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Sorry, you can’t hide it from me ▬ Caitlyn

 :: Autour du monde :: Grande Bretagne :: — Ecosse :: Poudlard :: Les Tours.
Mar 27 Déc 2016 - 22:18
Dans la nuit de mercredi 20 à jeudi 21 Mai 2015
Sorry, you can’t hide it from me


Sorry, you can’t hide it from me ▬ Caitlyn 164448924 :porte:
Caitlyn & Enzo

Journée productive, et c’est peu de le dire. Je ne parle pas nécessairement des cours même si j’ai été présent et attentif à ces derniers. Mister Cool n’a rien à reprocher à mon comportement, pas de sieste improvisée et j’ai participé comme un bon élève sérieux. Mademoiselle Fawley ne peut pas non plus me reprocher d’avoir perturbé son cours aujourd’hui. Bref, j’ai bossé, me suis tenue tranquille, bien défoulé en Self-Defense même si étrangement ça n’est pas vraiment mon cours préféré. J’aime pas le contact rapproché comme ça, pas de cette façon-là en tout cas, sans parler du fait que j’ai toujours peur de faire plus de mal que les autres si je me lâche alors je suis sans arrêt sur la retenue. Là où je veux en venir de toute façon c’est qu’en dehors des cours, j’ai bossé en continue pendant tout mon temps libre, tout le reste de la journée. D’abord à la bibliothèque, en partie avec Keza, pour faire mes devoirs magiques et m’avancer le plus possible, puis dans mon dortoir pour le reste et dans la Salle Commune quand je suis descendu demander un truc à Kim vite fait. Concentré du début à la fin, sincèrement ça tient du miracle mais je m’y suis tenu et j’ai bien avancé. Autant le dire, je suis fier de moi. Comme toutes les semaines j’ai mis deux ou trois trucs de côté pour voir ça avec Liam ce weekend puisqu’il m’aide à percer les mystères des matières non-magiques quand j’en ai besoin mais pour le moment je m’en sors pas trop mal et je sais que j’aurai toujours quelqu’un pour m’aider en cas de besoin. Je n’abuse pas du temps et de la patience des autres mais disons que je sais où sont mes intérêts.
Puisqu’il fait beau, j’ai profité de l’extérieur pour écrire quelques lettres avant le repas du soir. Une pour Grand-Mère, une autre pour Amelya, une troisième pour Clarisse et la dernière pour Jill & Kyle. Je leur raconte un peu à tous la journée de samedi dernier, ce genre de trucs. Enfin, quand je dis la dernière, non, pas exactement. Dans ma main, le Saint Graal : Un Effort Exceptionnel en Botanique. Celui-là il prend la direction de la France en express, parce que c’est à Ora que je l’envoie. Elle sera fière de moi, je le sais, et je n’arrive pas à m’arrêter de sourire quand je glisse mon devoir dans l’enveloppe, avec un petit mot évidemment. Ne serait-ce que pour lui rappeler ce qu’elle m’a promis si j’avais une bonne note en Botanique …
Et puis le soir. Et puis la nuit. Encore une que je ne passe ni dans mon lit, ni seul. Ça n’est pas systématique mais pour le moins régulier, que ce soit dans son lit ou dans le mien. Et quand ça se fait, c’est toujours naturellement, impulsivement, pas franchement prévu ou prémédité. Ça fait des semaines maintenant et … Oui, clairement, j’y ai pris goût. Jeu dangereux ? J’en sais rien, j’y pense pas, je profite et c’est tout. Je profite de nos nombreux échanges physiques, mais pas que. Non, clairement, c’est plus que ça à présent et c’était déjà le cas au début, quand tout a commencé, quand tout s’est accéléré sans prévenir. Je profite de dormir contre lui, là, mon bras enroulant sa taille pour le garder contre moi. Je m’endors en respirant son odeur, bercé par les battements de son cœur, et il est le seul avec qui ça se passe comme ça. Je vois bien que certains se posent des questions, les sourires en coin ne m’échappent pas mais … Instant présent, c’est très bien comme ça.

2h15 du matin. Voilà ce qu’indique la montre que m’a offert mon père pour mes 15 ans alors qu’elle trône sur un pan de bois du lit non loin de moi. Je m’agite un peu, réveillé pour je ne sais quelle raison, et si d’ordinaire je n’hésite pas à le réveiller lui aussi en pleine nuit – et réciproquement – parce qu’on ne peut juste pas s’empêcher de remettre ça encore et encore, cette fois je m’abstiens. Sans trop savoir pourquoi et ça n’est pas question de ne pas avoir envie parce qu’avec lui, j’ai toujours envie. Cauchemars ? Non. Ça aurait pu mais ça n’est pas le cas. C’est juste un truc purement physiologique, le corps qui te fait passer un message, tout simplement. Il bouge, grogne, probablement dans un demi-sommeil et je me doute que c’est de ma faute. En douceur je resserre mon étreinte autour de lui, effleure sa nuque une seconde ou deux du bout du nez et embrasse son épaule.

« J’reviens. Rendors-toi. »

Promis, cette fois j’te plante pas en me barrant en douce, j’en ai pas du tout envie. Sans attendre, en essayant de bouger ma grande carcasse le plus doucement et discrètement possible, je repousse les drap et couverture et quitte le lit. Direction la Salle de Bain ! Parce que oui, il est là le fond du problème pour les plus curieux. J’ai envie de pisser ! Je suis certain que vous êtes ravi de le savoir. Tout comme vous êtes ravis de savoir que quand je ne dors pas seul, je dors nu comme un ver … C’est donc complètement à poil que je traverse le dortoir, fait ce que j’ai à faire et me lave les mains comme un gentil garçon bien élevé. Sans allumer la lumière et merci la Lycanthropie de m’aider à voir à peu près dans le noir si j’ai quand même une certaine source de lumière – type une petite chandelle qui s’allume toute seule quand on entre dans la Salle de Bain, par exemple. C’était juste le temps de traverser le dortoir sans réveiller qui que ce soit même si les rideaux de tout le monde sont fermés et qu’ils sont entre autre là pour ça. Qu’est-ce que je risque ? Tomber sur un des types du dortoir ? On est tous fait pareil, je doute que ça choque qui que ce soit et de toute façon à cette heure-là m’étonnerait que je croise quelqu’un.

AHAH ! Perdu.

Attention, moment gênant dans trois … deux … un … Maintenant. Ce qu’il se passe ? J’étanche ma soif nocturne au passage en buvant directement au robinet et quand je me redresse et me retourne, je tombe face à une paire de beaux yeux bleus. Y a le choix : William, bien sûr, mais aussi Rafael éventuellement, Antoine, … Mais non. C’est Caitlyn.

« Hum. »

Oui, c’est la seule réaction que j’ai … avant d’attraper une serviette qui traine par là pour l’enrouler autour de ma taille en quatrième vitesse et d’écarter les bras en lui adressant un grand sourire légèrement crispé.

« Joyeux anniversaire ! »

Pour info, j’ai pas vraiment crié, c’était un murmure histoire de ne pas réveiller tout le monde. Et je sais, ça n’est pas son anniversaire, merci. De mon côté ça se termine en pseudo crise de rire parce que franchement, ça va, y a plus grave. Caitlyn m’a vu à poil, avec pour seul « vêtement » la chaine en argent avec sa croix que m’a offert ma mère et qui ne me quitte jamais, sauf les nuits de pleine lune. Bon, et après ? C’est pas la première, probablement pas la dernière. Il se trouve que je suis beaucoup moins pudique qu’avant alors même si ça ne m’éclate pas pour autant de me retrouver nu devant une personne qui en théorie n’aurait pas dû me voir comme ça, y a pas mort d’homme. Et puis … on ne se balade pas à poil quand on n’est pas chez soi, au passage. Je prends note. Le seul truc qui pourrait éventuellement me poser un réel problème c’est d’exposer les cicatrices qui me barrent le torse du côté du cœur mais même ça, j’ai appris à m’en détacher. Je ne suis pas le seul à avoir des marques sur la peau, loin de là même.

« Bon ben ça c’est fait. Voilà, j’ai plus aucun secret pour toi. »

Je prends ça avec légèreté, sincèrement. Ça me fait plus rire qu’autre chose et je pense que l’air détendu et souriant que j’affiche le démontre. Maintenant, deux questions : Comment est-ce que elle le prend ? Je ne voudrais pas te traumatiser, désolé si c’est le cas. Et puis … Qu’est-ce qu’elle fait là ? Question qu’elle pourrait me retourner, soit dit en passant. Au moins, elle est dans la bonne Tour, c’est déjà ça … J’peux pas tellement en dire autant.

HRP:
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Ven 6 Jan 2017 - 13:34
Mercredi 20.05.2015
Dans la soirée

« J’en peux plus ! »

Sans chercher à retenir un grognement qui était tout sauf mignon, Caitlyn se laissa tomber en arrière pour atterrir en biais sur le fauteuil de la Salle Co, les jambes sur l’accoudoir et les bras derrière la tête. En face d’elle, Leah, qui referma son livre, le posa sur la table basse, et focalisa son attention sur la revenante, un sourire aux lèvres.

« Il m’a achevée. »

Il ? Jeroen Van Saade, Jerry pour les intimes. Ou Jer. Ou Jero. Ahm. Jeroen, donc, qui ne se tirait pas indemne non plus de leur petit entraînement mais force était d’avouer que le jour n’était pas arrivé où elle aurait le dessus sur lui. Et si, pour compenser un tant soit peu la différence de niveau qu’il y avait entre eux, elle usait de sa souplesse et de sa rapidité, ça ne faisait qu’augmenter son épuisement une fois la séance terminée.

« Et dire qu’on a encore astro cette nuit ! »

En réalité, elle avait eu son emploi du temps devant soi lorsqu’ils avaient planifié ces duels hebdomadaires avec le Slytherin, et elle savait qu’elle pouvait à tout moment lui demander d’en annuler un. C’était d’ailleurs ce qu’elle avait fait lorsqu’elle avait eu ses règles la dernière fois, et elle l’avait bien regretté lorsqu’elle s’était retrouvée à se disputer avec Elias, mais bref, là n’était pas le sujet. Le sujet, c’était qu’elle avait envie de se plaindre, et c’était gratuit !

« Je ne sais pas comment tu fais. Tu n’as pas pensé à le déplacer à un autre jour ? »

… comment dire ?

« Oui mais le jeudi je peux pas car j’aide Lucy avec ses devoirs, le vendredi j’ai mes cours de soutien de méta avec Coolidge, et le mardi c’est Jer qui peut pas. Et lundi soir j’ai Quidditch. »

Bien sûr, il y avait le week-end, mais… En fait, non, pas de "mais", en réalité elle ne savait pas pourquoi ils n’avaient pas placé leurs entraînements un samedi ou un dimanche. C’était comme ça, et elle trouvait toujours de quoi s’occuper, de toute façon – rien qu’avec ses devoirs pour la semaine, elle en avait pour de longues heures.

« Enfin bon. Promis, j’arrête de me plaindre. Je ferais mieux d’aller me laver, plutôt… on se retrouve plus tard ? »

Et la pauvre Leah d’acquiescer en silence, n’ayant quasiment pas pu en placer une dans le flot de jérémiades de Caitlyn qui s’éloignait déjà en direction de son dortoir.

Cette fille, Lyn l’aimait bien. Elle était arrivée à la fin des dernières vacances, avec Enzo, son cousin, et c’était d’ailleurs Enzo qui la lui avait présentée, dès le premier jour, la laissant lui montrer ce qu’il n’avait pas pu lui montrer tout seul, et notamment son dortoir. En même pas un mois, les deux jeunes femmes avaient bien sympathisé, et il leur arrivait assez souvent de passer du temps ensemble, que ce soit à discuter ou à travailler en silence côte à côte. Et clairement, ça faisait du bien.

Sourire aux lèvres, donc, et ce malgré la fatigue, elle rassembla ses affaires de douche et s’enferma dans la salle de bains. Entre la DCFM pour bien entamer la journée, le sport pour la finir en beauté et le duel pour l’achever pour de bon, elle avait bien transpiré, c’était le cas de le dire. Elle se glissa sous l’eau chaude, sentant ses muscles se détendre progressivement… et réfléchissant à la prochaine fois où elle quémanderait le mot de passe pour la Salle de Bains des préfets – que ne donnerait-elle pas pour un bon bain dans lequel elle pourrait s’allonger et ne rien faire !

