Julian A. Neil (en cours)

Nationalité: Britannique Âge: 22 ans (24 avril 1994) Sang: Née moldue Patronus: Un ocelot Epouvantard: Un couloir sombre et des bruits de pas Baguette: 25 cm, bois de lierre, nerf de cœur de dragon Don: Rien à signaler Métier: A la recherche d’un petit boulot, a été serveuse Groupe: Citoyens  Votre rôle au sein du groupe: /
TEST RP (uniquement pour Chef de groupe et généraux) (un minimum de 500 mots avec lesquels vous illustrerez son rôle de leader au sein du groupe)

Spoiler:

Si on lui posait la question, Julian serait sans doute incapable d’y répondre. Se définir est devenu pour elle un exercice impossible auquel elle a renoncé. Anciennement joyeuse et pleine de vie, sans cesse entourée à Poudlard, Julian est devenue un fantôme et c’est ce spectre grandissant en elle qui l’a poussée à prendre le large. Au fil de son exil elle a tenté de se reconstruire mais il lui était clairement impossible d’utiliser les mêmes briques : trop fendues. Même les fondations étaient à repenser. Aujourd’hui, Julian est une femme calme et discrète. Elle livre très peu d’informations sur elle au cours des conversation mais a appris à nourrir des discussions autour de sujets futiles ou de la vie de ses interlocuteurs. Peu expressive, elle a appris à verrouiller ses émotions et ne les montre que rarement. Pourtant, au fond d’elle, demeure cette jeune femme pleine de vie. Quelque part, derrière le sarcasme qu’elle manie mieux que jamais, demeure un être avide d’un peu de lumière.  

Quel est votre avis sur la situation actuelle ? Le traumatisme est toujours là, si le poignard qui l’a frappée dans les tribunes du Stade de Poudlard a été effacée par la magie, il lui arrive encore de sentir une démangeaison, une brûlure à cet endroit précis. Julian est terrorisée par les Supérieurs, bien qu’ayant fait partie de leurs alliés à Poudlard, elle les craint désormais de manière quasi irrationnel. Pour le reste, elle s’est tenue distante des événements, incapable d’intégrer quoi que ce soit de plus. Ce qui est certain pour elle c’est qu’il est hors de question de s’engager auprès de qui que ce soit, de suivre aveuglement n’importe quel mouvement. Julian a peur de ce que l’homme, sorcier ou moldu, conserve au fond de lui.
Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre ce clan ? Le choix de la neutralité de Julian est avant tout poussé par un instinct de survie. Après son départ, brisée et perdue, elle a tout juste réussie à ne pas sombrer dans la folie. Elle ne sait pas vraiment ce qui l’a poussée à revenir après un an d’absence mais une chose est sûre, si elle est toujours attachée à ceux qui faisaient partie de sa vie, elle n’a pas de place en elle pour accueillir les malheurs du monde.

Récap de votre histoire (inscrire les évènements les plus importants de votre vie) : Est née dans une famille de moldus dont elle n’a que de brèves réminiscences — A été adoptée par des Sangs-Purs qui lui avaient effacé la mémoire — Était à Serpentard à Poudlard, alliée aux Supérieurs — A basculé en apprenant sa véritable identité — A survécu à une tentative d’assassinat lors d’une attaque massive à Poudlard — A fuit après la chute de Poudlard en ne laissant que quelques lettres derrière elle — Garde toujours en elle le souvenir de Jeroen qu’elle a aimé plus que tout — A passé un an dans le monde moldu, au Canada — Sait que ses parents ont été déclarés comme « disparus » — Est revenue au Royaume-Unis sur un coup de tête — Est rousse mais a pris l’habitude de se cacher derrière des cheveux blonds depuis sa fuite

   Votre histoire complète :

 « Je vois encore leurs visages. Toutes les nuits, les cauchemars reviennent. Jeroen est présent presque à chaque fois et puis les autres… Ils changent, ils s’alternent. Pourtant, il y a une chose qui ne change jamais : l’odeur âcre, la lumière qui vacille et toujours, toujours la même issue. Quoi que je fasse, quoi que je dise, que je reste silencieuse ou que je hurle, à la fin de la nuit, ils sont tous morts. »

