J'étais faible et facile à manipuler parce que le mensonge était plus facile à supporter que la vérité.

Parce que j'ai peur, peur de ce qui pourrait m'arriver, peur de ce qui arrive lorsqu'on dépasse les lignes tracées. Parce que je l'ai vue, je l'ai ressenti. Je me suis détaché de cette douleur parce qu'elle était insupportable, elle me rongeait de l'intérieur. Non, mon père n'est pas un homme bien.

Et il y a quelque chose qui craint avec moi. Joli choix de mots. La bizarre, la maladroite, celle à qui on ne parle pas parce qu'elle est toujours gauche. Étrange. Je te haie, toi qui lis à travers moi comme un livre pour enfant. Qui reconnaît la douleur, mais qui la supporte, la partage avec moi. Tu risques ta vie pour éclairer la mienne comme un phare pour me mener à bon port et je te vois enfin.

À travers cette mer de sang sur les draps qui excitent toujours mon estomac, après la douleur, passé ma haine et tout droit vers ton coeur tranquille qui me berce... Je trouve enfin cette île où je peux poser le pied.

Mon souffle se saccade pourtant, mon visage hargneux s'accroche et grogne de douleur devant ce vide, cette solitude qui me rongeait et me rends coupable en même temps. Je ne te haie pas, c'est moi que je haie. C'est ma vie, mon sort. La peur qui m'endors et qui tente de me solidifier dans mes habitudes.

Mais tout ça n'a rien d'habituel et ce n'est pas mon père qui t'envoie vers moi. Tu exposes l'homme qu'il est après m'avoir donné tout ce que je désirais. Tu m'as vue, entendu et embrasser. Tu as posé un petit pansement sur mon coeur quand je t'ai trouvé dans ma ruelle. Tu n'es pas Sam, mon père tu le détestes, tout comme moi. Ses manières t'écoeure et ses idéaux encore plus. Tu me libères, m'offre le choix sans jugement, et mon coeur se brise.

La colère se transforme en sanglots et dans un rictus étouffé, je retiens mes larmes de couler.

" Je ne suis pas cinglée" Ma voix rouille dans ma gorge et se fracasse dans ma bouche, je détourne la tête mais tout ce que je trouve c'est mon reflet dans le miroir. Je me haie, je me déteste d'être qui je suis, d'être comme je suis. Juste assez brisé pour être manipuler et juste assez docile pour se laisser faire. Mais je suis si seule devant mes ennemis qui se cachent dans tous les coins. Je n'ai jamais sû à qui faire confiance parce que cette danse que tu méprises autant était les seules partitions disponibles, je n'avais pas la force de m'élever devant un si grand homme. Parce que peu importe à quel point il est minuscule dans cette société, pour moi il est un géant. Immense dans sa bonté qui m'a maintenue en vie, qui m'a permis de survivre tout comme toi. Je n'ai pas trouvé la porte que tu as emprunter.

Alors je me haie, je haie cette image divine qui se reflète dans ce miroir. Je haie mes lèvres en coeur et ma peau laiteuse, je haie les prunelles rouges du vampire et ce corps imparfait dans lequel je suis prisonnière pour l'éternité. Alors je me défoule, j'atteind le bureau et j'attrape le premier objet qui me viens en main pour le projeter. Je jette la jarre qui conserve précieusement mes pinceaux contre ce reflet que je haie tant. Je lui crie dessus parce que je sais qui est le vrai ennemi dans la pièce." Je ne suis pas folle!!"

Les éclats se brise et moi aussi, la pression baisse mais mon corps tremble toujours, happé par le froid de ma mort et le vide aussi grand que l'océan qui s'epands en moi, qui me noie et fait couler une larme sur ma joue. Est-ce que les vampire pleurent? J'en sais rien, pourtant je sens ma joue se mouiller, et mon vampire se brise aussi, exténuer d'avoir à porter le secret de mes souvenirs que j'avais endormi, bien à l'abri pour me protéger de cette douleur, cette notion que la surnaturalité a éveillé en moi, toutes ces choses que j'ignorais et que je rejetais qui me frappe en plein visage.

Mais je trouve ton regard et je me perds, je me perds dans tout ce que tu me fais ressentir et je sais. Je sais que tu ne me ments pas, tu préfères la vérité. Crue et direct, aussi laide soit-elle... Et c'est pour ça que je t'aime autant. Parce que tu me fais grandir, que tu me permets d'être moi, de tomber pour mieux me relever. Et dans tes yeux je vois la rédemption, tu crois sincèrement en moi, nue devant la pire face que je possède. Ne m'en veut pas. J'ai appris d'un père et d'une mère qui se sont lancé des objets à la tête. J'ai toujours voulu essayer, mais ce n'est pas pour moi.

Je me bats contre cette maladie, tente de briser la chaîne, de ne pas être comme celui qui m'a élevé. Alors je compense, je me rejette le blâme, pieuse dans mes façons d'une manière qui t'insupporte. Je l'ai vu dans ton regard, quand je me fracture de cette abomination qui est la honte.

Je m'approche de toi, je te cherche à travers le regard mais il coule contre la photo de ma mère qui c'est perdu contre le plancher. Elle est si belle, même dans son état leplus lamentable. Plus belle que je le serait jamais, si laide que je suis pour tous mes défauts et mes failles.

Je m'agenouille auprès d'elle, cette femme qui m'a porté, qui m'a donné la vie, une vie que j'ai perdue. Les émotions me submerge et je sanglote une deuxième fois, une dernière fois avant de la prendre entre mes doigts et de l'admirer. Elle me manque tellement, cette femme que je ne connais même pas.

Suis-je comme elle? Est ce que sa malédiction coule dans mes veines? Est-elle la raison pourquoi mon père a quitté l'Angleterre? Avait-il honte au point de changer de continent? Non, il se fichait bien d'elle. De sa femme et de sa "très chère fille". Mon visage est toujours vampirique, mais le pourpre de ma peau c'est tamisé, mes crocs toujours légèrement affûté ne son plus digne de t'attaquer. Je tangue entre la proie et le prédateur, mais mon regard te trouve, pathétiquement avachi sur mon plancher si propre qu'il me rends malade. Et mon esprit se tourne rapidement vers toi, celui qui à vaillamment affronter mon Père, mais aussi ma bête simplement pour me libérer. Et en toi je vois la vérité, mais aussi la force de l'affronter. Et soudain, j'ai peur de te perdre. Que tu me quittes, avec ou sans ton gré, qu'on te découvre et qu'on te sépare de moi. Est-ce que mon père est un homme bien?

Non, il te transpercera d'une lame lorsqu'il apprendra que tu es ici. Et il saura. Il dirige ma vie comme un chef d'orchestre, comment expliquer toutes ces choses tomber du ciel qui m'avais garder bien en rang. L'attention de Sam alors que je ne le meritais pas, cette bourse scolaire prestigieuse alors que j'avais à peine la moyenne. L'accident de voiture....

Et je t'aime à nouveau. Dans ta douloureuse manière de crier justice quand tout le monde se taie. Je t'aime tant que je m'éloigne, me relève sur mes pieds et essuye mes joues humides, mes épaules qui devraient être voûté se relève, je sens le danger dans chaque fibre de mon être. Tu es mon Eldorado, tu ne peux pas mourir. Tu dois vivre pour m'apprendre a en faire autant et la panique m'emportes.

" S'il te trouve ici, il te tuera, sans hésiter. Il se fichera bien de savoir qui viendra pour lui. '' J'ai senti la vieillesse de son corps quand je l'ai vu au bal, ressenti la douleur dans les bras de sa caresse et le tremblement de ses doigts. C'est une bête déchue, périssant et bientôt périmé. Pourtant je le crains ce petit homme, aussi minuscule soit-il dans ton grand monde sorcier. Je ne suis pas comme les papillons que tu captures dans le filet de ton corps, rien de la femme indépendante que je voudrais tant être. Je suis une propriété, je n'ai aucune identité que celle qu'il m'a donné. Son nom es partout, sur mes factures, mon compte de banque et mon acte de naissance. Il peut m'écraser, me détruire sans personne pour l'arrêter, pour s'en soucier. Tout le monde le déteste, même sa propre mère et j'ai entendu les rumeurs dans les longs couloirs du manoir. Je suis une plaie, une petite infection qu'on à brûler puis couper. '' Il ne me laissera jamais partir. J'ai toujours su que quelque chose n'allais pas mais j... ''

Je détourne les yeux, je déteste ce que je suis, ce que j'expose devant toi. Cette petite fille fracturer et effrayer devant mon grand méchant loup. Maître de mon existence. Celui qui m'enfermerait sans hésiter plutôt que me laisser grandir. '' J'ai toujours eu tellement peur de lui. De ce que j'ai vue et entendu. '' Que j'ai subi. Je retrouve ton regard parce que j'en ai besoin pour prévenir mes yeux de couler, tu me donnes envie de combattre, mais aussi de te protéger. Moi je suis déjà morte, mais toi ton coeur bats glorieusement.

