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| Lun 13 Mar 2023 - 14:27 Samedi 3 Décembre 2016 Quartier Général de la Garde de MyrdinnLe retour à Londres durant ces quelques jours ne fut pas des plus reposants, alors qu’ils auraient dû l’être. Difficiles à négocier compte tenu de la situation internationale, qui contraignait l’ambassadrice américaine à travailler sur plusieurs dossiers simultanément, enchaîner les conférences de presse entre les États-Unis et l’Europe pour tenter de contenir diplomatiquement les conflits qui faisaient rage dans l’Adriatique, auxquels le MACUSA était mêlé en tant que première puissance magique mondiale. Tout n’était que de la poudre aux yeux de Rain, qui devait prêcher encore et toujours la neutralité alors qu’elle savait la Garde impliquée, tant du côté USA que britannique. Pourtant, elle avait été évincée durant plusieurs mois suite à l’affaire Walters, et n’avait plus rapporté d’informations jusqu’à présent. Mais la situation internationale était en voie de dégénérer rapidement, bon nombre le pressentaient. Maintenant, Rain avait obtenu un semblant de pardon de la part d’Arthur et avait pu reprendre sa place au sein de Myrdinn, plus ou moins. Malgré l’aide apportée lors des récents conflits, elle avait seulement retrouvé le droit de se rendre dans certaines annexes du quartier général, et de participer à des réunions concernant son secteur. Car qui d’autre dans cette organisation, que l’ambassadrice du MACUSA, était mieux placée pour effectuer des rapports sur ce qu’il se disait dans les hautes sphères, bien caché au commun des mortels. La brune savait que ce n’était qu’une question de temps avant que la Garde ne l’a réintègre parmi ses rangs, mais elle n’avait plus l’intention de chercher à se racheter à leurs yeux. Plus hautaine que jamais, tout ce qu’elle déciderait de faire ou dire, sera à prendre ou à laisser. Sa position au sein du gouvernement américain l’avait toujours placée sur un piédestal par rapport aux autres, c’était un fait qui ne changerait guère, n’en déplaise à certains.
Cela faisait maintenant deux mois que Rain n’avait plus quitté New-York. Londres étant un peu plus calme ces derniers temps, du moins internationalement parlant, elle était bien plus utile au MACUSA. Elle n’allait pas s’en plaindre, car cela lui permettait de voir Maeve un peu plus souvent.Tant bien que mal, elle avait obtenu ces quelques jours off après avoir eu vent des activités de Jane Wilson dans une ferme écossaise. Cette dernière aussi, avait disparu du Ministère depuis environ deux mois, sans laisser de traces. L’ambassadrice était rentrée depuis mercredi à Londres, aussitôt elle avait voulu en avoir le cœur net, malheureusement le contact avec les créatures de la ferme, en particulier le Centaure, était très mal passé. Après avoir essuyé insultes et menaces, Rain n’avait pas obtenu les informations souhaitées. Elle détestait rentrer ainsi bredouille, et avait passé ces deux derniers jours à ressasser sa colère et son exaspération, à l’égard de Pholos mais surtout de Wilson, qui demeurait introuvable. Seuls un grand café et un bon roman sur lequel elle avait passé une partie de la nuit, avaient su la calmer. Caresser l’épaisse fourrure soyeuse de son grincheux de chat, Gilderoy, l’apaisait aussi généralement, mais pour seulement quelques jours, il était resté à New-York.
Ce samedi, la brune était de retour au quartier général, seulement de passage, elle n’avait pas l’intention de s’éterniser non plus. L’annexe destinée aux informateurs étant l’une des seules où elle pouvait se rendre, elle y allait seulement consulter les comptes rendus les plus récents. La Tamise était assez agitée aujourd’hui, les vagues faisaient tanguer le bateau, Rain n’y était plus habituée. Plus d’une fois, elle avait manqué de perdre l’équilibre, malgré que pour une fois, elle ne portait pas de talons aiguilles, mais de simples chaussures de ville néanmoins avec une certaine classe. Elle ne manqua pas non plus de pester après l’emplacement de ce quartier général à cause de l’agitation de l’eau. Certains visages que l’ambassadrice croisait sur son chemin de collaborateurs qu’elle avait connu avant, étaient loin d’être amicaux. Elle, elle ne se souvenait pas de tous, mais visiblement eux, oui. Étant donné son tempérament, Rain ne s’attendait pas du tout à être appréciée. Mais la trahison dont elle avait été accusée quelques mois auparavant ne devait pas arranger les choses. Décidément, la rancune avait la peau dure. Comme si cela allait affecter la brune hautaine, que les relations humaines n’intéressaient de toute manière, pas. Mis à part une poignée de personnes, qui se comptaient sur les doigts d’une main. Moyra, plus récemment sa fille Riley, et enfin Wilson. Aussi étrange que cela puisse paraître…
« Non…Dîtes-moi que je rêve… »
Et pourtant, l’ambassadrice ne rêvait pas. Par hasard, elle était passée devant une annexe dont la porte était ouverte, et par réflexe elle avait regardé à l’intérieur. Là, elle s’était stoppée net, lorsque son regard avait croisé celui de Jane, à quelques mètres d’elle, discutant avec un autre membre de la Garde que Rain n’avait même pas cherché à identifier. Car ses grands yeux noirs écarquillés ne lâchaient pas celle qu’elle cherchait depuis des semaines. Depuis tout ce temps, elle était sous son nez, œuvrant pour Myrdinn. La colère et l’exaspération qu’elle était parvenue à un tant soit peu évacuer, étaient revenues aussi rapidement qu’un Centaure au galop. La surprise sur le visage de la brune laissa place à une profonde noirceur. Elle aurait pu la fusiller du regard. La déception s’était mêlée à toutes les émotions négatives que Rain pouvait ressentir à cet instant, mais comme elle ne voulait pas déclencher une esclandre devant tout le monde, elle se retint et continua son chemin. Mais elle aurait dû se douter que Jane la suivrait, tout aussi surprise de voir une femme comme l’ambassadrice œuvrer pour la Garde également. Cette dernière entra en trombe dans la pièce annexe où elle avait accès, elle voulut claquer fermement la porte, mais Wilson était sur ses talons. Rain se retourna alors, aussi froide qu’un glacier éternel.
« Tu as quelque chose à me dire, peut-être ? »
Bien sûr qu’elle en avait. Et pas qu’une.
« J’espère que tu as de bonnes raisons. » De ne jamais m’avoir contactée, depuis tout ce temps. « Sinon, va-t’en. » | |
| Rain M. GodwinMorue Attitrée Rain M. Godwin Âge personnage : 41 Hiboux postés. : 2006 Date d'inscription : 06/12/2018 Crédits : Pinterest Double Compte : Ana S. Oliveira & Pawel A. Szlarski
| | Mer 22 Mar 2023 - 15:40 « Tu penses qu’il peut être fiable ? » Une mèche de cheveux châtain barre le visage penché de l’homme face à elle, les marques de la concentration sont présentes dans chacune de leur attitude. Ouvert sur la petite table en bois qui les sépare un dossier, celui de André Irwin. Sur le parchemin sont recensés toutes les informations que Jane a pu obtenir et consolider sur son ancien collègue. Un soupir lui échappe dans un souffle silencieux, son regard vient se poser dans celui de l’Irlandais « C’est jouer gros mais a-t-on le choix ? » Le risque est réel, pour eux tous, le piège potentiel une réalité a ne pas négliger. Voilà quelques semaines qu’ils ont fait connaissances et parce qu’elle a vu la confiance que Benjamin, et d’autres, portaient à cet homme le contact a été fluide rapidement. Il est un ami proche de Margo, quasiment un frère, bien sûr que cette donnée a joué tout autant si ce n’est plus. C’est son relais qu’elle a pris après une longue et sérieuse réflexion, elle a également deviné qu’il ne lui aurait pas confié cette tache sans être certain de son côté qu’il est bien face à la bonne personne.
Ses ongles claquent l’un après l’autre sur la table, elle se redresse « Les informations se recoupent en tout cas, il est certain qu’ils gardent des innocents captifs et je ne suis pas sûre de vouloir connaître leurs raisons. » Quel est l’intérêt de garder des Lycans prisonniers si ce n’est pour leur faire subir des choses inacceptables quelles qu’elles soient ? Jane a eu vent du traitement reçu à Poudlard par certains et ne parvient pas à se dire qu’elle peut décemment laisser ces hommes et ces femmes à la merci d’êtres sans pitié. Et puis pourquoi mentir ? Pourquoi communiquer à la communauté sorcière entière le fait qu’il n’y a eu aucun survivant si ce n’est pas le cas ? Des tas de questions pour peu voir aucune réponse.
Ω L’Anglaise a quitté l’Irlande où elle avait rendez vous avec Niall, dans un petit café sur la côte Est de l’île non loin de chez lui. Elle ne connaît le parcours de cet homme que par les bribes d’information semée ici ou là par ses proches ou anciens collègues, quelque chose en lui force le respect. Cette décision n’a pas dû être facile à prendre, pas plus que celle de Margo, là où eux décident de prendre de la distance elle plonge dans l’abîme du danger. Et peut être que d’ici quelques temps le même schéma se répétera. Elle s’éloignera, ira mener le combat ailleurs, laissant la suite à d’autres après elle. Un passage de flambeau qu’elle voit d’un bon œil puisqu’il apporte un autre regard sur les choses. La Magie vibre contre son poignet lorsqu’elle passe la barrière magique protégeant le QG de la Garde. Chaque fois que Jane y descend elle se grime pour passer au travers des yeux qui pourraient la reconnaître dans les rues de Londres. Elle se sait en danger, une part d’elle aspire à croiser le regard d’Oliveira mais c’est celui d’une autre femme qui vient happer le sien l’espace d’une seconde. La surprise est là, réelle et expressive des deux côtés, mais quelques choses d’autres brûle dans les prunelles sombres de l’Ambassadrice « Non…Dîtes-moi que je rêve… » Des mots que Jane devine plus qu’elle n’entend, oubliant l’espace de quelques secondes la personne avec qui elle était en train de discuter. Un autre membre de la Garde. Face a elle le visage de Rain se ferme et la froideur imprime ses traits, l’instant d’après elle reprend son chemin et l’Anglaise n’hésite pas à s’élancer après elle « Excusez moi. » Un sourire, un geste de la main, elle n’est plus là et s’engouffre dans le couloir à la poursuite de celle qu’elle ne s’était jamais attendue à voir ici. Dorofei hier, Rain aujourd’hui, Margo avant eux et sans doute d’autres encore … Si pour les premiers l’étonnement n’a pas vraiment été de mise ici la misanthropie de la politicienne – dont elle ne se cache pas – renforce la surprise de l’ancienne Serdaigle.
