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Sam 16 Mar 2024 - 20:25
Samedi 29 avril 2017, dans l’après-midi.

Contrôle de marchandises encore et toujours. Dans d’autres circonstances Warren aurait tout fait pour éviter cette pénible épreuve, mais en laissant ses oreilles trainer, il avait entendu que c’était dans une boutique tenue par des anciens de Poudlard et son cœur s’était presque arrêté pendant quelques instants, il craignait de la suite. Il ne connaissait pas 36 000 de ses anciens camarades d’école qui pouvaient voir leur boutique « perquisitionnée » pour vérifier qu’il n’y avait rien d’illégal là-dedans. Des herboristeries. A vrai dire, il en voyait surtout un… même si au fond Takuma n’était peut-être pas le seul à être herboriste. Il ne savait pas si on pouvait trouver quelque chose d’illégal ou pas, et quelque part il s’en fichait totalement. A son avis, Takuma ferait tout pour aider les lycans, il y avait certainement des choses cachées. Il hésita à prendre son téléphone pour sortir et donner des informations à son camarade, mais il craignait trop de se faire griller et ça ne serait bon ni pour lui ni pour son ami. Le temps qu’il en arrive à cette « conclusion », ses collègues venaient de prononcer de la boutique. Veaudelune. Par Merlin, c’était vraiment la merde ! Il devait s’incruster d’une manière ou d’une autre. Première question à se poser, qu’est-ce qu’ils savaient de Takuma - voire de Caitlyn- ? Avaient-ils conscience du rôle qu’ils avaient joué à Poudlard ? Si oui, il préférait ne pas imaginer ce qui risquait de se passer. Si certains des policiers avec qui il travaillait restaient quand même un peu « intègres » à leur façon, ici, un des membre était un vrai con et il semblait vouloir en découdre avec ces « petits cons ». Leur faire probablement payer d’avoir été à Poudlard pendant LA période.

Ils allaient partir. Il n’avait pas vraiment le temps de tergiverser ou même d’essayer de faire le moindre plan. Dommage, mettre un laxatif puissant dans une de leur boisson aurait été un plaisir évident… mais il allait devoir la faire à l’ancienne si on peut dire ça comme ça ! « J’peux venir avec vous ? Si ce sont des anciens de Poudlard, ils me parleront volontiers plus facilement qu’en voyant vos gueules patibulaires et malaimables.» Sourire de petit con ; phrase dite avec le ton de l’humour alors qu’il en pensait chaque mot. Grognement, insulte de la part de l’autre - Connard un sur trois -, mais malgré tout ils avaient accepté « pour lui montrer comment il fallait faire », ce qu’était un « vrai interrogatoire ». Et si j’te fais bouffer ta langue du con ? Ils s’en prenaient à ses amis et s’il y avait une chose à ne pas faire c’était certainement ça… mais il restait quand même pieds et mains liées. Il espérait juste qu’il pourrait apaiser un peu les choses si ça tournait mal. Il espérait qu’il pourrait faire assez diversion pour que ses amis, si besoin puissent cacher les « preuves »… le tout sans que les autres abrutis se rendent compte qu’il était là pour les aider. Après tout, ni l’un ni l’autre n’étaient des amis très proches de Poudlard, il n’y avait normalement pas manière de soupçonner quelque chose. Normalement. En théorie. Ils n’étaient pas Cassie, Matthew, Kezabel et les autres.

Inspiration. Expiration. Il avait l’impression de « jouer » la vie de son ami – avec un peu de chance Cailtyn ne serait pas là- et il détestait ça. Un des abrutis (le n°1, toujours, les deux autres semblaient à moitié muet et des pantins qui acquiesçaient et rigolaient quand n°1 l'ordonnait), avait grogné qu’il devait rester derrière et écouter dans un premier temps. Warren dut se mordre la langue pour ne pas répliquer qu’il avait proposé son aide pour les faire « parler » et que s’il restait derrière, dans un coin ça serait contre-productif. Lui répondre ne ferait que l’énerver d’avantage au gus et ce n’était pas le moment. « Oui Monsieur, comme vous le souhaitez.» préféra-t-il s’aplatir, histoire que l’autre soit un minimum satisfait et de meilleure humeur en rentrant dans la boutique. Tu le regretteras plus tard, mon gars. Et si touches à un seul de leurs cheveux… Penser à leur faire du mal. A se venger lui faisait un bien fou. Pas normal d’agir ou de penser de la sorte ? il n’en avait rien à faire, le Warren. Il était en mode survie, à s’adapter depuis trop longtemps pour qu’il n’en garde aucune trace. La haine envers certains des Supérieurs était de plus en plus forte. Violente même par moment. Il ne devait pas craquer. Il ne devait pas tout gâcher pour un coup de sang. Alors il prenait son mal en patience, il ne lui restait plus que ce genre de « rêve-envie ».

Ils étaient entrés dans la boutique, et l’autre de beugler aux clients de se barrer, qu’ils faisaient une vérification et tout le blabla assommant et débile et plein de vomissure habituel. Il essaya d’échanger un regard avec Takuma puis Caitlyn qui étaient là pour qu’ils comprennent qu’il ferait son possible pour les aider. Pas un signe de tête pour les saluer, pas même un sourire à leur égard pour ne pas risquer de semer le doute à ses collègues. Qu’ils comprennent ; Par Merlin qu’ils comprennent. Il n’avait pas envie de rendre des comptes à de nouveaux amis, de les perdre et pourtant, si ça permettait de les sauver ça serait un moindre mal. Ils te connaissent assez pour comprendre. la vérité c’était certainement qu’ils le connaissaient, il y a un an pour le savoir… mais aujourd’hui, qu’avaient-ils pu entendre à son sujet ?
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Warren Tveit-Odair
Poupinou
Warren Tveit-Odair
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Warren Tveit-Odair
Dim 24 Mar 2024 - 18:39
Samedi 11.02.2017

Boutique Vaudelune, Londres, Royaume Uni

"Tu m'écris quand t'es safe ?
- Promis. Et toi pas de bêtises hein ?"

Un rire en guise de réponse. Le rire de Takuma était une des choses que Caitlyn aimait le plus chez lui. À vrai dire, le rire était la chose qu'elle aimait le plus chez tout le monde, mais celui de Takuma avait pour effet de la faire fondre. Les derniers jours n'avaient pas été simples, une fois de plus elle avait été celle qui, en se mettant en danger, avait fait souffrir ses proches. Mais cette fois, c'était différent. Elle était désolée et énervée, mais elle ne s'en voulait pas outre mesure, peut-être parce que Takuma ne lui en voulait pas, qu'il comprenait, qu'il la soutenait, comme il l'avait toujours fait.

Oui, il avait toujours soutenu cette cause là. À sa manière, s'instruisant d'abord, apprenant à  préparer du Tue-Loup, s'inquiétant et assurant leur sécurité. Avait toujours été leur allié, au nez et à la barbe de ceux qui voulait les voir en cage. Et s'il préférait oeuvrer dans l'ombre, ne pas monter au front, il n'en restait pas moins qu'il avait choisi son camp, s'était engagé. Et tout comme il assumait sa position, il respectait celle des autres. Ce qui ne l'empêchait pas de trembler pour eux, elle le savait, mais elle le vivait mieux.

"T'as pas de nouvelles de Enzo ?"
Il secoua la tête et elle hocha la sienne.
"Je vais lui écrire."

* * *

Lundi 12.03.2017

Forêt de Dean, Royaume Uni

"C'est bon pour le mois prochain."

Lendemain de Pleine Lune, Caitlyn avait pris le temps de rentrer, se doucher, manger un bout, avant de retourner à Dean pour y trouver Jane. Loin d'être assez à l'aise pour la laisser la voir dans son état le plus vulnérable, pudeur et fierté obligent, commençant tout juste à y accepter Takuma encore fallait-il qu'il ne la couvait pas trop du regard, elle l'était suffisemment pour lui parler de ce sujet encore tabou de ses conversations avec la plupart de ses amis. Oui, ce projet les avait bien rapprochées, et il y avait quelque chose d'agréable à se sentir considérée comme sa partenaire, son égale malgré la différence d'âge et d'expérience.

En réalité, Jane avait tout changé. La savoir prête à endosser ce rôle dont personne ne semblait vouloir vraiment avait réveillé en Caitlyn la volonté d'en faire plus, confiante qu'elle trouverait en son aînée le soutien dont elle avait besoin pour mener à bien son idée. Celle qu'ils avaient eue avec Enzo en Alabama, que d'offrir un lieu sûr, protégé, à ceux qui en avaient besoin, pour les nuits de Pleine Lune. Un lieu où Caitlyn n'était même pas sûre de vouloir passer les siennes, et encore moins d'en devenir la responsable, mais dont elle savait l'importance, et pouvoir compter sur Jane avait été un soulagement.

En quelques semaines, elles avaient aménagé les anciennes galeries et la forêt alentours, disposé des sortilèges de protection sur le pourtour, aggrandi magiquement l'étendue du terrain. Testé et validé, ça ne les empêchera pas de continuer à faire évoluer l'endroit selon les besoins, mais les bases étaient solides. De quoi accueillir, progressivement bien sûr, jusqu'à une bonne dizaine de Lycans. Mais si Caitlyn était loin d'avoir l'âme d'un Alpha et n'avait jamais voulu devoir gérer une meute, encore moins une faite de novices, elle avait fini par se rendre à l'évidence qu'il allait bien falloir qu'elle les encadre, s'assure que les choses se passent bien, au moins au début.

* * *

Samedi 17.03.2017

Forêt de Dean, Royaume Uni

Le craquement retentit dans l'air, et Caitlyn se revit dans la planque où Enzo s'était matérialisé et volatilisé aussitôt devant eux. Lui sauta au cou, le serrant dans ses bras un long moment, comme refusant de le lâcher, elle les entendant rire tous deux en voyant que c'était sur lui qu'elle s'était jetée, sans calculer celui qui l'avait amené là et qui s'avérait être ni plus ni moins que son copain. Les ignora encore quelques instants, profitant de l'étreinte de son semblable, s'en imprégnant, l'imprimant dans son esprit, puis elle s'écarta, un sourire venant étirer ses lèvres malgré son air se voulant vexé, incapable de le rester très longtemps pourtant et cédant bien vite à l'envie d'embrasser Tak', de partager avec lui cette joie qui l'emplissait en cet instant.

Elle resta derrière tandis que l'ainé faisait visiter les lieux au plus jeune. Les suivant, les observant, évoluer dans le dédale de galeries qu'elle avait aménagées, accueillant leurs contributions, au confort, à la sécurité, tout ce à quoi ils pouvaient penser pour optimiser l'endroit. Leurs compliments, aussi, leurs regards appréciatifs, l'emplissant de fierté et de reconnaissance. Elle y avait emmené Emma trois jours plus tôt, Jane était passée avec Ben et les siens, chacun avait approuvé les lieux, donné le feu vert pour les ouvrir à ceux qui en avaient besoin. Mais de tous leurs proches, c'était probablement Takuma qui les connaissait le mieux, dans tous leurs recoins, tous leurs secrets.

En bonne partie grâce à son cerveau de petit génie, mais pas que. Son engagement mu par l'inquiétude qui le rongeait chaque mois, chaque jour en réalité, il pensait à tout, assurait les arrières, les avants, les côtés. Sans forcément lui parler de tous les détails, l'impliquer dans toutes ses initiatives, sans ne serait-ce qu'attendre quoi que ce soit en retour, simplement parce qu'il était comme ça, que ça lui tenait à coeur. Et elle ne pouvait nier que ça lui faisait plaisir. De savoir qu'elle pouvait compter sur lui, partager ça avec lui, sans devoir s'excuser ni se sentir coupable. Comprenant enfin qu'elle n'était pas responsable des choix de ses proches.

* * *

Dimanche 16.04.2017

Londres, Royaume Uni

"Tu devrais faire pareil. Ou en tout cas arrêter de bosser en plein milieu du Chemin de Traverse."

Emma avait enfin pris la décision de quitter Londres et même carrément le Royaume Uni et suivre les traces de Asher de l'autre côté de l'océan. Emmenant sa mère et sa tante avec elle, à l'abri, refusant de continuer à s'exposer au danger inutilement, et espérant inciter Caitlyn à en faire de même, ne comprenant pas pourquoi sa cadette s'entêtait à vouloir rester alors que l'étau se resserrait. D'autant plus qu'elle n'était pas la seule mais que c'était le cas de plusieurs de ses congénères. Ces jeunes qui avaient connu Poudlard étaient-ils réellement incapables de s'en affranchir, comme atteints du syndrome de Stokholm ?

"Le Vaudelune n'est pas sur le Chemin de Traverse."

Maigre excuse qui n'était même pas censée en être une en réalité. Non, Caitlyn n'avait pas et n'aurait jamais d'argument valable aux yeux de son aînée. C'était plutôt comme une tentative pour détendre l'atmosphère, mais aussi la rassurer, car elle savait que derrière son air jugeant et empreint de déception se cachait surtout une inquiétude profonde pour la jeune femme qui l'avait prise sous son aile et qu'elle s'apprêtait à abandonner. Mais Caitlyn avait toujours été comme ça. Généreuse et loyale au possible, mais indépendante, solitaire en un sens. Et inconsciente. Ou plutôt têtue, refusant de céder à la peur, de reculer devant le danger.

* * *

Samedi 29.04.2017

Boutique Vaudelune, Londres, Royaume Uni

Les rafles s'étaient enchainées. Dans l'ombre, le silence médiatique total, mais les concernés savaient. Chaque contrôle d'identité, chaque interrogatoire, chaque disparition finisssait par parvenir à leurs oreilles d'une manière ou d'une autre, de plus en plus rapidement à mesure que les liens au sein du réseau se renforçaient. Loin de connaître tout le monde, ils connaissaient tous quelqu'un qui connaissait quelqu'un. S'attendaient à être les prochains sur la liste, conscients que leur tour finirait par arriver, malgré ce sentiment de satisfaction, de victoire, au terme de chaque journée épargnés. Ils n'allaient tout de même pas s'arrêter de vivre ? En réalité, c'était effectivement ce que ces autoproclamés Supérieurs voulaient.

Concentrée sur l'essence de dictame qu'elle était en train d'extraire dans l'arrière-boutique, ayant laissé Takuma assurer la présence auprès des clients comme il aimait tant le faire, elle ne sentit pas immédiatement l'atmosphère changer. Ne comprit qu'au bout de plusieurs secondes que quelque chose ne tournait pas rond, entendant les éclats de voix suivies de plusieurs carillons à mesure que les acheteurs s'en allaient en hâte, et se précipita vers le comptoir au moment où un homme y écrasait la tête Takuma sans ménagements, le maintenant d'une clef de bras bien plus ferme que nécessaire.

"Hey !"

Un rapide coup d'oeil pour voir qu'ils étaient quatre, tiquant sur Warren qui cherchait son regard, mais déjà un sortilège venait la plaquait contre un mur et lui comprimait la poitrine, l'empêchant de bouger tandis que le dernier des trois crapules commençait à s'attaquer aux étagères.
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
Ven 5 Avr 2024 - 22:50
Seize heure trente-sept. Les rayons de la fin d’après midi traversent les vitrines de la petite boutique et tracent dans l’atmosphère des tracés de lumière qui éclairent les quelques clients ou les plongent dans la douce pénombre de certains rayonnages. L’atmosphère chargée des odeurs végétales d’herbes et de décoctions a ce quelque chose d’intime qui imprègne les lieux d’une forme de douceur. A gauche du comptoir, monté en haut d’un escalier fin et amovible qui tourne autour d’une tour de produits, Takuma attrape une fiole pour sauter au bas des marches et la confier à sa cliente. Sourire aux lèvres, il explique, blague, discute, sans faire mine de noter les quelques craquements qu’il perçoit au plafond.
On accède à ce qu’il nomme “le labo” via l’escalier de meunier dans l’arrière boutique. Toute petite pièce allongée dans laquelle il est impossible de tenir à deux côtes à côtes. Dans celle-ci comme à d’autres endroits de la boutique, les étagères recouvrent les murs. La seule différence entre l’une et l’autre des organisations réside en son attrait visuel. En boutique, tout est mis en avant, chargé sans être “trop”, même selon les critères du monde sorcier. Dans l’arrière boutique, les choses sont différentes. Lieu de stockage par excellence, de nombreux sorts permettent d’agrandir chaque contenant et malgré tout, tiges, branchages séchés, pots, fioles, parchemins et dossiers de commande dégueulent de chacun des meubles. Et ce malgré l’acharnement de Caitlyn à tout maintenir en ordre. Le monde magique est ainsi. Fait d’un trop plein constant et d’une propension à fourmiller.
L’entropie. Chaque espace finira par être rempli. Alors dans un monde où chaque espace peut être étendu à l’aide de sortilèges et où tout support peut en dévoiler un autre si tant est qu’on joue de métamorphose ou qu’on lève un sort… il est attendu que le vide et l’ordre n’existent jamais tout à fait sous la forme commune aux moldus.
Ainsi même, la petite arrière boutique donne accès à l’étage à une pièce dédiée au repos et à l’élaboration de potions… mais également à une pièce secrète, cachée derrière les étagères du mur gauche au rez-de-chaussée.

