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Okay, so you're a rocket scientist ? That don't impress me much ▬ Léon/Riley

 :: Autour du monde :: Grande Bretagne :: — Ecosse
Ven 25 Oct 2024 - 15:40




Début juin 2017, un vendredi (de préférence)

Los Angeles, Californie
Dans la matinée (heure locale)

« Toujours pas décidé ?
- Tu rigoles, hors de question que j’abime cette peau de pêche. » Balance William nonchalamment en réponse à la jeune femme perchée sur un meuble et dont les longues jambes se balancent dans le vide. Cuisses écartée elle a les deux mains accrochées au rebord paré d’un métal quelconque, buste légèrement en avant, sur son visage un sourire s’étire parce qu’elle sait très bien ce qui va suivre « Il a peur que ça pique. » Mateo n’a pas relevé la tête, debout derrière le comptoir d’accueil de son salon de tatouage où ils squattent tous les trois pendant que Maxime travaille sur un projet dans l’arrière-boutique sous le regard concentré – ou presque – de Macy. Le majeur du Californien se tend vers le Texan, il ne lui adresse pas un regard non plus « Retourne vendre tes Empanadas, Vargas. » L’amour vache, celui qui vibre le plus fort. C’était comme ça à poudlard, désormais Los Angeles accueillent leurs échanges de tacles. Elle, elle se marre, aussi fière de son mari qu’amusée par la répartie de celui qu’elle considère comme l’un de ses plus proches amis. Son Partenaire de crime, comme ils aiment s’appeler – en atteste les T-shirt qu’elle a fait floquer pour eux deux au précédent anniversaire du jeune homme.
Ici, sous le soleil et les palmiers, la vie parait bien plus douce. Bientôt 6 mois qu’elle a quitté son Écosse natale et Londres pour venir poursuivre sa scolarité sur place. Une façon de démarrer une nouvelle vie, en quelque sorte. Une manière aussi de se rapprocher de celui à qui elle a dit oui l’année dernière bien qu’ils ne vivent pas ensemble. Lui dans son studio, elle dans sa chambre sur le campus, malgré tout l’amour qu’elle lui porte elle ne se sent pas prête à franchir ce cap pour l’instant. Jamais Mateo ne lui a mis la moindre pression, avoir chacun son espace n’empêche pas les moments passés ensemble et les nuits partagées « T’es nul à être un mec rangé là, on aurait pu se faire une coloc de folie sur le campus. » A cet instant Einstein qui dormait à poings fermés sous ses pieds se relève d’une traite pour accueillir Wax dans un fracas de couinements et de dérapages sur le carrelage. La laisse passée en travers du torse et un sourire sur le coin des lèvres c’est la silhouette d’un autre expatrié qu’elle regarde passer l’encadrement de la porte restée ouverte pour faire entrer l’air à l’intérieur « Faites ça, nous on va emménager ensemble avec Mateo. On sera bien tous les deux, entre couilles. » Enzo a été le premier à quitter son pays pour la Californie. Mateo et Maxime ont suivi peu de temps après, William et Macy étaient déjà sur place.

