Il voyait bien l’état d’agitation dans lequel elle était. La réalité de ce monde s’invitait dans son salon. Il l’avait accepté depuis longtemps mais elle… Fenella faisait avec. Elle était revenue ici pour ça mais ce retour était ponctué de douleur et son ami n’avait ni les mots ni les actes pour apaiser ça. Il ne pouvait qu’imagine le poids, la baffe qu’elle se prenait ces derniers temps. Et à vrai dire, il n’avait pas de solutions. Il n’en avait pas face à l’étendue de cette guerre sourde qui se déroulait à l’abri des regards le plus souvent. Une guerre froide des temps modernes qui, parfois seulement, surgissait, vous prenant à la gorge sans vous laisser de possibilité de prendre une simple inspiration. Pas de possibilité de respirer tant elle n’avait de cesse d’insuffler dans chacune de vos cellules. Elle le bouffait. L’impact qu’elle avait sur chacun d’entre eux ne cessait de cogner à ses tempes. Eux avaient trempé dedans depuis si longtemps qu’il leur arrivait parfois de considérer ça comme leur normalité. Alors ils n’encaissaient avec la force de la résilience. C’était le cas d’Enzo, le cas des autres jeunes. Son cas. Pas celui de Fenella. Pas encore. Il la sentait s’enfoncer chaque jour, s’éloignant un peu de la jeune femme qu’il avait connu à l’origine.
Lorsqu’il était revenu, il sentait bien qu’elle était encore plongée dans ses pensées. Difficile de s’extraire de sa bulle quand le monde entier semble exploser, le sol se dérober sous nos pieds et que cette fichue bulle reste le dernier lieu sûr qui existe. Il comprenait ça. Un petit signe de menton vers Enzo.
« Il dort ? »
La phrase était prononcée à voix basse, évitant les éclats s’il avait pu s’enfoncer un peu dans un sommeil réparateur qu’il méritait bien.
« Tu penses qu’il a quelque chose à voir avec l’attaque ? »
Perdant son regard à son tour sur le jeune homme, Maxence était resté muet un moment. Qu’est-ce qu’il s’était passé pour lui au juste ? Comment ce monde pouvait-il laisser faire ce genre de choses ? Surtout : comment cela pouvait devenir normal au juste ?
« Si c’est le cas, je ne pense pas que ce soit intentionnel. Je connais Kyle et Jillian. Ce sont des gosses intelligents et réfléchis. Ouverts d’esprits… ils connaissent tous les deux trop bien le sujet pour le laisser sans infos s’il n’en avait pas. »
Il aurait bien dit qu’ils savaient où trouver des informations et de l’aide si besoin, mais malheureusement, il n’avait pas été véritablement disponible jusqu’ici. Mais Enzo savait, alors même s’il se doutait que demander de l’aide à son ex puisse être délicat, il savait également que pour un tel sujet et au vu de ce que ça impliquait, ils l’auraient fait. D’ailleurs, ils n’avaient pas hésité à le faire à présent, mettant pourtant Enzo en danger.
« Je ne pense pas qu’il soit dangereux si c’est ce à quoi tu penses. Pas pour nous dans l'immédiat. Désorienté, perdu et angoissé, ça en revanche, sans doute. »
Donc dangereux, bien sûr, mais elle avait compris le fond de sa pensée : à son avis, ce jeune homme n’était pas un tueur froid et animal comme on avait pu l’entendre dans la gazette.
« Si c’est une perte de contrôle, il doit être au fond du trou.. »
Il avait vu Enzo se débattre avec ses propres souffrances, sa culpabilité. Il l’avait vu faire au mieux pendant ces années. Il l’avait vu lâcher prise aussi, parce que dans le fond, ce n’était qu’un enfant et personne ne pouvait lui en vouloir pour être simplement humain malgré l’horreur de certaines choses.
« Et si c’est une attaque contre les lycans…. » Un profond soupir tout en pensant à Benjamin. « … On n’est pas au bout de nos peines hein… la communauté magique a toujours du mal avec eux, ça risque de faire ressurgir de vieilles peurs bien ancrées. »
Je réfléchissais, j’essayais d’apaiser mes nerfs, de me calmer, de ne pas craquer, pas maintenant, pas devant eux. Garder la tête haute, s’enfermer dans cet abri que j’avais au fond de moi, m’isoler encore un peu de mon environnement, faire comme si tout ce sang dans mon salon n’était pas là, le faire disparaître, ranger, dissiper jusqu’à la moindre trace des évènements passés.
« Il dort ? »
Même sans regarder dans la direction indiquée, je savais de qui il parlait, Enzo. Le plaid déposé quelques instants avant m’avait donné l’impression que oui, il dormait. Je n’avais pas son ouïe me permettant de vérifier sa respiration à cette distance, ou du moins, pas sous cette forme.
« Oui, j’ai l’impression, c’est une bonne chose. »
Pas besoin de potion, juste la fatigue accumulée qui l’avait fait sombrer dans les bras de Morphée. La méthode naturelle était toujours préférable, même s’il ne pouvait être à l’abri des rêves. Regardant Tristan, je me demandais s’il avait été capable de faire ça, de tuer sous son autre forme, d’ôter la vie d’une jeune femme et j’avais besoin d’entendre cette question, de la sortir pour ne pas qu’elle me hante.
« Tu penses qu’il a quelque chose à voir avec l’attaque ? »
Question posée à mi-voix, mais tout de même sortie. Le silence pour réponse. Un silence qui s’installait, me poussant à me demander s’il était vraiment nécessaire de poser cette question qui m’avait brûlé les lèvres. Un nouveau regard vers Enzo, il dormait toujours. Soit ma question était déplacée (une fois de plus) soit Maxence réfléchissait tout simplement.
« Si c’est le cas, je ne pense pas que ce soit intentionnel. Je connais Kyle et Jillian. Ce sont des gosses intelligents et réfléchis. Ouverts d’esprits… ils connaissent tous les deux trop bien le sujet pour le laisser sans infos s’il n’en avait pas. »
Le contraire aurait été surprenant. J’avais l’impression que Maxence connaissait une bonne partie des jeunes sorciers du secteur, mais en étant infirmier à Poudlard pendant un moment, c’était logique que leurs chemins se soient croisés.
Kyle, Jillian, des prénoms qui ne m’évoquaient rien, pas même un visage. J’en avais déjà entendu parler, mais je n’arrivais pas à voir qui ils étaient. Des loups aussi ? J’avais l’impression qu’il y avait une véritable meute à Poudlard, c’était impressionnant et je voyais difficilement ma famille tolérer cela, de même que leurs semblables.
« Je ne pense pas qu’il soit dangereux si c’est ce à quoi tu penses. Pas pour nous dans l'immédiat. Désorienté, perdu et angoissé, ça en revanche, sans doute. »
Donc mourir par accident était moins dangereux que de mourir tué de sang-froid ? Je divaguais, je m’égarais, je commençais à me perdre dans des pensées plus négatives les unes que les autres. Ce n’était pas ce qu’il voulait dire, juste qu’il allait certainement être effrayé, rien de plus, même si c’était déjà assez effrayant comme ça.
