Soyez fidèle en amitié, vos amis le seront aussi.- Sovahnn

Dim 19 Avr 2020 - 10:27

Mardi 8 mars 2016, fin d'aprem

Il était censé avoir cours juste durant la matinée, mais malgré son réveil qui avait dû brailler pendant des heures, il n’avait pas réussi à se réveiller. Les cachets que lui avaient filés la psy de chez les Inqui étaient bien plus forts que ce qu’il avait pensé au départ, et de ce qu’il prenait d’habitude. Il e sentait totalement vaseux et avec la tête totalement dans le cul. Même en voyant qu’il avait plusieurs messages de ses amis de fac qui lui demandaient si tout allait bien, il mit plusieurs minutes à déchiffrer et à répondre à plusieurs messages. Ceci dit, au moins il avait bien dormi, même s’il était ennuyé par les cours manqués, ce n’était pas du tout son genre, il détestait manquer, sécher ou autres. On était censé suivre tous les cours, même les magistraux, même son absence avait pu (du ?) passer totalement inaperçue à part la petite bande avec laquelle il restait et Lewis. Lewis qui avait battu le record de messages laissés avec pas moins de 10 en quelques heures. N’ayant pas envie ni le courage de s’attarder à déchiffrer chacun d’entre eux, il se contenta d’envoyer un ou deux smileys pour lui dire qu’il était ok et qu’il l’appellerait plus tard. Pendant encore une bonne trentaine de minutes, il continua à se sentir totalement vaseux avec la tête pas forcément bien accrochée à son corps.

Et puis enfin, tout devint comme plus clair, comme si ses fonctions neurales avaient enfin daigné bien vouloir remarcher. Il se dirigea dans la cuisine où sa mère lui avait laissé un message comme quoi, elle devait travailler ce soir et qu’il serait donc seul – logique-. Elle lui avait également laissé quelques recommandations d’usage ; Il soupira doucement et se dit que ça serait peut-être le moment d’inviter un de ses amis, comme ça ils seraient seuls et tranquilles. Son doigt défila sur ses différents contacts : ses potes de fac, il ne se voyait pas en inviter un seul ; Lewis avait l’habitude de venir et il s’arrêta soudain sur le numéro de Sovahnn. Ça faisait un petit moment qu’ils ne s’étaient pas croisés et il avait bien envie de prendre de ses nouvelles. Même si parfois, il avait clairement peur de ses manifestations magiques surtout qu’elle ne les contrôlait pas forcément toujours, elle restait quelqu’un d’agréable et dans sa tête pas forcément come une sorcière, mais comme quelqu’un qu’il avait connu avant ; quelqu’un qui n’avait pas forcément un lien avec le monde magique, ce qui était stupide. Il savait pertinemment qu’elle était sorcière, même si sa baguette et elle n’étaient pas forcément super potes. Il hésita une nouvelle fois vis-à-vis des Inquisiteurs, il ne voulait pas s’attirer d’ennuis ou même en provoquer à Sovahnn, elle méritait juste de finir sa grossesse et sa vie tranquillement. Pendant plusieurs minutes il resta devant l’écran de son téléphone sans trop savoir quoi faire, et finalement il lui envoya un petit message en lui demandant, si elle était libre de passer en fin d’après-midi pour un petit goûter histoire qu’ils se voient un peu (avec un petit PS comme quoi sa mère n’était pas là, qu’il y avait à manger et donc qu’elle pourrait aussi rester le soir si elle le souhaitait). Et si les Inqui s’en mêlaient, il trouverait des arguments… probablement. Elle était probablement la seule sorcière avec qui il voulait garder un vrai contact et vu qu’il ne la considérait pas comme tel, vu les soucis qu’elle avait eu il pourrait réussir à les convaincre…. D’il ne savait pas trop quoi d’ailleurs. Sans réellement attendre la réponse de la jeune femme, il était parti se laver, se préparer pour sortir direction une petite boutique non loin de là pour lui faire un cadeau pour le futur bébé. En rentrant, il se mit à vouloir faire un cadeau vu qu’elle semblait disponible, il jeta rapidement un coup d’œil à ce qu’il pouvait faire ou pas vu son état. Au départ, il était parti sur une mousse au chocolat-praliné, mais, il avait un doute avec les œufs non cuits et donc potentiellement à risque. On ne pouvait pas dire qu’il s’y connaissait pas bien, il se contenta donc se faire une petite tarte au citron. Normalement, tout était bien cuit, du coup aucun risque, n’est-ce pas ? Du moins il l’espérait, il ne voulait pas l’empoisonner.
Mission qui suivie cela, essayer d’emballer le cadeau, mais le papier ne faisait que se déchirer entre ses doigt, si bien qu’à la fin cela ne ressemblait strictement à rien : c’était moche, voire comique suivant la façon dont on le prenait.

Et quelqu’un sonna à la porte, il jeta un coup d’œil à la porte, vu l’heure, cela devait être elle, mais la parano était toujours là, il vérifia que sa bombe au poivre était toujours bien dans sa poche, et un peu mieux cachée que lorsque Ruben était là et il alla ouvrir.

«Hey salut, ça va ? Vas-y entre. »

Et c’est à ce moement-là que l’énorme Maine Coon blanc fit son apparition.

«Tu n’es pas allergique au chat ? Sinon je le mets dehors et j’ouvre ma fenêtre de chambre qu’il puisse se poser dedans s’il veut. »

Bon la pièce allait se refroidir, mais ce n’était pas bien grave.

Dim 19 Avr 2020 - 12:51

La jeune femme avait passé une grande partie de la fin de nuit à réaliser l’inventaire avec les collègues. Interdite de porter, elle s’occupait de tenir les comptes, d’organiser en arrière plan lorsque son chef les avait laissé. Bref, elle faisait ce qu’elle pouvait, épuisée, acceptant de se ménager un peu au vu de la journée précédente. Sovahnn n’aimait pas avouer que la conversation avec Caleb l’avait secouée mais c’était pourtant le cas. Elle avait mal dormi une nouvelle fois et après sa nuit tronquée par les conneries de Doryan, il fallait l’avouer, elle commençait à avoir une sale gueule. Trop de fatigue accumulée, le stress, la grossesse qui semblait pomper toute son énergie, lorsque Sovahnn était arrivée à son second emploi, assez remontée pour parler de son altercation avec Caleb, elle avait rapidement reçu les inquiétudes de sa cheffe en pleine figure. Elle en faisait trop, elle devait se reposer et elle parlerait à son fils. Bon. Bien. Elle n’attendait pas tant de sollicitudes de sa part à vrai dire.

Bien entendu, Sovahnn n’avait pas parlé des véritables raisons qui poussaient Caleb à ne pas pouvoir l’encadrer, mais le fond ne changeait pas. Elle n’accepterait pas de tels propos de sa part, ni maintenant, ni à l’avenir, que cela soit clair. De plus, elle effectuait du bon travail. Oui, il y avait du relâchement ; elle en était navrée et ferait tout pour que cela ne se reproduise plus et… et sa boss l’avait coupée, lui demandant depuis quand elle n’avait pas dormi sept heures d’affilée. Depuis quand elle n’avait pas passé ne serais-ce qu’une journée à se reposer et à prendre soin d’elle ? Très bonne question. Depuis sa sortie de Poudlard et ses journées passées en Australie, sans doute. Trop longtemps, donc.

Un rappel sur l’avancée de sa grossesse. Oui, elle entrait dans le dernier trimestre. Elle avait donc vu sa supérieure pincer les lèvres, soupirer en secouant la tête avant de lui dire qu’il fallait qu’elle se ménage, que tout ça n’était pas bon pour le bébé et qu’elle se débrouillerait aujourd’hui et le lendemain. Il fallait qu’elle rentre, qu’elle dorme et qu’elle souffle.
Elle qui venait pour livrer bataille après les paroles violentes de Caleb la veille en était restée désarçonnée. Elle parlerait à son fils et, non, elle n’avait pas de crainte à avoir concernant son emploi. La démarche dans laquelle elle était engagée était courageuse et respectable et elle n’en profitait pas. Qu’elle aille se reposer. C’était donc les larmes aux yeux face à tant de bienveillance que la jeune femme était rentrée chez elle, découvrant le message de Tim sur le chemin du retour. Voir deux amis en deux jours ?! Et ne pas bosser pendant ce qui ressemblerait presque à un weekend ?! Merde alors.
Sovahnn avait donc accepté son invitation avant de prévenir Duncan qu’elle avait été renvoyée chez elle. A vrai dire, elle n’avait même pas eu besoin d’en dire plus et voilà qu’il quittait ce qu’il faisait pour apparaître près d’elle quelques minutes plus tard, lui servant de taxi magique afin qu’elle rentre plus vite chez lui... et ne s’écroule intégralement sur son lit, enveloppée par les limbes du sommeil.

Elle avait ainsi sauté l’heure du repas, rattrapant sans doute bien des heures de sommeil mises de côté durant les jours précédents, se réveillant lorsque son téléphone s’était mis à sonner, lui rappelant qu’elle devait partir pour voir Tim. Dur de sortir son cerveau de la brume dans lequel il naviguait alors. Chaussures aux pieds, elle avait pourtant réussi à atteindre le bus, puis le réseau de cheminettes et enfin, Londres et le quartier de Tim. Son ancien quartier.

Capuche sur la tête, elle avait évité de passer devant chez elle, heureuse de voir Tim sortir sa bouille de derrière la porte.

«Hey salut, ça va ? Vas-y entre. »
« Rincée… Merci… nan ça va ; et toi ? »

Elle passait la porte, immédiatement accueillie par un gros chat.

«Tu n’es pas allergique au chat ? Sinon je le mets dehors et j’ouvre ma fenêtre de chambre qu’il puisse se poser dedans s’il veut. »
« Hey salut toi… » Accroupie, elle le laissait s’approcher, lui sentant doucement la main. « Non, ça va ne t’en fais pas. Tant qu’il ne me griffe pas avec la grossesse, tout va bien. Pas de soucis entre les chats et moi. Mise à part avec Lune qui ne partage que difficilement son humain quoi. »

Quelques caresses acceptées et elle se redressait, une main sous le ventre, soupirant. Ça commençait à être dur ces conneries, surtout après avoir marché pour venir.

« Ça sent bon, tu as fait de la pâtisserie ou quelque chose ?... C’est donc ça ton péché mignon, tu te débarrasse de ta mère pour t’adonner à ta passion secrète : les gâteaux ? »

Dim 19 Avr 2020 - 17:44

« Rincée… Merci… nan ça va ; et toi ? »

Comment est-ce qu’il allait, probablement pas bien, mais un peu mieux qu’il y a deux semaines, alors, on devait pouvoir dire que ça allait. Il haussa un peu les épaules avant de lui faire un léger sourire.

« Ca va, ça va. Viens te mettre au chaud et assis-toi si tu es fatiguée ! Ca ne sert à rien que tu reste debout !»

Et c’est à ce moment-là qu’un des chats décida de faire son apparition, Tim voulut vérifier qu’elle n’était pas allergique aux poils, on ne sait jamais ! Il la regarda s’accroupir avec un petit sourire avant de froncer les sourcils avec la griffure, pas bien certain de comprendre.

« Hey salut toi… Non, ça va ne t’en fais pas. Tant qu’il ne me griffe pas avec la grossesse, tout va bien. Pas de soucis entre les chats et moi. Mise à part avec Lune qui ne partage que difficilement son humain quoi. »
«Elle ne griffe pas, sauf si tu l’emmerdes trop, et encore, ça dépend qui ! » Court temps de silence, il hésita à poser la prochaine question, mais finalement se lança. « Mais c’est quoi cette histoire de griffure ?»

Il ne savait pas trop si elle avait besoin de son aide ou pas pour se relever et n’osa pas lui tendre la main pour ne pas qu’elle croit qu’il la prenait pour quelqu’un ne pouvant pas se débrouiller seule, et puis si elle avait besoin, elle lui demanderait, n’est-ce pas ?

« Ça sent bon, tu as fait de la pâtisserie ou quelque chose ?... C’est donc ça ton péché mignon, tu te débarrasse de ta mère pour t’adonner à ta passion secrète : les gâteaux ? »

Cette fois il eut un vague petit rire amusé avant de lui faire un petit clin d’œil, il lui montra de s’installer dans le canapé le temps qu’il revienne. Il se dépêchad ‘aller dans la cuisine pour prendre le gateau, deux assiettes , couteau et cuillères ainsi que des verres et plusieurs boissons ne sachant pas trop ce qu’elle voulait boire, au moins elle aurait le choix.

« J’ai fait une tarte au citron. Au départ j’étais parti de de la mousse au chocolat et je me suis dit que les œufs crus ça devait pas être top pour toi… alors le fondant au chocolat vu la courte cuisson j’ai eu un autre doute, du coup j’ai fait ça… J’espère que tu aimes le citron.» Court temps de silence «Et ouais, j’aime bien cuisiner, bon j’suis pas forcément le meilleur là-dedans mais je me débrouille pas trop mal parait-il. En tout cas ma mère et mes quelques amis à la fac semblent apprécier, mais tout jugement est bon.»

Il allait s’asseoir quelques instants mais il se releva aussitôt.

« Si tu veux boire quelque chose sers-toi, je reviens !»

Quand on a pas de tête, on a des jambes, il était vite parti chercher le cadeau avant d’oublier et de ne pas lui donner il revint en se raclant la gorge avec cet air un peu gêné.

«Promis, normalement j’emballe mieux… enfin emballer les cadeaux hein… pas les gens. » Et voilà qu’il se sentait presque rougir. « Enfin bref, c’est pour toi, j’y connais pas grand-chose en bébé.»

Dedans c’était une petite peluche en forme de blaireau. Un adorable petit blaireau d’ailleurs. Non pas pour critiquer, ou autre, mais plus par ce que c’était son ancienne maison, et il se doutait que pour les sorciers c’était quelque chose d’important. Au moins c’était original, il n’en aurait qu’un comme ça, il fallait l’espérer. Bref un cadeau pour bébé avec un petit clin d’œil pour la maman. Il espérait juste ne pas avoir remuer le couteau dans la plaie, ou quelque chose comme ça, par ce qu’à ce niveau –là il n’était pas toujours super dégourdi.

Lun 20 Avr 2020 - 18:36

« Ca va, ça va. Viens te mettre au chaud et assis-toi si tu es fatiguée ! Ca ne sert à rien que tu reste debout !»

Elle lui aurait bien dit qu’elle n’était pas malade et n’avait pas besoin de s’assoir…. Mais pour être tout à fait sincère, ça n’était pas vrai. Oui, elle avait besoin de se poser. La tension des derniers jours tombait et la jeune femme se sentait vidée. Passer un peu de temps avec ses amis lui faisait du bien ces jours derniers et elle se rendait bien compte qu’elle les avait délaissés jusque là et que ce contact lui manquait. D’ailleurs, Tim avait beaucoup de mal avec elle et son aspect sorcière, elle le savait, et qu’il essaye ainsi de mettre ça de côté alors qu’en parallèle, elle venait de se prendre un sacré taquet de la part de Caleb… c’était sans doute bête, mais ça faisait du bien.

«Elle ne griffe pas, sauf si tu l’emmerdes trop, et encore, ça dépend qui ! »
« Bon, tout va bien alors… »
« Mais c’est quoi cette histoire de griffure ?»
« Ah ils ont des genre de microscopiques bébêtes sous les griffes à cause de leurs déjections. Ça peut provoquer des maladies qui peuvent être dangereuses pour les grossesses. M’enfin ça ne s’attrape pas par des caresses non plus quoi. »

Paroles d’Ismaelle. Et si Ismaelle le disait…. Entre son statut de femme enceinte ADULTE – contrairement à Sovahnn, oui, vous avez compris – et son statut d’enseignant biologistes : la jeune femme n’avait pas le moindre doute. Ses dires étaient parole d’évangile.
La jeune femme s’était finalement redressée, le suivant jusqu’au canapé qu’il lui avait désigné mine de rien et où elle s’était assise pour une fois sans rien dire. La pile électrique est à court de courant. Problème de recharge. Elle l’avait observé du coin de l’œil tandis qu’il allait chercher différentes choses dans la cuisine. Retirant ses chaussures, la jeune femme s’était glissée dans le fond du canapé, appelant le chat pour l’attirer avec elle. Lorsque Tim était revenu, elle en était à jouer avec ses mains, les faisant glisser sur les bords du sofa, les enlevant à chaque fois qu’une petite pate cherchait à les attraper.
Les griffures ? Oui bah faudrait pas demander à être cohérent non plus hein.

« J’ai fait une tarte au citron. Au départ j’étais parti de de la mousse au chocolat et je me suis dit que les œufs crus ça devait pas être top pour toi… alors le fondant au chocolat vu la courte cuisson j’ai eu un autre doute, du coup j’ai fait ça… J’espère que tu aimes le citron.»
« Ouh sympa ! »

Elle l’écoutait, cherchant à éloigner le visage d’Elias de ses pensées, conscient que ces souvenirs n’avaient rien à faire là si ce n’était la résurgence de la tarte au citron. Et sans doute certains propos blessants et récents qui faisaient échos à ce qu’il lui avait dit bien des mois plus tôt.

«Et ouais, j’aime bien cuisiner, bon j’suis pas forcément le meilleur là-dedans mais je me débrouille pas trop mal parait-il. En tout cas ma mère et mes quelques amis à la fac semblent apprécier, mais tout jugement est bon.»
« Tout jugement est bon.. ok, un de ces quatre on organise un meilleur pâtissier ! Et en tant que meuf enceinte et goinfre du coin, je me ferais la joie d’être juge !... en vrai j’peux faire candidat aussi, mais je doute d’être impartiale avec ma double casquette… »

Elle s’était découvert une passion gâteau chez Enzo, surtout lorsqu’elle avait besoin de s’occuper l’esprit et les mains. Un vieux truc d’enfant qui revenait à présent. D’ailleurs, n’allait-elle pas chercher à faire des petits plats à sa fille d’ici quelques mois ? Merde, cette idée semblait nouvelle.

« Si tu veux boire quelque chose sers-toi, je reviens !»
« Ah ben déjà ?! » Il partait déjà dans les escaliers qu’elle lui lançait un « Tu sais que d’habitude c’est moi qui suis intenable comme ça ?! »

Mais il fallait croire que la petite lui pompait déjà une grande partie de son énergie. Le manque de sommeil et des journées effrénées aussi, avouons-le. Elle jetait un petit regard de biais au chat, lui souriant d’un air entendu.

« ‘Me regarde pas comme ça toi, c’est qu’il ne se dépense pas assez ça hein… va falloir penser à le faire tourner plus souvent en bourrique plutôt que de dormir au soleil … oh non ça sert à rien de me faire ces yeux là je le sais hein, les murs parlent… ah ! Non je ne parlais pas au chat c’est faux. »

Si ce chat est un animagus, j’aurais l’air con.

« Il s’appelle comment déjà tu m’as dit ? »

Tim était alors revenu dans son champ de vision, portant un paquet qui l’avait soudainement interpelée. Se redressant, elle lui avait adressé des yeux ronds, comprenant qu’il lui offrait un cadeau.

«Promis, normalement j’emballe mieux… enfin emballer les cadeaux hein… pas les gens. »
« T’emballe les gens si tu veux mais… c’est pour moi ? »

Son anniversaire n’était pas bien loin – et totalement passé à la trappe - mais tout de même…

« Enfin bref, c’est pour toi, j’y connais pas grand-chose en bébé.»

Ses grands yeux clairs tout surpris et émus le fixaient avec hébètement.

« Oh… Mais… merci… c’est beaucoup trop gentil ça. »

Callée dans le fond du canapé, elle avait voulu se lever, soupirant rapidement avant de lui faire signe de s’approcher pour lui passer un bras autour du cou et lui claquer un baiser sur la joue. Emue la demoiselle.
Rapidement, elle avait ouvert le paquet, y découvrant une adorable peluche à l’effigie de sa maison. Et pour Tim, c’était un sacré pas en avant. Et voilà qu’elle le dévisageait avec ses grands yeux humides de femme enceinte trop épuisée et atteinte par des hormones qui faisaient parfois les montagnes russes dans son corps. Des yeux de petite fille délaissée par sa famille qui ne lui avait rien offert et qui recevait des présents de personnes qui n’avaient à priori pas de raisons de faire ce genre de choses.
Ni de lui préparer un gouter d’ailleurs ! Un gouter ! Il lui avait fait un gâteau, un cadeau et servi des boissons comme à une petite reine ! Un coup de rein et, la petite peluche à la main, elle se redressait, venant le prendre dans ses bras.

« Merci beaucoup Tim, vraiment. Ça me touche énormément. Il est adorable en plus. »

Mar 21 Avr 2020 - 12:42

Il se sentait un peu con sur cette histoire de griffure par ce qu’il ne voyait pas trop le souci, au pire, elle aurait une petite plaie, mais on se griffait ou on se blessait avec plein de choses, alors pourquoi les chats en particulier. Il se nota dans un coin de la tête qu’il allait quand même falloir qu’il se renseigne un peu plus sur ça, pour ne pas faire de boulettes. Bon sa grossesse allait bientôt arriver à terme d’ici un mois ou deux, mais peut-être se renseigner pour le futur bébé qu’il sache un peu comment cela fonctionne. Un jour, il aurait peut-être du temps pour le faire à fond. En attendant il écouta ses explications

« Ah ils ont des genre de microscopiques bébêtes sous les griffes à cause de leurs déjections. Ça peut provoquer des maladies qui peuvent être dangereuses pour les grossesses. M’enfin ça ne s’attrape pas par des caresses non plus quoi. »
« Oh. Ok… merci de l’information. Je me coucherai moins bête ce soir.»

