Sold My Soul To A Sweet Melody - Tim

Il repensait à tout ce qui s’était passé ces derniers jours surtout avec Bethany et Ruben et ne savait pas trop quoi en penser. Il y avait quelque chose là-dedans qui le gênait quand même pas mal sans pouvoir dire exactement quoi. Il pouvait comprendre que Bethany ne veuille pas qu’il lui arrive du mal vu la relation d’amitié qu’il entretenait avec Ava, le fait également qu’il avait que 3 ans d’écarts avec l’adolescente ; mais aussi le seul qui pouvait peut-être lui donner des informations sur Charlie s’il le fallait. Mais elle lui avait senti quand même un peu plus gentille que les fois précédentes. Pour Ruben c’était encore différent ; lui avait été assez cool et sympa depuis bien longtemps, probablement pas digne de confiance… mais malgré tout il ne pouvait pas s’en empêcher de lui faire confiance. A cause de son crush pour lui ? Par ce que c’était un des seuls « vieux » à être réellement tout le temps sympa et empathe avec lui ? Par ce qu’il lui semblait que le Prof voulait vraiment bien le traiter ? Encore autre chose ? Il n’en savait rien. Et cela le perturbait, surtout cette histoire de joli minois. Il était un peu trop perdu, mais cela n’enlevait à rien le fait qu’il avait toujours envie de se casser de là-bas, malgré ce qu’il avait réussi à dire à Bethany, un échantillon de vérité, ce qu’elle voulait plus ou moins entendre. Quoiqu’ils en disent tous, ils le tenaient et il n’avait pas d’autres choix que de suivre et de se taire s’il ne voulait pas qu’il y ait une autre effusion de sang, que ses propres amis, sa famille en pâtisse de ce choix à la con. Alors pour l’instant, il se taisait. Alors pour l’instant il se la fermait. Il n’y aurait pas d’attentat tous les jours, ils allaient peut-être revenir à quelque chose de plus soft, quelque chose qui lui permettrait de trouver une solution. Une vraie bonne solution qui ne tuerait, ne blesserait personne. Mais il avait beau retourner tout cela dans sa tête, il n’y voyait aucune solution.
Il avait trop peur des sorciers pour aller leur en parler, même s’il trouvait la bonne personne.
Il avait trop peur des Inquisiteurs et de ce qu’ils pourraient faire pour oser de nouveau moufter.
Et il avait également trop peur de dire les choses à quelqu’un comme sa mère ou Sovahnn, par ce qu’il n’était pas certain de supporter le moindre regard déçu. Par ce qu’elles ne comprendraient pas ce choix. Lui-même ne comprenait pas comment il avait pu être si con, comment il avait pu se laisser endormir de la sorte, comment est-ce qu’il avait pu croire que tout se ferait pacifiquement. Et puis d’une certaine manière parfois, il avait un peu honte de cette envie viscérale que la magie disparaisse… mais est-ce que ce n’était pas normal vu que c’est elle en quelque sorte qui avait brisé sa vie. Probablement que oui ; mais c’était égoïste ; il s’en voulait. Encore si les sorciers ne restaient que dans leur monde s’il n’y avait plus jamais aucun contact entre les deux mondes, pourquoi pas ? mais ce n’était pas le cas, ça ne le serait jamais. Les Inquisiteurs n’étaient pas là par hasard, les traumatismes n’étaient pas les mêmes, mais cela restait des séquelles de ce que la magie faisait. Quoiqu’il en soit, il ne voulait pas d’extermination, de meurtres ou autres de sorciers par vengeance. Même de ceux qui l’’avaient blessés. La prison, plus de magie suffirait amplement pour ces ordures ? Un foutu pied d’égalité. La bonne blague.

Quelqu’un avait frappé à la porte, sa mère se leva pour aller ouvrir la porte tandis que lui n’était pas franchement rassuré. Qui pouvait venir frapper à l’improviste comme ça chez eux ? Forcément il s’imaginait le pire, mais lorsqu’il entendit la voix de Sovahnn, il se leva assez brusquement poussant sans vergogne le chat qui était en train de somnoler sur ses genoux, se dernier l’engueula dans un « maow » mécontentent mais il le suivit quand même comme un petit chien jusqu’à la porte.

Sa mère venait de dire à Sovahnn de rentrer et de se mettre au chaud, mais elle ne semblait pas trop savoir quoi dire d’autres comme si elle était dépassée un peu par les évènements, mais au fond, il avait que c’était par ce qu’elle avait de la magie en elle et qu’elle ne voulait pas blesser Tim en l’invitant à rester s’il n’était pas forcément d’accord. Il inspira et décida de prendre les choses en main.

« Retourne voir le film maman, ça va aller.»

Ou pas vu la tête de Sovahnn, mais c’était la seule chose qui lui était venue à l’esprit, il prit doucement la main de la blonde pour l’emmener jusque dans sa chambre.

« Tu peux t’asseoir sur la chaise du bureau si tu veux, je change les draps pour que tu puisses dormir. Et j’irai m’installer dans le canapé, t’inquiètes on peut le mettre en lit donc je dormirai tout aussi bien. Tu seras juste mieux installée ici.»

Ce n’était pas une question il ne lui laissait pas vraiment le choix. Tout en commençant à s’affairer pour tout installer, il se tourna un peu vers elle et demanda d’une voix un peu plus hésitante.

