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[Topic commun] Event du 07/09/2015 - Now it's time to run

 :: Autour du monde :: Grande Bretagne :: — Ecosse :: Poudlard :: Rez-de-Chaussée.
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Lun 2 Avr - 16:58
Est-ce que le but était de lui mettre la trouille ? Tout à fait, mais si elle arrivait à s’échapper, il trouverait bien un moyen de lui rappeler son existence. Il ne savait pas encore comment, mis il y arriverait. Des idées il en aurait probablement des tas, il suffirait que les Supérieurs –puisqu’ils gagneraient- lui laissent un minimum de champ libre, par exemple avec l’écriture de lettres. Rien e bien fantastique non plus ! Il la cherchait, il voulait lui faire perdre du temps. Un temps précieux. Est-ce qu’il était fou ? Insensé ? Est-ce qu’il perdait la raison avec tout ça ? Peut-être un peu, mais il s’en fichait bien, et d’ailleurs, lorsqu’elle lui dit qu’il fallait qu’il se fasse soigner, il ne put s’empêcher d’avoir un petit rire joyeux. C’est qu’elle était drôle ! Sans un mot, il la laissa emmener une gamine dehors, n’ayant franchement rien à faire qu’elle la fasse partir, ce qu’il essaya de lui expliquer. Qu’est-ce qu’elle croyait ? Qu’il allait s’attaquer à plus faible ? A quelqu’un sans défense ! TSS, cela ne lui ressemblait pas et ç aurait pu presque être vexant qu’elle puisse penser ça. Mais juste presque. La réplique de la jeune femme, lui fit simplement hausser les épaules. Non, elle n’avait pas peur de lui, il n’était pas grand-chose comparé aux supérieurs, mais il n’utilisait pas non plus les mêmes méthodes. Elle verrait, avec le temps qui passait, ce qui arriverait.

- Ce n’est pas franchement le but que tu ais peur de moi, ça fait un sentiment peut-être un peu trop négatif et incontrôlable à mon goût.

Une hystérique, qu’il avait déjà réussi à faire flancher une fois. Ceci dit quand il s’entendait parler ce n’était pas forcément beaucoup mieux. Il devait se calmer. Il devait réellement se calmer aussi bien pour ses nerfs que pour ne pas faire d’erreur stupide. Il haussa un sourcil, avant d’hausser les épaules plus amusé qu’autre chose par sa nouvelle phrase. Elle serait surprise, si elle savait la vérité. Mais elle ne le savait pas, et il ne comptait pas lui dire. Il lui gardait cette petite attention, pour un jour bien heureux, un jour bien spécial. Contrairement à ce qu’elle semblait croire, il savait très bien se battre en duel mais n’aimait juste pas spécialement cela, surtout lorsqu’il devait s’entrainer avec un de ses cousins. Il préférait la théorie, le savoir à ce genre de choses qu’il trouvait futile. Mais ça, bien sûr, elle ne pouvait pas le savoir, alors elle ne s’y préparerait pas assez. Là encore, il avait préféré ne pas répliquer, trouvant juste cela drôle qu’elle continue de parler au lieu de s’enfuir.

- Tu verras bien si tu tentes de fuir, ce que je ferai pour que tu restes….

Néanmoins sa nouvelle phrase sembla le calmer un petit peu. Les gamins…. Qu’est-ce qu’il devait faire ? Il n’avait pas spécialement envie qu’ils restent dans leur patte : ça ferait du bien à Poudlard d’être dépeuplé, et ça ferait moins de violence… probablement. Mais que diraient les Supérieurs s’il aidait des enfants à s’enfuir ? Il hésita quelques instants, avant de se dire que d’autres bonnes âmes s’occuperaient très bien des enfants.

-Tu restes avec moi. Ne t’inquiètes pas, les enfants seront aidés par d’autres personnes, je suis certain que tu n’as pas à t’en faire pour ça ! dit-il tandis qu’elle s’enfuyait.

D’un coup de baguette, vu qu’elle avait le dos tourné il lança un sort pour lui ligoter les jambes, en murmurant ce dernier … avant d’enchainer avec un « accio baguette ». Il la rejoignit rapidement, s’assurant que personne d’autres que lui la toucherait et lui redonna sa baguette sans rien tenter pour la casser.

- Je peux par exemple tenter ça… ou alors bien d’autres choses.
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Theodore Blagden
Minou Pipou
Theodore Blagden
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Theodore Blagden
Mar 3 Avr - 20:39
La colère qui avait explosé en Julian, elle ne l’avait pas planifiée, à vrai dire, elle n’était même pas capable de l’expliquer. C’était un souffle violent qui s’était emparé de son corps, qui l’avait secouée avec tant de force qu’elle n’avait rien pu faire d’autre que d’exploser. De tout cracher à la figure de ses camarades. De la surprise ? Sans doute, en tout cas, la rousse ne cherchait en aucun cas à analyser leurs réactions. Elle n’attendait qu’une chose : qu’ils s’en aillent. Ismaëlle heureusement était là et une fois de plus, elle réagit avec calme à cette soudaine rage, cherchant à aller dans le sens de Julian. Aileen et Alec de leur côté ? Ju’ avait plu de mal à comprendre ce qu’il se passait dans leurs têtes. Et cette lassitude, cette angoissante profonde revint à la charge. Il fallait partir et tout de suite. Ismaëlle avait parlé de la brèche et puis, elle lui avait adressé directement la parole, lui proposant de venir avec elle. Ju’ lança un regard perdu vers elle. Cette proposition était une chance à saisir, avec sa professeure, elle serait sans doute plus en sécurité. Pourtant, une peur terrible la saisissait et en cet instant, elle avait besoin de quelque chose qu’elle connaissait bien. D’un contact profondément réconfortant. Alors elle s’accrocha avec plus de force à la main d’Alec qui comprit le message. Elle était trop pétrifiée pour le quitter maintenant, il était son repère.

Et puis tout s’accéléré. Aileen fut assommée et même si Julian aurait été la première à ne pas supporter qu’on la prive de sa liberté de mouvements, elle ne s’insurgea pas. Ce n’était qu’un détail, un détail face à leur survie. Alec s’empara donc de la jeune femme et ils filèrent ensemble vers la sortie, la brèche évoquée. Julian lança un regard presque vide à Ismaëlle alors qu’elle s’éloignait irrémédiablement de son champ de vision. Et puis elle se mit à courir aussi vite qu’elle le pouvait sans jamais lâcher la main d’Alec. Ou presque. Ils y étaient presque, le rythme cardiaque de la rousse était toujours aussi rapide. Elle voyait la sortie, elle voyait l’enfer s’éloigner. Mais avant qu’elle ne comprenne comment, elle se retrouva au sol. Elle avait trébuché, la main d’Alec avait quitté la sienne. Paniquée, Ju’ avait relevé la tête, cherchant à se mettre debout au plus vite. Mais elle n’était qu’à genoux quand elle vit Alec et Aileen disparaître. Sans elle.

