Un goût de déjà vu - Jordane

Mercredi 4 janvier 2017,

Inspiration. Expiration. Cette mission était similaire à une autre faite quelques mois plus tôt et pourtant Neolina sentait l’excitation et l’inquiétude couler dans ses veines. Aller sur le terrain pour ce genre de travail n’était pas forcément ce qu’elle préférait : elle était bien meilleure pour espionner, rapporter les informations, préparer certains plans, mobiliser certaines personnes. Mais avec la guerre dans les Balkans et les autres missions ci et là, ils manquaient grandement de main d’œuvre. Et il faut bien que tu fasses ce genre de mission ma poulette. Elle avait d’ores et déjà fait les repérages nécessaire au bien être de la mission avec un ou deux coéquipiers. En théorie, tout devrait bien se passer, sas heurt, sans mort, sans blessé. Or, entre la théorie et la pratique, il y a parfois un grand monde.

Et elle se posait encore et toujours la même question depuis quelques jours : pourquoi est-ce qu’elle avait choisi Jordane en binôme pour l’accompagner ? Ca n’avait pas vraiment de sens, mais peut-être au final qu’Hampton avait juste envie de refaire une mission avec Brooks pour voir son évolution, pour s’assurer aussi que cette fois elle obéirait. Elle avait caché les frasques de la jeune blonde leur d’une de leurs dernières missions alors que ça les avait mises en danger toutes les deux, elle devait s ‘assurer que Jordane avait bien compris la chose. Crier, hurler, sévir ne servait rien. Elle était plus du genre à vouloir parler, à comprendre le pourquoi du comment et à donner une seconde chance lorsqu’il y avait une bonne explication. Et quelque part, elle en était certaine, Jordane gérerait parfaitement la mission, de ce qu’elle avait eu la jeune femme était faite pour le terrain, pour ce genre de mission – bien plus qu’elle en tout cas- Qu’est-ce que tu fouts dans le rôle de Général, alors si t’es bonne à rien. lui souffla quelque part sa conscience. La réponse était simple, et elle la connaissait parfaitement, par ce qu’elle avait d’autres atouts très utiles. Avant de partir, sur le lieu de rendez-vous, elle se colla quelques instants à Maxence, déposant sa tête dans le creux de son cou avant de déposer un baiser sur celui-ci. « Je t’aime, à tout à l’heure.» elle lui dédia son plus doux sourire, ce simple contact l’avait pourtant reboosté un max.


L’heure H. Un dernier léger briefing aux membres qui étaient en route pour la mission. « Vous deux, vous veillez à faire un maximum diversion si jamais les tours de garde sont modifiés. Pas de morts, à part si c’est nécessaire. » Elle leur donna une petite fiole qui contenait du Polynectar afin qu’ils prennent l’apparence de Supérieurs, ainsi elle espérait attirer moins l’attention, et qu’elles puissent mener leur mission à bien. «Je n’ai pas à vous rappeler à quel point ce liquide est précieux ?» Avec les restrictions du Gouvernement en faire devenait chose quasi impossible et pour en trouver en quantité minime au marché noir c’était aussi très complexe. « Toi, tu viens avec moi.» dit-elle à présent à Jordane, sans un sourire bienveillant « Je pense que tu connais déjà le principe de la mission. Echanger nos journaux contre leur merde de propagande, c’est une des raisons pour lesquelles je t’ai choisi, tu connais bien le protocole. Je te fais confiance.» A vrai dire, c’était plus par ce qu’elle en avait envie, quelque part aussi par ce qu’elle s’inquiétait en plus de tout le reste. « Si tout le monde est prêt, on y va. Vous nous faites signes quand vous êtes en place.» dit-elle à l’autre binôme, ils étaient plus expérimentés et elle avait confiance en leur jugement. « Et si quelque chose foire, on sauve ses miches en premier. On ne joue pas au héros, ce n’est pas la mission pour.» Elle était importante vu ce qui allait suivre, mais pas assez pour qu’ils risquent leur vie. Le binôme s’était finalement éloigné d’elles et elle jeta un coup à Jordane, sans un mot, attendant de voir si la jeune femme allait dire quelque chose ou pas.

L’attitude de Jordane avait bien des fois été changeantes envers elle, ou envers les autres, même pendant les missions mais ici… et bien, elle n’arrivait toujours pas à la définir. Elle avait l’impression que la jeune femme était ailleurs ou alors qu’elle s’en foutait totalement. A choisir. Aucun des deux options ne lui plaisait réellement pourtant Neolina ne fit aucun commentaire : le principal restait que Brooks soit efficace en mission. Le reste, au final était peu important pour l’instant à ses yeux.  La plus jeune savait pertinemment ce qu’elle avait à faire, mais il était aussi de son devoir de mettre les choses au clair, comme pour l’autre binôme. Il n’y avait plus qu’à espérer que tout se passerait bien. Une fois les deux autres partis pour le début de la mission, elle avait observé un moment Jordane, sans trop savoir quoi ajouter de plus. Elle semblait si dure, si renfermée qu’à un moment elle regretta presque de l’avoir choisi elle de peur qu’elle merde, qu’elle pète un plomb et n’en fasse qu’à sa tête. Non fais lui confiance. Tout le monde avait le droit à avoir des journées sans, des moments où l’on avait pas envie de converser, et ce ; même si on était en mission. Est-ce que tu réagirais pareil, si Dorofei n’avait pas 100% confiance en elle ? Elle n’en était en réalité pas si certaine, le jugement de Cooper était important à ses yeux concernant sa coloc, même si comme tout le monde l’ex-auror pouvait se tromper.

