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Dim 19 Sep 2021 - 16:09
21 mai 2016, soirée



Si tout son organisme criait au repos, à la liberté et à la paix, l’esprit, lui, ne pouvait s’arrêter de mouliner. Sous tension, Alec ne remarquait même plus le temps à passer ou l’environnement changeant autour de lui. Perdu dans ses pensées, il retraçait simplement en silence le fil de ces derniers jours cauchemardesques. Perdu, oui, englué dans une marrée de souvenirs sanglants et immondes dont il cherchait à se défaire de la boue acide. Mais elle était là, elle s’insinuait jusque dans ses poumons, noyaient ses cellules et agitaient ses nerfs.

Ça fait quatre jours. Si t’es pas foutu de tenir quatre jour, t’es pas sorti du sable.

Et brusquement, il sursautait, un corps fin passant au dessus de lui, son bassin percutant le sien. Un instant, si son cœur bondissait dans sa poitrine, ça n’avait pas de rapport avec le visage de celle qui venait de se pencher vers lui, une main posée à plat sur son torse, l’air bien plus sombre que son geste le laissait à présager.

« Ah là tu m’écoute ! »

Tentative d’humour.

<« Etant donné que tu m’écrase les burnes, ça joue en ta faveur côté attention, je dois l’avouer… »

Un demi-sourire sur ses lèvres, de l’ombre dans le fond des prunelles.

« Tu m’en parles ? »

Loin d’être idiote, Mack cherchait surtout à créer le lien qu’il fermait pourtant jour après jour, disparaissant à toute heure pour suivre celle qui avait manifestement décidé de marquer le coup, il revenait épuisé, contusionné, braqué. Or cet air là, elle l’avait déjà trop vu sur les traits de son mari pour se fermer à son tour. Depuis l’enfance, Mack avait connu ce garçon au regard sombre et au rire trop facile. Comme d’autres, elle l’avait haït, le repoussant dans un réflexe plus qu’humain. Non, Alec n’avait pas cherché à être aimé, il avait cherché à faire réagir, comme un animal venu pousser l’autre jusqu’à déclencher la colère. Mais de cette colère était née un sentiment nouveau. Et c’était bien celui-ci qui prenait à présent tout l’espace, refusant de laisser celui qu’elle avait toujours aimé seul dans ses abimes. Alors devant son mutisme, elle vint prendre ses lèvres, trop consciente de connaître ses mécanismes.

Et lui-même ne pu s’empêcher de sentir une part de lui se détendre à ce contact, rassuré de la proximité de son corps autant que de ce geste d’affection évident. S’il se recroquevillait contre elle, le sel dans la gorge, les bras autour de son dos, Alec soufflait pourtant un refus contre leurs lèvres jointes. « J’aimerai mieux pas. » Mes tourments, mes hantises, ma bête noire, pas la tienne.

C’était faux autant qu’injuste, bien sûr, mais il avait besoin… d’avoir cette bouée de sauvetage. Ce semblant de fausse normalité, cette illusion qu’ici, dans ses bras, Azalea n’existait pas.

Sauf que pour l’heure, l’autre folle lui cognait bien dans les tempes, alors il repoussait en douceur Mack, enroulant ses mains autour de sa taille pour l’éloigner de lui. Pas envie. Ouais, pas envie ouais. D’ailleurs il vit l’inquiétude devenir bourrasque dans le regard de sa femme.

Ouais. Tu me connais hein.

Pourtant, elle ne dit rien, cherchant sans doute ses mots et durant un instant, Alec eu envie de l’avoir simplement fait basculer sous lui pour l’embrasser, mettant fin au moment avec plus de légèreté. Mais pour l’heure, il en était incapable.

« Tes parents sont absents ce soir. »
« Ouais, je sais. Azalea aussi. »
« Pour de vrai ?! »
« J’en sais rien. J’vais sortir. »
« Tu… ok. Tu sais où ? »
« Ouais.. » Lâchait-il dans un souffle tout en s’asseyant au bord du matelas. Alec passait une main dans ses cheveux qu’il ébouriffait un instant en silence, semblant chercher à se débarrasser des images qui parcouraient ses pensées.

« J’vais aller voir Warren. On n’a pas encore pu se voir depuis… » Ce joyeux moment où il m’a latté la gueule en chanson.

Cela dit, avec de la musique, ça aurait quand même eu plus de gueule, tu noteras pour la prochaine fois mec.

« Ok, je comprends. Tu te sens comment vis-à-vis de ça ? »
« Comme un mec qui se fait piétiner depuis quatre jours par un troupeau d’hippogriffes. »

La réponse se voulait joyeux et drôle mais prenait des accents rauques qu’il n’arrivait pas toujours à cacher. S’il s’était levé, pas réellement remis de sa fatigue mais quelque peu apaisé par le sommeil qui l’avait happé en journée, Alec trouva bientôt le visage de Mackensie proche du sien alors qu’il abaissait son t–shirt sur son torse.

« Tu veux que je t’accompagne ? Je suis sûre qu’il y a Mily là-bas. »

Un léger sourire sur les lèvres et le jeune homme embrassait sa femme, glissant une main sur sa nuque pour la sentir un peu plus proche de lui encore. Un instant, il restait là, sentant une part de ses tensions se détendre face à l’insistance de celle qui avait tant appris depuis des années à entendre ses silences.
 
« J’crois que ça doit se faire entre lui et moi. Et Mily sera au moins garante que je suis pas en train de me barrer au Brésil. »

C’est con, t’aimerais bien le Brésil.
Je te confirme !

Voilà ce qu’ils auraient dit en temps normal… sauf qu’à l’instant, chacun s’enferma dans le silence, se contentant d’une nouvelle étreinte qui venait fracturer un peu les ombres.

***

Les coups atterrissaient sur le battant de la porte avec une force qui dénotait plus de son agitation interne que du réel désir d’affronter sa propre existence.

« Allez ouvre moi face de brique ! »

Face de brique… pourquoi ? Aucune idée.

A vrai dire, Alec n’avait pas réellement attendu que qui que ce soit vienne lui ouvrir puisqu’il passait déjà la porte pour se glisser dans l’intérieur chaudement éclairé. A vrai dire, non, il ne se glissait pas ! Un tel verbe induisant l’idée qu’il puisse être discret, hésitant ou mesuré. Non, Alec pénétrait en terrain conquis, claquant la porte derrière lui sans douceur.

« Salut mes agneaux, devinez qui est de nouveau dans le game ?! Yo Mily, ça f’sait longtemps ! »

Un grand sourire clairement agressif sur les lèvres, Alec faisait irruption dans le salon, y découvrant une Mily parfaitement habillée et chaussée, prête à s’en aller.

« Oh tu partais ? C’est balo ça, on pourra pas papoter du bon vieux temps. » Tu sais quand t’essayais de m’agripper la queue. J’espère que celle de mon pote est bonne au moins.  « ça tombe bien, tu pourras dire à tes grands copains où je suis. »

Agressivité latente ? Pensez-vous.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Dim 19 Sep 2021 - 19:25
Samedi 21 mai 2016 en soirée,


Combien de jours étaient passés ? Il n'en savait plus rien. Trois, peut-être quatre, une semaine même c'était possible. Aucune importance en soi, il le savait. Il devait continuer d'avancer, il devait continuer de faire comme si tout allait parfaitement bien, comme s'il maîtrisait parfaitement la situation alors qu'il était probablement une nouvelle fois au bord de la rupture. Seul apaisement c'était de voir son amour de fils, et même quelque part sa femme. Malgré tout, il faisait attention à ce qu'il pouvait bien montrer devant elle, un peu mais pas trop, il ne fallait pas oublier ses liens avec Jessen... et il ne voulait pas que tout cela puisse jouer en sa défaveur.
Des jours, que c'était terminé et pourtant il revoyait son meilleur ami, là sur cette chaise, torturé par ses soins. Et la bile remontait à chaque fois, l'envie de vomir. De tout détruire. Comment est-ce que l'on pouvait en arriver là ? Comment est-ce que l'on pouvait obliger deux amis à agir comme tel ? Où était passé le peu d'humanité qui leur restait ?
Les regrets étaient bels et bien là, brûlant, cuisant. Il vivait tout cela comme un échec quelque part alors qu'il avait réussi ce qu'on lui demandait. Mais à quel prix ? Son âme, encore plus corrompue, cette haine contre lui-même qui ne faisait qu'augmenter. La colère contre cette connerie de guerre, contre la Garde, contre les Supérieurs. Contre tous ces cons. Contre les moldus qui avaient fait l'attentat. Elle brûlait d'un puissant foyer. Destructrice.
Oui, les regrets étaient bien là, par ce qu'il aurait tellement voulu pouvoir leur faire un énorme digt d'honneur et se barrer loin avec Alec. Si seulement...
Si seulement, il n'avait pas eu son fils. Si seulement il n'avait pas eu peur des répercussions sur sa famille, ses amis. Si seulement, il avait cru un seul instant que c'était la bonne solution.
Au fond, ces regrets, c'était peut-être simplement de n'être qu'un pion, qu'une marionnette que l'on forçait à faire ce qu'il ne voulait pas faire. Que l'on testait sans cesse, comme une perpétuelle torture. Le stress, les doutes, les questions. Voilà à quoi il avait voué Alec avec tout ça. Mon pote, on est dans la même merde maintenant, il va falloir que l'on se serre les coudes.
Et puis, il se demandait s'il n'aurait pas juste pu ne pas obéir à un ordre ou deux. Trouver une astuce, quelque chose pour faire moins endurer Rivers. Pourquoi, par Merlin, est-ce qu'il n'avait pas eu une foutue idée ? Incapable, qu'il était. Pourquoi est-ce qu'il avait juste obtempéré ? Pourquoi alors qu'il savait ce que c'était cette douleur pernicieuse des sorts ? Pourquoi est-ce qu'il n'avait pas pu la fermer sur l'épouvantard ? Bordel, quelle idée monstrueuse est-ce qu'il avait eu là. C'était probablement la pire depuis la nuit des temps, et pourtant des idées connes il en avait eu des tas. Pour tester ses limites, celles de sa famille, de ses proches. Juste par ce qu'il était un petit con, un peu casse-coup, par ce qu'il réagissait à la douleur, à la violence. Par ce qu'il ne connaissait que ça, qu'il ne savait pas bien comment réagir autrement.
Il avait merdé, ce coup-ci, tellement merdé. Il avait joué, il avait gagné, ça avait été réussi... mais pour Alec ? Est-ce que s'il avait su il aurait trouvé une solution alternative ? Fort probable. Et maintenant, la prochaine fois qu'il allait voir son ami, est-ce qu'ils devaient en parler ? Est-ce qu'il devait faire comme s'il ne s'en souvenait pas, se doutant que son ami ne voudrait pas en parler ? Oui, qu'est-ce qui était faisable ?

Il n'avait pas osé le contacter encore le Rivers. Pas par peur, ils savaient l'un comme l'autre un jour cela devait finir comme ça, mais plus pour lui laisser le temps de digérer tout en se tenant prêt à aller le voir s'il l'avait demandé. Et puis, il y avait aussi cette honte profonde, toujours le même dégoût envers lui-même et il n'était pas certain de pouvoir le regarder dans les yeux après tout ça. Redondance dans ses pensées, son esprit, ses ressentis. Horrible sentiment de ne pas valoir mieux qu'eux, d'être pire qu'eux même.
Il était un bien piètre ami.
Il était en moins que rien.
Et la culpabilité le bouffait.


Il bougea doucement ses mains en mettant son fils dans le berceau, ces dernières, encore une fois abîmées par un excès de rage venant de Warren. Lorsqu'il était rentré, et alors que Mily n'était pas présente, une rage folle l'avait pris et il avait tapé autant qu'il le pouvait dans le mur pour enlever cette frustration. Cette douleur étrange alors qu'il n'avait aucune blessure. Par ce qu'il n'y avait pas de raison que lui n'ait pas mal alors que son ami avait vécu l'enfer. De toute manière, il avait du mal à évacuer autrement.
Nicholas couché, il espéra qu'il ne se réveillerait que longtemps après. Il se prostra dans le canapé tandis que Mily lui faisait voir sa dernière tenue achetée, celle avec laquelle elle comptait sortir. Elle lui lança un nouveau regard du style  « tu es certain que tu ne veux pas sortir ? »et il fit un signe de la tête que non. Non, il serait bien, là, tout seul. Il serait bien mieux...

Et soudain des coups sur la porte alors qu'une douce voix ne tarda pas à retentir

« Allez ouvre moi face de brique ! »
 «C'est quoi cette insulte à la con ? Tu la connaissais, toi ? » demanda-t-il doucement à Mily, alors que Rivers vu qu'il avait reconnu sa voix, n'était pas encore rentrer. Sa femme soupira sans répondre et allait ouvrir la porte mais celui-ci s'était déjà glissé à l'intérieur de la maisonet... en claquant la porte comme pas permis. D'habitude, il lui aurait hurlé le bébé, et que s'il se réveillait à serait à lui de le coucher mais il garda cette remarque pour lui pour l'instant. Il ne se sentait pas spécialement zen. La confrontation allait arriver et il n'était pas sûr d'être prêt à le regarder dans les yeux, l'envie de dégueuler était d'ailleurs revenue.

« Salut mes agneaux, devinez qui est de nouveau dans le game ?! Yo Mily, ça f’sait longtemps ! »

Il fronça les sourcils, se levant instantanément en sentant sa femme sur les nerfs et accumulé au sourire agressif d'Alec, cela ne présageait rien de bon. Il posa doucement sa main sur l'épaule de sa femme tandis que son ami avait d'ores et déjà repris la parole

«  Oh tu partais ? C’est balo ça, on pourra pas papoter du bon vieux temps.Ca tombe bien, tu pourras dire à tes grands copains où je suis. »
 «Pourquoi, tu as fais le mur Rivers ? »
 « Vas-y Mily, tu vas être en retard.» glissa-t-il doucement sa femme pour lui faire comprendre de ne pas répondre à ça.
 « Le lait est dans le frigo, normalement il ne devrait pas avoir faim avant que je sois revenu.»
 « Je sais, Mily.»

Sourire en coin de sa femme qui l'embrassa à pleine bouche juste pour emmerder un peu plus Alec, probablement, pour lui faire comprendre ce qu'il avait perdu. Et que si lui n'était pas sous sa coupe, le p'tit Warren l'était quand même en partie. j'ai gagné. qu'elle pourrait bien vouloir dire. Sans un mot de plus et ignorant totalement Rivers elle décampa rapidement, prévenant probablement Jay de ce qui se passait... Une fois seul, la première chose qu'il réussit à dire fut un

 « Tu veux boire quoi ?»

Autrement dit, je sais que la conversation va être longue, on en a besoin tous les deux. A vrai dire, cela voulait dire aussi, est-ce que tu vas bien dans un langage très caché.

 « J'suis content d'te voir.» faut pas lui en demander plus non plus, même s'il était rassuré de voir qu'il n'avait pas perdu son bagou et son sarcasme.
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Warren Tveit-Odair
Poupinou
Warren Tveit-Odair
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Warren Tveit-Odair
Mar 21 Sep 2021 - 22:40
21 mai 2016, soirée



Elle se tendait, lui jetait un regard lourd de sens où bien des choses résonnaient. Et comme il aimait ça, voir cette colère immédiate se peindre dans ses yeux comme on y balancerait les couleurs grimées de gris. De quelques mots, de part sa seule entrée, Alec jetait l’amertume sur celle qui avait tant tenté à une époque de l’attirer dans ses draps. L’agacement s’était changé en colère au cours du temps, trop peu habituée à ce qu’on lui résiste. Surtout lui, celui qu’on connaissait pour ses frasques.. il y avait là dedans quelque chose d’humiliant qu’il s’était profondément amusé à lui faire subir sans la moindre once de compassion.

«Pourquoi, tu as fais le mur Rivers ? »
« Pour te voir, évidemment… » Débitait-il comme une absurdité.
« Vas-y Mily, tu vas être en retard.»
« C’est ça, vas-y Mily.. »

Casses-toi. Hors de ma vue avec tes sous-entendus à la con. Il était prisonnier, chacun le savait et cette réflexion immédiate lui rappelait sans doute possible qu’elle faisait partie de ses geôliers. Et le regard adressé par Warren ? Oh ça va, elle sait se défendre, t’es pas forcé de faire jouer ton Stockholm pour la protéger !

« Le lait est dans le frigo, normalement il ne devrait pas avoir faim avant que je sois revenu.»
« Je sais, Mily.»

D’un sourire en coin, elle embrassait son mari à pleine bouche dans un message qui lui était clairement destiné et auquel il répondait par une grimace de dégout, mimant la nausée.
J’ai gagné. Ces mots il les entendait bien plus fort que l’attirance que, oui, il avait pour elle. Tout au long des années, Alec s’en était fait des femmes qu’il n’appréciait pourtant pas. L’envie surplombait parfois ses convictions… le dégout aussi, non pas de l’autre mais de lui-même. Pourtant avec Mily, jamais il n’avait passé le cap. Et elle se détournait finalement, dans un dédain parfait de sa présence.

« Bonne nuiiiit Milyyyy ! » Lançait-il sur le ton de l’amoureux éploré d’un ton tellement teinté de mépris. « Embrasse tes potes pour moi ! » Aussi bien que Warren, je l’espère ! Mais elle ne répondit pas, ni à ses premières invectives, ni à la dernière qu’il savait contenir une vérité douloureuse. Bien sûr qu’elle irait faire son rapport, il n’en doutait pas. Pourtant ses parents savaient où il était et Azalea n’était pas dispo. T’as ta soirée bichon. La nausée n’était plus feinte.

Et le silence s’installa ensuite après son départ, laissant les deux garçons sans cette distraction qu’elle représentait finalement. Face à face, les regards peinant à se rencontrer vraiment.

« Tu veux boire quoi ?»

Laissant ses cuisses toucher le coin d’un meuble comme si celui-ci pouvait le soutenir, Alec lâchait un soupir sec, son regard trouvant le sol un instant avant de se poser sur son ami.

« J'suis content d'te voir.»

Il lui sembla un temps que son organisme était plus actif, plus tendu qu’en temps normal, comme s’il se battait contre lui-même, contre l’envie d’écraser à son tour ses poings sur celui qui lui avait fait mordre les siens quelques jours plus tôt.

« Moi aussi. » Vérité en demi-teinte, éclaboussée, elle aussi, d’une colère qui mettrait du temps à s’estomper.
Sans y songer, Alec laissait ses doigts tapoter sa cuisse comme le ferait un féru de musique. Mais il n’y avait là aucune sonorité joyeuse à évacuer de son esprit, seulement les picotements qui grésillaient toujours dans ses doigts depuis qu’ils avaient été brisés les uns après les autres.

Sale temps pour les mains des Rivers.

« Comme d’habitude. » Pour la boisson. Comme d’habitude, pour l’amitié. Comme d’habitude, pour son humeur ; un truc auquel il devrait s’habituer surtout. Mais dans ces mots, il y avait surtout la seconde affirmation, donnée en sous texte comme il le faisait avec sa question. Comme s’ils ne savaient pas, après tout ce temps, exprimer réellement leurs émotions.

D’ailleurs, non, ils ne savaient pas. Il ne savait pas. ça cognait trop, ça exposait de toute part comme un champ de bataille agressé d’ogives, ses pensées soulevées les unes après les autres comme des mottes de terre qui n’en finissaient pas de sauter, s’élevant en gerbes vers le ciel pour retomber en masse, enfouissant souvenirs et avenir.

Alors il se forçait à se mouvoir, refusant cette immobilité crasse sans se complaire dans un besoin de mouvement comme l’avait fait Warren chez lui, des mois plus tôt. En cet instant pourtant, il lui semblait vivre la situation de l’autre côté du miroir. Ainsi, il se laissait tomber dans le canapé, larguant une jambe sur la table basse, un bras sur le dossier, comme s’il était le roi du pétrole.

« Franchement on s’en est pas si mal sortis ! » Clamait-il alors avec un sourire qui n’avait rien d’entier.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Mer 22 Sep 2021 - 20:38
Note à lui-même, ne jamais laisser Mily et Alec dans la même pièce, non pas qu'il craigne qu'ils finissent dans le même lit, mais plutôt que l'un dézingue l'autre. Reste à savoir qui aurait le dessus ? A première vu, il aurait probablement dit Alec, mais ça serait peut-être sous-estimer Mily. S'il devait cependant faire un choix, ça serait sur son ami qu'il se reposerait. Il ne lui tardait plus qu'une chose, qu'elle dégage afin qu'ils puissent se retrouver seul avec Rivers et surtout loin de la tension qui se dégageait dès que sa femme et son ami étaient dans la même pièce.

« Bonne nuiiiit Milyyyy ! »

Ce type n'était pas possible ! Néanmoins, il fallait bien avouer que ça restait quand même quelque chose de relativement drôle, peut-être même qu'il aurait pu en rire si la situation n'était pas si compliqué. Il ne savait toujours pas comment se comporter, sur quel pied danser avec son ami, ce qui aller se passer  une fois que sa femme aurait franchi la pièce.

« Embrasse tes potes pour moi ! »

Pourquoi Diable est-ce qu'il avait besoin de la chercher encore et toujours ? Ah oui, la réponse était au final toute simple : par ce qu'il était un petit con et qu'à sa place, il aurait sûrement agi de la même manière. Et enfin, la femme était partie, les laissant seuls, là, tous les deux, avec Nicholas qui dormait dans une pièce à côté. Entre hommes, voilà la situation.
Il fallait bien que quelqu'un parle en premier, et Warren essaya de faire le premier pas, il ne savait pas trop quoi dire, alors il décidé de faire comme d'habitude, par ce qu'au final, c'était probablement ce que souhaitait son ami. Ce qui s'était passé quelques jours auparavant, c'était quelque d’inéluctable, qui serait forcément arrivé, ils le savaient tous les deux. Et puis il avait fit quelque chose que d'habitude il n'aurait jamais fait, par ce que ce n'était ni son style, ni celui de Rivers : lui dire qu'il était content de le voir.