Le pas est rapide, elle ne la perd pas de vue et bloque la porte de la pièce dans laquelle Rain se précipite avant que cette dernière ne la claque. Là et seulement là les deux femmes se font face, l’animosité de la brune explose avec froideur contre l’Anglaise « Tu as quelque chose à me dire, peut-être ? » Cette colère évidente Jane ne la comprend pas, si son cœur bat plus fort dans sa poitrine ce n’est pas de peur mais d’un mélange d’émotions qu’elle ne prend pas le temps d’analyser. D’apparence elle reste droite, en contrôle d’elle même sans paraître hautaine pour autant « J’espère que tu as de bonnes raisons. Sinon, va-t’en. » Elle ne les comprend pas ces réactions, ces émotions à vif, mais elle les devine au fil de ce silence qui s’installe entre elles-deux sans qu’elles ne se lâchent du regard.
Rain lui en veut. Pourquoi ? Elle n’a pas de certitude. Pour ne pas lui avoir dit qu’elle avait rejoint la Garde ? Dans ce cas qui est à blâmer la première ? Elle n’est pas femme à entrer dans ce genre de considération et sachant le secret de mise pourquoi réagir ainsi ? Mais parce qu’elle a cette capacité à observer, à lire les autres, elle pense discerner autre chose dans l’agression de son amie. Oui, une amie, c’est ce que l’Ambassadrice est à ses yeux et ce depuis Poudlard. Qu’importe les mois ou les années sans se voir, qu’importe la différence presque drastique de caractère, c’est ce qu’elles sont.
« De bonnes raisons pour quoi Rain ? » Elle ne la quitte pas des yeux, soutient ce regard sombre qui lui est adressé, tandis que la porte se referme lentement derrière elle les laissant ainsi seules, coupées des autres. Jane a toujours agit de cette façon avec l’ancienne Serpentard, la poussant dans ses retranchements sans avoir peur des conséquences. Pas par mauvais esprit mais simplement parce qu’elle sait que sous ces airs distants et méprisants bat un cœur qui n’est pas détachés de tous. Et elle a cette prétention de faire partie de ces rares âmes à côtoyer la réelle proximité de l’agent du MACUSA « Ne pas t’avoir dit que j’avais rejoint la Garde alors même que tu ne l’as jamais fait non plus ? » La tête haute, un sourire vient naître sur le coin de ses lèvres « Ou bien s’agit-il d’autre chose ? » Quelque chose de plus profond.
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| Jane I. Wilson Âge personnage : 43 ans - Née le 20 Mars 1974 Hiboux postés. : 1021 Date d'inscription : 04/01/2022 Crédits : Avatar JunkieMouse + https://www.deviantart.com/amaryllis-bloom/art/Lion-Patronus-367589839 Double Compte : Enzo
| | Jeu 30 Mar 2023 - 4:36 Samedi 3 Décembre 2016 Quartier Général de la Garde de MyrdinnDroite et fière comme une tour, Jane faisait face à l’Ambassadrice sans sourciller. Elle avait eu la présence d’esprit de fermer la porte derrière elle, les laissant ainsi seules. Il valait mieux éviter que la colère de Rain explose en présence d’autres personnes, alors que l’organisation venait tout juste de la réintégrer. Elle espérait que son amie d’école avait de bonnes raisons, qu’elle lui fournirait une explication de sa présence ici, après tant de semaines sans aucunes nouvelles, et donc tout autant de temps à s’inquiéter. Malgré son mépris complètement assumé pour les personnes qui n’atteignaient pas son rang, la brune comptait Jane parmi les personnes pour lesquelles elle était susceptible de s’inquiéter. Difficile à admettre, mais la disparition de cette dernière l’avait empêchée de dormir pendant plusieurs jours, ajoutant à tout cela la charge mentale de travail que l’Ambassadrice devait fournir pour le MACUSA et le Ministère britannique. Bien sûr elle était soulagée de revoir Wilson, même si elle aurait préféré la savoir en sécurité, dans un autre contexte. Mais un étreinte chaleureuse et réconfortante de retrouvailles n’était pas le genre de Rain, il lui était bien plus facile d’être en colère, et rancunière, plutôt que de laisser transparaître une émotion plus humaine à l’égard de son amie, qui, habituée au caractère parfois difficile de l’ancienne Serpentard, ne se montrait en aucun cas susceptible. Après en avoir certainement bavé pendant deux mois, Jane avait sûrement retrouvé une raison de vivre en rejoignant la Garde. Et elle se fichait bien de pourquoi elle l’avait rejoint, car l’ambassadrice se doutait de sa réponse. Elle était simplement curieuse de savoir comment elle était arrivée là, mais pour le moment Rain était bien trop énervée pour y penser.
Son cœur battait fort dans sa poitrine, ses poings étaient serrés, et sa mâchoire, serrée. Elle n’était pas celle qui poussait une gueulante et laissait éclater ses émotions à l’air libre. Au contraire, la brune gardait absolument tout dans sa carapace de verre. Et, comme à chaque fois, elle préférait se montrer froide, et condescendante, même à l’égard de cette amie qu’elle chérissait tout autant que la mère de Riley.
« Je me fiche pas mal que tu sois entrée dans la Garde. »
Le ton était tranchant et brutal, encore une fois Rain avait choisi le mépris, et elle n’hésiterait pas à tenir des propos blessants, car c’était toujours ainsi lorsqu’elle s’énervait. En repensant à sa courte visite dans cette maudite ferme aux Centaures puante, elle n’avait eu qu’une idée en tête, c’était de retrouver Jane. Et au lieu de ça elle s’était fait insulter et menacer par des créatures.
« Je ne suis même pas étonnée, d’ailleurs. Tu as tout d’une abrutie idéaliste, comme eux. »
Froide et haineuse sur le moment, l’ambassadrice n’hésitait pas à lâcher ses émotions négatives. D’une manière ou d’une autre, elle se comportait parfois comme une adolescente, qui préférait blesser plutôt que d’admettre qu’elle était en réalité si heureuse de la revoir vivante. Mais la brune acerbe voulait quand même des réponses, et cette fois, elle espérait en recevoir, pas comme avec ce sale Centaure buté. Alors, elle inspira et soupira, croisant les bras sur sa poitrine crispée et toisant son amie de haut, qu’elle surpassait d’une bonne tête. Le menton légèrement relevé, Rain planta ses prunelles sombre dans le regard de Jane.
« J’aurais tant à te reprocher… »
La liste n’était pas exhaustive, mais suffisamment pour avoir touché l’âme de l’ambassadrice au point de vouloir la confronter aussi brutalement. La mésaventure à la ferme du Centaure n’était qu’une petite goutte qui avait fait débordé le vase trop rempli de la brunette hautaine. Moralisatrice, elle fronça les sourcils.
« Fuir le Ministère était une décision irréfléchie, absurde et dangereuse. » Pour plusieurs raisons. Rain avait entendu parler des problèmes que Jane avait pu avoir avec Ana. Même si elle pouvait s’en douter, elle ne savait pas exactement les proportions que leur mésentente avait pris. « Ton ancien supérieur hiérarchique, ainsi que l’un de nos espions, sont morts. Par ta faute. »
Parce qu’elle avait suivi son instinct, dicté par sa furieuse de protéger du monde entier, ces Lycanthropes, qu’elle chérissait tant, pour des raisons qui échappaient encore à l’ambassadrice. Et pour ça aussi, elle en voulait à son amie. Qu’est-ce qui poussait Wilson à les défendre, corps et âme ? Là encore les différences entre les deux femmes explosaient.
« Pourquoi mettre tes proches en danger pour une poignée de bêtes sauvages ? »
Blessante, une nouvelle fois, car Rain savait que Jane détestait ce qualificatif à l’égard de ses protégés poilus. Mais elle avait toujours les images de cette fameuse nuit en tête, celle où elle s’était laissée entraîner dans cette histoire de sauvetage de lycanthrope. Ces mots, l’ambassadrice ne les pensait plus, malgré tout ils étaient sortis. À cause de cette fameuse tendance au mépris. Habituée ou non, ils seraient peut-être durs à entendre pour Jane, mais la brune attendait des réponses, valables ou non. | |
| Rain M. GodwinMorue Attitrée Rain M. Godwin Âge personnage : 41 Hiboux postés. : 2006 Date d'inscription : 06/12/2018 Crédits : Pinterest Double Compte : Ana S. Oliveira & Pawel A. Szlarski
| | Ven 21 Avr 2023 - 10:02 « Je me fiche pas mal que tu sois entrée dans la Garde. » Tranchant, brutal, les mots de Rain et le ton glacial qu’elle emploi viennent lui percuter l’âme sans qu’elle ne cille. La colère de l’Ambassadrice est évidente mais Jane, sans rien dire pour le moment, ne tolère pas l’agression. Gratuite et injustifiée, elle n’y voit qu’une réaction puérile alors que ses propres émotions se manifestent sourdement « Je ne suis même pas étonnée, d’ailleurs. Tu as tout d’une abrutie idéaliste, comme eux. » Les insultes à présent, le mépris, tout ce que l’Américaine crache soit parce qu’elle a l’ascendant ou bien tout l’inverse. Oublierait-elle comme son amie d’enfance, d’adolescence, sait lire en elle ? Si Jane n’avait pas tant d’affection pour elle la gifle serait partie sans plus de cérémonie. Aimer est une chose, autoriser l’autre à abuser de ce fait de cette manière est bien différent. Bien sûr qu’elle fait mal cette haine qu’elle voit brûler dans les prunelles de la sorcière mais encore une fois l’Anglaise prend sur elle, serre les poings, se tait au nom d’une amitié à laquelle elle tient quand bien même elle a ses haut et ses bas. C’est vrai qu’elles ne se voient plus si souvent mais quelque chose est restée malgré le temps qui passe et les vies diamétralement opposées.