« Prends ça.» A son tour, elle lui donna une fiole. « Tu ne devrais pas en avoir besoin, il ne devrait pas il y avoir grand monde à cette heure-ci à l’intérieur.» Quelques employés, et si leurs informations quelques gardes qui surveillaient l’intérieur. Juste au cas où. D’autant plus qu’elles avaient toujours les masques pour cacher leur visage, mais porter une telle chose dans ce genre de mission c’était dire « hey coucou on est là on vient foutre la merde », il fallait donc une autre option suivant comment tournait la situation. Elle n’en avait aucune de ces fioles bien trop précieuse, elle comptait sur son Don, qui ferait l’affaire et économiserait leurs maigres ressources. Elle espérait que Jordane n’aurait pas à l’utiliser pour pouvoir le remettre dans les stocks. Néanmoins, cette mission était un nouveau commencement dans une riposte, et elle ne voulait pas la faire rater en étant radin dans le matériel fourni.

Et comme Jordane semblait vouloir se murer dans le silence, elle n’essaya même pas de prendre la parole, et préféra se contenter de simplement suivre l’avancée de leurs deux comparses, elle croisait les doigts pour que tout se passe bien, qu’il n’y ait aucun imprévu dès le début de la mission et, par chance, bientôt l’autre binôme sembla se mettre en place sans aucune anicroche, vérifiant que la voie était libre pour Neolina et Jordane, et ce fut à leur tour de jouer. Elles avaient pu entrer dans l’imprimerie sans grand souci mais le plus compliqué restait à revenir : remplacer les exemplaires du journal de propagande des Supérieurs par le leur… et surtout vérifier que tout se partait bien à bonne destination. Le hall était pour l’instant désert, mais elles avançaient quand même petit à petit, prenant mille précautions pour être certaines de ne pas se faire repérer prématurément.  Pièce suivante ; planquées derrière un genre de grosses barriques, elles attendaient que quelques employés passent en essayant de ne pas se faire repérer. Des discussions joyeuses émanaient de ceux-ci, une oreille attentive sur ceux qu’ils racontaient au cas où une information importante jaillirait, elle observait du coin de l’œil l’attitude de Jordane.

“C’est c’que t’as dit en réunion ouais.” Elle s’était contenté d’acquiescer, Neolina. Il n’y avait de toute manière rien à répondre à cela. Elle était juste sûre que la plus jeune avait bien écouté ce qu’elle avait raconté en réunion. C’était déjà mieux que rien, et quelque part, cela montrait que derrière cette attitude renfermée, elle avait fait attention à ce qui était nécessaire pour la mission et c’est au final tout ce qui lui importait. Elle préférait se retrouver face à une Jordane totalement renfermée mais qui faisait ce qu’elle avait à faire, que quelqu’un d’hyper ouvert mais qui faisait n’importe quoi. De toute manière, Brooks, un peu à la manière de Cooper, elle n’était jamais très causante. Néanmoins Hampton ne pouvait s’empêcher de se demander si tout allait bien pour elle. Une impression… mais il lui arrivait de se tromper. Elle essaya de chasser tout cela de son esprit pour se concentrer seulement sur la mission, sur ce qui était censé être important pour la suite, pour l’avenir de la Garde.

Si le début de mission s’était passé comme sur des roulettes, l’inquiétude pour Jordane la rongeait quand même un peu. Trop sentimentale. Néanmoins elle continuait d’avancer, s’autorisant simplement à observer la jeune femme lorsqu’elles avaient dû se planquer derrière des barriques d’encre. Du personnel commençait à être présent, et même s’il n’y avait pas beaucoup de monde, il suffisait d’une seule personne pour tout faire capoter et plus elles devraient utiliser la magie pour neutraliser leurs « ennemis », ce qui se mettrait en travers de la route, plus elles risquaient de faire capoter la mission. Seulement tout ne se passa comme prévu, forcément, il avait fallu que l’une d’elles soit PILE à l’endroit où ils devaient prendre des barriques. Génial. La Générale se planqua un peu plus mais s’apprêta à utiliser sa baguette, trouvant une position pour pouvoir au moins stupéfier les deux types si jamais Jordane se faisait découvrir. Jordane ferait tout pour ne pas se faire repérer et elle assurerait ses arrières. Neolina poussa un bref soupir de soulagement, sans son, lorsqu’elle vit que tout s’était au final pas trop déroulé, d’un signe de main, pouce levé, elle voulait ainsi féliciter Jordane pour son sang froid et surtout la manière dont elle avait « contourné » la difficulté. Heureusement qu’elle était souple ! Si ça avait été le contraire, elle doutait qu’elle aurait pu accomplir la même chose.