Ça n’était pas dans ses plans d’atterrir ici, en quittant Poudlard elle se voyait faire toute sa scolarité à Londres et en collocation avec Kezabel, sa meilleure amie. De tout ce qu’il s’est passé ensuite elle n’a pas maitrisé grand-chose, jusqu’au jour où elle a décidé de partir. D’abord quelques semaines en Afrique, puis de la colloc, finalement de la ville et du pays. L’ancienne Poufsouffle vit désormais à Paris mais c’est le plus souvent en Espagne qu’elles se retrouvent, dans cet endroit qui n’appartient qu’à elles – pas légalement, à vrai dire, mais quelle importance. Une petite cabane en bord de mer que l’Anglaise a trouvé et qu’elles ont retapé à deux comme elles ont recollé les morceaux de leur amitié. Aujourd’hui chacune a trouvé son propre équilibre, les nuages ont fini par passer.
D’un clignement de paupières Riley revient à l’instant présent, à ce qui se trame sous ses yeux parce que ces trois garçons dans la même pièce ça ne peut pas rester sérieux très longtemps « Si t’oublies les miennes c’est qu’tu les vois pas suffisamment. » Nul besoin de le regarder pour se faire une idée du regard que William lance à Enzo, mélange de provocation trainante et de nonchalance. Nul besoin non plus d’entendre ce que l’Australien peut bien lui dire à l’oreille en glissant sa main entre ses hanches pour comprendre que c’est très certainement interdit aux mineurs. Ce qu’elle regarde, elle, c’est Mateo. Sa concentration alors qu’il est penché sur elle ne sait quel document, ses doigts qui pianotent le comptoir, il lui semble tellement apaisé depuis quelques temps. Bien plus calme qu’elle, bien plus canalisateur de ce feu qui lui crame souvent les veines et qu’elle laisse flamber sans peur et sans honte. Elle, la Tornade, lui le souffle tranquille – Tant que personne ne vient remuer les braises « C’est pas un hôtel de passe ici. » Elle sourit sans le quitter de ses yeux verts « Ni un chenil. » Aucune agression dans sa voix, elle devine même sur le coin de ses lèvres un demi sourire à moitié caché par ses cheveux bruns demi longs. Ses bras nus sont recouverts de tatouages, ça n’est que la partie émergée de l’iceberg. Elle les connait tous par cœur et aime laisser glisser ses doigts le long de leurs contours « De toute façon on sait tous ici que les plus grosses, elles sont là. » Si peu gracieuse quand elle prononce ces mots d’une voix exagérément grave en empoignant un paquet qu’elle n’a pas, fière de sa connerie volontairement vide d’une maturité qu’elle conserve pour d’autres occasions « Aller les One Direction, j’me tire. » D’un geste souple et vif elle pousse sur ses avants bras et s’élance en avant jusqu’à ce que la semelle de ses converses noires touchent le sol. Sa robe est légère, teintée d’un camaïeu de rouge et de blanc. Elle claque une bise sur la joue des garçons, balance un salut à la volée à l’attention des filles un peu plus loin et passe derrière le comptoir pour venir se couler contre Mateo dont elle entoure les hanches de ses bras en cherchant son regard « Adios Amor. » Il suit sourit, remet une mèche de ses longs cheveux châtains derrière son oreille et dépose un baiser dans son cou.

¥

Merchant City, Glasgow – Écosse
Fin de journée (heure locale)

Quelques Portoloins, un ou deux transplanages, Riley a retrouvé l’air frais d’une fin de soirée d’été dans son pays et de sa ville natale à l’heure où les pubs se remplissent. Elle a troqué sa robe contre un jean, un chemisier et une veste, ses converses toujours aux pieds et le pas qui flâne au hasard des rues avant de se rendre chez sa mère où elle passera une partie du weekend.
Il y a eu dans son cœur une envie de se réapproprier les rues avant de retrouver la chaleur de ce cocon familial que ce soit chez l’un ou l’autre de ses parents divorcés depuis maintenant des années. Elle passera voir Sovahnn, peut-être même Caitlyn, non sans faire un détour par l’Espagne avant de rentrer pour profiter d’une soirée avec Kezabel. Le temps passe vite, sa deuxième année de droit vient de se terminer et d’ici une semaine à peine elle commencera un stage dans un cabinet d’avocat recommandé par sa marraine, Rain. Il rythmera tout son été ou presque, tout comme le job alimentaire qu’elle a trouvé en début d’année pour se sentir un minimum indépendante. Quelques heures dans un Cofee Shop pas loin de l’université, elle y file dès que ses cours se terminent plusieurs jours par semaine.

Peu de temps pour le reste mais elle trouve. La famille, les amis, le Quidditch qu’elle ne compte pas abandonner … Sa vie va à 100 à l’heure mais elle lui plait comme ça. Riley est ambitieuse, elle l’a toujours été, elle ralentira le jour où nombre de ses buts seront atteints. Avocate, juge, procureur … ou plus encore, elle ne se fixe pas de limite mais ce soir elle est simplement une jeune femme de 22 ans qui déambule dans les rues, des souvenirs ancrés sous les paupières et quelques pincements au cœur lorsqu’elle passe dans les endroits où elle venait parfois se promener avec Charleen. D’une façon plus ou moins consciente son index et son majeur de la main droite viennent glisser sur l’intérieur de son bras gauche, juste au-dessous de l’intérieur du coude. Là, sous le tissu, se cachent des lignes d’encre un peu abstraites représentant deux biches courant côte à côte. Deux sœurs. Le Patronus de Charleen a évolué pour devenir le même que celui de son ainé, celui de Riley a changé aussi après la mort de sa petite sœur. Il prend désormais la forme d’un cheval pur-sang espagnol, un animal qui représente sa fougue et son désir de liberté.

