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Mer 1 Mar 2023 - 18:10
Le 20 Novembre, 15 jours plus tard.

Le réveil du matin fut un peu brutal. Alangui de ces pensées intrusives qui ont peuplé ses rêves, tantôt douces et brûlantes, tantôt acharnées et violentes. Repenser à sa disparition, les conditions qui l’ont entraîné, la guerre et la torture ont des impacts. Voilà l’américain recouvrant d’un sommeil difficile, entrecoupé d’épisodes à se réveiller, perturbé de voir la silhouette endormie de Sergius dans ce lit. C’est qu’il en aurait presque rêvé. Était-il bien réveillé ? Le rayon de soleil filtrait timidement à travers la fenêtre vient caresser leurs peaux respectives. Timidement, il avait tendu la main pour en effleurer l’arrivée sur le bras du dresseur face à lui. Il est bien là, encore chaudement imprégné d’un sommeil qui se dissipe de son regard. Ce dernier s’était ouvert face à un Nour un peu penaud, l’observant puis amenant un sourire pour adoucir cela. Un simple bonjour comme on éveille une journée avec une tendresse exagérée mais bienfaitrice.

Puis, les jours se sont écoulés avec une simplicité désarmante. Pour certains, il s’est simplement éclipsé, solitaire pour aller faire des recherches. L’une d’entre elles concerne le réseau de trafiquants de dragons, qu’il n’arrive pas à laisser agir sans rien faire. L’excuse était simplement des recherches, sans dire réellement à Sergius qu’il a rencontré un informateur dans la soirée pour tenter d’accumuler des preuves accablantes contre ces hommes. Plus tard, lorsque les fragilités d’une relation tout juste entamée et des retrouvailles hasardeuses se seront définitivement dissipées. Ce sera pour lui l’occasion de mentionner cela, expliquer pourquoi il n’arrive sans doute pas à s’éloigner de la situation et que, même à plusieurs centaines de kilomètres, il continue d’agir. Pour le moment, il veut éviter d’effrayer Sergius sur la question d’une potentielle mise en danger.

La simplicité d’un quotidien à deux, c’est probablement ce qui a accompagné les premiers jours de cette cohabitation. Ce matin, ouvrant les yeux comme depuis quelques jours sur la silhouette du roumain, Nour a roulé lentement contre lui, embrassant son épaule avec une déférence naturelle. D’un murmure il prononce :

“Tu le veux où ton tatouage aujourd’hui ?”

Il s’agit sans doute d’un acte usuel pour le sorcier déjà très tatoué, un de plus, après tout. L’autre soir, avant sa rencontre avec Sergius et leur retrouvailles, un homme lui a demandé la signification de ces dessins mangeant sa peau. Il n’a pas osé dire que certains sont imprégnés comme des scarifications, une autre façon de distordre une beauté qu’il a tant détesté. Ce sont des traumas qu’il a déjà partagé plusieurs fois avec son ancien apprenti. Les années n’ont qu’augmenter le nombre de dessins sur sa peau, et comme un spectateur, son ami l’a sans doute regardé compenser son mal être par cela. Un tatouage en commun, c’est pourtant le premier. Une symbolique un peu différente, déguisée car seuls eux sauront de quoi il en ressort.

“Je pensais qu’on … pourrait y aller ce matin. T’en dis quoi ?”


S’écartant de la silhouette, il se redresse lentement dans le lit, observant sur son corps à moitié nu les dessins qu’il arbore comme une croix sur le dos. Il n’a plus autant de place que le tableau vierge du corps de Sergius. D’un sourire amusé, frottant un tatouage sur sa cuisse il dit :

“Bon, il faudra choisir un endroit où j’ai de la place…”
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Newrose Walsh
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Newrose Walsh
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Newrose Walsh
Dim 5 Mar 2023 - 19:12
Klemheist émerge à peine d'un sommeil profond et réparateur, quand la présence à ses côtés s'anime et lui adresse quelques paroles. Il cligne des yeux en observant les mouvements, heureux de sentir que ce début d'agitation diurne ne le met pas en alerte. Tout est si calme dans cette demeure, c'est trop beau pour être vrai. Comment deux êtres peuvent-ils cohabiter ainsi ? Du bout des doigts, hésitant, il frôle la hanche nue et pâle de son ami.

"Tu en as là... et là... entre les mains sur tes abdos, mais tu ne veux peut-être pas embrouiller ce dessin avec un autre. Et là..."

Gêné d'observer son corps si attentivement, il remonte son geste en direction du visage, mais il y a déjà des notes dans la marge ici et là, une de plus serait peut-être excessive. Et c'est tellement exposé. Il leur faudrait un endroit secret. Le regard de Klemheist redescend vers cet espace sur le ventre, entre les mains qui semblent prier ou - il réalise tout à coup qu'elles forment une sorte de signe. Est-ce que c'est censé être un coeur ? Peut-être n'a-t-il simplement pas assez l'habitude de ce motif pour le reconnaître du premier coup.

Il rougit violemment d'avoir attiré l'attention là-dessus et sort du lit, en marmonnant quelque chose d'indistinct. Il doit faire sa gymnastique avant de s'habiller et de déjeuner, c'est son rituel. Moins nécessaire maintenant que ses nuits sont moins tourmentées, mais il le maintient avec sa discipline habituelle.

Maintenant, il n'a plus ces paniques interminables où il se tord dans le lit vide sans savoir où il se trouve, à la fois éveillé et prisonnier de ses hallucinations : il n'a qu'à frôler la forme à ses côtés, ou simplement ressentir sa chaleur et son poids dans le lit, pour savoir que Nour n'a pas été tué, que leurs retrouvailles ont bien eu lieu, et qu'il est toujours dans l'instant présent, que sa réalité est là désormais.

Il ne se fait aucune illusion : une nuit solitaire et l'horreur reviendrait le saisir. Il serait forcé de dormir avec une petite lampe allumée, en position semi-assise, et uniquement d'un oeil, sous peine de replonger dans ces faiblesses abjectes dont il n'a même pas osé parler à son ami. Mais pourquoi reviendrait-il à ce mode de vie ? Il a fait ses bagages et s'apprête à quitter son appartement détestable pour s'installer ici, il ne lui manque que le courage de demander confirmation.

"Enfin, bref, je te suis, on déjeune et on y va si tu veux."

Autant profiter de cette matinée tranquille. Sergius n'a même pas l'impression de se jeter à l'eau. D'un geste de sa baguette, il démarre la boîte à musique qui accompagne son exercice d'une rengaine polyphonique ancienne, un enchantement placé sur le petit cadran solaire et lunaire qu'il porte à son poignet. Il s'est distrait ainsi plus d'une fois, et son esprit casanier aux habitudes conservatrices revient invariablement aux mêmes airs. Il espère que son ami n'en est pas déjà agacé, mais il y a si peu de temps qu'ils se sont retrouvés...
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Sergius Klemheist
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Sergius Klemheist
Lun 6 Mar 2023 - 21:07
La sensation oblige Newrose à fermer les yeux une fraction de seconde, la respiration figée en latence dans sa poitrine. Le réveil s’avère plus compliqué qu’il ne l’imaginait, car il n’était pas prêt à se confronter à cette réalité. Celle où encore embrumé d’un sommeil, la chaleur d’un corps réveille et inaugure la sienne, comme un rayon de soleil délicat. C’est tangible, presque immédiat et la peau réagit avec la même sensibilité que s’il elle avait été brûlée. Presque. C’est ce regard-là qui le brûle parfaitement, quand il ouvre son regard tout en laissant cette main bien trop volage explorer son corps. Loin d’être la première fois, elle s’aventure sans demande d’autorisation, en conquérant. Il n’a pas besoin de demander, permissif, il sait d’avance que cela ne provoquera qu’un plaisir diffus auquel l’américain a dû mal à s’en cacher.

Migrant de trajectoire, la main dévie à son visage, et avec le plus de douceur, il profite secrètement de ce geste quelque peu inédit. Renversé intérieurement par ses sensations, il prend un peu plus de temps que prévu pour répondre, réfléchissant à l’emplacement idéal de ce fameux tatouage.

“J’imaginais un endroit plus privé que le visage. La main c’est possible mais…souvent cela risque de s’effacer. Sur le ventre, c’est possible à l’intérieur des deux mains que j’ai. La vraie question c’est...qu’est-ce qu’on a envie de faire ?”

Cela leur ressemble trop, impulsifs, ils ont réservé la séance sans même prendre le temps de réfléchir à ce qu’ils veulent faire. La tatoueur de Nour à Londres la déjà croisé quelques années en arrière, il connaît le personnage. Loin de s’en formaliser, il a tout simplement accepté. Il n’en est plus à son coup d’essai.

Observant les rougeurs sur les joues de Sergius, contrit du chemin qu’à prit son regard, Nour ne peut pas s’empêcher de le taquiner. Amusé, il soutient le sien, cherchant une confrontation visuelle avec un sourire taquin, titillant sa gêne avec plaisir. Chacun son tour. Balle au centre. Il le pense intérieurement et cette pensée le fait sourire davantage. Regardant son ami se lever, il observe sans gêne, avec lenteur, le corps de Sergius. Il l’a vu progressivement évoluer, se forger avec les années de travail, un côté athlétique. Prenant un peu plus de temps que lui, le musicien reste figé dans les draps, presque nu en dessous.

La musique douce envahit l’habitacle et tel un chat paresseux il s’étire, s’allongeant les bras au-dessus de la tête dans une position lascive. Il n’est pas du matin, c’est un fait et rester alangui dans des draps encore chauds est la définition même du plaisir. L’observant faire des étirements matinaux, il lance un sort avec sa baguette en direction de la cuisine, espérant ne pas avoir fait n’importe quoi pour la préparation du petit-déjeuner.

“C’est en cours…-
qu’il dit, un sourire amusé sur le visage. - bien dormis au fait ? Je me dis pour le tatouage, on peut improviser là-bas ou alors…demander au tatoueur ce qu’il imagine ? Mais j’avais envie que ça ai une signification quand même pour nous deux…”
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Newrose Walsh
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Dim 12 Mar 2023 - 22:23
"Si on porte la même chose tous les deux, cela signifiera qu'on appartient au même clan. Je sais que politiquement ce n'est pas le cas," ajouta Sergius, d'un ton qui aurait pu être las, s'il n'avait pas été rythmé par les mouvements de sport. Ses muscles craquaient un peu, il s'habituait à une vie indolente dans cette cachette si protégée, en apparence du moins... en réalité, elle lui faisait l'impression d'une coquille de noix perdue dans la tempête. Et enchantée, pour que l'on n'y entende pas le tumulte du dehors.

"Après, tu me connais, je n'ai pas d'imagination."

Il jeta un sourire bref par-dessus son épaule. Son ami avait déjà eu des dizaines d'idées pour des tatouages, il en trouverait bien encore une, une énième idée. Et le très imposant mais très discipliné Klemheist se rangerait au plan de son instructeur, une énième fois. Et tout serait dans l'ordre des choses, n'est-ce pas ?

