Run clever boy and remember - Jane & PNJ prévu

A sa question sur la magie, il comprit rien qu’à la tête de Jane la réponse serait certainement non. Merde. Il allait vraiment falloir qu’il apprenne des choses sur tout ça par ce qu’il se sentait un peu con, au moins vaguement les bases de ce qui était possible ou pas histoire d’avoir un aperçu « Compliqué. » Il acquiesça doucement malgré tout déçu de la situation, lui qui pensait que c’était quelque chose de faisable, ceci dit d’un côté tant mieux  cela pouvait aussi éviter certaines dérives mais dans ce cas précis c’était vraiment la merde. Tant pis, ils allaient devoir faire autrement « On va entrer par la sacristie. » Nouvel acquiescement. Si elle pensait que c’était la meilleure solution, alors soit ! Il n’avait pas vraiment d’idées sur la question. Alors il suivait, elle semblait mieux connaître ce genre d’endroits que lui.

Ils avaient toujours doucement, même si ça devenait de plus en plus difficile. Sasha commençait à peser son poids et tous commençaient certainement à fatiguer. Heureusement que l’adrénaline courrait toujours dans leurs veines cela devait quand même bien aider. Jane avait finir par ouvrir le portail qui fit un bruit provenant de l’enfer – pardon, dans un tel endroit ce n’était peut-être pas des paroles auxquelles on devait penser-. De nouvelles marches à monter, un sortilège et ils étaient à l’intérieur en théorie en sécurité. Il ne restait plus qu’à prier que le bruit à réveiller un mort n’avait pas attiré leurs ennemis jusqu’ici et qu’ils allaient donc pouvoir se poser un peu. On ne pouvait pas dire qu’une fois dans les lieux il se sentait bien, les églises l’avaient toujours un peu… on va dire mis mal à l’aise, pas du tout à sa place. Et s’ils avaient espéré être seul dans ce lieu froid et un peu humide ce ne fut pas le cas, un homme était apparu. Un Homme de Dieu si on référait à ses vêtements. Qu’est-ce qu’il pouvait voir en regardant ces trois inconnus ? Est-ce qu’il n’allait pas chercher à les mettre encore plus dans la merde en voulant bien faire ? Evans avait presque retenu sa respiration. Il ne savait pas comment réagir, même s’il était prêt à reprendre son explication de secouriste ou autres. N’importe quoi d’improviser mais qui resterait près de la vérité. Jane une fois de plus avait réussi à reprendre les devants et semblait donner confiance à l’homme. En même temps, elle avait cette aura charismatique qui donnait confiance facilement en elle, comme quelque chose de magnétique qu’elle dégageait. Il la laissa parler, il valait même certainement mieux qu’il la ferme totalement vu son échec passé. Il lui dédia un léger sourire mimant du bout des lèvres un merci, et un signe comme quoi elle avait géré  à un moment où elle les observait. Il reporta son attention sur l’homme qui semblait hésiter sur le fait de ne pas appeler les secours comme Jane lui avait demandé. Il s’apprêtait à ouvrir la bouche pour tenter d’argumenter dans son sens mais la porte vola soudain en éclat. En un réflexe, il essaya de protéger au maximum le blessé des possibles éclats et de ce qui allait arriver. Il ne pouvait guère faire mieux, même s’il aurait voulu faire de même avec Jane.

Il fronça les sourcils, une fois que la poussière fut retombée en voyant qui était là. Pas un flic. Pas un secouriste. Il essaya de rester un maximum devant Sasha, mais l’homme en soutane semblait aussi avoir fait un malaise. Il ne se voyait pas le laisser là sans agir. L’appel d’aider les autres semblait toujours revenir au grand galop… mais il ne bougea pas, ou presque. Pour l’instant le plus important était d’aider le gamin. « Sasha, mon grand ?» une voix mielleuse à souhait qui ne lui disait rien de bon. Mais comme il semblait le connaître, il ne pouvait pas non plus ne pas le laisser approcher. Il regarda Jane en se disant qu’elle serait prête à intervenir si besoin. L’homme posa une main sur le front du gamin et ce dernier sembla confirmer qu’il le connaissait, que la situation était sous contrôle. Il alla vérifier rapidement l’état du prêtre tout en écoutant d’une oreille ce qui se disait entre les deux. Il ne rectifia même pas lorsqu’on le prit pour un sorcier, pour l’instant il valait certainement mieux. L’homme connaissait Esther, et Esther était proche du gamin, voilà ce qu’il en tirait…