Ce fut comme un trou noir dans l’esprit de Julian. A genoux au sol, elle était incapable d’observer ce qu’il se passait autour d’elle, de réagir, de bouger. Son espoir de sortir en un seul morceau venait de s’envoler. Son point de repère aussi. Elle se sentait seule, terriblement fragile, terriblement exposée. Cette fois encore, elle ne voyait rien d’autre qu’un avenir terrible. Une mort inévitable. Une fin sinistre.

Une main sur son épaule. Une voix qui l’appelait, qui cherchait à lui faire refaire surface. Julian se retrouva bientôt debout sans savoir si elle avait usé de ses muscles ou si quelqu’un venait tout simplement de la redresser à bout de bras. Elle vit alors un visage. Un visage rassurant, un regard ferme et doux à la fois. Ismaëlle était de nouveau là, juste devant elle, cherchant à la réveiller, à la sortir de sa torpeur. Ismaëlle, celle qu’elle n’aurait sans doute jamais du quitter. Julian reprit alors peu à peu contrôle sur ses sens, entendant les cris, remarquant qu’autour d’elle il n’y avait pas que la professeure mais bien d’autres élèves perdus et paniqués comme elle. Elle entendit parler d’une sortie, elle entendit dire que rien n’était fini, qu’elle devait se reprendre. Julian parvint alors à réenclencher la marche, à avancer. Jusqu’à la sortie. Mais elle le savait, une partie d’elle était restée enfermée dans ce Château, tombant sous les sorts des Supérieurs.

SORT

TAG : @Ismaelle L. Stoneheaven @Alec Kaleb Rivers @Aileen H. Rowe
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Mar 3 Avr - 21:49
Choix réfléchit ou non, je n'ai pas d'autre alternative que de le respecter. Celui de Julian, celui d'Alec qui n'est pas totalement le sien, et avant qu'Aileen ait eu la chance d'entrevoir une perspective autre elle se retrouve elle aussi privée de sa liberté de penser, de mouvement, balancée comme un vulgaire sac sur l'épaule du Serpentard que je me serais fait un plaisir de réprimander en d'autres circonstances. Mais à quoi bon alors que le monde s'écroule et que l'homme n'a plus aucune morale ?

« Bon, c’est fini les conneries. Elle sort, avec ou sans son consentement. Et Logan se démerdera seul. On se revoit dehors hein ! »

Je les regarde s'éloigner un instant, le dépit et l'abandon de soi peint sur les traits du visage, avant de revenir dans le monde des vivants, dans le monde de ceux qui luttent, refermant ainsi cette parenthèse en cessant de penser à ces trois-là pour se concentrer sur d'autres. Ceux qui accepteraient une main tendue.
Les sortilèges fusent et les ombres s'écroulent, les corps s'affaissent, la flamme cesse de danser dans les regards et l'humanité implose dans les cris, les pleures et le sang. Comment y croire encore après une telle vision de ce que l'on peut faire de pire ? Les minutes défilent, les heures peut-être, le temps a-t-il encore la moindre importance ? On ne sent même plus la douleur, l'hémoglobine qui roule sur la joue et le pas hésitant. L'adrénaline permet encore d'avancer, l'esprit reste concentré … Prêt à se briser devant tant d'horreur. Une horreur à laquelle certains s'habituent.

Et puis cette silhouette, là, juste devant, au milieu des hurlements et du mouvement. A genoux. Familières. Instinctivement c'est vers elle que je me dirige et pose une main sur son épaule. L'applomb revient, inébranlable sur l'instant.

« Julian ! Lève-toi. Tu ne peux pas rester là. »

Mais je ne lui demande pas son avis, non, je me saisi d'elle et la relève fermement, cherchant ce regard qui semble perdu, figé sur le néant.

« Encore un petit effort. »

Presque une supplication, mais un ordre, et ma main s'enroule autour de son bras.

« Droit devant ! Ne vous arrêtez surtout pas ! »

En sauver le plus possible tout en sachant que nombre n'atteindront jamais ce dernier espoir de liberté. De survie, peut-être. Pas de place pour les sentiments, pas de place pour l'hésitation. Ceux qui seront là au bon endroit, au bon moment, à temps, s'en sortiront. Au moins cette fois. Les autres ? Seul l'avenir nous le dira. Et la jeune fille est poussée sans ménagement dans les ténèbres.

« Viens ! Aller ! »

Je m'arrête. Il est hors de question que je ne tienne pas jusqu'au dernier moment car chaque seconde compte, chaque seconde peut sauver une vie, et quand je me retourne c'est pour voir Lukas faisant signe à un être que je ne peux me résoudre à laisser ici pour des raisons qui me sont propres. Et évidentes.

« Derek ! »

Je n'ai pas d'affection particulière pour ce garçon, c'est même plutôt l'inverse, mais j'en ai pour sont petit frère resté dehors et ce lien indéfectible qu'ils partagent, dernier vestige d'un tout qui a éclaté trois ans plus tôt. Hors de question qu'ils soient séparés, hors de question que l'un d'eux filent droit vers une mort certaine ...

« Ismaelle, il faut que vous filiez tous. Tout de suite ! »
« Attends, Dwayne tu ... »

Mais déjà ses mains me repoussent en arrière de toutes les forces qu'il lui reste alors que le voile se referme sous mes yeux et que son corps s'écroule de l'autre côté, frappé par un éclair de magie létal.

« DWAYNE ! »

L'impuissance douloureuse et violente, la brutalité de voir un un ami s'effondrer, sacrifié pour sauver votre propre vie et celle de tas d'autres. Mais il n'est pas encore venu le temps de verser des larmes, le combat n'est pas terminé.

Il ne fait que commencer.

SORT
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Sam 7 Avr - 13:39
Contrairement à ce que Connor semblait penser, Caitlyn voyait parfaitement clair dans son jeu. Elle savait pertinemment ce qu’il était en train de faire, elle avait exactement compris son petit manège. Il voulait lui faire perdre du temps, ou mieux, il voulait lui faire oublier qu’elle devait sortir de l’Enfer qui se déployait sur le domaine. Il voulait la retenir, non pas physiquement ou magiquement, mais avec le pouvoir des mots. Le fameux pouvoir des mots dont il vantait les mérites, celui-là même qui constituait sa seule et unique force. Et elle le laissait faire, répondant à ses piques, tantôt avec ferveur tantôt avec indifférence, sans paraître pressée à rejoindre la liberté qui l’attendait dehors. Pour l’instant. Car elle finirait par prendre la fuite, ferait tout pour en tout cas, et s’il voulait l’en empêcher, il allait bien falloir qu’il mette ses principes pacifistes de côté.