'' Il ne doit jamais savoir que tu étais ici. Que je sais pour elle. ''
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Hailey Moira Harding
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Sam 20 Mai 2023 - 0:27

 11 Septembre 2016

" Je ne suis pas cinglée"

Peut être. Peut être pas. Qu’est-ce qu’il en sait ? Il sait que les gens son esquintés dans cette société. Qu’elle est malade, gangrenée, que les gens qui la constitue n’en finissent pas de détruire bien des choses, à commencer par eux-mêmes. Alors ouais, peut être qu’elle est cinglée. Peut être l’est-il lui-même. Sans doute.
Alors Alec l’observe criser sans bouger. Elle rue, elle gémit, elle frappe même le bureau qu’elle renverse avant de se saisir d’un pot bientôt brisé au sol. C’est dans sa tête que ça cabre. Et Hailey, elle, elle se casse la gueule sur la réalité qui lui a été apportée. Alec l’a toujours senti : il y a chez elle une forme de naïveté qui lui déplaît profondément. Le genre qui évite au maximum, qui le rebute, même. Elle hurle sur les débris, perds son souffle, se débat. Et rien de tout ça ne fait sens aux yeux du jeune homme qui la voit batailler contre des ennemis qui lui resteront invisibles. Il ne bouge pas. Pour quoi faire ? Ce combat ce n’est pas le sien et s’il y a des clefs qu’il peut sans doute donner ou une présence qu’il peut être, tout ça n’est pas de son ressort. Pas pour l’instant. Pas après s’être vus trois fois. Pas sans sa demande.
Pas sa place, c’est aussi simple que ça. Alors il laisse faire. Il faudrait s’inquiéter bien sûr, craindre le vampire et sa perte de contrôle, se précipiter sur un moyen de défense. Mais d’une : courir vers une arme ne ferait que provoquer l’inéluctable. De deux : elle va se ressaisir. C’est une pensée pieuse bien sûr, irrationnelle et naïve. Mais qu’il affirme pourtant en étendard tandis que la jeune femme craque, hurle, fracasse ce qui lui tombe sous la main. C’en est bien là la preuve non ? Elle s’est dressée face à lui avec toute la rage du monde. Pourtant c’est sur un pauvre pot à crayon qu’elle s’acharne. Alors oui, elle va tenir. Ça va revenir. Après tout, elle a le droit de craquer aussi, comme tout le monde. Et pourtant, une part de lui songe que ces gestes, il les connaît. Il pense, même, à ces mouvements qu’il ne fait pas lui-même, lorsque Mack est dans le coin. Pourtant Alec la connaît, cette envie de tout foutre en l’air. De blesser ce qui peut l’être. De détruire pour passer ce qui gronde sous la surface. C’est peut être très justement car il connaît ce chaos-là qu’il le laisse aller sans chercher à s’y opposer. Pas plus à s’y impliquer.

Si la tempête doit s’abattre, elle le fera. Fuite ou pas. Réponse ou pas. L’enfant qu’il a été le sait trop bien. L’adulte qu’il est l’expérimente tous les jours. Alors il laisse. Il reste. La vérité c’est que tout ça lui échappe et que d’ici, ça pue l’hystérie et l’enfant qui tape sa crise. Mais s’il a vu la dissonance entre le discours du père et celui de la fille, Alec sait surtout ce que c’est, de vivre dans un monde qui tente de vous contrôler sur chaque aspect de votre vie. Il sait à quel point on croit vriller à chercher à contenter les uns et les autres. Pas parce que lui l’a vécu mais parce qu’il a toujours été assez proches des femmes de ce monde pour voir la boue dans laquelle on les englue sans trêve.
Et puis Hailey se reprend, trouve son regard, s’y accroche… et se fissure. Elle tombe sur la photo de sa mère. D’abord des yeux, puis des genoux. La jeune femme s’effondre et cette fois, Alec manque de la rejoindre. Mais là encore, c’est sa bataille. Alors le mouvement esquissé vers elle s’arrête pour lui laisser l’espace de faire face.
Les larmes, les coups, le trop plein et les grondements. Tout fini par s’apaiser et si son visage reste celui d’un vampire, les veinules sombres se dissipent, l’éclat de rubis s’apaise, le tranchant de ses canine se résorbe. Et lui observe les signes, tout à la fois conscient du sang qui pulse dans ses veines et de celui qui imbibe les draps.

La bataille se gagne, Hailey s’apaise. La colère et l’injustice qui lui ont martelé les tempes semblent prendre le large et lorsqu’elle ramène le regard vers lui, c’est davantage en maîtrise d’elle. " S'il te trouve ici, il te tuera, sans hésiter. Il se fichera bien de savoir qui viendra pour lui. '' Ni chaud ni froid. Pourtant Alec hoche doucement la tête pour lui faire comprendre qu’il a entendu, qu’il prend compte de ses paroles. '' Il ne me laissera jamais partir. J'ai toujours su que quelque chose n'allais pas mais j... '' Là, ça pince sous les côtes. Bien plus aisément dans l’empathie face à ces mots-là qu’il comprends, qu’il entend.. Qu’il reconnaît. Face à une réaction, surtout, qui ne lui évoque pas le danger d’autres adultes de son enfance.
Elle détourne les yeux de son regard soucieux, ferme les paupières, reprend de sa voix de rouille ces mots qui la rongent depuis tant d’années.  '' J'ai toujours eu tellement peur de lui. De ce que j'ai vue et entendu. '' ça, ça le touche. Ça grince même dans les rouages de ses pensées. Crisse sur ses os, pulse dans ses veines. Ça fait mal même. Car cette peur viscérale sur laquelle on ne sait pas mettre de nom, Alec ne la connaît que trop bien.

Ainsi il n’a pas bougé lorsqu’elle retrouve son regard. Ses lèvres se son pincées, ses épaules sont basses, autant que son menton. Mais lui est tendu, attentif. Tellement présent qu’il n’existe qu’eux dans cette pièce. Eux et les ombres des démons qui emplissent l’espace de la présence d’un homme qui a éveillé sa méfiance avant le premier mot prononcé entre eux. Le fait est qu’Hailey baisse les armes. Elle admets ce qu’elle a nié trois fois déjà depuis son arrivée ici.
Si : Son père lui fait peur. Pas pour lui, pas seulement du moins. Mais d’une manière plus générale. Plus profonde.

'' Il ne doit jamais savoir que tu étais ici. Que je sais pour elle. ''
“Ok.”

Ce qui est pour elle le bouleversement d’une vie n’est qu’un dimanche pour lui. C’est une constatation parfois dramatique dans une vie que d’encaisser les pires moments de son existence dans une indifférence généralisée.
Il le sait. Ne sait que ça, même.

“Je peux transplaner.” Factuel. Pragmatique. Par moment, il n’y a que ça pour se maintenir à flot : le pragmatisme. “Il a pas à savoir.” C’est ça qui t’inquiète le plus, actuellement ? Ce qu’il peut me faire ?
En douceur, Alec déplie la cuisse, se soulève et pose un pied au sol. Il se redresse, déroule le dos, allonge les jambes et sans demander, la rejoint en douceur. “Tu sais.. S’il y a quelqu’un qui peut comprendre ce que c’est d’avoir peur d’un parent, crois-moi, je suis sur le haut du podium..” Le sourire passe, dans ses rétines puis sur ses lèvres, et de ses paumes, il glisse sa chaleur sur ses bras nus et tremblants. “Il y a beaucoup de choses que je peux entendre si tu veux en parler.”

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Alec Kaleb Rivers
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Lun 29 Mai 2023 - 18:33

  31 octobre 2016
“Je peux transplaner.” L'attention d'Hailey se braqua subitement sur Alec, elle resserra ses mains légèrement tremblante en se redressant contre ses genoux. Elle lui avait donné toutes les raisons du monde de fuir, de prendre ses jambes à son cou et de se délivrer de ce fardeau. Parce que c'est ce qu'elle était du haut de sa tour, celle qui n'avait jamais sû se jeter dans le vide sans filet, sans quelqu'un pour lui prendre la main et l'inviter à sauter. La solitude, celle-là même qui la prenait au ventre et qui avait envie de renier encore la vérité simplement pour qu'il reste. Pour qui ne l'abandonne pas.

Il a pas à savoir.” C'était engourdissant et déconcertant tout à la fois de réaliser qu'elle n'avait pas à s'excuser jusqu'à demain, qu'elle n'avait pas à se rattraper pour s'être exprimé. Rien à racheter ou à expliquer. Elle oublia la honte de ne pas savoir exprimer sa colère, d'être réduite à l'apprendre comme un enfant qui n'avait jamais rien dit avant. Parce que c'était ainsi que son monde avait toujours tourné, terrorisé à l'idée de s'opposer, s'exprimer ou même penser. Il n'y avait jamais eu de mots pour dépeindre la peur qu'elle ressentait parce qu'elle n'avait pas de nom, pas de souvenirs. C'était une notion ancré en elle, aussi effrayante que le tonnerre et l'éclair. Comme si elle avait toujours su... Oui. Elle avait toujours su.

Tu sais.. S'il y a quelqu'un qui peut comprendre ce que c'est d'avoir peur d'un parent, crois-moi, je suis sur le haut du podium..

Elle releva ses yeux triste contre lui, l'ayant rejoint sur le plancher immaculé malgré toute la colère et la haine qu'elle avait démontrée. Incroyable que quelqu'un en ce monde manquait d'apprécier l'homme qu'il était, lui qui rendrait un roi fier. Elle ne pouvait pas en dire autant d'elle, victime parfaite qui avait fini par se complaire dans la douleur et la terreur. Si bien qu'une fois libérée, maudite d'un pouvoir qui surpassait la terreur de son père, elle avait gardé sa place bien confortable d'humaine. Parce que sans douleur, il n'y avait pas d'attention. Et sans attention, elle n'existait pas.

Son corps se braqua sobrement sous sa paume, ne sachant comment réagir devant autant de compassion gratuite. Il avait eu son corps, son esprit et sa voix, et pourtant et il était toujours là, à lui offrir la seule chose qu'elle avait besoin. Ni parce qu'elle prétendait avoir plus d'argent qu'elle en possédait ou parce qu'elle avait un minois que tous hommes voudraient faire sourire. Malgré son immaturitée émotionnelle, malgré ses mensonges et ses belles façades.

Il y a beaucoup de choses que je peux entendre si tu veux en parler.” Hailey prit une grande inspiration, perdue entre ce qu'elle voulait dire et ce qu'elle voulait oublier. C'était la première fois que quelqu'un avait envie d'entendre son côté de l'histoire, tous plus subjuguer les un que les autres par son père et la complicité dont elle n'avait jamais fait partie. Elle avait vu des criminels, des hommes politiques et même des ennemis mentirent pour lui, ignorant la vérité comme si elle n'avait jamais existé. Si bien qu'elle ne savait pas toujours ce qui était vrai ou pas.