Protégée par des sortilèges anciens, sécurisée par un maillage plus récent mêlant sorts japonais, runes russes et magie anglaise, les lieux comportent une cheminée par laquelle accéder à un réseau de cheminette clandestin mais aussi de nombreuses nouvelles étagères. Tout un espace dans lequel sont cachés les potions tue-loup, l’aconit et le reste de la marchandise illégale qu’il n’est normalement possible d’acheter qu’auprès de la boutique d’Etat. Rien en évidence.
A deux doigts d’y foutre un stock de porno pour faire illusion.

Mais personne ne douterait de ce que recherchent en vérité les quatre sorciers faisant irruption dans la petite boutique ce jour-là.
Seize heure quarante. Un sourire carnassier pour le premier. Une gueule balafrée pour le second. Un air étrangement banal pour le troisième. Et le quatrième n’étant personne d’autre que Warren, ami d’école et sang pur reconnu. Chacun portant des robes de sorciers de belle facture, une baguette à la main pour deux d’entre eux, et aucun air aimable de la part de qui que ce soit.

Takuma se fige, fronce des sourcils lorsqu’ils ordonnent aux clients de quitter la boutique, et se force à les saluer calmement malgré tout. Son regard passe de l’un à l’autre et s’arrête un instant dans celui de Warren. Droit, sévère. Toute une posture que Takuma ne lui connaît pas. Toute une posture qu’il suppose fausse - espère fausse - d’autant plus compte tenu de leurs amis communs. Et parmi ceux-là, il y a la lycane à l’étage du dessus, à quelques mètres d’employés de l’état venus effectuer “quelques vérifications”, clament-ils sur le ton d’un chien ayant croisé un intrus sur le territoire.

Il pourrait dire avoir vu venir le danger. Et factuellement c’est le cas. Dans ce métier, tous les collègues savent que tôt ou tard, une descente arrivera. Il aurait aimé pouvoir dire être resté calme et intelligent. Mesuré. Réfléchi. Rompu à l’exercice de l’angoisse. Courageux, stoïque et manipulateur. Il aimerait avoir la même aisance que Maxence, chaque fois que les Supérieurs l’ont accusé d’une chose ou l’autre, sont venus l’interroger ou ont soupçonné la présence de patients interdits au sein de l’infirmerie. Mais à l’époque, Maxence s’avançait toujours et personne ne songeait ne serait-ce qu’à regarder l’assistant qu’il était.
Aujourd’hui pourtant, c’est lui qu’on regarde. Lui qu’on accuse. Lui qu’on pointe du doigt dans un ton aussi râpeux que les bulbes de Horglup dont les barils de l’arrière boutique sont remplis.

- Ishida Hayato Takuma, c’est bien vous ? A priori, il y a des chances… ; commence le balafré.
- … quelque chose comme ça oui.
- Vous auriez refusé la dernière inspection réglementaire. Nous vous demandons de sortir registres et stocks si vous ne voulez pas recevoir la visite d’une délégation plus importante.

Comme si quatre sorciers de la police magique n’étaient pas de trop pour effectuer des vérifications d’usages..

Oui. Il aimerait pouvoir affirmer avoir été aussi bon que Maxence. Pourtant sa voix tremble, ses jambes en font autant et sa bouche est sèche. Il lève les mains, cherche ses mots, comprends que quelle que soit sa réponse, il sera en tort. Ils l’ont décidé, noté sur un rapport frauduleux.

- J’ai jamais rien… Le ton trop aigu qui crisse dans sa gorge n’a pas le temps de finir sa pâle plaidoirie : le roux au visage banal l’attrape et sa poigne se referme déjà sur son poignet. En un instant, la douleur explose dans son bras et le force à pivoter jusqu’à ce que son torse ne s’écrase sur le bois du comptoir. Le torse, puis le visage, dès qu’une grande paluche n’y plaque sa gueule et tire quelques mèches de ses cheveux.

Les lèvres écrasées de côté, le souffle coupé par la violence et l’injustice de l’intervention, Takuma ne trouve alors rien d’autre à faire que d’écarquiller les yeux, baragouiner quelques excuses, tenter d’apaiser les choses. Derrière lui, quelques bruits lui indiquent que certains des types fouillent les étagères. Soulèvent, déplacent les meubles. Ils ne brisent rien, mais n’attendent aucune autorisation pour entamer leurs recherches.
Pire, les bruits de pas puis le cri lui indiquent l’arrivée sur place de Caitlyn… qui aurait dû avoir le réflexe parfaitement inverse : celui de fuir.
Là encore, entre les tiraillements pulsatiles de son épaule, son coude, son poignet et sa pommette, Takuma renouvelle l’appel au calme, les lâches et inutiles excuses et baragouine comme il peut le fait que le registre se trouve dans le tiroir gauche du comptoir. Des mots bouffés par ses dents venues rayer la patine du bois lorsque l’homme force davantage sur son bras et y enfoncer le visage du sorcier.
Lorsqu’un sort résonne quelque part entre les bruits étouffés filtrant à ses oreilles, Takuma ne peut que deviner que Caitlyn est touchée. Un cri sort et bave son angoisse sur le comptoir.
Mais se tortiller sous la force d’autrui n’aide en rien la situation.
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Takuma Ishida Hayato
Génie de supérette
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Takuma Ishida Hayato
Dim 7 Avr 2024 - 10:37
Finalement c’était peut-être une idée de merde qu’il avait eue là. Le genre d’idée qui est dans le sommet des idées à la con. A la base pourtant, ça ne lui avait pas semblait si bête que cela, pouvoir intervenir en faveur de ses camarades et essayer de calmer le jeu de ces abrutis, c’était parti de la meilleure des volontés… mais il avait peut-être un peu sous-estimer la haine, la bêtise ou juste la pure connerie/méchanceté de certains de ses collègues, alors, les voilà devant la boutique et là, ils semblaient déjà… énervés, prêts à en découdre alors qu’ils n’avaient même pas pu observer la boutique de l’intérieur et ça puait vraiment. Pas vraiment le temps de se poser plus de questions que cela qu’ils étaient entrés. Il réfléchissait déjà à sa marge de manœuvre pour ne pas trop se griller et que ça empire les choses pour ses camarades et lui. Marge à évaluation faible, alors il allait devoir improviser au fur et à mesure et surtout arriver à se retenir d’envoyer ses supérieurs bouler par ce qu’on touchait à ses amis. Inspiration. On se met dans le personnage – mais pas trop non plus-.

Et forcément, l’autre con, avait commencé et prouvé une fois de plus qu’il avait les neurones  qui ne devaient pas bien se toucher les uns au autres. Il retint tout juste de lever les yeux au ciel et un énorme soupir en le traitant de con. On se tait, on se calme, mais il se détendait déjà et il avait mal au cœur pour Taku de le voir dans cette fâcheuse posture mais pour l’instant, il ne devait pas intervenir, il était surtout censé observer et apprendre ce que c’était une « vraie » perquisition.

Alors il jouait sa meilleure prestation de plante verte, droit comme un piquet observant la scène et un peu le magasin, se mordant régulièrement la langue pour se couper l’envie de commenter sarcastiquement quelque chose. Visage le plus impassible possible, mais il craignait que certains tics d’énervement viendrait peut-être bientôt camper sur son visage.

- J’ai jamais rien…

Il se tendit encore plus lorsqu’un de ces collègues – bordel qu’il détestait ce terme- choppa son ami par le poignet d’une manière qui ne semblait en rien amicale. Il inspira un bon coup tandis que Taku finissait le torse contre le bois du comptoir.

« Je ne suis pas certain que ce soit très protocolaire, vous pouvez le lâcher, il n’a pas l’air … de vouloir fuir ou attaquer, il n’a pas même pas pu finir sa phrase.» dit-il d’une voix légère, hésitante, comme s’il savait où était sa place, alors il avait juste envie d’envoyer un uppercut dans la gueule du roux en se foutant de sa gueule, mais il devait absolument éviter d’envenimer les choses. « Ta gueule Tveit et observe c’est comme ça qu’on a des résultats.» Cette fois il ne put s’empêcher de claquer sa langue contre son palais, s’empêchant de nouveau de répliquer quelque chose d’acerbe… ou d’éclater de rire pour se foutre de la gueule de cette réplique. Et si tu le maitrisais et que vous lanciez une modification de mémoire sur ces trois cons ? MAUVAISE IDEE. On arrête de penser ça comme ça, ça n’allait attirer que les ennuis.

Les deux autres commençaient à fouiller et il aurait bien aimé que Takuma lui indique l’endroit où i devait se placer pour faire des recherches les plus risquées, pour ne pas qu’il risque de se faire prendre qu’il cachait quelque chose, mais son camarade n’était pas en état de lui faire le moindre signe. Alors il s’attela aussi à la tâche en faisant bien attention de ne rien casser et de bien tout replacer où il fallait. Pour éviter que son camarade ait trop à faire. Il faisait style qu’il cherchait des systèmes qui pouvaient cacher des choses alors qu’il en était rien…. Tout aurait certainement pu bien se passer jusqu’à l’arrivée de Caitlyn qui le tendit encore plus. Pourquoi n’avait-elle pas fui , ou n’était pas restée cachée ? Pas le temps de se poser plus de questions que déjà Twain se retrouvait plaquée par un sort contre un mur, et Takuma fut plus rapide que lui pour réagir et pousser un cri, essayait de se débattre.

« Whoaw ! Vous n’êtes pas bien ?? Ils pourraient finir par porter plaintes alors qu’ils n’ont rien fait pour mériter ça. Et vous savez que si on nous interroge tous sous sortilèges ou potions ils auraient gain de cause. Et ça ne plaira pas du tout.»

Inspiration. Improvisation la plus totale. Si ses mains étaient derrière son dos était de nouveau droit, ses poings, de rage étaient tellement serrés qu’il en avait les phalanges blanchies. Son ton s’était voulu inquiet plus qu’en colère. Il voulait à la fois donner des cartes en mains à Cait et Taku, mais aussi les calmer, ça marcherait peut-être pour deux, le troisième serait moins sensible mais déplaire à Ana ou aux plus hauts gradés, faire honte au Ministère qui tentait de moins mal se faire faire, devrait en théorie les faire réfléchir.

« Et vu le boucan, les voisins ont déjà dû entendre… des choses. Est-ce qu’on peut les relâcher et leurs poser juste des questions et fouiller, comme la procédure l’indique ?» Il déglutit quelques instants, leur faisant un regard un peu contrit et désolé à ses collègues… comme s’il faisait ça pour leur bien. « Ils étaient dans la même maison que moi à Poudlard, j’pense qu’ils seront assez censés pour vous répondre sans jouer au plus malin, ils ne savent que trop bien ce qu’ils pourraient encourir.» Son idée n’était pas de menacer ses amis, mais de sous-entendre qu’ils devaient être raisonnables dans leur réponse, pas d’insulte ou autres si possible. Que personne n’ait aucune raison de les maltraiter.

Le roux se tourna vers lui, furieux et le pointa du doigt, probablement pour le menacer mais un ses collègues, celui qui tenait Caitlyn lui souffla que le « gamin » je t’en foutrais moi du gamin, avait peut-être raison, et que cela ne valait pas le coup de se prendre des sanctions pour des moins que rien Ils valent tellement plus que vous. Monsieur Connard, sembla réfléchir, mais finalement, ses deux camarades furent lâchés. Il n’avait pas dit son dernier mot, c’était certain et il ferait tout pour les faire sortir de leurs gongs, c’était certain. D’ailleurs, en reprenant sa recherche, il fit tomber « malencontreusement » une fiole au sol qui par miracle ne s’explosa pas mais se trouvait à quelques centimètres de son pied. Le message semblait clair.

Bordel, est-ce qu’il n’avait pas fait plus de mal que de bien sur ce coup-là ? L’enfer était parfois rempli de bonnes intentions. « Est-ce que l’on peut avoir les registres, s’il vous plait ? Et qu’est-ce que vous disiez tout à l’heure, la phrase que vous n’avez pas pu finir ?» demanda-t-il d’un ton aimable, chaleureux à Takuma, avec un léger sourire encourageant. Il planta un seul instant son regard, navré dans celui de son camarade avant de reprendre une posture plus professionnelle même si son regard ne put s’empêcher de courir jusqu’à Caitlyn comme pour vérifier que tout allait bien pour elle aussi. Son cœur battait la chamade, il devait lutter contre son essence même, celle du petit con qui ici ne demandait qu’à sortir encore plus pour défendre ses amis. L’injustice qu’ils étaient en train de subir. Ces lois nauséabondes.
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Warren Tveit-Odair
Poupinou
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Warren Tveit-Odair
Sam 27 Avr 2024 - 13:27
Débouler dans la boutique en pleine inspection n'avait certes pas été son idée la plus brillante, et pour cause, Caitlyn n'avait pas réellement eu ni pris le temps de réfléchir. Loin de s'attendre à tomber nez à nez avec une brigade de police, et encore moins avec Warren, elle n'eut que le temps de manifester à la fois sa présence, sa surprise, et son mécontentement, que déjà elle se retrouvait projetée contre le mur derrière elle et sentait des liens invisibles s'enrouler autour de son corps. Ne pouvant qu'observer impuissante Takuma se tortiller et grimacer sous la poigne de l'agent qui le plaquait fermement sur le comptoir, ses propres tentatives de se débattre et de protester se voyant pas. Mais à en juger d'après la hâte avec laquelle ils s'étaient rués sur les rayons, ce n'était pas pour elle qu'ils étaient là.

« Whoaw ! Vous n’êtes pas bien ?? Ils pourraient finir par porter plainte alors qu’ils n’ont rien fait pour mériter ça. Et vous savez que si on nous interroge tous sous sortilèges ou potions ils auraient gain de cause. Et ça ne plaira pas du tout. Et vu le boucan, les voisins ont déjà dû entendre… des choses. Est-ce qu’on peut les relâcher et leurs poser juste des questions et fouiller, comme la procédure l’indique ? Ils étaient dans la même maison que moi à Poudlard, j’pense qu’ils seront assez censés pour vous répondre sans jouer au plus malin, ils ne savent que trop bien ce qu’ils pourraient encourir. »

La réaction de Warren confirma ce qu'elle savait au fond d'elle-même et elle fut presque reconnaissante du sortilège qui lui comprimait la poitrine, l'empêchant de sourire autant que de respirer. Il n'avait pas changé. Ni de camp ni de caractère, risquant sa couverture pour aider ses amis et parlant toujours autant qu'avant. Mais quand bien même Caitlyn doutait sérieusement que le ministère s'intéressât à une plainte portée par deux anciens de Poudlard au sang impur, les arguments eurent l'effet escompté et elle retomba par terre, ses mains touchant le sol tandis que ses genoux se dérobaient sous son poids, se mettant à tousser alors que l'oxygène affluait à nouveau dans ses poumons.

Elle entreprit de se relever, et chercha les yeux de Takuma, comme pour y trouver la force et le soutien dont elle avait besoin, y déposer les siens en contrepartie. Le vit qui reprenait lui aussi son souffle, le devina qui retenait comme elle ses tremblements. S'efforçant tant bien que mal de garder la face quand la peur leur tordait les tripes. Réalisant soudainement à quel point rien n'était plus comme avant. Se souvenant de la résistance dont elle avait fait partie et preuve à Poudlard, quand l'union faisait la force, quand avec celle du désespoir elle n'hésitait pas à tenir tête à leurs oppresseurs. À l'époque, elle raisonnait comme l'otage qui n'avait rien à perdre. Aujourd'hui, elle se sentait prise au piège.

« Est-ce que l’on peut avoir les registres, s’il vous plait ? Et qu’est-ce que vous disiez tout à l’heure, la phrase que vous n’avez pas pu finir ? »

Comme un lapin entre les phares d'une voiture, elle bloquait, choquée par ce qui était en train de se passer, terrifiée en réalité, tandis que Takuma trouvait la force, la maîtrise, de répondre et de sortir le livre de comptes. Celui dans lequel n'étaient inscrits ni son nom ni son salaire, ni les dépenses et revenus liés aux ventes des potions prohibées, et elle se mordit la langue. Elle ne devait pas se trahir. Ne devait rien dire ni faire qui puisse attirer son attention sur elle ou leur donner une excuse pour redoubler de violence dans leur inquisition. Croisant les yeux de Warren, elle déglutit, priant pour que les autres continuent à l'ignorer. En vain.

« Et elle, tu comptes faire comme si elle n'existait pas ? Demande-lui qui elle est et qu'est-ce qu'elle fait là, puisque t'es si doué ! »

Il n'en fallut pas plus pour que les regards se tournent vers elle, avides. Sentant son coeur s'emballer, sa peau s'embraser, elle réfréna un mouvement de recul, déglutit, rassembla son courage pour articuler.

« Je suis une amie. J'étais juste venue donner un coup de main...
- Ton nom !

Elle faillit sursauter et répondit du tac au tac.

