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Mar 21 Jan 2020 - 20:31
Under The Pressure
Fenella & Enzo


■ Samedi 13 Février 2016 ■

Lakes Entrance, Etat du Victoria, Australie
Fin de journée

« Sois prudent, c’est tout ce qu’on te demande. Y en a marre de s’inquiéter pour toi tous les 6 mois parce que t’as décidé de disparaitre hein. Et on a assez d’un kamikaze … »

Vague rire presque gêné, mais aussi amusé, surtout soulagé pour ce qui concerne le kamikaze en question. Mateo nous a fait une belle frayeur il y a quelques jours mais heureusement il va bien. Enfin si on fait abstraction de ses oreilles qui doivent encore siffler à cause des hurlements hystériques de sa chère et tendre. Elle a eu peur, loin de moi l’idée de me moquer d’elle, mais on connait tous Riley et ses réactions pour le moins explosives. Blague à part, c’est presque rassurant de la voir à nouveau comme ça.

« Je sais. Promis je fais attention, j’vais pas prendre le risque de perdre tout c’que j’ai mais je peux pas non plus faire comme s’il ne se passait rien. Pas … pour ça. »

Ça. Ce truc qui pourrait mettre en péril non seulement ma vie mais aussi les fondations de certaines de mes relations à commencer par celle avec Will. Je sais qu’on est plus forts que ça, mais je sais aussi que ça fait naitre des tensions, de l’inquiétude, et que la dernière chose que je veux c’est de lui rendre la vie impossible parce que j’ai fait des choix qui peuvent me mettre en danger. Je sais aussi qu’il comprend, on en a beaucoup discuté évidemment, maintenant à moi de trouver le juste milieu qui me permettra d’aider sans – trop – m’exposer.
En attendant c’est agréable d’être juste posé là, à refaire le monde avec mon meilleur pote après avoir tapé la vague quelques heures tout en regardant le soleil décliner gentiment. Ici c’est le soir, là-bas c’est le matin, je commence à perdre un peu l’habitude maintenant que je limite mes aller/retours dans la Capitale Anglaise. Ce qu’il s’y est passé en début de semaine ne me donne clairement pas envie d’y retourner de si tôt, c’est comme si la gravité de la situation générale nous explosait à la gueule aussi sûrement que cette putain de bombe.

« Bon aller j’me sauve, j’ai rendez-vous avec Leiv pour bosser. »
« J’ai des devoirs à faire moi aussi en fait … »

Dit-il, super enthousiaste à l’idée de se mettre à bosser à cette heure-là. Un samedi, en plus. Pourtant je sais que je dois être sérieux alors oui, j’vais m’y remettre. Je commence doucement à prendre le rythme, mon cerveau menace régulièrement d’exploser mais j’essaie de m’accrocher aux encouragements que je reçois de la part de mes proches et à ma propre volonté de réussir.

#

Caem est parti depuis peu, j’ai eu le temps de prendre ma douche, enfiler des fringues pour trainer et je me pose tout juste pour bosser après m’être fait un truc rapide à manger. Derek bosse lui aussi, bien sûr, et c'est clairement le plus assidu de nous deux mais je sais que demain matin quand on s’entrainera magiquement je serai bien plus motivé.
J’arrive sans trop de mal à me couper de tout mais étant donné l’heure je garde mon téléphone près de moi. Avoir son petit ami à l’autre bout de la planète expose à des horaires décalés, j’ai pas envie de rater son appel ni aucun de ses messages éventuels mais quand il se met à vibrer je me prends comme une espèce d’onde de choc dans la cage thoracique. Parce que ça n’est pas son prénom qui s’affiche mais celui de mon ex, avec qui je n’ai pas eu de contact depuis ce qui me semble être une éternité. A priori il n’a aucune raison de m’appeler, pourquoi est-ce qu’il le ferait ? On est en bons termes, peut-être juste pour prendre des nouvelles mais c’est instinctif j’ai le ventre qui se noue comme si je sentais la mauvaise nouvelle se pointer. Pas la peine de tergiverser, ne pas répondre ne résoudra rien et j’ai de toute façon aucune intention de le ghoster.

« Allo ? »

La première chose qui me frappe c’est la panique qu’il tente de maitriser, la seconde se sont les gémissements plaintifs qui parviennent jusqu’à mes oreilles. Ils ne viennent pas de lui, ce qui me rassure, mais de qui alors ? Là les informations fusent.

« Wow. Attends. Doucement, je comprends rien. »

Sa voix se fait plus mesurée, il parle plus lentement et m’explique. Un ami a été agressé et sa blessure ne réagit pas comme le ferait une blessure normale. Il le sait, pour la simple et bonne raison qu’il a déjà vu mon organisme réagir exactement de la même façon et je n’ai pas besoin de lui demander de détails pour comprendre. Les choses sont dites à demi-mots, l’évidence est claire pour tout le monde. Lycanthrope. Argent. Problème.

« Vous êtes à l’abri ? »
« Oui, à la galerie. »
« Ok. Fais le boire, de l’eau ou du thé si t’en as c’est encore mieux. J’arrive aussi vite que j’peux. »

Je raccroche sans attendre une seconde de plus, attrape un sweat, des pompes, mon manteau et prends simplement le temps de dire à Wax que je reviens – un truc qui peut sembler con pour certains, une évidence pour tous ceux qui ont un animal de compagnie.

Londres, Angleterre, Royaume Unis
Début de matinée

Et le trajet me semble durer une plombe, entre Transplanage et Portoloin. C’est en courant que j’arrive jusqu’à la galerie – un écriteau « fermé » barre la porte que j’ouvre à la volée avant d’entrer. Personne en vue mais des odeurs familières, celle du sang par-dessus toutes les autres.

« Kyle ? »
« Ici ! »

En quelques enjambées je le rejoins dans ce qui doit être une réserve, aucune importance, et là étendu sur le sol, en nage, tremblant, se trouve un visage que je reconnais instantanément même si je ne l’ai croisé qu’une seule fois. Jamais je n’oublie un autre Loup, j’ai de toute façon capté son odeur bien avant d’avoir le visuel sous les yeux.

« Il réagit exactement comme tu l’as fait. »

C’est brutal, parce que le lot de souvenirs qui va avec ça n’a rien d’agréable pour nous deux. C’est ainsi, on a survécu et c’est tout ce qui compte. Nos chemins se sont séparés, certaines marques ont été effacées, on va tous de l’avant mais il restera ce lien invisible entre nous probablement pour toujours.
Je ne perds pas de temps, on n’est pas là pour ça de toute façon. La main de Tristan s’agrippe brutalement à mon bras et son regard me ramène dans l’urgence. Je peux y lire la douleur, la peur, l’incompréhension aussi. J’essaie de lui transmettre tout ce que je peux pour le rassurer, mon cerveau passe en mode pragmatique.

« Vous vous connaissez ? »
« On s’est déjà croisés. »

Il sait, je sais. Et on a parlé de toi. Là encore, c’est pas vraiment le moment. Je sors un petit flacon de ma poche et en verse le contenu directement dans la bouche de Tristan en lui tenant la tête pour l’empêcher d’en perdre la moindre goutte.