« Moi aussi. »

Comment est-ce qu'il devait prendre ça ? Est-ce que c'était signe de paix ou bien de tempête qu'il ne verrait pas arriver ? Tout était possible. La colère, quelque part, il pouvait la ressentir, la comprendre et même si elle devait être un peu tournée vers lui, c'était si peu comparé aux autres. Ils n'étaient que des pions. Ils n'avaient fait que jouer un jeu, sûrement même un peu dangereux.

« Comme d’habitude. » 
 « C'est coutume, alors ?» dit-il avant de sortir sa baguette pour sortir les verres ainsi que toutes les boissons. Pour sûr, ce soir là Alec boirait beaucoup plus que lui, Tveit devait veiller sur bébé et trop imbibé d'alcool, il risquait d'avoir un geste ou deux malencontreux sur ce petit corps fragile.

Il ne fit aucun commentaire lorsqu'il s'installa sur le canapé, installant une de ses jambes sur la table basse. Ce n'était qu'un vulgaire meuble, après tout. Mais la question demeurait toujours : qu'est-ce qu'il pouvait dire maintenant ? Ne pas parler de ce qui s'était passé, où qu'ils s'expliquent une bonne fois pour toute pour passer à autre chose ? Si Warren s'interrogeait sur le sujet, pour Alec ce n'était visiblement pas le cas.

« Franchement on s’en est pas si mal sortis ! » 
 « Tu as déjà proféré des mensonges plus convaincants que ça, tu sais ?»

Oui, c'était peut-être mettre les pieds dans le plat, mais au final, ils en avaient besoin. Alors, Tveit se racla la gorge, se passant nerveusement les doigts d'une main sur ses phalanges abîmées.

 « Comment est-ce que tu vas réellement, Alec ? Bien que je me doute de la réponse, je veux te l'entendre dire.» Il se tut quelques instants, et sachant que s'il ne commençait à répondre lui-même à cette question son ami ne répondrait sûrement pas sincèrement.  « Perso', j'me sens comme une grosse merde ambulante et je crois que j'ai dû laisser un bout du peu d'âme qui mer restait. Ca craint, bientôt j'en aurais plus.»

Oui, après tout c'était Warren, il ne pouvait pas dire quelque chose comme ça sans trop plaisanter, sans humour, sans dérision. Par ce qu'il ne lui restait plus grand chose d'autres au final à quoi se raccrocher pour ne pas sombrer totalement.

 « Mais ouais, j'trouve qu'on a bien géré... Un grand spectacle magistral, ils se sont bien rincés les yeux, c'est certain.»

Il aurait pu essayer de dire d'autres conneries mais avant tout il voulait voir la réaction d'Alec ce qu'il allait lui répondre, mais aussi il espérait qu'il comprendrait qu'il y avait des excuses sous ces paroles.
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Warren Tveit-Odair
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Warren Tveit-Odair
Dim 26 Sep 2021 - 11:01


Oh, en effet, la crainte que ces deux là ne terminent dans le même lit n’avait pas grande justification. Si elle l’avait chauffé bien souvent à une époque, ça se terminait en règle générale avec une Mily plaquée au mur, un Alec éloignant ses mains baladeuses de son corps et des regards mauvais s’affrontant durement. S’il avait été tenté de craquer ? Oui. Plusieurs fois. Car oui, cette garce était bien trop excitante pour que ça ne l’ai pas tenté, soyons honnêtes. Bandante, plutôt. De ce truc purement physique que le corps seul connait et qui laisse l’esprit froid et l’âme inerte. Pas qu’il ne s’en soit pas tapé dans ce genre-là… mais lui offrir ça n’était pas dans ses principes,  tout bêtement. Cette femme l’insupportait, avec sa capacité à penser que tout lui était dû et qu’elle réussirait à ses fins qu’importe la personne qui se plaçait en face d’elle. A vrai dire, la femme de son meilleur ami incarnait tout bêtement tout ce qu’il exécrait dans le monde sang pur. Alors oui, la probabilité qu’il finisse par l’écharper était bien plus grande que celle qu’il avait pourtant poussée lors de la séance d’interrogatoire, faisant naître une jalousie inutile chez Warren. Comme il haïssait cette façon qu’elle avait de le narguer, toute heureuse de l’effet qu’elle faisait à ce crétin qui était dorénavant son mari. La haine se changeait en autre chose et s’il n’y pouvait rien, Alec sentait la colère grignoter du terrain à chaque instant. Alors oui, il se comportait en sale con. En Rivers dignement de retour. Cet air de connard agitateur, méprisant, impulsif et égoïste l’avait difficilement quitté au fil des ans mais là, au contact de ceux qu’il exécrait plus que tout… il revenait en barrière ultime aux dernières plaies dans son âme altérée.

Pourquoi la chercher alors ? Parce que ce petit air de connasse imbue d’elle-même s’effritait face à ses piques incessantes et qu’elle perdait patience. Par Morgane que c’était jouissif de la sentir se retenir de lui sauter à la gorge ! Comme quoi il pouvait comprendre l’amusement d’Azalea à le pousser à bout… réflexion merdique. On cloisonne on a dit ! Allez, du béton, des briques, hop hop hop au boulot !

Il n’aurait pas parlé. Alec n’aurait pas été le premier à prononcer un mot à présent que Mily s’était esquivée, les laissant seuls avec ce malaise épais comme la suie qui tapissait leurs poumons. Mais Warren prenait les devants, le délestait d’une charge dont il ne savait que faire. Et cette réponse… il ne savait qu’en penser. Vérité ou honteux mensonge ? L’envie de l’éclater était là. L’envie d’éclater le monde entier, en réalité. Et c’était ce qu’il faisait. L’Autre entretenait sa haine. Elle en jouait, la poussait à chaque instant. Cloisonner on a dit ! A quoi bon ? Qu’est-ce que tu veux que je cloisonne dans ce monde de merde où elle prend toute la place, hein ?

Ne joue pas son jeu, Répondait la voix d’une brune.
Ne la laisse pas gagner. Murmurait sa sœur.
T’as plus d’aptitudes qu’un crétin qui craque après quelques jours. Serre les dents. Assenait l’ennemi public.

« C'est coutume, alors ?»
« Ouais, c’est coutume… ! »

Une voix un brin rauque qui se rattrapait d’un son plus joyeux sur ses dernières notes.

Parlons de ta future vengeance, que t’auras toi sur moi.
Disons entrecoupée d’silences…

Ses silences et ses vides se teintaient de colère, oui, grinçaient d’une vengeance tentante, d’une envie brusque et froide de faire payer au monde chaque coup, chaque nuit, chaque goutte de sang. Lui faire payer ses doutes, ses regards et ses sourires envers celle qui hantait chaque seconde de ses journées. Et pourtant Alec s’étalait sur le canapé d’un sourire un brin trop sec, ses pieds atterrissant sur la table basse dans une réflexion salement joyeuse.

Il reprenait l’espace. Reprenait le contrôle. Reprenait le dessus. Il y avait là dedans quelque chose de brusque, de profondément dominant. De méchamment dominant, même. Jusqu’à quand se laisserait-il écrasé alors ? Avant de répondre en miroir brusquement, abruptement, violemment. Contre elle, contre d’autres ?

Et ce sang, sous tes ongles, c’est pas déjà une trace de cette réponse affreuse ?

« Tu as déjà proféré des mensonges plus convaincants que ça, tu sais ?»
« Hh ! » Un claquement sonore dans sa gorge, profondément cynique.
« Comment est-ce que tu vas réellement, Alec ? Bien que je me doute de la réponse, je veux te l'entendre dire.»

De même, le regard se posait, brusque et souligné d’un sourire mauvais. Tu veux vraiment que je réponde à cette question connard ? C’est le gros fun, je m’éclate. J’ai envie de leur donner ceux qu’ils veulent, de cramer le monde et d’oublier qui j’étais. D’oublier tout. D’en crever.

« Perso', j'me sens comme une grosse merde ambulante et je crois que j'ai dû laisser un bout du peu d'âme qui mer restait. Ca craint, bientôt j'en aurais plus.»

Il posait un regard qui se voulait neutre. Un regard sur un ami qu’il entendait, comprenait. Un regard sur des plaies suintantes.  Un regard sans un sourire. Un regard de travers.

« Mais ouais, j'trouve qu'on a bien géré... Un grand spectacle magistral, ils se sont bien rincés les yeux, c'est certain.»

Ça c’est sûr.
Ils se sont rincés de ta violence, rincés de mes larmes, rincés de mon sang, rincés de mes peurs. Lavés de nos heurts, de nos échecs et servitudes.


D’un geste sec, Alec se redressait, pris une bouteille brusquement dont il dégageait le bouchon pour la porter à ses lèvres, à même le goulot. Ses avant-bras posés sur ses cuisses, le jeune homme ne regardait plus réellement son ami, larguant son sourire comme un vieux réflexe, un masque absurde perdait sens et couleurs. Il était là simplement car c’était sa place.

« Personne n’est mort. C’est donc une victoire. » Lâchait-il d’un ton rauque, avalant de longues gorgées du liquide brun qui lui brûlait l’œsophage, cramait ses entrailles.

Si, des gens étaient morts, des pauvres types ou de belles personnes, qu’importe ? Il ne pouvait s’y accrocher sous peine d’en crever. Pourtant la victoire avait un goût de fer et sous ses ongles restait le liseré vermeil.

S’il faut que je mette
Un masque à mes travers
S’il faut que je refasse
Le chemin à l’envers

Par détresse par ennui
Par défaut par défi
Toucherais-je
…aux armes de l’ennemi ?
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Dim 26 Sep 2021 - 21:43
Se calmer. Tout allait bien se passer, mais peut-être qu'il aurait dû dire à Mily d'emmener Nicholas avec elle pour plus de sûreté. Non, c'était stupide, voyons ! Très stupide ! Il avait confiance en Alec, n'est-ce pas ? Oui bien sûr, à 99% du temps, mais à cet instant précis, il y avait quand même un doute en ce qui concernait aujourd'hui, par ce qu'il ne sentait pas son ami forcément totalement dans son état normal, il y avait quelque chose d'inquiétant dans le fond de son œil. Le monstre qui y logeait était plus visible que d'habitude. Quelque chose, néanmoins, qu'il pouvait confondre mais qui ne devait pas être loin, selon lui, du confins de la folie. Et tu sais le mieux dans tout ça mon Warren ? C'est que c'est en grande partie de ta faute. C'est toi, qui a mis ton ami dans cet état, alors est-ce que tu n'as pas honte ? Il n'avait pas peur pour lui, lui méritait certainement une bonne correction, mais pour son fils. Pour l'instinct presque sauvage qui lui donnait corps et âme envie de se battre pour lui, pour son bien être, pour qu'il soit sauf, en bonne santé. Oh oui, il était prêt à se battre pour lui, pour ce petit être fragile, prêt à montrer les crocs, à bondir.

Il essaya de se détendre. Non, Alec savait qu'ils n'étaient pas de ennemis, ce n'était pas contre Lui en particulier que sa rage était présente, que c'était juste comme ça, alors tout allait bien se passer. La conversation ne serait pas forcément facile, mais ils allaient y avoir droit, la surmonter et après, il adviendrait ce qu'il pourrait. Au moins, maintenant, ils n'étaient plus seuls contre l'adversité. Ils étaient ensemble, deux contre Tous en quelque sorte.

« Ouais, c’est coutume… ! »

Il lui sourit, peut-être plus timidement. Ouais, voilà, on essaye de les panser ses blessures. On essaye de faire ce que l'on peut, avec ce que l'on a. On essaye, mais on échoue beaucoup et pourtant Tveit essayait de sonder son ami pour savoir comment est-ce qu'il allait réellement ! Le Hm était assez révélateur, alors il avait continué de parler, d'essayer de lui faire comprendre que lui aussi n'était pas au top en espérant qu'il comprendrait que cette façon de faire c'était pour le faire parler, pour qu'il sache qu'il pouvait se confier. Pourquoi, alors est-ce qu'à un moment il avait essayé de plaisanter sur tout ça ? Même si c'était plus ironique, sarcastique qu'autre chose. Le dégoût de ce qu'on leur avait obligé de faire. Pourquoi, diable, est-ce qu'il avait posé cette foutue question ? Voilà ce qu'il se demandait tandis qu'Alec reprenait buvait directement dans la bouteille.

« Personne n’est mort. C’est donc une victoire. »

Il est certain qu'ils pouvaient voir les choses comme ça. Mais est-ce que c'était réellement une victoire ? Qu'avaient-ils vaincus ? Rien, ni personne, ils avaient juste obéi. Ils étaient à présents enchaînés. Alors qu'est-ce qu'il y avait à dire, à ça ? Il ne savait pas trop quoi répliquer. Il le regardait, du coin de l'oeil laissant encore quelques instants de silence.

 « On trinque à ça ? Personne n'est mort c'est une victoire ?»

Non, par ce que on sait qu'une partie de nous est morte ce jour-là, même si c'est infime. Ils nous détruisent, chaque jour un peu plus. Ils sont comme des sangsues jamais rassasiées. Tveit alla se servir un verre et s'installa à côté de son ami, à portée de main d'ailleurs. Il commença à boire avant de rajouter.

 « Bon, au moins, maintenant on peut se voir tranquillement sur le chemin de Traverse, plus besoin de feinter... enfin... ceci dit, non, ça ne changera pas grand chose tu te montrais déjà pas mal.» Sourire un peu narquois, triste, mélancolique. Beaucoup trop d'émotions, presque contradictoires.  «Bon, alors dans ta nouvelle vie de parfait petit sang-pur, tu sais ce qu'il va se passer dans les prochaines semaines ? » A quelle sauce vont-ils te manger ? Qu'est-ce qu'ils ont prévu pour te maitriser encore un peu.  « J'suis sûr qu'ils vont nous coller un jour une mission ardue au cul, à tous les deux, genre, un truc que personne ne veut faire . Bien pourri.»
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Warren Tveit-Odair
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Warren Tveit-Odair
Dim 3 Oct 2021 - 2:31


Ya un truc qui gronde là, écoute bien. Un raclement qui pourrait devenir dangereux si on n’y prête pas attention. Il y a un monstre qui se frotte aux murs, se repait de la violence engrangée, des coups et des demandes. Il y a cette chose qui sait que chaque jour elle devient plus forte encore. Elle sait qu’elle est utilisée, créée de toute pièce, qu’elle ne fait que répondre en esclave amoral d’une situation ingérable. Mais elle s’en fout. Elle veut exister, exploser, tout briser pour la joie infâme de sentir les autres se rétracter sous son passage. De les mettre à terre à leur tour. De sentir les os craquer, les larmes couler, le sang gicler. Cette chose sait qu’elle gagne en force.

Parce que tout ça, ça arrive déjà.

Alec buvait à même le goulot, déglutissait difficilement, serrait les mâchoires en ramenant la bouteille près de l’intérieur de sa cuisse.

« On trinque à ça ? Personne n'est mort c'est une victoire ?»
« Ouais. C’est tout ce que je trouve. »

Et Warren ne savait combien de noms il avait gardé hors de portée. Oui, c’était une victoire… il avait tenu le choc malgré la violence des impacts. Il avait été plus fort que ça. Plus fort qu’eux.

Plus fort que des putains de psychopathes et qu’un légimen aguerri. Ça… c’était ce sur quoi il devait se concentrer. Ce à quoi se raccrocher. La seule victoire de tout ce bordel immonde. Lui, gosse isolé, avait fait face, plus calme qu’il n’y semblait et il avait remporté la partie alors même qu’autour de lui, tous le pensaient totalement perdant. Et cette victoire, épuisé, blessé, ébréché par la situation… il n’arrivait simplement pas à la garder en vue. Alors Alec n’oubliait seulement pas tous ces noms, tous ces souvenirs, toutes ces informations qu’il avait su garder au fond de soi.

Warren fini par aller se servir un verre, s’asseyant finalement près de lui dans le canapé. A porté de poings.
Une part de ses muscles se serrait, agités d’un crissement sourd, d’une envie rauque de rendre les coups.

« Bon, au moins, maintenant on peut se voir tranquillement sur le chemin de Traverse, plus besoin de feinter... enfin... ceci dit, non, ça ne changera pas grand chose tu te montrais déjà pas mal.»
Un léger souffle amusé passait à travers ses narines quand son cœur, lui, se serrait. C’était ça ? Warren devenu le centre de son univers.
«Bon, alors dans ta nouvelle vie de parfait petit sang-pur, tu sais ce qu'il va se passer dans les prochaines semaines ? »
Oh oui il savait. Il savait parfaitement.
« J'suis sûr qu'ils vont nous coller un jour une mission ardue au cul, à tous les deux, genre, un truc que personne ne veut faire. Bien pourri.»
« J’en doute. J’appartiens pas aux Supérieurs. » La phrase elle-même sonnait fausse. « Enfin… si, je leur appartiens. Mais sans en faire partie. » Oh oui, il leur appartenait, devenu un chien répondant seulement aux ordres de son maître, dénué de libre arbitre. Si, il leur appartenait…. Mais du moins pouvait-il en effet éviter les missions que Warren pouvait se taper. « Ta grande pote m’emmène à la chasse. » Il braquait sur lui un regard dur, accusateur. « Tous les jours. » Et je parle pas de sangliers, tu t’en doute. Dans le silence qui déclarait cette déclaration, Alec laissait traîner les images qui ne manqueraient pas de surgir, sous-entendant l’horreur sans la dire avant de relever la bouteille qu’il gardait dans la main pour en avaler deux nouvelles gorgées. Lorsqu’il la posait sur la table, c’était pour reporter son attention sur ses doigts dont l’ongle du pouce venait chercher ces traces rouges ou marron, ces marques qui tiraient par moment sur le noir ou le rose et dont ses ongles n’arrivaient déjà plus vraiment à se défaire. « Qu’est-ce qu’il y a entre vous ? » J’ai vu les regards, ne me mens pas.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Dim 3 Oct 2021 - 9:35
« Ouais. C’est tout ce que je trouve. »

Qu'est-ce qu'il y avait à répondre à ça ? Pas grand chose probablement. Malheureusement. Il aurait voulu pouvoir trinquer à autre chose, à quelque chose de plus gai, de plus fun, de plus positif. En soit, positif, ça l'était quand même mais il y avait quand même beaucoup d'amertume derrière tout ça que du reste.
Et ne sachant pas trop comment agir, il était finalement allé s’asseoir à côté de son camarade sachant pertinemment ce qu'il risquait, mais il était prêt à le prendre, ce risque. Peut-être par ce que quelques coups seraient mérités, peut-être par ce qu'il estimait que si ça pouvait atténuer un peu la douleur d'Alec ça serait peu cher payé.

Il aurait pu se taire, mais il avait essayé de trouver de nouveau un peu de positif dans la situation, essayant de plaisanter, doucement, mais elle était là quand même. Il tâtonnait, il voulait voir comment est-ce que Rivers réagissait, il avait réussi à lui tirer un souffle amusé, ce qui était déjà pas mal. Pas de réellement réponse, mais ce n'était pas grave, il avait eu un « retour » si on peut dire ça comme ça, assez positif. Alors, il avait continué dans sa lancée. De parler, d'essayer de savoir comment est-ce qu'il allait, ce qui était prévu pour son camarade. Inquiet, même s'il ne le montrait pas.
Oui, il voulait le voir réagir d'une quelconque façon. Il le vouloir sourire, voire même être en colère. Ce faux calme, cette façon d'agir le gênait un peu, le tendait même. Mais c'est mérité. Tu sais ce que tu lui as faits. Et enfin, Rivers avait de nouveau ouvert la bouche.

« J’en doute. J’appartiens pas aux Supérieurs. »  Ca ne sonnait quand même pas très juste, mais son interlocuteur s'était quand même bien vite repris « Enfin… si, je leur appartiens. Mais sans en faire partie. » 

C'était une façon de voir les choses, une façon de les dire. Lequel des deux avait le plus perdu de sa liberté ? Il n'était pas certain de la réponse, et à vrai dire il s'en foutait même un peu. Ils n'étaient pas là pour savoir qui avait le plus perdu, qui était le plus dans la merde pour l'avenir. Ils avaient faits des choix, plus ou moins conscients. Ils devaient les assumer, mais il ne pouvait que se demander ce qui se serait passé s'il avait pu... un peu plus argumenter ce que ça aurait donné. S'ils ne l'avaient pas attaqué, pris, torturé juste après l'attentat alors que les blessures étaient toujours là, alors qu'il était loin d'être au mieux de sa forme, que le trauma crânien n'était pas loin – pour ne pas dire présent-. Oui, qu'est-ce qui se serait passé ? Est-ce qu'il aurait pu mieux se débrouiller ? Il admirait Alec d'une certaine façon pour la façon dont il avait géré la situation. Mais leurs cas restaient quand même sensiblement différents.

« Ta grande pote m’emmène à la chasse. Tous les jours, »

Il fronça les sourcil, lorsqu'il le regard de cette façon, si accusatrice, comme s'il y pouvait quelque chose. Et Azalea n'était pas sa grande pote, d'une certaine manière, oui étrangement il appréciait un peu la jeune femme... mais est-ce que ce n'était pas sa capacité d'adaptation qui avait aussi fait des miracles. Oh oui, il savait se convaincre de choses assez fort pour y croire. Pour se sauver, pour sauver les autres. Le moindre faux pas de sa part serait tellement dangereux pour ses « anciens » amis. Et il but quelques autres gorgées, le Rivers.

« Qu’est-ce qu’il y a entre vous ? » 

Il resta quelques instants interdit par la question et il eut un léger rire nerveux.

 «C'est une amie de Mily, il ne se passe rien entre nous. On a eu des débats très houleux, mais étrangement aussi quelques moments de complicité. Et oui, j'ai aussi eu des missions avec elle, je sais pertinemment de quoi elle est capable.» Il se tut quelques instants avant de plonger son regard dans celui d'Alec.  « J'ai dû m'adapter, tout simplement. Ca fait des mois que le moindre de mes paroles, de mes faits et gestes et regardé, scruté, alors j'ai fait en sorte de survivre et de ne pas commettre trop d'erreurs pour que d'autres n'en pâtissent pas.»