« Qu’est-ce qui s‘est passé ? T’as mangé ou j’te prépare un petit truc vite fait ? »

« J’veux pas m’imposer, je… ok. »
«Beeuuhhhh, raconte pas n’importe quoi ! Tu t’imposes pas je t’invite ! »

Oui sans demander à maman, mais si maman était pas d’accord, elle l’aurait déjà fait savoir. Il se doutait qu’elle était probablement un peu trop contente qu’il ait de la visite, même si c’était comme ça, et puis, comme il lui avait dit la dernière fois … Elle appréciait vraiment la jeune femme, alors bon, il n’y avait pas de souci là-dessus ! Ca la changerait de Lewis ! Il avait donc essayé de prendre les choses en mains, à sa manière, par ce qu’il savait que ce n’était pas franchement son fort, il avait donc commencé à de faire son lit pour qu’elle puisse y dormir dedans dans ses draps propres. Pour une fois, elle ne semblait pas trop bavarde et il avait du mal à définir sa réelle humeur. Triste ? Déçue ? En colère ? ou juste perdue ? Il n’en savait trop rien. Maintenant qu’il lui avait expliqué comment tout cela allait se passer pour la nuit, et pour lui démontrer qu’il n’y avait pas trop de changements, que cela ne le dérangerait pas. Il s’était ensuite enquit de comment elle allait, et surtout si elle n’avait pas faim.

« J’ai avalé un sandwich vers onze heures avec les collègues. »
« Il y a un truc qui te ferait plaisir ? Je peux te laisser une tablette tu pourras mettre des films et tout, jte prépare tout ça et je l’emmène direct au lit pour pas trop te fatiguer.» Parce qu’il se rappelait bien qu’elle travaillait énormément. « Après si tu préfères, manger dans la cuisine c’est aussi possible !»

Il essaya de calmer son débit de paroles, probablement un peu trop joyeux vu comment elle se comportait. Ce n’était pas une visite de courtoisie ou juste par ce qu’il y avait eu une engueulade visiblement. Alors il se tourna vers elle, et se tut, en attendant qu’elle crache le morceau.

« Un ami s’est fait attaqué il y a une semaine. Il est mort cette nuit. »
« Oh.» Qu’est-ce qu’on dit dans ces cas là ? « Je suis désolé… Sova. Je…»

Il préféra finalement se taire et retourner vers elle pour lui caresser doucement le dos. Parait que ça fait du bien. Personnellement, il ne trouvait pas mais bon, il était peut-être aussi un peu spécial.

« Ça ne dérange pas que je dorme ici t’es sûr ? »

Vous avez bien lu la question, n’est-ce pas ? Lui aussi, l’avait ben entendu, alors allez savoir pourquoi, il répliqua

«Tu veux que je dorme avec toi ? »

Oui, ça ne répondait pas vraiment à la question, même pas du tout. Mais vu son état, il était pas certain qu’il était bien de la laisser seule, mais il n’était pas certain non plus que ça se faisait ce qu’il venait de dire. En même temps, ce n’est pas comme s’il comptait en profiter et elle le savait pertinemment, c’était juste pour être sympa et réconfortant. Il se sépara un peu d’elle pour finir le lit.

« Tu devrais déjà venir te reposer un peu. Tu peux t’enrouler dans la couette, il parait que c’est rassurant, ne bouge pas… enfin si, bouge jusqu’au lit, je reviens dans un instant.» Il disparut dans le salon pour revenir 1 minute après un des énormes chat dans ses bras, chat qu’il posa sur le lit. « Voilà, il va s’installer avec toi»

C’est bien un truc du genre anti-dépresseur les animaux ? Ca, ça marchait plutôt bien pour lui.

«Tu veux que je te fasse à manger ? Il ne faudrait pas que tu fasses une hypo. Ca serait pas bon pour toi ni pour ta fille.»

Pour vérifier que tout était toujours ok pour elle à ce niveau-là au moins.

Il sentait que la situation était compliquée, pour ne pas dire dramatique. Il essayait néanmoins d’apporter un peu de fraicheur là-dedans comme si cela pouvait aider Sovahnn à … à quoi d’ailleurs, vu qu’il ne avait pas pour l’instant ce qu’elle avait exactement. Il devait se concentrer. Une chose par une chose, il devait essayer de ne pas s’éparpiller pour ne pas faire ou dire de bêtise mais c’était compliqué, par ce qu’il voulait lui rendre le sourire, par ce qu’il voulait bien faire et surtout ne pas faire d’erreur. Faire le lit, lui proposer des divertissements, de la bouffe et compagnie, qu’elle puisse se reposer. Pour l’instant, elle semblait toujours quasi muette, ne lui sortant qu’une phrase par ci, restant calme… trop calme. Ca en était inquiétant et il ne savait pas quoi faire, il se sentait totalement démuni, sans aucun outil.

« Non, merci… Sincèrement, j’ai pas envie d’affronter ta mère là tout de suite.
«D’accord, je te rapporterai ça dans la chambre, ce n’est pas un souci. »

Il voulait aller dans son sens, lui éviter, pour l’instant, le plus de contrariété possible. Et bientôt elle lui expliquait ce qui n’allait pas. Il ne savait pas quoi dire et encore moins quoi faire. Un câlin ? Autre chose ? Il ne pouvait pas rester là à la regarder sans rien faire, mais elle avait peut-être besoin qu’on ne la colle pas trop. Il avait essayé de trouver un mixte et lui avait donc passé la main dans le dos. Pourquoi faire ce geste ? Il n’en avait aucune fichue idée… mais c’était venu quand même assez instinctivement.
Et là, il avait eu une nouvelle idée, on ne peut pas dire très brillante mais qui partait pourtant d’une très bonne intention : celle de dormir avec elle pour la rassurer, pour qu’elle ait une présence, certes, il n’était pas la personne la plus rassurante que l’on pouvait trouver mais quand même…. Elle avait eu au moins une vraie réaction d’étonnement ce qui n’était pas trop mal mais la réponse ne tarda pas à tomber.

