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Told you. You can't hide it from me ▬ Caitlyn

 :: Autour du monde :: Grande Bretagne :: — Ecosse :: Poudlard :: Les Tours.
Ven 4 Aoû 2017 - 17:45
Samedi 27 Juin 2015 – Fin d'après-midi, avant le diner
Told you. You can't hide it from me



Caitlyn & Enzo

Dans l'après-midi

Enzo Ryans, tu es un homme amoureux. Et un homme qui fait la sieste dans les gradins du Stade de Quidditch, parfaitement. En ça, je suis donc une cible facile puisque la tête dans les nuages, au sens figuré presque comme au propre tant ils me semblent si proches alors que je regarde le ciel sans vraiment le voir. Allongé sur un banc, une main sous la tête, l'autre sur le ventre sous mon T-shirt et un genou plié, je ne prête absolument aucune attention à ce qui se passe sur le « terrain » et à ceux qui profitent de l'altitude. Tout comme je ne prête absolument aucune attention à mes sens qui s'agitent et m'envoient des signaux d'alerte ...

« Alors Ryans ! On récupère de sa nuit de folie. »
« Putain ! »

Et voilà ce qui se passe quand vous relâchez votre vigilance, vous vous faites prendre en traitre par une armée de faux-frères. Faux-frère n°1 étant dans les airs, je comprends rapidement que ça ne vient pas de lui et oui je parle de toi Caem. Non, ce sont mes camarades de maisons : Josh, Jonathan, Aiden et Aaron. Qui me sautent dessus et me font des misères alors que me débats comme je peux.

« Vous êtes chiants les mecs, sérieux ! C'est pas loyal ça ! »

Loup-Garou ou pas, à 4 contre 1 je n'ai clairement pas le dessus. Et surtout aucune envie de leur faire mal si je me lâche mais les coups partent quand même un peu. De gentils coups, plus des bousculades qu'autre chose et ce des deux côtés. Une simple bagarre entre mecs de 18 ans, avec tous les neurones que ça implique c'est à dire pas beaucoup mais on s'amuse, on se marre et on s'emmerde, parce qu'on s'aime bien.

Puis ça fini par se calmer.

« Regarde, même ta cousine est dans les airs. T'attends quoi ? »
« Le déluge. »
« Un déluge d'amour, oh oui ! »

Cet enfoiré me colle un énorme bisou sur la joue et m'encercle de ses bras par derrière parce qu'il est assis sur le rang au dessus. Je recommence à me débattre plus pour la forme qu'autre chose. Non sans rire encore une fois.

« Lâche moi Harper ! Je sais que je vais te manquer m'enfin tiens toi un peu. J'suis plus dispo, fallait t'y prendre avant. »
« Oui bah en même temps excuse moi mais t'as été dispo genre cinq minutes alors ça limite un peu la fenêtre d'action et les possibilités ... »

Stop. Arrêt sur image. Prends toi ça dans la gueule Enzo. Je grimace, il grimace. Lui parce que c'est sorti tout seul sans préméditation ni aucune intention de me bâcher, moi parce que … C'est un peu la vérité et même si j'ai accepté les faits depuis longtemps ça me fait toujours un peu tiquer.

« Pardon ... »

Je tourne la tête vers lui et balaye tout ça d'un geste de la main, accompagné d'un sourire. On passe tous à autre chose rapidement, comme à chaque fois. L'avantage d'être entre mecs … No Drama.

« Parlant de déluge d'amour ... »

Aiden me donne un coup d'épaule et du menton désigne Josh … en pleine contemplation droit devant lui. Pas besoin de chercher bien longtemps pour savoir qui il regarde : Leah. Elle vole en compagnie de Caitlyn et des autres. Un sourire tranquille étire d'abord mes lèvres quand je la regarde elle, il devient légèrement moqueur quand je le regarde lui.

« Elle est vraiment trop belle. »
« Va lui dire ou c'est moi qui le fait. »
« Ok. »
« Ok ? »
« Ok. »
« Ok quoi ? »
« Ok. »
« Ok ... »

Cette conversation n'a aucun sens. Si on peut appeler ça une conversation. Ils restent quelques instants puis Nathan, Aaron et Aiden retournent dans les airs. Josh reste avec moi un petit moment avant que je ne prenne la tangente.

« J'ai un truc à faire mais après tu viens avec moi chez les Bleus. »

J'ai envie de faire un basket, envie de surfer aussi, de faire un peu de skate pourquoi pas, mais ça n'est pas mon objectif pour le moment. C'est vers le 7ème étage que je me dirige et plus précisément vers l'infirmerie. Un truc a demander à Helland.

#

Fin d'après-midi

« Aller, viens, c'est le moment où jamais … Josh ! »

L'enfoiré s'est barré, il a fait demi-tour et me laisse planté seul devant la porte d'entrée de la Salle Commune des Bleus. Il se défile et si je lève les yeux au ciel un instant, je fini par me laisser aller à un sourire. Après tout, ça le regarde. Je ne suis pas là pour jouer les entremetteuses même si c'est légèrement ce que j'étais parti pour faire. D'un autre côté, il craque sur elle depuis tellement longtemps … Et d'ici quelques jours on quittera cet endroit je l'espère alors oui, je pense c'est le moment ou jamais mais ça le regarde. Si je fais demi-tour aussi ? Non. Je suis là, je compte bien y rester. La Salle Commune des Serdaigles et surtout un certain dortoir me sont devenus très familiers ces derniers temps mais ma visite ici, maintenant, n'a rien à voir avec mon cher et tendre qui est je ne sais trop où, avec je ne sais trop qui. Ça n'est pas comme si je surveillais ses fréquentations ou ses faits et gestes, et réciproquement. Leah est ma cousine, il est normal que je passe un peu de temps avec elle et avec les examens, on s'est finalement peu croisés ces derniers jours alors l'idée de passer un moment avec elle me tente.
Me coltiner l'énigme ? Flemme. Mon cerveau n'a plus envie de faire d'efforts après cette semaine de dingue alors je profite d'un Bleu qui sort pour entrer et quand j'avance tranquillement – absolument pas en terrain conquis – dans la Salle Commune je trouve Leah et Caitlyn assises toutes les deux dans les fauteuils près de la fenêtre.

« Salut les filles. Je peux me joindre à vous un peu ? »
« Oui bien sûr Enzo, assis-toi. »

Je leur offre un sourire à toutes les deux et me laisse tomber dans un des fauteuils, laissant m'échapper un soupir d'aise. Dingue ce que ces trucs peuvent être moelleux, j'y reprendrai bien ma sieste tiens. Mais ça ne vaut pas mon hamac, ça c'est clair. Bientôt ...

« C'était bien le Quidditch ? »
« Oui c'était super ! J'ai vraiment adoré. »

Une Ryans sur un balai, dans les airs, je risque d'en entendre parler pendant des décennies. Joie.

« Et toi ? Ta sieste dans les gradins ? »

Un sourire commence a étirer mes lèvres, celui du type pris en flagrant délit, alors que je fronce les sourcils et tourne la tête vers Caitlyn.

« T'as une mauvaise influence sur elle, ça va pas du tout ça. »

Je plaisante, évidemment, mais il y a de ça encore quelques semaines jamais Leah ne m'aurait taclé comme ça. Ça me fait beaucoup rire, à vrai dire, et surtout ça me fait plaisir de la voir qui a réellement pris ses marques dans ce château malgré les horreurs qu'elle a pu y croiser ces dernières semaines. Ça fait du bien de la voir sourire et je sais que Caitlyn n'est pas étrangère à tout ça. Elles ont l'air de vraiment bien s'entendre toutes les deux.

« Pas mal non plus. Pas le summum du confortable mais on a vu pire. »

Ça m'est déjà arrivé de dormir par terre, sur la pierre, oui, absolument. Volontairement ou pas mais ça c'est un autre débat dans lequel on n'entrera pas.

« J'espère que vous venez à la soirée tout à l'heure. En fait c'est carrément pas une option, vous venez. »

Un peu à l'arrache, plus ou moins clandestins, on ne sait pas encore vraiment où mais samedi soir, lendemain de fin d'examens … Faut pas rêver, ce soir on fait la fête, on débranche et on s'éclate toute la nuit.

« Oh ! J'ai reçu une lettre de mes parents ce matin et il y a la dernière échographie de Briana dedans ! Tu veux la voir ? »
« Ah oui, carrément. »

Sa grande sœur, enceinte de quelques mois. C'est pour septembre et je dois bien le dire, l'arrivée d'un bébé dans la famille me rend vraiment heureux. Ils sont ce qu'ils sont, je suis ce que je suis, on n'est pas toujours sur la même longueur d'onde mais ils restent mon sang et on accepté le fait que je ne sois pas comme eux tout comme j'ai accepté le fait d'être différent, pas vraiment dans les clous et qu'on ne pense pas de la même manière par rapport à certaines choses. Et puis ça n'est pas comme si on était très proches mais c'est quand même plus agréable quand tout se passe comme ça. Plus reposant.

Et oui, je me vois déjà entrain de faire sauter le dernier ou la dernière Ryans sur mes genoux. Chut.

