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Messed up world - Enzo

 :: Autour du monde :: Grande Bretagne
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Lun 1 Juin 2020 - 23:44
16 mars - milieu/fin de matinée - Zoo de Glasgow

Elle était partie, sans plus de cérémonies. Sans chercher à comprendre, sans aller voir le corps. Elle avait rejoint le travail sans manger, s’était acharnée durant une journée, à faire comme si rien ne s’était passé. Les traits tirés, le visage dur, fermé, elle se repassait les derniers jours sans prononcer un mot. Elle toujours très joyeuse, étincelante même se taisait, dans sa bulle, loin des autres, loin des gens et de leur effervescence, bloquée dans la sienne, dans ses souvenirs, ressassant sans que ça ne serve à quoi que ce soit. Doryan n’était pas un frère, pas même un ami proche. Mais elle avait vécu avec lui, partagé des moments forts. Doucement, elle s’ouvrait, le laissait approcher. Doucement, elle apprenait à le connaître, laissait de côté ses à-priori, taisait ses agacements. Car il l’agaçait, oui, à ne pas reprendre sa vie en main, à se laisser aller alors qu’il pouvait la croquer à pleine dents. Il l’agaçait à ne pas comprendre l’intérêt de sa propre existence, à ne pas en saisir la mesure, l’importance. Il l’agaçait car la vie est fugace et le destin, versatile. Il l’agaçait car il perdait du temps et le temps ne cessait de leur échapper, glissant entre leurs doigts comme des grains de sables, fuyant toujours loin d’eux, sans jamais s’arrêter. Ce temps, elle courrait après depuis des années maintenant. Cette vie, elle la bouffait, la tordait, la pressait pour en sortir tout ce qu’elle pouvait bien offrir.

Et aujourd’hui, elle n’avait rien d’autre à donner que de la haine et du chagrin. Aujourd’hui, elle était pute, insensible, froide et injuste. Aujourd’hui, elle lui avait pris un ami. Un garçon plus qu’un homme. Un jeune qui avait décidé de s’en sortir, de s’arracher à sa morositer. Un jeune qui avait décidé, enfin, de commencer à vivre. Et pour ça, elle avait la rage. Il n’y avait rien de plus ignoble que de partir comme ça mais dans ces circonstances…

La vue du sang cognait toujours sur ses rétines, sa peau glaciale semblait toujours imprimée dans sa main. Comme ce silence. Ce putain de silence qui emplissait la nuit comme un cri. Celui d’un jeune qui se meurt, celui d’un père qui désespère, celui d’un médecin qui abandonne. Celui d’un homme qui perd tout ce qu’il a de plus cher.

Ce cri silencieux, il resta enfermé dans sa propre gorge, se muant avec les mots du quotidien, s’alliant avec ses obligations, ses sourires forcés, ses paroles badines. Il cognait pourtant contre ses cotes. Non, elle ne voulait pas retourner là-bas. Pas tout de suite. Alors à la fin de sa journée, effectuée avec le naturel d’un quotidien ancré, obligatoire, salutaire même, elle s’était présentée chez Tim. Pas chez Zach. Pas chez Enzo. Pas chez Riley. Chez Tim. En dehors du monde de la magie, en dehors de sa sphère personnelle, en dehors du temps dans un sens. Là où le monde ne semblait pas avoir de prises. Là où, peut-être, elle pourrait oublier. Mais elle n’oubliait pas.

Enzo était le premier qu’elle avait prévenu, en plein milieu de la nuit, après avoir passé les quelques dernières heures à fixer le plafond. 13h pour lui, à peine le début de l’après midi.
Une nouvelle nuit sans sommeil et le lendemain, à l’aube, elle se présentait au cabinet de sa gynéco. A l’aube, elle était arrêtée. La semaine précédente, déjà, elle avait eu un rappel à l’ordre. Alors cette fois, la praticienne l’avait trouvée plantée devant l’établissement, mâchoires serrées, regard inquiet, fatigué, peiné. Quelques contractions au réveil, assez pour la faire paniquer, assez pour qu’elle refuse de se montrer au travail, assez pour obtenir une consultation avant l’ouverture du cabinet et en être sortie avant l’arrivée du premier patient.
Assez pour passer ensuite à la consultation magique.

Mais tout allait bien. Alors entre le premier non rendez-vous et le second, Sovahnn avait envoyé un message à Enzo. S’il était toujours libre, elle finalement n’avait plus d’obligations. Un tour donc à ses deux emplois pour déposer un papier puis direction le zoo. Pourquoi le zoo ? Aucune idée. Elle se devait de prendre du temps pour elle, de respirer, de souffler, de débrancher et, comme la première fois qu’elle s’était trouvée dans cette ville, c’était la première chose à laquelle elle avait pensé. Le zoo, oui, mais pas celui de Londres. Parce qu’il était hors de question qu’Enzo y foute les pieds et parce qu’elle n’avait elle-même pas réellement envie d’y passer des heures. Alors elle avait fait le chemin montré par Jordane. Facile, efficace, pas trop loin, pas trop de marche.
Glasgow. Etrange de dire « pas trop loin » lorsque la ville en question se trouvait dans un autre pays mais pour le coup, c’était vrai. Pas trop de marche.
Enzo comprendrait, ils en avaient parlé récemment, à propos de cette histoire d’avenir professionnel, de son attrait possible pour le monde animal, des cours donnés par Ismaelle. Une conversation légère qui lui semblait bien loin en cet instant.

Mais là, loin de tout, la jeune femme se détendait doucement. Engoncée dans une veste en cuir qu’elle ne fermait plus depuis longtemps, un jean noir élastique à la ceinture qui lui remontait jusqu’au dessus du nombril, un t-shirt blanc, ample, la jeune femme s’était assise sur un banc, devant les loups, un chocolat chaud à la main, goutant le soleil timide de la fin de matinée.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Ven 5 Juin 2020 - 13:12
« J'ai l'impression qu'il va devenir un monstre. »
« Hey oh ! »
« Non mais c'est pas un reproche ! Relax Papa, il est beau ton fils. »
« Ouais, j'préfère. »

Dingue ce que c'est devenu terrain miné de parler d'Einstein. Un mot de travers et William sort les griffes pour défendre sa progéniture, c'est touchant. Est-ce que j'en abuse et prend un malin plaisir à le chatouiller sur le sujet ? Pas mon genre … Totalement mon genre. Pour le coup c'est pas le cas, juste un constat quant au fait que je ne pensais pas qu'il serait si imposant en grandissant. On est loin de la taille de Wax, clairement, mais en terme de carrure c'est presque impressionnant. Surtout qu'il est encore jeune, c'est surtout ça, alors oui c'est un regard circonspect que je pose parfois sur lui je plaide coupable. Pas de lézard, je l'adore évidemment. C'est avec moi qu'il a passé ses premiers jours de liberté et nouvelle vie, ça créé des liens.
Pause dej avec mon homme, assis sur un muret sur le campus, sous le soleil, je relâche la pression et ça me fait du bien. Les cours toujours aussi intenses, ces dernières semaines teintées de tensions et la raison pour laquelle je me crispe dès lors que je vois qui est à l'origine de l'appel que je reçois. Le portable qui vibre dans la poche, le réflexe de le sortir sans me dire que je vais répondre puisque ça n'est pas le moment puis l'immobilité. On les sent arriver, les mauvaises nouvelles. Une intuition, l'habitude peut-être, je sens le regard de Liam posé sur moi alors qu'il ne dit rien.

« C'est Sovahnn, et c'est le milieu de la nuit là-bas. »

Traduction : J'ai envie de faire l'autruche et ne pas répondre parce que je sais ce qui m'attend. Il ne dit rien, me fait comprendre par les gestes et le regard que peu importe ce que je décide il est là. Ne pas répondre à Sovahnn vu les circonstances ne me traverse pas l'esprit plus de quelques secondes. Décrocher. Téléphone sur l'oreille, je comprends au premier silence. Dans ces moments-là les yeux se ferment automatiquement, on baisse la tête sans réellement s'en rendre compte, la seule chose qui me ramène sur terre c'est la main de mon petit ami qui vient attraper la mienne alors que ma meilleure amie à le cœur en vrac à l'autre bout de la planète.

Un nom de plus à rajouter sur la liste.

#

Je ne sais pas ce que je ressens.

C'est pas la première fois que j'apprends ce genre de nouvelle, sans doute pas la dernière non plus, mais dans mon esprit s'entrechoquent les prénoms et les visages de ceux dont Doryan vient étoffer la liste. Megan, Charleen, Elias. Pour ne citer qu'eux. Est-ce que l'un de nous aura la chance de mourir de mort de naturel à ce train-là ? La violence du monde me prend à la gorge, je réalise que dans mon entourage, j'ai beau chercher, personne n'est partie en paix. Notre Grand-Mère Maternelle, peut-être, mais je ne l'ai jamais connu. Certainement pas nos parents, pas plus que notre Grand-Père Paternel. Peu importe la cause, peu importe le ou les responsables, c'est toujours la même chose qui en ressort : L'être humain n'a pas de leçon à donner aux plus féroces de prédateurs, à quelques rares, très rares exceptions nous sommes les seuls à tuer pour le plaisir. A avoir si peu de compassion et de respect pour la vie et les autres.
La journée se passe et j'ai du mal à me concentrer, pas vraiment la tête à ça. C’est comme si j’étais éteint pourtant, pas de colère, pas de tristesse, rien. Je crois que je ne réalise pas tout simplement. Doryan est mort, malgré le nombre de fois où on a pu avoir des conversations sur son état d’esprit, malgré sa ou ses tentatives ratées, il faut croire que je n’ai jamais envisagé sérieusement cette option.

Fin de journée ici, il est 17h quand je reçois un message de Sovahnn. Je sais que ça l’affecte, plus que moi en l’état. Elle a vécu avec lui ces dernières semaines, ça créé forcément des liens, sans parler de la stabilité qu’elle avait trouvé qui vole en éclat. Alors non pas une seconde l’idée de ne pas la rejoindre dès que je le pourrais ne se manifeste.
J’attends tranquillement la fin des cours, repasse à la maison pour promener Wax le temps d’être raccord au niveau du timing et attrape des vêtements un peu plus chaud pour traverser le globe à coup de Portoloin et de Transplanage. Direction le Zoo de Glasgow, une pensée pour Riley au passage tout en me demandant si elle est au courant pour Doryan – je suppose que oui, ce genre d’info tourne rapidement. Mains dans les poches de mon gros sweat, j’entre dans le parc et suis le plan pour trouver l’endroit où elle m’attend. Au fil des enclos je sens mon cœur qui se serre je l’admets, voir des bêtes parquées n’est pas mon plus grand kiff allez savoir pourquoi. Surtout pas des loups, pourtant c’est devant eux qu’elle se trouve. Une boisson chaude entre les mains. Je voudrais ouvrir ces grilles et les emmener en Norvège pour qu’ils puissent découvrir la liberté, pensée complètement utopique parce qu’ils seraient incapable de survivre en milieu naturel. Pour ça aussi, merci l’être humain.

C'est en silence que je choisi de m’assoir à côté d’elle, passe un bras autour de ses épaules et la ramène contre moi. Ma tête contre la sienne, un peu de ma chaleur, l’attention focalisée sur deux battements de cœur.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Sam 6 Juin 2020 - 21:17
Rien de nouveau sous le soleil. Les enfants jouent, les parents râlent, le chocolat brûle l’épiderme, et déçoit parce qu’il est fade et coupé à l’eau mais réchauffe le cœur en ce mois de mars encore bien brumeux. Un soleil timide mais chaud pointait pourtant le bout de son nez ce jour-là, picotant la peau de la jeune femme qui, tranquille, observait le monde bouger sans mot dire, le regard planté vers les loups. Ça ne ferait pas plaisir à Enzo, elle le savait mais puisqu’ils n’avaient pas convenu de lieu de rencontre et qu’il ne s’agissait pas d’un zoo magique où elle aurait pu se trouver face aux créatures de la dernière fois. Sachant qu’ils ne s’étaient pas dits où se retrouver, elle se disait que ça semblait le plus instinctif. Et en effet, la silhouette de son ami n’avait pas tardé à se dessiner près d’elle, calme, rassurante. Pas un bonjour, ils avaient dépassé ça depuis longtemps sans doute. La nuit dernière, le coup de fil avait été succins. Les faits, les informations principales. Doryan était mort, attaqué par un Supérieur. Elle avait fait face à la réalité sans pour autant vouloir en parler.

Et aujourd’hui, il s’asseyait en silence près d’elle, passait un bras autour de ses épaules et restait là, présence rassurante dans la folie du monde. Sovahnn venait chercher sa main, la prenant dans sa main libre, se détendant contre lui, la tête dans son cou, son corps si petit à côté de sa grande carcasse.

Ils étaient restés là un moment, sans avoir vraiment besoin de dire quoi que ce soit. Juste un moment pour tous les deux. Rien qu’un temps de calme, de chaleur humaine, sans pression, sans paroles. Un moment simple, loin de la brusquerie indécente que le monde pouvait par moment leur imposer. Et puis…

« Je sais que tu réagirais si c’était le cas, mais tu peux me dire que son cœur est calme et régulier ? »

Calme, c’était sans doute un mot assez peu adapté vu la taille de son palpitant mais admettons.
Qu’elle aille bien était tout ce qui lui importait en cet instant.

« J’ai été arrêtée. »

Par les flics, oui, tout à fait.

« Elle pense que je ne reprendrais pas le boulot. »

Ah ok, donc on n’en parle pas du tout alors ?
Non… Enfin, si, elle n’avait rien contre. Ça n’était simplement pas le sujet qu’elle voulait aborder de prime abord. Pas par manque d’implication, pas par déni. C’était ainsi, voilà tout.
Et elle n'avait pas bougé des bras de son ami.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Lun 8 Juin 2020 - 13:10
Rien qu'une pause dans ce monde de dingue, ma main dans la sienne, le silence qui nous entoure comme une berceuse. Mirage de sécurité, peut-être, mais essentiel et mérité. C'est ça que devrait être l'existence, une succession de moments passés avec les gens qu'on aime sans avoir à se soucier de tout ce qui pourrait bien se passer. Sous nos yeux les loups font leur vie comme ils le peuvent, hiérarchie organisée, dépendance à la main de l'Homme qui me dérange mais dont je fais abstraction. Une pensée pour Poudlard, sans trop savoir pourquoi.

« Je sais que tu réagirais si c’était le cas, mais tu peux me dire que son cœur est calme et régulier ? »

Cœur que j'écoute depuis l'instant où j'ai posé ma tête contre la sienne. Cœur tranquille, loin de ce monde, restes-y le plus longtemps possible même si t'en fais pas, on fera tout ce qu'on peut pour t'épargner tout ça. T'en préserver.

« Elle a l'air tranquille. Endormie, peut-être ? »

Grasse matinée pour la demoiselle, pourquoi s'en priver. Je suis pas médecin, loin d'être expert en bébé, jamais je ne m'avancerai en lui disant que tout va bien, que tout est normal, elle le sait. Je peux juste lui faire part de ce que je ressens, de ce que j'entends et perçois. Oui, elle a l'air tranquille.

« J’ai été arrêtée. »

Je m'écarte un peu, juste de quoi la regarder de côté sans pour autant me détacher d'elle. J'ai beau ne pas avoir beaucoup évolué dans ce monde du travail je sais de quoi elle parle évidemment. Tout comme je sais qu'elle avait rendez-vous ce matin avec son médecin.

« Elle pense que je ne reprendrais pas le boulot. »
« J'ai le droit de dire que je trouve pas ça déconnant comme idée ? »

Je ne considère pas avoir mon mot à dire sur la question. Disons plutôt que je n'ai pas à lui dire ce qu'elle doit faire et c'est bien pour ça qu'au delà de quelques remarques comme elle m'en adresse elle aussi je n'ai jamais tenté de faire pression sur elle pour qu'elle mette fin à ce rythme. Zach aurait plus de légitimité pour ça, il en va de la santé de son enfant après tout.

« J'suis même complètement soulagé si tu veux tout savoir. »

Elle le sait déjà, le devine en tout cas, elle me connait suffisamment pour ça et a été une des premières à m'encourager à calmer le jeu. Faites ce que je dis pas ce que je fais, vous connaissez ? C'est ce que j'ai fait pendant longtemps jusqu'à mettre un frein radical à tous ça. Plus d'allées et venues incessantes, beaucoup moins en tout cas. Par choix, par contrainte, un mélange des deux et au final je m'y adapte plutôt bien. Je priorise, pense à moi, reste tranquille et ça fait du bien.

« On fini par y prendre goût de calmer le rythme, tu verras. »

Sur mon visage un sourire à la fois tendre et taquin, allez savoir pourquoi je me dis que ce sera plus compliqué pour elle que pour moi de tenir en place. Une intuition, comme ça. J'ai besoin de bouger, il m'arrive d'avoir un côté pile électrique mais c'est différent j'ai l'impression. Qu'importe, on n'est pas là pour se comparer. Doryan revient dans mon esprit à cette pensée parce que si on est là tous les deux en cet instant c'est pour lui. J'arrive toujours pas réellement à imprimer cette réalité ...

« Comment tu te sens ? »

… mais elle qui a été aux premières loges ?
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Mer 10 Juin 2020 - 20:06
« Elle a l'air tranquille. Endormie, peut-être ? »

Un petit sourire.

« Elle a du bol. »

Fatigue. Elle ne dormait pas assez, le tenait qu’à coup de nerfs et la gynéco le lui avait parfaitement expliqué. Sovahnn l’avait entendu… c’était sans doute pour ça qu’elle se retrouvait dans un autre pays à visiter un zoo me direz-vous. Ça n’était peut-être pas raisonnable, mais à l’instant, elle prenait du temps pour elle, pour souffler, pour débrancher, pour se couper un peu du stress et surtout… de Londres. Ça semblait être la chose la plus indispensable dont elle avait besoin en cet instant, bien avant le sommeil. Elle était en arrêt, alors elle dormirait plus que nécessaire durant les jours prochains et tout rentrerait dans l’ordre. Et puis, Enzo le savait bien, lorsqu’elle avait besoin de fuir quelque chose, il était compliqué de lui faire changer d’avis.