Pas que Kezabel, mais tous les autres, tous ses amis de Poudlard. Par ce qu'il en avait quand même un peu, ou au moins des gens à qui lui tenait. Cassie. Matthew entre autres... mais il n'y avait pas qu'eux, il avait plus traîné avec des non purs. Il était resté un maximum neutre pendant la prise de Poudlard.

 « Et, elle a quand même des bons côtés. C'est comme pour Mily, une fois que l'on fait vraiment plus amplement connaissance... On lui trouve beaucoup de qualités.»

Autrement dit, il appréciait un peu Azalea, et il aimait Mily. Pas de la même façon qu'il pouvait aimer Kezabel, mais c'était quand même des sentiments de plus en plus fors et sincères. Alors était-ce vraiment une capacité d'adaptation énorme qu'il avait ou un genre de syndrome de Stockholm qu'il avait développé ? Probablement beaucoup du premier mais il y avait aussi du deuxième.

 « Je suis désolé pour toi, Alec. J'espère qu'elle se lassera vite de ce petit jeu avec toi.»

Le chat finit toujours par se lasser de son jouet vivant.
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Warren Tveit-Odair
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Warren Tveit-Odair
Sam 9 Oct 2021 - 9:38


Il se taisait, hésitant sur la marche à suivre, la conduite à tenir, la façon de se positionner par rapport à celui qu’il avait tenu en joue quelques jours plus tôt. La colère était là, ne l’avait jamais quitté, lui permettant de garder le cap, d’extraire la tête de sous les vagues qui lui éclataient à la gueule un peu plus violemment chaque jour. Besoin de respirer, oui, mais le sel se chargeait dans la gorge d’une saveur de fer dont il connaissait parfaitement la provenance. Alors oui, c’était une victoire, bien sûr que ç’en était une et sa lassitude se battait parfois à la rage guerrière qui le prenait à l’idée d’avoir réussi à duper ceux qui avaient décidé de l’interroger là-bas. Droit dans les yeux, il avait été jusqu’à sentir ce type triturer ses pensées, dévaster ses peurs et prendre possession de ce qu’il y avait de pus intime en lui. Et pourtant il n’avait pas pu, pas su. Une grosse part de chance là-dedans… et pourtant il lui fallait s’accrocher à la joie furieuse d’avoir réussi à les mener en bateau. Sauf que la joie, elle avait une sale saveur et qu’il n’arrivait même pas réellement à s’y accrocher. C’était là sans qu’il puisse jamais y avoir tout à fait accès, comme s’il s’en était dégagé, jamais réellement en accord avec lui-même, toujours sur des plans différents. Comment peut-on être décalé en soi-même au juste ? Comment peut-on ainsi ne pas avoir accès à l’intégralité de ce qui fait ‘être soi’. Pourtant c’était bien ce qu’il ressentait. L’Alec d’avant l’interrogatoire aurait rit avec une joie extatique bien qu’acide. Lui… n’y était jamais vraiment. Non. La colère, elle, semblait tout à fait réelle.

Et son interlocuteur semblait entre deux eaux lui aussi. Face à son ami, Warren ne savait pas sur quel pied dansé, bouffé par sa propre culpabilité, insécurisé, il s’attendait à chaque instant à ce que le Rivers explose, cela se voyait.

Et t’as raison. Pensait Alec. Oh oui, il avait envie d’exploser, de tout foutre en l’air. A vrai dire, il avait presque envie de retourner en chasse ne serait-ce que pour se défouler.

Et il ne pouvait
PAS
Penser ainsi.

Ça n’était pas possible. Il n’était pas ce mec là,  il ne devait pas être ce mec là. Ne pouvait pas être ce mec là après seulement quelques jours. Il fallait laisser de côté le type abîmé pour retrouver celui qui… avait confiance. Parce que c’était bien là le nœud du problème. Si Alec se raccrochait en la confiance qu’il avait en ses proches, ceux qui restaient là en dehors de ces murs et qui menaient leur guerre …. Celui qu’il avait face à lui, il ne savait plus tout à fait comment en interpréter les actes, les paroles… les regards. A quel point ?

Pouvait-il l’avoir trahis ? Le trahir à l’avenir ? Les questions faisaient vriller ses neurones, déchiraient ses nerfs. Pourtant s’il l’avait trahi, il serait déjà à terre à présent. Or il avait gagné. Alors pourquoi cette putain d’impression d’être le dindon de la farce ?

Parce que t’en as peur, tout simplement Alec. Parce que t’es à bout de nerfs, que t’as pas dormi correctement depuis une semaine, que tu marches à la rage et que c’est pas un carburant durable.

Si jusque là Warren se taisait, ne faisant qu’observer Alec avec l’œil sceptique, inquiet ou rugueux, chose qui l’agaçait particulièrement, le jeune père fini par délier sa langue. Etonné par la question, il lâchait un petit rire nerveux avant de répondre sous l’œil inquisiteur de son ami.

«C'est une amie de Mily, il ne se passe rien entre nous. On a eu des débats très houleux, mais étrangement aussi quelques moments de complicité. » Super. «  Et oui, j'ai aussi eu des missions avec elle, je sais pertinemment de quoi elle est capable.» Il n’aurait pourtant sans doute pas insisté sur ce point mais savoir que Warren avait déjà participé à des missions et partageait « des moments de complicité » avec elle n’était pas réellement pour calmer la colère qui rugissait en lui. Plus qu’elle, à vrai dire, la peur et le dégout. Et puis son ami se tournait vers lui, le regard dans le sien. « J'ai dû m'adapter, tout simplement. Ca fait des mois que le moindre de mes paroles, de mes faits et gestes est regardé, scruté, alors j'ai fait en sorte de survivre et de ne pas commettre trop d'erreurs pour que d'autres n'en pâtissent pas.» Il savait. Il savait putain. Et pourtant ces moments passés entre eux, ces sourires, ces regards…. Bien sûr il savait ce que Warren vivait, à quel point le moindre geste pouvait risquer de faire pencher la balance et foutre en l’air tous ses efforts. Et pourtant la sensation de traitrise était toujours là, s’amplifiant à chaque instant.

Sans doute parce que dans complicité, il y a le mot complice. Et que si lui l’était de meurtre, Warren semblait l’être d’amitié.

« Et, elle a quand même des bons côtés. C'est comme pour Mily, une fois que l'on fait vraiment plus amplement connaissance... On lui trouve beaucoup de qualités.»

Un coup en plein plexus, la nausée brutale à entendre ces mots-ci. Lui trouver des qualités… Bien des hurlements crissaient à ses tympans, le gout métallique du fer dans sa gorge.
Comme pour Mily.
Comme pour Mily ?!

S’il lui avait tant semblé inconcevable de se faire cette femme c’était qu’il éprouvait dédain et mépris pour elle et que l’ensemble de ses idées le répugnaient. Mais Azalea ? Comment était-il apte à ressentir ainsi du positif envers ces femmes au juste ? De l’amitié, de l’amour ?! Non mais…

Alec posait brusquement son verre, fermant une seconde les paupières.

« Je suis désolé pour toi, Alec. J'espère qu'elle se lassera vite de ce petit jeu avec toi.»
« J’en doute, elle s’éclate trop. » Les mots étaient sortis entre ses dents serrées sans qu’il ne rouvre les paupières, l’arrête du nez pincée de deux doigts. « Elle compter ‘jouer’ jusqu’à me briser, j’en ai parfaitement conscience. Elle me fera payer le temps passé en cavale sans qu’elle n’arrive à me foutre la main dessus. » Et en temps normal, il usait de cette certitude pour faire face.

Tu sais, quand le chat se lasse de son jouer vivant, la majorité du temps, il le tue.

Sauf que là il n’en avait pas la force, comprenant à quel point son ami pouvait être atteint par ce que ces gens avaient fait de lui.

« T’es un syndrome de Stockholm ambulant, j’espère que t’en as conscience. » Paupières fermées, il fronçait des sourcils une seconde avant de relever le regard. « T’en apprécie beaucoup comme ça, des psychopathes ou c’est bon on a fait le tour ? » Je dois m’attendre à une trahison, Warren ? Ou t’es apte à tenir le choc.

« Je sais ce que fait l’embrigadement », avait-il dit quelques mois plus tôt. En effet, tu sais.

Et, avant de le laisser répondre, s’énerver et lui en coller une, sans doute, Alec reprit.

« Et surtout, plus pertinent : Tu crois que moi aussi dans trois mois j’en serais à faire ami-ami avec les plus sadiques du coin ? » Du dédain, oui, probablement. Tu vas m’en mettre une, mal le prendre ou seulement réaliser à quel point il devrait être malvenu de les apprécier. Mais surtout dans le fond, une peur viscérale.

Qui deviens-tu ?
Qui dois-je devenir ?
Qui suis-je, déjà, après trois jours quand tu vis là depuis trois mois ?

Ces accusations font mal, n’est-ce pas Warren ? Elles sont injustes, n’est-ce pas ? Ou trop juste, peut-être, dans le fond.

La colère cogne, l’envie de crever aussi. De lui mettre la gueule dans sa merde.

You got mud on your face
Big disgrace
Somebody betta put you back
into your place

You got blood on yo' face
You big disgrace
Wavin' your banner
all over the place
Queen – We will rock you
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Alec Kaleb Rivers
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Dim 10 Oct 2021 - 10:10
Il le savait, il s'en doutait que les questions ne tarderaient pas à arriver et effectivement avec celle d'Azalea, Alec avait touché pile sur un point que Tveit ne comprenait absolument pas. Pourquoi est-ce qu'il appréciait Bagherra ? Pourquoi, alors qu'il avait conscience que c'était un monstre ? Pourtant oui, il avait vraiment passé de bons moments ensemble, oui, il lui avait découvert des qualités insoupçonnées. C'était vrai, toujours incompréhensible d'une certaine façon mais réel. D'un côté, il savait qu'il aurait pu lui mentir, dire juste quelques mots sur cette relation sans trop mentir mais sans dire non plus totalement la vérité, seulement il voyait bien là que Alec avait besoin de lui faire confiance et s'il ne lui disait pas aujourd'hui l'entière vérité cela se retournerait alors contre lui à un moment donné. Alors oui, même si à l'instant cette « révélation » piquerait, il jugeait que c'était mieux, Rivers verrait ainsi qu'il lui parlait à cœur ouvert, sans lui faire l'entourloupe pour le garder auprès de lui. Pas sûr que ce soit le même raisonnement dans la tête de son ami, mais tant pis, il devait de toute façon dire quelque chose, alors il s'était lancé. Lui expliquant que tout n'était pas aussi noir forcément que l'on pouvait le croire. Peut-être aussi qu'il y avait une manière de prendre Azalea avec les paroles et qu'il gérait mieux cela, qu'il était moins dans le conflit alors que forcément elle n'avait pas le même comportement. L'adaptation, réussir à couler dans ce milieu ; réussir chaque jour depuis des mois avec les petits sourires. Opiner. Obéir. Que ce soit au travail, en mission, à la maison, ou même avec ses nouveaux amis. Se fondre dans la masse, qu'ils croient tous qu'il était en pleine « rémission », qu'ils étaient en train de réussir leur coup... sage petit Warren, au tapis, couche-couche panier. Mais d'un côté, ils y arrivaient, par ce qu'à force de jouer ce petit jeu-là depuis des mois il avait fini par se faire, par comprendre de nouvelles choses, par ne plus tout le temps jouer. Et il luttait, corps et âme pour garder cette partie de lui, celle de l'ancien Warren et il avait été rassuré de la voir ressurgir à plein volume lors de la torture d'Alec, il avait juste dû la mettre en veilleuse après pour ne pas que des soupçons commencent. Elle aussi, pourrait un jour ressortir. Oui, cette rage qui l'animait, cette soif de vengeance face à tout cela était toujours bien et là. Et pas que forcément du côté des Supérieurs.

Et il avait bien vu que sa réponse ne lui plaisait pas du tout à Alec aussi bien au regard qu'il avait pu percevoir que dans cette façon abrupte de poser son verre. Il s'était alors excusé, en quelque sorte, et c'était le plus sincère possible, il avait essayé de se tromper aussi positif que la situation le permettait.

« J’en doute, elle s’éclate trop. » Pour l'instant ; mais ça ne fait que trois jours. Elle trouvera probablement assez vite une autre occupation, mais il était certain que ce soit pas dans l'immédiat   « Elle compter ‘jouer’ jusqu’à me briser, j’en ai parfaitement conscience. Elle me fera payer le temps passé en cavale sans qu’elle n’arrive à me foutre la main dessus. »

Il n'osa pas lui demander comment est-ce qu'il se comportait avec elle, s'il luttait ou s'il laissait faire, jusqu'à quel point. Non, il n'était pas prêt à l'entendre tout ça, Tveit savait qu'il devait faire attention sur ce terrain-là et puis il valait peut-être mieux que Alec l'apprenne de lui-même, qu'il trouve une technique qui lui était propre pour que ça ne paraisse pas suspect, par ce qu'au final ils étaient assez différents sur ces points-là. D'un autre côté, un conseil était toujours bon à prendre, mais s'il se trompait et que cela dégradait encore plus la situation. Leurs cas étaient totalement différent. Et il ne voulait pas mettre son ami en porte à faux, l'induire en erreur.

« T’es un syndrome de Stockholm ambulant, j’espère que t’en as conscience. »

Il n'aurait pas forcément dit ça comme ça, mais... oui. Il avait conscience que certaines choses n'étaient pas normales dans ses ressentis et pourtant il continuait d'évoluer vers ces zones-là sans rien pouvoir y faire. Oui, il avait envie de détruire Azalea pour le spectacle donné, mais oui aussi, elle avait quand même de bons côtés en privé. L'un n'empêchait pas l'autre, et l'ancien et le nouveau Warren qui continuaient de se battre, perpétuellement dans son crâne.

« T’en apprécie beaucoup comme ça, des psychopathes ou c’est bon on a fait le tour ? » 

Cette fois il eut un sourire goguenard tandis que la colère commençait à gronder aussi en lui face à ces accusations muettes. Il essayait de se calmer, de se dire que c'était normal qu'Alec lui en veuille encore après ce qui s'était passé, que c'était encore trop frais, qu'il se rendrait mieux compte des choses dans quelques semaines. Du moins il l'espérait, par ce qu'il avait peur de perdre son seul réel ami qui restait dans toute cette merde, son seul ami « vrai », qu'il pourrait aujourd'hui voir sans se cacher, sans ruser. Et ces accusations étaient injustes. Si Injustes. Il avait tout fait pour qu'il souffre le moins possible, il avait essayé de donner aux autres le spectacle voulu tout en le faisant le moins souffrir. Jeu périlleux, il en avait conscience mais qu'il n'avait pas si mal maîtrisé que cela, n'est-ce pas ? Est-ce qu'Alec se demandait ce que ça lui faisait à lui d'avoir dû agir comme ça ? Est-ce qu'il se rendait compte à quel point ça l'avait encore plus brisé ?
Alors oui, ces accusations, il les prenait violemment, elles le brûlaient. Il avait envie de lui en coller une ou deux histoire de lui remettre les idées en place, qu'ils étaient tous les deux dans la même barque. Qu'il n'avait pas le droit de douter en leur amitié, en leur confiance.
Par ce qu'il ne lui restait que ça.
Par ce qu'il savait que si Alec lui tournait le dos, alors il était probable qu'il finisse par plonger, par ce que si même le gars qui pouvait le mieux le comprendre... le croyait coupable, le croyait comme un traître à tous ce qu'ils étaient avant... alors tout était perdu.
Et la fatigue, la lassitude étaient revenues en flèches. Warren n'avait pas eu le temps de répondre que déjà l'autre avait reprus la parole

« Et surtout, plus pertinent : Tu crois que moi aussi dans trois mois j’en serais à faire ami-ami avec les plus sadiques du coin ? »
 « Toi tu as la chance de ne pas te donner en spectacle perpétuellement, Rivers.» souffla-t-il d'une voix rauque de rage.  « Non, par ce qu'à ton travail tu pourras avoir la paix, chez toi aussi. Et ça te sauvera probablement, alors ne viens pas me juger. Regarde-toi au bout de trois jours, hein. Ils arrivent déjà à te faire douter de qui est vraiment ton ami ou pas, je le vois dans le fond de tes yeux que tu doutes. Putain, tu sais ce que j'ai risqué à essayer d'amoindrir chaque choc ? Comment est-ce que tu peux douter comme ça ? Est-ce que tu t'es demandé l'ombre d'un instant comment je me sens réellement maintenant si je ne te l'avais pas dis ? » Il inspira.  « Alors pour répondre à tes putains de questions, je dirais plus que je m'adapte, alors il y a quelques petits ratés, mais être H24 en représentation ça use un peu, savoir qu'à la moindre erreur l'avenir de mon gamin est compromis aussi. Ceux de mes amis aussi, mais mes amis, nos amis... ils sont grands et peuvent se défendre, ils ont fait leurs choix. Contrairement à Nicholas. Tant que tu peux être relié un minimum au monde extérieur, tu as des chances de t'en sortir. Rassuré ? Tu vas pas devenir comme moi ?»

Est-ce que tu sais ce qu'il aurait donné pour continuer de voir Kezabel, Cassie ou Matthew ? Est-ce que tu as conscience de ça Rivers, ou est-ce que tu es si auto-centré que tu ne te rends pas compte à quel point c'est dur lorsqu'on est seul envers tous, lorsqu'on perd tous les gens que l'homme, lorsqu'on doit faire des choix stratégiques qui ne nous plaisent pas pour sauver nos amis. Est-ce que tu sens la jalousie, l'envie de pouvoir parler de tout et de rien avec Elle ? Par ce que toi, la prochaine fois qu'elle te verra, elle ne voudra probablement pas te tuer, au contraire, elle comprendrait certainement. Et ça aussi c'était injuste.
Nouvelle inspiration douloureuse, il essayait d'oublier cette colère qui montait toujours plus, destructrice qui tapait de plus en plus dans son crâne. Se raisonner. Ils n'allaient quand même pas sé déchirer, ça Leur ferait trop plaisir, alors il lui tendit juste la main avant de le regarder dans les yeux et de lui souffler.

 « Fais-moi confiance Alec. Je ne trahirai pas à un ami. Tu ne veux pas les laisser gagner quand même ? Par ce que là, ils sont en train réussir l'inespéré : nous séparer.»
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Mar 12 Oct 2021 - 17:43


C’était sans doute injuste, Alec en avait parfaitement conscience. Ces doutes, ces craintes se personnifiaient, poussées par la fatigue, le désespoir, la douleur. Son corps et son esprit entiers bourdonnaient des épreuves des jours précédents et peut-être n’aurait-il pas dû venir tout de suite et attendre d’être remis pour éviter de faire peser sur son ami le poids de ses blessures. Peut-être jouait-il exactement le jeu d’Azalea en le prenant à partie, en essayant de comprendre ce qui les reliait, en doutant de cette confiance qu’il avait pourtant tant placée en lui. Sans elle, il serait mort, sans doute. Or ce n’était pas le cas, alors pourquoi cette impression si douloureuse en lui ? Parce qu’il en avait peur, sans doute, parce qu’il voyait bien ce qui déconnait dans le comportement de son ami et qu’on est toujours plus facilement porté à croire ce que l’on craint ou ce que l’on désire. Car en craignant d’être trahis par son seul allié, il risquait de plonger. Alors c’était là-dessus qu’il portait son attention. Peut être aussi parce que Warren était plus facile d’accès. Qu’il pouvait être celui à prendre les reproches qui fusaient dans son esprit sans que cela ne porte profondément à conséquences. Alors oui, ça grondait, ça refusait de s’apaiser même, se chargeant d’acide alors qu’il l’entendait parler des bons côtés d’Azalea ou de Mily. Alors qu’il le voyait nouer des liens qu’il appréciait réellement plutôt que de seulement les feindre. Il comprenait, oui. Sauf que là, tout de suite, il ne pouvait pas. Là Alec était trop plongé dans cette colère qui lui permettait de tenir et non de s’effondrer. Bien entendu, Warren ne pouvait imaginer avec exactitude ce qu’il avait vécu depuis qu’il était parti de cette putain de pièce, mais ses mots, même s’ils étaient sincères, lui sciaient les nerfs.

Oh il voyait qu’il le blessait, conscient de la nature clairement agressive de ses paroles. Il serait sans doute à la fois mesquin et honnête de dire qu’il aimait ça. Blesser, rendre les coups, partager son mal-être. Ça n’était ni normal ni acceptable mais sous couvert de dire les choses et de crever l’abcès, c’était bien là ce qu’il faisait. Chercher la merde. Provoquer la rage. Trouver une excuse pour frapper.

Et comme il la voyait dans les prunelles de son ami. La rage. L’envie de cogner, de faire mal à son tour, de se défendre face aux accusations, de faire payer à quelqu’un la situation dans laquelle ils étaient coincés. Ah comme il frappait juste, versant le sel droit dans les plaies, y tournant la lame de la culpabilité et de la solitude. Le doute ? Le doute n’était qu’une porte d’entrée.

« Toi tu as la chance de ne pas te donner en spectacle perpétuellement, Rivers.» Rivers, rien que ce nom prononcé ainsi activait la violence en lui. Ce truc craché comme une insulte, ils le vivaient tous deux de la même manière et ce depuis bien longtemps. Placés sur le banc des accusés du fait de leur nom, ils devenaient par essence traîtres les uns des autres. Voilà là la courbe sur laquelle il frappait sans retenue. Et l’autre tout autant.

La chance de ne pas se donner en spectacle ?! Il venait de passer trois jours sur les routes, en forêt, dans les champs, les mains couvertes de sang, épié de toute part sans possibilité de se reposer plus de quelques heures volées. A bout de nerfs, il vivait un interrogatoire constant depuis quatre jours, venant percer toutes ses aptitudes de résilience. Oh si, il se donnait en spectacle. La représentation était seulement différente. Et encore une fois, Warren le savait. Il faisait seulement comme lui, lâchait ce qui faisait mal pour percer ses défenses. Pour se soulager et déclencher la rage. Lorsque lui était tombé, quelques mois plus tôt, Alec s’en était pris une après quelques mots, et il restait persuadé que Warren était sans doute allé se battre à sa sortie des interrogatoires. Alors il se tendait sous l’accusation injuste, tout comme Warren le faisait aux siennes.