« Euh… non. Pas… spécialement. »

Au moins ça avait le mérite d’être clair, n’est-ce pas ? Voilà, voilà. Bon, est-ce qu’il devait lui rappeler que ses intentions étaient louables et qu’il n’aurait rien tenté ? Non. Mauvaise idée, elle devait le savoir et juste avoir besoin d’espace ! Elle devait bien savoir qu’il n’y avait aucun sous-entendu, que c’était un truc qui se faisait entre « frère et sœur », d’après ce qu’il avait entendu dire quand l’un ou l’autre n’allait pas bien.
Mais est-ce qu’il n’avait pas dit quelque chose de mal quand même ? Il avait donc préféré ignorer tout signaux pour continuer sur sa lancée de prise en main des choses. Il devait bien faire. Elle devait se reposer, manger, être bien, avoir un truc réconfortant avec elle et si ce n’était pas un humain, qu’est-ce qu’il y avait de mieux qu’un chat ? Il était donc revenu au bout de quelques instants avec un des chats qu’il déposa à côté d’elle.

« Et t’imagines qu’il va faire ce que tu veux ? »
« Il est fou des caresses, donc c’est une forte probabibilité, puis il aime mon lit etc’est un peu un flemmard à cette heure-ci.» dit-il tout en gratouillant l’animal qui se mit à ronronner même s’il gardait toujours cet air un peu outré. « Bon, ok il va ptet se casser… il me suit parfois comme un chien. Mais j’essaye, ça ne coûte rien !»

Allez minouche un effort pour une nuit, pour qu’elle ait une compagnie agréable, douce, chaude et poilue. En attendant, il remit sur le tapis le sujet de la bouffe.

« Ouais t’as raison. Si t’as.. j’sais pas, des pates ? J’suis pas contre. »
« Avec une jambon ? J’ai pas grand-chose en sauce par contre… mais voilà. »

Il s’était à peine tut qu’elle s’était levée en ouvrant son sac ensorcelé. Il ne se sentait pas très bien mais ne fit aucun commentaire, se contentant d’observer nerveusement ce qu’elle faisait. Pourtant, il avait confiance en elle… mais cela restait un peu magique. Il allait devoir sy habituer de toute manière s’ils se voyaient plus souvent.

« Ouais, désolée, je sais que t’aime pas, mais j’ai toujours rêvé d’être Marie Popins. Avec un peu de bol, ça m’aidera à gérer celle-là. Je peux prendre une douche ? »

Elle avait quand même réussi à lui soutirer un petit rire entre amusé et nerveux. Et il commença à chantonner doucement

« Oh, mais quelle jolie promenade avec Marie, Marie fait s’lever le soleil ! » Il eut un doux sourire avant de continuer « Mais oui vas-y. Si tu as besoin de serviettes, tu en as une de propre dans le meuble de la salle de bain, n’hésite pas à s’en servir ! En attendant je vais te faire ton plat !»

Il la regarda quelques instants avant de s’avancer de nouveau vers elle pour la serre tendrement contre lui. Bien, il avait réussi à ne faire aucun commentaire sur le sac et était plutôt content de lui, c’était une sorte de petite victoire pour lui.

Il n’aimait pas la voir comme ça, il détestait cela, même. Et il ne savait pas trop quoi faire. La voir si éteinte, sans énergie lui brisait le cœur. Mais il savait bien, probablement mieux que beaucoup de monde, que dans ces moments-là on voulait aussi du calme, pas forcément une présence, ou du moins ça dépendait des fois, des moments, des gens. Il essayait donc de faire au mieux avec ce qui lui semblait le plus adapté, même si encore un fois il restait franchement très maladroit parfois même sans s’en rendre compte. Il avait conscience que parfois, il ne pensait pas forcément de la même façon que les autres, et pourtant il essayait de se fondre au mieux dans la masse, surtout pour se faire des amis, pour ne pas être pris pour quelqu’un de trop différent. Donc c’était à présent convenu, il lui apporterait la nourriture dans la chambre pour qu’elle puisse être en paix. Il avait bien compris qu’elle ne tenait pas trop à voir sa mère ce qu’il pouvait comprendre ! Tim avait essayé l’option chat qui ronronne et qu’on peut câliner pour se réconforter, chez lui ça marchait bien, mais en même temps c’était son chat et l’animal avait l’habitude que son maitre le gratouille beaucoup, pour une inconnue – ou quasi inconnue-, il n’était pas certain que cela marche tout à fait pareil. Il essaya quand même de relativiser en disant que cela ne coûtait de toute manière rien. Le chat partait, ce n’était pas un crime ! Il lui dédia un petit sourire chaleureux lorsqu’elle lui dit qu’il avait raison !

En attendant, son nouvel objectif était de la nourrir un minimum, si ce n’était pas pour elle, qu’au moins le bébé puisse avoir le minimum syndical. Il lui arrivait de sauter des repas, donc sans polichinelle dans le tiroir ce n’était pas quelque chose de dramatique, mais avec, il ne connaissait pas bien les conséquences !

[color=tomato]« S’il est sous vide, oui. Merci. »(/color]
« Ouais c’est sous vide ! Je vais te faire donc ! Et en dessert ? Un fruit, un yaourt bien gras et plein de sucres ?»

Il avait essayé de détendre l’atmosphère tandis qu’elle fouillait dans son sac en chantonnant l’air d’une des chansons de Mary Poppins. Il avait eu le mérite de la faire sourire, même si ce n’était qu’un peu, cela avait déjà le mérite d’exister et ça lui donnait l’envie de continuer à faire le mariole quand la situation s’y prêterait !