« Ça va ralentir les effets mais faut le sortir d’ici. Je sais à qui l’amener. T’as des caméras de surveillance ici ? »
« Non. Je ne crois pas. »
« Appelle Jill et demande lui de venir vérifier. »

Directif, certes, mais vu la situation je ne m’en excuserai pas. Bien au-dessus de tout ça je me contente d’agir en suivant mon instinct et mes réflexes. Je prends simplement quelques secondes pour observer Tristan, réfléchir au meilleur moyen de le déplacer sans accentuer la vitesse de propagation de l’argent dans son sang. La plaie est mal placée, des organes sont peut-être touchés, tout ce que je sais c’est qu’il ne faut pas perdre une seule seconde même si son organisme va combattre l’agression bien plus sûrement que n’importe quel humain lambda. On n’est pas invincible, sans aide extérieure il va mourir. Je me décide à le prendre par-dessous les épaules pour le soulever, à caler son bras autour des miennes pour le soutenir en espérant qu’il puisse tenir debout au moins le temps du voyage. J’ai son sang partout sur les mains, sur les vêtements, mais n’en tient pas compte. En compression sur la blessure un linge qui doit appartenir à Kyle ou à la galerie, imbibé de rouge lui aussi.

« Fais attention à toi, j’te donne des nouvelles au plus vite. »

Ça ne me plait pas de l'abandonner là, comme ça, mais j'peux pas faire transplaner tout le monde. Jill va arriver rapidement, je me raccroche à cette idée pour ne pas laisser trop de place au reste.

« D’accord. Toi aussi fais attention. »

Il suffit d’un ploc pour qu’on disparaisse, un autre pour réapparaitre à un autre endroit. Un endroit bien précis.

Quelque part en Angleterre, Royaume Unis
Début de matinée

« Fenella ?! »

Peut-être que Lex sera là, aucune importance, et au fond j’espère que ce sera le cas de Max. Leiv et Isma … Non. Pas avec Marcia. De toute façon Fenella m’est apparu comme une évidence, ne serait-ce parce qu’elle a non seulement les connaissances et les compétences mais aussi les contacts si besoin. Surtout, elle a ma confiance. Et Max, il a sauvé mon cul de Lycan bien des fois déjà ...
La porte s’ouvre, je galère à soutenir Tristan qui tient plus du poids mort qu’autre chose mais c’est un profond soupir de soulagement que j’expulse en voyant qu’elle est bien chez elle. Sans attendre je balance la fiole du liquide que je viens de lui donner à la jeune femme – elle sait ce qu’il y a dedans, c’est elle qui m’en a donné la composition et m’en a expliqué les vertus. Ça ralenti le sang, donc le poison, je ne sors plus jamais de chez moi sans.

« C’est de l’argent. Je viens de lui donner ça mais ça ne suffira pas, c’est trop profond et déjà dans son organisme. »

Pas besoin de lui faire dessin, elle a déjà compris ce qu’il est. Quant à ce qu’il s’est passé, pourquoi est-ce qu’il a été blessé par ce matériaux, on verra ça plus tard.

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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Mar 4 Fév 2020 - 13:05
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12-13 février - Dorking

Vendredi 12 février.

J’étais assise en tailleur, au beau milieu du jardin, Lux mon Fléreur assis à mes côtés. Nous étions assis ainsi en silence depuis un moment.  Les yeux fermés, je laissais le vent plutôt chaud pour un mois de février me caresser le visage un instant de plus avant d’ouvrir les yeux. De ma main gauche, je caressais la fourrure de l’animal, tandis que de ma main droite, je poursuivais le renforcement du domicile. Sortilège de Désillusion sur mes protégés. Nyx était en train de se détendre les jambes en marchant dans le jardin, profitant de la journée ensoleillée qui s’offrait à nous. Ses blessures étaient presque entièrement soignées. Depuis près d’un mois, la Sombral habitait avec moi et la cohabitation se passait plutôt bien entre nous.

En toute honnêteté, jamais je n’aurais imaginé en venant habiter ici que ma vie changerait à ce point. D’une maison qui devait à l’origine être pour moi seulement, je me suis retrouvée quasiment du jour au lendemain à vivre avec deux invités, Maxence et Lex ainsi que des créatures magiques qui semblaient se multiplier comme des Gremlins. A ce rythme-là, j’allais finir par me reconvertir en pension gîte et les choses seraient au moins plus claires. Mais en réalité, ce n’était pas mon souhait et la présence de ces deux hommes à la maison était d’une certaine manière un mal pour un bien. Cela me permettait surtout de ne pas me retrouver seule, plongée dans le grand bain des changements. Car oui, beaucoup de choses s’étaient produites ces deux derniers mois et ce n’était pas de tout repos.

Entre la résurrection de Tatiana, les révélations concernant Logan, le sauvetage de Lex des griffes de son frère et cet incident plutôt douteux sur les bords de la Tamise, autant dire que ma vie avançait à grande vitesse ces dernières semaines. A tel point que je n’avais plus vraiment le temps de travailler et de partir en déplacement, me contentant d’étudier des sujets présents sur place.

Après avoir terminé mon sortilège de Désillusion je me suis finalement levée avant de me diriger vers la petite serre que nous avions aménagée il y a quelques jours. C’était plus pratique pour faire pousser certaines plantes et cela m’avait également permis d’intégrer un couple de Focifère. Les deux petits oiseaux me regardèrent entrer en ouvrant leurs petits becs mais aucun son n’en sortit. Grâce au sortilège du mutisme lancé au préalable, j’étais préservée de la folie qu’amenait leur chant, ce qui allait me permettre de pouvoir suivre leur évolution et leur acclimatation à ce nouvel endroit.

J’ai passé la fin de la journée à les regarder, à noter ce que je jugeais intéressant, à me faire la plus petite possible pour qu’ils en viennent à oublier ma présence. Lorsque le soleil commença à disparaître à l’horizon, je me suis décidée à retourner dans la maison, après avoir rentrée Nyx dans son box. Tout en prenant le dîner, j’ai remarqué que la journée s’était agréablement bien passée, loin de tous les accrocs et de tous les soucis qui m’étaient tombés dessus ces derniers jours. Par la barbe de Merlin, si j’avais su ce qui m’attendait le lendemain, je me serais mieux préparée.

~~

13 Février

Le poil de Lux se hérisse un bref instant avant qu’il ne feule et se cache sous le canapé. Je fronce les sourcils, délaissant mon livre de cuisine pour voir ce qui provoque chez mon compagnon une telle réaction. J’entends qu’on crie mon nom. Vu le ton de la voix, je comprends aisément que la situation semble grave, mais surtout, je crois reconnaître la voix de quelqu’un supposé se trouver sur l’autre hémisphère.

J’ouvre la porte et je vois deux hommes couverts de sang me faire face. L’odeur du sang me prend le nez bien que je ne sois pas sous ma forme animagus, ce qui est évocateur de bien des choses.

« Enzo ?! … Entrez. On va le mettre sur la table du salon. »

J’ai juste eu le temps d’attraper ce que me lançait Enzo avant de le guider jusqu’au salon. J’ai regardé la fiole en l’emmenant vers la pièce où nous allons pouvoir observer ce qu’il se passait en détails. Quand j’ai vu l’objet, autant dire que cela ne me rassura nullement.

« C’est …la combinaison de l’essence de Dictame et le Tue-Loup ? »

Par pitié, que la réponse soit non. Par pitié. Mais il ne serait pas venu ainsi si ce n’était pas le cas.

« C’est de l’argent. Je viens de lui donner ça mais ça ne suffira pas, c’est trop profond et déjà dans son organisme. »

D’un coup de baguette j’ai fait léviter tout ce qui était sur la table avant d’aider Enzo à mettre son ami sur la table. Bon, je me retrouvais avec deux loups dans la maison, surprenant que mon Fléreur fasse la tête….

« Qui est-ce ? Et depuis combien de temps est-il dans cet état ? ».