Ses yeux verts effleurent les vitrines sans trop les voir, si un instant elle hésite à passer la porte d’une boutique dans le but de trouver un petit cadeau pour sa mère et son beau-père quelque chose attire son attention sans qu’elle ne comprenne tout de suite pourquoi.

The Fox & The Hound.

Elle fronce les sourcils, arrêtée au croisement de plusieurs rues alors que son regard bloque sur une vieille enseigne un peu plus loin dans les ombres de la pierre des bâtiments. Ce pub elle le connait de réputation mais n’y a jamais mis les pieds alors pourquoi quelque chose vient chatouiller son attention de cette façon ? Ça lui prend quelques secondes avant de comprendre : C’est là que travaille Léon, le frère de Maxence. Elle n’a jamais vu le premier, pas plus qu’elle n’a revu le second depuis la nuit qu’ils ont passée ensemble voilà quelques mois. Riley n’en a jamais parlé à Mateo, cette tentative d’ouvrir leur couple l’espace de quelques mois n’a pas duré. De ce moment partagé avec l’ancien Infirmier de Poudlard elle garde un souvenir presque doux, une connexion passée bien plus sûrement par les mots et la compréhension que par les corps finalement. Il a été là quand elle avait cette impression poisseuse de n’avoir plus personne, il l’a écouté, compris, sans jamais la juger ni remettre en question ses ressentis. Et réciproquement. Un sourire passe sur ses lèvres alors qu’elle se demande ce qu’il devient, les dernières nouvelles tournaient toutes autour de ce frangin que même Will n’a pas réussi à tracer à l’époque.

L’Écossaise ne réfléchit pas et franchi les quelques pas qui la sépare de l’entrée du pub, si l’impression de pénétrer dans un coupe gorge lui serre le pharynx une seconde elle ne s’arrête pas pour autant. A l’intérieur tout est sombre, l’endroit tout entier et les regards qui se posent sur elle lui soufflent qu’elle fait tache dans le décor mais elle ne se débine pas. Jusqu’à s’installer sur un tabouret directement au bar, face à celui qu’elle devine être le fameux Léon – elle l’a aperçu sur quelques photos, curieuse de voir à quoi ressemblait ce type sorti de nulle part désormais partie intégrante du quotidien de Sovahnn, Takuma et Tim.
Les coudes posés sur le vieux bois usé par le temps, la clope et l’alcool elle le regarde frontalement, l’analyse presque, un demi sourire sur les lèvres sans prêter la moindre attention à tous les autres clients « Je t’imaginais plus grand. » lui balance-t-elle de but en blanc, la tête légèrement penchée sur le côté.
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Mar 29 Oct 2024 - 13:14
Dans le bar, Paint it Black des Rolling Stones s'était effacé, laissant place au rugissement mélancolique de Baba O’Riley de The Who. Sous cette ambiance rock presque prophétique, Léon essuyait les verres, jetant des coups d'œil sur la salle pour veiller à ce que l’atmosphère reste en équilibre – un mélange de chaos contrôlé et de charme bohème. Le Fox & The Hound brassait sa clientèle habituelle : des étudiants noyant leurs cours dans les vapeurs d'alcool, des bureaucrates à la manque qui venaient enfouir leurs soucis dans les coins sombres, et les autres, plus énigmatiques, qui s’installaient aux alcôves comme les acteurs d’un film noir.

L'alcôve cinq, avec ses perles noires en guise de rideau, possédait les caractéristiques d'un décor échappé de Pulp Fiction, légèrement trempé dans l'esthétique de Peaky Blinders. L’éclairage tamisé et calculé ajoutait une touche de mystère. Roxie, tout en équilibre entre expérience et malice, était la stratège derrière cette ambiance millimétrée : les néons violets faisaient ressortir les verres comme des bijoux sous le scintillement d’une lumière douce, savamment répartie pour échapper à ceux qui souhaitaient passer inaperçus.

- Ne les fixe pas comme ça, ordonna d’ailleurs Roxie en déposant un plateau chargé de verres vides sous son nez. S’ils sont là, c’est pour être discret, ajouta-t-elle d'un air pincé.
- Discrets, genre on les ignore gentiment, ou genre on les laisse mijoter de peur qu’ils dégainent si je fais une blague de trop ? ironisa-t-il en posant un premier verre sur la station de lavage, les yeux plissés de fausse innocence.
- Disons qu’ils détestent attendre, et qu’ils préfèrent rester calmes, rétorqua-t-elle comme si elle parlait à un gosse un peu trop futé pour son propre bien.
- Noté, fit Léon avec un sérieux qui lui valu un roulement vers le ciel des yeux de la patronne.
- Fais gaffe à ce que tes blagues restent discrètes Thomas, soupira-t-elle, mi-amusé, mi-agacée. Ceux là n’ont pas l’humour facile, .