« Si c’est une perte de contrôle, il doit être au fond du trou.. »
Tout comme la famille de cette pauvre fille. Mais ça aussi, ce n’était pas convenable comme réponse. Si cela avait été Enzo, les choses auraient été différentes, parce que je le connaissais. J’avais moins de compassion pour un inconnu, soigné à l’œil sous mon propre toit. Mais oui, cela devait être dur, très certainement, Maxence avait raison, mais aussi dur soient ses actes, ils avaient des conséquences qui en l’état actuel des choses étaient irrémédiables. Il pouvait être rongé par la culpabilité, il pouvait s’en vouloir car il y avait de quoi. En supposant une fois de plus qu’il soit le tueur ce qui n’était que suppositions. De toute façon, nous n’avions que cela, des suppositions, des hypothèses, des théories. Rien de certain, juste notre imagination et ses limites.
« Et si c’est une attaque contre les lycans…. » Un soupir, épuisé, lourd de signification « … On n’est pas au bout de nos peines hein… la communauté magique a toujours du mal avec eux, ça risque de faire ressurgir de vieilles peurs bien ancrées. »
Je comprenais, je sentais cet énième conflit prêt à soulever la communauté magique. Ce conflit ou aucune distinction ne serait faite, une chasse au loup, qu’il soit bon ou mauvais, qu’il se contrôle ou non, tous seraient traqués et je ne voulais pas que les quelques lycans que j’avais dans mon entourage soient ciblés par des fous en quête de vengeance.
« La communauté Magique a toujours eu du mal avec ceux qui étaient différents. Elle adore souligner et appuyer ces différences alors comment les protéger ? J’ai même envie de te dire qu’au-delà de les protéger, c’est surtout à une refonte de notre système qu’il faudrait penser, mais c’est un autre sujet. »
Tant de choses ne tournaient pas rond aujourd’hui, tant de choses étaient illogiques, incohérentes. Au lieu de protéger l’ensemble des Sorciers, sans distinction sur l’origine, les facultés, les compétences, tous étaient rangés dans des cases. Les Animagus, les Lycans, Les Vampires, à quand un registre pour les Legilimens, les Occlumens, les Métamorphomage ou même les Sorciers trop intelligents ayant uniquement la mention Optimal aux examens ? Nous marchions sur la tête. Au lieu de nous entraider et de nous unir, nous nous divisions sans cesse, alors comment protéger les bêtes noires dans ces conditions ?
Ma méfiance à l’égard de Tristan n’était pas portée sur son statut de Loup, je m’en fichais comme de ma première robe, mon problème était surtout tourné sur la dangerosité de son comportement. Avec un encadrement, un soutien, une forme d’éducation sur la lycanthropie, beaucoup de problèmes pourraient être évités. Démocratiser les potions Tue-Loup, apprendre à vivre sans se cacher, accepter cette Malédiction, ne pas fuir, être épaulé lors du début de la transformation, être soutenu et non chassé. Mais c’était un problème qui a l’heure actuelle était au-dessus de mes moyens et en dehors de mes compétences.
Les minutes ou les heures passaient, la notion du temps m’échappait pour être honnête. Tout ce que je sais, c’est qu’à un moment, un mouvement attira mon attention, un mouvement sur la table où était toujours installé Tristan. Un regard vers Maxence, mais avant de m’avancer au chevet du blessé, il fallait réveiller Enzo. Je me suis dirigée vers lui, me mettant à sa hauteur avant de poser ma main sur bras.
« Enzo, il se réveille, il va avoir besoin de toi. »
Car c’était vrai, il allait avoir besoin de lui. Après le bref repos qu’il avait eu, il allait devoir gérer Tristan, mais nous étions là. Il ne serait pas seul.
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Fenella A. Monarvant
Fenella A. Monarvant
Âge personnage : 29 ans Hiboux postés. : 310 Date d'inscription : 14/07/2019Crédits : Battery Fox- Bazzart Double Compte : Ashlyn Gilbert-Mather
Fenella A. Monarvant
Mer 8 Avr 2020 - 19:39
« Oui, j’ai l’impression, c’est une bonne chose. » « Ouais, il a besoin d’une pause. »
A vrai dire, ils avaient tous besoin d’une pause. Besoin de repos. Mais ça ne serait pas le cas pour eux tout de suite. Ni l’un ni l’autre n’étaient prêts à se l’accorder, ils le savaient tous les deux. Lorsque la question était tombée, Maxence n’avait pas répondu tout de suite. Non, l’interrogation n‘était pas déplacée, elle était même parfaitement légitime et il en avait conscience. Il réfléchissait simplement à la réponse qu’il pouvait lui fournir. Non pas qu’il ne lui fasse pas confiance, après toutes ces années, ces semaines de cohabitation et les proches qu’ils avaient en commun, non, il ne lui ferait pas cet affront. L’ex infirmier cherchait juste à rassembler ses idées afin de lui apporter la meilleure réponse. Ces gosses, il le connaissait et, oui, il avait parfaitement confiance en leur capacité de jugement face à une telle situation. A présent du moins, sans doute pas autant tout au début de leur détention. Ils étaient rattachés au monde de la lycanthropie via Enzo, l’avaient côtoyé au fil de ces années et même si l’information n’avait pas circulé tout de suite, ça avait fini par se savoir de manière plus que violente. Non, ils n’étaient pas atteints par cette malédiction. En revanche, ils en savaient assez pour savoir à quoi il s’exposait. Ils connaissaient les bases et, surtout, ils avaient des contacts pour aider en cas de problème. Alors, non, vraiment, ces jeunes étaient trop responsables pour qu’il s’inquiète réellement que ce jeune homme soit un taré sanguinaire. Un jeune paumé ou un pauvre gosse au mauvais endroit au mauvais moment, ça, oui. Il avait exprimé ses pensées, jaugeant la situation avec les éléments dont il disposait.
« La communauté Magique a toujours eu du mal avec ceux qui étaient différents. Elle adore souligner et appuyer ces différences alors comment les protéger ? J’ai même envie de te dire qu’au-delà de les protéger, c’est surtout à une refonte de notre système qu’il faudrait penser, mais c’est un autre sujet. » Un petit rire jaune. « Ouais… là tu nous en demande trop. Les protéger ce serait déjà un miracle. On va commencer par réparer les pots cassés, le reste on verra… ça ne changera pas comme ça malheureusement. Je n’en avais pas pris conscience tout de suite quand j’étais gamin. Il a fallu m’ouvrir les yeux. Mais oui, je crains qu’ils en souffrent violemment dans les mois à venir. »
La claque avait été violente avec Benjamin mais il avait eu besoin de se la prendre pour mieux comprendre les choses. Pour être là pour lui également. Bien entendu, il y pensait, c’était certain, loin de se douter qu’il n’était pas le seul à connaître l’ex militaire dans cette pièce.
« Ils vont avoir besoin de soutien… »
Un regard affecté vers Enzo. Définitivement, il n’aimait pas ça. Mais à l’heure actuelle, ils ne pouvaient rien y faire. Alors ils avaient attendu.
« Tu me laisses te donner un coup de main ? »
Laisse-moi entrer un peu dans ta bulle de ménage. A vrai dire, ça n’était pas une réelle question car il avait mis la main à la pate, rangeant deux trois choses par-ci par-là, discutant encore avec Fenella de ces sujets si difficiles qui semblaient soulever la communauté magique jusqu’à ce que le silence enveloppe totalement les lieux. Seulement à ce moment-là, Tristan avait donné quelques signes de réveil. Un regard échangé avec Fenella, la suite des évènements arrivait. Se redressant calmement, Maxence avait de nouveau sorti sa baguette, prêt à agir en cas d’urgence, se mettant en avant alors que Fenella allait réveiller Enzo. Il restait volontairement en dehors du champ de vision de Tristan. Il ne le connaissait pas, venait d’être agressé, un homme armé n’était pas la meilleure des visions. Mais Maxence voulait pouvoir agir extrêmement rapidement en cas de panique, d’attaque éventuelle, mais surtout d’un problème d’ordre médical.