« Tu ne tentes pas supercalifragilis ? Tu m’déçois. Ou chem-cheminée ! »
« Je crois que je pourrais te faire la plupart des chansons… J’aime bien les comédies musicales et tout ce qui touche Dysney ! On pourrait se faire un blind-test si tu veux ? J’suis sympa, j’te propose pas ce soir un karaoké…»

Et vu qu’elle semblait vouloir prendre une douche, il lui expliqua où elle pourrait trouver des serviettes propres pour se sécher et compagnie ! Il la regarda prendre ses affaires avant de se diriger dans un premier temps dans le salon, pour expliquer à sa mère que Sova restait dormir au moins cette nuit à la maison, qu’elle n’était pas bien et qu’il lui laissait sa chambre. Elle n’avait pas besoin d’en savoir beaucoup plus de toute manière et même si elle semblait curieuse, elle respecta le fait qu’il ne lui en dise pas plus. Il le savait, elle était trop contente, qu’il ait de « nouveaux » amis, alors elle n’allait pas faire d’histoires, et puis, elle appréciait sincèrement la jeune blonde.
En sifflotant doucement, il s’attela donc à la préparation du plat en essayant de s’appliquer un maximum. Il s’inquiétait pour elle, mais elle n’avait pas l’air d’avoir de tendance suicidaire ou autres, elle avait juste besoin de calme, de personnes présentes pour elle. Du moins il l’espérait. Le temps que les pates cuisent, il était retourné dans sa chambre pour finir de bien préparer le lit, il en profita pour récupérer ses cachets dans sa table de chevet et se contenta de les mettre dans sa poche.
Il venait de finir, de bien tout caler sur un plateau pour qu’elle puisse manger sans trop galérer lorsque Sovahnn réapparue.

« La prochaine fois que je me barre de quelque part, rappelle-moi de faire gaffe à prendre des fringues à ma taille. »
« Tu veux que je demande à ma mère s’il reste des habits de grossesse, j’suis certain qu’elle a gardé certaines vieillerie en mémoire de ce temps-là, t’sais comme des reliques sacrées.»

Il n’était pas certain de tout comprendre ce qu’elle avait voulu dire par –là alors il essayait de faire la réponse qu’il jugeait la plus adaptée, mais peut-être à tort ! En attendant elle caressait le chat qui semblait plutôt apprécier l’attention

« Comme quoi tu le connais, ton chat. »
« Ouais, enfin des fois, il peut être imprévisible… mais je suis content d’avoir raison, il est toujours d’un grand réconfort»

Et soudain, sans crier gare elle se releva en faisant bouger l’animal qui eut un petit miaulement de mécontentement. Tim e dirigea vers l’animal pour le caresser tendrement, lui déposer un tendre baiser sur le front, puis sur son petit nez avant de lui gratouiller le ventre lorsque l’animal lui montra. Oui, ça c’était son minou adoré. En attendant Sovahnn avait le nez ou plutôt la tête dans son sac.

« Fais gaffe, si tu disparais entièrement dedans, j’vais croire que ton sac, c’est le Tardis.» En espérant qu’elle connaisse la référence, sinon sa blague tomberait à l’eau. Il lui allait lui demander si tout allait bien lorsqu’elle revint s’asseoir avec un sweat en plus. « Si tu as froid, tu peux piocher dans mes affaires, je pense que ça sera un peu grand pour toi, sauf au niveau du ventre… mais ça devrait le faire !» Court temps de silence « Tu devrais commencer à manger avant que ce soit froid. Et après tu me diras si tu veux juste dormir ou si on s’occupe… » hum…. S’occuper… « …enfin s’occuper, comme deux amis, hein, j’te fais pas d’avance ou de trucs dégueulasses.»

Ouais, no comment.

Il essayait réellement de bien faire, ne sachant absolument pas comment agir pour le mieux pour elle ; par ce que pour l’instant ce qu’il pouvait ressentir lui ne comptait plus vraiment. C’était d’abord elle. Le souci c’est qu’il ne voyait pas qu’il faisait parfois preuve de maladresse extrême. Les conventions sociales, ce qu’il fallait faire, dire, savoir faire des conversations, il ne le maitrisait pas tout le temps. L’avantage c’est qu’avec la FAC, il avait parfois pu apprendre et juste faire de mimétisme pour ne pas qu’on le trouve trop bizarre ; mais il était clair que ce n’était pas toujours facile pour lui de se faire des amis, même s’il avait trouvé un groupe d’amis qui semblait l’accepter malgré ses « bizarreries ». Il essayait donc de raisonner avec le plus logique, en essayant de s’imaginer ce qu’il voudrait à la place de la jeune femme mais ce n’était pas simple.

« Ben si c’est des reliques sacrées, non. J’voudrais pas entrer dans du sacré, c’est dangereux ces trucs-là. »
« Boh, je suis sûre qu’elle en a beaucoup… donc bon. Je peux toujours lui demander le truc le moins sacré ? Ca put marcher, j’suis sûr ! Comme ça aucun danger.»