"Pour l'emplacement, tant que ça ne fait pas trop mal. Je n'aimerais pas me rendre ridicule devant l'artiste. Il y a des sorts pour insensibiliser la zone, peut-être ? Comme ça, je proposerais la saignée du bras."

Il demandait en toute innocence, parfaitement ignorant de ce monde que les siens jugeaient hautement décadent. Quand on se tatouait, c'est qu'on ne se respectait plus, pour ses parents ; on altérait ce que maman nous avait transmis. Déjà, le fait que Sergius se coupait les cheveux courts, et s'était parfois rasé la barbe - sans grand succès, elle repoussait beaucoup trop vite pour qu'il ait réellement le loisir de se présenter au monde avec des joues lisses - était limite dans leur appréciation de l'esthétique. Autant dire que ce qu'il allait faire aujourd'hui échappait à leur univers, et à celui où il avait passé sa vie jusqu'à très récemment.

Il se redressa et s'exerça à faire tourner sa taille de droite et de gauche, aussi loin que possible. Sa souplesse n'était plus tout à fait ce qu'elle était. Il craignait confusément que son compagnon soit déçu par ce qu'il observait, son regard posé sur sa peau n'était que trop tangible.

"Un animal de notre passé ? Il y a longtemps que je n'ai pas vu une manticore ou une chimère, ou quelque chose de vraiment majestueux... ça me manque. J'aimais vraiment cette vie, tu sais."


La faim se développait de plus en plus. Oui, s'ils appartenaient au même clan, c'était celui des animaux farouches. Ceux que l'on devrait laisser tranquilles au fond des forêts, et ne pas trop importuner. Il aurait aimé à y croire, en tout cas. A vrai dire, la perspective de sortir et d'affronter ensemble le reste du monde, pour la première fois depuis qu'ils s'étaient retrouvés, était un peu intimidant.
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Sergius Klemheist
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Sergius Klemheist
Dim 26 Mar 2023 - 17:32
Son imagination à lui dérive quelque peu sur cette silhouette. Encore affalé dans un lit, alangui d’un sommeil qu’il n’arrive pas à rompre tout à fait, dans un entre-deux agréable, Newroz regarde cet homme avec attention. L’amusement qui grandit dans son regard n’atteint pas ses lèvres mais il est assez prenant pour que son interlocuteur l'aperçoive entre deux exercices. La tête encore allongée sur l’oreiller, des mèches éparpillées tout autour, l’ancien instructeur observe son apprenti avec admiration. Ce corps, il le connaît presque par cœur et l’avoir ici, dans cette pièce, le rend un petit peu plus joyeux que d’habitude. Un autre prendrait cet amusement naissant comme une forme de moquerie pour son activité matinale. Ce serait pourtant mal connaître l’américain, qui camoufle chacun de ses sentiments, du plaisir au malaise par l’amusement et le rire. Une façon bien à lui de se cacher de ces choses qu’il ne parvient pas à montrer. Expansif oui, jamais pour les émotions qui le transcendent réellement. Alors, cette nouvelle ataxie le rend quelque peu fiévreux.

“Mais on est du même clan.”
qu’il parvient tout de même à dire, marmonnant dans le tissu de l’oreiller. Il faut qu’il ferme la bouche. Son regard dérive secrètement quand Sergius à le dos tourné, le long de ses jambes qui s’allongent sous son corps. Juste  un instant, car à la seconde où son interlocuteur se tourne de nouveau vers lui pour mentionner la question du tatouage, Nour ferme les yeux, tirant la couverture un peu plus sur lui. Définitivement pas matinal comme homme. Soupirant plus que de nécessaire et ajoutant une forme presque théâtrale à ce levé difficile, il marmonne tout de même :

“On va éviter les côtes ou les clavicules alors. Est-ce qu’un tatouage qui se complète te plairait ? Au pire, je peux toujours te faire la surprise mais ne t’étonne pas si tu te retrouves avec je sais pas…un tétard dessiné sur la joue.”

Amusé de sa propre blague il retire la couverture de son visage, se redressant vivement, presque trop. S’arrêtant une demi-seconde à cause du vertige, il observe la pièce autour de lui. Nour frôle souvent l’hyperactivité, c’est un fait. Se dérobant aux draps encore chauds de leurs présences respectives, il s’éloigne dans la pièce pour saisir des vêtements. Son oeillade dérobée à Sergius ne sert qu’à évaluer sa carrure cette fois-ci, envisageant de lui prendre un vêtement plutôt qu’un autre, vu que désormais ils partagent. Il faudra bien sûr qu’ils s’occupent de cela, faire déménager correctement le roumain, prendre quelques affaires. Séparer l’étagère, faire de l’espace dans les tiroirs. Après avoir  lancé les vêtements sur le lit défait, il consulte son téléphone dans un réflexe très moldu. Sa capacité à se fondre dans ce monde est parfois très perturbante, surtout pour un homme qui a vécu toute sa vie dans le monde des sorciers. Pourtant, le voilà ici au milieu d’un quartier résidentiel moldu, portant des vêtements passe-partout, un téléphone à la main en consultant le message que lui a laissé Oliver. Il faudra qu’il pense à lui répondre. Il faudrait qu’il pense à parler de lui à Sergius un jour. Peut être que ce n’est pas le bon sujet tout de suite.

“Je…j'aimais cette vie aussi. - qu’il ajoute, avec un peu plus de fragilité et d’hésitation qu’il ne l’aurait voulu. Il se sent un peu pris sur le fait aussi. Reposant le téléphone il réfléchit un moment à la manière de continuer ce qu’il a à dire - parfois ça me manque, cette vie là-bas. Puis je me réveille et je me dis que pour rien au monde je ne reverrais ma famille. Ou la tienne. Ecoutes… si cette vie ici ne te plait pas, ou pourrait retourner là-bas.”

Ce serait un sacrifice qu’il serait prêt à faire, pour son bien être. Au détriment du sien du moins. Malgré tout, il a le sentiment que  retourner en Roumanie n’est sans doute pas la solution rêvée. Les chaînes là-bas commencent à peine à se briser. Nour sait combien c’est difficile de se défaire de l’approbation familiale, surtout dans une famille comme celle qu’à Sergius.

“Mais avant de l’envisager, peut-être qu’on devrait essayer ici. J’sais pas, ils ont des bars sympas ici ! - un haussement d’épaules pour alléger le sujet, il récupère les vêtements. - j’vais sous la douche, essaie de pas te bloquer le dos monsieur le sportif.”
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Newrose Walsh
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Newrose Walsh
Lun 27 Mar 2023 - 15:16
"Je ne sais plus qui je suis, ici."

C'est plus facile de s'exprimer sans regarder son ami en face, et Sergius en profite pour mettre quelques mots maladroits sur ce qui le ronge. Non pas qu'il attende de l'aide, il est assez résigné. C'est plutôt une sorte d'avertissement : il n'est pas très stable en ce moment.

"Tout est trop facile ou trop difficile. Tu n'as pas eu cette impression en arrivant ? Mais c'est sans doute moi le problème. J'ai toujours tout pris très au sérieux, à commencer par moi-même."

J'ai failli assassiner quelqu'un en pleine rue parce que j'ai cru qu'il se payait ma tête. Non, ce n'est pas le moment de raconter cette histoire, un peu trop récente et encore traumatique dans son esprit. Il finit par conclure, en exécutant une toilette sommaire au lavabo après son exercice :

"Rien ne dit que je serais plus heureux ailleurs. N'y pensons pas pour le moment, mes ordres sont de rester ici, donc la question ne se pose pas. Et pour le tatouage, on demandera conseil à l'artiste."

Il rajuste son rasage, coupe quelques petits cheveux qui tentaient d'échapper à son contrôle absolu. Un caleçon, un choix de vêtements posés sur le chauffage pour le temps du petit déjeuner. Sa routine est déjà fixée. Il va s'asseoir à table et sourit, c'est vraiment agréable de manger ensemble sans se sentir menacé. Il avait découvert la sensation de partager un repas en sécurité lors de ses randonnées avec Nour, et il avait cru qu'il la devait à la nature qui les entourait. A présent, au milieu d'une des villes les plus tentaculaires au monde, il doit bien admettre que c'était plutôt une question de compagnie.

"Merci pour tout," dit-il brièvement, en lançant un regard à son ami par-dessus le rebord de sa tasse.

Il sursaute quand on sonne à la porte, et va ouvrir, tel un majordome en petite tenue, contrôlé par son conditionnement professionnel. Une petite demoiselle, toute petite, son visage de lutin fendu d'un large sourire aux petites dents perlées, ses cheveux auburn lâchés au vent avec cette insouciance des jeunes générations qui mettent Sergius si mal à l'aise, tend une sébille comme en avaient les mendiants aux temps jadis.

"Bonjour ! C'est la collecte pour les clowns de l'hôpital !"

Elle n'a pas une tenue très féminine, se dit Sergius, comme un vilain réflexe qu'il essaie de contrôler, parce que ça ne le regarde pas. Mais il n'aimerait pas voir ses filles se balader comme ça. Une jupe changerait tout, ce serait un uniforme de classe assez correct, mais pas le genre d'uniforme qu'il les laisserait porter en société. Il y a un côté un peu militaire chez cette jeune dame qui le dérange. Un blouson d'aviateur sur un veston de costume, sérieusement.

De toute façon, il n'a pas de monnaie moldue sur lui. Il ne peut pas savoir que sa collecte est destinée à Sainte Mangouste, la miss ne peut pas l'annoncer à voix haute et seuls les pensionnaires initiés de l'immeuble ont fini par être au courant. Nour parmi eux. Elle l'a trouvé charmant dès son arrivée, avec ses tatouages de vilain garçon et son air timide au-dessous - et puis, il y a ce charme sorti de nulle part ; ça l'a passionnée tout de suite, elle sentait bien qu'il y avait un sortilège ou un don magique là-dessous !

Du point de vue de Klemheist, cette fille a l'air d'un écureuil curieux. Il se tourne vers l'habitant de l'appartement, en quête d'une indication. Il pourrait fermer la porte tout simplement. La miss a déjà un pied dans le logement, et glisse un regard à l'intérieur ; Klemheist a un sursaut de désapprobation en songeant qu'elle espère peut-être voir son ami en pyjama, ou moins habillé que ça. Est-ce qu'ils se connaissent ? Elle semble sûre qu'il est là, parce qu'elle reconnaît la déco habituelle, sans doute. La parano de Klemheist s'allume toute seule, sans qu'il lui demande rien.

"Nour ? C'est Leary ! Tout va bien, le psychopathe ne t'a pas coupé en morceaux ?"

Et qu'est-ce qu'elle pourrait y faire si c'était le cas ? songe-t-il avec un certain mépris. Il pourrait l'envoyer voler en lui soufflant dessus.
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Sergius Klemheist
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Sergius Klemheist
Sam 1 Avr 2023 - 12:38
Newroze reconnaît le sentiment. Ne plus se reconnaître, tanger entre deux versions de nous même sans être bien certain de laquelle colle le mieux. C’est que connaître ses limites est plus dur qu’on ne l'imagine, il faut être courageux. Et comment fait-on quand le reflet ne renvoie plus la personne qu’on imaginait être ? Qu’on se retrouve bloqué dans un conflit politique qui n’est pas le vôtre ? Comment faire quand l’idée même d’y participer vous révulse ? Cela devrait être plus simple que cela. Après tout, la famille Walsh a bien pris soin de lui inculquer les bonnes valeurs. Elle a pris soin de consolider l’image forte de cet être, un homme capable de mépriser les uns au profit des autres. Un être capable d’être droit, ferme, courageux, solide, construit, instruit, réfléchi…Alors comment faire ?

