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Rentre et repose-toi, je veille sur toi - Mack (flashback)

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Dim 7 Juin 2015 - 17:50
Vendredi 16 Janvier - Fin de journée

« Relèves toi ! »
« ça va Logan, j’en peux plus là, lâche du lest .. »

Comme il s’y était attendu, c’était un regard froid qu’il avait récolté. Un regard qui lui signalait bien qu’il n’avait qu’une idée : l’arracher de terre et l’y faire mordre la poussière de nouveau à grands coups de poings et de genoux. Pourtant, il s’était contenté d’une autre technique non moins invasive.
L’instant qui suivait, le jeun e homme hurlait, son crâne semblant s’ouvrir sous la force de son cousin, et, déjà, les souvenirs lui échappait. Là son père qui lui foutait une raclée pour il ne savait quel méfait qu’il avait pu commettre à l’époque. Ou non, d’ailleurs. Là, Mack qui s’endormait tranquillement contre lui alors qu’ils étaient plus jeunes, dans sa chambre. Là, le rire de Janie chez elle, loin de chez les parents et sa rancœur pourtant tenace, celle qu’il voudrait masquer, qu’il voudrait ne pas éprouver. Là Jayden qui coulait dans les eaux glacées, et son souffle à lui qui se coupait au contact de la surface gelée.
Des éclairs battaient encore ses yeux lorsque la pièce lui reparu. Il avait été plus violent cette fois. Assez pour que, soudainement, Alec se rende compte qu’en réalité, jusqu’ici, il le ménageait. Ça faisait des semaines pourtant qu’ils jouaient à ce petit jeu, mais jamais il n’était rentré avec autant de force, jamais il n’avait senti ses maigres défenses voler en éclat, se briser, se déchirer et lui avec. C’était comme s’il avait glissé une gerbe de métal en fusion dans ses neurones, comme si tout ce qu’il avait jamais connu ne se résumait plus qu’à cette intrusion dans son être le plus intime : sa mémoire.

Il lui avait encore fallu quelques instants, la respiration saccadée pour retrouver ses capacités de mouvement. Le regard braqué contre le plafond, il avait fini par cligner des paupières avant d’initier un mouvement. Cherchant Logan du regard, il avait fini par le trouver, assis sur un fauteuil, non loin, les avants bras posés sur ses cuisses, il le fixait intensément.

« Ok, ça va j’ai compris.. »

Sa voix lui semblait particulièrement rauque, comme si elle lui était un peu étrangère. Et là, quelque part en lui, régnait une sensation très étrange, comme s’il résidait en lui des sentiments qui ne lui appartenaient pas : la peur. Peur pour lui. La peur d’un cousin qui ne sait qu’utiliser la violence pour forger le corps et l’esprit de ceux qui ont besoin d’apprendre à se défendre. Il ressentait, soudainement, cette solitude, ces craintes qui l’ébranlaient probablement encore à cet instant donné.

« Rentre et repose toi Alec. »
« Quoi ? La séance est levée finalement ? »

Il s’était redressé, assis en tailleur face au directeur, il ne pouvait s’empêcher de palper son crâne, comme s’il risquait d’y trouver des plaies ouvertes. Pourtant, non, personne ne lui avait foutu de coup de pelle. Il n’y avait que l’homme, là, qui avait violé son esprit. Rien d’autre. Rien de moindre. Et il se sentait mal, sale, trahis, et pourtant compréhensif vis-à-vis de l’aîné des Rivers. Parce qu’il sentait sa détresse autant qu’il ressentait sa propre souffrance.

« Va souffler un peu. On reprend dans deux jours. Même heure. »

Peut-être n’aurait-il pas pu, physiquement et mentalement continuer de toute manière.

Alors, il avait acquiescé et, au moment de se redressé, avant vu Logan se lever à son tour pour lui tendre la main. Si solide qu’il paraissait…
Faux. Comme beaucoup d’autres choses, comme beaucoup d’autres apparences, très probablement.

Lui adressant un sourire, il l’avait donc laissé l’aider à se relever, se rendant finalement compte, une fois sur ses jambes, que celles-ci étaient moins assurées que quelques temps plus tôt.
Elles avaient pourtant retrouvé un peu d’aplomb lorsque Logan l’avait étreint une fraction de seconde, finissant par lui adresser une tape amicale sur le bras.

Étrange sensation que cette espèce de connivence chaleureuse.

A la porte, il s’était retourné un instant.

« Logan ? Essaie de te reposer un peu toi aussi. T’en a probablement plus besoin que moi. »

C’était une réponse sous le ton de la moquerie qui lui était arrivée mais, dans le fond, il avait qu’il avait raison. Son cousin était harassé, il n’avait plus Aileen auprès de lui, savait avoir fait des erreurs et ne savait probablement plus comment avancer de la manière la plus sécurisée qu’il soit. Sans faire trop de dégâts collatéraux du moins. Bref, il était dans une impasse et tout cela l’épuisait.

Dehors, Alec s’apperçu qu’une goutte de sang était apparue au dessus de sa lèvre. Pourtant, ce fut un petit sourire qui les lui étira. Un besoin de se sentir solidaires les étreignait peut-être. Toujours était-il que, s’il n’avait pas envie d’en faire des caisses, c’était un sentiment pseudo fraternel et définitivement chaleureux qui le prenait. L’impression d’avoir récupéré un semblant de famille. Un sentiment oublié depuis longtemps.

C’était donc partagé par des émotions contradictoires qu’il était arrivé dans sa salle commune. Il n’avait pas forcément énormément récupéré. Il y avait eu ce burn out d’il y avait plusieurs semaines, les évènements de Noël. Bref, pas que du positif. Et il était hanté de trop de questions ces derniers temps. Pas que lui, d’ailleurs. Mais ce petit interlude violent et épuisant l’avait pourtant plus requinqué que vidé. Et ce malgré l’impression de coton qui lui prenait toujours tous les muscles.

Il s’était donc laissé tomber dans un des canapés de la salle commune avant de se décider à se redresser pour aller chercher de quoi manger. Grand sourire à Julian. Oui, c’est un festin. Moi et mon gras vous emmerdons.
Tu dis ça parce que tu n’en as que très peu, tu le sais ça ?
Ouais bah justement. C’est une négligence de ma part, c’est très utile quand on plonge dans une eau très froide.

Thé et gâteaux, le tout étalé sur un canapé, avec un livre et devant une cheminée. Merci les elfes !

« Rêve.. »

Dégage petit garçon, c’est MON canapé, MON feu, MON territoire, MA bouffe.
Enjoy.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Dim 7 Juin 2015 - 22:29
Les fêtes de noël étaient « loin » derrière eux à présent. La vie avait rapidement repris son cours, comme si de rien n’était pour certain. Dans son cas, la jolie rousse s’en était plutôt bien tirée… Du moins façon de parler, car si elle avait survécu à la bataille sans la moindre égratignure, elle avait tout de même manqué de rejoindre le fond du lac de façon un peu trop brutale… Et croyez-moi, lorsqu’elle vous dit que l’eau gelée ça vous transperce, vous brûle plus que de raison… Elle ne ment pas ! C’était sincèrement l’une des pires expériences de son existence… Après son avortement… Terrain glissant, on zappe et on revient à la noyade ! Au final, elle pouvait remercier Alec qui avait plongé… Et Dakota et Sovahnn pour lui avoir sauvé la mise… Non elle ne remercierait pas Maxence, et oui elle l’avait mal pris de se faire traiter de cas mineur ! Connard ! Oui elle l’avait eu mauvaise et encore à ce jour, elle était vexée dans toute sa splendeur !

- Sérieusement Mack, t’es sûre que tu veux encore que je t’accompagne ? J’suis claquée, j’me traine encore cette sale crève de mon passage forcé dans le lac et j’ai pas la moindre envie de m’en prendre plein la tronche ce soir.
- Ça prendra pas longtemps promis, j’ai juste besoin de répondant en face. Les cibles suffisent pas vraiment !
- Demande à Alec ou…
- Non, Alec a assez à faire avec Logan !
- Dit surtout que tu as peur qu’il découvre ton p’tit manège !

La belle blonde avait baissé les yeux, elle venait de la prendre la main dans le sac.

- Une heure… Mais tu restes soft, pas comme l’autre jour. J’ai hérité d’hématome plus gros que mon poing l’autre jour… Et le bleu ne me va pas du tout au teint et le violet encore moins…

Oui je tiens à mon apparence madame et en prime va expliquer à Alec que j’ai mal partout et qu’il ne peut pas me plaquer contre le mur comme il en a l’habitude !

- Promis !

Elle y croyait à moitié, mais Mack avait le don de vous faire céder ! Elle l’avait donc accompagnée, renonçant à son moment de détente de la soirée à son grand regret. Nul doute que la belle rousse s’en tirerait avec des courbatures dans le meilleur des cas, avec des blessures plus importantes dans le pire ! Une fois à l’abri des regards, le « jeu » avait pu commencer… Inutile de dire que le combat était inégal dès le début ! A moitié grippée, avec une Mack semblant sur les nerfs en permanence… Elle ne comprenait même pas comment Alec faisait pour ne rien remarquer, cette fille avait un don pour dissimuler ce qu’elle avait sur le cœur, ou alors était-il tellement à l’ouest pour ne pas voir que quelque chose la tracassait ?! Les sortilèges avaient donc fusé, de part et d’autre, d’abord gentiment comme Mack le lui avait promis et puis la jolie blonde avait semblé faire le vide autour d’elle, effaçant l’environnement et elle par la même occasion, intensifiant les choses jusqu’à ce que tout dérape et qu’elle se retrouve expulsée contre le mur de pierres dans un grand fracas et une plainte de sa part.

- Putain Mack !

Son poignet lui faisait un mal de chien, sa manche était à moitié brûlée et sa peau avait pris une teinte bleuâtre au niveau de son avant bras ! Et Mack semblait juste ailleurs, sa baguette toujours pointée vers elle, ne relâchant rien car trop concentrée pour se rendre compte que tout ça n’avait plus rien d’un jeu ou d’un quelconque entrainement !

- J’arrête, tu vas trop loin ! Compte plus sur moi ! Mack tu m’écoutes ?!!! Ca peut plus continuer comme ça, tu vas finir par tuer quelqu’un !

Retour à la réalité de la belle blonde qui constatait qu’une fois de plus tout avait dérapé !

- Jayden j’suis désolée, attend…

Mais la belle rousse était déjà partie, laissant la blonde en plan face à son mal être évident. Quelque chose n’allait pas et ça avait déjà trop duré ! Franchissant la porte de la salle commune, elle ne rêvait que d’une chose, qu’on lui foute la paix ! Oui, elle était énervée, y avait de quoi en même temps. Remarquant Alec un peu plus loin, la belle avait repoussé son instant de détente faisant un détour vers lui. Refermant son livre, histoire d’être sûre d’avoir toute son attention, elle s’était plantée face à lui.

- Va falloir que tu la calmes et que tu lui fasses comprendre que c’est plus possible… Parce que j’veux bien être gentille mais j’ai mes limites. Alors soit c’est toi qui agit, soit je le fais mais j’te préviens il est hors de question que je lui serve de punching-ball une fois de plus !

Oui j’ai conscience que tu ne sais pas de quoi je parle mais, là tout de suite j’exprime mon ressentiment envers Mack et vu que c’est toi qui la connait le mieux, tu dois sûrement être le plus à même de comprendre ce qui déconne dans son cerveau !

- Tu m’as dit de te foutre un coup de pied au cul si j’te surprenais à jouer les zombies… Ben j’vais le faire aussi avec ta future femme parce qu’à ce stade, j’lui donne pas deux jours pour qu’elle tue quelqu’un ou fasse exploser le château !

Et me regarde pas comme ça ! Je ne pète pas un câble complet à cause de l’épuisement et des coups que j’viens de me prendre !