Une quinzaine de minutes plus tard, la voilà de retour dans la salle commune, avec son bouquin de potions – non sans une pensée pour Aelie qui lisait ces livres comme des romans policiers – et ses notes de cours pour finir de réviser le contrôle du lendemain. Elle se força à lire, parfois à écrire pour rester éveillée, souriant lorsque Leah n’arrivait pas à retenir ses bâillements, puis elles se firent travailler mutuellement, jusqu’à ce que ce soit enfin l’heure de partir en astronomie.

* * *

Jeudi 21.05.2015
Dans la nuit

Elle avait envie de le voir. Le voir, mais surtout le sentir, le toucher, le serrer dans ses bras, l’embrasser dans la nuque, lui mordiller l’oreille. Elle voulait être avec lui, là maintenant tout de suite, et oui c’était venu comme ça comme une envie de pisser, oui sa peur presque irrationnelle était toujours là dans un coin de son esprit, mais elle avait envie et elle sentait qu’elle ne serait pas capable de résister à cette envie très longtemps.

D’ailleurs, la voilà qui s’auto-persuadait, trouvait des arguments pour céder à la tentation. Ce serait une petite folie, un petit caprice, qu’elle s’accorderait pour une fois. C’était la nuit, après tout, et tout le monde dormait, alors qu’est-ce qu’elle risquait sur son chemin ? Et une fois sur place, ils avaient la magie donc il suffirait d’un coup de baguette pour que les rideaux du lit soient comme des murs d’une pièce insonorisée. Et le matin, ils se lèveraient ensemble pour aller à l’entraînement Quidditch, donc avant tout le monde, échappant aux regards interrogateur qui les auraient accueillis s’ils s’ils avaient dû se lever comme tout le monde.

Elle attrapa sa baguette sous son oreiller et sortit de son lit dans lequel elle s’était glissée à peine un quart d’heure plus tôt. Autour d’elle, les respirations régulières des dormeuses, quelques ronflements, et le bruit du vent qui soufflait dehors. Elle frissonna légèrement, mais elle savait que ce n’était pas vraiment de froid – le grand sourire qui étirait ses lèvres pouvait en témoigner – et elle ne prit donc pas la peine de s’habiller plus qu’elle ne l’avait fait en allant se coucher, à savoir t-shirt noir et short à carreaux bleus et gris, tous deux larges et aérés pour plus de confort. Pourtant, ce fut sur les pointes des pieds, comme pour diminuer la surface de contact de sa peau avec le sol froid, qu’elle rejoignit la porte et ouvrit puis la refera précautionneusement, avant de descendre les escaliers à la fois le plus rapidement et le plus légèrement possible, traverser la salle commune en courant presque mais toujours en silence, et s’engager dans les escaliers menant aux dortoirs des garçons.

Elle s’apprêtait à ouvrir la porte des 9èmes année, mais elle se ravisa au dernier moment et opta pour un passage rapide aux toilettes. Pure précaution, pour ne pas risquer de devoir y aller plus tard. Grossière erreur, et elle n’allait pas tarder à le comprendre. Si elle avait perçu le bruit caractéristique de l’eau qui coulait tandis que quelqu’un en buvait ? Sans doute, mais elle n’avait pas réfléchi et s’était donc engagée innocemment, bien que toujours aussi discrètement, dans le petit couloir, jusqu’à se trouver effectivement entourée des robinets, et face à face avec la personne en train de boire. Face à fesses, plutôt, et elle bloqua, prise de court. À peine une seconde plus tard, il se retournait, et bloquait probablement un peu à son tour. Enzo. Nu comme un ver.

« Hum. »

Il se débloqua rapidement, attrapant une serviette et l’enroulant autour de sa taille avant d’écarter les bras et d’afficher un grand sourire un peu crispé. Mais toujours pas de réaction de la part de Caitlyn, qui resta figée tandis que tente-six mille pensées se bousculaient dans sa tête. Elle ne savait pas qu’est ce qui était pire entre le fait qu’elle ait croisé quelqu’un alors que c’était justement la chose qu’elle voulait éviter, le fait que ce quelqu’un était complètement à poil, ou le fait que ce quelqu’un avait tout aussi peu, voire encore moins, à faire là qu’elle. Mais il fallait qu’elle se ressaisisse, elle n’allait tout de même pas rester plantée là pendant des heures à essayer de comprendre ce qui lui arrivait alors que c’était pourtant très simple. Elle cligna des yeux, recula de quelques centimètres, croisa les bras en un geste gêné…

« Hum. »

Et, encore une fois, elle ne savait vraiment pas si elle était plus gênée parce qu’elle l’avait vu nu ou parce qu’elle s’était fait prendre la main dans le sac ou presque.

« Joyeux anniversaire ! »

Et le voilà qui cédait à une crise de rire, probablement un peu nerveux même si elle ne pouvait pas nier que la situation était objectivement assez drôle. Très drôle, même, surtout une fois qu’on acceptait de se détendre un peu, et il avait dit exactement la chose à dire. Elle sourit donc, tout en secouant la tête - franchement, quelle était la probabilité pour que ce genre de chose arrive ?

« Merci, merci… »

Elle ne savait pas vraiment quoi répondre d’autre, et ce bien qu’elle se soit passablement débloquée, allant même jusqu’à décroiser ses bras et passer une main dans ses cheveux en bataille pour essayer de les recoiffer un tant soit peu. Oui parce que mine de rien, elle sortait du lit, et même si, contrairement à Enzo, elle n’était pas en tenue d’Adam – ou plutôt d’Ève, du coup –, probablement qu’elle avait une sacrée dégaine elle-aussi.

« Bon ben ça c’est fait. Voilà, j’ai plus aucun secret pour toi. »

Il le prenait à la légère, elle en concluait qu’elle pouvait donc en faire de même. Et c’était bon à savoir. Maintenant que son esprit était moins occupé à analyser la situation en elle-même, elle pouvait se permettre de s’attarder plus sur des observations qu’elle avait ignorées ou passées au second plan auparavant, et elle le détailla du regard sans chercher à cacher un petit sourire en coin, profitant même de ce dernier pour recouvrir les émotions que provoquait en elle la vision des cicatrices qui barraient le torse.

« T’aurais au moins pu faire durer un peu plus le suspense… te faire désirer un peu, tu vois. »

Non parce qu’en réalité, si elle faisait abstraction de certains détails, elle ne pouvait pas nier qu’il était agréable à regarder. Il était même sacrément bien foutu, qu’on se le dise, et, oui, elle se rinçait l’œil, parfaitement ! Sans trop d’insistance, ceci dit, et avec toute la discrétion qui était de mise ; après tout, son regard n’était pas obligé de rester fixé sur ses abdos pour savoir qu’il en avait et pas qu’un peu.

« Tu devrais fermer le robinet. »

Bon d’accord, elle était quand même encore un peu gênée, mine de rien. Allaient-ils en rester là, ou poserait-il la question qu’elle redoutait tant ?

Spoiler:
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
Mar 10 Jan 2017 - 22:04
Gênée ? Pas gênée ? Je me doute bien que ça n’est pas la première fois qu’elle se retrouve face à un corps même si dans le fond, en fait, j’en sais rien. En tout cas, elle ne détourne pas les yeux la coquine ! Plus que ça, elle mate ouvertement et son petit sourire en coin ne m’échappe pas. Ma réaction ? Mon égo déjà surdimensionné prend un peu plus de volume encore. Faudra pas venir chialer qu’on te considère juste pour ton physique avec des réactions pareilles, jeune homme. Oh ça va, je sais.

« T’aurais au moins pu faire durer un peu plus le suspense… te faire désirer un peu, tu vois. »
« Arf, désolé, t’as raison. J’ai pas été très subtile sur ce coup-là. »

Si j’affiche un air faussement désolé, voir dépité, ça ne dure pas longtemps avant que mon sourire, en coin naturellement, ne revienne.

« Mais j’ai pas l’impression que ça te dérange tant que ça. »

Tu crois que j’ai pas cramé que tu me reluques ? Bien sûr qu’elle le sait puisqu’elle ne s’en cache pas une seconde ou presque. Et j’peux pas dire que ça ne me fait rien, pour être tout à fait honnête. Hey, je suis humain, j'y peux rien. Quand une jolie fille vous regarde de cette façon, presque satisfaite de ce qu'elle voit, évidemment que ça provoque quelque chose. Ça fait notamment exploser l'égo, on y revient toujours, mais je ne doute pas une seconde qu'elle ne manquera pas de me le dégonfler à la première occasion et elle aurait bien raison de le faire soit dit en passant. On ne se connait pas par cœur tous les deux mais le fait est que depuis que Leah est là, on se croise plus souvent. Et puis j'en sais rien, on a vécu des trucs particuliers ensemble, j'imagine que ça créé un lien, d'une certaine façon.

« Tu devrais fermer le robinet. »

Bêtement je tourne la tête et regarde le dit robinet pour constater qu’il est fermé, tout simplement parce que je l’ai fermé avant de me rendre compte qu’elle était là. Sourire en coin, toujours. Sourcil arqué, mes yeux captent les siens à nouveau.

« J'te perturbe à ce point-là ou t'essaies de détourner mon attention ? »

Je suis agaçant, hum ? Mais je te fais sourire, encore. Toujours.
C'est tout un art ça Mademoiselle.

« Ça va devenir une habitude de te croiser en pyjama là où t’es pas censée être. »

… Oui, bon, d'accord.

« Là où ON n’est pas censés être. »

Amusé, je lève les yeux au ciel, mais en ce qui me concerne ça ne me pose aucun problème d'être là et de me faire griller. Je n'ai absolument rien à cacher. Pas même ton fessard, ouais, on a bien vu sale gosse ! Enfin bref, je fais référence à cette fois il y a quelques semaines où on s'est croisés dans les couloirs en pleine nuit, avec Elias, mais elle saura à quoi je fais allusion même si on a probablement tous les trois envie de ne plus jamais repenser à cet épisode nocturne.

« Jolies jambes. »

Je le sais que c'est mal, je le sais, mais j'peux juste pas m'en empêcher. Et puis autant être honnête, elle a réellement de jolies jambes. D'ailleurs, non, ça n'a rien de mal de le souligner. Sans parler du fait que … Oui, j'aime provoquer, ça m'amuse. Je plaide coupable. Clairement, oui, je m'amuse de la situation. Ça n'a rien de mesquin ou moqueur, pas une seule seconde, mais elle est là, je suis là, elle en tenue pour dormir et moi … toujours à poil. Détail. Les parties « sensibles » de mon anatomie sont à l'abri des regards, on va pas en faire un plat.
En attendant, je fais le malin certes mais je l'admets, je me sentirai sans doute un peu plus « à l'aise » avec un chouïa plus de tissus sur moi seulement voilà, j'ai pas pris ma baguette avec moi donc pas d'accio possible pour faire venir ne serait-ce que mon caleçon et un T-shirt jusqu'à moi. Je pourrais aussi tout à fait retourner me coucher et la laisser tranquille, vaquer à ses occupations quelles qu'elles soient, mais ça n'est pas ce que je fais. Non, au contraire je me hisse sur le meuble où sont disposés les lavabos et m'assoie donc tranquillement dessus. Crois pas que tu vas t'en sortir comme ça p'tite cachotière, ma curiosité vient de se réveiller elle aussi. Tu le vois mon sourire carnassier ? Je suis une commère.

« J’te demande ce que tu fais là ou c’est classé secret défense ? »

Et là, je sais pas pourquoi, j’ai cette idée qui me monte à la tête et me fait froncer les sourcils l’espace d’une seconde : On est dans la salle de bains du dortoir des 9ème année – mâles – donc en toute logique c’est l’un d’entre eux qu’elle vient voir, non ? Sauf si elle est somnambule ou a des soucis d'orientation mais j'en doute. Elle n'en avait pas dans le Labyrinthe samedi dernier en tout cas. Et si c’était Liam qu'elle vient voir ? A moi. Je sursaute, c'est plus intérieur qu'autre chose mais … Loup – parce cette « voix » là dans ma tête, qui a résonné partout dans mes veines, c'est lui – m'a surpris et c'est comme si je me réveillais, reprenais mes droits d'Humain. C'était quoi ça, au juste ? Peu importe. Ça n'aura duré qu'une fraction de seconde et le sourire n'a pas quitté mon visage même s'il a pu s'affaisser un peu l'espace d'un très bref instant. Même si la présence de Loup a pu traverser mon regard comme il a traversé ma conscience, en un éclair. Furtif, rapide, animal. Mais reparti comme il est venu.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Lun 16 Jan 2017 - 0:59
Pourquoi était-elle toujours obligée de croiser Enzo dans les circonstances les plus improbables, au juste ? C’était à croire que le destin avait décidé de leur faire vivre des événements particuliers ensemble, alors même qu’ils ne se côtoyaient quasiment pas au quotidien. Enfin, de plus en plus ces derniers temps, et plus précisément depuis l’arrivée de Leah, mais ils n’avaient jamais été spécialement proches. Pourtant, à force, elle avait l’impression de le connaître parfois mieux qu’elle ne connaissait ses autres camarades lambda ou même certains de ses amis. Et c’était d’ailleurs réciproque, puisqu’il avait vu d’elle des facettes dont ses proches n’étaient que très rarement conscients.

