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Dim 24 Juil 2016 - 10:43
Mercredi 08 Avril 2015
Le chaos, la douleur, la panique et puis s’en va. La chute avait été brutale, quoiqu’en réalité pas tant que ça… Elle avait eu l’impression que son corps tombait, s’endormait… Vidé de toute énergie après les convulsions et les vomissements. Comme si son esprit préférait fuir ce mal physique qui l’abrutissait, fuir ce mal qui lui brûlait les veines et le corps ! Cette douleur ténue et insidieuse qui la paralysait petit à petit et l’empêchait de penser. Elle s’était juste éteinte, avait fermé les yeux sans plus se soucier du monde extérieur. La jeune femme fuyait tout simplement malgré les mots de Kezabel et de Julian. Juste l’apaisement de ne plus avoir mal…

La matinée était déjà bien entamée lorsque la belle avait montré les premiers signes de réveil. Un instant de flottement alors qu’elle se sentait émerger, doucement, petit à petit. Les premières sensations lui semblaient bien légères, encore endormie, cotonneuse, mais elle revenait pour de bon cette fois. La veille, il y avait eu des signes déjà, des petits mouvements, mais rien de plus. Il lui avait fallu du temps pour éliminer ce qui l’avait empoisonnée quelques jours plus tôt, débarrasser son sang et son organisme de toutes les toxines. Un temps pour récupérer et se remettre pleinement.

Au fil des minutes qui s’égrainaient, la jeune femme avait fini par ouvrir les yeux, renouant avec une réalité qui lui semblait encore bien lointaine. Sa vision encore légèrement floue dans un premier temps, ses membres endoloris et toujours cette impression de flottement alors qu’elle tentait de bouger difficilement. Clignant des paupières, la jeune femme n’avait pas tout de suite réalisé où elle était. Elle avait d’abord paniqué, ses souvenirs se bousculant, emmêlés tandis que les sensations l’abrutissaient soudainement. Que s’était-il passé au juste ? Et puis le calme du lieu et la non présence de douleur avaient fait que son rythme cardiaque s’était apaisé de lui-même. Il n’y avait plus de danger immédiat, son corps ne lui hurlait plus qu’elle était en train de mourir, le sang n’était plus là. Elle était en vie et soudainement l’inquiétude avait dû marquer ses traits. Elle avait survécu oui, mais qui d’autre avait été touché, qui d’autre avait subi cette attaque. La panique laissait place à l’angoisse maintenant qu’elle retrouvait ses facultés et les bribes de souvenirs. Et si l’un de ses proches avait été touché ? Et si l’un d’eux y était resté, et si… Et depuis combien de temps était-elle là au juste, immobile et inconsciente ? Prise d’un mouvement de panique, la jeune femme avait cherché à se redresser un peu, mais trop instable, elle avait en réalité à peine bougée. Épuisée malgré le fait qu’elle se réveillait. En regardant autour d’elle, la jolie blonde avait fini par voir Alec et un sourire était venu naître sur ses lèvres, rassurée parce qu’il était en vie, qu’il était là auprès d’elle.

- Tu vas bien.

Oui, clairement, même à moitié dans les vapes et encore somnolente, elle se souciait de lui. Une vraie mère poule, on la referait pas à ce stade. Alors certes, sa voix n’avait pas été très forte, sa gorge était d’ailleurs sèche et douloureuse.

- Qu’est-ce qui s’est passé ?
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Mackensie Q. Rivers
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Mackensie Q. Rivers
Mar 26 Juil 2016 - 16:03
Le monde s’était écroulé. Il l’avait longtemps imaginé mais ces cauchemars lui semblaient toujours bien lointains, comme si de tels malheurs ne pouvaient pas réellement advenir. Pourtant, c’était le cas, il aurait même dû être le premier à en avoir totalement et parfaitement conscience. Mais ça n’était pas le cas. Il avait beau subir encore et encore, il avait beau voir les uns et les autres tomber, il avait beau vaciller, avoir peur, saigner, certaines choses restaient encore du domaine de l’improbable.
Pas que ça le soit vraiment. Non, loin de là. Il savait parfaitement que chacun d’entre eux pouvaient tomber. Il savait parfaitement que son avenir était plus que compromis, il l’avait même exprimé il y avait peu auprès de Kezabel. Ce jour-là, il avait entraperçu ses plus grandes frayeurs. Ce jour-là, il avait fait face à sa situation actuelle, ne pouvant que mesurer les tenants et les aboutissants de cette position dans laquelle il ne pouvait s’extirper. Il avait été très clair sur les raisons qui le poussaient à subir des traitements peu conventionnels voire clairement cruels. Mais il n’avait pas le choix. Il se devait de pouvoir agir en cas de nouvelle crise.

Et comme dans ses pires angoisses, il n’avait rien pu faire. Il n’avait même pas été là. Non, il avait simplement reçu un messager et couru à en perdre haleine, à s’en perdre lui-même, au détour d’un dédale d’adrénaline. Alec n’avait pas pu faire plus que si tout cela s’était passé quelques mois plus tôt. Il n’avait fait qu’aider, comme il avait pu, la personne la plus importante dans sa vie. Il l’avait vue, maculée, pâle, cireuse. Il avait vu ses yeux opaques et s’était trouvé étreint dans un tel étau d’angoisse que lus rien n’avait d’importance. Il n’était plus capable de voir, de ressentir autre chose que ces tempêtes d’émotions contraires qui s’étaient affrontées en lui, bouffant chacune de ses défenses.
Et après tout ça, il s’était simplement senti par à coup comme un petit garçon perdu, seul et blessé et à contrario comme un animal dangereux et incontrôlable. Il explosait, s’isolait, se déchaînait, se décharnait de toute substance humaine, incapable de voir qui que ce soit. Rien qu’elle. Elle et les ténèbres qui ne semblaient vouloir quitter son petit corps soudainement si frêle.

Le jeune homme avait passé son temps dans l’infirmerie. Les gens s’étaient rapidement éloignés, comprenant qu’il ne servait à rien de venir lui parler vu son taux d’agressivité. Frustré, en colère, paniqué, le jeune homme n’avait pas envie d’avoir quelque contacts que ce soit. Il ne laissait que quelques personnes s’approcher, en temps et en heure, à quelques moments particuliers durant lesquels il était redescendu en pression. Ces temps-là étaient rares et précieux.

Quelques fois, tout de même, il quittait le chevet de la jeune femme et cessait de faire des allers retours hiératiques dans la pièce. Alors, il finissait par prendre l’air, par aller au bord du lac, par lâcher sa rage, loin des Hommes.
Alors, il ne quittait les lieux que s’il était persuadé que certains resteraient auprès de la jeune femme. Jordane, Logan, Jayden principalement. Kezabel éventuellement (NB : demander à Jess). Grasham, contre toute attente. Et Maxence, bien évidemment, mais lui restait sur place la majorité du temps, bien qu’il n’ait justement pas été là le jour du drame. De toute manière, il voulait quelqu’un dont l’attention serait totalement tournée vers la jeune femme blessée. Quelqu’un pour la défendre. Quelqu’un pour la sauver. Là où il avait lui-même brillé par son absence.