Et soudain, il réalisa quelque chose. Il se releva et se rapprocha de Sasha, comme s’il voulait l’aider à se relever mais se planta face à l’homme. « Comment est-ce que vous avez su qu’on était là précisément ?» dit-il doucement, mais distinctement, du ton le plus neutre qu’il avait en stock. Pas sûr de bien réagir, surtout face à un sorcier… Mais, ça lui semblait quand même un peu étrange tout cela. Cette apparition inopinée de l’homme alors qu’ils n’avaient fait que bouger. Sasha aurait eu du mal à dire avec tant d’exactitude où ils étaient vu son état. Il ne voulait pas l’enlever à un proche, mais hors de question de le laisser non plus dans ses mains ennemies. Pourquoi est-ce qu’ils seraient des ennemis ? Par ce que la coïncidence semblait trop belle pour être vraie. Par ce qu’il avait conscience que les Lycans n’étaient pas forcément appréciés chez les Sorciers. Et que l’un dans l’autre, ça semblait donc suspect. Il n’osa pas jeter un regard à Jane de peur que ce détournement soit pris une marque de faiblesse ou utilisé pour lui jeter un sort. Parce que ma fille à 17 ans, et que savoir où se trouve son petit-ami lui est aussi vital que de respirer Et vu le téléphone rose et le fond d'écran il y avait peu de place au doute... même si cette localisation aussi précise continuait de le perturber, mais après tout, la technologie le permettait avec la géolocalisation... Esther nous attends à la maison. Cette fois Naveen ne put s'empêcher de jeter un regard à Jane pour savoir ce qu'elle en pensait. Il avait néanmoins rapidement acquiescé et était prêt à aider l'homme à ramener le gamin à bon port.

La réaction de Jane est immédiate, par instinct elle se place entre les trois hommes et la porte qui vient de s’ouvrir brutalement en laissant un nuage de poussière les étourdir. Baguette en main, prête à intervenir, elle est néanmoins prise de cour. Derrière elle le prêtre semble faiblir, sachant Naveen à ses côtés elle ne se retourne pas. Non, hors de question qu’elle quitte cet homme des yeux alors que petit à petit l’impression de le connaître se fait plus franche.
Rien ne va, de cette arrivée violente à la nonchalance qu’il exprime ensuite en essuyant ses lunettes avec sa chemise comme si rien d’étrange ne venait de se passer. Pourquoi cette entrée fracassante si ce n’est pour les agresser ? Méfiante elle ne le lâche ni des yeux ni de sa baguette, s’accordant tout juste un regard en arrière pour vérifier si d’autres personnes s’apprêtent à forcer leur présence dans la petite pièce sombre et humide. La suite n’est pas plus claire et lorsque l’homme abaisse son arme la Générale n’en fait pas autant « Sasha, mon grand ? » La surprise marque ses traits alors qu’elle fronce les sourcils, le laissant passer malgré son instinct qui continue de lui dire de se méfier. Ça ne lui revient pas immédiatement mais elle sait qu’elle a déjà croisé les traits de ce sorcier. Les questions fusent elles aussi, qui est il pour Sasha ? Que fait il ici ? Ses gestes ont beau être d’une douceur paternelle indéniable la situation ne lui plaît pas.

« Monsieur Emerson ? Est-ce-que Esther va bien ?
- Elle est en sécurité, ne t’inquiète pas. Qui sont ces gens ? Ils t’ont fait du mal ? 
- Non ! Non ! Ce... sont .. des amis. Ce sont... des amis sorciers.
- Je vois. J’ai un portoloin non loin d’ici pour conduire mon gendre en sécurité... Je sais que c’est beaucoup vous demander, mais pourriez-vous l’aider encore un peu ? Il ne peut pas transplaner dans cet état, cela risquerait de le tuer, et je ne peux pas le porter seul, avec ma jambe… »

Jambe droite traînante et ton mielleux, presque trop. Esther. Jane sélectionne les informations, les range jusqu’à obtenir un schéma plus clair. Et parce que Sasha a prononcé le nom du nouvel arrivé elle se souvient. Se tient devant elle un employé du Ministère, un ancien collègue, un potentiel ennemi.
Et par le silence éloquent et la façon dont Naveen se rapproche des deux hommes – ayons une pensée émue pour le prêtre dont tout le monde se fout mais on ne peut pas être partout – elle comprend ne pas être la seule à se méfier « Comment est-ce que vous avez su qu’on était là précisément ? » Question pertinente. Parce qu’elle évolue tout autant dans le monde sans magie elle a bien sa petite idée sur la question « Parce que ma fille à 17 ans, et que savoir où se trouve son petit-ami lui est aussi vital que de respirer. » Sur l’écran du téléphone qu’il tend vers eux se trouve une photo des deux adolescents « Esther nous attends à la maison. » Dans ce cas pourquoi n’est elle pas venue elle-même ? Le regard de la sorcière croise celui de Naveen pour la première fois depuis le début de cet échange, entre eux passe un silence de compréhension. Ils sont sur la même longueur d’onde, avec les mêmes inquiétudes et la même méfiance.