- Y a quelque chose qui débloque chez elle, j’sais pas c’qui la tracasse à ce point mais elle va finir par au mieux déprimer… Au pire en burn-out complet ! Alors tu lui parles, tu fais c’que tu veux mais là… là c’est plus possible…

Merde ! J’viens de me faire rétamer pour la 4ème fois cette semaine, j’en ai marre ! Mack de son côté avait tenté de garder la face, de reprendre ses airs de femme souriante et bien dans sa peau mais elle savait qu’elle avait été trop loin ce soir. C’était donc à reculons qu’elle avait franchi la porte de la salle commune, espérant avoir le temps de s’éclipser rapidement dans son dortoir pour éviter l’affrontement avec Jayden.
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Dim 7 Juin 2015 - 23:44


Profiter d’un instant de calme, savourer le gout du sucre, la chaleur d’une tasse de thé posée en équilibre entre le coussin du canapé et sa propre peau, appréciant le crépitement du feu et cet instant de solitude merveilleux ou rien ni personne ne venait le faire chier, lui poser de question ou lui taper dessus. Posé là, il se sentait coupé du monde, des autres, et, quelque part, des problèmes. Coupé, vraiment ?! Seul sans personne pour l’interrompre dans cet instant de jouissance simple totale ? Seul face à toute cette béatitude ?

Toute ? Non ! Un village peuplé d'irréductibles chieurs résiste encore et toujours à l'envahisseur !
Et la vie n'est pas facile pour les garnisons de légionnaires romains des camps retranchés de Serpentard, Griffondor, Poufsouffle et Serdaigle.

Non, ça n’est pas ça ? Un truc dans ce goût là alors.

Le livre dans lequel il s’était plongé claqua devant ses yeux, tombant lamentablement sur le côté du canapé. Petit reflex pour immobiliser la tasse d’eau brulante qui avait dangereusement tangué et son regard était retourné vers celui de la jolie rousse qui le fixait à présent, furax. Je t’écoute, pas besoin de tout mettre à sac. Oui, parce que ne serais-ce que son apparence générale indiquait clairement qu’il y avait un problème net et qu’il n’y échapperait pas. Allongé, honnêtement, il n’avait pas la motivation à se lever pour la planter là et retourner à son égoïsme total à profiter des plaisirs simples de la vie. Profitons donc des déplaisirs simples de la vie. C’est tellement plus sympathique. On n’y pense pas assez.

- Va falloir que tu la calmes et que tu lui fasses comprendre que c’est plus possible… Parce que j’veux bien être gentille mais j’ai mes limites. Alors soit c’est toi qui agit, soit je le fais mais j’te préviens il est hors de question que je lui serve de punching-ball une fois de plus !
« Tu m’as cassé tout mon truc. »

Tu m’as pourris mon groove ! Ou mon moment de détente post-leçon-avec-Logan. Comme on veut.
Ta gueule Alec, elle n’est pas d’humeur à déconner, d’après les éclairs qui sortent de ses pupilles.

- Tu m’as dit de te foutre un coup de pied au cul si j’te surprenais à jouer les zombies… Ben j’vais le faire aussi avec ta future femme parce qu’à ce stade, j’lui donne pas deux jours pour qu’elle tue quelqu’un ou fasse exploser le château !

Ok, là, il avait son attention. Sa future femme, ok, donc elle parlait de Mack et, là, ça n’était pas parler de n’importe qui. Désolé Jordane, Sovahnn, ou même Julian, ou… bref. Désolé. Mais… voilà. Non, ne cherche pas Alec, c’est salaud, c’set tout. Et même si toute l’attention et l’affection que tu porte à Mack est craquantes, les autres miss qui peuvent potentiellement avoir des emmerdes dont tu te fous clairement en cet instant… t’emmerdent !
Voilà, coup de gueule perso, nous pouvons désormais continuer.

Portant son thé à ses lèvres sans quitter la jeune femme des yeux, il lui avait fait un signe de tête, l’air de dire « as-tu la moindre conscience du fait que je ne sais pas de quoi tu me parles… ou pas du tout ? ». Le tout en semblant se moquer en se contentant de boire une tasse de thé. Tout en diplomatie. Les deux. Belle bande de courges tient.

- Y a quelque chose qui débloque chez elle, j’sais pas c’qui la tracasse à ce point mais elle va finir par au mieux déprimer… Au pire en burn-out complet ! Alors tu lui parles, tu fais c’que tu veux mais là… là c’est plus possible…

Ok, bon, il faisait son indifférent mais ça n’était absolument pas le cas en réalité et la manière dont son regard s’était assombrit marquait bien cette réalité.
Sans un mot, il s’était donc finalement redressé, déposant la tasse brûlante sur le sol avant de tendre le bras jusqu’à celui de Jayden, redressant sa manche brûlée pour voir l’hématome qui s’étendait déjà, prenant une sale couleur.

« Ça dure depuis combien de temps ce manège ? »

C’était cet instant que la belle blonde avait choisi pour entrer dans la pièce, tout sourire, comme s’il ne se passait rien de particulier. Comme lors de tous ces derniers jours. Ces putains de journées pendant lesquelles il n’avait pas été foutu de comprendre qu’il y avait un problème. Et pourtant, bien entendu qu’il y avait un souci. Avec tout ce qui s’était passé, comment cela aurait pu en être autrement ? Elle prenait sur elle, voilà tout, elle ne lui montrait pas ses peines et ses angoisses pour le préserver de tout ça, parce qu’elle se disait qu’il en avait assez avec les siennes et parce que, de toute manière, les siennes n’étaient pas importantes face à ce que, lui, traversait. Comme toujours. Toujours les mêmes ressentis depuis des années. Et toujours le même aveuglement égoïste de son côté.

Serrant les mâchoires, il avait adressé un petit sourire à Jayden.

« Merci. Va t’occuper de toi et te poser avant d’étrangler quelqu’un. C’est pas en jouant les cibles que tu vas te débarrasser de ta crève en plus. »

Il s’était levé, conscient que la jeune femme risquait fortement de remarquer Mack et de rester impliquée dans tout ça plutôt que d’aller prendre soin de sa santé, il avait ajouté, en toute honnêteté.

« C’est entre elle et moi, sérieusement, pose toi. Tient, t’as un thé tout prêt dit donc. Cadeau. »

Avec des gâteaux sur la table basse à quelques mètres. Oui, parce que de toute manière, quelque chose lui disait qu’il n’en verrait pas la couleur et que son thé serait froid depuis longtemps quand il reviendrait ici.
C’était donc sans rien dire de plus qu’il s’était dirigé droit vers Mack, ne lui rendant pas ses sourires feints.

« Demi-tour, on sort. »

Sa main avait attrapé la mienne, son regard direct était inflexible.

« C’est pas en option. »

Demi-tour donc, direction une des salles vides qui jonchaient le sous-sol. La main de la jeune femme dans la sienne, il ne pouvait s’empêcher de se sentir la mort dans l’âme. Comment pouvait-il être aussi con et aveugle parfois au juste ?

Faisant entrer la jeune femme, il avait fermé la porte derrière lui, dégainant sa baguette, il avait envoyé valser sur les côtés tous les meubles qui étaient disposés ici.

« Tu veux te défouler ? T’entraîner ? Qu’est-ce que tu attends ? »

Il avait jeté un premier sort, un stupétif, aboutissant non loin d’elle.

« C’est pas un souci, et ça sera sans doute beaucoup plus équitable avec moi. »

Il la connaissait assez pour connaître sa manière d’agir, son corps de bouger, son regard de parcourir la pièce, de s’attarder quelques instants sur sa manière à lui de tenir sa baguette pour savoir comment, lui, allait agir. Ils s’étaient entraîné  assez souvent ensembles pour se connaître sur le bout des ongles.

« Ou sinon on peut parler. Mais je pense que le mieux c’est d’attendre un peu pour ça. »

Quelques sorts, la pression qui sort puis qui retombe. Et ensuite on parlera réellement. De tous ces trucs qui fâchent. De tous ces trucs qui font mal. Qui te blessent. Et donc qui me heurtent aussi. Parce qu’on les partage, et ce même si ce lien peut nous anéantir.

« Quoi ? Réponds-moi ! Réagit ! ‘Te laisse pas faire, c’est pas ton genre. »

Encore un sort d’attaque, puis un autre, et un autre.
Sort tout, sort la rage, l’angoisse et ce sentiment d’impuissance, sort tout parce que tu débordes. Je le vois maintenant, même s’il me faut quelqu’un pour m’ouvrir les yeux.
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Alec Kaleb Rivers
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Sam 13 Juin 2015 - 18:38
« Tu m’as cassé tout mon truc. »

C’est une blague c’est ça ?! Tu es sérieusement en train de me regarder… En essayant de faire de l’humour ?! Pardon de venir t’ennuyer avec mes histoires pendant que le grand Alec Rivers prend du temps pour lui ! Non la belle rousse n’avait pas pris la peine de lui répondre, mais ses yeux parlaient pour elle, s’il continuait sur cette voie, elle finirait par au mieux l’étrangler, au pire… Mieux vaut taire le pire ! Gardant ce petit air de je m’en foutisme caractérisé, la jeune femme cru qu’elle allait lui balancer sa tasse de thé s’il continuait à la regarder ainsi en se foutant royalement de sa tronche ! Pourtant, s’il jouait les êtres indifférents face au destin tragique de sa fiancée, la belle avait cru voir son regard s’assombrir, signe qu’il n’était peut être pas si indifférent que ça ! La preuve, il avait cru bon de soulever sa manche brûlée, révélant un hématome qu’elle n’avait pas pris la peine de regarder jusqu’ici et qui l’avait fait grimacer.

« Ça dure depuis combien de temps ce manège ? »
- Une semaine… Mais je doute être son premier choix !

Loin de là, ce petit jeu devait durer depuis belle lurette et le fait qu’elle sache si bien le cacher devant le commun des mortels était limite flippant. Sérieusement comment faisait-elle pour ne pas s’écrouler, exploser ou même garder ce sourire à longueur de journée ?! Toujours sur les nerfs, même si le voir réagir l’avait un peu apaisée, la jeune femme l’avait fixé alors qu’il se relevait.

« Merci. Va t’occuper de toi et te poser avant d’étrangler quelqu’un. C’est pas en jouant les cibles que tu vas te débarrasser de ta crève en plus. »

Pas le moyen d’en placer une, Alec enchainait aussitôt lui coupant l’herbe sous le pied.

« C’est entre elle et moi, sérieusement, pose toi. Tient, t’as un thé tout prêt dit donc. Cadeau. »

Elle l’aurait bien contredit, voulant en savoir plus sur les raisons de cet acharnement, mais en regardant Mack et son sourire falsifié, elle ne put que se résoudre. D’autant que l’idée de se poser enfin après sa semaine la tentait plus que de raison. Epuisée à la fois par cette crève qui ne la lâchait pas et Mack qui s’était acharnée à lui faire comprendre qu’elles n’avaient réellement pas le niveau, la belle ne désirait que ce qu’Alec avait pu avoir avant son entrée en mode furie !

- Ok, j’accepte la proposition !

Elle s’était peut être un peu radoucie, peut-être était ce dû au fait qu’elle compatissait un minimum pour Mack qui risquait de passer un moment fort peu agréable. Mais quelque part, c’était inévitable ! Elle l’avait donc laissé embarquer la blonde sans qu’elle ne puisse avoir son mot à dire. De son côté, la jolie rousse avait foudroyé du regard celui qui avait tenté une approche pour envahir son espace vital et avait remplacé Alec dans son petit paradis de fortune. Elle finirait par s’endormir à coup sûr, mais ça lui importait peu, il lui fallait juste un temps de récup’ !
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Sam 13 Juin 2015 - 18:41
Cela faisait maintenant plus de quinze jours que la jeune anglaise vivait sur ce rythme éreintant et si elle tenait bien la route jusqu’ici sans éveiller le moindre soupçon. Elle sentait qu’elle s’épuisait, moralement et physiquement ! Pourtant, elle gardait le sourire, cette apparence sans faille que rien ne vient troubler en son fort antérieur, et s’il lui arrivait parfois de craquer lorsqu’elle était seule, elle finissait toujours par tout gommer dès que ses proches entraient dans son champ d’action, en particulier lorsqu’Alec était dans les parages. A plusieurs reprises, elle avait voulu aller le voir, évoquer ce qui la rongeait depuis des mois à présent, mais la simple idée de le voir souffrir à l’évocation de son oncle la rendait malade ! Elle avait espéré pouvoir tout contrôler, tout gérer à sa façon et si elle y avait cru pendant un temps, la jeune femme n’était pas dupe, elle perdait le contrôle au fur et à mesure que les sortilèges fusaient. Jayden avait tenu un temps mais face à la peur et l’angoisse qui l’habitaient, elle n’avait simplement aucune chance.