Il n’empêche que… Premièrement, oui, elle était gênée. Plus par empathie qu’autre chose, finalement, car si les rôles avaient été inversés, elle aurait certainement été morte de honte et elle le savait. Mais au-delà de tout ça, – et deuxièmement, donc – le croiser ne lui faisait pas franchement plaisir. Pas maintenant, en pleine nuit, dans la salle de bains des Ravenclaw de 9ème année, où une présence étrangère ne pouvait tout simplement pas avoir trente-six mille explications. Pas après des semaines de précautions et de discrétion, dans la crainte constante des conséquences que pourrait avoir sur Rafael une relation ouverte avec elle.

Mais c’était trop tard de toute manière, le mal était fait. Bien sûr, elle aurait pu s’enfuir, et elle le pouvait encore d’ailleurs, mais, bizarrement, cette idée ne lui avait même pas traversé l’esprit, tellement manque d’utilité de cette manœuvre était évident. Plantés là comme des souches, une fraction de seconde leur avait suffi, à l’un comme à l’autre, pour savoir face à qui ils se trouvaient, et s’éclipser n’effacerait pas ce souvenir de leur mémoire. Alors elle resta, gênée tout d’abord, puis plus confiante – du moins en apparence – lorsqu’elle vit qu’Enzo ne semblait pas se formaliser tant que ça de la situation. Elle entra dans son jeu, blaguant sur sa nudité, l’air tout aussi détachée que lui.

« Arf, désolé, t’as raison. J’ai pas été très subtile sur ce coup-là. »

Il affiche petite moue dépitée, lui faisant presque des yeux de chien battu – Loup, oui, je sais –, avant de retrouver son sourire à la fois simple et lourd de sens, et notamment mi-flatté mi-moqueur, c’était du moins ainsi qu’elle l’interprétait.

« Mais j’ai pas l’impression que ça te dérange tant que ça. »

Pas faux. Très juste, même. Après tout, même si au fond elle n’était pas tout à fait à l’aise, cela ne l’empêchait pas pour autant d’être amusée des circonstances de leur rencontre ni d’en tirer une certaine satisfaction. Et puis, si le reluquer lui permettait de masquer les restes de son malaise, elle ne s’en cachait pas et faisait ainsi d’une pierre deux coups, car il était tout sauf laid. Alors c’était bien un sourire en coin et un regard satisfaits, presque approbateurs, qu’elle affichait, terminant de se rincer l’œil et reportant son attention le visage de son interlocuteur.

« Je crois que je survivrai… »

De là à savoir pourquoi elle avait mentionné le robinet… Non, vraiment, elle ne saurait pas l’expliquer. Sans doute qu’elle avait vu le fermer, pourtant, et entendu l’eau arrêter de couler, mais c’était comme si son esprit n’avait pas enregistré l’info. En même temps, il était très occupé, son esprit : à se demander quelle réponse elle donnerait à Enzo lorsqu’il lui poserait la question qu’elle redoutait tant, à apprécier son anatomie, à oublier les détails moins plaisants… C’était donc surtout un automatisme, et il ne se retint pas de le lui faire remarquer.

« J'te perturbe à ce point-là ou t'essaies de détourner mon attention ? »

Son sourire s’élargit, il marquait un point. Mais, du tac au tac, sa réponse fusa.

« Oui, et je vois que j’y arrive plutôt bien d’ailleurs. »

Elle le fixa dans les yeux. Il voulait se moquer ? Soit. Mais en attendant il s’était quand même retourné, oubliant lui-aussi qu’il avait coupé l’eau.

« Ça va devenir une habitude de te croiser en pyjama là où t’es pas censée être. »

Elle arqua les sourcils un court instant, avant de comprendre à quoi il faisait allusion.

« Là où ON n’est pas censés être. »

Nouveau sourire. Effectivement, ce n’était pas la première fois qu’ils se croisaient la nuit, mais pas forcément en pyjama pour autant. Et si le souvenir de cette nuit d’automne dont ils avaient partagé quelques instants ensemble sur le toit du château n’était pas désagréable malgré le traumatisme qui avait précédé, celui de la dernière fois avait encore aujourd’hui le don de faire remonter en elle les remords et la rancune envers Elias et sa réaction injustement exagérée. Elle haussa les épaules mais ne répondit rien, et déjà Enzo reprenait la parole.

« Jolies jambes. »

Elle se crispa imperceptiblement et croisa à nouveau ses bras sur sa poitrine. Geste qu’elle regretta immédiatement puisqu’il représentait une position de défense adoptée en cas de menace et témoignait ainsi de sa vulnérabilité. Elle se ressaisit rapidement, cependant, et, sauvant les meubles in extremis, elle transforma sa position de faiblesse en une posture assurée.

« Merci ! Mais si c’est une tentative pour égaliser les compteurs, va falloir trouver autre chose ! »

Son sourire s’élargit, sincère, naturel, comme l’était redevenu le reste de son langage non-verbal malgré les doux fourmillements qu’elle sentait dans le creux de son ventre. Il lui rendait la monnaie de sa pièce, profitant à son tour, et mine de rien, même si elle avait un peu plus de tissu que lui, il avait quand même de quoi se rincer l’œil s’il le désirait.

Depuis quand avait-elle compris que partir chacun de son côté n’entrait pas en ligne de compte ? Elle n’en savait trop rien, à vrai dire, mais le voir se hisser sur le meuble où sont disposés les lavabos et s’y asseoir le lui confirma. Et, exactement comme elle s’y attendait, il posa la question fatidique.

« J’te demande ce que tu fais là ou c’est classé secret défense ? »

Il souriait malicieusement, et elle le fixa quelques instants d’un air presque mystérieux avant de répondre d’un ton parfaitement naturel.

« Hum alors tu ne me croiras peut-être pas, mais je suis venue parce que j’avais besoin de faire pipi… »

Grand sourire. Oui, elle était fière de son coup, parfaitement !

« D’ailleurs, si tu permets… Je reviens dans un instant, mais rien ne t’empêche de filer en douce ! »

Et la voilà qui passait devant lui et s’enfermait dans une cabine de toilettes qu’elle prit la peine d’insonoriser par souci d’intimité, ne tenant pas à ce qu’il entende quoi que ce soit. Le meilleur de tout ça était que ça lui laissait le temps de réfléchir à ce qu’elle allait bien pouvoir lui servir comme excuse. L’espace d’un instant, elle pensa à utiliser Will, mais chassa vite cette idée de sa tête. Cela ne ferait que reporter le danger sur quelqu’un d’autre, c’était presque pire. Et puis de toute manière, mentir ne servait jamais à rien, et la vérité finissait toujours par ressortir, avec parfois des conséquences plus regrettables encore. Elle lâcha (?) le sort, tira la chasse, et sortit de la cabine puis se dirigea vers le lavabo le plus proche le plus insouciamment du monde. Elle sécha ses mains dans son t-shirt, puis se tourna vers Enzo.

« Voilà, c’est tout bon. Désolée. »

Ou pas.

« Je ne te retourne pas la question, je suppose que la réponse sera la même ? »

En réalité, il avait l’air bien moins réticent à assumer la raison de sa présence dans la salle de bains d’un dortoir qui n’était pas le sien, au-delà du besoin primaire qui l’avait certainement réveillé. Et, quelque part, elle comptait un peu là-dessus, car elle avait beau avoir des secrets, cela ne la rendait pas moins curieuse pour autant. Tu n’es pas le seul à être une commère…

HRP:
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
Ven 20 Jan 2017 - 22:42
Trouver autre chose ? Ne me tente pas. Parce qu’on joue, ce qui est en train de se passer est un jeu, une sorte de provocation et je sais qu’il ne me faudrait sans doute pas grand-chose pour passer un cran au-dessus mais … Non. Pour plusieurs raisons. Et même si je me refuse de mettre le moindre qualificatif là-dessus, même si je m’efforce de ne simplement pas y penser, la raison principale à cette évidence est en tête-à-tête avec Morphée à seulement quelques mètres de là. Et non je ne parle pas de l’éventuelle raison qui a poussé Caitlyn à grimper jusqu’ici en pleine nuit parce que je ne sais pas de qui il s’agit. Ce qui en soit pourrait être un « problème » et Loup s’est bien chargé de me le faire comprendre mais stop, ça suffit les conneries. Elle a bien évidement le choix de me répondre ou pas mais en ce qui me concerne je fais le choix de lui poser la question et je l’assume. Une part de moi à toujours animalement besoin de le savoir, l’autre se tempère. Quant à elle … Le fait est que je n’arrive pas vraiment à trancher sur son état d’esprit puisque son langage corporel m’envoie des signaux différents, contradictoires pour certains mais j’imagine que je serai fixé à un moment où un autre et si on est tous les deux ici pour la même personne alors … Alors elle se rendra rapidement compte que ça ne va pas être possible. Ok je n’ai aucun droit sur lui et c’est pas tellement la question dans le fond mais si elle est là pour les mêmes raisons que moi alors non, je ne laisserai pas ma place. Oui, ma place. Au moins pour cette nuit. Si elle est là pour lui parler, parce qu’ils sont amis, etc … Alors soit, ça je peux tout à fait l’entendre et j’aviserai. Dans le fond ça ne me regarde pas. S’il faut que je dégage, je le ferai. Je ne connais rien de leur relation, si relation il y a, mais si une de mes amies se pointait en pleine nuit pour me parler parce qu’elle en a besoin, je ne la mettrais pas dehors parce qu’il y a un homme – ou une femme – dans mon lit.

« Hum alors tu ne me croiras peut-être pas, mais je suis venue parce que j’avais besoin de faire pipi… »

Et pourquoi je ne te croirais pas ? J’pense pas que tu sois venue ici pour faire un ping-pong par exemple, c’est pas super adapté comme endroit. Enfin ceci dit, non, évidemment, je ne la crois pas. A priori pas besoin de faire tout ce chemin pour trouver des toilettes.

« D’ailleurs, si tu permets… Je reviens dans un instant, mais rien ne t’empêche de filer en douce ! »

Rire bref, amusé.

« Tu verras bien. »

Est-ce que je compte filer en douce ? Allez savoir. Si mon regard la suit machinalement jusqu’à ce qu’elle disparaisse derrière une porte, il ne tarde pas à se braquer vers le sol, plus dans le vide qu’autre chose, alors qu’un soupir m’échappe. Et puis je m’active, quitte les lavabos ainsi que la salle de bains l’espace de quelques secondes, juste le temps d’enfiler un caleçon, un T-shirt, et je l’admets, de jeter un œil sur William en écartant brièvement les rideaux. William qui dort toujours profondément, à présent complètement étalé sur le matelas. Et oui, ça me fait sourire, d’un sourire amusé certes mais surtout plein de tendresse. L’espace d’une seconde l’idée de me recoucher me traverse l’esprit mais ça n’est pas ce que je fais. Quand j’entre à nouveau dans la salle de bains, Caitlyn sort des toilettes et je vais m’appuyer contre les lavabos, bras croisés sur le torse et chevilles croisées l’une sur l’autre. Je l’observe se laver les mains sans rien dire, encore une fois un sourire amusé sur le visage sans raison particulière, jusqu’à ce que son attention se pose à nouveau sur moi.

« Voilà, c’est tout bon. Désolée. »
« Je t’en prie. »
« Je ne te retourne pas la question, je suppose que la réponse sera la même ? »
« En partie, oui. »

Fondamentalement, c’est effectivement le cas.

« Y compris celle que t’as pas formulé, je pense, mais ça ne me regarde pas après tout. »

Haussement d’épaules, sans décroiser les bras pour autant. Je sais que ça peut s’apparenter à une attitude fermée mais d’une on n’est pas là pour faire mon analyse et de deux … Enfin on s’en fout, c’est pas la question. Je suis à l’aise comme ça et c’est tout. Sans parler du fait qu’à aucun moment mon sourire ne disparait. Et sincèrement, je suis quand même mieux avec un peu de tissus sur la peau.