« Je vais la chercher, ne bouge pas. »
« C'était pas dans mes intentions. »
« Au fait, ils te disent bonjour ! »

Et elle disparaît dans l'escalier, me laissant seul avec Caitlyn. Hasard ou pas, Rafael choisit ce moment là pour traverser la Salle Commune et si la Bleue ne montre aucun signe d'attention envers lui, j'adresse un signe de tête à l'Anglais pour le saluer et réciproquement. Lui non plus n'a pas d'attention particulière envers la jeune femme. Ça me fait sourire.

« Je dois dire que vous donnez remarquablement bien le change. »

C'est a Caitlyn que je m'adresse, Rafael ayant déjà disparu de mon champ de vision. Oui, je suis au courant. Je l'avais prévenu que tôt ou tard je finirai par recevoir des indices olfactifs et ça été le cas mais je n'en ai jamais rien montré. Elle avait émis le souhait de le savoir, jusqu'ici j'avais gardé ça pour moi. Disons que je m'occupe de ma vie avant de m'occuper de celle des autres, ce qui me semble relativement logique soit dit en passant et j'ai eu fort à faire ces derniers temps.
Je ne doute pas une seconde qu'elle comprenne mon allusion, quoi qu'il en soit. Allusion lancée spontanément, absolument pas préméditée, l'occasion ayant fait le larron comme on dit. Encore une expression que je ne comprends pas mais ça n'a pas la moindre importance.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Sam 12 Aoû 2017 - 15:23
Samedi 27.06.2015
En fin d’après-midi

« Il s’est passé quoi entre toi et ce garçon ? Je n’ai pas voulu intervenir mais il m’a semblé que vous vous disputiez. »

Caitlyn sourit. Elle ne savait pas combien d’autres personnes avaient remarqué son petit débat avec Yassen qu’aucun des deux n’avait trop cherché à cacher même s’il avait pu passer inaperçu dans le feu de l’action, mais le fait que Leah s’en soit rendu compte et qu’elle s’y intéresse lui faisait plaisir.

« C’est rien, des vieilles hostilités qui refont surface… »

Et elle leva les yeux au ciel sans se départir de son sourire. Elle s’appliquait toujours autant qu’avant à minimiser ce qui lui arrivait, presque plus par habitude qu’autre chose au final, mais savoir qu’elle n’était pas seule, que Leah était à ses côtés, était vraiment rassurant.

Elle avait beaucoup changé, depuis l’arrivée de l’Australienne. Elle continuait à gérer seule ses problèmes comme elle l’avait toujours fait, mais quelque part, c’était comme si elle avait compris qu’elle n’était pas obligée de s’isoler, comme si elle avait réalisé que la solitude qu’elle cherchait tant depuis toute petite lui pesait. Elle s’était vraiment attachée à la jeune Ryans, au point que ça lui faisait peur parfois.

« Tu vas faire quoi pendant les vacances ? »

Ses traits s’obscurcirent instantanément et sans qu’elle ne puisse les en empêcher. Dans le rush des dernières semaines, entre les cours, les révisions, les entraînements et les Détraqueurs, elle n’avait absolument pas eu le loisir de penser aux vacances, et la question de Leah venait de la ramener à cette réalité. Elle la vit froncer les sourcils, inquiète de la réaction inattendue qu’elle venait de provoquer chez son amie alors qu’elle avait souhaité lancer un sujet plus réjouissant que celui de la dispute avec le Slytherin, et déglutit.

« Je ne sais pas encore, il faudrait que j’y réfléchisse. »

Et Leah de rester sans voix, dans l’incompréhension la plus totale. Elle devait s’être attendue à ce que Caitlyn lui parle de ses parents qu’elle comptait rejoindre, de sa maison d’enfance qu’elle retrouverait, de leurs plans pour l’été… Comment aurait-elle pu se douter que cette vie était révolue depuis plus d’un an pour la jeune femme, et qu’elle ne savait pas, n’avait nulle part, où aller après avoir quitté les murs de Poudlard ? Le silence devenait lourd, et Caitlyn pouvait entendre son cœur tambouriner contre sa cage thoracique. Elle baissa les yeux, sentant le regard de Leah sa tempe. Il fallait qu’elle lui dise, elle ne pouvait pas lui cacher ce genre de choses, ce n’était pas juste vis-à-vis d’elle. Alors elle prit une inspiration et commença.

« Je voulais t’en parler depuis longtemps, mais… l’occasion ne s’est jamais vraiment présentée. »

Elle releva les yeux vers elle, sans expression particulière mise à part une certaine curiosité de la réaction qu’aurait son amie en apprenant un de ses plus grands secrets. Mais Leah ne montra aucune trace de déception ou de rancœur et Caitlyn vit ses yeux s’emplir de larmes et ses lèvres s’entrouvrir alors qu’elle lui racontait comment elle avait appris l’an dernier la mort de ses parents et de son frère, ainsi que l’incendie qui avait réduit sa maison à un tas de cendres en janvier. Elle s’appliqua à ne pas laisser sa voix se briser ni les larmes lui embuer les yeux et s’empressa de finir en lui adressant un petit sourire et en haussant les épaules.

« Enfin voilà, du coup maintenant tu sais. Désolée de ne pas te l’avoir dit plus tôt, c’est difficile d’en parler sans plomber l’ambiance et j’ai pas tellement envie que tout le monde s’apitoie sur mon sort donc bon. »

Elle l’avait dit à Elias et à Aelie, à Enzo puis à Rafael, et enfin à Jeroen. Connor l’avait su, aussi, même si elle n’avait jamais vraiment compris comment. Quant aux autres, ils ne s’en doutaient probablement même pas. Elle voyait bien que Leah était à deux doigts de l’attirer contre elle pour la serrer dans ses bras, mais elle resta interdite, digérant la nouvelle sans bouger ni piper mot, et Caitlyn en profita pour changer de sujet.

« Ça n’a plus tellement d’importance, de toute manière. Viens, tu voudrais pas plutôt m’aider avec mes cheveux ? Je pensais me faire une nouvelle coupe pour cet été. Tu penses quoi d’une petite frange et d’un dégradé ? »

Tout en parlant, elle s’était levée et se dirigea vers les escaliers qu’elle gravit, suivie par son amie, pour rejoindre la salle de bains de leur dortoir, des sourires flottant à nouveau sur leurs lèvres. Elles se placèrent devant un miroir et imaginèrent les différentes coiffures qui pourraient lui aller, avant de pointer leurs baguettes sur la tignasse de l’Anglaise et de laisser opérer la magie. Puis elles retournèrent s’asseoir près de la fenêtre dans la Salle Commune, des étoiles plein les yeux, où elles furent bientôt rejointes par Enzo.

« Salut Enzo !
- Salut les filles. Je peux me joindre à vous un peu ?
- Oui bien sûr Enzo, assis-toi. »

Caitlyn lui adressa un sourire qu’il lui rendit en se laissant choir sur un fauteuil avec un soupir. Depuis qu’elle s’était rapprochée avec Leah, elle passait également beaucoup plus de temps avec le cousin de celle-ci, et, honnêtement, elle ne s’en plaignait pas. Au contraire, elle appréciait énormément la compagnie du Gryffindor qu’elle considérait de plus en plus comme un ami ou du moins comme un proche auquel elle savait qu’elle pouvait faire confiance, même si, ou peut-être justement parce que, les circonstances dans lesquelles ils s’étaient croisés auraient facilement pu les tourner l’un contre l’autre.

« C'était bien le Quidditch ? »

S’enquit-il auprès de sa cousine et Caitlyn reporta son attention sur elle, curieuse d’entendre sa réponse. Même si elle avait bien vu que Leah s’était amusée pendant le petit match auquel elles avaient participé, elle n’avait pas vraiment pris le temps de lui demander quel avait été son ressenti, et elle était reconnaissante à Enzo d’avoir posé la question.

« Oui c'était super ! J'ai vraiment adoré. »

L’enthousiasme transparaissant très clairement dans sa voix et Caitlyn sentit une bouffée de bonheur l’envahir avant d’adresser à Enzo un sourire triomphant : elle avait réussi à faire monter une Ryans sur un balai et à la faire voler ; mieux, elle avait réussi à lui faire aimer Quidditch. Mais pas besoin de mots pour exprimer la boutade à laquelle elle pensait en cet instant, d’autant plus que Leah semblait bien partie pour lui en faire voir de toutes les couleurs et que c’était très amusant.

« Et toi ? Ta sieste dans les gradins ? »

Et Enzo de froncer les sourcils en se tournant vers Caitlyn.

« T’as une mauvaise influence sur elle, ça va pas du tout ça. »

Son sourire s’élargit, presque moqueur ; un sourire de sale gosse fière de son coup. Oui, Leah avait beaucoup changé aussi, depuis qu’elle était arrivée à Poudlard. Même si Caitlyn ne la connaissait pas d’avant, elle pouvait dire qu’elle s’était ouverte, avait gagné en assurance et en spontanéité. Elle restait, bien sûr, et resterait probablement toujours, quelqu’un de très réfléchi et discret, mais elle semblait se plaire ici, malgré tout le malheur qu’elle avait pu y voir et y vivre, alors oui, si elle n’avait ne serait-ce qu’un peu contribué à ce sentiment d’aise, Caitlyn en était fière.

« Pas mal non plus. Pas le summum du confortable mais on a vu pire. »

Sujet clos, donc, mais ce n’était pas la fin de la conversation pour autant.

