3 résultats trouvés pour 2

Dé #1 : Le chien du gardien de la gare rattrappe-t-il Lyn avant qu'elle n'arrive près du méchant Lycan ?

Dé #2 : Si oui, le chien la mord-il ?

Une fois dans la plus grande salle, le plafond voûté donne l’impression que la voûte en pierre vous lèche le sommet de la tête. Si la salle qui nous abritait plus tôt était intimiste, celle-ci l’est tout autant. Certes, plus spacieuse, elle est une sorte de grand couloir, un peu sombre, qui ne donne la possibilité que de se mettre face à face. L’espace est immense, mais la proximité n’est pas dans les corps, plus dans les regards.

Dans cet espace, j’observe l’héritier polonais prendre une posture qui nait d’année d’entrainement. Les élèves de Durmstrang sont réputés pour leur prouesse en duel, c’est un fait. Ce sont des élèves formés à l’usure, qui prennent le temps de s'entraîner suffisamment. A Poudlard, les choses sont différentes, on accède au savoir et on se spécialise légèrement, en fonction des options. Cela donne le sentiment à l’élève de faire des choix, de pouvoir s’adonner pleinement à ce qu’il aime. Juste une seconde, une seule, je pense à mon homme, assit près du lac à étudier pensivement penché sur un livre. Il adorait la nature, il trouvait la botanique plus fascinante que tout le reste. Peut être que quelque part, il a toujours aimé la discrétion d’un art qui ne demande que d’être soi face à des plantes. Le duel est un art différent : engageant. Il confronte deux sorciers, les yeux dans les yeux. Il n’y à pas de manœuvre pour se cacher, pas de façon dérober. C’est un acte social, par extension.

Quand nous étions jeunes, il s’amusait à m’observer lorsque je préparais des potions. Lui n’y comprenait pas beaucoup de choses, mais à force de passer du temps avec moi, les rouages lui étaient moins obscurs. En grandissant, de par mon métier et l’engouement que portait mon père, je me suis aussi entraîné plus en profondeur aux sortilèges. C’est presque obligatoire, dans un département du Ministère. Ainsi, on ne peut pas dire que je suis un mauvais duelliste, ni un parfait.

Prêt à me mesurer à lui, j’attrape ma baguette planquée dans ma chaussette sous mon pantalon de costume. Le fait de la tenir me fait sourire, repenser au fait qu’ici, contrairement à beaucoup d'endroits, un sorcier n’a pas à se cacher. Et le seul risque qu’on pourrait prendre, c’est à choquer quelques convives ou énerver mon paternel. Rien de plus. Cela devrait être aussi évident que cela…

Les règles tacitement du duel n’ont pas été pleinement entretenues. Aucune vraie salutation et le petit stratagème d’Aleks a été assez simple : attaquer le premier. La façon de combattre n’est pas surprenante, j’aurais dû m’en douter. Le sort me touche avant même que j’ai le temps de réagir, ralentissant mes mouvements. La réactivité désormais amoindrie, le second sort qui se jette sur moi me propulse sur le sol à plusieurs mètres derrière moi.

Soudain, un rire sort de ma gorge, le genre de rire qui ne s’improvise pas. Juste amusé, de m’affronter à quelqu’un avec ce talent. J’ai toujours apprécié les personnes qui ont de la conversation, sont intéressantes, à la mesure de moi. Me confronter à cet invité de fortune est une tournure surprenante de la soirée, mais très plaisante. L’alcool aidant, certainement. Dans d’autres circonstances, jamais je n’aurais accepté.

“Arresto momentum !”

#1 : Réussite : Le sortilège touche Pawel et arrête une poignée de secondes ses mouvements.

Le sort est parti sans réfléchir, me permettant de me relever en observant rapidement la situation. C’est un jeu de rapidité, le premier a lancer un sort et à réussir à toucher sa cible parvient à prendre l’ascendant, aussi simplement que cela.

“Nebulus…”

Le sort est lancé à demi-voix.

#2 : Réussite : Le sort lève dans la pièce un brouillard.

Comme il veut jouer de manière déloyale, autant le faire. Le brouillard complique les choses, dans un sens comme dans l’autre. Le jeu devient un peu plus difficile, ou intéressant au choix. Bien sûr le sort se dissipera, il pemet juste gagner de précieuses secondes pour en lancer un dernier.

“Fulgari !”

#3 : Réussite : Le sort plaque au sol Pawel et lui ligote les mains. Il n’est pas désarmé.

Le sort est lancé un peu à l’aveuglette et j’écarquille les yeux pour tenter de voir si la cible a été atteinte. C’est un gros bruit qui me fait sourire, convaincu désormais de la réussite. Le brouillard ne vas pas durer, marchant sur le côté de manière prudente, je tente d’observer Pawel lançant :

“Besoin d’aide ?”

Londres, Royaume-Uni

"Emma ?
- Caitlyn !"

Le soulagement était audible, autant que la panique sous-jacente.

"Emma, qu'est-ce qui se passe ?
- Je crois que quelqu'un est venu chez moi.
- Un cambriolage ? Tu as appelé la police ?
- Non, c'est pas ça. Il n'est pas rentré à l'intérieur, il était sur le perron, il a fait le tour de l'immeuble. C'était quelqu'un comme nous."

Le temps sembla s'arrêter, l'espace de deux secondes. Comme un court-circuit, une coupure de courant généralisée alors que les connexions se faisaient dans son esprit. Deux longues secondes avant qu'elle ne soit capable de réagir, de répondre, mais quand elle le put, sa voix était ferme, son ton sans appel.

