Sing me a song of a lass that is gone - Gary

Sam 5 Oct 2024 - 21:19

3 juin 2017

Je respire à fond. Les deux pieds plantés dans la bruyère, les bras écartés pour laissé la brise printanière (presque estivale) entourer tout mon corps, je ferme les yeux pour savourer cet instant de pure liberté. Il y a longtemps que je n’ai pas goûté un tel sentiment d’évasion, un tel abandon. Ici, au milieu de nul part, perdue dans les landes écossaises des mythiques Highlands, je n’ai plus peur. Ici, je sais que je suis hors des radars Rivers ou autre pourri du même sang. Je suis libre.

YEEEEEEHAAAAAA !

Il fallait que ça sorte. J’ai mis dans ce cri toute la puissance de mes poumons, toutes les vibrations de mon âme en cet instant. En bref, je kiffe ma vie. Et ce n’est pas le bruit étouffé des pas qui me rejoignent au bord de cette falaise qui va y mettre fin. Bien au contraire. Quand je me retourne en ouvrant les yeux pour voir s’approcher mon beau gosse préféré, j’ai le sourire jusqu’aux oreilles.

C’est tellement beau ! Tu as eu une super idée de venir par ici. Je n’y aurais jamais pensé et pourtant c’est pas bête.

Mon sourire lumineux se transforme en quelque chose de plus doux et je glisse mes doigts entre ceux de Gary pour rajouter encore un peu plus à ce plaisir qui m’envahit toute entière en cet instant.

Merci.

Un mot, deux syllabes, une profonde sincérité et beaucoup de sens.

De nouveau, je fais face au paysage qui s’étale devant nous. Des nuages aux teintes encore un peu disparates en cette fin de printemps galopent dans l’azur au dessus des collines où la bruyère oscille au gré du vent mais la température reste clémente et je ne regrette pas mon choix vestimentaire destiné à flatter autant ma silhouette que les yeux de mon compagnon de promenade. Même si ma robe est courte et expose mes jambes aux caresses légèrement fraîches de l’air écossais, elle offre des opportunités qui ne sont pas pour me déplaire. Et puis, j’ai passé un petit pull en laine sous les bretelles en jean, alors je ne crains pas le froid. Dans le pire des cas, je trouverais bien un moyen de me réchauffer. D’ailleurs, ça me fait penser…

Je suis contente qu’on se voit aujourd’hui parce que j’avais un truc à te dire, je fais alors que ma tête a trouvé sa place sur l’épaule de mon chevalier servant.

Le sourire n’a pas quitté mon visage. Le tout est de savoir ce qui se cache désormais derrière. Un peu de patience Gary, je te promets que tu ne seras pas déçu. Mais j’aime trop laisser planer le doute. Combien de temps vais-je le laisser mariner, telle est la question.

Jeu 10 Oct 2024 - 19:55

Une petite balade loin du cœur de Londres lui avait semblait une bonne idée. Il avait étudié l’option des porteloins clandestins ou de transplaner plusieurs fois pour être certains qu’ils pourraient voyager « sans risque » de se faire repérer. Il connaissait déjà le lieu où il voulait l’emmener visualiser l’endroit pour y atterrir ne serait donc pas franchement un souci. Pour la distance, il préférait pour plus de sécurité s’y prendre en plusieurs fois ; mais là encore il connaissait plusieurs « spots ». Il lui avait donc dit de bon matin, qu’ils partaient qu’elle pouvait se préparer et que ça serait une surprise. Dans un sac, il avait prévu de quoi manger, des vestes plus chaudes et des impers’ pour tous les deux – au cas où-. A boire aussi forcément ! Il lui avait fait fermer les yeux et avait donc tracé rapidement le chemin prévu.

« C’est bon tu peux ouvrir les yeux.» lui avait-il soufflé à l’oreille lorsqu’ils avaient atterri dans la verdure près d’une falaise. Il s’était un peu reculé pour lui laisser apprécier l’endroit, sans interférer d’une quelconque manière. Un coin totalement perdu, où ils pourraient profiter du paysage, de la tranquilité. Ca changeait de certaines de leurs escapades dans les parcs d’attractions et autres. Plus intimiste cette fois. Il fallait bien varier un petit peu ! Et ça marchait beaucoup mieux pour les surprises s’il se diversifiait ! Vu le regard qu’elle avait, il sut de suite qu’il avait visé juste et fut un brin rassuré ! il avait craint faire fausse route. Soudain un cri… de joie provenant de la jeune femme qui lui fit immédiatement exploser de rire.