« J'espère que vous venez à la soirée tout à l'heure. En fait c'est carrément pas une option, vous venez. »

Caitlyn échangea un regard avec son amie. En ce qui la concernait, elle ne disait jamais non quand il était question de faire la fête, même deux soirs de suite. Quant à Leah, elle semblait s’être si bien amusée la veille que la convaincre ne devrait pas être trop dur cette fois-ci.

« Oh ! J'ai reçu une lettre de mes parents ce matin et il y a la dernière échographie de Briana dedans ! Tu veux la voir ?
- Ah oui, carrément.
- Je vais la chercher, ne bouge pas.
- C'était pas dans mes intentions.
- Au fait, ils te disent bonjour ! »

Et elle se leva de son fauteuil et traversa la Salle Commune pour s’engager dans l’escalier menant aux dortoirs des filles, laissant Caitlyn seule avec Enzo, et presque un peu gênée par le sujet sur lequel s’était terminée la conversation, puisqu’il ne la regardait absolument pas même si elle ne pouvait s’empêcher d’être curieuse et heureuse pour eux. Ce fut à ce moment-là que Rafael entra dans la Salle Commune et la traversa sans s’arrêter, se contentant de les saluer d’un signe de tête en souriant avant de disparaître dans les escaliers menant à son dortoir.

« Je dois dire que vous donnez remarquablement bien le change. »

Caitlyn fronça légèrement les sourcils, plus par réflexe qu’autre chose, comme si elle ne comprenait pas l’allusion pourtant parfaitement claire, mais se ressaisit très vite. Depuis leur petite entrevue dans les toilettes d’un dortoir dans lequel aucun des deux n’avait son lit, elle s’était plusieurs fois demandé si Enzo avait découvert son secret, et s’il le lui dirait le cas échéant. Désormais, elle avait sa réponse, et même si elle n’avait pas pu réprimer un petit pincement au cœur, elle était contente de savoir à quoi s’en tenir. Elle lâcha un petit rire et releva vers lui ses yeux qu’elle avait baissés l’espace d’un court instant.

« Je vais prendre ça pour un compliment. »

Elle n’était pas très à l’aise, mais s’efforçait de le dissimuler derrière une mine détendue et souriante. Elle savait qu’Enzo ne serait pas dupe, bien sûr, mais si elle pouvait lui cacher un tant soit peu l’intensité de sa détresse, ça serait au moins ça de pris. Et puis, elle le faisait aussi pour les oreilles indiscrètes des éventuels spectateurs de leur dialogue, ainsi qu’un peu pour elle-même.

« Ça fait depuis quand que tu sais ? »


HRP:
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
Mar 15 Aoû 2017 - 14:18
D'abord c'est de l'incompréhension que je lis sur son visage, dans son regard, puis la lumière se fait. Je ne sais pas vraiment comment interpréter son langage corporel ni même les émotions qu'elle dégage mais je m'en tiendrais à ce rire bref, léger, qu'elle laisse échapper au bout de quelques secondes. J'ai mis un pied dans son jardin secret, encore, mais cette fois c'est volontaire et simplement pour apporter une réponse à une question qu'elle se pose peut-être.

« Je vais prendre ça pour un compliment. »

Juste un sourire et rien d'autre. Je ne sais pas si c'est un compliment, c'est juste … un fait. J'avoue avoir du mal à comprendre pourquoi ils tiennent tant – ou simplement elle ? – à ce que ça reste un secret alors que c'est tellement plus agréable de pouvoir vivre quelque chose au grand jour en se la jouant insouciant, mais ça les, la, regarde. J'ai vécu enfermé dans un placard de cette façon pendant trop longtemps, ça en devient étouffant à la fin et même si les circonstances ont été relativement violentes et pas franchement sympathiques, j'ai été soulagé de savoir qu'on n'avait plus à se cacher H24 même si on continuait à risquer notre peau malgré tout. Tout faire en douce, honnêtement, à la longue c'est épuisant. Mais soit, je ne suis pas là pour juger donc je vais m'arrêter là dans les réflexions internes. D'autant que je vois bien qu'elle n'est pas très à l'aise même si elle tente de le cacher. Je crois même ressentir un peu de peur émaner d'elle et sincèrement, je me demande ce qui peut bien se passer dans sa tête quand bien même j'en ai ma petite idée.
Mon côté samaritain n'aime pas ça, je l'admets, d'autant moins que Caitlyn n'est pas … comment dire ça ? Elle fait partie des personnes à qui je fais attention, tout simplement, alors la savoir mal, non, j'aime pas spécialement ça et quelque part j'aimerai l'aider, faire quelque chose pour la rassurer peut-être. Seulement ce que je sais je ne le sais pas parce qu'elle me l'a dit mais par hasard, alors je me dois de rester à ma place et respecter son silence à ce sujet, ses raisons, etc ...

« Ça fait depuis quand que tu sais ? »

J'arque un sourcil, impossible de me souvenirs exactement.

« Je sais plus trop, quelques semaines. »

Sourire. Haussement d'épaules. Je ne comptais pas courir vers elle ou lui envoyer des signaux dès que mon odorat capterait l'évidence et très honnêtement je suis rapidement passé à autre chose. Oui ça m'a fait sourire quand j'ai réalisé de qui il s'agissait mais ça s'est arrêté là.

« Je ne comptais pas te le dire mais j'ai cru comprendre la dernière fois que t'aimerais le savoir alors … Voilà, tu l'sais. »

Autant le dire, c'est venu spontanément, à l'instant, parce que jusqu'ici ça ne m'a jamais réellement effleuré l'esprit. J'ai pas tellement le profil de la commère, les informations viennent à moi sans que je ne demande rien la plus part du temps … A mon plus grand bonheur et oui, c'est ironique. Je sais pas, ça doit être … le karma, allez savoir.

« J'en ai parlé à personne. »

Pas même à William a qui je dis tout ou presque et qui aurait pu tomber sur la Bleue dans son dortoir tout comme ça m'est arrivé à moi il n'y a pas si longtemps. Le connaissant, ça ne m'étonnerait même pas qu'il s'en doute, c'te fouine, mais en ce qui me concerne c'est effectivement l'odorat qui m'a apporté l'information. Sans doute parce qu'inconsciemment je faisais plus attention. Soit, Caitlyn et Rafael sortent ensemble et ne veulent pas que ça s'ébruite. Ça les regarde, c'est leur vie. Sans vouloir offenser qui que ce soit je préfère m'occuper de la mienne. Enfin, façon de parler, j'envisage pas d'être totalement indifférent aux autres non plus. On s'entend.

« Tiens d'ailleurs parlant de cette épisode nocturne et mémorable de notre existence commune, j'ai complètement oublié de faire bouffer à Antoine ses charmants insectes envahisseurs. »

Et de lui demander pourquoi il fait un élevage de ces trucs dans son dortoir ... Peut-être bien qu'il est fan de pêche ou alors c'est pour nourrir un reptile, un truc dans le genre. Si je compte le faire ? Non. J'en ai pas grand chose à faire de ce type, encore une fois sans offense. Je lâche ça uniquement pour détendre l'atmosphère, lui perdre de passer à autre chose si elle en a envie. Si elle a envie de parler, je pense qu'elle sait qu'elle le peut. A elle de choisir l'option qu'elle préfère, de toute façon Leah ne devrait pas tarder à redescendre.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Sam 19 Aoû 2017 - 16:36
Il savait. Il l’avait prévenue qu’il finirait par savoir, et qu’elle ni lui ne pourraient rien y faire. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher d’être presque un peu déçue, comme si elle avait espéré qu’il se soit trompé dans ses prédictions. Elle s’était – tout à fait naïvement, mais avec la force du désespoir – imaginé qu’elle parviendrait à cacher sa relation avec Rafael aux yeux de tout le monde. Elle savait qu’elle ne pouvait pas lui en vouloir, qu’il n’avait rien demandé – ce n’était pas son genre, elle le connaissait assez pour en être consciente – mais elle se sentait vulnérable, menacée, aussi digne de confiance soit-il.

S’il avait percé son secret, comment pouvait-elle être sûre que d’autres ne le perceraient pas ?

Elle n’avait pas envie de penser à ça maintenant, n’avait pas envie de succomber à nouveau aux doutes et à la culpabilité. Elle n’aimait pas ça, n’aimait pas ces moments où elle avait l’impression que tout dépendait d’elle et de sa capacité à taire la vérité, comme si elle se trouvait dans un roman policier à deux balles ou dans un film d’action à la noix… c’était ridicule.

Elle aurait tellement aimé juste pouvoir le dire, se déresponsabiliser de tout ça ! Cela faisait plus de trois mois maintenant, comptait-elle vraiment se cacher indéfiniment, fuir éternellement ? Elle savait bien qu’un secret si lourd à porter pouvait s’avérer faire plus de mal que de bien à une relation ; et elle savait aussi que Rafael était du même avis, même s’il ne l’exprimait ni ne le lui montrait jamais. Elle s’en voulait parfois de lui imposer ça, il pourrait être bien plus heureux et épanoui si elle leur avait permis de s’assumer. Mais à chaque fois qu’elle y songeait, elle revoyait dans sa tête Elias recroquevillé dans un coin du cachot, se revoyait le lever et le rattraper alors qu’il s’écroulait, le revoyait tomber des escaliers frappé d’un sort alors qu’il essayait de la retrouver sur le champ de bataille, le revoyait poignardé dans les gradins du stade de Quidditch puis en sueurs à l’infirmerie… Non, elle ne pouvait pas infliger le même sort à Rafael, elle n’était pas capable de revivre ça une deuxième fois.