J'ai rien vu venir, rien senti arriver, comme si une masse lourde m'emportait directement dans les bras de Morphée. Un sommeil profond, agité peut-être un peu j'en sais rien à vrai dire, mais quand j'ai perçu cette présence près de moi j'ai eu l'impression que je venais juste de fermer les yeux. Peut-être est-ce le cas, en réalité. Je perçois une main sur mon bras, ouvrir les yeux est compliqué.
« Enzo, il se réveille, il va avoir besoin de toi. »
Il. Je mets quelques secondes avant de me re-situer, que ce soit dans l'espace, le temps ou même avec les personnes se trouvant dans cet endroit. Ça me revient au compte goûte, le temps de me redresser, basculer mes jambes jusqu'à ce que mes pieds touchent le sol. Je me frotte le visage, secoue la tête, puis me lève. Ça tangue, je ne vais pas dire le contraire, mais à mesure que les évidences me reviennent en pleine conscience je retrouve la terre. Et tout ce qui va avec. Il, c'est Tristan. Ex futur mort. Les premiers pas sont un peu bancales, un regard vers Maxence, sa baguette, mais déjà toute ma concentration est focalisé sur le Lycan toujours étendu sur une table en plein milieu d'une maison qu'il ne connait pas. Avec des gens qu'il ne connait pas. Et déjà il s'agite, revenant de plus en plus à lui. Ses mouvements se font de plus en plus francs, ses yeux s'ouvrent avec tout autant de difficultés que les miens à peine une minute plus tôt et si j'hésite une seconde sur la manière de faire je décide d'y aller frontalement. Ne pas attendre.
« Tristan, c'est Enzo. T'es en sécurité. Tout va bien. »
Proche mais pas trop, je sais que s'il ne reconnaît pas ma voix il reconnaitra mon odeur. Ce que je ne sais pas c'est comment il va réagir alors j'adopte la plus grande des prudences, lançant un regard à Max puis à Fenella. Qu'ils n'approchent pas tout de suite, mais ils le savent. Parce que leurs odeurs à eux, Tristan ne les connait pas.
« N'essaie pas de te lever, d'accord ? Je vais m'approcher et tout t'expliquer. »
Son regard croise le mien, j'y vois de la peur, de la douleur et un instinct sauvage qui le pousse à vouloir fuir ou attaquer. Pas un mouvement de ma part, les deux paumes tournées dans sa direction, je lui laisse le temps. Je sais dans quel état il est, je peux ressentir tout ce qu'il ressent, qu'on soit Lycan ou non personne n'aime se réveiller dans un endroit qu'il ne connait pas entouré de personne qu'il ne connait pas non plus. Mais les secondes défilent et je le sens s'apaiser un peu, alors je me permets un pas dans sa direction. Juste un pas. Pas plus tant que ses poings ne se seront pas desserrés.
« T'as été agressé, je crois. Blessé en tout cas. A l'arme blanche. C'est Kyle qui m'a appelé, tu as débarqué là où il bosse tu te souviens ? »
Son regard va et vient cette fois, je devine qu'il cherche à remettre ses souvenirs en place mais les battements de son cœur sont toujours aussi vifs. Aussi vifs qu'ils peuvent l'être. Je le vois aussi jeter un coup d'œil vers Fenella, chercher Maxence du regard comme il peut. Maxence a qui je fais un signe pour lui dire de se montrer. Il saura qu'il ne doit pas approcher plus pour l'instant mais je pense que Tristan est stressé de ne pas le voir. Ce que je peux comprendre.
Un pas de plus.
« La lame était en argent, si je ne t'avais pas amené ici tu serais mort. Les deux personnes qui sont là avec moi t'ont sauvé la vie, ce sont des amis, des personnes de confiance. Sans eux tu ne serais plus là et ils vont sans doute avoir besoin de t'approcher pour s'assurer que tout va bien, vérifier tes constantes, l'état de ta plaie ce genre de trucs. Est ce que t'es d'accord ? »
Ton calme, autant que je peux, pragmatisme aussi. J'essaie de contrôler ma propre tension pour ne pas la lui transmettre et enfin j'ai le sentiment qu'un réel contact se créé entre nous deux.
« Kyle ? » « Il va bien. Jillian est avec lui. »
Est ce qu'il connait Jill ? J'en sais rien. S'il connait Kyle j'imagine qu'il a déjà du lui parler d'elle. Il lui a parlé de moi, alors je pars du principe que sa coloc a plus de place dans sa vie actuelle que moi. Quoi qu'il en soit ça semble le convaincre puisqu'il fini par acquiescer et je franchis enfin les derniers pas pour arriver à côté de lui. Pas de contact direct, juste ma main posée à côté de son bras. S'il faut intervenir je le ferai, je n'hésiterai pas et je sais que Max en fera autant. Je pense pas qu'on en arrivera là mais je préfère envisager le pire. Fenella a eu la gentillesse de nous ouvrir sa porte, je pense que ça ira pour les prises de risque la concernant. Je ne suis pas aveugle, je sais bien qu'elle est dépassée par la situation et oui je m'en veux mais pas le temps pour ça pour l'instant. Un regard aux deux adultes, un signe de tête pour leur donner le feu vert.
Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Dim 12 Avr 2020 - 23:46
Under The Pressure
with Enzo & Maxence
12-13 février - Dorking
« Ouais… là tu nous en demande trop. Les protéger ce serait déjà un miracle. On va commencer par réparer les pots cassés, le reste on verra… ça ne changera pas comme ça malheureusement. Je n’en avais pas pris conscience tout de suite quand j’étais gamin. Il a fallu m’ouvrir les yeux. Mais oui, je crains qu’ils en souffrent violemment dans les mois à venir. »
Notre enfance, bien que pavée d’embuches n’avait pas été aussi difficile que la leur. Protéger les jeunes, n’était-ce pas pourtant le rôle de nos représentants, les rôles de nos dirigeants ? Comment était-ce possible qu’ils ne voient pas le monde dans lequel les jeunes étaient forcés d’évoluer et s’ils le voyaient, pourquoi ne faisaient-ils rien ?
« Ils vont avoir besoin de soutien… »
Oui, ils allaient en avoir besoin, mais était-ce notre rôle à tous d’agir, d’intervenir, de nous mêler de tout cela ? Nos intentions n’étaient pas mauvaises, à Maxence et à moi, au contraire, je pense que nous étions les premiers à prôner la tolérance, même si cette prise de position était plutôt contradictoire lorsque l’on connaissait mes origines et ma famille. Nos intentions étaient louables mais tous n’avaient pas la chance de tomber sur nous. S’ils tombaient sur des personnes plus fermées, plus extrêmes dans leurs positions, alors il était très facile de les diriger vers un chemin plus dangereux, un chemin qui ne serait pas sous le signe de la tolérance et bien qu’ils soient en état de réfléchir et de penser par eux même, ils restaient plus facilement malléables et plus faciles à endoctriner.
