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Wouldn’t it be nice to take a walk without living in fear ? | Loan

 :: Londres :: Centre de Londres :: ─ Soho.
Sam 27 Avr 2024 - 23:48

Wouldn’t it be nice to take a walk without living in fear ?


🙤 Londres
🙤 19 Avril 2017

 ft. @Loan Hoover
Parfois, Gaby oublie tout le reste. Poudlard, la magie, les lycans. Plus rien n’a d’importance, si ce n’est le moment présent qu’elle vit, loin de tous ces dangers. Loin de cet autre monde. Pourtant, la pleine lune n’est pas si loin derrière elle, avec la fatigue qu’elle laisse dans son sillage comme à chaque fois, mais Gaby ne s’en préoccupe pas. Ce soir, elle vit pour elle-même, loin de la peur du quotidien et des tracas qui tourmentent son esprit. Elle cloisonne son esprit, se concentre sur des choses simples, et se fiche bien du reste. Pas l’exercice le plus simple à effectuer, mais elle s’en sort de mieux en mieux.

Peut-être aussi parce qu’elle apprend à vivre en accord avec elle-même, avec ce qu’elle est, et qu’elle obtient petit à petit les réponses qui lui manquent. Sa discussion avec Sovahnn danse encore dans sa tête, le temps que son esprit la ressasse en boucle pour tirer ses propres conclusions, mais Gaby ne s’en inquiète pas. Elle avance, petit à petit, et surtout à son rythme. C’est ce qu’elle a dit à Loan, le mois dernier. Elle ne précipite rien. Cette fois, elle veut garder le contrôle. Ne pas fuir.

Revoir Loan de manière plus régulière l’aide. Elle s’habitue à le revoir, apprécie toujours plus sa présence à ses côtés, et oublie qu’il a été lui aussi à Poudlard. Qu’il sait. Ou peut-être qu’elle n’oublie pas, dans le fond, et que ce savoir commun l’aide inconsciemment à mieux appréhender la situation. Il comprend ce qu’elle a vécu, toutes proportions gardées. Ils n’ont pas vraiment besoin de mots, et cette compréhension mutuelle n’ira qu’en s’améliorant au fur et à mesure qu’ils réapprendront à se connaître.

Alors, de passage à Londres entre deux sessions intensives de révision pour les derniers partiels du semestre et de l’année, Gaby a proposé à Loan de l’accompagner au cinéma. Une sortie sans prise de tête, un repas entre amis avant la séance, des rires pour égayer leur discussion, puis direction la salle obscure pour regarder Baby Boss, sorti il y a quelques semaines. C’était ça, ou Fast and Furious 8 - et Gaby a ses limites concernant le réchauffage du même scénario à outrance, avec quelques paillettes ajoutées sur le dessus en guise de différence. Alors elle a choisi sans hésitation le film d’animation - c’est peut-être pas le dernier Pixar, mais la bande-annonce présente un film drôle, alors elle tente.

Lorsque la séance se termine, Gaby ne se précipite pas pour sortir. Elle laisse les autres spectateurs se bousculer pour rejoindre l’extérieur, incapable d’attendre cinq minutes de plus ; et une fois la salle quasiment vide, elle se lève et récupère son manteau. Ils ont beau être en avril, il fait encore frais, surtout la nuit.

— Alors, t’en as pensé quoi ?

Tandis qu’elle marche vers l’avant de la salle où se trouve la sortie, elle jette un coup d’œil à son téléphone. Un bref sourire passe sur ses lèvres. Aucun message de la part de Jane ou de Leroy, seulement d’Ivy. Son amie n’arrête pas de la taquiner depuis qu’elle a appris qu’elle voyait Loan lors de ses virées à Londres. Impossible de la raisonner, mais comment lui dire la vérité ? Ivy ne la croirait même pas si elle lui parlait de Poudlard.

A sa place, je n’y croirais pas non plus.

Gaby range son téléphone dans sa poche, inspire une grande bouffée d’air frais lorsqu’elle met les pieds dehors. Elle se tourne vers Loan qui la suit, un sourire sur les lèvres. Elle est heureuse. Heureuse de sa soirée, de l’avoir passée avec Loan, de renouer avec lui après toutes ces années.

— Ça te dit d’aller dans un café ? Je crois qu’il y a un bar à jeux pas loin. Elle lève la tête, observe les alentours. La ruelle est déserte, la lumière du lampadaire grésille et éclaire faiblement les poubelles qui débordent. Heu… tu sais où on est ?
(c) Taranys
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Gaby Reynolds
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Gaby Reynolds
Lun 29 Avr 2024 - 20:39
Son frère l’avait regardé partir un sourire lourd de sous-entendu sur les lèvres, et pourtant Loan lui avait dit que c’était qu’une soirée entre amis, mais comme elle ne faisait pas partie de son groupe d’amis à la fac et qu’en plus c’était en tête à tête Marius semblait en douter un peu, et il aimait chambrer son cadet par rapport à ça. Quelque part, il pouvait comprendre, si son ainé faisait le même genre de chose, il était clair qu’il serait curieux et laisserait quelques sous-entendus ça et là en espérant en apprendre un peu plus.  Ce soir-là, c’était une soirée cinéma – avec le petit restaurant avant- qui était prévue. Ils n’avaient pas eu tant de mal que ça à choisir vu que Fast and Furious ne les tentait pas, quant à Baby boss, il se disait que c’était à tenter. Après tout, c’était un Disney, c’était toujours bien. Il n’avait regardé la bande annonce que vite fait si bien que ce n’est qu’une fois dans la salle de cinéma qu’il comprit sa méprise et que c’était plutôt un Dreamworks qu’un Disney. Oops. En soit, ça ne changeait pas grand-chose vu les films d’animations qu’avait sorti ce studio ! A la fin de la séance, ils attendirent que le plus gros de la foule soit partie avant de s’extraire à leur tour de la salle.

« C’était plutôt sympa. Pas un truc que je pendrais un DVD ou que je viendrai revoir au ciné mais si ça sort sur une plateforme de streaming, je pense que d’ici quelques années je le regarderai de nouveau !»

Ouais d’ici quelques années, surtout par ce qu’il avait tellement de choses à regarder qu’il préférait découvrir des choses nouvelles que de voir de nouveau un film qu’il avait déjà vu. Sauf bien entendu si coup de cœur – ou si c’était quelque chose qui emmenait à de nombreux délires-. Ce n’était aucun de ces deux cas-là .

« Et toi ?»