Il hocha la tête, plus sérieux que son air ne le laissait entendre. Il y avait une tension diffuse dans l’air, quelque chose de latent que Léon percevait sans avoir besoin de connaître tous les détails. Il avait remarqué les trois hommes dès leur entrée dans le bar : leur manière d’évaluer les issues de secours, la légère tension quand Roxie avait tendu le bras pour leur désigner leurs place. Et puis, leur allure, surtout. Vêtus avec un chic discret mais soigné, pas trop luxueux, juste assez pour détonner dans ce bar. Léon, plus attentif qu’il ne le laissait paraître, entreprit donc sa ronde avec un soin cynique et une tranquillité quasi insouciante. Il déjouait les exigences des clients, jonglant entre les tables, l’œil discret mais vigilant sur l’alcôve cinq, comme un serveur dilettante en pleine maîtrise de ses codes. Chaque geste de Roxie, chaque regard entendu entre eux, renforçait l’impression que l’endroit fonctionnait sur une mécanique invisible, subtilement tendue, dont Léon apprenait rapidement les codes. Chaque service le laissait plus sur de ses gestes. Plus vivant, aussi, à mesure qu'il retrouvait son indépendance et son caractère. Alors, quand un poivrot du comptoir secoua son verre pour en tirer un dernier service à prix d’ami, Léon eut  un sourire narquois avant de lancer, en remplissant la bière sans hâte, insolent jusque dans ses gestes :

- Les prix d’amis, c’est réservé aux amis qui ne demandent rien.

Et d’écraser le ticket de caisse plein tarif sous le repose-verre, clin d’œil inclus, avant de se retourner vers la nouvelle venue. Il croisa alors un regard, un regard intrusif, perçant, presque offensant dans sa franchise. Léon la gratifia en retour d'une œillade intriguée - à deux doigts de plaider l’agression sexuelle, vu la manière dont elle le cartographiait du regard - alors qu’elle posait coudes et avant-bras sur le comptoir, avec cette nonchalance des gens trop assurés pour ne pas dégager autre chose qu'une aura magnétique. Vingt-cinq ans au jugé, ou une vingtaine bien affirmée, des cheveux bruns ondulant jusqu’à ses épaules et un air farouchement obstiné. On aurait dit l’héroïne d’un polar, venue perturber l’intrigue. À peine perchée sur un tabouret qu'elle lâcha d'ailleurs sa première salve, calme et directe :

- Je t’imaginais plus grand.

Oh. Tiens donc, songea-t-il en la détaillant à son tour. Elle portait un blazer à la Top Gun qui dégageait un parfum d’insolence. Léon se retint de rire. A la place, il se pencha verre elle, sourire mordant floquée sur les lèvres.

- Ah, tu sais ce qu’on dit… L'important, c’est que tu penses à moi, répondit-il, avec une ironie à peine voilée. Elle n’était pas seulement culottée – elle savait s’imposer, et ça, ça le divertissait plus que la plupart des gens : Allez, Mademoiselle Mystère, on fait un jeu. Tu me donnes quelques indices, ou tu veux que je devine tout seul ?

Sans lui laisser le temps de répondre, il sortit trois shooters et se mit à les aligner d’un geste précis, presque cérémonieux. D’un coup de poignet, il attrapa une bouteille de vodka, qui vola entre ses mains avec l'agilité que confère l'expérience alors qu'il remplissait le premier verre.

- Disons que je peux y arriver tout seul. On va faire simple. Proposition numéro une, commença-t-il en fixant ses yeux dans les siens, poussant un premier shoot vers elle d’un air appuyé.   Fan-club de mon frère. Tu colles au profil, et on va dire qu’il fait plutôt l’unanimité dans ta catégorie d'âge. Un second shooter arriva dans un glissement, une touche de malice dans le regard de Léon. Deuxième option : tu fais partie du club très privé des loup-garous. C’est pas l’heure de la pleine lune, mais je crois qu’en ce moment, je les attire comme du bon miel.

Il haussa les épaules, poussant un troisième verre jusqu’à ses doigts tout en lui jetant un regard volontairement dramatique.