« Votre beau fils a besoin de soins immédiat, Monsieur Emerson. » Droite, le regard en contre plongée pour attraper celui du beau père miraculeusement débarqué, elle ne cille pas. Pas de sourire sur son visage, pas de faux semblant, s’il est réellement ce qu’il prétend être ou plutôt si ses intentions sont réellement nobles, elle n’aura aucun mal à le reconnaître et s’excuser « Nous allons l’emmener à Sainte Mangouste, vous pourrez nous retrouver là-bas. » Aucune variation dans sa posture ni sa voix alors qu’elle profère ce mensonge. Jamais elle n’emmènera ce gamin là-bas, ce serait causer sa perte.

Et puis parce qu’elle n’a finalement rien à perdre « Dites moi franchement, quelles sont vos intentions ? Vos réelles intentions. » Elle va droit au but.

Naveen était loin de s’imaginer tout ce qui avait pu se passer au Ministère avec Jane ; et d’ailleurs heureusement pour Evans, Noah n’était pas non plus au courant qu’il avait fait parti du groupe qui avait fait exploser ledit Ministère – même si Nav’ avait été contre, cela ne changeait pas grand-chose au final, la culpabilité était toujours là-. Pour l’instant le secouriste observait, écoutait, de toute manière ce n’était pas comme s’il pouvait faire grand-chose d’autre, sans baguette il était totalement impuissant ou du moins pas fortement très utile.

« Votre beau fils a besoin de soins immédiat, Monsieur Emerson, »

Il opina doucement, ayant bien envie de rajouter d’autres détails mais ce n’était pas le moment, alors il garda le silence, continuant d’observer l’homme, se demandant s’il y avait des règles/lois spécifiques. L’homme ne faisait pas parti de sa famille à proprement parler et le gamin restait un mineur, comment être certain de le remettre à quelqu’un qui l’aiderait vraiment ? Il essaya de se rappeler de ce Sasha avait bien pu dire sur Esther. Mais le sourire de l’homme le dérangeait, il y avait quelque chose intrinsèquement dans ce sourire qui faisait presque froid dans le dos à moins que ce soit l’aura que dégageait que ce type qui lui donnait cette sensation. Ou alors son boulot l’avait rendu totalement parano  - à juste triste vu ce qu’il voyait au quotidien- mais cette il y avait quand même quelque chose qui le perturbait là-dedans. L’homme semblait néanmoins avoir vraiment pitié du gamin, ou être inquiet, difficile à dire.

- Nous allons l’emmener à Sainte Mangouste, vous pourrez nous retrouver là-bas. Le hm qu’avait répondu Noah à Jane ne présageait rien de bon. Dites moi franchement, quelles sont vos intentions ? Vos réelles intentions. Elle aussi ne faisait donc pas confiance à l’autre ahuri, ce qui voulait dire qu’il y avait peut-être vraiment quelque chose qui clochait ou qu’ils étaient vraiment deux paranos, ou alors ils étaient juste désabusés de ce monde et cette attitude montrait l’homme tel qu’il était vraiment. Un vautour. Un menteur. Ou pire.

- Mes intentions ? Oh, elles sont très simples. Je vais conduire mon gendre auprès de personnes réellementcompétentes pour le prendre en charge. Et non pas laisser un gamin que je connais depuis dix ans, dont ma fille est amoureuse, aux prises de trois inconnus dans une Église sordide avec ce qui ressemble à une cérémonie tordue d’exorcisme à la con  Oui. Bon effectivement, ça pouvait être ressembler à ça, mais cette phrase soutira un léger sourire sarcastique à Naveen. Le beau-père aurait certainement dû le prendre juste pour souffrant, n’est-ce pas ?  Pourquoi parler d’exorcisme pour un malade – surtout pour des gens étant censés être des sorciers ?- Ce qui signifiait qu’il savait probablement… même s’il ne voyait pas pourquoi des sorciers feraient de l’exorcisme pour un lycan. Non, en fait cette phrase ne donnait pas un vrai indice car là il n’avait pas toutes les billes pour comprendre cette logique et c’est à ce moment-là, qu’il se rappela exactement ce que lui avait dit Sasha un peu plus tôt. « J’voulais juste la sauver. Esther. Du loup-garou. C’est ce qu’il faut faire, n’est-ce-pas ? Sauver ceux qu’on aime. » Esther qui avait tout dû raconter à papa. Est-ce que l’homme voulait vraiment aider le gamin ? Vu l’attitude de Jane, c’était certainement un non.
Papa qui, d’ailleurs, avait sorti sa baguette. Naveen déglutit difficilement, ça commençait vraiment à puer et il ne pouvait pas vraiment aider. Pas pour le moment du moins.