Tout comme elle, il vérifia son téléphone mais il ne se passait rien d’extraordinaire. Il y avait pas mal de message dans le groupe what’s app qu’il avait avec ses amis, mais ça c’était habituel, ils y racontaient à longueur de journées des bêtises. Le sourire qu’elle lui dédia lui fit chaud au cœur, il préférait la voir comme ça, souriante et semblant aller bien, plutôt que renfermée, sentant la peur comme lors de leurs premières rencontres. Plus le temps passait, plus elle semblait se détendre avec lui, en même temps ils ne parlaient pas de Poudlard, de magie ou autres. Sujets tabous, surtout pour elle, mais lui s’en passait aussi tout à fait. La magie, il l’utilisait vraiment peu – de temps en temps pour le ménage ; pour transplaner s’il avait de la route à faire-, et vivait surtout sa vie comme un parfait petit Moldu. Alors, cela devait bien l’aider.

« Ouais, ça marche, avec plaisir ! Si tu connais la route j’te suis, sinon je mettrais géolocalisation ! » c’était ça qui était bien avec la technologie, ils pouvaient se permettre de se perdre un peu plus facilement. Ils partirent du côté qui leur paraissait le plus judicieux mais bientôt, ils furent dans une petite ruelle avec une lumière qui ne semblait pas fiable. « Non, pas vraiment. On va vite voir ça.» Il était en train de pianoter sur son téléphone « Rah, je capte mal.» Il fit un tour sur lui-même en levant la main haut comme si ainsi son téléphone allait pouvoir mieux capter. « Hum.. on essaye de faire à l’instinct ?» Il n’était pas spécialement apeuré, mais il n’avait pas envie de rencontrer de possibles problèmes. « On va ptet retourner vers une route un peu plus peuplée déjà.» Comme ils avaient traversés plusieurs petites rues, il essaya de repérer une route plus grande « On rebrousse chemin ? » proposa-t-il. Ils avaient dû marcher 3 ou 4 minutes probablement et retrouveraient rapidement une rue plus éclairée, mais il se stoppa d’un coup. Et souffla à voix basse «Tu sens ça ? » Une odeur qui tranchait avec le reste de la rue. Il pouvait aisément repérer les odeurs de poubelles, d’urines, les odeurs de la ville, mais derrière il y avait autre chose ? Quelque chose qui lui rappelait  un peu le musc que pouvait porter Gaby. Enzo, ou encore lui-même. Il fronça les sourcils et se rapprocha instinctivement d’elle, il lui glissa un regard en mode « on va voir ? », alors que l’odeur provenait de la ruelle adjacente, ruelle qui les menait un peu plus loin des rues éclairées.
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Loan Hoover
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Loan Hoover
Mer 1 Mai 2024 - 0:16

Wouldn’t it be nice to take a walk without living in fear ?


🙤 Londres
🙤 19 Avril 2017

 ft. @Loan Hoover
Le sourire au bout des lèvres, la légèreté dans le pas, Gaby profite de l’instant présent sans réfléchir. Elle ne se soucie plus du reste, de ce qui lui pèse d’ordinaire sur le cœur comme sur l’esprit - et si Ivy était là, son amie ne manquerait pas de faire un commentaire à moitié entendu - voire à moitié salace - sur le sujet. Gaby manque de rouler des yeux à cette idée. Ivy ne changera jamais. Une fois qu’elle a une idée en tête, impossible de lui en faire démordre, en dépit de tous les arguments qu’elle peut lui opposer. Peut-être qu’elle changerait d’avis, si elle savait toute la vérité ; et encore, elle n’en est même pas certaine.

— C’était marrant ! Un moment sympa et pas prise de tête, mais comme tu dis, j’irais pas le revoir. Ou alors avec Leroy ? Jane ? Leur faire partager un peu de culture moldue, une soirée agréable loin des tracas du quotidien dans un monde que Gaby maîtrise sur le bout des doigts. Elle préférerait le faire avec un Disney ou un Ghibli, mais pourquoi pas Baby Boss ? Mais je suis contente de l’avoir vu ! C’était chouette comme soirée.

Mais Jane pourra-t-elle seulement s’accorder ce moment de répit ? Elle n’arrête pas de courir partout ces derniers temps, après avoir “disparu” une poignée de jours. Quelque chose a changé, même si Gaby ne sait dire quoi avec précision - elle le sent au quotidien, dans les odeurs qui parsèment la maison, dans les battements de cœur qui connaissent des variations, dans les gestes du quotidien. Leroy l’a intimée de redoubler de prudence lorsqu’elle se déplace, à la fac comme à Londres. Et Gaby n’arrive pas à formuler ses questions. Elles restent coincées dans sa gorge, incapables de sortir, car elle sait que tout à voir avec le monde sorcier.

Néanmoins, ces appréhensions de ces derniers jours se dissipent face aux préoccupations de l’instant présent. Ni l’un ni l’autre se savent où la sortie du cinéma les a conduits. Ils ne doivent pas être loin d’une rue passante, mais dans quel sens partir ? L’heure tardive n’arrange rien à l’ambiance un peu glauque de la ruelle, sans parler de cette lumière qui grésille. Gaby redoute l’instant où elle s’éteindra pour de bon.

Comme Loan capte les grillons avec son téléphone, elle sort le sien avec l’espoir de les dépêtrer de l’embarras mais l’écran n’affiche aucune barre. Elle peste, fait quelques pas dans un sens comme dans l’autre, mais toujours rien. Elle est au milieu de la capitale, et elle capte aussi bien qu’au milieu des vaches.

— On peut essayer.

Peu convaincue, elle suit pourtant Loan à travers le dédale de ruelles proches du cinéma, essayant de se fier à l’instinct pour tenter de retrouver la rue principale. Elle tend l’oreille, renifle les odeurs proches et fronce les sourcils à plus d’une reprise, dégoûtée par les effluves de la rue. Au loin, deux chats s’affrontent pour défendre leur territoire, mais pas la moindre agitation qui témoignerait de la proximité de passants.

Elle s’arrête en même temps que Loan, moins de cinq minutes après. Un long frisson remonte le long de son échine, et elle déglutit avec peine. Elle hoche la tête. Bien sûr qu’elle le sent. Cette fragrance ne la trompe plus désormais.

Mélangée entre les odeurs d’urine, de poubelles et de pollution, le musc est là, à quelques dizaines de mètres, peut-être un peu plus. Le musc d’un loup-garou.