- Troisième option : t’es une sorcière de l’équipe adverse, qui a enfin retrouvé ma trace. Et j’espère que tu seras clémente, parce que j’ai quand même eu des semaines chargées, soupira-t-il tragiquement.  

Avant de lever un doigt, comme s’il venait de découvrir une vérité décisive. Il se baissa soudainement, attrapa un quatrième verre et le servit théâtralement, avant de le lever dans sa direction :

- Dernière supposition :  Une conquête de mon frère ? Ou bien plus sérieux, ma future belle-sœur ? feigna-t-il de comprendre en l'imitant, penchant la tête sur le côté. Avant de se fendre d'un rire et de rebrousser chemin : Honnêtement, tu mérites mieux, prophetisa-t-il avant de vider d’un trait le verre et de le reposer d’un geste assuré sur le comptoir.

Puis, les coudes posés sur le bar il se pencha à nouveau vers elle, le sourire en coin, visage tout aussi angélique que diabolique.

- Riley, c’est bien ça ? lança-t-il finalement, l’air de rien.  J’ai l’habitude d’entendre ta voix en fond quand Sovahnn essaie de gérer mille trucs à la fois. Faut dire, elle a le chic pour téléphoner en mode tornade, Il esquissa un sourire victorieux, sans la quitter des yeux, avant de conclure, léger et amusé : C’est marrant, moi, je t’imaginais plus vieille.

( :blush2: )
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Léon Wargrave
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Léon Wargrave
Jeu 14 Nov 2024 - 16:44
Rien ne cille chez le garçon, pas la moindre vibration alors qu’elle le passe au scanner de ses yeux couleur jade. Qui est il ? Ça elle le sait, sur le papier et dans les grandes lignes. Mais ce qui se passe dans son crane ? Elle n’en a pas la moindre idée. Curieuse maintenant qu’elle est face à lui elle sent quelque chose s’installer entre eux « Ah, tu sais ce qu’on dit… L'important, c’est que tu penses à moi. » Sourire mordant, légèrement penché vers elle, il ne prend pas la mouche et ouvre un peu plus grand la porte qu’elle a entrouvert. Ou défoncée à coup d’absence totale de pincette. Face à elle c’est l’ironie qui se peint sur les traits de Léon, puis qui s’estompe alors qu’elle garde son propre sourire calé sur la commissure droite de ses lèvres « Allez, Mademoiselle Mystère, on fait un jeu. Tu me donnes quelques indices, ou tu veux que je devine tout seul ? » Riley ouvre la bouche, il ne lui laisse pas le temps de répondre quoi que ce soit.
Entre eux trois shooters, une bouteille de vodka qu’il manipule avec aisance, pas ce qu’elle préfère mais elle ne bronche pas. Une pensée pour sa mère, ça n’était pas vraiment le plan de débarquer chez elle et Peter avec un coup dans le nez mais la Serpentard en elle s’éveille. Incapable de refuser un défis qu’elle compte bien gagner qu’importe la forme qu’il prend « Disons que je peux y arriver tout seul.
- Disons que t’as pas tellement le choix. » Répond-elle du tac au tac, son sourire un peu plus large. Elle a déjà oublié l’intégralité de l’endroit où elle se trouve et surtout les autres clients, entièrement concentrée sur Léon les 2m² qu’ils investissent chacun de son côté du comptoir « On va faire simple. Proposition numéro une. » Dit il en poussant l’un des shooter vers elle sans que le contact entre le verre et le bois ne produise le moindre son. Elle ne le quitte pas du regard, n’ambitionne surtout pas de le faire « Fan-club de mon frère. Tu colles au profil, et on va dire qu’il fait plutôt l’unanimité dans ta catégorie d'âge. » Fan Club, carrément ? L’Écossaise se retient de rire, garde ses prunelles ancrées dans celle du frère de Maxence alors qu’un deuxième shooter glisse jusqu’à elle. Est ce qu’elle colle au profil comme il l’avance ? Elle a surtout l’impression de percevoir autour de Léon le halo de rancœur qu’il se trimballe vis à vis de son frangin.

Pas concernée, donc.