Bras croisés sur sa poitrine Rain en vient à adopter une posture à la fois fermée, menaçante et dominante mais là encore la nouvelle Générale soutient son regard. En elle c’est un mélange silencieux de perception qui circule, une compréhension muette, une colère glaciale, un profond sentiment d’injustice qui vient lui comprimer la cage thoracique alors que chaque attaque de la brune est un nouveau coup porté « J’aurais tant à te reprocher… » Les yeux de Jane s’étrécissent, elle pince les lèvres sous l’assaut des questions qu’elle se pose. Elle a ses propres suppositions bien sûr mais ne parvient pas à réellement comprendre pourquoi cette rage vient embraser les sens de celle qu’elle considère et a toujours considéré comme une amie. Pas la première fois qu’elle lui crache son venin au visage, c’est arrivé tant de fois lorsqu’elles étaient plus jeunes mais cette fois il y a quelque chose de différent. C’est là, ondulant sous la surface comme un serpent. Pensée ironique, presque amusante, lorsqu’on sait dans quelle Maison Rain avait été répartie à Poudlard « Fuir le Ministère était une décision irréfléchie, absurde et dangereuse. » Ainsi elle sait. Embarquée dans sa fuite Jane n’a pas pris le temps ni vraiment eu l’opportunité de prendre contact avec qui que ce soit, il y avait aussi cette volonté de protéger sa famille en faisant profil bas et ne pas non plus mettre en danger ceux à qui elle pourrait envoyer des nouvelles. Elle a « simplement » disparu sans laisser de trace, abandonnant son appartement, toutes ses affaires dont certaines lui étaient si précieuse. Sans doute morte aux yeux des uns, disparues pour les plus optimistes. Sous peine de perdre la raison elle a dû se blinder et ne pas penser aux autres, à cette culpabilité tapis dans l’ombre comme un prédateur prêt à bondir pour lui attraper la gorge et la broyer. Entrouvrir la porte ne serait-ce qu’un peu lui aurait déchiré l’âme et le cœur, peut être donne-t-elle l’impression de rendre tout ça facile mais recommencer, accepter d’avoir ce droit, ça n’a pas été simple.
Et c’est précisément sur cette plaie que l’Ambassadrice décide de verser le sel.
« Ton ancien supérieur hiérarchique, ainsi que l’un de nos espions, sont morts. Par ta faute. »
A-t-elle seulement conscience de faire un pas en arrière, aussi infime soit-il ? Les mots viennent la percuter si fort qu’elle en perd le souffle un instant, les yeux grands ouverts, les bras ballants le long du corps sans plus aucun aplomb.
Par ta faute.
Deux hommes sont morts pour qu’elles vivent. Maris, pères, frères, amis ou amants, c’est deux morts qu’elle a effectivement sur la conscience mais aussi le poids de la douleur de ceux qui restent. Elle ne peut que supposer, Jeremiah avait toujours été discret sur sa vie privée malgré leur amitié. Quant à l’autre, elle n’a qu’à peine vue son visage, ne le connaissait pas, ça n’en est pas moins difficiles. La violence du choc la paralyse un instant mais la vague rugissante de colère qui s’annonce fait trembler son corps comme un volcan se préparerait à l’éruption. En cette seconde lorsque son regard revient se plonger dans celui de l’Ambassadrice c’est de la haine qu’elle ressent à son tour. Un sentiment qui n’existe que ponctuellement, qui n’est que chimère en réalité, mais qui la happe et la consume avec brutalité alors que Rain s’échine à l’achever « Pourquoi mettre tes proches en danger pour une poignée de bêtes sauvages ? » Les mots de trop, la vague qui déferle, sa propre culpabilité vient brûler ses veines et le coup part sans retenu. Le bruit sourd de sa paume qui s’abat sur la joue de l’Ambassadrice résonne dans la pièce dont la porte se verrouille d’un sortilège informulé lancé par l’Anglaise. Les émotions débordent mais le pragmatisme demeure ainsi ses esprits restent suffisamment clairs pour les isoler du monde extérieur. Porte fermée, sons étouffés, nul ne pourra les entendre et Jane parvient même à songer à l’Occlumencie de l’autre sorcière. Voilà pourquoi quelques secondes à peine après la gifle qu’elle lui a asséné les mots sortent à leur tour de la bouche de Jane « Parce que mon frère est l’un d’entre eux. » Mâchoires serrées, le regard sombre, sa baguette entre les doigts non pas dans une posture menaçante mais parce qu’elle l’a utilisé pour les sortilèges lancés. Son cœur bat à tout rompre dans sa poitrine et le sentiment d’être en train de trahir Leroy l’étreint. C’est la première fois qu’elle prononce ces mots, en douze ans pas une seule fois elle a trahis ce secret et si Benjamin l’a découvert ça n’est pas parce qu’il a perçu son odeur sur elle mais parce qu’il a fait connaissance avec Leroy par un autre biais. Une autre Loup.
« Je n’ai pas besoin de tes leçons de morale Rain, je m’en sors parfaitement toute seule pour ce qui est de me sentir coupable et payer les conséquences de mes actes. »
Pour la première fois sa voix tremble, les sanglots qu’elle contient étrangle sa gorge sans qu’elle ne rabaisse ni le regard ni le menton. Autour de sa baguette les jointures de ses doigts blanchissent tant la pression qu’elle met à serrer est forte. Son pouls claque dans ses tempes, c’est à l’image de sa fille qu’elle se raccroche pour ne pas sombrer dans une noirceur qui l’emporte parfois ces derniers temps.
« Maintenant cesse de te cacher et admets ce que tu me reproches réellement. Tu n'en as jamais rien eu à foutre des autres, qu'ils vivent ou qu'ils meurent. »
Ces mots-là sont comme un fouet qui claque dans l’air.
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| Jane I. Wilson Âge personnage : 43 ans - Née le 20 Mars 1974 Hiboux postés. : 1021 Date d'inscription : 04/01/2022 Crédits : Avatar JunkieMouse + https://www.deviantart.com/amaryllis-bloom/art/Lion-Patronus-367589839 Double Compte : Enzo
| | Dim 30 Avr 2023 - 5:31 Samedi 3 Décembre 2016 Quartier Général de la Garde de MyrdinnLa réaction de Jane ne s’était pas fait attendre, le choc fut tel que l’Ambassadrice n’avait pas immédiatement réalisé ce qu’il venait de se passer. Les yeux écarquillés, la bouche grande ouverte et une main posée sur sa joue chaude et rougie par la violence de la gifle qu’elle venait de prendre, Rain recula d’un pas. C’était pourtant bien Jane Wilson, son amie d’enfance rencontrée à l’époque de Poudlard, qui venait de lever la main sur elle. Alors que même ses propres parents n’étaient jamais allés jusque là. Certains disaient souvent qu’ils auraient dû plus souvent faire preuve d’autorité, mais il n’en avait jamais été ainsi et c’était trop tard maintenant que les faits étaient là. Enfant et adolescente gosse de riches pourrie-gâtée, l’ambassadrice s’était toujours comportée ainsi même à l’âge adulte, débordante d’ambition au point d’être prête à tout pour obtenir ce qu’elle voulait. Aujourd’hui elle avait voulu évacuer la colère froide et la rancoeur qu’elle avait contre Jane, et l’avait blessée sans aucun scrupule. La brune condescendante qu’elle était avait toujours su frapper où ça faisait mal pour déstabiliser ses interlocuteurs. Pourtant, les deux femmes avaient déjà eu des altercations par le passé, plus ou moins virulentes, suite à des divergences d’opinion, mais jusqu’ici le calme et la sagesse de l’ancienne Serdaigle avaient toujours réussi à contenir la mauvaise foi et le caractère infernal de sa camarade Serpentard. Jamais elles n’étaient arrivées jusqu’à ce point là, et compte tenu des réflexions lancées par son amie, Rain ne pouvait minimiser l’impact de ses paroles.
Lorsque que Jane lui révéla que son propre frère était l’une de ces créatures que l’américaine, sans scrupule, qualifiait de bête sauvage, elle réalisa qu’elle était allée trop loin, cette fois. À présent elle sentait d’avantage la douleur suite à la gifle qu’elle avait pris, mais elle commençait surtout à ressentir la douleur qui avait envahi l’ancienne Serdaigle. Celle-ci avait dû effectivement traverser des épreuves inimaginables pour l’ambassadrice bien au chaud dans sa petite bulle dorée. Malgré l’épée de Damoclès qu’elle gardait au-dessus de la tête, elle craignait moins pour sa vie par rapport à Jane que le Ministère allait sûrement traquer sans relâche. Elle allait passer le reste de sa vie à se cacher, craignant pour sa fille et ses proches, notamment son frère dont l’espèce était dans le collimateur du gouvernement. Tout cela, Rain ne le réalisait que maintenant, même si chacune de ses paroles n’avaient pas été balancées en l’air, son seul but était de blesser son amie pour soulager sa colère, sans penser aux répercussions. Elle n’avait jamais vu son amie dans un tel état, et était intérieurement forcée d’admettre que la grosse gifle lui avait remis les idées en place. Bien sûr, Rain n’assumerait pas. Elle avait voulu s’offusquer de ce coup, mais elle décida de ne rien dire, de ne pas s’en plaindre. Car que lui répondrait Jane mis à part qu’elle l’avait bien cherché ? Surtout qu’elle avait bien compris que derrière ces leçons de morale, se cachait un désir d’exprimer autre chose, de plus profond, elle alla droit au but en demandant à l’ancienne Serpentard de s’expliquer au lieu de se cacher. Effectivement, l’ambassadrice aurait dû commencer par là, au lieu de l’agresser durement et gratuitement.