Bientôt, elle lui fit signe de suivre les deux hommes et elles se mirent à être leurs ombres dans la pièce suivante. Elles avaient fini par arriver au lieu d’impression des journaux. Il leur suffisait à présent de remplacer la trame du journal actuel par la leur… Pour plus de sécurité, Neolina avait opté pour garder la première et la dernière page de leur journal, pour que la différence soit moins visible s’il y avait un contrôle quelconque de visu. L’intérieur changeait cependant, elle avait longuement travaillé dessus pour avoir une trame qui ressemblait au maximum à celle du journal de propagande. Personne n’irait vérifier journal par journal si tout restait bon. Personne n’irait lire chacun d’entre eux.

Nouveau signe pour se planquer derrière des piles de journaux, le temps que deux gus changent l’encre. Une fois qu’il n’y aurait plus personne, elles étaient censées pouvoir agir. En quelques minutes et coups de baguette, le principal serait fait. Les machines fonctionnaient toutes seules, et en jetant un coup d’œil à sa montre elle sut qu’elles avaient encore du temps avant la prochaine ronde. Pas énormément, mais elles étaient largement dans les temps. Le plus compliqué restait à faire : arriver à changer correctement les trames. Elle s’était entrainée, et se disait qu’il ne devrait pas il y avoir de problèmes… mais avec ces foutues machines, on était jamais sûr de rien.

Quelle était la solution la moins risquée ? Pourquoi à chaque fois il y avait des complications, c’était à croire que l’une ou l’autre portait la poisse et attirait les ennuis comme des aimants. Elles n’avaient pas beaucoup de temps et heureusement que Jordane avait l’œil plus acéré qu’elle. Elle lui avait d’ailleurs soufflé un petit « merci » silencieux. Elle avait été focus sur un autre point, les hommes dont un avait semblé se retourner un peu et même si le sort était censé les dissimuler elle préférait ne pas trop jouer, c’est pourquoi elle lui avait demandé qu’elles se planquent. Pour ça qu’elle n’avait pas vu une menace qui pouvait être plus grande aussi. Même si elles étaient différentes, au final, elles formaient un duo qui se débrouillait plutôt pas mal. Elle réfléchissait à comment neutraliser l’elfe de maison sans le blesser, sans risquer de se faire repérer, le coup d’œil qu’elle avait jeté quelques instants auparavant lui montrer qu’il leur restait encore un peu de temps avant que le prochain tour de garde n’arrive jusqu’elle.

Jordane, plus raisonnable qu’elle avait un pas vers la sortie mais se figea presque instantanément. Des hommes étaient arrivés leur barrant leur solution de replis. Toutes les sorties étaient bloquées, et l’elfe pouvait les repérer à tout moment. Elle déglutit difficilement mais devait garder son calme. Les gars plaisantant entre eux, elle se dit que leurs autres collègues à l’entrée n’avaient pas encore été repérés ce qui était une bonne chose. Elle fit signe à Jordane de ne pas bouger pour l’instant, et de rien rester cachée, si quelqu’un devait se mouiller, ça serait elle et elle ferait tout pour assurer la sécurité de la plus jeune mais avant il fallait s’assurer que l’elfe ne parle pas. Les hommes semblant occupés, et vu leur position il n’y avait pas 36 000 solutions, elle prit celle qu’elle jugeait la meilleure vu qu’elles ne pouvaient pas repartir : elle stupéfia l’elfe, avant de le pousser hors de la vue des ennemis avec un autre sort. Elle s’en voulait, mais n’avait pas le choix, avec un peu de chance un employé pourrait être incriminé pour avoir jeté ce soir, beaucoup maltraitaient les elfes de maison … Maintenant, il fallait réussir à partir.

Sa manœuvre, pour l’instant semblait ne pas avoir été repérée si bien qu’elles avaient peut-être encore une chose de partir sans se faire repérer, d’ailleurs, les hommes ne tardèrent pas à s’avancer vers les deux autres pour continuer de parler de la fameuse soirée de réveillon. Neolina regarda une dernière fois sa montre, mais c’était peine perdue, elles n’avaient plus le temps de mener à bien la mission. Dent serrées, agacée, Hampton fit signe à Jordane de battre en retraite. Elles devaient sortir le plus rapidement possible mais sans faire de choses stupides non plus. Dès qu’elles le pouvaient, elles se cachaient derrière des objets divers et variés pour assurer une lente progression sans heurts : les informations récoltées n’avaient pas été exactes, un autre groupe pouvait arriver à tout moment ! Un coup d’œil à sa montre qui indiquait que la nouvelle ronde n’allait pas tarder à arriver ; et le peu de chance qu’elles avaient eu auparavant s’estompa de nouveau. L’espoir s’évanouit comme neige fond au soleil, lorsque des cris provenant de l’entrée retentirent avant qu’une alarme soit déclenchée. Visiblement, leurs collègues gardiens à l’entrée avaient dû se faire repérer d’une manière ou d’une autre. Une rage sourde naquit dans son être à l’idée qu’ils soient morts – ou pire encore-, mais elle fit un nouveau à Jordane pour tenter de montrer qu’elles devaient garder leur calme et ne pas foncer tête baissée. C’est certainement ce qu’ils attendaient, de chopper toute la petite troupe.