« J’suis venu squatter le lit d’un des dormeurs, j’te laisse deviner lequel si jamais ça t’intéresse de le savoir. »

En ce qui me concerne je n’ai rien à cacher et n’envisage pas une seconde de le faire. Je sais que Will assume autant que moi et que lui non plus n’a rien à cacher, qu’il ne s’embarrasse pas de ce genre de trucs et il a raison, alors si je laisse planer un peu le suspens c’est uniquement pour la faire mariner un peu elle aussi.

« On aura juste éventuellement l’air con s’il s’agit du même. »

Autant dire les choses clairement.

« Enfin si c’est pour les mêmes raisons, bien sûr. »

Pour ma part, je ne suis pas venu prendre le thé. Quoi que, ça aurait pu faire partie du package que ça ne m’aurait même pas étonné très honnêtement mais lui Américain, moi Australien, on n’est pas tellement branchés eau chaude de toute façon. Je suis venu parce qu'on a trainé ensemble après le repas et que comme souvent, la discussion s'est poursuivi jusque dans le lit de l'un de nous deux.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Dim 29 Jan 2017 - 20:53
Interventions MJ N°2


Ca n’est pas tellement commun de se taper la petite discute en pleine nuit… et surtout à moitié à poil. Et ça l’est encore moins face au somnambulisme.
Enzo et Caitlyn se jauge, essaient peut-être même de tirer les vers du nez de l’autre. Qui dort avec qui ?
Pendant leur petite enquête ou tout simplement, leur petite discussion, un Serdaigle de 9ème année vient les rejoindre ( et lui est habillé… ). Regard un peu vitreux, dans le vague, il se dirige vers le petit duo et leur demande avec une douceur dans la voix, le genre de timbre à qui on ne peut rien refuser : « Vous pouvez me tenir ça s’il vous plait, j’ai une commission urgente à faire ».
Il les regarde tour à tour, attendant qu’ils acceptent tous les deux et lorsqu’ils consentent enfin à tendre leurs mains vers les deux petits paquets que tient le jeune homme, ce dernier déverse le contenue dans la paume d’Enzo et de Caitlyn.
Ca bouge, ça chatouille, c’est visqueux…. Surprise. Vous venez d’obtenir une livraison à domicile d’un amas de vers de terre aussi immonde que possible, d’araignée et de sangsue visqueuse qui se font une joie de s’enrouler autour de vos pouces.
Et votre livreur ? Juste un somnambule qui est déjà partie se recoucher alors que vous êtes déjà entrain de batailler, affolé ou non, devant toutes ces bestioles qui vous galopent dessus, à même la peau sur l’un d’entre vous.
Et s’il vous plait, un peu de silence. Il y en a qui dorme.

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Dim 5 Fév 2017 - 21:57
Un jeu, oui, probablement que c’en était un. Ce n’était d’ailleurs pas la première fois qu’ils y jouaient, pourtant jamais Caitlyn n’avait envisagé ne serait-ce qu’avec un peu de sérieux la possibilité d’aller plus loin avec Enzo. Ce n’était pas faute d’arguments, bien au contraire, Enzo en avait des très bons et ils en étaient conscients tous les deux, mais, mauvais timing peut-être, la question ne s’était finalement jamais vraiment posée ni ne se posait cette fois-ci. En tout cas pas à sa connaissance. En d’autres circonstances – notamment s’il n’y avait pas Kyle et Elias à l’époque, et Rafael aujourd’hui – qui sait où en serait leur relation aujourd’hui… mais avec des "si" on referait le monde donc à rien ne servait de s’imaginer quoi que ce soit. Il n’empêche que sa remarque était flatteuse, qu’il soit sérieux ou non, et elle s’était sentie rougir, d’abord de gêne puis de plaisir. Après tout, autant la musculature si bien sculptée de Enzo avait attiré le regard de Caitlyn malgré ses cicatrices à la vue desquelles elle avait senti son cœur se serrer, autant elle savait qu’il avait aussi de quoi se rincer l’œil : vêtue d’un mini-short léger et d’un T-shirt unisexe taille L, elle n’était finalement pas beaucoup plus couverte que lui avec la serviette désormais enroulée autour de sa taille. Il lui rendait la monnaie de sa pièce ? Fort bien, elle ne pouvait pas lui en vouloir qu’il profite du spectacle à son tour, mais qu’il ne compte pas sur elle pour faire en sorte qu’ils soient réellement quittes…

Tout comme elle ne pouvait pas compter sur lui pour lui épargner la question qui s’imposait en ces circonstances. Ils se côtoyaient de plus en plus, surtout ces derniers temps, et elle commençait à le connaître un peu, mais même sans ça elle savait qu’il était curieux et le voir s’installer sur le meuble où étaient disposés les lavabos lui confirma qu’il ne comptait pas lâcher l’affaire, du moins pas sans avoir d’abord tenté de la cuisiner un tant soit peu. Elle se doutait qu’il n’insisterait probablement pas s’il sentait que ça la dérangeait vraiment beaucoup, mais s’ils pouvaient éviter d’en arriver jusque-là, ça les arrangerait tous les deux. Elle prit donc le parti de fuir, aussi bien au sens figuré d’abord qu’au sens propre ensuite, lui servant une évidence en guise de réponse puis se réfugiant dans une cabine de toilettes. Lâche mais fière de l’être, parfaitement ! Il avait ri, elle-même trouvait la situation finalement assez amusante ; du moins pour le moment, car elle le serait beaucoup moins lorsqu’il lui faudrait avouer la véritable raison de sa présence ici. Profitant donc de ce court instant d’intimité et de répit, elle réfléchit. Jusque-là, elle s’était contentée de prendre les choses à la légère, d’un air parfaitement détaché et presque provocateur, ce qui lui avait permis d’éviter le sujet fatidique, mais combien de temps tiendrait-elle encore ? Elle arrivait peu à peu à court d’excuses, et si Enzo n’avait pas filé en douce comme elle le lui avait suggéré, probablement qu’il ne lui resterait bientôt pas d’autre choix que de cracher le morceau…

Lorsqu’elle sortit des toilettes, elle le trouva habillé en t-shirt et caleçon, adossé contre un lavabo, bras et chevilles croisées, l’air parfaitement serein et décontracté. Plus d’abdos à mater ? Dommage. Un sourire amusé apparut à nouveau sur ses lèvres, mais garda le silence tandis qu’elle se lavait les mains puis les essuyait dans son t-shirt avant de se tourner vers lui véritablement et de s’excuser, plus pour la forme qu’autre chose.

« Je t’en prie. »

Elle jouait vraiment le tout pour tout, faisant comme si de rien n’était, et poussa même le vice jusqu’à lui retourner indirectement sa question, cherchant à savoir si sa réponse serait la même que la sienne.

« En partie, oui. Y compris celle que t’as pas formulée, je pense, mais ça ne me regarde pas après tout. »

Ah ? Monsieur renonçait à sa curiosité ? C’était… rapide. Oui, Caitlyn était étonnée de ce changement soudain d’attitude, et elle devait avouer qu’elle ne s’y attendait pas, ou du moins pas de si tôt. Bien sûr, il y avait une part de stratégie dans la formulation, et elle aurait pu démentir l’assomption qu’il avait placée dans sa réponse avec une discrétion digne d’un pro, mais si savoir qu’elle était probablement là pour la même raison que lui lui suffisait et qu’il n’allait pas lui demander de détails, alors elle ne voyait finalement pas l’intérêt de revenir dessus.

« J’suis venu squatter le lit d’un des dormeurs, j’te laisse deviner lequel si jamais ça t’intéresse de le savoir. On aura juste éventuellement l’air con s’il s’agit du même. Enfin si c’est pour les mêmes raisons, bien sûr. »

Elle avait émis un petit rire amusé à l’évocation de l’éventualité qu’il puisse s’agir de la même personne – après tout, mieux valait en rire qu’en pleurer, non ? – mais la réfuta aussitôt.

« Si ça peut te rassurer, ça m’étonnerait qu’il s’agisse du même. C'est même carrément impossible. »

Elle ne savait pas vraiment qui était l’heureux élu du Gryffindor – même si elle avait sa petite idée, dont elle ne tarderait d’ailleurs pas à lui faire part comme il le lui avait demandé – mais elle était sûre et certaine que le sien lui était parfaitement fidèle et surtout qu’il serait sincère avec elle si ça devait changer un jour.

« Et ça ne m’intéresse pas plus que ça en soi, mais… Serdaigle, neuvième année, gay ? Ca pourrait être Rafael, je suppose... mais je parie sur Will. »

Sourire malicieux et triomphant. Puis elle leva les yeux au ciel en rajoutant :

« Bon si tu veux tout savoir, je me suis pris un magnifique râteau de sa part au bal du mois de mars, donc pas d’inquiétudes, je ne te le piquerai pas ! … »

Pourquoi elle lui racontait ça, au juste ? Elle-même ne savait pas trop, mais probablement qu’elle aurait été capable de parler de tout et n’importe quoi, tant que ça lui permettait d’éviter le sujet de sa relation secrète avec Rafael !

« Mais il me semble que t’as eu plus de succès que moi, samedi dernier, je me trompe ? »

Ben quoi ? Elle ne se mêlait généralement pas des affaires des autres, mais il y avait des choses qu’elle ne pouvait tout simplement pas ne pas voir, et les regards magnétiques qu’ils avaient échangés ainsi que la façon dont ils s’étaient tournés autour en faisaient partie.

« Bon tu peux garder pour toi l’histoire du râteau, hein ! »

En réalité, tous deux en riaient aujourd’hui et l’assumaient finalement assez bien malgré la gêne affreuse qu’ils avaient ressentie sur le moment, mais ce n’était pas une raison pour que tout le château soit au courant. Elle s’adossa à l’encadrement de la porte de la cabine qui se trouvait en face du lavabo auquel s’appuyait Enzo et l’écouta sans se départir de son sourire jusqu’à ce qu’ils furent interrompus par l’ouverture de la porte de la salle de bains. Elle se redressa, sentant son cœur accélérer d’un coup, et tourna la tête vers le nouvel arrivant qui se dirigeait vers eux tout naturellement, comme s’il s’attendait à les trouver là.

« Antoine ? » [HRP : ouais je trouvais ça drôle de le PNJiser :face:, mais en soi peu importe ^^]

Le regard dans le vague, il ne répondit pas et s’arrêta à leur hauteur, avant de leur demander d’une voix mielleuse :

« Vous pouvez me tenir ça s’il vous plait, j’ai une commission urgente à faire. »

Prise de court, Caitlyn acquiesça plus par automatisme qu’autre chose et, quasiment en même temps qu’Enzo, tendit une main vers le jeune homme qui leur confia les paquets qu’il tenait et s’éloigna sans demander son reste.

« Qu’est ce que… »

Caitlyn fronça les sourcils alors qu’elle sentait le contenu du paquet se déverser dans la paume de sa main comme s’il était vivant. Et en effet, bientôt, une multitude d’insectes grouillaient à même sa peau. Elle fit un bond en lâchant un cri d’horreur et de dégoût.

« Aaah ! »

Le paquet se retrouva propulsé le plus loin possible à travers la salle de bains tandis qu’elle reculait en sautillant comme sur des ressorts, et gesticulait pour essayer en vain de se débarrasser des bestioles qui grimpaient sur son bras.

« Beurk, beurk, beurk ! »

Probablement qu’elle était tout à fait ridicule en cet instant, mais c’était bien le moindre de ses soucis, et si elle tentait de se ressaisir, ce n’était finalement que pour pouvoir gagner en efficacité dans son combat contre les vers, millepattes, araignées, fourmis et compagnie. Dans un éclair de lucidité, – ou par un réflexe sorti de nulle part, allez savoir – elle pointa sa baguette sur son bras et prononça le premier sortilège qui lui passa par la tête.