Sans épiloguer sur le sujet, Nour se glisse doucement dans le dos de Sergius, l’enlaçant avec une douceur particulière. Son cœur s’emballe un peu mais, contrairement à plus tôt, c’est simplement l’émotion. Comme un frère qui dirait à un autre qu’il comprend ce qu’il se passe. Que lui aussi a vu des horreurs. Que lui aussi se demande ce qu’il est quand le reflet vient à lui dans un miroir. La seule constante dans l’histoire, c’est l’homme qui se tient devant lui, toujours droit.

“Il ny à rien qui cloche avec toi Sergius.” Le ton est réprobateur. Une seconde encore dans cette étreinte puis, malgré lui, il s’en détache. Il aurait aimé l’embrasser. A la place, il s’éloigne déjà, murmurant presque :

“C’est juste plus difficile d’apprendre qui on est quand on est tout seul. Et, on l’est un peu en quelque sorte. Dans un autre pays, une nouvelle langue, loin des forêts…”

Rien que d’y repenser, un frisson agréable se plaque sur ses avant-bras. Chassant la sensation en se frottant les bras, il enfile une paire de chaussettes. Inutile de continuer cette conversation, leur vie est ici désormais. Il faudra apprendre à cohabiter mais surtout, il faudra apprendre à apprécier cette ville.

Préférant aux tâches quotidiennes le calme de ses réflexions, l’américain s’affaire dans la cuisine, attrapant une tasse de café et de quoi grignoter tout en jugeant du regard un bout de papier avec l’écriture de Damien dessus. Il ne l’avait pas vu jusqu’à maintenant, et le papier le fait sourire distraitement. Loin des sourires qu’il peut afficher en pensant à Sergius, mais, avec la discrétion d’une intimité partagée un temps. Éloignant le papier en le glissant sous un livre, il tend la tasse à son compagnon arrivant.

“Il faudra qu’on parle, j’ai…des choses à te dire.” Un sourire doux sur le visage. Il n’a pas le temps d’élaborer, la sonnette s’active et Nour attrape un toast pour manger, s’inquiétant peu de la personne qui vient. A vrai dire, il sait d’avance de qui il s’agit, car cette demoiselle est routinière. Il n’a jamais rencontré une personne aussi changeante de sa vie et peut être qu’il s’entend si bien avec cette Leary car le temps fait bien les choses et réunit les pairs.Un courant d’air elle aussi, qui donne l’impression de voir le forêt dans chacun de ses sourires. C’est sans doute pour cela que Nour l’apprécie le plus, elle lui fait penser à la Roumanie.

La première fois qu’il l’a vu, il s’est même demandé s’il ne la connaissait pas. Il a eut l’impression de voir son visage, de reconnaître quelque chose en elle. En parlant avec elle, il a tout de suite comprit que ce n’était pas tellement une personne qu’il reconnaissait mais plutôt un lieu, un sentiment. L’impression d’être un peu chez soi même des kilomètres plus loin. Et c’est précieux ces sensations-là elle sont souveraines.

“Le psychopathe ne m’a pas coupé en morceau non. - il le dit en rigolant, lançant un clin d’oeil à Sergius, très amusé de son mutisme. Avançant vers la demoiselle, il approuve le fait qu’elle envahisse l’espace, non pas qu’elle ne se soit pas permise de le faire d’ailleurs - je pensais qu’il était plus tôt que ça, tu es déjà là, on a trainé au lit. Viens boire un café si tu veux ? Tu pourras raconter à Sergius ta collecte de “clown”. “

Il appuie le mot de guillemets imaginaires avec les doigts, servant une nouvelle tasse tout en laissant la demoiselle s’affaler sur un tabouret haut dans la cuisine.

“Sergius, Leary est une amie. Elle passe souvent le samedi matin, j’avais oublié avec …hier soir. Je l’ai rencontrée devant l’immeuble, elle avait renversé des tracts un peu partout sur le sol et empêchait un chien de marcher dessus, c’était assez marrant en vrai. Puis de file en aiguille on a appris à se supporter.”
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Sam 1 Avr 2023 - 21:56
"Un chien". Leary prit un air indigné, clairement parce que ça l'amusait et qu'elle était à l'aise avec Nour. Une gamine. "C'est mon chien et il s'appelle Whatever. Et le tien, c'est comment ? Cerbère, non ? Où sont ses autres têtes ?"
Elle prit un petit air malin, qui agaçait fortement Klemheist avant même qu'elle rouvre la bouche ; son instinct quelque peu paranoïaque lui disait qu'elle s'apprêtait à aborder un sujet qui fâche. Pourquoi elle le faisait si elle savait que ça fâcherait ? Il ne comprenait vraiment pas ce genre de personne, mais puisque son ami semblait l'apprécier !
"Je me rappelle d'une tête plutôt rouquine, à une autre occasion... mais ça ne me regarde pas !"

Cette fois, incapable de garder son sang-froid, le sanguin aristocrate se redressa en croisa les bras sur sa poitrine et déclara, de sa voix la plus sombre :

"Non, en effet. Tu as déjà mon prénom, que te faut-il de plus ? Je suis Sergius Klemheist."

"Oh."

La voilà qui écarquille ses grands yeux verts, et lui tourne autour comme une belette. Seigneur, qu'est-ce que ce serait si elle n'avait pas ses béquilles ! Il a cru un instant qu'il avait réussi à l'impressionner, mais c'est bien pire que ça. Elle le connaît. Pas directement, mais elle a entendu parler de lui. Et quand Sergius comprend, il pâlit tout à coup.

"J'ai croisé ta fille à l'école, elle a un caractère de chien elle aussi, mais elle est super douée sur un balai ! Toutes mes félicitations ! Hey, Nour, mon frère cherche toujours des mannequins, si t'es intéressé y aura un casting début décembre. Et, Cerbère peut venir. Mon frère n'est pas... enfin, il n'est pas censé savoir, pour nous, et tout ça, mais franchement je lui ai tout raconté, il est capable de garder un secret."

Etourdi par le tourbillon de paroles, Sergius est revenu se poster auprès de son compagnon, un peu pour déjeuner, un peu dans l'attitude d'un garde du corps. Toute cette histoire ne lui plaît guère. C'est qui cette brunette, et la rouquine dont elle a parlé ? Et est-ce qu'il y a d'autres personnes ? Un frère Moldu qui devrait être capturé pour leur sécurité à tous... et sa fille qui traîne avec cette mauvaise fréquentation. Oui, en effet, il faudrait qu'ils parlent.

"Personne ne va devenir mannequin," précisa-t-il très rapidement, comme si une épée de Damoclès allait lui tomber sur le coin de la tête. "C'est un métier ridicule et nous sommes des gens sérieux."

Et - il ne faut pas être sacrément maigrichon et efféminé, pour faire ce métier-là ? Le regard interrogateur, Sergius observe son ami du coin de l'oeil, essayant de savoir si il doit se vexer ou non. Il craint vaguement que cette petite sangsue couleur de rainette les suive au salon de tatouage, surtout.
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Sergius Klemheist
Dim 2 Avr 2023 - 0:27
Évidemment, il aurait dû s’en douter. Comme donner à un enfant un jouet et lui demander de ne pas y toucher, c’est surréaliste. Les arrivées incongrues de la jeune femme ne sont pas toujours les mieux synchroniser et l’emploi du temps récent de l’américain a su être remplit de quelques rencontres charnelles. En date, celle vraiment très agréable de Damien, ancien militaire, dont la candeur n’a pas été effacé malgré les horreurs. Un homme d’une douceur inégalée, qui vous sourit avec l’admiration et la ferveur des premiers émois. Peut-être lui faut-il un vrai amour d’ailleurs, Nour y a songé lorsqu’il a rencontré ses lèvres pour la première fois. Quelqu’un capable d’éprouver cet homme romanesque, d’en épuiser les soupirs jusqu’à le rendre amoureux. Il a été agréable, doux, un rocher solide dans la tempête et la découverte d’un nouvel endroit, d’une nouvelle vie. Rien de plus, pas l'iridescence qu’il ressent, ni les frissons qui traversent ses bras, assis ici proche de Sergius.

Pourtant, Leary s’amuse avec les armes qu’elle possède et dans les joutes verbales, cette jeune demoiselle a du répondant. Elle n’ose pas imaginer ce que cela peut être, avec ce fameux frère. De ce qu'elle en raconte, elle l’aime autant qu’elle peut parfois le détester mais peut être n’est-ce là que les remontrances d’une sœur contre son frère. Ou autre chose ?

Soudain un peu pris sur le fait, Nour comme chaque fois qu’il est mal à l’aise frotte son oreille, se tournant de Leary vers Sergius en se demandant comment aborder la chose. Il sait qu’à cause de cette petite peste, il va devoir se justifier d’une manière ou d’une autre plus tard, dans l’intimité.

Adoptant le ton plutôt de la réprimande sympathique, il dit à la demoiselle vêtue de vert :

“Non tu as raison ça ne te regarde pas. Surtout, il va falloir que tu sonnes à cette porte sinon je met un sort pour t’interdire l’accès ici, compris ? Et oui, ton chien est sympa.”

Un sourire, qui ne cache pas son sérieux pour autant. Il sait être ferme, surtout quand on le prend sur le tas, sans le prévenir et qu’elle vient très volontairement rendre  la situation difficile entre lui et son compagnon.

Ce dernier, dont le malaise est évident, s’approche de Newroze avec une attitude protectrice. Il trouve cela assez amusant et ne relève pas se contentant de tendre un toast à Leary tout en ajoutant :

“Ton frère sera dans le coin ? Quand est-ce que tu me le présentes alors ? Tu lui a dit donc ? Tu sais, tu devrais faire attention, frère ou pas, le climat ici, il est différent des autres pays. On torture des gens parfois pour moins que ça… - il hausse les épaules, changeant de sujet pour ne pas ajouter du malaise - je te présente Sergius, soit gentil avec lui ok ? C’est…un ami qui vient de Roumanie. En fait, c’est un peu comme ma famille.”

Probablement autre chose, mais cela il ne l’énonce pas à voix haute. Etre mannequin est la nouvelle lubie de cette demoiselle pleine d’énergie. Elle pense sans doute que réunir son frère et Nour créera des étincelles quelque part, car une ou deux fois elle a mentionné le fait qu’elle ne supporte pas le compagnon de son frère qui est un être froid, distant, morne et dépressif en reprenant ses termes. Elle la dit en prenant un air rêveur, imitant son frère amoureux dans un mime plutôt grossier. Elle est jeune, il peut au moins lui pardonner cela. Alors, qui sait ce qui peut bien lui passer par la tête à ces moments-là ?