Julian referma le cahier qui se trouvait sur ses genoux dans un long soupir. Elle n’avait pas besoin d’en écrire plus, de toute façon, chaque jour se ressemblait. Parfois elle s’épanchait un peu plus, elle s’était même surprise ces derniers temps à évoquer des personnes de son présent et non plus seulement les fantômes de son passé. Un psy aurait sans doute bien des choses à lui dire sur le contenu de son journal mais comment lui expliquer qu’elle était une sorcière en fuite ? Alors elle écrivait. C’était le moyen qu’elle avait trouvé pour sortir les fantômes de sa tête, pour se rappeler que les cauchemars n’étaient que des cauchemars et que, chaque matin, elle se réveillait loin de tout ça. Elle le rangeait ensuite soigneusement sous son lit, dans une boite fermée d’une serrure dont la clé se trouvait autour de son cou, passant pour un simple accessoire de mode. Elle avait conscience que c’était plus symbolique qu’autre chose, moldu ou sorcier, n’importe qui aurait pu briser la petite serrure mais qui aurait cherché à le faire ? A l’intérieur, avec son journal et les précédents, déjà deux noircis entièrement, se trouvait sa baguette. Elle aurait dû la garder toujours auprès d’elle, se sentir plus en sécurité en la sentant dans sa poche. Pourtant, Julian l’avait rangé depuis son emménagement dans cette chambre et ne comptait pas l’en sortir. Pas tout de suite.

Elle s’étira et jeta un regard sur le réveil posé sur sa table de nuit. 17h, il était temps qu’elle s’active un peu. Julian se leva et attrapa rapidement un jean propre et une chemise à carreaux d’un bleu foncé qu’elle enfila sur son t-shirt blanc. Une paire de chaussure ample aux pieds, elle sortir en verrouillant la porte derrière elle. Elle descendit ensuite les marches rapidement, croisa ses colocataires dans la cuisine, les salua rapidement en remplissant sa gourde de thé bien chaud puis se glissa dans le froid glacial de la rue non sans avoir enfiler une paire de bottes rembourrées et un lourd manteau. Le mois de février avait jeté son manteau blanc sur la ville de Kamloops et, cachée sous son bonnet et son écharpe, Julian regardait le paysage, un mince sourire aux lèvres. Elle souriait moins qu’avant mais elle aimait ces moments où elle marchait dans la rue, qu’il fasse jour ou nuit, que le paysage soit offert ou discret. Elle aimait voir le monde autour d’elle s’agiter fébrilement, l’anonymat que le lieu le procurait. Heureusement cependant, elle n’avait pas trop longtemps à marcher avant de rejoindre son lieu de travail.

Lorqu’elle poussa la porte du pub, un nuage de buée se forma sur les lunettes qu’elle ne portait que pour la forme. Une voix familière la salua à laquelle elle répondit à l’aveugle. Elle se glissa ensuite derrière le bar, rangea ses vêtements trop chauds pour l’atmosphère cosy qui y régnait, essuya ses lunettes et enfila son tablier. Lloyd, le patron et barman lui posa une main sur l’épaule en guise de salut, la briefa rapidement sur la situation en cuisine, jamais simple et la laissa ensuite vaquer à ses occupations. Elle travaillait ici depuis le mois de novembre et il n’avait jamais eu à se plaindre d’elle bien qu’elle ne sache que peu de choses à son sujet. Pourtant, ils étaient plusieurs fois partis en excursions ensemble, Julian étant avide de randonnées mais jamais il n’avait pu lui arracher la moindre info sur ce qu’elle faisait avant d’atterrir ici. Il avait fini par l’accepter comme ça. Une part de lui était persuadée que son silence cachait quelque chose de sombre pourtant, Julian paraissait toujours d’humeur égale, calme et posée même lorsque les clients, un peu trop alcoolisés, se montraient difficiles.