Bon comme il n’avait plus trop rien à dire il préféra aller chercher tout simplement la bouffe ainsi que les boissons, cela lui éviterait de dire les bêtises. Surtout qu’il n’était toujours pas pro dans les conversations. Pour l’instant, il était toujours assez calme, mais il savait pertinemment que si une manifestation magique arrivait de la part de la jeune femme l’angoisse reviendrait, mais à elle, il ne pouvait pas lui en vouloir. Par ce qu’il savait que d’une certaine manière elle était comme lui : le cul entre les deux mondes, elle était sorcière sans réellement l’être vu comme gérait sa magie pour l’instant. Et puis vu qu’il la connaissait de bien avant l’épisode Poudlard, elle n’était pas réellement une sorcière à ses yeux, elle était bien plus que cela. Et c’est pour ça qu’il l’acceptait sans trop de soucis.
Il avait donc ramené la tarte au citron tandis qu’elle jouait avec la grande chatte.

« Ouh sympa ! »

Il lui sourit sincèrement, plutôt content qu’elle semble apprécier cette saveur vu qu’il l’avait quand même fait un peu au pif. Il ne tarda pas à lui expliquer qu’il aimait bien cuisiné même s’il avait encore probablement énormément à apprendre. Il se débrouillait un peu, pas trop mal. En attendant, il voulait savoir si elle apprécierait ce plat ou pas.

« Tout jugement est bon.. ok, un de ces quatre on organise un meilleur pâtissier ! Et en tant que meuf enceinte et goinfre du coin, je me ferais la joie d’être juge !... en vrai j’peux faire candidat aussi, mais je doute d’être impartiale avec ma double casquette… »
«On pourra se faire ça et se trouver un juge, je réfléchirai ! J’aurais bien dit ma mère, par ce que bon, elle est quand même à fond dans l’entraide entre femmes tout ça, je pense qu’elle pourrait être impartiale ! Mais tu pourrais plus facilement la surprendre que moi !»

Il lui sourit avant de lui dire qu’elle se serve à boire et qu’il revenait, forcément avec toute ça, il avait oublié le cadeau, ceci dit, c’était pas plus mal, maladroit comme il aurait réussi avec ça en plus dans les mains à renverser quelque chose !

« Ah ben déjà ?! Tu sais que d’habitude c’est moi qui suis intenable comme ça ?! »
« Ouais, ouais, chacun son tour, très chère !»

Il revint avec le petit cadeau en main, toujours un peu dubitatif sur ce qu’il avait pris. Il avait un gros doute sur le fait que finalement un blaireau soit une bonne chose. Est-ce que ça ne lui ferait pas du mal ? Est-ce qu’il n’avait pas fait une grosse erreur et qu’il n’aurait pas du prendre quelque chose de plus « basique » ? Il y avait pensé, mais il n’avait toujours pas de réelle réponse et pour elle, il voulait essayer de faire de vrais efforts qui venaient du fond de son cœur pour accepter au mieux son côté sorcière. Elle savait tout aussi bien que lui que pour certains aspects il n’était pas encore prêt, non pas qu’il manquait de volonté mais certains traumatismes, même s’il l’appréciait ne pouvait pas se résoudre en un claquement de doigts. Alors acheter un peluche inoffensive qui représentait un animal qui avait de l’importance pour elle, c’était quelque chose qui restait totalement dans ses cordes. D’ailleurs, s’il avait été sorcier est-ce qu’il n’aurait pas été dans cette maison ? Dans la même qu’elle ? Il n’en savait rien, et au final cela ne faisait que du mal d’essayer d’imaginer quelque chose qui ne se passerait jamais.

« Il s’appelle comment déjà tu m’as dit ? »
«Flocon ! Mais c’est une Dame ! »

Et voilà qu’il essayait de lui offrir le cadeau mal emballé, il essaya de ne pas trop rougir lorsqu’elle répliqua sur sa blague d’emballer les gens mais décida de ne trop rien répliquer là-dessus lui expliquant que c’était pour elle et le bébé, enfin surtout pour le bébé, mais du coup un peu pour elle aussi ? Hum. Elle semblait émue et lui ne savait plus trop où se mettre.

« Oh… Mais… merci… c’est beaucoup trop gentil ça. »
«Bah c’est normal… Enfin je veux dire, c’est pas grand-chose. »

Il s’approcha d’elle lorsqu’elle lui fit signe de s’approcher d’elle et elle lui un bisou sur la joue tandis qu’il s’était installé à côté d’elle un peu stressé tandis qu’elle ouvrait le cadeau. En la voyant les yeux humides, il se demanda où est-ce qu’il avait pu merder ! Punaise, il avait dû faire un mauvais choix et cela la rendait triste ! Quel abruti. Il ne savait plus trop où se mettre et attendait quand même ce qu’elle avait à dire au cas où il se méprenait sur la situation ! Et voilà qu’elle le prenait dans ses bras, il la laissa faire quelques instants, avant d’essayer de la prendre les bras, n’osant pas trop la serrer tendrement contre lui de peur de lui faire mal avec son petit bidon.

« Merci beaucoup Tim, vraiment. Ça me touche énormément. Il est adorable en plus. »
« Tu veux un mouchoir ? Je … heu de rien. Je suis content que ça te plaise, c’est le plus important, j’avais peur de faire une bêtise quand même pour tout t’avouer.»

Comment ça, ça ne se disait pas trop normalement ? En attendant, il fallait plutôt bien avouer qu’il était bien là, avec elle qui lui faisait un genre de câlin, par ce que ce n’était pas quelque chose qu’il avait tous les jours. Une réelle vieille amitié. Il finit par se sortir de son étreinte avant de lui faire un nouveau sourire et de lui servir un bout de gâteau.

« Tiens, alors quoi de neuf sinon ? Tu accouches quand déjà ?»

Par ce que le but c’était quand même de prendre de ses nouvelles, savoir si tout allait bien pour elle, par ce qu’il ne le faisait probablement pas assez. Il attendit quelques instants et la regarda un instant, la vie était quand même mal faite, pourquoi est-ce qu’il n’avait pas eu une grande sœur cool comme elle, plutôt que ces trois harpies ?

« Je crois que ce que je vais te dire est assez bizarre mais.. voilà. » Il se doutait que ça serait maladroit, mais l’intention y était, il ne savait pas trop les mots à utiliser, alors il essayait, pour qu’elle comprenne quelque chose qu’elle sache à quoi il pensait à ce moment-là. « J’aurais préféré t’avoir en sœur que les vraies miennes, par ce que toi t’es super cool quoi que les gens puissent dire.»

Bien sûr qu’il ne savait pas ce qui se passait en ce moment dans la vie de la jeune femme, il était très loin d’imaginer même ces derniers jours, néanmoins, il savait comment on était perçu lorsqu’on était un peu trop différent. Alors forcément, quand on est différent, on est pas forcément accepté.

Mar 21 Avr 2020 - 14:04

La jeune femme était loin de s’attendre à recevoir le moindre cadeau de la part du jeune homme et encore moins au vu des circonstances actuelles. Elle était la voisine bizarre dont il avait peur, elle le savait parfaitement et si elle était touchée qu’il l’invite de lui-même et semble manifestement lui donner une chance de revenir dans sa vie, Sovahnn ne s’attendait pas du tout à un tel pas en avant de sa part. Ça n’était pas seulement une peluche. C’était une main tendue. Elle savait comme tout ce qui avait à trait avec son aspect sorcière le rebutait. Pire encore avec la symbolique même de Poudlard. Non seulement il l’avait invité de lui-même chez lui mais il lui avait fait un gâteau et un cadeau. Après ce qu’elle venait de vivre avec Caleb, cette volonté de l’inclure était éloquente. Il faisait des efforts et elle en avait parfaitement conscience. Non seulement c’était une façon de reconnaître qui elle était et de lui montrer d’une certaine façon qu’il l’acceptait. Ça ne changeait rien à ses angoisses ou à ce qu’il avait vécu, elle en avait conscience – sinon elle aurait sans doute déjà posé cette putain de baguette qui lui rentrait dans la chair dans cette position – mais elle savait qu’il y avait là une volonté de sa part de montrer… eh bien… qu’il ne la rejetait pas totalement pour ce qu’elle était. Et au vu des dernières vingt quatre heures, c’était déjà énorme.

« Merci beaucoup Tim, vraiment. Ça me touche énormément. Il est adorable en plus. »
« Tu veux un mouchoir ? Je … heu de rien. Je suis content que ça te plaise, c’est le plus important, j’avais peur de faire une bêtise quand même pour tout t’avouer.»
« Ben pourquoi ? … j’suis con. Bref, non, vraiment, ça me fait très plaisir. »

Pourquoi ? T’es con ou tu le fais exprès ?
Oui bah le neurone unique de fin de grossesse c’est connu hein !
Bien entendu, elle pouvait être mal de tout ce qu’elle avait vécu à Poudlard et qu’un rappel ne lui fasse pas spécialement plaisir. Pour autant, sa maison faisait aussi partie de son identité et bien qu’elle ait repris connaissance sous le règne des Supérieurs, elle dissociait parfaitement les deux.

« Non non ça va merci. » Pour le mouchoir. « Tu sais, truc de femme enceinte. Pas de neurones et le cœur guimauve. »

Manque de sommeil affreux, trop de gestions, de pression, d’inconnus concernant l’avenir et de grosses emmerdes de type belliqueuses en arrière plan. Rien que des millions de femmes n’aient pu gérer depuis la nuit des temps. Vous êtes des guerrières mesdames.

« Je sais que tu fais des efforts pour moi et j’te remercie Tim. »

Le tout dit en se redressant, le lâchant doucement tout en lui accordant un sourire doux. Elle s’était éloignée, acceptant le morceau de tarte tout en lui demandant de la servir d’un verre d’ice tea. Une bouchée, un compliment, quelques gorgées de boissons et bordel que ça fait du bien de simplement décompresser.

« Tiens, alors quoi de neuf sinon ? Tu accouches quand déjà ?»
« Hm mi-mai normalement. J’ai encore un peu de temps mais ça commence à sérieusement se rapprocher cette histoire. »

Et voilà, un shoot de sucre et elle s’agitait là dedans. Toujours en tailleurs, Sovahnn posait son assiette pour poser une main affectueuse sur son ventre. On pourrait croire qu’elle savait que la conversation la concernait soudainement.

« Je crois que ce que je vais te dire est assez bizarre mais.. voilà. »

Elle se redressait, un regard interrogatif sur le visage… rapidement suivi d’un froncement de sourcils. Un peu inquiète ? Oui.

« J’aurais préféré t’avoir en sœur que les vraies miennes, par ce que toi t’es super cool quoi que les gens puissent dire.»

Un petit sourire attendris.

« Partant du principe que j’aurais préféré avoir ta mère… l’un dans l’autre on s’y serait sans doute retrouvés.. » Quelqu’un qui ne la rejette pas parce qu’elle possédait des pouvoirs et qu’elle avait fait sa scolarité à Poudlard. Finalement, la jeune femme aurait sans doute préféré savoir ça sur sa voisine bien plus tôt. Elle y aurait passé du temps et certaines conneries auraient pu être évitées. « Ça aurait été cool de t’avoir comme frangin… et … ‘super cool hein ? Ça m’va comme définition on la garde ! Ça changera en effet de ce que… les autres en disent, comme tu dis. »

A vrai dire, il ne savait pas de quels autres il parlait de son côté – et elle n’était pas assez masochiste pour lui demander de préciser – mais elle en connaissait déjà un grand nombre de son côté et ça lui suffisait.

« Sincèrement, après les trucs sympas que j’ai entendu hier : merci. Je sais que c’est pas simple pour toi, mais bordel, ça fait du bien de ne pas être simplement considérée comme un danger. »

Tim avait l’avantage d’avoir une mère sorcière, contrairement à Caleb mais toujours était-il qu’il semblait avoir plus de recul vis-à-vis d’elle. Et actuellement, elle avait besoin de ces nuances là pour ne pas tomber dans l’extrémisme de pensées.

Sam 25 Avr 2020 - 12:19

« Ben pourquoi ? … j’suis con. Bref, non, vraiment, ça me fait très plaisir. »

Il l’avait regardée un peu bizarrement probablement lorsqu’elle dit qu’elle était con, il ne comprenait pas bien pourquoi et se demandait la raison de ce mot. Pour une fois, il était à peu près certain d’avoir dit les choses clairement, qu’il n’y avait aucune ambiguïté là-dedans ; que lui craignait jute d’avoir fait une erreur. Il allait ouvrir la bouche, mais elle n’avait pas tardé à rajouter

« Non non ça va merci. Tu sais, truc de femme enceinte. Pas de neurones et le cœur guimauve. »
« Autant je savais que les humeurs pouvaient changer rapidement, mais les neurones je…. He, on va dire que je ne ferai pas de commentaire, hein ?» dit-il en rigolant un peu.

Par ce qu’il ne voyait franchement pas le rapport entre des neurones et l’état d’être enceinte, mais après tout, il n’en savait rien, il avait vraiment du mal à la suivre lorsqu’elle disait des choses comme ça. Autant le prendre à la rigolade, il n’avait pas envie de se prendre la tête, juste de profiter du moment présent en essayant d’oublier tout ce qui attrait à la magie. Il était chez lui, avec quelqu’un qu’il appréciait… c’était le plus important.

« Je sais que tu fais des efforts pour moi et j’te remercie Tim. »
« Tu sais bien que c’est pas toi personnellement qui me…. m’ennuie.» avait-il avec un faible sourire, le terme était probablement plus terrifié, mais elle le savait et comprendrait l’idée. «Et puis, si avec les autres c’est difficile, toi c’est pas pareil, j’te connaissais avant et, contrairement à d’autres tu ne m’as jamais fait de mal à cette époque… d’avant. Alors, c’est normal, tu n’as pas à me remercier.»

Poudlard était une chose compliquée certes, mais certains de ses gros soucis d’aujourd’hui dataient d’un peu avant. Il essaya de lui faire un sourire un peu plus franc, par ce que c’était vrai, c’était normal. Elle ne faisait pas partie de la case Poudlard, elle était à part pour beaucoup de choses, et il avait surtout était stupide de mettre autant de temps pour arriver à faire ce premier pas, mais en même temps, il avait passé presque un an sans sortir de chez lui après la libération de l’école, alors bon. Avec le gâteau il lui avait aussi servi un peu d’ice tea, ses joues rosissant légèrement au compliment de la jeune femme. Et pour le coup, c’était le moment de prendre de ses nouvelles à elles.

« Hm mi-mai normalement. J’ai encore un peu de temps mais ça commence à sérieusement se rapprocher cette histoire. »
« Il te tarde je suppose de voir à quoi ton enfant va ressembler ?» Il pencha un peu la tête sur le côté en la voyant poser sa main sur son ventre, il attendit quelques secondes avant de reprendre. « Tu vas réussir à pouvoir gérer… je suppose que tu seras bien accompagnée.» temps de silence. « Si tu as des questions, je suis certain que ma ère se fera un plaisir de te répondre.»

Par ce que lui ne pourrait pas l’aider et avait aucune idée de comment tout ça pouvait marcher, sa mère l’avait eu à lui alors bon ! Elle aurait déjà des idées plus précises et elle appréciait Sovahnn, cela lui ferait probablement plaisir. Et puis ses pensées avaient un peu dérivé et il s’était de nouveau exprimé sur le fait qu’il aurait bien aimé l’avoir comme sœur. C’était stupide, il le savait de dire quelque chose comme ça. C’était juste des paroles.

« Partant du principe que j’aurais préféré avoir ta mère… l’un dans l’autre on s’y serait sans doute retrouvés.. Ça aurait été cool de t’avoir comme frangin… et … ‘super cool hein ? Ça m’va comme définition on la garde ! Ça changera en effet de ce que… les autres en disent, comme tu dis. » Et il fallait bien avouer que ce retournement de « compliment » était quelque chose d’agréable à attendre. « Sincèrement, après les trucs sympas que j’ai entendu hier : merci. Je sais que c’est pas simple pour toi, mais bordel, ça fait du bien de ne pas être simplement considérée comme un danger. »

Cette fois, il avait froncé les sourcils. Considérée comme un danger, par qui ? Probablement qu’à part si elle s’énervait et perdait le contrôle, la plupart des sorciers aurait pu la mettre hors d’état de nuire (KO, stupéfiée, endormie ou autres). Il hésita quelques instants sur la manière de répondre.

« Si tu veux en parler je suis là, et sincèrement, même moi je te considère pas comme un danger… enfin si… si ça arrive, je serai pas fier, probablement que j’aurai peur, mais ça n’est pas de ta faute. Il ne faut pas écouter ce genre de conneries. S’il y a bien quelqu’un qui n’est pas dangereux c’est toi.» Temps de silence, faible sourire avant qu’il pose la main sur son épaule. « Et puis, je crois bien que ma mère aurait aimé t’avoir comme fille, au moins avec toi, elle aurait pu pouponner avec moi c’mal barré même si elle s’est fait à l’idée qu’elle serait jamais grand-mère !»

Il voulait détendre l’atmosphère un peu. Il n’y avait aucune tension avec sa mère sur sa sexualité, elle l’avait toujours accepté comme il était même s’il se doutait que pour elle, cette histoire de petit enfin devait être difficile. Mais ceci dit, il était jeune, il avait le temps de voir pas mal de choses et avec les années les lois évoluaient également. Il le savait pertinemment, mais c’était malheureusement la seule chose pour tenter de la faire sourire, pour tenter l’autodérision qui lui était venu en tête.

Sam 25 Avr 2020 - 13:55

« Autant je savais que les humeurs pouvaient changer rapidement, mais les neurones je…. He, on va dire que je ne ferai pas de commentaire, hein ?»
« Ouais c’est ça, ne fait pas de commentaires. Et si, c’est connu, ça a même un nom : le syndrome du neurone unique. Je deviens con et apparemment c’est normal. Mes quatre heures de sommeil grand max doivent y être pour quelque chose cela dit. »

L’autodérision, c’est important. Surtout pour éviter de bloquer sur de véritables sujets qui pouvaient s’avérer bien plus douloureux. Mais actuellement, elle n’avait aucune envie de se prendre la tête avec ça et lui non plus, sans aucun doute. Pour autant, elle voyait aussi qu’il faisait des efforts non négligeables pour la laisser entrer un peu dans sa vie, pour lui témoigner une amitié qu’ils avaient perdu des années plus tôt et il semblait important de lui faire comprendre qu’elle comprenait qu’il prenait énormément sur lui et elle le remerciait pour ça.

« Tu sais bien que c’est pas toi personnellement qui me…. m’ennuie. Et puis, si avec les autres c’est difficile, toi c’est pas pareil, j’te connaissais avant et, contrairement à d’autres tu ne m’as jamais fait de mal à cette époque… d’avant. Alors, c’est normal, tu n’as pas à me remercier.»

Non, elle n’avait rien fait. Ni avant Poudlard ni à l’école. Le fait qu’il l’évitait comme la peste avait sans doute abaissé les risques, c’était certain, d’autant qu’à son réveil, la jeune femme ne maîtrisait absolument rien. Alors oui, pour le coup, les choses s’étaient peut être bien goupillées, lui permettant d’éviter de traumatiser un ami et de devoir faire une croix sur ce qu’il se passait à présent.

«…. Donc je suis ennuyante ? »

Ok, je me fous de toi.
Elle n’avait pas spécialement envie de revenir sur ce qui avait pu se passer ou non à Poudlard, pour elle comme pour lui. Alors oui, l’embêter semblait une réponse plus appropriée et légère compte tenu de la situation.

« Il te tarde je suppose de voir à quoi ton enfant va ressembler ?»
« A une demoiselle canon, adorable et calme. Forcément parfaitement calme. » Vu la mère ça n’était pas gagné. Brunette aux yeux clairs pour la première option, peau d’abattre et yeux noisette pour la seconde, si elle ne se plantait pas dans ses pronostics. Cela dit, elle n’irait pas demander l’arbre généalogique des Tveits.
« Ouais j’ai hâte… et en même temps ya rien de prêt ça me fiche la trouille. Ça va être un bordel cette histoire. »
Tu as le don pour te fourrer dans des situations pas possibles aussi toi.
D’un autre côté, il y en a un autre qui aurait pu éviter de te fourrer, ça aurait évité des emmerdes. Oui, c’était Alec, oui, il pirate ce rp, oui, il vous aime. Sale con.

« Tu vas réussir à pouvoir gérer… je suppose que tu seras bien accompagnée.»
« C’est pas très conventionnel mais je pense qu’il y aura du monde oui. J’espère à vrai dire. »

Entre les promesses et la réalité, il y a parfois un écart conséquent et elle craignait de ne pas réussir à gérer la différence entre ses attentes et son futur.

« Si tu as des questions, je suis certain que ma ère se fera un plaisir de te répondre.»
Un petit sourire doux. A vrai dire, ça, ça ferait certainement sacrément mal. « Merci, je ferais ça. » Pas sûre.

D’ailleurs en parlant des relations familiales et amicales, de la présence des uns et des autres et surtout des absences douloureuses, la conversation avait dévié.

« Si tu veux en parler je suis là, et sincèrement, même moi je te considère pas comme un danger… enfin si… si ça arrive, je ‘serais pas fier, probablement que j’aurai peur, mais ça n’est pas de ta faute. Il ne faut pas écouter ce genre de conneries. S’il y a bien quelqu’un qui n’est pas dangereux c’est toi.»
Un petit rire. « Vu la situation actuelle, j’suis bizarrement pas complètement sûre que ce soit un compliment. »

Elle se savait incapable de se défendre, ça n’était pas nouveau. Mais il fallait l’avouer, par moments, ça l’amenait à se poser des questions concernant sa sécurité. Face à un sorcier, elle était démunie – ou presque – et elle le savait parfaitement. Mis à part être capable de mobiliser violemment sa magie de manière anarchique et instinctive, elle risquait en effet d’être à sa merci. Mais elle ne parlerait évidemment pas à Tim de cette possibilité. Elle l’inquiétait déjà assez comme ça. Et le statut de monstre dangereux, c’est cool mais ça va bien cinq minutes.

« Et puis, je crois bien que ma mère aurait aimé t’avoir comme fille, au moins avec toi, elle aurait pu pouponner avec moi c’mal barré même si elle s’est fait à l’idée qu’elle serait jamais grand-mère !»
Un petit rire amusé. Référence à la conversation qu’ils avaient eut la dernière fois. « Oh mais si ya que ça j’te la prête hein ! T’es d’accord bichette ? » Un doigt qui appuie de manière comique sur son ventre tendu. « Tu vois ? Pas de réponse, et vu que qui ne dit mot conscient, PAF, t’as gagné le droit de la garder et moi de dormir en attendant ! »

Est-ce qu’elle le ferait ? Pas sûr, mais c’était pour la blague.

