[Event 12.15] You draw me back in ▬ Groupe n°2

Le membre 'Kim Collins' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

---

'Examens (Hasard) ' :

La technologie, Arranz y est allergique. Pour autant, elle doit bien admettre – non sans grimacer – que le résultat obtenu ici est assez prodigieux. Une fois de plus son neveu a brillé par son intelligence et elle ne manquera pas de le faire remonter jusqu'aux Hautes Sphères.
Mais l'heure n'est pour l'instant pas aux louanges. Non, l'heure est aux cris, aux larmes, aux supplications et à la douleur. Le garçon s'est proposé, elle n'aura pas eu le cœur à le frapper. Ce Rob, en revanche, elle n'en a que faire. Lui se montre volontaire, soit. Quelques cheveux, un peu de polynectar, et c'est le visage angélique de ce jeune homme inconnu qu'elle prend plaisir à malmener. Un Lycanthrope, d'après les informations que Connor lui a fournis, mais surtout un ami proche de la jeune femme à nouveau ligotée face à elle.

« Regarde ce doux visage ... »

Ses yeux, teintés de rouge, se plantent dans ceux de la prisonnière alors que postée derrière le garçon elle laisse glisser ses doigts sur sa joue. Un sourire sadique incurve ses lèvres. Elle le maintient par les cheveux, lui feint parfaitement d'être complètement sonné par tous les coups qu'il semble déjà avoir reçu, se débattant tout juste ce qu'il faut pour rester crédible.

« Ce serait si simple de lui ouvrir la gorge. »

Son index et son majeur passe sur la peau de celui supposé être l'ami de la rouquine, avec une lenteur exagérée. Puis la Vampire laisse glisser sa baguette le long de son poignet, l'empoigne, tire sur les cheveux du « prisonnier » pour lui faire pencher la tête en arrière. Bâillonné, il essaie de résister, elle raffermie sa prise sans ciller et fait glisser le bout de sa baguette sur son ventre à présent.

« Ou le ventre. »

Là, elle le rejette brutalement, il s'écroule sur le sol alors qu'elle lui lance un Impero. Le corps se crispe, s'arque dans une posture peu naturelle et la douleur peu aisément se lire sur les traits de son visage. Elle n'éprouve aucune difficulté à faire mal à celui qui s'est porté volontaire pour cette mission.

« Regarde moi sale cabot. »

Une jambe de chaque côté de lui, elle attrape son menton entre ses doigts fins et plonge ses yeux dans les siens, un rictus de dégout sur le visage. Théâtralité parfaite.

« C'est à peine si je peux respirer en ta présence. »

Ce visage aux traits si doux mais tirés par la fatigue et la souffrance, elle le tourne vers la prisonnière et son ton se durcit.

« Regarde la ! Regarde comme elle n'en a rien à faire de toi ! Toutes tes souffrances pourraient prendre fin avec un seul mot de sa part. Mais non. Elle te laissera crever, et ton cadavre finira dans un caniveau comme le bon chien errant que tu es mérite de terminer son existence. »

Elle le relâche brutalement, le libère de son sortilège, il en profite pour se débattre dans ce qui semble être un soupçon de vie, un regard lancé à la prisonnière et une tentative de communication orale bridée par le bâillon qui lui entrave la parole. Ne dis rien. Voilà ce qu'il essaie de lui faire comprendre. Je suis bien plus fort que ça, je tiendrais le coup … Elle se demande si l'original est réellement comme ça, avant de se rappeler qu'elle n'en a strictement rien à faire. Elle lui assène finalement un violent coup de pied dans le ventre avant de l'envoyer voler au pied de son filleul. Elle s'est bien amusé, à son tour désormais.