« Non, par ce qu'à ton travail tu pourras avoir la paix, chez toi aussi. Et ça te sauvera probablement, alors ne viens pas me juger…. Quelle paix ? Il se trouvait coincé chez la famille Rivers où ces enfoirés faisaient construire une belle petite dépendance pour l’avoir en cage comme un clébard dans la niche au fond du jardin. Le boulot, il n’avait pas osé y remettre un pied depuis. Et pour ce qui était de le sauver, il ne voyait aucune issue positive à tout ce bordel, n’ayant déjà qu’une envie : se foutre en l’air. Regarde-toi au bout de trois jours, hein. Et là, il tapait précisément là où ça faisait mal. Sur la honte. La haine de soi. La peur. L’impression que malgré sa réussite aux interrogatoires et celle, plus mitigée, avec le contrat qu’il avait dû signer, Alec ne ferait que s’écrouler. Il s’était surestimé ou lui avait sous-estimé, eux. Oui, il était déjà à bout, l’était depuis la fin des interrogatoires, ayant tout donné pour protéger les secrets planqués dans sa caboche et se sentait faiblir, à présent. Mis face à l’horreur de chaque journée, harassé par sa culpabilité, son manque de sommeil, la pression du couteau invisible qu’il gardait sous la gorge, Alec voyait surtout ses faiblesses et contemplait avec angoisse ses limites évidentes. Ouais. C’était bien là le problème. Il se voyait au bout de trois jours. En crevait de voir que lui le voyait aussi. Qu’il comprenait les tremblements affreux de son mental, sa certitude de ne pouvoir tenir, comme lui, encore des mois. De s’être sous-estimé. De savoir qu’il n’en était simplement pas capable. Pas comme lui. Alors oui, ça, ça faisait mal. Terriblement mal. Ils arrivent déjà à te faire douter de qui est vraiment ton ami ou pas, je le vois dans le fond de tes yeux que tu doutes. Seule la vérité fait aussi mal. Putain, tu sais ce que j'ai risqué à essayer d'amoindrir chaque choc ? Comment est-ce que tu peux douter comme ça ?Et toi ? Comment est-ce que tu peux les apprécier ? Est-ce que tu t'es demandé l'ombre d'un instant comment je me sens réellement maintenant si je ne te l'avais pas dis ? »Là t’es un connard injuste.ça gronde, ça hurle, ça se répond. Ça se blesse mutuellement parce que c’est plus accessible ainsi. « Alors pour répondre à tes putains de questions, je dirais plus que je m'adapte, alors il y a quelques petits ratés, mais être H24 en représentation ça use un peu, savoir qu'à la moindre erreur l'avenir de mon gamin est compromis aussi. Ceux de mes amis aussi, mais mes amis, nos amis... ils sont grands et peuvent se défendre, ils ont fait leurs choix. Contrairement à Nicholas.Bordel qu’elle fait mal, cette réalité. Comme ils se renvoient la balle, l’un l’autre, d’une plaie à une autre, d’une vérité à l’autre. Ce truc qui réveille la douleur l’un de l’autre, énonce des évidences qui écorchent l’âme du voisin. Tant que tu peux être relié un minimum au monde extérieur, tu as des chances de t'en sortir. Uppercut. Il partait pour des mois sans liens avec autre chose qu’eux. La seule qui lui permettait de se raccrocher à quelque chose de sensé, de normal, c’était Mack. Mack qui risquait de plonger tout autant qu’il le faisait. Rassuré ? Tu vas pas devenir comme moi ?» Cette dernière phrase, il aurait pu la lui cracher à la gueule que ça lui aurait fait le même effet. Parce qu’elle sonnait juste, tout simplement. Lui renvoyant tout le mépris dont il faisait lui-même preuve de part ses sous-entendus merdiques, ses accusations passives, ses reproches latents. Elle faisait mal parce qu’il y avait de la haine là dedans autant qu’une vérité tristement pertinente. Oui, il avait en effet profondément peur de suivre le même chemin. De plier. Parce que c’était bien là ce que Warren faisait au fil du temps. Il pliait. A jouer le jeu, il finissait par se perdre lui-même. Et lui ? Préfèrerait-il se perdre ou se foutre en l’air ? La question restait en suspens.

Oh comme il y avait de la jalousie dans ces mots. Une jalousie si violemment mal placée qu’elle le prenait en pleine gorge et lui lattait les cotes. Comment être jaloux de toute la merde qu’il se prenait en pleine gueule ?! Comment en avait-il seulement l’idée ?! Qu’est-ce qu’il en savait, lui, de ceux qu’il pourrait voir, des croix qu’il avait pu faire et de l’avenir qui lui était réservé quand Alec, lui, n’en savait rien. Qu’elle était hors sol, hors sujet, hors jeu. Insupportable jalousie. Elle était là parce qu’il avait eu quelques mois de plus. Parce que tandis qu’il vivait tout ça seul, Alec était au bord d’une plage et qu’il avançait avec Kezabel quand elle se dressait maintenant contre Warren, voilà la vérité. Ils n’en parlaient pas, mais c’était bien là, gangrénant de colère l’abcès qu’ils feignaient de percer.

Warren inspirait difficilement, détournait le regard un instant quand Alec le fixait toujours avec toute la hargne de ce regard trop clair. Pas un mouvement un instant tandis que Tveit se contraignait à se calmer, à apaiser les choses maintenant que tout ça était dit. Ou au contraire à creuser le fossé entre eux ? A les laisser gagner ? Emporter cette partie, les séparer à coup de violence et de ressentiments ?
C’est normal de s’en foutre, en cet instant ?
Alec ne bougea pas, mâchoire serrée, regard tranchant, attendant la fin de sa crise existentielle. Ou de la sienne. Sans doute des deux.

On dit de la merde quand on est en colère hein ?
Il n’imaginait pas qu’à quelques rues d’ici, moins de sept jours plus tôt, Sanae disait exactement la même chose à Logan.

Et comme elle, Warren se retournait vers lui, une main tendue.

« Fais-moi confiance Alec. Je ne trahirai pas à un ami. Tu ne veux pas les laisser gagner quand même ? Par ce que là, ils sont en train réussir l'inespéré : nous séparer.»

Très juste. Extrêmement juste, d’ailleurs. Ils se devaient de faire front ensemble, ça n’avait pas changé. Pas plus que l’affection qu’il avait pour lui. Et la confiance ? Ah la confiance… tout un débat.

Alec pris sa main. Nouveau pacte ? Scellaient-ils ce qui n’aurait jamais dû trembler ?

Son poing atterrit droit sur sa tempe, l’impactant brusquement alors même que déjà, Alec se levait, tirant sur la main qu’il tenait toujours pour forcer son ami à le suivre, le lâchant d’un geste de traction en posant un pied sur la table basse.

« C’est pour me faire passer pour un connard égoïste. » Dans un moment où je fais tout sauf ça. « Et tu vas me la rendre parce que j’me comporte en effet comme un connard. » D’un geste, il sortait sa baguette, insonorisait les lieux pour le gosse, signe qu’il n’y avait pas de haine envers son ami mais un besoin de régler les comptes d’une façon qui rugissait en chacun d’eux à l’instant. D’un coup de pied inaudible pour le gosse, il dégageait la table, faisant face à son ami.
« T’as envie de m’en mettre une et j’ai envie de t’éclater. Alors amènes-toi. Parce que je vais te faire bouffer tes conneries et j’t’interdis de penser ne serait-ce qu’une seconde que je ne m’en fais pas pour toi. »

La rage explosait dans son regard, oui, mais pas la haine. S’ils étaient honnête quelques secondes, ils avoueraient que tout ça était seulement trop pour eux et qu’ils avaient tous deux tout autant besoin de donner des coups que d’en recevoir. D’apaiser la culpabilité par la douleur, la peine par la vengeance. Voilà ce que proposait Alec, une option parfaitement primaire. Se foutre sur la gueule, pare qu’ils luttaient contre cette envie tous les deux et qu’elle débordait. Latter l’autre, la laisser parler, cette colère qui ne demandait qu’à s’exprimer. Parce qu’il n’arrivait pas à la gérer autrement, tout simplement, que tout grondait en lui et qu’il risquait de s’y noyer.
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Sam 16 Oct 2021 - 10:17
Alors, qu'est-ce qu'il allaient devenir ? Est-ce qu'ils allaient continuer longtemps à se déchirer comme ça ? Ou est-ce qu'ils allaient pouvoir retrouver leur place dans cette amitié qui avait pris cher quelques jours auparavant ? Il avait du mal, beaucoup de mal avec les accusations d'Alec qui en quelques jours semblait déjà avoir changé, lui qui en une poignées d'heures mettait déjà en pointillé en question leur amitié ? Alors oui, ça rugissait en lui, par ce qu'il était sincère, qu'il l'avait toujours été avec lui. Par ce qu'en traînant quand même avec lui, il aurait pu s'attirer des ennuis, par ce qu'en retenant ses coups il en était de même.
Par ce qu'il avait du mal à comprendre alors qu'il avait toujours des liens avec d'anciens amis, qu'il avait sa femme qui restait quelqu'un d'assez « neutre » gentille, comment est-ce qu'il pouvait lui débiter tout cela. Toutes ces accusations alors qu'il était isolé et qu'il faisait son possible pour tenir bon, pour jouer leur jeu, pour les satisfaire, pour ranger le côté rebelle qui avait envie de tout casser, de leur faire des pieds de nez. Par ce que lier d'amitié même à des gens recommandables, c'était humain, surtout qu'il le pensait réellement, Azalea avait vraiment des bons côtés, même si aujourd'hui il avait plus envie de la transformer en steack haché qu'autre chose.

Et la vérité, c'est bien sûr qu'il y avait Kezabel, qui avait toujours soutenu Alec et qu'elle semblait le comprendre lui et ses choix ; mais qu'elle ne semblait pas comprendre les siens. Et il le vivait mal. Très mal, même. C'était au delà de sa compréhension, et pourtant, tout ce qu'il avait fait, c'était juste pour la protéger. Peut-être que quelque part il l'avait en travers, peut-être que cet ultime rejet, cette ultime incompréhension était aussi ce qui le faisait de plus en plus tendre vers Eux. Les autres avaient fait mal, mais celui était encore pire.
Elle était censée lui faire confiance, croire en lui, comme lui avait foi en elle.
Elle était censée comprendre qu'il n'avait pas autant de choix qu'elle le pensait.
Elle était censée beaucoup de choses vu qu'il avait galéré à Poudlard lui montrer patte blanche, lui montrer qu'il était sincère
Elle était censée le connaître, mais il fallait croire qu'au final l'amitié n'était allé que dans un sens, qu'au final il s'était fait des idées, qu'elle ne l'avait jamais cru à 100%.
Pourquoi l'aurait-elle fait en même temps ? Hey, mec, t'as vu ton nom ? Hey Warren, tu sais ce qu'a fait Connor aux gens de la Garde ? Hey ; Tveit, tu l'as laissé sans nouvelles pour la sauver certes, mais comment elle, est-ce qu'elle aurait ou pu le savoir ? Et avec cette dernière question, revenait toujours cette histoire de confiance. Par ce qu'il ne faisait que rarement des choix importants par hasard. Alors qu'est-ce que lui avait mal fait, contrairement à Alec ? Pourquoi est-ce qu'elle n'avait pas songé que certaines choses lui étaient juste tombées dessus,s ans qu'il le demande ? Pourquoi l'avoir rappelé au fin fond d'une cabane ? Il ne comprenait plus. Il se sentait totalement ailleurs avec ce sujet là.
Ce n'était rien qu'un abandon de plus, un refus encore une fois. Un stop, probablement bien mérité, il en avait conscience, c'était mieux si elle le détestait c'est ce qu'il avait voulu.... mais fond, il avait toujours espéré qu'il y aurait une part de compréhension, qu'au fond de son être elle saurait.

Alors oui, bien sûr, qu'il enviait Alec, avec sa femme « gentille », avec ses liens avec ses anciens amis. Par ce que lui se sentait isolé depuis bien trop longtemps. Piégé dans sa prison dorée, et il n'osait pas aller au delà des règles. Pour ses amis, certes, mais comme il lui disait ses amis savaient se défendre dans le pire des cas et ils avaient fait des choix... mais surtout pour son fils. Pour lui assurer un avenir. Et il comptait travailler là-dessus, qu'il puisse évoluer dans le meilleur monde possible pour lui, mais il tenait toujours à lui apprendre que les sorciers non sang-purs n'étaient pas que des moins que rien. Le respect, à cette nouvelle génération, voilà ce qui manquait. Et pour son fils, il était probablement prêt à peu près n'importe quoi.

Et au final, il faisait exactement comme Rivers, il répondait par des propos blessants. Et ils se faisaient mal. Et ils se détruisaient. Quelque part, il savait que ce n'était pas la solution, mais pour l'instant, ils avaient probablement de ça, de mettre un peu les points sur i à leur manière et après... une fois qu'ils se seraient calmés peut-être que ça serait mieux. Mais il sentait que cette trêve devait arriver, et vite. Alors il avait pris sur lui, alors il essayait de se canaliser, de juste réfléchir. Ils ne devaient pas jouer ce jeu-là, ça n'apporterait rien de bon. Il avait donc préféré opter pour la seconde solution, celle où il lui tendait la main pour lui dire de lui faire confiance, tout simplement... que sinon les Supérieurs auraient gagné, qu'ils auraient brisé leur amitié.
Pas sûr que ça marche. Pas sûr qu'il accepte, qu'il comprenne encore trop sous le choc de ce qu'il avait vécu le Rivers, mais il espérait que ça lui ferait voir la vérité telle qu'elle était. Moche, leur avenir peu radieux, mais ils étaient là, l'un pour l'autre, c'était déjà pas mal. C'était mieux que rien, et il savait de quoi il parlait.

Alec prit sa main, il se sentit soulagé l'espace de quelques instants... du moins avant que le poing de son camarade lui atterrisse en pleine tempe. Celle-là, il ne l'avait pas vu venir, la douleur s'enclencha et il se sentait un peu sonné et l'autre se leva, le faisant ainsi tomber.

 « Bordel.» grogna-t-il.
« C’est pour me faire passer pour un connard égoïste. Et tu vas me la rendre parce que j’me comporte en effet comme un connard. » 

Hein quoi ? Lui rendre quoi ? Ah le coup, probablement. Il se releva se frottant un peu la tempe. Pauvre crane, rien ne lui était épargné, à croire que c'était à chaque fois lui qui prenait en premier, comme un foutu running gag. Au moins, on pouvait dire qu'il avait la tête dure, même s'il devait perdre des neurones à chaque fois. Et il regardait Alec lever sa baguette pour insonoriser la pièce. Il voyait son regard plein de rage tandis que son ami reprenait la parole – tout en dégageant la table d'un coup de pied-.

« T’as envie de m’en mettre une et j’ai envie de t’éclater. Alors amènes-toi. Parce que je vais te faire bouffer tes conneries et j’t’interdis de penser ne serait-ce qu’une seconde que je ne m’en fais pas pour toi. »

Et si jusque là il avait eu un doute sur la réponse d'Alec, sur ce que signifiait tout ça un « ok » à sa façon ou un va te faire voir, là, tout était beaucoup plus clair. Un sourire en coin s'était vissé sur son visage, avant qu'il ne bouge un peu le cou de façon à se le faire craquer, à se détendre un peu. Le pacte était signé, scellé. A leur manière. Il lui faisait confiance, même s'il ne le disait pas clairement.

 « J'te remercie de pas avoir visé les parties.» répliqua-t-il un peu goguenard.  « Tu craignais que je t'explose à plate couture pour avoir eu envie de m’assommer à moitié ?»

C'était sa façon à lui d'accepter le combat, de dire qu'il avait compris le message. Pour se calmer, ils devaient faire ceux au final ce dans quoi ils étaient été élevés. Devenir de Bêtes. Les gamins qui se battaient, qui s’entraînaient, qui se faisaient mal sans s'arrêter. Par ce que la douleur c'est pour les faible. Par ce qu'une blessure n'est rien. Ils étaient plus forts. Ils étaient … juste humains en réalité, même si leur éducation et ce que leurs parents avaient fait d'eux ne le laissait pas toujours pensé. Qu'on le veuille ou non, l'endoctrinement était toujours là, ancré en eux, plus ou moins visible sur certaines parties. Cette violence, c'était du pain béni pour beaucoup.
Alors oui, tout comme Alec, il avait envie de frapper, de se déchaîner... mais de voir qu'ils devaient absolument en arriver là pour se calmer était quand même un triste constat à ses yeux. Voilà, ce qu'ils nous ont fait devenir.
Mais cette dernière phrase lui avait fait chaud au cœur. Même si Rivers était sûrement le seul, au moins, il y en avait un qui s'en faisait un peu pour lui.

 « Bon T'as fini ta causette, tu viens me les faire bouffer mes conneries, ou j'dois commencer à te faire danser en premier.» avait-il ajouté avec un air de défi, baguette à présent à la main, prêt à rendre les coups, à les donner à se battre. Et ne crois pas que je ne t'ai pas vu isoler Nicholas du bruit. Il désigna le mur de la chambre de son fils.  « Aucun sort susceptible de casser ce mur là.» Rien qui puisse mettre en danger l'enfant, par ce que là, il ne se contrôlerait plus réellement. Il n'y aurait plus que la rage et la haine et ils savaient tous les deux ce que ça pouvait donner lorsqu'il était dans cet état. Tout comme il était certain qu'Alec ne voulait pas qu'il arrive la moindre chose à un enfant innocent.
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Warren Tveit-Odair
Dim 17 Oct 2021 - 17:10


Oh comme ça crachait, ça tremblait, ça n’avait qu’une envie : lui rétamer la gueule. Alec encaissait sans cesse depuis bien des jours, conscient que tous pouvaient lui tomber dessus pour reprendre les interrogatoires là où ils s’étaient arrêtés. Il était entré dans son enfer la gueule en avant, les mâchoires serrées et les muscles tendus. Mais là où il pensait avoir plus de lest, il n’avait finalement aucune liberté. C’était lui vs les autres, sans cesse en lutte, sans un instant simple de pause pour pouvoir respirer normalement. Oui, il avait profité de ses proches, de leurs proches même, plus longtemps que Warren… mais la punition était à la hauteur de son crime. Jamais on ne lui laissait une seconde de répit alors ces accusations, Warren pouvait se les foutre où je pense. Oh oui, Alec se laissait couler dans la rage, incapable d’avoir recul et intelligence pour ne pas blesser l’autre. Il essayait pourtant, il essayait tant de ne pas cesser d’être celui qui avait appris depuis des années. De ne pas s’enfoncer dans le doute dont Azalea parlait, dans le désespoir du connard qu’il était avant sa majorité. Et après d’ailleurs. Ah comme il avait fallu d’épreuves et de temps passé en dehors de ce milieu pour apprendre à penser autrement. A faire confiance aux autres. A s’exprimer. A arrêter de ne penser qu’à l’unilatéral. Pour l’heure, il accumulait trop et n’y arrivait simplement plus. Les morts s’enchaînaient dans son âme meurtrie, la fatigue perfusait son corps épuisé, sa haine de lui-même le lacérait brutalement. Le sang sous ses ongles lui rappelait à chaque instant qu’il n’aurait sans doute que deux ou trois pauvres heures de sommeil cette nuit avant que le fauve ne débarque dans leur chambre pour l’emporter de nouveau en enfer. Mack, déjà, ne dormait plus. Il entendait sa respiration nette qu’elle tentait de mimer profonde. Sans doute ne plongeait-elle qu’une fois qu’il était parti, quand elle savait qu’une psychopathe ne risquait pas de lui tomber dessus à tout instant. Lui s’écroulait. Chaque fois. Sans comprendre comment le sommeil pouvait le happer ainsi alors même qu’il avait toujours eu des difficultés à dormir. Comme s’il n’y avait que là qu’il pouvait échapper un peu au monde. Sauf que ses cauchemars contraient cette possibilité. Et même s’il voulait craquer là, aux faveurs de la nuit, la possibilité qu’elle soit quelque part dans les ombres l’en empêchait.

Pour être honnête, le seul moment où il sentait un tant soit peu de soulagement, c’était lorsqu’il pouvait se retrouver dans l’action. Dans la violence. Alors oui, elle réveillait ces instincts qu’il avait toujours développés. Depuis le plus jeune âge, on lui avait appris la violence. vivre avec violence, lutter avec violence, punir avec violence.

Pardonner ? Avec violence.

Parce que c’était bien ce dont il s’agissait ici. C’était là la portée de ses paroles autant que de ses coups. Parce que cette rage, il ne saurait s’en défaire. Elle couvait à chaque instant, cherchant quelqu’un à qui s’en prendre, une façon de se rattraper et de survivre à l’horreur. Elle cherchait un moyen de donner un sens à ces coups qu’il se prenait sans cesse sans jamais pouvoir les rendre à qui que ce soit d’autre que des innocents. Des parfaits inconnus. Alors pourquoi s’en prendre à lui ?

« J'te remercie de pas avoir visé les parties.» répliqua-t-il un peu goguenard. « Tu craignais que je t'explose à plate couture pour avoir eu envie de m’assommer à moitié ?»
« Juste l’envie de faire mal. » Répondait-il après une petite mimique réflexive.

Parce qu’à le voir ainsi, il sentait les coups, la frustration, la douleur, la peur, l’impression d’abandon. Et il ne s’en cachait même pas. Oui, il avait envie de faire mal. De lui faire mal. De lui faire payer ça alors même qu’il n’y était pour rien. Parce que l’intégralité de son organisme hurlait de rendre chaque impact. De survivre à ça. De ne pas laisser l’autre dire ces merdes qu’il pouvait lui débiter. De se venger, en fait, tout bêtement.

« Bon T'as fini ta causette, tu viens me les faire bouffer mes conneries, ou j'dois commencer à te faire danser en premier.»

Et parce que cette baguette dans sa main lui donnait envie de le lacérer. Que le seul sort qu’il eu en tête autant que dans les veines, c’était un endoloris. C’est humain non ? Injuste, infâme et lamentable mais humain. Dites-moi que c’est humain…
« Aucun sort susceptible de casser ce mur là.»