« Je ne sais pas qui vous êtes, mais éloignez-vous de mon gendre. Quant à vous, le barbu, si je vous voit sortir une baguette, je fais gonfler les yeux de votre amie comme des ballons de baudruche jusqu’à ce que leurs orbites ne les mette dehors par manque de place Nouveau déglutissement, clairement,  Noah ne plaisantait pas mais il leva les deux mains pour montrer qu’il avait bien compris. Et bizarrement, il était certain que ce sort était tout à fait possible et ne voulait pas prendre de risque pour Jane. Il sentait son cœur battre dans sa poitrine à toute allure et cherchait une solution pour se tirer d’ici. Avec Jane et Sasha… et n’en avait aucune. Aidez Sasha à se lever et à venir près de moi. Nous disparaîtrons tous les deux et personne ne sera blessé. Pas de faux mouvements, sinon je vous promet que cela fera à peu près le même bruit que du pop-corn dans une poêle bien beurrée. Pop, pop,. Cela vaut aussi pour vous, évidemment, Vous avez de jolis yeux, ça me peinerait de devoir les abîmer. » Ce type était vraiment à vomir. Quelle marge de manœuvre est-ce qu’ils avaient ? L’homme semblait surtout focalisé sur Jane pour une raison inconnue. Et il semblait croire dur comme fer qu’il était un sorcier qu’il ne connaissait pas. Quitte ou double. Peut-être pouvait-il apporter un poil de perplexité à l’homme, assez pour laisser Jane agir. Quelques secondes pouvaient suffire dans la théorie, non ? Bordel, il n’était sûr de rien et avait peur de faire une connerie encore plus grande que la situation actuelle. Mais c’était peut-être le seul moyen d’emmener le gamin en sécurité ou qu’ils finissent tous dans une tombe, ceci dit, même en donnant le gamin rien ne disait qu’ils finiraient indemnes, et c’est cela qui le fit pencher plus d’un côté de la balance. Celui d’y aller au toupet. « Vous êtes vraiment stupides à ce point Emerson pour faire rater une mission qui aurait pu se dérouler à la perfection ?  En utilisant en plus de la technologie Moldue ? PFFTT» fit-il du ton le plus exaspéré pour ne pas dire dégouté qu’il le pouvait « Vous auriez pu être crédibles sans tous ces simagrées et soudain ce changement de comportement menaçant.» ajouta-t-il en levant les yeux, y ajoutant un léger ricanement sec. Bordel, Emerson vas-y focus sur moi. Pose-toi des questions. « Ceci dit, visiblement la connerie, c’est d’famille, par ce que le gamin qui dit à un inconnu qu’il s’est fait mordre par un loup-garou pour sauver votre fille, c’est niveau même stupidité. Ca va faire une chouette descendance.» Désolé Sasha, mais c’était pour donner l’information ou la rappeler à Jane que la fille le savait et qu’elle avait dû donner l’information au père. Il avait un gardé un pseudo ton désagréable et à la limite de la condescendance qui allait si bien à ce genre de type selon lui. Il ne devait pas se laisser démonter, et pourtant il avait l’impression que son cœur allait finir par sortir de sa poitrine tant il battait fort, il aurait pu en avoir la nausée. Il avait plus envie de s’enfuir, ou s’enfouir sous ses couettes qu’autre chose à ce moment-là. Malgré tout le regard droit, il s’avança vers Emerson, mains toujours un peu en l’air pour bien lui montrer qu’il n’était pas armé. Est-ce que quelques secondes d’inattention peuvent suffire à Jane ? Il valait mieux… tout comme il espérait que sa camarade comprendrait ce qu’il était en train de faire : lui faire gagner du temps, qu’elle puisse agir. Tu es vraiment totalement débile Evans, c’était probablement le pire move que tu pouvais avoir. Bordel tu pouvais juste pas la fermer ? mais c’était trop tard.