« Ah ouais, quand même ! » fit-il amusé, mais il l’observait, heureux de la voir comme ça. Il s’approcha d’elle de nouveau. « Le tout, c’est bien de bien préparer le trajet ! J’me suis dis que ça nous ferait du bien ce genre d’air !» Et il serra doucement les doigts de Janie dans sa main.

Un plus doux sourire n’avait pas tardé à naitre sur son visage lorsqu’elle le remercia avec toute la sincérité du monde. La brise fraiche lui donna un léger frisson, il regarda la tenue de Janie. Elle était si belle mais… ce n’était pas le sujet. Il essaya de se concentrer de nouveau sur le paysage avant de glisser

« Si tu n’as pas chaud avec ton pull, j’ai aussi pris des vestes de rechange, comme j’étais pas sûr-sûr du temps qu’il allait faire …» Pour l’instant, il ne comptait pas lui dire ce qu’il y avait dans le sac. Il avait utilisé de la magie pour qu’il paraisse léger avec pas grand-chose dedans.
« Je suis contente qu’on se voit aujourd’hui parce que j’avais un truc à te dire » elle avait posé sa tête contre son épaule si bien qu’il dû prendre sur lui pour ne pas réagir trop brusquement alors qu’il avait juste eu envie de se tourner vers elle. A la place, il tourna la tête, les sourcils légèrement froncer essayant de déterminer si elle avait vraiment quelque chose à dire … d’important ; ou si elle faisait marcher et qu’elle allait lui dire un truc lambda. Un peu panique à bord dans sa tête, trop de choses lui venaient à l’esprit mais il essaya de se contenter de lui faire un doux sourire. « Ah oui ? Vas-y je t’écoute !» ne pas avoir l’air trop excité, trop inquiet. Trop quelque chose.

Ven 11 Oct 2024 - 7:12

Dire que je suis heureuse, là, perdue au milieu de -presque- nulle part avec Gary, c’est peu dire. Et je crois que ça se voit… et s’entend. Il a raison mon beau gosse, ça me fait du bien ce genre d’air. J’acquiesce à son débriefing de toutes les fibres de mon être. Merci. Merci beaucoup. Et si c’est vrai que la température est frisquette, elle ne gâche rien pour le moment. Je note quand même que mon chevalier servant, si prévenant, a prévu de quoi nous tenir chaud. C’est mignon. Pas très pertinent quand on sait que je ne sors jamais sans ma valise de secours mais mignon quand même. Tellement mignon que, peut-être, je me laisserai tenter par l’idée de lui demander, plus tard, une de ces vestes. Si elles portent son odeur, c’est banco, mais il ne faudrait pas non plus gâcher mes efforts pour garder son œil alerte… On verra bien ! On a tout notre temps pour voir ce qui arrivera !

Pour l’heure, j’ai bien envie d’entamer cette journée sur les chapeaux de roue. Je commence déjà à le titiller. Je n’y peux rien, c’est dans ma nature. Il le sait si bien, d’ailleurs, que je vois dans son regard qu’il s’attend à une connerie, ou à ce que je lui fasse attendre une connerie qui n’en sera pas une. Je me marre intérieurement et il faut que je me morde la lèvre pour m’empêcher de rire devant son air dubitatif. Je ne peux plus tenir la position, c’est trop compliqué de garder la tête sur son épaule ET d’échanger un regard avec lui, alors je me redresse. Je saurai bien retrouver le chemin de son épaule plus tard. Là de suite, je rajoute une couche, c’est toujours plus drôle quand on fait lambiner. Un peu de silence pour solenniser la chose, je me tourne tout à fait vers lui et prends sa seconde main pour le contraindre à se mettre face à moi également.