On dit merci cousin d'avoir voulu expliquer tout ce que l'on pouvait mettre dans un téléphone, cela avait bien servi. Lorsque le résultat de ce qu'il y avait dans l'appareil était tombé, il avait longuement réfléchi à comment l'utiliser. L'idée s'était rapidement inscrite dans son esprit, avec plusieurs scenari possibles.  Il avait essayé de faire un tri dans ce qui était faisable ou pas, histoire de rendre le tout crédible, mais pas trop compliqué à mettre en place. Quelque chose qui la ferait craquer, pour sûr. La culpabilité et quoi de mieux que d'utiliser un bon ami... pas l'utiliser réellement  mais au moins lui faire croire. Au départ il s'était proposé à Arranz de boire la potion et qu'elle le torture, mais cela n'avait pas été accepté, après tout s'était son idée, normal qu'il en subisse les conséquences ; et ce fut Rob, un deuxième volontaire qui finalement porta ce lourd fardeau... et puisqu'il était volontaire, il aurait beaucoup moins de scrupules à utiliser de la violence contre lui, un peu comme dans les combats en famille -enfin les entraînements-.

Il laissa d'abord faire Arranz, qui, il fallait l'avouer, se débrouillait parfaitement dans le rôle. Lui, c'était le genre de chose qui n'était pas assez faite pour lui, non pas qu'il n'aime pas se salir les mains, mais c'était vraiment cette violence avec laquelle il avait un peu trop de mal. Lui, préférait tout ce qui était mental mais il devait faire ses preuves, alors il n'avait pas le choix. Repousser ses limites, réussir la mission, le test. Les rendre fiers, tous. Il essaya une nouvelle fois de ne pas trop s'attarder sur la blessure de la jeune femme qu'il avait toujours envie de soigner. Faible, c'était une réaction de faible. Les remords tout ça. Il se donna une claque mentale, se concentrant sur sa marraine, sur tout ce qu'elle pouvait bien lui apprendre aujourd'hui. Lorsqu'elle se tut, enfin. Il regarda Kim.

 « On ne va pas répéter, encore et encore la même question. Tu sais ce qu'il te reste à faire. La prochaine fois, ça ne sera pas un bon ami à sa place, mais quelqu'un de ta famille.» Temps de silence.  « A ton avis ; Kim, est-ce qu'il voudra toujours de toi comme amie, si jamais tu ne  nous dis pas tout, si jamais tu  nous obliges, allez chercher disons ta sœur, et qu'on le met sous Impero pour qu'il la tue. Doucement. Lui broyant par exemple les os. Petit à petit... tout ça pour quoi ? Pour des gens qui se foutent de toi ? Qui te mésestiment probablement ? La belle affaire. Tu peux stopper tout ça en parlant, tout simplement.» Temps de silence.  « Parle.» Nouveau temps de silence.  « Endoloris.» Quelques secondes. Court. Bref.  « Ne t'inquiètes pas, je ferai en sorte que son cerveau ne grille pas trop, juste assez pour qu'il puisse t'en vouloir.» Même s'il faisait son assuré, il priait pour qu'elle parle, il ne tenait pas spécialement à jeter à nouveau ce sort sur son camarade ; même si ferait n'importe quoi pour réussir la mission.  Les rendre fiers, c'est ce qui trottait continuellement dans son esprit.

J'arrive jamais à décrire son état par manque de mots... du coup voilà ^^':

La porte s’ouvrit et claqua contre le mur de pierre, la tirant de sa nuit. La lumière l’aveugla alors qu’elle ouvrait les yeux, et elle les referma. Elle se roula en boule, comme espérant qu’ils ne la verraient pas, qu’ils la contourneraient. L’épargneraient. En vain. Elle se sentit quitter le sol, planer, et des larmes se former sous ses paupières. Finalement, elle retrouva la terre ferme.

« Regarde ce doux visage... »

Elle ne bougea pas, ne broncha pas. Ce doux visage, oui. Les joues creuses, les pommettes saillantes, une cicatrice encore fraiche. Allaient-ils lui en laisser une autre ? Elle s’attendait déjà à sentir la lame sous son menton, ou à se faire tirer la tête vers l’arrière par les cheveux pour exposer son cou. Mais il n’en fut rien. Et ce fut alors que Kim comprit.