« AGUAMENTI ! »

Et un jet d’eau percuta son bras, entraînant avec lui les insectes qui l’avaient colonisé. Elle l’arrêta assez vite, cependant, mais ses pieds nus baignaient déjà dans la flaque d’eau qui s’était formée par terre et ses vêtements étaient mouillés à plusieurs endroits à cause des gouttes qui avaient giclé un peu partout lorsque le jet s’était écrasé sur l’encadrement de la porte auquel elle s’appuyait auparavant. Elle inspecta son bras mouillé, le tournant dans tous les sens, mais son calme à peine retrouvé fut aussitôt à nouveau remplacé par la panique lorsqu’elle remarqua l’énorme sangsue qui s’était accrochée juste en-dessous de son coude. Elle fit à nouveau un bond, comme si elle venait de se recevoir un choc électrique, et se précipita vers Enzo.

« Oh mon dieu ! Oh mon dieu, s’il te plaît enlève-moi ça tout de suite ! Eurk ! »

Grimace au visage, elle trépignait à côté de lui sur la pointe des pieds et hyperventilait mais n’arrivait pas à contrôler la réaction de son corps et de son esprit. Elle n’était pourtant pas vraiment phobique des animaux… disons qu’individuellement et dans la nature, ils ne la dérangeaient pas, mais quand ils grouillaient dans la paume de sa main et grimpaient le long de son bras, c’était une toute autre histoire !

HRP:
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Caitlyn Louise Twain
Mer 8 Fév 2017 - 13:42
« Si ça peut te rassurer, ça m’étonnerait qu’il s’agisse du même. C'est même carrément impossible. »

Je la trouve bien sure d’elle, loin de moi l’idée de la contredire même si des arguments pour lui prouver par A+B que ça n’a rien d’impossible, j’en ai des tas en stock. Le truc c’est que je n’ai pas tous les tenants et les aboutissants de sa présence ici alors me lancer dans des spéculations … ça me parait risqué et j’en ai pas envie, de toute façon.

Tant qu’elle n’est pas là pour se glisser dans ses draps …

Retourne te coucher toi, t’as pas ton mot à dire. Tu sortiras quand la Lune sera pleine, pas avant. Ou seulement quand je l’aurai décidé.
En attendant, juste un sourire dont je ne me départi pas, les bras toujours croisés sur le torse et les chevilles l’une par-dessus l’autre, je reste tranquille et posé. Humain. A 100% à présent.

« Et ça ne m’intéresse pas plus que ça en soi, mais… Serdaigle, neuvième année, gay ? Ca pourrait être Rafael, je suppose... mais je parie sur Will. »
« T’insinue que j’suis pas capable de faire virer de bord un hétéro ? »

Attention, égo chatouillé ? En tout cas c'est impulsif, cette réflexion sort sans y être invitée et sans que je n'y réfléchisse une seconde mais avec le sourire. J'en ai fait du chemin pour avoir aujourd'hui ce genre de réactions et ça m'amuse plus qu'autre chose. C'est juste … j'en sais rien, hétéro, gay, bi … ça me semble tellement abstrait tout ça. J'arrive pas à me dire qu'on est forcément dans une case ou une autre, pour moi tout peut changer du jour au lendemain en fonction des personnes qu'on croise mais je ne prétends pas avoir la science infuse. C'est simplement ma manière de voir les choses, de les vivre, et je ne cherche pas à imposer cette pensée à qui que ce soit.
Quoi qu'il en soit, elle tape dans le mille et si je ne confirme pas à voix haute, je ne crois pas que ça soit très utile. Elle a l'air sure d'elle, de toute façon, et puis ça n'est pas comme si on se cachait. Surtout pas après samedi dernier. Est-ce que j'aurai pu me glisser dans le lit de Rafael ? Ça ne m'a jamais traversé l'esprit en tout cas, comme ça ne m'a jamais traversé l'esprit de faire ça avec n'importe quel autre mec en dehors de Kyle et de Liam.

Et ravi de savoir que ça ne t'intéresse pas plus que ça … Ma vie est passionnante pourtant, je comprends pas ! Pour une fois qu’on parle de la mienne et pas de celle des autres … Je note. Bande d’ingrats.

« Bon si tu veux tout savoir, je me suis pris un magnifique râteau de sa part au bal du mois de mars, donc pas d’inquiétudes, je ne te le piquerai pas ! … »

Je décroise les bras et la regarde, sourcils arqués, un peu froncés en même temps, mi-amusé, mi-interloqué. Mes mains atterrissent sur le meuble de chaque côté de mon bassin et j'esquisse un sourire qui laisse entrevoir toute ma curiosité et ma surprise. Alors comme ça on brise des cœurs Mister J ? Bravo …

« Mais il me semble que t’as eu plus de succès que moi, samedi dernier, je me trompe ? »

Si je baisse les yeux une seconde ça n’est pas par timidité ni par gène mais sans doute un peu par pudeur, je crois. Quand je relève le menton pour la regarder à nouveau, un sourire étire mes lèvres une nouvelle fois et je crois qu’il veut tout dire. Ça n’est pas un sourire satisfait, il n’est pas question de faire le malin parce que j’ai réussi à choper. Non, c’est un sourire … Je sais pas, un sourire, c’est tout. Le sourire d’un type plutôt heureux de la situation dans sa globalité. Samedi dernier, toutes les nuits depuis un moment, pendant les vacances, la dernière Pleine Lune et j'en passe … C'est grave docteur ? Je m'en fous. Pas une seconde je n'envisage de calmer le jeu.

« Bon tu peux garder pour toi l’histoire du râteau, hein ! »
« Ah ça je sais pas ! Tu verras bien. Qu’est-ce que j’y gagne à garder le silence ? »

Le p’tit branleur adepte de la provocation est de retour, sourire carnassier sur les lèvres, un sourcil arqué, mais tout ça c’est uniquement pour m’amuser, pour la taquiner. Gentiment. Ça se saurait si j’étais du genre à ragoter sur les autres et je pense qu’elle le sait très bien. On m’a suffisamment volé mes secrets pour que je m’en prenne à ceux des autres, c’est tout ce que j’ai à dire.

« J’dirai rien mais merci, ça me donne un moyen supplémentaire pour l’emmerder un peu. »

OK ! C'est pas cool, notamment pour Caitlyn si on y réfléchit bien, mais j'assume. Ou presque. Tout est bon à prendre pour emmerder le Californien, clairement.
Puis la porte s’ouvre, mon sourire s’affaisse et je me redresse instinctivement. Sur la défensive ? Sans doute moins que ma comparse de vadrouille nocturne qui n’a probablement pas super envie de se faire griller par quelqu’un d’autre.

« Antoine ? »

Ce type, je ne sais pas quoi en penser, sincèrement. Alors oui, je suis un peu sur la défensive. Ok, il connait Jamie, m’a donné de ces nouvelles, mais en dehors de ça … J’en sais rien, j’arrive pas vraiment à le cerner, à savoir ce qu’il me veut. Il s’amuse à me provoquer, sous plusieurs formes et ça ne me plait pas toujours des masses alors non, je ne suis pas spécialement heureux de le voir débarquer là même si j’en ressens plus de l’indifférence qu’autre chose. Après tout, il est chez lui.

« Vous pouvez me tenir ça s’il vous plait, j’ai une commission urgente à faire. »

Il est sérieux là ? J’dois pas être super réveillé non plus parce que je tends la main vers lui sans trop chercher à comprendre et … il se barre. Ok. Il se barre et là-dedans, ça bouge, ça grouille …

« Qu’est ce que… »
« Putain ! »
« Aaah ! »

J’ai tout lâché, elle a tout lâché, y en a partout. Elle a fait un bond, moi aussi, parce que même en n’ayant aucune peur des insectes, faut pas charrier. C’est dégueulasse. Ça rampe, ça grimpe, ça s’infiltre même sous le tissu et si la Caitlyn s’agite dans tous les sens, j’en suis exactement au même stade. Heureusement pour moi, même si je perds de plus en plus l’habitude d’être un Sorcier, en allant me « rhabiller » j’ai ramené ma baguette avec moi par reflexe et le premier truc que je fais après m’être éloigné le plus possible de la mêlé, c’est de balancer un sortilège au sol pour qu’il bloque tous ces petits machins qui commencent à s’enfuir dans les quatre coins de la pièce. Y en a qui vont avoir de bonne surprise demain … Les bloquer, oui, mais pas les tuer. Pourquoi ? Ils ont le droit de vivre et n’ont rien demandé.

« Beurk, beurk, beurk ! »

Pareil. Je me frotte les bras, les jambes, grogne, me cogne et maudit ce type pour ce qu’il vient de faire.

« AGUAMENTI ! »

Pas con. J’y ai pas pensé. Et j’ai l’impression d’avoir une colonie de fourmis dans les cheveux. Mes cheveux putain ! Pourtant je le sais, c’est probablement juste une sensation ou … une araignée, à la rigueur. Je vais le défoncer.

« Oh mon dieu ! Oh mon dieu, s’il te plaît enlève-moi ça tout de suite ! Eurk ! »
« Ok ! Ok ! Arrête de bouger s’il te plait. »

Je pourrais rire de la situation, me moquer gentiment d’elle, mais j’en ai pas du tout envie. Tout ça se passe en l’espace de quelques secondes, c’est un chaos total entre insectes vivants, d’autres morts, de la flotte partout … et une énorme sangsue accrochée à la peau de la Serdaigle. Je vais doublement le défoncer. En attendant j’attrape un ver qui rampe tranquillement sur mon bras, chasse une araignée qui me chatouille le genou et attrape le bras de Caitlyn avant de braquer ma baguette sur la sangsue. La tuer ? Non. Je me contente de l’endormir jusqu’à ce qu’elle lâche prise elle-même et tombe sur le sol.

« Là, voilà. »

Et à nouveau je m’ébouriffe les cheveux parce que cette sensation désagréable ne passe pas. Je. Vais. Le. Défoncer.

« Qui garde un truc pareil dans son dortoir, au juste ? Il fait un potager clandestin sous son pieu ou quoi ? J’te jure que j’irai bien les lui faire bouffer. »

Énervé ? Un poil. Si c’est sa manière de nous faire comprendre qu’on n’a rien à foutre là, je crois qu’on va avoir une petite discussion. Je peux l’entendre, je peux le comprendre, mais qu’il m’explique ça de manière civilisée en me regardant droit dans les yeux. Même si … Oui, ok, il avait l’air … Je sais pas … Presque ensorcelé, probablement simplement somnambule.

Insérer ici un soupir agacé.

« Ça va ? »

On se détend, pas la peine de déclencher une guerre et surtout pas en pleine nuit. Je trouve ça d’ailleurs presque « miraculeux » qu’on n’ait réveillé personne à côté avec tout ce raffut mais j’oublie bien vite cette pensée quand une certaine gêne, comme un picotement, attire mon attention. Là, juste au-dessus de ma hanche, apparait une magnifique sangsue accrochée à ma peau et se servant allègrement dans mon hémoglobine quand je soulève légèrement mon T-shirt. Comment est-ce que t’as glissé jusque-là toi ?

« Je rêve … Charmant. »

Grimace. Et même processus que pour le coude de Caitlyn. J’endors la bestiole, elle me lâche et tombe sur le sol. Sur ma peau se trouve à présent une belle marque qui ressemble à s’y méprendre à un suçon et clairement, ça me fait sourire.

« J’espère pour toi que t’en as pas ailleurs que sur le coude parce que tu risques d’avoir à rendre des comptes. »

Elle ne m’a toujours pas dit pour qui elle s’est pointée ici et j’ai bien compris qu’elle n’avait pas envie de le faire. J’ai ma petite idée sur la question, deux prénoms en moins sur la liste parce que ça n’est pas Liam et je doute que ça soit Antoine – qui lui aussi a plus de chance de se glisser dans les draps de Raf ou de Will (même pas en rêve il essaie … même si c’est peut-être déjà fait et j’ai pas mon mot à dire, je sais) – mais il me semble que si j’étais la personne qu’elle a prévu de rejoindre, j’apprécierai moyennement de la voir débarquer avec ce genre de truc qui laisse supposer certaines choses et implique une autre personne – selon la nature de la relation en question. Moi, en l’occurrence … Ça va encore me retomber dessus si elle a effectivement le même genre de marque quelque part, c’est ça ? Allez-y, j'suis plus à une crise de jalousie prêt ! Et j'ai rien à me reprocher de toute façon.
Est-ce que Liam me posera des questions en voyant cette marque sur ma peau ? Parce qu’il va la voir, je doute que ça disparaisse comme ça et surtout je doute garder mes vêtements très longtemps en sa présence. J’en sais rien. J’ai … Je douterai presque après ce qu’il s’est passé samedi soir quand je discutai avec Ofélia mais je dois me faire des idées. Peu importe, je chasse ça de mon esprit et baisse le regard vers la sangsue qui recommence à bouger un peu sur le sol.