« J'ai le droit de dire que je trouve pas ça déconnant comme idée ? »
« T’as le droit. Ça m’fait chier mais t’as le droit. »

Un petit sourire, toujours dans ses bras, elle n’avait pas bougé lorsqu’il avait posé son regard sur elle. Bien sûr, elle savait ce qu’il en pensait et comprenait bien qu’elle avait besoin de ralentir le rythme. A présent, les raisons étant médicales, la culpabilité de prendre du temps pour souffler semblait moins présente. Alors elle profitait juste du moment, refugiée dans les bras d’un ami, enveloppée par la sensation d’être à sa place pour la première fois depuis des jours maintenant.

« J'suis même complètement soulagé si tu veux tout savoir. »

Un petit souffle amusé et elle posait sa main sur sa cuisse un instant avant de la faire revenir sur son ventre par habitude et parce que ses pensées étaient dirigées vers la petite en cet instant.  

« Je me doute. »

Il avait réussi à ralentir, pourquoi pas elle, me direz-vous.

« On fini par y prendre goût de calmer le rythme, tu verras. »

Un petit rire silencieux et elle se redressait un instant pour lui adresser un regard : « C’est vrai, tu m’le promets ? ». Un ton trop poussé pour être sérieux.
La blondinette s’était réinstallée, trop en demande de cette tendresse, ce sentiment de sécurité pour l’abandonner tout de suite, portant sa tasse à ses lèvres pour avaler quelques gorgées du liquide encore brûlant tout en observant d’un air distrait les animaux évoluer non loin.

« Comment tu te sens ? »

La question à dix mille dollars.

« Ça va. » C’était vrai. Ça allait. Elle n’était pas effondrée, n’était pas dans un tumulte d’émotions, n’avait pas envie de se noyer dans ses larmes. « Fatiguée. J’vais dormir deux jours de suite je pense maintenant que je sais que côté tune, les mois à venir sont assurés. » Un peu moins que prévu sans doute puisqu’elle n’aurait sans doute pas son régime complet mais l’ensemble restait tout à fait acceptable donc ça lui allait. Et oui, tu as vu, elle priorise. « J’ai envie de lui arracher les yeux…. Ce qui n’a pas de sens, j’en suis consciente. Simplement… il m’énervait déjà avant, alors maintenant … c’est un putain de gâchis tout ça. Il aurait pu être heureux si seulement il s’en était donné l’occasion. Et ça me fait chier. »

Quel beau discours orné de mots choisis et délicats.

«  C’est juste que… il avait décidé d’avancer, de se construire. Ils devaient commencer une vie ensemble, mettre tout ce bordel de côté. Et quand je vois ça, je me demande dans quelle mesure on peut encore faire ça. »

Et voilà comment on passe d’un discours très adolescent à une réflexion finalement affreusement mature.
Oui, Sovahnn était en colère. Ça n’était pas nouveau, elle lui avait déjà mis quelques taquets à le voir végéter plutôt que de profiter de la vie, de sa liberté, de tout ce que l’existence lui offrait. Parce que si elle savait ce que la souffrance représentait, dans le fond, la jeune femme était une fonceuse qui boufferait toujours la vie avant que celle-ci ne lui rende la pareille. Parce qu’elle avait déjà perdu beaucoup trop de temps. Alors voir un jeune perdre ce même temps, ça la rendait folle. Est-ce qu’il aurait réellement réussi à se reprendre ? Elle n’en savait rien. Mais il allait essayer. Il aurait pu avoir tellement, si seulement il s’en était donné les moyens… alors oui, elle couvait une certaine colère contre lui autant que contre la situation et contre son agresseur. Surtout maintenant. Parce qu’il avait définitivement gâché tout le temps qui lui restait.

Et pourtant, en vouloir à la victime autant qu’au meurtrier… c’est débile. Elle en convenait parfaitement. Mais voilà, elle avait toujours parlé à cœur ouvert à Enzo, ça ne changerait pas maintenant.

«  Bref, jsuis fatiguée. »

Coup de mou dans son éternel optimisme et sa rage d’être heureuse malgré un monde en plein effondrement.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Jeu 11 Juin 2020 - 21:59
« Ça va. »

Ça va. Comment dans un entre deux, ni triste ni heureux. Lassé, fatigué, mais pas au fond du trou. Juste … là, et c'est déjà pas mal.

« Fatiguée. J’vais dormir deux jours de suite je pense maintenant que je sais que côté tune, les mois à venir sont assurés. »

Mon étreinte autour d'elle se renforce, sans y réfléchir je dépose un baiser dans ses cheveux.

« J'espère que t'oublies pas le parrain pété d'oseille à ne plus savoir qu'en faire, au cas où. »

J'insiste pas, jamais, mais le lui rappeler de temps en temps ne fait pas de mal … Jusqu'à ce qu'elle accepte un jour, peut-être. Je sais qu'elle n'a pas envie d'être entretenue et je le respecte totalement. Si elle préfère demander de l'argent à d'autres ça la regarde mais je veux qu'elle imprime ça. Que pour ça aussi je suis là et sans jamais rien attendre en retour. S'il y a bien un truc qui n'a pas la moindre importance pour moi dans ce foutu monde c'est bien ça, l'argent, mais je suppose que c'est parce que je n'en ai jamais manqué. Gosse de riche né avec une petite cuillère en argent dans la bouche … Yoohoo. I'm a mother fucker Star Boy.

« J’ai envie de lui arracher les yeux…. Ce qui n’a pas de sens, j’en suis consciente. Simplement… il m’énervait déjà avant, alors maintenant … c’est un putain de gâchis tout ça. Il aurait pu être heureux si seulement il s’en était donné l’occasion. Et ça me fait chier. »

Je comprends, c'est sans doute exactement ce que je ressentirai si je n'étais pas autant détaché de la situation. Je ne compte plus les fois où j'ai essayé de le rebooster, lui faire comprendre tout ce qu'il avait à portée de mains mais qu'il s'entêtait à rejeter pour des raisons … Bidons. Désolé, je ne vois pas d'autre mot. Repousser les autres pour les protéger je l'ai fait un temps, je me suis rapidement rendu compte que c'était totalement con et que ça ne changerait rien. Ça rendait juste les choses encore plus difficiles à vivre.

« C’est juste que… il avait décidé d’avancer, de se construire. Ils devaient commencer une vie ensemble, mettre tout ce bordel de côté. Et quand je vois ça, je me demande dans quelle mesure on peut encore faire ça. »

J'ai envie de lui lister des tas d'exemples mais m'abstiens, supposant que c'est pas ce qu'elle a envie d'entendre là tout de suite. Puis je pense à Doryan, à Raf surtout, sans avoir la prétention de deviner comment il se sent. Je sais ce que ça fait de perdre la personne que t'aime, j'ai vu Kyle « mourir » sous mes yeux, aujourd'hui encore je me demande comment j'ai fait pour survivre à ça. Mais je l'ai fait. Will l'a fait. Il le fera. Je me sens presque con a quasiment rien ressentir, presque coupable. A quel moment c'est devenu normal, pas si rare, d'enterrer les gens que t'as côtoyé des années ?

« Bref, jsuis fatiguée. »

Le monde ne tourne définitivement plus rond quand même la pile électrique n'a plus d'énergie. Je me laisse happer par le silence, par le vide aussi je crois, un long et profond soupir qui m'échappe après être resté coincé quelques secondes à l'intérieur. Pas de pensées qui se bousculent, juste une triste acceptation de la réalité je crois. Le regard posé sur les loups j'essaie de déterminer les liens entre eux, qui est l'Alpha, l'Oméga, comment est ce qu'ils fonctionnent dans cette meute créée de toute pièce. Rafistolée, comme nous. Avec des hauts, des bas, mais qui tient malgré tout la route non ? Comme nous.

« En même temps il a chanté une chanson d'amour à son mec devant tout le monde, sans être bourré ou défoncé, on aurait du se méfier. »

Les mots sortent comme ça, je reste sérieux un instant avant de sentir un sourire étirer mes lèvres, un rire secouer mes épaules et la honte envahir mes joues. Un rire nerveux, rien de plus, rien de moins, et des souvenirs agréables à vrai dire. C'était pas la fête du siècle, on n'était pas toujours très à l'aise, mais c'est sans doute le dernier souvenir commun qu'on aura à se partager. Et ça, cette réaction, ça n'a rien d'irrespectueux. Bien au contraire. Je crois qu'il était heureux ce jour-là, sans doute un peu nerveux mais … Ouais, heureux. Je ne sais pas pourquoi je me dis que maintenant il est en paix. C'est peut-être triste ou facile de penser de cette façon, j'en sais trop rien.

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Enzo S. Ryans
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Jeu 11 Juin 2020 - 23:35
Ça va. Oui, ça va. Mieux que la veille, sans doute. Depuis qu’elle avait décidé d’affronter sa propre réalité qui implosait de nouveau. Depuis qu’elle s’était posée quelques heures pour dormir sans attendre sans cesse que le drame arrive. Est-ce mal de se sentir soulagés par le mort de quelqu’un qu’on attend depuis des jours ? Sans doute pas. Mais, oui, ça va. C’est dur mais ça va. Vraiment.

« J'espère que t'oublies pas le parrain pété d'oseille à ne plus savoir qu'en faire, au cas où. »

Un petit sourire attendri alors qu’il lui déposait un baiser dans les cheveux.

« Je sais. Mais j’ai besoin de faire ça moi-même. Au cas où, justement. » Au cas où quoi ? Y penses pas.

« Et évidemment que je ne l’oublie pas, pourquoi tu crois que j’t’ai choisi franchement ? »

Ta tune, et non tes qualités morales, bien évidemment.

Elle déconnait, pas tout à fait uniquement par réflexe, simplement parce que c’était comme ça. Parce que la vie ne s’arrête pas quand quelqu’un nous quitte. Parce qu’elle n’avait pas le cœur brisé, parce qu’on est comme ça, tout simplement, et qu’on avance, même si parfois ce n’est pas simple et que certains matins font plus mal que d’autres.

Mais oui, elle savait. Sovahnn avait parfaitement intégré qu’elle pouvait compter sur lui, tant sur le plan humain que financier, c’était juste qu’elle n’avait pas réellement envie de l’entendre, pas envie de faire ça autrement qu’en se prouvant qu’elle en était capable. Mais oui, si vraiment elle avait été à bout, elle lui aurait demandé de l’aide. Sans doute. Sacrée tête de mule la demoiselle, il était bien placé pour le savoir.

Alors elle donnait plus d’informations, bien plus capable de se livrer aujourd’hui, face à Enzo, qu’elle le pouvait la veille, éreintée, distante, face à Tim. La nuit aidait, le recul aussi, la personne et l’histoire qu’il y avait derrière, surtout.

En douceur, il l’attirait contre lui, un peu plus encore et elle posait sa main sur son bras, perdue dans la contemplation des animaux face à elle sans trop y faire attention finalement, terminant de parler, laissant le silence les engloutir un moment alors qu’elle finissait sa boisson chaude. Tiédasse.
Juste un moment, pour laisser le temps avaler ses mots. A défaut d’avaler ses maux.

« En même temps il a chanté une chanson d'amour à son mec devant tout le monde, sans être bourré ou défoncé, on aurait du se méfier. »

Sortie de nulle part. La jeune femme bloquait un instant, l’image de la soirée lui revenant en mémoire, comme par force, s’imposant à elle, plaquée par-dessus le deuil. Et puis le rire, déclenché par celui d’Enzo, emportant le sien comme une vague, déclencheur simple, sans prétention.

« C’est vrai qu’on aurait dû se méfier. » Le rire s’étend encore un peu, détonnant dans le paysage, comme un fou rire à un enterrement. Pourtant c’est si simple. Ça lui allait en fait, c’était aussi bête que ça. Même le deuil ne peut être fait que de douleurs.

Son rire calmé, elle reposait en douceur sa tête contre Enzo, retrouvant une place qu’elle estimait sienne.

« C’était une chouette soirée. »

Elle était sur les rotules, cette soirée avait été marquée par une dose de gêne assez faramineuse… mais oui, c’était une bonne soirée, et elle voulait garder cette image de ce moment qui les avait tous réuni dans quelque chose qui semblait… normal. Véritablement normal. Pas cette normalité qui acceptait d’enchainer les enterrements de jeunes gens happés dans une guerre qui était la leur sans qu’ils l’aient vraiment choisi.

Inspiration, expiration, soupir. Un doigt qui traçait des cercles sur le bras de son ami sans vraiment y prêter attention.

« Duncan m’a demandé de partir. » ça sort. De nouveau, comme une information seulement. Pas réellement détachée, pas non plus comme un coup de tonnerre. Comme le reste, c’était juste là. Quelque part, elle n’avait pas l’énergie ou la foi pour souffrir de ce genre de choses. Pas le temps peut-être. Ou alors peut-être était-elle dans le déni, ou simplement épuisée de souffrir de choses qui, finalement, n’avaient pas d’importance, remises dans la perspectives des autres menaces.

« J’ai dormi chez Timothy cette nuit, j’y suis pas retournée depuis hier matin. »

Est-ce qu’il savait qui était Timothy ? Sans doute pas. Ou si, à force de passer du temps avec Kyle, mais sans forcément connaître son lien à elle avec le jeune homme.

« Il était en bas, à l’école. » En bas, ouais, pas littéralement, mais il comprendrait. « Il habite dans mon quartier, on était amis quand j’étais môme. » Elle ne l’avait pas côtoyé à Poudlard, il évitait tous les sorciers, elle y comprit, n’en avait jamais parlé, bref, il n’y avait pas de raisons qu’il sache ça d’elle. Et oui, étrangement, il restait quelques inconnues dans l’équation.« Il semble doucement m'accepter à nouveau. Ce qui est cool.» Être rejetée par la seule personne qu'elle connaissait d'avant dans cette école n'avait pas été la chose la plus agréable qui soit, bien qu'elle ne l'avait pas découvert tout de suite. Assez pour qu'elle n'en parla pas.
« Je vais voir pour dormir chez Zach ce weekend. Ensuite je ne sais pas. »

Pourquoi pas plus ? Il était inquiet, ce qui l’inquiétait, elle. Et elle-même préférait éviter sa vie de famille. Même si les siens l’acceptaient sans aucun problème chez eux, cette famille soudée - bien qu’abimée – lui rappelait bien souvent comme ça n’était pas le cas chez elle.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Ven 12 Juin 2020 - 14:24
« C’est vrai qu’on aurait dû se méfier. »

Un moyen comme un autre de gérer un décès, je crois. Un peu comme ce qu’on a tous fait à la veillée pour Elias ou après l’enterrement de Charleen. Ceux qui restent ont besoin de ça, je crois, pour passer un cap.

« C’était une chouette soirée. »
« Ouais. »

Ça m’a permis de revoir des personnes que je ne vois finalement quasiment plus, des personnes que je n’aurai sans doute pas revu si Sovahnn n’avait pas été vivre là-bas à vrai dire. Quoi que, Doryan m’aurait peut-être invité quand même puisqu’on s’était revu quelques temps avant mais ça n’a pas d’importance de toute façon.

« Duncan m’a demandé de partir. »

Ça en revanche, oui. Le genre de bombe à laquelle on ne s’attend pas, clairement. Je n’ai pas la prétention d’affirmer connaitre Duncan mais pour l’avoir côtoyé a plusieurs reprises et dans plusieurs contextes ces derniers mois je dois admettre que ce qui prime c’est la surprise.

« J’ai dormi chez Timothy cette nuit, j’y suis pas retournée depuis hier matin. »

Est-ce que je me vexe parce qu’elle ne m’a pas appelé ? Je suis au-dessus de ça, surtout ça n’est pas de moi dont il s’agit et si elle a préféré le contacter lui elle avait ses raisons. Tout ce qui compte pour moi c’est qu’elle ait trouvé un endroit où aller, si c’est chez ce Timothy alors soit. Est-ce que Duncan lui a demandé de partir toute de suite ? A quoi bon se poser toutes ces questions de toute façon, les choses sont ce qu’elles sont. Dans ma tête je suis simplement en train d’essayer de capter qui est ce type, surtout.

« Il était en bas, à l’école. »

Ok. Je comprends l’allusion et fais le rapprochement. Ce type, si c’est bien de lui dont il s’agit, ne m’aime pas. Là encore on s’en contrefout, il ne s’agit pas de moi mais d’elle. Je suppose que si elle a filé chez lui c’est qu’elle se sent suffisamment en confiance avec lui, je vais m’en tenir à ça. Sovahnn ne sait pas tout de moi non plus, elle ne connait pas forcément tous mes amis et c’est pas grave, c’est juste la vie. On habite loin l’un de l’autre, on s’est éloignés un peu fut un temps, j’ai raté des trucs de sa vie comme elle a raté des trucs de la mienne.

« Il habite dans mon quartier, on était amis quand j’étais môme. Il semble doucement m'accepter à nouveau. Ce qui est cool.»

Tout ce que je vois c’est une personne de plus à rajouter sur la liste de ceux à qui faire confiance en cas de besoin.

« Je vais voir pour dormir chez Zach ce weekend. Ensuite je ne sais pas. »

En revanche, est ce que les choses pourraient être simples une fois de temps en temps ? Dans un monde parfait c’est chez ses parents qu’elle serait mais ce monde-là il y a bien longtemps qu’on a arrêté de s’y accrocher. Situation précaire inacceptable, clairement, mais elle est la seule à décider de ce qu’elle veut faire, où elle veut aller. Zach dans tout ça ? Pourquoi ne pas rester plus longtemps là-bas ? Oui je me pose la question, après tout c’est lui le père de cette enfant non ? La seule chose dont je suis certain c’est qu’elle ne peut pas rester comme ça, dans l’incertitude, sans un cadre sûr, posé et au long terme. Elle ne devrait pas avoir à s’inquiéter pour ça et oui, quelque part ça me met en colère.