Elle ne reconnaît pas davantage l’odeur, alors elle estime qu’elle ne le connaît pas, mais elle n’est pas plus avancée que ça. Si deux louveteaux ont pu sentir cette fragrance, alors l’inverse est tout aussi vraie. Elle n’ose plus bouger. Elle n’oublie pas les attaques de loup-garou dont elle a entendu parler ces derniers mois. Leroy lui a répété plus d’une fois que faire confiance à un loup-garou sans le connaître était aussi stupide que d’accorder sa confiance à un humain sans le connaître.

Loan lui glisse un regard, l’air de dire “on va voir ?”, et Gaby lui répond avec des yeux écarquillés. Pourtant, elle ne recule pas, pas plus qu’elle ne prend la fuite. Elle déglutit à nouveau, prend une profonde inspiration, puis se force à faire un pas, puis un autre, vers la ruelle où se dégage l’odeur de musc.

Le fer agresse ses narines après une nouvelle avancée. Son sang se glace dans ses veines. Elle attrape alors Loan et le pousse derrière des bacs poubelles pour se cacher. Elle le suit dans la foulée, tombe à genoux pour bien se dissimuler. Elle l’intime au silence d’un geste, tandis qu’elle s’arrange pour qu’il lise sur ses lèvres le mot “sang” - s’il ne l’a pas senti.

Et surtout, des bruits de course l’ont poussé à se réfugier derrière la première cachette qui se présentait. Avec un peu de chance, l’odeur des poubelles masquera la leur.

Les pas se rapprochent - une personne, non deux -, courent après le loup-garou. Gaby frissonne, ses mains tremblent et elle serre les poings contre ses cuisses. Pourquoi tout est obligé de partir à vau-l’eau à chaque fois ?  
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Dim 5 Mai 2024 - 21:16
Ils semblaient plutôt d’accord sur le visionnage du dessin animé : c’était sympa une fois mais ils ne souhaitaient pas le revoir de sitôt. Il lui dédia un sourire chaleureux et acquiesça doucement, d’accord avec elle avec sa conclusion

« Ouais tu as raison, c’était vraiment chouette ! Faudra s’en refaire de temps en temps si tu es partante !»

Ils savaient qu’ils étaient tous les deux quand même assez occupés, entre leurs études et tout le reste, ce n’était pas toujours simple pour se caler quelque chose. Néanmoins, ils arriveraient certainement toujours à se trouver des petits moments communs… ceci dit, il allait aussi il y avoir les examens de fins d’années ce qui signifiait qu’ils allaient devoir cravacher un peu plus ! Rien qu’à cette pensée il eut envie de soupirer très fort, mais comme c’était pour la bonne cause, pour son futur, alors il n’y avait pas trop le choix. Et les voilà un peu perdus, sans réelle connexion 3G/4G et donc difficile de se repérer, le tout dans une ambiance qui pourrait s’apprêter à un thriller noir ou à un film d’horreur. Son imagination allait bon train, mais il préférait quand même essayer de retrouver une rue plus passante.
Gaby, elle, ne semblait pas super convaincue et, quelque part elle avait raison, ce n’était pas aussi simple que ça en avait l’air. Punaise, comment est-ce qu’ils avaient fait ? Dommage, leur côté lycan ne semblait pas bien imprégné d’un bon radar, ou alors ils ne savaient pas l’utiliser. Cette possibilité avait quelque chose d’un brin déprimant, vraiment, il avait besoin de quelqu’un pour le chaperonner au moins pour lui apprendre quelque base. Il se sentait nul, après tous ces mois, il n’avait pas l’impression d’évoluer. Peut-être par ce que tu ne veux pas y penser et que tu n’essayes pas vraiment non plus …

Et il y avait eu soudain cette odeur de loup-garou. Il avait hésité sur la marche à suivre… mais si la personne s’était fait mordre comme lui et ne savait pas ce qui lui arrivait, peut-être qu’elle avait besoin d’aide. Dans un coin de sa tête il n’oubliait pas que c’était peut-être aussi un piège ou quelque chose comme ça, mais s’approcher… n’engageait en soit pas à grand-chose. Il n’avait aucun réel plan, juste ce rappel de ce qui lui était arrivé en septembre. Et s’il n’avait pas été sorcier … il aurait pu tuer Marius sans le vouloir voire d’autres personnes. Il était focalisé sur ce point-là et avait du mal à voir autre chose. Gaby semblait à présent affolé si bien qu’il ne savait pas trop comment agir, malgré tout elle sembla d’accord pour qu’ils aillent voir.
L’odeur du sang ne tarda pas à remplir leur odorat, calmant directement l’excès de bravoure ( ou de connerie) de Loan. Faire marcher arrière pouvait aussi bien être une bonne solution, néanmoins cela l’interpellait aussi. Pas le temps de penser beaucoup plus qu’elle le poussa vers des bacs de poubelles pour se cacher, les deux réduits au silence. Et s’il entendait son cœur battre la chamade celui de son amie n’allait guère moins vite.
Bruits de course. Il fronça les sourcils, essayant de comprendre ce qui pouvait bien se passer : ce n’était pas la pleine lune, le loup ne pouvait pas être en chasse… alors quoi ? Il vit trois personnes – deux qui courraient après la première- sans arriver à identifier laquelle était le lycan. Même s’il n’était pas certain de lui, il se doutait que le premier était un des leurs. Bordel. Qu’est-ce qu’ils devaient faire ? Pour Gaby le choix était vite fait, d’ailleurs il la poussa doucement derrière lui, mû par un instinct protecteur. Il n’était même pas sûr d’avoir pris sa baguette et… même s’il l’avait, elle ne servirait pas à grand-chose. Il serait incapable de jeter des sorts sans se faire neutraliser, sans se mettre Gaby et lui en danger. Il regarda son amie, peut-être qu’il pouvait faire diversion d’une quelconque manière, mais là encore c’était trop dangereux, surtout que s’ils trouvaient la jeune femme, ils pourraient s’en prendre à elle. Il tenta de murmurer du bout des lèvres le mot « fuite ». Il mima avec des doigts des pas avant d’indiquer une direction contraire à celle où se trouvaient les autres. Saufs qu’ils étaient encore trop prêts, à quelques mètres, donc possiblement dangereux. Il inspira un coup, hésitant à jeter un coup d’œil à travers les poubelles. Il essayait de se concentrer sur les sons provenant de « là-bas » pour comprendre ce qui se passait… mais ce n’était pas vraiment probant, le silence semblait de mise, même si à un moment il fut certains d’entre des coups -ou le choc d’un sort contre un corps ?-. Le principal était de protéger Gaby dans un premier temps, il ne voulait pas la traumatiser un peu plus, surtout que ces derniers temps elle semblait quand même plus joyeuse. Il tenta de lui faire un doux sourire pour la rassurer, pour lui montrer qu’elle n’était plus seule, qu’il était-là et qu’il ne la laisserait pas tomber.
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Loan Hoover
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Loan Hoover
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Loan Hoover
Mer 19 Juin 2024 - 18:09

Wouldn’t it be nice to take a walk without living in fear ?


