Même si tout change, certaines choses restent | Milo

Même si tout change, certaines choses restent

Mardi 29 novembre 2016
Soho, Londres, Angleterre

Le groupe d'étudiante avait pris pour habitude de se rassembler dans ce petit café. C'était par hasard qu'elles s'y étaient installées pour la première fois l'année précédente, mais le lieu les avait charmés et depuis, il n'était pas rare qu'elles décident de travailler ensemble ici après les cours. Aujourd'hui avait été, encore le cas. Dans le groupe, il y avait Eireen qui avait parfois déjà échangé quelques mots avec le propriétaire, parce que c'était une bavarde et parce que l'architecture de l'établissement l'avait amené à se poser quelques questions. Bon, elle n'avait rien demandé de compliquer, mais la discussion, c'était installé et l'Irlandaise avait de la sympathie pour ce propriétaire ce qui rajoutait de l’engouement pour leur temps d'études dans ses lieux. Autant se rassembler ici pour faire marcher son petit commerce. Bref, les étudiantes essayaient de faire marcher les petits commerces à leur niveau en délaissant la marque à la tête sur les gobelets pour étudier ailleurs. Et aujourd'hui était l'une de leurs visites habituelles et il était temps pour elles de regagner leur domicile. Sauf que novembre étant bien avancé, il leur fallait un petit temps pour s'emmitoufler dans leur écharpe et bonnet avant de s'élancer dans les rues de la grande-ville. Puis, chacune passait la porte d'entrée en saluant le gérant, Eireen faisait de même. « T'inquiètes, on revient bientôt, fait attention à ne pas prendre froid en attendant. » Un sourire aux lèvres, la blonde passé la porte après un dernier signe de la main sans savoir que bientôt sa vie serait tellement bouleversé qu'elle ne reviendrait pas avant un bon moment.

Mercredi Samedi 20 mai 2017
Soho, Londres, Angleterre

Bien des lunes étaient passées depuis qu'Eireen avait passé pour la dernière fois la porte du café. Le temps froid de l'hiver avait eu le temps de se développer complètement puis de laissée place à un temps un peu plus chaud. Le printemps était bien installé et le mois prochain, ce serait même l'été. Oui, le temps avait passé et pourtant, l'Irlandaise se souvenait qu'elle avait dit revenir bientôt, c'était il y a presque 6 mois -a quelques jours près-, sois la moitié d'une année. Il était effrayant de constater combien l'apparition de la magie dans sa vie l'avait mis en retrait si longtemps de sa propre existence, mais elle était de retour. À Londres depuis le début du mois, au café à partir de cet instant où elle poussait la porte de ce dernier. Elle était seule, il faut dire que depuis qu'elle avait disparu de la circulation en décembre, elle avait moins d'amis -si on pouvait qualifier ça d'ami-, en même temps, elle en était grande partie responsable puisqu’à son retour en janvier, elle avait passé son temps à éviter tout ce qui était fêtes et sortie de groupe, par peur de faire du mal à quelqu'un. Changement qui n'avait pas fait bonne presse auprès de ses anciennes camarades. Il y avait juste Georgia qui ne lui avait pas tourné le dos à l'époque et aujourd'hui encore. C'était même cette dernière qui lui avait permis de garder le niveau pendant les trois mois où elle avait de nouveau quitté la capitale anglaise. Eireen avait conscience qu'elle avait de la chance de l'avoir à ses côtés. Elle lui manquerait l'an prochain, mais se faisait la promesse de rester en contact, même si elles ne seraient plus exactement dans le même cursus. En attendant, Georgia n'était pas disponible aujourd'hui, c'était donc seule que l'Irlandaise était présente, ce qui ne la dérangeait guère. Elle était contente d'avoir du temps pour revenir dans ces lieux, ils faisaient un peu partie de son quotidien de Londres et y remettent les pieds, c'était comme le symbole qu'elle avait véritablement réussi à reprendre sa routine, celle qui avait précédé les derniers événements. Le lieu n'avait pas changé, même si certain objet avait bougé, logique puisque c'était un café brocante. Puisque nous étions un samedi, il y avait déjà pas mal de table de prise, mais Eireen réussi tout de même a en trouvé une petite à laquelle elle s'installait. La tête plongeait dans la carte, elle ne vit pas le propriétaire s'approcher, mais fut interpellée par sa voix. « Salut Milo, ça faisait longtemps, j'espère que ça marche pour toi. Euh… C'est quoi la tarte du jour ? » Le ton de la voix était peut-être un peu trop enjoué, mais ça n'avait rien de forcer, c'était juste le plaisir de renouer avec la routine.

