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[EVENT LABYRINTHE] - Le ciel nous tombe sur la tête - Julian

 :: Londres :: Centre de Londres :: Event Labyrinthe
Sam 14 Sep 2024 - 17:16
Fin mai 2017,

Il cligna des yeux et regarda devant lui puis tourna une fois sur lui-même pour observer les environs. La demoiselle blonde, qui se trouvait à ses côtés ne semblait pas plus comprendre que lui ce qui était en train de se passer – ou du moins c’est l’impression qu’il avait-. Il essaya de se repérer, il avait l’impression qu’ils avaient été transportés quelque part. Un couloir. Un foutu couloir, ou un truc qui s'en rapprochait. Incompréhensible. Qu’est-ce qu’ils devaient faire ? Avancer ? Ne pas bouger. Nouveau regard sur sa compagne d’infortune.

« On essaye d’avancer ?» puis, comme s’il se rappelait que ce n’était pas la première question à avoir, Gary ne tarda pas à ajouter, se fichant d'utiliser le tutoiement dans cette situation d'urgence alors qu'il ne lui semblait pas connaître la femme « Tu sais où on est ? Comment on a atterri ici ?»

Il sentait d’ores et déjà son palpitant battre la chamade. Il avait cette désagréable impression d’être enfermé et n’avait qu’une envie courir vers le bout du couloir en espérant pouvoir sortir. On est pas à Azkaban, tout va bien. Il inspira un bon coup. Pas cette odeur inqualifiable qui viciait les cellules de la prison, pas cette impression que tout le bonheur était absorbé par les détraqueurs. Tu vois tout va bien. tenta-t-il de se convaincre dans une veine tentative. Il tenta un sourire à Julian et tenta de se remémorer ce qui s’était passé juste avant…. Qu’ils ne soient-là.
Il ferma un instant les yeux, et se revoyait croiser Julian dans une petite ruelle peu fréquentée de Londres, les pavés étaient encore trempés, à certains endroits il y avait même des flaques d’eau. Rien d’inhabituel ou de suspect en soit. Rien qui ne puisse présager la suite. Une moto était arrivée à toute bombe dans ladite ruelle, et avait roulé dans la flaque d’eau, la projetant vers les deux protagonistes. Il se voyait faire un bond de côté tout comme sa camarade. Et ils s’étaient rattrapés tous les deux plus ou moins à une espèce de … qu’est-ce que c’était cet objet d’ailleurs ? un plot ? Autre chose ? Un truc qui passait inaperçu et auquel on ne touchait pas forcément. Non, comme ça, il ne saurait pas dire le non de l'objet.
Trou noir. Réception ici. Un porteloin ? Autre chose ? C'était magique en tout cas.

Magie. Ce mot lui rappela instantanément quelque chose.
Il rouvrit les yeux et regarda la femme, réalisant qu’elle était peut-être Moldue… et qu’elle devait donc être paniquée. Comprenant encore moins que lui ce qui était en train de se passer. Il devait se détendre absolument mais rien ne lui venait à l’esprit. Il n’osait même pas sortie sa baguette pour l’instant. Il n’y avait plus qu’à prier pour… pour il ne savait même pas quoi. Certainement pour que la situation n’empire pas. Il n’en menait pas large mais commença doucement à avancer dans le couloir, il tâta par sécurité la poche secrète où il gardait sa baguette et fut rassuré de savoir qu’il l’avait bien avec lui. Ca serait en dernier recours, mais au moins, il pourrait peut-être se défendre – enfin les défendre-. « J’espère que c’est pas comme le Tardis que ce n’est pas plus grand que ça en a l’air.» dit-il pour détendre l’atmosphère alors qu’il n’y avait aucune foutu raison pour qu’il parle du Tardis. Comment est-ce qu’il avait pu faire le lien ? Même lui n’aurait pas pu le dire … Comme si ce lieu n’était pas déjà assez effrayant, tu vas lui faire avoir une crise cardiaque avec tes remarques débiles Gatiss.
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Gary Gatiss
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Gary Gatiss
Sam 14 Sep 2024 - 17:16
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Lun 23 Sep 2024 - 13:48
~Jeudi 25 mai 2017 – Fin de matinée ~

A quoi aspirait Julian ces derniers temps ? Elle n’en était pas certaine mais le calme et la prévisibilité faisaient partie des concepts qu’elle trouvait particulièrement intéressant. Tout dans ce monde semblait partir à la renverse, son propre univers n’avait plus réellement de sens alors forcément, elle appréciait quand les choses se passaient comme prévu, quand tout roulait. A défaut de grand frisson, à défaut de grandes surprises, Julian avait appris à se satisfaire de simplicité et de routine. Sauf que visiblement l’univers avait décidé de ne pas la laisser se complaire trop dans ses petites habitudes. Comme s’il fallait toujours, toujours qu’un petit grain de sable vienne se glisser quelque part pour faire sauter tous les rouages.

Pourtant, tout avait commencé comme une journée normale. Elle avait travaillé tard la veille et ce n’était donc pas levée spécialement tôt. Une fois les yeux ouverts, elle s’était servi un grand café avant de s’habiller pour faire quelques courses, il fallait bien qu’elle se nourrisse un minimum. Le temps se faisait un peu plus clément, du moins du point de vue des températures et c’était donc d’une humeur égale qu’elle était sortie avec son sac à main moldu et un grand sac de courses. Bien évidemment, comme toujours depuis son retour à Londres, elle avait soigneusement laissé sa baguette magique cachée dans sa chambre. Sauf que ce jour-là elle risquait fort de le regretter.

Tout s’était passé si vite. Trop vite pour qu’elle comprenne réellement. Les rues portaient encore les stigmates des pluies récentes. Des flaques un peu partout qu’elle évitait soigneusement bien que plongée dans ses pensées. Et puis un véhicule avait déboulé, roulant dans une flaque plus grosse que les autres. Julian avait bondit sur le côté, remarquant au dernier moment le jeune homme qui se tenait à ses côtés. Alors qu’elle basculait en raison de son mouvement rapidement elle s’était rattrapée à un petit poteau. Lui aussi. Et là.

A défaut d’user encore régulièrement de la magie, Julian avait bien vite compris que c’était à elle qu’elle avait à faire. Qu’ils avait à faire plutôt puisque le jeune homme qui avait comme elle décidé de ne pas se faire arroser avait été transporté avec elle. Encore sidérée, Julian ne bougeait pas, partagée entre l’envie de hurler et l’incompréhension la plus totale. Son rythme cardiaque s’était accéléré pourtant, la situation était tellement absurde qu’elle n’était pas certaine d’avoir peur. A vrai dire, la première chose qu’elle avait ressenti c’était plutôt de la colère. La colère face à un monde qui ne voulait pas lui laisser une minute de paix. Elle entendit la voix du jeune homme à côté d’elle alors que son regard se promenait sur ce qui les entourait. Un endroit qui ne lui disait rien et qui ne donnait que peu d’indices sur lui-même. Dans un geste de rage elle balança son sac de courses, vide, à même le sol. Il tomba lentement dans un mouvement qui frôlait le ridicule.

« Désolée, ça n’avait rien à voir avec ta blague. »

Ou tentative pour désamorcer la situation, elle n’en savait rien. Julian poussa un nouveau soupir, passant sa main sur son visage. Il était certain que la magie était liée à tout ça pour le reste… Pour le reste bordel, elle voulait juste acheter de quoi remplir son frigo ! Elle se tourna alors vers le jeune homme, les mains sur les hanches.

« J’ai aucune idée de où on est non et franchement, je pense effectivement qu’on a rien de mieux à faire que d’avancer. »

Quant à ce qui les avait amenés ici ? Julian n’avait pas d’idée précise mais elle n’allait pas prendre le risque de formuler ses suspicions sur la magie à voix haute face à quelqu’un qui pouvait être un moldu. Non vraiment, elle avait déjà une vie assez compliquée pour ne pas risquer d’être accusée d’avoir révélé l’existence de la magie à qui que ce soit, d’autant que le sujet était légèrement sensible ces derniers temps. Déterminée, Julian se mit donc à avancer dans le couloir non sans être sur ses gardes. Bientôt, devant eux, se tenait un escalier qui descendait dans une zone désagréablement sombre.