« Nan mais ouais merci. Etre un danger public ou une anomalie ambulante, c’est sympa mais ça a ses limites. Et ce con a atteint les miennes. »

Et de loin.

« Des emmerdes au boulot. Il sait que je suis une sorcière et veut me virer pour ça. Dans sa tête je pourrais attirer les autres cons chez lui … ce qui n’a pas de sens hein, on est d’accords. Et parce qu’il a peur que je l’attaque ou je ne sais quoi. J’crois qu’à ses yeux, de base, on n’est pas fiables et quoi que je fasse, j’aurais toujours tors d’être ce que je suis. Ce qui craint sévère. »

Dim 26 Avr 2020 - 11:43

« Ouais c’est ça, ne fait pas de commentaires. Et si, c’est connu, ça a même un nom : le syndrome du neurone unique. Je deviens con et apparemment c’est normal. Mes quatre heures de sommeil grand max doivent y être pour quelque chose cela dit. »

Nouveau froncement de sourcils. Il n’avait jamais entendu parler de ça, et ne comprenait pas bien pourquoi est-ce qu’elle ne dormait que 4H par nuit. Il devait à présent essayer de formuler les choses le plus simplement possible, ce qui ne serait pas forcément évident, il le savait bien !

« Pourquoi est-ce que tu ne dors que si peu ? Et ok, pour le terme je ne connaissais pas, je me coucherai moins bête ce soir, j’essayerai quand même de penser à chercher ce que c’est sur internet… histoire de pas juste apprendre un terme comme ça.»

Il avait ensuite essayé de s’expliquer sur le fait que ce n’était pas elle avec qui il avait du mal, mais avec la magie en général. Elle n’était pas stupide, elle n’avait pas besoin de lui dire pourquoi. Elle avait bien du voir à Poudlard ou autre que c’était juste plus la peur que la haine ou autre qui l’animait. Il savait qu’il s’exprimait maladroit, mais ce n’était pas évident pour lui, la seule chose de sure c’est qu’il ne voulait pas qu’elle le remercie pour ça. Par ce qu’il aurait probablement dû le faire plus tôt mais que jusque-là – et même toujours aujourd’hui- c’était loin d’être simple pour lui.

«…. Donc je suis ennuyante ? »
« Hein ? quoi ? non !»

Allô, la team second est appelée à la rescousse pour virer la team premier degré, c’est urgent là. Effectivement, il mit encore quelques très longtemps instants à comprendre qu’elle le taquinait. Et il avait réussi à changer de sujet, parlant cette fois simplement de son futur enfant.

« A une demoiselle canon, adorable et calme. Forcément parfaitement calme. Ouais j’ai hâte… et en même temps ya rien de prêt ça me fiche la trouille. Ça va être un bordel cette histoire. »
«Calme ? hum. Le reste je veux bien, calme c’est pas du tout toi, mais effectivement, elle peut quand même être calme, je le conçois, même si je n’y connais rien en bébé. » Temps de silence « Et je suis certain que tu vas tout déchirer.»

Il n’en savait rien, mais c’était sa façon à lui de l’encourager aussi spécialement soit-elle.

« C’est pas très conventionnel mais je pense qu’il y aura du monde oui. J’espère à vrai dire. »
« Pourquoi est-ce qu’il n’y en aurait pas ? J’suis certain que tu as plein d’amis qui seront ravis d’être-là.»

Il n’avait pas osé parler du père au cas-où, avec ses dires il avait un doute et n’osait pas trop mettre les pieds dans le plat et gâcher ce qu’ils essayaient de faire : renouer un peu. Il lui avait ensuite « assuré » que sa mère pourrait répondre à ses questions si elle en avait, au cas où.
Ils avaient ensuite changé de sujet pour parler de quelque chose qui semblait la rendre un peu triste, ou en colère, enfin quelque chose de négatif. Encore une fois probablement qu’il était un peu maladroit dans ses phrasés ; mais elle le connaissait pour savoir sa réelle intention, que ce n’était pas méchant.
[coolor=tomato]« Vu la situation actuelle, j’suis bizarrement pas complètement sûre que ce soit un compliment. »[/color]
« Vois ça comme un fait, puis bon, je suis mal placé pour dire quoi que ce soit hein.»

Et ils avaient continué un peu sur le même registre.

« Oh mais si ya que ça j’te la prête hein ! T’es d’accord bichette ? Tu vois ? Pas de réponse, et vu que qui ne dit mot conscient, PAF, t’as gagné le droit de la garder et moi de dormir en attendant ! »
« Je suis pas sûr de savoir y faire avec les bébés…» Léger rire. « ca se casse facilement non ? enfin pas casser… au sens propre, m’enfin tu comprends ? J’suis pas une grosse brute, mais j’suis maladroit.»

Pas tant que ça en vrai, mais bon, il aurait vraiment trop peur de blesser un petit bébé… ceci dit, il n’avait pas non plus refuser.

« Nan mais ouais merci. Etre un danger public ou une anomalie ambulante, c’est sympa mais ça a ses limites. Et ce con a atteint les miennes. » Il fronça les sourcils tandis qu’elle continuait toujours ses explications.
« Des emmerdes au boulot. Il sait que je suis une sorcière et veut me virer pour ça. Dans sa tête je pourrais attirer les autres cons chez lui … ce qui n’a pas de sens hein, on est d’accords. Et parce qu’il a peur que je l’attaque ou je ne sais quoi. J’crois qu’à ses yeux, de base, on n’est pas fiables et quoi que je fasse, j’aurais toujours tors d’être ce que je suis. Ce qui craint sévère. »

Il fronça les sourcils. Il ne pouvait pas dire qu’il ne comprenait pas ce type, par ce qu’il ne vivrait pas forcément bien s’il avait un boulot et qu’il y avait un sorcier là-bas. Seulement, de un, Sovahnn, contrairement à Doryan par exemple n’avait jamais été de leur côté, elle était gentille et…. Il n’était pas impartial, c’était clair. Il se mordilla un peu la lèvre.

« Comment est-ce qu’il sait que tu es une sorcière, si c’est pas indiscret ? Par ce que tu ne dois pas crier ça sur tous les toits quand même.» Temps de silence. «Mais je ne comprends pas, s’il a peur que tu l’attaques… et qu’il cherche à te faire virer c’est juste… débile non ? Par ce que ça te fout en rogne… donc il prend encore plus de risques. Surtout que t’es enceinte, c’est pas cool. » il refit une pause. « Je suis pas l’exemple même, mais je crois que je serai juste parti… ou enfin je sais pas.» Est-ce qu’il s’en voulait pour Doryan, oui. «Après je peux comprendre partiellement son raisonnement…Je… je ne suis pas sûr d’être beaucoup que lui à vrai dire. » Il aurait pu lui cacher, faire juste le type outré. Par ce qu’il était un peu outré de tout ça… sincèrement. «je… j’ai croisé quelqu’un à la FAC la dernière fois, quelqu’un qui à l’époque était parmi eux. » Eux, pas besoin de préciser qui, n’est-ce pas. «Il n’avait pas l’air de savoir trop ce qu’il voulait faire, et à ma Fac, il y a Lewis et Caleb aussi. Entre autres. Et… » Il était mal à l’aise avec ça. «… je lui ai demandé ‘il ne pouvait pas aller dans une autre FAC, là où le voir tous les jours ne blesserait personne. Par ce que je sais ce que ça aurait fait à Lewis ou moi. Caleb je l’aime pas spécialement, mais se retrouver face à un ancien « bourreau », je pense qu’on réagit tous de la même manière. » Temps de silence. « Ton cas est différent. Toi, tu n’étais pas avec eux… et là ce n’est visiblement pas une simple demande. Visiblement tu as aussi droit aux menaces. Je… Je suis désolé pour toi. Par ce que ça craint sévère, c'est sur.»

Lun 27 Avr 2020 - 0:51

« Pourquoi est-ce que tu ne dors que si peu ? Et ok, pour le terme je ne connaissais pas, je me coucherai moins bête ce soir, j’essayerai quand même de penser à chercher ce que c’est sur internet… histoire de pas juste apprendre un terme comme ça.»
« Sincèrement, je pense que c’est un terme humoristique. Et... ben j’ai deux boulots, des envies de pisser toutes les trois minutes, le cerveau qui part en live dès que j’arrête de bouger pour cause d’arrivée de bébé imminente et pas moyen de dormir sur le ventre parce que j’ai l’impression que je vais la transformer en crêpe… » Et quand c’est pas ça, ya des types bourrés qui sautent dans la piscine… « … alors c’est pas parfait côté sommeil ces derniers temps. »

A vrai dire, ça commence même à déconner sévère, ce qui la rend plus fragile et irritable, et donc sujette aux doutes à la con. Ou bien est-ce un passage obligé dans une première grossesse. S’interroger sur notre avenir, sur celui du petit, sur ses propres capacités, sur la présence à long terme des uns et des autres et l’absence de ceux qui devraient actuellement l’accompagner jour après jour et qui faisaient la sourde oreille. Bref, des angoisses classiques, vues et revues, qui se calmaient dès lors qu’elle dormait huit heures et arrêtait de paniquer sur des sujets qui ne le méritaient pas. Oui, elle était entourée et elle le savait parfaitement. Un mot et on rappliquait, Enzo et Zach en première ligne. Pas de raisons donc de paniquer.

«Calme ? hum. Le reste je veux bien, calme c’est pas du tout toi, mais effectivement, elle peut quand même être calme, je le conçois, même si je n’y connais rien en bébé. » Temps de silence « Et je suis certain que tu vas tout déchirer.»
« Wait and see. »

Soit calme bichette, deux piles électriques à gérer et le monde implose.

« Pourquoi est-ce qu’il n’y en aurait pas ? J’suis certain que tu as plein d’amis qui seront ravis d’être-là.»
« Oui. Nan nan, je suis bien entourée, il n’y a pas de soucis là-dessus. C’est juste que tu sais, entre les dires des potes et la réalité parfois il y a un écart. Et j’me fais des inquiétudes pour rien, j’en suis consciente, t’en fais pas, ça fait partie du processus je pense. »

Cette gamine possédait deux pères, un parrain, une tante – pour ce qui était de la famille (la vraie, pas la sienne) – et une flopée d’amis raccrochés à tout ça. Bon, ok, elle avait déjà perdu le premier père et la famille biologique Lockwood était clairement aux abonnés absents. Mais si elle ne se voyait pas compter sur Jordane ou Alec pour aider, elle savait que ce serait largement le cas pour les autres.
DONC tout va bien. C’est ce qu’on dit depuis le début enfin ! Merde alors. Font chier ces demoiselles avec leurs hormones qui paniquent sans raison aussi.

« Vois ça comme un fait, puis bon, je suis mal placé pour dire quoi que ce soit hein.»
« Oh oui c’est ce que je fais. »

Elle le savait parfaitement. En effet, elle était vulnérable. Sovahnn en avait parfaitement conscience. Jusque là, elle avait encaissé un certain nombre de choses et réussi à en gérer bien d’autres par la ruse et la fuite. Bien sûr ça ne durerait pas. Et bien sûr, elle était consciente de cet état de fait.

« Je suis pas sûr de savoir y faire avec les bébés…» Léger rire. « ca se casse facilement non ? enfin pas casser… au sens propre, m’enfin tu comprends ? J’suis pas une grosse brute, mais j’suis maladroit.»

Un petit rire. « T’en fais pas j’me fous de toi. » Pas qu’elle n’irait pas confier sa fille à tous ceux qui partageaient plus ou moins sa vie hein, mais elle avait deux trois préférences tout de même. Pas certaine cependant que ceux-là aient beaucoup plus d’expérience d’ailleurs, mais malgré tout, ils semblaient plus désignés. De toute façon, la question n’était pas restée bien longtemps sur ses futures combines de garderie d’enfant puisqu’ils avaient évoqué le fait qu’elle n’était pas toujours la bienvenue dans le monde moldu.

« Comment est-ce qu’il sait que tu es une sorcière, si c’est pas indiscret ? Par ce que tu ne dois pas crier ça sur tous les toits quand même.»
« Je confirme. Il était à Poudlard. » ça pourrait être n’importe qui. «Mais je ne comprends pas, s’il a peur que tu l’attaques… et qu’il cherche à te faire virer c’est juste… débile non ? Par ce que ça te fout en rogne… donc il prend encore plus de risques. Surtout que t’es enceinte, c’est pas cool. » En effet. Merci de cette remarque éclairée. « Je suis pas l’exemple même, mais je crois que je serai juste parti… ou enfin je sais pas.» Attend, wait, je tilte. Le premier truc que tu remarques là c’est que je pourrais le prendre mal et donc m’énerver ? Donc lui faire prendre des risques. Hm. Quelle raisonnement agréable celui-là encore tient. «Après je peux comprendre partiellement son raisonnement…Je… je ne suis pas sûr d’être beaucoup que lui à vrai dire. »
« Hm hm ? »

Je prends sur moi là. Ça ne se voit peut être pas mais je prends sur moi.

«je… j’ai croisé quelqu’un à la FAC la dernière fois, quelqu’un qui à l’époque était parmi eux. »

Ne pas oublier ce qu’il avait vécu, ne pas oublier surtout de faire la part des choses. Ainsi, elle grimaçait à l’idée qu’il ait pu en effet croiser l’un des anciens supérieurs, loin d’imaginer… qu’elle vivait avec la personne en question depuis des mois.
«Il n’avait pas l’air de savoir trop ce qu’il voulait faire, et à ma Fac, il y a Lewis et Caleb aussi. Entre autres. Et… »
Ah. Bien. Hm hm. Super. Caleb donc. On en parle ou je ferme ma gueule ?
«… je lui ai demandé ‘il ne pouvait pas aller dans une autre FAC, là où le voir tous les jours ne blesserait personne. Par ce que je sais ce que ça aurait fait à Lewis ou moi. Caleb je l’aime pas spécialement, mais se retrouver face à un ancien « bourreau », je pense qu’on réagit tous de la même manière. »
Comme devant Alec par exemple. Dans l’idée.
« Ton cas est différent. Toi, tu n’étais pas avec eux… et là ce n’est visiblement pas une simple demande. Visiblement tu as aussi droit aux menaces. Je… Je suis désolé pour toi. Par ce que ça craint sévère, c'est sur.»
« Ça craint c’est sûr. »

Oui, Sovahnn devient un perroquet quand elle ne sait pas trop quelle attitude adopter.

« La différence c’est en effet que j’ai jamais contre qui que ce soit, et certainement pas contre des non sorciers. J’suis pas une ennemie. J’suis pas un danger. J’me suis jamais tenue dans les geôles pour faire je ne sais quoi. Par contre lui m’y a vue. Dans une cellule. Nue. Inconsciente. Et non seulement il me balance ça mais en plus à ses yeux c’est même pas une preuve suffisante qu’à priori j’suis pas dans le camp des enculés qui supposent que moi ou ma famille sommes des… sous-êtres. J’veux dire, Tim… t’es moins moldu que moi. C’est dire. »

Elle avait lâché un petit rire. Oui parce que chez elle, ça n’avait rien d’une insulte.

« Malgré ça il estime que… j’en sais rien en vrai. Que j’les côtoie ? Qu’on fait des barbeuc’ ensembles tous les weekends et que ça serait le gros fun pour moi aussi de me retrouver face à l’un d’eux. Il ne veut pas comprendre qu’on est dans le même bateau. Sérieux, toi tu le sais. Une née moldue qui n’a de sorcière que le nom, j’suis pas vraiment dans les petits papiers de qui que ce soit. Mais à la limite ils me connaissent pas, donc on s’en fout. »

Gros avantage : elle n’était qu’une élève. Et une médiocre qui plus est. Les seuls faits remarquables qu’elle ait pu effectué se déroulaient sur un balai. Le seul affrontement marquant qu’elle s’était permis était de refuser de jouer pour eux lors du dernier match.

« Tim je sais que ça doit être super dur pour toi, et franchement je suis désolée que t’ais ça à gérer à la fac et j’imagine qu’en effet, voir ces jeunes-là là-bas ça doit être une torture mais… à un moment : pourquoi ça le serait plus pour vous que pour moi ? »

Petit détail, hein. Elle aussi était repoussée, elle aussi était stigmatisée, elle aussi en avait fait les frais. Elle aussi en souffrait. Et, non, elle ne réalise pas complètement les conséquences de ce qu’il a vu. Mais disons que ça doit jouer sur le manque de sommeil. A vrai dire, elle avait surtout prévu de le garder pour elle et d’enterrer ça dans un coin de sa mémoire. Mais qu’il lui balance ces insanités alors même qu’il lui avait avoué une horreur dans ce goût-là la première fois… elle ne comprenait pas.

« Et puis à un moment donné, il ne peut pas me blairer parce que je suis sorcière ? Attend, il bosse même plus avec moi ! Alors il se la ferme en attendant mon congé mater et c’est tout. J’ferais jamais quoi que ce soit contre lui ou ses parents ! J’représente pas une menace d’ailleurs… mais ça c’est pas ce qu’il voit écrit sur ma gueule manifestement. »

Oui ça m’énerve. File-moi le verre de soda là.
Oui, Sovahnn lui faisait signe de le lui passer, elle l’avait posé là avant de se repositionner, et bordel ce ventre commence à prendre de la place quand on est callé dans le fond d’un canapé.

….

Elle avait mis un moment à capter son regard, consciente qu’elle s’énervait seule dans son coin face à une situation qui l’échappait. Elle n’était pas furieuse, non, elle réagissait simplement avec verve à des événements qui méritaient réaction épidermique.

« Quoi ? Tim hey, t’y mets pas. Regarde-moi, tu crois vraiment que je fais tout faire péter autour de moi ? J’suis sous hormones, pas au bord de la rupture. Par contre je suis en manque de sucre. Ça fait accro si j’en reprends une part ? »

La fin n’était pas une obligation à l’heure actuelle, mais ça lui permettait d’ajouter un peu de léger dans une conversation dont les thèmes étaient dramatiques. Elle avait déjà craché son venin la veille, n’était plus dans un état de fureur comme elle avait pu l’être. A présent, la jeune femme avait du recul et ça se voyait dans son comportement – d’autant qu’elle se contenait toujours un peu volontairement face au jeune homme – mais elle savait aussi qu’il avait tendance à prendre chacun de ses mouvements brusques comme une possibilité de danger à venir. Si elle voyait les efforts qu’il faisait pour venir vers elle, lui, voyait-il ceux qu’elle faisait pour paraitre naturellement plus calme qu’elle l’était en temps normal ?

« Il a réagit comment ? Le type. »

Lun 27 Avr 2020 - 14:43

« Sincèrement, je pense que c’est un terme humoristique. Et... ben j’ai deux boulots, des envies de pisser toutes les trois minutes, le cerveau qui part en live dès que j’arrête de bouger pour cause d’arrivée de bébé imminente et pas moyen de dormir sur le ventre parce que j’ai l’impression que je vais la transformer en crêpe… alors c’est pas parfait côté sommeil ces derniers temps. »
« Oh, ok, je vois. Effectivement ça n’a pas l’air super simple tout ça.. Et je ne sais pas quoi dire d’autres de toute manière.»

Parce qu’il n’y connaissait rien, il ne voulait pas dire une connerie qui pourrait la vexer ou quelque chose comme ça. Des fois, il ne se rendait pas compte qu’il pouvait dire des chose qu’il fallait absolument éviter, et le pire c’est que généralement il ne pensait même pas à mal, alors clore ce sujet-là semblait quand même une bonne solution de prime abord. Il avait donc repris le sujet du bébé qui serait… calme ?! Mouais, il n’y croyait pas mais il espérait qu’elle serait calme pour son amie.

« Oui. Nan nan, je suis bien entourée, il n’y a pas de soucis là-dessus. C’est juste que tu sais, entre les dires des potes et la réalité parfois il y a un écart. Et j’me fais des inquiétudes pour rien, j’en suis consciente, t’en fais pas, ça fait partie du processus je pense. »
« Je suis certain que tes amis ne te décevront pas, tu dois bien les choisir, et puis tu sauras au moins sur qui tu peux compter ou pas.»

Et puis elle lui avait parlé de bébé à garder tout ça. Du fait qu’il pourrait en prendre soin. Et là, il ne sut plus où se mettre. Par ce qu’il ne voulait pas lui dire non, mais il avait peur de faire mal au nouveau-né, le casser en quelque sorte et c’était une idée qui le mettait spécialement mal à l’aise. Au moins, il avait eu le mérite de la faire rire, un peu, par ses maladresses.