Il fallait qu’elle se ressaisisse. Entre le sujet de sa famille et celui de son copain, les deux cousins avaient fait fort aujourd’hui… Elle rit intérieurement, amusée malgré tout.

« Je sais plus trop, quelques semaines. Je ne comptais pas te le dire mais j’ai cru comprendre la dernière fois que t’aimerais le savoir alors … Voilà, tu l’sais. »


Le sourire qu’elle lui adressa ne fut ni faible ni triste, mais sincère, et profond, tandis qu’elle s’empressait de souffler :

« Merci ! »


Elle savait qu’il aurait préféré qu’elle ne soit pas au courant du fait qu’il connaisse son secret, et elle pouvait facilement s’imaginer quelles étaient ses raisons, donc elle lui était vraiment reconnaissante d’avoir eu la droiture de le lui dire.

« J’en ai parlé à personne. »

Elle sourit, hocha la tête sans le quitter des yeux. De toutes les personnes qu’elle connaissait dans ce château, Enzo faisait clairement partie de celles auxquelles elle faisait le plus confiance. Jeroen, également. C’était drôle de se dire que ce n’était finalement pas à ses amies qu’elle s’ouvrait le plus.

« Tiens d’ailleurs parlant de cet épisode nocturne et mémorable de notre existence commune, j’ai complètement oublié de faire bouffer à Antoine ses charmants insectes envahisseurs. »


Elle lâcha un petit rire et secoua la tête, faussement dépassée par la promesse dont se rappelait Enzo, tout comme elle l’avait été lorsqu’il l’avait faite pendant cette fameuse rencontre nocturne. Se faire attaquer par des bestioles n’avait clairement pas été très agréable, mais quelque part, elle n’avait jamais réussi à en vouloir à Antoine. Peut-être avait-elle été trop choquée sur le moment pour penser à autre chose qu’aux insectes qui grouillaient partout sur et autour d’elle.

« Arrête, je parie qu’il ne saura même plus ce qu’il a fait pour mériter ça. »


Enzo avait beau penser qu’il avait trouvé les insectes sous son lit, Caitlyn restait de l’avis qu’il avait fait une sorte de crise de somnambulisme et que les bêbêtes n’étaient au fond même pas obligées d’être à lui.

« Et entre nous, ça m’arrange bien. »

Elle venait de réaliser qu’elle avait effectivement tout intérêt à ne pas qu’Antoine se rappelle d’avoir croisé deux intrus dans la salle de bains de son dortoir.
Stop. Pas besoin de recommencer à psychoter au sujet de son secret.

« Pour en retourner aux histoires de cœur… c’est moi ou ton pote a un tout petit faible pour ta cousine ? »

Regard malicieux, sourire en coin. Tout petit faible ? Si elle en jugeait d’après la manière dont il l’avait regardée voler sur le terrain de Quidditch dans l’après-midi, elle ne serait pas étonnée de savoir que cette histoire de cœur ne datait pas de la veille… et c’était assez drôle. Bien sûr, après ce qui s’était passé avec Ethan, Caitlyn se méfiait un peu des prétendants de la belle Australienne, et elle n’irait certainement pas jouer aux entremetteuses, mais la voir inconsciente et totalement indifférente de l’effet qu’elle faisait aux garçons autour d’elle était vraiment amusant.
Oui, elle avait appris à oublier rapidement les pensées qui lui étaient néfastes.
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
Dim 20 Aoû 2017 - 13:46
« Arrête, je parie qu’il ne saura même plus ce qu’il a fait pour mériter ça. »
« Certes. C'est possible. »

Comment dire que je m'en fous comme de l'an 40, aussi bien de cette revanche que je ne compte pas accomplir une seule seconde que d'Antoine en lui-même. Les seuls moments où je me souviens de son existence c'est quand je le surprend, sourire en coin, entrain de me reluquer ou pire, de reluquer Will. Ou quand il demande s'il peut participer. Autant dire que mon cher et tendre à déjà du détourner mon attention pour éviter un drame. Sanguin et impulsif, possessif, je ne marche pas, je cours. Mais je crois qu'il s'est lassé, du coup j'ai oublié son existence au fil du temps. Ça va, je suis un garçon poli, bien élevé : Je dis bonjour quand je traîne dans leur dortoir. Ceci dit, j'ai hâte de leur dire au revoir à ces dortoirs. On s'y amuse bien, je ne peux pas dire le contraire, et les gars vont me manquer – enfin Josh surtout puisque je ne communique pas plus que ça avec les autres – mais mon lit m'appelle, me tend les bras. Je suis pressée de retrouver ma chambre, mon espace, mes repères, de ne la partager qu'avec moi-même ou avec William. Un peu d'intimité, sincèrement, ça ne serait pas de refus. Et puis l'océan …

« Et entre nous, ça m’arrange bien. »

Hein ? Pardon. Je l'admets, j'avais déjà les pieds dans l'eau … Et j'y serai bien resté, autant être honnête. Je mets quelques secondes à revenir sur terre, à Poudlard en l’occurrence, et à me remettre dans la conversation. Qu'est ce qui l'arrange ? Le fait qu'Antoine ne se souvienne probablement de rien. Les connexions ne se sont pas tout de suite mais je finis par comprendre, c'est effectivement plutôt logique. S'il ne se souvient pas de ça, il aura également oublié que Caitlyn était là cette nuit-là donc son secret est conservé. Très sincèrement ça m'épuise rien que d'y songer alors le vivre … Mais encore une fois, ça n'est pas mon business. Une part de moi comprend, je crois, l'autre à envie de lui dire de lâcher prise.

« Pour en retourner aux histoires de cœur… c’est moi ou ton pote a un tout petit faible pour ta cousine ? »
« Je ne parlerai qu'en présence de mon avocat. »

Pas besoin de me dire de qui elle parle, bien sûr, mais on ne trahi pas les copains !
En fait si, complètement.

« Très sincèrement, je pense qu'il n'y a que Leah à ne se douter de rien dans cette école. »

Il faut le dire, Josh arbore rapidement des airs d'amoureux transi dès qu'il la voit, il a même carrément arrêté de me parler de Sovahnn depuis qu'il a croisé le regard de la jolie brune. La Ryans's Touch … Mes chevilles ? Elles vont toujours aussi bien, merci !

« J'ai essayé de le traîner ici avec moi mais cet enfoiré s'est débiné devant la porte au dernier moment et il a fait demi-tour. »

Après ce qu'il s'est passé avec Ethan je pourrais être un peu frileux mais d'une, je connais très bien Josh et de deux, Leah est une grande fille. Être attentif et protecteur c'est une chose, inutile de devenir intrusif pour autant. Et oui, là-dessus aussi j'ai pris du recul ! Comme quoi tout est possible et quand je vois Will et Maxime avec Macy je me dis que finalement … y a pire que moi. Oui, je balance, désolé. Ou pas.

« C'est un grand garçon, il sait ce qu'il a à faire. »

Traduction : Je ne compte pas m'en mêler plus que ça, sauf si éventuellement il me le demande. On ne laisse pas les amis dans la panade. Je sais que je lui ai dit que je balancerai s'il ne se jetai pas à l'eau mais c'était des menaces en l'air. Je me dis juste que c'est dommage, qu'il a peut-être perdu plein de temps et qu'après, ça sera plus compliqué. Elle en Australie, lui en Angleterre … Oui, ça sera moins simple. On se soutiendra … Sans parler de la famille, j'avais légèrement oublié ce détail. Pas sûr que les parents de Leah soit super heureux à l'idée que leur fille ne soit pas avec un Sang-Pur ou un garçon de « bonne famille » même si on n'en est pas non plus à la notion de mariage évidemment. BREF ! Not my business, j'ai suffisamment donné comme ça. De toute façon il faut tenter pour savoir et ne pas avoir de regret et là encore, ça le regarde.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Lun 28 Aoû 2017 - 9:38
« Je ne parlerai qu’en présence de mon avocat. »

Et Caitlyn d’arquer un sourcil, sceptique Suspect.

« Très sincèrement, je pense qu’il n’y a que Leah à ne se douter de rien dans cette école.
- C’est bien ce qu’il me semblait. »

Elle ne chercha plus à retenir le petit sourire amusé qui semblait vouloir s’imposer sur ses lèvres. Toute cette histoire était très drôle, oh que oui. Et autant Leah ne se doutait pas de l’effet qu’elle faisait à Josh, autant Josh ne se rendait probablement même pas compte de la distraction qu’il représentait pour toute l’école. Pas besoin d’être une commère pour rire de son air d’amoureux transi et surtout de l’indifférence tout à fait magique de Leah à son égard.

« J’ai essayé de le trainer ici avec moi mais cet enfoiré s’est débiné devant la porte au dernier moment et il a fait demi-tour. »

Cette fois-ci, ce fut un air d’horreur parfaitement feinte qui s’afficha sur le visage de Caitlyn. Yeux exorbités, bouche entrouverte, elle n’en croyait pas ses oreilles, puis l’horreur se transforma en déception tout aussi théâtrale et elle leva les yeux au ciel.