« Chouette, il manquait plus que ça. J’espère que t’as pas peur du noir ou que t’es pas claustro… Au fait, moi c’est Julian. »

Sa colère ne redescendait pas et quelque part c’était peut-être une bonne chose. Concentrée sur son agacement, la jeune femme n’avait pas le temps de ressentir cette peur paralysante qui n’aurait rien apporté de bon. Alors, prenant une grande inspiration et après un rapide regard vers l’inconnu qui l’accompagnait, elle décida de descendre lentement les marches de l’escalier. Il faisait de plus en plus sombre et la prudence était de mise. Il ne manquerait plus qu’elle se pète quelque chose en glissant sur une marche…
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Julian A. Neil
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Julian A. Neil
Lun 23 Sep 2024 - 13:48
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Ven 27 Sep 2024 - 18:48

« Désolée, ça n’avait rien à voir avec ta blague. »

Ah bah voilà, quelqu’un qui a de l’humour et qui semble être drôle au premier abord. Cela n’était pas forcément rassurant vu qu’il ne savait pas ce qui les attendait, mais quoiqu’il arrive au moins ça serait toujours ça de ne pas se taper une tête de con.

« Oh t’inquiètes, j’ai l’habitude que mes blagues soient éclatées au sol… comme ton sac.»

GARY ! Pardon, c’était vraiment sorti tout seul, au tac au tac, comme une seconde nature. Lui aussi voulait désamorcer la situation, mais il n’avait peut-être pas les meilleurs réflexes et réflexions qui soient. Il lui fit alors un sourire un peu gêné, un peu amusé aussi en priant pour qu’elle ne soit pas trop outrée par cet élan spontané. Il ne devait pas non plus oublier qu’elle était sûrement moldue et donc choisir des termes adaptés – pas très compliqué en réalité vu qu’il vivait la plupart de son temps dans le monde Moldu, mais face à la magie, il devrait certainement se contrôler-. Par contre, il se demandait toujours où est-ce qu’ils étaient et ce qui s’était passé exactement : un objet ensorcelé les avait emmenés ici, ça semblait logique. Mais après ? Il y avait certainement plusieurs possibilités…
La voix de la femme le tira de ses pensées et il acquiesça doucement. Il était plutôt d’accord avec elle, à part avancer, ils ne pouvaient pas faire grand-chose. Ah si hurler qu’ils voulaient sortir mais cela ne fonctionnerait certainement pas. Il était néanmoins étonné par tant de pragmatisme, comme si elle n’était pas si étonnée que ça de ce qui se passait. Elle avait le même genre de réaction que lui, à vrai dire. Blasée. Déterminée. N’oublie pas que certains cachent aussi bien leur peur par habitude. Il pouvait essayer de mener son enquête, par ce qu’il était possible qu’ils aient besoin de leur baguette à un moment donné. Il n’y avait plus qu’à prier que dans leur malheur, ils aient au moins cette chance-là.

Les deux avaient donc commencé à avancer dans le couloir jusqu’à atteindre un escalier. Un escalier, ici ? C’était quoi ce bordel. Pire qu’à Poudlard, ces escaliers qui semblaient apparaitre et se balader n’importe où. Il avait haussé un sourcil un peu perplexe, mais n’avait pas osé faire de commentaire. Gatiss eut un léger ricanement lorsqu’elle reprit la parole

« J’suis pas fan d’être enfermé mais là j’ai pas encore l’impression d’être dans un endroit si clos que ça, plus dans une maison hantée ou un genre de Tardis. »Il avait failli prononcer le mot sorcier ou magie, mais il se disait que c’était peut-être encore un peu tôt. « Gary, enchanté. Je ne sais pas pourquoi, j’pense que ça va être une rencontre inoubliable.»

Il préférait toujours en plaisanter, même si son inquiétude devait être palpable comme l’était la colère de Julian. A son tour il descendit les marches, il tâtait régulièrement l’endroit où étai a baguette. Il descendait lui aussi avec prudence et arrivé en bas de l’escalier, il y avait un nouveau couloir. Génial. Ça puait la magie à plein nez, alors il essaya, une stratégie particulière et se mit à chantonner

« Je n'suis pas d'une beauté suprême
Mais faut pas s'fier à ce qu'on voit
Je veux bien me manger moi-même
Si vous trouvez plus malin qu'moi.»


Ce qui correspondait à la chanson du choixpeaux. Ca pouvait passer crème pour les Moldus… Le seul souci c’est que si elle n’avait pas été à Poudlard… ça risquait de compliquer les choses, mais il fallait bien tenter quelque chose. Et il enchaina comme si de rien n’était.

« J’crois qu’on a plus qu’à continuer, rebrousser chemin ne me semble pas une si bonne idée que ça…»
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Gary Gatiss
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Sam 12 Oct 2024 - 18:12
Dans son malheur et alors que la vie semblait bien décidée à lui jouer des tours plus tordus les uns que les autres, Julian devait bien reconnaître une chose : elle n’était pas tombée avec le camarade de galère le plus compliqué à gérer. Dans un premier temps déjà il n’avait en aucun cas cédé à la panique, si elle ne pouvait pas dire avec précision ce que le jeune homme ressentait au fond de son homme, il n’en était en tout cas pas au stade de la panique que l’on ne peut pas contrôler et qui transpire par chaque pore de la peau. Ca, c’était déjà une sacrée bonne chose parce que franchement, elle n’était pas certaine d’avoir l’empathie ni la patience nécessaire pour calmer un camarade de galère en pleine crise de nerf. Mais en plus de ça, le jeune homme ne semblait pas dénué d’humour. Son jeu de mot un peu bancal sur les jeux de mots et le sac qu’elle avait lancé sans ménagement sur le sol lui arracha un sourire. Pas la blague la plus subtile mais elle avait eut au moins le mérite de décentrer un peu Julian de sa colère.
Mais le jeune homme ne s’arrêta pas là et alors que l’ancienne rousse tablait plutôt sur le cynisme, Gary, puisque c’était ainsi qu’il s’appelait, enchaîna les traits d’humour et cette fois, la jeune femme lui adressa un sourire franc. Non elle n’avait pas encore oublié la situation pourrie dans laquelle ils étaient fourrés mais savoir qu’elle pouvait s’appuyer sur un peu de légèreté et d’humour, ça faisait du bien.

« Ecoute Gary, je dois bien avouer que tu as raison sur ce coup. Je suis pas du genre à être éblouie facilement mais je doute pouvoir oublier ta rencontre si facilement. »

Julian tourna légèrement la tête vers son camarade pour lui adresser un petit sourire complice avant de poursuivre sa progression. Les deux compères finirent par atteindre le bas de l’escalier mais Julian ne put s’empêcher de pousser un long et profond soupir quand elle vit qu’il ne s’ouvrait que sur un nouveau couloir sombre et visiblement dénué de toute ouverture. Ca pouvait durer longtemps à ce rythme-là… La jeune femme décida de continuer d’avancer d’un bon pas, bien décidée à ne pas se laisser trop de temps pour réfléchir. Mais alors qu’elle marchait, elle s’arrêta net en entendant la voix de Gary s’élever derrière elle. Cette chanson… Gary avait ensuite repris la parole, sans doute pour noyer la poisson mais Julian ne fit pas réellement attention à ce qu’il disait, persuadée que ça n’avait au final pas d’importance. Elle se tourna alors vers lui pour lui faire face.

« Bon j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle pour toi… On a visiblement effectué notre scolarité au même endroit tu n’as donc plus besoin de faire semblant de ne rien comprendre à ce qui se passe… Enfin même si j’y comprends pas beaucoup plus que n’importe quel moldu. »

Parce que bon, savoir qu’ils avaient à faire de la magie les rendaient sans doute plus calmes mais de là à savoir ce qui était réellement en train de se passer…

« Mais la mauvaise nouvelle c’est que j’ai comme qui dirait abandonné l’utilisation de la magie au point que je n’ai même pas ma baguette sur moi. »

N’ayant pas spécialement envie de s’attarder sur ce point, Julian fit volte-face et décida de se remettre en route. Elle devait bien avouer que Gary l’avait joué finement en chantant la chanson du Choixpeau et leur avait enlevé une certaine épine du pied en leur permettant de parler librement. Ils pourraient au moins partagé leurs hypothèses ce qui pouvait s’avérer utile. Seul souci, Julian allait être aussi utile qu’un nouveau-né si la magie décidait de se faire un peu plus agressive…
En parlant de ça… Alors qu’ils arrivaient enfin au bout du couleur, une étrange lueur s’étalait devant eux. Il fallut quelques temps à Julian pour comprendre qu’ils avaient face à eux une vaste étendue du d’eau, ce qui s’approchait sans doute d’un lac. Sans bord bien évidemment. Une rive de l’autre côté mais aucun moyen de traverser.