Dilemme immense, tandis qu’un nouveau long cri retentit. Mais elle devait prendre soin de ceux qui pouvaient être sauver aka Jordane et elle. Des renforts arriveraient dés que possible… s’il y avait encore une possibilité. Poings plus serrés que jamais, cheveux qui avaient pris l’ombre d’un instant plusieurs autres couleurs.
Elle était si désolée. Si navrée pour ses amis. Si tiraillée par l’envie de courir le risque pour les sauver. Mais elle ne devait pas devenir à son tour appât, et Jordane non plus.

Elle devait se concentrer sur leur survie. Juste pour cela, mais aujourd’hui elle n’y arrivait pas. Elle ne restait focaliser sur ce que devaient endurer ses collègues et luttait fermement pour ne pas aller les rejoindre, les aider. Fuir. Oui, elles devaient juste fuir, se casser d’ici. Lutter pour leur vie. Bordel, tu es totalement à côté de la plaque. Pour cela qu’elle préférait les missions « solos », ou de pur informatrice. Enquêter, se renseigner. Elle doutait, encore et toujours… mais là non plus ce n’était pas le moment.

Précieuses secondes perdues sur un doute, sur une hésitation. Elle le savait, mais laisser ses collègues mourir était quelque chose de … trop compliqué surtout par ce que les connaissaient, ils n’étaient pas que des totals inconnus. Elle les appréciait.  peut-être par ec que ses cris lui rappelaient l'attentat et qu'il restait des traces de cette journée... De toute façon Mère Theresa, tu réagirais pareil, même s’ils étaient des petits nouveaux. Elle déglutit, essaya de réunir ses pensées, de ne plus penser à eux. Réfléchir à un plan de repli. Elle regardait avec appréhension les revelio. Elle pourrait toujours faire diversion pour laisser à Jordane une occasion de s’échapper, c’était stupide, inconscient, mais c’était à cause d’elle que Brooks que se retrouvait ainsi ; et il valait mieux qu’une seule personne s’en sorte plutôt qu’aucune par ce qu’elle s’était montrée stupide. Elle n’était pas suicidaire, loin de là même, elle aimait vivre. Elle n’était pas non plus une héroïne, c’était juste le mieux à faire en dernier recours. Ses yeux parcouraient la salle à la recherche d’une solution essayant d’oublier le sort de ses compagnons d’infortune.

Jordane qui lui prit le bras pour lui montrer le velux qui avait donné la solution. C’était elle qui devrait être gradée visiblement sur cette mission. Elle la remercia du regard, et s’en voulait de ne pas avoir trouvé cette solution pourtant si simple. Rebrousser chemin, essayer de fuir par les velux, si personne ne levait le regard à ce moment-là, c’était quelque chose qui devrait être faisable. La chance pouvait bien tourner en leur faveur. La sueur dégoulinait le long de de sa tempe, mais elles avaient commencé à aller vers ledit velux. Elle était attentive à chacune des manœuvres des Hommes, empêchant Jordane d’avancer à un moment alors qu’un sort atterrissait à quelques centimètres de l’endroit où elle se serait trouver si sa binôme avait continué d’avancer. Au moins, elle n’avait pas été totalement inutile…
Ce qu’elles n’avaient visiblement pas vu, quelques mètres plus loin, c’était un autre type tapi dans l’ombre dont le sort revelio tomba pile sur elles. Réflexe à la con, elle poussa Jordane aussi fort qu’elle le pouvait espérant que sa camarade pourrait se planquer un minimum. Elle mima un « fuis » sur ses lèvres. Fuis tant que tu le peux… et elle essayerait de la suivre. Elle essaya de ne plus se focaliser sur sa collègue mais juste sur l’homme le seul adversaire pour l’instant. Un stupefix qu’elle lui lança à cet homme, évitant de justesse un premier sort qu’il lui lança et si elle fit mouche – par miracle- la chance semblait s’être arrêtée là. Un renfort était arrivé et avait touché la femme en plein dans la hanche. Impression de se prendre un coup de couteau. Douleur fulgurante qui la fit basculer. Elle sentait le liquide carmin couler le long de son pull, et la colère qui bouillonnait en elle, c’était le moment où jamais de la laisser éclater. Foutu pour foutu, autant leur exploser leurs petites gueules. Autant faire un maximum diversion. Autant essayer de venger leurs collègues… peut-être que si elle mettait assez le bordel, elle trouverait une solution pour fuir. De grands coups de baguettes elle fit valdinguer le maximum de caisses et tout ce qui pouvait blesser ou assommer ses adversaires. Elle faisait en sorte qu’il n’y ait aucune logique à ses gestes, qu’ils ne puissent rien prévoir. Malgré sa blessure, elle essaya de bouger un peu vers le point de sorti. Douloureux, mais il n'y avait au final qu'une dizaine de mètres à franchir pour arriver aux escaliers. Vers les velux. Nouveau coup de baguette sur la machine à impression, essayant de la faire dérailler, pourquoi pas exploser… pour ne plus que ces connards publient leurs merdes infâmes. leurs foutus torchons. L’adrénaline la faisait certainement encore tenir debout, et elle était arrivée jusqu’aux escaliers, et même à monter quelques marches. Si elle avait été assez à couvert jusque-là, il n’en était plus rien et elle n’avait pas pu éviter ce nouveau coup, la touchant cette fois cette fois-ci en pleine abdomen. Max… La panique l’avait totalement atteinte le faible espoir qu’elle avait eu pendant ces quelques instants de pouvoir peut-être s’en sortir vivante venaient de s’envoler en fumée. Alors oui, elle avait pensé à Max, tout comme elle se sentait quelque part soulagée que Jordane ait pu s’enfuir.
Elle s’apprêtait à dégainer le poison qu’elle avait toujours sur elle, comme tous ceux de la Garde pour ne pas se faire capturer vivante… sauf qu’il y en a une qui n’avait pas vraiment obéi à ses ordres et elle venait de capter sa silhouette.