Lorsque la belle rousse était sortie de la pièce, il lui avait fallu un temps pour se rendre compte qu’elle avait dépassé les bornes et qu’elle aurait très bien pu la tuer d’un coup de baguette, sans même s’en rendre compte. La jeune anglaise aurait voulu la retenir, l’empêcher de faire ce qu’elle allait faire, quitte à la contraindre s’il le fallait mais elle n’en avait même pas eu la force. Une partie d’elle la suppliait presque de mettre fin à ce carnage émotionnel qu’elle s’infligeait depuis trop longtemps. En entrant dans la salle commune, son sourire masquait toujours ses traits tirés et son envie de pleurer, elle avait compris en les voyant ensemble, compris que tout ça était terminé et si elle s’en trouvait soulagée, elle n’avait juste aucune envie de confronter Alec à son passé.

« Demi-tour, on sort. »

« C’est pas en option. »

Pas un mot, juste un sourire qui s’efface au fur et à mesure que le poids de son malaise se porte sur ses épaules. Elle n’avait pas lâché sa main, s’y raccrochant alors qu’il l’emmenait à l’écart, refermant la porte derrière eux. L’instant d’après, les meubles valsaient de part et d’autre. La belle n’avait pas sursauté, elle n’avait pas peur de lui, s’était assez entrainée avec lui pour le connaitre.

« Tu veux te défouler ? T’entraîner ? Qu’est-ce que tu attends ? »

Un stupéfix l’avait frôlé, elle avait à peine bougé pour l’éviter, ne quittant pas Alec du regard. Elle n’avait aucune envie de se battre avec lui.

« C’est pas un souci, et ça sera sans doute beaucoup plus équitable avec moi. »

La tension montait, palpable, tout sourire avait définitivement disparu. Serrant sa baguette plus que de raison, alors qu’il la poussait dans ses retranchements, son regard aurait presque pu le supplier de ne pas en arriver là, mais ça n’était pas ce sentiment qui prédominait.

« Ou sinon on peut parler. Mais je pense que le mieux c’est d’attendre un peu pour ça. »

Face à lui, porte close, elle se sentait presque comme un animal en cage qu’on balade ! Arrête Alec, arrête s’il-te-plait !

« Quoi ? Réponds-moi ! Réagit ! ‘Te laisse pas faire, c’est pas ton genre. »

La belle blonde avait repoussé ses attaques, une à une, aculée elle se sentait coincée, impuissante. Elle se sentait presque bouillir alors qu’il gagnait du terrain sur elle. Il avait raison, elle n’avait jamais été du genre à se laisser faire, ou se laisser abattre. Le premier sortilège d’attaque avait fusé, puis un second et un autre, ne retenant pas ses coups pour une fois. La Serpentard savait qu’il n’aurait aucun mal à les parer. Comme pour Jayden un peu plus tôt, au fil des sortilèges, elle s’était laissé emporter, le monde environnant s’effaçait pour ne laisser que cette crainte avilissante de n’avoir aucun impact ! Alors les sortilèges d’attaque se faisaient plus virulents, plus violents. Elle revoyait ce jour où ses sortilèges n’avaient eu aucun effet, ce jour où elle avait choisi de se taire plutôt que d’avouer ses peurs ! Ses pleurs d’enfants qui la hantaient plus que de raison. Un doloris avait passé ses lèvres, elle se laissait submergée, complètement par ses sentiments, le sortilège n’avait pourtant pas abouti, mal effectué car elle perdait pied. Les sortilèges qui avaient suivi manquaient de détermination, elle craquait. Sa protection se fissurait à vue d’œil, meurtrie et à bout de nerfs, elle semblait porter un poids qui l’arasait. Sa baguette, elle la tenait toujours mais sans conviction, laissant peu à peu retomber son bras, son voile se déchirait la laissant presque à vif.

- J’suis tellement désolée, Alec…

Pourquoi ? Pour tout ! Pour n’avoir rien fait, pour t’avoir caché tout ça si longtemps… La jeune anglaise avait laissé une larme franchir ses dernières barrières, épuisée d’avoir joué ce rôle durant des semaines.
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Mackensie Q. Rivers
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Crédits : all souls
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Mackensie Q. Rivers
Mer 17 Juin 2015 - 17:03
- Une semaine… Mais je doute être son premier choix !

Une semaine. C’est que c’est énorme une semaine lorsque l’on implose. Et si en effet, elle en était à plusieurs cobayes à martyriser pour s’entraîner ou se défouler, ça n’était pas vraiment bon signe. Alors, oui, il avait volontairement mis Jayden de côté. Ça la concernait et il le savait puisqu’elle avait été impliquée par Mack. Mais les jeunes femmes s’expliqueraient une fois que la tension serait descendue. Là, pour l’instant, ça les regardait eux, et il était parfaitement honnête quand il lui disait ça. en effet, il savait que les évènements récents n’y étaient probablement pas pour rien et Mack n’aurait probablement aucune envie d’en parler en premier abord avec un jury devant elle. Et ce, même si cette assemblée était constituée de ses proches. A vrai dire, elle ne souhaitait probablement pas en parler tout court, et pas avec lui, sinon, elle serait déjà venue le voir. Mais parler de tout ça avec lui, ça voulait dire lui avouer ses craintes, ses regrets et ses douleurs, et ça, elle ne voulait probablement pas le faire parce qu’il était trop impliqué pour l’entendre. Ou bien elle le sentait trop impliqué pour savoir qu’il était capable de faire la part des choses. Pire encore, parler de ça, c’était ramener un sujet sur le tapis alors que lui avait tout fait pour ne surtout pas en parler. Il avait commencé par fuir le monde pendant des semaines avant de finalement revenir sur le devant de la scène, faire des fêtes à n’en plus finir, boire et baiser à s’en saouler l’esprit. Assez pour cesser de penser. Et s’il avait cherché à ne plus avoir tout ça en tête, ça n’était pas pour que quelqu’un vienne lui ramener le sujet. Pourtant, si. Si, parce qu’elle en avait besoin. Et qu’elle, quelque part, elle avait tous les droits, et qu’elle passerait toujours bien avant ses propres besoins.

Jayden avait donc accepté sa proposition. Elle avait besoin de prendre un peu soin d’elle, de se reposer et de cesser d’être chahutée dans tous les sens. Il avait eu assez peur pour elle à Noël pour qu’elle s’écroule à cause d’un rhume merde ! Non, sérieusement, elle le méritait. C’était donc en la voyant se coucher à sa propre place qu’il l’avait laissée pour aller rejoindre Mack et l’embarquer dans une salle à part sans lui laisser de possibilité de fuite. Et elle n’avait même pas tenté de résister. D’ailleurs, non, elle n’avait pas peur, et pourtant, il en aurait probablement inquiété plus d’une avec son comportement. Mais elle n’avait rien à craindre de lui et ça, il osait espérer qu’elle le savait. Non, par contre elle pouvait appréhender parce qu’elle ne sortirait pas d’ici avant d’avoir affronté ce qui lui posait problème depuis toutes ces semaines. Elle ne partirait pas avant d’avoir évacué ce qui la tuait, avant d’avoir expliqué ce qui la minait et fait face.

Et lui avec.

Ça, c’était la partie la moins marrante de tout ce qui se dessinait à l’horizon. Parce qu’il n’était pas con et que, dans l’histoire, même s’il n’en avait strictement aucune envie et qu’il espérait profondément que ça ne serait pas le cas, il sentait qu’il était impliqué. Tristement impliqué. Après tout, il n’était pas seul à aller mal depuis ce jour. Mais lui, il avait évité tout le monde et n’avait aucune envie de gérer ça autrement que par lui-même. Pour Mack, c’était différent. Parce qu’ils n’avaient pas le même caractère, déjà, et parce qu’elle était beaucoup moins foutue que lui sur le plan social. Le contact avec les autres pouvait l’aider à avancer, il le savait. Les paroles aussi. Mais, là, pour l’instant et en ce moment, elle ne pouvait rien gérer, elle ne pouvait rien exprimer puisqu’elle n’était pas capable de tout organiser dans son esprit. Il la connaissait et, là, il voyait qu’elle perdait pied, qu’il y avait trop pour elle et… et elle en avait été à blesser Jayden. Alors elle avait besoin de cette violence, de faire sortir cette rage, ces blessures, cette volonté de se battre, d’être capable d’agir, ce besoin de bouger et non pas de laisser faire. Oui, mais face à quelqu’un qui pourrait gérer, contrer, encaisser sans jamais la mettre en danger elle. Alors il l’avait poussée, encore et encore. Parce qu’elle ne voulait pas. Psychologiquement, elle ne pouvait pas l’attaquer lui. il le savait. Mais ils l’avaient déjà fait tant de fois que ça finirait par sortir. Et, bien entendu, c’était ce qu’il s’était passé. Elle avait riposté, sans grande conviction au début et puis, comme si, une fois les vannes ouvertes, le déluge la submergeait soudainement, elle s’était faite embarquée. Rapidement, c’était une frénésie de sortilèges qui étaient sortis. Défensifs au début mais, très vite, elle était arrivée dans l’attaque. Rapidement, il avait sentit qu’il la perdait, elle et sa logique, elle et son contrôle. Il n’y avait plus que la réaction animale, reflexe, l’agressivité, la peur, la rage...

Doloris..

La fatigue..

Il avait avancé, à chaque fois un peu plus. il contrait tous les sorts, les envoyait valser à l’autre bout de la pièce. Rapidement, il avait même cessé de l’attaquer, elle. Il n’y en avait plus besoin, il avait même la sensation qu’un instant, elle n’était plus tout à fait là, dans cette pièce, avec lui. Alors il avait avancé, encore et encore sur elle, la sentant un instant au pic de sa violence, et, l’instant suivant, plus aussi virulente, convaincue. Et, bientôt, sa baguette se baissait et, avec elle, les quelques dernières barrières qui la tenaient debout. Mais c’était un mal pour un bien, il le savait.

Alors, tandis qu’il l’avait rejointe et, qu’il posait sa main sur la sienne, abaissant doucement sa baguette, il la vit littéralement craquer. Son visage avait radicalement changé d’expression. Les masques tombaient et, un instant, il cru qu’elle tombait avec eux. Mais ça n’était que des larmes.

- J’suis tellement désolée, Alec…

Le cœur serré, il avait passé un bras derrière son dos, l’attirant à lui, glissant une main sur sa nuque, l’enserrant dans une étreinte protectrice.

« Je sais … »

Il l’avait embrassée sur le front, inspirant profondément pour contrer ces larmes qui auraient voulu déchirer son voile à lui.

« Je sais. »
Calme toi...

Ses doigts avaient glissé un instant sur la peau de la jeune femme, sur son bras, dans ses cheveux, laissant quelques secondes de répit et de réconfort aux âmes avant de les lacérer de souvenirs.

Inspire, expire. Ça va le faire.