« Merveilleux… »

Julian laissa échapper ce qui ressemblait à un grognement entre ses dents serrées. Elle se tourna ensuite vers Gary.

« Bon, voilà ce que je te propose. Je pense également que reculer ne servirait à rien mais foncer tête baissée ça pourrait être un peu idiot. Alors je vais avancer seule dans le lac pour vérifier qu’il n’y a rien de caché sous l’eau. Toi tu restes sur la rive, en sécurité et en couverture. Je compte sur toi pour me défendre si besoin et sinon tu pourras traverser tranquille après moi. Deal ? »

A vrai dire, Julian n’avait pas trop l’intention de lui laisser le choix, sur le coup, c’était son pragmatisme qui parlait. Plonger tous les deux en même temps serait idiot mais si c’était Julian qui restait sur la rive, sans sa baguette, elle serait tout bonnement incapable d’aider Gary s’il lui arrivait quelque chose et ce n’était pas dans l’eau qu’on était le sorcier le plus efficace. Julian s’approcha alors de l’eau et en toucha la surface. Bien sûr, elle était gelée… Sans plus réfléchir, elle enleva alors une partie de ses vêtements et ses chaussures jusqu’à se retrouver en soutien-gorge et culotte. Elle fourra ses affaires dans son sac de course qu’elle noua fermement. Elle avait l’espoir de garder ses vêtements à peu près secs… La jeune femme ne prit pas plus de temps pour réfléchir et elle se mit à marcher dans l’eau. Elle pu avancer sans avoir à nager un bon moment mais une fois au milieu du lac, le sol se déroba sous ses pieds et elle se mit à nager, le sac contenant ses vêtements flottant à côté d’elle.

« Elle est gelée mais pour l’instant c’est son seul défaut… »

Julian avait parlé entre deux tremblements, l’eau était vraiment froide, mais il en fallait plus pour l’arrêter et la colère lui tenait chaud. Elle fixait déjà l’autre rive en espérant que sa témérité ne lui coûte pas trop cher….
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Julian A. Neil
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Sam 12 Oct 2024 - 18:12
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Mer 16 Oct 2024 - 18:22
Il avait de la chance, Julian ne semblait pas vraiment le genre de personne à s’offusquer pour une petite blague pas drôle, elle semblait assez bon public, ou alors, autre hypothèse, elle avait le même genre d’humour de merde que lui. Tout était possible au final. Cela n’avait de toute manière aucune espèce d’importance, il essayait de ne pas oublier la situation dans laquelle ils s’étaient embourbés sans le vouloir. Vraiment le karma ne semblait pas les aimer.

« Il parait que je suis inoubliable, mais je ne suis pas certain que ce soit un compliment dans la plupart des bouches alors j’espère que cette fois, ça serait un peu plus positif, même si vu ce départ j’ai quand même un léger doute.»

Il lui fit un petit clin d’œil amusé. Il ne mentait pas vraiment, c’était même assez franc ce qu’il disait là. Il ne le vivait pas forcément mal, il avait bien conscience qu’il était une personnalité à part. Et lorsqu’on n’entre pas dans les normes (et que l’on est extraverti, un peu chiant) forcément ça a tendance à marquer les esprits. Malgré tout, ils avaient continué à avancer et avaient fini par vaincre ce maudit escalier… Gatiss trouvait toujours la « décontraction » de Julian face à ces évènements magiques un peu étrange alors, plutôt que de lui demander frontalement avait tenté une approche un peu plus … subtile ? On va dire ça comme ça, même si la subtilité n’avait jamais vraiment été son fort. Elle s’était bientôt arrêtée net lorsqu’elle entendit les paroles de la chanson. BINGO ! Mais il fit comme s’il n’avait pas remarqué grand-chose et avait repris la parole tout naturellement. Voir la réaction de sa comparse du jour. Julian avait bientôt repris parole et il l’observa sans un mot, écoutant attentivement tout ce qui pouvait bien sortir de sa bouche.
Elle était sorcière :  tant mieux, les sous-entendus allaient être moins compliqués et il pouvait sortir sa baguette sans trop se poser de question. Parfait. Point négatif, elle non plus ne semblait pas comprendre ce qui se passait – ils étaient donc toujours dans la même merde-.
Mauvaise nouvelle : elle n’avait pas sa baguette et cette fois, il tira un peu la tronche. Ils n’étaient pas franchement sortis des ronces ; lui l’avait mais il ne pratiquait que les sorts basiques pour se faciliter le quotidien. Il ne l’avait pas utilisé pendant ces 6 années à Azkaban, si bien qu’en cas de grosse galère, il ne savait pas bien s’il saurait vraiment gérer la chose.

« Je vois. Le Destin est franchement étrange… On a quand même réussi à atterrir ensemble ici, alors qu’on est sorciers tous les deux, qu’on ne se connait pas… et qu’on était dans le monde Moldu. Probabilité déjà infime. Mais en plus, toi tu n’as pas ta baguette et moi… on va dire que j’suis pas un as non plus, j’pratique que les mini sorts du quotidien.  Au top le karma.» Il leva son pouce dans un signe un peu ironique et blasé, mais il avait quand même gardé un ton un peu humoristique «Ton karma est comment en général ? Le mien est jamais au top de sa forme. »

Autrement dit, il avait plutôt tendance à attirer les merdes et si elle aussi… Ils étaient mal barrés. Il avait envie de lui poser de nouvelles questions, mais se dit que ce n’était pas vraiment le moment de savoir pourquoi elle semblait être fâchée avec la magie et savoir dans quelle maison est-ce qu’elle avait été. Il serait obligé de répondre à son tour et devrait peut-être parler de son passage en prison et il n’y tenait pas spécialement. Il soupira doucement

« Et je ne sais pas trop où on est. C’est clairement magique, mais je ne comprends pas le but. Enfin, pour l’instant la magie a l’air plutôt avoir envie de nous faire tourner en bourrique que nous faire mal. Espérons que ça dure.» Silence. « J’aurais bien dit, qu’on pourrait essayer de transplaner… mais j’ai un peu peur des conséquences.»

La résolution ne pouvait pas être aussi simple, et l’esprit tordu qui avait conçu ce truc n’aimerait peut-être pas le transplanage qu’il pouvait considérer comme de la triche. Et quand on triche, on est punis.
Et voilà qu’ils étaient arrivés face à une espèce de lac ou d’étendue d’eau. Il n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit que déjà Julian avait repris la parole. De nouveau, il opina doucement et saisit sa baguette pour être prêt à la protéger. Il essayait de réfléchir à une autre méthode. Autour d’eau : il n’y avait rien qui pouvait faire radeau. Il ne se sentait pas assez à l’aise avec la magie pour tenter un sort pour pousser l’eau sur les côtés et les laisser passer. Et là non plus transplaner, même à l’autre bout du lac n’était toujours pas la meilleure idée à ses yeux. Triche ! TRICHE ! peut-être qu’ils se prenaient vraiment la tête pour pas grand-chose en plus, cela pouvait très bien fonctionner sans aucune encombre.