Il était fou. Il était complètement fou, elle le réalisait en cet instant alors qu’il la fixait de ses prunelles ardentes, alors qu’il riait joyeusement malgré le rictus mauvais qui étirait ses lèvres, alors qu’il lui assurait qu’il ne la quitterait pas pour le restant de sa vie. Il était fou à lier, et il ne s’en cachait plus, comme si la bataille qui éclatait autour deux faisait exploser sa folie, l’exposant au grand jour… Cette fois-ci, ce ne serait pas elle qui craquerait. Cette fois-ci, ce ne serait pas elle qui céderait à la panique.

« Ce n’est pas franchement le but que tu ais peur de moi, ça fait un sentiment peut-être un peu trop négatif et incontrôlable à mon goût. »

Elle lâcha un petit rire acerbe. Des sentiments négatifs et incontrôlables à son sujet, elle en avait plein, mais la peur n’en faisait certainement pas partie. Le dédain, la répulsion… ce n’était même pas de la haine, au final, quand elle y repensait. Elle le trouvait con, ridicule, prétentieux et extrêmement fermé d’esprit, aveugle, conditionné, mais jamais elle ne le considérait comme une menace ou comme un ennemi qui valait la peine d’être affronté. Bien sûr, des altercations, ils y en avaient eu, aussi bien verbales que physiques et même magiques, et il avait réussi à la faire sortir de ses gonds à plusieurs reprises déjà, à force de la provoquer et d'appuyer là où ça faisait mal, mais c’était à peu près tout ce dont il était capable et malgré ses quelques preuves de faiblesse, elle se savait plus forte que lui sur bien des points.

« Tu verras bien si tu tentes de fuir, ce que je ferai pour que tu restes… »

Paroles en l’air, comme d’habitude ? Non, cette fois-ci, Caitlyn savait qu’il était très sérieux et qu’il serait probablement prêt à tout pour l’empêcher de s’enfuir. Pourtant, elle ne releva pas, rangea sa propre baguette et profita d’une accalmie pour rattacher correctement ses cheveux tout en scrutant le château qui croulait sous les attaques. Il ne voulait pas la laisser sortir ? Très bien, elle rentrerait alors ! Comme si de rien n’était, elle lui annonça qu’elle n’allait pas perdre plus de temps avec lui et qu’elle retournerait au château pour voir si elle pouvait encore se rendre utile, lui laissant le choix de l’accompagner ou de l’attendre là, puis se détourna de lui en reprenant sa baguette.

« Tu restes avec moi. Ne t’inquiètes pas, les enfants seront aidés par d’autres personnes, je suis certain que tu n’as pas à t’en faire pour ça ! »

Elle l’entendit encore lui répondre, mais elle avait déjà commencé à se frayer un chemin à travers le champ de bataille au pas de course sans lui accorder davantage d’importance. Déployant un bouclier devant elle pour se protéger des sortilèges qui fusaient partout autour d’elle, légèrement penchée vers l’avant, elle tentait d’éviter le pire et laissait faire son instinct, ses réflexes. Avait-elle sous-estimé le Sang Pur ? Certainement, elle était d’ailleurs constamment en train de le sous-estimer, et quelque part, même s’il ne représentait pas une menace à ses yeux, elle savait bien qu’il n’était pas aussi inoffensif qu’elle se plaisait à croire. Toujours était-il qu’elle ne s’attendait clairement pas à ce qu’il l’attaque de dos, même si au final ce genre de lâcheté lui seyait à merveille. Les jambes ligotées par une corde apparue de nulle part, elle tomba lourdement au sol, n’ayant que le temps d’étendre ses mains devant elle pour ne pas taper sa tête par terre, son sac butant contre son crâne. Elle étouffa un grognement de douleur en réalisant que ses poignets et sa hanche avaient pris cher, ravala les larmes de douleur et de rage qui lui étaient montées aux yeux, et entreprit de se retourner alors que sa baguette lui glissait des doigts pour aller se loger dans la main de Connor.

« Je peux par exemple tenter ça… ou alors bien d’autres choses. »

Il l’avait rejoint tandis qu’elle se remettait debout et sautillait sur place pour garder l’équilibre. Lorsqu’il lui rendit sa baguette, elle n’attendit rien pour défaire les liens autour de ses chevilles. Puis elle inspecta ses mains où de nouvelles égratignures étaient apparues et les essuya sur son débardeur de pyjama avant de baisser un peu son short, découvrant son épine iliaque au niveau de laquelle des gouttes de sang s’étaient formées là où sa peau avait craqué sous l’impact. Grimaçant, elle appliqua une pression à l’endroit et releva les yeux vers Connor.

« Bravo, tu m’impressionnes ! Vraiment, quelle magnifique démonstration de ce que dont tu es capable ! Tes petits camarades et toi ne savez faire rien d’autre que poignarder et empoisonner des gens au bol, vous en prendre à plus faible que vous ou attaquer de dos. Vous me donnez la gerbe, tous autant que vous êtes. »

Et elle dut réellement se retenir de dégueuler, sentant un haut le cœur lui retourner l’estomac alors que dans sa tête, elle revivait tout le mal-être qu’elle avait pu ressentir à cause des Supérieurs dans sa vie. Comme les fois où elle avait regardé, impuissante, Elias se faire torturer devant ses yeux ou s’écrouler dans ses bras. Comme les fois où elle avait inspecté avec dégoût les cicatrices qui parsemaient son dos en se tortillant devant le miroir avant de les cacher aux yeux du monde. Chassant ces pensées de son esprit, elle se mit en garde, pointant sa baguette sur Connor et le fixant avec ferveur.

« Si tu n’as pas les couilles pour m’attaquer de face dans les prochaines dix secondes, je te jure que je te stupéfie comme j’ai stupéfié ta petite copine avant qu’elle achève un gamin qui n’avait rien demandé à personne, et je partirai sans plus m’occuper de ton sort que du sien. »

Appelle ça un meurtre si tu veux, tu ne seras plus là pour m’en accuser une fois que je serai sortie d’ici !