Ft @Milo Jang

Même si tout change, certaines choses restent

Mercredi Samedi 20 mai 2017
Soho, Londres, Angleterre

Il n'y avait rien d’étonnant à ce qu'Eireen se souvienne de Milo, c'était le propriétaire du café qu'elle appréciait, il serait sûr pour elle de l'oublier, mais l'inverse était tout à fait possible. Des clients, il en avait quelques-uns et des réguliers, il devait aussi en avoir une petite liste. Or, cela faisait quelques mois que la blonde n'avait pas posé un pied dans l'établissement et bien qu'elle avait parfois pas mal discuté avec lui, le temps passe et elle pouvait avoir été effacée de son esprit. Pourtant, alors qu'elle le saluait, l'Irlandaise donnait l'impression qu'ils s'étaient parlé pour la dernière fois pas plus tard que la semaine dernière alors que bien des mois avaient passé. Peut-être était-ce une manière d’effacer, l'espace d'un instant tout ce qui s'était passé, même si ce n'était finalement qu'illusion, surtout qu'elle était ici seule cette fois, répercutions claire des événements qui s'était produit. Un sourire naquit sur ses lèvres alors que Milo la saluer de son prénom. Il semblait ne pas l'avoir oublié, ce n'était pas grand-chose, mais en même temps beaucoup. Le temps avait passé, des choses avaient changé, mais pas ça et c'était un sentiment qui la rassurait. « Oui, j'ai dû rentrer en Irlande, deux fois… Et j'ai pas eu le temps de revenir entre-temps. » Ça n'avait pas été qu'une histoire de temps, à l'époque, elle avait limité les sorties à l’essentiel, à savoir les cours et… c'était un peu près tout. Il n'y avait eu que cette fois-là avec Loan autrement, une soirée pour laquelle, elle avait fini par se convaincre qu'elle ne dérapait pas si facilement que ça. Et puis, Loan ne jouait pas avec ses nerfs, au contraire, lorsqu’ils étaient ensemble, c'était plutôt la bonne humeur qui régnait, au point que parfois, ils avaient du mal à être sérieux, mais ça leur arrivait, comme la dernière fois. « Je suis contente qu'elles continuent de venir. » Ça lui faisait de la clientèle, elle en était heureuse, son café mérité de voir du monde passé, car il faisait bon d'y perdre une partie de son temps.

C'est alors que le propriétaire balayait le début de cette échangée d'un signe de la main, ainsi que d'un mot. Comme si ce n'était l'absence qui comptait, mais bien la tarte du jour, parce que oui, Eireen avait posé cette question. « Oh, ça a l'air très sympa. » De la myrtille et du lemon curd, c'était prometteur et alors qu'elle réfléchissait sérieusement au goût que ça pouvait bien avoir -la myrtille devait adoucir le citron- lorsque Milo reprenait la parole pour expliquer qu'il travaillait avec une nouvelle pâtissière. Un changement qui montrait que le temps était passé, mais qui n'avait rien d’agressif, bien au contraire, c'était une nouvelle occasion de ravir ses papilles. Comme quoi, le changement n'avait pas que du mauvais. « Je ne connais pas et en effet, j'ai pas l'impression que vous travaillez ensemble la dernière fois que je suis venu. » Encore une fois, l'Irlandaise était surprise par la mémoire du patron du café. « C'est chouette que tu aies pu développer une telle association, ça a dû te ramener du monde. » Des personnes qui connaissaient la boutique en ligne et qui trouvaient là, l’occasion de déguster les desserts dans un lieu charmant. « Ça me tente beaucoup, même si je sais que le reste est aussi chouette. » Un sourire marquait ses lèvres.