« Ok… mais avant que tu n’entres dans l’eau.. on va tester quelque chose.» Il fouilla dans son sac et en sorti un stylo qu’il lança au milieu du lac. Rien ne sembla se passer. Aucun remou. Aucun « bloublou » bizarre. L’objet ne semblait pas non plus se dissoudre. « Bon ça a l’air d’aller.» Encore une fois, il était certainement paranoïaque pour pas grand-chose, mais cette situation était tellement étrange qu’il préférait en faire trop que pas assez et le regretter par la suite.
Lorsque Julian s’était déshabillé il avait tourné un peu la tête alors qu’il n’était absolument pas pudique, mais il ne savait pas comment elle voyait les choses. Il réfléchit à un sort d’imperméabilisation du sac, et …. Rien ne lui vint. Bordel, il le connaissait ce sort pourtant.  Le stress n’avait pas que du bon « Si t’es trempée en sortant quand j’arriverai, je connais un sort pour sécher.» Hey ! C’était toujours mieux que rien. Julian avait avancé et au bout d’un moment commencé à nager lui précisant que l’eau était gelée. Super… Il pistait d’un côté et de l’autre que rien ne puisse gêner son nouvelle camarade mais l’eau était calme. Elle était presque arrivée à l’autre rive lorsqu’il sentit comme une décharge ou un picotement étrange qui le saisit. «Qué ? » croassa-t-il fort.  Il sentit ses doigts se refermer plus fermement sur la baguette et commencer à faire un geste alors qu’il ne leur demandait rien. Il tenta de résister mais on ne put que retarder le sort. «FUI. » fut la seule chose qu’il réussit à dire en panique complète tandis qu’un sort venait de jaillir de sa baguette pour foncer droit sur la jeune femme. Un sort pour la propulser au loin. « Bordel. Bordel. Bordel.» Ce n’était pas un Impero à proprement parler mais surement quelque chose qui y ressemblait. Sa main se leva une nouvelle fois dans un nouveau sort. Il tenta avec sa main libre de bloquer la main avec la baguette, mais l’enchantement était trop puissant. Un nouveau sort fusa, cette fois il ferma les yeux espérant que Julian pourrait l’éviter. Et pria pour que tout se passe bien pour elle.
Son contrôle sembla revenir légèrement, -hasard ? volontaire ?- quelques courtes secondes durant lesquelles il fonça dans l’eau dans réfléchir, espérant que l’eau gelée lui ferait revenir les esprits et nagea jusqu’au milieu du lac. Il plongea même tête la première sous l’eau et y resta quelques longues secondes espérant que si quelqu’un le visait d’un sort cela aiderait à faire perdre la prise. Trempé. Gelé. Il stagna à ce niveau-là. Sentant son cœur battre la chamade, les sens engourdis. Il testa prudemment de bouger ses mains volontairement et tout semblait fonctionner « normalement ». Plus d’emprise. Quoi que ce soit, c’était parti comme c’était venu, à moins que le contact avec l’eau ait eu réellement un effet. Il nagea rapidement jusqu’à la rive, prenant soin de ranger sa baguette -pour l’instant du moins- « Julian, ça va ? J’espère que je ne t’ai pas touché.» Enfin « je », c’était pas vraiment lui…. « J’suis désolé je… ça.. un truc a pris le contrôle d’ma main. Si t’es en état on devrait filer vite au cas où.» Un poison ? un sort ? Qu’est-ce qui les attendait pour la suite ? Il n’osait même pas sortir sa baguette pour qu’ils se sèchent.

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Mar 22 Oct 2024 - 9:57
« Honnêtement ? Joker. Si on compte sur mon karma pour nous sortir de là, crois-moi, on est pas rendus. »

Julian n’était pas d’une nature particulièrement pessimiste mais il fallait bien avouer que si Gary comptait sur son karma à elle pour améliorer leur situation il risquait franchement d’être déçu. Il y avait même quelque chose d’assez comique et cocasse dans cette idée. Ces derniers temps, la vie de Julian passait plutôt de galère en galère et que de belles surprises en belles surprises. Elle y survivait et n’avait pas spécialement envie de se plaindre mais clairement, elle ne serait pas le trèfle à quatre feuilles de leur journée. Ils allaient devoir se reposer sur autre chose et si ce n’était pas non plus sur le karma de Gary et bien tant pis, ils finiraient bien par trouver une lueur d’espoir… Enfin, ils pouvait bien y croire ! Ce qui était certain c’était que le lieu où ils se trouvaient n’avait de sens pour aucun des deux. Gary ne semblait pas en savoir plus qu’elle sur leur situation et la raison de leur présence ici. Difficile de dire si elle trouvait ça rassurant ou non. Cela pouvait au moins signifier que ça n’avait rien de personnel mais était-ce vraiment mieux que le hasard soit le seul artisan de leur malheur ? Vaste question.

Toujours était-il que Julian n’avait pas l’intention de rester des heures dans cet endroit et s’il fallait pour ça qu’elle se mette en sous-vêtements et barbote dans de l’eau glacée, elle le ferait. Gary se montrait plus prudent qu’elle et avait tout de même pris la peine de jeter un sort à la surface de l’eau avant qu’elle n’y entre pour vérifier qu’il n’y avait pas de danger immédiat. Sage initiative. Plus elle avançait, plus Julian se persuadait qu’elle allait arriver sur l’autre rive sans encombre et que ce serait déjà une petite victoire au milieu de ce marasme dans lequel ils étaient fourrés. Toujours prendre ce qu’il y avait à prendre. Mais alors que la rive n’était plus qu’à quelques pas et que Julian avait même réussi à maintenir le sac qui contenait ses affaires en dehors de l’eau lorsqu’elle entendit Gary s’agiter.

« Tout va bien ? »

Alors qu’elle se tournait vers Gary, elle eut juste le temps de le voir s’emparer de sa baguette et lui hurler de fuir. Un premier sort fusa et Julian eut tout juste le temps de plonger sous l’eau pour l’éviter. Tant pis pour les cheveux secs. La jeune femme avança alors sous l’eau aussi longtemps que son souffle le lui permettait. Elle fut dans l’obligation de remonter à la surface alors que l’air commençait à lui manquer et que la profondeur commençait à manquer. Sans prendre le temps de vérifier si Gary avait repris ses esprits, la jeune femme se redressa et se mit à courir aussi vite que possible pour sortir du lac. Mais alors que ses pieds atteignaient enfin du sol sec et qu’elle tournait la tête pour anticiper ce qui pouvait arriver derrière elle, un sort la heurta de plein fouet. Julian fut propulsé jusqu’à la paroi la plus proche de sa rive et tomba lourdement au sol. Difficile de dire si elle perdit connaissance ou pas. Tout était flou autour d’elle et quand elle réussi à calmer le tournis, elle put voir que Gary était dans l’eau en train de nager vers elle. Il n’avait plus sa baguette à la main mais d’instinct, elle se redressa du mieux qu’elle pouvait, assise à même le sol. Gary s’approchait désormais d’elle mais dissipa heureusement rapidement ses doutes en la questionnant sur son état. Etrangement, elle le crut sur parole lorsqu’il déclara qu’il n’avait pas voulu l’attaquer et que quelque chose s’était emparé de lui. Ca collait plutôt bien à l’ambiance générale.

« Je suis toujours en un seul morceau, j’ai juste l’impression qu’on m’a enfoncé une montagne de clous dans le crâne… »

S’accrochant à Gary, Julian entreprit de se redresser. Elle passa alors la main à l’arrière de son crâne et grimaça. Elle avait du se cogner après avoir été propulsé et c’était loin d’être agréable. Elle avait pourtant encore les idées à peu près en place puisqu’elle partit chercher son sac abandonné sur la vie, histoire de se rhabiller.

« Sans offense mais je vais me passer du sort de séchage pour l’instant, on sait jamais. »

Julian se rhabilla alors rapidement malgré le tambourinement dans son crâne. Elle était malgré tout d’accord avec l’idée de Gary de déguerpir au plus vite. Mais alors qu’elle venait de finir d’enfiler ses vêtements, le froid s’empara d’elle. La jeune femme mit quelques instants à réaliser que la fumée qu’elle voyait devant elle venait bien de son souffle. Elle releva la tête vers Gary et se tourna ensuite rapidement vers la rive du lac opposée, où ils se trouvaient quelques minutes auparavant. Deux silhouettes noires s’y trouvaient…

« Et merde… »

Julian recula alors lentement jusqu’à être au niveau de Gary. Sans sa baguette, elle était tout bonnement incapable de faire quoi que ce soit contre deux Détraqueurs. Leur deux silhouettes s’avançaient déjà au-dessus du lac. Julian se tourna alors vers Gary mais fut à peu près certaine de déceler de la peur, à l’état pur, sur son visage.