« C’est faux. Je ne serais pas là, sinon. »
Froide, mais plus calme. Rain ne pouvait pas non plus laisser son amie dire ce genre de choses. Elle était peut-être égoïste et égocentrique, mais il y avait quand même quelques personnes dans sa vie qui méritaient qu’elle se batte pour elles, même si elles se comptaient sur les doigts d’une main. Et Wilson en faisait partie, désormais. La brune lui tourna alors le dos en frottant légèrement sa joue meurtrie, finalement aussi honteuse qu’une gamine remise à sa place après avoir été prise en faute. Elle croisa les bras sur sa poitrine et inspira longuement. Rain avait fini par se calmer, finalement, et s’était décidée à lui parler en toute franchise.
« …Je suis désolée, je suis allée trop loin. »
Maintenant qu’elle y repensait, l’ambassadrice revoyait l’expression de Jane quelques instants plus tôt et elle aurait presque ressenti un semblant de culpabilité suite à ses propos blessants. Jamais elle n’avait vu son amie dans un tel état, à fleur de peau au point d’avoir ressenti le besoin d’extérioriser de la sorte.
« Je ne pensais pas tout ce que j’ai dit. »
Une fois encore, Rain n’avait pensé qu’à elle, sans réaliser à quel point toutes ces épreuves avaient dû être difficiles à traverser pour Jane. Tout quitter au nom de ses principes, l’ambassadrice n’en serait jamais capable. À moins qu’autre chose avait poussé l’ancienne Serdaigle à prendre autant de risques. Comme Moyra, peut-être qu’elle aussi avait été une cible au Ministère. Difficile de faire preuve d’autant de franchise en face à face, mais finalement la brune décida de se tourner vers elle, les traits de son visage libérés de sa colère précédente.
« Je t’ai cherchée pendant longtemps, je pensais ne plus te revoir. Et quand je t’ai vue, ici… » Elle marqua une pause, et soupira. « J’ai pensé ne pas être suffisamment digne de confiance, pour toi. Tu rejoins la Garde, mais moi tu me laisses sans aucun signe de vie. »
L’ambassadrice ignorait depuis combien de temps Jane avait rejoint la Garde, et visiblement elle y avait déjà des collègues. Mais son amie, elle, n’avait eu aucune nouvelle. Elle avait du mal à trouver les mots et craignait que Jane ne la comprenne pas. Après tout, cette déception n’excusait en rien les propos blessants que Rain lui avait balancés quelques instants plus tôt, une réaction probablement démesurée aux yeux de certains, mais elle avait accumulé trop d’inquiétude, pendant très longtemps. À juste titre, après avoir faillit perdre Mila quelques mois plus tôt. | |
| Rain M. GodwinMorue Attitrée Rain M. Godwin Âge personnage : 41 Hiboux postés. : 2006 Date d'inscription : 06/12/2018 Crédits : Pinterest Double Compte : Ana S. Oliveira & Pawel A. Szlarski
| | Ven 5 Mai 2023 - 16:30 « C’est faux. Je ne serais pas là, sinon. » Les mots sont implacables mais quelque chose a changé dans l’attitude de l’Ambassadrice. Sa stature, le ton qu’elle emploi, le fond de son regard et même le port de ses épaules qui restent droit malgré tout. C’est difficilement perceptible mais ça n’échappe à Jane malgré ses propres émotions à vif alors que les deux femmes ne se quittent pas des yeux. La sorcière s’en veut, c’est vrai, mais elle ne le formulera pas. Oui elle s’en veut d’avoir perdu le contrôle, d’avoir laissé s’échapper ces mots abrupts. Rain n’a jamais été intéressée par grand monde, c’est un fait et c’était déjà le cas lorsqu’elles étaient adolescentes. Une part de son tempérament tout simplement mais l’Anglaise est pourtant bien placée pour savoir qu’il existe quelques exceptions. Lorsque la brune lui tourne le dos et se masse la joue Jane ferme les yeux, accepte la culpabilité qui vient caresser son être car jamais ô grand jamais elle n’a prôné la violence. Non elle n’est pas fière ni heureuse d’avoir levé la main sur son amie, pas le moindre soupçon de soulagement non plus, juste une certaine forme de tristesse d’en être arrivé là.
Bras croisés sur la poitrine Rain laisse planer le silence quelques instants, la nouvelle Générale en profite pour fermer les yeux une seconde, peut être deux, le temps de se recentrer jusqu’à ce que son amie reprenne la parole « …Je suis désolée, je suis allée trop loin. » De sa sincérité Jane ne doute pas, son regard désormais posé sur le dos de l’autre sorcière. Les mots la touche, elle sait à quel point ça n’est pas naturel pour l’Ambassadrice de s’excuser y compris auprès d’elle. Oui, elle est allée trop loin. Combien de fois Jane a-t-elle pris sur elle alors qu’elle insultait les Lycans ? Elle laissait passer comme elle l’a fait pour d’autres choses, décidant de ne jamais essayer de changer Rain. Jusqu’à cette fois de trop « Je ne pensais pas tout ce que j’ai dit. » En partie, si. Différence de milieu, d’éducation, de tempérament, Rain a toujours regardé le monde avec de la hauteur et c’est ainsi. Une chose dont Jane n’a jamais souffert directement car jamais son amie ne la considéré comme inférieure.
C’est ça qui brûle et qui vibre dans l’air, ce lien sur lequel elles ne se sont jamais arrêtées ni l’une ni l’autre. Une affection évidente, une véritable amitié qui est née voilà des années de ça et qui traverse les étapes de leurs vies. Même si le contact s’est étiolé parfois elles ne se sont peut-être pas rendu compte qu’elles ont partagé plus de la moitié de leur existence. Voilà pourquoi tout semble à vif, pourquoi ça touche plus fort. Lorsque Rain lui fait face de nouveau Jane ancre son regard et ressent ce lien plus fort encore. Là, sans rien dire, juste à regarder cette femme et comprendre, accepter la véritable raison de sa réaction « Je t’ai cherchée pendant longtemps, je pensais ne plus te revoir. Et quand je t’ai vue, ici… » La surprise est là, se marque par un changement de pied d’appui et les lèvres qui s’entrouvrent sans laisser sortir le moindre mot, le moindre son. De ça non plus elle ne doute pas mais la vérité est telle : Jamais elle ne se serait attendu à ça de la part de l’Ambassadrice. Après tout elles ont chacune leur vie, fréquemment séparées par un Océan qui plus est, mais Jane se souvient alors qu’elle a brusquement disparue sans laisser de trace et de ça voilà plusieurs mois « J’ai pensé ne pas être suffisamment digne de confiance, pour toi. Tu rejoins la Garde, mais moi tu me laisses sans aucun signe de vie. » Ces confidences lui tordent le cœur, presque prise de court l’ancienne employée du Ministère reste figée dans le silence quelques secondes à son tour.
Que dire ? Que faire ? Ça prend quelques instants avant que les mots viennent de manière spontanée. Les bras le long du corps Jane laisse ses doigts glisser contre la surface d’une table sans y prêter attention, son regard effleurant lui aussi les contours d’un meuble ou d’une fenêtre « Je les ai rejoints parce qu’ils avaient les infrastructures et les moyens de m’aider. Surtout ceux de mettre ma famille en sécurité. » Pas la seule raison mais la première, qui plus est ce sont eux qui lui ont permis de s’échapper, de rester en vie jusqu’ici. Sans aller jusqu’à leur dévouer son existence bien sûr elle leur est reconnaissante pour ce qu’ils ont pu faire « C’était ma priorité. » Amalia, Kendrick et sa femme, ses parents … Leroy étant déjà hors de danger, elle n’a pas parlé de lui à la Garde « J’ai dû rester cachée pendant de nombreuses semaines, changer d’endroit régulièrement pour être certaine de ne pas être repérée. C’est l’une de vos Médicomages qui s’est assurée que ma blessure guérissait bien, qui plus est. » De simples faits, ses propres explications sur sa situation pour Rain puissent se faire une idée plus précises de ce qu’elle a traversé ces dernières semaines. Ses ongles claquent sur le plat de la table l’un après l’autre, son regard vient trouver celui de son amie alors qu’elle pose le bas de ses reins contre un rebord dépassant du mur. Chacune de ses mains vient se poser de chaque côté de son corps.
« Changer de vie prend du temps. » Littéralement. D’identité, de lieu de vie, de travail.
« Cela ne fait que quelques jours que j’ai refait surface, et que j’ai officiellement intégré les rangs de la Garde. » Malgré les apparences Jane n’est pas en train de se justifier « Ils m’ont proposé un poste qui est dans la continuité de mes engagements au Ministère et j’ai accepté. » Rien de plus, rien de moins. La vérité c’est surtout qu’elle n’avait pas vraiment retrouvé la surface jusqu’à maintenant.
« Je suis désolée de t’avoir inquiétée. » Rien de plus que de la sincérité dans son regard « Et d’avoir levé la main sur toi. »
Oui elle s’en veut mais ne restera pour autant pas bloquée sur ça. C’est arrivé, elles ne peuvent pas l’effacer, c’est ainsi.
« Ce que je viens de te confier vis-à-vis de mon frère, tu ne dois jamais en parler. A personne. Pas même à la personne en qui tu as le plus confiance. » Qui qu’elle soit « Il est mon secret le mieux gardé, depuis bientôt 13 ans. » Et elle est là, la plus belle marque de confiance qu’elle puisse lui offrir « L’Occlumencie, le Département de contrôle, tout ça c’était pour être certaine d’avoir toujours une longueur d’avance. » Pour protéger ce petit frère qui la dépasse bien de deux têtes maintenant qu’ils sont adultes. Elle sait qu’il n’a plus vraiment besoin d’elle désormais, à vrai dire ils ressemblent surtout à une équipe aujourd’hui « La Garde n’est pas au courant. » Pas même Margo.