🙤 Londres
🙤 19 Avril 2017

 ft. @Loan Hoover
Son cœur bat la chamade contre sa poitrine. Il tambourine si fort que toute la rue doit l’entendre. Gaby serre davantage les poings contre ses cuisses, piégée dans cette attente inextricable. Si elle bouge, elle risque de trahir leur présence alors qu’ils peuvent encore passer entre les mailles du filet - elle l’espère. Autrement… elle préfère ne pas y penser. Elle ne veut pas songer ce que des sorciers peuvent faire aux gens comme elle - ou comme Loan. Elle préfère croire que l’odeur des poubelles masquera la leur, que le loup-garou pourchassé a trop à faire que de sentir la présence de deux louveteaux apeurés - et de les trahir.

Elle jette un regard horrifié lorsque Loan lui suggère de fuir dans la direction opposée. Se lever, quitter leur abri de misère derrière les poubelles, c’est prendre le risque de faire du bruit, de s’exposer à la menace voisine. S’ils restent cachés, ils peuvent passer inaperçus, échapper au danger qui les guette. Gaby préfère cette solution. Ses jambes ne la porteront pas si elle décide de prendre la fuite. A tout instant, elle risque de s’écrouler dans la ruelle, de trébucher et d’attirer l’attention sur eux.

Et même si ses jambes la portent, qu’adviendra-t-il d’eux si ces hommes les découvrent ? Ils sont deux, armés pour affronter un loup-garou en fuite, alors ils ne feront que deux bouchées de pain de deux louveteaux. Loan appartient peut-être à leur monde, mais Gaby ignore à quel point il a gardé contact. S’il ‟pratique” toujours. Peut-être qu’il réussira à faire quelque chose, un semblant de sort pour les protéger, mais elle ? Plus que jamais, Gaby se retrouve impuissante. Elle n’a pas d’armes, ne sait même pas se battre.

Elle ne peut que se cacher et fuir.

Prier pour que rien ne leur arrive.

Elle déglutit avec peine. Attrape Loan par le bras, tant pour s’accrocher à lui, s’accrocher à quelque chose de réel, que pour l’empêcher de faire quelque chose d’incroyablement stupide. Elle n’a pas raté son geste pour la placer derrière lui, et il est hors de question qu’il la protège à ses dépens. Alors elle le retient comme elle peut à ses côtés, tandis que l’horreur se déroule à quelques pas de leur position.

Les sens en alerte, Gaby ne sait trop ce qu’elle entend. Elle n’est pas familière de la magie, de ses applications martiales. Jane et Leroy ont beau l’employer au quotidien à la maison, il existe une différente majeure entre de la télékinésie pour attraper le paquet de biscuits hors de portée, et une attaque directe envers une personne.

En revanche, un corps qui tombe contre le sol, elle en reconnaît le son sans trop de peine. Elle adresse un nouveau regard à Loan, effrayé mais empli de doutes et d’interrogations. Pourquoi cette agression d’un lycan ? Existe-t-il seulement un rapport avec sa nature de lycan, ou n’est-ce qu’une coïncidence ? Peut-être qu’il n’a seulement pas payé en temps et en heure ses détracteurs, et que sa nature n’a aucune incidence sur les évènements de la soirée.

Et cette incertitude mine Gaby, qui ose tourner la tête vers l’agression qui se déroule à deux pas. Le “pourquoi” tourne dans son esprit, chargé de peurs sourdes mais aussi d’un espoir stupide. Peut-être que toute cette situation n’a rien à voir avec les lycans, qu’il ne s’agit que d’une coïncidence fortuite.

T’es pas dans un conte, Gaby.

Son regard se pose sur Loan, puis sur l’interstice qui sépare la poubelle du mur. Elle prend une grande inspiration, glisse un pied pour se rapprocher et jeter un œil.

C’est de la folie pure. Gaby le sait, mais elle a besoin de savoir.

Un homme est à terre, les deux autres l’entourent, leurs baguettes braquées sur le corps inerte. Ils baragouinent des mots entre eux, mais Gaby n’entend rien malgré son ouïe - la peur inhibe une partie de ses sens alors qu’elle s’adonne à pareille folie.

Lorsqu’un des agresseurs tourne la tête vers la poubelle, elle se plaque brusquement contre le mur pour se fondre dans l’obscurité - comme si l’inconnu pouvait la voir à travers l’interstice. Mais rien. Pas un pas en leur direction.
(c) Taranys
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Gaby Reynolds
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Gaby Reynolds
Ven 21 Juin 2024 - 19:38
Est-ce qu’ils leur arriveraient de se dire devant une victime que leur silence a contribué à sa mort. Ton silence et pas uniquement le mien. Le leur.  Celui de l’inaction alors qu’il leur aurait peut-être suffit de faire du bruit pour changer la donne. Celui de la culpabilité, par ce que clairement sans Gaby peut-être qu’il aurait tenté quelque chose… ou pas. Il n’était pas courageux. Il n’était pas brave, même s’il avait parfois des moments où il agissait sur un coup de tête. C’était comme cela, contre des injustices qu’il s’était retrouvé plus d’une fois dans les cachots de Poudlard. Mais il y avait Gaby. Son silence à elle. Sa peur qui suintait et puait avec une telle force. Son silence qui était devenu presque automatiquement sien. Sans réfléchir, par pur réflexion protecteur. Par ce qu’elle était beaucoup plus importante qu’un inconnu ; et que lui-même n’avait pas envie de risquer sa vie pour une situation dont il ne savait rien. Alors oui, s’ils faisaient face à la victime, qu’est-ce qu’ils pourraient dire ou plaider pour leur défense, pour leur silence ? Même si le sort de l’homme n’était pas encore tout à fait certain, il ne fallait pas beaucoup de jugeotte pour avoir qu’elle serait fatale.
Et c’est de cette issue fatale qu’ils essayaient de s’extirper par le silence. Coupables aussi bien l’un que l’autre, même s’il se sentait davantage fautif par ce qu’il avait des atouts pour agir que son amie n’avait pas.