« Alec ! Elle se réveille ! »

S’il avait eu du mal à ressortir de son esprit, la phrase l’avait assez marqué pour l’en extraire avec violence. Il ne savait plus depuis quand il tournait en rond dans cette infirmerie, mais cela devait faire un bon moment. Assez pour rendre les gens fous. Pas assez pour qu’ils osent l’interrompre.
Logan qui passait la porte à cet instant pour s’assurer que son cousin n’avait pas encore totalement sombré dans la folie, se détourna pour aller discuter avec Maxence, laissant aux jeunes gens un peu plus d’intimité, soulagé de voir la jeune femme entrouvrir les yeux.

C’était Jordane qui s’était écriée et, l’instant suivant, le Serpentard l’avait rejoint, le visage marqué d’inquiétude se penchant vers celui de la belle blonde afin de la voir, en effet, retrouver contact avec le monde réel. Plusieurs fois, ils avaient eu de fausses joies, mais cette fois, il fallait croire qu’il s’agissait de la bonne !

- Tu vas bien.

Une voix pâteuse, mais une voix tout de même.
Et les inquiétudes de la jeune femme n’avaient pu que faire exploser de rire le jeune homme. C’était un rire nerveux, presque hystérique qui était sorti de sa gorge depuis trop longtemps nouée. Il avait à peine parlé les jours passés.
Attrapant la main de la belle blonde, il aurait aimé l’engueuler pour sa manie de ne penser qu’à lui au lieu de s’inquiéter de son propre état mais il en état incapable. En cet instant, à travers les rires frénétiques, des sortes de sanglots finirent par se frayer un chemin, surprenant au passage Jordane qui ne put s’empêcher de lui jeter un regard estomaqué. Des larmes coulaient, oui, des larmes de soulagements. Parce qu’il n’avait pas cru Maxence. Parce qu’il n’avait cru aucun des soigneurs. Parce que tant qu’elle n’ouvrait pas les yeux, il ne pouvait s’empêcher de la croire perdue. Et parce que, là, elle était présente, presque comme si rien ne s’était passé.
La belle rousse lui passa un bras autour des épaules, sentant elle-même ses barrières se rompre. Foutus neurones miroirs. Se mordre la lèvre manquait sévèrement d’efficacité.

- Qu’est-ce qui s’est passé ?
« Un empoisonnement. Les chocolats que tu as mangés étaient remplis de poison. Plusieurs personnes ont été visées. »

La Serdaigle faisait de son mieux pour faire court, sentant qu’elle risquait de partir à son tour en sanglots si elle continuait d’entendre sa propre voix éraillée. Alec, lui, était incapable de parler. Assis sur la chaise à côté de Mack, il fini par se redresser et l’embrasser comme s’il s’agissait d’une ultime marque d’amour. Comme s’il n’en aurait plus jamais l’occasion. Comme si, quelques jours plus tôt, il avait perdu l’occasion de lui montrer à quel point elle comptait.

On dit qu’il ne faut jamais perdre une occasion de dire combien on les aime à nos proches.

Gênée, la jeune femme s’était levée, ne pouvant empêcher un petit sourire attendrit. C’était peut-être l’ultime baiser qui aurait ce mérite : celui de réellement vouloir dire quelque chose d’important. Trois mots qu’ils devraient peut-être accepter tous les deux.

« C’était quoi ça ? »

Logan qui l’avait interpelée quand elle passait.

« Ça,  c’était un « je t’aime ». »
« Tu vois : c’est pas si compliqué. »
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Mar 26 Juil 2016 - 20:25
« Alec ! Elle se réveille ! »

La voix était lointaine pour elle, comme sortie d’elle ne savait où. Comme si le monde qui l’entourait n’était que brume et coton… Il lui semblait flotter par moment, comme si rien n’était réelle et qu’elle oscillait entre rêve et réalité. Mais cette fois, le monde réel lui semblait de plus en plus présent. Ses sensations lui paraissaient plus vraies, les odeurs, la chaleur d’une atmosphère douce, la caresse des draps sur sa peau alors qu’elle commençait à s’éveiller. Tout ça était bien réel, elle ne rêvait pas, les flashs de lumière qui l’éblouissaient, les bribes de conversation étouffées, là-bas au loin… Il lui semblait revenir d’un sommeil trop profond duquel, elle avait du mal à s’extirper.

Alors oui, en le voyant près d’elle, là penché sur elle. Mackensie n’avait pu s’empêcher d’être égale à elle-même et cela même si son corps était encore totalement ankylosé, sa voix enrouée et presque trop basse pour être clairement compréhensible. Il allait bien, et si la panique l’avait envahie un peu plus tôt, la belle s’était en partie apaisée. Elle n’avait pu s’empêcher de sourire en l’entendant rire, elle aurait voulu le rassurer, le serrer dans ses bras, mais dans son état elle en était bien incapable, se contentant de serrer doucement la main d’Alec dans la sienne. Ce simple contact la nourrissait, la réchauffant alors qu’elle s’éveillait à ce monde qui lui avait échappé quelques jours plus tôt. Prêtant un peu plus attention à ceux qui l’entouraient, la jolie blonde avait reconnu Jordane proche d’Alec. Les rires d’Alec se muant peu à peu en sanglots mêlés, des larmes brillaient déjà sur ses joues et le cœur de la jolie blonde se serra sans qu’elle ne puisse rien contrôler. Le voir dans cet état impliquait que les évènements qui avaient eu lieu étaient plus graves qu’il n’y paraissait.

- Qu’est-ce qui s’est passé ?
« Un empoisonnement. Les chocolats que tu as mangés étaient remplis de poison. Plusieurs personnes ont été visées. »

Les chocolats ? Du poison… Sérieusement ? Se plongeant dans ses souvenirs, la jeune femme se rappelait qu’elle avait en effet pioché dans un panier de chocolat offert pour l’occasion. Cédant à l’appel de la gourmandise en ce temps de fête innocent. Et puis les douleurs d’estomac, le sang lui brûlant la gorge alors qu’elle vomissait encore et encore, et les convulsions… Et puis plus rien, comme si son esprit s’était éteint après ça, épuisé par les toxines. Elle avait cherché à les rassurer, cherchant peut-être les mots à dire. Ça allait, elle était là, en vie… Qu’ils arrêtent de pleurer et de se soucier d’elle… Mais Alec l’avait embrassée, avec cette douceur et cette force mêlée. Cette détermination qui l’animait et la faisait littéralement fondre. Car malgré tout ce qu’elle pouvait dire elle l’aimait et ce depuis des années maintenant. Savait que c’était idiot car les choses étaient claires entre eux, mais les faits étaient pourtant bel et bien là. Il comptait pour elle, et dans cet acte, tout ce qu’elle avait pu un jour éprouver pour lui ne faisait que s’embraser mettant le feu aux poudres sans même qu’elle ne puisse le gérer. A cet instant, vulnérable comme elle était, toute rationalité avait disparue, la jeune femme perdait pied, attirée dans un tourbillon de sentiments qu’elle refoulait depuis trop longtemps.

Sa main toujours dans la sienne, sa seconde main était venue se poser contre sa joue avec une lenteur un peu forcée par son état. Etait-il conscient qu’en faisant un tel geste, il était en train de faire voler en éclat l’ensemble de ses barrières plus que mise à nue. Son cœur avait dû s’affoler et si elle avait été dans l’un de ces hôpitaux moldus, le monitoring se serait fortement emballé, car oui à cet instant précis, son côté petite fille romantique était pleinement comblé. Comment les gens ne pouvaient-ils pas voir cette part de lui ? Cette facette si humaine et vulnérable à la fois. Elle avait compris bien sûr, son cœur toujours aussi affolé avait dû faire rosir ses joues tant le feu la consumait.