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| Jane I. Wilson Âge personnage : 43 ans - Née le 20 Mars 1974 Hiboux postés. : 1021 Date d'inscription : 04/01/2022 Crédits : Avatar JunkieMouse + https://www.deviantart.com/amaryllis-bloom/art/Lion-Patronus-367589839 Double Compte : Enzo
| | Ven 12 Mai 2023 - 15:16 Samedi 3 Décembre 2016 Quartier Général de la Garde de MyrdinnDifficile de redescendre en pression suite à ces précédents échanges houleux, pourtant malgré son caractère, Rain savait faire la part des choses. Elle pouvait se montrer rancunière au sujet de certaines choses ou personnes, mais dans le cas de son amie d’enfance, elle n’avait pas l’intention de rester focalisée sur la gifle, consciente qu’elle avait dépassé les limites de ce que Jane pouvait supporter étant donné l’état d’esprit dans lequel elle se trouvait. Maintenant qu’elle avait avoué que son frère était un lycanthrope qu’elle voulait protéger à tout prix, l’Ambassadrice comprenait mieux pourquoi leur cause lui tenait à cœur à ce point. Jamais elle ne l’avait vu perdre pied auparavant, alors que ce n’était pas la première fois qu’elles se disputaient et que l’ancienne Serpentard lui crachait de la haine au visage. Même si leurs histoires d’adolescentes restaient superficielles par rapport aux problématiques de leurs vies d’adultes. Alors, ce qui était fait était fait, Rain avait finalement trouvé le cran de lui présenter ses excuses et de lui avouer, sans débordement sentimental, ce qu’elle reprochait à son amie. La brune l’écoutait parler à présent, ses raisons pour rejoindre la Garde ne regardaient qu’elle, et puis elle entendait souvent les mêmes paroles récurrentes. En effet, l’organisation avait les moyens de mettre sa famille en sécurité et l’ambassadrice le concevait entièrement, même si elle n’attendait pas de Jane qu’elle se justifie, elle avait continué de raconter son histoire. Suite à sa fuite du Ministère, l’anglaise avait naturellement été obligée de se cacher, puis avait été pris en charge par une Medicomage de la Garde, sûrement grâce à qui elle avait atterri là. Peu importait le moyen ou la personne. En fin de compte, même si l’autre Centaure n’avait pas voulu lui parler de Jane, il était probable qu’elle se soit réellement cachée dans sa ferme. Forcément, si l’ambassadrice avait entendu dire que son amie avait rejoint leurs rangs, elle n’aurait pas pris la peine de se déplacer jusqu’à cet endroit puant.
Rain acquiesça lorsque son interlocutrice évoqua le fait que changer de vie prenait du temps. Elle n’avait pas pu s’empêcher de penser à quoi sa propre vie ressemblerait si un jour elle devait disparaître. Bien sûr, elle avait déjà commencé à préparer cette éventualité, et ce depuis le début de son engagement pour Myrdinn, mais jusqu’à présent l’ambassadrice avait toujours réussi à se tenir à l’écart de réelles menaces la concernant, surprotégée de part sa fonction diplomatique. Son attention se focalisa de nouveau sur Jane, ainsi elle n’était pas là depuis longtemps, elle avait dû la manquer de peu à la ferme de ce maudit Centaure. Mais Rain était sincèrement contente pour elle si elle avait pu obtenir un poste qui correspondait à celui du Ministère. Même si sa décision de s’enfuir avait été irresponsable et irréfléchie aux yeux de l’américaine, son amie s’épanouirait probablement plus au sein de la Garde.
Enfin, elle avait fini par s’excuser à son tour. Pour l’inquiétude qu’elle avait provoqué chez la brune hautaine, et pour la gifle. Celle-ci esquissa un léger sourire, la douleur avait été brève et cela n’y paraissait plus. De nouveau, elle acquiesça, signe que ses excuses étaient plus ou moins acceptées, du moins, Rain passait au-dessus pour le moment, mais elle n’oubliait pas. Elle n’oubliait rien. Même si Jane lui avait confié son plus lourd secret. L’ambassadrice en était assez étonnée d’ailleurs, et flattée à la fois, d’être la première et la seule à le savoir. Surtout vu le mépris qu’elle crachait sur les lycans. Néanmoins, l’ancienne Serdaigle pouvait lui accorder sa confiance. Car aussitôt dît, l’américaine mémorisa l’information et la dissimula dans l’un des recoins de son jardin secret, protégé par son occlumencie, ce don que toutes deux partageaient.
« Ne t’en fais pas, je garderai ça pour moi. Personne n’y accédera jamais, au même titre que tous les secrets d’État et les informations par rapport à la Garde, que je protège. Du moins, ce qu’il en reste. »
Car Rain n’avait certainement pas récupéré tous les souvenirs qu’Arthur lui avaient ôté, et elle ne s’en souviendrait sûrement jamais, d’ailleurs. Mais elle n’avait pas le choix et devait continuer d’avancer. Un léger sourire aux lèvres, elle ajouta même :
« Et tout comme je n’ai rien dit concernant cette fameuse nuit l’été dernier… »
L’ambassadrice ne l’oublierait sans doute jamais. Elle songea alors un instant que tout cela avait pu être le déclencheur qui avait motivé Jane à fuir le Ministère. Mais le département de la justice s’était arrangé pour étouffer l’affaire. La brune aurait pu tenter de s’y intéresser pour grappiller les informations, mais sa priorité avait été de retrouver Jane. Et finalement, elle l’avait fait, aujourd’hui. Même si cela n’était qu’une coïncidence.
« Tu sais ce que je pense des lycanthropes. » Rain n’avait jamais tenté de le cacher. « Tu m’as pourtant accordée ta confiance, alors merci. » Elle soupira doucement et se rapprocha de Jane, de qui elle avait gardé ses distances jusque là. « Mais je pense que ce n’est pas une bonne idée de le cacher à la Garde. Je suppose que tu as été obligée de fuir le Ministère, parce que tu en as fait une affaire trop personnelle, et si tu refais les mêmes erreurs… »
Inutile de continuer, Jane devait bien se douter où Rain voulait en venir. Elle était restée modérée dans ses propos cette fois. Elle ne souhaitait pas de nouveau mentionner Hartford, mais il avait été un dommage collatéral de sa fuite, et dans le cadre de Myrdinn, il ne valait mieux pas que cela recommence. Tout ce que l’ambassadrice espérait, était que son amie savait ce qu’elle faisait, et qu’elle n’aurait jamais à trahir sa confiance si les événements prenaient des proportions démesurées. | |
| Rain M. GodwinMorue Attitrée Rain M. Godwin Âge personnage : 41 Hiboux postés. : 2006 Date d'inscription : 06/12/2018 Crédits : Pinterest Double Compte : Ana S. Oliveira & Pawel A. Szlarski
| | Mar 23 Mai 2023 - 14:40 « Ne t’en fais pas, je garderai ça pour moi. Personne n’y accédera jamais, au même titre que tous les secrets d’État et les informations par rapport à la Garde, que je protège. Du moins, ce qu’il en reste. » Les sourcils froncés Jane penche légèrement la tête sur le côté, intriguée par les derniers mots de son amie. Au-delà de la promesse qu’elle lui fait concernant le secret de son frère ce sont eux qui captent le plus son attention, éveillant en elle un mélange d’émotions sur lesquelles elle n’a pas le temps de s’attarder plus puisque l’Ambassadrice poursuit « Et tout comme je n’ai rien dit concernant cette fameuse nuit l’été dernier… » Le souvenir douloureux des derniers battements de cœur de Dagwood sont toujours là, son regard perdu tout autant. Elle aurait aimé faire plus pour cet homme qui n’a pas compris ce qu’il se passait dans son propre corps et dont l’esprit n’a pas supporté un tel traumatisme. Ça ne la ronge pas, elle n’y pense pas nuit et jour, reste simplement une part de tristesse qui se manifeste lorsque son esprit retourne effleurer cette nuit-là.
La sorcière décide de déposer dans un coin de ses pensées la question qu’elle souhaite poser à Rain, pour y revenir plus tard. Lorsqu’un moment opportun lors de cette discussion se présentera. En attendant elle lui adresse un léger sourire et prononce deux mots exprimant la confiance qu’elle a en son amie malgré leurs différences et divergences évidentes « Je sais. » Elle se souvient avoir menacé la brune ce jour-là, elle ne l’a pas fait. Comme si au fond d’elle Jane pouvait ressentir tout ce que son amie serait prête à faire pour elle, au nom de leur amitié. Elle n’en use ni n’en abuse mais elle est au clair avec ce fait que Rain ignore peut être elle-même. Quelque chose qu’elle n’assumera jamais quoi qu’il en soit, en ça aussi elle la connait par cœur. Ça n’a pas d’importance aux yeux de l’ancienne employée du Ministère, les mots ne sont rien face aux gestes et si elle ne s’était pas attendue à ce que l’Ambassadrice la cherche, s’inquiète autant, elle en est sincèrement touchée.
« Tu sais ce que je pense des lycanthropes. » Les deux femmes se font face, mentons hauts, il n’y a pour autant aucune animosité dans leur regard. Jane hoche la tête presque gravement mais sans impliquer d’émotions particulières dans cet aveu qui n’a rien de nouveau pour elle. Oui, elle sait que Rain ne ressent à l’égard des Lycanthropes que du mépris et de la répugnance. C’est ainsi, elle n’essaiera pas de lui faire changer d’avis « Tu m’as pourtant accordée ta confiance, alors merci. » En quelques pas l’Américaine se rapproche d’elle, la tension semble se dissipée peu à peu dans la pièce « Mais je pense que ce n’est pas une bonne idée de le cacher à la Garde. Je suppose que tu as été obligée de fuir le Ministère, parce que tu en as fait une affaire trop personnelle, et si tu refais les mêmes erreurs… » Une affaire personnelle ? Elle ne peut pas le nier, ne l’envisage pas vraiment, mais au-delà de vouloir protéger Leroy et par la suite les autres concernés tel Benjamin qu’elle ne connaissait pourtant pas, c’est autre chose qui s’impose à ses pensées. Un autre visage, une autre raison. Bras croisés sur la poitrine Jane fait à son tour quelques pas dans la pièce non pas par volonté de s’éloigner de Rain mais parce que son esprit semble avoir besoin de faire bouger son corps. Elle prend une profonde inspiration silencieuse, observe le vide un instant tout en relâchant l’air contenu dans ses poumons « J’aurai été obligée de … » Quelque chose grince à l’intérieur, un rouage, par la faute d’un mot qui ne lui plait pas « Fuir. » C’est ce qu’elle a fait, elle le sait, mais l’admettre n’est pas si simple. Oui, Jane aussi à sa fierté, son égo, quelque chose qui semble s’enflammer dès l’instant où il s’agit d’Oliveira. Accepter d’avoir perdu face à elle en devant quitter le Ministère comme elle l’a fait n’est pas couleuvre facile à avaler.