« Tu me laisses te donner un coup de main ? »
Un signe de tête pour accepter sa main tendue. Même si faire cela seule aurait été une source d’occupation, il ne fallait pas que je me renferme, même si j’en mourrais d’envie. Me fermer comme une huître n’allait pas m’aider à faire face. Et puis, la conversation se poursuivit un instant avant que le silence ne s’installe. Et Tristan commença à bouger, montrant les premiers signes d’un réveil qui s’approchait. Un bref regard et nous nous étions compris sans avoir besoin de nous exprimer à voix haute.
L’appréhension était là car l’instant fatidique était arrivé : Le réveil de l’invité. En premier lieu, réveiller Enzo comme promis et le laisser agir, tout en se préparant à intervenir en cas de besoin.
Enzo se réveille difficilement et je ressens un pincement au cœur, voyant ce que je le force à faire. Au lieu de lui accorder un repos bien mérité, il est de nouveau obligé d’intervenir, de nouveau obligé d’agir, alors que quelques instants auparavant, nous parlions de protéger les jeunes. N’était-ce pas une incohérence face à ce que nous voulions pour eux ?
Tristan se réveille, Enzo attend avant d’agir, est-ce par peur ? S’interroge-t-il sur la marche à suivre ? Est-ce volontaire ? Avait-il seulement les réponses aux questions que je me posais actuellement ? Probablement que non, mais tout comme Maxence, tout comme moi, il allait devoir improviser.
« Tristan, c'est Enzo. T'es en sécurité. Tout va bien. »
En retrait, je l’écoutais faire, sans bouger, regardant avec attention les trois hommes, ma main à proximité de ma baguette.
« N'essaie pas de te lever, d'accord ? Je vais m'approcher et tout t'expliquer. »
Je ne suis pas rassurée, parce que j’ai peur qu’il arrive quelque chose à Enzo ou à Maxence. J’ai peur qu’ils soient blessés mais je dois leur faire confiance. Enzo montre qu’il n’est pas hostile, qu’il ne lui veut pas de mal mais j’ai l’impression que le blessé est toujours aussi tendu.
« T'as été agressé, je crois. Blessé en tout cas. A l'arme blanche. C'est Kyle qui m'a appelé, tu as débarqué là où il bosse tu te souviens ? »
De là où j’étais, je ne pouvais observer ses réactions, je ne pouvais voir comment il agissait, comment il prenait la nouvelle, je ne pouvais rien voir et c’était regrettable. Mais pour le moment, je devais m’abstenir de faire le moindre mouvement, le moindre bruit étranger pouvait faire déraper la situation et j’en avais conscience. Tristan semble regarder autour de lui, cherchant à identifier l’endroit où il se trouve. Son regard se pose brièvement sur moi et j’esquisse un bout de sourire mais son regard me quitte rapidement. Enzo fait signe à Maxence, ce dernier s’avance un peu afin d’être dans le champ de vision de son patient.
« La lame était en argent, si je ne t'avais pas amené ici tu serais mort. Les deux personnes qui sont là avec moi t'ont sauvé la vie, ce sont des amis, des personnes de confiance. Sans eux tu ne serais plus là et ils vont sans doute avoir besoin de t'approcher pour s'assurer que tout va bien, vérifier tes constantes, l'état de ta plaie ce genre de trucs. Est ce que t'es d'accord ? »
Pas de réponse, ou du moins, pas celle attendue car à la place un prénom, qui sonne comme une interrogation.
« Kyle ? » « Il va bien. Jillian est avec lui. »
Enzo est si près de lui et cela m’inquiète. Je me mords la lèvre, appréhendant les réactions du blessé. Je n’étais vraiment pas rassurée. Mais Enzo nous fit signe que nous pouvions nous approcher alors je me suis avancée, doucement. Une fois à sa hauteur, j’ai posé mon regard sur Maxence. Je n’étais pas en charge des soins, j’en étais incapable de toute façon, d’un point de vue connaissance dans un premier temps et je n’étais plus en état d’improviser.
« Bonjour, je m’appelle Fenella. Tristan c’est bien ça ? Contente de voir que tu es réveillé. »
De là à savoir si c’était une bonne chose qu’il soit déjà réveillé, c’était un autre sujet, une autre question à laquelle la réponse arriverait plus tard. Mais pour le moment, il fallait se concentrer sur sa santé et voir comment il allait.
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Fenella A. Monarvant
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Âge personnage : 29 ans Hiboux postés. : 310 Date d'inscription : 14/07/2019Crédits : Battery Fox- Bazzart Double Compte : Ashlyn Gilbert-Mather
Fenella A. Monarvant
Lun 13 Avr 2020 - 0:34
L’intermède avait été de courte durée. Quelques instants pour souffler et déjà, le silence était brisé, les ramenant à une réalité affreusement concrète : le loup blessé dans le salon. Il était en premier lieu son patient, un jeune homme qu’il mettrait tout en œuvre pour sauver. Mais il savait aussi qu’après une attaque, le réveil pouvait être violent et que lorsqu’une personne possédait une fort part animale, ce réveil pouvait s’avérer violent. Et avec lui, il ne souhaitait prendre aucun risque. S’il avait confiance en Fenella et Enzo, ils étaient civils et Enzo n’était majeur que depuis peu malgré ce que l’on pourrait penser. Réflexe de soldat, il se mettait hors de portée, hors de vu, prêt à intervenir calmement en cas de besoin. Rien qui puisse blesser le jeune homme, bien évidemment, ça n’était ni son rôle ni son intention. Mais la sécurité primait.
« Tristan, c'est Enzo. T'es en sécurité. Tout va bien. »
Se présenter, rassurer.
« N'essaie pas de te lever, d'accord ? Je vais m'approcher et tout t'expliquer. »
Attendre avant de s’approcher, s’assurer que la personne entends et comprends nos paroles. S’identifier, poser les conditions, expliquer qu’il en va de la santé et de la sécurité de la personne. Puis situer le contexte.
« T'as été agressé, je crois. Blessé en tout cas. A l'arme blanche. C'est Kyle qui m'a appelé, tu as débarqué là où il bosse tu te souviens ? »
A quel moment était-ce devenu normal qu’un jeune homme développe ces réflexes-là ? Il le cherche, tendu. Mauvaise tactique. Un simple regard vers Enzo lui avait permis d’identifier sa demande. Ils étaient d’accords, Tristan avait besoin de le voir. Quelques pas en avant, les mains à plat, apaisées, la baguette simplement tenue par un doigt. Il la gardait sur lui, mais sans montrer d’hostilité. La ranger en urgence aurait été pire, d’autant qu’il ne l’aurait pas eue à disposition.
« La lame était en argent, si je ne t'avais pas amené ici tu serais mort. Les deux personnes qui sont là avec moi t'ont sauvé la vie, ce sont des amis, des personnes de confiance. Sans eux tu ne serais plus là et ils vont sans doute avoir besoin de t'approcher pour s'assurer que tout va bien, vérifier tes constantes, l'état de ta plaie ce genre de trucs. Est ce que t'es d'accord ? » « Kyle ? » « Il va bien. Jillian est avec lui. »
Pas vraiment de réponses concernant son propre état, il s’inquiétait pour les autres ce qui était à la fois légitime et rassurant. Enzo leur avait fait signe et ils obéissaient calmement, sans fausse prétention. Le garçon le comprenait mieux intrinsèquement qu’eux, c’était comme ça, ils l’acceptaient.