« T’en fais pas j’me fous de toi. »
« Et moi je cours dedans…»

Comme d’habitude quoi. Ce n’était pas nouveau que c’était franchement simple de le faire courir, marcher, y aller en plein dedans. Ça devait même être marrant dans l’autre sens. Il lui fit un petit sourire avant qu’ils se mettent à parler plus sérieusement d’un sujet qui semblait tenir à cœur à la jeune femme. Il voulait sincèrement l’aider, la rassurer. Elle avait confirmé qu’il était à Poudlard, ce qui réduisait quand même sacrément les choses. Il ne restait plus que les gens qui étaient emprisonnés avec lui. Il essaya d’exprimer sa façon de penser de voir les choses. Est-ce qu’il pouvait comprendre l’autre personne ? Oui, probablement un peu … mais il y avait plein de choses incohérentes. Il avait peur, il croyait qu’elle avait es amis « hauts placés » mais la traitait comme une moins que rien, ce qui était étrange, certes, on n’était pas tous égaux face à la peur mais quand même. Ca faisait plus colère qu’autre chose. Mais bon, chacun son truc. Il essayait vraiment de faire au mieux, ou du moins ce qu’il croyait le mieux, mais il se rendait à peine compte qu’il envenimait les choses. Est-ce qu’il devait expliquer ce qui s’était passé à la FAC ? Il avait hésité, il s’en voulait, mais … elle devait aussi comprendre que pour des gens comme lui ça n’était pas aussi simple. Les circonstances dans leurs deux cas étaient différents : lui avait vu un ExSup’ ET avait essayé de lui demander les choses gentiment, poliment en expliquant tout en le remerciant à la fin ; ça n’enlevait en rien le mal qu’il avait probablement fait et c’était ça qui le gênait toujours.
« Ça craint c’est sûr. » Pas besoin d’être devin pour comprendre que cela n’inaugurait probablement rien de bon. « La différence c’est en effet que j’ai jamais contre qui que ce soit, et certainement pas contre des non sorciers. J’suis pas une ennemie. J’suis pas un danger. J’me suis jamais tenue dans les geôles pour faire je ne sais quoi. Par contre lui m’y a vue. Dans une cellule. Nue. Inconsciente. Et non seulement il me balance ça mais en plus à ses yeux c’est même pas une preuve suffisante qu’à priori j’suis pas dans le camp des enculés qui supposent que moi ou ma famille sommes des… sous-êtres. J’veux dire, Tim… t’es moins moldu que moi. C’est dire. »

C’est bien ce qu’il avait dit au départ non, qu’il y avait une nette différence. Il n’aimait pas la voir dans cet état, il était mal à l’aise. Il hésitait entre lui poser la main sur l’épaule pour tenter de la calmer mais trouvait ça grossier, et reculer mais c’était probablement encore pire, alors il n’avait pas bougé d’un poil ce qui lui demandait quand même un certain effort. Ne voulant pas lui couper la parole, il n’osa pas intervenir pour la laisser finir. C’était probablement un peu contre lui qu’elle en avait mais surtout contre l’autre type.

« Malgré ça il estime que… j’en sais rien en vrai. Que j’les côtoie ? Qu’on fait des barbeuc’ ensembles tous les weekends et que ça serait le gros fun pour moi aussi de me retrouver face à l’un d’eux. Il ne veut pas comprendre qu’on est dans le même bateau. Sérieux, toi tu le sais. Une née moldue qui n’a de sorcière que le nom, j’suis pas vraiment dans les petits papiers de qui que ce soit. Mais à la limite ils me connaissent pas, donc on s’en fout. »

Effectivement, raisonnement un peu à la con de la part de l’autre. Et oui, il le savait. Il savait qu’elle était bien dans la merde dans ce monde-là. Tout comme il savait que la plupart des sorciers étaient gentils, il l’avait dit ça aux Inqui’ même si ça avait été probablement comme pisser dans un violon, mais il n’en restait pas moins qu’il avait peur. Que c’était plus fort que lui et qu’il savait que c’était stupide, avec le temps les choses s’arrangeraient peut-être un peu, ou pas. Mais il espérait. Il espérait pouvoir ne plus avoir peur que des réels « méchants », parce que ce n’était pas une vie d’avoir peur tout le temps, comme cela pouvait être blessant pour les sorciers qu’il rencontrait.

« Tim je sais que ça doit être super dur pour toi, et franchement je suis désolée que t’ais ça à gérer à la fac et j’imagine qu’en effet, voir ces jeunes-là là-bas ça doit être une torture mais… à un moment : pourquoi ça le serait plus pour vous que pour moi ? »
« Je.. J’ai dit ça à un moment ?» c’était une réelle question. Il cligna des yeux pas sur de savoir où elle voulait réellement en venir. Et finalement il posa doucement sa main sur l’épaule de la jeune femme. « Si je l’ai dit, ce n’est pas ce que je voulais dire. Et …»

Et …. Est-ce que c’était elle qui avait été enlevée, torturée, humiliée pendant deux ans. Est-ce que c’était elle qui avait vécu là-bas tout ce temps ? Non, elle avait fait partie d’une maison, même si ça ne devait pas être simple pour elle. Mais ça, ces arguments, ne sachant pas tout ce qu’elle avait vécu, il ne pouvait pas lui faire cet affront. Il ne voulait pas la blesser, elle avait besoin d’un ami et il devait essayer d’agir comme tel. Il allait rouvrir la bouche, mais elle avait finalement continué

« Et puis à un moment donné, il ne peut pas me blairer parce que je suis sorcière ? Attend, il bosse même plus avec moi ! Alors il se la ferme en attendant mon congé mater et c’est tout. J’ferais jamais quoi que ce soit contre lui ou ses parents ! J’représente pas une menace d’ailleurs… mais ça c’est pas ce qu’il voit écrit sur ma gueule manifestement. »
« S’il ne voit pas à quel point tu es géniale et que tu ne feras jamais rien c’est qu’il est stupide.»

Et toi Coco, si un sorcier travaillait toi, tu réagirais comment ? Pas comme ça, c’est sûr. De un, sauf cas exceptionnel, il aurait trop peur. De deux, il ferait tout pour l’éviter et s’il ne pouvait pas, probablement qu’il partirait. Ou qu’il ferait avec. Après tout, il avait bien aidé Duncan alors que rien ne l’obligeait. Néanmoins dès qu’elle s’était mise à re-pester, il avait enlevé sa main de son épaule tout en restant néanmoins à côté d’elle.

« Quoi ? Tim hey, t’y mets pas. Regarde-moi, tu crois vraiment que je fais tout faire péter autour de moi ? J’suis sous hormones, pas au bord de la rupture. Par contre je suis en manque de sucre. Ça fait accro si j’en reprends une part ? »
«Est-ce que tu crois que je t’aurais invité si tu avais risqué de foutre la maison sans dessus-dessous ? C’est galère à ranger après. » tenta-t-il de plaisanter tout en la regardant dans les yeux « Et tu peux te resservir, attends j’vais te servir une grosse part. Bouge pas. »

Il se détacha d’elle pour aller lui couper une énorme part et pour s’en reprendre une plus petite pour lui, il lui tendit l’assiette. Cherchant de nouveau son regard, il la prit doucement dans ses bras, probablement un peu maladroitement, mais il ne savait pas trop quoi faire d’autres.

« Tu veux que j’aille lui parler, à ce type ? C’est qui d’ailleurs, j’le connais forcément s’il était avec moi à Poudlard. Que je lui explique qu’il ne lui arrivera rien, si ça vient de moi, il sera peut-être plus réceptif. Même s’il m’a l’air d’être sacrément crâmé. J’avoue que je ne comprends absolument pas son raisonnement… et pourtant dans le genre flipette et bizarre je pensais avoir la palme.»

Là encore c’était un simple fait, on ne pouvait pas dire le contraire. Il tenta de lui faire un sourire avant de se détacher lentement d’elle.

« Il a réagit comment ? Le type. »
«Visiblement, il a compris… et il est parti et j’lai remercié. » Temps de silence. «Mais je ne sens coupable, par ce que ça revenait à le rejeter. M’enfin c’est fait, ma santé mentale m’en remerciera. Tu veux autre chose à boire ?»

Jeu 30 Avr 2020 - 14:49

« Oh, ok, je vois. Effectivement ça n’a pas l’air super simple tout ça.. Et je ne sais pas quoi dire d’autres de toute manière.»
« Oh ya rien à dire. Je suis dans une phase d’adaptation, ça va passer. »

Il y a des périodes de vies comme ça où tout change et où il faut sans cesse se réinventer. Le terme approchait maintenant qu’elle était entrée dans le dernier trimestre. Les angoisses suivaient le mouvement, la mettant face à ses doutes, ses interrogations. Est-ce qu’elle serait à la hauteur ? Et si ça n’était pas le cas, qui serait là pour gérer à sa place, pour lui apprendre, pour la guider ? Sachant même que ceux sur qui elle pouvait compter n’étaient pas beaucoup plus avancés qu’elle sur le sujet et que ceux qui l’étaient… eh bien elle ne pouvait pas compter dessus justement. Et si elle ne savait pas faire ? Si elle regrettait ? Si Zach regrettait ? Si elle imposait un monde affreux en passe de s’empirer à une enfant qui n’avait rien demandé ? Et si ses proches, ceux sur qui elle comptait justement, ne passaient pas l’année ?! Et si l’avenir s’avérait bien plus compliqué que ce qu’elle imaginait, avec toute la résilience dont elle était capable ?
Bien sûr, ça n’était pas des questionnements qu’elle allait balancer au jeune homme. Ça n’était ni le lieu ni le moment. Mais voilà, il s’agissait là d’angoisses qui la bouffaient parfois, comme une grosse crise de panique, alors que le terme approchait… et qu’elle manquait de sommeil, épuisée par le rythme qu’elle s’imposait pour joindre les deux bouts. A présent, la jeune femme s’était reposée, ces angoisses étaient loin. Elles reviendraient sans doute un de ces jours. Mais pour l’instant, le sommeil aidant, elles étaient de nouveau loin.

« Je suis certain que tes amis ne te décevront pas, tu dois bien les choisir, et puis tu sauras au moins sur qui tu peux compter ou pas.»
« Oui ! Nan mais complètement ! »

Elle se sentait con que ça ait été pris autant au sérieux. Elle avait dit ça sur un ton léger à l’origine, mais force était de constater que ça cachait en effet une insécurité nette.

« T’en fais pas j’me fous de toi. »
« Et moi je cours dedans…»
« C’est ça ! »

Un clin d'oeil.
Et elle aimait bien ça, le faire marcher, foncer dans ses conneries et se dépatouiller en essayant de se rattraper aux branches alors que de son côté, il n’y avait finalement aucune pression. Aucun problème. Respire mon ami, tout n’est pas sujet à angoisse.
Certaines choses sont plus sérieuses – et d’ailleurs, elles n’avaient pas tardé à arriver dans la conversation – mais jusque là, il n’y avait rien de bien grave dans tout ça.
Pour ce qui était de la suite en revanche, oui, le sujet lui importait et oui, elle s’énervait. Pas sur Tim, sur personne à vrai dire. Et oui, elle s’emportait, mais pas comme ce qu’il pourrait craindre, juste emmenée par son argumentaire, emballée par un sujet qui lui tenait à cœur, par lequel elle était blessée.

« Je.. J’ai dit ça à un moment ? Si je l’ai dit, ce n’est pas ce que je voulais dire. Et …»

Elle repoussait ça d’un signe de main. Non, ça n’était pas ce qu’il lui avait dit, mais il fallait avouer qu’à force, il y avait de quoi se poser des questions. Clairement Caleb ne comprenait pas ça. Qu’elle puisse avoir beaucoup à encaisser aussi de son côté. Ça n’était pas parce qu’elle agissait avec un naturel détaché, un grand sourire et une joie de vivre à toute épreuve qu’elle n’était pas inquiète ou consciente de la situation.

« S’il ne voit pas à quel point tu es géniale et que tu ne feras jamais rien c’est qu’il est stupide.»

Un petit sourire et elle se rendait soudainement compte de son léger mouvement de recul. Oh non, ne t’y mets pas hein ! C’était un fait, être identifiée comme dangereuse et sentir qu’elle provoquait la peur n’était pas la chose la plus agréable qu’elle ait eu à gérer dans sa vie. Et au vu du contexte et de ce que Caleb avait pu lui dire la veille, oui, ça l’agaçait.

«Est-ce que tu crois que je t’aurais invité si tu avais risqué de foutre la maison sans dessus-dessous ? C’est galère à ranger après. »

Un petit rire alors qu’il osait la regarder dans les yeux. Bien ! Il y a du progrès !
« Et tu peux te resservir, attends j’vais te servir une grosse part. Bouge pas. »
« Merci. »
« Tu veux que j’aille lui parler, à ce type ? C’est qui d’ailleurs, j’le connais forcément s’il était avec moi à Poudlard. Que je lui explique qu’il ne lui arrivera rien, si ça vient de moi, il sera peut-être plus réceptif. Même s’il m’a l’air d’être sacrément cramé. J’avoue que je ne comprends absolument pas son raisonnement… et pourtant dans le genre flipette et bizarre je pensais avoir la palme.»

De nouveau, elle lâchait un petit rire, acceptant son étreinte tout en posant sa main sur son bras, sa tête callée contre lui une seconde. Un contact qu’ils n’avaient pas eu depuis l’enfance. Si elle avait encore besoin d’une preuve de sa bonne volonté, elle l’avait, c’était certain. Petit sourire aux lèvres, elle se calmait, consciente qu’elle ne pouvait pas projeter sa colère contre Caleb sur Tim. Les situations présentaient des similarités, c’était vrai, mais ils étaient tous les deux bien différents.

« Disons qu’il y a plusieurs marches sur le podium.. Et non, j’veux pas que tu ailles lui parler. J’vais régler ça. Il va se calmer à un moment donné. A vrai dire, j’pensais qu’il avait compris mais manifestement non. Et j’veux pas qu’il sache que j’suis pas la meilleure sorcière qui existe. Tu promets de pas aller lui parler ? »

Pourquoi elle se méfierait ? Pourquoi elle ne lui dirait pas les choses ?
Comment pourrait-elle imaginer ne serais-ce qu’une seconde que le jeune homme qu’elle avait face à elle, qu’elle considérait comme un ami ; limite un petit frère avec qui elle avait eu bien des différents ; pourrait en réalité appartenir à une organisation qui cherchait à faire disparaitre les gens comme elle ? Comment pouvait-elle imaginer que la haine de Caleb était en fait partagée par nombre de sympathisants et qu’elle était sans s’en rendre compte la cible de cette rage ? Qu’elle était sans doute en danger ici… Sovahnn était loin de s’en douter, c’était certain.

« Il a réagit comment ? Le type. »
«Visiblement, il a compris… et il est parti et j’lai remercié. Mais je ne sens coupable, par ce que ça revenait à le rejeter. M’enfin c’est fait, ma santé mentale m’en remerciera. Tu veux autre chose à boire ?»
« Ouais je t’avoue que c’est pas forcément un grand kiff d’être discriminé d’un côté comme de l’autre. Mais à un moment, il a fait ses choix aussi non ? C’est pas juste un sorcier, tu m’as dit qu’il avait été avec eux. Qu’il assume ses actes aussi. »

Tout comme Alec, pour le coup. Une opinion qu’elle ne lui avait jamais cachée. Certes elle l’aimait beaucoup et avait agit pour l’aider à se sortir de là. Il assumait d’avoir joué au con et d’en être toujours un sur certains points, alors il ne devait pas être le seul à encaisser, pour le coup. La différence était en effet qu’elle n’avait jamais rejeté personne et encore moins agit violemment à l’encontre de qui que ce soit du fait de ses origines.

« Et oui j’veux bien de ce truc s’il te plait. Bon du coup il restera pas à la fac ? C’est cool ça. Tu suis quels cours ? .... ..... .... Et pardon mais… tu lui as demandé et remercié ! Merde c’pas compliqué quand même ! Même si bon, soyons honnêtes, il peut me le demander de toutes les façons qu’il veut, je n’lâcherai pas ce poste, c’est juste pas négociable. »

Ven 1 Mai 2020 - 9:47

Phase d’adaptation ? Ok, il ne pouvait rien dire d’autres, il se contenta donc de lui faire un petit sourire en coin comme pour lui montrer qu’il était avec elle. C’était probablement mieux que de lui sortir une phrase si maladroite qu’elle pourrait être mal-interprétée. Par ce qu’il ne s’y connaissait pas trop là-dedans, parce qu’il ne voulait pas remuer le couteau dans la plaie sans vraiment le vouloir. Il voulait juste essayer de la faire sourire et qu’ils passent un bon moment, essayer de se retrouver après tout ce temps et ces difficultés. Mais finalement ce fut plus fort que lui, il avait fini par essayer de faire une phrase assez vague histoire de positiver un peu ! Il n’avait même pas compris l’ombre d’une seconde qu’elle avait dit ça sur un ton léger, il s’était juste fié au mots et non au ton, voulant être sûr de ne rien rater, d’essayer d’utiliser au mieux son potentiel de mots pour ne pas commettre d’écarts. Et après, elle n’avait pas tardé à se foutre de sa gueule, gentiment bien sûr. Il retroussa un peu le nez dans une moue mi amusée mi embarrassée d’être aussi naïf. Il le savait pourtant qu’il était toujours comme ça et même en faisant attention BANG. Ca lui jouerait très vite un mauvais tour, surtout chez les Inquis ça, mais il n’y pouvait rien. Point à travailler absolument, qu’il se nota dans un coin de sa tête.

Ils en étaient finalement arrivés à parler de choses un peu plus grave et il ne savait plus trop comment se comporter, pourquoi est-ce qu’il lui avait avoué ce qui s’était passé à la FAC ? Parce qu’il s’en voulait ? Par ce qu’elle voulait qu’elle comprenne que certaines choses étaient compliquées pour des gens comme lui –bien qu’elles doivent aussi l’être pour les sorciers, il ne le niait pas-. Et forcément dans un sujet épineux qui était tendu et difficile pour les deux, entre elle qui était énervée et lui qui n’avait plus qu’une envie de se coller dans un trou de souris ce n’était pas le dialogue le plus facile, mais il devait essayer. Il devait bien faire les choses, être à l’écoute pour elle, par ce qu’elle en avait probablement beaucoup plus besoin de que lui, tout simplement. Il avait essayé de rester proche d’elle pour ne pas qu’elle se sente rejetée mais la voix élevée et énervée c’était probablement un peu trop pour lui, et là ce n’était pas qu’une question d’être sorcier ou pas, dans la vie de tous les jours il agissait également comme ça. Comme si s’aplatir suffisait généralement. C’était stupide, ridicule et pathétique, il le savait mais il n’y pouvait rien, alors il essaya de compenser avec une petite blague et heureusement elle arriva à dévier de sujet, absolument pas subtilement mais on s’en foutait bien au final, n’est-ce pas ?

Et voilà qu’il s’était donc retrouvé à lui servir une grosse part de gâteau tout en lui demandant si elle voulait qu’il aille lui parler à ce type ; Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’il était en train de se mettre dans la merde tout seul pour elle ? Par ce qu’il tenait à elle. Sincèrement. Par ce qu’elle ne méritait pas ça et que dans sa situation une main tenue de quelqu’un comme lui, ça devait probablement vouloir dire beaucoup. Et une fois servi, il alla la serrer doucement contre lui, parce qu’il y avait des gestes qui valaient probablement aucun mot et que de toute manière, il n’y avait aucun mot à ce moment-là à prononcer.

« Disons qu’il y a plusieurs marches sur le podium.. Et non, j’veux pas que tu ailles lui parler. J’vais régler ça. Il va se calmer à un moment donné. A vrai dire, j’pensais qu’il avait compris mais manifestement non. Et j’veux pas qu’il sache que j’suis pas la meilleure sorcière qui existe. Tu promets de pas aller lui parler ? »
« Si tu ne veux pas, je ne vois pas pourquoi j’irai lui parler.» Par ce qu’il était fait pour obéir aux gens. « Bon courage, alors.»

Il aurait probablement pu insister, mais il préférait simplement respecter sa décision, c’était tellement plus simple, tellement mieux. Est-ce qu’il avait envie de la protéger, d’être sûr que tout irait bien pour elle ? Oui. Est-ce qu’il en mesurait les conséquences, tout à fait. Par ce que tout comme sa mère, ou Lewis, il se rendait compte que les personnes comme elle, qu’il considérait comme réellement proche qu’il acceptait totalement étaient trop rares, mais surtout bien plus importantes que tout le reste. Un regret de plus. Une amertume ajoutée au reste. Cela faisait quoi, 6 mois qu’il était chez les Inqui’, en croyant bêtement une personne en qui il avait partiellement confiance, et il le regrettait amèrement, par ce qu’il n’avait jamais voulu ce genre d’actions et de violence. Jamais, et maintenant il était coincé, sans plus savoir comment agir, totalement perdu dans cette foutue histoire. Il ne voulait pas être une mauvaise personne, il ne voulait pas faire souffrir les autres et pourtant c’est ce qu’il faisait et c’est ce qu’il ferait encore, et encore. Quelle était la solution ? Il y en avait pas à ses yeux. Pas pour le moment du moins… Qu’est-ce à 18 ans il pouvait faire contre eux ? Rien. Il se sentait totalement démuni face à cette situation et ne voulait surtout pas perdre les trois-quatre personnes pour qui il avait une réelle affection et c’est ce qui arriverait s’il l’ouvrait. Heureusement d’un côté pour les Inquis de l’avoir pris par ces sentiments-là, sinon probablement qu’il aurait tout raconté, mais là. Il ne pouvait pas.

« Ouais je t’avoue que c’est pas forcément un grand kiff d’être discriminé d’un côté comme de l’autre. Mais à un moment, il a fait ses choix aussi non ? C’est pas juste un sorcier, tu m’as dit qu’il avait été avec eux. Qu’il assume ses actes aussi. »
« Oui… mais tout le monde a le droit à une seconde chance ou un nouveau départ non et je l’en ai empêché. Mais oui, il avait fait ses choix là-bas.»

Est-ce que c’était lui qui avait trop d’empathie ? Probablement. Et il était à peu près certain que cela n’avait rien à voir avec son propre cas, par ce que cela n’avait rien à voir. Par ce qu’il ne voudrait pas de seconde chance probablement, par ce qu’il ne le méritait pas.
Il n’était pas une bonne personne.
A cause de lui des tas de gens étaient morts –même si dans les faits il avait essayé que cela ne se passe pas, la culpabilité était bien là-.

« Et oui j’veux bien de ce truc s’il te plait. Bon du coup il restera pas à la fac ? C’est cool ça. Tu suis quels cours ? .... ..... .... Et pardon mais… tu lui as demandé et remercié ! Merde c’pas compliqué quand même ! Même si bon, soyons honnêtes, il peut me le demander de toutes les façons qu’il veut, je n’lâcherai pas ce poste, c’est juste pas négociable. »
Il lui avait servi la boisson dès qu’elle avait accepté avant d’hausser un peu les épaules. « Il peut toujours changer de nouveau d’avis. Ca sera tant pis nous, faudra juste qu’on essaye de ne pas le croiser.» Par ce que qu’est-ce qu’ils pouvaient faire d’autres ? Rien. Bien sûr, il y aurait eu l’option violence, lui prendre sa baguette le séquestrer le tuer, ou autres mais il n’était pas comme ça. Mais pour Caleb, voire même Lewis ? Est-ce que l’on pouvait prévoir la réaction des autres face à leur bourreau, une fois qu’un semblant d’équilibre est remis. « Et je suis en première année de journalisme, ça va c’est pas trop rop compliqué, le plus dur pour moi, c’est d’être avec autant de gens je crois. J’suis pas spécialement à l’aise mais bon… J’me suis faits quand même des potes, quelqu’uns pas beaucoup, surtout des filles d’ailleurs. Puis voilà cours cools, profs mignons, enfin la vie de tous les jours quoi.» mais bon il faut s’y faire, pour le trop de monde. Il eut un léger rire « Tu n’as pas à le lâcher de toute manière.»