Il fallait maintenant qu’elle trouve le courage pour faire le dernier geste. Ça serait simple, rapide. Mais quelque chose en elle voulait toujours se battre, ne pas se résigner. Essayer de s’en sortir, après tout, c’était peut-être encore possible. Elle avait essayé de bouger un peu, main sur son ventre sur tenter d’endiguer l’hémorragie. Allez Neo, pousse sur tes pattes, tu peux avancer. Ses forces semblaient pourtant l’avoir abandonnée. Alors, elle devait se résoudre à prendre la capsule fatale, et ce geste pourtant si simple était quelque part un vrai supplice. Elle voulait vivre. Elle voulait revoir Gary. Max. Surtout Max. Bordel, il fallait qu’elle vive. Cette mission était un fiasco le plus total mais au moins, Jordane avait pu être sauvée. C’était la seule bonne chose ; et elle ferait un très bon membre, dommage qu’elle ne pourrait pas faire de rapport sur son attitude, sur combien elle avait été indispensable. Qu’elle avait aussi été une fine observatrice. Ses pensées se bousculèrent de nouveau et se reportèrent vers sa famille – encore un gosse en moins, le deuxième en même pas une année-, mais surtout vers Maxence. Pensées obsédantes bordées peut-être de quelques touches de regrets. Par ce qu’elle avait toujours voulu cette liberté, qu’elle en avait besoin mais au final, peut-être que ce n'était plus le cas. Elle n’avait eu personne à part lui, depuis qu’ils s’étaient remis ensemble. Peut-être que de partir dans un cadre plus conventionnel qui lui aurait mieux convenu à lui aurait été mieux. Peut-être qu’ils auraient dû vivre ensemble. Gary pouvait à présent se gérer seul, même si sa petite gueule de con et d’attachiant lui manquerait au quotidien. Oui, ces regrets-là, elle les avait. Est-ce qu’il savait à quel point est-ce qu’elle l’aimait ? Est-ce qu’elle lui avait dit, assez montré ? Elle n’en savait plus rien. Tout s’embrouillait dans sa tête. Douleur de plus en plus vive dans tout son corps. Frissons. Sensation de froid. Une nouvelle fois, elle essaya de bouger, mais ne réussit toujours pas à au moins se redresser un peu. Allez Neo ! Un peu de courage, avale cette foutue pilule. Ne risque pas de compromettre les autres. .  Elle allait mettre la pilule dans sa bouche lorsqu’il y eu l’explosion qui la tétanisa de nouveau, elle se revoyait un an plus tôt au Ministère. Bruit qui lui valut certainement son salut car quelques instants après la silhouette de Jordane s’était dessinée non loin d’elle. Pourquoi est-ce qu’elle n’avait pas fui la gamine. Elle ne devait pas risquer sa vie !

“Tant qu’t’es pas morte, t’avance !” Délicatesse dans les paroles qui la firent légèrement sourire malgré la situation. Elle aurait presque pu entendre Dorofei dire ces paroles-là. Elle voulait lui dire de fuir de ne pas se mettre en danger pour elle. La suite n’est très clair dans son esprit, mais la pilule reste non loin d’elle, bien enfermée dans sa main. Au cas où. Si la situation devient trop tendue que Brooks n’ait pas ce choix à faire, elle le ferait elle-même. Oui, elle voudrait lui crier de fuir, de dégager, de ne pas se faire prendre, et pourtant lorsqu’elle se retrouver à bouger c’est un merci, qui sort de sa bouche. A peine audible, sang qui coule le long de ses lèvres, de sa bouche. Non, tout n’est pas tr-s clair, mais elle voit Jo bloquer les ennemis par une truc en flamme. Quelques minutes de répit pour fuir. Tiens bon bordel. injecture à elle-même tandis qu’elle n’avait plus envie fermer les yeux. Corps de plus en plus froid, habits et mains n’étant plus qu’un tas ensanglanté.

Pourtant, elle puisa dans ses dernières forces tandis que Jo la mettait debout et qu’elle durent avancer. Tout était de plus en plus sombres. Points noirs devant les yeux. Flou presque artistique. Grelottant pour de multiples raisons. Mais elles avançaient. Ne pas s’arrêter pour ne pas risquer que Jordane se fasse choper, c’était sa plus grande motivation peut-être à cet instant. Que Brooks n’ait pas tout fait cela pour rien. Qu’elle ait sauvé quelqu’un. Que ses pairs le sachent. Elle la méritait tellement cette reconnaissance.