« Bonjour, je m’appelle Fenella. Tristan c’est bien ça ? Contente de voir que tu es réveillé. » « Salut… Maxence : je suis médecin. Et ce qu’elle oublie de te dire, c‘est qu’elle t’a sauvé la vie. Tout le monde a très bien réagi dans l'histoire, tu pourras les remercier, tu es bien entourré. » Accessoirement. Un petit sourire rassurant. « Tu as été perfusé, c’est Enzo qui a fourni le sang. Donc pas de mouvements frusques avec ton bras. Je vais t’embêter un peu si tu es d’accord : vérifier ta plaie d’abord, et tes pupilles. Rien d’invasif, rien de foncièrement douloureux. C’est bon pour toi ? »
Il s’était posé calmement à ses côtés, attendant le temps qu’il accepte les gestes qu’il lui imposait, vérifiant calmement son état avant de demander à Fenella de poser sa main sur la plaie alors qu’il l’aiderait à se redresser. Elle avait déjà bien cicatrisé, signe que les effets de son sang reprenaient le dessus. Il avait ensuite expliqué qu’elle devait sentir s’il y avait du mouvement lorsqu’il se pliait. Qu’il n’y ait pas de renflement. Mais tout allait bien et il pu mettre le jeune homme dans une position plus confortable pour lui, moins exposée tout en l’occultant.
« C’est bien. Ta constitution a repris le dessus. Ça va aller ne t’en fais pas. Tristan ? Regarde-moi. »
Naturellement, le jeune homme recherchait Enzo du regard mais il avait besoin de voir ses pupilles maintenant qu’il était redressé.
« Je sais que tu as encore mal et que tu te sens vaseux, mais c’est normal. On va te donner de quoi faire passer ça d’ici peu, mais il faut encore un peu de temps à ton corps pour encaisser d’accord ? Tient, serre ma main. Ça va, ça ne tourne pas trop ? »
Les vérifications habituelles, exprimées avec un naturel tout professionnel, comme s’il ne s’agissait pas d’une agression particulièrement violente et immorale sur un jeune homme qui pourrait être un martyr comme le responsable volontaire ou non d’un meurtre. Mais, force tranquille, Maxence restait apaisé face à la situation. L’habitude de gérer les crises, sans doute. Ça ne se voyait pas nécessairement, mais il gardait également un œil sur Enzo. Il encaissait beaucoup aujourd’hui – comme souvent – et il ne voulait pas qu’il leur fasse un malaise. Bien sûr, il était coriace, Maxence n’en doutait pas, tout comme il savait que Tristan n’aurait sans doute pas pu mieux tomber. Mais il ne souhaitait pas qu’il soit blessé bêtement sur une simple inattention de sa part.
« Bonjour, je m’appelle Fenella. Tristan c’est bien ça ? Contente de voir que tu es réveillé. » « Salut… Maxence : je suis médecin. Et ce qu’elle oublie de te dire, c‘est qu’elle t’a sauvé la vie. Tout le monde a très bien réagi dans l'histoire, tu pourras les remercier, tu es bien entourré. »
Un regard pour Fenella, un autre pour Maxence, ce que je ressens en cet instant hormis une immense fatigue c'est un profond sentiment de soulagement. Celui de pouvoir compter sur des gens comme eux en toutes circonstances, savoir que même dans la plus grande des galères il y a toujours des portes auxquelles je peux venir frapper. Ça peut paraître con mais quand on se retrouve à vivre au quotidien seul sans adulte cette pensée est énormément réconfortante. Je serai incapable de débarquer chez ma Grand-Mère pour la confronter à tout ça même si je suis certain qu'elle serait complètement à même de gérer la situation. Je la vois sans doute bien plus fragile qu'elle ne l'est réellement.
« Tu as été perfusé, c’est Enzo qui a fourni le sang. Donc pas de mouvements frusques avec ton bras. Je vais t’embêter un peu si tu es d’accord : vérifier ta plaie d’abord, et tes pupilles. Rien d’invasif, rien de foncièrement douloureux. C’est bon pour toi ? »
Je reste attentif mais j'ai l'impression que Tristan lâche prise, ou plutôt qu'il semble faire confiance. Je ne suis pas certain qu'à sa place j'aurai réagit aussi calmement mais autant être honnête, ça nous arrange tous que les rôles ne soient pas inversés si c'est le cas. Pendant que Maxence l'ausculte je reste à côté de lui mais cherche une nouvelle fois Fenella du regard et lui offre un sourire. Tout semble s'apaiser, j'espère qu'il en sera rapidement de même pour elle.
« C’est bien. Ta constitution a repris le dessus. Ça va aller ne t’en fais pas. Tristan ? Regarde-moi. »
Contact visuel entre Tristan et moi, je l'encourage d'un signe de tête. Quelque part ça me touche qu'il me fasse confiance, après tout on se connait si peu. Je sais pertinemment que c'est la Lycanthropie qui permet tout ça et ça me provoque un sentiment d'appartenance que je ne côtoie de cette façon pour rien d'autre.
« Je sais que tu as encore mal et que tu te sens vaseux, mais c’est normal. On va te donner de quoi faire passer ça d’ici peu, mais il faut encore un peu de temps à ton corps pour encaisser d’accord ? Tient, serre ma main. Ça va, ça ne tourne pas trop ? »
Le calme de Maxence a le don de tous nous tranquilliser je crois, sa présence nous rassure et il a ce don pour prendre ce genre de situations à bras le corps. Pas que j'avais oublié mais je pensais en avoir terminé après Poudlard … La vie est pleine de surprise mais sans y faire attention c'est bien un léger sourire qui se pointe sur mon visage quand je repense à toutes les fois où il m'a rafistolé.
« Merci. »
Retour sur terre, mon attention focalisé de nouveau sur Tristan qui prononce ce mot que je devine à l'adresse de nous trois et auquel je réponds par un signe de tête.
« Tu sais ce qu'il s'est passé ? » « Non, je … »
Je le vois plisser les yeux, comme s'il fouillait dans sa mémoire.
« J'étais dans la rue, j'allais proposé à Kyle de prendre un café avec lui avant de partir en prospection. J'ai rien vu venir. Y a eu un choc, puis cette douleur ... »
Instinctivement je ferme les yeux et serre les points, comme si cette fameuse douleur venait de s'emparer des mes veines. Fantomatique. Je n'oublierai jamais cette sensation, c'est une certitude, et j'espère ne jamais avoir à l'expérimenter à nouveau mais avec ce qu'il vient de se passer autant dire que je ne suis pas serein.
« J'vais pas te mentir, Londres c'est pas l'idéal pour les Lycans en ce moment. Peut-être que c'est le fruit du hasard mais depuis la dernière Pleine Lune il vaut mieux faire profil bas. Surtout si t'es déclaré. » « J'le suis pas. »
Bien. Je ne vais pas blâmer ma famille puisqu'ils y ont pensé faire les choses bien mais je serai sûrement un peu moins dans la merde s'ils s'étaient abstenus. Ça aurait compliqué de cacher ce que je suis à Poudlard mais je me dis que j'aurai trouvé des personnes à même de m'aider. A commencer par Logan, qu'importe ce qu'on peut penser de lui. Pas dans la douceur et la tendresse mais il aurait été là, comme il l'a toujours été.
« C'était pas moi. »
Une seconde de flottement générale.
« Le mois dernier, ce meurtre. » « Je sais. »
Mon regard se braque dans le sien avec une profonde envie de le rassurer, puis il cherche ceux de Max et Fenella.
« Avec certitude. »
Je ne sais pas si ça leur a traversé l'esprit mais là dessus je n'ai aucun doute. Je sais que ça n'était pas Tristan, pas plus que moi, Maxime, son beau-frère ou Caitlyn. Un Lycan, oui, mais qui ne m'est pas familier.