« Tu crois qu’elle va devenir une Sangsue-Garou ? »

Evidemment que non, j’suis pas sérieux, mais j’ai probablement l’air absent et un peu blasé. Fatigué, aussi, peut-être. Et j’imagine qu’on va devoir faire le ménage avec toute cette flotte et ce qui grouille encore ici et là … Si j’avais su, j’aurai demandé à ma vessie d’attendre un peu. Enfin, parlant de Garou ... Je relève le menton et capte le regard de la jolie pas brune.

« J'vais pas te cuisiner pour savoir qui est l'heureux élu parce que j'ai bien compris que tu ne voulais pas en parler et je respecte ça mais faut juste que tu saches que je le saurai probablement tôt ou tard, que je le veuille ou non, que tu le veuilles ou non. Olfactivement parlant. »

Tout ça est dit avec un sourire presque désolé mais j'y peux rien si c'est la vérité.

HRP:
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Jeu 23 Fév 2017 - 10:13
Sentait-elle que le jeune homme en face d’elle n’était pas à 100% humain depuis un certain temps ? Que son Loup avait pris le dessus quelques secondes et n’était pas vraiment enchanté à l’idée qu’elle puisse être venue dans ce dortoir qui n’était pas le sien – le leur – pour la même personne que lui ? Si elle avait été ne serait-ce qu’un peu moins obnubilée par ses propres émotions, peut-être qu’elle aurait entendu ce grondement sourd qui s’était échappé de la gorge de son interlocuteur, peut-être qu’elle aurait même aperçu cette petite lueur sauvage qui avait brillé dans ses yeux. Mais ça n’avait pas été le cas, en tout cas pas à sa connaissance, et si elle se sentait en danger depuis qu’elle s’était retrouvée nez à nez avec lui dans cette salle de bains, ce n’était que parce qu’elle craignait de voir sa relation secrète révélée au grand jour, et avait peur des conséquences que pourrait avoir une telle révélation, peur de voir ses sentiments utilisés contre elle à nouveau et ses proches pris comme cibles pour l’atteindre une fois de plus. Non, Enzo n’était pas une menace pour elle à ses yeux, pas dans le sens où l’entendait sa Lycanthropie – même si foncièrement elle savait qu’il n’était pas inoffensif, bien sûr –, et elle n’envisageait pas un seul instant pouvoir être une menace pour lui. Elle avait confiance en Rafael, elle savait qu’il ne la tromperait jamais avec quelqu’un d’autre – ou du moins, parce qu’il ne fallait jamais dire jamais, qu’il aurait la décence de lui en parler avant si ça devait arriver un jour – donc c’était tout à fait impossible qu’Enzo soit venu lui rendre visite. D’ailleurs, elle avait sa petite idée quant à l’identité de l’heureux élu du Gryffindor, et, puisqu’il insistait tant pour qu’elle essaye de deviner de qui il s’agissait… Oui, elle se permettait, parfaitement !

« T’insinue que j’suis pas capable de faire virer de bord un hétéro ? »

Le sourire qu’elle arborait s’élargit. Venait-elle de faire atteinte à sa fierté ? Ça l’amusait de chatouiller son égo ainsi, un peu comme l’autre fois dans le labyrinthe, un peu comme souvent, finalement, lorsqu’il trainait avec Leah et elle. Bien sûr, elle ne le pensait jamais vraiment, et elle savait qu’il ne le prenait pas réellement à cœur – elle ne se serait pas permis, sinon ! Enfin, elle n’hésitait pas à remettre les gens à leur place s’ils en avaient besoin, comme ça avait été le cas avec Doryan quelques fois, mais c’était pas tout à fait le même contexte. Avec Enzo, c’était plutôt le fameux "qui aime bien châtie bien", et d’ailleurs c’était de bonne guerre car il lui rendait toujours la monnaie de sa pièce.

« Ah ça je sais pas ! Tu verras bien. Qu’est-ce que j’y gagne à garder le silence ? »

Ah ben qu’est-ce qu’elle disait ! Le voilà qui reprenait son air de sale gosse arrogant et provocateur à souhait ! En même temps, elle lui avait un peu tendu la perche, aussi. Ceci dit, elle avait quand même bien profité de son petit avantage, tapant clairement dans le mille au point de lui faire baisser les yeux l’espace d’un instant – sans jamais franchir la limite du mal placé, car même s’il avait détourné le regard, elle voyait bien qu’il était parfaitement à l’aise, et même plutôt heureux, avec sa relation sur laquelle elle avait mis le doigt – mais sa gloire avait été de courte durée et il avait vu son mode petite garce reprendre le dessus. Qu’est-ce qu’il gagnait à garder le silence ?

« Hum… je dirais plutôt : qu’est-ce que tu perds si tu brises le silence ? »

Regard plein de défi. Non, bien sûr qu’elle ne le prendrait pas à cœur s’il divulguait cette information tout à fait personnelle, elle était la première à en rire aujourd’hui et ce malgré l’affreux malaise qu’elle avait ressenti sur le moment. Mais elle saurait se venger comme il se devait, à la première occasion et lorsqu’il s’y attendrait le moins. Sans rancune, sans rancœur, mais dans les règles de l’art !

« J’dirai rien mais merci, ça me donne un moyen supplémentaire pour l’emmerder un peu. »

Un peu surprise d’abord, elle finit par lâcher un rire amusé. Elle ne voyait pas vraiment comment il voulait s’y prendre pour utiliser cette information contre le Ricain, mais si ça pouvait lui faire plaisir alors soit ! Probablement qu’ils auraient pu continuer à se taquiner encore un certain temps, avant de se séparer pour partir tranquillement chacun de son côté – Enzo dans le lit de Will, donc, et elle du coup dans le sien – mais manifestement c’était sans compter son mauvais karma. Enfin, elle ne croyait pas du tout à ce genre de trucs, mais croiser pas un mais deux garçons en voulant rejoindre son copain alors qu’elle se faisait passer pour célibataire depuis plus d’un mois… Non, ce n’était vraiment pas son jour. Enfin, sa nuit. Méfiante, elle s’appliqua néanmoins à garder la face, conservant un air tout à fait naturel, comme si discuter avec Enzo à deux heures du matin dans la salle de bains d’un dortoir qui n’était pas le sien et encore moins celui du Gryffindor était la chose la plus normale du monde, tandis qu’Antoine s’approchait lentement vers eux et leur demandait de tenir les paquets qu’il portait. Paquets dont le contenu se déversa dans leurs mains et elle poussa un cri tandis qu’Enzo jurait en réalisant qu’une armée d’insectes grouillaient dans le creux de leurs paumes.

Des insectes. Des putain d’insectes, qui couraient partout, rampaient partout, grimpaient partout, et surtout : sur eux, à même leur peau. Des verres de terre, des chenilles, des araignées, des mille-pattes, des fourmis et d’autres encore qu’elle ne chercha pas à analyser plus longtemps et les jeta le plus loin d’elle possible. Mais c’était déjà trop tard et elle les sentait autour de son bras, le long de son dos, sur la face interne de ses cuisses… Elle s’ébroua plusieurs fois tandis que Enzo en faisait de même à côté, jusqu’à ce qu’il ne s’empare de sa baguette et immobilise au sol les insectes qu’ils avaient réussi à faire tomber. Une bonne chose de faite, clairement ! Mais une bonne dizaine de bestioles continuaient à se balader un peu partout sur leur corps, donc à son tour elle dégaina sa baguette, la dirigea sur son bras, et un puissant jet d’eau s’en échappa, les emportant puis et s’écrasant au sol avec eux. Elle s’ébroua à nouveau, mais ne sentait plus rien nulle part. Était-ce possible que ce soit la fin ? Sa tension redescendit aussi rapidement qu’elle était montée, comme par magie. Mais c’était sans compter l’énorme sangsue qu’elle découvrit sous son coude alors qu’elle inspectait son bras, et c’était reparti pour un tour. Sautillant sur la pointe des pieds, elle se précipita vers Enzo qui prit tout à coup des allures de sauveur à ses yeux.

« Ok ! Ok ! Arrête de bouger s’il te plait. »

Arrête de bouger, arrête de bouger… c’était une sangsue, bordel ! Une putain de sangsue, là, juste là, sous son coude ! Qu’il fasse quelque chose, n’importe quoi mais qu’il l’en débarrasse !

« Là, voilà. »

S’il y avait eu une chaise derrière elle, probablement qu’elle se serait laissée tomber dessus, amorphe et vidée de toute son énergie, le cœur encore affolé par toutes ces émotions. Mais si elle se sentait incapable de bouger et n’avait même pas la force de penser à quoi que ce soit, ce n’était manifestement pas le cas de Enzo qui ne perdait pas de vue la cause de tout ça.

« Qui garde un truc pareil dans son dortoir, au juste ? Il fait un potager clandestin sous son pieu ou quoi ? J’te jure que j’irai bien les lui faire bouffer. »

Son énervement lui tira un faible sourire, mais c’était le maximum de ce qu’elle pouvait avoir comme réaction. Elle ne savait vraiment pas où il était allé chercher ces merveilles ni pourquoi il était venu les leur confier. Elle passa une main dans ses cheveux en bataille comme si les recoiffer pouvait aussi remettre un peu d’ordre dans sa vie… et se figea. Retenant sa respiration, déglutissant avec difficulté, le teint probablement livide : elle venait de passer ses doigts sous les pattes d’une bestiole qui avait élu domicile dans sa tignasse et qu’elle venait manifestement de déranger puisque la voilà qui se mettait en marche, enjambant son poignet et descendant sur son front.

« Ça va ? »

Les yeux écarquillés de panique, elle voyait tout à gauche de son champ de vision le corps poilu d’une énorme araignée qui descendait sur sa joue gauche, et, extrayant lentement sa main de ses cheveux pour la replacer le long de son corps, elle garda les lèvres scellées pour répondre.

« MmmhMhmmm ! »

Elle avait déjà plusieurs fois vu une guêpe atterrir sur son menton, sur ses joues, sur ses lèvres même une fois, et cela ne lui faisait pas peur, elle savait qu’attendre sans bouger était la meilleure attitude à adopter, mais là c’était légèrement différent et elle luttait pour ne pas céder à la panique. Et l’araignée de continuer tranquillement son chemin, descendant sous son menton et le long de son cou pour finalement passer sur son T-shirt, et ce fut à ce moment-là que Lyn sortit enfin de sa torpeur et passa rapidement sa main sous le tissu pour mettre un grand coup de l’autre côté de l’endroit où se trouvait la bête, la faisant lâcher prise et tomber par terre. Encore livide, tremblotante, elle lâcha un petit rire probablement plus nerveux qu’autre chose même si la situation était quand même assez drôle au fond. De son côté, Enzo s’inspectait et relevait un pan de son T-shirt pour découvrir à son tour une magnifique sangsue accrochée juste au-dessus de son pli inguinal.

« Je rêve … Charmant. »

Caitlyn détourna la tête. Le concept-même de sangsue lui retournait l’estomac, c’était pire que l’araignée sur son visage. Elle ne se retourna à nouveau que lorsqu’elle entendit le bruit de la bestiole qui tombait dans l’eau, probablement endormie comme la précédente.

« J’espère pour toi que t’en as pas ailleurs que sur le coude parce que tu risques d’avoir à rendre des comptes. »

Confuse un instant, elle finit par comprendre en voyant la magnifique tache déjà violacée que portait à présent le jeune homme. Elle aurait pu sourire à sa blague, mais elle s’empressa plutôt de s’assurer qu’elle n’avait effectivement plus rien nulle part, passant sa baguette allumée sous son t-shirt et regardant par le col de ce dernier. Tout semblait en ordre. Devait-elle vérifier en bas aussi ? C’était très tentant, histoire de se rassurer une bonne fois pour toutes, mais… allons, un peu de bon sens, si elle ne sentait aucun chatouillement, c’était qu’il n’y avait rien nulle part, non ?

« Tu crois qu’elle va devenir une Sangsue-Garou ? »

À nouveau, elle bloqua pendant une fraction de seconde, comme si les informations avaient tout simplement du mal à lui monter au cerveau. De quoi il parlait ? Ah, oui, du sang auquel la sangsue avait goûté. Elle se dérida et sourit légèrement, mais même si elle aurait aimé dire que ça aurait été bien flippant, elle n’avait tout simplement pas la force de répondre.