Pensivement, il glisse une main sous le comptoir, effleurant le genou de Sergius  dans une quête de réconfort. “On allait sortir d’ailleurs, donc euh…tu peux  pas rester trop longtemps.”

Façon bien polie de lui demander de sortir, ne pas s’éterniser. Il l’apprécie, voyant un  peu en elle une petite soeur qu’il n’a jamais eut.
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Dim 2 Avr 2023 - 12:47
"Qu'est-ce que tu crois, j'ai des chôses à faire. Merci pour le ptit dej ! ça requinque ! Et toi aussi sois gentil avec Sergius, il en a besoin."

"Mademoiselle, je ne vous permets pas."

"Tiens ! Tu vois ! Complètement coincé. Un ptit massage s'impose. Sérieux, vous pouvez pas me choquer, mon frère est tellement gay qu'il dit du mal des femmes à longueur de temps, et après il me regarde comme ça l'air de dire : ...mais bien sûr je ne dis pas ça pour TOI."

"Haha, vous vous méprenez," intervint Klemheist, l'air aussi naturel que possible. Mais il n'eut pas le temps de s'expliquer. La miss, tout en engloutissant sa tartine pour reprendre sa route, se lança de nouveau dans de grandes explications beaucoup trop personnelles, et il tâcha de l'ignorer. Mais le contact de son ami lui faisait grand bien.
Il ressentait encore cette étreinte qui lui avait été offerte spontanément, jusqu'à ce que la petite sorcière débarque dans leur vie. Cette étreinte qui avait été trop courte, et lui manquait déjà.
Il n'oserait jamais le dire à voix haute.

"On ira se regarder un match tous ensemble ! Mon frère connaît rien au sport, alors le Quidditch, il va être largué."

Grand rire plein d'énergie - une vraie orange sanguine - visiblement, il était difficile de traîner avec elle en évitant le sujet des balais volants.

"Il passera pour les défilés d'hiver, présenter ses créations, en mode fantôme de l'opéra tu sais, ni vu ni connu. Il se cache des moldus, lui aussi, donc tu vois... D'ailleurs - vu que la moitié de ma famille c'est des moldus et l'autre des sorciers - c'est peut-être juste un cracmol, et on lui a collé moldu d'office, mais il est aussi sorcier que nous. Juste, non pratiquant."

Ce n'était pas simple de rajuster son blouson tout en jonglant avec sa sébille et ses béquilles. Klemheist faillit l'aider pour qu'elle y parvienne plus vite, mais elle émettait de telles étincelles qu'il aurait craint de se brûler s'il s'était approché de trop près.

"Nous autres les jeunes, on essaie de se détacher de ces formules racistes. Naza avait proposé "héritiers" et "sans héritage", pour dire que les uns avaient reçu quelque chose de nos ancêtres mages et d'autres non, mais je trouve que ça fait encore un peu... rabaissant pour les non pratiquants, tu vois. Un peu genre il leur manque un fusible à la construction. Bref, on y réfléchit ! Allez Ciao !"

A l'âge tendre de 12 ans, Roza, la plus petite, n'inquiétait pas encore vraiment Sergius. Etrangement, il avait confiance en elle pour s'en sortir mieux que son aînée. Peut-être parce qu'il avait toujours considéré Nour comme son parrain et que cette influence la sauvait, dans sa vision des choses ? Naza, quant à elle, avait eu ses 16 ans et flirtait déjà avec les garçons (pour ce qu'il en imaginait) et, visiblement, avec la politique. Il n'avait jamais réfléchi que ce jour arriverait si vite, et maintenant il était consterné. Lorsque la petite tornade eut quitté la pièce, il commença à s'habiller chaudement, plus chaudement que ne l'exigeait le climat, comme s'il passait une armure. Ses pensées étaient visiblement ailleurs ; ou alors, il gagnait du temps, pour s'assurer que la fille serait loin quand ils mettraient le nez hors de leur terrier.
Décidément, Nour avait beaucoup d'amis.
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Dim 2 Avr 2023 - 22:13
La remarque de Leary fait rire Newroz malgré lui et il se retient de justesse en apercevant le regard dépité de son ami. La rencontre est électrique mais le demoiselle est un flot d’émotions et de paroles qui est dur à canaliser. Il le sait, car même si il a essayé devant un film ou en essayant de marcher, c’est parfois pire, comme une cocotte minute sous pression. Elle est rafraîchissante, idéalisant le monde comme une adolescente, regardant les choses avec un œil nouveau, plus neuf que le sien déjà un peu trop vieux.  Elle lui fait du bien, car il voit un peu en elle ce qu’il aurait adoré être, plus jeune. Un jeune homme impliqué en politique, avec un avis critique, capable de rendre le monde plus saisissant en heurtant les gens d’un sourire, volant un toast et orbitant autour de tout le monde. Lui n’était pas aussi mature, il était épris d’un garçon, emprisonné  dans des idées. Il croyait que le monde magique était la solution, qu’être supérieur faisait de lui un homme. Il ignorait que pour en être un, il faut d’abord savoir qui on est, et cela, ce n’est pas induit qu’avec son statut de naissance. Pas seulement.

“Ton frère est gay donc. - Nour sourit amusé, sans doute intéressé, dans un sens, ce demandant comment cet être qu’elle décrit sans cesse très froid, distant pourrait aimer passionnément quelqu’un. - je crois qu’on est largués aussi sur le Quidditch tu sais ? Mais pourquoi pas, je pense qu’au moins c’est un terrain…neutre.”

Il prononce ce dernier mot en observant de côté Sergius, fermé et prêt à bondir sur son adversaire. Le pire étant que son interlocutrice ne semble même pas inquiète de cela ! Elle ne voit pas le danger : une idéaliste. Loin d’une famille qui semble prononcer des idées racistes en pensant que c’est le bien fondé.

“Tu connais Naza ? - il se relève, rangeant les plats comme le ferait un moldu, préférant occuper ses mains. Déjà la demoiselle est partie, un courant d’air qui laisse l’un et l’autre perplexe. - bon bah à plus tard !”

Il parvient à le dire en regardant Leary s’échapper avec ses béquilles, la porte laissée ouverte, qu’il vient fermer doucement non sans jeter un coup d’oeil attendrie à sa silhouette s'éloignant. Se tournant en mordant sa lèvre inférieur il fixe Sergius pour ajouter :

“Je sais ce que tu vas dire…oui elle est intense mais je t’assure, elle est pas méchante. J’ai un peu pitié d’elle et…bon elle est vraiment sympa quand elle est pas hyperactive. Les premières fois j’étais surprit aussi mais elle est pas toujours comme ça, et elle était sans doute surprise de te rencontrer.”


Une interruption, un arrêt de gêne, cherchant ses mots pour aborder le sujet fâcheux :
“Par rapport à ce qu’elle a dit…celui qu’elle a rencontré…c’est euh..de lui que je voulais te parler. Et pas que.”

Approchant de Sergius, il s’assoit sur le bord du canapé, croisant ses mains en ne sachant pas comment dire les choses sans titiller sa jalousie. Ils ne sont pas bons pour s’exprimer, pas sur ce sujet. Les non-dits n’ont jamais été des certitudes, juste  des doutes. Entre eux, le doute n’est pas la certitude d’être ensemble, même si jamais Nour ne s’est caché de l’aimer. Impossible, pas quand son regard le démontre si facilement. Pourtant, bien qu’il ait eut des conquêtes au fil des années, il n’a jamais été pris sur le fait, ni ne s’est senti le besoin de se justifier. Les choses ont un peu changées, ils vivent ensemble maintenant.

“J’ai disons rencontré deux personnes ici.”
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Lun 3 Avr 2023 - 15:00
Une femme qui se donne des airs de dominer la situation, parce qu'au fond elle n'est pas très rassurée, elle teste encore son rôle social et ne sait pas comment se comporter ? Oh là là, c'est TELLEMENT éloigné de Sergius Klemheist tout ça... qu'il se contente de hocher la tête. Une vraie évidence.

N'empêche qu'il est infiniment soulagé du départ de l'elfette, elle n'est pas méchante mais il craint maintenant plus que jamais de revoir ses filles, si elles ont profité de leur longue séparation pour évoluer dans cette direction. Ce sont des inconnues et ils n'arriveront plus jamais à communiquer, voilà l'impression qu'il a. Pire : ce sont des menaces. Il se débarrasse rapidement de cette pensée pesante lorsqu'il voit Nour s'asseoir avec une ertaine inquiétude. Son sourire revient : c'est à lui de rassurer son ami à présent. Chacun son tour, comme une danse précautionneuse qu'ils partagent depuis le premier jour.

"Tu n'as pas besoin de me donner d'explication. J'ai entièrement confiance en toi, je sais quel homme tu es, je sais que nous pouvons compter l'un sur l'autre, et le reste n'a aucune importance."

Il pose un genou à terre et prend les mains de Nour dans les siennes, en le regardant droit dans les yeux cette fois. Pendant quelques secondes, il ne dit rien. Tout ce qu'ils ont à se dire passe très bien dans leurs silences. Il aime seulement le regarder, le tenir, et se répéter que même une guerre n'a pas réussi à les séparer. Mais ils ne vont pas rester ici indéfiniment, ils ont une ville à explorer, digne de bien des jungles, paraît-il.

"Allons nous faire tatouer quelque chose qui célèbre notre lien. Notre... clan. Tu me parleras de tes amis en chemin."

Avec un rire, il se dit que cette fille s'est complètement trompée sur leur compte. D'accord, ils dorment dans le même lit, dans les bras l'un de l'autre, ça peut prêter à confusion. Mais... Ils ont eu tellement peur et ils ont encore peur parfois, et cela seul peut les rassurer. C'est tellement plus qu'une simple amourette comme elle l'imaginait, avec cette imagination beaucoup trop moderne qui était la sienne. Et maintenant, elle est loin, elle pense déjà à autre chose. Et eux, ils sont toujours là. Maintenant bien sûr, le danger passé, il se sent fort et il a envie de plaisanter, et les mots lui viennent d'eux mêmes. C'est facile, quand il est seul avec Nour.

"Je ne tiens pas forcément à les rencontrer, en revanche. Nous n'allons pas nous ridiculiser à un match avec les hooligans ou boire des bières avec son frère moldu, ou jouer les mannequins pour le plaisir de ses yeux, tout ça est parfaitement ridicule. Mais si tu as... un lien important avec une de ces personnes..."

A son tour, il lui attache une écharpe. Il ne faut pas plaisanter avec le climat de cette ville basse sur l'eau, humide comme un marécage.

"Si tu trouves une femme par exemple et tu te maries à ton tour, bien sûr je serai à tes côtés, comme tu l'as été pour moi."
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Sergius Klemheist
Lun 3 Avr 2023 - 22:38
Le voilà à terre, révérencieux dans cette position. Comme un prince qui accepte peut être de concilier un élément pour ne pas perdre tout le reste. Curieusement, Nour se demande ce qui les a amené un jour à se croiser. Il n’a jamais cru au destin, plutôt au hasard qui rend les choses plus complexes. Les chemins se croisent alors, s’entremêlent jusqu’à ce qu’on ne sait plus comment faire pour se passer de l’autre. C’est un sentiment pernicieux, il s’accroche à vous et bon gré mal gré, vous vous retrouvez avec cette constante dans votre vie. Elle s’accroche et avec vous le bagage d’un amour qui perdure, sans en être volontaire réellement.