Il me connaît bien le bougre. Depuis un an que nous nous côtoyons il commence à deviner mes intentions. Mais ce n’est pas grave, ces trucs continuent à marcher dans une certaine mesure alors je continue encore et toujours. C’est drôle de voir l’autre ne pas savoir dans quoi il va plonger. Et en réalité, il faut l’avouer, moi non plus je ne le sais toujours pas. Dans ma tête j’ai plusieurs idées qui se bousculent allant des annonces bidons à un « non rien » qui désamorce la situation et donne à l’autre envie de vous trucider. C’est un peu comme si je faisais rouler un dés, ou bien le barillet d’un pistolet dans une parodie de roulette russe : personne ne sait ce qui va tomber, jusqu’au dernier moment.

Je t’aime.

Celle-là, même moi je ne l’ai pas vu venir.

La déclaration est venue du fond du cœur et je crois bien que là, de suite, je serais capable de me mettre à rougir tandis que je réalise l’énormité de ce que je viens de balancer. Tel est pris qui croyait prendre, c’est comme ça qu’on dit ? Je me suis laissée emporter par l’Écosse, le plein air, ce printemps qui nous réchauffe… et j’ai dit le fond de ma pensée, sans plus réfléchir.

Un instant, mes mains relâchent celles de Gary. Un instant seulement, car celui d’après je les resserre de nouveau. Non, pas question de fuir. J’ai du mal à assumer mes paroles mais elles n’en sont pas moins vraies. Je le sais depuis des mois, je le sens au fond de ma poitrine, au creux de mon ventre… mes tripes me le disent chaque jours. Simplement mes lèvres n’avaient jamais formé ces mots à l’adresse de Gary et… ça me fiche un peu les jetons j’avoue. S’il te plaît Gary, ne fuit pas toi non plus. Reste avec moi.

Mar 15 Oct 2024 - 21:40

On se calme de suite Gary. Il n’y avait certainement rien de grave. Elle n’aurait pas attendu sinon, n’est-ce pas ? Elle était juste en train de faire une espèce de farce pas drôle qui avait tendance à lui mettre le palpitant en alerte. Heureusement qu’il la connaissait bien sinon il aurait couru encore plus dedans. Néanmoins avec Janie, il savait aussi que l’on pouvait s’attendre à tout : elle pouvait très bien attendre le bon moment pour lui annoncer une soi-disant bonne nouvelle. Et si elle était enceinte ? L’idée l’effraya clairement, il n’avait pas envie d’être père. Pas pour le moment du moins. Où la vérité était encore certainement plus blessante, pendant des années et des années, il avait vu se voir fonder sa famille avec Klara et la sang-pur, même partie était toujours présente dans son cœur. Il n’était pas encore prêt pour cela. Avec Janie, il aimait le caractère léger de leur relation, de pouvoir se voir lorsqu’ils le souhaitaient, de ne pas habiter ensemble, d’être vraiment totalement libre. Il avait besoin de cela. Totalement besoin. Et sûrement qu’elle aussi. La liberté des mouvements était aussi synonyme d’oubli, de se fondre dans la masse plus facilement, de pouvoir disparaitre sans réelle conséquence.

Elle ouvert la bouche, il avait retenu quelques instants sa respiration jusqu’à ce qu’elle prononce ces quelques syllabes. Il se sentit revivre pendant quelques courts instants, avant de réaliser ce qu’elle venait de lui dire. Elle n’était pas forcément celle qu’il disait ce genre de choses, pas trop du moins, c’était même peut-être inédit. Il n’avait pas besoin d’entendre ces quelques mots pour savoir qu’elle l’aimait, il y a des choses qui ne trompaient pas à ses yeux. « Moi aussi.» souffla-t-il. Réellement mais, il avait déjà dû lui dire. Il ne se cachait pas trop sur cela une fois qu’il était sûr de lui. Peut-être qu’il ne lui avait rien dit pour ne pas la faire fuir, là, de suite, il n’était plus trop sûr de lui. Mais peut-être que sa version de l’amour était un peu différente de celle de Janie, il n’en savait trop rien. Il avait toujours eu du mal à comprendre la plupart des gens, qui n’arrivaient à aimer qu’une seule personne à la fois comme si le cœur demeurait fermé.