- Ca va Alec… Je suis là !

Et moi aussi je t’aime !
Tout son corps le lui criait, son regard, ses lèvres, ses doigts qui caressaient sa peau. Mackensie tentait de le rassurer, de se rassurer elle-aussi en attrapant ses lèvres une nouvelle fois. Sa voix était toujours pâteuse, enrouée, mais elle affichait un sourire, car dans le fond, elle était heureuse de le voir ici, heureuse de savoir qu’il était en vie, heureuse de le savoir en sécurité et non pas allongé dans un lit ou pire décédé.

- Je vais bien…

Tentant de se redresser un minimum, elle avait cherché à le prendre dans ses bras et de le garder près d’elle, repoussant l’échéance où il s’éloignerait d’elle.

- Combien de temps ?
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Mackensie Q. Rivers
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Mackensie Q. Rivers
Mer 27 Juil 2016 - 10:00
Oui, il avait paniqué. Totalement. Complètement. Implacablement. Oui, toute sa résistance, toute sa tension avait explosé à l’instant où elle était revenue à elle. C’était viscéral, incontrôlable. Il avait fait de son mieux jusque là, mais le malheur tournait encore et encore dans son esprit, ne lui laissant pas une seconde de répit. Il n’avait pas dormi, à peine mangé, il n’avait fait que revivre les évènements de cette dernière semaine, conscient de ce qu’il y avait en jeu, conscient de ce que cela impliquait. Mais quelque part, il s’en foutait. Alec ressassait, sans interruptions, chaque instant qu’il avait pu vivre avec la jeune femme, chaque parcelle de sa personnalité, chaque sourire, chaque angoisse. Plongé dans les aspects les lus sordides de sa vie, il en ressortait son regard, à chaque fois. Et ça le rendait fou. Fou de peur et d’angoisse, car elle ne se réveillait pas, quoi qu’en ait dit Maxence. Oui, c’était peut-être en lui qu’il avait le plus confiance actuellement parmi les soigneurs, et pourtant, il n’arrivait pas à le croire. Ça n’allait jamais bien. Ça ne se passait jamais comme il fallait. Il y avait toujours des complications, des imprévus dans son existence. Et Alec gardait cette impression affreuse que ça ne finissait jamais bien, qu’importe ce qu’il faisait, qu’importe ceux qui s’impliquaient. Qu’importe.

Ça n’était pas vrai, bien sûr. Il avait notamment eu la joie immense d’apprendre que sa sœur se sortait de la merde qu’elle avait développé l’année dernière. Oui, et il avait ressenti exactement le même désespoir, la même rage, la même impuissance. Il s’était tout autant démené contre du vent sans avoir la possibilité d’en faire beaucoup plus. Et encore, cette fois-là, il s’était accroché à un plan : la rejoindre à l’hôpital, pour une greffe principalement. Cette fois le jeune homme se sentait totalement démuni. Il ne pouvait rien faire qu’attendre. Et cette situation était proprement invivable.

Ainsi, lorsque la jeune femme était revenue à elle, c’était les espoirs non assumés qui avaient repris leurs droits, qui avaient tout bousculé sur leur passage ; ses défenses, sa pudeur, sa rage, sa peur, tout ce qu’il pouvait contenir c’était effondré dans une réaction purement viscérale, honnête.

A vrai dire, en cet instant, le jeune homme n’avait plus la force de rien, et encore moins de protéger qui que ce soit, y compris lui-même. Ce soulagement-là était plus fort que le reste.

Rongé, il n’avait pas vu Jordane s’éloigner et encore moins Maxence et son cousin non loin de là. Ils avaient tout deux leur lot à gérer, outre la responsabilité de tous les jeunes touchés, Ismaelle avait fait partie de la liste et tous deux en étaient ébranlés.

Mais là, ses larmes coulant sur la peau d’albâtre de la jeune femme, ses lèvres contre les siennes et sa peau effleurant la sienne, il perdait toute notion de la réalité. Oui, il était conscient de faire voler en éclat tout ce qu’elle avait construit pour maintenir leur relation telle qu’elle était. Mais il n’en avait cure en cet instant. Ça n’aurait rien de facile non plus pour lui mais il ne contrôlait rien en cet instant.

- Ca va Alec… Je suis là !

Cœur battant, il laissait son front posé sur celui de la belle, savourant cette sensation merveilleuse : la voir et la savoir en vie, venant à son tour attraper ses lèvres.
Doucement, le jeune Serpentard redescendant en pression, réalisant les choses, se calmant au fur et à mesure.
Il avait donc fini par inspirer profondément, la laissant se redresser en s’éloignant également assez pour lui redonner un peu de liberté de mouvement.

- Je vais bien…
« Je vois.. et ça n’a pas intérêt à changer.. »

Vu l’état dans lequel ça le mettait, ça risquerait de le tuer également. Une très bonne raison pour la jeune femme de ne plus lui faire des peurs pareilles.
Elle l’avait attiré à elle, le prenant dans ses bras alors qu’il respirait mieux, le visage enfouie quelque secondes dans son cou.

Il n’était pas du genre à savoir s’exprimer, à parler sur ses sentiments ni même à se montrer… exactement tel qu’il était en cet instant. Pourtant il y avait là quelque chose de parfaitement primaire, instinctif. Il aurait pu être un bébé qui se love contre sa mère que cela aurait été la même chose, le même geste de réassurance.

Inspirant à fond, il s’était doucement un peu éloigné, pas tout à fait sûr d’en avoir envie mais son caractère reprenait doucement le dessus.

- Combien de temps ?
« Ça fait deux jours que tu es ici. »

Des phrases construites, c’était plutôt bon signe.

« De quoi tu te souviens ? »

Y avait-il quelque chose d’exploitable dans ses souvenirs ? Quelque chose qu’il ne sache pas déjà. Se raccrocher aux branches, aux faits..

« Attends, ‘faudrait que je préviennes Jayden. »

Accessoirement.
Parce que s’il devenait fou, elle n’était pas mal non plus. Simplement incapable de rester ici. Comme lui à vrai dire. Irascible était un faible mot pour décrire le fauve qui avait fait les cents pas dans cette pièce durant ces deux jours. Stéréotypie bonjour.

Petit signe vers Jordane qui se tenait dans le fond de la salle. Elle comprit et sortit, probablement pour envoyer le patronus, chose qu’il ne savait pas faire. Il faudrait peut-être qu’il s’y entraîne sérieusement un jour d’ailleurs.
Peut-être venait-il juste de trouver le souvenir dont il aurait besoin pour utiliser ce sortilège..
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Jeu 1 Sep 2016 - 18:25
Ouvrir les yeux et le savoir à ses côtés avait quelque chose de rassurant. La jeune Anglaise avait cru mourir dans ce couloir. Elle s’était vue tomber, vue s’éteindre tant la douleur était présente. Il ne lui semblait pas avoir été si mal un jour, sauf peut-être ce jour où on lui avait fait subir le doloris pour qu’elle sache ce que cela faisait. Pourtant tout ça avait volé en éclat dès lors qu’elle avait senti ses lèvres sur les siennes… Et pourtant, ça n’était pas la première fois qu’il l’embrassait, pas la première fois qu’elle était proche de lui, mais c’était la première fois qu’il l’embrassait de cette façon. Le monde autour s’était totalement effacé, il n’y avait plus rien qui comptait si ce n’est ses lèvres, ses mains, ses larmes qui brûlaient sa peau paradoxalement. Tout ça était idiot, elle le savait, lui aussi mais là tout de suite, tous deux agissaient par instinct. Oubliant que le retour à la réalité serait brutal et difficile à gérer pour tous les deux.