Les secondes qui passaient, s’égrenaient sans qu’ils ne sortent le moindre son, sans comprendre ce qui se passait réellement. Sans savoir le pourquoi du comment. Sans être certain qu’ils n’allaient pas revivre un nouveau calvaire. Oui, le silence ici était premier degré ; mais au final il pouvait aussi signifiait encore tous les non-dits, tous les sujets tabous qu’ils évitaient soigneusement – dont leur nature, ou encore Poudlard-. Leur silence si révélateur de certaines blessures ou du manque d’acceptation de la situation. Et là, face à cette violence dont ils essayaient d’échapper, dont ils se cachaient, ils devaient être comme deux gamins apeurés, même s’il ferait le nécessaire pour protéger Gaby.

Mais si leur silence semblait logique – pur instinct de survie-, celui que l’autre lycan inconnu était plus étrange : pourquoi ne signalait-il pas leur présence pour tenter de pouvoir s’échapper ? Est-ce que c’était volontaire, ou est-ce qu’il ne voulait pas qu’ils aient des ennuis ? Peut-être espérait-il qu’ils agissent ? Et il se sentait sale, mal. Il n’arrivait pas à réfléchir, ne savait pas comment agir.  Une grande part de lui avait juste envie de fuir avec Gaby ; de vivre, de ne pas risquer de se faire repérer… mais… cela signifiait laisser ce type crever. Mais la jeune femme accrochée à lui, toujours silencieuse, toujours apeuré. Il ne ferait rien contre elle. Rien qui passe la mettre en danger. Il s’était contenté de la serrer plus fort dans ce qu’il espérait une étreinte rassurante même si elle devait – elle aussi- puait la peur.

Il devait prendre une décision, il lui proposa de s’échapper, trouvant que c’était mieux de s’éloigner de tout ça tant qu’ils en avaient l’occasion… mais elle ne le voyait pas comme ça et semblait vouloir rester derrières ses poubelles très odorantes. Très bien ils resteraient et comme elle l’avait attrapé par le bras il tenta de lui faire un chaleureux sourire même si ledit sourire était super stressé. Il mima un « tout va bien se passer » du bout des lèvres, sans sortir un son, mais ne croyait qu’à moitié à ce qu’il disait d’autant plus qu’à côté la « bataille » devait plus violente, ou le règlement de compte où une seule personne en prenait plein la gueule. Il aurait voulu pouvoir se boucher les oreilles et celle de Gaby par la même occasion mais ils ne pourraient pas anticiper assez ce qui allait suivre.
Et il inspira, lèvres tremblantes de peur et d’angoisse, fouillant dans ce qu’il avait sur lui pour voir s’il avait ou non sa baguette. Il grimaça, semblant l’avoir oublié mais lors qu’il avait perdu espoir, il sentit le bout de bois sous ses doigts. Okay. Mieux que rien pour se protéger, ou transplaner. A utiliser en dernier recours, par ce qu’il savait que ça angoisserait encore plus Gaby. Lance un sort sur ces connards et transplane. sauf qu’il n’était certainement pas assez bon pour arriver à toucher les deux personnes, il serait certainement bien mort et Gaby en danger avant d’avoir réussi à prononcer le deuxième sort. Non. Il devait utiliser la baguette en dernier recours et juste pour se défendre et fuir. Ne pas se faire remarquer. Rester sur ses gardes. Ne pas jouer au héros alors qu’il n’était même pas sûr d’être capable de toucher un des agresseurs… d’autant plus que la peur le ferait certainement freezer avant même qu’il ait pu finir son sort.

Et derrière tout cela, la même question : pourquoi est-ce que cela se passait ? Et qu’est-ce qui se déroulait exactement devant leurs yeux ?

Il manqua de s’étouffer d’angoisse lorsqu’elle voulut jeter un œil. Il l’aurait bien tiré contre lui pour plus de sécurité mais il craignait faire trop de bruit, il se contentait donc de l’observer, une main proche de sa baguette même s’il n’avait toujours pas cette dernière en main et soudain elle se plaqua de nouveau contre le mur. Il fronça les sourcils, n’osant toujours pas prendre clairement la baguette en main et se retint presque de respirer. Il se concentra sur les bruits autour, mais aucun bruit de pas vers eux… Il entendit clairement un gémissement à déchirer le cœur provenant probablement du condamné et de la dérouillée qu’il venait de se prendre. Les deux autres sorciers grommelèrent quelque chose dont il ne comprit pas tous les mots, il avait juste la notion qu’ils le « ramenaient » au patron… ou quelque chose du genre. L’instant d’après le bruit typique du transplanage.

Il jeta un regard toujours paniqué sur Gaby comme s’il avait du mal à réaliser ce qui venait de se passer et finalement et la prit rapidement contre lui. « ca va aller, c’est bon. Ils sont partis.» souffla-t-il. Mais  quelque chose lui disait qu’au final c’était certainement peut-être plus un mensonge qu’autre chose… Aucun autre mot sur ce qui venait de se passer  préférant laisser son amie réagir en premier pour savoir comment se placer sans la stresser davantage.


jeudumercrediinspi:
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Loan Hoover
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Ven 12 Juil 2024 - 3:27

Wouldn’t it be nice to take a walk without living in fear ?


🙤 Londres
🙤 19 Avril 2017

 ft. @Loan Hoover
Un cri déchire l’air, un “crac” surnaturel résonne dans la ruelle, puis le silence reprend ses droits.

Plaquée le dos contre le mur, Gaby demeure immobile encore un long moment - jusqu’à ce que Loan lui affirme que ces hommes sont partis. Elle lui jette un regard dubitatif avant de recoller les morceaux ; les sorciers ont des moyens pour se téléporter d’un endroit à l’autre. Elle a déjà vu Leroy disparaître avec ce bruit particulier ; comment appelle-t-il ça déjà ? Transplanter ? Transploter ? Un transchose, à tous les coups.

Toutefois, les dires de son ami ne suffisent pas à calmer les battements erratiques de son cœur, pas plus qu’ils ne l’incitent à se décoller du mur. Elle craint le retour soudain de ces sorciers, qu’ils les découvrent cachés derrière ces poubelles et qu’ils leur fassent subir le même sort qu’à ce loup-garou. Un long frisson d’effroi remonte le long de son échine à cette seule pensée. Elle déglutit avec peine.