À fleur de peau, voilà ce qu'elle était. Qu'importe la dureté de sa peau froide, peu importe la bête qu'elle portait en elle ou la manière dont elle avait été élevée. Ce petit contact chaud transcendait le béton qui l'entourait, comme une bulle d'oxygène à travers le goudron qui la noyait.

Hailey s'étira vers lui, se traînant sur ses genoux pour le chevaucher, s'accrochant à son cou comme une bouée dans un océan déchaîné parce qu'il n'avait rien comme cette chaleur particulière qu'il dégageait. Cette impression étrange que peu importe ce qu'elle lui soufflerait, tout irait bien et qu'elle serait assez forte pour le supporter.

Parce qu'il avait vue le monde et les hommes, que ses épaules où elle se blottissait pourrait supporter le poids de sa peur et de ses trahisons. Car elle avait trahi, chaque fois qu'elle avait fermé les yeux, qu'elle avait détournée la tête ou ignorer ce qu'on avait dit. La vertu est quelque chose de difficile à conserver dans un monde aussi sombre, c'est pourtant à quoi elle s'accrochait en se redressant pour poser un baiser rapide contre sa bouche, ses mains encadrant sa barbe rugueuse et chatouilleuse qui la faisait toujours sourire. Une fois détachée de sa bouche, le regard vaguant contre son torse détaillé, elle inspira bruyamment. Hésitant entre lui partager ses pires conspirations ou continuer à parler de sa mère, elle profita du moment assise contre lui pour simplement peintre un tableau comme elle le ferais un canevas.

‘' Si tu n'as rien trouver sur mon père, c'est parce qu'il n'existe pas vraiment. Enfin si, légalement nous existons mais, l'appartement dans lequel nous vivons, les voitures, les œuvres d'arts... ‘' Elle dessinait tendrement contre sa peau, délaissant ses marques et ses douleurs pour les parties plus lisses et inconnus qu'elle n'avait pas encore appréciée. ‘' Rien de tout ça lui appartient vraiment. Simplement les profits d'oeuvres de charité et quelques compagnies bidons ‘' Sa vie était une fraude, peu importe combien de bien elle rendait dans le monde ça ne rachèterait jamais sa vie ou ses péchés. Il n'y avait plus de masque, plus de princesse. Elle était la fille d'un escroc, un banni déshonoré autant dans le monde moldus que sorciers. L'époux d'une folle, le père d'une cinglée.

‘' Je ne peux rien prouver, évidemment, mais je... Je l'ai vu, je n'ai rien imaginé! ‘' L'intensité de sa voix la stoppa net, elle se crispa copieusement, sa mâchoire se resserrant fermement. ‘' Ils font comme si c'était moi qui perdait la tête! Comme si rien de tout ça était vrai!! ‘'

Puis le doute s'installe, celui qui avait toujours plané au-dessus de sa tête et qui ne s'était que solidifier entre les pages qu'Alec avait apporté avec lui. Est-ce qu'elle était simplement folle et que son père était un homme bon et humanitaire qui respectait les lois? Ou était-il cet homme qu'on avait accusé de meurtre, qui l'avait étouffé toute sa vie et laisser sa mère mourir? Oui.

Elle avait vu le sang, les veuves qui s'époumonaient et les gens trembler devant le petit homme qu'il était. Il pouvait rapporter une fortune en quelques jours, même lorsque ses hommes l'entouraient derrière les écuries de Hippodrome. Même lorsqu'il avait passé la nuit au casino, surtout lorsqu'il l'avait balancé dans cette grande salle entre les griffes de sa grand-mère pour la meilleure dote disponible.

‘' Je ne suis pas folle! ‘' Clama-t-elle une nouvelle fois avec de la rouille dans les poumons, comme si elle l'avait répété si souvent que c'était devenu une blague familiale. Comme si on l'avait rejeté un millier de fois parce qu'elle était Hailey la tarée, celle qui se sentait observer et pour qui chaque personne avait été placé comme une pièce sur un échiquier. ‘' Elle n'était pas folle... C'est lui qui rends les gens fous! ‘' Ses épaules étaient légèrement voûtées, ses armes déposées au sol tandis que son regard remontait vers lui. '' Tu me crois, toi? ''
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Jeu 8 Juin 2023 - 18:52

 11 Septembre 2016

‘Ya rien qui va dans tout ce bordel. Ni ce qu’il sait du père de la donzelle, ni la manière dont elle réagi et encore moins ce jeu du changement de caractère et d’aptitude du paternel quelques semaines plus tôt. Rien, non, et les crises de nerfs de la jeune femme n’étaient pas véritablement pour le rassurer non plus. A l’observer ainsi, il se disait qu’elle était sacrément fissurée. Plusieurs fois, Alec s’était rapproché du sujet, avait voulu le déterrer, avait joué la logique et le pragmatisme pour prouver qu’il y avait effectivement matière à creuser. Mais chaque fois, Hailey s’était défilée. Cette fois, elle craquait. A se demander depuis combien de temps fermait-elle les yeux pour évincer la vérité.

Le fait est qu’une vampire en plein choc émotif, c’est sans doute une combinaison atroce pour un humain. Pas qu’il en ait peur, la notion de peur a changé de paradigme chez lui depuis bien des mois. Mais oui, elle l’inquiète. Elle l’inquiète pour l’état mental dans lequel elle semble plongée, pour la solitude qui lui semble associée, pour la trahison qu’elle se prend dans la gueule et pour tous les non dits qu’elle garde en elle.
Et pour ce qu’elle est. Car tout ça dénote également des parts de sa personnalité qui ne font que lui poser questionnement.

Glissée contre lui comme un inferi, la jeune femme a fini par passer quelques doigts contre son torse, déposer un baiser sur ses lèvres et une étreinte contre sa peau. Une gestuelle générale qu’il comprend pour sa part de recherche de chaleur humaine et de sécurité… mais qui le crispe profondément sur l’aspect clairement sexuel que cette position sous-entend. Les sexes qui manquent de se toucher, la caresse, la nudité…

‘' Si tu n'as rien trouvé sur mon père, c'est parce qu'il n'existe pas vraiment. Enfin si, légalement nous existons mais, l'appartement dans lequel nous vivons, les voitures, les œuvres d'arts... ‘' Il acquiesce, frissonne sous son toucher, se centre sur ses paroles sans vouloir l’interrompre. ‘' Rien de tout ça lui appartient vraiment. Simplement les profits d'oeuvres de charité et quelques compagnies bidons ‘'

Ok. Jusque là rien qui puisse véritablement l’étonner.

‘' Je ne peux rien prouver, évidemment, mais je... Je l'ai vu, je n'ai rien imaginé! ‘' L’intensité de la voix tonne, racle. Elle la surprend même elle-même puisque soudainement, Eisa se crispe de silence. ‘' Ils font comme si c'était moi qui perdait la tête! Comme si rien de tout ça était vrai!! ‘' On y revient. Définitivement un sujet qui la fait vriller. Un sujet qui s’échappe même rapidement hors de sa gorge. ‘' Je ne suis pas folle! ‘'   Soubresaut dans ses muscles. Ça déborde toujours chez elle, tant qu’il devine par ces cris un animal enfermé depuis trop longtemps et se débat à s’en déchirer l’épiderme sur les barreaux de sa cage. ‘' Elle n'était pas folle... C'est lui qui rends les gens fous! ‘'   Oh ça, il veut bien le croire…
Ses sourcils se redressent, pincent une expression de lassitude. '' Tu me crois, toi? ''
“Moi j’crois qu’il faudrait arrêter de jouer les drama queen à poil parce que c’est chelou.” Douceur et fermeté accompagnent son geste lorsqu’il la soulève pour la déposer sur le lit et passer sous-vêtement et jean tout en lui répondant. “En une heure il m’a sévèrement donné envie de lui en coller une alors que c’était pas vraiment le plan initial. Et après avoir joué le petit jeu bien classique de la menace comme tout sang pur de mes couilles, il a switché pour jouer au petit vieux tout fragile menacé par le grand méchant Rivers, sans compter le pauvre paternel père éploré.” Haussement d’épaules. “Donc ouais : j’pense qu’il est pas sain. Et qu’il est assez normal de vriller s’il joue ce petit jeu de la manipulation depuis des années avec tout le monde, y compris sa fille. Chose qui me choque pas outre mesure vu la bestiole.” Euh ? “Ton père, j’veux dire. Famille sang pure, dogme et réputation à préserver, ce genre de merdes.” Sous ses doigts, la fermeture éclair vibre en remontant. “Et j’pense que t’as besoin de dire les choses et d’y faire face. Posément et sans partir dans les tours, parce que ça sert à rien à part me vriller les nerfs.” De nouveau, il hausse des épaules. Le ton n’est pas dur, malgré ses mots. Il est même doux, à sa manière. “Un thé tu peux. J’te fais ça ?” Le sourire se dessine sur ses lèvres lorsqu’il l’invite à le rejoindre dans la cuisine - habillée cette fois - pour passer à une phase plus saine de cette conversation.

Ainsi, en engageant le mouvement, le jeune homme reprend. “Ok, si on fait le bilan : si je comprends bien c’est un escroc qui utilise la magie, sa position et ses relations pour accéder un statut social côté moldu et garder la tête hors de l’eau côté sorcier ? Et je suppose que ce que tu dis pas, ça appartient au côté flippant du bonhomme ?”

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Alec Kaleb Rivers
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Ven 9 Juin 2023 - 17:45

  31 octobre 2016
Le jeu était commencé. Il suffisait de la remonter comme une boite à musique pour qu'elle chante la seule chanson qu'elle connaissait. Elle avait joué en boucle depuis le début de sa vie et même si elle n'avait jamais eu la chance de la chanter, elle l'avait apprise par coeur. La perte de contrôle mène à la colère puis viens la vulnérabilité pour essayer de se racheter. Entre tout ça il y avait cette solitude, mais aussi le vampire qui l'avait emprisonné sous ce corps qu'il savait qu'il désirait. Tant de pièces de puzzle qu'elle utilisait pour l'enfermer dans ses griffes, il lui échappait pourtant comme il le faisait si souvent. Som visage tomba simplement alors qu'il écartait son corps mou sans aucune résistance et d'un coup le monde devint un peu plus froid. Sa chaleur lui manquait déjà, mais ses mots tranchants lui reflétait une image qu'elle n'aimait pas. “Moi j'crois qu'il faudrait arrêter de jouer les drama queen à poil parce que c'est chelou.