« Je vois.. et ça n’a pas intérêt à changer.. »

Sentir son souffle s’apaiser l’avait fait sourire, Alec n’avait jamais été du genre expressif, ni même démonstratif. La belle le savait et bien souvent c’était elle qui était l’instigatrice de ce genre de moment, même si cela l’agaçait parfois. C’était un de ces petits privilèges qu’il lui accordait et qui la rendait un peu spéciale et elle s’en contentait la plupart du temps. Après ce baiser… laissons ça de côté pour l’instant, ils auraient tout le temps de se prendre la tête sur le comment je répare mes erreurs et dérapages plus tard ! Là elle cherchait juste à le rassurer et à se ressourcer en le ramenant à elle. Son visage enfoui, il s’était lové, ce qui n’avait eu que pour effet d’intensifier son étreinte.

- J’vais faire au mieux !

Ils étaient restés un court instant, trop court à son goût car sincèrement, elle aurait aimé le garder auprès d’elle des heures durant. Mais elle l’avait senti s’éloigner déjà et elle n’avait rien fait pour le retenir. Alec restait Alec et la jolie blonde savait qu’il ne changerait pas en un claquement de doigt. Elle avait souri, essayant de calmer ses sentiments qui se battaient dans sa tête, cherchant à rester rationnelle plutôt que de craquer.

« Ça fait deux jours que tu es ici. »

Deux jours, la belle Anglaise encaissait. Ce poison l’avait mise chaos durant deux jours ?! Et si d’autres avaient été touchés, se pouvait-il que… Non Jordane aurait sûrement énoncé la chose autrement. Pourtant la question de savoir qui, lui brûlait les lèvres.

« De quoi tu te souviens ? »

Retour, connexion : infirmerie, Alec ! Le temps qu’elle tente de se remémorer la scène, déjà Alec enchainait sur autre chose, perdant son esprit qui marchait un peu au ralenti depuis son réveil.

« Attends, ‘faudrait que je prévienne Jayden. »

Jayden… Elle avait été incapable de rester à l’infirmerie quand Alec était à terre. Ça ne lui paraissait pas improbable qu’elle ne soit pas à son chevet. D’ailleurs l’état d’Alec durant ces deux jours l’inquiétait particulièrement, il avait dû être ingérable, totalement instable… Malgré ses inquiétudes plus que palpables, l’Anglaise avait reporté son attention sur le moment présent en acquiesçant, autant rassurer le monde : Mackensie Quinn Blackburn est vivante. N’en déplaise à ses détracteurs très peu nombreux !

- J’étais pas visée Alec… Enfin je pense pas que…

Elle avait beau faire au mieux pour parler de la façon la plus naturelle qui soit. Sa voix demeurait enrouée et pour être franche, elle n’aurait pas été contre quelque chose à boire ou autre. Tout… sauf quelque chose ressemblant de près ou de loin à une sucrerie type chocolat ou bonbon… Rien que d’y penser la belle en eut un haut de cœur qu’elle réprima plus que difficilement. Heureusement pour tout le monde, elle avait l’estomac vide en cas de débordement du ganglion sympathique cervical supérieur (c’est valable pour toi Jimmy !!).

- Je sortais de cours, je suis rentrée à la salle commune et y avait ce paquet qui trainait… J’ai dû en prendre quelques uns… Je sais plus. Et en revenant de la bibliothèque j’ai commencé à me sentir mal et ça a été de pire en pire… Julian est restée avec moi et je crois que Kezabel est arrivée, mais j’étais un peu à l’ouest je saurai pas dire si j’ai rêvé ou pas…

Mackensie souhaitant l’épargner, elle avait préféré éluder la partie disant qu’elle avait souffert le martyr et qu’elle en aurait pleuré sur le coup. Préféré éviter de lui dire qu’elle avait senti son corps la lâcher petit à petit, ses membres s’engourdir et ses muscles se tétaniser alors qu’elle convulsait. Finalement, c’était peut-être mieux qu’il ne l’ait pas vue dans cet état. Elle avait vécu la détresse de Julian, senti sa panique. Voir Alec dans cet état l’aurait tout bonnement brisée un peu plus.

- Qui d’autre a été empoisonné ?
- Mack !

C’était ce moment qu’avait choisi la belle Irlandaise pour débouler telle une furie à la chevelure de feu. Visiblement le message était passé et après avoir remercié Jordane, elle était venue la voir, la serrant dans ses bras avant de l’embrasser sur la joue. Jayden avait cet air soulagé sur le visage qui en disait long.

- Contente de te revoir parmi les vivants ! On n’a pas idée de faire des trucs pareils pour dégouter les gens des sucreries !

Elle plaisantait et Mack n’avait pu que sourire. Comme si ce genre de chose allait freiner la rouquine dans sa surconsommation. Autant tenter de priver une droguée de sa dose !

- En tout cas… pour moi ça a marché !
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Mackensie Q. Rivers
Ven 2 Sep 2016 - 22:27
On a tous ces moments. Ces instants où le monde nous semble trop dur, où l’on ne sait plus être fort, prendre la tempête et encaisser.  C’est ce que l’on fait tous les jours, toute l’année : encaisser. Etre forts, être « grands », solides, fiers, regarder droit devant, serrer les dents et se battre. Nous devons tous agir ainsi la majorité, parce que si l’on ne le fait pas, la vie nous bouffe. Elle qui ne fait pas de cadeau fini par nous mettre à terre et se relever est la solution que l’on nous a tous inculquer. Il nous faut aller de l’avant, malgré les coups durs, malgré la rage le désespoir et la peur. Alors c’est ce que l’on fait, tous, à un moment donné de notre vie. On encaisse. On prend les tartes, on lève la tête et on assume, on met un pied devant l’autre, on se bat et parfois on tombe. Mais on vit, on survit, on s’accroche.
Alors, oui, parfois, la vie nous met ko. Pas longtemps parfois. Parfois il suffit juste de nous laisser le temps de reprendre notre souffle, d’exploser, de pleurer, de se laisser aller à la rage, le désespoir et la peur. Encore eux. Ça nous arrive à tous. C’est normal, humain, sain très probablement.

Parfois, quand l’épreuve est trop grande, parfois en cachette ou loin de ceux qui ont besoin de notre force, on s’écroule comme des gosses, parce que c’est ce que l’on est toujours, tous, quelque part, là, au fond. Même si on est adultes, grands, forts, solides. On craque. Tous, à un moment ou un autre. Et l’on n’est plus que ce petit enfant, là, dont le cœur explose d’angoisse ou du reste. Juste un môme fragile qui tremble dans l’adversité.

Parfois, c’est dans le noir, la solitude, le froid.
Parfois, c’est dans les bras d’un être aimé.

Alors, oui,  ils se laissaient aller à des émotions qui n’étaient pas viables sur le long terme ; mais en cet instant, la chaleur de l’autre, la douceur de la réassurance étaient tout ce qui comptaient. Là, alors que les larmes coulaient, que les cœurs s’emballaient et que les lèvres réclamaient plus, ils ne pouvaient compter que sur cela pour calmer l’enfant apeuré qui hurlait en eux. C’était con. Con, immature et déplacé. Mais indispensable.