Craquement. Tout qui se dérobe sous elle. Trou noir. Elle ouvrit de nouveau les yeux au moment de l’arrivée ou de l’impact. Quelque chose vibrant dans tout son organisme. Douleur sans nom. Fatigue extrême. Pas sûre de l’endroit où elle était, elle entendit une voix connue mais qui sonnait bizarrement à ses oreilles ; et la seule chose qu’elle réussit à sortir. «Elle a tout géré. » Que quelqu’un sache. Que Jordane n’ait pas de problèmes alors qu’elle avait été la plus lucide là-dedans. Et avant de sombrer dans une douce inconscience, elle espéra que la voix  entendu juste avant n’était pas celle de Jordane, qu’elles avaient pu atterrir dans un de leurs hôpitaux ou planques.

Remplissant un rapport d’une mission, Dorofei essayait de trouver les mots les plus justes, mais la paperasse ce n’était pas vraiment pour lui. C’était quelque chose qui l’avait toujours vraiment ennuyé devoir s’expliquer sur tout quand on réussissait ce qu’on avait demandé. Il avait trop repoussé de le faire et profitait qu’Adam soit avec de la famille pour essayer de se mettre vraiment à la tache et au QG l’ambiance était quand même beaucoup mieux pour ça. Il se dirait moins qu’il avait encore « ça » ou « ça » à faire à la maison. Concentration maximum… en théorie du moins. Son esprit vagabondait sur beaucoup de choses mais était surtout focalisé sur Jordane et sa mission, il espérait que tout se passait bien et qu’ils allaient réussir. Ça serait un grand pas pour la suite des choses visiblement. Tout semblait bien prévu alors rien ne devrait mal tourner, ça n’était censé être qu’une « petite mission de routine » sans trop de heurts. Soupirant doucement, il écrivit encore quelques mots sur le parchemin mais n’était pas forcément satisfait du rendu. Il relu rapidement la page qu’il avait déjà réussi à faire, la prose n’était pas belle mais il relatait bien ce qui se passait et il n’avait pas l’impression d’avoir omis le moindre détail.

Un long moment s’était passé, il avait enfin réussi à finir ce foutu rapport et le déposa dans le bureau de son Général. Tant qu’il était ici, il se dit qu’il allait pouvoir faire un tour à la salle d’entrainement – s’il y avait quelqu’un de présent- mais avant un bon grand café. Il en avait bien besoin, ce rapport l’avait à moitié anesthésié -d’ailleurs il ne tarda pas à lâcher un bâillement discret- avant de se diriger vers la cuisine. A quelques mètres de lui, Maxence venait d’apparaitre « B’jour Maxence ! Tu vas bien ?» Son camarade n’avait même pas eu le temps de répondre qu’on interpella le médecin, un signal de détresse provenant de Jordane avait été enregistré. Il se sentit de suite beaucoup plus nerveux, glissant lentement vers la phase où il avait envie de tout détruire. Si quelqu’un avait touché à un seul cheveu de la blonde… Il déglutit, souffla à Hargrave « Je viens avec toi, s’il y a de grabuge, il vaut mieux que l’on soit deux.»Il ne lui laissa pas vraiment le choix. Il venait. Il devait être là pour Jordane – pour Neolina si elle en avait besoin mais d’abord pour sa coloc-.

La colère, l’angoisse vibraient sous sa peau et lorsqu’ils atterrirent et qu’il comprit que Brooks avait rien, il se sentit presque honteusement soulagé. Oh, bien entendu, il y avait une angoisse pour la métamorphomage qui était une bonne amie, mais il ne la considérait pas comme Jordane. Elle n’était pas comme de sa famille. « merde ». avait-il souffla en voyant tout le sang sous la générale Merde. Merde. Merde ! Même en étant pas médecin, il ne fallait pas être devin pour savoir que l’état n'était pas bon. Il resta dans son coin, laissant Maxence agir, ne voulant pas le perturbait d’une quelconque manière, cette position, presque dans l’ombre lui permettait aussi d’observer un peu Jordane, qui elle ne semblait pas trop blessée… mais difficile à dire si ce sang était bien celui de Neolina – que celui-là-. Il avait fini par s’approcher, n’y tenant plus dès que Max s’était un peu éloigné avec sa petite amie. Prière muette pour un dieu auquel il ne croyait même pas pour qu’elle survive et sans trop de séquelle. Pour l’heure il s’était approché de sa coloc avant de la prendre dans ses bras sans pouvoir s’en empêcher alors que ça ne lui ressemblait pas, et qu’il savait pertinemment que ce n’était pas forcément le genre d’attitude qu’elle appréciait. Plus fort que lui. Que beaucoup d’autres choses. C’était certainement l’instinct le plus primaire qui le poussait à agir ainsi. Rassuré de la voir indemne, du moins physiquement, se foutant bien des derniers mots de Neo, de savoir qu’elle avait bien géré. A cet instant précis, cela ne comptait pas. Seul le fait qu’elle soit en bonne santé était important. « Par Merlin t’es en vie.» Et elle devait pouvoir le sentir dans l’étreinte ou même dans sa voix à quel point il était soulagé. Il la lâcha enfin, sentant le sang  non séché à présent sur ses vêtements, l’observant « Tu as besoin d’aller à l’infirmerie ou à l’hôpital ?» Première chose à faire, s’assurer qu’elle n’avait besoin d’aucun soin.