« Il n’a pas fait ça ?! Où est le légendaire courage de Gryffindor ? »

C’était désolant… Désolant, oui, mais tellement drôle !
Elle ne connaissait pas Josh en personne, mais elle savait qu’il était ami de longue date avec Enzo, et quelque part, ça la rassurait. L’affaire avec Ethan l’avait pas mal secouée, elle devait l’avouer. Elle s’était contentée de réconforter Leah mais en son for intérieur, elle avait senti la panique se raviver à l’idée que le jeune homme ait été responsable d’un énième malheur dans son entourage.

« C’est un grand garçon, il sait ce qu’il a à faire. »

Elle hocha la tête en souriant. Elle avait effectivement hésité à demander à Enzo s’il voulait qu’elle aide le destin en mentionnant Josh à Leah, mais s’était ravisée. Peut-être le ferait-elle un jour, si l’envie l’en prenait, spontanément, car elle savait qu’elle pouvait se le permettre, mais elle n’allait pas s’amuser à jouer aux entremetteuses.

« Au fait, tes examens se sont bien passés ? »

Changement de sujet. Ils n’allaient quand même pas rester là à se regarder dans le blanc des yeux en attendant que Leah retrouve la fameuse échographie qu’elle avait promis de montrer à son cousin. Même si ça lui rappelait le problème des vacances, parler des examens semblait un bon compromis au vu du mal qu’elle avait à enchaîner sur le sujet de sa relation secrète avec Rafael. Si ça n’avait tenu qu’à elle, elle se serait enfermée dans un silence de déni. Pourtant, ce fut comme si les mots sortaient tous seuls de sa bouche. Les félicitations pour les impressions de Enzo, les doutes quant à son propre ressenti, et, quand le silence s’installa à nouveau…

« C’est bizarre, j’arrive pas à réaliser que l’année est terminée. »

Elle se souvenait encore de son insouciance de la veille au soir et du matin-même, de son envie de se détendre et de s’amuser. Les fêtes dans toutes les Salles Co’, la nuit aux côtés de Rafael dans le placard à balais, le déjeuner avec plus de gens à sa table que jamais, le Quidditch avec Leah… C’était impressionnant à quel point un simple rappel à la réalité pouvait tout changer.

« Tout s’est passé tellement vite. »

C’était dur de se dire qu’ils devraient quitter le château alors que celui-ci était devenu sa maison par défaut. Ils y avaient vécu des atrocités sous le joug des Supérieurs pendant deux ans, ils y avaient subi des invasions perturbant leurs études à intervalles réguliers depuis qu’ils les en avaient chassés l’été dernier, il était la cible affirmée de ces criminels et n’était clairement pas un havre de paix ni une promesse de sécurité mais il lui avait permis de ne pas se poser de questions et lui avait donné tout ce dont elle avait besoin : un lit, un toit, une table et une famille. Elle lâcha un petit rire, comme pour se moquer de sa naïveté.

« Après toutes ces attaques, je dois être la seule à être assez folle pour encore vouloir rester. »

Ça doit être les cours, ça me donne l’impression d’avoir un cadre dans ma vie, un chemin tracé qui me guidera, une corde à laquelle je peux me tenir. Une routine, comme si ma vie était normale.

Finalement, elle n'était pas si douée que ça pour oublier les pensées qui lui étaient néfastes...

Elle pinça les lèvres, comme pour s'empêcher de continuer à parler d'elle-même, refermant la barrière qui séparait sa présence de ses pensées parallèles et qui s'était manifestement ouverte avant qu'elle ne puisse l'en empêcher.

« Et toi alors, t’as prévu quoi pour les vacances ? »
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
Lun 28 Aoû 2017 - 12:55
Elle a l’air d’accord, fin de la discussion. Josh est grand, Leah finira peut-être par ouvrir les yeux et s’il ne se passe rien alors … tant pis. Faites comme moi ! Si vous voulez quelqu’un, sautez-lui dessus ! Non Josh, je t’invite à ne pas sauter sur la cousine s’il te plait. Par contre si ça vient d’elle alors laisse toi faire gros malin.

« Au fait, tes examens se sont bien passés ? »

Changement de sujet. Je ne sais pas trop si elle a réellement envie d’en parler ou bien si c’est pour meubler, c’est vrai que je suis arrivé un peu – beaucoup – comme un cheveu sur la soupe et qu’elles étaient peut-être en pleine discussion. Enfin tant pis, maintenant que je suis là …

« J’ai cravaché comme un dingue alors … J’espère que ça va payer mais à vrai dire je suis assez confiant. Concernant certaines matières je sais que ça va être juste mais je me rattrape avec d’autres. SACM, Potions, tout ce qui est sports, etc … ça devrait m’aider à valider ENFIN mon année. »

Le rire qui m’échappe est amusé mais néanmoins un peu amer. Non, je ne vais pas me venter d’avoir fait deux 6ème année même si ça n’était pas vraiment de mon fait. Pas la peine de revenir là-dessus, de toute façon ça n’a plus vraiment d’importance à présent mais j’aimerai sortir par la grande porte, avec la satisfaction d’avoir atteint mon but.

« Et toi ? »

Caitlyn est une bosseuse, une fille intelligente, tout comme pour Liam je ne m’en fais pas trop mais on ne sait jamais, parfois les éléments extérieurs viennent tout chambouler. Alors je la laisse m’en parler, j’écoute tranquillement, et le silence s’installe tranquillement. Leah ne redescend toujours pas, j’imagine qu’elle a croisé quelqu’un là-haut.

« C’est bizarre, j’arrive pas à réaliser que l’année est terminée. Tout s’est passé tellement vite. »

Juste un sourire. C’est vrai, c’est dur à croire alors que pour beaucoup d’entre nous on attend ce moment avec impatience depuis des semaines. Cette année a été assez étrange, ponctuée d’évènements en tout genre et je ne saurai pas vraiment dire comment je l’ai perçu. Rapide ? Lente ? Aucune idée. Et pas la peine d’entrer dans sa tête pour voir qu’elle se perd dans ses propres pensées.

« Après toutes ces attaques, je dois être la seule à être assez folle pour encore vouloir rester. »

Elle rit, pas de ces rires enjoués ou amusé, de mon côté je laisse échapper un soupir alors que je l’observe tout en essayant de ne pas me montrer intrusif. J’ignore à quoi elle pense exactement, je pense néanmoins en avoir une petite idée.

« Je sais pas trop, paradoxalement je crois qu’on a tous trouvé une sorte de refuge ici et mine de rien, retrouver le monde extérieur … C’est pas si simple. »

Non, ça ne l’est pas, même si on a eu l’occasion de sortir plusieurs fois depuis un an. On a vécu enfermés pendant des années, retrouver la liberté c’est presque violent à vrai dire et tous n’ont pas la même chance. Certains vont retrouver leurs parents, Caitlyn et moi n’avons pas cette chance et ça pèse – je pense – beaucoup dans la balance mais il n’y a pas que ça. Je m’estime particulièrement chanceux d’avoir ma Grand-Mère, mon frère même si c’est différent et que j’appréhende nos retrouvailles, etc … Je ne sais pas du tout ce qui attend la Bleue là dehors à vrai dire.

« Et toi alors, t’as prévu quoi pour les vacances ? »
« Surfer jusqu’à en avoir mal, faire la fête, dormir dans mon hamac et faire l’amour. »

Ceci, mesdames-messieurs, est un cri du cœur. Un truc qui vient de sortir de ma bouche sans aucun filtre …

« Pardon. »

Enfin ceci dit c’est la vérité mais passons.

« A vrai dire, j’ai un milliard de trucs à faire, des gens à voir à commencer par la famille, mais j’ai vraiment envie de profiter de mon été pour faire tout ce que j’ai pas eu ou peu l’occasion de faire ces trois dernières années. D’ailleurs j’envisage de faire une fête à la maison pour mon anniversaire. C’était en janvier mais je ne l’ai jamais fêté, pas plus que les autres années alors voilà, ça fait partie de ma liste de choses à rattraper. »

Je veux mes 18 shooters !

« Tu viendras ? Ca me ferait plaisir. Tu peux proposer à qui tu sais, si t’en as envie. »

Je propose, elle dispose. Ils ne sont pas obligés de venir en tant que couple, ça les regarde, mais je m’entends bien avec Rafael alors sincèrement il peut venir aussi, plus on est de fous plus on rit. Et oui, je compte avertir Derek a un moment … Juste après lui avoir dit que je suis de nouveau avec un mec et qu’il va adorer son nouveau beau-frère *out*

« Je compte bien profiter des copains chaque fois que j’en aurai l’occasion, avec Caem on a parlé de se faire un petit périple on ne sait trop où encore par exemple puis il va certainement venir squatter un peu à la maison de toute façon. Et j’envisage de me faire un surf trip en solo sur les côtes Australiennes, tu sais … Juste partir avec ma planche sous le bras et tester les spots du pays l’espace de quelques semaines, un peu à l’arrache. Prendre du temps pour moi et retrouver mon île, rencontrer du monde au hasard, ... Je crois que j’ai envie de tester un peu la vie de bohem. »

Et revenir avec une barbe trop longue, des cheveux trop longs, une belle dégaine de naufragé si bien qu’on ne me reconnaitra même pas. Non, c’est pas le but, mais peut-être que ça arrivera. Allez savoir.