- Lou ! Louise Atkins. »

Le coeur battant la chamade, elle réalisa qu'elle venait de mentir à la police magique. Et ce, sans hésiter, sans réfléchir, rien qui puisse leur faire suspecter que le nom qu'elle leur avait donné n'était pas le sien. La voix ferme, en miroir à l'injonction venue la couper dans ses explications mal assurées, comme s'il avait fallu qu'on lui aboie dessus pour la sortir de sa torpeur, réveiller sa force de caractère. Pourtant, elle savait qu'elle ne devait rien faire qui puisse attiser leur besoin de supériorité. Mais elle ne parvenait plus à détourner son regard, soutenant celui du blond balafré qui l'avait interpellée et dont la baguette restait pointée sur elle.

Dé Maitre du jeu : les policiers vont-ils lui demander ses papiers d'identité ?

« Tes papiers. »

Et il tendit son autre main, paume ouverte, s'impatienta aussitôt.

« M'oblige pas à venir te fouiller. »

Elle pinça les lèvres. Sentit - et laissa - sa hardiesse se dégonfler, sa mine se décomposer, espérant que son air à nouveau mortifié les convaincrait de son innocence et de sa bonne foi. Après tout, ce n'était pas pour elle qu'ils étaient là, à la base.

« Je suis désolée, je les ai pas avec moi. J'étais vraiment juste venue donner un coup de main, j'ai laissé mon sac à la maison... Mais je peux vous les ramener demain au bureau si vous voulez ! »

Non, ce n'était pas pour elle qu'ils étaient là. Mais autant leur donner une fausse identité avait été un réflexe monosynaptique qu'elle ne regrettait pas, ne pouvant que trop bien imaginer quelles auraient été les conséquences non seulement pour elle mais aussi - surtout - pour ses proches si son vrai nom venait à figurer dans leurs dossiers, autant en cet instant son cortex cérébral surchauffait alors qu'elle réfléchissait pour trouver comment assumer son mensonge jusqu'au bout. Et la seule solution qu'elle entrevoyait était de se procurer dès ce soir des faux papiers au nom de Louise Atkins pour les leur montrer demain et disparaitre des radars juste après. Encore fallait-il qu'ils n'insistent pas pour l'accompagner pas chez elle, voire ne l'emmènent avec eux... Mais ce n'était pas pour elle qu'ils étaient là, n'est-ce pas ?


Du coup comme code couleur je propose :
- Orange pour le roux au visage banal qui a plaqué Taku au comptoir
- Gris pour le blond balafré qui a immobilisé Caitlyn d'un sort contre le mur
- Marron pour le brun au sourire carnassier, je l'imagine être un peu le chef des 2 autres
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
Sam 27 Avr 2024 - 13:27
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Imperium
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Ven 17 Mai 2024 - 14:56
Bloquer, comme un con. Manquer d’air. comme un con. Et ne rien faire. comme un con. C’est une chose de les chercher, de jouer, de se prendre pour un gamin pour qui rien ne sera jamais vraiment grave. Une chose de se planquer dans les couloirs, de poser des pièges, de faire les idiots. Bizarre, cette sensation d’avoir été hors du temps tandis qu’ils se trouvaient entre les murs de Poudlard.
Autre chose, donc, de se faire attaquer dans la vraie vie. La sensation est pourtant parfaitement absurde. En quoi leur vie là-bas n’aurait-elle rien de véritable ? Elle demeure, pourtant, dans les veines de l’ancien Serdaigle.
Etait-ce plus simple à l’époque ? Quand le père de Dakota s’en prenait à elle, qu’on voyait se peindre sur le visage d’Enzo les traits des mauvais jours, ou quand Aileen rentrait en colère après… la pensée se délite et le laisse incapable de savoir qui la malmenait alors. Takuma se souvient de la gravité. Pourtant, à l’image de ces douleurs physiques qu’on oublie, elle lui semble lointaine. Immatérielle.
Contrairement à la peur, bien actuelle, qui lui frappe les côtes et le laisse immobile. Le cœur en mitraillette, les muscles de coton, la gorge écrasée et la raison en bandoulière. Incapable de faire mieux que de penser en boucle à Caitlyn qui devrait rester cachée et transplaner loin de tout. Incapable, lorsqu’elle descend et se retrouve plaquée au mur, de se sortir tout à fait de son apathie pour faire mieux que de s’agiter mollement sous la poigne du type. D’autres auraient fait mieux, c’est certain. Gardé leur calme, respiré ou confronté les flics. Lui se laisse retomber comme un con quand enfin on le relâche sans lui fracasser le crâne. Quand on libère Caitlyn du sortilège sans lui briser le moindre os.

Mitraillette sous les côtes, donc. Tremblements dans les mains. Souffle court. Et un regard vers Warren, qui joue du “vous” là où leur amitié lui semble soudainement bien lointaine. Un instant, main suspendue au comptoir, jambes en vrac et regard alternant entre les types et Caitlyn,  Takuma fini par arrêter son attention sur lui. Quelques secondes pour le fixer et projeter dans sa mémoire cette soirée passée à deux quand il s’agissait de parler de la fille à naître de Sova. Sa paternité possible.
Depuis.. Plus grand chose. Un comportement de merde du sang pur envers leur amie. Un silence radio qu’il sait dû à son statut auprès de sa famille. Son job, aussi, peut être…, considère-t-il en l’observant au service de l’état.

- Oui. Valide Takuma. J’vous sors les registres. Froid. Tranchant même. Bien plus qu’il le devrait, c’est certain.
Enfin, le jeune homme se force à retrouver une contenance et tout en esquivant le regard du type qui l’a maintenu de force, se redresse réellement, contourne le comptoir et passe en silence près de Caitlyn dont il capte l’attention un instant. De quoi retenir une seconde sa respiration et planter son regard dans le sien. Là où ses pupilles sont dilatées par la peur, ses traits tirés, sa peau pâle. Pourquoi ne pas être partie ? Si elle peut percevoir sans mal l’afflux d’adrénaline qui imprègne chacune de ses cellules à lui, Takuma ne peut qu’imaginer son état à elle. La peur, évidente.
Ont-ils son nom dans leurs registres ? Ont-ils noté chacune des personnes qui ont participé aux groupes de résistance à Poudlard ? Les ont-ils déjà repérés comme étant des anciens de l’école ? Imaginent-ils qu’ils puissent les amener à des quelconques rebelles ?
Puisqu’il serait suspect de s’attarder, Takuma la quitte du regard, achève sa route et disparaît le nez dans les tiroirs sous le comptoir.
Qui trouveraient-ils, s’ils se décidaient à fouiller ? Parleraient-ils, s’ils trouvaient les bons leviers ? De Caitlyn, Takuma n’a aucun doute. Il n’est pourtant pas aussi confiant envers lui-même. Encore moins s’ils se trouvaient face à des légilimens.
Quoi, alors ? Que pourraient-ils trouver à leur reprocher ? La réponse est évidente. Des potions interdites aux aides clandestines envers les lycans, en passant par le propre statut de Caitlyn à son travail illégal à la boutique.
Qui ? Elle. Enzo. Alec même. Janie. Même Kezabel, venue plusieurs fois à la boutique quelques mois plus tôt, lorsqu’elle y cherchait Jordane. Et sans doute tout ce que ça pourrait impliquer pour les deux femmes.
Des associations d’idées. Rien de concret.

« Je suis une amie. J'étais juste venue donner un coup de main...
- Ton nom !
- Lou ! Louise Atkins. »

Ça. Ça c’est concret.

Le temps d’un battement de cœur, Takuma suspens son geste avant d’attraper le gros livre rouge et de le sortir de sous le comptoir. Ne pas la regarder, ne pas s’arrêter. Pourtant son regard remonte un instant vers Warren tandis que la conversation se poursuit.

« Tes papiers. » Dans sa cage thoracique, ça part en vrille sous le poids de ces quelques mots. « M'oblige pas à venir te fouiller. »

Sur le cuir de la reluire, les doigts du musicien se crispent et attirent l’attention du roux qui lui jette un coup de menton accusateur.

- Un problème ?
- Aucun. Docile.

Pour autant, Takuma ne redresse pas le regard vers lui. Il ne joue plus l’idiot de Poudlard, n’a pas la hardiesse de certains de ses amis, encore moins leur colère. Alors il fixe le bouquin qu’on lui arrache et relève une nouvelle fois les yeux vers Warren avant de les ramener en arrière, l’air de se désintéresser du registre et de s’inquiéter pour la situation de son “amie”.

- « Je suis désolée, je les ai pas avec moi. J'étais vraiment juste venue donner un coup de main, j'ai laissé mon sac à la maison... Mais je peux vous les ramener demain au bureau si vous voulez ! »

Caitlyn ? En plein centre du Ministère ? Quelle idée réjouissante..

Puisque ses mains laissent sur la surface du comptoir des marques humides, Takuma les ramène sur sa hanche en inspirant.

- Son sac a pété hier. C’est de ma faute en plus, j’ai tiré sur la lanière… Ecoutez.. Sa voix tremble. Sa voix tremble tellement.. “.. Vous faites votre boulot, c’est ok. Si vous voulez vous assurer que tout est en ordre, c’est là..”
- Et pour le travail dissimulé ?
Touché
- C’est… Un regard vers Caitlyn. Une connerie. Voilà ce que c’est. Elle donne juste un coup de main…
- Vide tes poches.
- Weaver, je m’occupe de ça, va fouiller l’arrière boutique… t’y trouveras peut être un sac abandonné… Lorsque Takuma se retourne vers le brun, c’est pour y voir  sourire vorace et œil piquant. Tveit, tu me fouilles celle-là., Ordonne-t-il quand le rouquin abandonne le registre au profit de l’arrière boutique. Ortiz, vérifie qu’il 'nous enfle pas. Et double la fouille quand il aura fini…


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Takuma Ishida Hayato
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Takuma Ishida Hayato
Dim 19 Mai 2024 - 9:58
Il détestait cette situation mais il ne regrettait pas d’être venu malgré tout pour l’instant, s’il pouvait aider ses camarades d’une quelconque façon ça serait toujours ça de pris même si ce n’était pas grand-chose. Il inspira, essayant de garder un maximum son calme et un professionnalisme sans borne alors que s’il avait pu oublietter les trois connards, les assommer il ne s’en serait pas privé mais c’était beaucoup trop dangereux pour tout le monde. Il ne savait pas bien comment contenir ses collègues sans que cela fasse trop suspect non plus, alors …. Disons qu’il improvisait plus ou moins tout le temps, priant à chaque fois pour que les trois affreux n’inventent pas de nouvelles questions qui pourraient les mettre à mal. L’histoire du registre lui foutait un peu la trouille mais il tâchait de ne pas le montrer. Il avait confiance en Takuma pour faire ce qui était nécessaire pour cacher des noms, des identités. L’autre sorcier était intelligent, il n’aurait certainement pas  laissé trop d’informations trainer n’est-ce pas ? A moins qu’il soit trop honnête pour mentir et cette idée lui donnait presque des nausées de stress. Quels noms pouvaient-ils il y avoir dans ce cas-là ?  Est-ce que des connaissances pouvaient tomber après cette entrevue ?

La voix de Caitlyn le tira de ses pensées et lui glaça un peu le sang lorsqu’elle dû décliner son identité même si ça lui paraissait logique. Il n’osait cependant pas intervenir pour l’instant, trop coincé dans le rôle du mec qui ne devait pas être trop proche d’elle et pourtant, il avait envie d’aller à son secours. Il l’observait, d’un air un peu coincé pour ne pas montrer son inquiétude, néanmoins il était prêt à sorir une « connerie » pour distraire quelques instants les trois cons, même si ce n’était d’un instant, pour laisser quelques instants supplémentaires à Twain

« Tes papiers. M'oblige pas à venir te fouiller. »

Par Merlin, c’était vraiment la poisse là ! Et il ne pouvait pas encore sortir une connerie. Ce n’était pas le moment propice, il espérait simplement qu’elle les avait sur elle et pas ses vrais papiers avec sa vraie identité. Il lui suffirait de faire diversion dans ce cas-là pour ne pas qu’ils regardent d’un peu trop près ces papiers… Il était beaucoup plus focalisé sur Caitlyn que sur Takuma si bien qu’il eut du mal à tourner la tête lorsque l’autre con adressa un genre de « reproche » à celui-ci. Il croisa brièvement le regard de son camarade et essaya de ne pas trop braquer de nouveau son regard sur Twain pour regarder en même temps que son collègue le registre. Il allait néanmoins ouvrir la bouche pour tenter de nouveau d’apaiser la situation mais il se fit prendre de vitesse par Takuma ; l’idée de la voir au Ministère était…. Folle. Juste folle. Risquée et tout ce qu’elle voulait. Probablement que beaucoup avaient oublié son visage – voire se fichaient de son identité-, mais il suffisait d’un zélé qui voulait faire chier pour que la situation tourne au désastre. Qu’un ancien de Poudlard devenu Supérieur – ou juste un des Supérieurs régnant là-bas à l’époque- la remarque par exemple… et ça restait quand même une probabilité assez… certaine dirons-nous.

- Son sac a pété hier. C’est de ma faute en plus, j’ai tiré sur la lanière… Ecoutez..  Vous faites votre boulot, c’est ok. Si vous voulez vous assurer que tout est en ordre, c’est là..”  
Sa voix qui tremblait lui fit mal au cœur, mais il se tut, encore quelques instants.
- Et pour le travail dissimulé ?
- C’est… Elle donne juste un coup de main…
Ok ; prendre ça en compte pour sa réponse.
- Vide tes poches.
Par Merlin. Ca virait au désastre !
- Weaver, je m’occupe de ça, va fouiller l’arrière boutique… t’y trouveras peut être un sac abandonné. Tveit, tu me fouilles celle-là., Bien.. Ortiz, vérifie qu’il 'nous enfle pas. Et double la fouille quand il aura fini… Pas bien.
Horrible. Bordel. Ils soupçonnaient potentiellement quelque chose, ou alors c’était juste un simple manque de confiance. Il préférait nettement la seconde option, ne sachant pas trop comment rebondir, il inspira un léger coup avant de grommeler, comme s’il était vexé.

« C’bon, pas besoin de vérifier, j’suis pas encore kleptomane… la seule chose que je pourrais lui voler … ce sont ses coordonnées.» il dédia son plus beau sourire – du moins celui qu’il avait en stock-. Voilà qui les feraient jaser un peu. D’ailleurs il y eut un ricanement et des soupirs exaspérés parmi l’assemblée. « Vous avez jamais oublié vos papiers en sortant de chez vous ? » continua-t-il d’un air septique. « Whoa. Je crois que pas plus tard que ce week-end je les ai lamentablement oublié en changeant de manteau pour aller promener le gosse.» Il ne pouvait pas empêcher ses collègues de fouiller, il n’avait pas d’idées ou de pouvoir sur ça surtout qu’il avait une tâche à accomplir… enfin obéir à un ordre serait plus juste comme terme.
« Tveit, grouille-toi et ferme-là un peu.»
« Puisque c’est demandé si poliment…»

Il s’était approché de Caitlyn, lui jetant un regard pour espérer de comprendre où il devait fouiller, où est-ce qu’il y avait probablement des choses intéressantes. Le plus gros souci restait quand même qu’Ortiz qui devait avoir les yeux braqués sur lui et qui devait surveiller le plus gros de ses faits et gestes.

« Allez Madame Atkins, on laisse la police vous fouiller.»

Il lui fit le geste d’écarter un peu les bras et les jambes. S’il avait été certain de ne rien trouver de compromettant, il aurait été plus calme et surtout moins regardant. Il la regardait dans les yeux, sourire charmeur sur les lèvres ne sachant pas bien quoi faire d’autres il essayait d’imaginer ce qu’il pourrait trouver. Elle n’avait pas de sac, donc soit elle avait ses papiers dans une poche magique, soit ils n’étaient pas là, mais la connaissant elle avait certainement son téléphone sur elle. Et il ne savait pas à quel point est-ce ses collègues sauraient s’en servir ou seraient capables de l’emmener au Ministère pour le faire étudier. Il inspira, priant pour que l’autre abruti ne trouve pas le fameux sac dans l’arrière-boutique, par ce que là il serait difficile d’improviser quelque chose. Il jeta discrètement un regard en arrière vers Ortiz qui l’observait. Il jugea rapidement l’angle mort mais n’était franchement pas certain de lui. Il ne pouvait clairement pas jeter un sort, sortir sa baguette serait trop compliqué, pourtant un petit sort sur un objet pour qu’il devienne souris aurait fait une excellente diversion.
Sortir discrètement l’appareil était encore une possibilité… peut-être qu’avec la complicité de Caitlyn, il pourrait arriver à attirer l’attention sur sa lourdeur avec sa drague si jamais les choses tournaient mal et c’est bien pour cela qu’il avait sorti deux-trois vannes pour « draguer » la jeune femme. Les autres policiers étaient des beaufs qui considéraient leurs femmes comme des objets, alors cela ne les choquerait pas… mais s’il pouvait éviter de s’attirer les foudres de Mily ça serait certainement une bonne chose, même s’il doutait que les trois lourds en reparlent.
Il commença la palpation doucement, rapidement en essayant que la situation ne soit pas trop gênante pour son amie et évitant au maximum les endroits les plus sensibles, ou du moins il avait reculé les mains de quelques millimètres pour ne pas la toucher. Il mima de ses lèves un petit où ? pour savoir où se trouvaient les objets qui pourraient être incriminant pour elle. Et enfin, il toucha ce qui était clairement un téléphone. Il en eut presque une sueur froide et déglutit de façon presque imperceptible. Heureusement il s’agissait d’une poche extérieure mais il ne pouvait pas l’extraire sans attirer l’attention de son collègue. Heureusement, dans l’autre poche il semblait il y avait avoir un autre objet une petite boite, en touchant doucement, il entendit le bruit caractéristique des bonbons qui s’entrechoquent ou quelque chose dans ce genre-là. Parfait. En théorie.  La marge de manœuvre allait être minime, mais il avait de la chance – enfin surtout Caitlyn-, ils étaient dans le meilleur axe possible. Côté téléphone plus caché que le côté « bonbon » -ou autre chose -, même si son collègue devait avoir une légère vision dessus. Il pria pour ne pas se tromper et extraire de la poche quelque chose de pire qu’un téléphone.