« Zach il en dit quoi de tout ça ? »

Je me suis un peu fermé, je le sens bien, et ça me fait chier parce que c’est sans doute la dernière chose dont elle a besoin.

« Tout ça, ça ne me regarde pas, et tu sais que la porte chez moi est toujours ouverte à défaut de mieux, ou chez ma Grand-Mère même, mais j’avoue que je comprends pas trop quel rôle il joue là-dedans. »

Sérieusement, il est où alors que la mère de sa fille est dans la merde ? Est ce qu'il est au courant au moins ?
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Dim 14 Juin 2020 - 10:14
Calmement, en sécurité, un petit sourire flottant un moment sur ses lèvres avant de s’évanouir, Sovahnn revenait sur les derniers événements, révélant la situation toujours plus instable dans laquelle elle était. Expliquant les choses, finalement, à voix haute, pour la première fois depuis la veille. Elle n’avait simplement pas eu envie d’aborder ces sujets-là le jour-même. Pas envie d’en parler, pas envie de s’appesantir sur ses propres problèmes. Pas envie de parler, tout simplement. Elle s’était contentée de vivre sa journée, ne se prenant le retour de la réalité en pleine gueule qu’une fois ses services assurés. Alors qu’elle se trouvait de nouveau confrontée à cette réalité qu’elle avait repoussé toute la journée : où aller le soir même ? Bien sûr, elle aurait pu retourner chez Duncan, il ne l’avait pas virée avec effet immédiat, elle en avait conscience. Mais elle n’avait pas envie de s’imposer ça. C’était sans doute son côté un peu adolescente, à réagir trop fort par moment, à entrer dans une dynamique de fuite quand tout lui échappait un peu trop, à entrer dans le rejet face à une situation qui la dépassait. Mais c’était ainsi. Et elle sentait Enzo se tendre à côté d’elle. Rien de bien violent, juste un frémissement qu’elle ressentait parce qu’elle le connaissait assez pour ça. Assez pour savoir qu’il s’inquiétait, qu’il ne trouvait pas ça juste. Rien dans tout ça ne l’était d’ailleurs.

« Zach il en dit quoi de tout ça ? »

Ah, la grande question. Est-ce que ça dénotait des tensions qui les séparaient tous les deux malgré les efforts qu’ils faisaient – pour elle ? Sans doute un peu.

« Tout ça, ça ne me regarde pas, et tu sais que la porte chez moi est toujours ouverte à défaut de mieux, ou chez ma Grand-Mère même, mais j’avoue que je comprends pas trop quel rôle il joue là-dedans. »
« Je sais.  Hier soir je ne pouvais juste pas, j’étais censée bosser aujourd’hui. »

Sinon elle lui aurait demandé, c’était certain. Simplement, le jour-même, à sept heure trente, elle aurait dû passer la porte du travail, donc évidemment, l’Australie n’était pas tout à fait le lieu le plus simple pour ça. Elle l’avait fait pendant un moment, avant d’avoir deux emplois, mais ça n’était pas tenable, Sovahnn le savait parfaitement. Pour l’après, oui, ça pouvait. Est-ce qu’elle le voulait, là était la question. Bon, au final, vu le temps de sommeil qu’elle avait réussi à s’accorder, la jeune femme restait sceptique sur la qualité de son choix. Au moins n’avait-elle pas eu de trajet long à faire. Et puis, surtout, elle avait été très proche de la gynéco, ce qui, au vu de sa panique de la matinée, était un avantage non négligeable.
Et tu es trop silencieuse là, Sova.

« Je ne lui ai pas dit en fait. Je sais c’est con, hier j’ai juste… je sais pas. Pas communiqué. J’étais partie pour aller chez ma mère et une fois sur place j’ai bloqué. J’avais juste… pas envie d’en parler. Vous le dire à vous, ou à qui que ce soit qui le connaissait, c’était rendre le truc réel. »

Ce qui expliquait qu’elle ne soit pas allée chez Zach ou même chez Riley et Kezabel qui avaient emménagé, ou demandé à Jordane, bref, chez ceux qui habitaient plus ou moins près de son emploi de la matinée (quoi qu’elle n’avait aucune idée d’où habitait précisément Jordane, mais passons).

« J’avais juste besoin de débrancher un peu. »

Parce qu’il y a des jours où on n’est pas toujours très braves.

« Bref, il n’est pas au courant, donc il n’en dit pas grand-chose du coup. Mais c’est ma faute. »

Mea culpa.

« Je l’ai vu ce matin. J’ai eu des contractions sur la matinée, après t’avoir appelé. Il m’a rejoint en urgence chez la gynéco. Mais j’en ai pas parlé, j’étais trop focalisée sur la petite. Et pour ça il dit… que je dois me calmer et arrêter d’en faire trop. Et il a raison je sais. Vous avez raison. »

Les deux hommes de sa vie, la gynéco et la medicomage. La totale.

« J’vais ralentir. J’aurais plus le boulot à gérer donc j’vais prendre le temps de me reposer maintenant… On avait un appart en vue, on l’avait recalé mais je pense qu’on va revenir dessus et voir pour le choper pour emménager rapidement dans le mois et préparer l’arrivée de Lio’. »

On respire, on bloque sur le positif, on lâche prise. Et on ne se rend pas compte qu'on vient de faire une connerie. Bravo So'.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Lun 15 Juin 2020 - 10:43
« Je sais.  Hier soir je ne pouvais juste pas, j’étais censée bosser aujourd’hui. »

Est-ce que je lui en veux de ne pas m’avoir appelé ? Non, je le répète, ça n’est pas le cas. Elle fait ce qu’elle peut, comme elle peut, tout ce qui m’importe c’est qu’elle ait pu atterrir en lieu sûr et avec une ou des personnes de confiance. Ce qui a été le cas. Là où je m’emporte un peu c’est vis-à-vis de Zach, et je me tempère presque instantanément. Je me doute que ça ne doit pas être plus simple pour lui, je ne transpose pas ici les dernières traces potentielles de véhémence que je peux ressentir à son égard puisque ça n’est absolument pas le sujet, simplement il a … Oui, des responsabilités. Je n’aime pas ce terme, ce qu’il peut laisser entendre, mais c’est pourtant la réalité. A mes yeux en tout cas.

« Je ne lui ai pas dit en fait. Je sais c’est con, hier j’ai juste… je sais pas. Pas communiqué. J’étais partie pour aller chez ma mère et une fois sur place j’ai bloqué. J’avais juste… pas envie d’en parler. Vous le dire à vous, ou à qui que ce soit qui le connaissait, c’était rendre le truc réel. J’avais juste besoin de débrancher un peu. Bref, il n’est pas au courant, donc il n’en dit pas grand-chose du coup. Mais c’est ma faute. »

Mélange de ressentis, encore. Contrariété, culpabilité, incompréhension ou son contraire. Qui je suis pour donner des leçons pour ce qui est de ne pas vouloir parler de certaines choses ? Probablement une des personnes les moins bien placées pour ça. Oui j’en veux à Sovahnn de maintenir le père de sa fille à l’écart, je lui en veux d’avoir ce besoin de s’en sortir par elle-même … Mais je comprends aussi tout ça.
Le cul entre deux chaises, voilà comment je me sens à vrai dire. Suffisamment impliqué pour m’inquiéter pour elle, pour la petite, mais pas assez pour avoir réellement mon mot à dire. Pas de méprise, je n’envie pas la place de Zach mais il est à mes yeux plus légitime pour … J’en sais rien, avoir un impact sur les décisions qui doivent être prises, un accès à toutes ces info.

« Je l’ai vu ce matin. J’ai eu des contractions sur la matinée, après t’avoir appelé. Il m’a rejoint en urgence chez la gynéco. Mais j’en ai pas parlé, j’étais trop focalisée sur la petite. Et pour ça il dit… que je dois me calmer et arrêter d’en faire trop. Et il a raison je sais. Vous avez raison. »

Tout ça me dépasse un peu, beaucoup en réalité. Je n’y connais rien, je ne sais pas ce qui est normal ou pas, à quel moment on doit s’inquiéter réellement pour la santé du bébé ou de sa mère. Tout ce que je sais c’est que la situation est frustrante et qu’y trouver sa place n’est pas si évident. Le seul truc qui me semble fluide là tout de suite c’est de renforcer mon étreinte autour d’elle, lui montrer que je suis là malgré tout. Largué, oui, mais présent. Inutile de préciser que je n’envisage pas les choses autrement, à ma manière, à hauteur de ce que j’ai à offrir, de ce qu’elle voudra accepter.

« J’vais ralentir. J’aurais plus le boulot à gérer donc j’vais prendre le temps de me reposer maintenant… On avait un appart en vue, on l’avait recalé mais je pense qu’on va revenir dessus et voir pour le choper pour emménager rapidement dans le mois et préparer l’arrivée de Lio’. »
« Ok. »

Oui, c’est tout. Bien sûr que tout ça me fout une claque, à quel moment on est devenu si … adultes ? Ce sont des considérations dont je me sens tellement éloigné malgré ce qu’on pourrait croire. J’ai eu tendance à vouloir aller vite mais aujourd’hui pas une seconde je ne me visualise d’une autre manière. Emménager, avoir un enfant … Non. Vivre au jour le jour, profiter de la vie, poursuivre mes études si je le peux, voyager, vivre mes passions à fond voilà ce qu’est ma vie aujourd’hui et je n’ai pas envie que ça change. Ça n’a rien d’égoïste, je ne pense pas, mais oui tout ça est une énorme claque. Il me semble qu’hier encore on faisait les cons sans se soucier de rien, non ? Qu’on le veuille ou non les choses seront différentes maintenant.
Et non, je n’ai pas tilté tout de suite. Pas plus qu’elle j’ai l’impression, à vrai dire. Ça monte au cerveau un peu lentement, cette discussion et tout ce qu’elle implique n’étant pas des plus simples, mais une fois que je percute …

« Ok donc tu vas me faire le coup pour chaque spoïler en fait. »

… c’est le sourire et la légèreté qui reviennent. Je m’écarte un peu à nouveau et me tourne vers elle de ¾ pour mieux la regarder, un bras posé sur l’assise du banc.

« Crache le morceau Lockwood, t’en as trop dit ou pas assez. »

Je veux savoir comment ma filleule s’appelle.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Lun 15 Juin 2020 - 16:20
« Ok. »

Je le sais. Que je dois plus communiquer. Je sais ce que tu me dis sans le dire. Que je l’exclue, à ma façon, parce que j’ai toujours peur d’être seule et que parfois, sous le coup de trop de choses, je m’isole. Parce que j’ai beau sourire et accuser le coup, j’ai beau aimer, rire et jouer comme si j’avais onze ans, dans le fond, je reste celle qu’on finissait par oublier sur un putain de lit d’hôpital et qu’à force d’avoir peur de l’abandon, on le provoque. Je le sais, tu le sais. Je te l’ai fait subir. Je sais que c’est con, que je ne suis pas seule et certainement pas sur ce coup-là. Que c’est injuste pour lui au vu du discours et des sacrifices qu’il fait pour cet enfant. Je sais ce que tu me dis sans même le faire. De profiter de mes proches. De lâcher du lest. De ne pas partir perdante. De prendre du temps pour moi, pour me poser, parce que je suis en train de me prendre dix ans dans la gueule et que je ne remarque même pas la transition. Si ce n’est… si ce n’est que les gens me manquent. Qu’ici, je ne peux pas juste faire des conneries sans but, juste pour instiguer un minimum de bonne humeur dans ce monde morne et froid. J’peux pas jouer, en fait, c’est aussi con que ça. J’ai arrêté d’être une ado nourrie, blanchie, entourée de ses potes H24 parce que je suis sortie d’un enfer pour me projeter dans un autre : celui du monde adulte. Que j’essaye de me prouver que je le gère, mon enfer personnel, que je sais jouer avec ses codes. Mais dans le fond c’est faux. Et c’est pour ça que je me tais quand ça merde. Parce  que je ne me sens pas légitime et que j’ai juste envie de me foutre sous la couette pour ne rien faire et rendre les rennes à quelqu’un d’autre. Alors tu me diras, pourquoi je ne les rends pas au père. C’est bien ça son rôle après tout. Pourquoi, alors qu’elle n’est même pas encore là, je suis déjà en train de me comporter en mère psychorigide qui veut tout contrôler et la veut pour elle ?
Bah parce que dans le fond, j’ai toujours peur qu’il se débine. Que j’ai beau voir tout ce qu’il fait, j’ai toujours ce truc qu’on nous inculque depuis toujours dans le fond du crâne : Ton corps, ton choix. Ton utérus, ton choix. Mais c’est pas vrai en fait. Il y a littéralement la moitié de ce gosse qui provient de sa chaire – ou pas mais on s’en fout – et l’intégralité qui occupe ses pensées, ses volontés, ses choix, ses rêves, ses angoisses et surtout son avenir. Et pourtant j’attends toujours sa fuite. Parce qu’on nous le dit dès l’instant même où on se trouve capable de donner à vie : à la fin, ça sera seulement toi. Toi qui décide. Toi qui le porte. Toi qui le nourris. Toi qui lui fourni son oxygène. Toi qui lui donne les forces pour devenir un petit être capable d’affronter le monde. Toi, même, qui lui offre toutes les premières défenses contre celui-ci. De l’enveloppe protectrice des neuf premiers mois au début d’un système immunitaire acquis. Toi qui risque ta peau pour le mettre au monde. Et après ? Après, c’est très souvent juste vous deux. Ne l’oublie pas mon enfant. Quel que soit ton choix, ça risque de n’être que vous. Ce lien indéfectible, cette pression insurmontable, ce monstre de responsabilité. Ne reproche-t-on pas systématiquement chaque défaillance à la mère ?

Alors ouais. Je sais que c’est injuste. Je sais que c’est sexiste. Et je sais que ça n’est pas correct. Et crois-moi, il a toutes les raisons de s’en offusquer, j’en suis consciente. Pourtant il encaisse. Calmement. Sans rien dire. On fait les choses à notre rythme. On se laisse le temps d’avancer, de se situer, l’un l’autre vis-à-vis de ce que notre famille sera. De poser les bases, les règles. Une chambre ? Deux ? Trois ? T’es quoi pour moi ? On est quoi pour elle ? Pour les autres ? Pour la famille ? Quelle organisation pour les prochains mois ? Les prochaines années ? On se défini comment ? On est proches comment ? On a tous les deux lâché prise depuis longtemps et pourtant, il y a des questions comme ça qui reviennent à chaque fois qu’on se retrouve confrontés à des cases auxquelles on ne correspond jamais.

On a juste… un tout nouveau modèle de famille à créer tous les deux. Et c’est simplement pas facile tous les jours. Alors ouais, parfois, ça n’est pas tout à fait fluide. Parfois on bute un peu, moi la première.


« Ok donc tu vas me faire le coup pour chaque spoïler en fait. »

Arrachée à ses réflexions, Sovahnn avait mis un instant à réagir alors qu’Enzo se redressait un peu, la regardant de biais, un petit sourire moqueur sur les lèves.

« Hein ? »
« Crache le morceau Lockwood, t’en as trop dit ou pas assez. »

Décharge électrique.

« Merde, qu’est-ce que j’ai dit moi encore ?! »

C’est comme ça qu’on casse le cercle de la déprime, du glauque et des non-dits. Parce que si elle s’ouvrait, ça n’était pas forcément son cas et que, au final, elle n’exprimait sans doute pas un quart de ce qui aurait pu sortir. Simplement parce qu’elle n’en avait pas envie ou qu’elle n’en ressentait pas le besoin. On n’est pas forcés d’en faire toute une flopée à chaque fois, si ? Non. Non mais par contre, quitte à ne pas beaucoup en dire, autant ne pas trop en dire justement. Et pourtant, s’étant un peu redressée, elle fixait Enzo, retraçant le fil de ses paroles, voyant bien qu’il l’observait avec un sourire amusé, attendant le moment où elle capterait sa connerie. L’instant fatidique où elle poserait le doigt sur sa bêtise.
Eh beh oui. En même temps, à chaque fois il y a des merdes à gérer ou encaisser et tu manques de sommeil. Alors il faut bien dire que ça n’aide pas.

Et là, enfin, le tilt.

« Oh putain. J’ai dis son nom c’est ça ? » Un sourire qui se dessine malgré elle, face à sa propre connerie. « Nan sérieux, j’ai fais ça ?! Bordel il va me tuer ! » Non. C’est une expression. Mais par contre, c’était en effet censé rester une surprise en vue de l’annonce officielle. Ils en parlaient depuis un moment déjà, se prenant la tête sur les prénoms, changeant toutes les deux minutes pendant des semaines avant de se fixer, enfin. Ça faisait des semaines que c’était fait. Que le chemin se faisait en elle. Que la petite passait de « crevette » à « ma puce »… et enfin à.... non.

« Meeerde. Non ! Non non non. Tu oublies… Comment on fait ?! J’suis sûre que tu sais faire. Alors on va aller dans les chiottes publiques, tu vas m’apprendre, et après tu vas oublier. Voilà, tu oublies là. »

Yeux plissés, doigts sur la tempe… Quoi ? Arracher des souvenirs par la pensées, ça ne marche pas ça ?

Eh ouais... une gosse... ce genre de choses, ça revient vite.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Mer 17 Juin 2020 - 12:45
« Merde, qu’est-ce que j’ai dit moi encore ?! »

Vas-y cherche, pendant ce temps là je te regarde et je me marre. Puis je me laisse happer par cette nouvelle excitation qui efface peu à peu le reste. Doryan, enfin pas lui en tant que personne mais le drame qu'il génère malgré lui, puis ces considérations de « grands » qui nous dépassent tous les deux. Là on redevient deux gamins et tout de suite le naturel revient au galop. Les sourires aussi.