Beaucoup d'hommes auraient apprécié sa détresse, s'en aurait nourri pour ressentir un certain contrôle, l'impression qu'ils étaient supérieurs à elle. Alec préférait l'exposer et rejeter cette toxicité, il refusait de se plier aux jeux ancestraux de la société. Hailey ne pouvait que laisser un court soupire lui échapper, remontant enfin le menton en essuyant ses joues d'une main rapide. Son visage était toujours légèrement étirer par la tristesse, mais ses yeux supportaient les siens en tentant d'ignorer ce corps parfaitement imparfait qu'il recouvrait maintenant.

Elle avait souvent vu son père jouer sur ses deux plans, réalisant que c'était très exactement ce que son instinct l'avait mené à faire avec Alec. Pour certains, juste un vieux bonhomme fragile pour qui on ressentait de l'empathie, pour d'autres il était l'homme qui ferait pire qu'un sort interdit à son bel ange déchu. Elle le savait, elle l'avait toujours su. ‘'Et qu'il est assez normal de vriller s'il joue ce petit jeu de la manipulation depuis des années avec tout le monde, y compris sa fille.”Son regard pris retraite sur les formes de son torse, déchirer entre le père qu'elle aimait et l'homme qu'elle craignait. Comment trouver les mots pour exprimer quelque chose dans le chaos des tous ses mensonges? Elle aussi avait menti, elle l'avait protéger, elle s'était effacé pour cacher l'ampleur de ce qu'il avait fait, ce qu'il continuait à faire chaque jour. “Et j'pense que t'as besoin de dire les choses et d'y faire face. Posément et sans partir dans les tours, parce que ça sert à rien à part me vriller les nerfs.

Il avait raison, si elle voulait qu'il écoute elle devait apprendre à mieux communiquer et surtout, ne pas se laisser baigner dans la détresse de ce qu'elle ressentait. Ça ne rendait que le vampire plus fort, comme s'il se nourrissait de sa douleur. “Un thé tu peux. J'te fais ça ?”Elle captura son sourire sans s'y attendre et lui rendu difficilement, se levant enfin pour atteindre le bureau maintenant vide pour y attraper un boxer mauve et un débardeur sans manche pour se couvrir. Elle aimait savoir son oeil glisser contre elle, mais elle aurait besoin de beaucoup de détermination pour mettre un peu de lumière sur sa propre vie. Elle rejoint ensuite l'homme près de la porte, son regard déchiré d'envie à l'idée de le toucher, de le sentir à nouveau contre sa peau. Elle se retint pourtant, le devançant pour aller rejoindre la cuisine ou son tee-shirt traînait toujours contre le sol. Elle l'rattrapa au passage avant de prendre place contre un petit banc qui lui servait souvent à atteindre les armoires du haut. Il y avait bien un petit germe en elle qui avait envie de sauter sur la théière avant lui, c'était pourtant agréable de le voir faire quelque chose qu'on l'avait toujours condamné à faire. Contrairement à elle, ce n'était pas une tâche qu'il accomplissait, simplement un geste dans l'espoir de calmer la terreur qui l'envahissait.

Ok, si on fait le bilan : si je comprends bien c'est un escroc qui utilise la magie, sa position et ses relations pour accéder un statut social côté moldu et garder la tête hors de l'eau côté sorcier ? Et je suppose que ce que tu dis pas, ça appartient au côté flippant du bonhomme ?”Elle eut un rictus étouffer, comme si ses mots l'avaient amuser. Ses doigts se tordaient contre le matériel du vêtement d'Alec, elle leva les yeux vers lui avec un sourire un peu plus franc cette fois. ‘' Il aimerait bien oui! ‘' Il n'était pas ce qu'il parraissait être. Elle lui avait dit, mais Thomas avait réussi encore une fois à se dessiner beaucoup plus gros qu'il ne l'était vraiment.

‘' Il n'a rien d'un chef, et il n'a pas besoin d'utiliser la magie... Deuxième à partir de la gauche ‘' Lui indiqua-t-elle lorsqu'elle captura son hésitation face à un four électrique dernier cri. ‘' Je crois que c'est pour ca qu'il aime autant New-York. Les moldus sont beaucoup plus facile à corrompre que le sorcier moyen à son avis. Je pense aussi que la magie l'effraye... Ou peut-être qu'il est juste pas très doué ‘' Elle exprimait le fil de ses pensées comme si elle n'avait jamais vraiment pris la peine d'y réfléchir avant. Elle avait toujours préféré vivre dans ce monde fantaisiste qui la protégeait de la peur et des conséquences de ses mots. ‘' C'était un bon père tu sais, enfin... À sa façon... Je n'ai jamais manqué de rien, il se pliait à toutes mes demandes... Tant qu'on pouvait le contenir entre les murs de l'appartement ‘' Son visage s'effaça dans le passé pour réaliser la tristesse de cette phrase qu'elle trouvait autrefois si drôle sorti de la bouche de son paternel. ‘' Il m'a protégé de tout, sauf peut-être de lui... Il n'a pas sû contenir sa folie à l'intérieur de la pièce interdite ‘'

Elle grimaça du nom parfaitement approprié et enfantin de l'endroit, laissant ses yeux reluire un instant avant de calmer la bête qui avait envie de la faire disparaître. ‘' C'est une pièce dans la maison où je n'ai jamais eu le droit d'entrer. Parfois il ne faisait aucun bruit, d'autre fois il... Il jouait de l'opéra à tue-tête, parfois pendant plusieurs jours d'affilés ‘' Hailey pouvait encore entendre les aiguës qui lui cillaient les tympans, son corps s'affaissa en posture protectrice, ses bras se croisant contre son ventre comme si elle avait la nausée. ‘' Et pas un endroit dans cette immense baraque pour échapper à cette foutu musique. ‘' Elle l'avait toujours su. Ce qui se cachait sous les notes de Beethoven ou de Chopin, derrière la grande porte de bois au bout du couloir. La raison pourquoi il n'y avait jamais eu de voisin à l'étage du dessous en perpétuel rénovation, l'unique raison pourquoi son père était un roi à travers la petite île qu'il avait conquise.

‘' Tout le monde lui doit quelque chose d'où on viens. C'est un facilitateur de la pire espèce, il porte les péchés des autres en échange de richesse. Il aime particulièrement l'art ancien et les propriétés immobilières, il dit que ça ne dépréciera jamais. ‘' Elle exposait l'homme à mi-chemin entre ce qu'elle voyait et ce qu'elle ressentait, parce que même si elle détestait l'homme qui l'avait élevé, elle aimait toujours son père. Un amour qui pesait lourd sur ses épaules et sa conscience. ‘' C'est peut-être parce que le monde des sorciers la rejeter qu'il à préférer se tourner vers les moldus. ‘'

Elle leva enfin les yeux vers lui, cette comète qui avait fracassé la bulle de verre dans laquelle elle avait vécu. C'était comme un aquarium ou tout le monde nageait dans le même sens que lui, ses amis, professeurs et même Samuel. Ils récitaient tous machinalement le même scripte que Thomas, et Alec lui préparait simplement le thé en écoutant ce qu'elle avait à dire.

‘' Au départ je ne trouvais pas grand chose... Rien pour éveiller vraiment mes soupçons. Un bijou égaré ou un message vocal étrange. Puis un jour je suis entrée à la maison plus tôt que prévue et... ‘' Elle supportait toujours son regard, mais cette fois elle ne pouvait retenir son regard de briller comme la braise, laissant sa voix raisonnée plus rauquement dans sa gorge. ‘' Il ne se contentera pas de te tuer, Alec. Et il ne le fera pas pour me protéger ou parce qu'il te déteste. Ce sera simplement pour son propre plaisir et rien d'autre. Et moi je... J'étais sa complice. ‘' Hailey baissa à nouveau la tête sousle poids de sa conscience. '' Je savais et je n'ai rien fait pour les aider. Je les ai laisser mourir parce que j'avais peur... Qu'il me fasse disparaitre comme il l'avait fait avec elle. Comme si... Comme si elle n'avait jamais existé. ''
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Hailey Moira Harding
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Sam 17 Juin 2023 - 19:27

 11 Septembre 2016

Ça ne va pas. Ça me fend le crâne, me chope sous les côtes. Impossible de passer à côté. La laisser faire : péter le miroir, pleurer, hurler à la mort, tout ça me semble trop. Trop, non pas dans le sens où sa réaction ne serait pas légitime, malgré tout la réaction me laisse un arrière goût d’artificiel. De feint. De ce truc qu’on surjoue pour attirer l’attention ou l’affection. Vrai ou pas, la sensation ne me plaît pas. Alors si on ajoute ça aux petits jeux de séduction… nan, vraiment, ça va pas. Tu t’en rends compte, hein ? De ce que tu fais ? Des crises de larmes, des cris de détresse tout en me montant dessus pour me caresser comme si on allait s’envoyer en l’air dans la minute. Tu sais que t’as pas besoin d’en passer par là pour avoir mon attention. Hein ? Je sais que j’ai l’air là pour ça, et c’est pas complètement faux admettons-le mais… ouais, je garde cette sensation à la con. Que tu cherches à me manipuler pour que je réponde comme tu le veux à ce que tu vis. Que tu t’assures que je reste dans le coin de part le simple fait que je pense avec ma bite avant le reste.
Et ça, tu vois, ça peut vouloir dire deux trucs. Soit c’est volontaire et à dessein, auquel cas c’est malsain au possible.
Soit ça l’est pas. Et c’est aussi malsain au possible, mais pas de la même manière. Dans cette option, tu penses pas valoir plus que ça, du cul. Et t’es tellement fragile et à bout que tu cherches à t’assurer de ma présence dans un moment difficile en me chauffant. Ce qui veut globalement dire que cette dynamique là peut se produire à d’autres moments. Et ça, ça pue, parce que tu t’attends à ce que j’abuse de la situation. Et de ta détresse. Que tu trouves ça normal. Là, j’le vois. Mais si c’est général… alors j’peux pas avoir confiance en tes désirs. Ni passé, ni à venir. Et ça, ça me laisse un goût de cendre dans la bouche.