«J’ai quelque chose !!! Ne bouge pas Atkins !! » dit-il avant de faire un geste précis pour retirer l’objet de la poche. Objet qu'il mit bien à vue de tout le monde. Il profita du temps d’observer l’objet et que son surveillant face la même chose pour mettre le portable dans sa poche. « Ah. Ce n’est que des bonbons.» dit-il d’un air faussement confus, un peu stupide. Une grimace. « Allez pas raconter ça, hein.» avait-il dit, confus, à l’adresse des collègues présents. Genre, pour pas que ceux restaient au bureau rient de lui, même s’il n’en avait rien à faire. Il recommença la fouille et ne remarqua rien d’autre de suspect. Un regard à Caitlyn pour être certain de ne rien avoir oublié même s’il ne pourrait certainement pas duper bien plus longtemps ses collègues. « Bon bah, elle n’a rien d’autres sur elle que ses bonbons. J’suppose qu’on ne les emmène pas pour vérifier la composition ? » Cette fois un ton un brin sarcastique qui lui ressemblait quand même pas mal.
«Tu te foutrais pas un peu notre gueule, Tveit ? » Si peu …
« Je trouve juste exagéré de la fouiller et de la trouver suspecte, pour des papiers oubliés alors qu’elle vient juste aider un pote. Vous n’avez jamais aidé des amis en manque de personnel sans rien attendre derrière je suppose ? Mouais.   Moi ça me parait logique.» Il haussa les épaules, c’était vrai, c’était logique. Mais il faut bien avouer que s’il ne les avait pas connus la situation aurait pu lui paraitre suspecte aussi. « Alors, j’me disais que votre parano pourrait vous pousser à analyser ces bonbons. Qui sait, on a peut-être les nouveaux génies qui sont arrivés à mettre dans des bonbons d’la potion tue-loup. Comme c’est précieux, elle l’a gardé sur elle. Après tout, le marché noir doit bien s’adapter» Est-ce qu’il voulait semer un possible minime doute dans la tête de ces abrutis ? Quelques secondes de confusion. Mais quelque part, peut-être qu’un jour ça arriverait, et tous ici le savaient.
«Arrête de débiter comme ça. » Pourquoi, je vous confuse ? pensa-t-il encore plus amusé, mais cette fois il ne l’ouvrit pas plus,  trop dangereux pour lui et Caitlyn. D’ailleurs l’idée que le type pose ses pattes sur son amie n’était pas quelque chose de plaisant . «A mon tour, dégage  de là Tveit. » Il avait néanmoins coopérer et avait jeté un regard à Takuma, pouvant enfin reporter son attention sur le garçon qui semblait pas dans sa plus grande forme. « Monsieur, vous avez besoin d’un verre d’eau ou de vous asseoir ? » Bien sûr que Takuma pouvait tenir ; Warren en était convaincu, mais il aurait voulu pouvoir lui parler même quelques secondes pour être certain qu’il n’y avait rien qu’ils pouvaient trouver dans la boutique. Il n’avait aucune idée de comment procéder pour arriver à cela, alors il testait. D’autant plus que Weaver n’était toujours pas revenu de l’arrière boutique.



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Warren Tveit-Odair
Dim 19 Mai 2024 - 11:11
Ortiz, le blond balafré, profitera-t-il pour peloter Caitlyn ?
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Caitlyn Louise Twain
Dim 19 Mai 2024 - 11:11
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Ven 21 Juin 2024 - 16:44
TW : attouchements (sera mis en spoiler)

Évidemment qu'elle aurait dû partir. S'enfuir avant que qui que ce soit ne capte sa présence, se tirer de là sans s'occuper du sort de Takuma au lieu de l'exposer à un risque supplémentaire par sa simple présence. À la rigueur, si vraiment elle avait voulu rester pour pouvoir intervenir au cas où ils s'en prenaient à lui, elle aurait pu se cacher à un endroit stratégique, ce n'était pas ce qui manquait au Vaudelune. Mais si Louve savait se faire discrète, se tapir dans l'ombre et attendre le moment opportun, Caitlyn était malheureusement bien plus impulsive. Et puis non, malgré les lois de plus en plus répressives, malgré les rafles dont ils avaient de plus en plus souvent écho, elle ne s'était pas attendue à se retrouver face à une brigade de police. Sans parler de Warren, dont la présence ne pouvait présager rien de bon ; il ne connaissait pas son secret qu'il avait pourtant contribué à préserver, mais s'il s'était déplacé, avait trouvé le moyen de s'inviter dans la faction chargée de fouiller la boutique, ça voulait dire qu'ils n'avaient pas prévu d'y aller de main morte.

Mais transplaner maintenant reviendrait à signer si non leur arrêt de mort, du moins la fin de leur existence telle qu'ils la connaissaient. Filer entre les doigts des Supérieurs alors qu'ils ne faisaient que probablement que jouer un peu était clairement une fausse bonne idée, un aveu gratuit, et ne ferait qu'attiser leur soif de vengeance et de pouvoir.

Alors, Caitlyn était restée. Luttant contre le sortilège qui l'écrasait contre le mur puis contre la terreur qui la pétrifiait, s'efforçant de ne montrer ni sa faiblesse d'esprit ni sa force de caractère. Tentant, tant bien que mal, de rester insensible aux émotions, aux impulsions, aux perceptions qui l'assaillaient de toute part, de résister à l'envie d'accourir vers Takuma dont elle entendait le cœur palpiter et sentait la peau transpirer, à celle de dégainer sa baguette pour faire payer leur effraction aux trois policiers, à celle de pleurer tellement la situation semblait désespérée. Elle avait beau être impulsive, elle n'avait plus rien de la résistante invétérée qu'elle avait pu être à Poudlard. Prisonnière de cette liberté qui était la sienne et qu'elle ne voulait pas perdre, de ces liens qu'elle avait tissés et qu'elle craignait de mettre en danger, bien consciente du fait qu'ils ne la lâcheraient pas si elle leur donnait la moindre raison de penser qu'elle puisse être plus indésirable qu'insignifiante.

Louise Atkins, donc. Une simple amie, venue aider le proprio de la boutique, et qui avait oublié ses papiers. Papiers qu'elle pouvait bien évidemment leur apporter le lendemain, sans faute, puisqu'elle n'avait rien à cacher. Et qu'elle allait devoir se procurer d'ici là, accessoirement. Mais elle le ferait, se rendrait au Ministère malgré le risque qu'un ancien Supérieur ou élève de Poudlard l'y croise et la reconnaisse. Car si elle ne le faisait pas, c'était sur Takuma en premier que ça retomberait, à lui qu'ils s'en prendraient pour remonter jusqu'à elle, sans parler de l'avis de recherche qui ne tarderait pas à voir le jour, et de toutes les conséquences qui en découleraient pour elle et pour ses proches.

« Son sac a pété hier. C’est de ma faute en plus, j’ai tiré sur la lanière… Écoutez.. Vous faites votre boulot, c’est ok. Si vous voulez vous assurer que tout est en ordre, c’est là.. »
Sa gorge se serra en entendant le tremolo dans sa voix et le rythme effréné de son cœur.
« Et pour le travail dissimulé ? »
Elle déglutit.
« C’est… Elle donne juste un coup de main… »
Bloqua la respiration.
« Vide tes poches. »
Eut un mouvement de recul face à la nouvelle injonction du blond.
« Weaver, je m’occupe de ça, va fouiller l’arrière boutique… t’y trouveras peut être un sac abandonné… Tveit, tu me fouilles celle-là. Ortiz, vérifie qu’il 'nous enfle pas. Et double la fouille quand il aura fini… »
Et retint un soupir de soulagement alors que la tension redescendait d'un cran.

« C’bon, pas besoin de vérifier, j’suis pas encore cleptomane… la seule chose que je pourrais lui voler ce sont ses coordonnées. »
Cette fois, ce fut d'incrédulité qu'elle écarquilla les yeux, et si son premier réflexe aurait pu être de pouffer de rire en voyant à quel point Warren se donnait en spectacle, elle n’en fut pas moins mal à l’aise quand les trois hommes se mirent à ricaner, graveleux.
« Vous avez jamais oublié vos papiers en sortant de chez vous ? Whoa. Je crois que pas plus tard que ce week-end je les ai lamentablement oublié en changeant de manteau pour aller promener le gosse.
Fidèle à lui-même, Warren continuait sur sa lancée et elle sentit leurs regards quitter son corps pour à nouveau se poser sur lui.
« Tveit, grouille-toi et ferme-là un peu.
- Puisque c’est demandé si poliment… »

« Allez Madame Atkins, on laisse la police vous fouiller. »
S’approchant d’elle, il était venu plonger ses yeux dans les siens et elle sut qu’il ferait tout pour l’aider. Ce qui n’empêcha pas son ventre de se nouer et son cœur de s’emballer alors qu’elle écartait les bras et les jambes et soutenait son regard tout en tentant d’attirer discrètement son attention sur la poche arrière de son pantalon où se trouvait son téléphone portable. Téléphone qu’il ne tarda pas à palper et elle le sentit se raidir imperceptiblement. Se tortillant comme pour se soustraire au contact de sa main sur sa fesse, elle fit en sorte de secouer la poche de sa veste où se trouvait une boite de bonbons. Il sauta aussitôt sur l’occasion.
« J’ai quelque chose !!! Ne bouge pas Atkins !! »
Et tandis que les autres se penchaient sur la boite de bonbons - moldus bien évidemment - qu’il venait de brandir, il parvint à extraire le smartphone et le glisser dans sa propre veste.
« Ah. Ce n’est que des bonbons. Allez pas raconter ça, hein. »
Elle fut tentée de rajouter qu’il y avait un paquet de mouchoirs de l’autre côté mais se retint. Ne broncha pas tandis qu’il reprenait sa fouille, secouant imperceptiblement la tête pour signifier qu’elle n’avait aucun autre objet compromettant sur elle.

« Bon bah, elle n’a rien d’autres sur elle que ses bonbons. J’suppose qu’on ne les emmène pas pour vérifier la composition ?
- Tu te foutrais pas un peu notre gueule, Tveit ?
- Je trouve juste exagéré de la fouiller et de la trouver suspecte, pour des papiers oubliés alors qu’elle vient juste aider un pote. Vous n’avez jamais aidé des amis en manque de personnel sans rien attendre derrière je suppose ? Mouais. Moi ça me parait logique. Alors, j’me disais que votre parano pourrait vous pousser à analyser ces bonbons. Qui sait, on a peut-être les nouveaux génies qui sont arrivés à mettre dans des bonbons d’la potion tue-loup. Comme c’est précieux, elle l’a gardé sur elle. Après tout, le marché noir doit bien s’adapter. »
Ou comment faire remonter son niveau de stress à nouveau en flèche, et son coeur sembla s’arrêter pendant quelques secondes. Mais il avait bien calculé son coup, prononçant les mots fatidiques d’un ton si désinvolte que personne ne sembla les prendre au sérieux.
« Arrête de débiter comme ça. »

« À mon tour, dégage de là Tveit. »
Agacé et manifestement impatient, le blond balafré s’avança à son tour vers elle, poussant légèrement Warren alors que celui-ci ne semblait pas pressé de lui céder sa place. Elle le vit rejoindre Takuma, s’efforça toutefois de ne pas croiser le regard de ses amis mais plongea ses yeux dans ceux de l’homme face à elle.
« Tourne toi. »
Des yeux gris, froids, vides à l’exception d’une avidité malsaine qui lui glaça le sang.
« Me fais pas répéter. »
TW attouchements:

Incapable de bouger ne serait-ce que d’un millimètre, encore moins de protester, et consciente qu’elle n’en avait pas le loisir quand bien même elle en aurait eu la force, elle sentit l’humiliation et le dégoût l’envahir, suivis par la haine. Elle mit plusieurs secondes à retrouver sa contenance, reprenant son souffle et réprimant ses tremblements, avant de se résoudre à se tourner à nouveau face à la boutique. Sentant le regard de son agresseur toujours sur elle, vainqueur, mais également ceux des autres, tout aussi lourds bien que pas de la même manière, elle articula d’une voix grave.
« Vous avez pas le droit. »
Mais c’était trop tard. Le mal était fait et gravé à jamais dans sa mémoire.

HRP:
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
Dim 23 Juin 2024 - 11:52
D'un mouvement léger, il se balançait d'avant en arrière, comme un gosse perdu loin de chez lui, qui espère que ses parents viennent le chercher. Pas leur fort.

“T’es infoutu de faire ce qu’il faut, quand il le faut. Et tu reproches aux autres d’agir parce que quoi ? C’est pas ‘moral’ ?! Qu’est-ce qu’on s’en fout ?! En face ils attendront pas que t’arrête d’être fragile pour bousiller ce qu’ils veulent.”

Il était pétrifié. Pire. Takuma se trouvait même pétrifié d’être pétrifié. Les pensées en roue libre, arborescentes jusqu’à l’extrême avant de se cristalliser à chaque branche dans une glaçante conclusion : aucune solution. Aucune putain de solution et les mots d’Alec lui tournant en boucle dans le crâne. Tout droit émergés du passé, ils remontaient à leur deuxième année à Poudlard. Lorsque le père de Dakota leur était tombés dessus et qu’il avait lui-même temporisé jusqu’à l’excès. Dakota et Sovahnn dans un coin de la pièce, incapables de se défendre et retranchées derrière Aileen et sa baguette brandie. Jordane, enragée, qu’il avait fini par assommer pour l’empêcher de commettre l’irréparable. Et lui, à dévier la colère du paternel Watterson. Jusqu’à ce qu’Alec coupe court à cette mascarade de manière abrupte et irréparable.
Cette tirade, le plus jeune des Rivers la lui avait claqué à la gueule quelques semaines plus tard et elle lui était restée dans la tête. Remisée dans un coin, prête à être effacée… mais incapable de disparaître totalement.

Chaque seconde passée face à ces types agissait en remous chez l’ancien Serdaigle. Et par remugles, remontaient ces mots acides.
Ils lui léchèrent la peau quand sa pommette se mit à pulser. Lui sourirent, à chaque parole prononcées par les pions de l’état. Étranglèrent sa gorge quand Warren rejoint Caitlyn et passa ses mains sur elle à la recherche de possessions compromettantes. Refluèrent, lorsqu’il le vit glisser en douce le téléphone de la jeune femme dans sa propre poche. Puis revinrent plus violemment encore lorsque le blond prit sa place.
Alors son cœur parti en mitraillette, ses jambes se désintégrèrent et sa peau s’embrasa. Un regard du type et les remugles du passé lui emplâtèrent la bouche, déposant comme une couche de salpêtre sur sa langue.
Regard droit devant, jambes écartées, Caitlyn était immobile. Soumise au toucher malsain qui ne tarda pas à s’abandonner sur elle. Lorsque ses paumes remontèrent sur ses cuisses, il l’imagina se retourner et lui en coller une entre les siennes. Lorsque le blond se retourna vers eux - lui et Warren qui venait de le rejoindre - Takuma se prit à visualiser l’impact de quelques sorts pour lui faire ravaler son regard lubrique. Et lorsqu’il passa très explicitement ses doigts sur son entrejambe, il se vit quitter sa place, lever le poing et l’abattre à plusieurs reprises sur sa face de rat balafré. Mais ses jambes n’obéirent pas, son corps lui sembla de briques et Caitlyn, hors d’atteinte.
Seul un filet de sueur froide fit frissonner sa peau de part et d’autre de ses vertèbres. Voilà tout ce qui vint. Un filet de sueur.

Derrière lui, Weaver - le roux - s’était levé et marcha jusqu’à la porte entrouverte de l’arrière boutique. Avant de quitter la pièce, il ne pu s’empêcher de se retourner pour voir celle qui était une inconnue. Un regard critique lui passa dans le regard mais il ne dit rien, se contentant de faire signe au propriétaire de le suivre.