- J’vais faire au mieux !


Logé contre sa nuque, les sens emplis de toute sa présence, Alec reprenait pied doucement, se forçait à s’arracher de ces besoins si simples mais pourtant ô combien destructeurs.

Il avait toujours été ainsi et s’il sentait que Mack aurait aimé le retenir, elle n’en avait dit mot ni fait un geste en ce sens. Elle le laissait aller, allant contre sa nature profonde. Contre ces sentiments. Mais lui savait qu’il dérapait et qu’il n’arriverait qu’à lui faire du mal, se faisant. Pourtant, si la chaleur humaine avait souvent tendance à le rebuter lorsqu’elle transpirait l’amour et autres sentiments du même acabit, ces sensations n’avaient pas leur place en cet instant. Alec aurait aimé faire durer l’instant, oublier le présent, le passé et les cicatrices futures qui peineraient à se fermer. Comme un corps qui refuse le réveil, il s’était arraché douloureusement à la paix tant méritée de cet instant. Comme si s’éloigner d’elle était contre nature. Comme s’il s’arrachait à lui-même, s’amputait, se détruisait.
Tout cela était pourtant ridicule et nuisible.

Respire.

Se connectant à la réalité, il s’était fait violence pour se détacher de ce qui lui semblait un rêve lointain et illusoire, mais affreusement adictif. Résumer la situation. Les faits, se raccrocher aux faits. Se calmer. Elle était là, elle irait bien. La crise était passée.

Respire.

Mais son souffle restait laborieux.

Prévenir Jayden.

C’était sa manière de fuir la réalité qu’il devait affronter, énoncer, prononcer, rendre réelle de nouveau.

- J’étais pas visée Alec… Enfin je pense pas que…

Il n’en savait rien à vrai dire, n’avait pas voulu en entendre parler alors qu’il ne cessait de rechercher des réponses. Le problème était bien là : les réponses, il les avait déjà et plus de précisions n’y changeraient rien. D’ailleurs, il n’avait fait que focaliser sur son état. Il était tout ce qui pouvait bien lui importer alors et rien que sa voix, sa pâleur de visage, l’aspect grisâtre qui était passé sur ses traits alors qu’elle semblait contenir un haut de cœur… tout cela, ça n’était pas elle. C’était tellement loin de la Mack qu’il connaissait, de sa gestuelle, de sa force, de son sourire. Ses yeux ne brillaient pas d’une malice joyeuse… elle n’était… elle était mal, et quelque part, il ne la connaissait pas ainsi. Tout ça ne faisait que rendre plus violente la réalité de ces derniers jours.

Alors il s’était contenté de hocher de la tête, la gorge encore serrée.

- Je sortais de cours, je suis rentrée à la salle commune et y avait ce paquet qui trainait… J’ai dû en prendre quelques uns… Je sais plus. Et en revenant de la bibliothèque j’ai commencé à me sentir mal et ça a été de pire en pire… Julian est restée avec moi et je crois que Kezabel est arrivée, mais j’étais un peu à l’ouest je saurai pas dire si j’ai rêvé ou pas…

Hochement de tête de nouveau. Violence du réel une fois encore.

« C’est elles que j’ai trouvé avec toi. Elles qui m’ont appelé et t’ont probablement sauvé la vie. »

Sa voix s’était éraillée, fracturée ; et pourtant une lueur de haine pure s’était allumée, là, quelque part dans ce regard emprunt de soulagement et d’un tourbillon d’émotion qu’il ne saurait définir tellement il lui semblait brouillon. Mais la rage était là, celle qui lui permettait de mettre un pied devant l’autre, celle qui lui permettrait d’avancer, d’oublier. De venger.

« Enfin, si on retire nos amis les soigneurs dévoués, bien sûr ! »

Oui, heureusement qu’il n’avait pas conscience de tout ce par quoi la belle avait dû passer. Heureusement pour eux tous.

- Qui d’autre a été empoisonné ?
- Mack !

Sauvé par le gong. A vrai dire il n’en savait pas tant que ça. De quoi se rendre compte qu’il s’était réellement coupé du monde conscient durant ces derniers jours. Si, Ismaelle, ça, il le savait, ensuite...
Un remerciement auprès de Jordane et elle avait embrassé la rescapée, la prenant dans ses bras avec un air qui en disant long sur le soulagement qui l’enveloppait.

- Contente de te revoir parmi les vivants ! On n’a pas idée de faire des trucs pareils pour dégouter les gens des sucreries !

Et un sourire ! Un sourire amusé qui n’avait pas manqué de se transmettre sur les lèvres d’Alec.

« C’est vrai, franchement, c’était peut-être un peu too mutch ! »
- En tout cas… pour moi ça a marché !
« Tu m’étonnes ! »

Il pouvait aisément comprendre qu’elle n’ait plus très envie de manger des chocolats de si tôt !

« Tu vois, moi ça m’a calmé de faire mes devoirs, chacun son truc ! »

Couillon va.

« Une chance que ça n’ait pas été dans l’alcool ! »

On n’aurait pas été dans la merde.
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Alec Kaleb Rivers
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Sam 29 Oct 2016 - 17:16
J’vais faire au mieux ! Faire au mieux pour rester debout, pour retrouver cette force qui me caractérise et qui me fait à l’heure actuelle cruellement défaut je le sais. Pourtant j’essaie, d’être celle sur qui tu peux te reposer. Celle sur qui tu peux compter dans les moments difficiles. Mais là, allongée dans ce lit, le corps encore ankylosé par ces deux jours de coma, je crois que je suis juste retombée dans mes vieux travers. J’ai juste envie de n’être qu’une enfant qui n’a pas à se soucier d’un monde adulte trop cruel et invasif. J’ai juste envie de te sentir contre moi, bel et bien en vie. Et c’est ce que tu fais, logée contre ma nuque. Il s’apaise, petit à petit sa crainte disparait et la mienne par la même occasion. Mais déjà, il s’éloigne, me repousse et je ne tente même pas de le retenir consciente déjà de l’état de vulnérabilité dans lequel il s’est mis en se dévoilant ainsi. Alec n’avait jamais été du genre à montrer cette facette de lui, sauf avec moi. Un privilège je le sais, d’autre n’aurait même pas eu la chance d’avoir un quart des attentions qu’il me porte et c’est ça qui me réconforte. Il m’aime je le sais, tout comme je l’aime. Et si pour le moment, mon esprit a du mal à se raisonner, je sais que je réussirai à passer outre ses sentiments qui m’assaillent. Ceux qui me crient de l’embrasser, de le toucher juste pour nourrir cette envie. Rassasier ce besoin d’être rassurée, de savoir que je comptais. Oui je réussirais à passer au dessus même si après ce baiser lourd de conséquences et de sens, je risque d’avoir plus de mal à le voir dans les bras d’une autre.

Cherchant à le rassurer, les mots se voulaient aussi sûrs que possible. Non je n’étais pas visée, pas moi en particulier en tout cas. C’était juste un concours de circonstances désastreux, mais à la conclusion bien heureuse. J’étais en vie, c’était tout ce qui comptait. Alec s’était contenté d’acquiescer, il ne disait rien, encaissait mes dires.