« Tu peux m’expliquer ce qui se passe ? »

S’il avait reculé son visage et éloigné son torse de celui de la jeune femme, il restait pourtant près d’elle, comme si un certain contact physique était obligé en cet instant, salutaire, rassurant. Un petit coup de pouce pour affronter la misère. Une bride de chaleur dans la nuit. Une lueur dans les ténèbres.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Dim 21 Juin 2015 - 13:33
En regardant la chose sous tous les angles, il y avait forcément une raison dans son choix de « cobaye ». Choisir Jayden n’avait rien d’anodin, elle finirait forcément par parler, par ne plus supporter de se faire maltraiter plus que de raison sans connaitre le fond du problème. Inconsciemment, la jeune anglaise lançait un appel à l’aide pour ne pas sombrer. Elle tenait la route jusqu’ici, mais le poids des semaines passées à se taire et à tout intérioriser commençait à se faire cruellement sentir et si elle gardait le sourire, celui-ci était de plus en plus dur à garder. Pourtant, elle ne pouvait pas lui parler, elle avait pensé que se confier à Kezabel l’aiderait mais ça n’avait rien arrangé, n’avait fait que rendre tout ça plus réel encore car personne ne pouvait vraiment réaliser ce que cela impliquait. Alors non, elle n’avait opposé aucune résistance lorsqu’il l’avait emmenée, parce qu’elle avait besoin que tout cela cesse pour ne pas imploser ! Pas un seul instant, elle n’avait craint pour sa sécurité, Alec ne la blesserait jamais, tout comme elle ne le ferait jamais, du moins pas consciemment en tout cas. Elle tenait bien trop à lui pour supporter son mal être sans broncher.

Il lui avait fallu un temps pour accepter de répliquer à ses attaques, un temps pour accepter d’ouvrir les vannes à une horde de sentiments qu’elle ne maitrisait plus. Et au fil des sortilèges, toute raison avait tout bonnement disparu. Elle aurait été incapable de dire ce qu’elle faisait, débordée émotionnellement, elle se savait trop vulnérable, épuisée, ses nerfs lâchaient alors qu’Alec était à présent à sa hauteur. La jeune femme ne l’avait même pas vu arriver, aveuglée par ce sentiment d’impuissance et de culpabilité. Ca n’était qu’en sentant son contact que la réalité la rattrapait, violente et douloureuse. Contre lui, elle se laissait presque bercer, se nourrissant de sa présence pour se rassurer. Instinctivement, elle l’avait serré contre elle, laissant ses larmes la libérer doucement. Tout était fini, elle n’était plus forcée de garder ses sourires falsifiés, plus forcée de lutter contre ce qui la rongeait et si elle savait que la suite n’aurait rien d’une partie de plaisir, le simple fait d’être auprès de lui avait de quoi l’apaiser.

« Tu peux m’expliquer ce qui se passe ? »

Tentant de calmer ce flux d’émotions, la jeune anglaise avait acquiescé, oui elle parlerait, même si ça leur ferait inévitablement du mal. Inspirant profondément, la belle ne savait même pas par où commencer. Ne souhaitant pas rester debout, même avec son soutien, la jolie blonde avait embarqué Alec pour rejoindre un endroit où ils pourraient se poser malgré le capharnaüm régnant dans la pièce.

- J’ai essayé Alec, de faire comme si tout ça n’avait pas d’importance à mes yeux, comme si tout était du passé… Je sais que tu détestes l’idée que je sois mêlée à tout ça, mais…

Parler s’avérait plus complexe qu’il n’y paraissait finalement.

- Alec j’peux pas faire comme si rien ne s’était passé… Comme si je ne savais pas pour les pleurs de Janie ni pour…

Les tiens.

Elle n’avait pas terminé sa phrase mais son regard et le nœud qui lui barrait la gorge ne pouvait que la trahir. Elle souffrait de savoir et lui aussi !

- J’me suis sentie tellement impuissante à Halloween, tellement inutile alors qu’il te brisait. J’voulais juste être à la hauteur et ne plus ressentir ça.

Repenser à ce jour, aux actes, aux paroles de cet homme la noyait dans sa culpabilité. Se doutait-il seulement de ce qui vraiment la minait ? Sûrement pas, comment aurait-il pu savoir que son oncle, elle l’avait déjà croisé ?

- Si j’avais parlé à l’époque… Peut-être que rien de tout ça ne serait arrivé… J’avais peur que tout retombe sur Janie et toi… J’me disais que personne ne me prendrait au sérieux.

Qui pourrait croire que dans une grande famille de sang pur aux allures de bonne famille se cache en réalité des monstres pareils. La culpabilité débordait à tel point qu’elle se sentait presque honteuse d’avoir ce secret.

- Ton oncle m’a toujours fait peur Alec, mais je pensais pas qu’il puisse vous faire…

J’suis tellement désolée Alec, tellement de n’avoir rien dit et de n’avoir rien fait pour essayer d’empêcher ce désastre…
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Mackensie Q. Rivers
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Mackensie Q. Rivers
Dim 21 Juin 2015 - 17:37
Elle ne semblait pas tout à fait présente. Un instant, elle était là, elle-même bien qu’enfermée sous un masque craquelé de bonnes intensions. Et l’instant suivant, elle semblait à la fois ouvrir les vannes et lâcher le flot de violence, d’angoisse qui se cachait en dessous mais également de partir loin, très loin en dehors de la réalité. C’était dons mâchoires serrées que le jeune homme avait contré tous ses sortilèges. Il avait rapidement cédé l’effort de former des sortilèges d’attaque car, de toute manière, la jeune femme n’avait plus besoin qu’on la motive. Elle était repartie dans cette sorte de transe agressive qu’elle avait probablement déjà déclenché auprès de Jayden quelques instants plus tôt. Cela avait aboutit à des blessures sur la belle rousse. Celle-ci ne connaissait pas Mack comme il la connaissait, lui. Eh puis, il était clair qu’elle avait tout de même un niveau majoritairement supérieur à celui des autres personnes de son âge. Ses parents s’en étaient assurés. Alors, oui, il préférait clairement qu’elle se défoule sur lui qui avait l’habitude de gérer ce genre de comportements, qui n’était pas harcelé par un rhume et qui se contentait simplement des assauts d’un cousin un peu spécial. Non, sérieusement, il avait le niveau adéquat, un peu plus de sommeil et un peu moins de coton dans les jambes que son amie. Et, surtout, si elle avait besoin de tout lâché, c’était probablement auprès de lui qu’elle le ferait. Parce que, même si elle ne voudrait pas le faire, c’était comme ça que ça marchait. Et ça serait comme ça que ça devait se passer.
Alors, oui, elle avait totalement déconnecté, il en avait eu la certitude alors qu’elle lui lançait un sortilège interdit qui n’était probablement absolument pas destiné à sa personne. Il l’avait déjà plusieurs fois subit celui-là et il savait que jamais la jeune femme ne voudrait lui imposer pareille souffrance. Non, elle envoyait ça à quelqu’un d’autre. Cette personne que son regard vide fixait intraitablement. Celle qui ne s’était effacée que lorsque sa peau était entrée en contact avec celle de la jeune femme et que son regard était revenu dans le sien, la rappelant au réel.

Alors, elle s’était écroulée dans ses bras, son torse secoué d’à-coups pressé contre le sien ne semblait pas vouloir calmer les sanglots qui le chaviraient. Oui, il avait fallu un grand moment à Mack avait de calmer un tant soit peu cette crise qui se révélait enfin au grand jour après des semaines de triche.

Ça n’était qu’à cet instant qu’il lui avait demandé de s’exprimer, d’avouer ce qui lui causait tant de tors. Sans un mot, elle s’était éloignée et, comprenant qu’elle préférait s’assoir, il l’avait suivi, se posant au sol dans un coin de la pièce un peu chamboulée. Ça n’était probablement pas une mauvaise idée car, le cœur lourd et la gorge serrée, il sentait que les jambes en coton risquaient de poindre d’ici peu.

- J’ai essayé Alec, de faire comme si tout ça n’avait pas d’importance à mes yeux, comme si tout était du passé… Je sais que tu détestes l’idée que je sois mêlée à tout ça, mais…

Combien de mal tu auras encore fait ?

Il n’avait pas répondu. Premièrement parce qu’il aurait été dommage de la casser sur sa lancée et, surtout, parce qu’il n’avait aucune envie de s’exprimer sur le sujet et ce, malgré toute l’espèce de pseudo bonne volonté dont il faisait preuve en essayant d’aider son amie. S’il s’était écouté, il serait parti immédiatement. Mais en cet instant, il ne pouvait pas être égoïste.

- Alec j’peux pas faire comme si rien ne s’était passé… Comme si je ne savais pas pour les pleurs de Janie ni pour…

Et pourtant les choses seraient tellement plus simples si l’on pouvait simplement mettre de côté ce genre de … choses.

La voix de Mack était cassée alors qu’elle parlait et son regard en disait finalement plus sur sa propre souffrance que ce qu’elle pouvait bien en exprimer. Le Serpentard, lui, n’avait pas pu s’empêcher de détourner le regard. Vers le sol en premier lieu, mais son épine dorsale s’était hérissée. La moindre de ses cellules semblant horripilée de le voir baisser la tête face à cette histoire plutôt que de la garder haute et droite, comme celle d’un Homme qui n’a rien à se reprocher. Alors il avait détourné le regard vers le centre de la pièce. Ils en avaient mis un de ces bordels…
Cesse de détourner tes pensées Alec. Affronte. Affronte ce qu’elle dit, ce qu’elle pense, ce qu’elle souffre.

- J’me suis sentie tellement impuissante à Halloween, tellement inutile alors qu’il te brisait. J’voulais juste être à la hauteur et ne plus ressentir ça.

La rage avait immédiatement pris ses prunelles, ses poils s’étaient dressés et il avait dû serrer les mâchoires à s’en faire mal pour éviter de répliquer de manière très acerbe que ce type ne l’avait pas brisé. Et son illusion encore moins. Pourtant, ça semblait lui bruler tant la langue que les entrailles mais, là, en cet instant, il devait se taire car il s’agissait de Mack. Et elle était probablement la seule à réussir à attirer son attention, son affection, assez fort pour faire taire son individualisme.

- Si j’avais parlé à l’époque… Peut-être que rien de tout ça ne serait arrivé… J’avais peur que tout retombe sur Janie et toi… J’me disais que personne ne me prendrait au sérieux.

Et, là, il s’était tut. Et le silence était bien plus bruyant que toutes ses peines. Car à l’instant où la jeune femme avait prononcé cette phrase, ses pupilles s’étaient rétractées et il lui semblait sérieusement qu’il venait de se prendre une douche froide dans la gueule. Ses muscles s’étaient mis à trembler doucement alors qu’il entrouvrait les lèvres, une affreuse question bloquée dans ses cordes vocales.

Une nausée immonde l’avait pris à la gorge et, cette fois, son regard s’était braqué immédiatement sur sa jolie voisine. Sa très belle voisine qui avait toujours été une petite fille pétillante, mignonne et … délicieuse.

- Ton oncle m’a toujours fait peur Alec, mais je pensais pas qu’il puisse vous faire…

Toute trace de sang avait semblé fuir de son visage et, pendant quelques secondes, il lui sembla voir des mouches voler devant ses yeux.

« M… »

Si elle ne pensait pas qu’il puisse vous faire ça, elle ne l’a pas subi Alec. Alec ?

Mais il n’entendait plus rien, plus grand-chose du moins, et sûrement pas cette voix qui lui expliquait une version moins affreuse que celle qui battait dans son crâne sans lui laisser de répits. Parce qu’il ne pouvait qu’envisager le pire. C’était ce qu’il avait toujours fait, pour se prémunir du destin. Alors il ne pouvait que penser à ça. À toutes ces images qu’il avait dans le crâne et qui concernaient Janie. Ces images où il transposait le visage de Mack et qui lui retournaient l’estomac une fois de plus.

« Il a pas… »

La phrase ne voulait même pas sortir. D’ailleurs, il n’avait jamais cherché à verbaliser tout ça. Une fois seulement à vrai dire. Une fois immonde qu’il n’avait pas envie de revivre. Et à Halloween, non, il n’avait pas cherché à parler. Il ne s’était jamais exprimé sur la question après ça non plus d’ailleurs. Non, il n’y avait eu qu’avec Kezabel, une fois, et il ne savait même pas d’où ça lui était venu. Et, encore une fois, l’implication n’était pas la même car il ne s’agissait pas de lui ici.

« Il t’a… ? »

Pourquoi tu avais peur.

« Dis-moi pourquoi tu en avais peur. »

Tu n’écoutes pas Alec, il s’agit de ses remords, de sa culpabilité.
Tu ne comprends pas.