Je n’étais pas médicomage, je n’avais pas choisi de devenir une guérisseuse mais attendre que l’un d’eux intervienne serait potentiellement fatal au vu de la blessure de jeune homme. Je me suis pris les cheveux, ne sachant pas quoi faire. Il fallait que je réfléchisse, que je trouve une solution, et vite. Bon, Fenella, réfléchit. Enzo avait commencé par ce qu’il fallait, mais d’un autre côté, déplacé son ami n’avait pas été la meilleure chose à faire.

Bon, tout d’abord, essayer de contacter Maxence. Je ne savais même pas s’il était à la maison, j’espérais que ou du moins, qu’il ne soit pas trop loin. J’ai invoqué un Patronus qui partit en quête de Maxence. J’espérais qu’il comprendrait le message mais il y avait de toute façon peu de Patronus ayant la forme d’un Cobra Royal dans le secteur.

« Bon, on va commencer par … regarder sa blessure. »

Je n’en avais nullement envie mais si je ne pouvais décemment pas laisser un jeune mourir dans mon salon. Je m’approche du jeune homme, retirant délicatement le linge qui n’opposa aucune résistance vu tout le sang dont il était imbibé. La plaie laissait toujours le sang s’échapper, moins vite que ce qui était prévu grâce à la dictame très certainement mais c’était une blessure qui était grave. J’ai une baguette qui trainait pour me nouer les cheveux en un chignon, avant d’aller me laver les mains, tout en réfléchissant à ce que j’allais faire. Mais tout en pensant à soigner son ami, il fallait aussi que je m’occupe d’Enzo.

« Enzo ? On va faire comme quand j’ai ramené Nyx chez Isma d’accord ? Tu vas m’assister si cela te convient. J’ai envoyé un Patronus à Maxence, j’espère qu’il l’aura à temps »

Je suis revenue dans le salon, prête à travailler.Bon, les créatures magiques et les humains avaient un point commun, c’était des êtres vivants alors essayer de remettre un loup sur pattes devrait être dans mes cordes, enfin, je l’espérais sincèrement.

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Fenella A. Monarvant
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Fenella A. Monarvant
Dim 9 Fév 2020 - 12:45
L'adrénaline guide mes gestes, mon cerveau reste totalement focus sur un seul et unique but, j'essaie de déposer Tristan le plus délicatement possible sur la table, avec l'aide de Fenella, mais on a presque la même carrure lui et moi. Je fais au mieux, laissant la Magie de côté pour l'instant simplement parce que j'ai les mains déjà prises. Ou recouvertes de son sang.

« Qui est-ce ? Et depuis combien de temps est-il dans cet état ? ».
« J'ai fait aussi vite que j'ai pu mais … Je sais pas, au moins une vingtaine de minutes. »

Je ne sais pas où ça a eu lieu, j'ai imaginé qu'il était venu trouver Kyle directement, peut-être en se disant qu'il saurait quoi faire puisqu'il connait un autre Lycan. J'en sais rien, juste des suppositions mais c'est tout ce que j'ai en stock là tout de suite. Quant à qui il est … Foncièrement, un quasi-inconnu et pourtant ...

« C'est un ami. »

Le genre d'ami qu'on peut pas emmener à l'hôpital ou chez n'importe quel médecin. Celui dont on trahi le secret, aussi. C'est un peu le sous entendu que transmets le regard que je lance à la jeune femme même si je sais qu'elle a déjà compris. C'était sans doute pas l'idée du siècle de le déplacer mais le laisser là bas ? J'ai laissé faire mon instinct, mes réflexes, en l'amenant là où je pensais qu'il aurait le plus de chance. Isma et Leiv auraient sûrement su quoi faire mais avec la petite … Bref, j'ai pas réellement pris le temps de la réflexion mais je sais que j'ai bien fait, qu'il est au bon endroit.

« Bon, on va commencer par … regarder sa blessure. »

Et c'est moche, vraiment moche. Pas parce que c'est profond ou que ça a touché des organes, ça dans le fond j'en sais rien j'suis pas médecin, mais parce que le putain d'objet qui a fait ça était fait de ce métal mortel pour les personnes comme nous. Autour de la plaie, sous le sang qui s'en échappe, on peut apercevoir ses veines qui ont changé de couleur pour virer vers une sorte de gris sombre.

« Hey, regarde moi. Va falloir que tu t'accroches, ok ? T'as pas le choix. »

Je sais pas s'il m'entend, ses yeux sont ouverts et je peux y lire la panique mais je ne suis pas certains qu'il soit vraiment là. J'essaie en tout cas de lui transmettre tout ce que je peux, attrapant sa main avec la mienne pour y exercer une légère pression encourageante. Quand ça m'est arrivé je sais que Kyle et Ismaelle m'ont beaucoup parlé, ça m'a permis de rester conscient plus longtemps j'en suis convaincu. Peut-être que Fenella choisira de l'endormir, mais pour le moment c'est pas le cas et si de simples mots, une simple présence, peuvent peser un peu dans la balance alors autant ne rien négliger. De toute façon encore une fois c'est pas comme si je calculais quoi que ce soit.

« Enzo ? On va faire comme quand j’ai ramené Nyx chez Isma d’accord ? Tu vas m’assister si cela te convient. J’ai envoyé un Patronus à Maxence, j’espère qu’il l’aura à temps »

Mon regard quitte Tristant et se plante dans celui de la jeune femme. J'ai une seconde de latence, peut-être deux, à la limite de sombrer du côté de la panique. Je marche comme un funanbule mais parvient à me raccrocher au bord pour ne pas tomber de ce côté là. Mon cœur continue de pulser rapidement, mes mains tremblent et je déglutie en voyant tout ce sang mais me ressaisi. Je n'ai pas peur du sang, je le cotoie tous les mois, mais en étant humain et étant celui d'un humain c'est différent.

« Ça marche. »

Je secoue la tête, acquiesce, revient parmi le monde des vivants et retrouve mon sans froid en essuyant machinalement mes mains sur mon jean avant d'enlever mon manteau. J'ai confiance en elle, mais je sais que Maxence est sans doute le plus à même de savoir quoi faire puisque son boulot à lui est de soigner les Hommes. Et qu'il a déjà du rafistoler des Lycans, au risque de me répéter.

« Faut faire sortir l'argent de son organisme, sans ça la blessure ne pourra pas guérir et ça finira par le tuer. »

Loin de moi l'idée de lui dire quoi faire mais je sais où je mets les pieds et si ça peut-être un avantage pour Tristan alors je prends. Chez moi la blessure a mis des semaines avant de réellement guérir, les lacérations sont devenus des cicatrices que seule la Magie a finalement pu faire partir il y a de ça quelques mois. Par choix. Pour tourner une page. Il n'y a que l'argent et la Morsure pour laisser des marques indélibiles sur nos peaux a priori, qu'importe si c'est le cas tant qu'on arrive à le tirer de là. J'ai peut-être pas d'afinité particulière avec ce type, on ne se connait pas, juste croisé, une fois … mais c'est l'un des miens.
Mains lavées, séchées, je prends une profonde inspiration et ravale ma salive avant d'expulser tout l'air contenu dans mes poumons. Ça libère un peu la pression sur ma cage thoracique, concentré j'attends les ordres de Fenella.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Ven 14 Fév 2020 - 20:33
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Les informations fusaient, j’en retenais la majorité, réfléchissant en même temps à ce que je pouvais faire, à comment agir au mieux pour sauver la vie de son ami. Depuis Vingt minutes, si ce n’était plus. Ajoutons à cela le déplacement, la perte de sang importante qui rendait le poison d’autant plus présent dans son corps et on atteignait une merveilleuse course contre la montre avec au bout de la ligne d’arrivée, la survie de ce jeune homme.