»» @Connor Tveit
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
Dim 8 Avr - 8:52
Il l’avait prévenu pourtant, il lui avait bien dit que si elle lui fuyait il agirait. C’était des paroles simples, compréhensibles par tout le monde, même Melvin aurait probablement saisi ce qu’il voulait dire-là. Elle n’aurait donc pas à se plaindre s’il tentait qui que ce n’est-ce pas ? Il l’aurait prévenu, elle n’avait cas faire en sorte de rester avec lui, ou alors de le mettre « hors service » pour qu’il ne l’attaque pas. Logique, non ? Et bien visiblement non ! Car même s’il lui avait fait comprendre que d’autres personnes aidaient les enfants et qu’ils n’avaient donc pas besoin d’elle, elle préféra quand même fuir, s’éloigner de lui, de ses recommandations (ou menaces ? suivant comme on voir les choses). Alors oui, ce n’était pas très glorieux ce petit sort, mais en même temps, c’était de sa faute, elle l’avait obligé à agir de la sorte en fuyant. Et puis ce n’était pas une réelle grosse attaque, juste quelque chose pour qu’elle s’arrête de courir, il aurait pu la stupéfié, l’assommer, ou trouver quelque chose de plu vicieux ou douloureux, mais ce n’était pas le but. Il voulait juste qu’elle comprenne qu’il était sérieux et que même s’il n’aimait pas la violence, il savait quand même se débrouiller. Mais pour l’instant, il ne voulait pas qu’elle voit la « réelle » étendue de ses compétences et préférait qu’elle le sous-estime encore un peu, ça ne pourrait être qu’un avantage pour lui. Il s’avança tranquillement vers elle, lui prit sa baguette grâce à un sort et elle n’opposa aucune résistance. Bouh ! C’est qu’elle devait être vexée de s’être laissée fit avoir de la sorte. Une fois qu’il fut assez proche de l’autre Raven’, il lui rendit sa baguette, le but n’était pas de l’achever lentement, juste de lui faire perdre assez de temps pour qu’elle puisse rester coincer ici. Sa petite phrase lui fit juste hausser les épaules négligemment. Tatata. Jamais contente la petite Twain. Ce n’était quand même pas de sa faute si elle ne l’avait pas écouté ! Quant à ses arguments d’aller sauver d’autres vies, c’est quelle se croyait indispensable, lors qu’il y avait tant d’autres âmes bien plus performantes qu’elle pour faire évacuer l’école.

Oh Caitlyn, Caitlyn, Caitlyn… Je t’avais pourtant prévenu que tu devais rester à côté de moi, tu aurais pu agir de maintes façon, tu as choisi de t’enfuir. Alors je t’ai juste arrêté. Tu as ta baguette, tu peux t’en servir, non ? Tu n’es pas stupéfiée ? Tu n’es pas vulnérable, n’est-ce pas ? Alors explique-moi en quoi c’est lâche ? C’est juste que ton égo en a pris un vilain petit coup. Tu as oublié de prendre en compte ma recommandation et tu es fâchée de t’être fait avoir. N’était-ce pas lâche de fuir ?!

Mais maintenant les choses un peu plus sérieuses allaient bientôt commencer, il n’était pas certain que même face à elle, il arrive à user d’une réelle violence, alors, il allait devoir improviser… par ce qu’elle ne l’épargnerait pas. Il fallait juste espérer qu’il arrive à gagner assez de temps pour qu’elle reste prisonnière ici. Il fit une petite moue, et haussa de nouveau les épaules. Bon, elle le prendrait quand même toujours probablement pour un lâche, vu qu’elle ne l’appréciait pas, alors ce n’était pas la peine qu’il se casse la tête à lui expliquer sa façon de penser. Il fallait agir. Tout simplement, agir. Finalement, au bout de quelques instants, il reprit la parole, et, au lieu de lui jeter un sort, il lui sortit simplement.

- Honneur aux Dames, je te laisse bien volontiers commencer.

Elle ne le raterait pas. Il le savait, alors il avait juste à se préparer à contre attaquer, à se défendre. A aviser, seconde par seconde. Ne pas lui laisser de temps de repos. Ne pas trop l’abimer. Gagner du temps, encore et toujours.
Le monde autour d'eux lui importait peu, il essayait de rester concentrer seulement sur son adversaire actuelle, même si aussi bien pour l'un que pour l'autre, ils pouvaient très bien se prendre un sort "perdu" -ou pas- provenant de quelqu'un d'autre.
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Theodore Blagden
Minou Pipou
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Theodore Blagden
Lun 9 Avr - 12:28
Sovahnn, égale à elle-même. Alors que le monde semblait s’écrouler autour d’eux, elle avait toujours cette force de prendre les choses avec une fausse légèreté. Caem laissa cependant un regard inquiet s’attarder sur elle. Ce type aurait pu la tuer, la privant d’air à jamais et sa gorge avait dû subir un sacré choc. Elle ne pouvait pas aller si bien que ça. Il y avait cependant un autre visage qui ne cessait de s’imposer dans son esprit, de prendre encore et encore un peu plus de place. Celui de Killian. Il ne savait pas où elle était, comme elle allait et c’était tout bonnement entrain de le rendre fou. Alors malgré l’inquiétude sincère qu’il ressentait pour Sovahnn, il lui avait demandé si elle n’avait pas pu passer la rouge. La réponse ne se fit pas attendre et une lueur d’espoir s’alluma chez le Poufsouffle. Elle était passée par là, il avait une chance de la retrouver. Caem s’approcha alors de Sovahnn et posa une main sur son épaule.

« Merci… Et fais gaffe, je t’attends dehors. »

Parce qu’elle devait sortir saine et sauve, sinon, il s’en voudrait certainement. Incapable cependant d’écouter sa raison et de rester un peu plus avec la jeune femme ou simplement, de l’inviter à le suivre, il partit en courant vers la direction indiquée par Sovahnn. Il ne lui fallut que peu de temps pour poser son regard sur Killian. Baguette levée en signe de défense, aux aguets, Killian était juste là, devant un couloir. A ses pieds, gisait le corps d’un élève, Sean. Caem ne le connaissait pas particulièrement mais voir le corps de l’un d’entre eux lui filait la nausée. Oubliant pourtant ses émotions, il se rua en avant vers la jeune femme.

« KILLIAN ! »

Le cœur battant, il arriva finalement à son niveau. Il l’attrapa alors par les épaules, comme pour vérifier que c’était bien elle, qu’elle se tenait effectivement, juste-là, devant lui. Il l’inspecta de haut en bas, pour s’assurer qu’elle n’avait rien, qu’elle n’était pas blessée avant de l’attirer contre lui et de la serrer avec force.

« Tu vas bien… »

Ce murmure, il était plus pour lui-même que pour Killian. Oui, elle allait bien et la terreur qu’il avait connue à l’idée de la retrouver blessée ou pire était peu à peu en train de s’apaiser. Mais Caem savait très bien qu’ils ne pouvaient pas s’arrêter à ça. Le danger était permanent. Il relâcha alors la jeune femme pour observer ce qu’il se passait autour d’eux. Un groupe d’assaillants se trouvait non loin et clairement, ils n’avaient pas intérêt à traîner. Attrapant de sa main libre celle de Killian, il l’attira fermement vers le couloir qu’elle gardait jusque-là.