« Dis-moi que tu maîtrises le Patronus ? »

Julian attrapa alors la main de Gary, dans un geste réflexe et se mit à reculer, l’entraînant avec elle. Elle ne voulait certainement pas tourné le dos aux Détraqueurs, elle préférait savoir exactement où ils se trouvaient mais son impuissance la frappait encore plus à chaque minute et elle sentait le désespoir qu’ils savaient si bien véhiculer s’emparer peu à peu d’elle. Reculer, doucement, espérer que Gary puisse les éloigner ou qu’ils ne les prennent pas pour cible… Là étaient les seules options qu’elle envisageaient alors que sa tête continuait de lui faire mal.
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Julian A. Neil
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#1 'Blessures légères' :
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#2 'Event labyrinthe' :
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« Honnêtement ? Joker. Si on compte sur mon karma pour nous sortir de là, crois-moi, on est pas rendus. » Bien, du coup c’était vraiment ce qu’il pensait, le karma était bien pourri pour les deux et ça compliquait forcément les choses. En théorie, il n’était pas vraiment pour croire à ce genre de choses mais il fallait bien avouer qu’ici c’était quand une telle merde de coïncidence, qu’il ne pouvait s’empêcher de croire à un alignement particulier de planètes qui faisait tout pour pourrir encore plus l’existence des malchanceux de base. De l’exagération ? Si peu, voyons … Puisque forcément la situation déjà bien compliquée avait semblé se compliquer encore plus… lorsqu’il perdit le contrôle de sa main et par extension de sa baguette – et pas que-. Il avait réussi à prévenir Julian mais les sorts avaient quand même fusé sans qu’il ne puisse rien faire et il toucha Julian malgré lui. Profitant de quelques instants que le sort sembla faiblir, il plongea à son tour dans l’eau et tenta de rester le plus profondément possible pour échapper à la baguette (ou autres ?) d’un possible attaquant. Et lorsqu’il remonta prudemment à la surface, il garda le contrôle de lui-même. Parfait, il pouvait enfin revenir au bord et s’enquérit  de savoir comment Julian allait. Penaud. Honteux. Il fut néanmoins rassuré de voir qu’elle semblait aller bien. « D’solé.» répéta-t-il avant de l’aider à se relever. « Tu veux que je regarde ? J’ai aucune moyen de te soigner, mais j’avais commencé des études de médicomagie… à une époque.» Avant de se faire incarcérer, chose qu’il ne comptait toujours pas dire. Il grimaça, lui aussi se caillait mais n’osait pas utiliser le sort de séchage sur lui non plus, surtout que Julian n’était clairement pas pour qu’il l’utilise sur elle aussi. « Il vaut mieux qu’on choppe la crève, que je risque de te tuer ou te blesser davantage, c’est certain.» Aucune ironie, il était d’accord avec elle, il préférait être malade que de prendre d’autres risques, même s’il doutait qu’il devrait bientôt ressortir sa baguette d’une manière ou d’une autre.

Le froid sembla soudain s’intensifier. Une sensation qu’il ne connaissait que trop bien. Il ferma les yeux quelques instants, se persuadant que c’était juste le froid mordant ; mais non, il y avait bien autre chose. Il le ressentait au fond de ses tripes. Son cœur s’était accéléré. Toujours sans ouvrir les yeux, il essaya de se convaincre que ce n’était que de la paranoïa. « Et merde… » Ce simple duo de mot sonnait comme le glas de la fin de leur aventure. Comme l’épée de Damoclès qui finissait par tomber. Il s’obligea néanmoins à ouvrir les yeux pour voir les deux silhouettes qui se dirigeaient vers eux. Ses jambes semblèrent flageoler. Ses pensées partaient en vrac. Dans tous les sens. Courir. Se battre. Fuir. Les achever. Se protéger. « Dis-moi que tu maîtrises le Patronus ? » il opina un peu. Oui, oui en théorie il connaissait ce foutu sort. Mais là, il fallait trouver un foutu moment heureux, alors que de les voir. Juste les voir, sans parler des autres sensations, le ramenait directement à Azkaban. A ce qu’il avait perdu. Des années de sa vie. Klara. Esteban. La possible famille qu’ils auraient pu fonder. Mais aussi, à la souffrance. La solitude. La désespération. La désespérance. L’ennui. La peur. Son cœur continuait à battre la chamade, il n’en pouvait plus. Il avait l’impression d’étouffer. Il essayait pourtant de le trouver ce moment heureux, mais pour l’instant il y voyait que du noir. Le fait que Julian prenne sa main et commence à avancer à reculons pour ne pas qu’Ils soient derrière eux lui donna un petit flux d’énergie, un regain de quelque chose. Il ne se battait pas que pour lui. Il devait aussi sauver Julian. Il inspira et répondit enfin un petit « Oui.» à la question posée pourtant des dizaines de secondes avant. Nouvelle inspiration, toujours douloureuse. Il sentait sa main trembler mais il saisit de nouveau sa baguette. Il ferma de nouveau les yeux et pensa fort à Klara, à Esteban. Au moment où ils avaient emménagé tous les trois ensembles. Au bonheur ressenti à ce moment-là, à cette plénitude. A cette impression de pouvoir fonder une famille. Il savait que ce souvenir marchait, mais il avait l’impression malgré tout que ce souvenir était branlant, à cause de la peur, de l’angoisse, de ces bestioles. Que ce souvenir heureux était en quelque sorte taché. Il ferma les yeux. Essaya d’y croire un maximum. « Expecto Patronum » Il n’osa rouvrir les mirettes de suite, mais la sensation de froid ne semblait plus la même. Enfin au bout de quelques secondes, il ouvrit à demi un œil pour s rendre compte qu’ils avaient disparu / ou rebroussé chemin ces foutus détraqueurs. Ses jambes ne le portèrent plus du tout et il s’écroula au sol, haletant, mais quelque part fier de lui. « Deux-trois minutes, le temps que je m’en remette.» Il devait être livide.. mais ils étaient vivant.

Au bout de plusieurs minutes, il se releva enfin. « J’crois qu’on va pouvoir continuer, tu veux toujours pas être séchée ?» dit-il en appliquant du coup sur lui le sort pour sécher ses propres vêtements, il ferait de même si Julian acceptait… Et ils ne tardèrent pas à repartir, il se sentait toujours mal, Julian ne semblait guère mieux « Ca va aller la tête ?»
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Lun 28 Oct 2024 - 17:12
Pour la première fois depuis un moment, Julian regrettait sincèrement de ne pas avoir sa baguette sur elle. Jusqu’alors, rien ne lui avait vraiment fait regretter sa décision de se tenir loin de la magie, de ne pas se trimballer avec ce qui aurait pourtant dû être un gage de sécurité. Mais alors que les Détraqueurs se tenaient là, en face d’eux, elle se rendait compte comme son choix pourrait un jour lui coûter cher. Ce fut comme un électrochoc, une sorte de rappel que malgré tout, elle n’était plus à l’abri, pas autant qu’elle pouvait l’espérer et qu’avoir de quoi se défendre sur elle n’était sans doute pas une aberration. Elle se fit la promesse silencieuse de reconsidérer son choix ou d’au moins avoir le courage d’en parler à quelqu’un pour peut-être avancer sur ce sujet. Mais là tout de suite, elle ne pouvait rien faire de plus qu’espérer que Gary soit en mesure de les tirer de ce mauvais pas. Et dans un premier temps, elle ne put que constater son hésitation. Instinctivement sa main se resserra sur celle du jeune homme, comme pour lui communiquer un peu d’espoir, de celui que les Détraqueurs n’avait pas encore eu le temps d’aspirer. Au fond, elle n’en mènerait pas large à sa place d’autant qu’elle se rendait compte comme monopoliser un souvenir heureux pouvait s’avérer difficile. Quel souvenir lui restait-il n’ayant pas été entaché par les récents événements ? Un frisson l’envahit et quand enfin Gary prononça un mot, elle tourna juste un regard vers lui.

« Tu vas y arriver. »

Il y avait de la conviction dans sa voix, autant qu’elle pouvait en mettre. De toute façon, ils n’avaient pas le choix, il fallait que Gary y arrive sinon cette mésaventure n’aurait définitivement plus rien de drôle. Le jeune homme leva alors sa baguette et sa voix se fit entendre, claire et sonore. Julian porta toute son attention sur le raie argenté qui sortit de sa baguette et prit finalement la forme d’un coyote. Se dernier galopa avec entrain vers les deux Détraqueurs et, après leur avoir tourné autour, parvint à les chasser. Ces derniers finirent par rebrousser chemin et disparaître vers là où les deux compères étaient arrivés. Au moins, ça réglait définitivement l’idée de tenter de revenir sur leurs pas.
Toute l’attention de Julian fut alors capté par Gary qui venait de se laisser tomber au sol. Elle s’accroupit à ses côtés non sans grimacer en constatant que son sens de l’équilibre n’était pas vraiment idéal. Elle n’avait rien à proposer à Gary pour l’aider à reprendre des forces, n’ayant pas eu le temps de faire ses courses… Elle se contenta donc de hocher le temps.