Tandis qu’elle lui desserrait les mains, les serrer de nouveau, il avait un sourire au coin des lèvres. Le genre de sourire certainement un peu stupide. Il ne savait pas quoi dire de plus. Le moment était beau. Le silence flottait mais… quelque part ça ne leur ressemblait pas. En même temps, il se voyait mal sortir le saucisson ou les chips de son sac et lui demander si elle en voulait un bon. Qu’est-ce qu’on dit après ça ? Il essaya de ne pas penser à Esteban, ou encore à Klara. A ce qui avait pu se passer avec eux. La deuxième lui manquait énormément quant au premier, ils se voyaient toujours régulièrement. « Avoue, tu m’as dis ça près d’une falaise pour m’y pousser si je fuyais ? » tenta-t-il de plaisanter. Il était toujours là, il ne comptait pas bouger. Il essayait juste d’y mettre de l’humour, un peu de décontraction pour qu’ils ne soient plus silencieux. Pour qu’elle lui donne un petit coup, lui dise un petit nom d’oiseaux. Qu’ils rigolent. Mais n’oublient pas ce qui venait de se dire.

Mer 30 Oct 2024 - 8:16

Janie ma grande, tu n’as plus qu’à assumer ! T’as voulu te montrer la plus maline et tu t’es attrapée toi-même. Bien fait !

Heureusement pour moi, Gary répond du tac au tac, le plus naturellement du monde. Pas d’intensité, pas de gène, pas de… bref tout va bien, juste une pure et franche sincérité dans nos sentiments. Il faut que je me calme, que la panique s’apaise. Je. Ne. Suis. Pas. Vulnérable. Je dois me le répéter intérieurement plusieurs fois avant de réussir à chasser la trouille qui me pousse aux fesses et me donne envie de fuir.

Et puis Gary. Fidèle à lui-même, à nous-mêmes, qui débloque la situation. Je ris. Même plus, j’éclate de rire, un rire qui sonne aigu à mes oreilles, légèrement hystérique. Meuf, faut te soigner, j’te jure !

Tu m’as démasquée ! Je fais quand mon rire se calme un peu.

Il y a comme un petit pincement dans ma poitrine. Je suis déçue. Gary me sauve de la honte et je suis déçue. Y’a vraiment un truc qui tourne pas rond chez moi. Je me mords la lèvre pour garder tout ça en moi. Pas question de sortir les conneries débiles de mon cerveau dérangé pour le moment. Ça attendra que je sois chez moi pour y réfléchir, voire si je pouvais éviter d’y réfléchir ça m’arrangerait pas mal en fait. Parce que je le sais au fond ce qui me déçois : une partie de moi souhaitait un peu de solennité. Tout le paradoxe de la fille qui se cache derrière l’humour pour ne pas montrer la moindre faiblesse mais qui aimerait bien, pourtant, laisser cette carapace de côté de temps en temps, tout en sachant que ça la mettrait mal à l’aise… vous voyez le tableau ? Ouais hein, bien pourri tout ça. Donc j’ai pas envie d’y réfléchir et encore moins ici, avec Gary et dans ce décor sublime.

BREF !

Je me redresse pour respirer un grand coup et chasser tout le malaise que j’ai moi-même créé comme la crétine que je suis. C’est maintenant qu’il faut retrouver son non-sérieux et balancer une bonne connerie de mon cru pour en finir pour de bon avec ces pensées parasites.

Avoue, ça a de la gueule comme tombe non ? Moi ça me plairait bien en tout cas. Le vent, les grands espaces, la liberté… Quoi demander de plus ?

Je me tourne à nouveau vers mon beau gosse préféré, large sourire aux lèvres. C’est bon, tout est redevenu normal, on peut continuer après cet intermède légèrement foireux sur les bords.

Bon, et maintenant, il a prévu quoi le beau gosse bien préparé ? T’as kidnappé un guide touristique pour nous expliquer l’histoire des Highlanders et tout ? Ho mince ! J’aurais dû mettre un kilt !

Je réalise soudain cela, et ça aurait été drôle. Je me demande si je serais capable de changer ma petite robe-salopette en jean pour en faire un kilt. Pas sûr. Je ne me souviens pas assez des caractéristiques du matos pour réussir à le visualiser correctement dans mon esprit. Ce serait un coup à réveiller tous les fantômes de l’Écosse avec mon hérésie !