Alors ouais, j’y pense. Je m’interroge sur qui tu es, qui tu veux être. Qui on a fait de toi et c’que tu veux vraiment. Je vois ton regard, bien sûr. Qu’il se balade sur moi ou qu’il s’arrête pour exprimer… j’en sais rien. Dépit ? Déception ? Je t’ai blessée, peut être, mais j’peux pas entrer dans cette dynamique. Désolé mais ça ça sera sans moi.
Je vois que tu te forces à me sourire, à répondre autrement. Peut être que je bouleverse des schémas, là, et si c’est le cas ça craint. Pour toi ça craint. J’te le souhaite pas, vraiment.
Et puis tu te décides. Quelques fringues passées, légères, dénudées, mais c’est déjà ça. Et tu me suis dans la cuisine. J’ai bien vu le regard, bien compris ton envie. T’en as rien fait. On remet les pendules à zéro, on rééquilibre les choses.
Tu passes devant moi, attrape le t-shirt que j’allais récupérer et te laisse tomber sur un banc contre le mur. Mes doigts se referment dans le vide et je me redresse, laisse un regard couler sur le tissus que tu tiens à deux mains. A quel point t’en a besoin ? A quel point tu crèves de l’absence des autres sur ta peau ? Je sais. Crois moi ; je sais.
C’est sans doute pour ça que ça m’interpelle. Que j’ai l’impression d’y reconnaître quelque chose que je connais trop bien. Et c’est parce que j’le connais trop bien que je te laisse dealer avec. C’est toi face à ça. Toi seule. Crois-moi j’ai beau avoir été chercher le silence de mon âme auprès de dizaines de corps, j’ai jamais rien trouvé de tel. C’est passager. Fugace. La réponse, c’est pas moi qui l’ai. L’apaisement, le recul, ça viendra de toi. Personne ne pourra le faire à ta place.

C’est aussi vrai que personne n’a de réponse pour moi. C’est ok. C’est douloureux mais c’est ok. Alors j’te laisse faire. Je cherche de quoi faire du thé comme si j’étais chez moi, j’me laisse guider, mais surtout je te laisse trouver les mots et l’espace pour les formuler.

‘' Il aimerait bien oui! ‘' Être un gars flippant ? Il l’est à mes yeux, comme beaucoup d’entre eux. Et je crois pas être du genre petite nature. Mais il y a quelque chose de rassurant là-dedans. Dans ton petit rire aussi, et ça je suis pas certain que ce soit une bonne chose de ma part. Mais c’est habituel, connu. Donc par nature : rassurant.

‘' Il n'a rien d'un chef, et il n'a pas besoin d'utiliser la magie... Deuxième à partir de la gauche ‘' Pas de magie donc. C’est sans doute le pire des aristo sang pur toujours prêts à se la ramener que je connaisses. Mais soit. Et oui, je galère un peu avec cette cuisine que je ne connais pas mais ça viendra. La tasse est trouvée, le thé avec et j’enclenche la bouilloire car oui, à force de vivre avec des sangs mêlés et des moldus, j’ai pris le plis. ‘' Je crois que c'est pour ca qu'il aime autant New-York. Les moldus sont beaucoup plus facile à corrompre que le sorcier moyen à son avis. Je pense aussi que la magie l'effraie... Ou peut-être qu'il est juste pas très doué ‘' Définitivement le pire aristo bobo sang pur, c’est validé. PABSP pour les intimes. ‘' C'était un bon père tu sais, enfin... À sa façon... Je n'ai jamais manqué de rien, il se pliait à toutes mes demandes... Tant qu'on pouvait me contenir entre les murs de l'appartement ‘'   Je fronce, n’aime pas la formulation, mais garde ça pour moi. La cacophonie des fines bulles dans l’appareil monte en douceur entre nous et toi, t’as les traits troubles et l’esprit en enfance. Toi aussi tu t’en rends compte ? De ce qui déconne dans ces mots ? ‘' Il m'a protégé de tout, sauf peut-être de lui... Il n'a pas sû contenir sa folie à l'intérieur de la pièce interdite ‘' La pièce interdite… Comme ça sonne glauque ça. Il se la joue Barbe Bleu le vieux dégénéré ?
J’ai le bas du dos calé contre le plan de travail, le regard qui s’égare sur tes traits. Tes yeux deviennent rubis mais la vague passe. Quoi que je déterre avec tout ça, ça bouillonne en toi, ça ne fait aucun doute.

‘' C'est une pièce dans la maison où je n'ai jamais eu le droit d'entrer. Parfois il ne faisait aucun bruit, d'autre fois il... Il jouait de l'opéra à tue-tête, parfois pendant plusieurs jours d'affilés ‘' De… l’opéra. C’est métaphorique ? J’en sais trop rien mais tu t’affaisses sur toi-même et moi, ça me renvoie tout droit à autre chose. Une porte close, ma sœur qui disparaît derrière le battant. Et parfois, oui, de la musique à fond. C’est arrivé et ça vibre encore jusque dans mes os. C’était le cas, quand moi j’y étais.
Alors je ferme les paupières, bloque ma respiration et me détourne. Ça bats plus fort sous les côtes, ça écrase mes poumons, ma gorge. J’ai des flashs. Putain, j’veux pas avoir des flashs.
Alors je chope cette foutue bouilloire et je m’occupe du thé. Tu vois. Moi aussi je combats mes démons à coup de gestes mécaniques. J’inspire, me concentre. Ça dure quelques instants, ne fait que rendre mes mouvements un brin plus saccadés. Pas le genre de choses qui se remarquent. ‘' Et pas un endroit dans cette immense baraque pour échapper à cette foutu musique. ‘' Une seconde, mon regard se perd sur le plan de travail et mon souffle est plus profond.
Ne pas projeter. Ne pas faire de parallèles. Ça sert à rien et ça n’amène nulle part. T’as ta vie, moi la mienne, et j’peux pas savoir c’que t’as vécu. Mais ouais, je mentirais si je disais que j’y pense pas. Que ça tabasse pas sous les côtes. Que je prie pas le vide à imaginer comme un con c’que t’as vécu. Ou ce que d’autres ont vécu. J’en sais rien. Ce monde m’emmerde. Rien que d’avoir la logique d’y penser, ça devrait pas exister.

Alors j’écrase la porcelaine de la tasse dans laquelle j’ai déjà versé l’eau, j’en retire la boule à thé sans trop savoir s’il sera trop infusé ou pas assez - j’avoue, j’ai perdu la notion du timing - et je me retourne doucement pour affronter la suite tandis que toi, tu t’y confrontes avec des notes plus graves dans la voix. ‘' Tout le monde lui doit quelque chose d'où on viens. C'est un facilitateur de la pire espèce, il porte les péchés des autres en échange de richesse. Il aime particulièrement l'art ancien et les propriétés immobilières, il dit que ça ne dépréciera jamais. ‘'   Il porte les péchés des autres en échange de richesses. Putain, c’est peut être à moi qu’il faudrait filer un remontant.  ‘' C'est peut-être parce que le monde des sorciers la rejeter qu'il à préférer se tourner vers les moldus. ‘' Très bien. Qu’il y reste.

Je te confie la tasse et ça te laisse une seconde à porter le regard dans le mieux avant de reprendre. Le rubis, de nouveaux, me dévisagent.
‘' Au départ je ne trouvais pas grand chose... Rien pour éveiller vraiment mes soupçons. Un bijou égaré ou un message vocal étrange. Puis un jour je suis entrée à la maison plus tôt que prévue et... ‘' Et putain, j’suis pas sûr de vouloir entendre la suite.

D’ailleurs ça tombe bien : la suite, elle vient pas.

‘' Il ne se contentera pas de te tuer, Alec. Et il ne le fera pas pour me protéger ou parce qu'il te déteste. Ce sera simplement pour son propre plaisir et rien d'autre. Et moi je... J'étais sa complice. ‘' Tu baisses le regard et moi j’suis pas certain d’imprimer totalement la portée de tes mots. Je crois que tout ça sonne creux, qu’on m’a trop menacé, que j’ai trop été le jouet d’une bande de tarés. Il en éprouverait du plaisir ? J’avais déjà saisi Hailey. Ça sera ni le premier, ni le dernier. Mais j’me tais, parce qu’il s’agit pas de moi ici et parce que t’as encore des choses à dire.
Et crois pas que j’ai pas intégré ces mots : sa complice. J’ai entendu.

J’ai entendu mais là aussi, mais une longueur d’avance sur le chemin de l’horreur. Alors ouais, ça me prend sans doute pas aux tripes comme ça choperait quelqu’un d’autre. C’est mon quotidien.
Par contre j’suis désolé d’apprendre que c’est, ou que ça a été le tien aussi.

'' Je savais et je n'ai rien fait pour les aider. Je les ai laisser mourir parce que j'avais peur... Qu'il me fasse disparaître comme il l'avait fait avec elle. Comme si... Comme si elle n'avait jamais existé. ''

Les laisser mourir. On parle morts donc, c’est ça ? De violence ? D’un p’tit gars de la ville qui se prend pour un ponte de la mafia et qui organisme des soirées sado dans son petit donjon de fortune pour faire bande les mous de la teub qui ont la gaule que lorsqu’ils font sauter des molaires ? C’est ça que t’es en train de me dire ?