Alec n’acquiesçait pas, haïssant simplement ce qu’il sous-entendait, trop conscient de ce que la suite pourrait donner. Alors il se contenta de le dévisager avec ce regard profondément sombre, se nourrissant de cette rage un peu amusée que Warren portait. D’habitude c’était lui. Mais chez Alec, cette fois, pas la moindre trace d’amusement.

Ce sourire… il est là parce que tu attends d’être blessé. Tu veux être blessé. Tu veux que je rende les coups pour équilibrer de nouveau la balance, pour que tu te sentes moins… comme ça.

Endoloris.
Chaque coup était bien présent, dans chacune de ses cellules, encaissé, accueilli, prêt à être rendu. Comme lorsqu’il était gosse et qu’il se jurait chaque fois de rendre les impacts parentaux.

Alec balançait sa baguette sur le canapé sans quitter Warren du regard. A aucun moment il n’avait envisagé un duel de sorcier. Et le refuserait à présent. Les poings. L’impact vif et froid, le truc qui pouvait sonner jusque dans chaque os et rendait les choses si réelles. Sentir la puissance s’écraser sur la chair de l’autre au corps à corps et non pas à distance sans pouvoir en saisir la brutalité.
Et parce qu’avec des poings, ils pouvaient aller bien moins loin qu’avec la magie. D’autant qu’Alec connaissait bien trop de magie noire pour le bien être de son ami.

Et se présenter de nouveau face à celui qui portait une arme quand lui s’était délesté de la sienne ? Ça faisait quoi ?
Mais. Infiniment mal. Et peur…. Et ça, ça n’était pas acceptable.

Alors l’instant suivant, il était sur lui, l’impact de la chair sur la sienne, des poings prêts à faire des ravages, la sensation, enfin, de pouvoir rendre l’injustice. Peut-être était-ce d’ailleurs là le but de ces paroles injustes qu’ils avaient l’un contre l’autre. Rendre ce qui leur était fait. Compenser. Un coup, deux coups, trois ou douze, il ne comptait pas. Ni ce qu’il se prenait lui, ni ce qu’il lui envoyait dans la gueule ou le buste. A un moment, Alec le chopait, le bras entouré autour de son cou, son poing percutant son flan. Un peu plus bas, oui, là où ses cotes ne pèteraient pas. Là où il ne risquait pas d’impacter le moindre organe, où ses muscles le protègeraient. Et surtout, entre deux coups, les mots.

« J’ai pas accès au monde extérieur. Elle me colle H24, me fait buter des types pour dévorer leurs nanas et sincèrement j’ai connu des frontales plus sympas. » Il le lâchait, le regard noir, lui en décochait une nouvelle. « Et quand elle me lâche, je suis incarcéré chez les Rivers. Elle débarque sur mon pieu à tout moment, j’ai pas une seconde à moi. Alors l’accès à l’extérieur et mon chez moi qui te font tant baver, oublies-les parce que là c’est qu’un fantasme. » Ces mots, il les lui crachait presque. Oh non, sa liberté, il ne l’avait plus. Il pouvait non seulement s’assoir dessus mais la (Léna, saute deux lignes) bouffer, la recracher, la bouffer de nouveau pour la gerber et recommencer du début.

Nouveaux coups. Impacts salvateurs, d’un côté comme de l’autre. C’était idiot, sans doute, mais la violence physique avait un sens bien plus abordable que celle, psychologique, qu’ils subissaient à tout instant. Et que la perspective de perdre son seul ami dans cet univers risquait de faire vriller totalement. Les chocs, donc, une façon bien primaire de se soulager. Encore et encore, qu’importe ce qui craquait peut-être, qu’importe le sang qui coulait sans doute. Ah, il s’y serait vautré, dans cette violence absurde tant elle faisait du bien. Tant le sentir trembler sous certains impacts pulsait de plaisir dans son âme blessée. Tant sentir soi-même la douleur des chocs rendait plus gérable les horreurs auxquelles il était mêlé tous les jours. Jeu de honte et de culpabilité, de haine et de rage, jeux d’adultes dépassés face à la fureur du monde.

Et puis, brusquement, il y eu un coup qu’il esquiva, repoussant le poing du plat de l’avant-bras. Face à Warren, il aurait pu frapper dans le thorax, sans doute son ami le fit-il dans son flan droit d’ailleurs, au vu de l’ouverture énorme qu’il donnait. Rien à foutre. L’instant suivant, il le prenait dans ses bras.

Quelque chose se brisa à cet instant, un souffle tremblant entre ses lèvres.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Dim 17 Oct 2021 - 20:51
Se raisonner. Et ne pas laisser résonner cette envie de violence et de sang qui trônait à présent au fond de son être. Les propos d'Alec l'avait agacé et surtout ça faisait vriller une partie de lui assez pour réveiller la chose au fond de lui. Celle qu'il essayait de maîtriser, de cacher. Celle qu'il sentait vibrer sous sa peau, dans ses veines et ses nerfs. Celle qui aurait presque pu lui faire dresser les poils. Oh oui, il sentait ses muscles tendus. Il sentait cette odeur de violence entre eux. Bien sûr que ça avait une odeur, pas réelle, immatérielle, mais la tension se sentait clairement dans l'air. Pour sûr, certaines métamorphes auraient pu la humer tant elle était perceptible. Mais lui voulait essayer de tout contenir ; il voulait juste la Paix avec son meilleur ami. Il voulait juste qu'ils se fassent confiance par ce qu'ils n'avaient plus grand chose d'autres et s'ils devaient en plus se méfier l'un de l'autre la situation serait inextricable, elle représenterait encore plus un puits sans fond dans lequel ils pataugeaient déjà un peu trop aisément. Alors oui, il aurait souhaité qu'ils la rangent, leur rage, qu'ils l'enfouissent, qu'ils ne détruisent pas le peu qui leur restait... mais c'était sans compte l'idée de Rivers. Oh, Alec, tu sais pourtant que l'Animal/le Monstre au fond d'eux ne demandait que ça et qu'il n'allait pas être facilement contrôlable. Il pouvait presque l'imaginer, tapi dans chacun de leur crâne, prêt à bondir, queue qui bouge légèrement, qui ondule de satisfaction de savoir ce qui allait suivre. On respire. On peut se canaliser, ne pas tout détruire. On peut... mais au final, est-ce qu'il en avait réellement envie ? Voilà, la véritable question.

« Juste l’envie de faire mal. »
 « Ne t'inquiète pas, ce n'est pas l'envie qui m'en manque.»

De te faire mal, par simple vengeance. De se faire mal, par culpabilité. Mais par-dessus tout de Leur faire mal pour leur faire payer. Ils se répondaient, l'un, l'autre, à cette violence, celle qui les avait bercés, biberonnés. Celle, qu'ils maîtrisaient à la perfection par ce qu'ils étaient fait de ce bois, par ce qu'ils ne savaient que réagir que comme ça. Par ce qu'on ne leur avait pas appris à faire autrement. C'était leur moyen de défense, d'attaque, de sécurité. Tout et rien à la fois. Tveit avait néanmoins bientôt repris la parole pour le défier un peu plus. Pour faire monter la tension d'un cran. Muscles toujours tendus, baguette prête à agir... mais dernière recommandation en faisant comprendre qu'il ne fallait pas toucher là où était son fils. Aucun risque de blesse le bambin, c'était tout ce qu'il demandait, non exigeait.
Et ils s'épiaient, s'observaient, se dévisageaient comme s'ils allaient pouvoir lire dans l'esprit de l'autre, à moins qu'ils se repaissaient de la douleur de l'autre, qu'ils s'en amusaient, qu'ils s'en rassuraient. Des chacals... mais qui se comprenaient, qui savaient que ce qui allait suivre allait être violent mais que c'était pour la bonne cause par ce qu'ils en avaient besoin.

Et finalement Rivers avait balancé sa baguette sur le canapé sous le regard un peu interloqué de Warren qui lui se contenta de la ranger. Il ne pouvait pas la laisser, non pas àç cause d'Alec, mais il préférait l'avoir à porter de mains si c'était nécessaire pour X ou Y raison. Il se fit craquer doucement craquer les doigts, phalanges toujours douloureuses, pour ne pas dire encore un peu en sang, la cicatrisation n'ayant pas terminé son cycle – normal en quelques jours...- Oh oui, ça allait piquer, mais faire autant de bien en même temps.

L'instant suivant Alec était sur lui ; Il reçu le premier coup, reculant légèrement sous l'impact. Probablement même qu'il avait eu une courte grimace avant de rendre les coups, sans les compter. Parer, essayer de cogner. S'épuiser. Avoir mal. Faire mal. Sentir le sang couler dans sa bouche, sur lui. Sentir le sang de l'ennemi, le voir. Lire la douleur, la fureur dans l regard de son adversaire. Mais la flamme, elle restait là, bien campée. Aussi bien dans l'un que dans l'autre. Fureur inégalable, sujette à leur lassitude, à leur haine, leurs regrets mais surtout à la rancœur. A l'injustice mon Amec ce coup-ci. Souffle court, il venait de décrocher un bon crochet du doigt dans la mâchoire de son ami lorsque ce dernier le chopa et entoura son bras autour de son cou, poing percutant son flanc. Grognement de colère, frustration de douleur. Il essaya de se cambrer pour faire lâcher prise mais les paroles de son camarade eurent tôt fait de cesser ses gesticulations.
« J’ai pas accès au monde extérieur. Elle me colle H24, me fait buter des types pour dévorer leurs nanas et sincèrement j’ai connu des frontales plus sympas. Et quand elle me lâche, je suis incarcéré chez les Rivers. Elle débarque sur mon pieu à tout moment, j’ai pas une seconde à moi. Alors l’accès à l’extérieur et mon chez moi qui te font tant baver, oublies-les parce que là c’est qu’un fantasme. »

Trois jours. Trois putains de jours. Il fallait faire passer le temps. Il croyait quoi que la première semaine avait été la plus calme ? La plus reposante ? Mais Alec avait raison, en partie, c'est vrai que cette envie de liberté le faisait un peu délirer. Entre temps, il l'avait lâché pour lui en coller une nouvelle de droite.

 «Pour l'instant. Trois jours, ou quatre, tu t'attendais à quoi ? Qu'ils te libèrent pépouze  et roule mon chat ?» demanda-il plus dans un grognement qu'autre chose.

Hein, que ça rend vous cette sensation d'être toujours observé, épié, de ne plus rien faire de ce que l'on veut, de ce que l'on aime. Chaque parole était un test. Chaque test était analysé. Pas le droit à l'erreur les amis. Il fallait se résigner, il fallait leur laisser un peu de marge, il fallait les laisser gagner un peu de terrain pour pouvoir en regagner derrière... alors oui, le jeu était dangereux, éreintant, il en savait quelque chose... Mais à trop batailler dans de telles circonstances cela n'apporterait pas grand chose, du moins pas à tous les niveaux. Certainement étaient-ils trop différents à ce niveau-là pour vraiment se comprendre. Oui, malgré tout, lui se battait chaque jour depuis février – pour ne pas dire décembre- pour leur donner ce qu'ils voulaient. Pour se faire sa place. Avant de renaître, de rééclore. Des sacrifices, il y en avait un tas. Il n'était même pas sûr de finir toujours lui-même au final, mais il aurait essayé. Est-ce qu'il y avait une méthode meilleur qu'une autre ? Il n'y croyait pas. Les Adultes voulaient les faire céder, les rendre dociles, - gentils toutous- et ils les brisaient, au fur et à mesure. Ils gagnaient du terrain. Comment pourraient-ils en être autrement ? Le cerveau n'était pas fait pour ça.
Alors lui s'adaptait, essayait de se fondre dans la masse. Mais vois, Alec, la rage qui est toujours la sienne. Peux-tu y voire toujours l'ancien Warren ? Bien sûr que oui, on le sait tous les deux. Il est toujours là, et pour l'instant de sortie. Celui qu'il avait essayé de canaliser le jour de la capture de son ami et qu'il essayait encore de maitriser. Perclus de haine. L'entends-tu crier dans sa tête, comme toi tu le fais ?
Vous êtes les enfants déchus. L'expérience. L'essaie. S'ils arrivaient à contraindre les deux ^tetes de mule, alors qu'arriveraient-ils à faire d'autres sur les autres gamins, comme eux, un peu trop rebelles qui sortaient des rangs.
Ils étaient la nouvelle génération. Ils étaient ceux qui se faisaient redresser. Ils étaient les prisonniers de ce monde, d'eux-même, de leur sang, mais aussi de la façon dont ils étaient perçus par les bien-pensants. Leurs choix n'en avaient jamais été réellement.
L'adaptation, la dérisions et la violence étaient leurs meilleures amies.
Oh oui, Alec, on est juste les tests. Le début de la fin des rebellions. Et si on ne peut pas se sauver, peut-être que nos actions futures, notre alliance de toujours pourra en sauver d'autres. Que l'on fasse au moins une bonne chose dans ce monde. Mais pour ça, il faut que l'on soit ensemble.

Ensemble, pour l'instant pour se rétamer la tronche surtout, par ce que les coups avaient redoublé. Toujours plus fort. Toujours avec plus de haine, même si la fatigue commençaient sérieusement à se faire ressentir, ainsi que la douleur dans chacun de leurs membres.
Souffle court, il avait essayé de parer une nouvelle attaque. Nerfs à vis. Mains en sang. Coeur qui battait la chamade dans sa poitrine. Comme s'ils se déchiraient plus qu'ils ne se réconciliaient, par ce que c'est ce qui se passait là, pourtant. Ils réglaient leurs différends de la façon le plus primaire qui soit.

Et soudain, il sentit Alec fondre sur lui et sans qu'il ne comprenne ce qui lui arriver il était dans les bras de son meilleur ami. Un instant où il se tendit, craignant un coup dans le coup, par ce que les geste affectifs ce n'était pas Alec.
Une demi-seconde, ou quelques instants tard, il comprit enfin la teneur du geste.
Il déglutit et respira plus normalement, moins de stress, comme si tout était juste fini, réglé.
Il s'approcha un peu plus de son oreille, avant de le serrer à son tour dans ses bras et de lui souffler.

 «Il suffit de s'armer de patience, et on leur fera tous payer. Notre tour viendra si on joue les bonnes cartes. Ensemble, rien ne nous est impossible »

J'ai foi en toi, mon ami.
On a peut être pas de plans pour l'instant, mais ça arrivera quand on sera un peu plus libre et avec un peu de chance les petites graines déjà semées ci et là continueraient de faire leur chemin.
Ayons foi en l'avenir. Gardons espoir, même si tout semble aujourd'hui noir et douloureux.
Jouons leur jeu. Soyons leur Chose. Leur Chien. Leur Serviteur. Soyons ce qu'ils veulent, laissons mijoter notre rage qui sera de plus en plus destructrice. Laissons notre esprit diverger. Imaginer.
Laissons les croire qu'ils gagnent du terrain. Laissons les croire que bientôt ils ne seraient plus qu'une affaire à classer. Alors, qu'au final tout viendrait de commencer.

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Warren Tveit-Odair
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Warren Tveit-Odair
Ven 22 Oct 2021 - 2:39


Tremblante cette résistance. Tremblante de forcer trop violemment, de s’acharner trop fort. Tremblante de ne jamais lâcher le moindre pouce depuis l’enfance. Tremblante, car elle faisait face à ses propres échecs. Alors tremblant, il l’était, lui. De fureur, d’épuisement, d’intensité ou de mal-être, il tremblait d’exister. Envers et contre sa réalité. Avec tout l’acharnement qu’il avait appris. Tremblantes, ces lèvres qui demeuraient serrées alors qu’il lâchait le combat.

Ouais.
Lui en premier.
Ça n’était jamais lui. Jamais lui qui baissait les armes pourtant, jamais lui qui cédait du terrain, jamais lui qui acceptait ses faiblesses.

Et pourtant au travers des coups, il y avait eu quelque chose, un déclic. Comme le bruit que fait la neige en haut des massifs à l’instant où la tension est trop forte et où la masse, soudainement, casse. Juste avant le grondement de l’avalanche, juste avant que tout ne s’effondre. Et il lui sembla être à cet instant exact, là où tout est silencieux, comme si le temps se suspendait. Alec ne captait plus grand-chose d’ailleurs, ni la force des coups, ni la douleur ou la fatigue, ni même les renâclements des corps en lutte. Non, il n’y eu plus qu’un long et simple silence de plomb. Rien que ce sifflement aigu qui couvrait soudainement le bourdonnement sourd de ses pensées martelées. Ce truc que personne ne pouvait percevoir mais qu’il sentait chanceler.
Sauf que c’était lui … qui chancelait. Le gosse, l’adulte, qu’importe ; il menaçait de sombrer. Alors quoi d’autre auquel se raccrocher qu’à ceux qui sont là ? Qui seront là. Les amis. L’ami, ici. Le seul qui savait réellement, qui affrontait le quotidien, qui faisait face avant lui. Qui connaissait les soulèvements du cœur qui s’abat avec fureur contre les côtes sans que rien ne puisse demeurer autre qu’immobile. Ce putain de statisme qui lui niquait les entrailles. Alors ce fut dans le bruit qu’ils s’affrontèrent, dans la violence de ces gestes trop longtemps contenus, dans l’absurdité des reproches échangés dans le seul but de blesser, dans la sourdine d’esprits qui refusaient d’entendre les plaies d’autrui. Ou du moins qui feintait les ignorer. Réunis, donc, dans le silence de la réconciliation.

La neige avait craquelé, son esprit avec elle. Epuisé des assauts, épuisé d’avoir été bon, d’avoir tenu, d’avoir été le barrage face à la marrée, il craquait enfin. Les bras refermés autour de son ami, le tissu froissé, le sel dans la gorge, Alec lâchait un souffle vibrant malgré toutes ses tentatives pour le retenir. Et de les contraindre, ses yeux se chargeaient pourtant d’humidité. Oui, ils se raccrochaient l’un à l’autre et lui en premier. Littéralement, physiquement, dans un geste qu’il n’avait simplement jamais envers n’importe quel membre de sexe masculin.

Comme un grondement d’épuisement dans ce geste. Un fond de confiance.
Comme le bruit le l’eau sur le feu. Le désespoir de l’affection.

Rien qu’un doute, avait-elle dit. Ce geste, c’était sa seule répondre viable. Sa dernière parade.

Doucement, après un temps qu’Alec eu du mal à percuter, Warren se détendait à son tour, son cou perdant de sa raideur, ses muscles s’apaisant de leur crainte d’un nouvel impact et lui rendait son étreinte. Deux gosses. Voilà ce qu’ils étaient. Deux mômes dans la tempête. Deux rescapés qui avaient fait le choix d’avancer ensemble. Et ça aussi, c’était la seule réponse viable.

«Il suffit de s'armer de patience, et on leur fera tous payer. Notre tour viendra si on joue les bonnes cartes. Ensemble, rien ne nous est impossible »

Les mots comblaient doucement le silence, lui parvenant comme à travers une vitre puis devenant de plus en plus clairs pour l’atteindre finalement vraiment. Ensemble, ouais. Leur tour viendrait. Il faudrait jouer les bonnes cartes, ne pas se laisser déstabiliser par l’adversaire. Avancer, avec patience.

Mais surtout… leur faire payer. Ces mots qui faisaient tellement de bien entre ses lèvres. Des mots qui grondaient en sourdine, qu’il arrachait à sa propre fureur, son propre malaise. Le menton posé contre son épaule, Alec retrouvait peu à peu sa maîtrise, passant par-dessus ce qui grondait avec tant de fureur qu’à force de dissociation, il lui revenait en pleine gueule lorsqu’il se devait d’y faire face. Au fur et à mesure, les vagues avaient pris plus de puissance jusqu’à l’emporter tout à fait.

De nouveau, elles passaient… les laissant tous deux épuisés, en sang… mais surtout de nouveau liés et non opposés.

« Rappelle-moi d’inscrire ça sur un mug.. » Une pratique moldue qui plairait vachement à la famille tient.

En inspirant profondément, ravalant les larmes qui humidifiaient pourtant ses yeux, Alec se redressait, lui faisant face, à lui et sa gueule défoncée maculée de sang. Un petit sourire s’insinua malgré la situation et la violence des émotions. « T’as une belle gueule comme ça.. » Et il devait avoir la même.  Une main atterrissait sur le côté de son épaule, fraternelle, quand l’autre retombait à son côté. « Sacrément clichée ta dernière phrase. Mais s’il te reste que ça on fera avec. » Et d’une main, il la plaçait entre eux, prête à recevoir la sienne pour sceller, cette fois réellement, ce foutu contrat tacite. « C’était pour rendre l’expression ‘pacte de sang’ plus … appropriée. » Un demi sourire devant leur gueule de con, le retranchement derrière l’humour pour contrebalancer cet épanchement d’émotions dont il avait besoin de se prémunir à l’instant… Alec portait pourtant des ombres bien plus sérieuses dans le fond de son regard.
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Alec Kaleb Rivers
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Ven 22 Oct 2021 - 21:43
Vers où est-ce qu'ils allaient exactement ? Vers la destruction l'un de l'autre, vers une amitié encore plus renforcée ? Même s'il voyait plus la deuxième option, il ne pouvait oublier que l'esprit d'Alec était encore bien fragilisé, qu'il devait toujours il y avoir des doutes à son égard, à la confiance que le plus jeune lui portait, et même si ça faisait mal il pouvait le comprendre. Probablement qu'il aurait agi de la même manière si ça avait été l'inverse. Par ce que le doute, c'était ce qu'ils savaient insérer le mieux dans l'esprit, avec la haine. Avec leurs préceptes. Petite graine qui ne faisait que germer chaque jour un peu plus, et ils appuyaient là où ça faisait mal, et ils détournaient paroles et intentions.
Alors qui croire ? Pas eux. Mais on restait quand même perdu dans cet Univers où l'on ne voulait pas rester même si l'on y était à présent enchaîner. Qui croire ? L'Ancien ami, la connaissance qui était restée là sans rien faire, agissant même contre nous ? Difficile. Trop difficile, il le comprenait mais la douleur était quand même là.