Sam 2 Nov 2024 - 18:41

Est-ce que c’était de la tension qu’il sentait ? possible. Pas le genre de tension où ils étaient énervés l’un contre l’autre mais quelque chose proche de la gêne, alors il fallait détendre l’atmosphère, il tenta donc une petite blague qu’il trouvait plutôt marrante et adéquate à la situation. Il n’y avait plus qu’à espérer que Janie le verrait aussi de cette manière, des fois sous le stress on pouvait ne pas comprendre l’humour – surtout le sien qui était toujours un peu étrange-. Visiblement, cela fit mouche vu le rire qu’il avait réussi à lui soutirer quelque chose de fort, à la limite de l’hystérie peut-être, mais cela eut le don de le détendre.

« Je ne sais pas si je suis trop fort ou si alors tu es prévisible…»

Il fit mine de réfléchir quelques instants pendant que Janie se redressa un peu comme pour reprendre de la contenance. Soudain Janie reprit la parole, il haussa tout d’abord un sourcil avant de rire à son tour… Elle avait vraiment le même humour que lui. Il acquiesça doucement avec un léger sourire sur les lèvres.

« C’est une façon de voir les choses, effectivement… mais bon si je pouvais rester en vie pour l’instant et que ma carcasse ne finisse par rongée par les charognards qui trainent dans le coin, ça serait cool.»

Toujours dans le glamour, n’est-ce pas ? Il ne voyait pas du tout sa tombe dans un tel lieu qui plus est. A vrai dire, il ne voyait sa tombe nulle part. Être incinéré ou que son corps soit désintégré lui semblait quand même une meilleure solution… mais à vrai dire ce n’était pas vraiment le moment de rentrer dans ce genre de débat. Heureusement Lovett savait changer de direction dans la conversation avant que celle-ci ne devienne trop lugubre.

« De la bouffe… et en gros c’est tout. J’voulais une journée sympa pas qu’on apprenne des choses. Whoaw. Aujourd’hui c’est juste de la détente !» il lui fit un grand sourire « Comme ça, on saura ignorants sur ce lieu tous les deux !» Il se tut quelques instants avant de reprendre « Bon en vrai, j’ai pas pensé à la visite guidée, j’voulais juste un tête à tête…mais une prochaine fois si t’en as envie, c’pas comme si on pouvait pas venir en quelques minutes.» Vive la magie ! Au moins pour ce genre de choses – et le ménage- c’était quand même foutrement pratique ! « Bon pour le kilt… J’pense qu’il y a moyen de moyenner… Bon, j’suis pas certain de ce qu’on pourrait faire avec nos baguettes donc j’te propose un choix plus raisonnable. Non, on ne va pas le confectionner de nos petites mains… mais bien l’acheter !» Nouveau silence. « Bon. Ok, y’a pas de magasin dans le coin.»

Et non, il n’allait pas reprendre la parole de suite. Il préférait la laisser déjà digérer ses conneries… et surtout il avait envie de voir ce qu’elle pouvait bien lui dire, ce qu’elle allait pouvoir répliquer. C’était vraiment ce qui allait être le plus intéressant.

Mer 6 Nov 2024 - 21:02

Prévisible, prévisible ! J’vais t’en faire moi du prévisible ! Une tombe avec vue sur les Highlands, ça te dit ?

Je ne dis rien mais je n’en pense pas moins ! Mon regard incendiaire et la moue vexée qui tord mes lèvres traduisent assez bien le fond de mes pensées. Il a de la chance que je sois magnanime le Gary, sinon il pourrait bien faire un vol plané -ou tombé- jusqu’en bas de la falaise. Mais… tout vient à point à qui sait attendre. Il se pourrait que je me venge un peu plus tard. On verra alors si je suis si prévisible.

Mais bon, on inspire un bon coup et on passe à autre chose. Le cimetière en question donc. Je m’improvise agent immobilière pour l’occasion. Ils vendent peut-être des concessions dans le coin. Option qui ne semble pourtant pas charmer Gary.

Je te trouve difficile, franchement.

Ceci dit, j’avoue que ça m’arrange qu’il ne passe pas l’arme à gauche, moi non plus. C’est que je l’aime bien ce gars, et j’y tiens un peu quand même. Alors autant laissé ce macabre sujet de côté et passer à quelque chose de plus sympa : le programme du jour.