« Ce serait si simple de lui ouvrir la gorge. »

Elle ouvrit les yeux, et ce fut comme si elle encaissait un coup dans l’estomac. Enzo était là, par terre, bâillonné, le visage meurtri et les membres flasques, et derrière lui Arranz, le regard fou, un sourire carnassier lui étirant les lèvres, le tenant par les cheveux d’une main et lui effleurant la joue de l’autre. Elle retint sa respiration. L’instant d’après, ce fut sa baguette qu’elle promenait sur son corps.

« Ou le ventre. »

Elle le lâcha alors et il s’écroula par terre, puis se tordit de douleur. Le cœur de Kim manqua un battement.

« Non ! Stop, arrêtez, arrêtez ! »

Elle aurait voulu ne rien dire, ne rien montrer, mais c’était plus fort qu’elle. Un signe de faiblesse, de vulnérabilité, un moyen de pression et ils le savaient très bien, alors pourquoi s’en cacher ?

« Regarde moi sale cabot. C'est à peine si je peux respirer en ta présence. »

Et elle le tourna vers Kim qui secouait la tête de droite à gauche.

« Regarde la ! Regarde comme elle n'en a rien à faire de toi ! Toutes tes souffrances pourraient prendre fin avec un seul mot de sa part. Mais non. Elle te laissera crever, et ton cadavre finira dans un caniveau comme le bon chien errant que tu es mérite de terminer son existence. »

De nouvelles larmes lui embuèrent les yeux, puis coulèrent sur ses joues, alors qu’elle continuait à secouer la tête faiblement, en murmurant des "Non" pour elle-même plus que pour eux. Elle croisa son regard encore plein de souffrance, le vit qui lui intimait de ne pas céder, de ne rien dire… Et puis le pied de la Vampire se logea dans son ventre et le propulsa sur quelques mètres jusqu’à son filleul.

« On ne va pas répéter, encore et encore la même question. Tu sais ce qu'il te reste à faire. La prochaine fois, ça ne sera pas un bon ami à sa place, mais quelqu'un de ta famille. »

Elle déglutit.

« S’il vous plait, il n’a rien fait. »

Elle implorait.

« A ton avis ; Kim, est-ce qu'il voudra toujours de toi comme amie, si jamais tu ne nous dis pas tout, si jamais tu nous obliges, allez chercher disons ta sœur, et qu'on le met sous Impero pour qu'il la tue. Doucement. Lui broyant par exemple les os. Petit à petit... tout ça pour quoi ? Pour des gens qui se foutent de toi ? Qui te mésestiment probablement ? La belle affaire. Tu peux stopper tout ça en parlant, tout simplement. »

Elle priait.

« Parle. »

Pitié…

« Endoloris.
- NON, ENZO ! »

Elle fit un mouvement dans sa direction, mais déjà c’était fini. Rampant, elle le rejoignit, prit son visage entre ses mains.

« Enzo, tu m’entends ? Je suis désolée...
- Ne t'inquiètes pas, je ferai en sorte que son cerveau ne grille pas trop, juste assez pour qu'il puisse t'en vouloir. »

Elle releva les yeux vers le jeune recru.

« Laissez-e -artir et je -ous di-ai -out ce que je sais. »

Allait-il le faire ? Et même si c’était le cas, qu’est-ce qui lui garantissait qu’ils n’allaient pas le retrouver ?

« Su-anne Grey. C’est ma mi-ion. Je tra-aille seule, j’ai pas de coéqui-iers. Sauf quand on est -enus en octobre, là on était -u-ieurs, mais je sais pas co-ent ils s’a-elaient, vraiment. Moins on en sait, mieux c’est. Je sais -uste que je dois espio-er Su-anne Grey… C’est tout. »

L’articulation encore difficile à cause de sa balafre, surtout les consonnes, et elle s’en félicitait, espérant qu’ils ne comprendraient pas la moitié de ce qu’elle disait et surtout qu’ils finiraient par en avoir marre des informations à la fois peu contributives et incompréhensibles. Et qu’ils auraient pitié d’elle.