Il ne fallait pas que je cède à la panique car cela reviendrait à le condamner. Il fallait que je sois méthodique et que je prenne le temps d’agir convenablement pour lui sauver la vie. C’était un de ses amis, alors pour un de ces amis, je ferai clairement tout ce qui est en mon pouvoir pour lui venir en aide, même si je ne suis clairement pas la plus compétente dans ce domaine.

Se laver les mains, travailler dans un espace le plus propre possible pour éviter toute contamination même si sincèrement, je doutais fortement qu’il échappe à une infection vu les conditions dans lesquelles j’allais devoir … opérer. Tant est que l’on pour appeler cela une opération et non pas un charcutage.

On commença par regarder plus attentivement sa blessure pour voir ce qu’il en était et clairement, c’était une catastrophe. Le véritable problème était tout ce sang qui ne cessait de couler et qui allait finir par le vider. Tout autour de la plaie, on pouvait voir que les chairs n’étaient pas toutes rouges mais que certaines avaient une teinte grisâtre qui ne présageait rien de bon. J’avais vraiment besoin de Maxence, au plus vite et j’espérais qu’il allait pouvoir intervenir, nous rejoindre et faire quelque chose.

Pendant que j’étais prise dans mes doutes, Enzo commença à rassurer son ami, lui parlant pour le maintenir avec nous, pour qu’il ne cède pas et reste conscient. S’il s’endormait dès à présent, ce serait certainement pour un sommeil sans aucune chance de réveil alors le jeune homme faisait bien de multiplier les efforts pour qu’il reste avec nous.

Les premières consignes furent données. Pour lui occuper l’esprit, pour le guider mais également pour que je puisse mettre en place le plan d’action. Énoncer à voix haute ce que nous allions faire m’était nécessaire. Cela me permettait de mettre de l’ordre dans mes idées et j’espérais de tout cœur que nous allions réussir et le sauver.

Je regarde Enzo s’éloigner, marchant comme s’il n’était plus présent, il ne faut pas qu’il cède à la panique, il doit rester concentré, il ne doit pas me lâcher car je ne pourrai en aucun cas soutenir ces deux jeunes toute seule. Je commence à éponger la plaie avant tout pour y voir plus clair, avec la dernière serviette propre que j'avais à côté de moi. Mentalement, je dresse la liste de ce qu’il me faut, visualisant les endroits où se situent tous les éléments. Enzo me ramène sur terre, il faut faire sortir l’argent de son organisme.

« Reste à côté de lui et continue de lui parler, je reviens. »

Sans attendre sa réponse, je file, baguette en main pour réunir tout ce dont j’ai besoin. De la Potion pour Nettoyer les Blessures, un bézoard et surtout une Potion de Régénération Sanguine. Des éléments qu’on ne pouvait retrouver que dans la maison d’une Magizoologiste, je le confirme, mais qui allaient je l’espère me permettre de gagner suffisamment de temps pour sauver l’ami d’Enzo ou dans le meilleur des cas, que Maxence arrive. Je suis revenue aussi vite que possible, retrouvant les deux adolescents là où je les avais laissés, les bras chargés de linge propre, mes emplettes dans les mains.

« Il est toujours conscient ? »

J’espérais d’un côté que la réponse soit non, car vu la douleur que risquait de lui provoquer la potion de nettoyage des blessures, il allait largement préférer être dans un autre monde. J’ai posé les trois objets derrière nous, pour éviter que dans un mouvement de panique, de douleur ou de je ne savais quoi d’autre, les potions finissent par s’exploser au sol. J’ai pris la fiole de régénération sanguine, la tendant à Enzo.

« Il faut que tu lui fasses boire ça, dans un premier temps. Ça va lui permettre de compenser le sang qu’il a perdu mais je vais devoir en re-préparer, je crains de ne pas en avoir assez. »

Après cela, je regardais le bézoard, me demandant comment l’utiliser de la meilleure manière, en le glissant dans la plaie ? En le réduisant en poudre pour m’en servir ensuite ? Je ne savais pas quelle était la meilleure des hypothèses et il fallait que je trouve rapidement. J’ai pris une serviette propre que j’ai tendue à Enzo, le regardant calmement, même si intérieurement je commençais sérieusement à sentir la panique s’installer en moi. Mon rythme cardiaque qui s’accélérait en était le plus représentatif.

« Si tu pouvais le maintenir, le temps je désinfecte la plaie… et ça c’est pour qu’il puisse mordre dans quelque chose. »

Je préférais éviter d’utiliser un sortilège d’attache, même si Incarcerem me serait utile. L’emprisonner ne serait pas un acte utile car certes, il n’allait pas pouvoir bouger mais cela risquait d’aggraver les choses également. L’entraver pouvait le stresser et empirer son état et je préférais utiliser la méthode douce, aussi longtemps que possible. Après une longue inspiration, j’ai débouché la potion, laissant des gouttes violettes tomber dans la plaie, dont une fumée blanche commençait à s’échapper à l’instant même où le contact s’établit. La potion faisait effet mais la douleur allait s’avérer terrible.

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Fenella A. Monarvant
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Fenella A. Monarvant
Mar 25 Fév 2020 - 13:17
« Reste à côté de lui et continue de lui parler, je reviens. »

J’oscille, entre deux facettes de moi-même. D’un côté le gamin complètement perdu, traumatisé, qui attend de l’adulte face à lui sans doute plus qu’il ne peut donner. De l’autre, celui qui a déjà trop vu, trop vécu, que ce genre de choses ne choquent plus. Le mental d’acier face à la fragilité, une sorte d’équilibre bien bancale à l’heure actuelle mais je m’accroche en focalisant toute mon attention sur Tristan.

« Ça va aller. T’es entre de bonnes mains ça va aller. »

Est-ce que je pense ce que je dis ? En partie. Il est entre de bonnes mains de ça je ne doute pas, en revanche … Est-ce que ça va vraiment aller ? Rien n’est moins sûr là tout de suite. Son visage perd de ses couleurs, il est brulant, s’agite, à demi-conscient.

« Jakob … »

Juste un murmure que je perçois en me demandant si ça n’est pas le fruit de mon imagination et Fenella réapparait dans le décor. Les mains pleines.

« Il est toujours conscient ? »
« Plus vraiment. »

Je la regarde faire, ma main toujours autour de celle de celui qui n’est pas mon ami, pas même une connaissance, mais dont je ne pourrais me sentir plus proche qu’en cet instant.

« Il faut que tu lui fasses boire ça, dans un premier temps. Ça va lui permettre de compenser le sang qu’il a perdu mais je vais devoir en re-préparer, je crains de ne pas en avoir assez. »

Un signe de tête, j’attrape la fiole en question et tente de calmer les tremblements de mes mains. J’essaie aussi de faire abstraction de ce que je peux percevoir émaner de la jeune femme parce que si elle craque alors je suis foutu. On est foutu. Concentré sur ma tache je passe une main sous le cou de Tristan et relève sa tête juste de quoi lui permettre de boire ce qu’elle m’a donné. Effectivement il n’est plus vraiment là et si je n’entendais pas battre son cœur je ne serai probablement pas aussi « tranquille ». Oui il bat toujours, mais de plus en plus faiblement. Et puis la serviette propre que j’attrape cette fois, sans trop savoir à quoi elle va pouvoir servir. Je ne pose pas de question, j’écoute, je fais ce qu’on me dit.