Temps de silence, léger rosissement des joues et il lui désigna finalement son ventre, cherchant comment poser la question, par ce que même si on voyait faire ça dans les films il n’était pas certain que ce soit quelque chose d’acceptable dans la vie de tous les jours.

«Je peux mettre ma main sur ton ventre ou ça se fait pas ? »

Ven 1 Mai 2020 - 19:48

Oui, la question de ceux qui resteraient près d’elle lorsque la petite serait là était un questionnement mordant qui avait tendance à ressurgir dès lors que la jeune femme se trouvait fatiguée, vulnérable. Elle savait comme la vie pouvait être pute par moment et la possibilité qu’elle soit finalement plus isolée que ce qu’elle imaginait tourbillonnait quelques fois. Elle avait toujours pensé que ce moment serait une joie pour toute la famille, qu’elle en discuterait avec sa mère, qu’elle serait accompagnée, soutenue. Mais finalement, ça n’était pas le cas. Mère et fille ne s’adressaient quasiment pas la parole et si elle n’en parlait pas, cette situation la blessait affreusement. Il lui semblait que ses rêves d’enfants, ses projections d’une certaine normalité se brisaient sur le mur de sa réalité actuelle, concrète, dure. Froide presque par moment. Du moins concernant sa famille. La tension était palpable et quoi qu’on lui dise, la jeune femme sentait qu’il s’agissait de ce qu’elle était vraiment. Ça avait toujours été ça finalement, la grosse bête noire de sa mère. Sauf qu’elle ne l’imaginait pas jusqu’ici. Bêtement, l’enfant se confrontait aux failles de ses parents, comprenant doucement qu’ils ne seraient finalement pas ce qu’elle imaginait d’eux. Ils ne seraient pas d’un soutien sans faille. Ils n’auraient pas toutes les solutions.
Et même, finalement… ils ne – seraient – pas – là.
Ils seraient absents de cette grande aventure et si la jeune femme était soutenue ailleurs, ce manque se faisait sentir, c’était certain. Mais elle n’en parlait pas, comme pour conjurer le sort. Alors oui, la possibilité que d’autres soient finalement aux abonnés absent restait là, dans un coin de son cerveau, à lui souffler qu’elle serait peut-être plus seule qu’elle le pensait.
Sovahnn avait une nature de résilience depuis toujours et en avait particulièrement fait preuve à Poudlard, sachant trouver dans les pires moments la force de jouer avec sa propre existence et de moduler les évènements pour profiter de la vie.

Ce serait simplement l’une de ces nouvelles épreuves où il faudrait faire avec et en tirer le meilleur parti. Et puis, après tout, peut être que tout se passerait simplement bien.
Peut être qu’elle saurait être une bonne mère comme ça, instinctivement comme on nous le sous-entend depuis qu’on est gosses. Peut être qu’elle trouverait les gestes, les mots. Peut être que Zach saurait faire, qu’il n’aurait jamais de doutes, que sa famille remplacerait finalement tout à fait la sienne. Peut être que personne ne mourrait d’un cancer et que son enfant aurait des grands parents présents, aimants, joyeux et bienveillants. Peut être que l’année prochaine, elle ne préfèrerait pas le passer loin de sa famille biologique pour débarquer au pays du père Noël plutôt que de supporter ses propres parents ? Peut être que ses amis joueraient tous le rôle de la famille qu’elle perdait un peu plus jours après jours. Peut être que sa môme grandirait aimée et soutenue, qu’elle aurait des parents qui possèderaient toutes les réponses et le mode d’emploi pour subvenir à tous ses besoins, la protéger et faire d’elle quelqu’un de bien. Peut être qu’ils marcheraient tous main dans la main et que ce monde cesserait enfin d’être une putain de pourriture.
Peut être pas.

Mais pour l’instant elle rejetait ces idées angoissantes. Quitte à devoir mener une guerre tous les jours, Sovahnn commençait par se limiter aux batailles qu’elle se devait de livrer actuellement. Elle verrait bien de quoi l’avenir serait fait. Prendre chaque jour pour ce qu’il était sans trop se projeter dans des angoisses inutiles. Avancer calmement, posément, sans donner de l’importance à ce qui ne le méritait pas. Un futur incertain sur lequel elle n’avait aucun contrôle entrait dans cette catégorie. Les connards aux idées étriquées, ça, elle pouvait en faire son affaire.

« Si tu ne veux pas, je ne vois pas pourquoi j’irai lui parler. Bon courage, alors.»
« Ouais, merci. On verra bien comment il réagira à l’avenir. Mais pour l’instant je l’ai déjà menacé de l’attaquer en justice s’il continuait dans l’optique de me virer donc… on va éviter d’en rajouter une couche. »

Elle n’avait pas envie qu’il se sente acculé non plus. Il était manifestement assez en rejet vis-à-vis d’elle pour qu’elle en rajoute une couche.

« Oui… mais tout le monde a le droit à une seconde chance ou un nouveau départ non et je l’en ai empêché. Mais oui, il avait fait ses choix là-bas.»
« Ya d’autres facs. »

Ok, c’était sans doute trop froid de sa part et un manque d’empathie évident. Mais elle savait ce que Tim avait traversé… et elle était à mille lieux de s’imaginer que celui dont on parlait actuellement avait fini dans ses bras quelques jours plus tôt, cherchant à se tuer après avoir trop bu. Et elle lui avait conseillé de bouger, d’avancer, de reprendre des études s’il le voulait, mais surtout de passer à autre chose. Cette hypocrisie, elle n’en était finalement pas tout à fait consciente.

« Il peut toujours changer de nouveau d’avis. Ca sera tant pis nous, faudra juste qu’on essaye de ne pas le croiser.»
« Ouais ça reste grand un campus. Mais j’imagine qu’en effet ça doit être compliqué… mais il est avec eux ou pas ? Ou plus maintenant ? »

Tim ou elle n’avaient pas le même statut que d’autres personnes. Il était certain que si quelqu’un comme Alec se faisait repérer, les choses seraient différentes. Mais elle n’avait aucune envie qu’un Supérieur vienne remettre la main sur Tim. Cela dit, il ne semblait pas plus paniqué que ça. Le connaissant, s’il y avait un risque, il serait déjà en train de convulser dans un coin. Ça devait être un repenti. Etrange comme ceux-là avaient tendance à se répandre une fois dégagés de l’influence des Supérieurs.

« Et je suis en première année de journalisme, ça va c’est pas trop trop compliqué, le plus dur pour moi, c’est d’être avec autant de gens je crois. J’suis pas spécialement à l’aise mais bon… J’me suis faits quand même des potes, quelqu’un pas beaucoup, surtout des filles d’ailleurs. Puis voilà cours cools, profs mignons, enfin la vie de tous les jours quoi.»
« Profs mignons hein ? »

Un petit sourire en coin. Est-ce que c’était tout ce qu’elle avait retenu dans l’histoire ? Potentiellement.

« Tu n’as pas à le lâcher de toute manière.»
« Le boulot ? J’me tape 65h de boulot par semaine en moyenne depuis deux mois tout en étant dans mon dernier trimestre. J’ai même pas une journée complète à moi tout ça pour avoir un bête de salaire et l’assurance de pouvoir me payer un foutu toit. Ya juste pas moyen de je cède là-dessus parce qu’il fait sa carpette face aux gens comme moi. Je ne mettrais pas l’avenir de ma fille en danger parce qu’il a pas les couilles de m’affronter. Sachant que sa haine n’a pas de fondement je veux dire. »

Il s’agirait d’un type comme Alec, comme il l’avait sous entendu d’une façon affreusement injuste, elle n’aurait sans doute pas eu le même discours.

« C’est de la discrimination pure et dure et si j’l’accepte pas pour les autres, c’est hors de questions de plier pour lui. »

Pas de bol, elle a des valeurs la demoiselle. Elle les avait déjà défendues bec et ongle face à un Tim qui estimait certaines choses normales. Elle ne comptait donc pas se rabaisser et lâcher ce pourquoi elle se battait depuis des semaines au détriment de sa santé pour un connard qui n’était pas foutu d’entendre une vérité simple : elle n’était pas dangereuse, elle ne lui voulait pas de mal et elle était simplement de passage.
Le sujet restait brûlant, c’était certain. Si elle n’était pas sanguine, elle avait pourtant tendance à prendre à cœur certaines choses. Celle-ci en faisait clairement partie. Si elle ne s’était pas écrasée face aux Supérieurs, ça ne serait certainement pas face à un petit con prétentieux qu’elle le ferait. Pourtant, malgré son agacement certain, elle ne montait pas dans les tours et ce, sans doute grâce à l’attitude de Tim. Il l’avait évitée pendant des mois, des années même à ce niveau-là. Pourtant elle voyait les efforts qu’il faisait pour retrouver contenance vis-à-vis d’elle. Les efforts qu’il déployait pour se rapprocher d’elle et l’accepter pour ce qu’elle était.

Une grande inspiration et elle se contentait de lui sourire, reprenant son calme tout en prenant son gouter, l’acidité et le sucre faisant réagir la puce, transformant son sourire aimable en petit sourire tendre et amusé face à cette demoiselle qui s’agitait dès qu’elle pouvait.

« Définitivement, elle ‘sera pas calme la miss. »

A l’image de ses parents d’ailleurs.

«Je peux mettre ma main sur ton ventre ou ça se fait pas ? »

Elle s’était redressée, lui adressant un regard étonné. C’était quelque chose qui n’avait eu lieu qu’avec Zach, évidemment, et Enzo. Le second ayant été surpris par sa proposition. Elle avait entendu que dans cette période, les gens se prenaient souvent de la folie de vouloir faire ce genre de choses, quel que soit le lien les séparant. Mais elle n’avait encore jamais vraiment eu affaire à ça. A vrai dire, même sa famille n’avait rien demandé. Et elle n’avait rien proposé. Grosse ambiance. Ne revenons pas là-dessus. Sujet délicat et douloureux.

« Oh ? Tu veux ? »

Oui, ça la prenait de court.
Un instant d’hésitation et elle l’invitait à reprendre sa position, près d’elle, prenant sa main pour la poser sur son t-shirt, concentrée pour savoir où la positionner. Pas sûre qu’il sente bien. Enzo avait d’ailleurs tendance à mieux sentir les choses que Zach, une réalité qu’elle ne décrivait évidemment pas au futur papa. Ils faisaient tous deux des efforts pour apaiser les tensions entre eux, ça ne servait à rien de rajouter de la jalousie. Déjà qu’Enzo entendait le cœur de la petite depuis bien longtemps. Il était même conscient de ça avant elle ce qui, il fallait l’avouer, l’agaçait un poil. Mais surtout, ça la rassurait. Il y avait entre le parrain et sa filleule un lien indéfectible. Plus encore, lorsqu’il était présent, elle savait que tout allait bien pour sa fille, Enzo l’aurait sentit.

Pas de réactions immédiates. Elle bougeait plus pour son père tient. Petite maligne.

« Ça peut prendre un peu de temps. »

Malaise ? Pas de son côté dans tous les cas. Mais ça pouvait venir.

« Tu fais quoi dans tes cours du coup ? »

Une main sur la sienne, elle appuyait doucement dessus, maîtrisant la pression. Jusqu’à ce qu’un petit mouvement près de la surface se fasse. Un regard à Tim. Elle sentait les choses, mais l’avait-il sentit, lui ?

Sam 2 Mai 2020 - 10:57

« Ouais, merci. On verra bien comment il réagira à l’avenir. Mais pour l’instant je l’ai déjà menacé de l’attaquer en justice s’il continuait dans l’optique de me virer donc… on va éviter d’en rajouter une couche. »
« Comme tu veux, mais si tu as besoin je suis là…. J’espère juste que c’est pas une énorme armoire à glace dont son poing fais ma tête.» tenta-t-il de plaisanter un peu, n’ayant visiblement pas compris qu’elle parlait de Caleb.

Parce que bon, il n’était pas petit sans être grand, il avait beau être sportif et musclé et pouvoir se défendre vraiment si la situation l’exigeait – et là, oui, et face à un Moldu, il n’aurait aucune réelle peur à se battre-. Néanmoins s’il pouvait éviter de faire usage de violence et en plus de se faire casser la gueule cela l’arrangerait.

« Tu pourrais peut-être l’enregistrer, comme ça tu aurais des preuves non ? Ca se fait je crois ? Après je ne sais pas trop si légalement c’est valable ou pas, m’enfin des preuves ça doit rester des preuves. Ca peut toujours servir… Avec ton portable mais sinon j’ai ptet de quoi dans ma chambre.»

Un magnétophone quoi. Et de là, ils avaient parlé de son propre cas qui s’était passé avec Doryan, il n’empêche que pour une raison qu’il avait du mal à comprendre vu les circonstances, il avait du mal avec sa propre décision même s’il la savait la plus sage. Ce genre d’empathie trop poussée lui porterait tort, il continuerait de se faire bouffer par les autres, mais qu’est-ce qu’il y pouvait ? C’était quelque chose d’intrinsèquement , profondément enfoui en lui.

« Ya d’autres facs. »
« Je crois que c’est ce que je lui ai dis… il y en a d’autres à Londres, puis même avec le transplanage il peut même pousser un peu plus loin. Il a le droit d’aller étudier ici, enfin dans ce monde s’il le veut, mais hors de portée de nos yeux, c’est tout ce que je voulais… dire.»

Est-ce que c’était normal ? Oui. De son point de vue, et probablement celui de victimes de toutes choses, oui vivre sans avoir son ancien bourreau sous les yeux était quelque chose de nécessaire pour pouvoir se reconstruire au moins un minimum…
Est-ce que c’était jute ? Là, c’était une autre question, il n’était pas certain d’avoir une réelle réponse, mais quelque chose lui disait que c’était plutôt une réponse négative. Non sa réaction n’était pas juste.
Tim avait continué en disant que le type pouvait toujours changer d’avis et que dans ce cas il espérait juste ne pas avoir à le croiser.

« Ouais ça reste grand un campus. Mais j’imagine qu’en effet ça doit être compliqué… mais il est avec eux ou pas ? Ou plus maintenant ? »
« Je ne sais pas… Vu comme il s’est comporté j’aurais plutôt tendance à dire non… mais qu’est-ce qui m’affirmait que ce n’était pas pour m’apitoyer, ou pour je ne sais lequel de leurs desseins. Je veux dire, ils sont tordus non ? S’ils ont envie de se faire du moldu, là-bas c’est cool… à moins qu’ils essayaient de repérer les anciens de Poudlard, pour voir ce qu’on est devenu. Enfin des théories comme ça je pourrai probablement en avoir des semaines.»

Probablement de la paranoïa pure. Il le savait bien, mais est-ce que ce n’était pas mieux dans ces circonstances pour quelqu’un de plutôt naïf comme lui et qui agissait un peu trop en fonction de ses émotions ? Et de là il avait un peu parlé de ses études, lorsqu’elle avait parlé de « profs mignons », il avait senti un trop de chaleur lui monter jusqu’aux joues.

« Ouais.. C’est ridicule, j’sais. Mais voilà y’en a qui sont, heu, juste canons.» Et bizarrement, il ne parlait pas des autres étudiants. « M’enfin, je sais que c’est ridicule. C’était juste… pour le dire.»

Retour sur le boulot de la jeune femme.

« Le boulot ? J’me tape 65h de boulot par semaine en moyenne depuis deux mois tout en étant dans mon dernier trimestre. J’ai même pas une journée complète à moi tout ça pour avoir un bête de salaire et l’assurance de pouvoir me payer un foutu toit. Ya juste pas moyen de je cède là-dessus parce qu’il fait sa carpette face aux gens comme moi. Je ne mettrais pas l’avenir de ma fille en danger parce qu’il a pas les couilles de m’affronter. Sachant que sa haine n’a pas de fondement je veux dire. »
« 65… heures ?!» dans son état. Bordel de merde, il aurait voulu l’aider qu’elle prenne soin d’elle un peu plus. Mais à 18 ans, il n’avait pas franchement aucun moyen de l’aider pour se loger et autre. «Si je me trouve un petit boulot, tu travaillerais moins ? » Par ce qu’il ne voulait pas qu’elle se crève au travail, et qu’elle risque de se mettre elle et le bébé en danger, seulement lu dire ça en ces termes risquaient de ne pas bien sonner, tout comme lui demander ce que branlait le père de ne pas l’aider. « Si vraiment tu as un gros souci, je suis certain que tu pourras finir ici, même si c’est que pour quelques jours.. mais d’après ce que tu as dis avant il t’a affronté quand même non ? Tu as l’air de t’être disputée avec lui ?»Perdu Timtim.
« C’est de la discrimination pure et dure et si j’l’accepte pas pour les autres, c’est hors de questions de plier pour lui. »

Il acquiesça doucement, elle avait bien raison, seulement il aurait voulu l’aider et ne savait pas comment.

« Tu veux que je te cherche des trucs de droits à la FAC ? Je peux te les imprimer et venir te les filer ça lui clouera ptet le bec de voir ça noir sur blanc ?»

Par ce qu’il ne voyait pas ce qu’il pouvait réellement faire d’autres.
« Définitivement, elle ‘sera pas calme la miss. »

Et c’est probablement suite à sa phrase qu’il avait pris son courage à deux mains pour lui demander s’il pouvait mettre la main sur son ventre, pas réellement certain que ça se faisait, c’était peut-être un peu trop intimiste. Elle le regarda bizarrement et il se dit que, ça ne devait pas se faire et qu’il avait dit un truc de merde, comme ça lui arrivait bien souvent.

« Oh ? Tu veux ? »
«Tu dois te sentir obligé de rien… j’le prendrais pas mal si tu veux pas. »

Il la laissa prendre la prendre pour bien la positionner, il lui fit un petit sourire. Mais ne sentit rien, tandis qu’elle lui expliquait que ça pouvait prendre un peu de temps. Il ne savait pas trop s’il devait un peu appuyer ou pas alors il la laissait gérer ça ayant peur de lui mal.

« Tu fais quoi dans tes cours du coup ? »
« On est juste en première année, on voit un peu ce qui se fait avec les différents médias, presse écrite, la TV, la radio, y’a aussi tout ce qui est culture générale. Ce genre de choses, un peu de littérature et de philo’ par ce que ça peut toujours servir. Et dans chaque catégorie on commence à voir ce qui peut se faire.» Il se tut en se rendant compte qu’elle le regardait un peu différemment « J’ai rien senti. Laisse tomber c’est pas grave. J’vais pas monopoliser ton ventre pendant des heures. Une autre foi j’aurais peut-être plus de chance !»

Sam 2 Mai 2020 - 12:50

« Comme tu veux, mais si tu as besoin je suis là…. J’espère juste que c’est pas une énorme armoire à glace dont son poing fais ma tête.»
« Non, ça va, il fait juste deux mètres de large et trois de haut. »

Oui, elle se foutait toujours de lui. C’était plus simple ainsi.

« Tu pourrais peut-être l’enregistrer, comme ça tu aurais des preuves non ? Ca se fait je crois ? Après je ne sais pas trop si légalement c’est valable ou pas, m’enfin des preuves ça doit rester des preuves. Ca peut toujours servir… Avec ton portable mais sinon j’ai ptet de quoi dans ma chambre.»
« Ouais, c’est une idée. Mais j’ai intérêt de traficoter le truc s’il parle de magie quoi. Je doute que ce soit recevable ce genre de magouilles. »

La réalité, c’était qu’il était certain qu’elle n’avait pas envie de faire une chose pareille, l’attaquer en justice. A vrai dire, elle ne saurait même pas faire un truc dans le genre. Mais elle préférait qu’il pense l’inverse. La réalité était beaucoup plus pragmatique : elle ne voudrait pas s’engager dans une telle voie, surtout avec le secret du monde magique sur le dos tout en sachant que la née moldue n’avait aucune envie de s’attirer l’attention du ministère. Mais ça, il ne pouvait pas le savoir. Elle espérait simplement que les menaces suffiraient. C’est connu comme truc non ? On ne vire pas une femme enceinte. Règle de base.
Et en attendant, ils passaient d’un sujet à l’autre.

« Je crois que c’est ce que je lui ai dis… il y en a d’autres à Londres, puis même avec le transplanage il peut même pousser un peu plus loin. Il a le droit d’aller étudier ici, enfin dans ce monde s’il le veut, mais hors de portée de nos yeux, c’est tout ce que je voulais… dire.»
« Et c’est complètement compréhensible je pense. »

Est-ce qu’elle le ferait à sa place ? S’effacer pour le laisser mieux respirer ? Est-ce qu’elle ne l’avait pas fait vis-à-vis de Tim durant de longs mois. Comprenant qu’elle était de trop, qu’elle l’angoissait plus qu’elle ne le rassurait, elle s’était simplement effacée, s’éloignant et encaissant cette impression de rejet qu’elle se bouffait à chaque fois qu’elle croisait son regard angoissé. Celui sur lequel il bossait énormément à l’heure actuelle.