Ft Milo Jang

Même si tout change, certaines choses restent

Mercredi Samedi 20 mai 2017
Soho, Londres, Angleterre

« Mais je suis content de te revoir, en tout cas ! » C'était une phrase toute simple, dit par un homme qui aurait pu complètement l'oublier ou même l'ignorait, mais ça réchauffait tout de même le cœur de l'Irlandaise. Ça pouvait être faux, elle n'en avait rien à faire, c'était comme si le fait de reprendre le cours de son existence n'avait pas que de l'importance pour elle. Alors un sourire venait sur ses lèvres pour remercier le propriétaire des lieux de ses paroles avant que celui-ci n'évoque le groupe de ses amies qui venait encore. "Ami" était un grand mot pour désigner ses dernières, même s'il y a quelques mois, elle y croyait elle-même. Le temps et l'épreuve de ce dernier avaient prouvé le contraire. Eireen ne leur en voulait curieusement pas. Elle tirait des leçons, elle comprenait la sagesse de la parole de certains aînés. Le nombre ne signifie pas la qualité. Elle n'était finalement pas si proche d'elles, ce n'était pas un problème, elle allait continuer sa route, parfois, elles se croiseraient alors, elles échangeraient des sourires et des paroles, des rires certainement aussi, puis elles reprendraient chacun leur chemin. Il n'y avait pas de quoi regretter le passé, il n'y avait pas de quoi non plus maudire l'avenir. La vie était faite de leçons, il n'appartenait qu'à elle d'en tirer avantage pour son futur.

Mais avant de penser au futur, il y avait le présent et il y avait ce lieu qu'il lui était agréable de retrouver. Lui, son architecture et Milo, le propriétaire. Alors, parlait de tarte et du changement qu'il avait eu ici les derniers mois était peut-être banal, mais ça faisait du bien. Eireen n'éprouvait pas d'hostilité face à ce changement, au contraire, elle était ravie que ça bouge, évolue pour l'homme et elle espérait aussi que c'était pour ce dernier un signe de progression. Elle appréciait les lieux et voulait le voir pendant encore longtemps. « Aussi… Plus de temps pour toi, c'est toujours bon à prendre, du temps pour soi. » Leçon de ses derniers mois, mais aussi du débarquement soudain de la magie dans sa vie. Prendre soin de sois, apprendre à se connaître, faire face à ses émotions. C'était ridicule dit comme ça, mais ça avait son importance, elle s'en était rendue compte. « Un latte, s'il te plaît. » Un dernier sourire a l'homme avant qu'il ne disparaisse. Il avait un café à faire tourner.

Lorsqu'il revient lui déposer sa commande, Eireen le remerciait avant d’attraper sa cuillère d'une main et de reprendre la lecture qu'elle avait commencée. Un livre banal, une histoire douce et sans trop d'intensité. Pas de quoi refaire le monde, mais c'était ce dont elle avait besoin pour cette pause. Un truc calme. Les pages se tournèrent en même temps que la tarte et le café diminuait. L'instant était savoureux, comme la tarte. Les bruits autours étaient comme des chatouillements à ses oreilles. Elle aimait bien entendre cette vie autour d'elle, même si finalement, elle n'y faisait pas tant attention que ça. Elle s'en fichait de savoir qui venait, qui repartait, elle aimait juste entendre cette activité, ces vies qui s'écoulaient avec leur propre préoccupation, mais qui le temps d'un café, d'un chocolat ou encore d'un thé, croisait la sienne.