« Tôt ou tard. »
Elle le sait, ça n’était qu’une question de temps. La sorcière se retourne pour faire face à son amie de nouveau, ses bras retombent le long de son corps et son regard cherche celui de la brune « Cette garce d’Oliveira m’avait dans le collimateur depuis un moment, elle ne m’aurait pas lâché. » A qui craquerait la première sans doute et c’est précisément ce qu’elle a fait en perdant sa maitrise dans le bureau de cette femme capable d’éveiller le pire en elle. Des semaines, des mois qu’elle la pressurisait, la surveillait, la menaçait en lui adressant le plus grinçant de ses sourires « Elle a menacé ma fille. » Une fois encore, une affaire personnelle. Jane peut sentir l’évidence rouler dans ses veines et sous sa peau, si elle devait en arriver à des extrêmes pour protéger Amalia elle n’hésiterait pas une seule seconde.
Ses traits se radoucissent, un sourire revient étirer ses lèvres « Leroy n’est plus le seul dont je garde le secret aujourd’hui. » Là est d’ailleurs tout le but de son poste ici et il a été clair dès le départ que peu serait dans la confidence pour des raisons évidentes de sécurité. Pas par manque de confiance mais simplement par méfiance envers ce que peut faire la Magie sur un esprit. Le sien est verrouillé, ça n’est pas le cas de tous « J’ai l’esprit clair sur la situation et mon cher petit frère n’a plus vraiment besoin de moi pour le protéger de toute façon. » Un rire secoue ses épaules, elle regarde le béton au sol en secouant la tête presque amusé. Ils ont été jusqu’à effacer la mémoire de leurs propres parents à l’époque, aujourd’hui Leroy s’implique dans le réseau et prend en charge une partie des nouveaux mordus. Jane le sait, il est grand temps qu’elle voit en lui l’homme et non plus le petit frère.
Captant de nouveau le regard de Rain, la nouvelle Générale retrouve un air plus sérieux « Qu’est-ce que tu voulais dire par « ce qu’il en reste » ? » Des secrets évoqués plus tôt. | |
| Jane I. Wilson Âge personnage : 43 ans - Née le 20 Mars 1974 Hiboux postés. : 1021 Date d'inscription : 04/01/2022 Crédits : Avatar JunkieMouse + https://www.deviantart.com/amaryllis-bloom/art/Lion-Patronus-367589839 Double Compte : Enzo
| | Mer 31 Mai 2023 - 5:23 Samedi 3 Décembre 2016 Quartier Général de la Garde de MyrdinnMaintenant que la pression était redescendue, l’ambassadrice s’apprêtait à parler à cœur ouvert, ce qui n’avait jamais été facile pour elle, et qui n’arrivait que lors de très rares occasions. Elle avait cherché Jane pendant si longtemps, qu’elle avait pris sur elle pour ne pas se braquer après la gifle. Rain ne l’oublierait pas, mais elle était passée à autre chose et était soulagée d’avoir retrouvé son ancienne amie. Celle-ci allait très probablement revenir sur le sujet que l’américaine avait abordé sur ses souvenirs, étant donné le changement d’expression. À juste titre, puisque si elle n’était pas prête à en parler, elle n’aurait pas abordé elle-même le sujet. Mais en attendant, Wilson aussi avait matière à lui expliquer pourquoi elle avait fuit le Ministère, même si l’ambassadrice avait en partie deviné, bien sûr elle n’avait aucun détail. Impossible pour son amie de rester statique face à elle, elle avait ressenti le besoin de bouger, posture qui trahissait son mal-être, bien sûr Rain se mettait à sa place, il lui aurait été impossible et impensable de fuir et de tout laisser derrière elle, jamais elle n’en aurait le courage. Jane n’avait pas autant d’ego que son amie, difficile de faire pire ceci dit, mais elle était une femme qui n’aimait pas s’écraser et avouer être en difficulté, pour son frère lycanthrope et sa fille, elle se devait de rester forte en toutes circonstances. À l’instar de Moyra, d’ailleurs. Un trait de personnalité que l’ambassadrice admirait particulièrement chez ses amies.
Enfin Wilson s’était décidée à s’ouvrir à son tour, si l’autre en était capable, elle aussi. La brune, au contraire, préféra aller s’asseoir à l’une des tables de la pièce, adossée sur le dossier de la chaise et les jambes élégamment croisées, elle ne l’a lâchait pas des yeux. Obligée de fuir à cause de la sous-directrice du département de la justice magique, qui ne l’avait pas lâchée depuis des mois avec les histoires de lycanthropes, et qui était même allée jusqu’à menacer sa fille. Rain l’écoutait parler, elle soupira longuement. Parce qu’elle savait de quoi les Supérieurs étaient capables, malheureusement Jane n’était pas la seule dont la famille avait été menacée, telle une dictature, voilà comment ils parvenaient à manipuler les employés et répandre la peur partout où ils passaient. La réputation d’Oliveira la précédait, et l’ambassadrice n’était pas étonnée de cette manière de faire. Jusqu’à présent elles s’étaient simplement croisées de temps en temps, se méprisant l’une l’autre du regard, sans plus. Rain se souvenait vaguement d’elle à Serpentard, à l’époque. Une fille débarquée de Castelobruxo, qui trainait toujours avec Anthony Walters, Johan lui en avait vaguement parlé, lors de leurs rendez-vous discrets. Concernant son frère, en revanche, Jane s’était fait une raison, elle eut un léger rire qui fît sourire l’ambassadrice, et c’était bien la première fois depuis le début de cette entrevue. Vint ensuite le précédent sujet auquel elle s’attendait. Elle savait que son amie reviendrait sur la partie des souvenirs qu’il lui manquait. Elle leva les yeux vers Jane, et cette fois, elle n’eut aucune hésitation sur les mots.
« Il y a quelques mois, j’ai été accusée de trahison. » Rain marqua une courte pause, prenant son inspiration, c’était la première fois qu’elle parlait de ça ouvertement. Elle avait suffisamment confiance en Jane, malgré tout, les mots pesaient lourds. « Je voyais Johan Walters en cachette, j’ai été dénoncée, et je n’ai pas eu d’arguments assez convaincants pour ma défense, alors la Garde a effacé une partie de ma mémoire. »
La brune soupira de nouveau, tout en se passant une main dans les cheveux. Sans plus de détails, car dans le fond, Rain avait élaboré derrière ces rendez-vous secrets, une stratégie bien plus poussée. Mais tout était tombé à l’eau, pendant des mois elle en avait voulu à Arthur, des envies de vengeance et de réelle trahison lui avaient traversé l’esprit. Mais s’être mise à la recherche de Jane ces derniers mois, lui avait fait un tant soit peu oublier sa colère.
« Je l’ai vécu comme une humiliation, au point d’avoir pensé à les trahir, réellement, pour leur faire comprendre la différence. Johan a été mon seul ami à Serpentard, celui qui me soutenait face à ces petits suprémacistes du sang-pur. Je voulais alors comprendre comment est-ce qu’il en était arrivé à suivre les traces de son frère, mais pas seulement, ma stratégie était plus compliquée que cela… »
Enfin, l’ambassadrice décida de s’arrêter là. Même à l’époque de Poudlard, elle n’avait jamais parlé de Johan à Jane, ni à Moyra. Si jamais l’information fuitait d’une quelconque manière, le jeune homme aurait pu avoir des ennuis. Si l’ancienne Serdaigle désirait plus de détails, elle n’avait qu’à demander, mais Rain jugea lui avoir donné suffisamment d’informations pour qu’elle comprenne un peu mieux.
« Je suis désolée pour toi, et pour ta fille. Malheureusement je connais leurs méthodes et je ne suis pas étonnée. »
Que dire d’autre, après tout ? Rain les côtoyait depuis des années, même du haut de sa tour d’argent, la pression était pesante. Pour cette raison, elle se disait par moment qu’elle n’était pas mécontente de ne pas avoir de famille proche, mis à part ses parents, qui eux étaient bien installés dans une station balnéaire de la côte est, dans le New Jersey. À moins de remonter jusqu’à Moyra et Riley, il était impossible d’imposer une pression sentimentale à l’ambassadrice.