« Oh putain. J’ai dis son nom c’est ça ? »
« AHAH ! »
« Nan sérieux, j’ai fais ça ?! Bordel il va me tuer ! »

Un éclat de rire, une pensée pour Zach, le mode petit con qui revient lui aussi mais surtout une espèce de satisfaction de l'entendre l'évoquer. Ils ont choisi ensemble, c'est ce que j'en déduis, et ça me rend encore plus curieux.

« S'il te tue je serai obligé de te venger et j'ai pas le temps parce qu'on m'a dit de ralentir donc trouve autre chose. »

Je vous l'ai dit, petit con.

« Meeerde. Non ! Non non non. Tu oublies… Comment on fait ?! J’suis sûre que tu sais faire. Alors on va aller dans les chiottes publiques, tu vas m’apprendre, et après tu vas oublier. Voilà, tu oublies là. »
« Ah bah d'accord, t'as pas plus glamour ? »

J'suis le genre de mec qu'on entraine dans les chiottes c'est ça ?! Je mérite la soie et le marbre moi Madame ! J'veux des moulures au plafond !
Tu sais qu'on m'a déjà fait le coup ? Petite pensée pour Kim qui m'a fait entrer dans les chiottes avec elle à New York pour qu'on se déplace d'un quartier à un autre, je ne suis pas prêt d'oublier la tête des gens qui nous ont vu en sortir. Pas envie de savoir ce qu'ils ont pu imaginer, à vrai dire, même si ça m'a fait rire. Et tu penses que tu vas faire quoi avec ton doigt là au juste ?

« C'est trop tard ! Tu peux plus rien faire ! »

Dit il en prenant appuie sur le dossier du banc pour se percher sur l'assise. Je sais, c'est pas bien de mettre les pieds dessus, pardon. Passer du Sombral au Boursoufflet, de l'angoisse au rire, parce que c'est ce qu'on sait faire de mieux. Parce que c'est comme ça qu'on survit, tout simplement. On ne maitrise pas tout, beaucoup de choses nous échappe mais au final on s'en sortira. On y arrivera, tu verras, on trouvera notre place dans ce foutu monde qui passe son temps à nous malmener. Un jour ça deviendra évident.

« Tu vas faire quoi ? Appeler Super Papa à la rescousse, plaquage au sol et soustraction de mes souvenirs de force ? C'est moche. »

Provocation, encore et toujours plus. Je sais que tout ça je vais le payer au centuple une fois que la petite sera là et qu'elle aura retrouvé toute sa mobilité mais je suis prêt à prendre le risque. Et si je la regarde de haut c'est par la force des choses, sachant qu'elle pourrait me pousser à tout moment. Sans doute pour ça que je saute de moi même sur le sol. Courageux mais téméraire, c'est pas ce qu'on dit ?

« J'pourrai me barrer là, aucun moyen que tu me rattrapes avec ça. »

Son ventre, bien sûr. Pas moyen de taper un sprint quand on a un squatteur dans l'abdomen, le truc le plus précieux du monde. Je lui tire la langue et fini par revenir m'assoir à côté d'elle, de nouveau mon bras autour de ses épaules, un air de négociateur sur le visage cette fois.

« Et si on dit que ça reste entre nous ? J'dis rien à personne, promis juré craché, et lui il est pas obligé de savoir. Ça sera notre petit secret, comme dans le Roi Lion. Sauf que t'es plus sympa que Scar. »

Hein que t'es plus sympa que Scar ? Le Roi Lion, super dessin animé à regarder quand ton propre père est mort dans le fond d'un ravin, vraiment. La grosse différence c'est que c'est pas mon oncle qui m'a tenu responsable de sa mort - pas que je sache en tout cas - mais mon frère ! Très bon choix qu'on a fait ce jour là tous les deux mais visiblement c'est un classique, j'avais pas le droit de passer à côté. P.S. J'ai pas pleuré, j'suis un bonhomme.

« Pas la peine de me rappeler que j'ai déjà eu la crinière de Simba adulte, on fait tous des erreurs. »
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Enzo S. Ryans
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Mer 17 Juin 2020 - 19:14
Elle cherche. La fatigue se fait sentir, les mots sortent sans analyse, sans vraiment qu’elle s’en aperçoive. Ils lui échappent à tel point que Sovahnn n’arrivait même plus vraiment à se souvenir de ce qu’elle avait bien pu dire. Du mal à remettre le doigt dessus. Comme quoi, il fallait vraiment qu’elle dorme. Qu’elle cesse d’avancer la tronche sous l’eau sans avoir le temps de respirer deux minutes. Parce que ça aide, l’oxygène, dans une vie. D’autant qu’à force d’en manquer, c’était la petite qui allait en être privée, et ça n’était pas une option envisageable.
Alors l’air revenait… par le rire. Parce que c’est sans doute la meilleure façon de reprendre son souffle quand la vie vous assène un coup dur. Et parce qu’on ne peut pas simplement rester dans la douleur, dans le ressentis, dans l’amertume. Parce que ça n’est pas ça la vie et que même si on en chie parfois, même parmi les épreuves, il n’y a pas que larmes et rage, contrairement à ce que l’on pense. Bien au contraire. C’est même dans les moments les plus durs, paradoxalement, qu’on peut vivre bien des joies. Du moins c’était ainsi qu’elle avait décidé de vivre.

Alors ils riaient, comme des cons.

« S'il te tue je serai obligé de te venger et j'ai pas le temps parce qu'on m'a dit de ralentir donc trouve autre chose. »
« C’est vrai qu’il court vite. »

What ? Aucun sens. Tu perds en répartie ma belle, à force d’être crevée. Et oui, t’as fait une connerie.

Si elle n’avait pas laissé échappé le prénom en entier, c’était bien le diminutif qui était sorti tout naturellement. Et l’idée d’effacer sa bourde la traversait… comme pour n’importe quelle connerie du genre. Pourquoi n’a-t-on pas de sorts d’oubliette et de retourneur de temps nous hein ?! Parce que. Pas mieux.

« Ah bah d'accord, t'as pas plus glamour ? »
« Pardon, mais après le couloir de l’école, non, j’ai pas plus glamour ! … Et là habituellement c’est le genre de moments où quelqu’un m’entends et me juge du regard. »

Regard alentours. Non ? Personne ?

« … Ben merde. J’peux même pas balancer qu’elle a été faite dans un lieu public pour choquer une vieille bique ? J’suis déçue… d’autant que c’était tout connement dans un lit. Hey ouais, j’en perds. »

En perversion ? Disons cela. Lit se trouvant dans un dortoir commun, disons que ça n’est pas parfaitement la chose la plus classique qui soit, mais dans les conditions qu’ils connaissaient, c’était finalement le plus ‘classique’ auquel ils puissent avoir eu accès. Bref.

« C'est trop tard ! Tu peux plus rien faire ! »
« Si ! Je peux… j’vais trouver ! »

T’attacher et attendre de trouver une autre solution ? Hm. Blague de mauvais goût.

Elle le regardait se redresser pour s’assoir sur le dossier du banc, lui adressant un petit sourire en coin, les yeux brillants d’une malice retrouvée.

« Tu vas faire quoi ? Appeler Super Papa à la rescousse, plaquage au sol et soustraction de mes souvenirs de force ? C'est moche. »
« C’est une idée ouais ! Fait gaffe hein !.... J’appelle mon grand frère ! Il va te retrouver à la sortie des cours hein ! ‘Tension ! »

Oui, parce qu’on n’appelle que rarement le père de son enfant pour tabasser son harceleur à la sortie des cours, vous l’aurez compris, elle transposait la situation, riant des conneries de son ami, soulagée, finalement, d’entendre ce son sortir de sa gorge plutôt que des larmes. Elle envisageait réellement d’attraper son mollet pour le faire passer par-dessus bord quand, devinant peut-être ses pensées, Enzo s’était décidé à retrouver le plancher des vaches. Pourquoi ne pas avoir fait ça depuis le début ? Parce qu’ainsi, il n’aurait pas pu la regarder de haut voyons ! Elémentaire mon cher Watson !

« J'pourrai me barrer là, aucun moyen que tu me rattrapes avec ça. »
« Oh toi… A l’instant où elle sort de là j’te fais mordre la poussière. »

Avec deux trois mois de décalage, entendons-nous bien.

Pourtant, en effet, Sovahnn n’avait pas bougé, le regardant avec un petit sourire sans se lever à son tour, passant même une jambe sous elle. Si elle riait, elle restait trop fatiguée pour jouer à ce jeu-là et il fallait l’avouer, la frayeur de la matinée la calmait sévèrement. Elle allait y aller doucement pendant un moment encore, c’était certain. Alors elle se contentait de l’observer s’assoir de nouveau près d’elle, amusée par son petit air de conspirateur.

« Et si on dit que ça reste entre nous ? J'dis rien à personne, promis juré craché, et lui il est pas obligé de savoir. Ça sera notre petit secret, comme dans le Roi Lion. Sauf que t'es plus sympa que Scar. »
« Hm hm… t’as révisé tes classiques à c’que j’vois. »

Après s’être fait Alien un soir de nouvel an, c’est bien.

« Pas la peine de me rappeler que j'ai déjà eu la crinière de Simba adulte, on fait tous des erreurs. »

Un rire franc. « Seulement Ado j’dirais. »

Là où il a une gueule de con, oui. « Et puis, laisse moi le bénéfice de la crinière s’t’euplais. »

Non, ça non plus ça n’a pas de sens, mais passons. Ça sonne comme un théorème complexe c’est bien aussi. Et entre temps, elle s’était souvenue de ce qu’elle avait dit exactement.

« Bon et j’y gagne quoi ? Petit manipulateur de bas-étages ! Ça va ! T’as que trois lettres encore ! Et puis ça peut être tout et n’importe quoi…. Lio… Lyophilisation. Lio…nel Richie…. Voilà, c’est Lionel. C’est un garçon finalement. Mieux ! Yen a deux ! HA-HA ! »

Oui, ça, ça n’était pas possible, il connaissait le nombre de cœurs battant en elle.
D’ailleurs la petite semblait décidée à s’agiter, donnant de nouveau des coups.

« En plus tu l’as réveillée ! Bravo hein ! Super parrain quoi ! Elle est même pas encore là que tu claques les portes pour la sortir de sa sieste ! Parrain indigne ! »
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Lun 22 Juin 2020 - 9:45
« Seulement Ado j’dirais. »

Sourire pensif, je peux encore entendre ma mère me dire que j’ai sérieusement besoin de passer sous ses ciseaux … Mais vous savez ce qu’on dit, il faut bien que jeunesse se fasse. Ok il y a eu un ou deux rechutes depuis mais c’est bon, j’suis un homme maintenant, fini les délires capillaires d’ado !

Ou pas.

« Et puis, laisse moi le bénéfice de la crinière s’t’euplais. »
« Là c’est sûr que j’peux difficilement luter. »

Et heureusement, j’ai envie de dire. Non ? Quoi que si ça se trouve je serai hyper bonne en blonde avec les cheveux longs, qui sait. Ceci n’étant pas du tout une invitation à tester, personne ne touche à mes cheveux. La légende dit que ceux ayant essayé n’ont plus jamais donné de nouvelles depuis … C’est faux.

« Bon et j’y gagne quoi ? Petit manipulateur de bas-étages ! Ça va ! T’as que trois lettres encore ! Et puis ça peut être tout et n’importe quoi…. Lio… Lyophilisation. Lio…nel Richie…. Voilà, c’est Lionel. C’est un garçon finalement. Mieux ! Yen a deux ! HA-HA ! »

Sourcil arqué, air de « tu serais pas en train de me prendre pour une bille ? » sur le visage, je la regarde sans répondre. Jusqu’à ce qu’elle regarde son ventre comme s’il s’y passait quelque chose. Et c’est le cas.

« En plus tu l’as réveillée ! Bravo hein ! Super parrain quoi ! Elle est même pas encore là que tu claques les portes pour la sortir de sa sieste ! Parrain indigne ! »
« Merde, pardon. »

Fini de faire le gus, je me sens vraiment presque mal. J’ai pas vraiment réagi sur cette histoire de visite chez le médecin, contractions, etc … Mais j’ai entendu et imprimé. Ça pourrait m’inquiéter si elle n’avait pas l’air relativement serein – parce que oui, évidement que je check sa réaction. Et je suis là, à lui regarder le ventre, la tête penchée au-dessus sans toucher.

« Fais dodo … Lyophilisation. »

Grimace.

« C’est quand même pas hyper ergonomique, j’vais l’appeler Phili ça ira plus vite. »

Non. Ni Phili, ni Lionel ou Richie ou que sais-je encore. Et si j’aime pas son prénom ? Dans ma tête des tas de questions débiles comment à fuser, je me recentre et me réinstalle un peu plus normalement sur le banc.

« T’y gagne des années de baby-sitting, penses-y. J’peux décemment pas me projeter avec trois lettres. »

Dit celui dont le prénom en comporte seulement une de plus.

« On fait un deal, à chaque mois qu’il te reste tu me donnes une lettre de plus ok ? »

Manipulateur de bas étage, parfaitement.

« Plus sérieusement si vous voulez garder ça pour vous jusqu’à la naissance je comprends. J’vais mettre mon énergie dans un autre truc, genre t’aider à trouver une solution parce que tu vas pas planter une tente dans un zoo Écossais. »

Tout ça dit sur le ton de la conversation.

« On comprend pas quand ils parlent ces gens-là. »

Riley, Emily, les frangines Calgarry, c’est pour vous, c’est cadeau ! Le premier qui me fait une réflexion sur l’accent Australien … Aura bien raison parce que c’est presque pire, je sais.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Mer 24 Juin 2020 - 22:31
On rit. Parce que c’est presque plus simple comme ça. Parce que ça reviendrait, c’était certain, mais que pour l’instant l’atmosphère s’était fait plus légère et qu’elle en respirait mieux. Parce que la vie continue et que malgré la fatigue et le deuil, on ne peut rester bloqués sur une seule chose. Sovahnn avait déjà passé sa morosité durant les quelques 15 dernières heures, il lui fallait passer à autre chose, c’était aussi bête que cela. Elle grognait, pleurait, passait sa mauvaise humeur et s’isolait un moment avant de reprendre le chemin du bonheur et de la joie de vivre. C’était ainsi que la jeune femme fonctionnait, elle le savait parfaitement.

« Là c’est sûr que j’peux difficilement luter. »
« Ben tu m’étonnes, des cheveux aussi soyeux doux et disciplinés, c’est pas donné à tout le monde… ! »

Ça n’était sans doute pas les termes les plus adaptés à sa tignasse, la jeune femme en avait conscience. Et encore, la grossesse en avait affecté l’épaisseur, les rendant plus fins, ce qui ne lui plaisait guère. Ça reviendrait. Comme l’usage de la brosse dans son quotidien. Peut-être. Un jour.
En attendant, elle cherchait à se rattraper aux branches avec son histoire de prénom tandis que sa fille, tout naturellement, s’était décidée à enclencher le mode pirouette dans son ventre et qu’elle en profitait pour culpabiliser son parrain.

« Merde, pardon. »
« Ouais c’est ça, pardon, c’est pas ta rate qu’elle martyrise ! »

Mais vu que personne ne sait à quoi sert une rate, quelque part, ça n’est pas grave.
Et il parle à ma rate.

« Fais dodo … Lyophilisation. »

Un vrai rire franc alors qu’elle le regardait, la tête penchée, s’adresser à la proéminence qui lui servait de ventre.
Lyophilisation. Après ‘la galère’ et ‘la crevette’, voici venu le temps de « lyophilisation ». Pauvre gosse.

« C’est quand même pas hyper ergonomique, j’vais l’appeler Phili ça ira plus vite. »
« Va pour Philie. C’est toujours mieux que crevette, ça fait moins tâche sur le livret de naissance. »

Plus acceptable. Ça peut passer pour le diminutif d’Ophelia, ça passe.

« T’y gagne des années de baby-sitting, penses-y. J’peux décemment pas me projeter avec trois lettres. »
« Elle s’appelle peut-être juste Lio hein. Elle a déjà une mère avec un prénom improbable, ça permettrait à la famille de gagner en cohérence ! »

La cohérence dans l’incohérence, c’est bien connu non ?

« On fait un deal, à chaque mois qu’il te reste tu me donnes une lettre de plus ok ? »
« T’es conscient qu’il ne m’en reste que deux ?! On fait comment si son prénom a douze lettres ? »

Ce dialogue de sourds….  ils étaient bons pour jouer à ça. A vrai dire, ils étaient bons pour jouer tout court.

« Plus sérieusement si vous voulez garder ça pour vous jusqu’à la naissance je comprends. J’vais mettre mon énergie dans un autre truc, genre t’aider à trouver une solution parce que tu vas pas planter une tente dans un zoo Écossais. »
« Oh non, pas jusqu’à la naissance, t’es fou, tu m’as déjà vu garder un secret aussi longtemps ?! »

Oui, mais passons.

« On comprend pas quand ils parlent ces gens-là. »

Nouveau rire amusé. « On leur répètera pas. Tu sais que Jordane a mis une plombe à te comprendre d’ailleurs ? »

Ces français, ces petites natures. Peut-être pour ça qu’ils n’avaient jamais vraiment parlé pendant un temps. Va savoir.

« Et alors une solution, ça c’est une idée quelle est bonne… j’ai envisagé le pan sud du Tower Bridge, j’me dis que c’est pas mal quitte à pioncer sous les ponts d’en choisir un un peu côté. J’ai déjà vu pour un achat d’un sublime bidon pour y foutre le feu, vraiment, il est de toute beauté. Je pense que je vais le customiser avec des petits chats noirs, des licornes et des dragons. Histoire d’ajouter un peu de fun au truc quoi. »

Passant une jambe sous elle, elle continuait avec son air parfaitement sérieux.

« Nan mais ça ira, en plus on sait tous les deux que je suis douée pour foutre le feu, donc ça c’est bon. Ma Lio… nne sera à l’abri du froid déjà. »

Un clin d’œil.