Puis sa mère n’était pas comme ça, il en était certain, elle avait d’autres chats à fouetter que de faire une histoire pour un vieux bout de tissu vieux de 19 ans… mais il n’insisterait pas plus que cela

« Ça va c’est juste pour la soirée et dormir, c’est pas bien grave, j’suis bien comme ça. »
«Ok, comme tu veux ! »

Il n’allait pas non plus insister. Elle était assez grande pour savoir ce qu’elle voulait et puis, comme elle le disait juste pour une nuit, ce qu’elle avait, ça devrait faire l’affaire, n’est-ce pas ? Ouais, voilà on va dire ça comme ça. Parce que de toute manière, il ne savait pas comment le dire autrement.
Il avait essayé de lancer une plaisanterie sur son sac –Tardis/Marie Poppins-, en espérant qu’elle aurait la référence pour le premier. Fort heureusement, cela sembla prendre un minimum car elle eut un léger rire. C’était mieux que rien. de toute manière ce n’était pas comme s’il était connu pour être marrant, n’est-ce pas, l’humour n’était pas son point fort, et il savait qu’il restait quand même basiquement assez 1er degré et qu’il courrait trop facilement dans toutes les vannes/blagues/sarcasmes et autres qu’on pouvait bien lui faire . Ce qui semblait habituellement amuser Sovahnn, Ruben comme beaucoup d’autres. Il essayait de s’améliorer sur ce point-là, mais galérait franchement… Et puis elle était passée à un rire un peu plus franc ce qui eut le mérite de le détendre un peu bien qu’au fond de lui il n’était pas certain que ce soit une réelle bonne chose. Merde, il n’en savait rien. Peut-être que rire à des bagues mauvaises c’était pas bon ? Il essaya de ne plus trop de poser de questions sur cela et de continuer de faire au mieux ! Il préférait la voir rire un peu.

« Et t’as raison, c’est plus grand à l’intérieur ! »

Comme le Tardis donc.

« Tu sais que je suis complètement à la masse sur cette série ? J’ai dû m’arrêter au début avec Amy Pond. Faudra que je prenne le temps de me remettre à jour. Tu m’accompagnerais dans mes séances remises à niveau sériesques ? D’ailleurs j’ai connu une nana qui lui ressemble vachement, à Amy. »

Cette fois, elle avait réussi à lui tirer un franc sourire.

« Avec plaisir ! Et Amy, elle est trop cool ! C’est ma préférée je crois ! Enfin, j’en suis même à peu près certain, puis j’ai aussi du retard sur la série… J’ai moins accroché à la dernière.»

Klara donc. Il lui avait donc dit qu’elle pouvait aussi prendre dans ses affaires à lui si elle avait froid pendant la nuit, il était à peu près certain que ça ne serait pas le cas, mais il ne tenait pas non plus à prendre le risque qu’elle tombe malade, alors bon !

« Ben si t’en a un grand, ouais. Je suis fétichiste des t-shirts de mecs accumulés dans mes affaires, comme ça il s’ajoutera à ma collection ! »
« Tout dépend ce qui tu appelles grands mais tu peux fouiller, les plus grand sont ceux en hauteur. Je ne suis pas petit, mais j’ne suis pas non plus immense, donc bon, tout dépend ton truc de comparaison.»

Tim… elle plaisantait probablement un peu là, pourquoi tu as encore à moitié couru là-dedans ? En attendant il lui rappela qu’elle devait manger avant que tout soit froid.

« Hm ? Ouais c’est pas faux. »

Parfait ! Alors pourquoi est-ce qu’il avait ajouté quelque chose, une information que lui jugeait primordiale. Il ne se rendit compte que la mauvaise interprétation que cela pouvait avoir.

« Des trucs dégueulasses, ah ouais carrément, on en est là. C’est tout ce que je t’inspire, des trucs dégueulasses ? Bah bravo ! Sympa pour l’égo ! »

Merde, merde, merde ! Pourquoi est-ce qu’il avait dit ça ! Il se sentit un peu rougir, et grimaça légèrement. Qu’il était con ! Mais il ne voulait pas dire ça… enfin pas tout à fait. Il ne savait pas trop comment se rattraper et n’avait même pas compris qu’elle plaisantait. Inspiration. Expiration. Temps de silence, mordillage de lèvre avant qu’il ne reprenne enfin la parole

«Non, mais…. Non …. enfin » Argumentation inexistante 1 – Tim 0. « Je veux dire c’est que enfin tu le sais, mais j’sais me tenir… enfin voilà. Je… Je suis désolé je voulais pas te .. heu, te blesser.» Il se passa une main dans les cheveux avant de continuer «Je… Tu sais que je t’aime ?! »

Voilà, les rames sont sorties et il ne savait pas trop dans quel sens pagayer pour se racheter.

Non ? Bon d’accord, ce n’était pas vraiment un souci. Il disait ça comme ça, il disait pour l’aider mais sans être certain que ce soit une bonne idée, ou même que sa mère soit d’accord. Alors, probablement même que c’était mieux comme ça, qu’elle dise simplement non, qu’elle reste avec ce qu’elle avait sur elle. Ils avaient néanmoins réussi à changer un peu de sujet à parler de choses plus drôle, plus de leur âge. Il aimait bien parler série, même s’il n’était probablement pas franchement très au point là-dessus

« Si tu le dis. J’ai vu le premier épisode et j’ai bien accroché. Mais pas eu le temps de voir la suite. »
« On pourra se faire ça ensemble, sans aucun souci ! Faudra juste que tu me dises quand est-ce que tu seras dispo !»

Lui il pouvait se débrouillait pour se trouver du temps entre les cours et ses devoirs – ainsi que les Inquis-,  du moment qu’elle le prévenait un jour à l’avance voire même quelques heures… Il pouvait s’adapter même si c’était souvent source de stress.  Et ils avaient de nouveau parlé des habits, des siens cette fois puisqu’il lui avait proposé qu’elle se prenne un tee-shirt dans son armoire, sans être grand et hyper baraqué, il l’était quand même plus qu’elle.

« Ou alors TU peux fouiller et m’éviter de tomber sur des trucs que je veux pas voir. »
« Hein ? C’est quoi ce sourire en plus, j’cache rien dans ma penderie, ni dans ma chambre d’ailleurs !» Il ligna des yeux « Tu veux que je cache quoi sérieux ?»