Qui ne le regarda pas.
Non. L’asiatique fixait, les pupilles dilatées, le sourire carnassier que le salopard faisait courir sur la nuque de Caitlyn. Avant de lui saisir les seins.

Ses jambes répondirent. Takuma, tous muscles tendus, fit un pas en avant.

”Mercredi défis”:

Spoiler:
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Takuma Ishida Hayato
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Takuma Ishida Hayato
Ven 28 Juin 2024 - 8:43
Peut-être jouait-il un peu trop avec le feu, mais ses collègues savaient certainement un peu trop comment il pouvait s’emballer parfois pour qu’il se taise simplement. Cela aurait été encore plus suspect qu’autre chose, surtout s’il n’avait pas fait preuve d’ironie. La situation n’était pas censée être catastrophique pour lui, c’était un simple contrôle banal de base…. Même si au final cela n’y ressemblait plus trop.

« Arrête de débiter comme ça. » Comme simple réponse, Warren haussa un peu les épaules d’un air perplexe comme s’il ne comprenait pas le problème de débiter alors qu’il savait très bien qu’il pouvait être extrêmement agaçant quand il agissait ainsi et qu’ici il le faisait en plus exprès histoire de faire quelques diversions. Au moins, ils n’avaient pas semblé remarqué ce qui s’était passé et qu’il avait potentiellement pris une vraie pièce à conviction aka son téléphone… et c’était déjà pas mal. Il espérait simplement qu’il n’avait rien loupé. Et même s’il avait bien fait attention à ne pas trop palper fort, il se sentait vraiment confus de se retrouver dans une telle situation. «A mon tour, dégage de là Tveit. » Il avait donc dégagé de là à contre cœur pour retourner près de Takuma, il n’était pas enchanté de s’éloigner pour la laisse si près de son collègue mais il n’avait pas le choix.  Cette fois-ci, il n’y avait vraiment aucune parole qui pourrait l’empêcher vu qu’il devait repasser derrière lui. Mieux valait qu’il fasse profil bas pour le bien de tous et éviter que ses collègues se doutent de quelque chose, sinon les choses deviendraient certainement compliquées pour les trois camarades.

Chose qu’il regretta amèrement par la suite.
Il déglutit, jetant un regard à Takuma ne sachant pas qu’il allait sauter sur ce connard et si c’était le cas il devait absolument l’en empêcher. Il pouvait presque ressentir à côté de lui de la fureur de l’ex Serdaigle qui se répercutaient sur les siennes.
Des envies de vengeances. De meurtres. De les tuer tous lentement. De faire souffrir ces connards qui se délectaient de ce pouvoir qu’ils avaient. Il posa brièvement une main sur l’épaule de son ami, chose que les autres pourraient prendre comme une injonction à ne pas agir alors que…. C’était plus dans le sens où s’il agissait cela le mettrait lui et Cait encore plus dans la merde. Takuma devait d’ailleurs sentir la tension dans la poigne de Tveit.
Destructrice. Envie de bousiller la tête de l’Autre. Et il la sentait cette délicieuse violence poindre dans ses veines, dans ses chacuns de ses muscles au point où il se retrouvait si tendu qu’il aurait pu s’en faire mal. Et il luttait de toutes ses forces pour ne pas sauter à la gorge du type. Pour ne pas lancer un simple Endoloris. Chaque seconde était plus compliquée de résister.
On ne touchait à ses amis…. Ou plutôt on n‘agissait pas comme ça. Il avait presque envie de vomir de devoir bosser avec des types comme ça. Et il luttait.
« Vous avez pas le droit. »
Et cette simple phrase le fit vriller. Juste assez pour qu’il agisse, même si c’était maintenant trop tard, juste assez pour ne pas qu’il lui reprenne l’envie de « revérifier », juste assez pour certainement éviter de lui-même se mettre trop dans la merde – ou ses deux camarades-. Il se contrôlait tout juste pour ne pas dépasser une certaine limite. Il avait donc fondu sur l’agresseur l’empoignant violemment mais sans donner de coups. Pourtant lui briser les os, la mâchoire, massacrer ses parties pour lui ôter l’envie de recommencer était bien là. « Ne recommence jamais ça, sombre abruti.» Voix de la colère pure. « S’ils portent plaintes que crois-tu qu’il va se passer ? Comment veux-tu que l’on puisse nous faire confiance si tu agis comme un gros porc. Tu connais pourtant les ordres.» Il fallait redorer le blason des Supérieurs, de la police magique. Du Ministère. Que les citoyens sachent qu’ils étaient là pour eux. Qu’ils agissaient pour la bonne cause. Cette mission aujourd’hui était par ailleurs plus sous les Ordres du Ministère qu’autre chose – et donc, celui qui prendrait la plainte ne serait pas forcément un Supérieur, un homme, ou un connard…. Même s’il y avait de fortes chances qu’il y ait plusieurs de ces critères réunis-.
Ne le massacre pas. Il arriva malgré tout à desserrer avec peine cette étreinte, luttant pour ne pas aller plus loin. Luttant pour ne pas commettre quelque chose qui pourrait se répercuter sur ses amis.  Il dû se mordre la langue avec violence pour ne pas parler plus. Ici, ça serait contre-productif. Il se tourna soudain vers le celui restant, espérant que Weaver entendrait malgré tout. « Vous comptez être dans quel camps, vous ? S’il est capable de ça ici, qui vous dit qu’il ne serait pas capable de recommencer, en pire. Et peut-être sur des connaissances.» aka vos filles, vos femmes. Au final, l’homme l’avait fait plus pour asseoir sa supériorité mais il avait semblé en prendre un si grand plaisir que Tveit espérait que c’était assez pour semer le douter. Il les vit d’ailleurs serrer les dents. Hésiter longuement, il était certain qu’ils avaient envie de soutenir leur ami. Il jeta de nouveau du regard sur l’agresseur qui le foudroyait du regard mais il savait également qu’il était en tort.
Silence de mort.
L'autre flic ne semblait pas vouloir vraiment prendre position. Et Warren s’engouffra comme il le put dans cette brèche. « Je crois qu’on a fait le tour, on devrait peut-être y aller, non ?» Faire profil bas. Il se tourna vers Caitlyn avant de souffler clairement « Excusez-nous pour… tout ça.» Il désigna la boutique même si tout le monde comprendrait qu’il voulait parler aussi et surtout d’autres choses. Ne pas désigner la chose comme si cela le répugnait ou qu'il n'avait pas de mots ou qu'il ne mesurait totalement l'impact que ça pouvait avoir... alors que ce n'était pas du tout le cas.

Il reviendrait dès que possible les voir tous les deux, rendre son téléphone à Cait’ et essayer de leur parler en espérant que ça ne tourna pas en eau de boudin. S’il essayait de garder la face, face à ses collègues, c’était de plus en plus compliqué. Il sentait la brèche bien creusée aujourd’hui. Ses collègues le prendraient toujours pour un gamin un peu trop idéaliste avec son « micro-discours- de « il ne faut pas »… mais ils se tiendraient probablement tranquille.
Un avait commis une faute grave – même si en réalité avec cette justice, c’était un sang-pur face à une née-moldue- les trois autres, lui compris, n’avaient pas agi pour l’arrêter, ou trop tard. Le fait de ne rien avoir trouvé jouait énormément en la faveur de ses deux amis, ils n’avaient jamais été réellement suspects et s’étaient retrouvés comme des victimes.


Et il se rendit compte que Weaver n’était toujours pas revenu de l’arrière-boutique, On partira quand Weaver sera revenu Les papiers, par Merlin ! Il les avait oubliés. Et il ne savait plus comment agir. Il inspira «Je vais aller voit ce qu’il dit, il y a peut-être beaucoup de choses à inspecter.  J’emmène celle-là par précautions.» Histoire de remuer le couteau dans la plaie… désolée Cait, mais là il ne devait pas prendre trop de gants «Il faudrait peut-être aussi emmener Monsieur Hayato se poser, non ? Il n'a pas l'air dans son assiette, un verre d'eau pourrait lui faire du bien, vous ne croyez pas ?» Il avait parlé à "l'assemblé" comme s'il s'agissait d'une question banale. Il espérait que l'on trouverait ça raisonnable pour ne pas laisser Takuma seul. La colère continuait de bouillir dans ses veines si bien qu'il espérait que cela passerait auprès de ses collègue ; dans son état il n'était pas forcément le plus diplomatique et se gérait beaucoup moins bien...

Réussite = ils partent
Echec = ils restent pour faire encore quelques vérifications.
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Warren Tveit-Odair
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Ven 28 Juin 2024 - 8:43
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Dim 7 Juil 2024 - 13:14
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La main de Warren s’abattit sur son épaule. Un instant, il cru simplement à une volonté de le maintenir en place - chose parfaitement stupide au vu de sa propre paralysie - avant de réaliser la crispation autour de son épaule. De véritables serres. Des serres qui se plantèrent plus encore lorsque les quelques mots de Caitlyn lui fusillèrent le cœur.
A la seconde où Takuma réalisa que Warren ne le maintenait pas en place mais se cadrait lui, ce dernier s’était élancé en avant. A peine son ancien camarade de maison eut-il le temps de jeter un bras vers lui pour le rattraper que le sang pur s’était projeté sur l’agresseur, laissant Takuma sans voix. S’il avait pu douter des affects de son ami, sa réaction ne souffrait à présent plus de la moindre interprétation qui soit.

Puis tout s’accélère. Le bout de ses doigts ne fait qu’effleurer la veste du sorcier. Warren attrape l’enfoiré par le col et l’éloigne de Caitlyn.
Il faut ça, finalement, pour que Takuma retrouve la mobilité de ses jambes et, dans le chaos général, se permette de quitter le coin de comptoir contre lequel il était resté. Et enfin, rejoigne Caitlyn. Derrière, à deux pas de là, Warren crache chacun de ses mots entre ses dents.
« Ne recommence jamais ça, sombre abruti. S’ils portent plainte que crois-tu qu’il va se passer ? Comment veux-tu que l’on puisse nous faire confiance si tu agis comme un gros porc. Tu connais pourtant les ordres.»   Il l’entend gronder mais n’y prête pas gare. Ni à ça, ni à la position prise par Warren pour justifier son accès de violence. D’une main, il tend le bras vers Caitlyn et se place d’instinct entre elle et l’enflure. Pour autant, ni paume ni phalange ne rejoignent la hanche pourtant visée. Arrêté à quelques millimètres, il perçoit sa chaleur mais n’y n’ose s’y poser. Combien de fois Dakota s’est-elle désistée sous ses caresses ? Combien de regards d’angoisse ? Combien de larmes qui ne lui étaient pas destinées ?
« Vous comptez être dans quel camps, vous ? S’il est capable de ça ici, qui vous dit qu’il ne serait pas capable de recommencer, en pire. Et peut-être sur des connaissances.»

Seule la voix de Warren, quelque part dans le brouhaha de ses pensées, l’empêche de se retourner et d’en coller une au type. Il se voit, pourtant, se retourner, choper l’homme relâché par Warren. Et frapper. Frapper encore. Frapper à ne plus avoir de peau. Frapper comme lorsqu’ado, il en voulait au monde entier, que la dope lui donnait le courage qu’il n’a pas, que les conséquences n’importaient pas.
Ça vrombit, quelque part dans ses tympans. Le monde se disloque, le réel se résume aux traits tirés de Caitlyn, et à ce regard dans lequel il plonge le sien sans chercher à s’en détacher. Faire barrage entre elle et le reste… quitte même à oublier l’homme encore dans l’arrière boutique.

Celui-là même, Weaver, à qui il fini par jeter un coup d’œil, reprenant difficilement contenance. Le roux se penche vers les pots, les étagères, les boites et les tonneaux qui jonchent l’arrière boutique… et jette une main vers son boss lorsque celui-ci dit l’attendre. Le pire aurait été à cet instant de le voir se rapprocher de l’armoire sur le mur gauche. Ensorcelée, elle cache en vérité une pièce secrète dans laquelle les tue-loup sont entreposés. Mais ce dernier s’en éloigne et rejoint l’escalier qui mène à l’étage. Étage où Caitlyn a laissé sac et papiers.
Retour dans son regard ; émotions cadenassées.

Et Warren qui réagi dans la seconde, fervent super-héro du jour.

« Je vais aller voit ce qu’il dit, il y a peut-être beaucoup de choses à inspecter. J’emmène celle-là par précautions …. Il faudrait peut-être aussi emmener Monsieur Hayato se poser, non ? Il n'a pas l'air dans son assiette, un verre d'eau pourrait lui faire du bien, vous ne croyez pas ?»
- Il a surtout l’air de vouloir m’en coller une. A raison, songe Takuma en l’ignorant superbement. T’aimes pas qu’on touche à ta copine ? Quoi que t’as plutôt une tête de lopette...
- Ortiz, mets la en veilleuse. Tveit, n’oublie pas où est ta place, j’ai pas souvenir d’avoir été rétrogradé au rôle de subordonné. D’un geste, il désigne l’escalier de meunier dans l’arrière boutique, là où le roux a disparu un peu plus tôt, déjà parti à l’étage. Tveit, tu embarques la demoiselle et vous rejoignez Weaver. Ortiz j’ai deux mots à te dire.
Sans attendre que son nom soit cité, Takuma engage un pas pour suivre Warren, refusant catégoriquement de lâcher Caitlyn d’une semelle… Mais le blond le rattrape et crochète son épaule de son propre bras.
- Personne t’as dit de bouger, toi…

Sans un mot, Takuma sent sa mâchoire s’avancer légèrement vers l’avant et, après un instant supplémentaire à refuser de quitter Caitlyn du regard, détourne enfin les yeux vers le chef du groupe qui hoche du chef avant d’ajouter.
- Vous aussi j’ai à vous parler. Le verre d’eau attendra.

Et puisqu’il se crispe, Ortiz serre plus fort son épaule et le tire en arrière.

Mains levées en signe de reddition, le propriétaire de la boutique se contente de reculer doucement en adressant un signe de tête à ses anciens camarades de chambrée. Tant que l’autre taré reste en bas, ça lui va.
Alors que Warren et Caitlyn s’apprêtent à rejoindre l’étage, Takuma leur adresse un dernier regard. A Lyn, tout d’abord, avec toute la force du monde dans les prunelles ; puis à Warren, dans une ultime demande muette.

Qu’il les épargne d’autres “bavures policières”.

Spoiler:
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Takuma Ishida Hayato
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Mar 30 Juil 2024 - 10:00
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Le silence. Comme si personne n'était là pour voir ce qui était en train de se passer, ou que tous assistaient au spectacle sans broncher, et des deux possibilités, entre solitude et abandon, elle ne savait pas laquelle était la pire. Le silence, comme si elle-même n'avait pas de voix pour protester, de force pour riposter, tandis l’homme faisait courir ses mains sur son corps sans scrupules jusqu’à laisser leur empreinte cuisante sur son intimité. Le silence quand la peur cédait à l’horreur puis au dégoût mais que, les muscles tétanisés et la gorge nouée jusqu'à en avoir mal, le coeur hurlant tel un forcené dans sa cage thoracique et des larmes acides se pressant sous ses paupières, elle n’en restait pas moins immobile. Anéantie.

Elle mit ce qui lui sembla une éternité à revenir à elle, puis rassembler ce qui lui restait de volonté pour se retourner, faire face à leurs regards. Luttant autant contre la douleur que contre la nausée qui lui tordaient les tripes, elle sentait encore la brûlure de ses doigts sur sa peau comme s’il l’avait marquée au fer blanc. Et elle s’entendit le rompre, ce silence, de quelques mots plus lourds encore, étrangement ferme alors que tout en elle tremblait et menaçait de s’effondrer. Quelques mots suivis d'un silence de plomb. Puis Warren fondit sur l'homme et se mit à cracher sa colère, mais une guerre aurait pu éclater autour d'elle qu'elle serait restée plantée là, le regard perdu, dévorée par l’humiliation et en proie à un sentiment de culpabilité grandissant.

Jusqu’à ce que Takuma n'apparaisse devant elle, et l’envie de pleurer revint à la charge. De s'excuser, aussi, surtout, car si elle aurait pu en vouloir à n'importe qui d'autre, à son agresseur autant qu'aux témoins, c'était à soi-même qu'elle en voulait plus. De s'être laissée faire, de n'avoir rien dit, rien fait, ne serait-ce que tenté, pour mettre fin à l'injustice dont elle était victime. Comme si elle ne serait jamais rien d'autre. Comme si elle ne serait jamais capable d'être rien d'autre. Merde, combien elle se détestait en cet instant. Combien elle se répugnait. Au final, peut-être le méritait-elle. Peut-être était-ce sa faute.

Son bras tendu vers elle, s’arrêtant à quelques milimètres de sa hanche, et son mal-être se creusa, son dégoût se confirma. N'osant pas la toucher alors qu'elle portait sur elle l'odeur d'un autre ; à moins que ce ne soit par peur de la brusquer, de la blesser... mais ne voyait-il pas que c’était cette distance qu’il mettait entre eux qui lui faisait mal ? Non, brisée jusqu'à en perdre la confiance aveugle qu'elle avait en lui, elle ne pouvait que trop imaginer qu'il n'ait plus envie d'elle après le traitement qu'elle avait reçu.