Fais-moi confiance. avait-il envie de continuer de lui hurler.
Fais-moi confiance, où l'on est perdu tous les deux. Où l'on se noiera parmi toute cette haine, parmi cette rancœur. Par ce qu'ils feront tout pour nous détruire, nous déchirer que l'on devienne ami, que l'on est plus d'appuis. Que l'on seul, isolé, et que l'on soit obligé de choisir un autre « ami » pour tenir bon, par ce que l'être humain n'est pas fait pour être seul.
N'oublie pas, mon ami, que l'on nous teste. Que nous sommes même des tests. Des Bêtas versions de ce qu'ils pourront obtenir sur les autres. L'exemple. Celui avec lequel on peut faire peur, menacer les petits enfants pas sages. Il extrapolait peut-être un peu. Pas sûr. Le monde des sang-purs était petit, surtout celui des extrémistes. Les mythes, Histoires, racontars pouvaient se faire en un claquement de doigts. Les propos propagés telle une divine parole.
C'est comme ça que l'on pouvait élever ou détruire un être une famille. Un mot, un souffle, un claquement de doigts. Et tout pouvait prendre fin pour peur que le narrateur soit mieux placé, meilleur parleur, plus respecté.

Alors oui, les deux garçons s'étaient battus avant qu'il ne se passe l'improbable : qu'Alec s'arrête brusquement pour le serrer dans ses bras. La Trêve. La Réconciliation était là. En même temps que la douleur des coups donnés et reçus se faisait plus présente maintenant que l'adrénaline commençait à tomber. Et il ne s'était pas attendu à celui, alors quoi faire ? Quoi dire ? Par ce que ce geste n'était pas anodin, il démontrait juste à quel Rivers était défait, à bout, brisé. A quel point, est-ce qu'Ils étaient en train de gagner du terrain. Un gamin de plus jeté dans l'arène sans trop pouvoir sans sortir. Bienvenue, mon Ami. Avant de lui glisser quelques mots à l'oreille, pour le rassurer, pour lui montrer qu'ils étaient sur la même longueur d'onde – probablement- mais qu'ils allaient devoir être patients.

Maintenant ils étaient deux.
Maintenant ils étaient à l'Intérieur, même s'ils n'avaient aucune confiance de leur pairs.
Mais ils savaient jouer, ils savaient s'adapter. Et la vengeance, c'est bien connu ; c'est un plat qui se mange froid.
Et si les Supérieurs avaient voulu leur mettre leur gangrène dégénérative dans la tête, leur endoctrinement, ils ne savaient pas encore leur grande erreur. Par ce que oui, cette gangrène allait grandir, évoluer. Mais ils finiraient par en être maîtres et cette gangrène, ensuite ça serait eux qui la sèmeraient, dévastant et gagnant du terrain peu à peu. Y laisseraient-ils leur âme ? Possible, mais quelle était l'importance aujourd'hui après tout ce qui s'était passé.

Les secondes passaient, et Alec semblait se reprendre un peu, assez en tout cas pour lui glisser un petit « Rappelle-moi d’inscrire ça sur un mug.. » Ce à quoi Warren avait répondu presque du tac au tac en ricanant, très légèrement .  « Trop long.. ou alors il faut une série de Mugs.»


Est-ce qu'il voyait les yeux humides de son ami ? Tout à fait. Il aurait pu faire une blague là-dessus, mais il s'abstint. Par pudeur, par peur de mal faire. Par ce qu'il ne voulait pas risquer de blesser son meilleur ami. Alors il se contentait de l'observer, lui et sa gueule pleine de sang tout en sachant qu'il n'était pas plus beau à voir ! Quelqu'un viendrai-il mettre du sel sur ses plaies, pour voir leur résistance, pour vérifier leur lien renoué ? Seraient-ils testés ou bien jugés pour cela ?

 « T’as une belle gueule comme ça.. »  Et cette fois, ce n'était plus l'étreinte mais une main sur son épaule. « Sacrément clichée ta dernière phrase. Mais s’il te reste que ça on fera avec. »  Est-ce qu'il avait la main pour lui faire un doigt d'honneur ? Tout à fait ? Et bordel, vu l'état de ses mains c'était un geste douloureux. Mais bientôt voilà qu'il serrait la main de son ami, cette fois pour sceller ce pacte. « C’était pour rendre l’expression ‘pacte de sang’ plus … appropriée. » 

Léger rire, avant de secouer un peu la tête.

 « Ouais là c'est plus pacte de gueule en vrac qu'autre chose !» Il soupira un peu  « Regarde-nous, on est des clichés ambulants, alors un peu plus un peu moins... Et ouais, il me reste que ça. Mais tu préfères j'peux te le faire en vers. Laisse moi trente secondes de réflexion » Il prit un faux air inspiré avant de dire doucement, bien lentement le temps de trouver ces mots  « La patience est le maitre mot.
Avant qu'ils ne finissent dans un caveau.
Jouons leur jeu et tirons nos cartes.
Afin que l'on en reparte.
Ensemble rien n'est impossible.
Tout nous sera accessible.
Même rendre Azalea miscible.»

Il se gratta un peu la tête, ouais bon le dernier point serait ptet un poil compliqué... mais ça devait se faire avec les bons « ingrédients » . Il savait que c'était improbable, débile et tout ce que l'on veut... Mais, il espérait surtout faire rire Alec avec sa connerie, oui voilà que son ami se foutre bien fort de sa gueule, qu'il oublie les autres petits tracas. Une grosse vanne et insulte c'était beaucoup trop attendu, il avait donc opté pour quelque chose de plus surprenant.  « Voilà. Je crois que j'ai besoin d'un bon gros verre pour débiter ce genre de choses, je suppose que je t'en sers un ? Je sais que j'ai pété l'ambiance, je crois que je n'en suis même pas navré c'était trop mignon pour nous.»
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Warren Tveit-Odair
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Dim 31 Oct 2021 - 12:13

Pride goes before destruction


Avait-il pêché d’orgueil à penser ainsi être apte à tenir le choc malgré la violence de la situation ? Depuis l’enfance, Alec était celui qui résistait, presque par réflexe, par défi. Celui qui n’accepterait pas de céder, par arrogance, par égo bien plus que par conviction. On le forçait à plier, alors il s’y refusait, c’était aussi simple que ça. Peut-être avec d’autres méthodes aurait-il été bien plus gérable, comme héritier… mais sous un tel régime, le jeune homme n’avait vu qu’une option. Celle de la lutte. Pourquoi aurait-il réagi différemment à présent ? Et pourtant sur place, l’épiderme couvert de sang, le regard dur et les mâchoires serrées, Alec alternant entre la sempiternelle impertinence, sa lutte de toujours et une façon d’agir étrangement semblable à ce qu’on attendait de lui. Il tâtait le terrain, testait ses limites, improvisait une nouvelle façon de gérer la situation. A sa façon et contrairement à ce qu’il pouvait bien affirmer, Alec imitait Warren. Dans certaines limites, bien sûr, mais la réalité était là. Conscient qu’il ne pouvait simplement pas être dans l’opposition à certains moments, il avançait autrement. Mais il n’était pas dans un jeu d’équilibriste. Pas comme son ami. Non, Alec ne jouait à ce jeu que lors des interrogatoires, gardant en lui ce qu’il savait et qui pouvait en faire tant plonger. Lui le premier. Mais pour le reste ? Jamais il ne cherchait à se faire penser acquis à la Cause ou simplement aux gens qui l’entouraient. Il gardait ce petit air méprisant, l’insolence de l’adolescent, l’arrogance de l’adulte qui se sait perdu. Pas de jeu d’équilibriste alors, donc. Seulement celui d’être l’homme qui ne cèdera pas. L’inflexible face à la tempête. Et quand celle qui avait décidé de le briser se nommait Azalea Carraway… il se mettait à trembler sous le vent comme une feuille en plein ouragan.  Pourtant il ne cèderait pas. Jamais. Mais rien ne disait qu’il y survivrait.

Alors c’était dans les bras d’un ami qu’il s’échouait, la rage échappée laissant place à un désespoir plus aisément palpable. Par moment Alec réussissait à le contrer, d’autres, il gagnait. Aujourd’hui, l’espace d’un moment, il gagna. Et puis le corps se reprit, le regard retrouva son acide, les muscles leur tension, roulant sous sa peau en silence et il retrouvait un peu de contenance. Le pacte, lui, était de nouveau scellé.

« Ouais là c'est plus pacte de gueule en vrac qu'autre chose !» Un petit sourire bien meurtris étira les lèvres fendues du Rivers à l’évocation de leur état respectif. « Regarde-nous, on est des clichés ambulants, alors un peu plus un peu moins... Pas faux. Clairement vrai, même. Ils étaient très précisément ce qu’on détestait chez eux. Ce qui avait repoussé Kezabel ou d’autres à les voir évoluer la première fois, bien avant de les connaître. Un petit rire passait dans sa gorge, laissant retomber ses bras le long de son corps, cédant les derniers contacts physiques. Et ouais, il me reste que ça. Mais tu préfères j'peux te le faire en vers. Laisse moi trente secondes de réflexion » « Naaan, fait pas ça… » Et l’autre réfléchissait. « Si, il va le faire. » soufflait-il d’un air dépité.
« La patience est le maitre mot.
« Il le fait… » Glissé avec lassitude entre deux mots de son ancien camarade de classe.
Avant qu'ils ne finissent dans un caveau.
Jouons leur jeu et tirons nos cartes.
Afin que l'on en reparte.
Ensemble rien n'est impossible.
Tout nous sera accessible.
Même rendre Azalea miscible.»

« Miscible ? » Une grimace passait sur les traits de celui qui avait vu trop d’horreurs ces derniers jours pour ne pas imaginer une scène bien trop sale pour son frêle estomac. « Tentant mais crade. » Donc tentant, la concernant.
« Voilà. Je crois que j'ai besoin d'un bon gros verre pour débiter ce genre de choses, je suppose que je t'en sers un ? Je sais que j'ai pété l'ambiance, je crois que je n'en suis même pas navré c'était trop mignon pour nous.»
C’était la conscience du ridicule de la situation qui lui fit lâcher un petit rire, entendant son ami faire preuve de dérision envers lui-même. Et eux-mêmes.

« Wow, ouais. T’as le chic pour foutre en l’air toute l’atmosphère hautement filmographique que j’avais réussi à mettre en place toi… Tu sais quoi, vas-y, sers moi un verre, celui-là t’empêchera peut être de faire des rimes ! »

Ouais. Avec un jeu de mot à la clef.

Il en profitait surtout pour cligner des yeux, chassant l’humidité que Warren avait eu le respect de ne pas souligner, inspirant profondément pour ravaler l’enclume qui traînait dans sa gorge. Sans un mot, Alec l’accompagnait, posant ses mains à plat sur le plan de travail, le regardant sortir une nouvelle bouteille d’un placard.

« Désolé. » de me comporter en connard. D’avoir dit ce que j’ai dit. « J’ai pas envie de me comporter en connard avec toi. » Pas après tout ça.
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Alec Kaleb Rivers
Dim 31 Oct 2021 - 20:46
Que cette situation était détestable. Elle les mettait dans un état de nerf pas possible, il suffisait de voir comment Rivers l'avait pris dans les bras, ce qu'il ne faisait habituellement jamais. Il suffisait de voir les larmes dans les yeux de son meilleur ami pour comprendre. Pour savoir qu'ils avaient été poussés dans des limites, des retranchements qu'ils auraient préféré évité, qu'ils étaient à bout. La seule chose positive à tout cela c'est qu'ils pouvaient enfin se retrouver réellement, s'épauler plus que jamais. Aujourd'hui, les choses allaient peut-être pouvoir par ce qu'ils n'étaient plus seuls. Ensemble.

Ne voulant pas trop rester sur ce moment de « faiblesse », Tveit avait vite préféré se remettre à plaisanter à essayer de remettre un peu de bonne ambiance. Du moins, dans une ambiance un peu plus joyeuse, ça serait beaucoup plus juste. Warren était même allé jusqu'à dire qu'il avait faire quelques rimes, sachant pertinemment que ça n'allait pas plaire à son camarade et qu'ils allaient pouvoir en rire. Que l'autre allait pouvoir le chambrer, alors oui, il tendait un peu le bâton, mais il sentait que son ami en avait désespérément besoin alors qu'il en soit ainsi !

« Naaan, fait pas ça… Si, il va le faire »

Bien sûr, qu'il ne l'avait pas écouté et qu'il s'était lancé profitant de la tronche dépitée d'Alec, à moins que ce soit de la lassitude. Il allait le faire, il aimait ce genre de défi, d'improvisation qui donnait bien souvent des choses étranges un peu ridicules.

« Miscible ? » La grimace, il la voyait bien sur le visage de son ami, mais il n'en tenait guère compte ! C'est bon, il n'avait pas changé de couleur, alors tout devait aller bien ! « Tentant mais crade. »

Oui bon, après ce qu'ils avaient vécu ce n'était pas le terme le plus adéquat à utiliser, il en avait conscience mais ça avait été plus fort que lui. Il fallait y voir un genre de clin d'oeil plus qu'autre chose d'ailleurs !

 « Ouais ça rimait, c'est étrangement une des premières choses qui me sois venue à l'esprit... et je trouvais que c'était une bonne punition... mais effectivement c'est crade.»

Laissez les rêver un peu, par ce que ce jour-là n'était malheureusement pas encore arrivé et ça serait probablement le cas que dans un temps très lointain, autant se faire à l'idée... Mais, ils pouvaient toujours réfléchir, échafauder le plan parfait. En rire ; en plaisanter. Par ce que oui, ils étaient des Monstres, oui, ils pouvaient rire de ce genre d'action qu'ils n'emporteraient pas au Paradis. Et tout ce qui s'était passé quelques jours auparavant avait fait ressortir chez chacun probablement in côté un peu plus sombre. La noirceur de l'âme, celle qu'ils tentaient de cacher pour mieux de fondre dans la masse, pour être accepté par le commun des Mortels, pour ne pas que leurs amis s’inquiètent, les rejettent... par ce que ce n'était pas objectivement quelque chose de très beau à voir.

« Wow, ouais. T’as le chic pour foutre en l’air toute l’atmosphère hautement filmographique que j’avais réussi à mettre en place toi… Tu sais quoi, vas-y, sers moi un verre, celui-là t’empêchera peut être de faire des rimes ! »
 « Ouais. Je sais, mais je n'ai aucun regrets à cela. Trop de sentiments tue le sentiments.» ricana-t-il.

Mais au final c'était surtout pour cacher le malaise qu'il avait de voir son ami comme ça, pour le faire sourire et qu'il sorte de cette torpeur. Et il y avait ce mal être aussi qu'ils dégageaient tous les deux. Alors, ils ne devaient pas s’apitoyer sur leur sort mais tout prendre au maximum de la façon la plus détachée possible, par ce que ça serait leur seul moyen de survie. Trop d'implication, trop y penser, trop ressasser et ils finiraient par perdre le peu de santé mentale qui leur restait.
Mais bientôt effectivement, il était allé leur servir un nouveau verre avec une nouvelle bouteille. Hum. Il faudrait qu'il en rachète, par ce qu'ils allaient certainement lui mettre un bon coup et qu'il n'avait plus beaucoup de réserve. Et si son ami voulait des moments détentes, ça serait peut-être par ici qu'il viendrait.

« Désolé. » Hum ? Merde, il n'aimait pas quand il disait ce genre de choses. Ca ne ressemblait pas vraiment à son ami. « J’ai pas envie de me comporter en connard avec toi. »

Maydee ? Ca non plus ce n'était pas vraiment très rassurant, il fallait bien l'avouer ! Et voilà qu'il ne savait plus quoi répondre. Certainement qu'Alec attendait quelque chose mais quoi ? Est-ce qu'il devait plaisanter ? Est-ce qu'il devait agir de façon plus « sensible » et dire ce qu'il avait sur le cœur ? Qu'est-ce qui était le mieux ? Raclement de gorge de la part de Tveit.

 «Si tu cherchais à me faire taire t'as réussi, par ce que c'est réussi. » Silence.  « T'inquiètes, je ne crois pas que je sois beaucoup mieux.» Merci pour ce commentaire très pertinent, tu n'as rien de mieux en stock ?  «Et puis, tu as toute les raisons du monde de le faire... le principal c'est que l'on se soit expliqué. » Expliqué ? Chamailler puis taper serait quand même des termes plus adaptés !  « A ton avis, si on leur fait croire qu'ils ont réussi à nous séparer pendant un temps vu nos gueules, tu penses que c'est crédible, et surtout est-ce que c'est utile ?»

Par ce qu'ils avaient peut-être besoin l'un de l'autre d'une façon assez viscérale. Par ce que si l'un tombait, l'autre pourrait toujours essayer de le rattraper, de lui tendre la main... mais s'ils étaient éloignés une telle chose ne serait pas possible. C'était donc une vraie réflexion qu'il lui laissait là ? Qu'est-ce qui était le mieux pour eux ?
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Warren Tveit-Odair
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Ven 5 Nov 2021 - 1:39

Pride goes before destruction


Il n’était pas de ceux qui se montraient sous un jour vulnérable, encore moins face à un public masculin et certainement pas après que ses pires craintes et ses plus violents traumas aient été portés sur place publique. Pourtant les assumer et essayer de passer outre, c’était également sa manière de ne pas se montrer accessible, de se blinder. Jusqu’ici, peu de personnes avaient compris ce qui s’était réellement passsé pour lui. Mack, parce qu’au détour d’une conversation, elle l’avait compris, raccrochant les morceaux de ce qu’elle avait vu jour après jour, des fuites des deux enfants Rivers quitte à encaisser les pires sévices tant qu’ils n’avaient pas besoin d’être présents dans la même pièce que ce monstre. Kezabel, parce qu’à la réaction viscérale qu’Alec avait eu lorsqu’une enflure tentait de l’agresser sexuellement, puis à ses réactions… elle l’avait compris. Ça avait toujours été ainsi entre eux, il esquivait certaines choses, et elle entendait ses silences, les exprimant ensuite très clairement… posant les mots là où lui n’aurait jamais eu le cran de le faire. Puis Caitlyn, récemment, la seule auprès de qui il avait fait le choix d’énoncer les choses. Caitlyn qui s’était tue ensuite, agissant de la stricte exacte façon de celle contre laquelle il se battait depuis l’arrivée de Kezabel dans sa vie. Cette manière de faire que Warren développait à l’instant même, se retranchant dans l’humour quand lui … disons qu’il essayait. Mais son ami avait raison sur un point : ça ne lui ressemblait pas. Manquer de s’écrouler ainsi dans ses bras montrait à quel point la violence de ces derniers jours l’affectait. Bien sûr Alec savait qu’il allait en chier mais la violence des interrogatoires, le manque de soin puis de sommeil, la présence chez ses parents et la chasse imposée par Azalea tous les jours depuis, avec la brutalité totale et incessante que cela représentait… oui, Warren avait raison de s’en faire.

« Ouais ça rimait, c'est étrangement une des premières choses qui me sois venue à l'esprit... et je trouvais que c'était une bonne punition... mais effectivement c'est crade.»  

Une moue dédaigneuse passait sur ses traits. « Hm, c’est donc à peine à sa hauteur. » Warren avait-il changé d’avis à son sujet ? Sans doute pas au vu de ce qu’il pouvait lui dire plus tôt. Se contentait-il de se mettre au diapason de chaque personne qu’il pouvait rencontrer ? De ne jamais tout à fait savoir se situer quant  à ses propres ressentis ? La question se posait. Ceux qu’il évitait en revanche, et c’était certain, c’était ceux qui s’exprimaient à l’instant.

« Ouais. Je sais, mais je n'ai aucun regrets à cela. Trop de sentiments tue le sentiments.»

Peur de le voir s’écrouler sans savoir qu’en faire ? Peur de s’écrouler lui-même s’il s’autorisait à s’engouffrer dans cette faille ? Un instant, Alec se demandait ce que ça ferait, d’appuyer très exactement là où l’Homme qui encaisse sans jamais laisser sortir est faible. Est-ce que ça amènerait à l’implosion ? Est-ce qu’il pourrait s’effondrer sur lui-même ? Et lui, n’était-il pas ainsi, justement dans cette configuration ?

Alors si Warren ricanait, Alec, lui détournait le regard, inspirant pour retrouver le faux calme et l’insolence qui le caractérisaient tant.
Mais ils n’en avaient pas fini avec ces maux qu’il portait à présent en paroles. Désolé. Ce simple mot qu’il ne prononçait pas si souvent que ça et qui mettait ainsi son ami dans une position particulièrement inconfortable. Sans un mot, il se demandait ce qui l’avait amené à changer. Car oui, il avait changé. Si hier, Alec prenait la vie d’un homme, il n’en était pas moins ce jour-ci celui qui avait grandit, mûri, pris du recul. Oui, il se retranchait auprès de ses vieux démons mais cette seule parole là montrait que l’autre était toujours là. Celui qu’on avait aidé à sortir des schémas familiaux et qui semblait finalement en être capable.
Ce simple détail, souligné par le malaise de Warren, lui dessinait un petit sourire au coin des lèvres. Rien d’ironique dans celui-ci cette fois. Simplement une évidence : Azalea était encore bien loin de remporter la guerre.

Warren, lui, se raclait la gorge, s’emmurant dans un silence de poussière où les émotions s’écrasaient en cendres sur ses lèvres.