« En référence à son parrain. »

Lion, loup, t’as toutes les casquettes.

Et cette blague ne marche pas bien dans la langue d’origine de cette discussion, mais passons.

« ça va je vais.. voir pour me poser un peu chez Zach. Mais j’ai pas envie de trop crever sa mère non plus après ce qu’elle a vécu. A vrai dire, j’envisage d’envoyer un message à Ismaelle pour lui demander de passer quelques jours là-bas. Ça me ferait un stage. Autant optimiser non ? »

Traduction : j’ai besoin d’une maman pour affronter cette situation et là tout de suite, la mienne est en erreur 404 et celle de Zach – on peut dire belle-mère du coup ? – sort d’un cancer et j’ai pas envie de forcer.

« Prendre le large deux ou trois jours, ça me ferait du bien, mais c’est vraiment pas le moment pour elle. Et autant de ta part ça passe, autant de la mienne… c’est à moitié chelou. »

T’y étais pour Noel, miss, tu fais partie de la famille, que tu te sentes à l’aise avec ça ou non.

« En vrai je devrais rentrer chez les miens, je le sais. J’ai juste pas envie. »

Une phrase plus pour elle-même qu’autre chose.

« On a vu un appart avant-hier au fait, on partait pas trop pour celui-là, mais du coup, vu la situation, faudrait qu’on en parle pour déposer notre dossier. Tient regarde. »

Ouais, la miss enchaîne, tout naturellement, comme si elle ne parlait pas de détails de la vie qui foutent toujours un sacré coup et qui provoquent un sentiment d’abandon non négligeable. Parce que dans le fond, non, là tout de suite, elle ne se sentait pas abandonnée, contrairement à ce qu’on pourrait imaginer. Alors elle passait son téléphone à Enzo pour lui montrer les photos qu’elle n’avait pas encore eu le temps de partager cette fois, contrairement aux quatre autres premières visites qu’elle lui avait envoyé en direct. Trop short en temps et sans doute un peu dépitée de ne pas trouver ce qu’ils voulaient.

Deux chambres ici – et non trois – une surface relativement réduite mais une belle luminosité et un manque flagrant d’emplacement pour lave vaisselle et de baignoire.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Sam 27 Juin 2020 - 20:08
« On leur répètera pas. Tu sais que Jordane a mis une plombe à te comprendre d’ailleurs ? »
« C'est raciste ça. »

Comme ce que je viens de dire vis à vis des Écossais ? Parfaitement. Raciste n'est sûrement pas le bon terme d'ailleurs mais là tout de suite j'ai la flemme de sortir le dico.

« Mais c'est bon, on a trouvé une alternative. On se comprend sans se parler maintenant, problème réglé. »

Je ne sais pas d'où ça sort, et ça non plus ça n'a pas tellement la moindre importance. Baleine, voilà, ça ça a de l'importance. Et ça n'est absolument pas le sujet.

« Et alors une solution, ça c’est une idée quelle est bonne… j’ai envisagé le pan sud du Tower Bridge, j’me dis que c’est pas mal quitte à pioncer sous les ponts d’en choisir un un peu côté. J’ai déjà vu pour un achat d’un sublime bidon pour y foutre le feu, vraiment, il est de toute beauté. Je pense que je vais le customiser avec des petits chats noirs, des licornes et des dragons. Histoire d’ajouter un peu de fun au truc quoi. »

Ça pourrait être drôle si ça n'était pas si triste, alors je la laisse faire et je ne dis rien. Pas de sourire, pas de rire non plus, pas de pitié pour autant. Elle ne finira pas sous un pont, on le sait tous.

« Nan mais ça ira, en plus on sait tous les deux que je suis douée pour foutre le feu, donc ça c’est bon. Ma Lio… nne sera à l’abri du froid déjà. »

Et merde, on y était presque.

« En référence à son parrain. »
« J'avais bien compris. En fait ça fait un moment que j'ai compris que je suis votre esclave, c'est la vie. »

Victime consentante, à la fois cuisto, chauffage d'appoint, aide déménageur et j'en passe. Le bon côté de la chose c'est que je ne pourrais jamais me plaindre d'avoir le sentiment de ne servir à rien. Et évidemment que je plaisante, comme si j'étais malheureux de tout ça.

« Ça va je vais.. voir pour me poser un peu chez Zach. Mais j’ai pas envie de trop crever sa mère non plus après ce qu’elle a vécu. A vrai dire, j’envisage d’envoyer un message à Ismaelle pour lui demander de passer quelques jours là-bas. Ça me ferait un stage. Autant optimiser non ? »
« C'est sûr que pour apprendre à changer une couche ce sera plus efficace là bas que chez moi ... »

Et pourtant croyez le ou non mais j'ai passé le test avec Marcia. Y a des progrès à faire et … je ne souhaite pas ça à mes comparses Lycanthropes parce que niveau olfactif quand on a les sens relativement aiguisés c'est sympa – notez la pointe d'ironie ici – mais dans le fond c'est juste un bon moment de plus. Facile de dire ça quand on a aucune obligation et qu'on le fait juste une fois de temps en temps pour rendre service ou pour le fun.

« Prendre le large deux ou trois jours, ça me ferait du bien, mais c’est vraiment pas le moment pour elle. Et autant de ta part ça passe, autant de la mienne… c’est à moitié chelou. »

Oui, effectivement, elle et Leiv cherchent encore leur marque avec l'arrivée de la petite qui n'a qu'à peine un mois et demi mais s'il y a bien deux choses dont je ne doute pas ce sont celles-ci : Ils ne se forceront jamais à quoi que ce soit, surtout jamais ils ne laisseront quelqu'un dans la merde s'ils peuvent y faire quelque chose. Partager leur toi avec des jeunes adultes blessés ou largués est l'une de ces options.

« Y a rien de chelou pour eux dans ce genre de démarches, que ce soit moi ou quelqu'un d'autre. »

Le lien que j'ai avec eux est particulier, c'est un fait, aider les autres est dans leur capital génétique. Isma s'en veut encore d'avoir quitté Poudlard j'en suis certain quant à Leiv, on ne devient pas médecin par hasard. Il est impressionnant, il peut paraître froid, mais ce type donnerait sa chemise et ses pompes sans hésiter si ça pouvait aider quelqu'un. Alors héberger une future maman le temps qu'elle se pose, se repose et trouve une solution je pense que c'est dans leurs cordes. Surtout quand la future maman en question n'est pas une étrangère.

« En vrai je devrais rentrer chez les miens, je le sais. J’ai juste pas envie. »
« Et faut pas te forcer. »

Ça ne sert à rien si c'est pour être mal une fois sur place. C'est jamais le moment pour ça mais ça l'est encore moins actuellement. J'adorai mes parents, pour moi la question ne se serait simplement pas posé – je ne pourrai jamais être enceinte, je sais, mais tout le monde a compris – mais je ne m'insurge pas d'entendre et savoir ce genre de choses pour autant. Tous les parents ne sont pas comme étaient les miens, tous les parents ne sont pas non plus comme Leiv et Isma. Sovahnn n'est pas proche d'eux, soit, c'est comme ça.

« On a vu un appart avant-hier au fait, on partait pas trop pour celui-là, mais du coup, vu la situation, faudrait qu’on en parle pour déposer notre dossier. Tient regarde. »

C'est toujours un peu gênant pour moi, ce genre de moment. Juger un endroit tout en sachant que d'un claquement de doigts je pourrai avoir le double, voir le triple et sans rien avoir à faire. Mes potes galèrent, ça ne m'arrivera sans doute jamais .. C'est comme ça, faut composer avec parce que personne n'y peut rien et que même si j'ai envie d'aider je dois accepter le refus. Je comprends, je réagirai peut-être pareil j'en sais rien. En attendant j'attrape le téléphone et regarde les photos, la description, pas franchement expert en la matière on ne va pas se mentir. Deux chambres pour deux adultes et un enfant, ça pourrait être simple si la relation entre les deux adultes étaient limpides or ça n'est pas tellement le cas. Mais ça ne regarde personne d'autres qu'eux.
Est ce qu'un jour je vais quitter le nid ? La question me traverse l'esprit alors que je regarde les pièces défiler. Probablement, on n'est pas fait pour rester toute sa vie dans la maison où on a grandi. Enfin, ça fait partie des grands principes de la vie mais si on s'y sent bien ? L'idée c'est de quitter ses parents, quand ce sont tes parents qui t'ont quitté quelle règle s'applique ? J'ai la chance de ne pas avoir à réellement me poser ce genre de question pour l'instant, à ne pas être obligé de trop regarder vers l'avenir, je vais m'en tenir à ça pour le moment et tacher d'aider au mieux celle qui aujourd'hui doit prendre ce genre de décision parce qu'elle n'a pas le choix.

« C'est pas immense mais il a l'air lumineux, c'est déjà un bon point. Par contre on est d'accord qu'il y a une chambre pour toi et la petite et l'autre pour moi quand je viendrai vous rendre visite ? Et Zach sur le canap. »

Pourquoi être sérieux quand on peut ne pas l'être ? Je ne minimise pas la situation, elle le sait, mais qu'est ce que je peux bien faire de plus ou d'autre que de rendre ça un peu plus léger ? Elle ne veut pas que je lui achète une maison ! Alors mon humour de merde c'est la compensation.

« J'appelle Isma. »

Un bisou claqué sur son front je me lève et applique ce truc étrange qu'on fait tous : Faire les cents pas pendant qu'on téléphone. Pourquoi ? Aucune idée. C'est ça ou griffonner un truc. Ça ferait tache si je sortais ma baguette et que je commençais à écrire des lettres de feu dans les airs comme si j'étais dans mon salon ou en plein quartier sorcier. Ça dure deux minutes, peut-être trois, le temps de prendre des nouvelles, en donner, exposer le problème, qu'elle en discute avec Leiv qui est là aussi ce qui tombe plutôt bien. Quand je raccroche c'est un sourire que j'offre à Sovahnn, jamais je n'ai douté de la réponse de ceux que je considère comme ma deuxième famille.

« La chambre est libre, les draps sont propres, tu débarques quand tu veux. Elle a même dit que ça l'arrangeait d'avoir une paires de main en plus comme ça elle pourra faire des siestes pendant que tu gères la p'tite. »

Tu voulais un stage, c'est cadeau.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Dim 28 Juin 2020 - 16:58
« On leur répètera pas. Tu sais que Jordane a mis une plombe à te comprendre d’ailleurs ? »
« C'est raciste ça. »
« Non môsieur, c’est un fait ! A ne pas confondre mon bichon ! Ça par contre, ça, c’était… spéciste même. »

Oui, j’invente des termes. Ou je leur octroie une nouvelle signification. BREF. D’ailleurs pour qui serait-ce raciste ? Les australiens pour leur accents ou les français pour leur oreilles défaillante ? Grande question. Et oui, elle savait qu’elle s’en prendrait une. Il n’était plus à un ‘bichon’ près. D’autant que ce ‘mot doux’ était en réalité adressé à bien des gens sans que ça n’ai de signification particulière autre que de faire chier le monde, mais bref.

« Mais c'est bon, on a trouvé une alternative. On se comprend sans se parler maintenant, problème réglé. »

Blocage une fraction de seconde, le regard qui se pose sur Enzo, un air suspect dans les yeux.

« … Ya un truc que j’ai loupé entre toi et Jordane ou… ? »

Non parce que la dernière fois qu’elle les avait su ensemble, c’était lorsqu’elle avait chargé la Serdaigle de lui servir de taxi pour aller chez Alec. Bref, Sovahnn a l’esprit mal placé, c’est les hormones, ne cherchez pas. D’ailleurs la conversation n’avait pas tardé à s’éloigner de ces sujets plus légers, les ramenant vers le fond du problème : le fait que la future maman était présentement sans domicile fixe. S’éloigner de Londres quelques temps lui semblait être une bonne option. Une de celles qu’elle n’avait pas vraiment envisagé à l’origine. Et pourtant, si on fouillait le sujet, Sovahnn s’était réfugiée chez Enzo à sa fuite de Poudlard et envisageait de traverser le globe à présent qu’elle vivait un nouveau deuil, sorti d’on ne sait où. Un réflexe sans doute parfaitement humain que de chercher à s’éloigner du danger et des tracas lorsque ceux-ci se faisaient trop intenses.

« C'est sûr que pour apprendre à changer une couche ce sera plus efficace là bas que chez moi ... »
« Ah ben je peux envisager de m’entraîner sur toi, mais quelque chose me dit que tu ne serais pas d’accord. »

Un grand sourire. Prochain weekend, je t’achète des couches pour adultes et je fais des tests. Quoi ? C’est un stage comme un autre non ? Ok c’est bizarre. Mais les blagues marcheraient beaucoup moins sans une sacrée dose d’étrangeté et de… glauque.
Pour la suite, en effet, il y avait un véritable stage qui pourrait être intéressant et si l’idée avait traversé l’esprit de la jeune femme, consciente qu’elle n’avait plus avec son enseignante une relation dite habituelle, elle ne s’imaginait pas réellement passer à l’acte, lui demandant si celle-ci pouvait l’héberger quelques jours. Pourtant, Sovahnn échangeait avec elle depuis Noël, essentiellement sur sa/leur grossesse et sur le quotidien de jeunes parents. Mais entre ce genre de discussions et le fait de s’inviter chez eux, il y avait un canyon qu’elle n’était pas prête à franchir.

« Y a rien de chelou pour eux dans ce genre de démarches, que ce soit moi ou quelqu'un d'autre. »
« Je sais qu’ils sont super ouverts à ça. Mais ça me fait bizarre. »

C’était sans doute pour elle qu’il y avait blocage, Sovahnn en avait conscience. Mais tout de même, ils avaient mieux à faire à l’heure actuelle que d’accueillir une ancienne élève chez eux parce que celle-ci n’était pas fichue de simplement débarquer dans sa famille.

« Et faut pas te forcer. »
« Ouais.. »

Comme un arrière goût d’amertume. Et dire que les siens étaient toujours là et qu’il subsistait finalement entre eux une distance, un rejet qu’elle n’arrivait pas à contrer. A évoquer ça avec lui, Sovahnn se sentait à la fois mal de ce qu’elle avait et de ce qui lui manquait. L’absence par la violence de l’incompréhension. Non, elle ne savait pas comment ils en étaient arrivés là. Alors qu’elle se réveillait à Poudlard, elle s’imaginait les retrouver, revoir ses parents tels qu’elle s’en souvenait. Pourtant ils n’avaient plus rien de ceux dont elle se souvenait et la jeune femme n’arrivait pas à s’expliquer ce changement drastique. Au début, elle l’avait attribué à la complexité de l’accepter, de la découvrir telle qu’elle était à présent : une inconnue. Et pour elle, à découvrir des humains, loin des super-héros de ses souvenirs, plein de failles et d’erreurs, un travail que tout adolescent se doit de faire et qu’elle n’avait pu effectuer, étant donné son coma. Pourtant, à présent, alors que les mois s’empilaient sans amélioration, Sovahnn avait fini par comprendre qu’il y avait quelque chose de plus : de la peur.

Mais définitivement, cela restait un sujet qu’elle évitait avec force la majorité du temps. Alors elle en était revenue à l’appartement qui pourrait bien être le leur si leur dossier était accepté et s’ils se tournaient vers ce choix. Quel autre leur restait-il ? Telle était la question.

« C'est pas immense mais il a l'air lumineux, c'est déjà un bon point. Par contre on est d'accord qu'il y a une chambre pour toi et la petite et l'autre pour moi quand je viendrai vous rendre visite ? Et Zach sur le canap. »
Un rire franc, amusé. « Bah oui, bien évidemment. Tu crois quoi, qu’il va être chez lui et élever son enfant comme il lui semble ?! Mais quelle idée ! »

Les yeux brillant, un petit sourire en coin. Bien évidemment, il s’agissait de sarcasme. Ils parlaient régulièrement, tous les deux, concernant la façon dont ils pourraient se projeter dans l’avenir vis-à-vis de la petite. Pas simple de se trouver un rôle, d’équilibrer les tâches, d’être parents sans être en couple, d’être amis tout en cessant d’être amants. Ça venait, doucement, parce qu’ils se rendaient bien compte que l’inverse risquait d’être étrange et finalement assez peu naturel ; par manque de temps ensemble, aussi. Mais cette intimité lui manquait.

« J'appelle Isma. »
« Ah ? Ok. »

Ok, pas vraiment, elle n’en savait rien à vrai dire, l’information n’avait pas eu le temps d’atteindre son cerveau et d’y être intégrée que son ami s’était déjà levé, téléphone brandi, contact sélectionné. Et elle le regardait avec ses yeux de merlan, ses neurones de moule et son impression d’avoir un sacré sommeil en retard. A moins que ce soit Enzo qui se trouvait sur une temporalité accélérée par rapport à elle ? Etait-ce ce que ressentaient les autres habituellement face à elle alors qu’elle courrait dans tous les sens, l’esprit à mile à l’heure ? Sans doute.

Avec un souffle nasal, la jeune femme avait sorti son propre téléphone, en profitant pour envoyer quelques messages à Zach. Elle ne l’appellerait pas, cela signifierait évoquer le décès de Doryan à haute voix, risquant de lâcher certaines informations peu moldue à la volée, ce qu’elle ne souhaitait pas. Ils se trouvaient donc en pleine discussion alors qu’elle lui révélait que les contractions de la matinée lui avaient même fait oublier ce qui l’avait secouée la veille : la mort de Doryan et le fait qu’elle se trouvait rejetée de chez Duncan. Pas forcément dans l’immédiat, certes, mais elle n’avait aucune envie d’y mettre de nouveau les pieds compte tenu des circonstances. Une réaction puérile et adolescente ? Possible.
Elle observait du coin de l’œil Enzo faire des allers-retours au téléphone, prenant quelques nouvelles, abordant le sujet qui le poussait à passer ce coup de fil. Tout en l’observant, elle se fit la réflexion qu’on ressemblait étrangement à des animaux en cage, nous aussi, à développer des stéréotypies dans des moments pourtant bénins.