Qu’est-ce qui était le plus étonnant – ou le plus inquiétant ?- :lui qui faisait un câlin à sa colocataire ou elle qui se laissait faire et qui semblait même contente de se trouver-là, dans ses bras. Il avait dû faire un effort pour la lâcher réellement et il essayait de se raisonner, de bien agir. Néanmoins, elle pouvait sans aucun doute comprendre à quel point il avait pu imaginer le pire à son visage, ou à sa posture ou même à sa voix mais il avait vite retrouvé un semblant de logique vérifiant qu’elle n’avait pas besoin d’aller à l’infirmerie ou autres. Il avait à peine fait attention aux traces de sang qu’il avait sur lui à présent bien trop concentré à essayer de savoir à qui était ce liquide carmin. Neolina, probablement., mais rien n’était totalement certain non plus. “Non… Enfin j’ai pas l’impression. Je sais pas.” pas très rassurant, mais elle se tenait quand debout, sa façon de parler semblait surtout… sous le choc de ce qui venait de se passer et sans trémolo de réelle souffrance, même si effectivement Jordane aurait certainement été efficace pour le cacher. “Je crois pas.” Bon… on va dire que c’est un non, elle devait encore être choquée et il avait juste envie de la reprendre dans ses bras comme pour rassurer qu’elle était bien vivante et que ce n’était pas qu’une foutue illusion. Il l’observa s’éponger, se nettoyer un peu les visage et vérifia rapidement si elle ne semblait pas avoir d’entailles trop profondes.

“Faut que je vois le général. Ya peut être encore du monde à sauver là-bas. J’en doute mais…” Il acquiesça doucement. “ Faut checker mes sorts, que j’ai pas récupéré un enchantement de trace avant d’aller au QG.” Il lui prit doucement les épaules et la regarda dans les yeux. « Jo, ce que tu vas faire là, c’est aller à la maison, prendre un bon bain et vérifier que tu n’es pas blessée. Je vais aller vérifier tes sorts et parler au Général, s’il veut te poser des questions, il viendra à la maison.» Adam n’était pas là mais si Coop’ était arrivé aussi rapidement elle pouvait tirer facilement cette conclusion. Il doutait sincèrement que quelqu’un s’en soit sorti vivant, et c’est bien pour cela qu’il lui sortait cette réponse, il y avait urgence mais peut-être pas absolue. Vu l’état de Neolina… les deux ou trois autres parties avec eux devaient être mortes et même Jordane l’avait plus ou moins sous-entendu. Est-ce que ça valait vraiment la peine de prendre des risques pour des gens morts ? Ils connaissaient tous les deux la réponse qui serait certainement fournie. « S’il faut j’irai sur place vérifier moi-même, avec l’accord du Général.» Accord qu’on ne lui donnerait sûrement pas vu le feu de la vengeance qui brûlait dans ses veines, il tentait de l’apaiser mais il le sentait grandir, finir comme un brasier. Envie de dégommer ceux qui s’en étaient pris à Brooks – et à la douce Neo-. Le général le verrait certainement dans ses yeux qu’il serait capable de tous les tuer, sans aucun remords, il pourrait le lire dans son regard même si pour l’instant il essayait de se tempérer au maximum. « Je m’occupe de tout ça Jo, si t’es Ok. Tu vas te détendre, récupérer et ce soir j’irai nous chercher un bon petit gueuleton, t’as sûrement sauver la vie de Neolina, t’es… elle l’a dit, tu as tout géré. Et Je verrai avec lui pour que tu puisses faire ton rapport plus tard.» Comment la réconforter – si elle en avait besoin-, il n’en savait trop rien. Il tentait comme d’habitude. Mais une chose était certaine, il ferait tout pour la protéger, pour être certain que rien ni personne ne puisse lui reprocher quoi que ce soit. Il voulait juste qu’elle se sente mieux l’état de quelques heures, qu’elle retrouve ses esprits sans qu’on l’agresse et lui pose trop de questions. Et si pour cela il devait se battre avec ses supérieurs, s’il devait semer le chaos, il le ferait. Pour Jordane, rien que pour elle. Santé mentale, valait bien un blâme ou même un renvoi. On ne touche pas à la famille et elle en faisait partie, viscéralement, instinctivement. Tout son corps et son cœur lui criait.

Il fallait qu’il la laisse faire. Il fallait qu’il la laisse s’éloigner même s’il craignait presque qu’elle transplane, seul Merlin serait où et qu’elle ne rentre pas, qu’elle tente le Diable. Qu’elle fasse une connerie d’une façon ou d’une autre, alors non, il n’est pas serein de la voir s’agiter de la sorte. D’ailleurs, elle pouvait être blessée et ne pas s’en rendre compte, il lui fallait un minimum de repos non ? Comment réagir ? Qu’est-ce qu’il devait faire ou dire ? Il fallait bien avouer qu’il n’en savait rien, alors comme d’habitude, il allait faire au hasard. Avec un certain bon sens… du moins de son point de vue, or, il en avait bien conscience son point de vue n’était pas bien souvent le même que celui des autres. Il avait besoin d’aide tout son corps, son être le criait. Sa démarche, sa façon d’interagir ou juste sa posture. Il le voyait bien, alors il se lança, espérant ne pas aggraver les choses. Oui, il essayait de prendre les choses en mains et il fallait qu’elle se pose, qu’elle se déconnecte, qu’elle prenne soin d’elle et lui ferait un max pour assurer ses arrières. “Quoi ? Non..” Il ne savait pas trop comment prendre ce « non », c’était un petit non pas forcément très assuré, alors il tenta autre chose, pour lui montrer qu’il ne ferait rien de stupide – dans la théorie, du moins-. Dans les faits, c’était différent, il sentait cette colère brûler en lui plus fort. Beaucoup trop fort, mais cette fois il était totalement au contrôle de ses actes.