J’ai une seconde tasse à la main. Pas de thé dedans mais ça, je l’ai pas encore remarqué.

“Il sait ce que t’as vu ?” La voix est calme. Posée. Factuelle même.

J’suis pas là pour te juger. Je serais foutrement mal placé pour ça. Alors non, j’m’arrête pas là-dessus. J’essaye de hiérarchiser les choses, d’ordonner un peu tout ça pour comprendre exactement à qui j’ai à faire.
Parce que crois moi mon gars, j’ai pas envie de t’en laisser t’en tirer.

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Alec Kaleb Rivers
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Lun 19 Juin 2023 - 16:03

  31 octobre 2016
À nous voir, moi dans mon boxer trop grand et toi torse nu qui prépare le thé, les gens pourraient croire qu'on est des gens normaux. Juste un couple banal qui cherche à se réhydrater après une bonne baise quotidienne. Pourtant y'a beaucoup de choses qui sont arrivés depuis que t'es débarquer chez moi hier soir. On a fait l'amour c'est vrai, pour la première fois sans avoir à craindre de se faire interrompre, sans aucune barrière et c'était.. Je ne m'étais jamais autant donné à quelqu'un avant, pas aussi complètement en tout cas. Pour la première fois j'ai vraiment fait confiance, sans me soucier de la conséquence de mes actions. Personne pour me juger ou pour me contrôler, je m'suis affirmée et libérée dans tes bras, mais je m'y suis aussi fracassée.

Si tu savais combien de gens on jouer avec moi pour l'atteindre lui. De mes amis à mon ex en passant par mes professeurs et mon ancien patron. Personne n'est à l'abris de son influence, même notre rencontre qui semblait aléatoire m'a torturé depuis le bal. Depuis que je t'ai surpris dans son bureau avec lui. Est-ce que toi aussi il t'a payer? T'as-t-il promis quelque chose en échange des secrets que tu trouverait dans mon crâne? Quelles informations cherche tu tant?

Non, autrement tu m'aurais jamais dit pour ma mère, c'est tout un pétrin dans lequel tu viens de nous plonger. Il ne t'aurais jamais laissé faire... Mais pourquoi? Je suis là à essayer de trouver les mots pour raconter une histoire dont je ne suis pas vraiment sçure moi-même, on a passer tellement de temps à me faire croire que j'imaginais des choses. Est-ce que c'est si fou d'être convaincu que le tapis du salon a été remplacé? Que j'ai trouvé un tee-shirt que je n'ai jamais possédé ou qu'une femme soit venu à la maison à la recherche de son mari disparu? Peut-être.

Le problème c'est que je me nourris des autres, et pas que de leurs sangs. Quand je doute de moi, je cherche la réponse ailleurs, je décrypte les visages pour savoir quand poursuivre et quand me taire. Mais toi, tu donnes rien que ton profil et ton dos, tu me laisses parler sans vraiment me regarder et ça m'énerve. J'arrive pas à te lire et quand je capture enfin tes yeux, tu sembles si solide dans la forteresse que tu t'es construite. Et moi tu vois, j'ai pas envie d'être comme ça. J'ai passé toute ma vie seule et enfermer, j'ai envie d'ouvrir la porte et de te laisser entrer. Pourtant je doute, je ne sais pas ce que tu fais de moi ou de mon histoire abracadabrante. Je t'en veux pas, Sam non plus n'y croyait pas. Pas plus que ma meilleure amie ou mon psy. Alors je continue à prendre mes médocs sans savoir si c'est le monde ou moi qui es vraiment fou.

J'abandonne ton vêtement sur mes genoux pour prendre la tasse que tu m‘offre sans m'arrêter de parler... Parce que si j'arrête j'ai peur que l'envie ne m'reprenne jamais. Je fais comme si je n'avais pas remarqué nos doigts qui s'effleurent quand je prends la vaisselle, ça provoque pourtant un regain de force en moi. Est-ce que c'est si mal d'avoir autant besoin d'espoir? Ça peut pas être sain en tout ça. Peut être que j'suis vraiment tarée.

J'prends sur moi et je continue de parler. J'aurais aimé un mot, une pensée mais tu reste emmurer dans ton silence. J'ai tellement l'habitude qu'on me reprenne sur mes mots ou qu'on me dirige dans mes pensées que j'ai un peu le vertige à faire le tri dans tout ça. J'évitais d'y repenser jusqu'ici, à ce jour qui à changer ma vie et qui m'a forcé à fuir de l'autre côté de l'océan. Mais le pire restait à venir. “Il sait ce que t'as vu ?”

Alors mon coeur s'étouffe et j'ai l'impression que je vais encore perdre la boule. C'est pour ça que tu es ici? Pour savoir ce que j'ai vue? Ce que je suis prête à raconter à qui veut bien l'entendre? Pourquoi tu te préoccupes de lui alors que c'est ma vie à moi qu'on a détruit. Et à nouveau je me sens rien, ni personne. Je suis fouetté une nouvelle fois par cette envie de me presser contre toi, de sentir ton corps m'emprisonner parce que ton esprit semble si loin de moi. Je me lève enfin de mon siège, la tasse dans une main, l'autre enlacer autour de ton tee-shirt. Je m'approche de toi mais, mon attention est portée sur le contenant que je pose contre le comptoir avant de baisser les yeux sur ton vêtement.

J'ai pas le droit de jouer au même jeux qu'eux avec toi, de te prendre ce qui t'appartiens pour forcer ma compagnie ou mon affection. Si ça ne tenait qu'à moi je serais rester blotti contre toi jusqu'à ce que le soleil se lève, mais t'a besoin d'espace je le vois bien. J'imagine que c'est pas ce que tu avais en tête quand tu m'as soulever contre toi la première fois. Tu voulais sûrement une baise semie dangereuse avec une belle vampire et te voilà pris entre moi et mon père à écouter un récit dont personne n'à envie de connaître la fin.

Il y a pourtant quelque chose qui va pas, je le remarque dans la tasse que tu tiens en volant un dernier regard à ton beau corps couleur pêche. Es-tu nerveux de tout ce que je déballe, toi qui as déjà creuser plus loin que t'aurait dû? Ou alors ai-je fissurer ton mur de pierre? C'était pas mon intention. J'ai entendu beaucoup de choses à propos de ta famille, mais je suis sûre que tu portes bien plus de marques encore. Je lève donc les yeux vers ton beau visage et t'offre un petit sourire presque désolé. Pourquoi? J'en sais rien, c'est toujours comme ça que je me sens quand j'ai de l'impact sur les gens. Je sais que je suis empoisonnée, j'ai pas envie de rendre les gens malade.

Je prends délicatement la tasse vide que tu tiens, te l'échange contre ton tee-shirt en inspirant discrètement. Tu es comme la colombe que j'ai reçue à l'action de grâce. Papa avait dit que si j'aimais vraiment cet oiseau, je devais le laisser partir... Et que si l'oiseau m'aimait, il reviendrait.

L'oiseau n'est jamais revenu. Et toi, reviendras-tu?

‘' Je crois qu'il a des doutes, mais il n'a jamais rien dit ‘' Une réponse simple avant de t'abandonner pour la cuisinière ou je croise mon regard dans le reflet de la théière. ‘' Les choses ce sont rapidement enchaînés quand j... ‘' Ma voix se bloque et j'arrive pas à parler de ce moment, alors je passe au suivant. J'attrappe le contenant d'eau chaude, mais ma main se crispe d'immobilité.

‘' Je n'avais jamais couru aussi vite de ma vie ‘' Je revois l'escalier ce brouiller sous mes larmes étouffer. La porte de ma chambre que j'ouvre en trombe pour échapper à Pavarotti qui semble me juger. ‘' Je suis monté à l'étage pour faire un sac et je suis partie. J'avais aucune idée où j'allais ou c'que je comptais faire. Je voulais juste... Partir... M'enfuir, mais... ‘' Les cris me poursuivaient, je n'arrivais pas à les chasser de ma tête. Le gloussement de cette femme pendant que l'homme poussait probablement son dernier souffle. Je ne savais pas qui ils étaient, je m'en fichais sur le moment. On s'imagine souvent en héro dans de telle situation, mais la vérité c'est que je suis une dégonflée. Je n'ai même pas tenté de faire distraction, ou simplement me pointer le bout du nez pour qu'il arrête de les torturer. Je ne pensais qu'à moi. Si tu savais combien je m'déteste.

‘' Il pleuvait ce soir là et... Pour tout dire j'étais pas en état de conduire. Heureusement j'ai blessé personne ‘' Ma main est toujours bloquée contre la théière, j'arrive pas à la bouger. J'ai peur que si je le fais, je vais me mettre à trembler, alors j'utilise l'autre pour rejoindre la cicatrice qui se cache sous mes cheveux. Elle pique chaque fois que j'y pense. Non, j'ai blessé personne... Sauf moi. Je laisse mon bras retomber, trouve enfin la force de verser de l'eau bouillante dans la tasse vide.

‘' Ça m'a pris des mois à me remettre... À devoir vivre dans cet appartement avec lui. À faire semblant que tout allait bien... Donc à la première occasion j'ai pris mes jambes à mon cou... En taxi cette fois ‘' Je sais pas pourquoi je dois étouffer un rire sarcastique, au moins j'apprends de mes erreurs. ‘' Je suis venu ici pour trouver ma famille maternelle mais... ‘' Mais on m'a tué.

Je me retourne vers toi en évitant ton regard, je ne sais pas comment tu prends tout ça et ça me fait peur. Je t'en voudrais pas si tu avais envie de partir, de pas avoir envie plus de problèmes dans ta vie déjà difficile. Alors pourquoi je te parle, que je te confis ce qu'il y a de pire chez moi? Je crois que je l'ai su au premier regard, quand ta souri narquoisement face à la mort. Voilà ce que j'ai envie de devenir, que j'admire tant chez toi. Même si je sais qu'à l'intérieur quelque chose se passe, tu restes si fort face à l'adversité. Tu as la tête froide et c'est rafraîchissant. Tu ne me cris pas dessus, tu n'essayes pas d'me contre-dire ou de secouer un peu de bon-sens en moi. Tu me laisses cheminer le train de mes pensées par moi-même avec la patience d'un saint. Je suis désolée que ça prenne si longtemps à faire du sens dans ma tête.