« Si tu pouvais le maintenir, le temps je désinfecte la plaie… et ça c’est pour qu’il puisse mordre dans quelque chose. »

Une nouvelle fois je déglutis, ravale ma salive à travers cette gorge aussi nouée que l’est mon estomac. Je n’ai plus vraiment de souvenir de ce que Ismaelle a pu me donner cette fois-là, je n’ai plus vraiment de souvenir exact de la douleur mais je sais que ça ne sera pas une partie de plaisir. Je fige un instant puis me ressaisi, il a besoin de toutes les secondes qu’on peut lui donner alors je n’attends pas plus avant de glisser la serviette entre ses mâchoires et de poser fermement mes bras et mes mains sur lui.
Son premier hurlement de douleur me déchire aussi sûrement le cœur que les tympans mais je n’ai pas le temps de m’attarder sur ça quand tout son corps se cabre, qu’il se débat et que je parviens à le maintenir avec beaucoup de mal. Et putain ça me tord le bide, mon empathie poussée dans ses extrêmes, ma tête contre la sienne sans que je ne maitrise rien alors qu’au fil des secondes il se calme. Ou perd connaissance.

« Je sais, je sais … Serre les dents, ça va aller. »

A présent je tremble des pieds à la tête. Je me suis connu plus résistant, c’est une certitude, c’est frustrant mais c’est comme ça et surtout il ne s’agit pas de moi là tout de suite. Les secondes continuent de défiler, les minutes peut-être, Fenella poursuit ses soins et j’ai l’impression qu’ils font effet mais moi, c’est en mode robot que je suis passé. Jusqu’à ce que l’odeur du sang mêlée à celle de l’argent me remonte l’estomac dans une violente nausée.

« Excuse moi, j’ai besoin d’air. »

J’attends pas un instant de plus, j’ai besoin de sortir là tout de suite alors je le fais jusqu’à me laisser choir sur les marches extérieures, la tête entre les mains et le cœur qui tambourine à m’en filer le tournis.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Jeu 19 Mar 2020 - 19:27
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Beaucoup de consignes pour un jeune homme qui commençait à être en proie à la panique. Enzo voulait se tourner vers la biologie marine de mémoire, mais étudier les animaux et se retrouver à opérer un être humain étaient deux choses différentes. Élément que je n’avais pas pris en compte sur le moment, trop concentrée sur ma tâche. Dans mon envie de soigner et de sauver son ami, je n’avais pas fait attention à l’état d’Enzo et à comment il se sentait face à cette situation. D’office, j’en avais fait mon assistant, sans vraiment lui laisser le temps de respirer, de réfléchir et de me dire si oui ou non il s’en sentait capable.

Alors que je lui donne les dernières consignes, je vois que ses mains tremblent et cela me fait l’effet d’une claque dans la figure. Que suis-je en train de faire ? Pour calmer ma propre crainte et pour ne pas me laisser le temps de paniquer, je m’étais enfermée dans une bulle, sans voir si oui ou non Enzo était en capacité de m’aider aujourd’hui. C’était la première question que j’aurais dû me poser, question que je ne m’étais pas posée et le poids que je venais de mettre sur ses épaules semblait trop lourd.

Pour empêcher son ami de souffrir plus et lui éviter un sortilège d’entrave, j’ai demandé à Enzo de le tenir. Dernière demande, pour le reste, j’allais me débrouiller seule, il fallait qu’il respire, qu’il souffle et que moi je me débrouille seule. Avoir un jeune entre la vie et la mort en train de se vider de son sang sur ma table à manger et le second dans les vapes n’était pas vraiment ce dont j’avais besoin.  J’espérais de tout cœur que Maxence reçoive mon message au plus vite et qu’il puisse venir le plus rapidement possible car j’avais peur de tuer ce jeune, même si je ne le dirais pas à Enzo.

Je n’étais pas médecin, même si j’avais des connaissances plutôt solides dans le domaine de la santé, j’étais bien plus à l’aise avec les créatures magiques qu’avec les humains sur beaucoup de plans, mais je me devais de venir en aide à Enzo. Il était venu me voir, je ne pouvais pas le laisser dans cette situation et l’envoyer voir ailleurs. J’avais dit oui, à moi d’assumer les conséquences à présent.

Les gouttes de Dictame tombèrent sur sa plaie, lui arrachant un cri de douleur, qui en réalité pouvait être qualifié de hurlement. La douleur était puissante, et je n’osais pas imaginer le déchirement qu’il doit ressentir. Je ne vais pas pouvoir refermer la plaie en intégralité, d'une part le poison ne pourrait pas s’évacuer, j’avais encore mon histoire de bézoard à régler et la douleur risquait de l’achever. Même si Enzo le maintenait, les mouvements qu’il effectuait faisaient travailler sa plaie et le sang recommençait à couler.  

S’en était trop. Trop pour Enzo qui partit. J’ai reposé la fiole sur le côté, m’appuyant sur la table, reprenant moi aussi ma respiration et tentant de me calmer. J’étais à présent seule avec cet inconnu qui gémissait de douleur. Seule face à cette tâche. Je commençais moi aussi à avoir les mains qui tremblaient, le stress, la pression, l’urgence de la situation et mon incapacité à trouver une solution permettant de sauver à coup sûr la vie de l’ami d’Enzo.

Posant ma main sur son front dans un premier temps pour évaluer sa température, j’ai délicatement repoussé ses cheveux sur le côté pour dégager son front et éponger doucement la transpiration qui le recouvrait.

« Je vais faire tout mon possible pour t’aider. Je te le promets. Je ne te demande qu’une seule chose en retour, de ne pas baisser les bras, d’accord ? »

Je ne savais pas s’il m’entendait ou s’il avait sombré dans l’inconscience, les seuls sons sortants de ses lèvres étant toujours ces mêmes gémissements. Au moins, il était en vie, pour l’instant. Fermant les yeux un instant, j’ai pris le temps de réfléchir à la situation, à comment agir, ravivant mes souvenirs de cours, recherchant dans ma mémoire ce que je pouvais faire, essayant de me souvenir de ma conversation avec mon confrère spécialisé en lycanthropie, mais rien de lumineux ne me venait à l’esprit.

Rouvrant les yeux pour regarder mon invité surprise, j’ai constaté qu’il s’était endormi. Je pouvais le laisser quelques minutes seul, le temps d’aller voir comment se portait Enzo. Après un dernier regard pour m’assurer qu’il allait bien, j’ai tout de même lancé un Incarcerem pour être sûre de ne pas avoir de mauvaise surprise à mon retour. Poussant doucement la porte derrière moi, je suis allée me laver les mains pour retirer le plus de sang possible avant de retrouver Enzo. Je ne savais même pas depuis combien de temps il était sorti. Je m’en voulais de l’avoir laissé ainsi, dans cet état mais je ne pouvais pas laisser son ami ainsi. M’accroupissant à côté de lui, j’ai posé ma main sur son épaule.

« Enzo, ça va ? Tu peux souffler, aller t’aérer un peu l’esprit si tu veux. Je suis désolée de t’avoir imposé tout ça, soigner cette personne est bien différent de ce que nous avons déjà fait ensemble, je n’ai pas pris cela en compte et je te présente mes excuses. Tu peux aller voir Nyx si tu veux penser un peu à autre chose, elle est en face. Prend le temps de souffler, de respirer un peu et moi je m’occupe de ton ami. Ne t’inquiètes pas, tu as pris la bonne décision en l’amenant ici, c’était ce qu’il fallait faire. »

Je me suis relevée, prête à retourner affronter la situation. Il fallait que je me débrouille seule, si je pouvais avoir de l’aide, elle serait la bienvenue mais actuellement, je devais me reposer sur moi et moi seule. Il était temps de me remonter les manches et de faire tout ce que je pouvais pour lui, sa vie ne serait pas perdue. De retour dans le salon, je l’ai libéré de ses liens avant de soulever doucement sa tête, lui faisant boire la fin de la potion de régénération sanguine qu’il me restait. Par la suite, j’ai commencé à nettoyer de nouveau sa plaie pour éponger le sang qui avait de nouveau coulé et la rendre la plus saine possible, tout en réfléchissant à ce que je pouvais faire.
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Fenella A. Monarvant
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Fenella A. Monarvant
Jeu 19 Mar 2020 - 20:16
Je ne compte pas les secondes, pas plus que les minutes, si bien que je n'ai aucune idée du temps qu'il s'est écoulé depuis que je suis sortie quand la porte s'ouvre derrière moi. Pas de sursaut quand la main de Fenella se pose sur mon épaule, juste un soupir pour vider tout l'air que contiennent mes poumons.