Facepalm de la joueuse tandis que le personnage, lui est plus ou moins sérieux. Il avait bien quelques idées là-dessus, sur ces quelques petits sous-entendus.

« Par contre faudra pas m’en vouloir si je l’agrandis à la taille quoi. »
« J’pourrais grossir un peu comme ça… en prétextant de c’est de ta faute !»

Petit sourire taquin, mais il s’était rapidement levé  et avait directement trouvé ce qu’il cherchait, de grands tee-shirts qu’il n’avait pas encore mis pour l’instant. Et malheureusement il n’avait pas tardé à aire une petite boulette dans ce qu’il avait dit ne se rendant pas compte que cela pouvait être blessant, vexant, ou quelque chose comme ça. Il se passa une main dans les cheveux essayant sincèrement d’arranger la situation, mais il bloquait. Il bloquait pour des conneries, par e qu’il avait vraiment peur de l’avoir blessé alors qu’il n’avait pas voulu se montrer blessant ou quelque chose comme ça. IL se sentait mal et plus il parlait plus il s’enfonçait et plus il essayait de faire de son mieux pour s’en sortir : bref les rames étaient sorties… pour pas grand-chose vu qu’il merdait encore et encore. Il avait donc essayé de faire taire le truc avec un « je t’aime » tout simple.

« Okaay… faut que je traduise là, c’est ça l’idée ? Faut avouer que de passer de ‘faire des choses dégueulasses’ à ‘je t’aime’ en moins de deux minutes…  c’est assez fort. Tu feras gaffe, on pourrait presque voir les connards dans la rue qui seraient prêts à t’épouser à la seconde à ‘va te faire foutre sale chienne’. Ça fait un peu le même contraste. »

Et il baissa les yeux, en faisant une petite moue triste, même si elle se marrait, lui ne voulait pas ressemblait à ces types-là et il ne comprenait d’ailleurs pas bien la comparaison, mais il se voyait mal lui demander des détails quand même ! Mais il n’avait réussi à rien répondre, rien ne lui venait alors plutôt que de dire encore des conneries, il préférait se la fermer. Voilà, comme ça au moins, il ne la blesserait plus.

« Tout va bien, ‘va pas nous faire une syncope, je ne suis pas vexée. Enfin juste un peu. Disons que c’est pas le meilleur argumentaire que j’ai vu de ma vie. »

Cette fois, étrangement, il avait réussi à sourire un petit peu et il n’avait pas tardé à répliquer.

« En même temps, je n’ai jamais dis que j’étais bon, voire même crédible dans ce genre de choses ; Enfin si, je sais argumenter certains sujets, mais pas ce genre de choses qui me gênent quand même un peu.»

Oui, pudique le gamin, c’est ce qu’il essayait de lui faire comprendre… toujours assez maladroitement d’ailleurs… que bon il n’était juste pas doué là-dedans que ce n’était pas contre elle ou quoi que ce soit de ce genre-là. Est-ce qu’il cherchait le bâton pour se faire taquiner ? Oui, mais lui ne s’en rendait franchement pas compte, qu’elle pouvait entrer dans cette brèche.

Il acquiesça doucement, c’est vrai que pendant le congé maternité, cela semblait la bonne solution, avec ses cours et compagnie, s’il s’organisait bien il arriverait sans souci à bien tout gérer. Et puis, il fallait bien se détendre de temps en temps, cela leur ferait probablement du bien à tous les deux de toute manière ! Elle avait continué à plaisanter, ou plutôt à le chercher tandis que lui courrait dans chacune de ses blagues, n’y voyant souvent pas les sous-entendus ou même le second degré ! Il avait encore fort à apprendre le garçon sur tout cela ; mais il finirait bien par s’améliorer, en attendant il ne comprenait pas bien ce qu’elle voulait qu’il cache dans ses placards et compagnie. Bon, cela pouvait être tellement vaste mais au final, la plupart de ses premières idées étaient quand même des choses assez mal placées… et elle savait –du moins il le pensait-, qu’il était quand même un peu prude comme jeune gens !

« Oh j’en sais rien moi. Mais je trouve ça drôle que tu cherches. »
«Ouais, ouais je cherche … mais j’avoue que je ne sais toujours pas trop de quoi tu parlais. Hum. » Ouais, hum, jeune fille à l’esprit mal placé ! « Mais si tu sais pas toi-même… je crois que je n’aurais jamais le moindre embryon de réponse.»

Ils continuaient de se chamailler plutôt gentiment, et il eut un sourire, qu’il essaya de faire le plus innocent possible après sa réplique.

« Oui c’est ça, fait moi porter le chapeau ! Tu insinuerais que j’ai grossis ? C’est choquant c’que tu m’dis là ! »
« Moi j’insinue rien, mon tee-shirt, si… probablement un peu plus.» dit-il doucement « Mes chapeaux ne bougeront pas de taille je pense !»

Oui celle-là pas d’inquiétude, il avait bien compris que ce n’était pas au sens propre ! Mais il trouvait quand même ça drôle que ça sorte comme ça ! Alors, il préférait se laisser aller un petit peu, même s’il avait un doute sur le fait qu’elle trouve ça comique elle aussi. Bientôt, il lui avait même trouvé le fameux tee-shirt, pour qu’elle puisse avoir quelque chose à se mettre sur le dos. Et cela lui faisait plaisir de voir que de temps en temps, elle prenait une bouchée de pates. Il avait envie de lui proposer de lui faire chauffer de nouveau le plat, mais elle était grande, elle pourrait lui demander si elle en ressentait le besoin ! Et puis les pates froides, ça peut toujours être sympa aussi.
Forcément, tout allait un peu trop bien, il avait bientôt fallu qu’il merdouille en s’exprimant et plus il essayait de s’expliquer, plus il s’enfonçait et surtout plus il se sentait mal et avait honte, mais il continuait alors qu’il aurait été si simple qu’il ferme juste son foutu clapet !