« D'ailleurs on m'a conseillé d'éviter la ville pendant un moment. »
Message subliminal à son attention ? Complètement.
« Est ce qu'on peut prévenir quelqu'un ? J'ai peut-être halluciné tout à l'heure mais t'as prononcé le prénom Jakob … Jakob Hammerschmitt ? » « Oui. Oui c'est lui. Tu le connais ? » « Oui, d'ailleurs Maxence aussi le connait. »
Le monde est petit, comme on dit.
#
Les heures ont passé, j'en ai complètement perdu le fil. Tristan vient de partir, non sans quelques recommandations de la part de Max. Je pense qu'on ne se reverra pas, j'en sais rien, une intuition comme ça. Ça faisait des mois que je n'avais pas eu de nouvelles de Jakob, la dernière fois remontant à la Pleine Lune d'octobre pendant laquelle il m'a accompagné. La première après ce qu'il m'est arrivé en septembre - un fiasco. Aujourd'hui j'ai retrouvé le contrôle de cette partie là de moi et la confiance qui va avec.
C'est le milieu de la nuit chez moi, j'ai cours demain matin, mon regard et ma stature fatigué doivent sans doute parler pour moi.
« Je vais rentrer moi aussi. »
Un vague sourire, je n'aspire qu'à une chose : Retrouver mon lit et oublier tout ça.
Enzo S. Ryans
Chaton. Le seul et l'unique
Enzo S. Ryans
Âge personnage : 20 ans - 18.01.1997 Hiboux postés. : 22464 Date d'inscription : 13/09/2009Crédits : JunkieMouse ▬ Gif Tumblr Double Compte : Jane & Alcyone
Enzo S. Ryans
Mar 28 Avr 2020 - 1:00
Under The Pressure
with Enzo & Maxence
12-13 février - Dorking
S’avancer et montrer patte blanche, se présenter, rester aussi calme que possible, même si intérieurement, je n’étais pas des plus sereines. J’essayais de m’imprégner du calme de Maxence qui se montrait rassurant, qui ne se laissait pas dévorer par la peur ou l’appréhension, plutôt logique après tout pour un ancien soldat, pour une personne qui se devait de maîtriser ses émotions devant des situations bien plus choquantes ou marquantes que celle-ci.
Maxence expliquait à Tristan ce qu’il s’était passé, il lui racontait que je lui avais sauvé la vie – ce qui était une exagération sans nom soit dit en passant – et qu’il pouvait nous remercier mais oubliait-il de parler du rôle que lui avait tenu ? Il avait tendance à rester dans l’ombre alors qu’il était le médecin, celui qui avait tout orchestré et l’avait remis sur pieds enfin, façon de parler.
Une autorisation pour l’ausculter, un accord du convalescent, puis des explications à mon égard sur ma nouvelle mission, exercer une pression sur la plaie le temps qu’il puisse s’asseoir et je me suis exécutée en silence.
J’avais trop de questions en tête, trop d’inconnues dans cette équation pour me montrer loquace. Je souhaitais en savoir plus mais lui demander était un peu trop délicat, surtout que j’avais laissé mes derniers vestiges de tact au placard et que je me connaissais, mes propos allaient être beaucoup trop durs et désagréables à entendre.
« Je sais que tu as encore mal et que tu te sens vaseux, mais c’est normal. On va te donner de quoi faire passer ça d’ici peu, mais il faut encore un peu de temps à ton corps pour encaisser d’accord ? Tient, serre ma main. Ça va, ça ne tourne pas trop ? »
Tant de patience et de douceur, j’étais impressionnée. Impressionnée de voir toute la gentillesse spontanée qui pouvait émaner d’une personne dans ces circonstances, à moins que ça ne soit du professionnalisme, tout simplement, je n’en savais rien en réalité et je n’avais pas la force de me pencher sur la question.
Tristan s’exprima, nous remerciant et Enzo profita de l’occasion pour le questionner. Savait-il ce qu’il lui était arriver ? Non. Etait-il déclaré ? Non. Enzo posait les questions qui nous brûlaient les lèvres, toutes ces questions qui auraient été dévastatrices et un millier de fois plus accusatrices en sortant de ma bouche paraissaient presque normales venant d’Enzo, mais les réponses n’apportaient que plus de mystères.
« C'était pas moi. »
Mais encore ? De quoi parlait-il ? J’ai froncé les sourcils, ne comprenant pas ce qu’il disait.
« Le mois dernier, ce meurtre. »
Ah. C’était plus clair à présent donc il n’était pas responsable mais je n’étais que partiellement rassurée. Pouvais-je lui faire confiance, était-il sincère ou disait-il cela pour se protéger, pour se décharger de la culpabilité qui le rongeait ?
« Je sais. »
Bon, l’appui d’Enzo ne faisait pas tout. C’était un début, mais de là à accorder pleinement ma confiance à un inconnu il y avait un océan.
Enzo lui donna des conseils indirectement, on lui avait conseillé d’éviter la ville ? Qui lui avait donné ces conseils ?
« Est ce qu'on peut prévenir quelqu'un ? J'ai peut-être halluciné tout à l'heure mais t'as prononcé le prénom Jakob … Jakob Hammerschmitt ? » « Oui. Oui c'est lui. Tu le connais ? » « Oui, d'ailleurs Maxence aussi le connait. »
Et moi non, histoire de changer. Je commençais presque à me sentir comme une étrangère au sein de ma propre demeure, exclue par ce qu’ils avaient vécus, parce que je ne connaissais pas ces personnes de Poudlard, celles qu’ils avaient fréquentées et qu’ils fréquentaient toujours. Je ne connaissais pas grand-chose de leurs vies à tous, de leurs passés et cela m’empêchait bien souvent de comprendre toutes les nuances du présent.
Je les écoutais parler, les regardais, sans pour autant me mêler à eux, telle la spectatrice que j’étais mais je ne le prenais pas mal, cela me permettait de retourner dans mon isolement et de sentir ce danger sous-jacent tout comme ce poids sur mes épaules se dissiper progressivement.
Quelques heures plus tard, alors que l’après-midi était vraiment bien avancé et que le jeune blessé était reparti, Enzo fit part de sa volonté de rentrer chez lui également alors que je finissais de remettre le salon en place, dissipant jusqu’à la dernière trace de visite de Tristan. J’ai arrêté ce que je faisais, avant de regarder le jeune homme.
« Si tu penses que c’est mieux pour toi, tu peux y aller, même si ce n’est pas parfait ton don de sang remonte à un moment maintenant. »
Je comprenais son envie de rentrer, son envie d’être chez soi et de ne plus être loin de son domicile. En plus, son chien devait l’attendre et je supposais qu’il avait vraiment hâte de revoir son maître. Sans oublier le décalage horaire, il y avait un paquet d’heures d’écart entre ici et l’Australie alors en plus des émotions de la journée, il devait être fatigué tout naturellement à cause de la différence d’heure.
« Je te raccompagne, si cela ne te dérange pas. »
Nous étions samedi soir, je n’avais rien de prévu et un aller-retour en Australie pouvait être au programme, juste histoire de m’assurer qu’il arrivait à bon port. C’était un peu bête peut-être et certainement inutile, mais cela me rassurerait de savoir qu’il était bien arrivé. Quoiqu’un simple message à Maxence pourrait suffire également, après réflexion. Le choix revenait au jeune homme, la dernière décision à prendre après cette interminable journée.