« Deuxième option : tu fais partie du club très privé des loup-garous. C’est pas l’heure de la pleine lune, mais je crois qu’en ce moment, je les attire comme du bon miel. » La faille se manifeste ici, parce qu’elle fronce les sourcils un bref instant et se retient tout juste de regarder autour d’eux. Dans sa poitrine son cœur s’est emballé. Pas briefé à la discrétion, le garçon ? Elle sait qu’il a fait la connaissance d’Enzo dans des circonstances rendant impossibles le maintient du secret de l’Australien. Une raison pour être aussi détendu sur la chose ? Pas vraiment, surtout pas en ce moment.
Le ton reste bas, les autres clients très certainement plongés dans leur propre discussion, Riley se retient tout juste de glisser sa main jusqu’à sa baguette pour les entourer d’un sortilège de sourdine. Autre question : Qui d’autre ? Elle ne connaît que Benjamin. La question c’est à lui qu’elle la posera si elle n’a pas oublié d’ici là « Troisième option : t’es une sorcière de l’équipe adverse, qui a enfin retrouvé ma trace. Et j’espère que tu seras clémente, parce que j’ai quand même eu des semaines chargées. » Ce soupir, elle est tentée d’y répondre en levant les yeux au ciel. Réaction peut être brutale, elle le serait si le monde n’était pas ce qu’il est, si tous n’avait pas une histoire aussi tragique. Loin de minimiser celle de Léon elle ne compte simplement pas le prendre en pitié. Pire, elle a le « bienvenue à bord » qui lui frôle les lèvres. Lui lève un doigt soudain pris d’une illumination et place entre eux un quatrième verre « Dernière supposition :  Une conquête de mon frère ? Ou bien plus sérieux, ma future belle-sœur ? » Si tu savais … Mais tu ne sauras pas. Elles ne sont que deux à être au courant, Sovahnn et Kezabel. Du côté de Max ? Aucune idée. Elle doute qu’il en ait parlé à qui que ce soit si ce n’est peut être sa petite amie. Si Riley n’en a pas parlé à Mateo c’est parce qu’au fond il n’y a rien à dire, que cet accord qu’ils avaient passés a « simplement » eu besoin de ce moment partagé avec Maxence pour disparaître.
Solide sur ses appuis elle ne lâche pas le regard de Léon, s’y ancre même plus encore. Poker face. Y compris lorsqu’il se laisse aller à un rire comme s’il n’y croyait pas vraiment « Honnêtement, tu mérites mieux.
- Tu feras attention chéri, t’as un peu de condescendance juste là. » Lui répond-elle encore une fois du tac au tac, l’air de rien et avec le sourire, glissant son index sur le coin de sa propre bouche. Féministe jusqu’au bout des griffes c’est elle même qu’elle défend en attaquant, lassée comme bon nombre de femmes de ces hommes qui pensent savoir ce qui est mieux pour elle.

Coudes posées sur le bar après avoir descendu l’un des shooter il amenuise l’écart entre eux, chez la jeune femme pas un seul mouvement de recul bien au contraire. Si proche de lui elle détaille la couleur de ses yeux, la longueur de ses cils, l’incurvation de ses lèvres et la légère teinte rosée sur ses pommettes. Joli garçon, du genre qui a l’air sage et premier de la classe. Belle supercherie, elle la voit l’étincelle dans ses rétines « Riley, c’est bien ça ? » Gagné. La balance s’équilibre entre une volonté de remporter ce jeu et la satisfaction d’être reconnue « J’ai l’habitude d’entendre ta voix en fond quand Sovahnn essaie de gérer mille trucs à la fois. Faut dire, elle a le chic pour téléphoner en mode tornade. » Un rire lui échappe, certainement teinté de tendresse. Elle n'a aucun mal à visualiser Sovahnn s'agiter dans tous les sens parce qu'elle ne sait pas faire autrement. Elle a en elle ce besoin de vivre qui irradie comme le soleil « C’est marrant, moi, je t’imaginais plus vieille. » Ravi de sa vanne elle ne peut pas le blâmer, cette répartie elle l’aime « Je sais. Une histoire de sagesse. » Balance-t-elle l’air de rien en repoussant ses cheveux d’un revers de main droite et en levant le menton bien haut avant de se laisser aller elle aussi à un rire « Et t’as gagné, j’suis non pas ta future mais ta belle-sœur actuelle. » Sournoise, elle lève sa main gauche entre eux et lui en expose le dos en remuant ses doigts. Son alliance brille sous les néons faiblards du vieux pub « On pensait adopter un cochon d’inde et te demander d’être le parrain. » Sans prévenir et si elle n’en montre rien, son ventre se serre. Ses pensées s’envolent vers Charleen, vers l’évidence. Vers tout ce que Maggie leur a pris.