"J'arrive. Laisse-moi deux minutes, je prends juste quelques affaires. Renforce les sortilèges de protection et antibruit.
- Tu crois pas que c'est dangereux ? T'es sûre de vouloir venir ?"

Déjà, la plus jeune changeait de vêtements, de chaussures, se séparait de ses objets de valeur et de ses pièces d'identité pour ne garder que son téléphone, celui qu'elle avait reçu à peine quelques semaines plus tôt. Le cerveau en mode automatique, elle ne répondit pas aux questions de son ainée qui n'avaient pas lieu d'être, ne reprit la parole qu'une fois prête.

"T'es là ?
- Oui.
- J'arrive maintenant dans ta salle de bains."

Elle raccrocha, sa baguette déjà dans son autre main, et se concentra pour visualiser la pièce qu'elle connaissait probablement le mieux chez son amie, la seule qu'elle avait réellement visitée en réalité. L'instant d'après, elle apparut dans un craquement sonore, et, sans perdre de temps, en sortit pour retrouver la maitresse de maison. Elles échangèrent une étreinte, un moment hors du temps, laissant leurs alter egos se retrouver. Puis elle s'enquit.

"Montre moi."

Elle la suivit à l'extérieur. Son coeur tapant sourdement dans sa poitrine, ses sens aux aguets, Caitlyn avait perdu sa légèreté habituelle, et elle savait qu'Emma le percevait. Tout comme elle percevait que sa protégée n'en menait pas large, fébrile, la boule au ventre. Elle la mettrait en sécurité, elle se le promit, mais d'abord, elle devait savoir.

Et elle sut aussitôt que la porte d'entrée fut ouverte. C'était eux. Elle se garda de réagir trop rapidement, prenant le temps de sortir, prête à dégainer sa baguette au moindre signe de danger, de faire quelques pas autour du bâtiment. Trois odeurs différentes, certaines plus fortes, aucune ne laissant place au doute. Elle se tourna vers Emma.

"On retourne à la boutique."


Enzo et Benjamin rappliquèrent aussitôt, en compagnie d'une femme qui n'était pas leur semblable et qu'elle sonda l'espace d'un instant, sans pour autant questionner sa légitimité. Puis, d'un regard, elle signifia à Emma de les emmener à son appartement. Profitant pour envoyer un SMS à Takuma tandis qu'ils inspectaient les lieux, elle sentit pour la première fois la peur l'envahir.

Comme s'il avait fallu voir leurs regards s'assombrir et leurs traits se durcir pour prendre conscience de la gravité de la situation, réaliser aussi qu'elle-même avait probablement eu le même effet sur Emma.

Elle s'appliqua à garder la face, bien consciente que son malaise n'aurait pas échappé aux deux hommes quand bien même ils n'en laissèrent rien paraître. Ne reprit réellement le dessus que lorsqu'il fut question de faire venir Zari, Jody et Solás. Déterminée tandis que Ben prenait le lead, la suite ne faisant aucun doute.

Il fallait qu'ils les trouvent.

C'était aussi simple que ça. Pas d'alternative, pas de stratégie, pas de règles. Quel que soit le jeu malsain auquel ils jouaient, ils les trouveraient et les arrêteraient. La nuit était noire, le croissant de lune caché derrière l'épaisse chappe de nuages, leurs souffles formant des nuages de vapeur dans l'air frais chargé d'humidité. La piste olfactive les mena sans détours à travers le quartier avant de se diviser. Sans un mot, ils se séparèrent.

Son coeur tapant à nouveau avec force dans sa cage thoracique, comme si son courage s'était dérobé au moment de quitter ses semblables, Caitlyn avait au moins la consolation de savoir que sa binome ne pouvait pas l'entendre. Et qu'elle dégageait une aura de force, d'assurance, malgré la finesse de ses traits et la grace de sa démarche. Et qu'Emma était en sécurité avec Zari et Solás.


La trace les mena jusqu'à une gare de fret puis se répandit sur les voies. Clairement, tout ça n'était qu'un jeu. Serrant les mâchoires, Caitlyn sentit un mélange de rage et de dégoût s'emparer d'elle. Un mépris, comme celui qu'elle ressentait à Poudlard face à leurs tortionnaires. Échangeant un regard, elles enjambèrent les rails, partant chacune d'un côté, leurs baguettes à la main.

DÉ #1

Arrivant à la hauteur des premiers wagons, elle s'arrêta un court instant, les sens aux aguets. Ne perçut aucun bruit, pourtant quelque chose lui disait qu'il était là. Il devait être là... ! Ou n'était-ce que l'appréhension qui lui jouait des tours ?

"Hominum Revelio."

Prononça-t-elle à voix basse. Et alors elle le vit. Derrière trois rangées de trains, plusieurs mètres devant elle. Se retenant de s'élancer au pas de course dans sa direction, consciente qu'elle se trahirait à son tour, elle sortit son téléphone pour écrire à sa binome, puis le glissa à nouveau dans sa poche et se remit en marche.

"Tu penses vraiment que je ne t'ai pas entendue ?"

Son coeur manqua un battement.

"À quoi vous jouez ?
- On m'a dit que les Sorciers étaient fourbes, mais pas qu'ils étaient naïfs."

Il apparut devant elle et elle s'immobilisa. Sa baguette brandie devant elle, ses yeux fixés sur l'arme pointée sur elle.

"Qu'est-ce t'attends ?"

Retenant sa respiration, elle ne répondit rien, comme paralysée par la peur et peut-être l'avait-elle été l'espace d'une fraction de seconde, mais la suivante, elle disparaissait, se matérialisait à côté de lui et tentait une clef de bras.

DÉ #2

Sera joué dans mon prochain post



@Jane I. Wilson