« Ouais je sais bien. Mais tu sais aussi que je ne me vexe pas pour si peu quand même. Enfin c’était peut-être plus le cas gamine cela dit.. mais c’est plus le cas pour info. Si je résume donc, en des termes moins insultants : tu ne veux rien faire avec moi et inversement. Tout va bien dans le meilleur des mondes ? »
« Ouais, voilà, j’aime ton résumé, c’est exactement ça… enfin rien faire…disons plus exactement rien faire de sexuel après avoir d’autres activités avec toi… ouais, c’est cool ça !»

Le mode off, on le trouve où déjà ? Il espérait qu’il n’avait pas de nouveau gaffé. Lorsqu’elle le remercia pour le repas, il lui dédia son plus beau sourire avant de dire, sincèrement :

«C’est normal… t’as pas à me remercier. »

Il regarda un des chats qui tentait de piquer de la bouffe plus amusé qu’autre chose. Après tout, on aurait beau l’engueuler l’animal il recommencerait. L’instinct paraissait-il, ou alors il ne savait pas être assez ferme, qui sait ?

« J’ai une vieille impression de déjà vu tu sais. Comme si j’avais à nouveau 10 ans, c’est un peu bizarre d’être ici si tard. »
« Si tu en avais dix, moi, j’en avais six… Hum, je crois que je dormais à cette époque à l’heure qu’il est. » On s’en fout ? ok. Il avait quand même envie de le dire !
« Tu remercieras ta mère pour moi. Je sais pas si je la verrais demain matin, je commence tôt. Mais c’est sympa de m’accueillir comme ça… j’ai prévenu personne et je déboule à pas d’heure. J’ai plus douze ans, j’aurais pu prendre une chambre. C’est con mais ça me fait du bien de voir du monde. » Le chat continuait son petit manège tandis qu’elle reprenait « Ouais c’est ça.. si tu crois que je ‘te vois pas v’nir…. C’est quand tes vacances avec la fac au fait ? On pourrait peut-être se faire un truc. »
« Je dois en avoir en avril, je ne sais plus trop quand exactement, et après… ben ça sera après mes partiels, donc cet été. Il haussa un peu les épaules avant de reprendre Tu veux que je le sorte de là ? Le chat hein, pas autre chose. Et pas de souci pour ma mère, tu sais que ça va pas lui changer le cours de la vie, ou même de la soirée que tu sois-là… J’crois que tu peux considérer que c’est juste normal. C’est à ça que ça sert les amis-familles non ? Alors te bile pas !»

« Ton t-shirt ment ! Je ne vois que cette possibilité. Le reste serait purement inconcevable… »

Il acquiesça doucement d’un air entendu ; ouais ouais bien sûr Sovahnn, tu es tout à fait crédible à raconter ça comme ça ! Il préféra cette fois ne rien répondre… Et bientôt il s’enfonçait dans une situation qu’il ne contrôlait plus du tout. Le second degré, certaines allusions et compagnie ce n’était pas franchement son fort, alors il essayait de s’excuser, maladroitement en plus, et chaque argument était généralement encore plus pourri que le précédent. Ce laps de temps au final probablement assez court avait semblé s’éterniser pour le garçon, mais heureusement son amie ne tarda à voler à sa rescousse en essayant de faire un résumé disons un peu moins offusquant.

« Oui, c’est ce que je sous-entendais. Ou alors putain, va falloir me le dire, parce que ça fait un sacré paquet de temps que je m’impose ! »
« T’inquiètes pas, tout va bien. Enfin je veux dire, tu t’imposes pas ni rien dans ce genre-là. »

Bon cette fois, il était à peu près certain de ne pas avoir dit de conneries ! Enfin du moins il l’espérait ! Il n’y avait plus qu’à prier pour qu’elle ne lui en tienne réellement pas rigueur ! Il se disait que peut-être qu’elle voulait juste qu’il se calme, qu’il arrête d’angoisser pour pas grand-chose. Néanmoins elle avait l’air sincère. Inspiration. Expiration. Heureusement finalement le sujet avait changé, et cette fois il ne comprenait pas bien pourquoi est-ce qu’elle semblait tant tenir à le remercier, encore et encore. Il ne faisait rien d’exceptionnel, c’était une amie, on aide ses amis, tout simplement ! Elle ne sembla rien vouloir répondre sur le sujet et ils partirent du coup sur le passé, une bonne dizaine d’années auparavant.

« Ce que je devrais faire aussi d’ailleurs. »
« Si tu es fatiguée je vais te laisser dormir et te reposer du coup, je crois que ça sera le mieux ! ca serait con que tu rate ton heure de sommeil !»

Malgré tout, ils avaient continué à papoter et étaient à présent passés à ses futures vacances.

« Tu sais que t’es le seul étudiant au monde à ne pas connaître ses dates de vacances ? »
«Je préfère aller en cours.. en vacances on peut se détendre mais y’a plus matière à penser tout ça.» Autrement l’angoisse de penser au passé est généralement plus forte pour lui pendant ces moments-là, tout simplement. « J’espère que je pourrai partir en vacances avec Lewis quelques jours, mais c’est pas sûr, j’attends de voir ce qu’il décide.»

Et voilà qu’il proposait de sortir d’à côté d’elle pour qu’elle ait un peu plus la paix. Et il tenta de la « rassurer » par rapport à sa mère ! Tout allait bien aussi de ce côté-là, il ne fallait pas qu’elle s’inquiète le moins du monde. Il était donc resté là tandis qu’elle finissait son assiette.