« C’est elles que j’ai trouvé avec toi. Elles qui m’ont appelé et t’ont probablement sauvé la vie. Enfin, si on retire nos amis les soigneurs dévoués, bien sûr ! »

Sa voix avait cette cassure qui venait chatouiller ma corde sensible. Celle qui lisait en lui cette colère et cette amertume. Cette culpabilité peut-être, je n’aurai su vraiment l’affirmer, mais une part de moi savait. Ma main était venue se poser sur la sienne, dans une caresse alors qu’un sourire ornait mes lèvres.

- Je t’interdis de te sentir coupable de quoi que ce soit c’est compris ?

Ma voix reste enrouée et pourtant elle transpire de conviction. Je le fixe et espère bien lui faire comprendre le fond de ma pensée. J’ai beau être clouée au lit, je veux qu’il engramme que non, il n’y est pour rien.

- Tu n’aurais rien pu faire pour éviter ça, c’était… c’était juste la faute à pas de chance.

La minute suivante, une belle rousse faisait son entrée. Une étreinte, un sourire, la belle était soulagée, c’était criant.

« C’est vrai, franchement, c’était peut-être un peu too mutch ! »
- En tout cas… pour moi ça a marché !
« Tu m’étonnes ! »

Je réprime une nouvelle nausée en imaginant le goût des chocolats, espérant qu’un jour ce dégoût me passerait, car pour l’instant la simple évocation du mot sucrerie me filait une nausée monstrueuse.

« Tu vois, moi ça m’a calmé de faire mes devoirs, chacun son truc ! »
- Parce qu’un jour, faire tes d’voirs a été dans tes préoccupations primaires ?

C’était un rire qui avait alors passé mes lèvres, Jayden n’avait pu s’empêcher de répliquer du tac au tac, m’enlevant presque les mots de la bouche.

- Va falloir que je me remette vite, je ne veux pas être un frein dans ton apprentissage.
« Une chance que ça n’ait pas été dans l’alcool ! »
- La prochaine fois peut-être.

Humour noir, peut-être un peu trop tôt. Je souris une nouvelle fois, amusée par sa remarque. Eloignons donc les tensions, la peur, l’angoisse… Toutes ses émotions négatives et néfastes pour ne laisser que les sourires. Oublions cette mauvaise passe.

- J’suis désolée Mack, si j’avais pas ramené ces chocolats.
- Tu pouvais pas savoir.

Elle sourit mais je sens qu’une part d’elle s’en veut, elle la gourmande, celle qui aurait légitimement eu toutes les raisons d’être victime de cet empoisonnement. Oui mais voilà, le sort en avait voulu autrement et c’était sur moi que c’était tombé. On dit que rien n’arrive par hasard.

- L’un d’entre vous serait assez dévoué pour me dire si je peux avaler quelque chose ?

Je déglutis difficilement, la tête venant se reposer contre le mur.

- Ma gorge ressemble a du papier de verre… et j'ai mal au crâne.

Une petite part de moi angoisse peut-être un peu à l’idée d’avaler quelque chose j’avoue, mais il va bien falloir que je recommence un jour, autant affronter l’angoisse dès maintenant.
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Mer 2 Nov 2016 - 21:00
On n’y peut rien. C’est comme ça. Les malheurs n’arrivent pas qu’aux autres. Ils nous tombent sur la gueule, ne nous épargnent pas. Ils nous déchirent, nous brisent, bouleversent tout, changent la donne. Ils nous tirent vers le bas, nous agressent, nous bouleversent et pas moyen d’y échapper. La vie est une pute qui vous accroche, vous broie, vous noie, c’est une garce qui vous garde la tête sous l’eau, vous fait suffoquer et pas moyen de s’en sortir malgré toute l’énergie qu’on y met. Elle vous bousille. Elle bousille ceux que vous aimez. Et on n’y peut rien.
C’était probablement ce qui le rendait le plus fou. Il n’avait pas cessé. Depuis ce jour où il s’était lui-même retrouvé sur ce lit, à l’infirmerie, le jeune homme avait compris ce qu’il risquait mais surtout ce que les autres pouvaient subir. Et ça le terrifiait. Être incapable de faire quoi que ce soit alors qu’un être cher souffrait, mourrait… il y avait là quelque chose d’une torture affreuse, une frustration sans nom qui le broyait littéralement. Il ne se rendait probablement pas compte de ce qu’il était prêt à vivre pour simplement avoir l’impression de contrôler quelque chose dans ce monde de fou. Etre prêt.

Pourtant, il l’avait été. Deux jours avant ce qui aurait pu être un vrai drame, il avait donné plus que ses propres capacités physiques n’en étaient capables. Pourquoi ? Parce que toutes les nuits, une nouvelle personne tombait dans ses rêves, et c’était rarement lui. Pourquoi ? Parce que chaque jour, il imaginait l’absence de telle ou telle personne. Parce que son cœur ne savait s’endurcir. Parce qu’il savait qu’il ne survivrait pas à certains silences.
Parce qu’il avait raison de les craindre.
Deux jours.
Il avait simplement fallu deux jours pour que ses craintes deviennent réalité. Quelque part, ça avait quelque chose d’irréel, de coupable. Comme s’il l’avait provoqué par ses propres angoisses. Parce que d’avoir raison prouvait quelque part qu’il le savait et qu’il aurait dû pouvoir faire quelque chose, que c’était son rôle.
Ça avait toujours été son rôle, même s’il y avait là quelque chose d’un peu discriminant. Quelque chose d’un peu honteux de croire qu’elle ne saurait pas se défendre seule. Peut-être qu’il ne faisait finalement que rétablir l’équilibre. Elle avait toujours été celle qui avait cherché à le protéger. La seule depuis que Janie était partie, et il lui fallait probablement lui rendre la pareille comme il le pouvait. Car il ne pourrait jamais lui rendre ce qu’elle lui avait offert, un petit quelque chose de confiance, de foi en l’humanité, de sécurité parmi les ombres. Une lueur d’espoir, de joie dans le noir. Il ne savait pas si elle l’avait jamais su mais nombre de fois, il était là, quelque part dans la pénombre à veiller sur ses arrières.

Mais pas là.
Et pourtant bordel il le savait. Il l’avait toujours sut.

Si un cri animal s’était élevé plusieurs fois, il ne faisait que murmurer alors qu’elle s’éveillait enfin, le sortant d’une cage dont il était incapable de discerner les barreaux.

Il n’aurait pas dû faire ça. Il n’en avait pas le droit. Mais il n’y avait plus ni droits, ni devoirs, ni logique. Il agissait à l’instinct, comme il le pouvait, avec ce qui lui restait là de limites. Il n’y avait que le soulagement qui brûlait ses cellules, irradiait sa peau, explosait en lui. Rien d’autre. Le monde autour d’eux, lui-même, s’était effacé.
Il lui avait fallu se faire violence pour se reprendre, reconnecter avec la réalité, se rappeler de qui il était, qui elle était, et ce qu’il n’avait pas le droit d’être pour elle.
Encore une erreur. Il en tremblait de ses erreurs. Et elle le comprenait. En un regard, il l’avait sut. Elle lisait en lui comme dans un livre ouvert, c’était bien de là que venait à la fois le problème et sa solution. Une solution qu’il savait impossible et trop douloureuse pour être envisagée. Un caresse, un sourire.