«Si tu cherchais à me faire taire t'as réussi, par ce que c'est réussi. » Silence de son côté, léger souffle amusé du sien. « T'inquiètes, je ne crois pas que je sois beaucoup mieux.» Cette fois, le rire était bref, mais franc. « J’confirme, tu te comporte effectivement comme un connard. » Pas de lourdeur ni d’accusation dans ses mots. Bien que factuels, ils se chargeaient d’une certaine forme de complicité presque légère dans l’atrocité. L’eau de ses iris se chargeait d’ironie, retrouvant une certaine clarté dans la lumière orangée de la pièce. Ce n’étaient pas des accusations, non, c’était sa façon de comprendre qu’il s’agissait d’excuses et de les accepter. «Et puis, tu as toute les raisons du monde de le faire... le principal c'est que l'on se soit expliqué. » « Exprimer, oui, c’est tout à fait le terme.. » L’humour revenait, cette fois-ci moins forcé ou artificiel. Moqueur, piquant. Complice.   « A ton avis, si on leur fait croire qu'ils ont réussi à nous séparer pendant un temps vu nos gueules, tu penses que c'est crédible, et surtout est-ce que c'est utile ?» Cette fois, Alec se contentait d’une moue dubitative, réfléchissant à la réflexion présentée, posant ses mains ensanglantées à plat sur le plan de travail qu’il fixait un instant sans le voir. « Aucune idée…» D’un geste, il se servait deux doigts de whisky dans un verre (pas ces doigts-là AZALEA, insupportable celle-là…) et l’avalait d’un bloc, grimaçant quand l’alcool brûlait sa lèvre fendue et les plaies faisaient qui suinter ses gencives. « … l’idée présente des avantages comme des inconvénients. » D’un geste de l’annulaire sur lequel la bague offerte par Mack résidait, Alec palpait les dégâts, n’apportant qu’un peu plus de sang sur l’épiderme rougit. Rejoignant le lavabo de la cuisine, l’ancien Serpentard en faisait couler l’eau, se rinçant les mains … « Et je ne suis pas contre un peu de répit sur une part de mon existence. » … puis le visage qu’il aspergeait d’eau clair avant d’attraper un torchon pour se sécher, le teintant de fleurs roses et rouges qui éclataient ci et là tandis qu’il plantait son regard bleuté dans celui de son ami. « Sauf que c’est aussi jouer la carte de la vulnérabilité. Et je ne suis pas certain qu’on soit en mesure de jouer le combo confiance inébranlable et solitude en ce moment. Toi comme moi. » Honnête. Violemment honnête. Un instant, le silence s’insinuait dans sa réponse avant qu’il n’ajoute, le regard sombre : « Azalea joue à me briser. Elle ne veut pas me percer à jour, elle ne veut pas me convertir et elle ne veut pas me rendre docile : elle veut me détruire. » Il détournait le regard, une lueur de rage vive dans ses prunelles d’orage, preuve que si la fatigue altérait peut être son jugement et ses nerfs, sa combativité, elle, n’était en rien entachée. « C’est tout ce qui la fait bander… et j’ai rarement aussi peu kiffé exciter une femme. La tienne y comprit. »  Une étincelle d’amusement dans les yeux. « Nan ! Pardon, j’ai dit que j’arrêtais de jouer au connard. Envers toi cela dit, j’ai rien dit pour Mily. » ça ne risquait pas.

D’un geste, il lui balançait le torchon. « C’est vrai, rentre te laver, ‘franchement t’abuses… » Quoi ? Trop tôt la référence aux atrocités partagées ? En tout cas, lui ça le faisait marrer, avec son petit sourire en coin de sale con prétentieux et insolent. Complice, surtout. De nouveau. « J’sais pas qui a fait ça mais il a un bon revers de la gauche. T’as l’arcade pétée, poto. » En effet, sur la gauche du visage de l’ancien Serdaigle, le sang ne cessait de couler. L’arcade sourcilière avait dû exploser à un moment donné.

« T’en penses quoi toi ? » Non pas des coups reçus, bien évidemment, mais de sa question première et de la réponse qu’Alec venait de lui faire.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Dim 7 Nov 2021 - 10:16
Est-ce qu'il se contredisait ? Pas de son point de vue. Oui, il avait envie de la réduire en une chose qui représenterait moins que rien, comme elle le faisait avec eux. Oui, il avait envie de lui faire payer beaucoup d'autres choses... Mais s'il était honnête avec lui-même, avec Alec, il trouvait aussi que parfois elle avait de bons côtés, qu'elle pouvait même être sympa et appréciable. Il s'en voulait de penser ça, mais c'était la vérité et il était hors de question de mentir à son ami à ce sujet-là, par ce qu'ils avaient besoin de pouvoir se faire confiance, donc de dire même des choses incompréhensibles aux oreilles de l'autre, des choses qui font mal aussi. Rivers savait à présent à quoi s'en tenir exactement. C'était presque aussi simple que ça dans sa tête, le souci c'est que ça restait dans son crane et que les autres ne pouvaient pas forcément comprendre les choses de cette manière-là et qu'il ne s'en rendait pas forcément bien compte.

 « Hm, c’est donc à peine à sa hauteur. »
 « On trouvera. On est pas si pressés que ça.»

Il avait presque ronronné cette phrase. Oh oui, ils le savaient tous les deux que le goût de la vengeance, sa préparation, avaient parfois une bonne odeur, délicieuse. Que cela pouvait réchauffer âme et cœur, non pas par ce qu'ils auraient fait quelque chose de « bien » - si on peut qualifier ça comme ça-, mais plus par ce que ça les soulagerait. Par ce que leur conscience, au final, avait quand même malgré tout bien été endoctrinée le long de toute leur enfance, de toutes ces années, que la notion du bien du mal et consort n'était pas des limites très fluides, très droites, logiques, visibles. Alors un peu plus de sang sur les mains à leur actif ? Où était le problème ? Surtout dans la jungle dans laquelle où ils se trouvaient où ils étaient loin d'être les meilleurs prédateurs. Ils en étaient, sans aucun doute, mais ceux tout en bas de la liste, ceux qui avaient les restes, ceux qui pouvaient aussi facilement se faire faire bouffer engloutir à la moindre, occasion. Mais ils étaient aussi de ceux qui étaient malins, ingénieux, patients... et parfois on pouvait vaincre un « super-prédateur ». C'est comme ça qu'il voyait Azalea, prédateur au sommet de la chaine alimentaire... mais qui pouvait commettre moultes erreur. .. ne serait-ce que par son impulsivité, de part son envie de les réduire à pas grand chose. Oui, ils pourraient en jouer un jour, quand leurs plaies seraient un peu plus cicatrisées, quand ils seraient de nouveau un peu mieux intégrés, qu'ils auraient fait assez leurs preuves pour ne plus être totalement pieds et mains liés.

Bientôt Warren avait affirmé à son ami qu'il y avait déjà eu trop de sentiments dans cette conversation, trop de choses mignonnes. Ce n'était pas eux, mais surtout, s'ils continuaient dans cette voie, pourraient-ils se relever ? Est-ce qu'ils n'allaient pas craquer ? Il avait l'impression d'être dans cette limite un peu flottante et que, le moindre geste pourrait le faire basculer. Et vu leurs états, à l'un et l'autre, ça ne serait pas forcément qu'une grosse chialade, non pas sûr qu'ils puissent se relever de suite. Ils étaient bien trop entamés, bien trop brisés et pour l'instant leur cerveau semblait arriver encore à gérer à la situation, à encaisser... mais si la fissure s'aggrandissait, si tout ce qui s'était passé ces derniers mois, ces dernières années s'épendaient en eux comme un virus, comme une gangrène. Si toutes les souffrances les doutes, les malheurs, les « jeux » obligatoires – mariage, dîners- auxquels ils ne pouvaient se soustraire, les rejets, les lassitudes, les rejets – bis-, les déconvenues, les meurtres, les humiliations, les tortures... oui si tout cela arrivait à se répandre réellement en eux sans plus rien pour le canaliser, comment est-ce qu'ils pourraient se relever, faire face à cet avenir si noir ?

Non, il suffit avec tout ça, ils étaient simplement humains. Ils avaient des limites eux aussi, et elle n'était pas loin d'être franchie. Pas le moment de laisser tout ça les envahir. Mais ils avaient au final réussi à passer à un sujet pas plus gai, mais qu'ils arrivaient à tourner à leur façon plus dans les rires que dans les pleurs. « J’confirme, tu te comporte effectivement comme un connard. » Il haussa les épaules, avec un sourire en coin qui signifiait probablement, « pour ça que l'on s'entend si bien ». Pour ça qu'ils étaient sur la même longueur d'onde. Alors ils avaient continué... [ color=tomato] « Exprimer, oui, c’est tout à fait le terme.. » [/color] On est bien d'accord qu'il avait bien choisi le terme !

Mais bientôt le sérieux de Warren avait repris le dessus et il posait une nouvelle question nécessaire à la « suite » des festivités et qui allait engendrer pas mal de choses : est-ce qu'ils ne devaient pas jouer cette bagarre ? Est-ce qu'ils ne devaient pas l'utiliser à leurs fins, leurs desseins ? La vérité c'est qu'il n'en savait rien, lui. Il hésitait, par ce qu'il y avait beaucoup trop de choses à prendre en compte, dont quelques choses qui était pour l'instant assez incertain : leur force psychologique. On ne pouvait pas dire qu'ils étaient au meilleur de leur forme.

« Aucune idée…» Et Alec en profitait pour se reservir de la boisson, laissant un blanc de quelques instants lorsqu'il la but directement. « … l’idée présente des avantages comme des inconvénients. »  Ouais voilà. C'était exactement ça et pourtant ils n'avaient que deux choix qui s'offraient à eux pour l'instant, ils ne devaient donc pas se tromper. Silence de la part de Tveit tandis que l'autre se nettoyait les mains pour enlever le sang qui maculait ses mains, puis le visage ?  « Et je ne suis pas contre un peu de répit sur une part de mon existence. » Warren soupira, qu'il le comprenait lorsqu'il disait ce genre de choses. « Sauf que c’est aussi jouer la carte de la vulnérabilité. Et je ne suis pas certain qu’on soit en mesure de jouer le combo confiance inébranlable et solitude en ce moment. Toi comme moi. » Ouais. La question, c'était probablement : de quoi est-ce qu'ils étaient capables en ce moment, à quoi pouvaient-ils jouer sans se mettre plus dans la merde et que ce soit convainquant ? La réponse demeurait encore un peu floue. Il suffisait de les regarder pour les voir épuiser. Mais ce visu n'était probablement rien par rapport à ce qu'il pouvait il y avoir à l'intérieur de chacun d'eux.« Azalea joue à me briser. Elle ne veut pas me percer à jour, elle ne veut pas me convertir et elle ne veut pas me rendre docile : elle veut me détruire. » Et elle était très forte à ce jeu-là. Pour sa part, il avait plus l'impression qu'elle voulait le rendre docile, l'avoir à sa botte. Mais les situations étaient différentes : il y avait Mily, Nicholas. Et Mily faisait partie de la famille de Jessen. Warren travaillait en plus au Ministère, il était déjà donc bien plus imbriqué dans toute cette merde qu'Alec. Leur sort, n'était pas plus enviable à l'un qu'à l'autre, mais traité juste différemment. Il se mordilla un peu un doigt avant de se rendre compte qu'il avait oublié de les nettoyer, mais il ne bougea pas pour autant, une question suspendue aux lèvres. Est-ce que les Autres n'allaient pas jouer sur ce traitement différent pour les faire s'éloigner ? Pour qu'ils deviennent envieux, l'un de l'autre. Pour continuer à essayer d'ébranler leur amitié ?  « C’est tout ce qui la fait bander… et j’ai rarement aussi peu kiffé exciter une femme. La tienne y comprit. Nan ! Pardon, j’ai dit que j’arrêtais de jouer au connard. Envers toi cela dit, j’ai rien dit pour Mily. » Est-ce qu'il avait redressé la tête d'un coup ? Oui, il avait quand même réussi à éviter un petit grognement guttural pour montrer sa désapprobation sur le sujet. Bordel, il tenait vraiment à cette grognasse qui lui servait de femme. Il l'aimait et avait envie de la défendre, elle et son honneur... Misère, mais au final rien de nouveau, ça faisait un moment que tout « ça » grossissait – ses sentiments, bande de pervers-. Et Rivers de lui envoyer le torchon rougi par son sang à la tronche « C’est vrai, rentre te laver, ‘franchement t’abuses… » Réponse spontanée de Tveit ? Un doigt d'honneur, avant d'avoir un très faible rire. Oui, c'était drôle, mais il avait toujours l'impression de sentir cette odeur sur lui, cette consistance dans les mains, alors il se dirigea à son tour vers l'évier pour se laver les mains « J’sais pas qui a fait ça mais il a un bon revers de la gauche. T’as l’arcade pétée, poto. T’en penses quoi toi ? »  Hum ? Possible. Il avait effectivement un peu mal... mais comparé à d'autres choses c'était si peu significatif qu'il n'y faisait guère attention. D'un coup de baguette il fit arriver un torchon propre pour le poser sur sa plaie avant d'enfin reprendre la parole  « C'est à double tranchant. J'aurai plutôt tendance à dire qu'il faut que l'on reste uni, par ce qu'on sera plus fort, par ce que l'on aura pas besoin de se cacher... mais en même temps on tient une bonne occasion de leur faire croire qu'ils ont obtenu ce qu'ils voulaient... pour qu'ils arrêtent de nous emmerder sur ça. Si on est toujours liés, je crains qu'ils continuent leur petit jeu pervers. Mais comme tu l'as si bien dit, je ne suis pas certain que l'on soit en état de jouer pour l'instant cette sorte de comédie... mais est-ce qu'on aura la force de subir ce qu'ils nous préparent ? Et je suppose que cette fois ça sera bien plus... comment dire ça ? Insidieux, moins visible, nous mettre des doutes, implanter une jalousie ou autres.» Il soupira.  « Il n'y a aucune solution, malheureusement.»
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Jeu 11 Nov 2021 - 1:59

Pride goes before destruction

Non, en effet il ne comprenait pas. C’était un fait. Et si l’honnêteté de son ami était une chose qu’il appréciait et qui le rassurait, le fait qu’il centre son propos sur les aspects positifs de celle qui était son bourreau et non sur ce qu’elle pouvait lui faire subir à son tour ou ce qu’il voulait lui faire… n’était pas pour le rassurer. Il de parlait pas d’horreurs ou de conflits mais de débats. Pas de haine mais de complicité. Pas de monstruosités mais de bons côtés. Tout ce qui lui restait de profondément négatif se centrait sur un « ce dont elle est capable » voulant tant dire et si peu à la fois. Et que dire de ce « quand même » qui sonnait aux oreilles du Rivers comme une minimisation immonde de son quotidien. Non, Alec n’était pas prêt à entendre ça et encore moins à l’accepter, mais il pouvait passer outre et attendre de voir. Ce qui débordait s’était apaisé, lui permettant de nouveau d’encaisser et d’avancer sans avoir l’impression dévorante que son seul allié était prêt à le trahir à tout instant. L’idée restait – foutu doute dont Azalea parlait – le rendant affreusement conscient de ses propres faiblesses… mais au moins il se sentait de nouveau apte à passer au dessus afin de pouvoir changer la donne si possible. Plutôt que simplement tout exploser comme un gosse en crise.

C’était pourtant très exactement ce qu’il était. Un gamin face à une situation impossible pour laquelle chaque voie de sortie lui était refusée, se fermant les unes après les autres sans qu’il n’ait jamais le temps de les atteindre. Que Warren puisse parler de tuer Azalea soudainement lui semblait une adaptation nouvelle au cadre dans lequel il était placé : face à un résistant, comment agir ? Etait-ce ainsi qu’il marchait ? Adapté systématiquement à une situation sans plus réellement savoir ce qu’il en pensait, lui, dans le fond ? A quel point cette sensation était-elle juste ? Ou totalement erronée ?

Rien qu’un doute.

S’il s’était écouté, son poing aurait déjà volé vers le mur. Mais ça, ça attendrait. Pour l’heure, au fil de son monologue, Alec retraçait les liens entre eux, barrant chaque mot de complicité jusqu’à esquisser un sourire face à l’agacement net de Warren à l’idée que lui et sa femme aient pu envisager de baiser à un moment ou un autre de leur existence.

Ce doute-ci, il était là depuis longtemps, voyant son ami s’enfoncer de plus en plus dans des sentiments pour celle qui, quelques mois plus tôt, le rebutait totalement. Là où il voyait dans Nick une chaîne les reliant à jamais, il y avait sans doute un ciment profond qui les unissait sans que quiconque ne puisse rien y faire. Un enfant pour lier un couple ? Sérieusement, quelle était la probabilité que cela marche ?! Un enfant est une épreuve qu’un couple doit dépasser ensemble, se déchirant souvent et peinant à se rappeler qu’être ensemble, c’est faire partie d’un équipe. Et eux.. eux ça les amenait à faire front. Insupportable.
L’attaque qu’elle avait subi avait-elle joué ? Avait-elle été organisée par quelqu’un pour les amener à se rapprocher ? Les Tveit ? Bien leur genre, au même titre que les Rivers…

Qu’importe… ce qu’il voyait dans les yeux de son ami était là et peu à peu, Mily remplaçait les autres pour lesquelles il avait eu des sentiments. C’était elle, sa porte d’entrée vers leur milieu. Et lui, sa porte de sortie.

Face à sa femme et son fils, quelles chances avait-il ?
A moins de ramener Mily dans son camp.
L’idée semblait impossible – voir carrément rebutante au vu des sentiments que lui-même nourrissait à son encontre ; à savoir un dégout profond – mais après tout, il dealait avec l’impossible à tout instant. Alors pourquoi ne pas tenter le coup ?

Les pensées fusaient, démontrant l’évidence : sa combattivité était loin d’être éteinte malgré la fatigue et le désespoir passager. C’était ainsi avec lui, parfois il se laissait bouffer mais dès lors qu’il sentait le regard d’un interlocuteur changer, le pensant abattu, foutu, brisé, docile, Alec se réveillait. Alors l’inquiétude dans les yeux de son ami lui servait de rappel, comme un réveil trop fort après une nuit trop longue et alcoolisée.  

Réagir. Lutter.

Et pour l’heure, c’était à coup de sourires qu’il combattait. Et ils n’étaient pas feints, ces souffles amusés qui passaient ses lèvres quand Tveit lui adressait un doigt d’honneur, un petit rire sur les siennes. Car oui, ils marchaient ainsi et autant en rire. Ainsi, c’était supportable.

Il y avait là, surtout, une évidence brusque, une complicité ancrée, vraie.

Usant du torchon souillé pour éponger le sang, Warren ne tardait pas à se laver à son tour avant de faire s’envoler un torchon propre qu’il posait sur ses plaies.

 « C'est à double tranchant. Clairement. Ils étaient du même avis sur le sujet. J'aurai plutôt tendance à dire qu'il faut que l'on reste uni, par ce qu'on sera plus fort, par ce que l'on aura pas besoin de se cacher... Oh ça serait si romantique pourtant, nous cacher pour nous aimer ! Putain, Enzo, ton humour déteint.   mais en même temps on tient une bonne occasion de leur faire croire qu'ils ont obtenu ce qu'ils voulaient... pour qu'ils arrêtent de nous emmerder sur ça. Certes. Si on est toujours liés, je crains qu'ils continuent leur petit jeu pervers. Ne le continueraient-ils pas dans tous les cas, honnêtement ? Mais comme tu l'as si bien dit, je ne suis pas certain que l'on soit en état de jouer pour l'instant cette sorte de comédie... mais est-ce qu'on aura la force de subir ce qu'ils nous préparent ? Je ne suis déjà pas sûr d’avoir la force de survivre aux derniers jours passés-là, évite ce genre de questions mec, ma réponse risque de ne pas nous plaire. Et je suppose que cette fois ça sera bien plus... comment dire ça ? Insidieux, moins visible, nous mettre des doutes, implanter une jalousie ou autres.» Il soupirait. « Il n'y a aucune solution, malheureusement.»
« Merci pour ce positivisme à toute épreuve. » Si Alec disait ça, c’était pourtant avec un petit sourire aux coins des lèvres, fermant les paupières une seconde. Le ton l’indiquait : son opinion était la même. Pas moins négatif, donc. Pas la moindre trace de jugement.

Laissant le bas de son dos cogner contre le plan de travail, il attrapait un second verre pour se servir un verre d’eau, le corps tourné de biais. Non, on ne dilue pas du pur feu, ce serait un sacrilège.

« Cela dit, depuis que tu t’es tapé Jo après que je l’ai chauffée à blanc, côté jalousie on est déjà bons hein.. »

Un regard de biais accompagnait son petit sourire de branleur alors qu’il avalait quelques gorgées d’une eau au goût de métal, rinçant de nouveau sa bouche où les plaies suintaient toujours.

Humour, bien sûr. Bon, ok, ça l’agaçait, mais ça n’avait pas le moindre début d’importance mis à part de jouer sur l’aspect comique d’une situation dans laquelle il se moquait volontiers de lui-même. Si réellement il y avait jalousie à évoquer, Jayden et Mily seraient sans doute à insérer dans l’équation. Mais aucune de ses relations, si émotionnelles pouvaient-elles devenir, n’impliquaient un désir d’exclusivité. Encore moins avec Jayden. Et Mily ? L’idée le rebutait au plus haut point. Pas de risque de ce côté. Oh non, leurs jalousies pouvaient être bien plus insidieuses que ça.
Deux parts apparaissaient déjà pour Warren : sa femme, clairement. Mais surtout la possibilité qu’Alec puisse aller et venir, voir ceux que lui ne pouvait croiser. Le risque de basculement existait à ce niveau et si le Rivers n’envisageait pas ça pour l’heure, trop écrasé par son propre présent, un jour viendrait où cette liberté, il la prendrait, la volerait, l’imposerait. De tous les défauts qu’il avait toujours eu, docile n’en faisait pas parti et en aucune façon il ne se plierait longtemps au traitement qui était le sien à l’heure actuelle. Alec s’en échapperait, d’une façon ou d’une autre sous peine d’en crever. Et s’il y arrivait, il était certain que ça ne plairait pas à celui qui s’y refusait.

Et sinon, une certaine blonde devenue rousse s'interroge sur le fait que le "chauffée à blanc" passe sans aucun souci et envisage de claquer les deux crétins aux queues mal placées, sachez-le. Avant de leur rire à la gueule et de se faire celle qu'aucun des deux ne peut avoir. Nah.