« J'vais pas te cuisiner pour savoir qui est l'heureux élu parce que j'ai bien compris que tu ne voulais pas en parler et je respecte ça mais faut juste que tu saches que je le saurai probablement tôt ou tard, que je le veuille ou non, que tu le veuilles ou non. Olfactivement parlant. »

Et une fois de plus, elle fronça les sourcils. Vraiment, elle était lente à la détente et avait du mal à comprendre ce qu’il lui disait d’un air presque désolé. C’était pourtant très simple, il était en train de sous-entendre qu’il sentirait forcément l’odeur de Rafael sur elle, ou la sienne sur Rafael. C’était un détail auquel elle n’avait jamais vraiment réfléchi, et elle resta perdue dans ses pensées pendant un court instant.

« J’avais pas pensé à ça. »

Elle avait vraiment pas de bol. Ou peut-être que si, justement. Au moins, maintenant, elle savait à quoi s’en tenir et elle pourrait lui demander de garder l’info pour lui, ce qui n’aurait pas été le cas si elle ne l’avait pas croisé. Mais, comme si elle avait besoin de temps pour assimiler, elle détourna son regard et son attention pour les focaliser sur le carnage qui gisait à leurs pieds. C’était exactement la diversion qu’il lui fallait. Comme quoi, "všechno zlé, je pro něco dobré" (traduction du tchèque ici +out+ ; littéralement, "tout mal est bon pour quelque chose") – bref, c’était un mal pour un bien, quoi. Carnage, donc, et elle partit chercher une pelle et balayette dans l’armoire près de l’entrée. Elle aurait probablement pu utiliser sa baguette, mais elle n’en avait pas la moindre envie, et elle donc ramassa un à un les insectes endormis, tranquillement.

« T’en vois encore d’autres quelque part ? »

Il fallait dire que dans la pénombre, elle pouvait facilement en avoir loupé, et l’eau dans laquelle ils flottaient n’aidait pas.

« On les jette par la fenêtre, non ? S’ils crèvent alors tant pis, mais c’est pas moi qui vais les tuer. »

Et, joignant le geste à la parole, elle s’approcha d’une fenêtre, l’ouvrit, se pencha dehors et vida le contenu de sa pelle dans la profondeur de la nuit, puis la referma en réprimant un frisson. Elle avait beau ne pas être particulièrement frileuse, ses vêtements trempés par endroits et ses jambes nues baignant dans la grosse flaque avaient le don de la refroidir comme il fallait. D’ailleurs, parlant de flaque, ils allaient devoir faire quelque chose avec aussi, non ?

« T’as pas une idée pour évacuer toute cette flotte ? Je l’aurais bien évaporée mais j’ai pas tellement envie de m’ébouillanter les pieds ni de me faire un sauna… »

Quoique… c’était pas une si mauvaise idée en soi, mais un autre jour.

« Au pire on s’en fout ? »

Elle n’avait pas franchement envie de laisser trop de traces de son passage, mais si personne ne savait… Elle soupira, passant une main dans ses cheveux à nouveau, non sans une légère crainte d’y retrouver une mauvaise surprise, puis releva les yeux vers lui.

« Bon et heu… pour cette histoire d’olfaction. Je… enfin, c'est pas contre toi mais je voudrais éviter que ça se sache. »

Et si ça n’était que toi, que Leah, que mes amis, que les gamins de cette école, peu m’importe au final, ça ne me dérangerait pas. Mais je ne veux pas qu’Ils le sachent, et pour ça, personne ne doit savoir.

Oui, c’était une faveur qu’elle lui demandait là, et elle aurait pu ne pas le faire, compter sur sa discrétion – car même si c’était un sale gosse et une petite garce manipulatrice, il savait parfaitement où et quand s’arrêter – mais elle voulait qu’il comprenne que ce n’était pas un simple petit caprice injustifié et qu’elle avait ses raisons. Probablement qu’elle serait même prête à lui en donner le détail s’il le lui demandait, et tant pis pour sa fierté, sa pudeur, son intimité, pourvu qu’il lui promette de ne jamais rien dire à personne.
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
Jeu 23 Fév 2017 - 19:44
Fallait que je le dise, par … respect pour elle je crois ou quelque chose comme ça. J’aurai très bien pu me taire ceci dit, elle aurait surement été plus tranquille parce que je vois bien que ça la perturbe réellement même si je ne comprends pas pourquoi. A aucun moment je ne remets en cause ses raisons, de toute façon. Quoi qu’il arrive c’est trop tard pour faire marche arrière alors … On va faire avec tous les deux, pas bien le choix.

« J’avais pas pensé à ça. »

Ça peut se comprendre, c’est même totalement normal. Pourquoi penser à ce genre de trucs quand on est un être humain ? La seule espèce qui ne se sert plus de ses sens obtenir ce dont elle a besoin ou se protéger, anticiper, etc … J’ai mis un peu de temps a réellement appréhender mes « nouveaux » sens mais aujourd’hui je ne me vois plus faire sans. C’est devenu un automatisme, j’ai totalement embrassé ma double nature.
Et elle se barre sans rien dire … Pour passer le balai. Ok. Je l’admets, je ne sais pas tellement comment me comporter, j’ai même simplement envie de me faire oublier alors je ne bouge pas d’un millimètre et la regarde faire sans rien dire moi non plus. Ça dure quelques minutes comme ça, jusqu’à ce qu’elle se souvienne de ma présence. Oui, je l’admets, j’ai pensé à aller me recoucher mais je ne l’ai pas fait.

« T’en vois encore d’autres quelque part ? »
« Non mais c’est pas dit que certains ne se soient pas fait la malle dans les murs ou je ne sais trop où. Si c’est le cas et qu’ils ressortent, les gars n’auront qu’à demander des comptes à Antoine. »

Parce que merde, je veux bien assumer le fait que je suis pas ici chez moi et par conséquent faire attention, me faire le plus petit possible, pas foutre le bordel, etc … Mais là, faut pas déconner. Ce bordel n'est ni de la faute de Caitlyn, ni de la mienne.

« On les jette par la fenêtre, non ? S’ils crèvent alors tant pis, mais c’est pas moi qui vais les tuer. »
« Vas-y. De toute façon ils n’ont pas de squelette a proprement parlé, la chute ne devrait pas les tuer en théorie. »

Et elle fait. En d'autres circonstances, j'aurai pu profiter de la situation pour la taquiner en accentuant mon côté macho – qui n'existe plus vraiment – mais j'en ai pas du tout envie. Ça ne me traverse d'ailleurs pas vraiment l'esprit et si je ne l'aide pas à nettoyer tout ça, ça n'est pas par flemme c'est simplement parce qu'elle a pris les choses en main et semble même en avoir besoin comme … Je sais pas, comme un moyen de détourner sa propre attention ou quelque chose comme ça. Enfin, les insectes sont dehors pour la plus part et ça ne m'empêche pas de continuer à me gratter par réflexe et par moment mais ici tout est redevenu calme.

« T’as pas une idée pour évacuer toute cette flotte ? Je l’aurais bien évaporée mais j’ai pas tellement envie de m’ébouillanter les pieds ni de me faire un sauna… »

J'étais un peu ailleurs ces dernières secondes, voir grave ou sérieux même, mais sa réflexion me fait sourire. Un sauna ? Pourquoi pas.

« Au pire on s’en fout ? »
« Si j’étais à leur place et que je tombais sur un chantier pareil en me levant … »

Je n'apprécierai pas du tout, c'est plutôt clair. Je ne ferai pas ça dans mon propre dortoir alors dans celui des autres, encore moins.

« Non. On s’en fout pas, désolée Mademoiselle. »

Nouveau sourire, amusé celui-là aussi, et je sors enfin de mon immobilité pour braquer ma baguette vers toute cette eau. Elle se rassemble en une sorte de bulle pour léviter légèrement dans les airs avant de finir sa courses directement dans un des lavabos où elle disparaît par l'évacuation. Je suis la parfaite ménagère, je me tue à vous le dire depuis des années. Je fais le ménage, à manger, j'suis plutôt doué avec les enfants … Si c'est pas être un bon parti ça, je sais pas ce que c'est. Et je ne m'arrête pas là puisque cette fois c'est sur elle que je lance un sort, celui que ma mère me lançait chaque fois ou presque je sortais de l'eau, pour me sécher – vêtement inclus.

« Voilà. C'est pas que j'apprécie pas le côté concours de T-shirt mouillé mais tu vas attraper froid. »

Oui, c'est clairement un regard provocateur que je lui lance mais elle le sait, c'est pour jouer. Et parce que je ne peux pas m'en empêcher, aussi.

« Bon et heu… pour cette histoire d’olfaction. Je… enfin, c'est pas contre toi mais je voudrais éviter que ça se sache. »

Pas besoin de sonder son esprit pour comprendre à quel point tout ça est très sérieux pour elle, ça se voit dans son regard, dans son langage corporel aussi. Je n'envisage pas de l'analyser, pas une seule seconde, mais je comprends certaines choses rien qu'en l'observant et retrouve mon propre sérieux immédiatement sans être trop grave pour autant. J'ai toujours un sourire sur les lèvres mais il est clairement différent. Plus calme, posé. Lentement je retourne m'appuyer contre les lavabos et repose mes mains sur le meuble de chaque côté de moi sans jamais la lâcher des yeux.

« J’en connais un rayon pour ce qui est de garder un secret. »

Tu serais étonnée de savoir le nombre de secrets que je garde concernant ce château, ce qu'il s'y passe, s'y est passé, et ses habitants et jamais je n'ai failli à personne. Sans parler de ça, j'ai vécu une relation en secret pendant des mois, presque des années en réalité, alors oui, je sais ce que tout ça peut impliquer. Garder ça pour nous c'était préserver la vie de Kyle autant que je pouvais, et la mienne par la même occasion mais clairement, je passais après. J'ai pris beaucoup de recul sur tout ça, ma vie a radicalement changé mais un passé comme celui là laisse des marques, surtout quand il n'est pas si lointain. Je m'égare mais … C'est l'étendu de ma connaissance du terme secret, c'est tout. Sans parler du fait que j'ai trop souffert du non respect des miens et de leur exposition aux yeux et aux oreilles de tous de manière relativement violentes. Peut-être qu'elle a simplement pas envie qu'on sache qu'elle se pointe dans le lit d'un mec déjà maqué et alors ? Ça ne me regarde pas et si elle me dit qu'elle n'a pas envie que ça se sache, je serai une tombe. Voilà où je veux en venir.

« T’as rien à craindre de moi, si jamais par hasard j’en viens à savoir de qui il s’agit – parce que non je n’irai pas te renifler, ni toi ni les dormeurs d’à côté pour le savoir  – personne n’en saura rien. Pas même toi. »

Non, je ne le lui dirai pas si jamais l'information me saute à l'odorat. Elle n'a pas envie d'en parler, je l'ai très bien compris, alors je ne remettrai jamais ce sujet sur le tapis. Ce qu'elle fait de sa vie ne me regarde pas une seule seconde et on n'est pas assez proches pour que je l'emmerde jusqu'à ce qu'elle me dise de qui il s'agit. Qu'est ce que ça peut me faire de toute façon ? C'est pas de l'indifférence ou du désintérêt mais ça se saurait si j'étais du genre à suivre les ragots de Radio Poudlard.

D'une poussée sur mes avant-bras je me redresse et me détache du meuble contre lequel j'étais posé depuis peu de temps. C'est pas que je n'ai pas envie de prolonger cette entrevue nocturne mais tout ça creuse un peu trop sous la surface et … J'en ai pas envie. Elle non plus.

« J’crois qu’on a eu assez d’émotions pour une heure aussi matinale. Ou tardive, question de point de vue. Je vais y aller en premier et promis, je ne regarde pas vers quel lit tu te diriges si jamais tu décides de rester là malgré tout. »

Tranquillement je m'avance vers elle et dépose un baiser sur son front en posant ma main sur son bras l'espace d'une seconde. Je ne me pose pas de question, ce geste est relativement tendre et affectueux c'est un fait mais il est spontané.

« Bonne nuit Caitlyn. »

Dernier sourire. La fatigue me tombe dessus comme un poids sur les épaules et je n'attends pas plus longtemps pour prendre la direction de la sortie mais une fois devant la porte, je m'arrête et me retourne une dernière fois vers elle.