- Je t’interdis de te sentir coupable de quoi que ce soit c’est compris ?

Il y a toute la conviction du monde dans son regard, et tout le scepticisme dans son miroir. Elle lui pardonnait. Elle pardonnait même à ce qu’il n’avait pas encore faire, et il le savait parfaitement sans pour autant réellement l’accepter. Le pardon, c’était lui-même qui ne se l’accordait pas.
Toutes ses heures à souffrir, à chuter, à se relever, à se briser pour être plus fort ensuite. Tout ce temps à savoir, à anticiper, à se douter sans pour autant avoir été là. Cette fois. Et la suivante alors ? Et s’il n’y avait pas eu les filles ? Et si elles n’avaient pas eu de bons réflexes ? Et si les soigneurs n’avaient pas été présents, ou débordés ?

- Tu n’aurais rien pu faire pour éviter ça, c’était… c’était juste la faute à pas de chance.

Pas de chance est très agressif ces derniers temps.
Et pas de chance n’est pas le seul à la viser.

Vivre dans la peur, que tout bascule à toute heure…

Il lui avait fallu l’arrivée de Jayden pour se parer de nouveau de son fameux masque. Pour déconner, pour sourire, alors que tout tonnait en lui. Ils riaient déjà de choses qui saignaient pourtant encore. Mais c’était leur manière à eux de les apprivoiser.

- J’suis désolée Mack, si j’avais pas ramené ces chocolats.
- Tu pouvais pas savoir.

Elle l’exprimait. C’était déjà un grand pas.
Petit sourire de la part du jeune homme, une main sur l’épaule, il confirmait ce qu’affirmait Mack. Non, ça n’était pas de sa faute. Ça n’était celle de personne.

Pourtant, en lui, la haine raclait ses chairs.

- L’un d’entre vous serait assez dévoué pour me dire si je peux avaler quelque chose ?

Debout.

« Ouais, bien sûr. »

Non, il n’était pas comme ça avec d’autres. Ces petites attentions, en effet, lui étaient destinées. Se laissant glisser du matelas, il lui avait effleuré la main, gardant le contact encore quelques fractions de seconde. Sa peau se réchauffait depuis son réveil, le rassurant un peu plus.
Son corps semblait revenir réellement à la vie alors que son cœur pulsait avec plus d’assurance.

- Ma gorge ressemble a du papier de verre… et j'ai mal au crâne.

Le jeune homme s’était penché un instant pour l’embrasser sur le front.

« T’es un peu chaude. Et probablement déshydratée. Je reviens. »

Tout allait rentrer dans l’ordre. Tout allait s’arranger.

Des mots qu’il se répétait comme un mantra mais qui n’avaient réellement ni sens ni impact. Rien n’irait mieux et il le savait parfaitement. Pourtant, en cet instant, il aurait tellement aimer ne pas y songer une seconde.

S’éloignant sans vraiment regarder derrière lui, il avait retrouvé Maxence, pour lui parler de l’état de la jeune femme. L’infirmier avait tenté de le faire parler un peu sur son état à lui, qui devait être flagrant pour que l’homme s’en inquiète. Demi-tour.

‘Tu ne peux pas sauver tout le monde Alec..’
‘Tu ne peux pas porter ça tout seul.. ‘

Grande inspiration.
Retour du sourire.

« Tient. Boit et manger doucement en en plusieurs petites quantités dit monsieur sourire d’ange. T’as un truc sucré là. J’te préviens. »

….
Hésitation. Il suspendit un instant son geste… pour enfin se décider : Avant de les lui donner, il avait bu une gorgée de la boisson, et un morceau du gâteau.

« Quoi ? J’ai une super excuse maintenant pour te voler ta bouffe. Je m’auto-nomme officiellement gouteur professionnel. »

Fait le con, fait le con.

« Et aucun rapport avec le fait que ce machin soit une tuerie ! »

En vrai : non, aucun.
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Ven 11 Nov 2016 - 11:40
Il n’y avait rien à pardonner, il n’était pas coupable. Ni lui ni Jayden. Les seuls responsables étaient ceux qui avaient fait le coup. Ceux par qui les chocolats étaient entrés, ceux qui avaient empoisonnés des gosses, des ados, des adultes… Des êtres humains bordel. Quelle bande de tordus pouvaient envisager de faire un truc pareil juste pour faire tomber l’ennemi. C’est une très bonne stratégie qu’on se le dise, mais odieuse quand on est de l’autre côté de la barrière. J’ai manqué d’y passer, juste avec deux ou trois chocolats, c’est tellement idiot. J’ai compris ce qui le ronge, je le connais assez pour lire dans son regard cette culpabilité, celle qui lui hurle qu’il n’a pas été là pour moi alors que j’étais en train d’y rester. Je ne lui en veux pas, non, pourquoi lui en voudrais-je. Alors oui je lui interdis de se murer dans cette culpabilité qui risquerait de le briser. Il n’y croyait pas une seconde, refusait l’idée même. Pourtant je vais bien, je n’irai pas clamer haut et fort que je pète le feu, mais je n’ai pas l’impression d’être encore mourante. Je tente de lui sourire, de le rassurer sur mon état. De les rassurer tous les deux.

- L’un d’entre vous serait assez dévoué pour me dire si je peux avaler quelque chose ?
« Ouais, bien sûr. »
- Ma gorge ressemble a du papier de verre… et j'ai mal au crâne.
« T’es un peu chaude. Et probablement déshydratée. Je reviens. »

J’avais profité de son contact, sourire aux lèvres. Il avait peut-être raison, je n’étais visiblement pas en état de courir un semi-marathon et je donnerai beaucoup pour ne plus avoir cette sensation de gorge irritée. Alec finit par s’éloigner, rejoindre Maxence se souciant de mon bien-être à n’en pas douter. Alors j’en profite pour regarder Jayden.

- Comment il va ?
- Mieux depuis que tu as ouvert les yeux. Il n’a pas dit un mot depuis que…

J’avais compris bien sûr. Lui et moi on se ressemble finalement, j’avais veillé sur lui nuit et jour lorsqu’il avait failli mourir. Craignant chaque seconde qu’il puisse cesser de respirer.

- Ca va s’arranger… Tout va s’arranger.

Je souris à la jolie rousse alors qu’Alec revenait les mains chargées. Mon angoisse venait de monter d’un cran à la simple idée de voir ou sentir de la nourriture.

« Tient. Boit et mange doucement en en plusieurs petites quantités dit monsieur sourire d’ange. T’as un truc sucré là. J’te préviens. »
- Merci.

Je regarde la chose en question et je me fais violence pour accepter de ne serait-ce que faire la démarche pour le prendre. La crainte de revivre ces crampes abominables, de ressentir mon corps me lâcher une nouvelle fois, de convulser et d’avoir cette impression que mon esprit vacille et s’éteint. J’angoisse à la simple idée que ça puisse de nouveau être empoisonné. Alec ne me laisse de toute façon pas le temps de faire l’expérience et prend les devants.

« Quoi ? J’ai une super excuse maintenant pour te voler ta bouffe. Je m’auto-nomme officiellement gouteur professionnel. Et aucun rapport avec le fait que ce machin soit une tuerie !  »
- J’ai le droit de poser mon véto ?