Bientôt, il revenait vers elle tandis qu’elle levait à peine les yeux de son propre téléphone, répondant à Zach dans la foulée. Message envoyé, on raccroche alors la voix d’Enzo s’élevait.

« La chambre est libre, les draps sont propres, tu débarques quand tu veux. Elle a même dit que ça l'arrangeait d'avoir une paires de main en plus comme ça elle pourra faire des siestes pendant que tu gères la p'tite. »

Tu vois miss. T’es pas seule. T’as une famille dysfonctionnelle ET une famille fonctionnelle faite de briques et de brocs, totalement rapiécée de partout, un véritable patchwork d’amour inconditionnel et de personnes prêtes à se démener pour toi comme si rien de tout ça n’était anormal. Et va pas chialer, les loups te regardent.

Non, elle ne pleurait pas, bien sûr. Pourtant, c’était bien avec un regard affecté et tendre qu’elle avait sourit à son ami, se redressant pour venir l’enlacer en silence, touchée par cet élan de solidarité et la façon toute personnelle qu’Ismaelle avait de faire passer sa culpabilité en lui faisant croire que ce serait un plus pour elle. Non, elle n’était pas dupe. Pas dupe, mais clairement reconnaissante.

« Merci… Vous êtes tous au top. Et je suis attendue chez Zach dès ce soit. Layla a des possibilités d’être libre plus tôt que lui apparemment, il voit avec elle et on va s’organiser. »

Un petit sourire. Comme quoi, ça se gagne finalement, une famille. De manière improbable et dans l’adversité, mais ça fini par apparaitre comme ça, sortie de nulle part.
Le visage posé sur son torse, les bras dans son dos, les doigts doucement crispés sur le tissu,  elle était restée là un instant, à sentir la petite se débattre avec sa rate, à profiter de ce moment, se demandant comment le bonheur pouvait réussir à se faire un chemin alors que la veille, elle sortait de chez Duncan avec cette sale impression de traîner une odeur de mort sur elle.

Finalement, elle se dégageait. « Bon, j’ai fini mon chocolat chaud froid depuis longtemps, et vu qu’on est en plein dans mes emmerdes beaucoup trop sérieuses et déprimantes, tu ne m’as même pas dit ce que tu as fait de ta journée toi. »

Un petit sourire et elle attrapait son sac, se décidant à marcher un peu à allure d’escargot dans le parc, observant d’un œil distrait les animaux évoluer dans ces environnements fort peu naturels.
Téléphone de nouveau dégainé – sorcière en carton, ça n’a pas changé – et elle remerciait Ismaelle d’un message, lui expliquant qu’elle essayait de s’organiser et qu’elle l’appellerait ensuite, mais qu’elle n’oublierait jamais ce qu’elle faisait pour elle.

« C’est bien, je serais peut-être un peu moins à la ramasse quand elle arrivera, la mini-nous. »

Mini-nous. C’est mignon.

« J’vais faire des podcasts à envoyer à Zach tient. »

Pour le coup, non, elle n’allait pas l’imposer aussi, d’autant qu’il ne pouvait malheureusement pas se dégager trop de temps, peinant à joindre les deux bouts pour leur assurer un maximum de confort à l’avenir. Encore une fois, c’était un mauvais passage à passer pour tous les deux, ensuite ça irait.

« Hey cela dit, vu que je vais avoir plus de temps libre, t’as intérêt à m’inviter pour des soirées barbeuq’ sur la plage là ! Ça fait une plombe que je n’ai pas vu ton bateau en plus. Tu as avancé ? »

Ouais. La vie continue. Même quand on en chie. Même quand les autres tombent. Parce qu’on ne peut pas rester à terre avec eux. Et parce que ça n’aurait de toute façon pas de sens.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Mar 30 Juin 2020 - 14:17
« Merci… Vous êtes tous au top. Et je suis attendue chez Zach dès ce soit. Layla a des possibilités d’être libre plus tôt que lui apparemment, il voit avec elle et on va s’organiser. »
« Ça marche. Tu lui feras un bisou de ma part. A Layla, hein, pas à Zach j’te vois v’nir. »



« En fait fais lui en un à lui aussi, il sera ravi. »

Branleur. Petit con. Le champ lexical est infini et mes bras entourent ces deux êtres en douceur, mon menton posé sur ses cheveux, un sourire tranquille sur le visage.

« Je sais pas pourquoi, je sens qu’elle va être pire que toi. »

Son p’tit cœur qui bat vite, surtout la façon qu’elle a de s’agiter comme si elle était plus qu’impatiente de sortir pour bouffer le monde … Ouais, une intuition, mais laisse un peu de répit à ta mère l’acrobate miniature, elle en a besoin.
Pendant ce silence, ce moment de pause, mes pensées s’égarent vers Doryan. La vie qui s’oppose à la mort, qu’on relai inconsciemment au second plan. Une bonne chose, je suppose.

« Bon, j’ai fini mon chocolat chaud froid depuis longtemps, et vu qu’on est en plein dans mes emmerdes beaucoup trop sérieuses et déprimantes, tu ne m’as même pas dit ce que tu as fait de ta journée toi. »

Le sourire toujours présent, je suis le mouvement. Mains dans les poches, tranquille, je la laisse à son téléphone et observe l’environnement, les quelques animaux visibles, l’esprit un peu ailleurs.

« C’est bien, je serais peut-être un peu moins à la ramasse quand elle arrivera, la mini-nous. J’vais faire des podcasts à envoyer à Zach tient. »

Si je ris cette fois ça n’est pas pour me moquer. Il aurait pu se barrer et il ne l’a pas fait, il assume, fait ce qu’il peut même si j’ai pu me laisser aller à envisager le contraire. L’espace d’un instant, sous le poids des émotions, personne n’est parfait.

« Hey cela dit, vu que je vais avoir plus de temps libre, t’as intérêt à m’inviter pour des soirées barbeuq’ sur la plage là ! Ça fait une plombe que je n’ai pas vu ton bateau en plus. Tu as avancé ? »

Et de nouveau un rire. Léger, amusé, ancré dans le réel parce que la vie continue. Oui, Doryan est mort et c’est triste, injuste, mais … qu’est ce qu’on peut y faire ? Je n’ai pas cette volonté de foncer dans le tas, de prendre les armes comme le font certains. Quand les Lycans sont impliqués, ou mes proches évidemment, c’est différent. On fait tous ce qu’on peut pour survivre, les mécanismes du cerveau font le boulot en grande majorité.

« Ouais alors je sais que vous avez tendance à croire que c’est l’été toute l’année chez moi mais déjà j’suis dans le coin le plus frais d’Australie et scoop, les saisons sont inversées. Donc l’hiver va arriver tranquillement dans les prochains mois. »

T’as conscience de l’endroit où tu es là, n’est ce pas ?

« Ceci dit il fera toujours meilleur de mon côté que du votre, certes. »

Le Royaume-Unis, son thé, sa monarchie et sa grisaille. Les clichés ont la peau dure, qu’est ce que j’y peux.

« Le rafiot ça va, il commence à avoir une belle gueule. J’vais attaquer l’intérieur là, faut que je vois comment j’ai envie d’aménager ça. »

J’ai déjà mon idée, je sais que je veux un truc soft mais confortable. On peut y loger plusieurs personnes, pour autant j’ai pas envie qu’on se marche les uns sur les autres quand on y sera plusieurs. Surtout je sais que j’ai envie d’y avoir suffisamment d’espace pour être bien quand j’y suis seul évidement mais aussi et surtout quand je suis accompagné.

« J’vais m’faire ma p’tite garçonnière. »

Après tout, y a pas de mal à se faire du bien et j’en connais un qui s’y projette déjà sans aucun mal.

« Baby safe, t’en fais pas, je pense à tout. »

Parce que non l’idée c’est pas de faire de ce bateau l’antre de la luxure, enfin pas seulement.

« Et ma journée, rien de spécial. Les cours, j’suis repassé sortir Wax vite fait, quelques vagues ce matin et la pause dej avec Will. »

On n’a pas tellement le temps de se voir beaucoup la semaine, le décalage horaire est suffisamment conciliant pour que nos heures de repas – même si ce ne sont pas les mêmes – tombent plus ou moins en même temps. Mon déjeuner c’est son p’tit dej de la veille, on fait avec. Au moins on est ensemble, on partage quelque chose, c’est tout ce qui compte et c'est déjà ça.

« Pas de contraction à déclarer de mon côté, tout va bien. »

Tout va mieux. Et dans 48h tu seras au fond du trou, la vie et ses surprises !
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Enzo S. Ryans
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Ven 10 Juil 2020 - 20:42
« Ça marche. Tu lui feras un bisou de ma part. A Layla, hein, pas à Zach j’te vois v’nir. »

Un petit sourire taquin qui se dessinait à peine sur les lèvres de Sovahnn que le même était venu en miroir courir sur celles de son meilleur ami qui n’avait pas tardé à ajouter :

« En fait fais lui en un à lui aussi, il sera ravi. »

C’était donc avec un rire amusé que Sovahnn acquiesçait à sa remarque. Il semblait claire que s’il ne l’avait pas fait, elle l’aurait fait à sa place. Et, oui, il serait ravi, et ça la faisait rire. Tout le monde faisait des efforts dans cette histoire et ça l’amusait de les voir se comporter ainsi. Tout le monde faisait au mieux dans la situation qui était la leur, à leur façon. Et qu’est-ce qu’elle les aimait pour ça.
Le visage posé contre son ami, une main dans son dos, la seconde posée sur son ventre qui la genait, l’empêchant de rejoindre sa copine. Et la puce qui s’éclatait.

« Je sais pas pourquoi, je sens qu’elle va être pire que toi. »

Un petit rire.

« Et encore tu la sens pas tenter les pirouettes là. J’aurais pas dû discuter avec Riley la semaine dernière, ça y est on l’a perdue, elle tente les doubles roulades avant là ça y est. Le jour où elle se met au surf sur ma vessie, je serais définitivement fichue. »

Pour autant, si cette enfant grandissait avec ce genre d’exemples, elle ne serait pas à plaindre, bien au contraire. Elle grandirait forte de plein d’exemples de personnes exceptionnelles, toutes différentes mais toutes remarquables. Après tout, pourquoi s’inquiéter des erreurs qu’elle pourrait faire puisqu’elle n’était pas seule à imprégner son enfant. Elle prendrait sans doute de chaque personne qu’elle côtoierait.
C’est affreux. Affreux comme ses propres pensées s’acharnaient à s’accrocher à sa fille, à la peur qu’elle avait eu le matin même, à chacun de ses mouvements, à chacune de ces joies, à chaque angoisse que la suite pouvait provoquer. Oui, la suite. Parce que le monde continue de tourner, parce qu’elle s’était certes pris un mur la veille, mais qu’elle avançait toujours, ne s’arrêterait jamais. Parce que la vie n’appartient pas au passé, elle ne fait que s’y appuyer pour se donner de l’impulsion.

Alors la jeune femme avançait, littéralement, s’éloignant doucement des bras d’Enzo puis du banc, déambulant doucement dans les allées du zoo. Une lenteur qui ne lui ressemblait pas mais témoignait à la fois de la fatigue et de l’inquiétude qu’elle pouvait avoir d’en faire trop là tout de suite, et de déclencher l’horreur.

La mort de Doryan, elle passait sur elle, l’écorchait, déclenchait douleurs et grimaces. Mais elle ne serait que ça. Une écorchure. Une blessure de plus qui reste là, brûle, mais n’empêche en rien d’exister.
Si elle perdait sa fille….
Si elle perdait Enzo, ou Zach…

Les choses seraient différentes.

« Ouais alors je sais que vous avez tendance à croire que c’est l’été toute l’année chez moi mais déjà j’suis dans le coin le plus frais d’Australie et scoop, les saisons sont inversées. Donc l’hiver va arriver tranquillement dans les prochains mois. »

Froncement de sourcils. Raccroche mon enfant. T’es partie pour vivre, pas pour te torturer avec des horreurs qui n’existent pas.

« Ceci dit il fera toujours meilleur de mon côté que du votre, certes. »
« Ben ouais j’allais dire… ça dépend, ça veut dire quoi l’hiver chez toi ? »

Tout est relatif hein. L’hiver des uns est l’été des autres. Et l’été des Australiens est la fournaise des Londoniens.

« Le rafiot ça va, il commence à avoir une belle gueule. J’vais attaquer l’intérieur là, faut que je vois comment j’ai envie d’aménager ça. »
« Sérieux, déjà ?! Merde t’es rapide ! Et où sont les photos ?! C’est quoi ça monsieur ! Moi je t’envoie des photos de mon utérus et toi tu fais pas de même avec ton rafiot ?! Nan mais franchement ! »

Ouais, dit comme ça, elle ne pouvait s’empêcher d’esquisser un demi-sourire automatique. Il y avait des moments où son corps ne semblait plus tout à fait lui appartenir, alors oui, elle envoyait les photos des échos sans vraiment se poser de questions, mais il fallait avouer qu’en remettant les choses en perspectives…

« J’vais m’faire ma p’tite garçonnière. »
« Ouh ! Monsieur ne se refuse rien. Mais du coup… »
« Baby safe, t’en fais pas, je pense à tout. »
« Ah ouf ! Me pète pas mes fantasmes ! Cela dit j’ai jamais tenté l’amour en mer alors tu m’diras. »

Tu m’diras quoi au juste ? Comment c’est ?
Il fallait dire que retrouver sa liberté en étant enceinte… bah ça limite les rencontres hein.

Elle préfère l’amour en mer :chante: ! Voilà, c’est cadeau.  

« Et ma journée, rien de spécial. Les cours, j’suis repassé sortir Wax vite fait, quelques vagues ce matin et la pause dej avec Will. »
« Sympa ! Plus cool que la mienne. » T’es sûre ? « Enfin quoi que… j’ai fini au zoo, ça va ya pire. » Faudrait voir à ne pas trop vous plaindre madame !

« Pas de contraction à déclarer de mon côté, tout va bien. »

Hey ouais, parce qu’il n’y avait pas que le zoo aujourd’hui.
Une grimace s’était dessinée sur le visage de la jeune femme.

« En même temps ça serait sympa de ta part de me soutenir côté douleurs mais franchement c’est pas obligé. »

Un petit rire plus nerveux qu’autre chose et une main qui revenait, protectrice, se poser sur ses courbes plus qu’arrondies.

« Ça va, j’ai flippé, j’ai compris l’idée, je lève le pied. De toute façon avec l’arrêt, j’ai plus de raisons de me déchirer. J’vais passer en mode chill. »

Personne ne te croit miss. Tu ne sais pas faire j’te signale !

« Tient faudrait que je vois pour déjeuner avec des gens maintenant que j’ai du temps, puisque tu parles de déjeuners…. T’as fini oui ?! Si j’ai pas le droit aux loopings, toi non plus j’te signale ! »

Ça peut s’entourer autour du cordon, un fœtus qui fait n’importe quoi avant même d’être né ou pas ?

« D’ailleurs sache qu’après avoir dormi… genre 8 jours de suite, faut t’attendre à me supporter tous tes weekends hein ! »

Bon, pas forcément tous hein, bien sûr, mais t’as compris l’idée.

« Et Will il en est où d’ailleurs ? Ça fait une plombe qu’on n’a pas parlé tous les deux ! »

En fait ça fait une plombe que j’ai pas parlé avec plein de monde.
En réalité, si, elle continuait d’avoir des nouvelles, essentiellement par Enzo d’ailleurs, mais en effet, mis à part lui, Zach, Tim, Jo et Riley, ses contacts récents se trouvaient assez limités, il fallait l’avouer.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Sam 11 Juil 2020 - 14:14
« En même temps ça serait sympa de ta part de me soutenir côté douleurs mais franchement c’est pas obligé. »
« C'est vrai que j'te soutiens pas du tout deux fois par mois sur ce plan là. »

Léger tout petit détail, énoncé avec un large sourire faussement crispé. J'ai eu le temps de m'habituer même si j'appréhende chaque mois à nouveau de ressentir cette douleur tellement puissante qu'elle te donne envie de mourir pour qu'enfin ça s'arrête. Un accouchement … Je ne crois pas qu'on soit préparé pour ça et j'ai pas la moindre idée de ce que peut provoquer des contractions. Est ce que ça s'approche des crampes que je peux ressentir avant et pendant chaque transformation ? Aucune idée.

« Ça va, j’ai flippé, j’ai compris l’idée, je lève le pied. De toute façon avec l’arrêt, j’ai plus de raisons de me déchirer. J’vais passer en mode chill. »

J'ai envie de lui dire que si Leiv pose son regard dans le sien et lui dit de rester en place elle obéira sans rien avoir vu venir, mais m'abstiens. Il impressionne, en impose aussi bien physiquement que mentalement, mais sous la couche de glace se planque un homme incroyable. Il n'y a qu'à le voir avec ses enfants ou sa femme, c'est le permafrost tout entier qui se dégèle en un claquement de doigt – enfin si c'était un truc positif mais on se comprend.

« Tient faudrait que je vois pour déjeuner avec des gens maintenant que j’ai du temps, puisque tu parles de déjeuners…. T’as fini oui ?! Si j’ai pas le droit aux loopings, toi non plus j’te signale ! »

Et à nouveau un sourire, un telle mère telle fille qui se balade dans ma tête et que je ne formule pas non plus. Ça se voit sur mon visage, imprimé par l'amusement et la tendresse. Un poil d'inquiétude, aussi, quand même, mais je me dis qu'elle est entre de bonnes mains et le sera encore plus d'ici peu.