« Enzo, ça va ? Tu peux souffler, aller t’aérer un peu l’esprit si tu veux. Je suis désolée de t’avoir imposé tout ça, soigner cette personne est bien différent de ce que nous avons déjà fait ensemble, je n’ai pas pris cela en compte et je te présente mes excuses. Tu peux aller voir Nyx si tu veux penser un peu à autre chose, elle est en face. Prend le temps de souffler, de respirer un peu et moi je m’occupe de ton ami. Ne t’inquiètes pas, tu as pris la bonne décision en l’amenant ici, c’était ce qu’il fallait faire. »

Ils font du bien ces mots. Même si je ne dégage pas ma tête de l'étau de mes mains j'acquiesce, une sorte de merci silencieux qui cache une part de culpabilité à l'idée d'avoir lâché prise. De l'avoir laissé elle en plan, tout comme Tristan. Mais ce moment, cette pause, j'en ai besoin. Pour souffler, pour faire le tri, me recentrer et laisser s'apaiser toutes ces émotions qui me secouent les unes après les autres. Fenella repart et je reste assis encore quelques secondes avant de me lever. Marcher me fait du bien, je vais jusqu'à Nyx et me cale sur sa respiration le temps que j'ai besoin pour me calmer, ma paume allant et venant sur son encolure. Elle reste tranquille, comme si elle percevait que c'est précisément ce dont j'ai besoin en cette instant.
Deux minutes plus tard j'entre à nouveau dans la maison et retourne me laver les mains. Parce que j'ai touché à la Sombral mais surtout pour retirer le sang séché de Tristan qui serti mes paumes et mes doigts. Un dernier soupir, une inspiration profonde et je rejoins la jeune femme.

« Excuse moi. »

Ma voix s'est posée, elle ne tremble plus à l'image de mes mains mais une immense fatigue s'abat sur mes épaules qui me semblent terriblement lourdes.

« C'est juste ... »

Il est là, ce besoin de parler. D'exprimer, de cracher, ces trucs qui tournent dans ma tête et malmène mon cœur de gamin plongé dans toute cette gravité latente bien trop tôt et bien trop brutalement.

« C'est pas la première fois que j'dois mettre mes mains dans le sang de quelqu'un, je … J'suis fatigué de tout ça. C'est comme si ce foutu monde voulait à tout prix nous empêcher d'être juste des gosses. »

Mais c'est comme ça, la lassitude s'imprime autant dans mes gestes que dans le ton que j'emploie je crois. Je ne suis pas là pour me plaindre, ça n'est pas comme si j'étais le plus à plaindre dans cette pièce et j'inclus Fenella dans l'équation. Elle n'a rien demandé, par « ma » faute elle se retrouve à devoir gérer un lycan blessé, un type qu'elle ne connait pas, sans la moindre préparation. Le cerveau fait des miracles sous le coup de l'adrénaline, le corps aussi, mais je m'en veux de l'avoir mise dans cette situation même si je ne regrette pas d'avoir suivi mon instinct. Ne serait-ce qu'en voyant le visage de Tristan, ses traits bien plus apaisé que tout à l'heure même si son visage est pâle comme un linge. J'ai pas besoin de prendre son pouls pour le percevoir, j'entends son cœur qui bat. Lentement, certes, mais bien plus régulièrement que tout à l'heure.

« Il a meilleure mine que tout à l'heure. »

Vraiment, et je ne nierai pas le soulagement que je ressens en faisant ce constat. Je me dis que Kyle a réagit rapidement, Tristan aussi par lui-même, puis moi et enfin Fenella. A nous tous on a peut-être réussi à lui donner suffisamment de temps pour que les remèdes administrés soient efficaces et lui sauvent la vie. La plaie continue de saigner mais le sang a l'air bien plus propre que tout à l'heure, même l'odeur du métal précieux me semble moins virulente.

« Tu penses qu'il lui faut une transfusion ? Si y a besoin j'peux lui donner un peu de mon sang, au moins on est sûrs d'être compatibles. »

C'est pas une question de groupe sanguin, pas dans notre cas. Si mon sang peut l'aider à s'en sortir je le lui donne avec plaisir.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Dim 22 Mar 2020 - 10:47
Retrouver un rythme normal. Se forcer à se lever le matin. Avancer, tout simplement. Il y avait quelques jours, Maxence avait l’impression d’être revenu des années en arrière alors qu’il faisait de son mieux pour aider les blessés et les équipes soignantes avant de fuir à son tour. La présence d’un seul homme et il détalait. Une réaction qu’il savait légitime. L’avant-veille, il enterrait ses parents. Et à présent, il était simplement au travail comme si de rien n’était, le cœur lourd, las. Ils n’avaient pas hésité à se pointer là-bas et ses jours étaient peut-être comptés. Mais cette intrusion aussi déplacée qu’immorale lui avait redonné la rage au ventre. Hors de question de baisser les bras, d’être une cible facile, de les laisser gagner du terrain sans se battre. Ils l’avaient assommé un temps, mais il n’accepterait pas qu’il en soit ainsi plus longtemps.

Occupé par ses analyses, seul dans le laboratoire, Maxence avait fait un bond en voyant le patronus de Fenella apparaitre devant lui, délivrant un message qui était loin de le rassurer. Souffle coupé, il était resté là une fraction de seconde avant de réagir. Vérification des caméras en premier. Toujours coupées. Parfait. Il ne devait pas être dérangé avant des heures. Quelque chose lui soufflait que le travail ne serait pas fait d’ici là et, honnêtement, ça n’avait pas d’importance. L’instant suivant, il apparaissait dans le salon de Fenella, baguette à la main, prêt à agir.

S’il n’avait pas eu connaissance de la situation jusque là, il ne lui avait pas fallu longtemps pour comprendre, son regard se posant sur le blessé, puis sur Fenella qui s’acharnait à le sauver et enfin sur Enzo, les mains trempées de sang, l’air épuisé.

« Eh ben ya des choses qui changent pas.. »

Ok, c’était débile comme réflexion, il en convenait mais l’espace d’un instant, il s’était de nouveau cru à Poudlard. Relevant ses manches, il s’était précipité pour aller se laver les mains, passant derrière Enzo en lui posant une main rassurant sur l’épaule au passage puis revenant le plus vite possible auprès de Fenella pour observer les dégâts.

« Explique-moi. »

La plaie était grande mais nette. Il enregistrait ce que son amie lui expliquait tout en analysant l’état du jeune homme.
D’un coup de tête, il avait désigné le lieu où il était apparu quelques instants plus tôt.

« Enzo, ya du matos là bas, désinfecte toi et apporte tout ça là. »

Pas comme si c’était la première fois hein.
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Maxence Lukas Wargrave
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Dim 22 Mar 2020 - 14:27
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La potion permettait de l’aider à reconstituer son sang, mais avec cela, je ne faisais que traiter les symptômes et pas le mal qui le rongeait. Il fallait que je trouve une solution, que je trouve quelque chose mais rien ne me venait à l’esprit. Cette idée de mélanger le Tue-Loup et l'essence de Dictame lui avait été certainement bénéfique mais ce n’était en rien garanti et j'espérais que cela n'avait pas aggravé son état. Entre une simple plaie plutôt superficielle et une blessure profonde, les traitements n'étaient techniquement pas les mêmes. Je n’étais pas médicomage, je ne savais pas vraiment ce que je devais faire pour lui venir en aide et pour lui sauver la vie avec certitude.