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Fenella A. Monarvant
Fenella A. Monarvant
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Fenella A. Monarvant
Mer 29 Avr 2020 - 19:32
Maxence avait retrouvé ses reflexes immédiatement, laissant Enzo en avant jusqu’à son autorisation vis à vis de Tristan. L’ex infirmier savait qu’il n’avait pas la main sur ce sujet. C’était simplement une question de bon sens que de laisser Enzo gérer les choses sans arrogance idiote. Calme, rassurant, il prenait en charge son patient, agissant avec naturel sans le brusquer, prêt à lui laisser plus de lest s’il en avait besoin. Enzo avait fini par se mettre en retrait, le laissant agir dès lors qu’il avait pu être assuré que Tristan était rassuré, mis en confiance par le trio qui s’occupait au mieux de lui. Une confiance toute relative, bien entendu, et c’était légitime après ce qu’il avait vécu et en compagnie d’inconnus. Mais une confiance tout de même. Assez même pour répondre à une question que tous gardaient à l’esprit mais que personne ne posait.
« C'était pas moi. »
Maxence qui partait pour lui enlever son cathéter s’était arrêté dans son geste, le laissant terminer en s’efforçant de ne pas le fixer d’une manière intense.
« Le mois dernier, ce meurtre. » « Je sais. »
S’il disait ça, ça n’était pas seulement pour rassurer le jeune homme. C’était parce qu’il en était persuadé. Et si c’était le cas, c’était également parce que ses sens le lui soufflaient. Un argument que Maxence était prêt à entendre. Innocent jusqu’à preuve qu’il soit coupable. Il n’avait jamais pensé autrement et ne s’y mettrais pas maintenant. Sans parler de la notion de responsabilité … bien différente de la culpabilité, surtout dans le cas d’un jeune lycanthrope. Il s’était contenté d’un petit sourire rassurant, ne commentant pas plus que cela, lui indiquant seulement qu’il allait retirer la perfusion avant de lui donner de nouvelles recommandations. Le jeune n’était pas passé loin du drame, et on ne se remet pas de cela comme d’un rhume.
« Est ce qu'on peut prévenir quelqu'un ? J'ai peut-être halluciné tout à l'heure mais t'as prononcé le prénom Jakob … Jakob Hammerschmitt ? » « Oui. Oui c'est lui. Tu le connais ? » « Oui, d'ailleurs Maxence aussi le connait. » « Hm, en effet. »
Ouais. Pas mieux. Les choses étaient toujours tendues entre eux depuis les évènements avec Ismaelle et Maxence préférait simplement ne pas commenter, préférant se contenter de lui demander de se redresser, vérifiant son état avant d’ajouter :
« On va te trouver un truc à manger histoire de te rebooster un peu. »
Il s’était donc assuré que son organisme tenait le choc, se remettant de l’épreuve qu’il avait traversé avant qu’ils envisagent de lui permettre de repartir. Une étape qui n’était pas plaisante, Maxence pouvait le comprendre, mais il préférait s’assurer que Tristan ne leur fasse pas le coup des complications une fois en dehors de sa surveillance. Il avait d’ailleurs proposé de le ramener chez lui. Oui, Enzo, tu peux rajouter une couche de « papa », c’est parfaitement mérité. Ce fut donc ainsi qu’ils s’organisèrent. Maxence le raccompagnant jusqu’à ce qu’il soit de nouveau sous la surveillance de Jakob. Quelques mots échangés, distants. Il leur avait fourni son numéro - au cas où – avant de rentrer. Quelques heures plus tard, la vie semblait reprendre doucement un aspect de normalité alors qu’Enzo envisageait de rentrer.
« Je vais rentrer moi aussi. » « Si tu penses que c’est mieux pour toi, tu peux y aller, même si ce n’est pas parfait ton don de sang remonte à un moment maintenant. »
Tu peux y aller. Maxence n’avait pu s’empêcher d’esquisser un petit sourire moqueur, le posant sur l’une puis l’autre sans commenter pour autant. Est-ce qu’ils se montraient naturellement particulièrement protecteurs envers lui ? Complètement.
« Je te raccompagne, si cela ne te dérange pas. »
L’un après l’autre tient.
« Si je te demander de manger un autre truc avant de partir, ça fait papa poule ou pas ? Que je sache si je dois bosser dessus. »
Un sourire et il lui avait tout de même filé un carré de chocolat. Une demande sans doute plus amicale que médicale d’ailleurs.
Maxence les laissait s’organiser, s’autorisant une nouvelle main posée sur l’épaule d’Enzo avant qu’ils ne s’en aillent. « Hey, Enzo ; tu as mon numéro, donc si besoin tu n’hésites pas. »
C’est bon, j’arrête de faire le daron pesant ou le grand frère paternaliste et je vous laisse. Je suis une grand mère normande qui file à manger à tout le monde, laissez moi dans mon délire. Je vais aller faire le repas tient, ça me changera. Hm ? Un commentaire ?
« Si tu penses que c’est mieux pour toi, tu peux y aller, même si ce n’est pas parfait ton don de sang remonte à un moment maintenant. »
Échange de sourire, je capte sans trop de mal celui de Max. Ces marques d'attention me vont droit au cœur, que ça vienne de lui ou d'elle, mais la situation m'amuse un peu.
« Je te raccompagne, si cela ne te dérange pas. » « Ok. »
Pas le courage de négocier, pas la force surtout, puisque là tout de suite tout ce que je veux c'est retrouver mon pieu et dormir pendant au moins 10h d'affilés. Ce que je vais faire, si le marchand de sable est sympa avec moi. Et puis si ça peut la tranquiliser de me ramener alors je lui dois bien ça. Là encore, je suis touché par la démarche.
« Si je te demander de manger un autre truc avant de partir, ça fait papa poule ou pas ? Que je sache si je dois bosser dessus. » « C'est le cas, mais ça te va bien. »
Je me fous de lui comme je l'ai toujours fait, avec un profond respect teinté d'admiration mais surtout … De l'amitié ? Oui, je pense qu'on qualifier ça comme ça à vrai dire. Maxence fait partie de mon décor depuis des années maintenant, on a vécu des choses pas simples dans le même contexte, il est indéniablement une figure marquante pour moi, une personne a qui je confierai ma vie ou celle de mes proches sans la moindre hésitation. Et certes Tristan n'est pas un proche mais si j'ai eu le réflexe de débarquer ici aujourd'hui ça n'est pas pour rien alors je pense pouvoir dire sans problème que Fenella fait partie de ces quelques personnes aussi. En attendant j'adresse un merci silencieux à Max alors qu'il me tend un morceau de chocolat que je mange sans rechigner là encore.
Puis viens le moment de partir, après avoir laissé quelques instant à la jeune femme de s'organiser. Je peux sentir mes yeux se fermer au fur et à mesure des minutes qui passent, la main qui se pose sur mon épaule me ramène un peu dans le monde des éveillés.
« Hey, Enzo ; tu as mon numéro, donc si besoin tu n’hésites pas. »
Juste un signe de tête, un sourire, et sans trop y réfléchir je viens chercher une rapide accolade pour lui dire au revoir.
« Merci encore, pour tout. »
On ne s'attarde pas plus, je laisse Fenella nous guider et après deux Transplanage et un Portoloin nous voilà en Australie. Devant chez moi. Un endroit qu'elle connait déjà pour être passée lorsqu'elle vient étudier certaines créatures du coin. Ici il fait nuit depuis longtemps, déjà le bruit du ressac me berce un peu plus encore.