« Endoloris. »
« NON, ENZO ! »

Pour un peu elle pourrait applaudir telle une enfant devant cette scène mais c’est le prédateur qui est présent. Et ce prédateur, il se délecte de la scène. Elle en regretterait presque de ne pas avoir ramené l’original, même si elle espère bien voir la prisonnière face à son erreur quand Robb ou peu importe son nom reprendra sa propre apparence.

« Enzo, tu m’entends ? Je suis désolée... »
« Ne t'inquiètes pas, je ferai en sorte que son cerveau ne grille pas trop, juste assez pour qu'il puisse t'en vouloir. »
« Laissez-e -artir et je -ous di-ai -out ce que je sais. »

Pitoyable. Le dédain s’imprime sur les traits de la Vampire qui se tient contre un meuble et observe la scène de haut. Ce sentimentalisme à l’eau de rose, et puis cette imbécile qui tente de parler malgré ce qu’elle s’est elle-même infligée. Ridicule.

« Su-anne Grey. C’est ma mi-ion. Je tra-aille seule, j’ai pas de coéqui-iers. Sauf quand on est -enus en octobre, là on était -u-ieurs, mais je sais pas co-ent ils s’a-elaient, vraiment. Moins on en sait, mieux c’est. Je sais -uste que je dois espio-er Su-anne Grey… C’est tout. »
« Oh chérie fait un effort enfin ! On ne comprend rien de ce que tu dis. »

Elle lève les bras au ciel, théâtrale, avant de se détacher du meuble et d’avancer d’un pas rapide vers la prisonnière et son cher « ami ». Vu son état, cet homme méritera sûrement des félicitations pour son implication et son sacrifice. D’autant qu’elle n’en a pas fini avec lui.
Mais elle note, dans un coin de sa mémoire, les informations lâchées par la rouquine. Satisfaite. Un simple coup d’œil à Connor et elle sait qu’il enregistre aussi. Elle entend son petit cœur continuer de battre comme une nuée d’oiseaux, la fierté qu’elle ressent en son égard lui est transmise par un simple échange de regard.

« Lâche ça. »

D’un geste sec elle attrape le bras du faux garou et l’éloigne de Collins pour le laisser choir hors de sa portée. Elle se penche et attrape le visage de la prisonnière entre ses doigts sans douceur, grimaçant de mépris encore et toujours.

« Tu as une mine affreuse. Episkey. »

Sa baguette braquée sur le visage de la jeune femme elle regarde la blessure se résorber avant de se relever triomphante, mains sur les hanches. Plus d'excuse pour mâcher ses mots ainsi !

« Voilà ! C’est mieux comme ça. »

Sans attendre elle revient vers le « garçon » gisant par terre et d’un coup de baguette le redresse jusqu’à le plaquer contre un mur. Ses pieds ne touchent plus le sol. Elle creuse un sillon dans la chair de l’humain, dans le cou, le long de la clavicule, prenant énormément de plaisir à l’entendre étouffer un cri sous son bâillon. A fond dans le personnage, dans les infos qu'on a pu lui transmettre, il serre les dents.
Consciente qu’il est censé être son ennemi héréditaire elle n’est pas avare de simagrée et si la tentation de goûter à ce sang frais vient la chatouiller elle n’en fera rien.

« Votre prochaine mission ou ce sont ses jolis yeux qui vont en pâtir. »

Elle entend le cœur du dénommé Robb accélérer, ça n’en est que plus grisant.

Allez avoue qu’on en finisse. Il n’avait pas envie de passer à la vitesse supérieure, il n’avait pas envie de continuer à torturer un camarade pour pas grand-chose. Parce qu’hurler non, arrêtez, elle était forte…. Mais le reste. C’était presque synonyme de zéro…. Jusqu’au moment où enfin elle sembla décider de parler ; Bien, parfait. Il ne put s’empêcher d’avoir un petit sourire satisfait, tout en se concentrant pas mal pour essayer de déchiffrer son charabia. Vraiment, elle les prenait pour des cons, des débiles. Il ne put s’empêcher d’avoir un petit rire sarcastique, tandis qu’Arranz, s’occupait d’elle, et pour une fois pour la soigner. Il dut se mordre la lèvre pour ne pas lui demander de soigner aussi l’autre blessure, ça le démangeait de plus en plus mais il essayait de ne pas y penser. Sois fort, mon grand, sois fort !