« Excuse moi. »

Il était revenu, il était de nouveau auprès de son ami. J’admirais la force dont il faisait preuve. Même si cela lui coûtait énormément, cela se ressentait, dans sa manière de parler, dans son ton, dans son être.

«  C'est comme si ce foutu monde voulait à tout prix nous empêcher d'être juste des gosses. »

Il avait raison, je comprenais ce qu’il voulait dire. Il n’avait pas à vivre toutes ces choses à son âge. Il était trop jeune pour voir tout ceci. A son âge, je ne m’étais pas retrouvée à devoir soigner des amis en danger de mort, à vivre avec un statut de loup-garou, à me battre pour vivre la vie que je souhaitais. Il n’avait pas cette chance et je ne pouvais le rassurer, lui dire que tout irait mieux, car je n’étais pas capable de lui garantir que les choses allaient s’arranger. Je ne pouvais lui promettre un meilleur avenir, lui assurer que les choses allaient se simplifier, qu’il pourrait vivre, étudier, être celui qu’il voulait en toute liberté. Je n’avais pas le pouvoir de le protéger de ce monde qui se montrait chaque jour plus destructeur et oppressant.

Enzo trouvait qu’il avait meilleure mine qu’auparavant, je n’étais pas forcément convaincue mais je continuais de nettoyer consciencieusement sa plaie, je ne savais pas quoi faire d’autre pour le moment.

J’acquiesce, avec un simple « Hum hum » en guise de réponse, parce que je sais que les mots qui sortiront de ma bouche ne seront ni rassurants, ni encourageants. Parce que la situation me dépasse, parce que je ne peux pas abandonner, parce que je suis piégée dans cette pièce, sans avoir le droit d'abandonner, sans savoir quoi faire, improvisant, sans connaître les règles du jeu, connaissant juste l’enjeu, la vie d’un jeune homme.

« Tu penses qu'il lui faut une transfusion ? Si y a besoin j'peux lui donner un peu de mon sang, au moins on est sûrs d'être compatibles. »

Excellente suggestion effectivement, mais comment faisions-nous la transfusion ? Ce n’était pas un hôpital ici, je n’avais rien pour effectuer cette opération, je ne savais même pas comment faire. J’étais magizoologiste, je savais m’occuper des animaux, des blessures mineurs, administrer des traitements, désinfecter des plaies, recoudre à la limite, mais mes connaissances n’étaient pas des plus développées non plus. J’allais paniquer, à ce rythme-là, j’allais craquer. J’étais solide, mais le monde ne tournait pas rond depuis mon retour. Déjà que les choses n’allaient pas particulièrement bien avant mais là, c’était pire, la déchéance s’était accélérée, plus rien n’avait de sens.

« La potion qu’on lui a donné permet d’éviter la transfusion dans un premier temps. Mais je n’en ai plus … alors peut-être qu’après oui… ça pourra être utile. »

Je n’en sais rien avais-je failli ajouter. Je n’en ai aucune idée. Mais alors que je finissais d’éponger le sang, un craquement caractéristique se fit entendre et j’ai relevé la tête. Il était là. Par la barbe de Merlin, il était de retour.

« Maxence ! »

Le soulagement se ressentait, j’étais tellement heureuse qu’il soit là que j’aurais pu lui sauter au cou si je n’avais pas eu de sang sur moi.  Il fila et revint peu de temps après. Je savais qu’il avait vite mais j’avais l’impression que cela avait duré plusieurs minutes, de trop longues minutes. Il observa le jeune homme, me demandant de lui expliquer la situation.

« Enzo est arrivé il y a … je ne sais même pas, plus d’une heure je pense ? Plus, moins, je n’en sais rien, j’ai perdu toute notion du temps … Lycan, blessure à l’argent. Enzo lui a déjà donné de la Dictame et du Tue loup, ça fonctionne j'ai l'impression mais il a déjà perdu beaucoup de sang. Il me restait de la potion de régénération sanguine, on lui en a donné pour l’aider à recouvrir une partie du sang perdu mais vu son teint, ce n’est pas suffisant. Essence de Dictame pure également pour refermer en partie la plaie qui était bien plus grande mais il souffrait trop pour qu’on continue. Et je n’étais pas sûre que tout fermer sans évacuer le reste de l’argent soit une bonne chose. J’ai ramené un bézoard, mais je ne sais même pas si ça peut être utile… »

Je ne savais pas grand-chose en réalité. J’avais fait mon maximum, pour ralentir la progression de ce poison qui coulait dans ses veines, j’avais fait le plus possible pour le soulager et pour éviter qu’il passe l’arme à gauche, mais j’étais limitée dans mes compétences.

« J’aurais préféré d’appeler pour des circonstances plus joyeuses, mais je suis dépassée par les évènements. »

Ce n’était pas simple d’admettre à voix haute que je n’étais pas capable de gérer ça. Ce n’était pas simple de reconnaître que je n’étais pas autonome, que je ne pouvais pas me débrouiller seule. Reconnaître que j’avais besoin de quelqu’un était une marque de faiblesse et mettre des mots sur ce que je ressentais n’était pas simple. Ce n’était pas dans mes habitudes. Guider les gens, les rassurer et les réconforter oui, c’était dans mes cordes. Parler de ce qui m’atteignait était différent et cent fois plus complexe.

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Fenella A. Monarvant
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Dim 22 Mar 2020 - 21:17
L’impression de revenir quelques mois en arrière l’avait pris à la gorge. Quelques jours plus tôt, il n’était qu’une épave et là, Maxence reprenait les choses en main, entrant de nouveau dans le rôle qui était le sien depuis des années. Le soulagement de Fenella était palpable, tout comme celui d’Enzo mais il s’était contenté d’un sourire rassurant envers l’un et l’autre et d’une pression fugace sur l’épaule sur le plus jeune (et le plus proche) avant de disparaitre avant de revenir un instant plus tard, se penchant pour examiner le blessé.

« Enzo est arrivé il y a … je ne sais même pas, plus d’une heure je pense ? Plus, moins, je n’en sais rien, j’ai perdu toute notion du temps … Lycan, blessure à l’argent. Enzo lui a déjà donné de la Dictame et du Tue loup, ça fonctionne j'ai l'impression mais il a déjà perdu beaucoup de sang. Il me restait de la potion de régénération sanguine, on lui en a donné pour l’aider à recouvrir une partie du sang perdu mais vu son teint, ce n’est pas suffisant. Essence de Dictame pure également pour refermer en partie la plaie qui était bien plus grande mais il souffrait trop pour qu’on continue. Et je n’étais pas sûre que tout fermer sans évacuer le reste de l’argent soit une bonne chose. J’ai ramené un bézoard, mais je ne sais même pas si ça peut être utile… »

Hochant du chef tout en intégrant les informations sans faire de commentaires, Maxence se concentrait pour ingérer les détails sans risquer de faire d’erreurs dans ses prochains gestes. Baguette en main, il la gardait éloignée tandis qu’il soulevait par magie les bords de la plaie pour comprendre d’où venait certains afflux sanguins qui ne lui plaisaient pas plus que ça. Le travail était bon. Fenella parlait encore quand il avait jeté un sort en arrière, provoquant le vol d’une fiole de son sac, passant devant le visage d’Enzo pour arriver à toute vitesse jusqu’à lui.