Le goûter était déjà fini depuis un petit moment lorsque la voix de Milo résonnait de nouveau aux oreilles de la blonde. Cette dernière relevait alors les yeux de son livre pour croiser celui du propriétaire des lieux. « C'était excellent, tu as trouvé une bonne alliée. » Bon, dit ainsi, ça donnait l'impression qu'ils partaient en campagne de bataille et ce n'était pas vraiment le cas, mais le sens était là. « Euh, oui, tu peux. Tu dois avoir besoin de la vaisselle. » L'Irlandaise jetait rapidement un coup d’œil à son téléphone. « Je n'avais pas réalisé qu'autant de temps été passé. » Un nouveau sourire. « J'imagine que toi, que ce n'est pas de même pour toi. Tu as eu le temps de te poser un peu ? »

Ft Milo Jang

Même si tout change, certaines choses restent

Mercredi Samedi 20 mai 2017
Soho, Londres, Angleterre

Faire de la place, simplement… Oui, aussi. Eireen se sentait un peu idiote d’avoir pensé qu’il avait pu se trouver à court de vaisselle, il en avait certainement plein, comme n’importe quel café ou bar ou même Pub. Il fallait un moment avant de se retrouver à cours. La blonde faisait donc le choix de ne pas relever et se contenter de hocher rapidement de la tête, pour signifier qu’elle comprenait l’intention avant de se rendre compte du temps qui était passé pendant sa lecture. « Vue comme ça, je ne peux que confirmer. » Répondit l’Irlandaise avec un sourire alors que le propriétaire des lieux affirmait qu’il préférait avoir une salle pleine et ne pas se poser plutôt que l’inverse. Au-delà de l’ennui que pourrait provoquer l’absence de client, il y avait aussi l’aspect financier qui rentrait en compte. Si le café n’était pour la jeune femme qu’un endroit qu’elle appréciait de fréquenter, pour Milo, c’était son gagne-pain, mais surtout, c’était à lui, le voir vivre, ça devait être une récompense de tous les efforts qu’il avait mis dedans. Un rire retenti du côté de la blonde alors que l’homme aux cheveux noirs lui proposait de l’imaginer avec trois tartes entières sur les bras. « Tu n’aurais d’autre choix que de les manger pour éviter tout gaspillage. » Disait-elle d’un ton qui sonnait comme une évidence et un sourire sur les lèvres. « Maintenant à voir si ton estomac supportera ce genre de sacrifice s’il se répète dans le temps. » L’humour était toujours une échappatoire pour elle, même si ce n'était pas forcément concevable. Qui mangeraient trois tartes à lui tout seul ? Même si elles étaient très bonnes, pas sûres que tu ne finisses pas un peu dégoûté au bout d’un moment. « Je veux bien un th… » « C’est offert par la maison. » « C’est gentil, mais même sans ça, je le prenais. J’aime pas être à vide trop longtemps. » Déjà, ça lui donnait mauvaise conscience, et même sans ça, elle aurait moins l’impression de profiter des lieux. Par contre, il n’y aurait pas d’autre part de tarte, elle avait bon être super bonne, ce n’était pas raisonnable -et puis, elle devait aussi surveiller son budget, même si elle avait moins profité ses derniers mois-. À la remarque suivante de Milo, Eireen baissait ses yeux vers son livre qui était maintenu ouvert à l’envers sur la table pour ne pas perdre sa page. « Ce qu’il y a de bien avec les livres, c’est qu’ils sont toujours disponibles. Je le continuerai plus tard. Je serais ravie de partager un thé avec toi. » Un sourire lumineux apparaissait sur son visage. L’Irlandaise avait toujours été une pipelette et bien qu’elle aimait aussi beaucoup la lecture, elle devait avouer qu’elle préférait aller à la rencontre les personnes qu’elle croisait dans la vie de tous les jours pour discuter avec elles. Ils avaient tous une histoire, tout un caractère et elle aimait aller à leur découverte. En fait, chaque rencontre, chaque discussion était un peu un livre dont elle découvrait quelques chapitres. Sauf que ses livres-là, elle n’en serait peut-être pas la fin avant longtemps et ça lui allait bien. Le problème des fins de livre, était qu’elle pouvait nous laisser un sentiment de vide, d’inachèvement qui ne serait pas comblé dans le futur. Ce qui n’était pas le cas de chaque rencontre que l’on faisait. Oui, toutes n’auraient pas de suite, mais il n’y avait jamais de certitude, contrairement à un livre. « Alors, dis-moi. » Demandait la blonde au retour de Milo après qu’elle ait placé un marque-page dans son livre pour le mettre dans son sac. « As-tu dégoté de nouveau objet aux histoires étonnantes ? » Car si le lieu était un café, c’était aussi une brocante et si Eireen n’était pas vraiment une cliente de la brocante -bourses d’étudiante et vie en colocation, rien n’aidait-, elle n’en appréciait pas moins de découvrir les histoires qui pouvaient se rattacher à certains des objets -et puis, elle avait épuisé toutes ses questions sur la bâtisse depuis déjà un moment-.