« Respire prends ton temps. »

Julian n’en rajouta pas plus et se redressa à ses côtés, respirant doucement elle aussi. Son crâne la faisait toujours souffrir et si elle n’était pas particulièrement inquiète sur la gravité de la blessure, elle était certaine que ce fichu mal de tête n’allait pas la laisser tranquille de sitôt.
Gary finit par se redresser, encore bien pâle mais visiblement décidé à se remettre en route. Il lui proposa de nouveau de la sécher et cette fois, Julian accepta avec un mince sourire ayant pu constater que le jeune homme avait repris tout contrôle sur sa magie. Elle le remercia ensuite, devant bien admettre que c’était tout de même bien plus agréable. Les deux compères se retrouvèrent alors dans un nouveau couloir, toujours sans sortie à l’horizon. Gary s’enquit alors de sa tête.

« Oui ça va aller, je pense pas que ce soit très grave. Mais si on pouvait éviter tous les trucs trop bruyants pour un petit moment, ça m’arrangerait… »


Est-ce que le destin avait décidé de lui faire un terrible doigt d’honneur ? A peine avait-elle terminé sa phrase, que Julian vit apparaître devant elle… Un scroutt à pétard. Sérieusement. La jeune femme lâcha un grognement de frustration et ressentit une terrible envie de donner un coup de pied à la bestiole, ce qui n’aurait été en aucun cas une bonne idée. La chose avait de plus décidé de s’approcher d’eux et alors qu’elle avançait, Julian n’eut aucun doute sur la teinte qu’elle était en train de prendre.

« Attention ça va péter ! »

Ca aurait presque pu être drôle. Presque… Julian n’avait de toute façon pas le temps pour se divertir de la situation. Dans un geste réflexe, elle attrapa Gary et le tira en arrière avant de le pousser à se mettre au sol et à se protéger autant que faire se peut.. A ce moment-là, le scroutt explosa et le bruit qu’il fit en explosant donna l’impression à Julian qu’on venait de lui arracher la tête. Elle avait pourtant poser ses mains sur ses oreilles mais le bruit finit de lui faire vriller la tête si bien qu’elle était même incapable de voir si elle ou Gary avaient été blessé.

« Je vais commettre un meurtre… »

Julian prit alors quelques secondes pour s’asseoir contre le mur, une main posée sur la tempe. Ca tambourinait fort dans sa tête et elle avait clairement besoin d’un moment de calme.

« Le petit jeu a assez duré, on peut sortir maintenant, bordel ?! »

A qui était adressé cette douce invective ? Julian elle-même ne le savait pas mais il était certain que si le responsable de tout ça s’était tenu face à elle à cet instant, elle l’aurait étripé. Oui, à mains nues, sans aucun problème.[/color]
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Julian A. Neil
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Lun 28 Oct 2024 - 17:12
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Mer 30 Oct 2024 - 18:02
Comment est-ce qu’il avait fait pour réussir ? Il n’en savait strictement rien. L’idée que Julian ne paye pas son incompétence avait dû jouer pour arriver à trouver la détermination qu’il fallait, à « mieux » se souvenir de cet évènement heureux en quelque sorte. Il n’avait pas d’autres choix que de réussir. Maintenant qu’ils semblaient un peu plus en sécurité, il avait pu s’affaler sur le sol pour tenter de contrôler son angoisse, la peur viscérale qu’il ressentait également. Mais rien n’y faisait, il se sentait toujours aussi mal, il avait envie de se mettre en PLS mais ce n’était pas le moment. Ils devaient sortir de ce lieu maudit avant qu’il y ait une nouvelle malédiction qui leur tombe dessus. Vraiment, comment est-ce que tout cela était possible ? Certes, la magie pouvait faire beaucoup de choses mais quand même ! Il ne comprenait pas la logique et avait l’impression de déclencher des pièges à chaque fois qu’ils passaient un certain palier/endroit. Il se rongea nerveusement un ongle mais finit par se relever. Ils ne devaient pas moisir ici, entre le lac, les détraqueurs et sa perte de contrôle, mieux valait aller à l’étape suivante (ou peu importe ce que c’était).

Si ses jambes le portaient à peu près, il préféra vérifier l’état de sa comparse du jour, après tout c’était elle qui était le plus blessée -et sécha ses vêtements-. Il opina doucement de la tête, un peu rassuré. « Si ça peut te rassurer, j’ai pas envie de crier de peur d’attirer le grand méchant loup, ou peu importe ce qui va arriver.» Grand méchant scrout à pétard plutôt ! Il ouvrit la bouche mais au moins ça lui semblait un peu moins dramatique que le reste. Il lui suffirait d’un protégo et ils seraient tirés d’affaire… à peu près. Ils n’étaient peut-être pas encore en état de courir le cent mètres, alors le sort lui semblait la meilleure solution. Sauf qu’il ne tenait plus fermement sa baguette en main et qu’elle le tira en arrière alors qu’il ne s’y était pas attendu – malgré son avertissement-. La baguette finit au sol, à côté de lui mais sans qu’il ne puisse faire le moindre sortilège. Il se sentit comme un putain de boulet. Sérieusement, qui dans de telles circonstances, lâchait sa baguette alors que c’était élément essentiel à leur survie ??

« Je vais commettre un meurtre… » Elle s’était assise contre le mur et il ne tarda pas à faire de même mouvant doucement ses poignets et chevilles pour vérifier que tout allait bien. Son poignet était un peu douloureux mais rien de cassé ou de grave. Il regarda Julian sans trop savoir quoi réponde ou dire pour la rassurer alors il posa doucement une main sur son épaule espérant que ça serait un minimum réconfortant. « Le petit jeu a assez duré, on peut sortir maintenant, bordel ?! »  Il grimaça, retroussant également légèrement le nez. Qu’est-ce qu’on pouvait répondre à cela ? Il n’avait aucun élément à lui apporter, il était tout autant dans le noir que elle. « Il doit il y avoir un moyen, mais lequel ? Une porte qui nous emmène où il faut ? Un mot de passe. Des actions à faire. J’ai l’impression que suivant comment on avance, suivant nos actions, cela déclenche un genre de réaction. C’est bizarre non, cette magie ? J’veux dire, tout semble incohérent, sans dessus-dessous…» Il s’était tu.

Après encore quelques minutes, ils avaient fini par se lever et avancer de nouveau, il se méfiait de chaque pas qu’il faisait, de temps en temps, il lançait des revelio et autres sorts pour vérifier qu’ils ne manquaient rien : genre une porte secrète. Il avait également lancé un protego, histoire de s’assurer un minimum de protection, cette magie avait l’air bien plus puissante d’un banal sort comme cela. Bientôt ils étaient arrivés à une sorte de potager avec arbres fruitiers et un puit. On pouvait voir le seau pour puiser l’eau sur le rebord en pierre. Gary jeta un coup d’œil à sa camarade. Ils étaient fatigués, il commençait sérieusement à avoir soif et ne savait pas quand ils pourraient sortir de cet endroit maudit. « On tente ou pas ? J’vois ça de deux manières, c’est soit un genre de check point pour nous redonner des forces et donc … que la personne qui ait fait ça puisse s’amuser plus longtemps. Ou c’est encore un piège et je ne sais pas ce qui pourrait nous arriver.» Un temps de silence. « L’autre question c’est : combien de temps on peut tenir sans boire voire manger ? » Il préférait tout poser de façon logique – pour une fois-. Ils en avaient vu assez pour se faire une idée de ce qui pouvait les attendre (ou pas). Comme il ne comprenait pas bien la logique de ce « jeu », c’était difficile de se faire une vraie idée de ce qui pouvait se passer.