Son regard retombe sur Loan, qui tente de la rassurer tant bien que mal. Loan qui l’étreint pour la rassurer ; un contact bienvenu qui l’ancre dans le présent. Elle ferme les yeux un instant alors qu’elle passe les bras dans son dos. Elle se force à prendre de profondes inspirations pour recouvrer son calme. Elle se concentre sur ses sens, chasse la peur qui inhibe ses sens pour mieux percevoir son environnement. Loan empeste la peur tout comme elle, son cœur s’affole autant que le sien ; lui aussi a conscience d’avoir échappé au pire, même s’il tente d’être son roc pour la soutenir dans cette épreuve. L’odeur du lycan comme celle des sorciers ont disparu, ce qui confirme les dires de son ami. Ils sont seuls. Le silence les entoure, même si au loin, des bruits de circulation s’élèvent au-dessus des rues. Un klaxon résonne faiblement, disparaît dans l’atmosphère.

Rien d’anormal.

Rien qu’une nuit banale à Londres.

Gaby reste encore un instant contre Loan avant qu’elle ne rompe l’étreinte et qu’elle se redresse avec une prudence exacerbée. Mais lorsqu’elle passe la tête au-dessus des poubelles, aucun sort ne la cueille en plein vol. Personne aux alentours. Pas l’ombre d’une mauvaise surprise. Elle s’extirpe donc de leur cachette, avance de quelques pas dans la ruelle.

Mais rien. Personne. Le calme absolu.

Elle lâche alors un long soupir, tandis que l’incompréhension et l’impuissance saisissent son cœur avec force. Elle ne sait pas ce qu’il s’est passé, ce que ces sorciers voulaient à ce lycan. Si sa nature de lycan est d’ailleurs la raison de cette agression ou non. Les questions se multiplient dans sa tête mais demeurent sans réponse. Et surtout, elle n’a rien pu faire. Elle n’a pu que se cacher, attendre et prier.

Si les sorciers les avaient débusqués, elle n’aurait rien pu faire. Elle n’aurait pu que compter sur Loan pour la protéger - en d’autres termes, elle était un boulet.

Un boulet qui avançait avec des œillères, à ne pas se renseigner sur la situation actuelle, à ne pas savoir se défendre par ses propres moyens.

Peut-être qu’elle devrait demander à Ismahane la prochaine fois qu’elle la voit des cours de self-defense. Elle travaillait dans un club de sport, alors c’est sans doute la personne la mieux placée pour l’aider sur ce sujet.

Mais pour l’heure, elle doit se réfugier dans un lieu sûr - Loan et elle.

— Allons-y.

Gaby n’épilogue pas sur ce qu’il s’est passé. Elle plonge les mains dans ses poches, la tête enfoncée dans ses épaules, et elle prend la direction opposée à la ruelle de l’agression. Elle marche sans se retourner, déterminée à retrouver la civilisation, les rues bondées de Londres. Elle se fie à ses sens, aux bruits lointains de circulation pour s’orienter.

Et pourtant, après plusieurs embranchements, elle s’arrête net. Elle fixe les pavés. Une rue principale se trouve à deux pas de là où elle s’est arrêtée. Ils ne sont plus perdus - et pourtant, elle ne bouge plus, indécise.

Lorsqu’elle se tourne vers Loan, elle ne trouve pas les mots. Elle ouvre la bouche, la referme. Tout se précipite dans sa tête ; les interrogations, les hypothèses, le pire et l’inimaginable. L’aveu de la peur qui la ronge sans relâche.

— Pourquoi ils l’ont agressé, à ton avis ?

Et surtout, en sous-texte, la question qu’elle n’ose formuler : sommes-nous nous aussi en danger ?
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Gaby Reynolds
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Gaby Reynolds
Mar 16 Juil 2024 - 18:51
Qu’est-ce qu’ils devaient faire ?  Comment est-ce qu’ils étaient censés agir maintenant ? Appeler quelqu’un ? Mais qui ?  Il clignait des yeux, absolument pas certain de ce qu’ils avaient vus en réalité. Une arrestation comme une autre certainement… Est-ce que ça valait le coup d’alerter quelqu’un ? Il ne savait même pas à qui s’adresser. Jane. Enzo. Mais la première avait peut-être aussi chose à faire, et le deuxième était loin. Et puis, qu’est-ce qu’il pourrait dire ? Il ne pourrait reconnaître aucun de protagonistes, il ne saurait rien décrire. Et quelque part, il n’était pas prêt à comprendre le pourquoi du comment. Pas prêt à assumer qu’il n’avait rien fait, qu’il n’aurait rien pu faire à part risquer leurs vies. Pas prêt non plus à renouer avec le monde de la magie et la noirceur des Supérieurs, de son Ministère.  Il pouvait entendre son cœur et lui de Gaby qui battaient toujours la chamade. Il pouvait sentir leur peur. Et il se sentait perdu, abattu. Trop de questions dans sa tête. Il essayait de repasser tout cela dans son esprit pour voir s’il ne pourrait pas en tirer quelque chose, mais non. Il voyait-là un règlement de compte, une arrestation peut-être plus ou moins arbitraire. Il était loin d’imaginer cette histoire de rafle sinon sa réaction aurait peut-être été différente (vraiment ?)… mais, tout ce qu’il souhaitait pour l’instant c’était se mettre Gaby à lui à l’abris, pouvoir tirer un trait sur ce qui venait de se passer. Ils ne pourraient rien contre une arrestation (ou un règlement de compte), alors ils n’allaient pas embêter quelqu’un.

Il essayait de reprendre son calme un maximum, de garder le peu de sang froid qui lui restait et surtout de rassurer Gaby qui était encore plus effrayée que lui. Deux gamins face à un évènement qu’ils ne comprenaient pas, face à des souvenirs du passé qui ressurgissaient violemment alors qu’ils voulaient tous deux l’oublier. Alors oui, il tentait de dire des mots rassurants, de la prendre dans ses bras pour la calmer, pour qu’elle sache qu’il était-là, qu’il ne l’abandonnerait pas. Net soulagement aussi de ne pas avoir à utiliser sa baguette, à devoir transplaner avec elle autre part. Par ce qu’il n’était pas certain du résultat que cela aurait pu avoir.

Concentration. Ils devaient reprendre consistance avant de repartir parmi la foule, de se fondre là-dedans comme des inconnus. Mais Gaby était toujours blême on pouvait lire sur son visage l’horreur de la situation et il ne devait guère être mieux qu’elle. Encore quelques instants pour se reprendre, pour assembler leurs idées. Pour essayer d’oublier la nausée, ou la culpabilité.