Son regard enfin, cherchant le sien, l’accrochant, l'attirant, et elle se laissa happer, oubliant de plus belle tout ce qui l'entourait autant que les idées irrationnelles venues la hanter. Lisant dans ses yeux tout ce qu'elle avait besoin d'y lire. Espérant qu'il lirait dans les sien à quel point elle était désolée. Qu'il ait dû voir ça, qu'il doive en gérer l'impact, sur elle autant que sur lui, sur eux. À quel point elle aurait voulu l'embrasser, en cet instant, le serrer dans ses bras et rester collée à lui, effacer le reste.

« Il a surtout l’air de vouloir m’en coller une. T’aimes pas qu’on touche à ta copine ? Quoi que t’as plutôt une tête de lopette... »
La voix de l'homme parvint à son esprit, la rappelant à la réalité, et elle braqua ses yeux sur lui. Haineux. Elle pouvait entendre son sourire mauvais, perfide, dans le timbre de sa voix, et elle serra les poings et les mâchoires, retenannt un grondement sourd. Comme pour compenser son inaction plus tôt, elle sentait qu'elle pourrait lui sauter à la gorge. Le lui faire ravaler, son sourire.
« Ortiz, mets la en veilleuse. Tveit, n’oublie pas où est ta place, j’ai pas souvenir d’avoir été rétrogradé au rôle de subordonné. »

« Tveit, tu embarques la demoiselle et vous rejoignez Weaver. Ortiz j’ai deux mots à te dire. »
Elle se tourna vers Warren comme si elle venait seulement de réaliser sa présence, pourtant parfaitement consciente sinon des détail de tout ce qu'il avait fait, du moins des grandes lignes, du rôle qu'il avait joué et combien les choses auraient pu être différentes s'il n'avait pas été là. Déglutit, sentit son coeur manquer un battement à cette idée, l'humiliation la reprenant aux tripes. Se cramponna au regard de Takuma, inébranlable, la couvant d'affection et la nourrissant de courage.

« Personne t’as dit de bouger, toi… »
Nouvelle intrusion mentale, nouveau sursaut, nouvelle crispation à l'idée de se voir séparée de celui dont elle avait tant besoin en cet instant. Caitlyn pouvait presque sentir sur son épaule la prise que l'homme refermait sur celle de Takuma. Refusant de quitter ses yeux, elle finit par le laisser les détourner et s'appliqua à rester impassible tandis que son coeur tambourinait à nouveau dans sa poitrine.
« Vous aussi j’ai à vous parler. Le verre d’eau attendra. »
Luttant contre l'envie farouche de lui tordre ce bras par lequel il le tirait brutalement en arrière, Caitlyn serra les dents à nouveau tandis que Takuma levait les mains en signe de reddition et reculait en direction du comptoir non sans leur adresser un dernier regard.

Ne perdant rien pour attendre, une fois dans l'arrière boutique, elle enlaça rapidement Warren aussi bien pour le saluer comme il se devait que pour le remercier, et comme pour clore le chapitre et passer à autre chose, puis traversa la pièce exigüe de deux pas rapides et monta l'escalier de meunier où l'autre avait disparu. Beaucoup trop tard, donc, pour cacher le sac qui contenait ses papiers. À moins que...
« Confundo. »
Dégainant sa baguette qu'elle portait le long de son avant bras, elle la pointa en direction du roux et laissa le sortilège s'emparer de lui, puis la dirigea sur le sac abandonné au pied du bureau.
« Desilliusio. »
En espérant que le rouquin n'ait pas l'idée de lancer un Accio ou un Revelio...
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
Sam 3 Aoû 2024 - 20:13
Il devait se contenir. Absolument… mais il avait craqué. Il n’avait pas pu s’en empêcher ayant bien du mal qu’on s’en prenne à son amie, Warren avait réussi à garder assez de sang-froid pour ne pas le pulvériser ou dire quelque chose de compromettant, les autres pouvaient prendre cet écart comme une envie de jouer au chevalier servant, d’aider les plus faibles. Il était bouillant de colère. Dans sa tête, il ajouta dans le top de sa liste le nom de ce connard fini. Il souffrirait, lui aussi. Comme les autres. Il devait canaliser cette rage, ces envies de meurtres qui courraient dans ses veines. Une chance quelque part que ce soit lui qui ait réagi et pas Takuma, la situation aurait certainement pu dégénérer beaucoup plus. Il avait préféré ne pas réagir à l’a phrase de l’autre abruti, mais bientôt ce qu’il craignait était arrivé et quelque pat à juste titre. « Ortiz, mets la en veilleuse. Tveit, n’oublie pas où est ta place, j’ai pas souvenir d’avoir été rétrogradé au rôle de subordonné. » Il s’était raidi et acquiesça doucement, baissant un peu la tête, essayant d’avoir un air un peu confus, mais pas trop. Une légère grimace naquit bientôt sur sa face « Désolé Monsieur, je me suis laissé emporter par… il fit mine de réfléchir quelques instants avant de continuer …. Cette injustice » Il  avait essayé de choisir au mieux ses mots, mais il n’en pensait pas moins. Il devait néanmoins se contenir pour éviter une grosse sanction. Maintenant, il devait essayer de faire profil bas. Il n’osait pas regarder ni Caitlyn, ni Takuma, la première par ce qu’il avait trop envie de la prendre dans ses bras, le second par ec que la colère qu’il pourrait lire sur on visage risquait de nouveau de le faire vriller. « Tveit, tu embarques la demoiselle et vous rejoignez Weaver. Ortiz j’ai deux mots à te dire. » De nouveau il acquiesça. Il avait avancé sagement d’un pas et soudain…. « Personne t’as dit de bouger, toi… » Il était arrivé de justesse à ne pas se tendre mais laisser Takuma seul n’était pas quelque chose qui lui plaisait. Il lui aurait bien lancé un regard navré mais n’osa pas. Il se sentait beaucoup trop épié par ses supérieurs pour oser cela.  Il devait paraitre le plus possible détaché de cela pas trop non plus, mais il essayait de trouver le sujet milieu. « Allez suis-moi, toi.» avait-il demandé à Twain, il jeta un trop bref coup d’œil à son camarade avant d se diriger vers l’arrière-boutique. Il ne devait pas oublier l’objectif et surtout qu’il y avait le troisième larron là-bas. Takuma devrait s’en sortir sans eux, ils n’avaient guère le choix. La marge de manœuvre était beaucoup trop mince pour qu’il tente quelque chose de supplémentaire.

Des qu’ils ne furent plus dans le champs visuel des autres et qu’ils furent seuls, Caitlyn l’enlaça doucement. Il voulut la repousser au cas où l’autre soit dans le coin mais n’en eu pas le courage, mais au lieu de la serrer contre lui comme il aurait pu le faire s’ils avaient vraiment été en tête à tête il lui tapota un peu le dos avant de grogner un petit « Allez Madame, on se reprend on a pas garder les scrouts à pétards à ensemble.»Il savait qu’elle comprendrait qu’il restait sur ses gardes malgré tout. Il ne pouvait pas s’empêcher de se dire que le troisième larron n’était pas loin et il préférait assurer leurs arrières. Il irait lui parler à un autre moment, quand il serait sûr qu’ils ne couraient aucun risque. Et pour l’instant, ils avaient une mission à accomplir. Exit les sentiments et ressentiments. La haine. L’envie de protéger et de réconforter. Exit tout ça. Focus sur un autre point ; et il était assez doué pour tout balayer et se concentrer sur quelque chose. C’était essentiel à sa survie, à ne pas trop sombrer. Compartimenter.
Il la suivit jusqu’à l’endroit où devait se trouver l’autre, il laissa Caitlyn faire ses sortilèges sans un mot, et poussa un peu son amie vers la nouvelle pièce. Maintenant c’était à lui de jouer et de toute faire pour que certains sortilèges ne soient pas prononcés. « Reste au centre de la pièce.» dit-il à Caitlyn sous forme d’ordre. Si elle restait au milieu, elle ne pourrait pas être accusée d’avoir caché quelque chose, ils l’avaient tous les deux de visu… « T’as trouvé quelque chose ? Tu vas bien ? Tu as une tête encore plus dégueulasse que d’habitude.» demanda-t-il à son collègue, la dernière phrase étant sur le ton de la plaisanterie et il avait mis un fond légèrement inquiet.  Celui-ci grogna un truc, mécontent et inintelligible, excepté ‘’ta gueule Tveit ‘’ « J’peux chercher de quel côté pour t’aider ? » Il y eut un temps de silence et Weaver désigna l’autre bout de la pièce bougonnant « Il est forcément quelque part on a jamais vu une femme sans sac.» Warren hésita quelques instants, ils avaient de la chance, ce n’était pas le plus futfut qui était monté, un possible Melvin bis, très doué en combat mais pour fouiller et la délicatesse c’était à revoir. « Bah tu sais, elles préfèrent sortir sans sac qu’avec un vieux sac cassé qui fait plus mauvais genre ! Quoique c’est bizarre. Pourquoi Atkings, t’as pas plusieurs sacs ? Les femmes ont en toujours plus que les doigts des mains ? » Il entendit son collègue avoir un grognement d’approbation. Il était désolé d’en arriver à ce genre de paroles mais il savait que ça marchait bien sur son collègue. En attendant, il fouillait… et fouillait sans rien trouver bien évidemment, mais s’ils continuaient ainsi, Weaver allait finir par tomber sur le sac d’une manière ou d’une autre. « Vous avez bientôt fini ?» Hurla bientôt la voix de leur chef qui semblait excédé. Warren regarda son collègue et haussa les épaules en mode « t’as tout fouillé ? ». L’homme semblait hésiter comme s’il n’étai pas sûr de lui mais finalement déclara «Ouais y’a rien en  haut !! » Le sort de Caitlyn semblait avoir assez fonctionné, ainsi que la hâte de se casser d’ici probablement.   « Allez ma petite dame, descend en premier.» Il  s’engagea juste après elle et laissa Weaver fermer la marche… Il espérait que tout s’était bien passé pour Takuma, mais ça ils n’allaient pas tarder à le savoir.

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Warren Tveit-Odair
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Warren Tveit-Odair
Mer 7 Aoû 2024 - 16:29
Planté au centre de sa boutique, les mâchoires tendues et le regard fixé vers Caitlyn, Takuma se refuse à laisser l’autre type l’en détourner. Mains levées en signe de reddition, il fait un pas en arrière et ignore chacun des dires de l’enflure. Ortiz. Voilà un nom qu’il n’oubliera sous aucun prétexte.
Mais pour en faire quoi ? Rien, comme toujours.
Les pensées s’entrechoquent. Elles fusent dans tous les sens sans logique apparentes. Un chaos bourdonnant d’angoisses, de colère et de frustrations. De peurs aussi, engluant tour le reste. Aurait-il su agir, s’il n’était pas… sobre ?
La pensée passe et lui broie les côtes alors que Caitlyn s’éloigne avec le petit groupe. L’a-t-il rêvé ce regard ? Cette impression sale de recul, lorsqu’il s’est lui-même arrêté, incertain de pouvoir poser sur elle sa paume. De déception. D’autre chose ? De ce truc qu’il a déjà tant vu dans le regard de Dakota lorsqu’elle se débattait avec son propre corps. Aurait-il dû ? La question subsiste quand dans l’encre de ses yeux se tendent toutes les parcelles de son âme. Comme s’il pouvait l’enlacer de son esprit. Se déconnecter du corps pour la rejoindre. Mais tel n’est pas le cas et la grande main de l’enflure se ferme davantage sur sa clavicule et presse de toute la force de ses bras musculeux.
Son chef l’appelle pourtant et avant de le laisser, Ortiz lui glisse à l’oreille un “On n’en a pas fini nous trois…” dont chaque syllabe le fait osciller entre la nausée profonde et l’élan de violence qui le pousse à se retourner et lui en coller une. Son corps se tend, ses bras se braquent. Il pourrait. En cet instant il pourrait.
“Hey il est tendu le p’tit !” Fait-il en s’éloignant en direction de son chef. Les mots sont là, note Takuma. Mais le ton est moins assuré quand ce type se retourne alors que Caitlyn et Warren passent la porte ouverte de l’arrière boutique. Un coup d’œil de la belle brune rejoint encore son regard, puis les hommes derrière, que Takuma ne tardera pas à découvrir retournés.
La boutique est séparée de l’arrière-boutique par une porte en bois enlisée dans la terre depuis assez d’années pour qu’au sol deux monticules s’y soient formés de part et d’autre et qu’en hauteur, les toiles d’araignées règnent sur leur domaine qu’importent les tentatives de la Serdaigle pour les en déloger.
Entre l’escalier de meunier et la porte entrouverte, donc, il peut encore les voir comme le pourraient les deux hommes restés en bas, si seulement ces derniers regardaient en cette direction, constate-t-il lorsqu’il voit Caitlyn enlacer Warren et que, pris d’une panique brutale, Takuma se retourne. Derrière lui, Ortiz goûte à sa propre médecine. Dos à lui, le chef presse l’épaule d’Ortiz dont la posture est légèrement penchée, comme écrasé par ce poids. Penché sur lui, il lui parle à l’oreille d’un ton grondeur que Takuma perçoit sans être apte à en discerner les propos exacts.
Tant mieux ; il s’en fout.
Et ramène son regard vers les deux Serdaigles qui se détachent l’un de l’autre, l’une repoussée par l’autre. Un ensemble de visions qui lui pince d’autant plus les côtes d’une envie d’exploser tout à fait. Déjà parce que, d’une manière particulièrement injuste et immature, l’idée qu’elle se soit accolée à Warren plutôt qu’à lui racle un sentiment rugueux en lui, et parce que la manière dont il la repousse griffe dans ses nerfs de larges entailles électriques. Alors Takuma inspire profondément et bloque, pour tenter de calmer la cavalcade de son cœur, la bile dans sa gorge et l’implosion sous ses côtes.

Puis il fait un pas, sans tout à fait en être conscient. Immédiatement arrêté par un “Tu attends.” d’un grondement rauque qui l’arrête sur place.
Comment faisait-il ? Quand il jouait le gamin insouciant qui se foutait de tout et de ce qu’il adviendrait de lui ? Pourquoi souriait-il alors qu’à présent il tremble ?
Et Takuma s’arrête.

“Ortiz, les potions. Tu me les sens. Polynectar et tue-loup, tu te souviens ? Toi, tu me sors ton acte de propriété. C’est bizarre, non ? Ce propriétaire qui lègue sa boutique à un parfait inconnu ?”
“J’étais son apprenti.” Rien qu’un murmure rêche.
“Quoi ?”
- J’étais pas un inconnu, j’étais son apprenti.
Et l’homme se plante devant lui, tendant la main tandis que Takuma, passé derrière le comptoir et le nez dans ses dossiers, dégluti difficilement.
Et pourquoi toi ?
- Il me faisait confiance ? Zarang Sheikh n’a pas eu d’enfant, il avait pour valeurs le mérite. Il a pensé que je saurais faire.
- Tu sais ce que je pense ?
- Non.. Monsieur. Entre ses mains, la feuille tremble lorsqu’il la lui remet.
- Je pense que tu as peur Fait-il en fixant le papier. Et les innocents n’ont pas peur.
- Vous êtes sûr de ça ? Une boule de lave gonfle et rugit sous ses côtes et Takuma lance un regard au type qui, en sentant potions après potions, fini par en laisser tomber une au sol, déclenchant chez l’herboriste un sursaut brutal, et chez le flic, quelques remontrances grondées d’une voix sèche. Va falloir me le prouver, que j’suis pas censé avoir peur des abus. Parce que là c’est pas évident…

Lorsque le brun abat brusquement son poing sur le col de Takuma pour s’en saisir, ce dernier sursaute de nouveau et un geignement s’échappe de sa gorge.

- Je pense que cette version me plaît pas. Et cette attitude non plus. Rien de plus. L’homme n’en fait pas davantage, maintenant Takuma à distance de sa main droite tout en détaillant l’arrêté de cession de la boutique de la gauche. Derrière lui, Ortiz s’est arrêté et jette un sourire mauvais à l’asiatique qui, entremêlé à ses souffles incertains, se refait le fil de Poudlard et atterrit quelque part dans ses souvenirs. Dans un cachot avec Enzo, à raconter de la merde jusqu’à en oublier d’avoir peur.
Puis le type le lâche. Et à cette seconde même, il s’en veut d’avoir, ne serait-ce que pour une seconde, oublié la pensée de Caitlyn à l’étage.

- Aucune réserve au fait qu’on teste votre baguette ?

Et l’impression d’une douche froide.
Des années plus tôt, il a fait une chose qu’aucun sorcier ne devrait faire. Un sortilège interdit.

- Aucune.

Mais sa voix tremble.