Spoiler:
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Jeu 7 Nov 2024 - 15:56
Julian avait du mal à réfléchir. Sa tête ne faisait pas que bourdonner, elle lui faisait terriblement mal et la colère n’aidait en rien à apaiser cette douleur. Au contraire, elle sentait bien que plus elle s’agaçait, plus elle perdait ses nerfs et pire c’était. Mais comment rester calme ? Comment garder le contrôle alors que le monde semblait bien déterminé à leur faire payer quelque chose. Mais quoi ? A vrai dire, Julian n’était pas intimement convaincue qu’il y ait un sens à tout ça. Certes Gary et elle étaient tous les deux des sorciers et visiblement des anciens de Poudlard puisqu’il avait chanté la chanson du Choixpeau et, vu ce que le Château avait pu connaître dans son histoire récente, ce lien n’était pas si anodin que ça. Pourtant ça ne suffisait pas à la convaincre. Un autre point commun alors ? Elle ne voyait rien de significatif et surtout, ça ne ressemblait en aucun cas au sadisme des Supérieurs ou d’un groupe de ce genre. D’habitude on était sur des trucs bien plus frontaux genre un attentat au couteau… Gary aussi essayait de rationaliser, de trouver un sens à tout ça ou tout du moins un moyen d’y mettre fin. Elle le remercia intérieurement de sa main sur son épaule, de sa pudeur et de sa douceur. Au moins, elle n’était vraiment pas tombé sur le pire compagnon de galère. Qu’il ait fait tomber sa baguette ? Elle ne lui en tenait en aucun cas rigueur, elle-même n’avait plus la sienne alors bon.

« C’est sûr que plus on avance bien c’est. Et en même temps, j’ai un peu du mal avec l’idée de rester là sans bouger à attendre que ça passe. Va bien falloir qu’on trouve une sortie non ? »

C’était une question rhétorique, autant pour elle que pour lui. Julian poussa un soupir et trouva finalement l’élan pour se lever avec Gary. Ils se mirent à progresser de nouveau dans les couloirs mais cette fois de manière bien plus prudente. Le jeune homme lançait de nombreux sorts pour vérifier qu’il n’y avait pas de danger caché ou de porte de sortie, ce serait tout de même idiot de passer à côté… Malheureusement, ou heureusement peut-être, rien de spécial n’était apparu pendant leur progression. Bientôt ils arrivèrent dans un lieu étrange qui contrastait clairement avec l’ambiance globale dans laquelle ils étaient plongés jusque-là. Des arbres fruitiers, un potager, de l’eau… C’était presque bucolique et Julian ne put retenir un léger rire cynique.

« Après les Détraqueurs, ambiance bucolique, on adore les contrastes ici apparemment. »

C’en était presque drôle. Presque parce que Julian commençait clairement à fatiguer et son mal de tête lui rappelait bien qu’elle aurait sans doute besoin de s’allonger un peu plutôt que de cavaler dans tous les sens. Et en même temps, elle n’allait pas se laisser abattre aussi facilement.
Echaudés par ce qui leur était arrivé auparavant, les deux jeunes gens semblaient bien décidés à être plus rationnels. Gary prit les devant en posant clairement les choses et Julian hocha doucement la tête en l’écoutant. Il avait clairement posé le problème et maintenant il allait falloir prendre une décision.

« Honnêtement j’ai pas confiance. Sérieusement quand je vois tout ce qui nous est tombé sur le coin de la tête, sans mauvais jeu de mots, depuis qu’on est là, je vois pas comment ça peut-être innocent. »

Julian avança alors doucement et s’approcha d’un arbre dont certaines branches étaient suffisamment basses pour qu’elle puisse les atteindre. Elle approcha son nez d’une pomme mais n’osa même pas la toucher. Pourtant, en apparence, ou au niveau olfactif, rien ne lui disait qu’il y avait un danger. Mais elle n’avait plus confiance en rien et elle le sentait bien au frisson qui remontait le long de son échine. Elle se tourna alors vers Gary.

« Vraiment je le sens pas mais j’avoue que je commence sérieusement à avoir soif et qu’il va falloir qu’on sorte vite ou qu’on trouve vite à boire. »

Manger c’était une chose mais boire une autre surtout après les efforts qu’ils avaient produits. De nouveau, elle poussa un soupir.

« On peut peut-être sonder le fond du puits déjà voir si ça ne pourrait pas être un moyen de sortir ? »

Et instinctivement, la jeune femme s’approcha du puits non sans une certaine appréhension et méfiance.
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Mar 12 Nov 2024 - 20:00
Il acquiesça. Il savait qu’elle avait raison, il fallait qu’ils avancent et qu’ils trouvent une fucking sortie. Néanmoins, ils pouvaient bien se poser quelques minutes pour se reprendre un peu. Maintenant qu’il avait pu reprendre sa baguette en main, qu’il était un peu moins aux abois, il préférait être certain qu’ils soient prêts à partir ne sachant pas franchement ce qui les attendait après.

« Oui bien sûr, on va bientôt bouger, mais si on se pose un peu, on sera peut-être en meilleure forme aussi… et je pense qu’on en aura besoin.»

Tout était une question de point vue, malgré tout, ils ne tardèrent pas à repartir, il était toujours aux aguets. Il avait peur de la prochaine « chose » qui allait pouvoir arriver. Est-ce qu’ils ne pouvaient pas revenir juste aux portes et compagnie c’était quand même beaucoup mieux que toutes ces épreuves, c’était à croire qu’ils se croyaient au tournois des trois sorciers avec de nouvelles règles. Aahha !! Est-ce qu’ils seraient les dignes représentants de Poudlard ? il inspira et essaya de se concentrer de nouveau. Cette fois, il essayait de prendre beaucoup plus de précautions, il voulait pouvoir déjouer des sorts ou espérait pouvoir révéler une porte de sortie… et ils finirent par tomber sur un endroit…. Bucolique. Ouais, Julian venait de dire certainement le mot approprié. Il se gratta un peu la tête.

« Ouais, c’est vraiment spécial quand même, ça n’a aucun sens. Ou alors je ne l’ai pas encore compris, on dirait qu’il n’y a pas de fil conducteur.»

Il avait continué et essayé d’être juste réaliste avec ce qu’ils avaient face à eux. Est-ce qu’ils devaient se laisser tenter au risque d’être malade ou pire, ou résister mais sans savoir quand ils sortiraient et donc quand est-ce qu’ils auraient de nouveau quelque à manger ou à boire. C’était un choix stratégique et il n’était pas bien certain de savoir lequel est-ce qu’ils devaient choisir. Julian aurait peut-être une idée un peu plus lumineuse. Il écouta attentivement ce qu’elle avait à dire et opina à plusieurs reprises. Ils étaient sur la même longueur d’onde… mais du coup cela ne résolvait pas vraiment s’ils devaient y goûter ou pas. Ils n’avaient pas confiance tous les deux…. Mais cela ne voulait pas dire qu’ils n’allaient pas y toucher.  Baguette à la main pointée vers l’arbre qu’ils approchaient avec Julian, il espérait avoir d’assez bons réflexes s’il lui arrivait un pépin. Il retint presque son souffle lorsqu’elle approcha son nez d’une pomme mais rien ne sembla se produire. Pas de bestiole. Pas de métamorphose. Visiblement pas d’odeur particulière non plus.

« Si tu veux on peut sonder le fond du puits… J’suppose que tu connais pas un sort pour assainir l’eau ?» Bon ceci dit si elle était ensorcelée ou s’il y avait un poison un simple sort ne suffirait probablement pas, mais ça serait toujours ça de pris. Il regarda autour d’eux. « Il n’y a aucun animal aux alentours. Même pas de cadavre… c’est peut-être bon signe ?»