Prisonnier, il l’est du regard qui se pose dans le sien. La course aux aveux dans un échange non-verbal et chaque petite intention est camouflée par le sourire faussement attribué. Il est donné pour calmer les choses, faire bonne figure et rassurer son interlocuteur. Un silence, comme une arme à bout portant. C’est le souffle court que Nour se glisse à hauteur de son compagnon. Ils ressemblent l’un et l’autre à deux prieurs venus se faire pardonner quelque chose. Ils ne savent pas comment le faire, les choses sont biaisées. Rien n’a plus de sens, pas depuis le souvenir de son souffle contre le sien. Pas depuis que la guerre a rendu les choses éprouvantes, morbides, affables. De se lever un jour sous le coup de la torture en vous disant que jamais vous ne pourrez ressentir la sensation de ces mains contre les siennes. Se faire pardonner quoi ? Les prémices de quelque chose qui grandit déjà en lui, dont les frissons parcourent ses avant-bras.

Les voilà en miroir et pourtant, jamais ils ne pourraient se ressembler. Le reflet n’est pas le même, l’un est terrifié quand l’autre est résigné. Ils ne pouront pas rester ici tout le temps non. Le monde dehors appel, plus fort qu’ils ne sont réellement capables de l’entendre. N’entends-tu pas ? Comme ça crie dehors. La rapidité et la pression que ce conflit politique leur apporte. Il est justelà, à leur porte. Se cacher est désormais prohibé, et peur au ventre ou pas, il faudra bien visiter d’autres forêts.

“Aucune importance…”

Nour soupèse les mots avec une certaine nonchalance, jouant de la consonance qu’il a dans la bouche, presque amer. Par moment, comme maintenant, il aimerait le secouer. Sans doute des réminiscences de son hyperactivité, cela doit être cela. Ou plus encore. Tangible dans la façon dont il cueille son regard, avec la tendresse d’un homme amoureux. La longue caresse qu’il attribue à Sergius part de sa main droite jusqu’en haut du bras, volage. Le grand Klemheist a raison, tout cela n’a pas d’importance.

Lentement, il se penche pour offrir ses lèvres à celui d’en face. Le baiser est d’une légèreté fulgurante, comme au caprice du vent et déjà envolé. Relevé sur ses deux pieds, l’instant pourrait ne jamais être arrivé. Arimé à son désir fulgurant, il gravit plusieurs pas à reculons pour mettre de la distance entre eux. Il a l’impression de s’être brûlé dans ce baiser. C’est également un aveu, silencieux, qu’il offre comme pour dire qu’à ses yeux, ça a de l’importance. Pas tout à fait les autres. Si, enfin, pas autant. Pas comme lui.

“Allons-y.” La fuite est bienvenue, l’écharpe autour du cou, il attrape un bonnet, un manteau et les clefs posées à la volée sur une petite commode à l’entrée. “On peut aussi transplaner, tu détestes le métro.”

Avec le temps, il s’est habitué à emprunter les commodités moldues. Au début, plus pour se fondre dans la masse mais l’expérience a été plutôt…enrichissante. Notamment lorsqu’il a pu faire quelques belles rencontres au passage. Ce qui se garde bien de mentionner, quand bien même Sergius lui demande de parler de ses aventures. Elles n’ont pas d’importance, pas face à lui. Elles sont également son jardin secret.

Sortant de la pièce, il ferme ensuite l’appartement à double-tour. Le paillasson d’à côté affiche une couronne et une phrase en anglais qui semble tout droit sortir d’une série moldue. Elle lui fait penser à son père, malgré lui et il sourit en coin. Ajustant sa veste, les clefs dans sa poche, il contourne la silhouette de Sergius pour emprunter les escaliers.

Une fois en bas, le son de la ville imprègne la conversation et l’intimité des paroles murmurées se transforment en une tonalité plus forte pour se faire entendre.

“Une femme, c’est ce que tu as programmé pour mon futur ? Mon père serait fier cela dit mais, il n’y aura pas de femme. Ils sont sans doute soulagé que je sois partie comme un voleur, au moins, plus besoin de gérer…ce contre-temps.”

De la même manière que celle de Sergius l’était. Il a juste trouvé une méthode originale pour…s’en débarrasser. “Bon, métro ou méthode classique ?”
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Ven 14 Avr 2023 - 16:58
"Je ne vais pas t'influencer mais je trouve que tu prends la bonne décision : si tu n'es pas amoureux, ne te marie pas. C'est réellement destructeur. Enfin, les gens risquent de jaser. Cette fille qui est passée chez toi, elle semble déjà décidée à répandre je ne sais quelles rumeurs."

Tout ça parce qu'il n'y avait clairement qu'un lit dans ce petit appartement et qu'ils y avaient dormi ensemble, enlacés... Elle sautait bien vite aux conclusions, cette petite demoiselle ! Si ses frères, beaux-frères, amis et autres étaient aussi rapides à colporter des histoires, ils n'avaient pas fini d'affronter les conséquences de leurs choix et de leurs baisers volés.

Aux âges anciens, un baiser était le signe d'une alliance solennelle, tout simplement. Y voir autre chose n'était ni courtois ni approprié. Sergius demeurait cependant tout proche de son ami tandis qu'ils affrontaient le monde du dehors. La méthode classique serait plus pratique cette fois, à condition qu'ils ne risquent pas de se perdre de vue. Il avait la tête ailleurs durant le trajet, il ne s'interrogeait pas souvent quant au devenir de sa progéniture mais il réalisait tout à coup que bientôt, il aurait deux enfants adultes et intégrés dans une génération à laquelle il ne comprenait rien. Pire : une génération dont il disait fréquemment du mal. Elles étaient une partie de lui, et cependant elles lui échappaient complètement. Cette gamine, avec son frère repris de justice en cavale qui faisait des défilés et vivait avec un homme ; elle semblait avoir un sentiment familial plus intense et plus développé que lui, qui appartenait à une famille traditionnelle, où chacun était à sa place.

Avoir rencontré Leary l'agaçait jusqu'au bout des ongles. Une sorte d'incompatibilité d'humeur. Si toutes les sorcières locales étaient ainsi, qu'on ne compte pas sur lui pour se remarier un jour, en tout cas.

L'établissement où ils arrivèrent n'avait pas l'air d'un salon de tatouage. C'était sans doute la façade réservée aux moldus qui pouvaient entrer à l'improviste. Ou alors, Sergius n'avait juste aucune idée de ce qu'était un salon de tatouage moderne, et en avait l'image des bouges de pirates que lui décrivaient ses parents avec un certain mépris.
Ici, tout était... lisse, comme dans une banque, ou une agence de voyage. Bien entretenu, sobre et neutre, moderne. Il avait du mal à lire les ambiances modernes surtout éclairées aux néons. D'un autre côté, tatouer quelqu'un à la lumière des bougies dans l'atmosphère peu ensoleillée d'une petite boutique londonienne aurait sans doute été légèrement hasardeux.

"Tu es sûr qu'on sera bien pris en charge ici ? C'est sérieux tout de même, ce qu'on veut faire," souffla Klemheist dans un murmure, tant que le personnel n'était pas en face d'eux à espionner tout ce qu'ils disaient. "Cet endroit a l'air... tu vois." Sûr, civilisé, lumineux, pas du tout approprié pour des créatures des ténèbres.
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Sergius Klemheist
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Sergius Klemheist
Mar 18 Avr 2023 - 23:27
L’endroit où ils se rendent est bien loin de l’imaginaire collectif. Déjà pour un moldu, le salon de tatouage se doit probablement d’être recouvert de murs noirs, des têtes de morts un peu partout et peut être une ou deux allusions à des vampires, tant qu’à faire. Ou alors, un salon faussement coloré, qui déborde de vie, avec des fleurs. En fait, chaque salon détaille sans doute fièrement la personnalité de l’artiste, comme une vitrine en quelque sorte. La vitrine de celle-ci ne pose que quelques luminaires bien bourgeois et ressemble plus à une boutique de patisserie qu’à un endroit pour se faire encrer l’épiderme.

C’est qu’en fait, cet établissement en cache un autre, plus discret en arrière boutique. Pour y parvenir, il faut traverser le premier établissement très lumineux, arrivé dans la salle du personnel et retourner un sablier qui se trouve sur une étagère. Le sort cache avec grande virtuosité une seconde salle, plus petite, charmante. Elle est un amoncellement d’étagères en bois sur lesquelles des plantes, parfois très remuantes, côtoient plusieurs objets un peu mystérieux. Des objets dont l’usage ne convient sans doute pas à l’austérité du grand Klemheist, du moins. C’est un endroit qui sent une huile essentielle particulière, de sapin peut être. Le petit comptoir d’accueil propose à l’anglaise du thé froid et parfois chaud l’hiver. A sa tête, un homme tatoué des pieds à la tête, des cheveux attachés sur le sommet du crâne par une sorte de tresse viking. Le reste de la tête rasée arbore des symboles qui par instant, si on regard bien se mettent à onduler, disparaître et revenir.
De la belle magie, ou du moins, une magie qui demande un peu plus de pratique. Ce n’est pas à l’école qu’on apprend celle-ci. Elle s’apprend avec les autres, par tutorat.

En arrivant, Nour observe l’interrogation de son partenaire, effleurant sa main et le guidant à l’intérieur. “Tu vas adorer cet endroit, viens.” Il ne se pose pas plus de questions ni ne laisse à son partenaire le loisir d’en avoir. Autant lui montrer, dépassant les moldus qui ne semblent même pas les voir (charme de protection), les voilà arrivés devant le tatoueur. C’est un homme simple, qui vient enlacer avec douceur Nour qui au delà d’être un client, est tout bonnement un ami avec le temps.

“Salut. Alors, tu dois être Klem, ou Sergius ? J’ai…entendu parler de toi et je suis ravi de te rencontrer. Tu as des questions, c’est la première fois non ? Déjà, allons dans l’autre salle, vous pourrez poser vos vestes, j’ai fais quelques dessins”

Sans plus en ajouter, il s’éloigne dans la salle du fond, plus froide car médicalisée. Les chaises longues sont aseptisées, les plateaux en métal portent les dermographes.

Avant de rejoindre le tatouer, Newroz observe à la dérobée son ami, amusé par ses réactions. “Au pire, il te rate et puis quoi ? C’est pas si grave hein.” Un sourire trop espiègle franchit ses lèvres, se moquant ouvertement de lui puis ajoutant “Aller, viens, il pourrait le faire si on le fait trop attendre.”
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Mer 3 Mai 2023 - 17:04
Sergius fermait les yeux, et comprend. Cette odeur, c'était celle de leur forêt, de leur clairière, de leur monde. Un bon point, même si ça ne présageait de rien du tout quant à la réussite de leur tatouage, ou la fiabilité du personnel. Leur nature si proche de l'animal les rendait sensible aux parfums, voilà tout, à moins que ce ne soit leur besoin viscéral et jamais satisfait de rejouer les temps simples de leur enfance sur un théâtre plus clément...