« Ouais ça reste grand un campus. Mais j’imagine qu’en effet ça doit être compliqué… mais il est avec eux ou pas ? Ou plus maintenant ? »
« Je ne sais pas… Vu comme il s’est comporté j’aurais plutôt tendance à dire non… mais qu’est-ce qui m’affirmait que ce n’était pas pour m’apitoyer, ou pour je ne sais lequel de leurs desseins. Je veux dire, ils sont tordus non ? S’ils ont envie de se faire du moldu, là-bas c’est cool… à moins qu’ils essayaient de repérer les anciens de Poudlard, pour voir ce qu’on est devenu. Enfin des théories comme ça je pourrai probablement en avoir des semaines.»
« Ça peut c’est sûr. J’vois pas trop l’intérêt mais ça peut. Quitte à vouloir se faire du moldu, autant prendre des SDF si tu veux mon avis…. Bordel c’que j’dis pas moi. »

Ses propres paroles l’avait frappée en les prononçant. Le cynisme de son propre univers avait tendance à la marquer par moments, comme une prise de conscience.

« Ou une pauvre moldue dans le coma que ses parents ont fini par ne plus vraiment aller voir. »

Un demi-sourire plus blasé qu’autre chose. Pas qu’elle mettait les SDF sur un plan inférieur à qui que ce soit. Disons simplement que c’était sa façon de se rattraper. Le ton n’était pas lourd, pas léger non plus. C’était un fait, énoncé avec un détachement qui avait fini par être plus ou moins réel. Ce qui s’était passé était arrivé. Il fallait passer à la suite. C’était ce qu’elle avait dit à Doryan non ?
Alors on passe à la suite. On matte des profs et on ne se prend pas la tête sur le passé.

« Ouais.. C’est ridicule, j’sais. Mais voilà y’en a qui sont, heu, juste canons. M’enfin, je sais que c’est ridicule. C’était juste… pour le dire.»
« Boh c’est pas plus ridicule que ça. J’ai une amie qui est sortie avec l’un de nos profs donc t’as bien le droit de les mater. Tu crois que j’l’ai jamais fait franchement ? »

Petite grimace lubrique et parfaitement comique sur son visage. Franchement, si on ne peut plus observer en douce le physique avantageux de ses enseignants, où va le monde ?!
Dans le mur. Ok, bonne réponse. Mais tout de même !
Enfin, pour l’instant, c’était elle qui allait dans le mur avec ses horaires de boulot au vu de la tronche que Timothy venait de tirer.

« 65… heures ?!» Eh oui mon ptit chat. «Si je me trouve un petit boulot, tu travaillerais moins ? »Un froncement de sourcils. « Quel rapport ? » Est-ce que tous les hommes de son entourage – sauf Caleb – voudraient la financer ? Bonne question. « Tim, c’est mon problème. Enfin, c’est notre problème. Zach et moi on bosse tous les deux. Ça va le faire, c’est juste pas une période facile mais je m’assure d’avoir un bon congé mater pour être tranquille pour quelques mois après l’arrivée de la petite. J’ai plus que deux mois à tenir, même pas. Ça va le faire. »

Ça va le faire. Un mantra qu’elle se répétait sans arrêt. La réalité était toute autre. Elle serait en arrêt maladie d’ici peu, mais elle n’en savait encore rien.

« Si vraiment tu as un gros souci, je suis certain que tu pourras finir ici, même si c’est que pour quelques jours.. mais d’après ce que tu as dis avant il t’a affronté quand même non ? Tu as l’air de t’être disputée avec lui ?»
« Ouais on s’est un peu frités. Je pense qu’il a compris le message mais bon avec l’énergumène je vais pas trop m’avancer. Je pensais bêtement qu’il avait compris quand j’ai commencé à bosser avec lui. Manifestement j’me suis plantée. J’sais pas ce qui lui a pris. Il m’a lâché la grappe avec ça pendant des semaines et là ça sort comme ça, sans raison. »

Et bordel ça m’agace.

« Merci pour la proposition, je note. Mais ne t’en fais pas, j’ai des points de chute. »

Chez Zach, chez Enzo, pour ce qui était de la famile. Chez des amis ou d’autres membres de la Garde aussi sans doute. Chez Ismaelle. Elle savait qu’elle aurait des amis et amies pour l’héberger quelques jours si besoin. Ok, elle se voyait mal débarquer chez Riley et Kezabel avec la petite sous le bras, mais elle savait aussi que si vraiment il y avait urgence, il y aurait du monde pour répondre présent. Mais la question ne se posait pas pour l’instant. Zach et elle avaient géré sur le plan financier. Ils n’avaient pas le début du matériel pour s’occuper de la puce, certes. Mais leur compte en banque commençait enfin à cesser de ressembler à celui d’ados à peine majeurs. Ce qu’était Tim, pour rappel. Donc non, ça ne serait certainement pas à lui d’assumer ce genre de responsabilité.

« Tu veux que je te cherche des trucs de droits à la FAC ? Je peux te les imprimer et venir te les filer ça lui clouera ptet le bec de voir ça noir sur blanc ?»
« C’est gentil mais j’ai déjà une amie qui est à la fac de droit, donc elle est déjà sur le coup. »

Super Riley est dans la place.
Mais en attendant, il lui faisait une demande qu’elle n’avait pas anticipé.

«Tu dois te sentir obligé de rien… j’le prendrais pas mal si tu veux pas. »
« Nan pas de soucis. Bizarrement personne ne me l’a demandé jusque là en fait. »

Mis à part celui qui n’avait pas à demander et celui à qui elle l’avait proposé tout naturellement bien sûr. Toujours était-il que personne ne lui en avait fait la demande. Alors elle l’avait positionné, discutant plutôt que de rester là à attendre en silence.

« On est juste en première année, on voit un peu ce qui se fait avec les différents médias, presse écrite, la TV, la radio, y’a aussi tout ce qui est culture générale. Ce genre de choses, un peu de littérature et de philo’ par ce que ça peut toujours servir. Et dans chaque catégorie on commence à voir ce qui peut se faire.»
« D’accord, sympa ! Et du coup c’est lesquels les profs mignons dans tout ça ? Je paris sur la littérature. »

Arrêt sur image. Il l’avait sentie ?

« J’ai rien senti. Laisse tomber c’est pas grave. J’vais pas monopoliser ton ventre pendant des heures. Une autre foi j’aurais peut-être plus de chance !»
<« Attend un peu s’pèce de sale gosse impatient. Elle fait pas la java tous les jours dans mon utérus non plus. » … « La dernière fois, elle a déplacé la rate et la vessie, j’pense qu’elle va pas tarder à refaire le papier peint. »

Oui, je dis des conneries. Et en attendant, elle n’avait pas lâché sa main.

« Alors ces profs ? »

Oui, j’te lâche pas. Quoi ? Tu voulais une grande sœur, je peux être une grande sœur chiante hein, c’est faisable !
Ils avaient discuté, déconné. Et c’était sorti comme ça, sans préambule.

« C’est Caleb. Le type au boulot. »

Parce que oui, elle savait qu’il le connaissait.

Dim 3 Mai 2020 - 12:51

« Non, ça va, il fait juste deux mètres de large et trois de haut. »
« Du coup, j’peux facilement passer entre ses jambes.»

Oui, ceci était une tentative d’humour. C’était probablement plus raté qu’autre chose, mais au moins là, c’était tellement gros qu’il avait bien compris la blague. Heureusement qu’elle avait été sympa et pas donné des mesures possibles sinon il aurait été capable de la croire. Il avait ensuite essayé de la conseiller sur le fait d’avoir des preuves de ce qu’il lui faisait subir l’autre abruti.

« Ouais, c’est une idée. Mais j’ai intérêt de traficoter le truc s’il parle de magie quoi. Je doute que ce soit recevable ce genre de magouilles. »
« Effectivement…mais tu peux toujours essayer non, j’veux dire d’enregistrer et tu effaces s’il y la moindre allusion ? Mais tu as raison traficoter ce genre de chose ce n’est pas quelque chose qu’il faut faire, ça pourrait se retourner contre toi. »

Il poussa un petit soupir déçu parce qu’il aurait voulu trouver une situation, une idée qui puisse réellement l’aider, mais visiblement le seul truc qu’il avait dit était mauvais, il ne pouvait que le reconnaître, il avait oublié un aspect important de ce genre de conversation, heureusement qu’elle avait plus de neurones connectés que lui.
Ils étaient encore une fois repassés à Doryan comme s’ils n’arrivaient pas à fixer sur l’un ou l’autre de leur souci et que switcher était la meilleure des choses à faire.

« Et c’est complètement compréhensible je pense. »
« Merci.»

Par ce que dans un certain sens ça le réconfortait un peu de savoir qu’elle avait l’air de comprendre sa façon de raisonner, que ce n’était pas forcément méchant, mais réellement une nécessité pour plusieurs personnes. Il y a des efforts qu’il était prêt à faire même si c’était difficile pour lui : c’est-à-dire ceux qui n’avaient rien à voir avec les Supérieurs. Eux, il essayait juste de les éviter. Mais un ex bourreau c’était tout à fait autre chose ; déjà que pour les premiers c’était vraiment difficile pour lui alors pour les autres, pour les Méchants, c’était encore autre chose.

« Ça peut c’est sûr. J’vois pas trop l’intérêt mais ça peut. Quitte à vouloir se faire du moldu, autant prendre des SDF si tu veux mon avis…. Bordel c’que j’dis pas moi. « Ou une pauvre moldue dans le coma que ses parents ont fini par ne plus vraiment aller voir.»
« Je sais que c’est plus de la parano qu’autre chose, mais je peux pas m’en empêcher.» Temps de silence. « Est-ce qu’ils ne prennent pas plus de plaisir à enlever des gens qui ont de la famille, pour faire plus de mal ?»

Oui c’était sa façon d’esquiver le propos sur les SDF qu’il avait trouvé quand même un peu bizarre prononcé comme ça, même s’il comprenait l’idée.
Et de là, il était donc arrivé à parler de ses cours et profs.

« Boh c’est pas plus ridicule que ça. J’ai une amie qui est sortie avec l’un de nos profs donc t’as bien le droit de les mater. Tu crois que j’l’ai jamais fait franchement ? »
« J’sais pas trop. Je trouve ça un peu malaisant, non ? C’pas un bout de viande… enfin si, on est de la viande, mais tu comprends quoi .» dit-il doucement en sentant toujours ses joues revenir beaucoup trop rouge.

Vas-y rougi encore plus, ptet qu’elle l’avait pas remarqué d’ici là. On respire Tim. Mais merde, c’est chiant de devenir couleur pivoine à chaque qu’on évoquait ce genre de choses. Et elle avait parlé de son nombre de boulot, il avait tenté un petit quelque chose pour qu’elle bosse moins.

« Quel rapport ? Tim, c’est mon problème. Enfin, c’est notre problème. Zach et moi on bosse tous les deux. Ça va le faire, c’est juste pas une période facile mais je m’assure d’avoir un bon congé mater pour être tranquille pour quelques mois après l’arrivée de la petite. J’ai plus que deux mois à tenir, même pas. Ça va le faire. »
«Tu as très bien compris le rapport. C’est juste qu’entre les cours et le boulot à faire, j’aurais pu trouver un truc pour que toi tu bosses moins, c’est tout. Je vis chez ma mère, j’peux me le permettre sans que ça mettre personne dans la merde. Tu veux pas j’oublie l’idée. »

Comme d’hab, il n’avait pas spécialement envie d’insister énormément par ce qu’il savait que cela ne servirait à rien et qu’il voulait respecter l’avis de la jeune femme. Il avait proposé, il avait dit « non » direct ou quelque chose qui s’en approchait. On oublie, on se tait, on change de sujet.

« Ouais on s’est un peu frités. Je pense qu’il a compris le message mais bon avec l’énergumène je n’vais pas trop m’avancer. Je pensais bêtement qu’il avait compris quand j’ai commencé à bosser avec lui. Manifestement j’me suis plantée. J’sais pas ce qui lui a pris. Il m’a lâché la grappe avec ça pendant des semaines et là ça sort comme ça, sans raison. » Simple acquiescement, il comprenait et n’avait pas franchement grand-chose à rajouter sur le sujet.
« Merci pour la proposition, je note. Mais ne t’en fais pas, j’ai des points de chute. »

Nouveau haussement d’épaules et acquiescement de sa part. Elle avait au moins entendu sa proposition, si elle était vraiment dans la merde, elle savait donc qu’elle serait bien accueillie ici. Du coup, il avait préféré allez sur autre chose comme, l’aider à trouver des textes de loi pure pour les renvois abusifs par exemple.

« C’est gentil mais j’ai déjà une amie qui est à la fac de droit, donc elle est déjà sur le coup. »
« Ca marche. Tant mieux, par ce que j’aurais été capable de pas trouver ce qui fallait, ça me rassure !»

Et il avait froncé les sourcils lorsqu’elle lui dit que personne n’avait demandé à poser la main sur son ventre punaise c’est que ça devait vraiment pas se faire, quelle idée stupide il avait eu là. Niveau gênance, ça allait quand même à peu près, ce n’était pas non plus quelque chose …. Ayant une quelconque connotation.

« D’accord, sympa ! Et du coup c’est lesquels les profs mignons dans tout ça ? Je paris sur la littérature. »

Bug total. Elle ne pouvait pas connaitre Ruben, c’était pas possible, puis bon, même si c’était le cas … cela ne faisait rien. Ce n’était qu’un prof mignon, bon du coup pas que prof vu le rôle qu’il avait chez les Inquis mais ça il n’allait pas le dire.
Bon il avait laissé assez sa main sur son ventre, il ne voulait pas la gêner plus longtemps avec cette idée stupide et inutile.

« Attend un peu s’pèce de sale gosse impatient. Elle fait pas la java tous les jours dans mon utérus non plus.La dernière fois, elle a déplacé la rate et la vessie, j’pense qu’elle va pas tarder à refaire le papier peint. »
« J’pas besoin des détails… T’veux une bassine ? Tu te sens mal ?» Oui en rapport avec la tapisserie. Laisse tomber Sova, c’est un cas désespéré.
« Alors ces profs ? »
« Histoire de la littérature et philo, ouais, entre autres.» dit-il le visage à présent probablement proche du cramoisi. « Comment t’l’sais ?»

Et soudain, la bombe tomba.

« C’est Caleb. Le type au boulot. »
«… Attends, mais lui il est pote avec les Sorciers normalement ? C’est quoi cette connerie ? Ca lui a pris d’un coup ou quoi ? Il s’est levé du pied gauche et boum ? »

Il s’était presque redressé entièrement alors qu’il s’était plus ou moins détendu, et sa voix montrait le peu d’amour qu’il portait à ce pauvre Caleb et cette histoire n’allait pas arranger les choses. Néanmoins c’était vraiment très étrange cette histoire. Assez pour le titiller. L’enflure, s’en prendre à quelqu’un comme Sova. Il ferma le poing de sa main libre de colère. Ce type avait le don de le faire sortir de ses gongs. Foutu abruti. Inspiration.

« T’inquiètes, tu m’as dit de pas aller le voir pour ça, j’irai pas.» essaya-t-il de se reprendre. « Mais j’l’aimais pas de base, c’est encore pire maintenant.»

On ne touchait pas aux gens qu’il appréciait, surtout quelqu’un de doux et d’aussi enceinte que Sovahnn.

Lun 4 Mai 2020 - 9:13

« Du coup, j’peux facilement passer entre ses jambes.»

Bien ! Félicitations jeune homme, tu as compris l’humour je suis fière de toi ! (Et j’avais écrit fièvre, ce qui est tout de suite plus étrange concernant Tim.)

« Effectivement…mais tu peux toujours essayer non, j’veux dire d’enregistrer et tu effaces s’il y la moindre allusion ? Mais tu as raison traficoter ce genre de chose ce n’est pas quelque chose qu’il faut faire, ça pourrait se retourner contre toi. »
« J’peux toujours essayer c’est sûr. On verra bien ce qui en ressortira. »

Après tout, elle n’était pas forcée de s’en servir. Il suffisait de garder ça dans un coin de sa tête, de l’utiliser et de voir ce qui en ressortirait. Au cas où. Pour avoir un moyen de pression. Merde elle ne pensait pas avoir à faire ça avec d’autres cons que les Supérieurs mais il fallait croire qu’à présent sortie de Poudlard, le danger pouvait venir de n’importe qui. Jusque là elle les avait identifiés. Elle savait parfaitement d’où ce type de comportement pouvait sortir. Ça n’était plus le cas aujourd’hui.

« Je sais que c’est plus de la parano qu’autre chose, mais je peux pas m’en empêcher. Est-ce qu’ils ne prennent pas plus de plaisir à enlever des gens qui ont de la famille, pour faire plus de mal ?»
« Tu penses ? … Certains sans doute. Peut-être. J’en sais rien à vrai dire. Mais ils ont quand même le secret à protéger, je doute qu’ils agiraient si connement. Même s’il y en a des plus tarés que d’autres. »

C’était sans doute plus simple, de supposer qu’ils étaient simplement tarés, de les résumer à ça. Mais ça n’était pas le cas, pas pour tous, et c’était bien ce qui était le plus inquiétant dans l’histoire. Or elle n’avait pas envie d’aller sur ce terrain. La pente de l’angoisse et du futur incertain. Alors autant parler profs et vues agréables.

« J’sais pas trop. Je trouve ça un peu malaisant, non ? C’pas un bout de viande… enfin si, on est de la viande, mais tu comprends quoi.»
« Oh ça va ! J’le suis… enfin beaucoup moins maintenant cela dit étrangement. T’es mignon et extrêmement respectueux, c’est cool, mais franchement ça fait du bien aussi parfois. »

De mater sans se prendre la tête, oui. D’en parler, aussi. De simplement s’amuser des petites choses dans un monde qui le permettait souvent de moins en moins. C’était peut être l’avis de la future maman qui se déchirait à tout gérer sur tous les plans et qui avait besoin de petits bonheurs simples. Parler attirance faisait partie de cette catégorie.

«Tu as très bien compris le rapport. C’est juste qu’entre les cours et le boulot à faire, j’aurais pu trouver un truc pour que toi tu bosses moins, c’est tout. Je vis chez ma mère, j’peux me le permettre sans que ça mettre personne dans la merde. Tu veux pas j’oublie l’idée. »
« Ouais, j’ai compris que très gentiment, tu proposais de nous aider financièrement. Mais c’est juste pas ton rôle. Donc non. C’est à nous de gérer. Et ça va aller, vraiment. J’suis un peu focus là-dessus en ce moment parce que c’est mon objectif de fin de grossesse, avoir renfloué un minimum mon compte. Mais en vrai ça va aller. On a deux salaires et demi. C’est largement suffisant. C’est juste moi qui suis un peu parano pour le coup. »

Autant anticiper les galères que se les prendre en pleine gueule non ? C’était son avis en tout cas, surtout concernant cette petite puce qui n’avait rien demandé. Sans ça, elle était plutôt du genre à foncer sans se prendre la tête, mais cette enfant changeait la donne, c’était certain. Elle ne pouvait simplement pas se permettre d’agir autrement. Et oui, elle avait conscience d’avoir un ascendant sur lui, d’autant qu’il faisait preuve d’une gentillesse à toute épreuve à son égard. En était-il de même avec les autres ? Tu vas te faire bouffer mon ami.

« Ca marche. Tant mieux, par ce que j’aurais été capable de pas trouver ce qui fallait, ça me rassure !»
« T’en as pas marre de te dévaloriser non ? T’aurais surtout passé une plombe à chercher dans un domaine que tu ne connais pas. Autant qu’elle gère. »

A vrai dire, contrairement à lui, elle ne doutait pas qu’il ait trouvé. Qu’il y ait dépensé une énergie folle et potentiellement inutile vu qu’elle avait déjà quelqu’un de plus qualifié et apte à faire ça pour elle, ça, en revanche, c’était certain.
Il avait ensuite voulu sentir le bébé et avait cherché à se rétracter bien vite. Et oui, ça prend du temps ces choses-là mon enfant.

« Attend un peu s’pèce de sale gosse impatient. Elle fait pas la java tous les jours dans mon utérus non plus.La dernière fois, elle a déplacé la rate et la vessie, j’pense qu’elle va pas tarder à refaire le papier peint. »
« J’pas besoin des détails… T’veux une bassine ? Tu te sens mal ?»

Un froncement de sourcils. Elle cherchait comment il en était arrivé là en parlant de la connerie du gamin qui refait tout son intérieur. Littéralement.

« Non… »

Oui, elle cherchait toujours. Assez pour ne plus insister et passer à la suite.

« Histoire de la littérature et philo, ouais, entre autres. Comment t’l’sais ?»
« AHAH ! Je l’savais ! » Un doigt en avant, sourire triomphant. « Les profs de littérature sont toujours canons. » D’où elle sortait ça au juste ?! Aucune idée.

Elle avait rit un instant avant que le silence ne se fasse. Quoi ? Elle n’allait pas non plus lui demander une photo. S’il en avait, ce serait là qu’il y aurait quelque chose d’étrange. Alors le calme s’était installé. Trop longtemps. Assez en tout cas pour qu’elle balance la bombe.

« C’est Caleb. Le type au boulot. »
«… Attends, mais lui il est pote avec les Sorciers normalement ? C’est quoi cette connerie ? Ca lui a pris d’un coup ou quoi ? Il s’est levé du pied gauche et boum ? »
« Ah bon ? »

Elle n’en savait rien après tout, elle ne le connaissait pas. Sourcils froncés, elle avait ajouté un « Avec qui ? ». C’était sa gueule qu’il ne pouvait pas piffrer ou… ?
Tim s’était redressé soudainement, gardant sans doute sa main sur son ventre uniquement parce qu’elle la maintenait toujours sans trop y penser. Une intimité qui ne la dérangeait pas plus que ça.

« T’inquiètes, tu m’as dit de pas aller le voir pour ça, j’irai pas. Mais j’l’aimais pas de base, c’est encore pire maintenant.»

Un petit rire un peu surpris.

« A ce point ? Il a fait d’autres trucs ou c’est juste son attitude de sale con généralisée qui fait que tu ne l’aimes pas ? »

C’était l’instant que la petite avait choisi pour donner un énorme coup, lui arrachant un cri de surprise teinté de douleur.

« Non mais ça va oui là dedans ?! Bourrine ! »

Merde, ça fait mal !
Là, si Tim ne l’avait pas sentie, elle ne pouvait plus rien pour lui.