« Avec Will on va partir tous les deux quelques jours aussi, histoire de se retrouver un peu ailleurs qu’ici. On va sans doute aller dans un parc national pas « très » loin de chez moi et se cailler les miches sous une toile de tente en pleine nature parce que c’est l’hiver en ce moment là-bas. »

Et ça me fait rire, réellement, je suis comme un gosse à l’idée de partir avec lui comme ça. Je suis vraiment impatient même si je sais que ça ne sera peut-être pas pour tout de suite. Ça serait bien d’attendre au moins que la pleine lune soit passée. Remarque, elle est dans seulement 5 jours.

« Lui en Californie, moi dans le Sud-Est de l’Australie, je sais pas trop comment ça va se passer mais on verra bien. Je crois qu’on sera rapidement fixé de toute manière mais j’compte pas laisser la concurrence Californienne me piquer mon homme. »

Un peu d’humour – même si je le pense – pour tasser l’angoisse et faire passer la pilule. Oui, bien sûr que ça m’angoisse, on parle de l’homme à qui j’ai avoué mes sentiments pas plus tard qu’hier alors évidemment que j’ai pas envie que ça foire à cause de la distance mais ça, on n’y peut pas grand-chose malheureusement. Pas la peine de crier avant d’avoir mal, d’autant qu’on n’est toujours pas partis soit dit en passant et qu’en attendant, je compte bien passer le plus de temps possible avec lui tout comme avec mes amis. Et te raconter ma vie, visiblement ...

« Il ne trouvera pas mieux de toute façon. »

Je vous rappelle qu’on parle de moi là : Enzo Amazing Ryans, le seul, l’unique. On se rassure comme on peut, en faisant le malin, mais au fond je me dis que tout ira bien. On fera tous les deux ce qu’il faut pour ça et je lui fais totalement confiance. Peut-être que c’est encore neuf nous deux mais on se connait bien à présent.

« Ah et je vais sûrement aller faire un petit séjour à l’hôpital aussi, je veux me faire enlever mes cicatrices. »

Elle les connait, elle les a vu et sans trop savoir pourquoi je lui en parle spontanément … comme si je lui parlais de la pluie et du beau temps. Après tout, pourquoi en faire tout un plat ?

« Et toi, t’as prévu des trucs ? »

Juste une chose, parce que j’ai raconté ma vie avec le sourire, en riant, en exposant certaines de mes angoisses mais je n’oublie pas qui j’ai en face de moi tout comme je n’oublie pas certaines choses que j’ai cru ressentir un peu plus tôt alors qu’elle se perdait dans ses pensées. Voilà pourquoi j’affiche un air plus grave, tout en tachant de rester … pas détaché mais de ne pas en faire tout un cas pour ne pas la mettre mal à l’aise. Je ne peux pas ne pas poser la question, même si elle est peut-être stupide, infondée ou que sais-je encore. C’est juste que je commence à connaitre Caitlyn, à savoir qu’elle n’aime pas parler d’elle et préfère faire passer les autres avant elle-même.

« C’est pas pour me mêler de ce qui me regarde pas et j’espère que tu ne le prendras pas mal parce que c’est pas du tout le but mais, est-ce que t’as quelque part où aller ? »

Ses parents ne sont plus là, je me souviens très bien l’avoir entendu me dire que Elias était la seule famille qui lui restait alors … oui, je me permets de lui poser la question. Elle a des amis, peut-être des proches à l’extérieur, il y a Rafael mais dans le doute … Je ne m’abstiens pas. Pas pour ça. Elle peut m’envoyer balader, me rire au visage, peu importe, j’aurai posé la question parce que parfois on pense dur comme fer que la personne gère, ou que quelqu’un s’est déjà interrogé sur telle ou telle chose alors que ça n’est pas le cas. J’ai pas envie de prendre le risque.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Dim 24 Sep 2017 - 23:20
« J’ai cravaché comme un dingue alors … J’espère que ça va payer mais à vrai dire je suis assez confiant. Concernant certaines matières je sais que ça va être juste mais je me rattrape avec d’autres. SACM, Potions, tout ce qui est sports, etc … ça devrait m’aider à valider ENFIN mon année. »

Sourire. La détermination de Enzo la faisait sourire, et pas par moquerie ni compassion mais d’un vrai sourire, franc, et aussi un peu amusé. Elle l’avait souvent vu à la bibliothèque en train de travailler, et elle savait à quel point il avait pris ses cours au sérieux cette année. Il avait fait en sorte de mettre toutes ses chances de son côté, et, quelque part, sans réellement savoir pourquoi, ça lui faisait plaisir. Elle tenait à lui, il faisait partie de ces personnes sur lesquelles elle aimait à veiller du coin de l’œil, et voir qu’il n’avait pas baissé les bras, qu’il n’avait pas sombré dans l’indifférence, mais qu’il s’était donné les moyens d’atteindre ses objectifs, la rendait heureuse.

« Et toi ?
- Moi ? Ben écoute, pareil, j’ai bossé, je pense que ça devrait le faire. »

Mieux que l’an dernier, en tout cas. Mais ça n’est pas le sujet.

« Bon ya eu cette histoire avec ma baguette qui m’a un peu compliqué l’affaire mais je me suis beaucoup entraînée en dehors et puis Coolidge m’a vachement aidée aussi, il est génial ce prof. En Astronomie et en Histoire ça risque d’être un peu juste, et puis bien sûr Rivers va me saquer, mais sinon ça devrait être bon. »

Nouveau sourire. Elle était assez confiante, au final. Mais face au silence qui s’installa alors, son assurance et sa sérénité s’effritèrent comme des châteaux de sable et elle se mit à parler. Le regard dans le vague, droit devant elle, elle ne savait pas pourquoi elle disait tout ça, ni pourquoi c’était à lui qu’elle le disait, mais c’était comme si elle avait déconnecté l’espace d’un instant et que son inconscient en avait profité pour s’emparer des commandes et exprimer ses pensées qu’elle gardait d’habitude pour elle-même. Au fond, ça aurait pu tomber sur n’importe qui…

« Je sais pas trop, paradoxalement je crois qu’on a tous trouvé une sorte de refuge ici et mine de rien, retrouver le monde extérieur … C’est pas si simple.
- Non. »

Elle était contente, reconnaissante, que Enzo légitime ainsi son appréhension. Non, ce n’était pas facile de quitter le château dans lequel ils avaient appris à vivre au quotidien. La perspective de retrouver la liberté lui donnait l’impression qu’elle allait être lâchée dans l’éther, comme le fauve élevé en captivité que l’on rendait à sa brousse.

Stop. Prise de conscience. Il fallait qu’elle se ressaisisse, qu’elle arrête de parler d’elle car ça ne faisait qu’empirer la chose. Elle ne voulait pas être de mauvaise compagnie et gâcher ??? l’ambiance, pas alors que tout le monde se réjouissait de la fin des examens et du très prochain départ en vacances. Enzo en était d’ailleurs le parfait exemple et elle retrouva rapidement son sourire lorsqu’il…

« Surfer jusqu’à en avoir mal, faire la fête, dormir dans mon hamac et faire l’amour. »

C’était exactement ce qu’elle voulait entendre. Surfer, faire la fête, dormir et… attends, quoi ? Arrêt sur image. Un sourire commença à lui étirer les coins de la bouche. Sale gosse !

« Pardon. »

Elle rit. Ça faisait du bien.

« A vrai dire, j’ai un milliard de trucs à faire, des gens à voir à commencer par la famille, mais j’ai vraiment envie de profiter de mon été pour faire tout ce que j’ai pas eu ou peu l’occasion de faire ces trois dernières années. D’ailleurs j’envisage de faire une fête à la maison pour mon anniversaire. C’était en janvier mais je ne l’ai jamais fêté, pas plus que les autres années alors voilà, ça fait partie de ma liste de choses à rattraper. »

Toute trace de langueur avait disparu de son visage en cet instant et elle buvait les paroles de Enzo, le regard pendu à ses lèvres, avec un intérêt non feint. Elle savait que ses propres projets de vacances, ou plutôt leur absence angoissante, la rattraperaient dès qu’il arrêterait de lui raconter les siens, mais en attendant, elle comptait bien s’imprégner le plus possible de la bonne humeur qui émanait de lui.

« Tu viendras ? Ca me ferait plaisir. Tu peux proposer à qui tu sais, si t’en as envie. »

Elle fut surprise tout d’abord, elle n’avait jamais envisagé ne serait-ce qu’une seule seconde qu’elle puisse se faire inviter à l’autre bout du monde pour un anniversaire, mais elle réalisa que l’Australien aurait certainement fait partie de ses invités si la situation avait été inversée – ça avait d’ailleurs été le cas l’an dernier, au final – et que ça n’avait donc rien de très étonnant. Elle se souvenait encore du cadeau qu’il lui avait donné il y avait ce qui lui semblait être une éternité, et se demandait déjà ce qu’elle allait bien pouvoir lui offrir…

« Avec plaisir, merci, c’est super gentil ! »

L’avantage d’être sorcier, c’était que les transports magiques étaient pour ainsi dire gratuits. Enfin, sauf le Magicobus qu’elle avait dû payer l’été dernier pour se rendre au ministère, et sauf la Poudre de Cheminette dont elle avait entendu parler bien qu’elle ne l’ait jamais utilisée, mais voler quand on avait un balai et surtout Transplaner quand on avait la licence ne coûtait absolument rien, alors elle pouvait plutôt facilement s’imaginer partir en Australie pendant les vacances, et cette idée l’enchantait. Quant à proposer à Rafael, c’était noté.