Là encore, il était très loin d’être sûr de lui, c’était peut-être aussi que c’était si imbouffable  qu’ils partis crécher ailleurs… pour peu qu’il y ait le moindre animal dans ce monde étrange – et pourri-. Il l’avait regardé s’approcher du puits et la rejoignit rapidement. Il lança un lumos, pour tenter de voir le fond, avant de saisir une pierre pour la lancer au fond et voir ce qui allait se produire…

«T’as entendu quelque chose ? » il avait eu l’impression d’entendre vaguement quelque chose mais c’était si lointain… « Tu veux qu’on essaye de remonter le seau ? Au pire on pourra peut-être …. Hum … mettre l’eau sur l’herbe et voir s’il se passe quelque chose ?» Il fit une légère grimace « Bon, si c’est pas à effet immédiat on l’a dans l’os… et possible que ça n’ait aucun effet sur l’herbe,  on est quand même pas tout à fait le même genre d’organisme… sinon je crois que là je n’ai plus d’idée. On peut repartir sans rien faire… et prier qu’on sorte vite pour éviter d’errer façon pruneau desséché ?»
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Gary Gatiss
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Mar 19 Nov 2024 - 15:15
Gary avait utilisé les bons termes, il ne semblait vraiment n’y avoir aucun fil conducteur à tout ce qui était en train de se produire ce qui ne cessait de questionner Julian. Si l’urgence était d’avancer et d’essayer de trouver un moyen de se sortir de cette galère, il y avait comme une petite boucle au fond de l’esprit de la jeune femme. Un questionnement permanent sur ce qui pouvait être la cause de tout ça et plus ils avançaient plus elle avait l’impression qu’il n’y en avait juste pas. En tant qu’ancien de Poudlard ils en avaient forcément vu des choses étranges et puis, vivre dans le monde sorcier actuellement c’était aussi être exposé à des événement horribles. Alors oui, ils étaient habitués à se dire que dans ce monde il y avait des choses tordues qui pouvaient se produire mais la plupart du temps il y avait une raison. Elle pouvait être puérile ou fallacieuse mais elle permettait tout de même de comprendre quelque chose. Là c’était différent. Rien ne semblait avoir de sens, les tuer ? Pas forcément. Leur faire peur ? Oui mais de quoi ? Tout ça était si brouillon ça en rendait presque la chose encore plus agaçante. En tout cas, Julian ne pouvait s’empêcher de penser à tout ça en fond de son cerveau, au final ça pourrait peut-être leur donner la clef de sortie… Ou pas.

En attendant, il fallait prendre une décision en rapport au lieu qui venait de se révéler à eux : manger ou non ? Boire ou non ? Julian avait commencé à sonder les éléments autour d’eux mais avec une extrême prudence. Elle avait du mal à mettre de l’ordre dans ses idées, surtout avec son mal de crâne persistant mais elle ressentait quelque chose, de difficilement rationalisable, qui lui disait de ne surtout pas faire le geste de trop. Gary de son côté essayait de trouver des choses plus concrètes auxquelles se raccrocher. Il lui fit notamment remarquer qu’il n’y avait pas d’animaux morts ou vifs dans le coin. Ils auraient été en pleine nature, elle aurait trouvé sa remarque tout à fait pleine de bon sens mais sur le coup, elle se contenta d’hausser les épaules.

« J’ai l’impression que cette chose, quelle qu’elle soit, contrôle complètement l’environnement. Les choses apparaissent et disparaissent sans répondre à aucune logique et on peut avoir soudainement un arbre sans qu’il n’ait jamais pris le temps de pousser. Je crois que c’est pour ça qu’il n’y a pas d’animaux et je sais pas si c’est un signe de quoi que ce soit. »

Julian réfléchissait à voix haute et déjà elle se dirigeait vers le puits, à la fois attirée et angoissée par cette source d’eau. Gary la suivait de près et eut des réflexes bien senti. Il commença par lancer un lumos puis par lancer une pierre dans le puits pour avoir une idée d’où se trouvait le fond. Julian tendit l’oreille.

« Honnêtement c’était très vague, ça donne l’impression que c’est sacrément profond… »

Et sans qu’elle ne sache pourquoi, aux oreilles de Julian cela sonnait plutôt comme une mauvaise nouvelle. Elle aurait sans doute préféré pouvoir sauter dans l’eau et aller inspecter clairement le fond du puits. Ou peut-être ne rien entendre du tout et se dire que ce puits pouvait être une porte de sortie… En tout cas, l’état actuel des choses ne lui disait rien de bon. Gary comme elle, se mit à réfléchir à voix haute. Elle l’écouta non sans quitter des yeux le puits juste devant eux. Elle laissa le silence s’installer quelques secondes avant de finalement lâcher un lent et profond soupir.

« J’ai aucun argument à faire valoir et j’aime pas ça mais clairement… Je le sens pas. Je préfère largement qu’on avance et j’espère bien qu’on va trouver une sortie avant de mourir de soif. »

Elle venait réellement de prononcer cette phrase ? Cela ne faisait que renforcer son impression que ce qu’ils étaient en train de vivre tenait presque de l’irréel. Julian s’éloigna alors du puits et soupira de nouveau après avoir porté une main à son front. Elle avait juste envie que son mal de crâne s’arrête. Elle avait juste envie de s’allonger sous sa couette.

« Et je sais que ça peut paraître con mais je tenterai bien de lancer des sorts, vers les murs et le sol pour tenter de trouver une sortie avant d’avancer vers un autre endroit. Si t’as peur que ça finisse mal, je veux bien lancer le sort même si je serai sans doute moins efficace que toi avec ta propre baguette. »

Tout essayer, après tout, qu’avaient-ils à perdre franchement ?

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Ven 22 Nov 2024 - 9:30
Ils devaient essayer de raisonner au mieux. Ils n’avaient pas vraiment le droit à l’erreur ou du moins un mauvais calcul à l’heure actuelle pouvait peut-être leur être fatal après. Il disait donc tout ce qui lui passait par la tête, et notamment cette histoire d’animaux qui les menait franchement nulle part… mais en soit la remarque n’était pas si débile que ça s’il avait vu à un moment des bestioles vivantes. Il écouta attentivement ce que disait Julian, ils arrivaient donc plus ou moins aux mêmes conclusions. Il n’y avait rien de logique. Et ça, ça ne les arrangeait pas du tout pour prendre des décisions.

«Bon, ça veut dire qu’on doit y aller au pifomètre, puisque rien n’est logique. »

Comment savoir s’ils courraient ou non un danger ?  Avant de retourner à cette épineuse question de survie, ils avaient testé la profondeur du vie, s’il pouvait contenir de l’eau ou pas en jetant une pierre à l’intérieur et là encore, on ne pouvait pas dire que la réponse semblait précise. Il se gratta un peu la joue tandis que Julian lui confirmait que pour elle aussi le puit semblait profond. Il grimaça un peu et chercha quo faire de cette nouvelle information. Comment la classer ? Peut-être que cela prouvait que c’était vraiment de l’eau de source puisée profondément, mais ça pouvait tout aussi bien être un leurre. Bordel, c’était vraiment la merde ! Il se prit la tête entre ses mains et tenta d’essayer d’y voir avec un autre regard mais franchement cela ne donna absolument rien. Ils en étaient toujours au point 0.

« J’ai aucun argument à faire valoir et j’aime pas ça mais clairement… Je le sens pas. Je préfère largement qu’on avance et j’espère bien qu’on va trouver une sortie avant de mourir de soif. » Et il pensait plus ou moins la même chose, mieux valait tenter de partir et prier pour qu’ils sortent avant d’être déshydratés complètement. Il regarda Julian, main sur le front. Il fallait vraiment qu’ils trouvent comment sortir, il n’était pas certain qu’elle aille aussi bien qu’elle semblait vouloir le dire.

« T’es sûre que ça va aller ?» avait-il finalement demandé, même si en réalité, ils n’avaient pas vraiment d’autres choix que d’avancer, mais cela il préférait ne pas le dire trop haut et le garder pour lui. Il espérait qu’elle serait franche dans la réponse histoire qu’il puisse s’adapter au mieux si elle n’était vraiment pas bien. Lorsqu’elle parla des sorts, il opina un peu. Après tout, qu’est-ce qu’ils avaient à perdre ? Il avait donc laissé quelques instants le temps de réfléchir à quels sorts est-ce qu’il pouvait utiliser puisque le revelio ne servait pas à grand-chose. Il en tenta plusieurs, à différents endroits  et soudain un bruit de cassure. Il jeta un coup d’œil à cet endroit et il y avait une sorte de brèche. Il se dirigea vers celle-ci, baguette à la main et jeta un autre sort pour tenter d’agrandir le trou dans le mur, une autre pièce semblait se dessiner. Mais il faisait noir là-dedans…  Il inspira un bon coup

« On tente de passer par là, ou on choisit la voie un peu plus basique ?» dit-il en désignant la porte qu’il y avait au fond de a pièce, l’endroit où ils auraient normalement dû passer. « Je ne sais pas si on peut être  puni pour ne pas suivre les…. Disons la voie tracée par le… jeu ? On va appeler ça un jeu.»

(Le dès se rapporte à ce qui apparait quelque soit leur choix de pièces:lol: )
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