Lun 4 Mai 2020 - 15:39

« J’peux toujours essayer c’est sûr. On verra bien ce qui en ressortira. »
« Ouais, c’est comme ça que je vois les choses, mais attention, je ne dis pas que ce soit une réelle bonne idée… C’est une idée tout court, mais je pense qu’elle ne coute pas grand-chose, et qu’elle pourrait te faire avoir des preuves, après je ne m’y connais pas du tout au niveau des preuves.»

Et oui, concernant les sorciers, il était toujours assez négatif au niveau de la parano, il ne voyait que le pire et pas le bon, le meilleur, il n’y arrivait pas et pourtant au fond de lui il savait qu’il y avait quelques rares bons côtés.

Tu penses ? … Certains sans doute. Peut-être. J’en sais rien à vrai dire. Mais ils ont quand même le secret à protéger, je doute qu’ils agiraient si connement. Même s’il y en a des plus tarés que d’autres. »
« La première fois ça ne les a empêché de rien, j’veux dire, moi j’peux comprendre voilà je viens quand même à base de ce monde, mais pour d'autres, c’était déjà se foutre sérieusement dans la merde, non ? Enfin, je ne sais pas trop… mais t’inquiètes je sais que je n’ai pas d’arguments très impartiaux pour ce genre de choses, fais comme si je n’avais rien dis.»

Des tarés ouais, probablement plus des psychopathes que la consanguinités avait un peu trop touché qui plus est, des êtres qui se croyaient supérieurs à cause d’un vulgaire petit bout de bois et ça, ça avait tendance à le rendre nerveux et malade. Ils avaient donc naturellement très rapidement changé de sujet pour parler des profs

« Oh ça va ! J’le suis… enfin beaucoup moins maintenant cela dit étrangement. T’es mignon et extrêmement respectueux, c’est cool, mais franchement ça fait du bien aussi parfois. »
« C’toi qu’est mignonne.» dit-il le rouge aux joues – pour changer- sous le compliment « Ouais tu dois avoir raison, mais imagine qu’il capte, il va me foutre la honte devant tout le monde et regarde moi t’as vu la tronche de mes joues à chaque fois. Je vais finir rouge. »

Vu le troll qu’était Shadwell, il était certain qu’il en serait capable. Ouais, on va essayer d’être discret, mais il fallait bien qu’outre tout cela, il était plutôt content qu’elle le trouve respectueux par ce que c’est qu’il voulait, bon il l’était probablement un peu trop dans l’excès, mais visiblement le juste milieu il avait toujours du mal avec. Ce n’était pas quelque chose qu’il semblait bien maitriser, mais ça s’apprend, alors bon ! Ils en étaient venus au travail de la jeune femme et il essaya de l’aider enfin de lui proposer de lui donner un peu d’argent s’il trouvait un petit boulet.

« Ouais, j’ai compris que très gentiment, tu proposais de nous aider financièrement. Mais c’est juste pas ton rôle. Donc non. C’est à nous de gérer. Et ça va aller, vraiment. J’suis un peu focus là-dessus en ce moment parce que c’est mon objectif de fin de grossesse, avoir renfloué un minimum mon compte. Mais en vrai ça va aller. On a deux salaires et demi. C’est largement suffisant. C’est juste moi qui suis un peu parano pour le coup. »

Il se contenta d’hausser un peu les épaules avant de lui sourire doucement. C’est vrai que cela semblait suffisant. Il la regarda un instant, avant de pencher un peu la tête sur le côté. Vous la sentez encore la proposition foireuse, débile et trop gentille ? Moi oui.

« Je peux te faire des courses pour t’avancer ? Ca me prendra juste du temps ? Ou te faire des trucs à manger que tu mettras au congel ? Si j’en fais pour moi, j’peux en faire une ou deux portions en plus.»

Merci Tim. Le pire c’est qu’il ne se rendait pas compte qu’il en faisait probablement trop, ça venait vraiment du cœur et il aurait proposé ça à n’importe lequel de ses amis – pas aux autres faut pas abuser non plus-.

« T’en as pas marre de te dévaloriser non ? T’aurais surtout passé une plombe à chercher dans un domaine que tu ne connais pas. Autant qu’elle gère. »
« J’ai ouvert un bouquin de loi j’ai pas compris grand-chose, alors c’est pas de la dévalorisation, plut du réel, voire de l’auto-dérision… enfin j’veux dire, j’y connais rien, ça serait pas anormal de te photocopier un truc de merde.»

Ils en étaient ensuite passés à essayer de sentir –pour lui- le petit bout dans son ventre. Elle parla de refaire le papier peint et il n’interpréta pas de la bonne façon mais plutôt qu’elle lui foutait des coups dans l’estomac et qu’elle risquait donc de vomir –et donc de refaire le vrai papier peint-. Oui, on ne chercher pas la logique, merci. Puis du Prof, toujours le même.

« AHAH ! Je l’savais ! Les profs de littérature sont toujours canons. »

Il eut un petit rire. Un vrai rire avant secouer un peu la tête

« Ouais, enfin une nana aussi belle qu’elle soit, je ne suis pas certain que ça serait la même chose.»

Il avait moins tendance à craquer dans ces cas-là, par c que bon c’était purement physiquement, n’est-ce pas ? Puis silence. Puis le nom de Caleb tomba comme un couperet. Elle semblait étonnée qu’il soit ami avec des Sorciers.

« Là-bas il l’était ouais, et … en décembre j’lai croisé, il avait toujours le même discours. Mais bon, s’il ne s’est jamais bien comporté avec toi… je ne sais pas trop.»

Néanmoins, il lui promit de nouveau qu’il n’irait pas voir Caleb pour cela et affirma qu’il ne l’aimait pas de base. Tiens un point commun.

« A ce point ? Il a fait d’autres trucs ou c’est juste son attitude de sale con généralisée qui fait que tu ne l’aimes pas ? » Il allait répondre, mais il sentit soudain un énormecoup sur sa main, il fit les gros yeux plus de surprise qu’autre chose tandis qu’elle avait eu uj petit cri de douleur

« Non mais ça va oui là dedans ?! Bourrine ! »
« ca va ? Tu as besoin de quelque chose ?» Silence. « Au moins là j’lai bien senti, c’était cool… enfin pour moi, pas pour toi. Merci.» Voilà Timtim content, c’comme les chiots il lui en faut peu. «Et pour Caleb… Ben j’le sens, j’aime pas son comportement général. Aussi bien sa façon de parler, d’agir… C’est difficile à expliquer, tu sais il y a des gens que tu ne sens pas, ben lui c’est ça. Je le sens pas. Et il ait et réfléchi parfois bizarrement, on s’est retrouvé à une fête étudiante à la FAC, donc tu te doutes que les boissons doivent être pleine d’alcool… Il a pris une boisson sans savoir ce qu’il y avait dedans, sans savoir ce que c’était tout en me disant qu’il ne devait plus toucher d’alcool.» Oui, ce détail l’avait particulièrement perturbé, par ce que pour lui c’était comme si quelqu’un d’allergique prenait des plats sans savoir s’il y avait les ingrédients qu’il ne supportait pas et pouvait le tuer. Haussement d’épaules. « Bref j’le sens pas et son attitude de connard fini m’étonne absolument pas.»

Mer 6 Mai 2020 - 17:01

« Ouais, c’est comme ça que je vois les choses, mais attention, je ne dis pas que ce soit une réelle bonne idée… C’est une idée tout court, mais je pense qu’elle ne coute pas grand-chose, et qu’elle pourrait te faire avoir des preuves, après je ne m’y connais pas du tout au niveau des preuves.»

Elle pouvait toujours essayer et voir ce que cela donnerait, c’était certain. Ça ne coûtait rien. Pour ce qui était de la suite, elle verrait bien ce que ça donnerait. Après tout, peut être que sa mise au point suffirait et qu’elle ne reverrait même pas Caleb traîner dans le coin puisqu’il ne bossait même plus réellement au magasin. Peut-être prenait-elle trop de précautions après tout. Mais il avait agit de manière tellement imprévisible qu’elle se méfiait à présent. La méfiance faisait partie de leurs vies, manifestement.

« La première fois ça ne les a empêché de rien, j’veux dire, moi j’peux comprendre voilà je viens quand même à base de ce monde, mais pour d'autres, c’était déjà se foutre sérieusement dans la merde, non ? Enfin, je ne sais pas trop… mais t’inquiètes je sais que je n’ai pas d’arguments très impartiaux pour ce genre de choses, fais comme si je n’avais rien dis.»
« Ouais… nan mais t’as pas tors. »

Il n’y avait pas que des gosses paumés et sans familles qui avaient été enlevés, ce qui n’était pas pour la rassurer. Malheureusement, il y en avait beaucoup qui profitaient et profiteraient de la situation pour régler certains de leurs comptes. Sacré sujet. Franchement, elle ne savait quoi en dire. Bien évidemment que ça lui foutait la trouille, elle faisait partie de ceux qui avaient été directement visés et sa fille devrait vivre dans cet univers-là. Comment faire pour la protéger de ces barges ? Une question que cette thématique soulevait et qu’elle n’était pas capable d’assumer aujourd’hui. D‘où son changement de sujet. Les mecs.

« C’toi qu’est mignonne. Ouais tu dois avoir raison, mais imagine qu’il capte, il va me foutre la honte devant tout le monde et regarde moi t’as vu la tronche de mes joues à chaque fois. Je vais finir rouge. »

Un grand rire amusé. Voilà qui était plus fun comme thématique !

« C’est pas faux. Il va donc falloir t’entraîner au grand art du matage de prof en douce ! Une pratique noble et ancestrale utilisée depuis des générations d’étudiants aux hormones en vrac. J’devrais revenir à la fac moi, ‘rien que pour ça ! »

Pourquoi REvenir ? Aucune idée.
Et oui, c’était une vanne. Avec le bébé sous le bras, elle s’y voyait bien tient ! Elle qui n’avait même pas le début d’une formation dans quoi que ce soit ! Ses parents qui souhaitaient pour elle des études longues risquaient d’être déçus tient ! Mais même de cela, ils ne parlaient pas.

« Je peux te faire des courses pour t’avancer ? Ca me prendra juste du temps ? Ou te faire des trucs à manger que tu mettras au congel ? Si j’en fais pour moi, j’peux en faire une ou deux portions en plus.»
« Quoi tu veux t’improviser fournisseur professionnel de couches et de chocolat ? » Ajoute la glace et les mouchoirs, miss, vu ce que sera ton post-partum. Moi je dis ça comme ça. « Ecoute c’est gentil. On verra ça quand j’aurais un appartement déjà. »

Est-ce que le jeune homme était capable de se plier en quatre pour elle sans aucune fichue raison ? Apparemment. Donc non. Hein. La réponse était non.

« J’ai ouvert un bouquin de loi j’ai pas compris grand-chose, alors c’est pas de la dévalorisation, plut du réel, voire de l’auto-dérision… enfin j’veux dire, j’y connais rien, ça serait pas anormal de te photocopier un truc de merde.»
« Ouais, comme tout l’monde ! C’est du droit. Ya qu’pour les juristes que ça veut dire quelque chose ! »

Et encore ! Peut-être faisaient-il seulement semblant ? Thèse à fouiller. Mais fouillons le sujet profs plutôt.

« Ouais, enfin une nana aussi belle qu’elle soit, je ne suis pas certain que ça serait la même chose.»

Froncement de sourcils. Quel rapport avec le fait que les profs de littérature étaient canons ? Insister sur le fait que ce sont les mecs qui sont son truc ? Oui, j’avais compris ça merci. Bref, elle n’avait pas bien suivi son fil de pensées. Parfois, il lui échappait complètement concernant Tim. Un peu trop au pied de la lettre, à tout justifier, le jeune homme. Alors elle avait balancé sa bombe. Caleb. Bien sûr qu’il le connaissait. Comment aurait-il pu en être autrement ?

« Là-bas il l’était ouais, et … en décembre j’lai croisé, il avait toujours le même discours. Mais bon, s’il ne s’est jamais bien comporté avec toi… je ne sais pas trop.»
« Ok, super. Donc c’est ma gueule qu’il aime pas si je comprends bien.... »

Pourquoi lui avait-il tenu le discours anti-sorciers s’il n’était pas dérangé par eux ? Etait-ce parce qu’elle était à Poudard ? D’autres aussi, sans doute. Bref, elle ne comprenait pas sa logique ni pourquoi il l’avait pris en grippe mais c’était pourtant le cas.
Ils en discutaient toujours quand elle s’était pris un magnifique décroché droit de sa fille en plein dans la vésicule biliaire. Ou la rate. Qui a la moindre idée d’où se trouve la rate dans le corps hein ?!

« ca va ? Tu as besoin de quelque chose ?»
« Un massage de la rate à l’arnica ? »
Il ne va pas comprendre la vanne, tu le sais ça ?

« Au moins là j’lai bien senti, c’était cool… enfin pour moi, pas pour toi. Merci.»
« Ah ben là je t’avoue que si tu ne l’avais pas sentie… la prochaine étape c’est le décrochement du placenta hein. Hey miss, c’est possible de calmer les cabrioles ou pas ? Maman t’emmènera faire des loopings en balai, c’est promis, mais arrête d’en faire dans mon utérus tu seras mignonne ! »

Oui, elle l’imaginait assez s’entraîner à rouler bouler dans son ventre à l’heure actuelle. Car la petite n’avait pas terminé de s’agiter, ce qui était souvent le cas lorsque la maman bougeait beaucoup ou s’énervait et qu’elle restait calme ensuite. Sans parler de ses temps de sommeil.

«Et pour Caleb… Ben j’le sens, j’aime pas son comportement général. Aussi bien sa façon de parler, d’agir… C’est difficile à expliquer, tu sais il y a des gens que tu ne sens pas, ben lui c’est ça. Je le sens pas. Et il est et réfléchi parfois bizarrement, on s’est retrouvé à une fête étudiante à la FAC, donc tu te doutes que les boissons doivent être pleine d’alcool… Il a pris une boisson sans savoir ce qu’il y avait dedans, sans savoir ce que c’était tout en me disant qu’il ne devait plus toucher d’alcool.»

Elle l’avait fixé avec un sourcil levé. En effet, un peu idiot comme façon de faire.

« Ouais, il veut qu’on le remarque et qu’on le plaigne et fait tout pour, quoi…. Si je résume. »

« Bref j’le sens pas et son attitude de connard fini m’étonne absolument pas.»
« Ouais… eh bah c’est officiel, je ne l’aime pas plus qu’avant. C’est quoi son problème à ce mec sérieux ?! »

Mis à part d’avoir été séquestré par les Supérieurs et d’avoir un père qui se comporte comme un con vis-à-vis de sa sexualité ?!

« Il était comme ça là-bas ?»

Ven 8 Mai 2020 - 13:35

Et enfin, ils étaient arrivés à une conversation un peu plus drôle… du moins pour Sovahnn, par ce que lui était quand même un peu gêné, mais en même temps, il fallait bien que ça sorte elle aurait peut-être un mieux de meilleures idées que lui sur tout ça.

« C’est pas faux. Il va donc falloir t’entraîner au grand art du matage de prof en douce ! Une pratique noble et ancestrale utilisée depuis des générations d’étudiants aux hormones en vrac. J’devrais revenir à la fac moi, ‘rien que pour ça ! »
« T’pourrais ptet venir un jour en cours, comme ça tu me montres ! Par ce que franchement je vois pas comment on peut faire ça discrètement»

Petit Padawan a beaucoup à apprendre, vas-y, file les conseils Lockwood sinon ça sent déjà bien la merde pour lui. Allez au moins un petit truc pour ne pas qu’il se fasse coincé en plein cours, c’est pas trop demandé n’est-ce pas ?

« Quoi tu veux t’improviser fournisseur professionnel de couches et de chocolat ? Ecoute c’est gentil. On verra ça quand j’aurais un appartement déjà. »
« ca marche !» répliqua—t-il doucement, sans réellement avoir compris si c’était plus un oui qu’un non, il verrait bien de toute façon, mais il l’avait trouvé un peu vague pour le coup.

Ils avaient continué en parlant du droit et il essayait juste de lui faire comprendre que comme il n’y connaissait rien, il ferait probablement des conneries en photocopiant des choses, que ce n’était pas se dévaloriser de dire ça.
Et rapidement, ils en étaient arrivés au sujet de Caleb, qui était effectivement quelque chose de plus irritant et de moins rigolo.

« Ok, super. Donc c’est ma gueule qu’il aime pas si je comprends bien.... »
« Je ne sais pas, il y a autre peut-être autre chose, ou alors juste un certain type de sorcier qu’il apprécié, j’en sais trop rien, moi. J’te dis juste les informations que j’ai… et elles sont minces.»

La petite avait soudain donné un coup à la mère qui parla de massage de rate à l’arnica. Il fronça un peu les sourcils ne comprenant pas bien la référence. C’était un truc pour plaisante, ça il en était certain, mais il ne comprenait pas vraiment pas la blague, alors, il préféra se taire et se contenter de dire qu’il l’avait bien sentie. Ouais c’était bien, ça ?

« Ah ben là je t’avoue que si tu ne l’avais pas sentie… la prochaine étape c’est le décrochement du placenta hein. Hey miss, c’est possible de calmer les cabrioles ou pas ? Maman t’emmènera faire des loopings en balai, c’est promis, mais arrête d’en faire dans mon utérus tu seras mignonne ! »
« Effectivement, ça confirme que ça ne sera probablement pas une calme… quoique, on ne sait jamais, je ne sais pas si ça veut dire grand-chose. Elle kiffera ptet les sports de combat, ou le foot, non ? Vu le coup de pied qu’elle vient de te faire…»

Il était bientôt reparti sur le sujet de Caleb suite à sa question, lui expliquant pourquoi il ne l’appréciait pas.

« Ouais, il veut qu’on le remarque et qu’on le plaigne et fait tout pour, quoi…. Si je résume. »
« Je ne sais pas… si on peut dire ça comme ça, peut-être. Pour ma part ça m’a surtout donné l’impression que même s’il sait que je ne peux pas le blairer et que ça me fait du mal de le voir, il en a rien foutre et veut qu’on soit ami, par ce que tu comprends, il a rien fait de mal. Alors j’ai pas le droit de pas l’aimer … Même moi je sais que tout le monde ne peut pas s’entendre et qu’il y a parfois aucune raison.»

Petit soupir.

« Ouais… eh bah c’est officiel, je ne l’aime pas plus qu’avant. C’est quoi son problème à ce mec sérieux ?! Il était comme ça là-bas ?»
«J’essayais de ne pas trop trainer avec lui, mais je pense qu’il faisait plus profil bas… mais ça devait être le même genre de personnes, non ? Et je ne sais pas ce que c’est son problème. Je pense que c’est plus son caractère, toi aussi t’as du mal avec c’est tout. Ca conviendra mieux à d’autres. »

Il lui un petit sourire avant de se taire, cherchant un nouveau sujet de discussion

Tu penses que tu vas reprendre des cours après, une fois qu’elle sera née ta fille ? Enfin, forcément faudra que t’es un boulot, mais genre par correspondance, tout ça ? Comme ça tu pourrais faire un truc qui te botterai plus ?

C’était là encore une réelle question, plus qu’un conseil ou qu’un jugement. Par ce qu’il savait que faire quelque chose qui nous plaisait était toujours plus épanouissant et peut-être qu’elle n’avait jamais songé à cela, qu’elle en avait oubli l’existence d’un tel système chez les Moldus.

Ven 8 Mai 2020 - 19:54

« T’pourrais ptet venir un jour en cours, comme ça tu me montres ! Par ce que franchement je vois pas comment on peut faire ça discrètement»
« C’est ça, on fera ça. Avec mon gros bide, je passerais parfaitement inaperçu en plus. »

Oui, je me moque toujours de toi, ça n’a pas changé.
Mais en attendant, le sujet concernant Caleb était celui qui faisait l’actualité. Qu’elle vienne observer des enseignants en douce d’ici quelques mois attendrait ! Et oui, elle en était capable, n’en doutez pas.

« Je ne sais pas, il y a autre peut-être autre chose, ou alors juste un certain type de sorcier qu’il apprécié, j’en sais trop rien, moi. J’te dis juste les informations que j’ai… et elles sont minces.»
« Bwairf. On ne peut pas plaire à tout le monde hein. M’enfin j’veux juste qu’il me lâche la grappe, pas qu’il me prenne en grippe ! »

Grappe, grippe… haha ?

Et oui, cette gosse s’éclate dans son utérus pendant que les adultes parlent d’un type infect. Bienvenue dans le monde réelle ma chérie, les adultes n’ont pas terminé de baver. Oui, Tim est un adulte, c’est nouveau ça aussi. Autant que Sovahnn qui aurait acquérit ce statut d’ailleurs.

« Effectivement, ça confirme que ça ne sera probablement pas une calme… quoique, on ne sait jamais, je ne sais pas si ça veut dire grand-chose. Elle kiffera ptet les sports de combat, ou le foot, non ? Vu le coup de pied qu’elle vient de te faire…»
« Oh ça, oui, sans doute ! Zach a intérêt à être prêt pour gérer ce genre de choses ! »

Nope.
Voilà, ce sera le seul commentaire. Passons à la suite.

« Je ne sais pas… si on peut dire ça comme ça, peut-être. Pour ma part ça m’a surtout donné l’impression que même s’il sait que je ne peux pas le blairer et que ça me fait du mal de le voir, il en a rien foutre et veut qu’on soit ami, par ce que tu comprends, il a rien fait de mal. Alors j’ai pas le droit de pas l’aimer … Même moi je sais que tout le monde ne peut pas s’entendre et qu’il y a parfois aucune raison.»

Elle pinçait les lèvres dans un air désolé.

« Tu penses que c’est ça ? Sincèrement, sa logique m’échappe alors … ouais peut-être. J’étais vraiment persuadée qu’on avait dépassé ça tous les deux. Il a passé des semaines sans rien me dire là-dessus et d’un coup, PAF, il veut me faire virer. Donc j’sais pas… » Il y a des gens comme ça, dont la logique n’est pas la même que la votre. Des gens qu’on ne comprend pas, quoi qu’on fasse. Caleb semblait appartenir à cette catégorie. Ce type lui semblait surtout manquer d’une sacrée dose d’empathie afin de comprendre les gens qui l’entouraient.