Ft Milo Jang

Même si tout change, certaines choses restent

Mercredi Samedi 20 mai 2017
Soho, Londres, Angleterre

Je ne vous apprendrais rien en vous déclarant qu'Eireen à une passion pour l'architecture. Elle aime comprendre comment les bâtisses qui ont traversé des siècles, on était construite. Elle aime repérer la clef de voûte qui tient toute une arche, elle aime les mathématiques que l'on retrouve dans les murs qui nous entourent, mais il n'y a pas que ça. Il y avait aussi leur histoire. Elle aimait entendre ce qui avait amené un bâtiment à la construction. Les problèmes qu'il avait rencontrés, comment il avait été résolu, mais aussi leur transformation au fils du temps. Comme cette église de Mayfair qui était aujourd'hui un restaurant. Des transformations dues au temps qui passe, au besoin qui change, mais a la volonté de garder ces bâtiments qui font partie du paysage. Et tout comme l'histoire de ses bâtiments l'intriguait celle des objets faisaient de même. Elle ne laisserait jamais totalement les édifices pour des objets, mais elle avait la même curiosité pour ses derniers. Pourquoi ? Comment ça fonctionnait ? Comment il avait atterri ici… Bref, c'était surtout pour les vieux objets, comme ceux qui pouvaient y avoir dans les locaux de Milo -oui, elle sera beaucoup moins intéressée par l'objet déco que vous rameniez de chez IKEA-. C'était donc avec un certain plaisir qu'elle écoutait la propriétaire des lieux lui expliquait ce qu'il avait retrouvé chez une petite mamie. Un pincement passait tout de même au cœur de la blonde lorsqu'elle entendit le mot mamie. La disparition de sa grand-mère était encore récente et surtout, cette dernière n'avait pas eu le temps de devenir une "petite mamie" aux yeux du monde -rappelons que maman Eireen avec 16 ans lors de la naissance des jumeau- et cette pensée l’attristait quelque peu, mais elle ne s'attardait pas dessus. « Comme quoi, c'était du solide ce qu'il faisait à l'époque. » À défaut d'être pratique ou physique. « Réflexion de vieux. Je devrais peut-être plus dire un truc dans le genre : de nos jours, avec l'obsolescence programmée, on ne risquera pas de laisser de genre d'objet pour les générations futur. » L'Irlandaise avait pris une voix plus grave et mis les poings sur ses hanches à la manière d'un râleur chronique. Par la suite, elle reprenait son ton habituel « Mais là, je ressemblerais plus à une jeune grincheuse qui trouve la vie injuste, alors que mine de rien, on est bien content de ne pas avoir à aller au lavoir avec tout ce bordel. De toute manière, même pas sûre, qu'on serait quoi en faire. Et je parle même pas de l'effort physique que ça doit demander. » Car si la Gallagher n'avait rien d'une fainéante, elle devait reconnaître que si demain, elle se retrouvait à faire la lessive à l'ancienne, elle se retrouvait vite trop crevée pour faire autre chose. Les temps ont changé et les tâches ménagères qu'on n'aime toujours pas faire aujourd'hui sont tout de même devenu beaucoup plus simple que ce qu'elles ont pu être dans le passé. Il fallait le reconnaître, même si Eireen ne manquerait pas de se plaindre tout de même à sa prochaine lessive. « T’inquiètes, je suis bon public. La machine a lavé à la manivelle, je trouve ça déjà chouette comme histoire. En plus, ça me rappelle que certains trucs que j'ai aujourd'hui, c'est finalement des inventions pas si vieilles que ça. »

Ft Milo Jang