« Te prive pas trop de ce qui rend heureux. Vraiment. »

Y a trop de gens qui seront ravis de le faire à ta place. Profite, on n'a qu'une vie et je crois qu'on est les mieux placés pour savoir que ça peut arriver du jour au lendemain sans prévenir alors … Vis, c'est presque un devoir. Je ne me sens pas l'âme d'un Prophète, juste celle d'un type qui a vécu suffisamment de choses en peu de temps pour savoir et comprendre tout ça. Peu importe ce qui la retient, j'ai juste envie de lui dire de penser à elle, de … Oui, de vivre à fond toutes ces choses qui rendent heureux. Moi ce qui me rend heureux en cet instant c'est de retrouver William et d'oublier tout dès l'instant où je me glisse à nouveau sous ses draps et surtout contre lui … même si je suis obligé de le pousser un peu parce qu'il a repris toute la place pendant mon absence. Il grogne et ça me fait sourire, rire même.

« T’étais où ? »
« Dans le lit du voisin, pour voir si l’herbe était plus verte à côté. »
« Ça, ça m’étonnerait. »

Je sais que ses yeux ne sont pas ouverts, j'ai pas besoin de les voir pour ça. Je sais aussi qu'il fronce les sourcils dès l'instant où sa main cherche ma peau et trouve le tissu de mon T-shirt que je n'ai pas pensé à enlever avant de me recoucher. On dirait un gosse capricieux qui râle parce que son jouet n'est pas comme il voudrait qu'il soit … Et si ça me fait rire, ça me fait aussi complètement craquer. J'aime bien quand il est comme ça, juste … Pur dans ses réactions et ressentis. Oui, presque comme un enfant. Façon de parler, évidemment, mais je me comprends.

« Pourquoi tu t’es rhabillé ? Enlève ça, ça sert à riiiieen. »
« Ok, ok ! »

Endormi, le Californien ? Plus vraiment quand il s'agit de me foutre à poil et si je me laisse faire en riant, tout ça se transforme rapidement en quelque chose d'autre. Je mentirai si je disais que Loup n'en profite pas pour éclater cette bulle de frustration qui s'est formée chez lui – et chez moi, par extension – plus tôt et ... Je le laisse faire lui aussi.

A moi ...

▬ FINI POUR MOI ▬
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Ven 24 Fév 2017 - 9:41
Non, elle n’avait pas pensé à ce… détail. D’ailleurs, il lui arrivait régulièrement d’oublier sa "particularité", sa double-nature, et ça n’était absolument pas contre lui, c’était simplement parce qu’elle ne se focalisait pas dessus, n’en faisait pas tout un plat. Oui, elle savait qu’il était Lycanthrope, l’avait appris en même temps que tout le monde quand l’info avait fait le tour du château après que les Supérieurs l’aient divulguée, et elle en avait même parlé avec lui un jour, mais… ça n’était pas non plus marqué sur son front, quoi, alors non, elle n’y pensait pas à chaque fois qu’elle le croisait. Elle lui était d’autant plus reconnaissante de le lui avoir rappelé, et elle aurait aimé pouvoir le lui dire, ou juste le lui montrer, mais… manifestement, elle était encore trop sonnée par ce qui venait de se passer, et les infos avaient du mal à lui monter au cerveau. Elle sentait que son attitude un peu trop détachée – carrément trop détachée, ouais – le prenait de court, mais elle n’y arrivait tout simplement pas. Elle avait besoin de mettre un peu de distance, de prendre du recul, de reprendre juste un peu son souffle et ses esprits, alors oui, elle l’avait planté là. Pour aller faire le ménage. Tranquillement, sans rien dire, sans même lui adresser ne serait-ce qu’un regard, concentrée et sereine. Et lorsqu’elle se tourna à nouveau vers lui, ce fut pour lui demander s’il y avait encore des insectes qu’elle n’avait pas ramassés sur sa pelle, comme si de rien n’était.

« Non mais c’est pas dit que certains ne se soient pas fait la malle dans les murs ou je ne sais trop où. Si c’est le cas et qu’ils ressortent, les gars n’auront qu’à demander des comptes à Antoine. »

Sourire. Décidément, il n’en démordait pas. Comme s’il prenait ça à titre personnel. Et quelque part, peut-être qu’il avait ses raisons. Mais à ses yeux, c’était une simple histoire de somnambulisme et de malchance, ni plus ni moins.

« Je parie qu’il ne se souviendra plus de rien. »

Elle prenait presque sa défense, finalement. Elle ne voulait pas que cet incident prenne des proportions démesurées. Bien sûr, elle aurait préféré qu’il n’y ait pas d’incident en premier lieu, et elle se méfierait certainement un peu plus des somnambules qui lui demanderaient de garder des paquets à l’avenir, mais ce n’était pas une raison pour en tenir rigueur à Antoine, donc si Enzo pouvait éviter de réellement lui faire bouffer ses insectes comme il l’avait si bien dit, ça l’arrangerait. De ce point de vue-là, pour le bien de tous y compris des bestioles qui finalement n’avaient rien demandé, les jeter par la fenêtre était probablement la meilleure solution.

« Vas-y. De toute façon ils n’ont pas de squelette à proprement parler, la chute ne devrait pas les tuer en théorie. »

Heu… certes. Elle n’avait jamais vraiment poussé le raisonnement aussi loin, mais ce qu’il disait là avait l’air logique. D’habitude, elle se contentait tout simplement de rendre leur liberté aux insectes qui se retrouvaient à l’intérieur, pour quelle raison que ce soit d’ailleurs, et à partir de là, advienne que pourra, ce n’était plus son problème. Lorsqu’elle était dehors et qu’elle voyait une petite bête en difficulté, c’était différent, elle essayait de l’aider et s’assurait qu’elle survive, mais dans cette situation, ce serait trop lui en demander que d’attendre d’elle qu’elle les raccompagne dans le parc et les dépose délicatement dans l’herbe. Quant à l’eau qui recouvrait le sol de la salle de bains…

« Si j’étais à leur place et que je tombais sur un chantier pareil en me levant… Non. On s’en fout pas, désolée Mademoiselle. »

Elle sourit, à la fois amusée et honteuse. Oui, elle avait réellement pensé partir, laisser probablement les elfes s’en occuper… ce n’était pas dans ses habitudes de penser comme ça, pourtant, mais il fallait croire qu’elle avait eu sa dose de péripéties et qu’elle avait juste envie de se déresponsabiliser. Sauf que pour le coup, l’eau était entièrement sa faute. Ceci dit, elle laissa Enzo gérer la flaque, la suivant des yeux alors qu’il l’a faisait léviter puis disparaître dans le lavabo. Puis il pointa sa baguette sur elle et sécha ses vêtements à moitié trempés.

« Voilà. C'est pas que j'apprécie pas le côté concours de T-shirt mouillé mais tu vas attraper froid. »

Un peu interloquée par ce retour de Dame Provocation, elle leva les yeux au ciel avant de lui sourire en retour, mais tranquillement, sans aucune trace d’espièglerie.

« Merci. »

Et c’était sincère. Puis elle revint sur le sujet initial, raison de sa présence ici et cause de sa méfiance sous-jacente. Elle se doutait qu’il avait compris, à force, mais elle voulait que les mots soient mis sur la faveur qu’elle lui demandait, à savoir, de garder tout ça pour lui. Comme par respect pour lui, finalement, car il avait pleinement le droit à un minimum de transparence, mais aussi un peu pour assurer ses arrières, quelque part, et ne pas risquer qu’il ne "trahisse" son secret sous prétexte qu’elle ne lui avait pas dit de ne rien dire. Même si elle savait bien que ce n’était pas son genre.

« J’en connais un rayon pour ce qui est de garder un secret. »

Il était retourné s’appuyer contre les lavabos, calmement, posément, sans jamais interrompre le contact visuel. Il embrassait totalement le sérieux de la situation et l’importance qu’elle avait aux yeux de la jeune femme. Jeune femme qui se raccrochait au regard du Gryffindor, y trouvant toute l’assurance et la force dont elle avait besoin. Elle allait lui devoir une fière chandelle, et une partie d’elle n’aimait pas trop ça, mais elle était prête à sacrifier un bon nombre de choses, fierté y comprise, pourvu que cela lui permette de protéger son cher et tendre, ainsi que tous ceux à qui elle tenait.

« T’as rien à craindre de moi, si jamais par hasard j’en viens à savoir de qui il s’agit – parce que non je n’irai pas te renifler, ni toi ni les dormeurs d’à côté pour le savoir  – personne n’en saura rien. Pas même toi. »

Cette fois-ci, elle fronça légèrement les sourcils. Elle n’était pas sûre d’aimer cette dernière promesse. Elle était presque tentée de lui dire de qui il s’agissait, juste pour savoir à quoi s’en tenir, savoir qu’il savait.

« Je… crois que je préférerais savoir. Dans la mesure du possible. »

Bien sûr que cette position n’était et ne serait pas simple pour Enzo. Autant vis-à-vis des autres que vis-à-vis d’elle, d’autant plus que ce qu’elle lui demandait là, c’était de lui faire comprendre qu’il savait lorsque ce serait le cas. Elle ne pouvait pas l’obliger, bien sûr, et s’il estimait qu’il avait meilleur temps de ne pas lui dire, elle aurait beau ne pas être d’accord avec lui sur ce point, il ne lui dirait pas. Ceci dit… non, elle n’était pas d’accord avec lui. Elle refusait de lui dévoiler sa relation cachée, certes, mais ce n’était pas pour autant qu’elle n’avait pas envie de l’entendre lui dire qu’il l’avait démasquée. Enfin bon, il lui rendait déjà bien assez service comme ça, à lui promettre de ne pas la divulguer, donc elle ne pouvait pas franchement se permettre de lui en demander davantage. Il ferait comme il le sentirait… dans tous les sens du terme !

« J’crois qu’on a eu assez d’émotions pour une heure aussi matinale. Ou tardive, question de point de vue. Je vais y aller en premier et promis, je ne regarde pas vers quel lit tu te diriges si jamais tu décides de rester là malgré tout. »

Elle eut un petit rire à la fois amusé et ironique. Rester là malgré tout ? Elle ne voyait vraiment pas comment elle pourrait rejoindre Rafael après ça, sachant pertinemment qu’Enzo serait avec Will juste à côté. L’absurdité de cette situation hypothétique était comme une évidence à ses yeux, et elle ne pouvait pas nier le fait qu’elle soit un peu triste, déçue, mais… tant pis, c’était comme ça, elle reviendrait une autre fois. Elle laissa Enzo déposer un doux baiser sur son front, fermant les yeux pour mieux recevoir toute la tendresse qui émanait de lui en cet instant, et lui adressa un sourire plein d’affection. Il était vraiment quelqu’un de spécial à ses yeux. Pas réellement proche, mais pourtant.

« Bonne nuit Caitlyn.
- Bonne nuit Enzo. »

Et il s’éloigna tandis qu’elle restait là, seule, immobile, les bras à nouveau croisés sur sa poitrine comme pour se réchauffer un peu, comme pour se faire un câlin. Elle se rendit compte qu’elle était complètement épuisée. L’esprit déjà perdu dans le vague, à s’imaginer retourner dans son lit vide et froid, elle ne fit pas attention à Enzo qui s’arrêtait sur la pas de la porte et se retournait pour s’adresser à elle une dernière fois.

« Te prive pas trop de ce qui rend heureux. Vraiment. »

Elle releva les yeux vers lui les planta dans les siens. Elle soutint son regard un moment, y puisant cette énergie si particulière, cette force tranquille mais puissante. Ne pas se priver de ce qui la rendait heureuse. C’était pourtant ce qu’elle faisait depuis toujours, n’en déplaise à Cassie et à sa bande, n’en déplaise aux Supérieurs, n’en déplaise à tous ceux qui s’efforçaient de la briser, que ce soit directement ou non. C’était ce qu’elle conseillait aux autres, aussi, régulièrement. Mais manifestement, elle s’était un peu égarée en chemin.

« Merci, Enzo. »

Il avait dit exactement ce qu’elle avait besoin d’entendre. Alors, après avoir attendu quelques temps, elle entra à son tour dans le dortoir des 9èmes années sur la pointe des pieds, et, dans le plus grand des silences, rejoignit le lit de Rafael. Elle lança un sortilège d’assourdissement puis créa une bulle hermétique aux odeurs, puis se glissa sous la couette auprès de lui en l’embrassant dans la nuque. Désormais, la nuit leur appartenait, ou du moins ce qu'il en restait, et elle comptait bien en profiter !

~ The End. ~
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Caitlyn Louise Twain
Ptite tête boule de poils
Caitlyn Louise Twain
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