Non. Non, il ne comprenait pas parce qu’une autre possibilité bien plus horrible lui martelait les sens. Non, il ne comprenait pas parce qu’il n’avait jamais envisagé qu’elle était dans le tors à ne pas avoir alerté qui que ce soit. Parce qu’une enfant ne peut concevoir une telle situation.
Une enfant n’a pas à vivre dans un monde d’immondices.
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Alec Kaleb Rivers
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Dim 21 Juin 2015 - 19:36
Le cœur ampli de regrets, de doute et de culpabilité. Voilà ce qui la torturait, une simple idée qui la turlupinait depuis qu’elle savait. Un simple souvenir qui avait tout froissé et qui ne faisait que creuser un fossé entre sa raison et la réalité. Elle n’était qu’une enfant à l’époque, une enfant qui aurait pu faire changer les choses et leur épargner tant de souffrance et cette simple idée la détruisait depuis qu’elle savait ! La cible de son défoulement n’avait rien d’Alec, sans forme précise, elle refusait d’admettre que cette silhouette prenait les traits de cet homme qui avait fait tant de mal autour de lui et cela à sa propre famille. Elle peinait tellement à comprendre qu’un homme puisse faire ça à des enfants, des enfants qui avaient des liens de sang avec lui qui plus est… C’était insensé, horrible, indescriptible !

Une fois calmée, du moins en partie, la belle s’était ouverte, tentant de choisir ses mots au mieux pour ne pas le blesser, mais c’était peine perdu de par le sujet qu’elle devait aborder. Pourtant elle ne pouvait plus garder tout ça pour elle, c’était bien trop lourd, bien trop destructeur et Jayden avait raison… Elle finirait par tuer quelqu’un si elle ne reprenait pas la main sur ce qu’elle était en train de devenir : une véritable bombe à retardement prête à exploser à la moindre surcharge émotionnelle ! Loin d’être dupe, elle avait vu le malaise d’Alec, son regard inexistant ne trompait personne, surtout pas elle, et quelque part elle s’en voulait presque de lui imposait tout ça. Maladroite, la jeune anglaise n’avait même pas réagit au fait que ses allusions puissent être mal interprétées, mais quelque chose clochait chez lui. Il semblait effrayé, inquiet alors qu’il la fixait. De son côté, c’était la culpabilité qui la rongeait, plus que jamais alors qu’elle osait enfin parler après tant d’années de silence. Oui son oncle lui avait fait peur, pas au point d’en faire des cauchemars mais au point d’en ressentir une angoisse à chaque fois qu’elle se retrouvait en sa compagnie. Alec avait pâli, livide, ce qui n’avait pas manqué d’inquiéter la jeune anglaise qui n’avait pas tout de suite fait le lien. Séchant en partie ses larmes, elle tentait de calmer sa respiration et d’insuffler le calme dans son esprit.

« M… »

« Il a pas… »

La belle avait légèrement plissé les yeux, pas certaine de comprendre les allusions qu’il semblait lui crier.

« Il t’a… ? »

Elle avait percuté, rassemblant ses pensées, sa logique essayant de comprendre ce qui l’avait poussé à croire une telle chose. Alors elle s’était empressée de remuer la tête pour le rassurer.

- Non… Non il ne m’a jamais touchée, j’te promets Alec. Il ne m’a rien fait !
« Dis-moi pourquoi tu en avais peur. »

Son instinct de protection lui hurlait de le rassurer. Elle avait merdé, n’avait pas assuré alors qu’il devait s’imaginer les pires immondices à son sujet. Mais non cet homme ne l’avait jamais touchée dans ce sens, rien qui ne puisse la traumatiser à vie en tout cas ! Pas comme pour eux !

- Tu te rappelles de cette fois où tu étais chez Devin ? On devait avoir 7 ou 8 ans à l’époque… Je t’avais promis que je passerai pour qu’on complote contre miss Applegate et qu’on aille s’amuser dans le bois… Tu n’étais pas encore rentré et ta mère m’a demandé si je voulais t’attendre dans le grand salon...

Les souvenirs n’étaient plus très nets, mais il y a des détails souvent emprunt d’émotions qui demeurent intacts. Replaçant une mèche en fixant Alec, la jeune femme enchaina sans plus tarder.

- Ton oncle est arrivé et a commencé à me parler… Je n’sais plus de quoi, mais il avait cette façon de me regarder, quand il a posé sa main sur mon genou et sur mon visage...

En voilà une bien jolie demoiselle… Ca avait été ses mots, mots qui avaient été repris à Halloween, à la virgule près.

- J’suis partie et j’suis jamais revenue ce jour-là. J’ai rien dit par crainte de vous attirer des ennuis alors que c’était tout le contraire !

Ses yeux s’étaient de nouveau embués de larmes. Elle n’était qu’une enfant, c’est vrai, mais une enfant qui avait fait un choix erroné.

- Si tu savais à quel point j’regrette Alec… A quel point, j’suis désolée de ne pas avoir donné l’alerte.
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Mackensie Q. Rivers
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Mackensie Q. Rivers
Mer 24 Juin 2015 - 11:19
Il n’avait cessé de fuir cette réalité. Depuis toujours, il cherchait à la mettre de côté, à ne pas y penser, à oublier les larmes, les cris, les pleurs, les supplications. Non, elle n’avait pas fait sa grande, elle ne l’avait pas regardé droit dans les yeux, refusant de lui donner ce qu’il voulait : sa souffrance. Elle lui avait demandé d’arrêter, plusieurs fois. Elle s’était tue, la majorité du temps. Et puis les larmes s’étaient taries devant lui, elles ne prenaient plus court que dans sa chambre, seule. Même face à son frère elle avait fini par développer cette espèce de pudeur malsaine. Et puis, elle était partie. Elle l’avait laissé, et il l’y avait aidé. Il avait provoqué cette situation. La solitude, la peur. La haine. Cette rage folle qui lui avait permis de tenir. Cette rage qui lui avait permis de fuir pendant longtemps. Il se cachait dans la cage des heures et des heures en sachant que son oncle était là. Il tentait de changer de place à table pour ne pas se trouver à ses côtés et sentir sa main sur sa cuisse. Rien que cette pensée le rendait malade. Il fuyait dehors, dans les rues ou chez Mack en attendant que l’être haïs parte. Et puis, il avait finit par changer et cesser de fuir. Il était resté, un jour, le regardant droit dans les yeux. Mais jamais il n’était revenu vers lui. Non, il était trop grand à présent.
Y en avait-il eu d’autres ? Bien sûr qu’il y avait pensé. Bien entendu. Mais quelque part, peut-être cherchait-il simplement à fuir cette possibilité. Et pourtant il n’aurait pas dû.

Peut-être qu’une fois grand il aurait pu en aider, avoir les mots justes, les gestes forts pour éloigner cette ordure de tout autre être vivant. Sauf que, non. Non, il avait simplement fuit cette réalité, cherché à oublier. Il avait été égoïste, encore une fois. Comme toujours à vrai dire. Et, en cet instant, cette pensée le rendait totalement malade. Parce qu’il n’avait jamais envisagé que si autres victimes il pouvait y avoir, il pouvait parfaitement s’agir de Mack. Il était resté dans son monde, dans sa bulle, et, à force de ne pas s’ouvrir vers les autres, de ne pas les prendre en compte, il se trouvait dans ce genre de situation. L’univers tournait autour de lui et ces images affreuses ne pouvaient que s’imposer à son esprit. L’imaginer elle, ainsi, lui coupait littéralement le souffle. Il lui avait d’ailleurs fallu plusieurs essais pour verbaliser la question qui le taraudait, plusieurs essais infructueux où il avait vu Mack tenter de se calmer pour comprendre sa réaction. Il aurait dû le comprendre à la sienne, qu’elle n’avait pas vécu ces atrocités. Mais l’angoisse prenait le pas sur tout. Il était irrationnel, paniqué, épouvanté. Tout sauf lucide.

Alors cette phrase était finalement arrivée, magnifique, merveilleuse même, libératrice. Il lui avait semblé faire une chute d’une centaine de mètres quand elle la prononça finalement.

- Non… Non il ne m’a jamais touchée, j’te promets Alec. Il ne m’a rien fait !

L’air semblait s’insuffler de nouveau dans ses poumons. Trop peut-être, comme s’il y avait un effet contraire, lui faisant tourner l’esprit plus que de raison. Elle n’avait rien. Il ne lui avait rien fait. Un énorme soupire de soulagement avait alors passé ses lèvres, avant de lui demander pourquoi elle disait avoir peur de lui.

- Tu te rappelles de cette fois où tu étais chez Devin ? On devait avoir 7 ou 8 ans à l’époque… Je t’avais promis que je passerai pour qu’on complote contre miss Applegate et qu’on aille s’amuser dans le bois… Tu n’étais pas encore rentré et ta mère m’a demandé si je voulais t’attendre dans le grand salon...

Non, il ne se souvenait pas. Pas à première vue. Lorsqu’elle lui avait donné plus de détails, en effet, la journée lui revenait. Le fait que Mack aurait dû passer le voir en fin de journée et que ça n’avait pas été le cas. L’insistance de Devin ce jour là. Les conversations hautement gavantes également. Mais à côté de ça, il y avait cet aspect enfance, conspirations, jeux et innocence qui tranchait tellement avec la nature de leur conversation qu’il n’avait pu s’empêcher de laisser passer une légère grimace. Inspirant à fond, il répugnait à entendre la suite de l’histoire qu’il devinait avec aisance.
N’y tenant plus, il s’était approché un peu plus de la jeune femme, posant sa main sur la sienne. Une larme avait coulé sur sa joue à cet instant. Il ne s’en était pas spécialement rendu compte avant, trop pris par l’effroi qui l’avait prit quelques instants plus tôt mais elle était montée lors du soulagement qui s’était insufflé en lui alors que Mack démentait ses craintes. Elle s’était logée au coin de ses paupières un instant, le temps que la belle blonde ne commence son récit et en avait glissé alors qu’il se décalait pour venir plus auprès d’elle.

- Ton oncle est arrivé et a commencé à me parler… Je n’sais plus de quoi, mais il avait cette façon de me regarder, quand il a posé sa main sur mon genou et sur mon visage...

Imaginer la scène le faisait frissonner. Il la voyait bien, la petite Mack avec son regard pétillant qui s’éteignait doucement sous le poids de l’inquiétude. Sans même savoir de quoi cet homme était capable, il savait qu’on pouvait vite se sentir mal à l’aise. Après tout, il y avait un temps où il ne savait pas. Un temps où, pourtant, il était mal à l’aise devant ce regard, ce sourire. Tout chez ce type lui avait toujours semblé carnacier, vorace. Enfin, il voyait peut-être simplement ça à travers le prisme de ses connaissances.

- J’suis partie et j’suis jamais revenue ce jour-là. J’ai rien dit par crainte de vous attirer des ennuis alors que c’était tout le contraire !

Des larmes étaient montées doucement dans les yeux de la jeune femme. Sa tension était palpable, la culpabilité qui brillait derrière ses prunelles aussi.

- Si tu savais à quel point j’regrette Alec… A quel point, j’suis désolée de ne pas avoir donné l’alerte.

C’était donc ça ? Ça qui lui pesait tellement ? Pourtant, aussi idiot que cela puisse paraître, il n’avait jamais imaginé que l’alerte en question puisse être donnée par elle. Il en avait rêvé cependant. Il avait gardé cette haine en lui jusqu’ici, profondément ancrée et elle aurait pu ressortir en cet instant. Celle d’un petit garçon qui aurait dû être protégé et qui ne l’avait jamais été. Celle d’un enfant qui aurait voulu que quelqu’un prenne les choses en main, fasse cesser son cauchemar, celle qu’un adulte le prenne un jour par la main et l’amène loin de tout ça en lui disant que tout était terminé et qu’il méritait une autre existence. Et il avait haïs tous ces gens qui l’entouraient et qui n’avaient jamais rien vu. Pire encore. Cette famille qui, quelque fois, plissait des yeux ou fronçait des sourcils face à des actes, des mots lourds de conséquence mais qui s’était toujours décidé à fermer les yeux. La tête fourrée dans le sable et on attend que ça passe. Après tout, si on oublie les souffrances des autres, celles-ci semblent s’effacer. Quand on s’éloigne, on ne voit plus les stigmates. Il avait haïs jusqu’aux parents de Mack d’ailleurs et c’était probablement toujours le cas. Il s’agissait également clairement de l’une des raisons qui faisaient son caractère froid, insolent, acerbe et agressif envers bien des gens.