« De toute façon, vu ce qu’elle a dit, ça ou rien c’est pareil…. A part…. qu’elle nous prend sérieusement pour des cons. »

Il poussa un petit soupir, comme s’il était ennuyé de tout cela. Elle voulait jouer à la maline, tant pis pour elle. Ceci dit, cela démontrait probablement son envie de protéger son « camps ». Peut-être que c’était sur ça qu’ils devaient jouer. Peut-être. Il allait y réfléchir tandis  que sa marraine s’employer à s’acharner sur Enzo, cette fois il ne put s’empêcher d’avoir une petite grimace. Il n’aimait pas trop la tournure de la situation pour ce pauvre garçon, il avait envie de demander à la plus âgée d’y aller plus doucement, mais n’en fit rien. Elle devait être fière. Alors il se tut.

« Votre prochaine mission ou ce sont ses jolis yeux qui vont en pâtir. »

Et il était certain qu’elle en serait capable. Tout comme il était certain qu’elle savait autre chose. Forcément, au moins des noms.

« Et une fois qu’il sera… disons inutile, on pourra continuer avec ta petite famille, ou tes amis. On a tout le temps nécessaire, Collins.» Temps de silence, avant qu’il reprenne, plus doucement, lui murmurant doucement à l’oreille. « Tu sais pourquoi tu es là, outre le fait que tu sois venue la dernière fois à Poudlard non masquée ? Par ce que quelqu’un t’a dénoncé.» Il avait prononcé cette phrase d’un air presque chantonnant. Du bluff bien sûr, mais elle n’en saurait rien. « Quelqu’un de moins résistant que toi et qui semblait visiblement s’en foutre  de toi, probablement par ce que tu es inutile, un des plus nulle.» il haussa les épaules. « C’est une façon comme une autre de virer les inutiles, je trouve.» il posa doucement sa main sur l’épaule de la jeune femme, continuant de parler doucement « Est-ce que ça vaut vraiment le coup qu’Enzo meurt, pour que ta famille meure également, pour des gens qui ne te considèrent que comme une bonne à rien qu’il faudra jarter ? » Temps de silence. « Endoloris.» Sur Enzo bien entendu, une nouvelle fois sur un temps assez court.   «Tu vois Ryans, tu es le seul à s’être inquiété de sa disparition, c’est ça de lui montrer un peu trop ton amitié. Tu n’as pas misé sur la bonne personne. Encore une fois. » Il se dirigea vers le garçon avant lui prendre le visage entre les mains «Tu aurais dû rester avec nous ; au moins tu étais en sécurité. » Ou pas… disons que tout était relatif. Ta prochaine mission, Collins. Maintenant. Il leva la baguette, se séparant légèrement de l'autre garçon, prêt à l'attaquer à nouveau si elle ne cédait pas.

Enzo. C’était Enzo, ils avaient Enzo. ILS AVAIENT ENZO, putain ! Pas un seul instant, l’idée que tout ça ne puisse être que mascarade ne traversa l’esprit de Kim. Un esprit embrumé et surtout paniqué, complètement paniqué par la situation alarmante face à laquelle elle se trouvait. Ils avaient son ami, son meilleur ami. Son seul ami. Ils l’avaient trouvé, capturé, torturé. Combien de temps avant qu’ils n’en fassent de même avec sa sœur, ses frères, ses parents ? C’était un cauchemar.

C’était pire qu’un cauchemar.

Et Kim n’avait pas la force, ni de réfléchir ni de lutter. Elle n’avait pas la force de se dire qu’Enzo n’était peut-être pas Enzo, elle n’avait plus la force de chercher des points faibles, elle n’avait plus la force de résister. La fièvre, l’épuisement, la terreur avaient eu raison d’elle. Ils avaient eu raison d’elle.