« Il faut qu’on y aille et maintenant. »

Caem n’était pas du genre à imposer quoi que ce soit à qui que ce soit mais là, c’était différent. Il ne pouvait pas laisser Killian derrière lui et il était hors de question qu’elle parte sauver la veuve et l’orphelin. Il la ferait sortir d’ici, avec lui, ce n’était pas négociable. Les deux se mirent donc à courir aussi vite que possible dans les couloirs, baguettes dressées en guise de protection. Les sorts fusaient dans tous les sens. Le russe ne cherchait pas à attaquer, il formulait des sorts de défense chaque fois qu’il le pouvait, il ne visait qu’une chose : survivre avec Killian.
Après quelques minutes d’une course folle, ils tombèrent sur un groupe. Plusieurs élèves suivaient un gardien vers l’extérieur du Château. L’un d’eux leur fit signe de les rejoindre, expliquant que le gardien les menait vers l’extérieur. Se tournant vers Killian, il serra sa main avec plus de force.

« On va y arriver. »

Killian et Caem s’intégrèrent alors au groupe qui progressait vers la sortie. Chaque pas était une victoire et pourtant, la peur les rongeait tous. Autour d’eux, c’était le chaos, certains du groupe tombèrent sans même qu’ils puissent faire quoi que ce soit. Et puis, ils arrivèrent à l’extérieur, ils virent les barrières magiques s’effondrer. Ils pouvaient désormais transplaner. Caem et Killian prirent cette option, non sans un dernier regard vers le Château, non sans une pensée assassine pour ceux, encore entre les murs.

SORT

@Sovahnn Dawn Lockwood @Killian T. E. Calgarry
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Mar 10 Avr - 0:43
ENTRE

L'horreur une nouvelle fois. Encore et toujours. Mais est-ce que ça s'est réellement jamais arrêté ? J'ai parfois l'impression que tout n'a été qu'une succession d'événements tragiques, occultant les épisodes plus joyeux qui jalonnent pourtant les épisodes de terreur et nous font tenir le coup. La rentrée était à peine passée qu'ils sont revenus, et si je m'efforce de garder l'air neutre qu'un préfet se doit de maintenir pour éviter de laisser la panique envahir les rangs, je ne suis pas serein une seconde.

Quand la menace a été mise à exécution, quand le corps de cet enfant est tombé, j'ai serré les poings de rage, de frustration aussi. L'impuissance, la certitude que le pire reste à venir, me rendent fou, et pourtant je dois rester le roc sur lequel les autres doivent pouvoir se reposer. Combien de plus jeunes, terrorisés, ai-je tenus dans mes bras ? Je ne sais pas, je n'ai pas tenu le compte, et je crois qu'il ne vaut mieux pas, je deviendrais réellement taré sinon. Rosa est venue se blottir contre moi, souvent. Mais elle passe le plus clair de son temps chez les rouges, si bien que j'ai de plus en plus de mal à dissimuler mon soulagement quand je la vois revenir dans notre salle commune.

Ca fait trois jours que je dis rien, mais que j'en pense pas moins. Que je me raidis au moindre bruit suspect, que je suis sur le qui-vive en permanence, même si je m'autorise pas à l'extérioriser, pas même face à Lyn. J'ai pas réussi à fermer l'oeil, cette nuit non plus. Et au premier bruit hors du commun, j'étais hors de mon lit, enfilant en vitesse un t-shirt, un jean et des pompes. L'instant d'après, je dévalais les marches des dortoirs pour regagner la salle commune, et tenter d'organiser la fuite du plus grand nombre, en compagnie des autres préfets, des plus grands, et des gardiens, surtout.

Mais si j'ai vu des élèves s'échapper, il y a des visages que je n'ai pas vus franchir les brèches, et celui de mon frère en fait partie. J'ai pas vu Killian, mais je suppose qu'elle est avec Caem, et je prie pour que le jaune la mène au-dehors, même contre son gré. J'ai pas vu Lyn encore, mais je me refuse à croire qu'elle n'a pas pu s'en sortir, elle non plus. Les visages de tous ceux auxquels je tiens défilent dans ma tête, dont celui de Doryan, à mesure que j'en vois d'autres enfin gagner des sorties, jouant les boucliers comme je sais si bien le faire. J'attaque pas, je défends, je protège. Ca a toujours été, et c'est le cas encore, plus que jamais. La première que j'ai vue partir, c'est Rosa, en compagnie des rouges avec lesquels elle traîne souvent, dont l'attrapeur de l'équipe adverse, et je peux pas nier que savoir qu'elle, au moins, ne serait pas enfermée dans ces murs est un soulagement indicible. La petite bleue est comme une petite soeur pour moi. Comme les enfants plus jeunes de l'orphelinat. Mais j'ai un frère, ici, que je ne peux décemment pas laisser dans cet enfer.

Et je me rends compte que plus que tous les autres, c'est lui que je veux protéger à cet instant, si bien que je m'élance à nouveau dans les couloirs guide au passage quelques élèves perdus vers des gardiens, ou d'autres préfets, mais repars aussitôt à sa recherche. Un sort perdu (ou non ?) m'a touché l'épaule gauche, un autre réduit la mobilité dans ma hanche droit, mais je continue, je peux pas m'arrêter pas tant que je ne saurai pas ce qu'il est advenu de lui, pas tant que je ne l'aurais pas retrouvé, et sans doute que l'adrénaline joue encore sur ma capacité à avancer. Et je suis parfaitement incapable de déterminer combien de temps s'est écoulé quand je finis - enfin ! - par apercevoir une tignasse brune aussi ébouriffée que la mienne au bout d'un couloir.

- Ethan...

Ma voix est un souffle inaudible tout d'abord, essoufflé, épuisé, je me rends compte que mes mots ont presque été comptés depuis le début de l'attaque.

- Ethan !

Le cri qui m'échappe, et qui attire peut-être l'attention vers nous, contient toute l'angoisse et le désespoir que je peux paradoxalement ressentir de le voir ici, seul, loin de ceux qui pourraient le faire sortir. Les brèches sont loin, trop loin. Et ils ont trop avancé, ils ont déjà envahi bien trop de recoins du château. Une part de moi en est consciente, l'autre ne peut pas se résigner, et je rejoins mon petit frère, avec la ferme intention de le ramener près des brèches dont je connais l'emplacement.

Je ne sais pas encore que nous ne parviendrons pas à sortir, malgré tous nos efforts pour y parvenir.