- VOUS AVEZ BIENTÔT FINI ?! Et Takuma sursaute une nouvelle fois. Le regard d’aigle de l’homme passe du plafond à sa poche. Et tend de nouveau la main.
«Ouais y’a rien en haut !! »

Lorsque les trois sorciers de l’étage re-descendent, le chef, baguette à la main, analyse celle du garçon qui, cette fois, retient de toutes ses forces un regard vers Warren et Caitlyn, de peur de laisser transparaître toute la panique qui lui fracasse les côtes.

- Alors ?
- Rien chef.
- Ortiz ?
- Une potion périmée.

Et cette fois, Takuma ne retient pas son rictus, levant les yeux au ciel avant de se reprendre. Une chance : personne ne réagit, preuve sans doute que la sortie de route était passée inaperçue.

- Bon. L’homme claque sa baguette sur le comptoir et, alors que Takuma espère qu’il en ai fini, reprend sa recherche.
Une minute passe. Deux.
Regard braqué au sol, Takuma en est persuadé, s’il croise les yeux de ses amis, c’en sera foutu de son self control déjà profondément mis à mal.
Trois.
Quatre.
Le battement furieux de son coeur et la respiration qu’il peine à maîtriser.
Cinq.
Six.

Lorsque l’homme lui plaque sa baguette en travers du torse, le sursaut manque de lui arracher un hoquet de panique.
En levant les yeux, il tombe sur le regard d’aigle, celui qui vous transperce de part en part.

- Merci… pour votre coopération.

Et sans plus, l’homme tourne les talons et rejoint la porte de la boutique.

Une seconde, Takuma en est certain : ses jambes vont lâcher. Pourtant lorsque la sonnette tinte, contre toutes logique physique ; il tient encore debout.
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Takuma Ishida Hayato
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Takuma Ishida Hayato
Lun 12 Aoû 2024 - 10:33
Ne plus y penser. Ne plus y penser, ne surtout pas imaginer ce que voyait Warren en la regardant. Oublier l'humiliation d'être passée sous les mains de ce sale porc devant ses yeux, devant leurs yeux à tous. Faire comme si de rien n'était, malgré les traces de doigts encore cuisantes sur sa peau, l'odeur incrustée dans chacun de ses pores, le regard lubrique lui collant au corps. Refouler la soif de vengeance, de violence, la haine et la douleur. Elles reviendraient, plus tard, dans la soirée, ne la quitteraient probablement jamais vraiment, tout comme Warren se souviendrait probablement toujours de ce qu'il avait vu, sans parler de Takuma. Mais dans l’immédiat, elle devait avancer. Agir.

« Allez Madame, on se reprend on a pas gardé les scrouts à pétards ensemble. »

Se détacher. De l’indifférence de Warren qu’elle avait beau savoir feinte mais qui la heurtait malgré tout. Du regard de Takuma qui croisa le sien une dernière fois et lui transperça le coeur, de sa détresse qu’elle ressentait comme si c’était la sienne. De la peur qui l’emplissait, le terrassait, elle le voyait, le sentait, et crevait envie de le prendre dans ses bras. Elle serra les dents. Soutint encore une fraction de seconde le regard de celui qu’elle s’apprêtait à abandonner avec les deux psychopathes, puis se résolut à gravir l’escalier de meunier avec l'énergie d'une promesse, celle d'être forte, pour lui. Pour ne pas qu’il s’inquiète.

« Reste au centre de la pièce. »

Et elle le savait, que ce n’était pas Warren qui la poussait comme si elle était un objet, lui parlait comme si elle ne méritait pas le moindre égard. Que ce n’était qu’un rôle qu’il jouait, tous les jours, sans relâche, celui du mec froid et insensible, et qu’il ne pouvait pas en sortir pour ses beaux yeux quand bien même les leurs étaient tournés et leurs attention focalisée ailleurs. Mais en cet instant, vulnérable et blessée, elle ne put s’empêcher de se demander comment il se comportait quand ce n’étaient pas des anciens amis qui subissaient des injustices devant ses yeux.

« Il est forcément quelque part on a jamais vu une femme sans sac.
- Bah tu sais, elles préfèrent sortir sans sac qu’avec un vieux sac cassé qui fait plus mauvais genre ! Quoique c’est bizarre. Pourquoi Atkings, t’as pas plusieurs sacs ? Les femmes en ont toujours plus que les doigts des mains ?
Alors, ne parvenant plus à rester dans la crainte et la soumission, elle braqua son regard sur lui, dur, le visage fermé, et rétorqua d’une voix ferme et sans appel.
- C'est Atkins, pas Atkings… monsieur. Et je vous ai dit, je l'ai oublié chez moi. »
Allait-elle le regretter ?

Peu importait quand sous ses pieds, le parquet vibrait au rythme des battements effrénés du myocarde de Takuma, quand sa respiration sifflante la prenait à la gorge, quand son geignement de panique lui étreignait la moelle des os, se détachant des éclats de voix rendues inintelligibles par le bourdonnement dans ses oreilles. Incapable de continuer à faire le vide, à rester impassible aux perceptions qui l’assaillaient d’autant plus fort que la distance entre elle et son homme s’éternisait, Caitlyn sentait bouillir en elle l’acidité d’une nouvelle promesse contre laquelle elle luttait : celle de faire payer à ces connards leurs abus.

« VOUS AVEZ BIENTÔT FINI ?!
Elle se crispa, retenant un sursaut.
- Ouais y’a rien en haut !!
Serra les mâchoires.
- Allez ma petite dame, descend en premier. »
Obtempéra, non sans se départir de son air glacial.

Et dût se faire violence pour ne pas presser le pas en traversant à nouveau l’arrière-boutique et accourir vers Takuma mais s’arrêter à une distance raisonnable de la scène qui se déroulait devant ses yeux. Le nippon toujours terrorisé, ses yeux résolument fixés sur sa baguette entre les mains de l’inspecteur, soumise à un interrogatoire muet. Elle déglutit. Sentit la sienne bouillonner le long de son avant bras, lui intimer de la dégainer à nouveau, et pria pour qu’il ne leur prenne pas l’idée de lui faire subir le même sort, pas alors qu’elle venait de l’utiliser pour manipuler le roux et dissimuler son sac.

« Alors ?
- Rien chef.
- Ortiz ?
- Une potion périmée. »
Elle est pas périmée, la couche de moisissure fait partie intégrante de son processus de maturation, imbécile.
Apercevant le sourire moqueur et le roulement des yeux du nippon, elle se mordit la lèvre pour ne pas trahir leur complicité face à l’ignorance de l’homme, qui en plus en avait manifestement fait tomber une à ses pieds quelques temps plus tôt.

Le claquement du bout de bois contre le comptoir les fit sursauter à nouveau.
« Bon ! »
Visiblement excédé et résolu à les travailler jusqu’à ce qu’ils cèdent, le chef lança une nouvelle analyse et le temps sembla s’arrêter, tous les regards tournés vers lui. Tous sauf celui de Takuma qui fixait ses pieds, n’osant à peine respirer, le pouls erratique et la peau moite, et Caitlyn s’efforça de ne pas poser ses yeux sur lui comme si ça pouvait éviter d’empirer son état de stress, tout comme elle avait espéré qu’il ne la voie pas soumise au toucher infâme de l’autre. N’en percevant pas moins son mal grandissant et se maudissant de rester là sans broncher, sans rien faire pour le protéger, paralysée par le sentiment d’impuissance et la crainte des conséquences.

Puis le choc de la paume sur son torse, y plaquant la baguette avant de planter dans ses pupilles dilatées un regard perçant, hostile.
« Merci… pour votre coopération.
Articula-t-il entre les dents avant de le lâcher, se tournant vers elle.
- Et vous, je vous conseille d’avoir vos papiers sur vous la prochaine fois. »
Il la scruta quelques instants avec dédain puis tourna les talons et passa la porte, suivi de ses deux subordonnés, le blond non sans lui adresser un dernier regard insistant, sourire mauvais aux lèvres.

Alors seulement, elle se mit à trembler. Du corps entier. Plantée là, incapable de réagir autrement qu’en le fixant quand Warren déposa discrètement son téléphone sur une étagère pleine de fioles, s’excusa une dernière fois et s’en alla à son tour. Incapable de retenir les larmes de rage et de détresse qui vinrent lui embuer les yeux et rouler sur ses joues, un cri rauque coincé dans la gorge. Incapable de reculer ne serait-ce que d’un pas pour s’appuyer contre le mur alors que tout en elle s’effondrait. Il fallut que son regard croise celui de Takuma pour que le blocage disparaisse d’un coup et elle le rejoignit, l’enlaça, et se pressa contre lui, se faisant violence pour ne pas s’écarter aussitôt, sentant ses poils se hérisser et son estomac se soulever au souvenir des attouchements ravivé à son contact.

« Me lâche pas… »
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
Sam 17 Aoû 2024 - 20:53
Rester dans un rôle de merde certes, mais qui dans de telles occasions pouvaient servir un minimum. Il n’était pas certain d’avoir bien fait de venir, est-ce que ses amis n’auraient pas été plus en sécurité sans lui ou les débordements auraient été les mêmes ? Alors il essayait de tout faire pour que tout ce qui se passait soir moins dur, pour les protéger sans se faire chopper par ses collègues. Difficile de tout gérer. Compliqué de ne pas laisser exploser sa rage qu’il sentait pourtant courir dans ses nerfs. Il faut bien avouer qu’il y allait un peu à tâtons, cette situation était compliquée avec beaucoup trop d’inconnues à gérer. Il y allait petit à petit. Il avait conscience qu’il tenait des propos détestables mais c’était pour mieux « rentrer dans leur jeux », pour que l’autre abruti de collègue soit moins méfiant. Caitlyn avait d’ailleurs bientôt répliquer quelque chose et il haussa les épaules, comme s’il se fichait bien de la rectification du nom et au contraire, il en rajouta même une couche comme s’il ne pouvait pas avoir tort.

« Ouais j’y étais presque.»

Sur le ton qui voulait clairement dire « pour une sonorité différente, ne me fait pas trop chier ». Il était désolé d’en arriver là, mais le résultat était là, l’autre collègue ricana brièvement avant de continuer sa fouille de la pièce. Warren ne tarda pas à en faire de même, essayant de trouver un stratagème pour qu’ils puissent descendre rejoindre Takuma. Il n’était pas tout à fait serein de le laisser seul trop longtemps mais pour l’instant il n’avait aucune idée. Et soudain le karma avait semblé vouloir leur sourire un peu plus ; enfin en théorie. Sans qu’il ait eu quelque chose à faire ils étaient invités à se magner le fion et à descendre. Il inspira un bon coup, espérant que c’était un signe de bonne augure et qu’ils allaient enfin pouvoir partir de la boutique.  Essayant de ne rien montrer, il avait demandé à son amie à descendre en premier.

Il fut soulagé de voir que Takuma était en un seul morceau et qu’ils ne l’avaient pas touché. La position n’était pas des meilleures mais au final elle aurait pu être pire. Là encore, il savait que ce n’était pas le moment d’intervenir, il essaya de ne pas trop regarder le jeune homme ou Caitlyn ; Ne pas les fixer. Pour éviter que ses collègues puissent déceler quelque chose dans ses yeux. a la place, il préférait regarder la menace de la baguette et se tenait malgré tout prêt à intervenir même s’il doutait que son chef l’utiliserait. Il avait plus envie d’impression Takuma, de lui faire peur. Qu’il se souvienne longtemps de cette rencontre. Il se mordit la langue pour ne pas sortir une nouvelle phrase acerbe.

Il n’osait plus trop bouger comme si cela pouvait aider à ce que la situation se passe, à ce qu’ils partent. Il haussa un sourcil lorsque l’autre parla de potion périmée sachant pertinemment que ce n’était pas le genre de ses camarades. Mais il préféra ne pas se pencher plus sur la question. Encore une fois, il laissait ses yeux valser un peu partout dans la pièce mais surtout il évitait qu’ils se posent sur ses anciens camarades de maison.

Claquement du bout de bois contre le comptoir qui le fit sursauter lui aussi. Il jeta un regard vers son chef en se demandant ce qu’il allait encore bien pouvoir inviter pour leur pourrir la vie. De nouveau, Tveit essaya de ne pas trop regarder Takuma pour éviter que la rage le consume de nouveau. Il n’était pas certain de pouvoir tenir encore bien longtemps de la sorte… et enfin, le signal de départ. Soulagement qui le parcourt, même s’il essaye de ne pas le montrer. S’il n’y avait plus aucune vague ses amis seraient saufs. Pour combien de temps ? Telle était la question. Il ne pourrait pas venir les prochaines fois, il ne pouvait pas s’incruster à chaque fois, ici ça avait été un véritable coup de chance. Et il ne pouvait pas trop en faire. Il devait se tenir à sa place. Remerciements et conseils – pour ne pas dire en réalité menace- et le voilà qui franchissait le seuil.

Il devait agir et vite pour rendre son téléphone à Caitlyn. Il craignait qu’un de ses collègues le fixe toujours mais il n’avait guère le choix, il craignait de se faire fouiller à  son tour de retour au Ministère ; pas le temps de trop réfléchir, il sortir discrètement le téléphone pour le poser derrière des babioles, il avait vite zieuté ses collègues qui au final  étaient dos à lui, l’un déjà dehors, l’autre passant la porte et le dernière allant suivre l’autre. « Désolé pour ces désagréments.» finit-il par dire au couple en rejoignant ses collègues. « Bonne fin de journée malgré tout.» A son tour il s’engouffra vers la porte de sortie ; il serait bien revenu juste après son service mais il valait mieux qu’il laisse passer un certain temps avant d’agir de la sorte…
Retour au bercail et à la morosité quotidienne.
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Warren Tveit-Odair
Sam 31 Aoû 2024 - 20:19
« Désolé pour ces désagréments.»  

Une main plantée sur le bois du comptoir, Takuma ne redresse pas le regard. Il voudrait. Voudrait avoir vu ce que Warren a fait du téléphone de Caitlyn ou de leur amitié peut être abîmée sur l’autel des responsabilités. Il fixe. Sans trop savoir quoi. Le vide, le comptoir, sa baguette ou sa guitare brisée au sol sans qu’il n’ait le moindre souvenir du moment où une telle chose a pu arriver.

« Bonne fin de journée malgré tout.»

Avec retard, donc, Takuma redresse le regard. Un brin trop tard ; Warren s’est détourné et passe la porte d’entrée. La clochette tinte. Il n’aura pas eu la présence d’esprit de remercier son ami d’un coup d’œil mutique. Pas plus qu’il n’a la présence d’esprit de… ressentir cette reconnaissance. Non, bien au contraire lorsque la porte de bois se referme derrière le petit groupe et que la silhouette de Warren apparaît encore derrière les vitrines de la boutique, son ancien camarade de maison ne ressent qu’une morsure violence. La colère, qui lui tord les tripes et lui soulève les côtes. Celle qui ne devrait pas exister. Et qui est là malgré tout. Non pas parce que Warren n’a pas agit… mais parce qu’il l’a fait. Et que lui non.

Une seconde encore, les silhouettes des agresseurs restent dans son champ de vision puis disparaissent dans la foule éparse.
L’instant suivant, Caitlyn l’a rejoint et percute son corps encore tremblant tout autant qu’elle chavire l’âme qui va avec. A son contact, il lui semble très paradoxalement que son sang circule de nouveau. Le myocarde qui explose sous ses côtes, les poumons qui se remplissent à nouveau, les yeux qui se chargent de sel et l’ensemble des muscles qui répondent de nouveau ne lui permettant qu’une chose : passer les bras autour d’elle et la serrer contre lui.