« Tu as dit que le fait de le voir te faisait mal… Tu n’en vois pas d’autres, de cette époque ? »

Pas d’autres moldus ? Pas d’autres sorciers ? Juste… moi ?

«J’essayais de ne pas trop trainer avec lui, mais je pense qu’il faisait plus profil bas… mais ça devait être le même genre de personnes, non ? » « Sans doute… » « Et je ne sais pas ce que c’est son problème. Je pense que c’est plus son caractère, toi aussi t’as du mal avec c’est tout. Ca conviendra mieux à d’autres. »
« Hm… donc le problème c’est lui, ça résume bien en effet. »

Est-ce qu’elle est mauvaise quand elle s’y met ? Oui. Un problème avec ça ?

Tu penses que tu vas reprendre des cours après, une fois qu’elle sera née ta fille ? Enfin, forcément faudra que t’es un boulot, mais genre par correspondance, tout ça ? Comme ça tu pourrais faire un truc qui te botterai plus ?

Ah, changement de sujet. Quelque chose de plus léger et de moins prise de tête… enfin, pour lui surtout, car la question de son avenir était un sujet particulièrement nébuleux pour la jeune femme.

« Oh tu sais je pense que dans ma tête j’y suis pas du tout. Mais en soit, oui, pourquoi pas. Il nous faudra un moment pour nous habituer à tout ça. C’est nos vies complètes qui vont changer… enfin tu me diras ces derniers temps, elles ont rarement été stables alors bon, un peu plus un peu moins… » Elle lâchait un petit rire. Sovahnn s’était réveillée à Poudlard, avant découvert être une sorcière et tout l’univers qui y était associé en même temps que les guerres intestines qui se déroulaient dans ce monde. Il lui avait fallu gérer ça, puis le renversement de Poudlard, les mesures prises par la nouvelle direction, le retour des Supérieurs, la sortie de l’école… avait-elle déjà eu une vie posée depuis qu’elle était entrée dans l’adolescence, sincèrement ? Elle en doutait. « Franchement, je ne sais pas. C’est une idée. Maintenant je ne sais vraiment pas quoi faire de ma vie. Côté sorcier je pense qu’on peut oublier. Mis à part sur un balai, je suis minable dans toutes les matières, et côté moldu… c’est pas vraiment mieux. J’ai même pas le brevet, sérieusement… Donc je suis à la ramasse partout. »

Et ses parents souhaitaient des études longues pour elle… le moins qu’on puisse dire était que ça n’était pas gagné.

« Tu me verrais dans quoi toi ? »

Comble du désœuvrement.

Sam 9 Mai 2020 - 12:28

« C’est ça, on fera ça. Avec mon gros bide, je passerais parfaitement inaperçu en plus. »
«C’qu’un détail, tu as une bonne tête, tu passerais plus vite inaperçu que quelqu’un qu’ils ne sentent pas. Au pire tu pourras toujours dire que tu t’es trompée de classe. »

Ou que t’es sa sœur, mais bon on peut pas dire qu’ils se ressemblaient, l’un brun l’autre blonde ; l’un beaucoup plus mat de peau que l’autre ; la génétique peut faire beaucoup mais là quand même… et puis bon, si elle disait que c’était sa sœur Ruben risquait de tiquer et bonjour après pour expliquer la situation. Ouais, se tromper de classe était beaucoup plus soft. Il avait à peu près compris qu’elle se foutait de lui, mais il avait quand même continué dans son schéma de penser comme si ça c’était normal… quoique, quoi de plus normal que d’essayer d’entrer dans une classe qui n’était pas la sienne pour mater ? Ca va, elle restait jeune cela ne paraitrait pas forcément très bizarre !
Ils avaient fini par (re)parlé de Caleb

« Bwairf. On ne peut pas plaire à tout le monde hein. M’enfin j’veux juste qu’il me lâche la grappe, pas qu’il me prenne en grippe ! »
« Je comprends, mais je n’ai pas de réponse réelle là, sur s’il va continuer ou pas.»

La délicatesse s’est barrée visiblement. Il ne se rendait pas franchement compte que ses paroles pouvaient être perçues violement, pour lui ça restait jute une vérité sur laquelle il ne pouvait strictement rien en plus ! Ils avaient ensuite « plaisanté » sur ce coup de pied, que la petite avait mis à Sovahnn….. avant de repartir sur Caleb. Il essayait d’être franc, sur l’impression qu’il lui donnait sans forcément être injuste même si c’était dur vu qu’il ne l’appréciait vraiment pas.

« Tu penses que c’est ça ? Sincèrement, sa logique m’échappe alors … ouais peut-être. J’étais vraiment persuadée qu’on avait dépassé ça tous les deux. Il a passé des semaines sans rien me dire là-dessus et d’un coup, PAF, il veut me faire virer. Donc j’sais pas… »
« C’est-à-dire, tu le voyais comme un ami ? Comme un collègue… vu que tu dis « qu’il ne te disait rien », enfin je veux dire… passer de rien à ça, c’est quand même super chelou je trouve ! Je… je ne comprends pas… »
Ou plutôt, il avait un peu trop peur de comprendre. Et s’il comprenait bien, il ne savait pas si c’était une bonne chose ou stupide, non par ce que s’e prendre d’un coup à quelqu’un c’est quand même suspect et connaissance la finesse du gars…. Comment dire qu’agir autrement, ça aurait été plus malin mais soit. Il pouvait se tromper, il pouvait ne pas tout comprendre. Quoiqu’il en soit il avait les nerfs que cet abruti s’en prenne à Sovahnn.
« Tu as dit que le fait de le voir te faisait mal… Tu n’en vois pas d’autres, de cette époque ? »
« Volontairement ? Toi, et Lewis, mais il est 100% moldu. Et je crois que c’est tout.»Il haussa les épaules. « Après tu sais, j’évite le plus le monde sorcier, alors bon… C’est mieux comme ça, sinon… même quelqu’un comme Caleb, ou Matthew… c’est compliqué.» Temps de silence. «Enfin j’ai croisé Emily une fois, ça s’est pas trop mal passé, mais elle était cool. Et puis c’était vraiment un hasard.»

Autrement dit, tu as vraiment un statut particulier et affectif à ses yeux, même si ça c’était perdu de vue ces derniers temps. Aujourd’hui il était peut-être plus prêt à ça.

« Hm… donc le problème c’est lui, ça résume bien en effet. »
« Enfin déjà, que ça se passe bien puis qu’il pète un cable d’un coup, je ne vois pas d’autres « coupable » hein. Enfin j’veux dire moi je veux pas voir quelqu’un …. Je veux pas le voir ça se déclenche pas d’un coup comme ça…»

Il avait néanmoins bientôt changé de sujet et voulu savoir si elle comptait ou pas reprendre les cours. Il écouta attentivement sa réponse, acquiesçant doucement.

« Ca doit se falsifier avec la magie les diplômes par ce que bon tu as un niveau brevet, voire BAC, ou alors passe un des exams en candidat libre si l’idée de « tricher » t’ennuie. Et puis tu sais, il y a des trucs d’études en correspondance ou en alternance…»
« Tu me verrais dans quoi toi ? »
« Il te faudrait un truc sympa ou tu as du contact humain tout ça, tu aimes aussi les animaux, avec ta fille, il te faudrait des horaires pas trop compliqués non plus, ni de trop longues études… ou alors quelque chose où tu touches un minimum de salaire en fin de mois. Je ne sais pas, pourquoi pas assistante vétérinaire ? Tu seras utile, enfin j’me comprends, c’est important comme rôle faut pas déconner là-dessus, proches d’humains, d’animaux…. Hum, j’aurais bien dit dans la patisserie, mais avec les horaires ça sera ptet plus compliqué, m’enfin ça doit dépendre d’où tu bosses aussi ! Après tu aimes faire quoi ? Une passion ou autre ?»

Jeu 14 Mai 2020 - 14:34

«C’qu’un détail, tu as une bonne tête, tu passerais plus vite inaperçu que quelqu’un qu’ils ne sentent pas. Au pire tu pourras toujours dire que tu t’es trompée de classe. »
« Pardon je cherchais la préparation à l’accouchement. C’est où le cours sur le relâchement du périnée ? »

Sovahnn, tu sors. C’est comme le douze, ça.

Mais puisque les meilleures blagues sont les plus courtes – et pas celles qui durent déjà depuis deux parts de tartes et demi – les deux amis étaient passés à d’autres questionnements plus pragmatiques. Elle n’avait pas imaginé parler autant de Caleb mais manifestement, il restait le sujet principal et récurent. D’un autre côté, elle avait besoin et envie d’en parler. Elle jouait les indifférentes mais le sujet la blessait et avait de sacrées tendances à tourner et retourner dans sa tête la nuit. Ça passerait.

« C’est-à-dire, tu le voyais comme un ami ? Comme un collègue… vu que tu dis « qu’il ne te disait rien », enfin je veux dire… passer de rien à ça, c’est quand même super chelou je trouve ! Je… je ne comprends pas… »
« Boh, simplement un collègue. On en a parlé à mon arrivée. Depuis ça restait… comment dire ? Cordial. Basique quoi. Enfin j’admets que je dois avoir une notion de l’amitié Un peu bizarre avec Pouflard mais bon. Non ‘fin voilà… cordial. Collègues. Donc j’sais pas pourquoi ça sort d’un coup. Je pense qu’il macère ça depuis le début et jouait les hypocrites jusque là. »

Elle l’admettait, elle avait tendance à être particulièrement protectrice et naturellement proche des anciens de Poudlard, y compris s’ils ne se connaissaient pas plus que ça. Comme une solidarité presque réflexe qui se mettait en place dans son esprit. Avec ceux qu’elle avait côtoyé à minima en tout cas. Caleb, s’il ne le lui avait pas dit, elle ne l’aurait sans doute pas compris seule. Ces réflexions amenaient tout naturellement à celle qu’elle s’était faite concernant une parole de Timothy. Est-ce qu’elle était la seule qu’il voyait de Poudlard. Réponse : oui ou presque.

« Volontairement ? Toi, et Lewis, mais il est 100% moldu. Et je crois que c’est tout.»Il haussa les épaules. « Après tu sais, j’évite le plus le monde sorcier, alors bon… C’est mieux comme ça, sinon… même quelqu’un comme Caleb, ou Matthew… c’est compliqué.» Temps de silence. «Enfin j’ai croisé Emily une fois, ça s’est pas trop mal passé, mais elle était cool. Et puis c’était vraiment un hasard.»

Son petit cœur se serrait en se rendant compte de ce qui lui apparaissait apparemment comme une évidence. Elle était la seule qu’il côtoyait ou presque. Seulement Lewis. Qui que soit Lewis d’ailleurs. Il préférait éviter tout ce qui se rapportait à cette période. Mais elle faisait exception à la règle. A toutes les règles d’ailleurs, puisque comble du malheur pour lui, elle était qui plus est sorcière. Tout ce qu’il cherchait à fuir. Et non seulement il le fuyait pas mais il lui avait même offert une peluche en référence à son école, une symbolique qui ne lui échappait pas.
C’était avec un petit sourire doux qu’elle lui avait dit de revenir vers elle, l’enlaçant sans un mot, un baiser dans ses cheveux. Avec quelqu’un d’autre, elle serait sans doute restée muette, laissant fait la chaleur du non dit, mais parfois avec le jeune homme, mieux valait se montrer direct.

« Merci pour ta confiance. »

Un petit sourire tendre sur les lèvres et ils laissaient s’installer un léger silence quelques secondes avant de passer à autre chose.

« Enfin déjà, que ça se passe bien puis qu’il pète un cable d’un coup, je ne vois pas d’autres « coupable » hein. Enfin j’veux dire moi je veux pas voir quelqu’un …. Je veux pas le voir ça se déclenche pas d’un coup comme ça…»
« Ouais, il a dû en avoir marre de jouer les hypocrites avec moi je suppose. »

Elle était bien loin de s’imaginer ce qui se tramait dans l’esprit de son ami. Jamais elle n’aurait pu effleurer l’idée qu’ils appartenaient tous les deux à un groupe secret qui se destinait à supprimer toute trace de magie. Les personnes comme elle y compris. Pour l’instant, elle se contentait de discuter, de profiter de la présence et de l’attention d’une amitié longtemps mise de côté. Ça lui suffisait amplement.

« Ca doit se falsifier avec la magie les diplômes par ce que bon tu as un niveau brevet, voire BAC, ou alors passe un des exams en candidat libre si l’idée de « tricher » t’ennuie. Et puis tu sais, il y a des trucs d’études en correspondance ou en alternance…»
« Moi un niveau brevet ou bac ? Désolée de te l’apprendre mais tu as fumé. Je l’ai même pas le brevet. Ça doit se faire hein, j’te dis pas le contraire. Mais pour le reste, je suis à la ramasse. Côté magique comme normal d’ailleurs … Donc là en effet j’ai l’option triche… ou bûcher sérieusement. »

Oui, elle était à côté, c’était certain. Lorsque la jeune femme avait dû faire son CV et enchainer les entretiens pour la première fois de sa vie, elle s’était rendu compte de l’ampleur du désastre. Ces deux jobs, elle avait déjà eu de la chance de les trouver. Encore faudrait-il maintenant les garder après le congé maternité, ce qui n’était pas nécessairement gagné. Mais elle avait déjà quelques mois devant elle si Caleb ne venait pas y mettre le boxon.

En attendant, dans quelle branche Tim la verrait-elle ?

« Il te faudrait un truc sympa ou tu as du contact humain tout ça, tu aimes aussi les animaux, avec ta fille, il te faudrait des horaires pas trop compliqués non plus, ni de trop longues études… ou alors quelque chose où tu touches un minimum de salaire en fin de mois. Je ne sais pas, pourquoi pas assistante vétérinaire ? Tu seras utile, enfin j’me comprends, c’est important comme rôle faut pas déconner là-dessus, proches d’humains, d’animaux…. Hum, j’aurais bien dit dans la patisserie, mais avec les horaires ça sera ptet plus compliqué, m’enfin ça doit dépendre d’où tu bosses aussi ! Après tu aimes faire quoi ? Une passion ou autre ?»

Faire attention aux horaires de la profession, il marquait un point.

« Je… » Qu’est-ce que tu aimes faire Sovahnn ? « J’ai fait quelques gâteaux depuis ma sortie. Rien de bien fou, ça me détresse quoi... J’aime en effet bien les animaux, Ismaelle… enfin Mme. Stoneheaven me donnait des cours persos là-bas. C’est sans doute la seule matière dans laquelle j’étais pas trop à la ramasse. » Du coup, la question continue de se poser : tu aimes faire quoi ? Tu as une passion ?

La réponse semblait évidente, pourtant. Elle était d’ailleurs essentiellement connue pour ça à l’école. Après avoir été la tarée incapable de se maîtriser, elle était celle qui faisait se soulever les foules quand elle attrapait une simple petite balle aussi vive qu’un colibri.

« J’aime voler. Le Quidditch. Et j’suis bonne à ça. » Et elle était vraiment navrée d’aborder le sujet magie avec lui. Même si à ses yeux, c’était différent. Il s’agissait d’un sport. Loin de tout ce qui demandait de la retenue, de la technique studieuse, ça, elle le vivait avec les tripes. C’était instinctif pour elle plus que tout autre chose. « C’est bien le seul truc qui me parle vraiment dans tout cet univers – que j’adore hein. Qui se barre complètement en vrille mais qui m’émerveille assez dans le fond. » La voilà la conclusion, le seul truc logique qu’elle puisse répondre. La seule passion qui pulsait réellement dans ses veines. « Voilà. Le vol. Et t’as pas idée d’à quel point ça me manque là. » Elle n’en parlait pas. Mais c’était à balai qu’elle avait retrouvé sa liberté. C’était la seule chose qu’elle gardait de l’école mis à part les affaires qu’elle portait ce jour-là. La seule chose avec sa baguette qui la ramenait réellement dans cet univers.

Et la seule chose à connotation magique qui ne tente pas de lui exploser à la gueule dès qu’elle tentait quelque chose.
Celle avec qui elle faisait corps, comme une parfaite fusion, comme un évidence totale.

Sam 16 Mai 2020 - 18:38

« Pardon je cherchais la préparation à l’accouchement. C’est où le cours sur le relâchement du périnée ? »
« Pardon ? Plait-il?» bafouilla-t-il un peu stupéfait de ce qu’elle venait de dire. « Là, ça serait quand même gros» se rattrapa-t-il en comprenant enfin la blague.

Oui, il était toujours un peu trop long à la détente ! Mais est-ce que c’était vraiment de sa faute ? Oui totalement, il manquait un peu de compréhension de tous ces trucs-là mais il s’améliorait généralement assez rapidement ! Allez, dans quelques mois, il aurait peut-être réussi à rattraper un peu son retard, qui sait ? Bientôt il avait essayé de savoir comment elle considérait Caleb exactement.

« Boh, simplement un collègue. On en a parlé à mon arrivée. Depuis ça restait… comment dire ? Cordial. Basique quoi. Enfin j’admets que je dois avoir une notion de l’amitié Un peu bizarre avec Pouflard mais bon. Non ‘fin voilà… cordial. Collègues. Donc j’sais pas pourquoi ça sort d’un coup. Je pense qu’il macère ça depuis le début et jouait les hypocrites jusque là. »
« Pourquoi tu aurais une notion d’amitié bizarre ? C’est lui qui l’est, clairement ! Mai effectivement peut-être qu’il se retient depuis le début, je ne sais pas trop, j’avoue que je ne comprends pas franchement !»

Il avait beau essayé de tourner ça dans tous les sens, il ne comprenait pas bien ce comportement de Caleb ; autant, il pouvait imaginer que cela le gênait de la fréquenter mais il avait essayé de faire des efforts… mais pourquoi péter un câble soudain comme ça ? Sans réelle raison ? Et de cette façon en se mettant en danger si jamais elle était dangereuse ? Il y avait des choses qui ne tournaient pas rond dans la situation et il n’arrivait pas à mettre le doigt dessus facilement. Pourtant, l’explication devait être toute simple.
Elle avait ensuite posé une question pour savoir qui lui voyait toujours de Poudlard – moldu et sorcier confondu- et la réponse était simple vu qu’il n’y avait quasiment personne. Il avait bien conscience que beaucoup de sorciers ne lui feraient pas de mal, que les anciens moldus de Poudlard non plus mais c’était plus fort que lui, quelque chose qui n’était dans le raisonnable, raisonné dans chaque cas. Il y avait juste eu Emily croisé une fois par hasard, puis Ethan avec qui il n’avait pas totalement paniqué même si ça n’avait pas été simple sur le moment. Etrangement, elle lui avait dit de revenir vers elle si bien qu’il lui avait obéi un peu étonné et encore plus lorsqu’elle l’enlaça sans un mot, ne comprenant pas bien pourquoi elle agissait comme ça comme s’il avait dit quelque chose d’exceptionnel. Après tout, même s’il faisait un certain nombre d’effort pour que tout se passe bien entre eux, c’est aussi son instinct qui lui disait que c’était ok, c’était juste une façon de voir les choses. Elle lui avait même déposé un baiser dans les cheveux.

« Merci pour ta confiance. »
« Ben t’as pas à me remercier.»

Même si ça lui faisait plaisir, même s’il fallait avouer qu’il adorait les calins. Silence et ils étaient repartis sur le cas de Caleb, le Mystère du moment.

« Ouais, il a dû en avoir marre de jouer les hypocrites avec moi je suppose. »
« C’est peut-être ça … effectivement. Il en a accumulé beaucoup juqu’à péter un cable ; Tu dois avoir raison !»

Ils avaient fini par terminer sur ce sujet pour arriver que quelque chose de beaucoup plus intéressant à savoir ce qu’elle pourrait faire de sa vie plus tard. Déjà il fallait voir la question des diplomes.

« Moi un niveau brevet ou bac ? Désolée de te l’apprendre mais tu as fumé. Je l’ai même pas le brevet. Ça doit se faire hein, j’te dis pas le contraire. Mais pour le reste, je suis à la ramasse. Côté magique comme normal d’ailleurs … Donc là en effet j’ai l’option triche… ou bûcher sérieusement. »
« Tu sais que la plupart des trucs qu’on apprend à l’école ne nous sert à rien plus tard, alors bon, ça ne veut rien dire pour moi !»

Quant à la branche, il essaya lui proposer plusieurs choses qui pourraient peut-être lui plaire, mais ce n’était pas forcément les choses les plus évidentes.

« Je… J’ai fait quelques gâteaux depuis ma sortie. Rien de bien fou, ça me détresse quoi... J’aime en effet bien les animaux, Ismaelle… enfin Mme. Stoneheaven me donnait des cours persos là-bas. C’est sans doute la seule matière dans laquelle j’étais pas trop à la ramasse. J’aime voler. Le Quidditch. Et j’suis bonne à ça. » Hum, par quoi transposer le quidditch ? Un auytre sport moldu ou qu’elle essaye de se faire recrutr par une grande équipe ? Ilne savait pas du tout comment ça marchait d’un côté ou de l’autre d’ailleurs « C’est bien le seul truc qui me parle vraiment dans tout cet univers – que j’adore hein. Qui se barre complètement en vrille mais qui m’émerveille assez dans le fond. Voilà. Le vol. Et t’as pas idée d’à quel point ça me manque là. »
« T’as décidé de me foutre un défi de fou là… par ce que j’avoue que du coup je sèche totalement, tu ne peux pas essayer de passer des essais pour faire ça en mode professionnel ?» Temps de silence. « Par ce que même en sport moldu, sincèrement je ne sais pas trop ce que je pourrai te proposer, avec tout ce que tu as dis, sinon ça serait plus un métier avec les animaux ça serait probablement dans tes cordes ça, puis te trouver un club de Quidditch pour genre en faire le week-end ? Et qui sait ce qui peut se passer ?»

Ouais, par ce que sinon il donnait sa langue au chat. C’était effectivement probablement un peu trop compliqué.