« Je compte bien profiter des copains chaque fois que j’en aurai l’occasion, avec Caem on a parlé de se faire un petit périple on ne sait trop où encore par exemple puis il va certainement venir squatter un peu à la maison de toute façon. Et j’envisage de me faire un surf trip en solo sur les côtes Australiennes, tu sais … Juste partir avec ma planche sous le bras et tester les spots du pays l’espace de quelques semaines, un peu à l’arrache. Prendre du temps pour moi et retrouver mon île, rencontrer du monde au hasard, ... Je crois que j’ai envie de tester un peu la vie de bohem. »

Des étoiles plein les yeux, un sourire qui ne semblait pas vouloir partir, Caitlyn était tout simplement émerveillée par les plans de Enzo et enthousiaste pour lui.

« Woaw, ça vend tellement du rêve. »

Elle replia ses jambes contre son torse et passa ses bras autour, comme un enfant captivé par un récit fabuleux.

« Avec Will on va partir tous les deux quelques jours aussi, histoire de se retrouver un peu ailleurs qu’ici. On va sans doute aller dans un parc national pas « très » loin de chez moi et se cailler les miches sous une toile de tente en pleine nature parce que c’est l’hiver en ce moment là-bas. »

Il rit et elle sentit son propre sourire s’élargir en les imaginant camper en plein hiver.

« Lui en Californie, moi dans le Sud-Est de l’Australie, je sais pas trop comment ça va se passer mais on verra bien. Je crois qu’on sera rapidement fixé de toute manière mais j’compte pas laisser la concurrence Californienne me piquer mon homme. »

Cette fois-ci, elle rigola en secouant la tête, faussement dépitée.

« Ah la la, la rivalité entre surfeurs. »

Non, ce n’était sans doute pas aux surfeurs qu’il pensait quand il parlait de concurrence Californienne, elle le savait bien, mais elle n’avait pas tellement l’impression qu’il veuille prendre le sujet au sérieux en cet instant.

« Il ne trouvera pas mieux de toute façon. »

Et Caitlyn de rester interdite l’espace de quelques secondes, comme choquée, beuguée, par autant de prétention si magnifiquement feinte. Dans sa tête se bousculaient des idées de répliques par dizaines, prêtes à sortir de ses lèvres entrouvertes et toujours étirées en un sourire amusé bien que quelque peu figé, mais déjà Enzo enchaînait, passant du coq à l’âne.

« Ah et je vais sûrement aller faire un petit séjour à l’hôpital aussi, je veux me faire enlever mes cicatrices. »

À nouveau prise au dépourvu, elle sentit les traits de son visage changer une fois de plus, s’adaptant par réflexe et de manière quasiment instantanée au changement de couleur. Elle les avait vues récemment, ses cicatrices, celles qui lui barraient le torse du côté du cœur, et elle se souvenait qu’elle avait été particulièrement sensible à la puissance des souvenirs qu’elles renfermaient et des émotions qui les accompagnaient.

« Ah oui ? »

De la curiosité se lisait dans ses yeux. De la curiosité par rapport aux raisons de cette résolution. De la curiosité par rapport à comment il le vivait, aussi. Qu’est ce qui l’avait poussé à prendre cette décision ? Quel était son ressenti ? Elle avait bien quelques hypothèses, mais elle aurait bien aimé l’entendre de sa bouche. Pourtant, elle ne s’attendait pas spécialement à ce qu’il lui réponde, à ce qu’il développe, et il n’y avait rien de vraiment insistant dans sa question ni dans son regard.

« Et toi, t’as prévu des trucs ? »

Cette fois-ci, elle s’appliqua à ne pas laisser son regard s’assombrir ni son sourire s’évaporer, même si elle voyait bien que l’attitude de Enzo avait changé, mais quand il reprit la parole pour préciser sa question, elle réalisa qu’elle avait perdu.

« C’est pas pour me mêler de ce qui me regarde pas et j’espère que tu ne le prendras pas mal parce que c’est pas du tout le but mais, est-ce que t’as quelque part où aller ? »

Elle haussa les épaules, soutenant son regard en s’efforçant en vain de ne pas laisser les larmes emplir ses yeux. Il avait cette manière de poser exactement les bonnes questions. Les questions qu’il ne fallait pas poser, mais les bonnes questions quand même. Et cette attitude faussement détachée, pas intrusive pour un sou, mais sincère et bien intentionnée… Quelque part où aller ? Non, elle n’avait nulle part où aller, nulle part. Une première larme coula sur sa joue, et elle l’essuya furtivement en détournant la tête.

« Pardon. »

Elle avait juste envie de lâcher prise. Pourtant, quelque chose l’en empêchait, et elle prit une inspiration.

« C’est juste que… j’ai pas tellement eu l’occasion de réfléchir à ça ces derniers temps. En fait, j’ai complètement oublié qu’on aurait des vacances, je sais pas comment c’est possible. »

Elle lâcha un petit rire sans joie. Plus aucune trace d’allégresse et de légèreté.

« C’est tellement facile, à Poudlard. Les elfes qui cuisinent tes repas et lavent tes vêtements, ton lit qui t’attend le soir… »

Stop.

« Désolée. »

De t’avoir embêté avec ça, de ne pas arriver à t’en dire plus, d’avoir été de mauvaise compagnie, de partir en te laissant là… Elle se leva d’un bond, repoussant le fauteuil derrière elle, tourna la tête à droite et à gauche, croisant le regard de Enzo sans vraiment le voir, puis partit en hâte. Elle avait envie d’être seule. Elle ne savait pas ce dont elle avait envie. Elle avait envie que ses parents la prennent dans leurs bras.

HRP:
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
Mar 26 Sep 2017 - 13:08
Je le savais. Je savais que c’était quitte ou double, je savais que ça plomberait probablement l’ambiance et surtout je savais que ça la mettrait dans une situation inconfortable mais malgré tout ça rien n’aurait pu m’en empêcher. Ça aussi je le sais. Pour autant c’est loin de m’éclater, la voir comme ça, les yeux humides, lutant pour ne pas laisser les larmes, ça me crève le cœur. J’ai beau savoir que mon intention était tout sauf mauvaise, j’ai conscience de lui faire du mal et ça ne me plait pas, ne rend pas la chose plus simple. Pas une seconde je ne regrette, en revanche.

Et elle coule, cette fameuse larme unique qu’on laisse tous échapper quand on y arrive plus. Combien de fois je l’ai versé moi aussi ? Aucune importance. C’est humain, c’est tout. Tout comme fuir le regard, ce qu’elle fait.

« Pardon. »

J’ai envie de lui dire de ne surtout pas s’excuser mais ma seule réaction est de rester immobile et silencieux, comme me le dicte mon instinct. Une partie de moi a envie de franchir l’espace qui nous séparer pour la prendre dans mes bras mais je m’abstiens. Je suis presque certain que ça n’est pas ce dont elle a envie. Peut-être besoin, oui, mais pas envie.

« C’est juste que… j’ai pas tellement eu l’occasion de réfléchir à ça ces derniers temps. En fait, j’ai complètement oublié qu’on aurait des vacances, je sais pas comment c’est possible. »

Ce rire … Je ferme les yeux une seconde, serre les poings sans pour autant que ça ne se voit et réprime un grondement sourd dans le fond de ma gorge. S’en suit une grande inspiration, pour faire taire la colère, l’apaiser, parce que oui c’est bien ce que je ressens en cet instant. Je suis en colère. Contre moi pour la mettre dans cet état, contre elle de continuer à … faire ça. C’est faux, elle le sait mais elle continue. Je n’ai pas la prétention d’être la personne qui lui faut en cet instant, Rafael serait certainement mieux à la place où je me trouve, peut-être quelqu’un d’autre, mais c’est moi qui suis là, moi qui lui pose la question … C’est à moi qu’elle essaie de donner le change tout en ayant conscience que ça ne fonctionne pas. Et j’ai envie de lui hurler de lâcher prise une bonne fois pour toute. Pourquoi tu t’infliges ça ? Donne-moi une bonne raison, une raison valable.

« C’est tellement facile, à Poudlard. Les elfes qui cuisinent tes repas et lavent tes vêtements, ton lit qui t’attend le soir… Désolée. »

Je ne sais pas si je m’y attendais ou pas mais ça ne m’étonne pas. Et je ne juge pas. Pas plus que je n’ai l’intention de la retenir, m’imposer … En tout cas pas sur le long terme. Jamais je ne l’obligerai à parler mais je ne compte pas non plus aller contre ce que je suis, mon essence même. Je ne réfléchis pas, la seconde suivante je suis debout et il ne m’en faut pas beaucoup plus pour la rattraper, poser ma main autour de son poignet pour l'arrêter et l’attirer contre moi. Certes, sans lui laisser le choix.

« C'est moi qui suis désolé mais j'pouvais pas ne pas poser la question. »

Ma tête posée sur la sienne, je ferme les yeux et laisse un soupir m’échapper. Je ne serre pas, elle peut se défaire de ça quand elle le veut mais en attendant c’est un peu de ma chaleur que je lui donne, en douceur. Encore une fois, à l’instinct.