@Aiden Terry-Lance @Caitlyn Louise Twain @Doryan N. McKiddle
+ @Rosalyn W. Dawson ; @Killian T. E. Calgarry
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Mar 10 Avr - 19:04
Reprendre le dessus pour ne pas sombrer. Reprendre le dessus pour pouvoir continuer à vivre en se regardant dans une glace. Cette fois Ethan ne pouvait pas attendre que les choses passent d’elles-mêmes. Il devait agir, réagir et sauver sa peau. Il devait le faire pour ses parents, pour Charleen qui l’attendaient à l’extérieur. Alors, se faisant violence, il avait réussi à sortir de sa torpeur, à se décoller du mur et à se mettre en route pour trouver un adulte qui saurait l’aider à sortir. Sauf qu’à peine s’était-il mis en mouvement qu’il sentit quelque chose l’agripper. Il entendit ensuite son prénom mais personne. Le sang du gosse ne fit qu’un tour, d’un geste violent il chercha à se défaire, prêt à mettre un coup, comme Mateo le lui avait appris. Mais le vide laissa soudainement place à Caitlyn. Ethan le regarda avec de grands yeux, surpris par son apparition mais aussi par le fait qu’elle s’intéresse soudainement à lui. Elle lui demanda alors s’il n’avait pas vu Rafael. Incrédule, Ethan ne comprenait pas quel était le lien entre sa camarade et son demi-frère. Il n’avait cependant ni le temps ni l’envie de réfléchir à ça tout de suite. Reprenant son souffle, il secoua négativement la tête.

« Non… »

Non et c’était bien le problème. Parce qu’Ethan n’imaginait pas rentrer et annoncer à son père que Rafael était perdu, resté là pas. Non, c’était impossible. Finalement, Caitlyn se remit en route et lui aussi. Chacun de son côté. Absurde si on savait qu’il cherchait en réalité la même personne. Mais Ethan n’était pas en état de réfléchir : il devait trouver Rafael et un adulte. Objectif simple. Le jeune Serdaigle se mit alors à courir, aussi vite qu’il le pouvait, que ses jambes et son souffle le permettaient. Plusieurs fois, il fut ralenti dans sa progression, obligé de se cacher dans l’angle d’un couloir pour ne pas se faire repérer. Il n’eut heureusement jamais à se servir de sa baguette, il n’aurait de toute façon pas fait le poids face à ses adversaires. Mais usant de son esprit, il réfléchissait, se planquait dès qu’il le pouvait sans pour autant jamais cesser d’avancer.

Ethan progressait aussi vite qu’il le pouvait. Les joues rougies par l’effort, le cœur tambourinant, il tenait sous l’adrénaline. Il était aux aguets et lorsqu’il entendit son nom pour la deuxième fois, il sursauta encore mais se tourna vers le bruit avec vivacité cette fois, tendant sa baguette. Il se figea alors net en voyant un visage connu. Rafael…Incapable de comprendre les émotions contradictoires qui l’agitaient, Ethan s’avança pour rejoindre Rafael qui lui aussi avançait vers lui. Une fois à son niveau, Ethan réalisa comme le souffle lui manquait et comme parler était plus compliqué que prévu.

« J’ai pas trouvé de gardien…. J’ai vu les gens aller vers l’extérieur mais… Le chemin a l’air bloqué par les Supérieurs… »

Ethan ne s’interrompait pas par honte comme à l’accoutumée mais bien parce qu’il devait reprendre régulièrement son souffle. Il jeta alors des regards rapides autour d’eux. Pour l’instant personne mais rester immobiles c’était s’exposer au danger. Ils ne pouvaient pas rester là trop longtemps. Ethan leva alors les yeux vers son frère, cherchant des réponses dans son regard. Cherchant un soutien dont il se rendait compte avoir besoin. Ou plutôt, il se rendait compte qu’il avait confiance en lui. Et alors qu’ils se remettaient en route, Rafael donnant le lead, quelque chose revint soudain à l’esprit d’Ethan.

« Caitlyn te cherchait. »

Et alors seulement, il commença à envisager le lien qu’il pouvait y avoir entre la jeune femme et son frère.

@Caitlyn Louise Twain @Rafael A. Paley
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Dim 15 Avr - 22:18
« Oh Caitlyn, Caitlyn, Caitlyn… Je t’avais pourtant prévenu que tu devais rester à côté de moi, tu aurais pu agir de maintes façon, tu as choisi de t’enfuir. Alors je t’ai juste arrêté. Tu as ta baguette, tu peux t’en servir, non ? Tu n’es pas stupéfiée ? Tu n’es pas vulnérable, n’est-ce pas ? Alors explique-moi en quoi c’est lâche ? C’est juste que ton égo en a pris un vilain petit coup. Tu as oublié de prendre en compte ma recommandation et tu es fâchée de t’être fait avoir. N’était-ce pas lâche de fuir ?! »

Plus il parlait, plus elle avait du mal à en croire ses oreilles. Elle commença par froncer puis hausser les sourcils, ne voyant pas où il voulait en venir, ou plutôt refusant de voir là où il voulait en venir, puis écarquilla les yeux alors qu'il l’accusait d'être vexée, blessée dans son amour propre, et finit par ouvrir la bouche de stupeur lorsqu'il la traita de lâche. Lâche, elle, alors qu'elle s'apprêtait à retourner au château où la guerre faisait rage pour en extraire des gamins innocents et impuissants. Lâche, alors qu'elle ne cherchait qu'à survivre et protéger ses prochains face à des criminels sans scrupules, plus grands et plus forts qu'eux. Lâche alors qu'elle tombait, les chevilles ligotées par une corde résultat d'un sort que lui, Connor, lui avait jeté alors qu'elle avait le dos tourné. Elle était juste complètement consternée par les mots qui sortaient de la bouche de son interlocuteur qui manifestement ne se rendait absolument pas compte de leur absurdité.

Et elle avait envie de gerber, de vomir tout ce dégoût qu'elle ressentait à son égard, de rendre tout le mépris qu'ils lui inspiraient tous autant qu'ils étaient comme elle rendrait un repas périmé et indigeste. Ils la répugnaient, la révulsaient, à prétendre que ceux qui crèveraient aujourd'hui seraient responsables de leur propre mort, l'auraient cherchée, en voulant s'opposer à eux ou s'enfuir. Ils l'écoeruaient. Et ils la révoltaient. Combien elle les détestait, oh combien elle les haissait ! Combien elle avait juste envie de les buter, tous, les uns après les autres… et Connor le premier. Cette petite sous-merde qui se prenait pour un roi, ce roi des cons qui ne savait que péter plus haut que son cul et fanfaronner mais qui se pissait dessus et se terrait dans sa tanière dès qu'il s'agissait de mettre en pratique ses idées à la noix. Aurait-il le cran de l’attaquer en face, aurait-il le courage de l’affronter en la sachant prête à se défendre ?