« D’ailleurs sache qu’après avoir dormi… genre 8 jours de suite, faut t’attendre à me supporter tous tes weekends hein ! »
« Et merde ... Moi qui pensais qu'habiter à l'autre bout de la planète était gage de tranquillité. »

Et un soupir pour la forme. Le côté peu pratique de ne pas être calé sur le même fuseau horaire que tes proches c'est que ça t'oblige parfois à faire des choix. Ou alors je supprime mon sommeil, mais on m'a récemment fait comprendre que c'était pas une bonne idée.

« J'te laisse gérer le planning avec Mister Camping. »

Aka William Caleb Jackson et son style vestimentaire légendaire.

« Et Will il en est où d’ailleurs ? Ça fait une plombe qu’on n’a pas parlé tous les deux ! »
« Bah écoute il s'éclate en cours. »

Est ce que je résume mon petit ami à son activité scolaire ? Non. Seulement quand on le connait on sait que ce côté savoir, apprentissage, etc .. Est quelque chose d'important en ce qui le concerne. Il passe autant de temps le nez dans des bouquins que moi sur mes planches, pour faire un parallèle. L'avantage que j'ai sur lui c'est que je peux plus facilement le déconcentrer parce qu'aller me choper dans les vagues c'est plus compliqué que d'atteindre son bureau ou le rebord de sa fenêtre.

« Avec sa grosse tête c'est le pied pour lui d'étudier la génétique et tout ce bordel. La transition s'est bien passé, c'est cool. Il est tout autant dans son élément à la fac que dans nos anciennes écoles. »

Serdaigle, je ne sais plus trop quel élément avant à Salem, maintenant à l'université Moldue pour étudier la science … Oui, il m'impressionne et je suis fier de lui.

« Sinon toujours chez ses parents à Los Angeles, avec Einstein qui grandi et est en train de devenir un monstre... »

Et c'est un type qui se transforme tous les mois en un loup de la taille d'un poney qui dit ça, oui, je sais.

« J'exagère, il est forcément moins grand que Wax mais il est trapu j'pense qu'il aura un p'tit côté impressionnant. »

Alors que c'est pas du tout le but. D'ailleurs, y a pas de but. J'ai trouvé ce chiot pendant qu'on vadrouillait avec mon frangin et pas une seconde ça m'est venu à l'esprit de le laisser dans la rue ni avec son ancien propriétaire qui voulait le bazarder comme un objet encombrant. L'offrir à Will, je sais pas trop d'où ça m'est venu mais j'ai suivi mon instinct et quand je repense à sa réaction le jour où je le lui ai apporté ça me conforte dans l'idée que j'ai bien fait. Sans parler de sa mère qui en est complètement gaga, ce qui tombe plutôt bien puisqu'il vit chez eux.

« Le soleil, les palmiers, la Californie, ses potes, un mec génial ... »

Si je fais la liste des kiff de son existence ? Oui. Avec un grand sourire de branleur en prime quant à la dernière affirmation évidemment.

« Y a eu quelques « tensions » entre nous récemment parce que j'ai tendance à me foutre dans la merde que je le fasse sciemment ou pas mais moi aussi j'passe en mode chill alors tout va bien. »

Lolilol – oui ça c'est la créatrice qui sort la carte sarcasme. J'espère que t'as bien profité de sa présence à midi parce que t'es pas prêt de le revoir mon p'tit pote.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Mar 14 Juil 2020 - 0:08
« C'est vrai que j'te soutiens pas du tout deux fois par mois sur ce plan là. »

Un sourire crispé auquel elle répond de même. Il l’est faussement de son côté, un peu moins du sien, jamais ravie que son ami ai à subir ça deux fois par mois, acceptant sans doute moins cette réalité que le principal concerné.

« …. Ok, ben disons que c’est moi qui vais te soutenir pour un mois. Mais sache que ça arrivera pas trop souvent non plus cette connerie. »

Vlan, un coup dans la vessie. Ça veut dire : met un euro dans le douchebag jar.

Habituellement, la petite n’avait l’habitude de jouer aux acrobates que lorsque sa mère se posait au calme, la sortant donc de sa torpeur voire l’empêchant de dormir, maltraitant par moment ses organes, mais il fallait croire qu’elle  avait décidé de profiter de la balade pour tester l’élasticité des parois utérines de la demoiselle. Ainsi, alors que Sovahnn marchait, discutant calmement avec son ami, elle n’avait pas tardé à s’arrêter en pleine réplique pour enguirlander une enfant qui n’était même pas encore devant elle et sur qui elle n’avait déjà aucune prise. Un de ces quatre, cette môme allait lui faire la misère, c’était certain, et elle serait une mère dépassée parmi d’autres, la jeune femme ne se faisait aucune illusion… et oui, ça l’angoissait assez. Mais elle ne serrait ni la première ni la dernière, donc disons qu’il n’y avait pas de raisons pour qu’elle foire plus qu’un autre. Bon, ok, il y en avait. Mais ce genre de chose n’est pas une science exacte. Bref, restons loin des sujets qui fâchent, ils évitaient déjà d’évoquer de nouveau le décès qui l’avait amenée à appeler son ami en plein milieu de la nuit, ça n’était pas pour ajouter de l’angoisse à la douleur. Ça va bien deux secondes d’ajouter du négatif au négatif. Sovahnn n’était pas du genre à développer la déprimer pour le plaisir d’être mal dans sa peau, bien au contraire. Alors non, elle ne s’y mettrait pas maintenant. Au contraire, elle envisageait de passer plus de temps avec son ami, projetant un peu de positif dans une situation franchement merdique. Le tout avec humour. Parce que dans le fond, on choisi ce à quoi on décide d’accorder de l’ampleur dans la vie.

« Et merde ... Moi qui pensais qu'habiter à l'autre bout de la planète était gage de tranquillité. »
« Ben ouais mais écoute tu m’as trop bien habituée aussi.. »

Je t’appelle, et à peine quelques heures plus tard t’es là, va me faire croire qu’on habite de chaque côté d’un océan après, c’est dur à admettre…

« J'te laisse gérer le planning avec Mister Camping. »
« Bien chef ! »

Et en parlant de lui… Oui parce que Will fait du camping apparemment, admettons. Ça serait cool un camping entre potes cela dit. Sovahnn divague à l’idée d’avoir des vacances. Voilà, deux mois qu’elle bosse et ça y est, ça se plaint de ne pas avoir assez de vacances, ah la jeunesse !

« Bah écoute il s'éclate en cours. »
« Cool ! »

C’est fou comme tout le monde a des cours ici. Suis-je en décalage complet ? Oui, tout à fait. Est-ce grave ? Non.

« Avec sa grosse tête c'est le pied pour lui d'étudier la génétique et tout ce bordel. La transition s'est bien passé, c'est cool. Il est tout autant dans son élément à la fac que dans nos anciennes écoles. »
« C’est top ça ! Je sais pas comment vous faites pour si bien vous intégrer ! »

Bon, pour Will, côté connaissances, pour être honnête, elle n’avait pas trop d’inquiétudes, mais il n’était pas le seul à avoir fait cette transition – la… majorité de ses amis s’étaient lancés à vrai dire – et ils s’en sortaient tous plutôt très bien. Impressionnants. Elle n’imaginait pas avoir autant de facilités à retourner sur les bancs de l’école. Cela dit, y était-elle déjà allée depuis l’enfance et le coma ? La question se posait.

« Sinon toujours chez ses parents à Los Angeles, avec Einstein qui grandi et est en train de devenir un monstre... »
« Un monstre, à ce point ? »

Un petit sourire en coin. Ok, elle ne l’avait vu que tout petit et s’était contenté de photos jusque là… or il faut l’admettre, les photos ne sont pas toujours représentatives.

« J'exagère, il est forcément moins grand que Wax mais il est trapu j'pense qu'il aura un p'tit côté impressionnant. »
« Donc t’as offert un monstre à ton mec. C’est toujours sympa... »

Est-ce qu’elle ferait la blague de faire le parallèle avec la lycanthropie ? Absolument aucune chance.

« Le soleil, les palmiers, la Californie, ses potes, un mec génial ... »
« Plutôt chouette comme constat ! »

Sovahnn savait que tout n’était pas doré là-bas, pourtant, que ce soit le soleil ou la distance, il lui semblait toujours que lorsqu’elle traversait l’Atlantique… ou l’Atlantique ET le Pacifique, selon la destination – ou un sacré paquet de terre et de bout de mer, mais c’était chiant à lister – elle débranchait. Comme un arrière goût de vacances, l’impression que rien de grave ne pouvait s’y dérouler. C’était faux, bien entendu, elle n’aurait pu réellement y croire. Pourtant une partie d’elle-même le vivait ainsi. Peut-être était-ce dû à l’arrivée là-bas directement après sa fuite de Poudlard et l’impression de calme et de sécurité qui s’était imposé en elle lorsqu’Enzo l’avait rejoint. Peut-être était-ce simplement dû au climat, toujours était-il que Californie ou Australie, elle s’y sentait plus détachée des emmerdes.

Et la joueuse vous offre un « laule » généralisé. Voilà. Merci bonsoir.

« Y a eu quelques « tensions » entre nous récemment parce que j'ai tendance à me foutre dans la merde que je le fasse sciemment ou pas mais moi aussi j'passe en mode chill alors tout va bien. »
« Ah ouais ? »

Ses sourcils froncés et son air inquisiteur lui demandaient de développer. Quelles emmerdes ? Avait-il ‘oublié’ de lui énoncer une merde parmi tant d’autres ? Sovahnn soupçonnait un certain nombre de personnes de la laisser en dehors de leurs galères pour éviter de l‘inquiéter. Gentil, sans doute, mais parfaitement agaçant.
Oui, c’est une nana qui a craint la fausse couche le matin même qui pense ça. Paye tes contradictions.

« Hey qu’on soit d’accords, si moi je suis forcée de lever le pied, t’as pas le droit de t’y remettre de toute façon. Sinon j’vais partir en live, tu m’connais, j’vais me mettre à faire ds trucs de malade commeuh… du yogaaa… »

Des loopings dans la stratosphère, en fonçant sur une montagne enneigée en ayant enfin un putain d’espace de malade pour t’éclater… nan, sérieux, du yoga Sovahnn, merde, t’es sérieuse ?

« De l’aqua gym…. Du foo… de la marche rapide.. enfin lente. Tu vois, prise de risque de malade quoi. Pire ! J’pourrais acheter netflix. Fin tu vois, faut faire gaffe avec les menaces hein… »

Ok, je tourne le truc en dérision, mais en vrai, il s’est passé quoi ?
Non, parce que j’ai même pas le droit de courir avec ma merde de ce matin, c’est pas non plus pour me mettre à l’aqua-poney. Mais écouter les emmerdes des autres, ça je peux. Personne n’est mort là c’est bon ? Personne n’a été embarqué par un taré psychopathe dans les bois ?

Haha … ha… bref.



HJ:
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Dim 19 Juil 2020 - 23:17
« Ah ouais ? »

Passe à table, Enzo Ryans. Je sais très bien ce que veut dire ce regard, tout comme je sais très bien qu'elle sait que je ne lui ai pas tout dit sur ce qui a pu m'arriver à la fin de l'été dernier et ce qui en a découlé. Il y a des choses dont je ne suis pas prêt à parler, je ne l'étais pas à ce moment là en tout cas et aujourd'hui, clairement, le timing n'est pas le meilleur. A quoi bon lui servir un paquet d'angoisse sur un plateau d'argent quand ça peut être un danger pour et pour la petite ? Je peux comprendre la frustration, vraiment, mais rien ne me fera changé d'avis. Pas pour l'instant.

« Hey qu’on soit d’accords, si moi je suis forcée de lever le pied, t’as pas le droit de t’y remettre de toute façon. Sinon j’vais partir en live, tu m’connais, j’vais me mettre à faire ds trucs de malade commeuh… du yogaaa… De l’aqua gym…. Du foo… de la marche rapide.. enfin lente. Tu vois, prise de risque de malade quoi. Pire ! J’pourrais acheter netflix. Fin tu vois, faut faire gaffe avec les menaces hein… »

Tourner le grave à la dérision, on a toujours fait ça. Parce que ça rend la pilule plus simple à avaler, parce qu'on est comme ça tout simplement, alors j'accueille tout ça avec un rire franc sans manquer de la visualiser dans toutes ces activités.

« J'peux décemment pas te laisser faire ça, j'propose qu'on se prenne un abonnement au spa du coin. »

Le bassin des hippopotames, en l'occurrence, c'est ce qui doit être le plus proche. Paraît que la boue c'est bon pour la peau ! La merde d'hippo sans doute un peu moins, certes. En attendant je sais que je n'ai pas le droit de la laisser sans réponse et tandis qu'on continue de marcher je fais un peu de tri dans ma tête. Sans prendre trop de temps, décidant de laisser sortir ce qui doit sortir. Lui parler du connard qui m'a drogué dans un bar il y a quelques mois et qui a été la raison d'un froid entre Liam et moi déjà à ce moment là parce que je ne lui ai rien dit ? De Gavyn qui a vendu la mèche juste pour faire chier après être réapparu d'entre les morts après des années ? Non, ça non plus, je n'en vois pas l'intérêt. Et puis surtout la honte est toujours présente, même si je sais que rien de tout ça n'était ma faute, que ce fils de pute est le seul responsable. Ça, plus ça, plus ça … Beaucoup de choses à gérer, à encaisser, pour une relation qui fait comme elle peut avec nos casseroles respectives. Une relation pour laquelle je me battrai, y compris contre moi même s'il le faut. Je tiens trop à lui, à nous, à ce qu'on construit tranquillement depuis des mois. Presque un an.

« J'reste bien tranquille chez moi, j'me contente d'aller en cours, voir les potes quand je peux, etc … J'ai vraiment ralenti le rythme et certes c'est pour moi mais pas seulement. Y a trop de fois où il a eu l'occasion d'avoir peur pour moi et … sans entrer dans les détails, j'suis pas le seul a avoir vécu des traumatismes ou a avoir perdu des proches ces dernières années. »

D'abord Jude, puis Spencer. Maxime, pendant un temps. Il a vu l'homme qu'il aimait se faire massacrer sous ses yeux alors qu'il avait 15 ans, les failles ne sont toujours pas complètement refermées, mais tout ça c'est son jardin secret. Et je sais qu'il n'est pas le seul à s'inquiéter pour moi, je sais qu'elle fait partie de ceux là elle aussi. Qui ne tremble pas pour ses proches, de toute façon ?

« Avec ce qui s'est passé les deux dernières pleines lunes à Londres c'était un peu la goutte d'eau qui a failli faire déborder le vase parce que j'ai voulu rendre service et ça aurait pu mal tourner pour moi. »

Pas de fierté mais pas de regret non plus. J'ai suivi mon instinct, mon cœur presque, mes tripes en tout cas. Je n'aurai jamais pu être tranquille sans avoir la certitude que Caitlyn, Tristan ou même moi n'étions absolument pas concernés par ces meurtres.

« Ça touche aux lycans, j'peux difficilement regarder ailleurs et il le comprend mais … Ouais, y a un juste milieu à trouver qui m'évite de me faire embarquer ou traquer dès que j'fous un pied dans la Capitale des buveurs d'eau chaude. Parce que c'est ce qui s'est passé les deux dernières fois. »

Grimace. Parce que j'aime pas aborder ce genre de sujet tout en sachant que ce matin même elle était chez le médecin. Inquiète. Elle n'a pas besoin de ça mais j'en ai trop dit ou pas assez. Alors je poursuis.

« La première fois c'était une erreur de casting, quelqu'un qui était à Poudlard et donc sait ce que j'suis qui a cru se faire bien voir en ramenant un Lycan et on m'a rapidement relâché mais la deuxième … J'suis allé sur la scène du crime pour rendre service olfactivement parlant et quand j'en suis partie quelqu'un m'a suivi. J'me suis carapaté dès que j'ai pu et quelqu'un, un type comme moi, m'a planqué le temps que la voie soit libre. »

Je suis fiché, c'est comme ça. J'ai accepté fait, je vis avec, à moi d'être vigilant parce que rien ne pourra jamais changé ça. Ces connards m'ont exposé, on m'a volé mon secret il y a des années maintenant, c'est comme ça. Si pour garder ma peau en sécurité je dois rester chez moi ou en tout cas éviter Londres alors ok, le sacrifice n'est pas trop énorme à faire. Plus maintenant que certaines personnes ont été mises en relation les unes avec les autres. Je ne connais pas Benjamin mais je lui fais confiance, j'ai confiance en Margo, on laisse les grands faire maintenant hum ? En espérant tout simplement que ça ne recommence pas. Les Lycans n'ont pas besoin de ça.

« Donc je vote pour Netflix. »

Et garder aussi bien ma vie que mon petit ami, si c'est possible. J'aime beaucoup trop ce sale con, qu'est ce que j'y peux.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Mer 22 Juil 2020 - 18:53
Demander d’approfondir un sujet, savoir qu’on n’est pas doués tous les deux pour faire ce genre de choses, qu’on dérive, qu’on se tait. Alors laisser une porte de sortie, dire des conneries, accepter que c’est peut-être juste pas le moment, pas l’endroit, qu’on en a déjà assez avec mes emmerdes et ceux de nos proches et connaissances. Accepter d’être protégée, mise de côté, qu’on ne vous parle pas, qu’on taise certaines choses, les plus importantes, celles sur lesquelles on ne s’attarde que peu finalement tous les deux.

« J'peux décemment pas te laisser faire ça, j'propose qu'on se prenne un abonnement au spa du coin. »
« Ah ça j’veux bien cela dit ! Ça me rappellera des souvenirs. »

La salle de bain des préfets, quelques fois. A se tourner autour au début, à beaucoup rire surtout. Je t’aime grand couillon, tu le sais ça ? Même si ce que tu caches m’inquiète. Quelles emmerdes encore ? Comment tu fais pour autant les enchaîner alors même que tu t’es barré du château bien avant moi et que tu es censé être loin de tout ça ?

Comment tu fais ? Non, comment ils font pour toujours t’emmerder.
Laissez-le tranquille sur son île merde.