Riley stoppe ce réflexe et la colère qui vient avec, d’une main invisible et expérimentée désormais. Son regard quitte celui de Léon et se pose tour à tour sur les trois shooter restant avant de retourner le quatrième désormais vide « T’as trouvé qui je suis mais t’as foiré toutes tes suppositions mon chat. » Y compris la dernière ? D’une certaine façon, oui. Riley ne se considère pas comme une conquête de Maxence et ne le fera jamais. Ce qu’ils ont partagé ne regarde qu’eux et le côté réducteur de cette façon de verbaliser les choses n’a aucune corrélation. Alors non, à ses yeux en tout cas, elle ne ment pas « Aller, j’suis sympa, un pour la gloire. » Pas d’hésitation dans le geste, elle vide le contenu et claque le verre sur le bois, l’alcool caresse sa gorge de sa brûlure familière. Elle ferme les yeux une seconde, esquisse une grimace, replonge ses yeux verts dans celui de son vis à vis. Un ange passe, peut être plusieurs à vrai dire, rien que des secondes en réalité. Son index vient tapoter sur le cul du shooter qu’elle vient de descendre « Fan club, club, équipe … Pour un mec qui gère solo la plus part du temps t’as l’air à fond sur ce champ lexical. » Bien trop franche aucun de ces mots n’est pour autant prononcé avec agression. Le ton est neutre, dénué de jugement, comme si elle essayait réellement de déchiffrer l’énigme qui se tient face à elle « Tu te sens seul contre les autres ? » Difficile pour elle de le comprendre de son point de vue, voilà pourquoi elle essaie de ne pas en tenir compte.

De ne pas tenter de se mettre à sa place.
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Sam 16 Nov 2024 - 18:41
Le bar vibrait sous les accords rugissants des Eagles, chaque note comme un rappel de révoltes passées, de nuits sans lendemain et de rêves écornés. Léon observait Riley, appuyé contre le comptoir usé, et il ne pouvait s'empêcher de sourire intérieurement. Dans une autre vie, il l’aurait draguée sans se poser de question. Blouson d’aviateur jeté sur les épaules, elle avait tout de celle bien décidée à venir mettre le bordel dans sa soirée. Elle avait du cran, ça se sentait dans la manière dont elle se délectait de ses suppositions bancales. Alors, forcément, le ton de sa réplique ne le surprit pas lorsqu’elle rebondit sur sa prétendue liaison avec son frère :

—Tu feras attention chéri, t’as un peu de condescendance juste là.

Il rit, d’un éclat honnête et franc. Sans s’empêcher de penser que Riley était tout à fait le genre de fille qu’il faudrait à Maxence : un peu de mordant, beaucoup de charme. Mais ce genre de constat ne faisait que raviver ce fossé entre les deux frères, cette conversation pleine de complicité qu’ils n'étaient plus prêts de réussir à tenir. Alors, il se contenta d’essuyer sa bouche d’un geste théâtral, s’assurant de ne rien rater de la façon dont Riley l’étudiait, comme si elle connaissait les grandes lignes mais avait soif des détails. Et elle était solide, cette fille, il le devinait. Pas une once de susceptibilité, juste un pragmatisme cru et audacieux. Ça changeait. De ne pas être considéré comme un gamin bousillé dont on attendait la date de péremption.

— Je sais. Une histoire de sagesse, lança-t-elle, en balançant ses cheveux comme dans une pub de shampoing, sans la fausse légèreté.

Léon feignit d’être impressionné, sourire goguenard étalé sur les lèvres.

— Waouh, siffla-t-il en déposant ses coudes sur le bar.
— Et t’as gagné, j’suis non pas ta future mais ta belle-sœur actuelle, renchérit-elle en lui montrant sa main gauche.

Il se pencha vers l’avant, le temps de déchiffrer l’alliance étincelante à son doigt, avant d’enfoncer son menton dans le creux de sa main. Une alliance, ce symbole solide qui lui échappait autant que la stabilité depuis des mois. Il exhala donc un soupir théâtral, surfait :

— Donc c’est dans ce caillou que tout l’argent de mes études a disparu… analysa-t-il en surjouant la déception. Avant de rajouter, blasé pour la forme : J’espère que c’est de l’or blanc.

Mais son regard était toujours en quête, scrutant les éclats qui la trahirent, brièvement. Avant qu’elle ne reprenne, avec cette même ironie absurde dont il se servait lorsqu’il est question d’éviter les sujets susceptibles de détruire les carapaces.