“Nan nan, oublie, ça va.” Elle baragouinait en même temps que lui, il soupira discrètement mais la laissa continuer, se concentrant sur ses paroles, essayant de les analyser au mieux pour ne pas commettre d’erreurs. Elle ne lui semblait toujours pas dans son état normal, et  n’écoutait visiblement pas vraiment – pas totalement- ce qu’il voulait dire, alors cela ne servait à rien qu’il insiste si ce n’est risquer de la braquer et il ne voulait absolument pas en arriver là. “La Garde c’est la Garde, les ramènes pas chez toi ça s’rait pas bon. Une chose par une autre, tu vérifies que j’suis pas tracée, je fais le rapport et on check avec le boss ce qu’on peut faire.” Il haussa les épaules, pour elle il s’en foutait bien, si c’était pour la mettre en sécurité, qu’elle se sente un minimum chez elle, dans un cocon… c’était une peine à se donner. Il opina du coup simplement un petit coup de la tête.   “C’est pas le moment d’aller me planquer dans un coin. Mes égratignures peuvent attendre.” Il retint tout juste un nouveau soupir mais il ne voulait pas lui en vouloir, il avait exactement le même discours en général. « D’accord, on va faire comme tu le souhaites Jo’, mais au moins assieds-toi, poses-toi un peu pour faire le rapport. Je…» Il allait rajouter qu’il allait vérifier les sorts, qu’elle n’était pas tracée ou autres mais il n’eut pas le temps d’aller beaucoup plus loin qu’il y eut le bruit caractéristique d’un transplanage.

S’il se tendit un peu et prit sa baguette, sans la tendre, se doutant que c’était quelqu’un de la Garde qui venait certainement en renfort. Mais Jordane avait sur-réagit le poussant sans aucune délicatesse pour tendre son bout de bois sur le nouvel arrivant. Et s’il avait vécu ce qu’elle venait de vivre, il aurait certainement agi de la même façon. Il eut néanmoins un léger soupir de soulagement lorsque la silhouette d’un des grands pontes fut totalement visible, il hésita à poser doucement la main de nouveau sur l’épaule de la jeune femme, mais cette fois il se trouvait derrière elle, face également au chef, comme s’il voulait montrer à Jordane qu’il assurait ses arrières. Mais au final il préféra s’abstenir. Observant la scène, prêt à intervenir si c’était nécessaire. Et même si elle semblait toujours tendue, la Brooks, il jugea qu’elle gérait assez et qu’il allait pouvoir vérifier les sorts et compagnie. Etre certain que la planque n’était pas compromise. Il essayait néanmoins de garder un maximum une oreille sur la « conversation » que pouvait avoir Jordane avec le chef. Des sorts fusaient de sa baguette mais visiblement Brooks avaient bien travaillé et rien ne semblait indiqué comme quoi elle avait pu être suivie.
Le boss était finalement parti et Dorofei finissat sa vérification, rassuré de voir que tout semblait s’être « bien » passé pour la jeune femme, du moins autant que cela pouvait l’être dans de telles circonstances.

“Ça va aller pour elle tu crois ?” Hum ? Il fronça les sourcils et chercha pendant quelques courts instants ses mots. La « vraie » réponse aurait certainement été ‘’je ne sais pas mais tu as tout fait pour’’ mais ce n’était pas assez positif, il devait trouver un juste milieu pour la rassurer sans lui mentir. « Bien sûr, Maxence est très doué comme médecin… et malgré tout on a quand même quelques moyens ici. Pas digne d’un grand hôpital, mais de quoi la soigner correctement.» il lui fit un doux sourire, il ne pouvait sûrement pas faire mieux, malheureusement… par ce qu’aussi bon que soit Wargrave, il y avait beaucoup d’autres choses  à prendre en compte. « Et encore une fois, si elle a cette chance d’être soignée, c’est grâce à toi, par ce que tu as fais le nécessaire.» cette fois, il la regarda dans les yeux, ce que ça voulait dire en sous-texte c’est que même si Hampton ne s’en sortait pas, ça ne serait pas de la faute de Jordane, qu’elle avait fait son maximum et même plus ; Il laissa passer un instant de silence « On rentre ? Tu me diras ce que tu veux manger que je commande.» Quitter cet endroit maudit, qu’elle puisse commencer à songer à autre chose, le chef savait tout, prendrait les décisions nécessaires ; Maintenant, Jo devait prendre soin d’elle, déjà se laver, se poser – vérifier qu’elle n’avait réellement aucune blessure-.

Et maintenant que l’inquiétude pour sa petite sœur de cœur baissait, celle pour Neolina ne faisait qu’augmenter mais il refusait de le montrer devant Jordane. Pour l’instant seule Brooks et son bien être comptait, il ne pourrait de toute manière rien faire pour la Poufsouffle.