Alors elle parlait. Oui, elle parlait enfin, dévoilait sa mission, son rôle dans cette Garde, la trahissant, les trahissant tous, et se détestant d’être le maillon faible, celui qui lâche à la moindre pression, mais elle ne tenait plus, n’y arrivait plus.

La seule chose qu’elle était encore capable de faire, était d’essayer de ne pas trop en dire. De dire des vérités, mais des vérités partielles. Oui, Suzanne Grey avait été sa mission – sa mission test, en réalité… mais ils n’étaient pas obligés de savoir que tout ça, c’était du passé. Et puis oui, elle avait participé à l’offensive sur Poudlard, c’était d’ailleurs à cette occasion qu’elle avait rencontré Connor… mais ils n’étaient pas obligés de savoir qu’elle connaissait les noms de ses alliés.

Et surtout, ce qu’elle disait était incompréhensible. Une petite victoire, bientôt suivie d’une deuxième lorsque la Vampire, perdant patience, soigna sa plaie avec toujours ce même mépris, toujours ce même dégoût. Deux points de gagnés, même si c’était pour mieux les perdre derrière. La douleur en moins, ce fut mine de rien un soulagement considérable… mais de courte durée. Déjà, elle voyait Enzo se faire projeter contre le mur et lacérer la peau.

« Votre prochaine mission ou ce sont ses jolis yeux qui vont en pâtir.
- NON !
- Et une fois qu’il sera… disons inutile, on pourra continuer avec ta petite famille, ou tes amis. On a tout le temps nécessaire, Collins. »

Il lui susurrait à l’oreille et elle avait envie de lui cracher à la figure.
Elle déglutit.

« Tu sais pourquoi tu es là, outre le fait que tu sois venue la dernière fois à Poudlard non masquée ? Par ce que quelqu’un t’a dénoncée. Quelqu’un de moins résistant que toi et qui semblait visiblement s’en foutre de toi, probablement par ce que tu es inutile, un des plus nulle. C’est une façon comme une autre de virer les inutiles, je trouve. »

Sa main lui tapotait l’épaule et elle avait envie de le mordre.
Elle serra les dents.

« Est-ce que ça vaut vraiment le coup qu’Enzo meurt, que ta famille meure également, pour des gens qui ne te considèrent que comme une bonne à rien qu’il faudra jarter ? »

Elle le haïssait. Oh combien elle le haïssait, lui et son petit air condescendant, à se sentir fort et intelligent, peut-être même drôle, alors que la seule chose qu’il était, c’était pourri-gâté. Pitoyable.

« Endoloris.
- NON ! »

Le sortilège fut à nouveau de courte durée, mais eut l’effet escompté. Les larmes lui montèrent aux yeux, larmes qu’elle tenta de ravaler mais qui débordèrent, coulèrent sur ses joues creuses et sales, alors qu’il enchainait.

« Tu vois Ryans, tu es le seul à s’être inquiété de sa disparition, c’est ça de lui montrer un peu trop ton amitié. Tu n’as pas misé sur la bonne personne. Encore une fois. Tu aurais dû rester avec nous ; au moins tu étais en sécurité. »

Elle secoua la tête de gauche à droite. C’était faux, c’était complètement faux.

« Ta prochaine mission, Collins. Maintenant. »

Et il pointa sa baguette droit sur Enzo.

« Non, attendez ! »

Qu’il range son arme, la baisse au moins ! Par pitié...

« Je… Je sais vraiment pas quelles sont les missions des autres… Mais j’étais censée participer à une opération pour… »

Et, alors qu’elle les fixait depuis le début, de ses yeux rougis et implorants, elle détourna alors le regard et même la tête alors qu’elle s’apprêtait à finalement trahir les siens.

« … pour démanteler un de vos réseaux de communication. Oxford. J'en sais pas plus. »

Ils sauraient de quoi elle parlait.
Parce que la joueuse elle-même n’en a aucune idée