« Ecoute, je pense que dans tous les cas, ils continueront. Et ça sera encore plus insidieux si on ne peut pas savoir ce que l’autre pense et qu’on est seuls face à ses doutes. » Oui, il parlait pour lui, conscient de ses propres limites. Oh, Alec avait appris la confiance, certes… mais celle-ci ne s’adressait qu’à quelques rares personnes. Or, mis face au désespoir et à l’horreur, il n’était pas certain d’être apte à ne pas retomber dans certains travers. Les deux seules qu’il savait apte à résister à toute forme de haine à son égard trouvaient leur origine dans son enfance. Et si Azalea jouait bien, il n’était même pas certain de penser ainsi longtemps. Alors d’autres ? Warren ? Alec s’était construit sur le rejet des autres, saurait-il faire front commun avec quelqu’un dont il voyait l’attirance pour le camp ennemi ? Pas sûr.

Est-ce que parler ainsi risquait de creuser l’écart plus encore ? Warren jouait le jeu de l’honnêteté depuis le début, lui exprimant le fait de se savoir apte à couler dans le camp ennemi à force d’y être plongé. Alors oui, il se disait qu’abattre les mêmes cartes avait au moins ça d’honnête que de considérer l’autre comme apte à vous rattraper si jamais vous flanchiez. C’était d’ailleurs ce qu’il faisait, à choisir de ne pas jouer la carte du rejet mutuel, inquiet des opinions d’un Warren qui s’accrochait d’abord aux points positifs de celle qui lui avait pourtant aussi infligé l’horreur trois jours plus tôt.

En sous texte, une question : T’es sûr de tenir, toi, si tu me penses ton ennemi ?
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Jeu 11 Nov 2021 - 15:42
Il fallait réfléchir à tout cela et d'une façon logique, pragmatique. Essayer de bien voir tous les côtés. Ne rien oublier. Ne rien laisser au hasard. Alors quelle solution était la mieux, il n'en savait rien. Il voyait des points positifs et négatifs dans chacune. Il essayait de prendre en compte leur fatigue respective, leur moral et tout le reste... mais au final est-ce que son avis n'était pas biaisé également par ce qu'il n'était pas au meilleur de sa forme te qu'il en serait de même pour Rivers ? Il n'y avait pas à dire c'était loin d'être si simple que ça pour ne pas dire que c'était réellement un vrai casse-tête. Néanmoins, il essayait d'étaler au mieux tous les points de façon à ce qu'Alec comprenne sa façon de voir les choses, lui dise qu'il les partage ou non et qu'ils puissent décider ensemble de ce qu'il convenait de faire. Ou sinon, ils pouvaient aussi tirer à pile ou face, mais vu leur chance, ça ne serait jamais la bonne chose qui tomberait...

« Merci pour ce positivisme à toute épreuve. »

Et voilà la première réponse de son ami qui tombait, mais dite avec le sourire aux lèvres et il pouvait presque comprendre dans ses mimiques qu'il pensait comme lui. Encore une fois de la même opinion, ce qui n'allait pas vraiment les faire avancer. Par ce que s'ils étaient du même avis, aussi indécis l'un que l'autre, comment est-ce qu'ils pouvaient débattre et réfléchir ? Ils allaient vite finir par tourner en rond et il leur était impossible de demander un avis extérieur, d'avoir un œil neuf, plus neutre sur la situation pour les aiguiller. Quelqu'un qui, parlerait en connaissance de cause. Il soupira doucement et se contenta d'un petit hochement de tête, attendant quand même que son camarade reprenne la parole, qu'il développe un peu plus tout cela si c'était possible. Il haussa un sourcil lorsqu'il vit son ami se servir un verre d'eau. Presque étrange, alors qu'ils avaient un tas de choses alcoolisées sous la main.

« Cela dit, depuis que tu t’es tapé Jo après que je l’ai chauffée à blanc, côté jalousie on est déjà bons hein.. »

Tveit lui lança tout d'abord un regard qui semblait plus interloqué qu'autre chose. Celle-là, il ne s'y était pas attendu, et très vite il lui fit un petit sourire qui voulait en dire long, du genre « tu ne sais pas ce que tu rates en plus » ; juste pour le taquiner un peu plus sur ça. Non, le but ce n'était pas vraiment de le rendre jaloux ça serait vraiment contre-productif, mais ils pouvaient plaisanter sur ce genre de sujets... Et il préférait largement que l'on parle de Jordane que de mettre Mily au centre du tableau, par ce qu'il le prendrait probablement beaucoup moins avec le sourire... Ca aurait plus tendance à le tendre, à le rendre vraiment assez jaloux. Foutus sentiments à la con. Quelle importance si Mily se faisait quelqu'un d'autres ? Elle l'avait déjà fait avant la naissance de Nick, lorsqu'ils étaient encore à Poudlard, tout comme il l'avait fait également et ça fonctionnait plutôt bien... alors pourquoi aujourd'hui est-ce qu'ils semblaient vraiment plus attachés et donc avec une réelle jalousie ? Pas celle juste pour emmerder d'autre. Celle qui est viscérale, presque indomptable, celle, qui était presque incompréhensible pour des gens comme « eux » qui avaient toujours appris à laisser de côté certains sentiments qui pouvaient rendre plus faible.

 « Ah si tu savais ...»

Oui il avait juste répondu cela, comme ça, avec un petit sourire taquin en coin. Juste pour faire mariner un peu plus son ami tout simplement. Pour voir sa réaction également. Il doutait qu'Alec soit vraiment jaloux de ça, n'est-ce pas ?

« Ecoute, je pense que dans tous les cas, ils continueront. Et ça sera encore plus insidieux si on ne peut pas savoir ce que l’autre pense et qu’on est seuls face à ses doutes. »

Ce qui était plutôt vrai. Il se gratta un peu la joue pour réfléchir. Les doutes, c'était comme l'Espoir, c'était le genre d'émotions avec lesquelles il fallait faire très attention par ce cela pouvait se retourner comme nous. Les doutes étaient encore probablement plus insidieux, par ce qu'ils rappelaient généralement des choses positives. On doutait tous, à un moment ou à un autre, mais ce n'était pas quelque chose dont on avait fondamentalement besoin contrairement à l'espoir.
Il se mordilla un peu plus la lèvre. Bien sûr qu'il avait envie de valider cette idée de suite, celle qui ferait qu'ils seraient unis contre l'adversité... mais il essayait d'imaginer les conséquences que cela pouvait éventuellement avoir : est-ce qu'ils seraient prêts à les assumer ? A qui cela pourrait porter préjudice à part eux ? A Mack ? A Mily ou Nicky ? Possible dans le premier cas ; moins probable mais toujours possible pour le second : une famille de sang pur était « rare », ils n'allaient pas risquer de les séparer juste pour ça, surtout lorsque lui, il tenait sincèrement à son fils, qu'il considérait comme la chose la plus précieuse au monde, et qu'il avait des sentiments pour sa femme. Alors a qui ? À leurs anciennes connaissances, mais dans quelles proportions ? Possible aussi, qu'ils aient d'autres chats à fouetter que d'essayer de les séparer actuellement. Qu'ils verraient aussi cela comme une forme de force, de dépendance, en tenant l'un, ils pouvaient tenir l'autre. Le pourquoi du comment restait encore un mystère, mais c'était possible, ils trouveraient bien l'Idée. Ils étaient forts pour réussir à détruire. Ils pouvaient leur faire confiance pour cela.

 « Tu as sûrement raison, mais en étant proches, ils peuvent aussi nous utiliser encore plus l'un contre l'autre., si l'on forme à leur yeux un binome.» Il soupira doucement avant de reprendre  « Mais, effectivement pour nous ça sera plus simple si on peu se voir, discuter, savoir où l'on en est. On peut donc partir sur ça... et de toute façon, seul l'avenir nous dira, dans un cas comme dans l'autre, si on a eu raison ou pas d'agir de la sorte.» Court silence avant qu'il ne reprenne  « Dans tous les cas, ils seront capables du pire et on peut s'attendre à tout, j'suis même certain qu'ils peuvent encore nous étonner par leur inventivité et leur ingéniosité. »

Qu'on le veuille ou non et même si c'était dérangeant de leur donner ce genre de qualificatifs, il fallait bien avouer que certains Supérieurs l'étaient. Le nier, ça serait une grosse faute et d'une certaine manière les sous-estimer.
A son tour, il lança à Alec le regard du « on est d'accord, ou tu as une autre idée ?»
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Jeu 18 Nov 2021 - 22:02

Pride goes before destruction

« Ah si tu savais ...»

Un petit rire sur ses lèvres, une complicité piquante dans le regard mais pas la moindre trace de jalousie, non, rassures-toi Warren. Pourquoi le serait-il ? Oui, il y avait ce petit jeu avec Jordane depuis des années et oui, il était frustré de ne pas se l’être fait ; vrai. Et inversement, sauf erreur de sa part. Mais ça s’arrêtait là. S’il y avait réellement eu des raisons de s’inquiéter de sa jalousie, cela concernait souvent des sujets plus complexes qu’une histoire de cul ou de cœur, pour être honnête. Warren avait même failli se faire Jayden, s’il y avait bien l’une de « ses conquêtes » (ou inversement, ne soyez pas misogynes merde !) pour qui il pouvait développer ce genre de possessivité à la con, c’était sans doute elle. Mais l’idée ne lui traversait même pas l’esprit.

Oh oui, il y avait bien des cordes à tirer pourtant et sans doute celles de la gente féminine était –elle sensible, notamment du côté de Warren. Mais cela pouvait-il réellement amener à un désastre ? La question valait d’être posée. De toute manière, il n’y avait pas la moindre probabilité pour qu’il se tape sa femme, même bourré au huitième degré. Outre le fait que s’il haïssait voir ces putains de sentiments que ce crétin avait fini par développer pour cette garce, il le respectait assez pour ne pas le blesser en faisant ce genre de conneries. Raison pour laquelle il n’y avait plus rien eu avec Julian à partir du moment où elle s’était mise en couple et ce malgré l’attirance réciproque loin de s’être apaisée. Trop de respect pour elle ou pour Jeroen pour tenter quoi que ce soit. Oui, Alec se tapait une sale réputation qui n’était pas toujours parfaitement méritée. Et de toute manière, si Mily avait tenté de le faire craquer pendant des années, ça n’était pas pour céder maintenant qu’elle n’essayai plus !

Pas tordu à ce point le Rivers.

Et s’il répondait à la question posée par son ami, c’était en hésitant entre le sentiment de lutte retrouvée et la lassitude affirmée. Un peu des deux, alternant dans son âme comme le clair obscure d’une forêt en hiver. De quoi rendre épileptique.

S’il avait rincé son visage et ses gencives rougies de sang, Alec re-crachait une nouvelle fois l’hémoglobine accumulée en écoutant son ami répondre à son analyse. Et déjà, la sur-analyse le gavait. Gaver, oui, c’était le terme. Il se sentait déborder de toutes ces merdes comme si elle lui sortaient de tous les orifices. Pas moyen de s’apaiser, donc, il fallait qu’il envisage la suite encore et encore. Intelligent et nécessaire, bien sûr, le Rivers le savait… mais ça ne l’empêchait pas de fatiguer de tout ça. De fatiguer tout court d’ailleurs.

« Tu as sûrement raison, mais en étant proches, ils peuvent aussi nous utiliser encore plus l'un contre l'autre., si l'on forme à leur yeux un binome.» Ou inversement. Pourquoi dire ça ? « Mais, effectivement pour nous ça sera plus simple si on peu se voir, discuter, savoir où l'on en est. On peut donc partir sur ça... et de toute façon, seul l'avenir nous dira, dans un cas comme dans l'autre, si on a eu raison ou pas d'agir de la sorte.» Les deux choix sont pourris, on va crever dans d’atroces souffrances et embarquer d’autres personnes dans notre malheur, c’est bon Warren, j’ai la thématique.
Fatigué, oui. D’analyser, de réfléchir, d’anticiper. Fatigué de lutter. S’il le faisait, ça n’était plus qu’à l’instinct à présent quand Warren, lui, réfléchissait tout. Lui était dans le futur tandis qu’Alec, lui, essayait seulement de survivre au présent. Les deux mondes s’entrechoquaient alors sous le regard las du Rivers épuisé. « Dans tous les cas, ils seront capables du pire et on peut s'attendre à tout, j'suis même certain qu'ils peuvent encore nous étonner par leur inventivité et leur ingéniosité. »
ça va être l’horreur, j’ai pigé.

Levant les yeux au ciel, éreinté, Alec attrapait de nouveau la bouteille qu’il débouchait d’un geste du pouce pour en avaler plusieurs grosses lampées.

« C’est toi le stratège, Warren. Et j’suis pas en état de décider quoi que ce soit. » ça pouvait sembler être de l’abandon, bien sûr, mais il y avait une part de sagesse là dedans. Il venait de survivre à une torture incessante, avant été remis sur pied par magie, tenait le choc comme il le pouvait, ne dormait pas assez, ne chialait pas assez, ne hurlait pas assez et ne baisait pas assez. Pas moyen de réfléchir clairement actuellement, donc, il implosait seulement de toute part.
Pourtant, si, il était stratège. Sinon bien des horreurs seraient en passe d’arriver. Mais il avait tenu, usé du pire envers lui-même pour protéger le meilleur. Le regard vide un instant, il fuyait les images imposées, avalait de nouvelles rasées d’alcool.

« Sérieusement, parle moi de ta baise avec Jordane, ou même de Jayden ou de Sova, ça me donnera moins l’impression que t’es à deux doigt d’te foutre en l’air. » Ou alors c’est moi ? Je sais pas. « Elle a un piercing en bas ? Nan parce que j’avais fait des paris et Jayden a jamais voulu me dire. » Jordane, oui. « Idem pour le tatou sous les seins. » Celui là, oui, elle l’avait.

Nouvelles gorgées, en passe de se faire la moitié de la bouteille tout seul, le regard planté sur le plan de travail. Sale gueule, et ses conneries n’arrivaient pas tout à fait à compenser ça. « Toi tu le sens comment… ? Instinctivement, t’irais sur quoi ? » Oui, parce que dans le fond, le reste ne servait que de distraction.
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Ven 19 Nov 2021 - 11:22
Réfléchir. Essayer de bien penser à tout pour ne pas prendre une décision à la hâte. Par ce que ce qui allait se dire aujourd'hui pouvait conditionner leurs semaines voire mois futurs alors ils devaient essayer de voir la situation dans l'ensemble, dans le temps et non pas à court termes même si ce n'était pas simple. Il avait l'impression que de toute façon quoiqu'il dise, ça finirait toujours en eau de boudin, il se tromperait forcément. Les deux amis finiraient par l'avoir dans l'os, il en était certain. On ne pouvait pas dire que le karma pour l'instant était de leur côté et en plus ils étaient déjà tous deux épuisés aussi bien l'un que l'autre alors c'était encore moins simple. Et s'il avait espéré qu'Alec lui donne des arguments ou des contres-arguments, il fut quand même un poil déçu lors de la réponse de son ami.

« C’est toi le stratège, Warren. Et j’suis pas en état de décider quoi que ce soit. »

Et il ne pouvait pas lui en vouloir, par ce qu'il comprenait qu'il ne soit pas en état, que réfléchir dans de telles circonstances c'était du domaine de l'impossible. Il acquiesça alors sagement et se pinça un peu l'arête du nez. Bon du coup, il allait décider « seul » de leur avenir et il n'aimait pas trop ce poids supplémentaire sur ses épaules. Il aurait voulu lui faire remarquer que lui aussi était un stratège, mais il préféra se taire, ça serait lui porter du tort. Lui faire comprendre qu'il ne devait pas être le seul à décider... et si Alec lui disait qu'il n'était pas en état ce n'était pas la peine de le faire culpabiliser ou autres. Il inspira donc un bon coup et essaya de se focaliser sur la situation en général. Concentré, il avait essayé d'oublier tout ce qu'il y avait autour jusqu'au moment où son meilleur ami avait repris la parole.

« Sérieusement, parle moi de ta baise avec Jordane, ou même de Jayden ou de Sova, ça me donnera moins l’impression que t’es à deux doigt d’te foutre en l’air. » hein ? Quoi ? Ca se voit tant que ça qu'il est aussi à bout ? Tiens, étrangement t'as pas parlé de Keza dans le lot... Normal vu que tu te l'ais pas fait. Aahahha. Que tu as loupé cette chance inespérée. « Elle a un piercing en bas ? Nan parce que j’avais fait des paris et Jayden a jamais voulu me dire. Idem pour le tatou sous les seins.»
 « J'ai failli coucher avec Kezabel et j'ai refusé comme un gros con ?» Warren ? On a dit des choses GAIES. Il arriva à se reprendre et fit son meilleur sourire de con.  «Et tu avais parié quoi ? » Vous savez que ce n'est pas vraiment le sujet ?  « Moi je pense que tu devrais demander à Jordane, tu me préviens juste avant que je prenne les pop-corns par ce qu'elle te foutre une pâtée j'suis sûr.»

Et il buvait toujours Alec tandis que Warren essayait de se rappeler qu'il avait u fils à gérer en cas de souci, donc qu'il ne devait pas finir trop bourré.

« Toi tu le sens comment… ? Instinctivement, t’irais sur quoi ? »
 « Qu'on reste unis. Quitte à en chier grave qu'on soit ensemble... mais voilà, il faut s'attendre à ce qu'ils mettent notre amitié en péril.» il haussa les épaules  «Et je crois qu'il faut juste s'y préparer... Et sincèrement, je sens juste la merde arriver.. sans mauvais jeu de mots. »[b] Il eut quand même un faible sourire avant de souffler. [b] « Mais on s'en sortira. On est comme cette vermine qui revient toujours et qui ne crève jamais, n'est-ce pas ? Alors ils le regretteront.» Nouveau silence.  « Est-ce que ça te convient, comme ça ?»
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Warren Tveit-Odair
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Lun 22 Nov 2021 - 17:35

Pride goes before destruction
Il était épuisé, éreinté, avait mal partout, l’esprit en écharpe et le cœur… ouais, oh, celui là il vomissait ses trippes depuis bien longtemps maintenant. Il ne rendait pas les armes, décidait seulement que cette bataille là, ils l’avaient déjà bien trop menée. C’était bon, ils avaient fait le tour et Alec n’avait simplement plus l’énergie pour s’investir là dedans. Son crâne frappait à ses tempes, ça pulsait dans ses os, sa mâchoire grinçait, il déglutissait du sang mêlé à l’alcool qui flambait chaque plaie avant de lui cramer l’œsophage et cette conversation lui donnait simplement envie de cogner à nouveau.
Simplement parce qu’il n’arrivait pas à gérer et que l’esprit fatigué ne trouvait pas d’échappatoire à ce qui lui semblait être le chemin de l’échafaud qu’on lui rappelait sans cesse. Et là il ne pouvait plus. De toute manière il aurait été parfaitement con de prendre la moindre décision dans son état, son corps menaçant bien autant de lâcher que son esprit s’il essayait de raccrocher à des problématiques aussi concrètes et des plans sur l’avenir. Sans doute était-ce là un intérêt bien évident de ce qu’Azalea lui faisait subir mais pour l’heure, clairement, il ne pouvait simplement pas.

Alors oui, balancer des conneries parfaitement primaires sur des amies avec qui il baisait ou aurait aimé baiser, c’était simple, pas prise de tête. Basique. Ridicule même. Mais si léger… appelant à ses souvenirs une époque où tout semblait plus simple. Comme s’il pouvait, surtout, s’y replonger. Comme si tout ne se fermait pas devant lui et que ce type de discussion débiles avait encore sa place où que ce soit. Qu’il pouvait les retrouver, tout simplement. S’échouer contre des amies qui lui manquaient déjà atrocement après trois jours.

« J'ai failli coucher avec Kezabel et j'ai refusé comme un gros con ?»

Et là il bloquait. Déjà parce que… qui refuserait de coucher avec Kezabel ? Aucune idée, certainement pas lui du moins. Sans doute pas, disons. Mais surtout parce qu’il savait ce qu’il y avait derrière ces mots et que s’il avait eu quoi que ce soit à dire dans l’histoire, il aurait clairement préféré voir ses deux amis ensembles plutôt qu’avec l’autre garce qui lui servait de femme et qui l’amenait, pas à pas, à penser comme elle.

« Qu.. Quoi ?! T’es sérieux là ? » Toujours en blocage, le goulot de la bouteille dans la main droite, la gauche posée sur le plan de travail et sur ses traits, le choc. Et l’autre qui repartait sur les histoires de paris débiles…. « Et tu avais parié quoi ? Moi je pense que tu devrais demander à Jordane, tu me préviens juste avant que je prenne les pop-corns par ce qu'elle te foutre une pâtée j'suis sûr.»
« Elle me latte la gueule régulièrement, sache-le. J’fais pas l’poids. » J’fais pas le poids devant Kezabel non plus cela dit.
Oui, on s’est déjà entraînés ensembles, ya quoi ?
« Mais c’est pas le sujet. On reprend : c’est récent ? » Oui, parce qu’il se foutait bien de l’idée générale, s’inquiétant, à vrai dire, bien plus pour ses deux amis que pour la partie de jambes en l’air loupée. Entre l’un qui en était amoureux et l’autre qui… peut-être ? Aucune idée, il ne s’était jamais posé la question. Mais il doutait qu’elle fasse ça naturellement en l’état actuel des choses… oui, le Rivers s’interrogeait sur ce qu’il y avait derrière ce geste s’il était récent.

Et pour le sujet initial ?
Lequel ?
Votre mort prochaine.
Ah ça ! Oui oh.

« Qu'on reste unis. Quitte à en chier grave qu'on soit ensemble... mais voilà, il faut s'attendre à ce qu'ils mettent notre amitié en péril.» il haussait les épaules «Et je crois qu'il faut juste s'y préparer... Et sincèrement, je sens juste la merde arriver.. sans mauvais jeu de mots. » Sans blague… « Mais on s'en sortira. On est comme cette vermine qui revient toujours et qui ne crève jamais, n'est-ce pas ? Alors ils le regretteront.» Un sourire sur les lèvres du Rivers, rassuré de l’entendre parler ainsi. « Est-ce que ça te convient, comme ça ?»
« Ouais, ça me va. » rassuré, surtout, de ne pas avoir à jouer le jeu de l’isolation plus poussé encore.
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Alec Kaleb Rivers
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