Alors, oui, quelqu’un aurait dû donner l’alerte. Kezabel avait raison, il n’était qu’un enfant à l’époque, finalement, il ne pouvait rien y faire. Mais d’autres étaient adultes et c’était à eux de se prendre par la main pour faire bouger les choses. C’était eux qui connaissaient la face sombre de l’humanité, lui n’aurait pas dû avoir à la connaitre. Alors c’était aussi à eux d’envisager le pire.

A eux. Pas à lui. Et encore moins à elle.

Alec se rendit compte que pendant quelques instants, il était possible que son regard se soit perdu quelque part, en dehors de cette réalité. Peut-être avait-il paru antipathique une nouvelle fois.
Mais, non, ça n’était pas le but. Il faisait simplement face à une histoire qui lui donnait aussi l’envie de foutre sa tronche dans le sable. Comme tout le monde probablement d’ailleurs. Ça, il pouvait le comprendre à vrai dire. Mais il ne pouvait pas comprendre qu’en tant d’années rien ne se soit passé pour les aider eux.
Et pourtant, s’il y avait eu d’autres victimes, il avait finalement agit exactement de la manière qu’il reprochait si ardemment.

Inspirant à fond, il s’était redressé, venant glisser ses mains de chaque côté du visage de Mackensie, s’arrêtant à la naissance de sa nuque pour venir poser son front sur le sien.

« Mack, écoute moi, je ne t’en veux pas. Tu m’as dit qu’on avait quel âge ? Sept ? Huit ans ? Est-ce que tu savais seulement de quoi tu avais peur à l’époque ? Est-ce que tu savais seulement ce que le terme pédophile signifie ? »

Un spasme avait prit ses doigts lorsqu’il avait prononcé ce mot. C’est con pourtant, ça n’est qu’un mot.
Un mot que les enfants comprennent comme « grand méchant ». Rien de plus. Et d’ailleurs, les parents n’expliquent pas en détail, bien sûr. Ils disent que votre corps vous appartient, qu’il n’est pas normal que qui que ce soit le touche sans que vous l’acceptiez. Ou presque.
Mais ils ne vous disent pas que cet homme peut vous le défoncer, le briser, le souiller. Ils ne vous disent pas leurs craintes profondes quand ils vous disent de ne pas accepter de suivre un inconnu. Ils occultent que la menace vient bien souvent des proches et non pas des pervers dans les parcs de jeux. Ils vous disent de ne pas accepter que l’on soulève vos vêtements mais vous demandent de le faire sans explications quand il s’agit du médecin, vous demande d’embrasser les amis des amis quand ils viennent à la maison et photographient les premiers baisers des petits à l’école maternelle.
Comment un enfant peut-il comprendre ce qui se fait et ce qui n’est pas convenable ?
Il lui avait fallu très longtemps pour débuter de faire la part des choses.

Pourtant, il y avait quelque chose de très clair : quand un homme vous regarde ainsi. Même un enfant innocent, inculte et un peu paumé sait qu’il y a un problème. Mais intrinsèquement, il pense que le souci vient de lui.
Après tout, les adultes sont ceux qui savent. Qui protègent. Qui éduquent. Qui montrent l’exemple.

« C'était pas à toi de faire cesser ça. »
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Alec Kaleb Rivers
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Dim 26 Juil 2015 - 21:47
Le soulagement s’était vu, criant tant elle avait pu sentir l’angoisse se dissiper chez lui. Non son oncle ne l’avait pas touchée, ne lui avait pas fait subir ces immondices, parce qu’elle avait eu cet instinct de protection à l’époque. Elle avait fui parce qu’elle en avait eu l’occasion, pas le courage… mais juste l’opportunité, chose que d’autres n’avaient pas eu ! C’était peut-être pour cette raison également qu’elle se sentait si coupable. A l’époque, elle aurait pu en parler, l’évoquer pour qu’un adulte entende les maux des deux  jeunes Rivers et y mettre un terme enfin ! Mais ça n’avait pas été le cas, la jolie blonde n’avait rien dit et avait juste évité de se retrouver en sa compagnie !

Contant son histoire, la jeune Anglaise n’avait pas manqué d’apercevoir cet instant de faiblesse qu’il s’autorisait si rarement. Et pour seule réponse, elle avait serré sa main dans la sienne, avant de venir effacer cette larme d’un geste qui se voulait empli d’affection. En racontant la suite des évènements, la jeune femme avait tenté de contrôler ses émotions en évitant de virer au mélodrame. La situation l’était déjà bien assez et la scène l’avait fait frissonner. Cet homme la dégoûtait purement et simplement alors qu’elle ne pouvait s’empêcher de songer aux évènements d’halloween. Les larmes avaient fini par s’échapper, noyant ses joues sans qu’elle ne puisse les retenir. L’espace d’un instant, elle craignait que cette révélation ne vienne briser quelque chose entre eux. Qu’il ressente ses actes passés comme une trahison, même si elle n’avait finalement pas grand-chose à se reprocher tant la situation lui paraissait surréaliste ! Le fait qu’il ne réagisse pas dans l’immédiat la confortait peu à peu, et la boule qui lui barrait la gorge depuis son entrée dans la pièce n’avait de cesse de lui refiler la nausée. Et puis finalement, il y avait eu réaction de sa part, ses mains étaient venues cueillir son visage puis son front avait touché le sien.

« Mack, écoute moi, je ne t’en veux pas. Tu m’as dit qu’on avait quel âge ? Sept ? Huit ans ? Est-ce que tu savais seulement de quoi tu avais peur à l’époque ? Est-ce que tu savais seulement ce que le terme pédophile signifie ? »

L’entendre prononcer ses mots lui donner tellement de peine qu’un sanglot l’avait secouée alors qu’elle venait déposer ses mains contre les siennes, s’y raccrochant simplement. Il avait raison, ce terme n’avait aucun sens pour elle à l’époque. Elle vivait encore dans un monde d’enfant, riait de bon cœur et avait bien souvent un sourire accroché aux lèvres à longueur de journée. Elle était innocente et bien naïve à croire qu’un jour elle rencontrerait un garçon comme dans les histoires qu’on lui contait. Alors non, elle ne savait pas de quoi elle avait eu peur à l’époque, n’avait pas eu conscience de ce à quoi elle avait échappé, elle savait juste qu’elle ne voulait plus jamais avoir à faire à cet individu !

« C'était pas à toi de faire cesser ça. »
- Vous n’étiez que des enfants… Comment… Pourquoi…

Nulle pitié pour lui, bien au contraire, juste de la souffrance et de l’empathie. Comment des parents peuvent rester aveugles à ce genre de comportement ?! Rester aveugles aux signes qui ne trompent pourtant pas, car des signes, il y en avait forcément eu ! Des larmes, des attitudes, des gestes, comment une mère ne pouvait-elle pas remarquer ce genre de chose chez ses propres enfants. Comment un oncle pouvait s’abaisser à ce genre de bassesses sur ses propres neveux et nièces. Et s’il l’avait fait avec eux, combien de petites victimes comptait-il à son actif, continuait-il à abuser d’enfants ? Et enfin… Pourquoi n’avaient-ils jamais parlé tous les deux ?

Ses mains toujours posées sur les siennes, la jeune femme avait juste penché la tête, s’appuyant sur l’une de ses mains, cherchant un peu plus son contact.  

- Je t’aime Alec, et je sais que tu ne veux pas que je sache mais… Est-ce que ça a duré longtemps ?

La belle ne voulait pas de détails, loin de là même, savoir ferait plus de mal que de bien à lui comme à elle.

- Tes parents savaient ?! Est-ce qu’ils savaient pourquoi Janie pleurait, pourquoi tu… ?!

Elle avait tu la suite, comme débordée par la colère qui avait nourri ses coups contre Jayden et d’autre avant elle et finalement contre lui un peu plus tôt.
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Mackensie Q. Rivers
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Mar 25 Aoû 2015 - 14:15
S’il avait pu fuir, s’il avait pu s’éloigner et hurler loin d’ici. S’il avait pu craquer à l’abri, faire un break, voir tout briser tout court. Loin tout et de tous ceux à qui il tenait, être le petit con, faire du mal, tant aux autres qu’à lui-même, parce que c’était cette violence qui ne demandait qu’à être exprimée en cet instant. Et pourtant, elle s’était tue, d’une claque, d’un coup de vent alors qu’il envisageait la possibilité que ses souvenirs puissent lui avoir caché un fait immonde, immense et immoral : qu’une autre personne soit touchée. Oui, en quelques secondes, ce mal s’était tu, faisant place à une inquiétude dévorante. Donc, non, il ne partirait pas. Pas même alors qu’il retrouvait enfin son souffle, pas alors même qu’elle eut nié. Parce qu’il avait trop de respect et d’amour pour elle pour la laisser à nouveau de côté. Pas tandis qu’il connaissait sa souffrance à elle. Non, il avait assez d’affection pour elle pour ne pas se laisser entraîner par sa propre peine, sa propre rage, et rester ici, à calmer les siennes. Il l’avait déjà mise à l’écart plusieurs semaines. Et voilà ce qui en avait résulté. Elle n’était pas bien, loin de là, et c’était essentiellement sa faute. Alors malgré cette force qui le poussait à se barrer, à faire le con, à s’échapper, se détruire. Non, sa peau cherchant la chaleur de la jeune femme, il s’apaisait comme il le pouvait, tentant de la calmer à son tour, cherchant ces mots si complexes qui pourraient éventuellement dissiper ses peines. Il pouvait mettre ça de côté, il le devait. Ne pas se laisser prendre par toute cette violence qui le consumerait à perte. Pas tout de suite, pas face à elle, pas alors qu’elle avait tant besoin d’un peu d’équilibre de sa part. Elle ne pourrait pas … ils ne pourraient pas… et pourtant, c’était avec une voix râpeuse, rugueuse qu’il avait prononcé ce mot. Pédophile. C’était comme énoncé la réalité du décès de quelqu’un alors que ça nous pèse pourtant trop pour encore en assumer l’authenticité. Nommer les choses est un premier pas vers l’acceptation. Pourtant il y avait encore bien trop de colère dans sa voix âpre pour qu’il soit réellement sur la bonne voie. Mais ses gestes, eux, étaient tendres, calmes, rassurants.

« C'était pas à toi de faire cesser ça. »
- Vous n’étiez que des enfants… Comment… Pourquoi…

Ses mâchoires avaient coulissé un instant l’une contre l’autre. Il y avait tellement d’incompréhension dans sa voix. Tellement de ces questions qu’il s’était posé une fois plus grand, une fois qu’il avait pu comprendre, appréhender les choses telles qu’elles étaient, avec le recul du savoir et l’implication de la victime.

« Qu’est-ce que j’en sais ? »

Ça, c’était un peu dur. Sa voix elle-même n’était pas tendre, mais, bien évidemment, ce n’était pas à Mack que s’adressait cette sécheresse. Tout comme ces questions, ça n’était pas à lui qu’elle les posait. Non, il n’en savait rien, pas plus que Janie. Quoi que la jeune femme, plus que lui peut-être, se les était sans doute adressé. Elle avait passé de nombreuses années à se vêtir de vêtements amples et, avec le recul il avait supposé que ça avait un macabre rapport. Et puis, elle s’était féminisée au possible, souriant plus, rayonnant plus que n’importe quelle autre. Et ça non plus, ça ne devait sans doute pas être totalement dénué de cause.
Lui ? Il s’était contenté de se replier sur lui-même. Il s’était contenté de repousser un grand nombre de personnes, ses parents en premier lieu. Sa sœur, de manière très contradictoire, pendant un petit temps après son départ de la maison. Et puis les autres, avec un niveau de violence variable selon les jours. Il avait ravalé ses émotions, comme devait le faire un jeune aristocrate paraissait-il. Assez pour qu’une simple larme versée quelques minutes plus tôt semble être un véritable évènement. Mais elle n’avait pas fait de commentaire, elle s’était simplement montrée présente, tout en douceur, en discrétion, comme elle savait si bien le faire.
Là, elle se lovait un peu plus au creux de sa paume. Et une fois de plus, ce contact l’apaisait comme peu d’autres en étaient capables.