A la fin du service, deux des colocataires de Julian se trouvaient attablés et l’attendaient. Cassie et Tom sirotaient leurs bières, profitant de ce samedi soir pour trainer. Nathan, leur troisième colocataire était de la partie aussi en début de soirée mais avait décidé de rentrer se coucher, trop fatigué par son nouveau boulot, à distance pour un cabinet d’architecture. Comme souvent, alors que Lloyd venait de fermer les portes, ils se retrouvèrent tous les quatre à grignoter des chips et boire un peu de bière. Julian riait avec eux, parlait aussi, pourtant, ils avaient tous remarqué que souvent, dans ses yeux, s’allumait une lueur étrange. C’était la cadette de la bande et s’ils avaient tous envie de la protéger, elle semblait leur glisser entre les doigts. Ce qu’ils ne savaient pas encore c’étaient que les mois qui suivraient seraient sans doute les derniers qu’ils passeraient en sa compagnie. Julian pensait sincèrement que cette nouvelle vie serait sienne pour un moment. Alors qu’elle commençait tout juste à reprendre pied, elle n’envisageait en aucun cas de repartir, pour aller où après tout ? Elle aimait la présence de ses colocataires, les soirées qu’ils passaient au pub ou dans leur maison à regarder un film en mangeant du popcorn. Avec eux, elle arrivait à oublier quelques heures au moins ce qu’elle traînait derrière elle. Même si elle refusait encore de trop s’attacher, incapable d’envisager des relations humaines ne se terminant pas dans le sang, elle se familiarisait doucement avec ce monde. Elle avait accepté de s’installer ici, de profiter de la nature qui les entouraient, de garder ce boulot simple qui la mettait dans le jus et l’empêchait ainsi de réfléchir. Elle avait accepté de renoncer au monde magique. Et puis, parfois, le destin nous échappe…

« Je ne sais pas pourquoi, aujourd’hui, j’ai envie d’écrire ce jour-là. Celui où j’ai posté ces fichues lettres, celui où je suis sortie de ces toilettes d’un bar pour disparaître. J’ai pris l’avion ce jour-là, comme une moldue. En réalité, je n’arrive même pas à me souvenir de la dernière fois que j’ai utilisé la magie. Pas besoin d’un regard extérieur pour savoir que je fais un blocage mais en même temps, c’est la meilleure façon de me protéger. Ne plus être l’une d’entre eux. Bon, si je suis très honnête, je crois que je ne fais plus partie de leurs priorités. Ils sont partis dans quelque chose de plus grand, ma petite personne n’est qu’une poussière. Je n’ai plus de raison d’avoir peur, ni vraiment de me cacher je crois. Mais j’ai toujours peur et je me cache toujours.
Ce jour-là, cette fuite, je ne pensais pas en être capable. Mais j’avais si mal. Pas une respiration ne se faisait sans douleur. Pas un regard sur mes proches ne se faisait sans que ces images m’assaillent. Je ne pouvais plus. J’avais l’impression de suffoquer à chaque seconde. Il fallait que je parte. Pourquoi le Canada ? J’en sais trop rien. Mais ce jour-là j’ai sacrifié tous mes proches pour survivre. Juste pour respirer. J’espère au fond qu’ils m’ont oubliée. Que je suis noyée dans les souvenirs flous d’une période maudite. »

L’hiver avait laissé place à un printemps timide mais au cours duquel Julian n’avait cessé de faire des randonnées avec ses colocataires. Elle rentrait de l’une d’elle, un weekend où ils avaient campé à la belle étoile alors que l’été arrivait presque. Elle avait pris une douche bien chaude et s’apprêtait à se glisser sous ses draps pour bouquiner un peu lorsqu’une tâche collée sur sa vitre attira son attention. Une lettre avec son nom écrit dessus, rien d’autre. Julian ouvrit la fenêtre à la volée, inspectant les horizons. Personne. Rien. Elle attrapa l’enveloppe et la tourna entre ses doigts. Le hibou qui avait déposé ça était parti sans demander son reste. Etrange. Pire encore, l’enveloppe était abîmée, comme si elle avait erré de longues semaines. On était la mi-juin et en l’ouvrant elle comprit qu’elle avait effectivement volé longtemps avant de la trouver. Le courrier était daté d’avril. C’était un avis de décès. Julian vacilla jusqu’à son lit, s’y laissant tomber alors qu’une nausée l’envahissait. Sur le papier magique jauni par les intempéries, elle vit un visage familier, souriant, qu’elle caressa du bout des doigts. Zachary. Zachary était mort.