— On pensait adopter un cochon d’Inde et te demander d’être le parrain.

Cette fois, il éclata de rire, un vrai, qui s’échappa avant qu’il puisse le retenir, tout en se disant qu’ils se ressemblaient peut-être assez pour qu’il puisse deviner ce qu’il y avait derrière l’humour. Pas qu’il soit devenu fin psychologue, mais il connaissait ce genre mécanisme qui suivait les instants fugaces d’égarement. Il pourrait même écrire une thèse sur le sujet. Alors il rajoute de l’eau à son moulin, presque par automatisme. Bon prince ? Peut-être. Ou alors, ce fut l’idée que Maxence ait vraiment une fiancée et qu’il n’en sache rien qui l’effleura quelques secondes de trop. Déjà suffisamment pour qu’il se hâte de fuir dans une autre direction, lui aussi.

— Un seul ? Sérieux ? s’indigna-t-il, fronçant les sourcils comme s’il venait d’entendre la chose la plus irresponsable jamais prononcée. Tu sais que ces bêtes peuvent mourir de solitude ? élucubra-t-il, et son ton bascula entre l’ironie et un sérieux exagéré.

Il connaissait ses fichues bestioles. Des mois passés à regarder des documentaires pour combler le vide lui avaient fait accumuler un tas de faits inutiles. Et louper autant d'occasions de savoir ce que Maxence était devenu, merci bien.

— En Suisse, c’est carrément interdit de n’en avoir qu’un seul, continua-t-il d’étaler sa science avec un sérieux professoral. J’espère que vous êtes prêts pour des jumeaux, parce que sinon, bonjour le traumatisme animalier, ajouta-t-il, un air de conspirateur sur le visage.
— T’as trouvé qui je suis, mais t’as foiré toutes tes suppositions, mon chat, décréta-t-elle ensuite, avant de s’enfiler quand même un des verres histoire de démontrer qu’elle acceptait quand même de jouer. Ou peut-être parce qu’il a visé juste quelque-part, mais qu’elle a trop de fierté pour l’admettre, lorsqu’elle bifurque avec l’adresse d’une chasseuse qui a l’habitude de viser juste : Fan club, club, équipe… Pour un mec qui gère solo la plupart du temps, t’as l’air à fond sur ce champ lexical. Tu te sens seul contre les autres ?

Il cligna des yeux alors qu’un flash venait griffer sa mémoire : les images de ses parents, brutalement arrachés à la vie, la maison familiale saccagée par les choix de son frère et la folie d’une guerre alors inconnue.  Il s’était rêvé médecin, les mains guérissant des vies au lieu de se serrer pour frapper, fuir et survivre. Des rêves de blouse blanche abandonnés dans un tas de souvenirs calcinés. Le genre de réminiscences qu’il avait pris l’habitude d'étouffer et de maquiller derrière un masque d’ironie. Il laissa filer un silence et la musique en profita pour changer. Une vieille chanson des Sex Pistols hurla sa rage dans les haut-parleurs. Ce fut comme un déclencheur. Il attrapa l’un des shooters et le leva comme pour porter un toast funèbre.

— Peut-être bien, balança-t-il, l’air de rien, avant de le descendre d’un coup.

Il masqua l’ombre dans son regard derrière un sourire imparfait, sans faire l’affront de fuir son regard. Elle avait de grands yeux d’un vert de jade, comme si un barman avait eu la main trop imprudente sur du sirop à la menthe.

— Ou peut-être que j’ai l’impression d’être une attraction qu’on vient observer quand on s’ennuit. Un peu comme ces maisons hantées, où les fantômes ne sont jamais à la hauteur des légendes, relança-t-il, avec ce cynisme qui protège. Les gens viennent, curieux, espérant des histoires spectaculaires. Et à la fin, c’est juste une vieille bâtisse pleine de rumeurs, qui déçoit toujours un peu.

Il  descendit le deuxième shooter sans même grimacer, et déposa le verre avec la même nonchalance.

— Allez, j’suis curieux moi aussi, quelle autre image du petit frère de Maxence n’a pas été à la hauteur de ton imagination ? lança-t-il en lui glissant la bouteille de vodka, la laissant décider du prochain round.

Et en attendant sa réponse, il s’occupa de retourner les shooters, jouant avec leur destin de petits totems de verre comme il venait de jouer avec les mots en faisant référence aux premiers mots qu’elle avait prononcé en le voyant.

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