« Passe quand tu veux ici, tu l'sais. »
Il y a de l'agitation derrière la porte, inutile de voir de qui il s'agit pour le comprendre. Wax, évidemment, même si Lune ne doit pas être bien loin elle aussi. Ça fait des heures que je suis parti, j'aime pas le laisser autant de temps même si je sais que Derek s'est occupé de lui.
« Merci de m'avoir raccompagné, merci pour tout le reste. Et désolé d'avoir envahi ton salon avec tout ça. »
Je laisse échapper un rire bref et comme je l'ai fais avec Maxence, plus ou moins, je viens déposer un rapide baiser sur sa joue en guise d'au revoir. L'instant suivant et après un dernier signe de la main j'entre dans la maison où je suis accueilli par ce grand gaillard de 8 mois.
« Hey salut toi. Tu m'as manqué mon bonhomme. »
Un p'tit câlin pour la route, un tour des gamelles, je le regarde s'ébattre dehors quelques minutes avant d'abdiquer et de monter directement dans ma chambre. Fringues virés mollement, je me glisse sous ma couette sans demander mon reste mais prends juste le temps de faire une dernière chose avant de fermer la boutique définitivement jusqu'à demain matin.
« Hey. » « Yo. »
Si moi je m'endors lui se réveille, à l'autre bout de la planète.
« J'vais me coucher, j'voulais juste entendre ta voix. » « Tu veux que j'te chante une berceuse ? » « S'il te plait. »
Chose qu'il ne fera pas, évidemment, tout comme je compte bien lui raconter tout ce qui s'est passé aujourd'hui. Mais pas maintenant, pas comme ça, alors je me contente de l'écouter me parler et m 'endors probablement en plein milieu d'une phrase.
▬ FINI POUR MOI ▬
Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Mar 5 Mai 2020 - 23:38
Under The Pressure
with Enzo & Maxence
12-13 février - Dorking
Maxence ne s’étendit pas sur le sujet de Jakob, se contentant d’une brève réponse, certainement trop occupé à vérifier l’état de santé de Tristan, préférant se concentrer sur la tâche plutôt que de converser. Une réaction qui pour moi me semblait totalement normale puisque c’était ainsi que j’agissais lorsque j’étais plongée dans mon travail. Il semblait que la situation soit identique pour lui, ou du moins, c’était ce que je voulais croire pour me sentir un peu moins anormale l’espace d’un instant.
Il donna à Tristan de quoi manger, avant de proposer ou plus ou moins de lui imposer sa présence, préférant le raccompagner plutôt que de le laisser rentrer seul. Au moment où les deux quittèrent la maison, le poids que j’avais sur le ventre finit par se dissiper. Je me sentais de nouveau chez moi, une fois ce loup sorti de chez moi et qu’il se trouvait loin de mon regard. Le problème ne venait pas de sa condition, le problème venait du fait que je ne le connaissais ni d’Eve ni d’Adam, qu’il n’était pas déclaré et que je ne souhaitais pas avoir de problèmes ce qui en soit constituait déjà un petit nombre d’arguments et puis j’étais chez moi, non ?
La journée suivit un rythme plus apaisé, comme un dimanche passé à légumer tranquillement et Enzo finit par émettre le souhait de vouloir rentrer lui aussi chez lui. Je n’étais pas franchement pour mais je n’étais pas en position de le retenir, il était grand après tout, je lui avais déjà proposé de rester ici pour le week-end mais s’il préférait rentrer et bien soit, ce serait certainement mieux pour lui d’être dans sa maison, de pouvoir se reposer chez lui en toute tranquillité.
Il ne refusa pas ma demande de le raccompagner, mais j’avais l’impression que c’était plus pour me faire plaisir que par envie. Tant qu’il acceptait avec le sourire, c’était tout ce que je demandais. Mais je n’étais pas la seule à vouloir veiller sur Enzo et si Maxence ne demanda pas à faire partie du voyage, il préféra proposer à Enzo quelque chose à manger avant de le laisser filer. Il tenait vraiment à ce que tous ceux qui quittaient ma maison le fassent le ventre plein on dirait.
« Si je te demander de manger un autre truc avant de partir, ça fait papa poule ou pas ? Que je sache si je dois bosser dessus. » « C'est le cas, mais ça te va bien. »
Un petit rire amusé, franc, sincère et surtout plus léger. Le plus dur était définitivement derrière nous à présent. Nous pouvions tous souffler, et je suis allée me préparer, revenant après que le jeune homme ait terminé son repas de fortune qui n’était absolument pas équilibré soit dit en passant.
« Hey, Enzo ; tu as mon numéro, donc si besoin tu n’hésites pas. »
Un rappel de l’ancien infirmer, un message clair qui disait qu’il était là si besoin, qu’il pouvait compter sur lui comme il avait pu le faire aujourd’hui. Une manière de lui dire qu’il n’était pas seul, qu’il y aurait quelqu’un pour lui venir en aide en cas de besoin.
« Merci encore, pour tout. »
Une accolade pour les au revoirs et ce fut le départ. Un premier Transplanage, puis un second, l’utilisation d’un Portoloin et nous voilà déjà de l’autre côté du globe. Il faisait nuit ici et je l’ai laissé devant chez lui.
« Passe quand tu veux ici, tu l'sais. »
Un signe de tête pour acquiescer. Oui, je le savais, mais il avait sa vie, tout comme j’avais la mienne et le travail ne me menait pas en Australie, pour le moment et le loisir, n’en parlons même pas.
« On verra si j’arrive à caler un moment sur mon emploi du temps pour que tu m’apprennes à surfer, si tu as l’éternité devant toi bien entendu ! »
Derrière la porte, j’entends du bruit, mais cela ne semble pas inquiéter Enzo qui semble être attendue de patte ferme.
« Merci de m'avoir raccompagné, merci pour tout le reste. Et désolé d'avoir envahi ton salon avec tout ça. » « Je t’en prie. N’hésite pas si tu as besoin, je ferai toujours de mon mieux pour t’aider toi ou tes proches. Toujours. »
Car aujourd’hui, ce jeune homme qui habitait à l’autre bout du monde était l’une des personnes les plus importantes à mon cœur. Comme un petit frère, un membre à part entière de sa famille de cœur et je ne le laisserais pas tomber, aussi dures soient les épreuves qu’il me présenterait, je serai là.
Un baiser sur la joue, un signe de la main et il disparut derrière la porte de chez lui. Un sourire soulagé sur le visage et j’ai entreprit le trajet du retour, arrivant chez moi, avec pour seule autre présence humaine celle de Maxence et personne d’autre. Plus de surprises pour aujourd’hui, plus d’imprévus. Mon Fléreur vint m’accueillir juste après que j’ai franchi le pas de la porte. Il était resté caché toute la journée, n’appréciant pas tellement la présence des lycans encore moins lorsqu’ils arrivaient totalement ensanglantés ici mais comment lui en vouloir ? Seuls deux avaient réussi à trouver grâce à ses yeux Enzo et Benjamin qui l’avait connu chaton. Un petit coup de tête sur mes jambes et il se frotta à moi en ronronnant à moitié. Oui, j’étais bel et bien de nouveau à la maison et l'odeur que je commençais à sentir me fit sourire.
« Tu as brûlé le dessert ou Lux a encore fait tomber une bougie ? »
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Fenella A. Monarvant
Fenella A. Monarvant
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