Je te rends ta tasse, ayant négligemment laissé le diffuseur dans la porcelaine. Je crois qu'on est tous les deux en rade en ce moment. J'ai pourtant envie de te donner tout ce que tu demande, parce que toi tu m'offre tout ce que je désire. Parfois je rechigne ou il me prends l'envie de m'éloigner de toi, mais je finis toujours par voir le bien dans tout ça. Ta manière de me soulever uniquement quand je suis déjà debout, tu sais combien j'ai besoin de toi, pas vrai? Que le désir que j'ai pour toi me donne la force de travailler pour obtenir ce que j'veux, me donne envie d'être meilleur qu'hier. Tu le mérites, d'être accompagné par quelqu'un d'aussi fort que toi. C'est ce que je veux être, une chaloupe tranquille ou te réfugier quand le tonnerre gronde... Parce que toi t'est mon roc dans la tempête, tu me permets de faire face à toute cette merde. Alors je te donnerais tout ce que tu veux, répondrez à tout ce que tu demandes, parce que même si mes angoisses me crie que tu es peut-être de mèche avec eux... J'ai envie de croire en toi et d'avoir confiance... Si je me trompe, je pourrais me consoler en sachant que c'est toi qui m'as tuer. Je peux vivre avec ça. Après tout c'est toi qui m'as donner vie quand j'ai cru disparaître dans le néant.

‘' Je te montre si tu veux. C'que j'ai vue ‘' Je relève le menton pour te faire face, mais je crois que dans mon visage tu vois bien que je redoute l'idée. J'ai pas envie de te faire du mal, ou d'avoir à regarder cette image que mon vampire à frénétiquement, mais parfaitement reproduite. Y'a pourtant quelque chose qui me dérange dans ta passivité, ta manière d'agir comme si c'était rien et que tu ne craignais personne. Ton père est cruel, puissant et terrifiant, je l'ai vu. Mais le mien est fou, et son sang coule en moi. Tu devrais fuir, il te tuera. Je préfère que ce soit moi, j'me sacrifierais pour toi, le sais-tu ça?
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Hailey Moira Harding
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Mer 21 Juin 2023 - 0:13

 11 Septembre 2016

Je le vois ton regard. Je sais pas comment l’interpréter, mais je le vois. Moi même je ne sais pas comment me positionner dans tout ça. Je sais qui je suis, je sais les risques que je prends, et je sais quelles sont mes faiblesses. Toi, tu peux être l’archétype parfait de celles qu’on m’imagine rechercher. T’en es pourtant l’exact opposé. Dire que l’idée me met mal à l’aise serait peu dire. Malgré tout elle est là, elle existe en sous-texte pendant que je me bats à essayer de comprendre ce qui se cache sous tes non dits. Il y a dans les creux de ta voix plus de merdes qui me font flipper que dans ce que t’affirmes… justement parce qu’en vérité : tu dis pas grand chose. Si j’étais pas venu moi-même ici je me dirais que tu cherches à gagner du temps.

De cette tasse que je t’ai filée, tu ne bois pas une gorgée. Bien au contraire, tu t’attardes sur celle que je porte et tout à mes pensées, c’est con mais je ne capte pas. Je continue de gamberger. Je songe à l’homme que j’ai rencontré, ce que j’ai lu des papiers que Warren a trouvé, ce que je sais de ces hommes et ces femmes qui agissent comme si le monde entier leur était dû. J’ai été comme ça. Je le suis encore, par certains aspects.
Et puis tu te lèves, abandonne la tasse que je t’ai confiée et prend la mienne pour me rendre mon haut. J’ai arrêté de compter le nombre de fois où ton regard s’est arrêté sur moi. Tu réussis l’exploit de mater plus que moi, dans un contexte compliqué. Bravo. Ce qui m’interroge, c’est ce que tu regardes. Est-ce que, véritablement, tu mates ? Ou tu cherches autre chose ? Le cœur sous la surface ? Le battement régulier de mes veines qui sillonnent mon organisme ? Ou les marques ? Elles y sont. T’as pas pu les louper. J’ai deux cicatrices larges, deux lames distinctes, qui se sont plantées dans ma chair. L’une pour me tuer, l’autre pour me faire mal. Des marques de brûlures, petites, localisées. Le dictame a fait son œuvre. Mais elles sont bien là. Elles y sont aussi sur mes bras si on regarde bien. Là aussi, le dictame a lissé la peau d’enfant. Mais moi je sais. Est-ce que tes sens peuvent percevoir ce que d’autres ne voient pas ? L’épuisement, les plaies… toutes ces merdes qu’on fini par ignorer. Moi, d’autres, on est tous à la même enseigne.
J’en sais rien. On s’en fout. La pensée est fugace quand tu t’attardes une fois de plus sur moi. Et puis je la balaye, parce que dans le fond, qu’est-ce que ça change ? Il y a bien d’autres choses que je crains. Ces plaies-là n’ont rien à voir.
Et pourtant si tout ça me passe par l’esprit, c’est que je crains toujours de retrouver certaines choses chez d’autres.

Genre, toi. Au hasard.

Tu t’éloignes, me laisse entre les mains le tissu que les tiennes auraient dû réchauffer. Un instant, le fait qu’il demeure froid m’étonne. Et puis ça revient lorsque tu sembles croiser ton reflet dans la bouilloire. Les moldus pensent que les vampires n’ont pas de reflet. Tu le savais ? ‘' Je crois qu'il a des doutes, mais il n'a jamais rien dit ‘' Et ça, putain, ça craint. C’est typiquement le genre de réponses que j’espérais ne pas entendre. ‘' Les choses ce sont rapidement enchaînés quand j... ‘'
Tu bloques. Et tu fais comme moi : t’arrêtes tes gestes. Tu peines à aller jusqu’au bout. Je note mais ne dit rien. J’avoue, je dis pas grand chose d’ailleurs. Ya un môme en moi, qu’on a tellement fait taire qu’il en a appris à laisser les autres parler. ‘' Je n'avais jamais couru aussi vite de ma vie ‘'   Et ça, tu vois, ça pue. Parce que c’est pas vraiment ce que j’appelle discret comme move.
‘' Je suis monté à l'étage pour faire un sac et je suis partie. J'avais aucune idée où j'allais ou c'que je comptais faire. Je voulais juste... Partir... M'enfuir, mais... ‘' je vois le regard flou, les souvenirs qui te pourchassent, les mots qui viennent pas. Un instant, je reste là, comme un con, à écouter tes mots s’éteindre. Et une part de moi ne peut pas s’empêcher de se dire que ouais, ça ferait quand même un putain de bon piège. Tu ferais quand même un putain de bon piège.
Traduction : je deviens parano.
Aldric et Logan me diraient que c’est pas trop tôt. Je parle même pas de Sanae qui m’en aurait sans doute collé une si elle savait.
Putain, vous me manquez. Comment j’suis censé gérer ?

Je sais pas. Je passe le haut, je t’écoute. J’esquisse un geste vers cette putain de bouilloire maintenue en suspens mais je me ravise. Parfois, il faut juste laisser le temps au temps.
‘' Il pleuvait ce soir là et... Pour tout dire j'étais pas en état de conduire. Heureusement j'ai blessé personne ‘'
Ça m’échappe. La notion de conduite, d’état, de ce que c’est censé vouloir dire. Mais j’en comprends l’idée : t’étais bouleversée. Et si j’en crois tes gestes mutiques, si t’as blessé personne, t’as peut-être fini ta course dans un ravin malgré tout. Là encore ; je ferme ma gueule et tu sers la tasse.

‘' Ça m'a pris des mois à me remettre... À devoir vivre dans cet appartement avec lui. À faire semblant que tout allait bien... Donc à la première occasion j'ai pris mes jambes à mon cou... En taxi cette fois ‘'

Plusieurs mois avant de fuir. Plusieurs mois à faire “comme si”. Putain ce que ça me parle. De quoi installer un doute dans l’esprit de ton père, ça c’est certain. D’autant plus s’il y a comme je le pense un accident. Pense-t-il tes souvenirs enfouis quelque part dans un phase traumatique ? A-t-il utilisé un sort pour s’assurer des choses ? Et surtout, pourquoi ne pas l’avoir fait si ce n’est pas le cas ?
J’esquisse un sourire quand tu tors le tien d’une moue cynique. Porte la tasse à mes lèvres. En prélève une gorgée ou deux sans manquer de me brûler. J’y suis pas, c’est certain.
Il n’empêche : au final, je n’ai toujours rien de concret. Qu’est-ce que t’as vu ? Comment faire pour me positionner sans savoir ce qu’il en est ?
Si tu évites mon regard, encore et encore, ton ton est calme malgré l’évidente émotion qui passe à chaque prise de parole. Et ça, tu vois, ça m’interroge. Ça et cette manière que t’as de revenir là, de me faire un thé comme si c’était vraiment ce qui importait. T’as pas bu la tienne. T’arrive pas à lâcher du lest. Ou alors t’arrives pas à me faire confiance. Chose que j’entends.

‘' Je te montre si tu veux. C'que j'ai vue ‘' Tu relèves le regard, le relève dans le mien. J’ai déposé la tasse sur le plan de travail depuis un moment maintenant mais mes gestes restent limités. Simple spectateur. Une posture profondément opposée à la colère qui remue sous la surface. Mais ça aussi, j’ai pris l’habitude de le garder sous contrôle. Du moins j’essaie.

Parfois, ça merde.