« Fais attention… »
Bienveillance basique, elle se doutait bien que Jane avait pris toutes les dispositions et précautions nécessaires pour sa sécurité et celle de sa famille, à l’instar de chaque membre de la Garde. Les fugitifs du Ministère étaient traqués sans relâche, ainsi le regard de l’américaine trahissait une forte inquiétude à l’égard de son amie. Elle ne l’avait pas retrouvée pour la perdre de nouveau. | |
| Rain M. GodwinMorue Attitrée Rain M. Godwin Âge personnage : 41 Hiboux postés. : 2006 Date d'inscription : 06/12/2018 Crédits : Pinterest Double Compte : Ana S. Oliveira & Pawel A. Szlarski
| | Lun 26 Juin 2023 - 11:50 « Il y a quelques mois, j’ai été accusée de trahison. » Sans vraiment le réaliser Jane se redresse, fronce les sourcils et arbore un air concerné. Fort heureusement Rain reprend rapidement la parole ce qui ne laisse que peu de place à l’imagination « Je voyais Johan Walters en cachette, j’ai été dénoncée, et je n’ai pas eu d’arguments assez convaincants pour ma défense, alors la Garde a effacé une partie de ma mémoire. » Et la confidence fraie son chemin dans l’organisme. Elle fait accélérer le rythme cardiaque et la respiration, serre la gorge non pas d’inquiétude mais d’un mélange de surprise et de méfiance. Envers Walters, envers la Garde et ses méthodes. Envers Rain ? L’espace d’une seconde, elle ne peut le nier, ça lui traverse l’esprit. Pas de conclusion hâtive pour autant elle se contente de croiser les bras sur sa poitrine en écoutant son amie éclaircir cette situation qu’elle n’a pas vu arriver « Je l’ai vécu comme une humiliation, au point d’avoir pensé à les trahir, réellement, pour leur faire comprendre la différence. Johan a été mon seul ami à Serpentard, celui qui me soutenait face à ces petits suprémacistes du sang-pur. Je voulais alors comprendre comment est-ce qu’il en était arrivé à suivre les traces de son frère, mais pas seulement, ma stratégie était plus compliquée que cela… » Devrait elle voir le sujet par un spectre large ? A travers le regard d’un membre de la Garde ou celui d’une amie ? Fraîchement arrivée au sein de l’organisation elle n’a pas encore ce sentiment d’appartenance qui pourrait prendre le dessus sur l’affection qu’elle éprouve pour celle qui lui fait face malgré la surprise de l’entendre considérer l’un des plus grands ennemis publics comme un ami. Jane n’a pas vraiment de souvenirs du cadet des Walters alors qu’ils étaient élèves à Poudlard, depuis elle ne s’est pas plus intéressé à lui alors même qu’il est – était – à la tête du mouvement suprémaciste qu’elle a décidé de combattre officiellement. Chacun dessine les bordures de sa propre cause, même si elle a rejoint la Garde et accepté de fonctionner selon leurs codes elle n’a aucun mal à admettre se concentrer sur une partie bien spécifique de la lute. A chaque être sa spécificité, elle comprend que le rôle d’Ambassadrice de Godwin est une clé comme son ancien poste au Ministère en est un.
« Je suis désolée pour toi, et pour ta fille. Malheureusement je connais leurs méthodes et je ne suis pas étonnée. » C’est en clignant plusieurs fois des paupières que Jane semble revenir à elle, s’ancrer de nouveau dans ce présent et aux paroles de Rain. Comme a chaque fois ou presque elle sent le torrent bouillonner en elle avant de le contenir, qu’on touche à un seul cheveux d’Amalia et son nouveau Patronus n’aura jamais eu autant de sens « Fais attention… » Cette fois si son cœur semble réagir c’est pour une autre raison. Ces mots la touche, la sincérité silencieuse qui les accompagne bien plus encore « Toi aussi. » Leurs regards s’ancrent l’un à l’autre l’espace de quelques secondes, Jane s’amuse intérieurement en imaginant le refus évident de son amie à admettre son inquiétude à voix haute. Elle s’en moque, n’en a nullement besoin, ici les actes ont parlé avec bien plus d’éloquence de toute façon.
Passé cet instant les questions et la concentration reviennent. Non, elle n’a pas l’intention de laisser tout ce que Rain vient de lui confier de côté et ce pour plusieurs raisons. La sorcière passe d’un pied sur l’autre et pose sa hanche contre un meuble quelconque près d’elle, ses bras toujours croisés sur sa poitrine. Ce geste ne montre pas une quelconque fermeture, simplement le sérieux de ce qui se trame « J’ai cru comprendre qu’il avait disparu depuis quelques temps. » Une inspiration passe, puis une expiration « Johan Walters. » Le ton est neutre, elle n’a pour autant pas la moindre intention de faire semblant. Le fait que Rain considère cet homme comme un ami n’étant pas cette amitié à elle-même, jamais elle ne pourra tolérer un homme capable de prendre les rênes d’un tel mouvement et qu’importe ses raisons. Est ce qu’elle juge son amie pour autant ? Pas une seconde « Je suis navrée si tu as perdu un ami. » Et là encore, rien de plus que de la sincérité. Un instant Jane se demande ce qu’elle ferait si elle avait cet homme au bout de sa baguette, la réponse lui vient bien rapidement. Elle le livrerait, sans la moindre hésitation, à ceux le plus à même de le juger. Mais la Garde est-elle la mieux placée ? Voilà la question qu’elle se pose suite à ces quelques mots de Rain et ce qu’elle a pu en voir jusqu’ici. Elle a parfaitement conscience de l’ampleur de ce qui se joue, qu’on ne peut pas toujours jouer selon les règles, mais aller jusqu’à juger l’une des leurs de trahison et la priver d’une partie de sa mémoire ? Non, elle ne sait pas vraiment quoi penser de ça.
« Est ce que tu te la joue cowboy solitaire ? »
La question n’est pas incisive mais ne souffre pas d’hésitation. Là encore, son appartenance à la Garde est trop neuve pour qu’elle prenne le pas sur son amitié avec Rain. Après tout l’Ambassadrice n’est pas la seule à se sentir concernée par le sort d’une amie.
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| Jane I. Wilson Âge personnage : 43 ans - Née le 20 Mars 1974 Hiboux postés. : 1021 Date d'inscription : 04/01/2022 Crédits : Avatar JunkieMouse + https://www.deviantart.com/amaryllis-bloom/art/Lion-Patronus-367589839 Double Compte : Enzo
| | Mar 4 Juil 2023 - 18:35 Samedi 3 Décembre 2016 Quartier Général de la Garde de MyrdinnSans l’ombre d’une hésitation, Rain s’était confiée à son amie d’enfance au sujet de Walters, malgré ce qu’il venait de se passer entre elles. Elle savait que l’ancienne Serdaigle ne la jugerait pas, contrairement à Beaumont, et qu’elle pouvait parler sans crainte. Pourtant, l’ambassadrice était persuadée qu’intérieurement, Jane ne cautionnait pas cette relation amicale étant donné que Johan avait été le Leader de leurs ennemis, et donc responsable de bien des massacres. Mais Rain ne voyait pas les choses de la même manière, beaucoup de membres de la Garde peinaient à lui accorder leur confiance, elle-même méprisait tous ces imbéciles persuadés d’être des héros, vivant dans un monde où le Bien et le Mal s’affrontaient sans relâche, alors que certaines méthodes utilisées par Myrdinn étaient loin d’être honnêtes. Et encore, l’américaine était loin d’être au courant de tout, elle aussi était loin d’avoir eu une conduite exemplaire, traînant bon nombre de casseroles derrière elle, le long de son parcours professionnel et de son rôle d’informatrice. Jane s’en doutait-elle ? Peut-être que non, elle avait eu l’air surprise quand Rain lui avait raconté pourquoi la Garde l’avait accusée de trahison. Certaines choses ne devaient jamais être dévoilées au grand jour, et depuis qu’elle avait été dénoncée par une autre informatrice, elle restait plus prudente que jamais. Un mot pour la fille et la famille de Wilson en général, par rapport à sa fuite du Ministère, le minimum pour ne pas déverser une vague de sentiments, ce n’était pas le genre de l’ambassadrice hautaine. Pas celui de son amie non plus visiblement, qui lui renvoya brièvement la balle. Rain esquissa un léger sourire en remerciement, mais sincère. Mis à part ses parents, elle n’avait aucune autre famille de sang, mais les personnes qui comptaient pour elle, même si elles se comptaient sur les doigts d’une seule main, pouvaient être mises en danger. Moyra et sa fille Riley, Jane, Johan, avant. Ce dernier avait complètement disparu des radars et Godwin n’avait nulle intention de le retrouver. Quant aux autres, non seulement elles étaient assez fortes pour se défendre seules, mais la cervelle de l’ambassadrice était impénétrable, et elle ne les mentionnait jamais.
Malgré la surprise d’avoir appris que les deux anciens Serpentards avaient continué à se fréquenter, traînant un lourd secret à l’égard de leurs causes respectives, Jane n’avait pas ignoré pas les sentiments de son amie et semblait sincèrement navrée pour elle. Bien sûr, elle avait entendu dire que Walters avait disparu, quand bien même était-elle fraîchement arrivée parmi eux. Elle n’était pas du genre à prêcher le faux pour avoir le vrai, si elle disait être désolée, Rain la croyait. Celle-ci haussa seulement les épaules.
« Oui, en effet. Mais je ne le chercherais plus, cette fois. »
Elle se souvenait de la fois où elle l’avait retrouvé, lors d’une soirée mondaine organisée par d’anciens Serpentard de leur génération, tous occupant à présent des postes à hautes responsabilités. Ce n’était guère pour rien que l’ambition était l’attrait principal qui unissait tous ceux qui y étaient repartis, Godwin n’échappait pas à cette règle, elle avait d’ailleurs été la meilleure aux Aspics. Elle ne s’était même pas attendue à revoir et reparler à Johan, elle y avait assisté principalement pour recueillir des informations. Mais maintenant qu’elle l’avait trahi pour permettre à la Garde de le capturer et de l’interroger, elle ne pouvait plus aller à sa recherche. Ils lui avaient sûrement effacé la mémoire, ainsi il avait désormais la chance de repartir à zéro. Ce qui n’était pas le cas de l’Ambassadrice, qui chaque jour traînait sur ses épaules, le poids de cette trahison, entre autre, mais aussi de toutes ses erreurs passées, sans laisser tout cela l’atteindre réellement. Voilà pourquoi, elle répondit à Jane de manière neutre et détachée.
« Disons simplement que la Garde n’approuve pas certaines de mes méthodes, pour le recueil d’informations. »
Elle ne voulait pas rentrer dans les détails, elle n’avait pas vraiment d’exemple en tête, et puis maintenant que l’anglaise en faisait partie également, c’était une raison de plus pour ne pas trop s’étendre, elle avait simplement avoué être une informatrice. Jane l’avait sûrement deviné, connaissant les faibles compétences de la diplomate en duel, d’autre part son rang supposait de lui-même que Godwin était tout sauf une femme de terrain.
« Je sais que ça en dérange beaucoup, mais je préfère agir seule. Je me fiche des conséquences, de toute façon, je ne suis pas très appréciée ici. »
Pas du tout, pour ainsi dire. Mis à part Dorofei, et maintenant Jane, Rain ne s’entendait avec personne. Il y en avait peut-être qui l’appréciait, mais alors elle ne s’en souvient plus. Quant aux autres, il suffisait de croiser leur regard lors de ses visites au quartier général pour deviner tout de suite le ressenti global. Aucune importance, l’ambassadrice avait d’ailleurs laissé entendre échapper un rire tant cela lui faisait ni chaud ni froid, et ne devait pas non plus surprendre l’ancienne Serdaigle.