Pour le coup, c’est assez simple : il n’y en a pas. Parfait ! Ça me va aussi. Gary, lui, par contre, s’embarque dans un discours un peu haché qui élargi peu à peu mon sourire. Oui je me moque de lui, j’avoue, j’assume, mais il est tellement drôle. Et, oui, j’avoue, je le laisse galérer tout en restant plantée là, à l’écouter, le sourire aux lèvres. Jusqu’à ce que l’histoire du magasin ne soit la goutte d’eau qui fait déborder la coupe. J’éclate de rire.

C’est moins long cette fois, et plus naturel aussi. Normal en fait. Et ça fait du bien. Alors pour sa peine je lui plante un bisou juste au coin des lèvres.

T’es trop mignon !

Je ris encore un peu alors pour arrêter ça je pose mes doigts sur mes lèvres. Ça devrait calmer.

Alors il n’y a que nous ? C’est bien ça ! Vive l’ignoraaaaance !

Pour ponctuer ma déclaration je me mets à tourner sur moi-même en m’éloignant de la falaise. Pas trop quand même, je préfère m’arrêter avant que ma tête ne tourne elle aussi. Un temps pour me stabiliser... c'est bon, tout va bien, je ne suis pas bourrée !

Allez viens, on va rien apprendre en marchant un peu. Je lui tend la main pour l’inviter à me rejoindre. Ça nous réchauffera et on pourra raconter des conneries pendant ce temps-là. Ça avance les cartons ?

Lun 11 Nov 2024 - 19:08

Le pire c’est qu’elle le regardait mal … et que lui ça l’amusait foutrement. Désolé, oui, c’était un poil prévisible quand même comme réaction pour peu qu’on la connaisse un peu. Rien de bien grave dans tous les cas – du moment qu’il ne finissait pas en bas de la falaise-. Il eut un petit rire et lui fit son plus beau sourire avant de continuer « Difficile ? Possible.» Il ne voyait pas vraiment de cette manière mais après tout pourquoi pas ?!

Le sujet avait vite changé et comme à son habitude il avait débité pas mal de conneries. Une spécialité Gatiss… qui avait vite fait de galérer avec sa propre histoire mais il arriva quand même à une vague conclusion qui ressemblait à quelque chose et Janie, vu son rire, avait semblé apprécié tout cela. Surtout la fin quand il s’empêtrait lamentablement – ok un soupçon d’exagération là-dedans-. Et bientôt il écopa d’un baiser au coin des lèvres. Il ricana un peu. « Il parait ouais que j’ai un certain charme.» On notera qu’il n’avait pas repris le terme « mignon » et qu’il avait donc retransformé très légèrement les propos de Janie, mais si peu… ça devrait passer, n’est-ce pas ? Il lui dédia d’ailleurs son plus beau sourire. Visiblement son discours sur ‘ignorance avait inspiré Janie qui s’était mise à tourner sur elle-même -un peu. Il la regarda faire un peu perplexe, il fallait bien l’avouer, il ne s’était pas attendu à cela. Il ne tarda pas à la rejoindre « On peut apprendre des choses en marchant en peu. Genre… des choses lambdas que tu connais et que j’ignore et inversement. Après on peut tenter de capter et de voir si on peut apprendre quelque chose sur wikipédia..» la source la plus fiable ! « Ouais les cartons avance, dès que l’appartement est disponible je pourrais m’installer ! ca devrait pas être long, quelques tours de baguettes et… tout serait rangé.» L’avantage de la magie. Il ne l’utilisait pas trop, mais pour certaines choses c’était quand même toujours utile ! « Bon et toi du coup, des choses neuves ? »la réponse était certainement non, mais ce qu’il voulait là ‘était surtout des anecdotes, elle avait sûrement des choses beaucoup plus drôles à raconter. Le boulot de Gatiss n’était pas non plus des plus comiques, même s’il l’aimait profondément et, à part quelques cas particuliers c’était quand même des gens en détresses qu’il avait à l’autre bout du téléphone. Il aimait ce qu’il faisait, même si ce n’était pas la chose dont il rêvait. Ouais vas-y Janie, mets le paquet sur les anecdotes !