— Allons-y. il acquiesça doucement avant de lui emboiter le pas, s’empêchant de se retourner tous les dix mètres pour vérifier qu’ils n’étaient pas suivis. Ca serait de la pure paranoïa, ils n’avaient pas été repérés, alors pourquoi est-ce qu’on les suivrait. Par ce qu’on ne sait jamais avec Eux. Les Supérieurs. Et soudain Gaby s’était arrêtée net, il manqua de lui rentrer dedans mais arriva à se stopper juste à temps. Il la regarda, dans toute son hésitation et lui prit doucement la main tandis que le couperet de la question tomba. Pourquoi ils l’ont agressé, à ton avis ? Détresse, aussi bien chez l’un que chez l’autre. A son tour, il ouvrit la bouche et la referma, presque comme elle l’avait fait quelques instants plus tôt. Il haussa un peu les épaules avant de finalement arriver à dire « Il était peut-être recherché et vu qu’il est arrivé en courant, il n’a pas voulu coopérer ? Avec… les nouvelles mesures, Ils ont peut-être découvert … tusaisquoi, et ils ont voulu lui poser des questions.» Il essayait d’être le plus vague, mais lorsqu’il disait « poser des questions », elle devait se doutait que ça pouvait être littéralement cela, comme quelque chose de plus vénère. « Je… C’est peut-être pour sa nature qu’ils ont fait ça, mais ça pouvait aussi être pour un appartenance à un groupe dissident ou par ce qu’il a trahi ou juste par ce que c’est un vrai criminel.» Il essayait de la rassurer un peu, c’était une manière de dire qu’ils ne couraient pas forcément de danger après ce qu’ils avaient vus. Qu’ils ne savaient même pas de quoi est-ce qu’il s’agissait. Tout ce qu’il avait dit était possible… mais, il se doutait que c’était plus l’hypothèse liée à leur nature, au fait que le type ne s’était pas recensé et s’était fait choper qui était valable. Il déglutit. « Tu veux venir passer la nuit chez moi ?» pour la sécurité bien sûr ! Il lui serra doucement la main qu’il tenait toujours avant de la lâcher et lui faire un nouveau sourire qu’il essayait être doux et calme, alors qu’il avait toujours l’impression d’avoir le cerveau en feu.


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Sam 3 Aoû 2024 - 16:16

Wouldn’t it be nice to take a walk without living in fear ?


🙤 Londres
🙤 19 Avril 2017

 ft. @Loan Hoover
Une main se glisse contre la sienne, enserre ses doigts dans une étreinte douce.

La main est chaude, moite à cause de la transpiration et de toute la tension qui les environne.

Gaby ferme les yeux. Elle inspire profondément. Rien qu’une nuit banale à Londres. Ils sortent du cinéma, n’ont rien à se reprocher. Ils n’ont rien vu non plus ; ils ne sont pas des témoins à faire disparaître à cause de ce qu’ils ont vu par l’interstice entre deux poubelles. Et pourtant, malgré ces faits simples qu’elle répète dans sa tête sans relâche, la peur lui colle à la peau. Elle empeste l’air, la sienne comme celle de Loan, car tous deux sont passés très près de la pente glissante dont personne ne se remet.

Un frisson remonte le long de son échine, et elle se force à penser à autre chose. Elle rouvre les yeux, secoue la tête. Ne plus y penser. Passer à autre chose.

Et pourtant, elle remet le sujet sur le tapis. Elle pose les questions qui fâchent. Elle confronte ce qu’ils ont vécu pour tenter de comprendre - ou peut-être mettre le feu aux poudres.

A côté d’elle, Loan n’est guère plus assuré qu’elle ne l’est. Il a peut-être cherché à la protéger, lorsqu’ils se cachaient derrière ces poubelles, mais son cœur aussi bat à vive allure dans sa poitrine. Si elle dresse l’oreille, qu’elle oublie les quelques klaxons dans le lointain, les battements rapides de son palpitant s’imposent dans la rue, se mêlent aux siens.

Face à ses hypothèses, Gaby hoche doucement la tête. Toutes ces réflexions, elle a les mêmes depuis que la course-poursuite a éclaté. Cet homme a-t-il été arrêté parce qu’il est un loup-garou ? Ou parce qu’il s’est attiré des ennuis avec les mauvaises personnes ? Son arrestation ne ressemble en rien à une arrestation conventionnelle, à celle perpétrée par des forces de police - ou peut-être que les choses fonctionnent différemment dans le monde magique. Peut-être.

A dire vrai, tous ces “peut-être” ressemblent à tout autant de tentatives de détourner le regard du vrai problème. A tout autant de tentatives de fuir la vérité, de ne pas la regarder en face - et de continuer à vivre sous cloche, loin des dangers. Si elle ne risquait rien, Leroy ne se serait pas donné la peine de lui donner un téléphone ultra sécurisé - la précaution lui paraît trop grosse pour relever de la simple coïncidence.

— Peut-être…

Mais pas ce soir. Gaby ne souhaite pas réfléchir à toutes les implications de cette rencontre ce soir, ni se torturer l’esprit à ce sujet. Demain, peut-être, ou dans les jours prochains. Chaque chose en son temps. Elle a besoin d’y réfléchir sereinement, de prendre son temps pour ne prendre aucune décision hâtive qu’elle finira par regretter.

Et Loan lui offre la distraction rêvée. Un sourire chaleureux étire ses lèvres alors qu’elle serre sa main contre celle de son ami.

Rien qu’une nuit banale à Londres, entre deux amis qui rattrapent le temps perdu.

— Si ça ne te dérange pas… j’ai loué un airbnb, mais j’ai pas vraiment envie de rester seule.

Seule, dans un appartement qui n’est pas le sien, dans une ville aussi grande que Londres. Le moment parfait pour perdre le semblant de contrôle qu’elle impose sur ses pensées pour les empêcher de vagabonder. Gaby préfère autant éviter ce scénario.

— T’as Netflix ? Ou je te prête mon compte. Y a une série qui a l’air pas mal.

Oublier ce qu’il s’est passé, même pour une poignée d’heures ; c’est tout ce que Gaby demande. Elle s’apprête d’ailleurs à reprendre le mouvement, mais elle s’interrompt avant même le premier pas. Au lieu de ça, elle se penche vers Loan, dépose un baiser contre sa joue, avec un fin sourire sur les lèvres, presque timide.

— Merci.

Merci d’essayer de la rassurer, d’avoir voulu la protéger. Merci de lui offrir de quoi se changer les idées.