« Alors, tu penses que tu auras la chance de « travailler » avec moi ? »
Tout dépendait du rôle que l’on lui avait attribué… | |
| Rain M. GodwinMorue Attitrée Rain M. Godwin Âge personnage : 41 Hiboux postés. : 2006 Date d'inscription : 06/12/2018 Crédits : Pinterest Double Compte : Ana S. Oliveira & Pawel A. Szlarski
| | Mar 11 Juil 2023 - 15:45 « Disons simplement que la Garde n’approuve pas certaines de mes méthodes, pour le recueil d’informations. » Rain se montre neutre, détachée, une attitude que Jane lui connaît mais qui, ici, sort du cadre habituel. Elle a connu l’élève, elle a aperçu l’Ambassadrice, désormais elle découvre une autre facette de son amie et l’intérêt se mêle à la curiosité. Qu’est ce qui a poussé Godwin à agir seule comme elle l’a fait quitte à se faire virer ? Quelles sont les méthodes dont elles parlent ? Et toujours cette question que Jane ne peut nier : Qu’est ce qui a poussé son amie d’enfance à rejoindre une telle Cause ? Elle en semble si loin à première vue « Je sais que ça en dérange beaucoup, mais je préfère agir seule. Je me fiche des conséquences, de toute façon, je ne suis pas très appréciée ici. » Le rire qui discrètement échappe à Jane est à la fois amusé et plein d’affection. Elle reconnaît son amie, ses habitudes de solitaire et surtout son mépris pour les autres. Les deux femmes n’ont absolument rien en commun, elles-mêmes ne savent pas vraiment d’où a pu venir cette amitié et surtout comment elle tient au fil du temps. Mais pour chacune d’elle, elle semble précieuse « Ça m’étonne, ton caractère est pourtant si doux. » Un tacle à la volée, aucune agression ni animosité car malgré sa mauvaise foi récurrente Rain assume parfaitement son antipathie. La preuve, elle aussi en laisse échapper un rire « Alors, tu penses que tu auras la chance de « travailler » avec moi ? » Cette fois la sorcière arque un sourcil et laisse apparaître sur le coin de ses lèvres un léger sourire.
Bras croisés elle fait quelques pas dans la pièce, ses talons claquent tranquillement sur le sol alors qu’elle pose son regard sur l’extérieur à travers la fenêtre qu’on ne peut deviner de l’autre côté pour des raisons évidentes « Étant donné ton amour pour … » Elle s’arrête, tourne légèrement la tête vers son amie et son sourire n’a pas disparu « Comment dis-tu déjà ? » Elle le sait parfaitement, s’amuse simplement à la titiller maintenant que l’orage est passé « Ah oui, ces bêtes sauvages. » La colère s’est envolée au fil des minutes et si Jane garde au fond d’elle une petite bulle de lave à l’idée qu’on puisse considérer son frère de cette manière elle est tout à fait lucide sur le fait qu’elle ne changera pas l’Ambassadrice. Un combat perdu d’avance pour lequel elle n’a pas l’énergie ni l’envie suffisantes « Je doute que l’on se croise souvent. » Et quelque part ça l’ennuie, elle le réalise « Je suis en charge de la section de protection des êtres surnaturels. » En charge. Elle débarque et la voilà propulsée à la tête d’une section entière. Le terme « générale » ne sera là encore pas prononcée, non pas parce qu’elle ne l’assume pas mais parce que la connotation militaire de ce terme a du mal à s’ancrer en elle.
« Tu ne me changeras pas plus que l’inverse Godwin. » Cette fois clairement amusée et face à elle Jane lève le menton et plonge son regard dans celui de l’ancienne Serpentard. Malgré tout Jane est fière de continuer le combat et elle n’a pas envie de s’en cacher. Elle sait qu’elle pourra être utile, qu’avec l’aide de ses contacts et les infrastructures de la Garde elle parviendra à faire la différence pour ces hommes et ces femmes qui ne méritent pas toute la haine dirigée vers eux.
Sans prévenir ces deux paumes claquent néanmoins en douceur l’une contre l’autre et l’Anglaise fait quelques pas vers la porte toujours close « Viens, je t’invite à boire un verre. » Discussion terminée ? Elle l’est en ces lieux en tout cas, si Rain accepte « Je connais un café à la hauteur de tes exigences de bourgeoise, ne t’en fais pas. » Encore une fois elle titille le mauvais caractère de son amie, bien décidée a effacer toute trace de rancœur ou de colère entre elles deux.
Le café en question n’est pas dans Londres évidemment, et le pincement que Jane ressent entre ses côtes est celui du regret. De la tristesse, aussi, de ne plus pouvoir profiter de cette ville qu’elle aime tant. | |
| Jane I. Wilson Âge personnage : 43 ans - Née le 20 Mars 1974 Hiboux postés. : 1021 Date d'inscription : 04/01/2022 Crédits : Avatar JunkieMouse + https://www.deviantart.com/amaryllis-bloom/art/Lion-Patronus-367589839 Double Compte : Enzo
| | Sam 29 Juil 2023 - 4:28 Samedi 3 Décembre 2016 Quartier Général de la Garde de MyrdinnMalgré une entrée en matière violente et froide, l’ambiance s’était considérablement radoucie, ce qui n’était pas pour déplaire à l’ambassadrice malmenée. Jamais elle n’aurait pensé qu’un tel geste à son égard lui remette les idées en place et lui permettre de profiter un tant soit peu de la conversation avec son ancienne amie de Poudlard. Finalement, la proximité retrouvée avec cette dernière avait eu raison de l’ego surdimensionné de l’américaine. Piquée par la curiosité de la voir ici, au sein de l’organisation, Jane avait probablement voulu en savoir d’avantage sur les méthodes utilisées par Rain pour obtenir des informations, et pourquoi avoir agit ainsi avec Johan. Elle avait choisi de rester vague, en réalité elle n’était guère désireuse de se replonger dans ces douloureux souvenirs. L’affaire était close, à présent le cadet Walters ne ferait plus jamais parti de sa vie, et Godwin ne saurait jamais ce qu’il a poussé à agir ainsi. Aucune importance. Perdre des personnes de son entourage faisait parti de son quotidien, tant qu’elle avait Moyra, et plus récemment Jane, le reste du monde pouvait bien s’effondrer, cela ne lui ferait rien. Un rire s’échappa d’entre les lèvres de l’ambassadrice, à son tour, elle s’amusa de la réflexion de son amie. Elle n’était pas la première, et ne serait pas la dernière, à lui faire remarquer que son caractère n’était pas des plus chaleureux et sympathique.
« N’est-ce pas… »
Autant rentrer dans le jeu. Il était peine perdue de tenter de lui prouver le contraire, Jane n’en croirait de toute façon pas un mot. Mais Rain voulait simplement lui faire comprendre qu’elle se fichait bien de ce que les autres pouvaient bien penser d’elle et de sa façon de faire. Qu’ils essayent de la changer, ce serait comme se frotter à un mur. Qu’ils essayent de l’éjecter de la Cause et ils n’auraient plus aucune information des hautes sphères des états. Pour finir, elle avait demandé à son amie si elles étaient susceptibles de se croiser plus souvent ici, mais la connaissant, la brune hautaine doutait fortement qu’elle soit également une informatrice. Loin de là, même. Le regard de Rain s’était perceptiblement assombri lorsque Wilson avait mentionné les êtres surnaturels, et le statut de responsable. Prise de court, l’ambassadrice ne sût que répondre, mais elle était un peu décontenancée par cette annonce, si bien qu’elle ne releva même pas l’ironie et le sarcasme que son amie avait encore fait à son égard.
« Vraiment ?… »
Deux termes la dérangeait, en réalité. Responsable, et êtres surnaturels. Déjà parce qu’elle n’était pas au courant qu’il existait à présent une telle faction dans la Garde de Myrdinn. Et que Jane, fraîchement arrivée, accédait déjà à un poste de responsable. Les deux femmes étaient si opposées sur ce point qu’il valait mieux qu’elles n’en parlent pas, finalement. Rain prit sur elle, elle savait qu’elle ne changerait pas l’amour de Jane pour les bêtes sauvages. Elle inspira un bon coup, et passa nerveusement une main dans ses cheveux.
« Je vois. Bon…Cette cause te tient à cœur, je le sais. Moi, tout ce que je demande, c’est qu’elles ne m’approchent pas. »
Les créatures, disait-elle. Son amie pouvait sûrement imaginer à quel point l’ambassadrice prenait sur elle pour ne pas cracher une réflexion bien méprisante à ce sujet. La vérité était qu’elle n’avait pas envie de se reprendre une gifle. Mais, la moindre étincelle pouvait de nouveau mettre le feu aux poudres. Ainsi, la brune n’était pas mécontente que l’anglaise change de sujet. Elle lui proposait de sortir boire un verre, le sourire revint sur les traits de Rain lorsque Jane mentionna les exigences de bourgeoise. Vraiment, elle la connaissait bien, et se plaisait à se payer un peu sa tête, histoire de maintenir une ambiance détendue. Et c’était réussi.
« J’espère bien ! »
Allez, elle n’allait plus penser à ce qui l’avait agacée. Cette occasion de retrouvailles, était aussi pour elles l’opportunité d’aborder des sujets plus sympathiques que leur combat pour la Garde, leurs histoires de trahison respectives, etc. Jane évoquerait possiblement la question du travail de l’ambassadrice, mais bien entendu celle-ci se garderait bien de mentionner ses principaux problèmes. Elle se leva donc, et se dirigea vers la sortie. Elle attendit que son amie déverrouille la porte, mais toutefois elle eut une dernière requête :
« Par contre, tu n’as pas intérêt de raconter ça à qui que ce soit. »
La gifle, bien entendu. FIN | |
| Rain M. GodwinMorue Attitrée Rain M. Godwin Âge personnage : 41 Hiboux postés. : 2006 Date d'inscription : 06/12/2018 Crédits : Pinterest Double Compte : Ana S. Oliveira & Pawel A. Szlarski
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