"Je ne suis pas méfiant, je suis capitaine de soirée : je reste sur mes gardes pour que tu puisses baisser la tienne."

Et aussi par angoisse personnelle, mais il se soignait. Rester tout proche de son ami dès qu'il en avait l'occasion était son seul médicament pour le moment, mais les effets étaient déjà bien visibles. Il souriait beaucoup, dernièrement, même si c'était fugace. L'exemple de Nour était entraînant. Et il y avait une pointe d'humour dans ce qu'il venait de dire, un léger dévoilement de leur relation secrète, devant ce témoin qui semblait très proche de Nour et à peu près au courant de tout déjà.
C'était un petit pas pour l'humanité mais un grand pas pour Sergius Klemheist.

"Donc, nous aimerions... enfin... Je te laisse expliquer ? Nous n'avons pas encore décidé exactement," dit-il en s'efforçant de regarder l'artiste dans les yeux. Parlait-il du tatouage ou d'autre chose ? Qu'il était donc difficile de se présenter à deux.

Il craignait d'adopter une attitude de confrontation alors que rien ne l'avait encore justifié. Mais l'homme lui a demandé s'il avait des questions, et à vrai dire, il en a beaucoup. Des questions qu'il ne serait pas correct de poser, de peur de passer pour un déséquilibré en vadrouille. Vous vous connaissez depuis longtemps ?  Vous vous saluez toujours comme ça ? Vous avez une opinion sur ma présence à ses côtés ?

Stop. Il n'est pas là pour se battre. C'est ça qu'il faut se répéter, jusqu'à ce que ce soit vrai.

L'air de rien, il prend dans un fauteuil une position de grand seigneur devant sa cheminée, affichant par toute son attitude ce que sa voix ne proclame pas. Un homme à qui on n'a jamais appris à être humble, et qui en cherche encore le langage, comme on cherche les mots d'une langue étrangère.

"Il faudrait que ce soit discret, mais pas à un endroit trop incongru," commence-t-il en essayant de se rappeler leur échange. "Que ça évoque la nature sauvage, mais rien de kitsch, des lignes épurées, c'est un symbole. Pas trop moderne quand même, pas un de ces trucs minimalistes... Ce que j'essaie de dire, c'est que je peux être affreusement exigeant," coupe-t-il finalement avec un sourire d'excuse. "C'est important pour moi, je ne me fais pas tatouer tous les quatre matins, vous voyez."
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Sergius Klemheist
Mar 9 Mai 2023 - 21:14
"Je ne suis pas méfiant, je suis capitaine de soirée : je reste sur mes gardes pour que tu puisses baisser la tienne."

A la remarque, Newroz sourit espiègle en fixant la stature de son ami, droite, prête à n’importe quelle attaque. Cette attitude guindée n’est qu’une parade pour cacher probablement du malaise. Évidemment, leurs deux personnalités sont très opposés dans la forme comme dans le fond. C’est ce qui lui plaît autant parfois, comme une sorte de défi irréalisable.

“J’aime bien lâcher-prise.”

Le tatoué annonce la phrase avec un sourire doux, presque timide mais avec le regard pétillant d’un humour bien à lui. Ses blagues sont souvent réservées en privées, elles se multiplient dans le temps et même s’il hésite à les faire, ne s’en prive plus vraiment avec Klemy. Son ton est amusé et le double-sens grivois de son commentaire n’est pas laissé inaperçu, ne se cachant même plus vraiment de le draguer même par excès d’amusement. Pour tout autre personne, le lâcher-prise n’est probablement pas aussi important qu’il l’est pour l’américain. Avec le temps, c’est plus qu’une philosophie de vie, c’est une forme de mantra. Une façon d’opérer les choses, sans s’attacher aux conséquences. Nour est un courant d’air, dur à effleurer, car il ne consacre son temps qu’à certaines personnes. Il est aussi souvent en mouvement, comme s’il avait peur de rester sur place trop longtemps. S’il aime autant le lâcher-pris, c’est l’abnégation avec laquelle on peut concilier des situations difficiles. C’est le plaisir de partir sans avoir de destination, juste avec l’envie au cœur de s’en aller. Et pour chaque petite partie de sa vie, il aime le lâcher-prise, même dans son intimité.

D’une certaine manière, il prend la phrase de Klem pour ce qu’elle est, et elle lui fait plaisir. Avec lui, il se sent en sécurité, suffisamment pour baisser sa garde. Assez pour le laisser contrôler.

Haussant juste les épaules, la tête légèrement inclinée, il chasse le commentaire aussi vite qu’il a été formulé. Ses yeux sont rivés partout, revenant nécessaire à son interlocuteur qui rétablit aussi simplement que cela la conversation avec le tatoueur. Il a rencontré cet homme des années en arrière, et la sensibilité de cet artiste l’a toujours touchée particulièrement. Un artiste qui prend le temps de vous découvrir, de créer un projet qui soit rien qu’à vous. Il a toujours dit que le tatouage est vivant, qu’il respire. Encore plus une fois qu’il est animé par une magie complexe.

Le tatoueur s’est assis de manière précaire sur un des tabourets à roulettes, invitant silencieusement Sergius à s'asseoir pour discuter du tatouage. Consciemment, avec une attitude très professionnelle, il tente de détendre le roumain, de le mettre à l’aise. Il le sait sans doute, Nour est déjà dans sa poche et il pourrait lui tendre le bras en fermant les yeux pour lui tatouer la peau. Ce n’est pas le cas de l’homme qu’il a face à lui, et il sort lentement un calepin de dessin, griffonannt des choses dessus.

“Pourquoi la nature ?” Le regard est curieux, il interroge Sergius comme pour savoir pourquoi on aimerait telle ou telle couleur. Pour un citadin, c’est une question qui se pose mais celle-ci n’a pour but que de faire parler les deux hommes, expliquer leur choix. Le tatoueur connaît Nour, son amour pour la nature, il en a forgé une forêt qui danse sur son avant-bras, après-tout.

“Parce que son odeur me fait penser à Sergius. - Nour le dit aussi simplement qu’un aveu, s’alongeant déjà sur le lit médicalisé, enlevant sa veste, puis son t-shirt rapidement, ayant choisi l’emplacement. - je pensais l’épaule, à l’arrière dans le dos, ou bien, le ventre, entre les mains mais…je voulais au contraire que ce soit un endroit intime. L’intérieur de la cuisse ?”
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Newrose Walsh
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Mer 10 Mai 2023 - 19:33
"Si je devais représenter un ressenti précis, l'image serait un lapin qui court à travers un mur de flammes pour rejoindre une forme qui vole au-delà de la fumée... mais ce serait un peu trop dramatique."

Klemheist adressa un petit signe de tête à son compagnon d'aventure. Ils pouvaient se taquiner sur leurs côtés dramatiques tout à loisir, mais au fond, c'était un véritable drame qui se jouait entre leurs deux destinées. Il n'avait pas envie de se le rappeler à chaque fois qu'il regarderait son bras ou... l'intérieur de sa cuisse, quelle horreur ! cet endroit devait être terriblement sensible. Il ne savait pas s'il pourrait l'endurer, personnellement.

Le souvenir de sa rencontre avec les forces ennemies lui remonta au long de l'échine, comme une compagnie de saumons réfractaires, gluuants et froids. Il porta son poing à ses lèvres et le mordilla à la dérobée, attentif à se présenter comme un paisible citoyen de Londres.

"Il faut que je pense à ce que je ressentirai en regardant ce tatouage dans de longues années. Espérons que nos coeurs auront trouvé l'apaisement."

Il n'avait pas osé dire "trouvé la paix" : il n'était pas assez sûr d'être encore vivant dans de longues années pour employer des figures ambigues. Ce n'était pas drôle, ça ne le serait sans doute jamais vraiment. Il se porta face à un cahier qui représentait quelques modèles floraux, le feuilleta et secoua brièvement la tête. Les fleurs aussi étaient des symboles macabres à ses yeux.

Qu'est-ce qui ne l'était pas ? Voilà la question.

"Oui, pourquoi pas un arbre qui nous relie. Une forme qui s'étend de l'un à l'autre, une tache d'encre qui nous marque indistinctement. Peu importe quelle forme elle prendra, au final."

Il se rapprocha de Nour. De sa part, il n'y avait pas de drague. Il n'y avait aucune plaisanterie. Il était absolument sérieux.

"Là où tu auras ta marque, j'aurai aussi la mienne. Je m'adapterai à tes... zones libres."

Sa main vint se poser sur le ventre nu, sans hésitation. Pourquoi la main n'aurait-elle pas été un endroit intime ? Tant que l'on serrait le poing, personne n'en voyait l'intérieur. Et ne parlait donc pas d'accorder sa main, quand on offrait son âme ? Pendant quelques secondes, Klemheist oublia que le tatoueur était présent et que c'était avec lui qu'il était censé échanger.
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Sergius Klemheist
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Sergius Klemheist
Dim 14 Mai 2023 - 22:58
Le tatoueur viking observe les deux hommes tout en s'installant sur son tabouret. Il semble être attentif, écouter les explications avec un sérieux très calculé. Ouvrir la parole, c’est avant tout permettre à n’importe qui de se sentir à l’aise avec son projet, de pouvoir se sentir légitime, écouté. Avec des personnes habituées comme Newroz, les choses sont plus rapides, décidées. Il sait précisément ce qu’il veut, ou du moins ce qu’il ne veut pas. C’est une aide précieuse pour encrer la peau de quelqu'un’un. Qu’on le veuille ou non, ce n’est pas un acte anodin. Cela forge une identité, et c’est placé sur l’épiderme pour une longue durée. Autant ne pas se tromper.

Installé sur le lit médical, Nour perd son regard, légèrement amusé sur la silhouette de Sergius, feuilletant un carnet. Il a toujours eut cette attitude, comme s’il appartenait à n’importe quel lieu où il rentrait. Sans doute car il vient d’une famille ou la prestance est un langage non verbal acquis dès l’enfance. S’octroyer le droit d’être là, d’exister. La famille de Nour n’était pas bien différente mais son don a ébréché l’assurance qu’il a toujours dû avoir en lui. Alors là où l’un semble assuré, droit, inébranlable, l’autre est timide, hésitant. Le voir ici lui procure une forme de plaisir inavoué. Le laissant entrer dans une forme d’intimité particulière. C’est un peu son espace à lui, le seul endroit où du moins, il n’est pas invité le roumain à se fondre dans sa vie. Il y à des espaces qui sont nos jardins secrets, qu’on sanctuarise pour n’en autoriser le passage qu’à de rares occasions. Celui-ci est vénéré, car à chaque tatouage qu’il possède, il se sent un peu plus lui-même. Il recouvre son identité, refusant que ce soit son don qui le dicte.