- Je t’aime Alec, et je sais que tu ne veux pas que je sache mais… Est-ce que ça a duré longtemps ?

Je t’aime aussi. Ça serait probablement sorti si la suite n’avait pas fait grossir la boule qui bloquait sa gorge. Combien de temps ça avait duré ? Il aurait simplement tellement aimé retirer ces images de son esprit, ces souvenirs ; les véritables mais surtout ceux qu’il imaginait. Ceux qui sortaient de ses sinistres fabulations. Ces chimères monstrueuses qui se développaient atrocement chaque fois qu’il y pensait.

Il s’était contenté de hausser des épaules.

« Elle a fini par partir. »

J’ai fini par être trop grand.

Il s’était redressé en se raclant la gorge, changeant de position, coupant le contact quelques secondes pour finalement s’adosser au mur et amener la jeune femme contre lui. Un instant de rejet non volontaire mais étrangement essentiel avant de la retrouver. Rien n’était très clair dans ce qu’il ressentait. Rien hormis la rage et ces foutues sensations de culpabilité et d’impuissance qui l’avaient bouffé toute son existence.

- Tes parents savaient ?! Est-ce qu’ils savaient pourquoi Janie pleurait, pourquoi tu… ?!
« Mack… franchement je crois qu’ils n’en ont strictement rien à foutre. »

Ça n’était probablement pas nécessairement vrai et pourtant c’était toujours ainsi qu’il avait vécu le détachement glacial de ses parents. Il avait toujours ressenti ce rejet, cette distance qui les avait tout deux vite placés comme des êtres isolés d’une société aux normes étranges et incorrectes au regard de deux petits. Quelque chose n’avait cessé de clocher, et ils en avaient bien vite eu conscience en observant sans bruit les us et coutumes d’autres familles. Des voisins. Des Autres. Ceux qui n’avaient pas toujours accès au cercle. Ces êtres de basse noblesses aux usages triviaux mais si alléchants. Non, il n’avait pas cherché le soutien auprès de ses parents. Peut-être aurait-il dû. Peut-être n’étaient-ils pas tout à fait ainsi à l’époque, avant que lui ne change. Honnêtement, il n’en savait strictement rien et les voir comme des êtres immondes et irrationnellement distants lui permettait aussi peut-être de trouver une excuse à son propre silence. S’étaient-ils montrés plus dur parce qu’il s’était soudain révélé être un petit garçon compliqué ou était-il compliqué parce qu’il avait toujours évolué dans un monde absolument merdique ? Pour le savoir, il aurait fallu accepter certaines vérités, et probablement remonter aux origines du problème.

« Dans tous les cas, ils ne nous ont jamais donné l’occasion de quoi que ce soit. »

Pas d’explication, ni de leur côté, ni de celui de l’éducation qu’ils avaient reçu ; c’était ce qu’il voulait dire. Oui, cette phrase n’était pas tout à fait claire mais lui-même ne savait trop ce qu’il cherchait à exprimer. Toujours était-il que, oui, probablement, ils auraient tous pu faire mieux. Les adultes en premier lieu.
Il n'avait finalement pas tant de souvenirs précis de ces instants, rien que des flashs, des flashs particulièrement nets mais hachés. Il possédait encore moins la mémoire de ces émotions du moment. De la détresse, sans aucun doute possible, de l’incompréhension, de l'incrédulité. De la rage.
Pourtant, il se souvenait de la honte. De cette sensation qu'il se passait auprès de cet homme des choses anormales, qui sortaient du cadre de l'acceptable. Mais étrangement, il savait ne pas avoir en premier lieu remis en question les actes de l'adulte. Mais les siens.
Tout comme sa sœur.

Ces grands yeux clairs tristes où se reflétait l'éclat de la lune, le jour où, la mort dans l'âme mais d'une voix sans trémolo, elle lui avait annoncé qu'elle partait.

Était-ce ça qu'elle avait ressentit en premier lieu ?

Un instant son corps fut secoué d'un frisson de répulsion et le jeune homme failli une nouvelle fois se lever, envoyer tout valser pour s'enfuir.
Mais sa main se refermant sur le bras de son ami, il resta immobile, comme si son corps entier était devenu du béton. Et, sans un mot, les paupières fermées, il réfugia son visage dans le cou de la belle blonde.
Existait-il une potion pour faire taire le passé ?
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Sam 26 Sep 2015 - 13:56
La communication est la clé de toute relation dit-on… Verbaliser ses émotions, ne pas les laisser vous gangrener, elle était de ce genre-là pourtant, mais cette fois-ci elle avait préféré se taire pour l’épargner, se taire pour ne pas l’accabler de ses maux. Au final le résultat était le même, la belle anglaise avait eu besoin de lui pour faire taire ses angoisses. Consciente du mal qu’elle pouvait lui faire en faisant remonter ses souvenirs, elle n’arrivait plus à faire comme si elle ne savait rien. La culpabilité la rongeait, petit à petit et un peu plus chaque jour qui passait. Alors non ça n’avait pas été à elle de donner l’alerte, mais quelqu’un aurait dû le faire pour les protéger et les sortir de cet enfer dont le nom la faisait frissonner. Tant de questions qui resteraient certainement sans réponse car tabou…

« Qu’est-ce que j’en sais ? »

Malgré le ton qu’il avait employé, la jeune femme ne s’était pas renfrognée… Cette barrière de protection, elle pouvait presque la sentir, cette distance qu’il mettait entre lui et les évènements qui avaient ruinés sa vie d’enfant. Quelque part, elle s’en voulait presque de ramener ça sur le tapis alors qu’il avait sûrement tout fait pour tirer un trait, mais elle avait besoin de savoir, besoin de comprendre ce qu’elle n’avait pas vu plus tôt.

« Elle a fini par partir. »

Quelque soit la durée… un jour, une semaine… des années, elle serait toujours trop importante et la belle n’en était que trop consciente. Alec s’était éloigné, un temps la belle avait cru être allée trop loin avec ses questions, mais déjà il l’attirait contre lui et c’était tout naturellement qu’elle avait cherché à se blottir contre lui sans lui répondre… Il n’y avait pas réellement de réponse à donner à ce genre de phrase, tout était dit… Et quelque part, ça la brisait d’autant plus car elle les connaissait assez pour savoir quand la plus âgée des Rivers avait quitté la maison… Tant d’années de gâchées, tant d’innocence souillée pour le plaisir malsain d’un être abject ! La jeune femme ressentait étrangement une envie de prendre la sœur de son ami dans ses bras, au même titre qu’elle se chargeait de s’occuper d’Alec. Janie avait réussi à se reconstruire, avait tourné la page et avait fait de tout cela une force, ramener cela n’avait sûrement rien de sain.

« Mack… franchement je crois qu’ils n’en ont strictement rien à foutre. »

Ça avait au moins eu le mérite d’être clair et là encore, la jeune femme n’avait pas pris la peine de surenchérir…

« Dans tous les cas, ils ne nous ont jamais donné l’occasion de quoi que ce soit. »

La jeune Serpentard avait acquiescé d’un signe de tête, leurs parents n’avaient jamais été du genre prévenant… Elle se souvenait de cet air froid qu’arborait souvent cette grande dame… Pas le moindre égard maternel envers ses enfants. Elle ne lui jetait pas la pierre, mais elle peinait à comprendre, à accepter qu’une mère ne détecte pas ce genre de chose… Toujours contre Alec, la belle avait fini par sentir ce frisson et son corps se raidir, avant qu’il ne vienne glisser son visage au creux de son cou. Le savoir dans un tel état la rendait malade. Sans réfléchir, elle était venue déposer sa main contre sa joue dans une caresse apaisante.  

- Excuse-moi Alec, de ramener tout ça.

Elle l’avait embrassé, sa main ne l’avait pas quitté rassurante et douce. Après un moment passé dans cette position, la jeune femme était venue prendre son visage entre ses mains, l’incitant à la regarder.

- Tu es devenu quelqu’un de bien Alec et je t’interdis d’en douter, c’est compris ?! Tu as peut-être un caractère un peu spécial parfois… mais tu vaux tellement plus que ce que tu penses…

Ses larmes n’étaient plus à présent, elle restait meurtrie bien sur, mais elle n’avait déjà que trop abordé le sujet.

- Tu n’es responsable de rien ! Rien du tout, cet homme… Ni toi ni Janie n’êtes responsables des actes de ce salaud !

Rapprochant son visage du sien, elle avait déposé ses lèvres sur les siennes avant de se reculer.

- Quelqu’un aurait dû veiller sur vous ! Tu n’es plus ce petit garçon aujourd’hui… Et tu devrais laisser la chance à certaines personnes de le voir.

Un sourire avait fini par apparaitre sur son visage et puis elle avait repris la parole amusée.

- Remarque… c’est pas une bonne idée, comme ça j’garde encore quelques privilèges.

Oui quelques privilèges, ça valait au moins cela !

- Je ne t’ai pas blessé au moins ?

Physiquement j’entends… Psychologiquement, je sais que c’est le cas !
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Mackensie Q. Rivers
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Mackensie Q. Rivers
Lun 21 Déc 2015 - 11:26
« Elle a fini par partir. »

C’était l’amertume qui parlait, la bile au fond de sa gorge, la rage brûlant dans ses trippes. C’était celle qui lui permettait de mettre un pied devant l’autre le matin lorsque le passé remontait, acide, destructeur.  La haine de ses propres faiblesses en premier mais aussi et surtout de celles des autres qui s’étaient laissés écrasés, encore et encore, qui, la tête dans le sable, de la merde dans les yeux et de la cire dans les oreilles avaient cessé de s’intéresser aux autres. Et cette putain de hargne qui s’adressait à sa sœur. Cette admiration aussi, cette fureur de n’avoir pas été à la hauteur pour l’aider elle. Mais cette hargne de l’avoir vu s’éloigner, de lui avoir ouvert la porte et d’être resté là, dans le froid des courants d’airs, en attendant que la nouvelle se répande, que les coups pleuvent, que se reporte sur lui, ardente, glaçante.

Un frisson de dégout violent s’était emparé de lui, relançant cette nausée lancinante reprendre ses droits.

« Mack… franchement je crois qu’ils n’en ont strictement rien à foutre. »

Ses parents, sa famille, il n’y avait rien à en tirer et, cette conclusion, il l’avait très rapidement faite, s’enfermant dans un cercle de rejet du modèle familial dès le début de son adolescence. C’est une étape normale dans le développement d’un enfant. Sauf que, chez lui, il n’y avait pas de place pour les petits écarts, il n’y a qu’un chemin, qu’une voie, qu’une pensée. Alors il n’y avait pas, pour lui, de périodes. Rien qu’un rejet viscéral, un coup de couteau, un homme qui se détourne.