« J'vais te laisser tranquille, je dirai à Leah que t'as eu une urgence ou que quelqu'un t'a demandé mais ... Je sais qu'on n'est pas forcément très proches tous les deux, pas au sens où on peut l'être en général en tout cas mais j'suis là, si t'as besoin. Et j'suis sûr que je ne suis pas le seul. »

Rafael probablement le premier, Leah aussi, d’autres de ses amis qu’elle maintient à distance de ce qu’elle ressent réellement. Je le sais, j’ai fonctionné exactement de la même manière pendant un sacré paquet de temps. Le résultat a été catastrophique. Quoi qu’il en soit je suis sincère, je pense qu’elle le sait, et pas un seul instant je ne cherche son regard. Si elle a envie ou besoin de rester cachée alors qu’elle le fasse. Je ne pouvais simplement pas la laisser partir sans lui dire tout ça. C’était … important.

« Autorise-toi à lâcher prise. Autorise les autres à être là pour te rattraper. T’as pas à porter tout ça toute seule, tout le temps. »

Arrête. Arrête de t'infliger ça.

Je dépose finalement un baiser dans ses cheveux, m’écarte, lui rend sa liberté et repars sans un regard de plus vers elle, rejoignant le fauteuil sur lequel j’étais assis quelques secondes plus tôt.
L’instant suivant Leah dévale finalement les escaliers, tenant précieusement dans sa main ce que je devine être l’objet qu’elle est allée chercher. Elle se dirige vers moi, tout sourire, sourire que je lui rends même si j’ai encore dans le cœur une certaine … C’est plus de la colère, simplement un peu … En fait j’en sais trop rien, peut-être un mélange d’amertume et d’autre chose, de lassitude aussi, un peu d'inquiétude. Visuellement rien ne transparait, quoi qu’il en soit.

« Désolée, Matilda m’a demandé de l’aider à chercher son boursoufflet, ça a pris un peu de temps. »

Je balaie ses excuses d’un geste de la main, l’air de dire « t’en fais pas » puis l’interrogation se pointe sur son visage alors qu’elle perçoit l’absence de son amie et camarade de classe.

« Et Caitlyn ? »
« Hum, y a cette fille de 9ème année qui lui a demandé un service, tu connais Caitlyn. »

Encore un sourire, elle acquiesce. Mon air détaché a visiblement suffit pour la convaincre de ne pas chercher plus loin et c'est vrai que ça n'a rien d'improbable quand on connait effectivement la Serdaigle.

« Montre-moi ça. »
« Regarde sa main ! Elle est minuscule ! »

Son enthousiasme fait plaisir à voir. Elle vient s’assoir sur l’accoudoir à côté de moi et me tends le parchemin sur lequel je distingue … un truc indescriptible. Ça bouge un peu, c’est noir et blanc, je vois des formes sans réussir à deviner ce que c’est réellement. Ce truc est vraiment un bébé ? C’est la première fois que j’ai une échographie entre les mains et je ne peux pas m’empêcher d’avoir une pensée pour Kezabel. Une autre pour Ismaelle qui a du … Bref.

« C'est une main ça, t'es sûre ? »

Je pointe mon doigt sur la chose en question, l’air perplexe, un sourcil arqué. Elle acquiesce une nouvelle fois.

« C’est … »
« Mignon ? »
« C’est pas le terme que j’emploierai en fait. »

La tête penchée sur le côté j’essaie de distinguer quelque chose de concret mais sincèrement, c’est un échec total. J’ai juste l’impression d’avoir un truc informe sous les yeux et un sourire ne tarde pas à étirer le coin de mes lèvres.

« On dirait plutôt une sorte de haricot ou … je sais pas, un truc un peu bizarre, indescriptible. »
« Mais Enzo ! C’est un bébé ! »

J’éclate de rire, c’est plus fort que moi, parce qu’elle a réellement l’air outrée et c’est la première fois que je l’entends s’insurger, hausser le ton.

« Pardon. »
« C’est ton petit cousin ou ta petite cousine ! »
« A ce stade c’est surtout une crevette. Ou un haricot. »

Elle me bouscule, je ri de plus belle et part carrément en fou rire, fou rire dans lequel je l’entraine alors qu’elle finit quand même par admettre que, ok, c’est pas tellement flagrant que ce « truc » est un enfant à venir. Désolée Briana, tu vas accoucher d’un haricot ou d’une crevette. Et je crois que ton bébé a déjà un surnom ...

▬ FINI POUR MOI ▬
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Ven 6 Oct 2017 - 14:56
Après l’oubli, l’ignorance, l’insouciance la plus totale, c’était le déni. Elle n’avait plus rien envie de dire, plus rien envie d’entendre. Elle savait bien qu’elle allait devoir faire quelque chose, pourtant, prendre les choses en main et agir, mais pour le moment, elle avait juste envie de s’enfuir loin, de courir le plus vite possible pour échapper à cette réalité qui la rattrapait et la frappait en pleine face. S’enfuir, oui, mais pour aller où ? Elle ne savait pas. Elle ne savait rien en cet instant, elle était complètement perdue. Le cœur battant la chamade, les yeux emplis de larmes qui menaçaient de déborder à tout instant, elle savait simplement qu’elle ne pouvait plus rester là, qu’elle n’y arrivait plus.

Et puis il y eut cette main sur son poignet, cette pression, cette emprise, la freinant dans son élan, l’empêchant de continuer à s’éloigner en hâte. L’instant d’après, il l’attirait contre lui, passait ses bras autour d’elle, et elle se blottit contre son torse sans réfléchir, par réflexe plus qu’autre chose, par besoin.

« C’est moi qui suis désolé mais j’pouvais pas ne pas poser la question. »

Les yeux fermés, elle sentit son menton se poser sur le haut de son crâne, et elle laissa les premières larmes couler, silencieuses, le long de ses joues brûlantes. Une partie d’elle aurait pu rester ainsi pour toujours, collée à lui, bien au chaud, protégée par son étreinte qu’elle lui rendait. C’était la deuxième fois qu’il la prenait dans ses bras, la deuxième fois qu’il assistait à sa détresse, qu’il la voyait pleurer.

« J'vais te laisser tranquille, je dirai à Leah que t'as eu une urgence ou que quelqu'un t'a demandé mais ... Je sais qu'on n'est pas forcément très proches tous les deux, pas au sens où on peut l'être en général en tout cas mais j'suis là, si t'as besoin. Et j'suis sûr que je ne suis pas le seul. »

Elle secoua la tête faiblement, sans s’éloigner de lui pour autant. Elle était au bord du craquage. D’ici quelques instants, les défenses qu’elle avait érigées tomberaient, la façade qu’elle s’était construite s’effriterait, elle le sentait, et elle n’avait pas envie qu’Enzo en soit témoin. Elle n’avait pas envie de lui infliger ça, même après tout ce qu’il venait de lui dire. Oui, elle savait qu’il était là, qu’ils étaient tous là en permanence. Mais elle ne pouvait pas, elle n’en était pas capable. Ses problèmes, ce n’était pas à eux de les résoudre, ce n’était pas leur rôle. Ils n’en avaient ni le devoir ni le pouvoir, n’avaient aucune obligation vis-à-vis d’elle, aucune responsabilité sur elle. Ils n’étaient pas ses parents.

« Autorise-toi à lâcher prise. Autorise les autres à être là pour te rattraper. T’as pas à porter tout ça toute seule, tout le temps. »

Toute seule, tout le temps. Elle déglutit, mais ne parvint pas à dissoudre la boule qui s’était formée dans sa gorge. Ce n’était pas la première fois qu’elle maintenait ses proches ainsi à distance. Elle savait pertinemment, pourtant, l’avait appris à ses dépens, que ça ne faisait qu’aggraver la situation, mais elle était toujours aussi incapable de s’en empêcher, si ce n’était pas plus encore. Incapable de flancher, de lâcher prise ; incapable de s’appuyer sur les autres, d’accepter leur soutien. Son corps entier avait beau lui crier qu’il en avait besoin, elle n’y arrivait pas. Alors, elle fuyait, irrationnellement, s’isolait encore plus, s’enfonçait davantage dans cette solitude qui la dévorait de l’intérieur.

Il déposa un bisou dans ses cheveux, calmement, affectueusement, et elle prit conscience de la douleur partout en elle. Cette douleur profonde, atroce, qui consumait ses organes, insidieusement, et lui donnait l’impressions qu’ils étaient prêts éclater en mille morceaux tels des feux d’artifices dans un ciel noir. Elle avait mal, terriblement mal, elle avait mal comme ça n’avait encore jamais été le cas auparavant. Et elle avait envie de pleurer.

Il relâcha son étreinte autour d’elle et elle se détacha de lui en douceur, tout aussi naturellement que quand elle s’était accolée à lui, par instinct, presque par automatisme. Elle resta un instant immobile, la tête baissée, partagée entre l’envie de se réfugier à nouveau dans ses bras pour ne plus jamais les quitter et celle d’aller se cacher quelque part où personne ne la retrouverait. Puis elle se détourna, d’abord à moitié, puis complètement, et partit sans un bruit, sans même un regard, d’un pas mesuré.

Dès qu’elle eut quitté la Salle Commune, en revanche, elle se mit à courir dans les escaliers en colimaçon et dévala une floppée de marches avant de s’engouffrer dans la première salle vide sur son chemin. Une fois la porte refermée derrière elle, elle baissa la tête et prit son visage entre ses mains, y dissimulant ses traits crispés, déformés par la peine. L’instant d’après, elle se laissait glisser contre le mur et éclatait en sanglots sans chercher à retenir ses hoquets.

~ The end. ~
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