Le voir ici est plaisant. Un regard discret échangé avec son ami tatoueur démontre son plaisir. Il a dû lui en parler de nombreuses fois, dans des confessions à demi-avouées. Le voir ici est différent. Jamais il ne pensait que Klemy accepterait d’unir leur…relation par un tatouage. Réfléchissant à l’emplacement, il observe le tatoueur prendre un dermographe. Tirant sur le petit chariot en métal, il ouvre une seringue stérile, préparant le matériel. Les zones libres sur son corps se font rares, c’est une certitude. Quelque chose de très primaire lui donne envie de céder à l’envie de la cuisse, sachant pertinemment que l’emplacement fera souffrir Sergius. Pour un premier tatouage, un emplacement comme un bras est moins douloureux qu’une zone aussi sensible. D’un autre côté, imaginer quelque chose entre eux, lui donne presque envie à l’inverse de toutes les autres marques qu’il a sur le corps, de le cacher. Le garder pour lui.

En le regardant approcher, il perd son regard dans le sien. L’idée de l’arbre est une belle idée, d’une branche ou quelque chose de leur univers commun qui transgresse leur peau pour s’unir. Il imagine quelque chose avec de la pluie. Oubliant tout à fait l’endroit où ils se trouvent, il sent la caresse sur son ventre. Une seconde, juste une, il ferme les yeux. Intérieurement, il se dit qu’il faudrait qu’il lui dise d’arrêter de faire ça. Chaque caresse, comme celle octroyées ce matin, le perturbe plus que de nécessaire. Pourtant, le verbaliser ferait fuir l’initiateur et il apprécie bien trop le contact pour s’en soustraire. Un léger frisson le gagne et lentement, Nour se redresse, semblant vouloir s’éloigner du geste comme de s’en rapprocher. Perdu dans son regard il dit juste, prenant une décision pour eux deux :

“L’intérieur de la cuisse alors. Tu es sur ? C’est un endroit douloureux. Un arbre ça me plait, ou du moins une branche ? Quelque chose de vivant, je veux qu’il évolue dans le temps.”

L’idée de pouvoir continuer les dessins, y accroche d’autres choses, des souvenirs. Et soudain un millier d’idées parsèment son esprit, l’envie de dessiner leur première rencontre. Leur premier baiser. La musique des soupirs qu’il n’a entendue qu’une seule fois. Il le dessinerait comme un courant d’air. Il dessinerait la première fois qu’il l’a vu se transformer, la fois où ils ont failli tomber dans le vide face à un sombral surgissant de nulle part.

“Tu veux que je commence ?” Il le demande sans avoir quitter une seul fois le regard de son partenaire. Recouvrant la réalité malgré lui, avec un sourire amusé, presque riant de sa gêne il dit au tatoueur : “Commençons par la cuisse et on verra bien où ça nous mène. Un arbre des forêts, tu sais, une branche plutôt épaisse, striée, quelque chose de vivant. Tu m’as déjà montré des modèles sympas, je suis sûr que ça va être sympa.”

Se relevant lentement, il se défait de son pantalon, écartant les cuisses déjà tatouées pour s’allonger de nouveau. Il fait un signe discret de la main pour indiquer au tatoueur la cuisse gauche. Ce dernier fixe un instant Sergius, ajoutant :

“Même endroit pour toi ? Tu as des choses à ajouter ? J’imagine une branche qui part de la cuisse de Nour pour arriver à ton tatouage, qui termine la branche. Sur ton tatouage quelque chose de vaporeux, plus doux. Sur le sien la branche commencerait de manière effacée et serait de plus en plus marquée.”

Il se saisit déjà du stencil, posant quelques croquis qu’il fait, ajoutant des dessins à l’encre temporaire à main levée sur la cuisse de Nour. Il pose sa main gantée, effleurant la peau avec l’habitude du geste. Plusieurs heures vont être nécessaires pour poser le dessin sur leur peau.

Échangeant un regard silencieux avec Sergius, il bouge la tête en direction d’une chaise non loin de lui, lui intimant document de s’asseoir, changer de l’attitude fermée qu’il a. Peut-être qu’il a également envie de le sentir près de lui pour ce tatouage-là.

“J’aime bien l’idée. Sergius, est-ce que tu veux qu’ils s’animent ? “
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Lun 15 Mai 2023 - 17:06
La vision de son ami en train de se déshabiller tout naturellement ne plaisait guère à Klemheist, qui baissa les yeux. Aurait-il vraiment dû être ici ? Il avait l'impression d'assister à un examen médical qui ne le concernait pas. Il fut surpris d'être interpellé tout à coup, et se demanda s'il devait adopter la même posture absolument vulnérable : presque nu, l'intérieur de ses cuisses exposé, et à quelqu'un qui le prévenait que ça allait faire mal, en plus. Il était terrorisé. La conversation au sujet du tatouage et de la forme qu'il allait prendre lui passa complètement au-dessus de la tête.

Est-ce que l'image devait être animée ? Sa réaction fut immédiate et il la murmura en trébuchant sur les syllabes, son accent revenu en force, si bien qu'il rencontra un regard perplexe et fut obligé de répéter. Il n'avait pas encore osé bouger.

"Seulement quand on se touche."

Il perçut un hochement de tête, se demanda soudain s'il devait y lire de l'ironie, et se hâta d'ajouter, le menton levé, l'air digne :

"Ce sera plus discret."

En tant que sorciers, ce genre de chose. Il se passa la main dans les cheveux, prit une grande inspiration et entreprit de se déshabiller à son tour. Le moindre de ses mouvements était calqué sur ceux de Nour comme s'il répétait une leçon dans une langue qu'il ne maîtrisait pas. Il était raccroché à lui mentalement, avec la force d'un naufragé dans la tempête. Ses angoisses battaient à ses tempes, laissant apparaître une veine gonflée et la crispation du muscle de la mâchoire, laissant deviner la possibilité d'un geste violent à la moindre provocation.

"Et... on sent quelque chose quand ils bougent, ou..." Le tatoueur eut une sorte de sourire et Sergius se hâta de rire en retour pour se rattraper : "Je plaisante."

Observant le dessin qui leur était proposé, il eut l'impression que son coeur battait trop fort et qu'il allait s'évanouir. Puis l'impression passa, comme elle était venue, comme un courant chaud sous la peau de son visage. Il regarda son ami à ses côtés, si tranquille, si souriant. Si adapté à ce monde étrange et aux marques qu'il pouvait vous laisser. Comment une telle personne pouvait-elle rechercher et apprécier sa compagnie ? C'était magique. Tout le reste n'était que détail, mais ce qu'ils allaient consacrer par ce dessin était magique.

"Oui, faisons ça. Je suis prêt," affirma-t-il autant pour se convaincre que pour répondre à leur attente.

Cet homme pouvait-il lire dans leurs esprits ? Il était à peu près sûr d'avoir vu cette branche se balancer au-dessus d'eux, parcourue de spirales de lumière alors que le soleil jouait dans les feuilles translucides, au-dessus d'une clairière où ils étaient restés étendus dans l'herbe, sur le dos, en admiration devant tout ce qui les entourait.
Et ils n'avaient même pas bu une goutte d'alcool.

The magic wand [Sergius & Nour] Branch
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Lun 15 Mai 2023 - 20:48
La pointe du dermographe s’ancre dans l’épiderme de Nour. Le premier picotement lui arrache une légère grimace, qui fait sourire le tatoueur. Presque comme deux amis qui viennent de rater une passe décisive dans un jeu de ballon. L’habitude qui recommence, le souffle qui s’apaise quelque peu. Le tatoueur, d’une douceur incroyable, marque lentement le dessin qu’il a déposé sur la peau. La bulle se crée tout doucement et, si le tatoueur n’a d’yeux que pour sa création, son œuvre, il en oublie de regarder la façon dont le regard de glace de l’américain se pose dans celui de Sergius. Les non-dits ne sont pas énoncés mais chaque murmure, chaque mouvement est un aveu. De ceux qu’on camoufle secrètement derrière d’autres gestes, pour satisfaire son auditoire. De toute façon, ils n’ont jamais été démonstratif.

Sans perdre des yeux la silhouette de son ami, le sorcier l’observe se déshabiller lentement, imitant chacun de ses précédents gestes avec précision. L’espace ne lui est pas familier et la peur, la suspicion semble être partie tenante de l’attitude de l’homme. Il n’est pas à l’aise et Nour aurait aimé se déroger à la morsure de l’aiguille pour le rassurer. Lui prendre la main et changer cette réflexion intérieure. Il ne peut malheureusement que sourire, transpirer cette bienveillance dont il est tant empli, espérant que ce sera suffisant.

“On commence toujours par un tatouage traditionnel, puis on ajoute la magie. Souvent, on me demande de l’animer en permanence, c’est la première fois qu’on me demande une animation…comme ça. Je ne peux pas dire si on sent quelque chose. - il le dit sur le ton de la conversation, comme s’il ne relevait pas les sous-entendus, ignorant volontairement le malaise ambiant. De tout façon, il sait. - vous me direz. Le sort n’est pas permanent, je pourrais toujours le modifier. Assieds- toi si tu veux Sergius, j’en ai pour un moment.”

Le nez toujours fiché face à son dessin, il reprend en silence son dessin. Nour, bercé par le son du dermographe ferme les yeux, laissant les ondes de douleurs irradiant sa peau. Avec l’expérience, la sensation n’est plus si désagréable. Ou si, peut être qu’elle l’est. Elle est même plus que cela.

“Combien de temps il faut tu penses ?”

Newroz questionne son ami, n’ouvrant pas vraiment les yeux. Après une poignée de minutes il se met juste à fredonner la chanson en arrière plan, amusé de l’entendre malgré l’assourdissement de son coeur. Il se sent à sa place, au bon endroit.

“ On aurait dû commencé par Sergius, j’aurais l’air de quoi si tu me laisses seul ? Je vais avoir un bout de branche pas terminé - il le dit en rigolant, lui lançant un clin d’oeil amusé - ce sera inachevé.”
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Dim 18 Juin 2023 - 21:53
"J'aurais aimé un sort permanent." Sergius se moque de passer pour un archaïste. C'est ce qu'il est. Et il est bien pire que ça, et tout le monde dans cette pièce s'en doute. "Ce qui n'est pas permanent me stresse un peu. Enfin..."

Avec un petit sourire, il observe le processus à l'oeuvre, la bravoure paisible de son compagnon, et il s'efforce de puiser dans son exemple. Il a quelque chose de si léger, Nour... trop léger, ça l'inquiète presque. Sergius incline sa tête auprès de la sienne, pose son front contre le sien. Tant qu'il ne le fait pas bouger, et ne gêne pas les déplacements de l'artiste, il en a sans doute le droit.

"Et ce qui est inachevé me laisse le coeur incomplet."

Ce n'est pas agréable de regarder la peau amie se faire ainsi maltraiter. Perler une fine pellicule de sang. Mais répondre par la violence ne servirait à rien ici, rien qu'à se rendre ridicule.

"Alors ? Tu n'as pas mal ?"