Il savait qu’il aurait pu être une personne bien différente si lors de son enfance, d’autres avaient fait des choix à l’antipode de ceux qui avaient été les leurs. Il n’avait jamais été assez bon, n’avait jamais fait les choses bien, et n’avait jamais été capable d’agir lorsqu’il le fallait. Alors, en grandissant, il avait cherché à changer ça. Bien sûr, il s’était planté, encore et encore, de plus en plus profondément parfois. Il n’avait cessé de se tromper mais, au moins, il avait cherché à se détacher de ceux qui l’avaient laissé au loin sans jamais cherché à panser ses blessures, ceux qui avaient fermé les yeux sans jamais entendre les pleurs d’une petite fille au cœur de lion et à la volonté de fer. Elle avait été dure à s’en fendre l’âme, solide à s’en briser le cœur et elle demeurerait à jamais le seul modèle qu’il admirerait de tout son être. Même si elle était partie. Même si elle l’avait laissé vivre la tempête. Après tout, les regards étaient restés, cette angoisse sous-jacente, éternelle n’avait cessé de peser sur son dos à chaque instant passé chez lui. Mais il ne s’était jamais approché d’assez près…. Pas comme ce qu’elle avait vécu. Peut-être avait-elle prévu les choses. Peut-être savait-elle ? Peut-être était-ce lui ? Ce regard qui était né, doucement, au fil de toutes ces années, ce regard qui faisait dire à son père que jamais personne ne pourrait aimer un petit garçon au regard si noir. Cette sauvagerie l’avait peut-être sauvé d’un « « « « « « « « amour » » » » » » » » » » (ceci est une figure de style dénonçant l’horrible par l’absurde. Non : je précise !) immoral.

Les fibres de son corps s’étaient doucement détendues alors que la belle jeune femme se lovait contre lui, son propre visage trouvant sécurité au creux de son cou. L’étreinte qu’il lui rendit le fit doucement frissonner de cet espèce de calme serein qu’elle seule était capable d’engendrer chez lui. Une caresse apaisante qui cherchait à offrir un peu de douceur au présent.

- Excuse-moi Alec, de ramener tout ça.

Il avait eu un petit tressaillement de recul lorsqu’elle l’avait embrassée. Sa tendresse l’avait pourtant emportée, portant cette sorte de quiétude bienveillante dont il avait si désespérément besoin. Une main venant jouer dans ses cheveux, il lui avait finalement rendu un baiser plus puissant, mordant.

Lorsqu’ils s’étaient séparés, elle était venue prendre son visage entre ses mains et, un instant, il était resté là, yeux baissés sur un point qui n’existait pas, inspirant profondément. Ce qui allait suivre ne lui plairait pas, il le savait.

Lorsqu’il eu le courage de relever le regard, ce fut pour croiser ces yeux bourré de cette bienveillance, de cet amour contre lequel il s’était toujours battu sans jamais réussir qu’à le faire brûler un peu plus fort.

Ne me dis pas le contraire.

- Tu es devenu quelqu’un de bien Alec et je t’interdis d’en douter, c’est compris ?! Tu as peut-être un caractère un peu spécial parfois… mais tu vaux tellement plus que ce que tu penses…

Si ses yeux avaient séchés, ses joues brillaient toujours et dans la chaleur de sa voix, c’était toute la douceur de l’affection, la sincérité de ses paroles qui  venaient piquer l’âme du jeune homme. Ces mots faisaient mal parce qu’il avait besoin de les entendre. Ces mots faisaient mal parce qu’il n’y croyait pas, parce qu’ils ne pouvaient pas refléter ce qu’il était. Mais ces mots faisaient mal parce qu’ils étaient prononcés par quelqu’un qui y croyait sincèrement et de toute la profondeur de son âme. Et que s’ils pouvaient exprimer quelque chose, c’était probablement qu’à travers la beauté de l’amour qui enjolivait un peu trop tout ça, il y avait un peu de vrai. Un tout petit peu. Ce tout petit peu qui faisait un bien fou ; ce tout petit peu auquel il pouvait à peine croire. Ce tout petit quelque chose qui brillait sans cesse dans ces yeux azur et qui, parfois, l’espace de quelques secondes, soulevait cette chaque de plomb qui le maintenait au sol, et lui soufflait gentiment qu’il n’était pas cette personne infâme qu’il abjurait tous les matins dans la glace. Cette personne dont les fautes rivalisaient avec ses échecs.

- Tu n’es responsable de rien ! Rien du tout, cet homme… Ni toi ni Janie n’êtes responsables des actes de ce salaud !

Sa gorge se serrait et l’oxygène manquait dans ses poumons.
Le front de la belle se posant son le sien, il ne se rendit compte qu’il avait cessé de respirer qu’à l’instant où ses lèvres se posèrent sur les siennes. En inspirant profondément, il sentit une larme couler sur sa joue.
La grimace ne vint pas. Il fallait croire qu’elle avait touché une corde sensible, faisant vibrer ce qui manquait de confiance en lui. Il avait besoin de ça, d’entendre qu’il s’était pas responsable, d’entendre qu’il y avait peut-être d’autres choses qui ne définissaient que ses erreurs et ses pertes. Quelqu’un de bien. Trois mots qui battaient à ses tempes comme une chimère à laquelle il osait à peine songer.

- Quelqu’un aurait dû veiller sur vous ! Tu n’es plus ce petit garçon aujourd’hui… Et tu devrais laisser la chance à certaines personnes de le voir.

Déglutissant difficilement, il avait hésité une seconde à revenir sonder ce regard qui pouvait tant le perturber par la chaleur qui y régnait.
Inspirer à fond, souffler à fond. Ravaler tout ça. Il y penserait à tête reposée. Oui, elle était celle qui connaissait le mieux ses failles – la preuve ! – mais s’il lui faisait confiance, pour s’écrouler et vivre violemment ce genre de paroles, il lui fallait être seul.
Même si elle était foutrement douée pour dire des choses qui le remuaient intensément.
Et, non, il ne parlait pas. Là, clairement, sa gorge était trop nouée pour qu’il le puisse.

La corde sensible. Elle avait touché LA corde méga sensible. Enfin… il fallait dire que le contexte n’aidait pas à garder de la distance émotionnelle….

- Remarque… c’est pas une bonne idée, comme ça j’garde encore quelques privilèges.

Un petit rire était né dans sa gorge, la dénouant un peu.

Inspirant une nouvelle fois profondément, il avait basculé sa tête vers l’arrière quelques secondes avant de raccrocher son regard dans le sien, lui offrant son grand sourire de petit branleur. C’est bon. Emotion contenue.

« Comme réussir à me clouer le bec par exemple ? Faire taire la grande gueule d’Alec Rivers, c’est quand même un exploit, j’sais pas si t’en es consciente ?! »

Si si, elle en est consciente.

A vrai dire, il n’en doutait pas une seule seconde. Tout comme, en réalité, il ne doutait pas que ses petits privilèges, s’ils ne lui étaient plus exclusivement réservés… eh bien… il savait que ça la blesserait dans le fond. Même si rien ne saurait remplacer ce qui les liait tous les deux.

- Je ne t’ai pas blessé au moins ?

Petit rire moqueur à présent. Il avait bien compris qu’elle parlait de la dimension physique de l’affrontement qui venait d’avoir lieu dans cette pièce. Oui, parce qu’il s’agissait bien d’un affrontement. D’ailleurs, pour l’atteindre, pour briser ses barrières, il fallait toujours plus ou moins en passer par là. Certains sujets aidaient un peu.

« Soit un peu sérieuse : bien sûr que non. Il en faudrait bien plus ! »

Claque sur l’épaule ? 3…2….1 … !



« Même si tu m’as quand même lancé un putain d’doloris… ! »

Regard moqueur.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Dim 17 Jan 2016 - 18:33
Laisser la chance à d’autre personne, s’ouvrir aux autres pour que d’autre qu’elle puisse comprendre que malgré les apparences et malgré son attitude parfois insupportable… Il n’était pas qu’un sale con égoïste bourré de défaut ! La jeune femme avait su voir tout ça en lui et mine de rien, elle appréciait ce qu’elle avait trouvé en grattant sous la surface. Certes, peu de gens faisait cet effort, c’était peut-être venu naturellement pour elle, ou alors c’était sa façon d’être, positive même dans les pires moments, prête à rebondir et à redonner le sourire. On le lui avait souvent répété, Mackensie avait toujours eu la réputation d’être une personne douce et bienveillante, capable de faire preuve de froideur dès lors qu’elle se sentait menacée ou dans une impasse, même si ça n’était pas toujours sa défense première. Elles étaient rares ces fois où elle avait agi sans réfléchir, ou sous le coup de l’impulsivité. Calme et rationnelle, elle perdait rarement pied, mise à part lorsque l’affectif prenait une part trop importante dans l’équation comme ici.

Alors elle se montrait certainement trop douce avec lui, mais dans le fond, la belle avait la sensation qu’il avait besoin de cette présence bienveillante pour apaiser ses craintes qu’elle avait elle-même éveillée en ramenant ces maux sur le devant de la scène. Alec n’avait jamais eu la réputation de se confier, même à elle et si lui avait dû la pousser dans ses retranchements pour qu’elle parle, le travail qu’elle devait généralement effectuer auprès de lui était bien plus éprouvant pour obtenir ses confessions. C’était donc tout naturellement qu’elle l’avait embrassée, entretenant cette relation si particulière qu’ils avaient tous deux et qu’elle avait grand mal à définir, accueillant en retour les attentions du Serpentard, plus incisives et plus mordantes. Une relation trop complexe pour être résumée en un seul mot et qu’elle ne cherchait plus à justifier depuis longtemps.

Les mots étaient sortis sans peine, sincère et convaincue, elle cherchait juste à lui faire accepter qu’il n’était pas un être abject bourré de vices comme certaines pouvaient le prétendre. Non tout n’était pas toujours de sa faute, loin de là et la jeune femme aurait aimé le lui faire comprendre. Peut-être qu’à force de le lui répéter, il finirait par l’accepter et donc s’accepter ! Continuant sur sa lancée, la jeune femme sentait qu’elle avait réussi à l’atteindre, là où peu de personne avait accès car cela mettrait à nu le petit garçon qui s’était construit un mur si épais qu’il finirait par l’étouffer. Finalement, elle avait réussi à déverrouiller la situation en amenant cette petite touche d’humour, dédramatisant la situation, elle le sentait reprendre de la contenance et dans un même temps, il lui semblait voir cette barrière reprendre forme petit à petit. C’était donc tout sourire qu’il l’avait fixée.

« Comme réussir à me clouer le bec par exemple ? Faire taire la grande gueule d’Alec Rivers, c’est quand même un exploit, j’sais pas si t’en es consciente ?! »
- Un de mes nombreux talents.

A son tour elle avait souri, si elle appréciait de le voir à nu, elle appréciait tout autant de savoir qu’il était capable de ne pas se laisser abattre, c’était donc le plus naturellement qu’elle avait cherché à savoir s’il allait bien physiquement. Egal à lui-même, c’était un rire moqueur qu’elle avait reçu en guise de réponse. Retour d’Alec Rivers dans toute sa splendeur.

« Soit un peu sérieuse : bien sûr que non. Il en faudrait bien plus ! »

Vous ai-je déjà dit à quel point ce gugusse est agaçant quand il s’y met ?! Pourtant elle appréciait ce côté taquin et si sûr de lui. Sans chercher à lui faire mal, elle était venue lui mettre un coup d’épaule, un poil vexée par sa réplique. D’ailleurs, c’était une petite grimace qu’elle lui avait adressée.

- Très drôle ! Et tu sais très bien que j’suis capable de te mettre à terre quand je veux !

Le p’tit con insupportable vous le voyez là ?

« Même si tu m’as quand même lancé un putain d’doloris… ! »
- Quoi ?!

La jolie blonde avait dû blêmir à la simple évocation de ce sortilège, qui avait très certainement échoué vu son état un peu plus tôt, mais l’intention restait la même et de cela, elle n’en avait absolument aucun souvenir… Visiblement elle ne l’avait pas blessé, le fait qu’il n’ait pas répliqué pour la faire redescendre sur terre allait dans ce sens également. Une chance, sa culpabilité n’aurait eu de cesse de la ronger dans le cas contraire.

- J’suis désolée… Tu es sûr que je ne t’ai pas touché ?

Pas besoin d’en dire davantage, elle osait espérer qu’il savait que jamais elle n’aurait cherché à lui faire subir ce type de sortilège de façon consciente. L’idée même qu’elle puisse l’avoir touché avec ce sortilège la rendait malade.

- Quand j’te dis que… Je sais me défendre…

Un léger sourire en réponse à ce regard moqueur qu’il arborait, pourtant elle n’était pas fière de son geste.

- Même si visiblement… j’ai des progrès à faire…
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