« Cela fait une semaine que je suis sur le qui-vive. Mais rien. Pas de présence suspecte, pas de hibou rôdant autour de la maison. Rien. Que cette lettre. J’ai vomi toute la nuit après l’avoir reçue si bien que Cassie a posé un jour de congé pour rester avec moi, craignant pour ma santé. J’ai rêvé leur mort à tous. Etrangement, j’aurais jamais pensé que Zachary serait le premier à partir. Je ne sais pas comment, je ne suis pas sûre de vouloir le savoir. Je me demande juste qui a pensé à m’envoyer cette lettre. Sa sœur sans doute, étrange pourtant qu’elle se soit souvenue de moi. Chiara peut-être. J’en sais rien. Je ne sais pas si ça change quelque chose, mais Zachary est mort. »

Julian aurait aimé que rien ne change. Que cette nouvelle qui lui était parvenu presque par hasard se contente de lui arracher les tripes. Mais le temps avait beau passer, le paysage se métamorphoser devant elle, l’annonce de la mort de Zachary ne quittait pas son esprit. Ce n’était pas seulement la mort de son ami qui la perturbait, qui la hantait c’était plutôt tout ce qu’elle ne savait pas. Qui d’autre avait pu être happé ? Qui, au contraire, avait réussi à trouver un peu de lumière ? Sans réellement s’en rendre compte, Julian commença à chercher à en savoir plus. Elle qui n’avait pas de nouvelles du monde magique depuis des mois, commença à arpenter les quartiers magiques, à partir à la recherche des journaux. Elle les lisait dans le secret de sa chambre. Ses colocataires ne dirent rien sur ses soirées de plus en plus solitaire même si elle retrouvait régulièrement une tasse de thé devant la porte de sa chambre, signe d’une inquiétude tendre. Les journaux canadiens évoquaient régulièrement la situation au Royaume-Unis, s’il n’y avait pas une tonne de détails, Julian avait accès à suffisamment d’informations pour comprendre que la situation était tendue, branlante… Au lieu de la convaincre qu’elle avait fait le bon choix en partant, une idée étrange se mit à germer en elle.

« Cela fait deux heures que je fais les cent pas dans ma chambre. J’ai fait un truc complètement stupide. J’ai envoyé une lettre. Chez moi. J’ai utilisé la poste magique du coin. Je n’ai pas signé, j’ai transformé mon écriture mais c’était stupide. J’ai écrit chez moi, juste pour savoir… Mes parents… C’était complètement con. »

« Je sais que c’est toi. Tes parents ont disparu, votre compte auprès des Supérieurs est soldé. Voilà la réponse que j’ai reçue. J’ai besoin d’une pause. »

Durant tout le mois d’août, Julian fut incapable de toucher à ses cahiers. Elle prit des heures supplémentaires au pub et passa plus de temps avec ses colocataires. Personne ne posa de question. Elle ne pouvait plus penser, elle ne pouvait plus chercher à comprendre ce que ce mystérieux mot pouvait bien vouloir dire. Etrangement, elle n’avait pas aussi mal qu’elle l’aurait pensé comme si elle avait fait le deuil de ses parents depuis longtemps déjà. Mais les mots résonnaient dans sa tête. La dette était soldée ? Qui lui avait écrit ? Ce pouvait être n’importe qui qui pouvait raconter absolument n’importe quoi. Elle n’avait aucune raison de croire en cette réponse, de se fier à cet étrange message. Pourtant, à la fin du mois, elle dû se rendre à l’évidence. Elle avait pris une décision. Sauf que cette fois, elle voulait faire les choses proprement. Alors elle ne fit pas ses valises à l’abri de sa chambre. Non, elle garda la porte ouverte alors qu’elle pliait bagages. Elle organisa des soirées pour leur dire au revoir. Et elle laissa un numéro de téléphone.

En tout dernier, elle rangea sa baguette et ses journaux dans un petit sac. Elle n’avait qu’un gros sac de voyage et un petit sac à dos. Elle prit l’avion cette fois encore, comme si elle ne pouvait pas quitter ce pays autrement. Pas certaine d’être assez solide, pas certaine de ce qu’elle cherchait, Julian rentrait chez elle. Ou plutôt, dans ce pays qui avait été le sien, à Londres, sans savoir exactement où elle allait loger ni qui elle allait retrouver. Et s’ils n’avaient que de la colère à lui donner ?

Surnom: Lore / Ems Fille, garçon ou autre : Fille  Âge: 28 ans Ancienneté Rp: 15 ans ma bonne dame  Comment avez-vous connu le forum: Il y a très longtemps, dans une galaxie lointaine…  Présence: Au moins une fois par semaine, plus en hiver Scénario: / Double compte: / Avatar : Hayley Williams

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