Il espère vraiment que non, mais au pire, il sait que Nour l'a voulu, que cette sensation ne fait qu'ancrer ce rituel dans leur double mémoire. Tout est peut-être voué à être inachevé, mais ce qui est gravé l'est à jamais. Des pensées qu'il murmure, dans la langue qu'ils parlent tous deux et que l'artiste ne parle pas, des caresses de moins en moins timides. Alors que le dessin prend forme, il s'enhardit à l'embrasser. C'est un tout petit peu possessif, mais surtout, c'est un encouragement. Nour est un brave et il l'a toujours admiré pour cette audace, qu'il porte avec le sourire, comme si de rien n'était, la fleur au fusil.

"C'est le sort, maintenant ?"

Sergius est un peu tendu ; l'aiguille, il s'y était habitué, mais cette seconde étape... va-t-on l'éloigner ? Peut-il regarder ? Il craint soudain de ne plus avoir sa place, même pour quelques secondes. Plus ils avancent dans leur cérémonie, et plus le sens profond de ce dessin devient clair dans son esprit. Quand ils sont arrivés, ce n'était qu'une intuition. Alors que son tour approche, son engagement devient une évidence éblouissante. Et ses traits se détendent, s'éclairent.

"On peut essayer ? ça marche déjà ? Ou il faut attendre ?"
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Sergius Klemheist
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Dim 25 Juin 2023 - 21:37
L’aiguille transperce la peau sans répit mais Newroz a gardé ses yeux clos. Il n’entend que le tintement du dermographe, la respiration calme et reposée du tatoueur qui esquisse l’encre dans sa peau. Si le tatouage est douloureux, il ressemble d’autant plus à une forme de thérapie pour l’américain, qui se laisse aller à ses émotions. Un moyen de fermer les yeux, entrer dans sa bulle, penser à cette toile blanche qu’est sa peau, qui redevient quelque chose. Comme on se façonne soi face à l’adversité, face à nos choix de vie.

Il entend vaguement ce que Sergius murmure, comme une quête pour se rassurer face à un geste qu’il ne comprend pas. En fait, c’est presque comme si Nour l’amenait pour la première fois dans son monde, un autre. Un nouveau, en plus de celui qu’il a partagé avec lui pendant des années, perdus tous deux dans cette forêt. Une pensée si familière, comme quand on arrive enfin à la maison de passer du temps avec cet homme. Tout semble plus juste, à la bonne place. Et ici, inondé par les lumières de ce décor, il observe par instant au travers d’un rideau de cils la silhouette du sorcier. Emprunt de toute la rigueur qu’il transpire, de cette contenance si brutale en apparence et qu’il libère dans le cercle intime.

Evidemment le voir ainsi poser des questions contribue à faire fleurir plusieurs sourires à ses propres lèvres, se moquant doucement de ses réactions. Il s’attendait à pire, pour être honnête.

“On peut rendre le sort permanent mais, il faut que Nour soit d’accord aussi, ça ne marche que comme cela. Et bien sûr, après ça, plus de marche arrière. - aux yeux de n’importe qui, ce serait un serment trop fort, comme le mariage. - je termine vos deux dessins et j’anime le sort après.”

Le tatoueur éponge de sa main gantée le sang, arrachant un léger soupir, mi-plaintif mi-surprit à Nour qui avait gardé les yeux fermés. Il est presque étouffé par le baiser possessif qu’il sent contre lui. S’obligeant à ne pas bouger d’un millimètre, il sent une vague de désir monter en lui, échauffant ses joues. Les rougeurs sont évidentes, comme ça surprise de recevoir un baiser ici, devant témoin. Peut-être que la quiétude et l’intimité de son monde donne envie à Sergius de s’épancher un peu ? Ou bien, est-ce la symbolique du tatouage, désormais presque ancré sur sa peau. Un témoignage de pourquoi ils le font. Pourquoi maintenant, après tant d’années, des mois à se perdre, se croire mort l’un pour l’autre. A défier leur famille. A défier les règles, l'exigence d’un héritage odieux.


D’un murmure timide, il dit :

“Qu'est-ce que tu fais ?”

Comme s’il se le demandait avec la même sincérité qu’il en vient à poser la question. Réellement surprit. La question s’étend dans un silence car le dermographe qui grattait et noircissait sa peau s’est éteint. Un coup d’oeil rapide est échangé avec son ami-tatoueur, ce dernier approuvant silencieusement le baiser avec un léger sourire. Il n’est plus temps pour la peur, Nour se redresse prudemment, fixant le nouveau dessin sur sa peau.

“Je n’a pas mal non, plus tant que ça.”

Une habitude qu’il porte au cœur, fièrement. Avec le temps, il a connu pire douleurs.

“T’es prêt ? C’est ton tour. Allonge-toi.”

Le même ton autoritaire qu’il avait en formant Klem durant toutes ses années. Se relevant, il laisse le tatoueur posé du cellophane sur la plaie déjà désinfectée, une grimace aux lèvres. Laissant ainsi la place à Sergius.
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Lun 24 Juil 2023 - 16:48
L'impatience qu'a montrée Sergius s'est apaisée vivement, par gêne de trop en dévoiler, même si tout est dit à demi-mot depuis bien longtemps avant leur entrée dans la boutique. Il tente de garder une apparence de sang-froid. Mais intérieurement, il est fébrile. S'il songe au sort qui va apparaître, il peut ignorer l'autre fièvre qui le gagne, l'envie de se transformer et de se cacher dans un coin, de se terrer hors de vue, et d'attendre en tremblant.

"J'ai peur de réagir, si la douleur me rappelle quelque chose," avoue-t-il à l'oreille de son ami avant de prendre place docilement sur le siège. D'autant plus docile qu'il est nerveux, qu'il a besoin de se changer en pantin dont Nour anime les membres à volonté.

Vaut-il mieux fermer les yeux ou regarder en face l'action de l'aiguille ? Là où le dessin prend place, on y voit à peine de toute façon, il faudrait se tordre le cou. C'est Nour qui surveille, attentif et en contrôle. Ce monde est le sien et ce n'est qu'une initiation de plus qu'il lui fait partager. Le calme, la confiance, sont les baumes les plus efficaces. Mais de son côté, la douleur n'éveille que des réflexes de fuite et de combat, des terreurs trop récentes. Il n'a jamais été doué pour tourner la page, possessif même de ses fantômes.

"Je m'en sors bien ?"

Il le sait, qu'il frissonne, qu'il réprime tant bien que mal ce qui pourrait aisément former un sursaut et causer un trait de travers. C'est si proche -
les lapins ça aime baiser non ? et si on te castrait avant de te bouffer
- il tremble, fait signe d'arrêter un instant, respire profondément, hoche la tête. On peut continuer. Mais si seulement, si seulement c'était déjà fini. Il veut le dessin sur sa peau pour l'éternité, il veut le sort, il veut ce lien mais la séance en elle-même est si difficile à supporter. Son regard cherche celui de Nour et s'y accroche en se plongeant dans ses profondeurs. Cet homme est son seul abri, l'a toujours été, le sera toujours. La torture n'a été si intolérable que parce qu'il n'avait pas ce regard auquel se raccrocher.

Quel étrange destin que de trouver sa propre force en quelqu'un d'autre. Pourquoi en est-il le dépositaire ? Peu importe, c'est ainsi. Sergius se force à respirer lentement, silencieusement, comme à l'affût dans la forêt. Tout autour d'eux, les racines ont bu plus de sang qu'ils n'en verront jamais couler, et l'ont changé en fleurs, alors ce qui arrivera ne peut pas être si grave, n'est-ce pas ?

"Qu'est-ce que tu en dis ? Tu veux qu'on active ce sort une fois pour toutes ?"
Il n'aime pas entendre sa propre voix quand elle reflète à ce point la vulnérabilité de sa situation. "Moi, c'est ce que je veux. J'en suis sûr. Je n'ai pas besoin de réfléchir. Et toi ?"

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Mar 8 Aoû 2023 - 20:22
Le dessin s’installe sous la peau. Le regard du sorcier se fige sur son partenaire, d’abord sur son regard apeuré et il se montre comme souvent droit, rassurant. Un pilier dans une tempête qui les embarque. Ce regard qui soulèverait des armées s’il le désirait, car il a une force de résilience que peu d’hommes connaissent. Ce même sang-froid qui l’oblige à affronter les flammes d’un dragon sans reculer. Dans ces moments-là, l’erreur n’est pas permise. Il faut se faire violence, avancer et continuer, car une fois le pied engagé, il y à peu de chance que cela se termine par un abandon. Cette force de caractère n’est pas acquise, elle résulte d’années d’éducation en ce sens. D’une famille qui forge son héritier, qui l’installe dans une lignée qui le désire fort, prêt à combattre pour ses privilèges et ses idées. Malheureusement pour eux, il n’a jamais suivi les bonnes idées. Pas les leurs.

Alors, le regard enfoncé dans le dessin qui naît sur la peau pâle de son amour l'émeut un peu. Assez pour que sa main, rassurante mais ferme effleure son avant bras. Désinhibé de cet engagement, de cette permission qui lui est confiée dans cette espace pour l’effleurer. Savoir qu’il y aura bientôt sur sa peau un tatouage - son premier tatouage - et que ce dernier est la continuité du sien lui donne le vertige. Illicite, comme l’envie d’effleurer sa bouffe et de poser ses mains un peu plus sur lui. Il se retient.

“Tu t’en sors bien. On n'est pas pressé.” Le dessin laisse apparaître la première branche. Un dessin d’une simplicité et en même temps d’une complexité travaillée. Un savant mélange des tortueuses entraves qui constituent leur amitié. L’est-ce vraiment ? Une amitié ? Ou bien quelque chose de plus ancien, mystique, comme la souche d’un vieil arbre qui ne disparaît pas vraiment.

“Activons le sort.” L’affirmation est douce, caractérisée par un sourire amusé, doux, tant par l’empressement et la vulnérabilité de l’homme face à lui. Le sorcier tatoueur est assit silencieux et tandis qu’il pose une gaze pour nettoyer le tatouage de Sergius il interroge silencieusement Nour du regard. Comme pour demander sa permission une derrière fois, avant que le sort permanent ne s’enclenche.

Il n’a pas besoin de plus d’hésitation, un hochement de tête se fait. Le tatoueur approche d’abord de Newrose, posant ses mains sur le tatouages fraîchement fait. Une légère grimace absorbe le visage de l’américain, puis, une chaleur se répand sur sa peau. Une sorte de courant électrique, pas désagréable mais une forme de magie qu’il n’a jamais eu l’occasion d’expérimenter. Tout cela est nouveau, assez pour que quand il croise le regard de Sergius, ce dernier exprime pour la première fois sa peur. Du désir aussi.

Après une lumière diffuse, le tatoueur approche de l’autre sorcier pour pouvoir effectuer la même tâche. Plus prudent, comme sur ses gardes, il pose ses mains avec douceur et répète le sort en murmurant quelque chose cette fois-ci.

Aussi simplement que cela, le sort est fait. Les deux parties du tatouages s’animent en symbiose et pendant une fraction de seconde, le dresseur de dragon ne regarde que sa peau. Puis, celle animée de son partenaire. La surprise se lit dans son regard de glace alors qu’il annonce :

“C’est…la première fois que je le vois en vrai, c’est vraiment fantastique. Merci pour ton travail, je ne pensais pas que ça rendrait si bien vraiment. “
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Newrose Walsh
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