« Me lâche pas… » Trois mots qui lui percent le cœur et soulèvent ses côtes d’une inspiration hachée. Contre le coton de son haut, dans son dos, ses doigts tremblent d’un soubresaut et se referment davantage sur la fabrique du tissu.
- Jamais.. Lui reviennent alors par flash la manière dont l’enflure vient de la toucher, son propre abrutissement face à la situation, le visage livide de la jeune femme et, plus vicieux, chacune de ces fois où Dakota s’est écartée de lui avec la même peur dans le regard. Incapable de se souvenir du pourquoi. Ou du qui. Et si leurs étreintes au Tibet ont adoucit ces souvenirs, leur violence lui reviennent à présent. Ils lui écrasent le plexus et le rendent coupable, cette fois, de toutes ces réactions qu’il s’est juré un jour d’avoir si jamais il était face à une telle situation. Mais il n’en a rien fait.
Un instant. Un instant qui n’est autre qu’une éternité, Takuma enfouit son nez dans le cou de la jeune femme. Il y lutte contre l’envie d’imploser. Contre chacune des pensées, si intrusives soient elles, qui viennent salir ce que doit être leurs contacts. A la place c’est de son odeur qu’il s’emplit. De sa chaleur qu’il s’habille. Au creux de son cou, le jeune homme abandonne un baiser presque timide tant il est léger. Déposé sur l’épiderme piqueté de chaire de poule. Alors en inspirant, Takuma se redresse légèrement et dépose un second baiser sur son front. Là, les lèvres posées sur sa peau, il ferme les paupières.
En les rouvrant, son regard tombe sur les vitrines de la boutique.
- Merde ! D’un geste le garçon attrape sa baguette et verrouille la porte dont le sortilège opacifie les vitres qui donnent vue sur eux.
Définitivement, un enchaînement d’erreurs…
Rien de nouveau, l’asiatique a toujours été meilleur en back plutôt que sur le terrain. Mais c’est différent aujourd’hui. Alors de nouveau il ferme les paupières. Plus fort cette fois. J’suis désolé.. J’inspire et gonfle sa poitrine. Bloque. Le menton sur son front.
Et relâche, en ramenant le regard dans le sien.
- ça va ? Question débile. Mais c’est là la seule qui lui vient.
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Takuma Ishida Hayato
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Takuma Ishida Hayato
Dim 29 Sep 2024 - 19:41
La clochette tinte, c’est fini. L'instant se suspend. Les secondes passent sans qu’elle ne bouge. Sans que rien ne bouge. Pourtant, quelque chose a changé, dans l’air. Plus besoin de se retenir. Les poumons se dégonflent, les muscles tremblent, les larmes débordent, l'air vient à manquer. La douleur revient à la charge, l'enserre et l’étreint, lui tord les entrailles, à la fois lourde et lancinante. Et elle reste plantée là, bloquant comme quand, pétrifiée, elle laissait courir sur son corps les mains de l’agresseur. Elle les sent s’insinuer entre ses cuisses, frôler son intimité, empoigner ses seins, glisser sur son bas ventre. Elle revoit devant elle ses yeux froids, son sourire perfide. Entend sa voix claquer dans l’air à chaque mot qu’il prononce à son encontre sans cacher son dédain, ne cherchant qu’à l’humilier.

Non !

Le cri reste bloqué dans sa gorge, mêlé aux sécrétions qui empâtent ses cordes vocales, prisonnier du nœud qui retient tant bien que mal le haut le cœur qui lui soulève l’estomac. Elle refuse. Refuse ce rôle de victime qui lui a été assigné une fois de plus, refuse cette crasse qui lui colle à la peau comme la marée noire au plumage des oiseaux, refuse ce gouffre qu’elle entrevoit se creuser entre elle et Takuma. Alors, elle s’élance et se blottit contre lui, l’enlace le plus étroitement possible, malgré son épiderme en feu et ses poils hérissés. Ne s’écarte pas quand le contact de ses lèvres sur sa peau lui donne par deux fois l’impression d’avoir été marquée au fer blanc. Resserre son étreinte, au contraire, et ferme les paupières, pince les lèvres, serre les dents et inspire profondément par le nez, humant son odeur, s’imprégnant de son aura.

Elle les a sentis, les tremblements de ses doigts agrippant le tissu de son haut, ceux de son corps entier accolé au sien. Entend les battements effrénés de son cœur et les silences entre chaque souffle qu’il retient, perçoit la tension dans ses muscles et dans ses veines, devine la couleur des pensées qui lui assaillent le cerveau. La culpabilité la submerge, se teinte de rage. Une fois de plus, un être cher souffre à cause d’elle. Non : une fois de plus, ils se sont servis d’elle pour blesser ses proches. D’une pierre deux coups, de la pire manière qui soit. Mais tout ça aurait pu être évité si seulement elle n’avait pas voulu jouer les héros, occultant le danger qu’elle courait et faisait courir à ses semblables par sa simple présence ici.

“Merde !”

Bien plus que l’éclat de sa voix, ce sont ses mouvements qui la tirent de ses pérégrinations. Son bras qui quitte son dos, son visage et le pan de son torse qui s’écartent, son attention qui se détourne d’elle, baguette pointée sur la porte dont la serrure se verrouille et les vitres s’opacifient. Son ventre se crispe de plus belle tandis qu’elle prend conscience de leur vulnérabilité.

“J’suis désolé..”

Elle secoue la tête avec véhémence. Lutte contre ce trop plein d’émotions qui se pressent dans sa poitrine, ravale le sanglot qui s’est formé insidieusement et qui l’étrangle. Ce n’est pas à lui de s’excuser, pas quand elle n’a fait que servir d’outil pour le briser lui.

“Ça va ?”

Cette fois, c’est en hochant plusieurs fois du chef qu’elle répond. Incapable de le verbaliser pour autant, ses cordes vocales comme paralysées. Alors elle déglutit. Ses yeux plongés dans les siens s’emplissent de larmes alors qu’elle trouve la force de murmurer.

“Tu peux… tu veux bien m’embrasser ?”
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
Mer 2 Oct 2024 - 18:24
Ses crispations lui fendent le cœur aussi sûrement qu’un burin manié par le plus musculeux des maîtres forgerons. Tout son être est tendu, arqué. Prêt à répondre ou s’enfuir. Prêt à cracher la bile du mal-être accumulé peut être. Ou totalement incapable de bouger. Qu’importe la finalité, c’est un trop plein qui envahi à coup sûr la jeune femme. Une décharge d’hormones et d’influx nerveux qu’il ne peut que deviner alors que lui-même se sent flirter avec ses propres limites. L’ensemble, bien sûr, mais ça, surtout. Les conséquences devenues épidermiques de ce qu’un salopard peut faire de plus bas.
Elle se presse contre lui pourtant. Alors qu’elle pourrait le repousser de toutes ses forces, ne plus supporter le moindre contact, Caitlyn s’en emplie bien au contraire. Il laisse sa marque pourtant. Il la laissera longtemps, lui susurrent les souvenirs de Dakota, de ses souffles affolés ou de ses regards hagards. De ses justifications hachées dont il se moquait, ne laissant pour seule importance que le mal-être marqué au fer rouge dans son âme. L’invisible poison qu’un simple souffle irriguait son organisme.
Et en écho des dégâts, une certitude : demain, ce type aura oublié. Il y pensera peut être dans une heure ou deux, peut être même, amoral jusqu’au bout, ce soir en s’endormant. Mais quand le soleil se lèvera, Caitlyn n’existera plus. Dans quelques jours, elle ne sera plus qu’anonyme dans la liste de ses tâches quotidiennes. Une silhouette floue, rien de plus.
Ses traits à lui ressurgiront-ils plus tard, sans raison, dans l’esprit de Caitlyn ?

La colère lui tord les entrailles. Elle lui murmure qu’il pourrait le tuer, là maintenant. Qu’elle est assez forte pour l’y pousser. Mais en écho revient la certitude inverse. Celle qui lui rappelle qu’il n’a pas même levé le petit doigt. Qu’il n’a même pas dit quoi que ce soit. Qu’intelligent ou non, il est resté aussi inutile qu’une carpe au milieu du Sahara. La bouche ouverte à gober de l’air. Alors, puisqu’il ramène enfin l’animal dans les eaux qui lui conviennent davantage, Takuma réussi à aligner assez ses idées pour les isoler des regards extérieurs et ainsi protéger ces secrets mal dégrossis qui semblent ne plus peser bien lourd face à l’empire qui guette dehors.

Sa voix tremble quand il s’excuse. Tout comme son souffle sur sa peau. Ou ses bras autour de son dos.
C’est le plus infernal dans cette posture dans laquelle ils se retrouvent enfermés. Relégués à ce qu’on fait d’eux. Les lèvres posées sur son front, Takuma ferme une seconde les paupières pour repousser l’ensemble nauséeux qui lui noue les entrailles. Il lui semble que l’air tout autour est vicié. Seule elle échappe à cette étouffante sensation. Elle, qui refuse avec véhémence ses excuses. Elle dont les yeux luisent d’un océan de larmes lorsqu’elle ramène son regard vers lui. Des millions de cristaux qui gonflent dans sa gorge et le cisaillent de la voir si mal. Si droite pourtant. Si foutrement droite quand c’est elle qu’il a attaqué.
Elle donc, qui refuse ses excuses, qui acquiesce. Elle, qui fini par prononcer ces mots qu’il n’envisage pas, plongé dans cette impression poisseuse qui perdure depuis leur arrivée. Celle d’être un pas à côté de sa propre vie. Pas tout à fait aligné à l’essentiel.

Mais l’essentiel, pourtant, le rattrape au travers des mots en filets de fumée qui s’échappent en sa direction.

“Tu peux… tu veux bien m’embrasser ?”

Le tremblement d’un sourire passe sur ses lèvres. Il flotte le temps d’un souffle avant d’achever sa course contre les siennes. En douceur, tout en l’attirant contre lui d’une paume à plat au creux de son dos. Contre son bras, il remonte jusqu’à la courbe de son cou où ses doigts s’y enroulent, le pouce esquissant une caresse à la lisière de sa mâchoire tandis que qu’il goutte son souffle et prolonge le baiser. Ses lèvres effleurent les siennes, s’y apposent, et arrêtent leur lente valse alors qu’il inspire, le front posé sur le sien.

- J’ai passé des mois obsédé par l’idée de t’embrasser Un sourire étire ses lèvres lorsqu’il pose de nouveau un chapelet de baisers sur les siennes, avant de reprendre. Il est pas arrivé le jour où je ne voudrais pas t’embrasser.. du bout des doigts, Takuma entoure son visage entre ses mains et glisse entre ses cheveux le long de ses tempes. T’en as conscience de ça ? Son pouce flotte à l’orée de sa pommette. Je t’aime. Il s’y presse, souligne le dessin de sa joue. Je t’aime. Un écho, déposé sur ses lèvres.
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Takuma Ishida Hayato
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Takuma Ishida Hayato
Dim 6 Oct 2024 - 21:30
Oh que oui, ses traits ressurgiront dans son esprit. Reviendront la hanter, raviver la nausée qui lui retourne les tripes au souvenir de son regard lubrique, la rage qui fait trembler ses muscles à la mémoire de son sourire perfide, lui rappeler la douleur et l'humiliation cuisantes de son toucher. Sans raison, profitant des silences, du vide et de l'absence. L'assaillant, tantôt de force, tantôt insidieusement. Sans prévenir. Parasitant ses pensées dans les moments les plus intimes, ceux où seul Takuma ne devait exister.

Elle déglutit.

Elle le sait, qu'elle n'y échappera pas. Qu'elle n'oubliera pas. Et peut-être qu'une partie d'elle ne veut pas oublier. Refuse de pardonner ce qui ne peut pas l'être. Refuse aussi de lui donner plus que ce qu'il n'a déjà pris. Alors elle se débat contre l'image imprimée sur sa rétine quand elle ferme les paupières, résiste au courant qui calcine sa peau quand elle le serre dans ses bras, réprime les voix dans sa tête qui lui donnent envie de disparaitre.

S'accroche.

À lui, pour lui. Car lui non plus n'oubliera pas. Ne pardonnera pas. Témoin réduit à l'impuissace face à l'atrocité dont il fut en réalité bel et bien la cible, aussi pétrifié qu'elle, plus traumatisé encore. L'imaginer revoir les mains d'un autre sur son corps à chaque fois qu'il pose ses yeux sur elle lui serre la poitrine. Le savoir en proie à un sentiment de culpabilité la bouffe de l'intérieur.

Mais il sourit.

Rapproche ses lèvres jusqu'à l'orée des siennes, attire son corps contre le sien d'une paume à plat au creux de son dos, vient prendre sa nuque avec douceur et l'embrasse. Sans la moindre hésitation. Sans la moindre réticence.
"J'ai passé des mois obsédé par l'idée de t'embrasser."
Lui tire un sourire baigné de larmes et l'embrasse à nouveau.

"Il est pas arrivé le jour où je ne voudrais pas t'embrasser..."
Prend son visage entre ses mains délicatement, essuyant ses joues au passage, enfouit ses doigts dans ses cheveux.
"T'en as conscience de ça ?"
Elle hoche à nouveau la tête plusieurs fois, fébrilement, se mordant les joues.

"Je t'aime.
- Moi aussi.."
Un murmure aussi immédiat que tremblant.

"Je t'aime."
Un sourire.
"Moi aussi."

Et, à son tour, elle vient prendre ses lèvres, se hissant sur la pointe des pieds pour venir plus près de lui encore. Savoure son baiser, s'emplit de son souffle. Ses yeux restent humides mais les larmes ne coulent plus. Son épiderme la brûle mais n'est plus hérissé. Son coeur ralentit. Son souffle s'apaise. Elle plonge son regard dans celui du nippon, reprend d'une voix douce.

"Et tu n'as pas à être désolé."

Taisant son propre sentiment de culpabilité, tout aussi mal placé.
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
Lun 7 Oct 2024 - 20:45
- - Moi aussi..

La première fois, il n’y a rien de plus tangible que l’ombre d’un sourire pour passer sur ses lèvres. Il insiste, répète, pose ses paumes sur elle et sa bouche sur la sienne. Je t’aime. Deux mots bien idiots face à la situation qui est la leur. Deux mots qui n’ont surtout pas de rapports. Mais il y a un monde, dans ces mots. Un monde dans les corps enlacés et les joues humides. Du bout des lèvres, il goutte le sel de ses angoisses. D’une certaine manière, cette saveur le raccroche au présent et rend plus réel ses propres émotions. Sa peau en ressort humide, sous le souffle tremblant de Caitlyn. C’est à ce dernier qu’il mêle de nouveau la déclaration, murmurée tout contre ses lèvres. Un sourire s’intercale et rebondit en écho, se permettant même le luxe de ce qui ressemblerait presque à un souffle amusé. Un peu étranglé, un brin nerveux, mais non plus si loin de ces rires qui vous dénouent les tripes. Il lui semble d’ailleurs mieux respirer. C’est infime, peut être malvenu, mais quelques  grammes de cette enclume qui le lie au sol s’envolent à la voir sourire. Même s’il n’y a là qu’une ébauche discrète. Ces premiers tracés valent de l’or.

Elle se redresse, abandonne son regard dans le sien le temps d’un battement de cœur, et capture à son tour ses lèvres. A l’attirer un peu plus près, c’est sa chaleur qui l’englobe, depuis ses doigts sur sa peau à la douce tiédeur qui se dégage de son torse tendu vers le sien. En passant par celle que son dos irradie au creux de ses paumes.
L’instant se prolonge et lorsque leurs lèvres se séparent, il y reste accolé un instant paupières fermées, comme pour garder le théâtre des évènements encore un temps écarté de cette intimité qu’ils recréent. Puis leurs regards se rencontrent de nouveau et il glisse quelques doigts pour s’entremêler aux siens.

"Et tu n'as pas à être désolé."

De nouveau, un souffle passe. Mais cette fois, ce reliquat de rire n’a rien de joyeux. Il suinte l’amertume. Aussi acide que la bile. Takuma ferme de nouveau les paupières et pose son front sur celui de la jeune femme.

- Le seul qui devrait l’être le sera pas… Un instant, le bout de son nez touche le sien et s’y attarde avant de s’immobiliser. Mais j’aurais aimé faire mieux. Il inspire, passe ses doigts dans ses cheveux. Qu’ils aillent tellement se faire foutre.. Un souffle et il presse sa main de la sienne, dépose un nouveau baiser sur ses lèvres sans jamais chercher à se reculer le moins du monde. Et d’un geste du menton, il balaye la pièce. Tout ça ça peut attendre. J’m’en occuperai demain. Du bout du nez, il glisse le long du sien, puis sur sa joue humide et achève son chemin au creux de son cou où il abandonne une série de trois baisers légers. Et inspire, pour s’emplir de la certitude qu’ils sont ensembles, de nouveau loin du danger. T’as bien géré.. Le pire a été évité, et il s’agit là d’un véritable miracle, Takuma n’en doute pas.
Son nez remonte jusqu’à la base de son oreille. Elle ne porte pas de parfum. N’en porte plus depuis sa morsure. Et il garde en mémoire les notes boisées des fragrances qu’elle portait dans les vagues au sud est d’Honshū.

- On rentre ? Il aurait voulu que ça ne sonne ni comme une volonté de l’enrouler dans du papier bulle, ni comme une supplique adressée pour ne pas rester seul dans les heures ou les jours à venir. Les deux sont un échec ; sa voix sonne très exactement ainsi.

Une fois chez elle, Takuma allume les lumières, fait chauffer de l’eau et ne peut retenir un coup d’œil par la fenêtre. Dans cet appartement, il n’y a pas tant de passage, mais au fil des semaines, c’est un peu devenu chez lui aussi. Un peu comme la chambre chez Sovahnn n’est pas tout à fait la sienne, il éparpille des bouts de sa propre présence. Pas grand chose pour l’instant, un bouquin sur la table du salon, des épices dans la cuisine, une paire d’écouteurs dans la chambre. Des petits riens qui laissent trace de son passage. Une fois par semaine, deux peut être. Lui qui un an plus tôt avait disparu du quotidien de chacun s’inscrit petit à petit dans celui de ses amis. Ou du moins il s’y réinscrit. Mais ici, c’est différent. Ça l’était, déjà, lorsqu’elle était avec Jake et qu’il passait pourtant la soirée sur ce même canapé. Avec elle. Des évidences desquelles se sent bien idiot d’avoir douté.
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Takuma Ishida Hayato
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