Le premier réflexe était sans doute pudique, une vieille habitude entre eux de dire les choses, certes – ou pas d’ailleurs – sans forcément s’étaler sur les faits, passant bien souvent à la suite, abordant leur réalité avec humour et détachement. Leur façon de faire, d’affronter les choses, de les encaisser, de ne pas les laisser les bouffer. Et puis, finalement, de parler.

« J'reste bien tranquille chez moi, j'me contente d'aller en cours, voir les potes quand je peux, etc … J'ai vraiment ralenti le rythme et certes c'est pour moi mais pas seulement. Y a trop de fois où il a eu l'occasion d'avoir peur pour moi et … sans entrer dans les détails, j'suis pas le seul a avoir vécu des traumatismes ou a avoir perdu des proches ces dernières années. »
« Oh… il m’en a pas parlé. »

T'as déjà pas parlé à tes proches du décès de Doryan je te signale.

Il fallait dire que s’ils étaient amis, c’était sans doute uniquement parce qu’ils étaient proches d’Enzo. Pourquoi viendrait-il lui parler de ça au juste ? D’autant que tout le monde avait tendance à garder ses galères pour lui ces derniers temps, évitant surtout scrupuleusement de les lui déverser dessus. Truc de femme enceinte ? Sans doute.

Agaçant ? T’as pas idée.

Elle l’avait vu à son changement de posture, à l’inflexion dans sa voix, à son air vague. Ses propres mains se glissaient dans ses poches, un regard profond posé sur lui dans lequel elle cherchait à cacher toute l’inquiétude qu’elle pouvait nourrir à son sujet.

« Avec ce qui s'est passé les deux dernières pleines lunes à Londres c'était un peu la goutte d'eau qui a failli faire déborder le vase parce que j'ai voulu rendre service et ça aurait pu mal tourner pour moi. »

Le regard noir qu’elle posait sur lui cette fois, elle ne le masquait pas. Venir sur Londres pour une histoire potentielle de lycans ? Alors qu’il évitait la ville habituellement ? Mais quelle bonne idée que voilà tient.

« Ça touche aux lycans, j'peux difficilement regarder ailleurs et il le comprend mais … Ouais, y a un juste milieu à trouver qui m'évite de me faire embarquer ou traquer dès que j'fous un pied dans la Capitale des buveurs d'eau chaude. Parce que c'est ce qui s'est passé les deux dernières fois. »
Elle ralenti le rythme mine de rien sans vraiment s’en rendre compte, détache son regard de son ami, le pose ailleurs, n’importe où, encaisse l’angoisse de l’imaginer à leurs mains, détenu elle ne sait pas où. En effet, Sovahnn n’était pas au courant de ça et le choc se voyait, inconsciente qu’il ait pu frôler à ce point la catastrophe une nouvelle fois.

« La première fois c'était une erreur de casting, quelqu'un qui était à Poudlard et donc sait ce que j'suis qui a cru se faire bien voir en ramenant un Lycan et on m'a rapidement relâché mais la deuxième … J'suis allé sur la scène du crime pour rendre service olfactivement parlant et quand j'en suis partie quelqu'un m'a suivi. J'me suis carapaté dès que j'ai pu et quelqu'un, un type comme moi, m'a planqué le temps que la voie soit libre. »

Elle inspire, d’apparence calme, tout en sachant parfaitement qu’il sent suinter la peur par les pores de sa peau, son cœur s’accélérer à mesure qu’il se confiait. Qu’importe l’inquiétude, Sovahnn, tu sais que ça n’est pas ton rôle. Les gens font ce qu’ils veulent, prennent les risques qu’ils estiment adaptés quand la situation leur parle, quand la raison est juste, quand ils se doivent d’agir comme ça. Leur choix.

Zach, Layla, Enzo, Jo même sans doute puisqu’elle disparaissait bien plus ces derniers temps et semblait partager une certaine connivence de plus avec Zach.

Leur choix.

« Donc je vote pour Netflix. »

Un petit rire, le regard qui s’attarde quelques secondes au sol avant de remonter vers lui, un sourire tendre où perce l’inquiétude sur les lèvres. « Netflix c’est bien. »

Est-ce qu’elle comptait réellement s’en tenir à ça ? Non. Mais le silence s’était posé l’espace de quelques pas alors qu’elle glissait son bras autour du sien.

« J’vais pas te dire que j’ai pas envie de t’arracher les yeux pour les risques que tu prends hein, tu t’en doutes. C’est normal que ça te touche, et j’suis la première gourde à envisager de courir en pleine forêt pour courir le loup… mais ouais, trouve un équilibre… » Ça ne lui était pas revenu en mémoire tout de suite, elle en train de tracer le long du château, droit en direction de la forêt interdite, consciente que le combat de lycans là au loin impliquait Enzo. Consciente, surtout, qu’elle ne pouvait rien y faire. Si elle n’avait pas été interceptée par Alec cette nuit-là, elle y serait allée, elle le savait parfaitement.
Et maintenant ? Grandissaient-ils réellement assez pour cesser de se mettre en danger ? Comprenait-elle enfin qu’en effet, elle ne pouvait pas toujours faire quoi que ce soit pour ses proches ?
Accepterait-elle de rester en retrait si les siens étaient menacés… et dans quelle mesure pouvait-elle l’admettre pour les autres ?

« Mais j’ai quand même envie de t’arracher les yeux. »

Un sourire innocent appuyé de quelques battements de cils.

« Aider à distance, c’est bien aussi sinon… genre histoire de moins d’impliquer. Envoie quelqu’un ! »

Elle avait envoyé Alec elle… qui lui-même avait été remplacé par Logan cette nuit-là. Bon dieu ces chaises musicales.

Ouais, sauf qu’à présent, il n’y avait plus ce genre de chaînes d’entraide. Du moins lui semblait-il. C’était sans doute ce qui la faisait le plus flipper.

« C’était qui ce mec ? »

Ton Logan de secours là. Que je l’embrasse. Ton sauveur hein, pas Logan.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Jeu 23 Juil 2020 - 17:00
« Netflix c’est bien. »

Et moi j'oscille entre détermination et culpabilité. Un truc qui ne me lâchera pas, jamais, je le sais, parce que je ne pourrais jamais changer qui je suis, ce que je suis. Chose que je n'ai pas envie de faire de toute façon. Ils me connaissent tous suffisamment pour savoir que même si j'ai parfois des réactions qui paraissent inconscientes je ne suis pas dénué de ressources.

« J’vais pas te dire que j’ai pas envie de t’arracher les yeux pour les risques que tu prends hein, tu t’en doutes. C’est normal que ça te touche, et j’suis la première gourde à envisager de courir en pleine forêt pour courir le loup… mais ouais, trouve un équilibre… »

Un plongeon dans le passé, j'ai presque envie de sourire en lui faisant remarquer que de nous deux d'habitude le plus inconscient n'est pas forcément celui qu'on expose aujourd'hui. Comme elle le met si bien en lumière d'ailleurs. C'est comme ça quand on tient à quelqu'un, à quelque chose, il y a des tempéraments comme ça et on fait tous les deux partie de cette catégorie là. Celle qui n'aime pas voir ses proches foncer droit vers le danger mais qui en ferait tout autant si les rôles étaient inversés. Elle aurait pu y passer cette nuit, comme de nombreuses autres probablement, et que dire de moi. J'ai déjoué la mort tellement de fois que je pourrais donner l'impression de me sentir invincible. Mais ça n'est pas le cas.

« Mais j’ai quand même envie de t’arracher les yeux. »
« Je sais. »

Pas la peine de me faire les yeux doux !

« Aider à distance, c’est bien aussi sinon… genre histoire de moins d’impliquer. Envoie quelqu’un ! C’était qui ce mec ? »

Envoyer quelqu'un ? Je m'arrête et me tourne pour lui faire face. Sérieux quand il faut l'être, quand un sujet me touche particulièrement. On passe notre temps à faire les cons mais on sait se parler sans détour quand il le faut. C'est instant est l'un de ceux-là.

« Qui ? Tous les autres Lycans que je connais sont plus jeunes que moi, donc moins « expérimentés », surtout pas déclarés ni exposés et j'ai aucune envie de les envoyer foutre le nez là dedans. Quant à Jakob j'ai plus tellement de lien avec lui, il doit être retourné jouer les ermites dans la Forêt Noire ou j'sais pas où. »

Il n'y a même pas d'amertume dans ces derniers mots, ça n'a jamais réellement collé entre nous. Disons qu'il n'y a pas eu de complicité, de réel lien, même si je lui serais toujours reconnaissant de m'avoir aidé comme il l'a fait. Aujourd'hui c'est Tristan qu'il a pris sous son aile visiblement, c'est rassurant quelque part de voir que la chaine continue. Est ce que je suis devenu de ceux là sans m'en rendre compte ? C'est possible, en réalité. Du haut de mes 19 années d'humain, dont 4 de loups. Sous mon aile, Caitlyn. Ever avant elle. Mon sang qui coule dans les veines de Tristan désormais. Tout ça me dépasse un peu ou plutôt je ne m'arrête pas vraiment pour faire face à ces évidences. Je ne dis pas qu'ils ont besoin de moi, juste que ça se fait simplement naturellement. Leur tourner le dos ne m'a jamais effleuré l'esprit une seule seconde.

« On m'a enfermé pour un crime que j'ai pas commis, seulement j'avais besoin d'être sûr que ça n'était réellement pas moi. Il suffit d'un switch, j'aurai aucun moyen de m'en souvenir. J'voulais aussi être sûr que c'était pas quelqu'un que je connais, pour des raisons que tu devines sûrement. »

Les mêmes raisons qui m'ont fait vivre un Enfer ces dernières années. Le sang sur les crocs, sur les griffes, ce qui vous change à jamais. Devenir une bête de foire quand votre secret n'en est plus un. Apprendre par soi-même comment vivre avec ce double qui sans contrôle et sans emprise vous fait commettre les pires choses … J'ai expliqué les mêmes choses à Liam, je n'attends pas d'eux qu'ils comprennent à 100% ni même qu'ils acceptent mais les choses sont ce qu'elles sont.

« La deuxième fois c'était pour vérifier si c'était la même odeur ou non, un truc que j'peux pas faire à distance. Si un taré s'amuse à foutre le bordel et attirer l'attention sur les lycans ... »

Non, j'peux pas accepter ça. J'peux pas rester impassible en tout cas.

« Mais ce type, il est sir place et surtout il est en contact avec les personnes nécessaires maintenant. J'le connais pas, juste son prénom, je sais pas encore si j'peux lui faire totalement confiance. »

Et probablement réciproquement mais une chose est sûre, ça m'a fait du bien d'être en sa présence et de savoir que là, dans mon téléphone, j'ai le numéro d'un Lycan vers qui me tourner si besoin.

« On s'est croisé une première fois en janvier, j'ai passé la Pleine Lune à Londres et j'suis tombé sur lui et d'autres loups. J'étais sur le territoire, pas l'idée du siècle mais l'autre y a laissé plus de poils que moi. »

Encore un truc qui leur colle des sueurs froides alors que chez moi, c'est un sourire triomphant qui se retient difficilement. Que je chasse rapidement, avant même qu'il ait réellement pris naissance sur mon visage. Et je me remets en route en chassant ça d'un geste du bras.

« Pas lui, un autre. Lui m'aurait sans doute massacré bien comme il faut. »

Façon de parler.

« Je sais que vous ne comprenez pas, ou que ça vous pèse et j'le comprends, mais c'est une partie de moi, de mon monde. J'peux juste promettre d'être super vigilant mais pas de rester complètement à l'écart. Je prendrai pas de risque inutile, j'en prendrai plus. Faites moi confiance. »

Je serai là, en un seul morceau, quand il faudra souhaiter la bienvenue à cette partie de ton monde à toi. Je ne finirai pas comme Doryan – et s'il était au courant de la cause il te dirait que les griffes, elles sont aussi au bout de ses pattes.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Jeu 30 Juil 2020 - 15:39
« Qui ? Tous les autres Lycans que je connais sont plus jeunes que moi, donc moins « expérimentés », surtout pas déclarés ni exposés et j'ai aucune envie de les envoyer foutre le nez là dedans. Quant à Jakob j'ai plus tellement de lien avec lui, il doit être retourné jouer les ermites dans la Forêt Noire ou j'sais pas où. »
« J’te dirais bien Logan, mais quelque chose me dit que ça serait déplacé. »

Oui, je sais, tu es sérieux et la réflexion est sans doute couillonne, mais c’était tout ce qui lui était venu à cet instant précis, s’arrêtant pour lui faire face, le cœur serré par ses propos. Oui, elle aurait aimé qu’il envoie Jakob, oui, clairement, sans aucun ambages, Sovahnn aurait réellement préféré qu’il connaisse quelqu’un, un adulte, un lycan pour faire le job. Juste… pas lui. Parce qu’il avait déjà traversé beaucoup de choses et que ça n’était certainement pas à lui de faire ce job-là. Pas que ça ne le concernait pas, bien évidemment, simplement ça ne devrait pas être à quelqu’un qui ne devrait être qu’un gamin entrant à peine dans l’âge adulte de prendre ce type de responsabilités et de les encaisser comme s’il n’y avait là rien d’anormal. Alors elle pince les lèvres, tait la frustration, la peur, la crainte de le perdre qui lui tord le ventre par moment quand elle l’imagine confronté à ces horreurs.

Et si c’était toi ? Resterais-tu loin du front ?

« On m'a enfermé pour un crime que j'ai pas commis, seulement j'avais besoin d'être sûr que ça n'était réellement pas moi. Il suffit d'un switch, j'aurai aucun moyen de m'en souvenir. J'voulais aussi être sûr que c'était pas quelqu'un que je connais, pour des raisons que tu devines sûrement. »

Elle refusait de lâcher son bras, le regard planté dans le sien, accusait ses paroles, consciente qu’elle comprenait parfaitement ce ressenti et ces besoin et ce, même s’il aurait été plus simple de les rejeter en bloc.
Ça aurait été facile, sans doute, si elle ne l’avait pas vu évoluer au cours du temps. Si elle ne connaissait pas les stigmates qui sinuaient sur son âme, si elle n’avait pas entendu l’injustice, entendu les mots.. les maux, peut-être. Bien sûr qu’il pourrait être simple d’oublier et de se considérer comme de simples jeunes gens sans histoire. Mais son passé était gravé dans son sang, et elle n’oublierait pas ce par quoi il était passé, ni ce qu’il était. Et non, cette personne qu’elle aimait ne pourrait tourner le dos à ceux qu’elle aimait. Sinon elle ne l’aimerait sans doute pas autant.

« La deuxième fois c'était pour vérifier si c'était la même odeur ou non, un truc que j'peux pas faire à distance. Si un taré s'amuse à foutre le bordel et attirer l'attention sur les lycans ... »

Comme on a attiré l’attention sur toi à une époque. Comment les gens réagiront à ton avis Sova, quand tout ça risquera d’exploser ? Tu l’as vu à l’échelle d’une école. Alors ça sera quoi dans une ville, sur un continent ? Les barils sont là, ils n’attendent plus qu’une étincelle pour qu’alors, le feu embrase la poudre.
Alors elle acquiesce, signifie qu’elle comprend. Qu’elle n’aime pas mais qu’elle comprend.

« Mais ce type, il est sir place et surtout il est en contact avec les personnes nécessaires maintenant. J'le connais pas, juste son prénom, je sais pas encore si j'peux lui faire totalement confiance. »

Un maigre sourire.

« J’ai bien envie de te dire de l’envoyer lui. Mais pour ça tu dois avoir confiance… »

Maigre sourire, oui, pour maigre réconfort.

« On s'est croisé une première fois en janvier, j'ai passé la Pleine Lune à Londres et j'suis tombé sur lui et d'autres loups. J'étais sur le territoire, pas l'idée du siècle mais l'autre y a laissé plus de poils que moi. »

Ça, ça ne me rassure pas beaucoup plus, tu le sais hein. Et je l’ai vu, ce sourire de sale gosse fier de lui, grand couillon ! Tu peux le planquer autant que tu veux, je le vois quand même.

« Pas lui, un autre. Lui m'aurait sans doute massacré bien comme il faut. »

Ah oui c’est vrai que ça me rend parfaitement zen ce genre de phrases.
Une grimace circonspecte se dessinait sur ses traits mais elle se laissait faire, reprenait la marche sans commenter, se laissant entraîner, consciente qu’il comprenait sans doute parfaitement ce qu’elle ne disait pas.
La preuve.

« Je sais que vous ne comprenez pas, ou que ça vous pèse et j'le comprends, mais c'est une partie de moi, de mon monde. J'peux juste promettre d'être super vigilant mais pas de rester complètement à l'écart. Je prendrai pas de risque inutile, j'en prendrai plus. Faites moi confiance. »

Oui, il ne faut pas croire, ça leur arrive de parler sérieusement.

« Je sais… et toi tu ne peux pas m’en vouloir d’être égoïste et flippée quand il s’agit de toi. Ou de suggérer des trucs cons en espérant bêtement que ça puisse te tenir un peu à l’écart du danger. D’autant plus aujourd’hui je suppose. Mais oui je sais que ça fait partie de toi et ça m’va. Ça m’aide juste pas à avoir moins peur. »

J’ai lu un jour qu’être parent, c’était apprendre à avoir peur tout le temps sans pouvoir s’en défaire. Est-ce pour ça que ça me bouffe bien plus maintenant que quelques années en arrière ? Ou mon cerveau aurait-il fini par intégrer chaque deuil engrangé ?

« Mais oui, j’te fais confiance.  Désolée d’être injuste parfois. » Je ne remets pas en question la légitimité de tes actes. « Juste… ouais, sois prudent et essaye de penser aux solutions autres aussi. J’admets qu’il n’y en a pas toujours. Mais parfois il y en a peut-être. Et franchement si tu pouvais éviter de te précipiter dans la gueule du loup,  ça m’arrangerait…. Enfin façon de parler. »
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Sovahnn Dawn Lockwood
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