« Tout fini ! C’est bon t’es fier ? »

Fier non, il était plus content de lui qu’autre chose, par ce que ça il était certain qu’elle avait ce qu’il fallait dans le corps –au moins en partie- pour passer une bonne nuit et donc bébé serait bien ! Il n’y connaissait pas grand chose mais il savait quand même que les nutriments passaient et donc qu’il fallait qu’elle mange de façon raisonnable (dans tous les sens du terme). Il lui sourit avant de répliquer doucement

« Ouais ! Comme ça maintenant tu vas pouvoir bien dormir, bien repue ! Tu me diras ce que tu prends pour le petit dej’. Enfin ce que tu peux avaler en tout cas…»

Suivant ce qu’elle lui dirait, il se lèverait peut-être un peu plus tôt pour aller chercher les choses manquantes !

« Bon, avec tout ça faudrait quand même vraiment qu’je dorme. Question con, t’aurais une série du genre format court à me conseiller ? »

Il réfléchit quelques instant à ce qu’il pouvait lui proposer Vu son humeur, il fallait plutôt quelque chose de marrant. Ouais et pas trop prise de tête.

« Vicious, Brookkyn nine-nine, ou même modern family par exemple.»

Ouais, il lui en avait carrément donné trois, il aurait probablement faire plus, mais ça ne servait à rien non plus de la saturer d’informations, elle voulait juste un truc sympa regarder, il n’était pas certain qu’ils aiment les mêmes choses et aient le même humour et il avait essayé de prendre trois « genres » de comédies différentes.

« Quoi ? T’utilises le mot ‘dégueulasse’ et j’te promet que j’te bouffe, t’es prévenu ! »
« Je comptais pas l’utiliser…. Mais ta menace me donne presque envie d’essayer juste pour voir comment tu vas t’y prendre.» Il eut un petit sourire chenapan en coin « Non, par ce que je suis plus rapide que toi … et probablement meilleur en arts martiaux… et vu que je tiens pas à ce que tu testes le cannibalisme sur moi…»

Allez vas-y Sovahnn !! Et si elle testait quelque chose, il essayerait de se défendre doucement pour ne pas risquer de lui faire mal.

Il lui racontait donc qu’il risquait de partir quelques jours avec son meilleur ami, même s’il n’était pas certain que ce soit la meilleure idée qui soit… Il espérait vraiment pouvoir en profiter et débrancher un petit peu.

« Ça ça serait cool ! Partir ailleurs pour débrancher un peu. »
« Ouais, on verra bien de toute façon.» dit-il en haussant un peu les épaules.

Il était à peu près certain de préférer être en cours plutôt que « seul » avec Lewis à essayer de se détendre. Il n’avait pas envie de pourrir les vacances de son ami, mais en même temps …. Il doutait pouvoir réellement déconnecter de tout ça. Il comprenait bien qu’elle avait besoin de repos, probablement un peu de solitude aussi, si bien qu’il préféra lui demander ce qu’elle allait prendre pour le petit dej’ pour voir s’il devrait aller lui chercher quelque chose à manger ou pas lorsqu’il se lèverait.

« Euh ouais enfin tu sais, je serais sans doute partie bien avant toi, je commence à sept heure trente au boulot demain. Donc je pars d’ici à… six heure quarante-cinq/cinquante grand grand max. »
« Ok… ben tu auras qu’à te servir dans le frigo et tout alors, bien que je serai probablement réveillé.» Temps de silence, hésitation. « T’es certaine qu’il ne vaudrait pas mieux que tu prennes un jour ou deux de repos pour … pour bien te reposer de tout ça ?»

Simple question, juste pour qu’elle y réfléchisse, il fallait qu’elle prenne soin d’elle, même s’il comprenait parfaitement qu’elle avait besoin d’argent pour le futur. Il n’insisterait donc pas, elle était assez grande pour savoir se gérer, non ? Il lui conseilla ensuite quelques séries qu’il pensait pouvoir lui plaire… le terme humour n’était pas forcément son fort, mais heureusement, il avait quand même quelques bases ! Il avait ensuite plaisanté un peu sur le fait qu’il était plus rapidement qu’elle notamment, pour la chercher un peu.

« Toi ? Plus rapide que moi ? Je demande à voir…. Précision : je demande à voir SANS le bibundum qui me sert de ventre. Ya triche ! Et depuis quand tu fais des arts martiaux au juste ? »
« Ouais, mi plus rapide que toi. Quand tu veux…. On en reparle dans quelques mois donc ! Et … ça fait réellement depuis septembre, mais l’année d’année, avant que je rentre à la FAC, je m’étais pas mal renseigné notamment avec des tutos et tout» Parano coucou. C’était surtout le self-défense qu’il gérait… à peu près.
« Cela dit à charge de revanche. Après que le mini parasite aura arrête de me transformer en baleine apathique, j’te fous la misère…. Et si j’y arrive pas, je t’envoie Jordane pour qu’elle te foute la misère. Parce que c’est toujours drôle à voir…. »
« Ouais enfin, j’avais dis contre toi, moi… pas contre cette Jordane.» dit-il quand même dub coup pas rassuré, même s’il comprenait bien que la Jordan en question ne lui ferait pas de mal ! Il y avait quelque chose qui l’inquiétait quand même.
« Ah ça y est j’ai trouvé un épisode ! »
Il lui fit un petit clin d’œil avant d’aller lui claquer une grosse bise – baveuse- sur la joue.
« Je te laisse tranquille et te poser alors, si t’as besoin je serai dans le canapé du salon ! Bonne nuit ma grande So…»

Il referma doucement la porte après avoir vérifié qu’elle n’avait plus besoin de rien, il espérait que pour elle la nuit ne serait pas trop difficile.