Je ne suis pas foncièrement d’accord avec l’idée qu’il puisse subir ce que j’ai subi. C’était trop douloureux. Je me redresse légèrement, de quoi éviter les vertiges, mais assez pour ne pas m’en mettre partout dès lors que je porterai la boisson à mes lèvres. Bizarrement, je me sens observée de toute part alors que j’approche le verre. Je bois une gorgée et manque de vomir alors que le sucre m’irrite. L’odeur, le goût tout me fait frissonner tant cela me dégoûte et m’évoque une sensation douloureuse. Je refreine ma nausée, essayant de passer outre. La première bouchée passe mieux, du moins j’essaie de m’en convaincre.

- Je vais bien.

Rassurante, j’évite avec soin la boisson qui me répugne, au moins le temps de manger un peu. Ca passe difficilement, mais j’insiste, encore un peu. Et une nouvelle gorgée, celle de trop. Je sens mon estomac se contracter dans un réflexe nauséeux, puis un second et Jayden a à peine le temps de me tendre un récipient déposé sur un meuble à côté du lit, que déjà je rends tout ce que je viens d’avaler. Pas très glamour je vous l’accorde, d’autant que mon estomac vide me fait un mal de chien dès lors qu’il se contracte une nouvelle fois. Pas de sang cette fois, chose qui me rassure mine de rien. Ma nausée finit par se calmer d’elle-même, je reste un temps au dessus de la bassine improvisée, puis me redresse.

- C’était une mauvaise idée d’avaler quelque chose…

Ça passerait, ce dégoût profond finirait par passer, en attendant je sentais l’inquiétude sur les traits d’Alec et si jusqu’ici j’avais tenté de faire bonne figure. Je risquais d’avoir à présent plus de mal à me faire passer pour entièrement remise.

- Ca va Alec… Ca va.

Je crois que j’essaie moi-même de m’en convaincre tandis que mon mal de crâne me fait fermer les yeux quelques secondes.

- Je.. Vais juste éviter le sucre pendant un temps.
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Ven 11 Nov 2016 - 19:23
- Ca va s’arranger… Tout va s’arranger.

Même s’il l’avait entendu, il n’était pas tout à fait sûr que le jeune homme ait réellement cru ces paroles. Non, il n’avait pas l’âme optimiste aujourd’hui. Les événements récents le chamboulaient et il avait beau se répéter que, peut-être, il y aurait un jour une amélioration, il voyait mal comment. A vrai dire, il se voyait foncer droit dans le mur. En courant qui plus est. Ils avaient beau se dire « plus jamais », tout recommençait encore et encore, et cette foutue merde prenait de l’ampleur. Assez pour les bouffer tous, et ça, il n’en avait pas le moindre doute. Non, il n’avait pas envie de parler en dehors de son petit cercle de proches. Franchement, il ne le faisait que parce qu’il s’agissait d’elle. Actuellement, après le besoin d’être avec son ancienne voisine, il avait surtout envie d’être loin, seul, paumé quelque part, dans les bois peut-être ou sur le toit. Il se sentait en cage ici, dans le château, comme s’ils ne faisaient tous qu’attendre leur fin comme des cons, à se croiser les doigts et à jouer à colamaillard sans se poser plus de questions que ça. Tout ça le rendait fou, il avait besoin d’agir, de cogner, de faire quelque chose, plutôt que de jouer les bons gentils élèves. Mais non, pour l’instant, il ne pouvait  rien faire de plus et Mack n’avait pas besoin de se prendre en plus sa mauvaise humeur dans la tronche. Il lui fallait soutien et repos. Et surtout pas de s’inquiéter pour son propre équilibre mental. Elle devait prendre soin d’elle-même, se remettre d’aplomb. C’était dans cette optique qu’il était donc revenu souriant, capable de déconner et ce, même s’il savait parfaitement qu’elle savait qu’il feignait tout ça. Oui, il s’en voulait, oui, il volait briser des murs et des crânes, mais actuellement il n’était en mesure de ne faire n l’un ni l’autre. Alors il tapait dans la bouffe. Oui.

« Tient. Boit et mange doucement en en plusieurs petites quantités dit monsieur sourire d’ange. T’as un truc sucré là. J’te préviens. »
- Merci.

Grand sourire de couillon appuyé.

« AB-solument pas ! »

La jeune femme ne pourrait rien y faire de toute manière. Si elle pouvait être méchamment déterminée car il s’agissait de lui, lui… eh bien il pouvait simplement être entêté. Tête à claque. Insupportable. Alec quoi.
Ainsi, la jeune femme s’était mise à considérer ce qu’il lui apportait. Pas sûre que cela passerait et elle avait tout à fait raison. En effet, les quelques premières gorgées furent de trop et ses amis avaient pu la voire virer au blanc laiteux. Envoyant un regard incertain à Jayden, le Serpentard n’était pas tout à fait persuadé que Mack faisait là un bon choix.
Le cake, lui, sembla mieux passé… ou pas. Si ? SI. Mais ça, c’était avant la gorgée de trop. Le drame.

Heureusement, les réflexes de Jayden étaient bons car celle-ci s’était précipitée pour attraper un récipient derrière elle avant de le balancer à Mack juste à temps. Alec, lui, s’était précipité pour lui laisser plus de place et attraper ses cheveux qui auraient encore compliqué la situation s’ils s’étaient baladés là où il ne fallait pas.
Souvenirs souvenirs.

Non, ça n’était pas la première fois qu’il lui tenait les cheveux en arrière alors qu’elle vomissait.

« En fait, j’aurais jamais cru dire ça, mais la première fois était plus sympa. »

On parle d’expériences maladives au dessus de la cuvette des toilettes n’est-ce pas ? Oui.

La blague était là mais le cœur, non. Là, la belle avait frôlé la mort et chacun de ses haut-le-cœur ne faisaient que le lui rappeler. C’était idiot. Il n’y avait pas de sang, il y avait Maxence, normalement tout était passé, il le leur avait affirmé, d’ailleurs les autres victimes allaient bien. C’était irrationnel, oui, mais il ne pouvait s’empêcher de frissonner, comme si les contractions de refus se déroulaient tout autant en lui qu’en la malade.

- C’était une mauvaise idée d’avaler quelque chose…

Une main sur la sienne, il la fixait avec inquiétude, cherchant à s’assurer qu’il n’y avait dans ces symptômes qu’une angoisse de son organisme et non pas un relan du poison.

- Ca va Alec… Ca va.

C’était elle qui aurait dû être rassurée, pas lui, mais elle ne pouvait s’en empêcher.

- Je.. Vais juste éviter le sucre pendant un temps.
« Au moins, tu ne risqueras pas le diabète… »

C’était tout ce qu’il avait trouvé oui. Faisant signe à Maxence, il l’avait laissé s’approcher et vérifier que rien n’était aberrant dans ce refus alimentaire.

« Tout va bien, ça te prendra juste un peu de temps avant de pouvoir manger normalement. Prend des petits bouts, ne force pas. »

Il ferait intervenir la magie en cas de besoin, comme il l’avait fait jusque là.
Ainsi, l’infirmier les laissa de nouveau seuls, conseillant à la jeune femme de continuer à se reposer et affirmant qu’il n’y avait là rien d’alarmant, qu’elle était sortie d’affaire.
Que tout irait bien.

Une main caressant le front chaud de la jeune femme, Alec ne pouvait pourtant s’empêcher de se faire un sang d’encre, jetant un nouveau regard inquiet à Jayden.

« Ferme les yeux, reposes-toi. »

- Topic fini -
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
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