“T’es pas obligée Hailey… D’ailleurs je comprends que t’ai pas envie de verbaliser. Et c’est normal. Mais de mon côté j’ai besoin de concret pour savoir qui est ton père et de quoi il s'agit exactement.” Je lâche un souffle, passe une main sur ma nuque. Putain, pourquoi il faut que ce monde soit truffé de tarés ? Je sais, je fais face à une nana qui pourrait me tuer et qui a sans doute un sacré paquet de cadavres à son actif. Et vu le kiff que j’ai quand on s’envoie en l’air, je suis mal placé pour parler de tarés… mais quand même. “T’as une pensine ici ? C’est ton idée ?”

Tu confies le souvenir. Et je peux y aller seul.
Simple. Classique, même.
Pour être honnête, j’ai pas super envie. Mais comme je l’ai dit.. J’ai besoin de concret pour savoir où me situer. Connaître la gravité des faits. J’ai même pas encore commencé ma période d’essai que je pourrais presque déjà parler comme un flic. J’te jure. Quelle foutue hypocrisie.

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Alec Kaleb Rivers
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Sam 8 Juil 2023 - 13:09

  31 octobre 2016
Je tourne toujours en rond comme un félin d'intérieur, parfaitement emboîtée dans l'espace marqués dans mes muscles par l'habitude. Éternelle danse sur moi-même pour étourdir les gens et leur faire regretter d'avoir posé une question. Exténuante, uniquement agréable quand on aime répéter et s'embrouiller parce que je ne donne rien facilement. J'ai l'habitude de me refermer et de laisser le monde passer, de serrer les dents et de ravaler mes pensées comme un biscuit trop sec. Toi tu es là et malgré l'éventualité que tu pourrais être contre moi, je continue de parler, je t'invite dans mon petit bout d'univers sur la pointe des pieds.

Partagera-tu mon secret ou ira-tu courir à mon père pour lui rapporter ma désobéissance? Non, c'est toi qui m'as montrer à ignorer les lignes, qui m'a entraîné loin des convenances pour que j'arrive ici. Dans cette cuisine qui n'a plus grand chose d'humain en dehors de ta présence.

Mon regard continue de glisser ainsi sur toi, je m'accroche à ce qui bouille sous ta peau et qui rougit légèrement le bout de tes oreilles. Ta mimique est excellente, elle convainc sûrement le plus dur des geôliers, mais pas moi. J'arrive à détecter ta pression sanguine qui fait des siennes, ce voile qui embrume tes yeux quand ton esprit va s'accrocher ailleurs qu'ici. La peur devient alors plus délicieuse que jamais, ton appréhension la preuve du courage qui t'ancre au plancher que tu aurais déjà dû traverser.

Le vêtement humain est un métal forgé,
La forme humaine, une forge embrasée
Le visage humain, une fournaise scellée
Le coeur humain, sa gorge affamée

-William Blake

Je ferme enfin la bouche et je lève les yeux, je combats chaque cellule de mon corps qui se fascine pour le tien. Ton tee shirt est si fin, une vraie farce s'il tente de s'interposer entre mes sens et l'objet de ma curiosité.

Pas envie de verbaliser? Comme j'aurais voulu te faire ressentir combien j'ai donné et ce qu'il m'en à coûter. Les mots se perdent dans mon esprit et je ne t'offre qu'un jargon incompréhensible qui me protège de c'que je sais déjà. Peut-être est-ce la seule solution pour te tourner vers ce que je regarde, vers ce moment où je suis glissée et où j'ai perdue cette partie de moi. Une pensine pour la fille sans voix, ça pourrait presque être poétique si on ne parlait pas de quelque chose qui pourrait ruiner ma vie, peut-être même la tienne. Pourquoi veux-tu tant savoir? Les gens s'en éloigneraient, prétendant me respecter simplement pour se délivrer du fardeau à porter. Toi tu creuses sans outils, avec rien d'autre que ta posture et tes mots.

Suis-je aussi bête? Non, parce que la stupidité serait de tout croire, de tout gober en espérant un dénouement impossible. Quand je te regarde dans les yeux, je sais que ça va faire mal et que tout sera souvent compliqué et exténuant. Que ce n'est pas l'avenue la plus simple ou la plus logique, peut-être même que c'est la plus grosse connerie de ma vie.

Je m'y propulse pourtant d'un pas qui me rapproche à nouveau de toi, ma main s'envole contre les graphiques de ton chandail et se pose contre ton muscle chaud qui se rétracte sous le réflexe de tes nerfs. Je devrais te protéger de ma vérité, mais la mélodie qui me hante et que je reproduis du bout des doigts m'appelles. Tu n'imagine pas tout ce que ces petits battements me soufflent, ce curieux amalgame d'émotions entre-mêlé qui devienne un épicentre dans l'univers.

‘' Une pensine?... C'est vrai que ça serait l'idéal, mais... ‘'

Ma main abandonne son tambourinement et se rétracte pour suivre mon corps qui se distance légèrement en souriant. Je déteste mon père et sa haine pour la magie, je haie mon incompétence et mon manque d'habileté, heureusement dans mon corps se décharge lentement cette couverture qui endors le surchauffement de mon crâne et calme l'appréhension dans mes veines. Merci, papa.

‘' J'en ai pas sous la main... Je crois même n'en avoir jamais vu depuis Poudlard ‘' Mon regard se détourne de toi pour se poser sur la théière, pourquoi n'a tu pas sorti ta baguette pour préparer les boissons? Apprécies-tu toi aussi la simplicité du monde des moldus et l'impact naturel de ton corps sur le monde? Mon attention reviens vers toi et quelque chose en moi est déçu, je vois les replis et les manœuvres bien ancré en moi qui me force à m'échapper de c'que je veux vraiment. Je tourne dans ma cage, affamée et ennuyée. J'inspire discrètement pour me donner un peu de courage avant de regarder l'horloge du mur en me laissant tomber dans ce qui est probablement une connerie.

‘' Tu sais où on pourrait en trouver une en moins de deux heures? ‘' La logique d'Hailey aurait voulu que non. Que ce genre d'objets soit difficiles à trouver, encore plus à posséder. Qu'Alec souffrait de problèmes de téléportation ou qu'il en existait bien une beaucoup trop loin à atteindre avant le lever du soleil.
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 11 Septembre 2016

Elle reste un mystère. Ses gestes, ses mots, ses attitudes. Tout dénote une horreur enfouie, un danger martelé pendant l’enfance mais honni à l’âge adulte. Bien sûr il ne peut s’agir que de ses propres interprétations. Des projections de sa propre existence qui se révèlent parfois plus parlantes que les plaies d’autrui. Malgré tout, Alec connaît trop bien le monde sang pur pour avoir une once d’illusion à leur égard. Thomas pouvait receler le pire et Alec le savait parfaitement. Tout comme il se pouvait qu’il n’y ait rien derrière d’autre qu’une petite privilégiée vivant dans une cage dorée et incapable d’affronter la moindre difficulté. Tel est après tout le discours de toute personne vivant à l’extérieur de leur société de connards élevés une cuillère en argent au bec.

Une nouvelle fois, elle redresse le regard vers lui et Alec ne peut que s’interroger sur ce qui s’y cache. Une simple volonté de mater ? Ou trouve-t-elle dans la pulsation de son système sanguin des choses que d’autres ignorent. Pue-t-il la peur, qu’importe ce qu’il peut bien en dire ? C’est possible. Atroce. Indigne même. Mais possible.
Lorsqu’elle se rapproche pour poser une paume sur son corps, c’est là sa pensée. Sent-elle la fébrilité qui s’agite par moment sous la surface ? Comprends-elle comme la solidité et le cynisme dans lesquels il se drape n’ont en vérité de sens que pour ceux qui l’observent ? Un instant, l’envie remonte, celle de tout balancer, de refuser d’affronter quoi que ce soit et de n’être que corps. Sans âme. Sans passé ni avenir. Mais si ses sens parlent, l’esprit, lui, refuse d’envisager quoi que ce soit. Il y a un temps à tout. Celui-ci est celui de l’affrontement.

Une pensine, donc. Pour plonger dans ses enfers. Droit sur les rives du Styx.

‘' Une pensine?... C'est vrai que ça serait l'idéal, mais... ‘'

De nouveau, la distance. Cherche-t-elle à esquiver les possibilités qu’il lui ouvre ? A y mettre de l’espace. A ne rien regarder en face ?

‘' J'en ai pas sous la main... Je crois même n'en avoir jamais vu depuis Poudlard ‘' En avoir vu à Poudlard est déjà un exploit, admettons-le. Pas si courant d’en avoir. Encore moins pour les jeunes générations… Mais pour les familles de hautes lignées, il n’en est pas de même.
‘' Tu sais où on pourrait en trouver une en moins de deux heures? ‘'
Elle inspire, son attention discrètement braquée sur elle ne peut l’ignorer. Ainsi, que la peur émane ou pas de son organisme, elle en revanche la suinte très largement. Hailey fait tout pour l’éviter pourtant. Elle passe d’une attitude à l’autre, comme si elle les collait sur des figures de films, de romans ou de modèles réels. Ainsi Alec garde cette impression étrange de ne pas tout à fait être certain d’avoir face à lui la véritable Hailey. Voilà de quoi songer à un piège. Et de cette pensée, il n’est pas prêt de se défaire tout à fait. Pour autant, que risquer à lui donner sa chance ? Ses propres limites, le jeune homme les connaît. Mais ne serait-il pas capable de jouer avec le feu à se rapprocher d’elle ?
Peut-être.
Peut-être…

Un sourire passe sur ses lèvres et sans se précipiter, comme s’il n’y avait aucune urgence, le jeune homme porte sa tasse et en prélève quelques gorgées.

“Oui. Dans le manoir Rivers.”

Désolé ma belle, tu n’y échapperas pas.
Pas plus qu’il n’échappera à cette famille qui s’invite dans son quotidien à chaque seconde comme s’il n’avait jamais pour option que d’exister par lui-même, sans le poison de leur existence pour peser sur la sienne.

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Alec Kaleb Rivers
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