« Honneur aux Dames, je te laisse bien volontiers commencer. »

Non, bien sûr que non. Comme d’habitude, il préférait se faire passer pour l’innocent et laisser aux autres le sale boulot. Elle eut un petit rire sec, acerbe. Poli quand ça l’arrangeait, hein ? Galant et réservé quand elle le regardait, puis fourbe et sournois dès qu’elle détournait les yeux. C’était pathétique, vraiment. Mais soit, elle commencerait donc. Elle commencerait, et elle ne se retiendrait pas. Il voulait qu’elle l’attaque ? Elle l’attaquerait. Mais elle n’avait soudain plus envie d’utiliser sa baguette, de lui jeter un sortilège pour le stupéfier comme elle le lui avait promis. Non, elle avait envie de le cogner, d’imprimer ses phalanges dans son joli petit minois, de refaire le portrait de son visage sans défaut. Alors, changeant rapidement sa baguette de main après avoir lancé un Accio balais informulé, elle brandit son poing et le frappa de toutes ses forces, entendant un craquement au moment de l’impact. Un sourire satisfait étira alors ses lèvres : ça faisait du bien.

« Voilà, Monsieur est servi. Maintenant enlève-toi de mon chemin une fois pour toutes. »

Au moment même où elle disait ça, un mouvement à sa droite attira son regard et elle tendit sa main juste à temps pour réceptionner le balai. Elle l’enjamba alors, et bientôt la voilà qui s’envolait au-dessus du champ de bataille, laissant Connor planté là. Accélérant, elle se dirigea vers la Volière pour récupérer Rainbow, puis, déployant un bouclier autour d’elles au cas où, elle traversa le parc, les sorts fusant et les explosions retentissant à des mètres en-dessous d’elle, et traversa enfin la brèche. Suivie de près par Rainbow, le vent frais fouettant sa peau nue, elle vola encore longtemps, sans s’arrêter, sans se retourner, sans oser repenser à ce qui s’était passé. Ils étaient revenus, ils étaient entrés, et ils les avaient écrasés. Combien d’innocents étaient morts ? Combien avaient vu leurs proches mourir ? Et combien y étaient restés, condamnés à vivre le martyr au quotidien ? Des larmes inondant ses joues crasseuses, elle fuyait cet Enfer tout en sachant qu’il resterait à jamais gravé dans ses souvenirs.

SORT


»» @Connor Tveit
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
Mar 17 Avr - 21:25
Il devait se concentrer, penser au combat puisque c’est ce qui allait se passer à son plus grand dam. Il n’avait pas envie d’agir comme cela avec elle, il n’avait pas envie de se battre, mais si c’était le seul moyen qu’elle reste ici il le ferait. Il serait bien obligé vu qu’elle ne voulait pas l’écouter, lui obéir. Il la laissa d’ailleurs commencer à combattre, espérant ainsi gagner encore quelques précieuses secondes. Peut-être aussi que c’était, par ce qu’il trouvait normal de laisser une fille et surtout une moins que rien comme elle débuter le combat. Il savait qu’elle pouvait être redoutable mais il n’avait pas peur. Quelques secondes passèrent, sans qu’il ne se passe rien et soudain… il se reçu un coup dans le nez, coup brutal qui laissa entendre un craquement. Sous le coup de la surprise et de la douleur il se recula d’un pas, ou deux, se prenant son pauvre nez dans une main. Il ne croyait pas qu’elle l’avait osé le combattre comme ça. Et ça se disait sorcière, la bonne blague ! Il en aurait presque rigolé si elle n’avait pas fui pendant ce temps-là. Il braqua sa baguette, espérant la faire tomber de son balais, tant pis si elle se blessait gravement, elle l’avait bien mérité cette garce ! Il était jute agacé – pour ne pas dire furieux- qu’elle lui glisse ainsi entre les mains. Il devait tout tenter, et il avait le sort parfait pour cela ! Il se concentra, il n’aurait pas droit à deux chances, et alors qu’il était en train de l’exécuter, il se sentit soudain comme… perdu, ou confus.

Il en vint même à se demander ce qu’il faisait-là, ce qu’il allait faire avec sa baguette.

Caitlyn venait de disparaitre de son champ de vision, lorsqu’il réalisa qu’il n’avait pas agi. Il fronça les sourcils, avant de se dire qu’on avait dû lui jeter un sort de confusion, ou quelque chose dans le même acabit. Il soupira longuement avant de se retourner vers le château, observant ce qui se passait, essayant de repérer qui avait bien pu lui faire ça.
Le choix pouvait être large, cela pouvait être n’importe qui, mais il repéra au loin Fletch, qui retournait vers le château pour faire il ne savait quoi. Probablement aider les gardiens, et les adultes. Monsieur le Préfet (ou ex préfet ? il n’en savait rien) tenait à ce rôle. Monsieur Fletch’ devait encore tenir beaucoup à Caitlyn.

Peu importe. Il se fichait de qui avait fait ça. Le résultat était le même et le rendait…. Il n’était plus furieux, il se sentait toujours perdu –la faute au sort ? Pas forcément-. Il fallait qu’il trouve quelque chose, une idée, rapidement. Il ne pouvait pas laisser Twain en liberté, ou du moins il ne pouvait pas la laisser vagabonde comme une bien heureuse. Il devait trouver une idée pour lui rappeler son existence, pour lui rappeler qu’il l’attendrait, bien gentiment. Il s’était fait une promesse et il comptait bien la tenir, même si cela serait visiblement plus long que prévu. Il avança de nouveau vers le château. Il aurait pu sortir. Il aurait se casser pour traquer Twain, mais ses études, son avenir étaient plus importants, et puis, il voulait être là pour cette année qui serait enfin glorieuse.