Merci d’être là à ses côtés, tout simplement.
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Lun 5 Aoû 2024 - 18:21
Allez. Ils pouvaient le faire, non ? Continuer leur route. Se convaincre que ce n’était pas grand-chose ce qui s’était passé… après tout, il y avait beaucoup de raisons qu’une telle chose se produise, non ? Alors ils ne devaient pas devenir parano. Ils ne devaient pas culpabiliser, par ce qu’ils n’auraient rien pu faire, il en était convaincu… quant à en parler avec quelqu’un : avec qui ? pour qui quoi alors qu’ils n’avaient rien vu réellement, qu’ils n’avaient pas de contexte, pas de descriptions de personnes à donner ? Loan ne voyait pas ce qu’ils pouvaient faire, surtout qu’il ne savait même pas si la personne était moldue ou sorcière. Ce qui comptait pour l’instant aux yeux du garçon c’était qu’ils soient en sécurité, ne pas fouiller la merde. Lâcheté ? Très certainement, mais il savait qu’ils ne pourraient rien contre le Ministère de la Magie ou des forces brutes comme ils avaient vu là. Il n’était pas fier de lui mais il ne savait pas comment agir autrement, quelle était la meilleure solution. Ne plus y penser, mettre tout ça derrière lui comme il l’avait fait pour Poudlard ne lui semblait pas trop mal, et il espérait ne pas trop se tromper.

Il continuait d’inspirer et d’expirer pour essayer de faire retomber son rythme cardiaque qu’il entendait toujours manière effrénée, tout comme l’air était encore saturé l’odeur de leur peur. Il voulait prendre les choses en main, plaisanter, la rassurer. Lui montrer qu’elle n’était plus seule dans cette galère, alors, il essayait. Il proposait. Tout faire pour changer de sujet. Gaby sembla bien vite accepter sa proposition qu’il reste avec elle ce soir, il opina doucement et lui servit un nouveau sourire chaleureux.

« ca marche ! Mais tu sais la prochaine fois tu peux venir chez moi, Marius ne te mangera pas !» proposa-t-il. Plutôt que de payer un airbnb… La dépendance comportait que deux chambres, mais il pouvait très bien pour une nuit aller dormir sur le canapé. Ou emmerder son frère, ce dernier n’était même pas là chaque nuit alors bon ! « Bien sûr que j’ai Netflix ! Tu croix que j’suis un homme de Cro-Magnon ? On parle beaucoup séries avec les copains !» Il se tut quelques instants avant de reprendre « Quelle série ? Ptet que je connais déjà ! »

Et il ne s’était pas du tout attendu à ce qu’elle s’arrête, qu’elle ne le suive pas. Il n’avait même pas eu le temps de froncer les sourcils et de poser la moindre question que déjà il récoltait un doux baiser contre sa joue ; Gaby lui faisant en même temps un léger sourire. Il ouvrit la bouche avant de la refermer avant d’avoir un très léger rire et de lui dédier son plus beau sourire.

« C’normal, les amis sont faits pour ça non ?»

Aucun autre commentaire, par ce qu’il le pensait vraiment ; c’était aussi simple que cela pour lui. Aucun commentaire non plus sur le baiser de la joue, qui allait de paire avec ce qu’ils avaient dit l’un et l’autre. Il n’attendait pas grand-chose d’elle, même pas un remerciement. Il l’avait fait, par ce qu’il considérait que c’était normal. Ils allaient tenter de passer une bonne fin de soirée et c’est tout ce dont ils avaient besoin.
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Mar 6 Aoû 2024 - 11:00

Wouldn’t it be nice to take a walk without living in fear ?


🙤 Londres
🙤 19 Avril 2017

 ft. @Loan Hoover
Avec Loan à ses côtés, Gaby se sent à l’aise. En sécurité. Le sourire sur ses lèvres n’a rien de feint ou de forcé. Elle ne se pose pas trente six mille questions à toute vitesse dans sa tête pour savoir quoi dire, quoi faire. En dépit de ce qu’ils ont traversé, de Poudlard, elle retrouve désormais son ami d’enfance, et ces retrouvailles sont inestimables. Elle ne l’aurait jamais cru possible, après lui avoir tourné le dos de la sorte alors que lui aussi avait besoin d’aide, mais ils sont bien là aujourd’hui, à se serrer les coudes dans cette situation qui n’a rien de simple.

Et c’est le plus important.

Le baume au cœur, comme si elle n’avait pas assisté à l’arrestation brutale d’un lycan quelques minutes plus tôt, Gaby renoue avec la bonne humeur de leur sortie du cinéma. Un moment simple, sans ambiguïté, qu’elle partage avec un ami proche.

— Vraiment ? Je ne voudrais pas déranger. Elle loue toujours le même airbnb alors elle a ses petites habitudes à force. Il n’est pas très loin du café où elle se rend à chaque fois. Mais d’un autre côté, elle est à chaque fois, et ce sont des dépenses qui pèsent sur son budget. Économiser ne lui ferait pas de mal non plus. Mais si ça ne te dérange pas, et ton frère aussi, j’y penserai pour la prochaine fois.

Un coup de fil avant de prendre sa décision pour savoir si c’est possible. En fonction, elle s’adaptera. Rien de bien compliqué ! En revanche, si Ivy en entend parler, son amie n’a pas fini de lui rabâcher les oreilles avec. Elle ne cessera pas de faire des petits commentaires, des sous-entendus à tout-va, comme si elle avait la science infuse. Mieux vaut qu’elle ne l’apprenne pas avant de longs mois. Et pour les quelques fois où Ivy l’accompagne dans ses virées à Londres, elles prendront leur airbnb ensemble, comme à chaque fois.

— T’es en train de me dire que Londres, c’est pas la campagne profonde ? Un rire lui secoue la poitrine, avant qu’elle ne retrouve son calme. Stranger Things ? La saison deux sort en fin d’année, je me disais que ça avait l’air sympa.

Gaby n’est pas vraiment de ceux qui se précipitent sur chaque nouvelle série qui sort sur la plateforme ou à la télévision. Elle attend, la tête très souvent ailleurs et déjà bien occupée, avant qu’une lubie soudaine la prenne pour regarder tel film ou telle série. Et elle va plus souvent au cinéma qu’elle ne regarde des séries régulièrement. Elle préfère revoir ses séries préférées, vibrer à chaque fois avec ces personnages qu’elle ne connaît que trop bien.

Et elle préfère lire, aussi. Le monde des séries télévisées manque encore cruellement de bonnes propositions en matière de fantasy.

— Oui, t’as raison.

Gaby n’a rien d’autre à ajouter. Elle offre un autre sourire sincère à Loan, qui ne cesse de lui tendre la main pour l’aider. Elle l’a remercié parce qu’elle ne considère pas sa gratitude comme acquise, mais au fond, il a raison.

C’est à ça que servent les amis.  
(c) Taranys


Je pense qu'on peut conclure là-dessus ? :boom:
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Gaby Reynolds
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