SORT
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Theodore Blagden
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Theodore Blagden
Mer 16 Mai - 9:07
ENTRE

Quatre ans et demi. Presque cinq. Presque cinq ans que le pilier de sa famille s’était écroulé. Cinq qu’elle s’était retrouvée seule sans interlocuteur. Seule à devoir se construire. Il lui semblait qu’elle avançait à tâtons, sans filet de sûreté, et avec une rage immuable. On la lui avait arrachée, un connard avait décidé un jour qu’il allait faire ça, qu’il la ferait souffrir et qu’il l’enlèverait à la famille qu’elle menait seule, à sa seule force prodigieuse. Et il la leur avait pris, sans explications, juste comme ça, dans un élan de violence incompréhensible. C’était lui qui avait fait entrer ça en elle. Car en violentant son seul parent décent, c’était également elle qu’il avait brisé, elle et sa sœur. Elles étaient gamines et s’étaient retrouvées sans rien. Elles qui s’engueulaient sans arrêt s’étaient retrouvées seules face au monde, seules l’une pour l’autre. Elle avait apprit à remplir son rôle de grande sœur, à grand coup de colère, elle avait mis un pied devant l’autre pour que chaque jour passe. Doucement, elle avait réappris à vivre avec cette blessure à vif en elle. Ses pas s’étaient fait plus affirmés, puisant dans la colère, elle avait réussi à trouver un équilibre en se construisant dans les salles de sport, dans ses entraînements. Comme si le fait de s’endurcir, d’être capable de mettre quelqu’un à terre pouvait la rassurer. D’ailleurs, elle avait agit quand il avait fallu, quand quelqu’un était entré chez les voisins. Elle avait commencé à teinter ses doigts de sang. Un coup de chance. Un coup de malchance. Et plusieurs fois, la colère avait masqué la peur, l’une engendrant l’autre. Plusieurs fois, elle avait évité d’avoir de nouveau du sang sur les mains.
Pas aujourd’hui, elle le savait.

Elle avait observé la scène, depuis une tour, pendant de longues minutes, son sang en ébullition battant dans ses tempes. Il lui avait fallu un long moment avant de réussir à bouger, avant de courir se jeter dans la mêlée. La peur se muait en rage une nouvelle fois, elle se concentrait là-dessus, tentait d’oublier les images sordides qui battaient sur ses rétines. Tentait d’oublier le regard de sa sœur à l’enterrement, le flot de larmes incontrôlé dans la nuit, les cris d’impuissance ou d’injustice dans la journée. Comme aux entraînements, comme lors des autres attaques, elle se concentrait sur son but. Bientôt, les sorts s’étaient mis à fuser dans tous sens. Cinq ans d’apprentissage acharné. Cinq ans de douleur.

Jordane avait perdu la notion de temps lorsque c’était arrivé, lorsqu’ils avaient été totalement débordés, lorsque leurs rangs s’étaient brisés et qu’ils s’étaient tous trouvés isolés les uns des autres. Jusque là il y avait eu des gardiens, des adultes, une présence, des gens en qui elle avait toute confiance et qui réagissait plus vite, plus fort, mieux qu’elle malgré tout ce qu’elle s’était acharnée à apprendre jusqu’ici. C’était là, alors qu’elle courrait pour se mettre à couvert, qu’elle avait pris un choc dans le dos, un sort l’envoyant valsé au loin, la respiration coupée. Elle ne savait pas combien de temps elle était restée là à chercher de l’air dans des poumons douloureux, mais une ombre s’était dressée au dessus d’elle, la baguette droit vers elle. Quelque chose avait détourné l’attention du supérieur une seconde. Une seconde lors de laquelle elle avait tenté d’attraper sa baguette, le tirant vers elle, le forçant à basculer en avant. Il ne lâchait pas et elle-même n’avait plus la sienne qui avait dû tomber lors du choc. Quelque chose avait explosé au loin, c’était sans doute ce qui lui avait sauvé la vie, momentanément. Des coups avaient suivis, son corps encaissant, réagissant à l’instinct, brisant des doigts une seconde pour voir des étoiles celle d’après. Et puis tout s’était arrêté soudainement. Il s’était écroulé sur elle, coupant de nouveau son souffle. Un gardien, sûrement. La jeune femme n’avait pas pu le voir. L’adrénaline battant dans ses veines, elle s’était dégagée, tremblante, poussant ce corps, cherchant à tous prix à éloigner ce regard vide d’elle.

La jeune femme avait rampé, oubliant de chercher sa baguette, seulement consciente qu’il y avait un bosquet non loin qu’il lui fallait rejoindre. Un lieu où on ne la verrait pas, où elle serait en sécurité. Paniquée, elle avait atteint le coin de verdure, rampant en dessous, un sanglot paniqué l’avait prise à la gorge alors que, mâchoires serrées, elle restait là, à trembler là-dessous.

Et puis quelqu’un avait attrapé son pied. Son crâne avait cogné le sol, raclé les racines, alors qu’on la traînait en dehors de son pauvre îlot de calme. La jeune femme avait donné des coups de pieds, se débattant de manière désordonnée, loin de ce qu’on avait pu lui apprendre, loin de ce qu’elle savait pourtant faire en cas de danger. Mais là elle était dépassée. Son cerveau semblait ne plus réagir et, les yeux exorbités de terreur, elle se contentait de cogner autant qu’elle le pouvait, dans le vide souvent. Où était la guerrière ? Où était la survivante ? Où était la personne calme et entraînée qui savait comment agir ?

Loin sous la panique, très probablement.

Ses doigts étaient parvenus près du visage de l’homme, griffant ce qu’elle pouvait, jusqu’à trouver un œil, qu’elle s’était empressée d’enfoncer avec toute la force qu’elle trouvait encore, sentant enfin une faiblesse, il lui avait semblé se reconnecter une seconde, une possibilité de victoire était là, elle le sentait. Frappant de l’autre côté, elle avait réussi non pas à lui crever l’œil mais à lui faire assez mal pour qu’il lâche sa prise et se dégage. Déjà, elle se levait, passait derrière lui. Trop tard il  se redressait. Attrapant sa baguette, elle avait tenté un sort qui lui avait été refusé. Alors elle l’avait fait passer sur sa gorge, serrant de toutes ses forces. Il se débattait, se redressait, cognait, mais elle ne lâchait pas. Lâchant un cri de rage, la blonde s’était efforcée de serrer plus fort encore, sentant les forces de son agresseur diminuer. Elle l’avait, elle allait survivre, ça allait s’arrêter là.

Et la baguette avait craqué.

Un instant de stupeur. Un instant de trop et, déjà, il l’attrapait et la ramenait au sol, l’écrasant de son poids. Il avait dit des choses qu’elle n’avait pas comprises en cet instant. Des coups, de nouveau, des deux côtés. Une seconde, elle avait cherché la baguette brisée, songeant à s’en servir pour planter ce qu’elle pourrait atteindre. Mais alors qu’elle encaissait des coups dans les côtes et que l’homme cherchait à atteindre quelque chose plus loin, ses doigts s’étaient refermés sur une pierre. Ses ongles s’étaient brisés dessus alors qu’elle forçait pour la déloger. A l’instant où le Supérieur atteignait sa baguette, elle la lui fracassa sur le crâne. Une fois, deux, trois, elle n’avait plus compté après.

Il s’était écroulé. Elle aussi.

Là, allongée dans l’herbe, choquée, elle n’avait plus bougé un moment, incapable de reprendre le contrôle de son esprit et de son corps.
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Jordane Suzie Brooks
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