« Boldo, pour limiter l’afflux sanguin et limiter les dégâts de l'argent. J’ai besoin de mieux y voir. Il est inconscient depuis combien de temps tu m’as dit ?»

Combien de ces plaies avait-il déjà soigné ? Combien de jeunes touchés ? Combien de perdus ? Bordel. Ça n’était pas normal. Mais ce type de considérations, même si elles lui oppressaient la poitrine, n’avaient pas leur place ici.

« J’aurais préféré d’appeler pour des circonstances plus joyeuses, mais je suis dépassée par les évènements. »
« T’as bien fait. T’as bien bossé Fenella, ne t’en fais pas. »

Des paroles rassurantes mais il n’avait pas le temps de faire plus, agissant déjà pour clamper une arrivée de sang qu’elle n’avait pas vu. Un sortilège et il nouait l’artère sans avoir à risquer l’infection.
Un geste derrière lui. Merde. Il n’avait pas ce qu’il voulait. Un grognement.

« T’as de l’essence d’hamamélis quelque part ?! Yen a dans le… merde… »

Il avait bafouillé approximativement une marque connue d’anti-hémétique utilisé régulièrement en médicozoologie. Elle comprendrait. Elle avait forcément ça dans un placard quelque part.

« Ça permettra une évacuation partielle de l’argent. Enzo, t’en es où ? »

Du sang frais, de loup, permettrait de redonner un coup de fouet à l’organisme du jeune homme. Testé et approuvé.
S’il avait voulu être médecin et officier en zone de guerre, c’était pour ça, pour sauver des gosses qui n’avaient rien demandé à personne, des héros qui se battaient pour les leurs, des hommes, des humains tout simplement, avec leurs bagages et leurs combats.

« T’as eu les bons réflexes. Mais le métal empêche le dictame d’agir au mieux. »

Occupé sur le corps, il lançait certaines combinaisons de sortilèges qu’il maîtrisait sur le bout des doigts à force de les utiliser dans ce type de situations critiques.
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Maxence Lukas Wargrave
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Dim 22 Mar 2020 - 22:10
« La potion qu’on lui a donné permet d’éviter la transfusion dans un premier temps. Mais je n’en ai plus … alors peut-être qu’après oui… ça pourra être utile. »

Juste un hochement de tête et je ne réfléchis pas du tout aux conséquences, à l'impact que ça pourra avoir sur moi. Mon attention est rapidement focalisée sur autre, en l'occurrence sur quelqu'un d'autre aka Maxence qui vient de se matérialiser dans le salon.

« Maxence ! »
« Eh ben ya des choses qui changent pas.. »

J'aurai pu rire, je ne l'ai pas fait. Trop ailleurs, même si j'ai pris l'air et que j'en ai vu d'autre la situation me secoue. Je parviendrais sûrement à tourner ça en dérision plus tard, quand Tristan sera sorti d'affaire et qu'on aura tous pu souffler un peu. Et ce geste aussi simple que sa main sur mon épaule me fait du bien. Je sais que c'est un mirage d'enfant de ce dire que maintenant qu'il est là tout ira bien mais son arrivée à cet effet là sur moi. Et je crois qu'elle l'a sur Fenella aussi, à vrai dire.

« Explique-moi. Enzo, ya du matos là bas, désinfecte toi et apporte tout ça là. »

Les neurones se reconnectent, nouveau hochement de tête bien plus vif celui-là et je ne réfléchis pas. J'agis. Ne les écoutant plus que d'une oreille tout en essayant de ne pas faire de connerie. Le matos en question je bugue dessus une seconde, aucune formation dans les médicales j'ai néanmoins eu quelques bases mais surtout quelques expériences dans le domaine malgré moi. Beaucoup d'expérience dans le domaine à vrai dire. Alors je prends ce qu'il faut, retire mon sweat que je balance sur une chaise sans y faire attention et ne sursaute qu'à peine quand une fiole me passe sous le nez.

« J’aurais préféré d’appeler pour des circonstances plus joyeuses, mais je suis dépassée par les évènements. »
« T’as bien fait. T’as bien bossé Fenella, ne t’en fais pas. »

Je m'en veux, c'est plus fort que moi. Je m'en veux de l'avoir mise dans cette situation même si sans ça Tristan ne serait déjà plus de ce monde. Je reste persuadé d'avoir eu le bon réflexe mais ça ne signifie pas que c'est sans dommage. Et ça fait toujours quelque chose de voir des personnes qu'on considère comme des rocs montrer une certaine forme de faiblesse. Je ne la juge pas, au contraire je l'admire d'autant plus, mais si Maxence n'était pas arrivé on n'en mènerait sûrement pas large tous les deux.

« Ça permettra une évacuation partielle de l’argent. Enzo, t’en es où ? »
« C'est bon. »

Le pli de mon coude droit est désinfecté, dans ma gauche le matos nécessaire à la prise de sang et la transfusion, que je dépose sur le coin de table à côté de lui. Ce qui va servir à prélever mon sang est stérile, j'ai préféré ne pas y toucher et le laisser faire.

« T’as eu les bons réflexes. Mais le métal empêche le dictame d’agir au mieux. »

Encore un hochement de tête et l'adrénaline qui circule de nouveau à pleine vitesse dans mon organisme. Je me sens plus sûr de moi, j'ai plus d'aplomb, le cerveau a stoppé la panique, endigué la fatigue et la lassitude. Je tends mon bras vers lui tout en observant Tristan, puis un regard pour Fenella. Un sourire même, se voulant rassurant. Par instinct.

« Prends c'que t'as besoin de prendre. »

J'ai au moins cette chance d'avoir un sang qui se régénère rapidement de manière naturelle alors autant en profiter et même si je tombe dans les vapes, tant que Tristan a ce dont il a besoin c'est tout ce qui m'importe.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Lun 23 Mar 2020 - 2:59
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with Enzo & Maxence
12-13 février - Dorking

J’essayais d’être la plus claire possible dans mes explications mais ce n’était pas simple, je ne savais pas forcément trier les informations utiles de celles qui ne l’étaient pas, alors j’ai tout déballé, tout ce que j’avais fait, les réactions qu’il avait eu, ce que nous avions fait pour compenser, tout, car chaque détail pouvait avoir son importance.

Il acquiesça, enregistrant silencieusement toutes les informations que je lui donnais, il était vraiment attentif et concentré et cela me rassurait. Par magie, je vis les bords de la plaie s’écarter et j’observais avec attention ses faits et gestes, retenant un sursaut en voyant une fiole qui était arrivée à grand vitesse. J’étais tellement concentrée sur ce qu’il faisait que je ne voyais presque plus ce qu’il y avait autour de nous, juste ce jeune, lui, Enzo et moi. Tout le reste n’avait pas d’importance.

« Boldo, pour limiter l’afflux sanguin et limiter les dégâts de l'argent. J’ai besoin de mieux y voir. Il est inconscient depuis combien de temps tu m’as dit ?»

Excellente question. J’ai réfléchi un instant, me demandant effectivement puis combien de temps il était inconscient. Peu de temps avant qu’Enzo ne sorte, j’étais ensuite sortie le rejoindre puis revenue.

« 10-15 minutes environ, pas plus. »

Là devait donc se trouver l’importance d’avoir toujours un accès à l’heure, de toujours surveiller les patients et de savoir ce qu’il se passe et à quel instant. Mais je n’avais pas ces automatismes, ce n’était pas mon métier, mais d’un autre côté, ce n’était plus le sien non plus. Il me rassura tout de même en me disant que j’avais bien bossé. Je l’espérais de tout cœur. J’espérais que ce que j’avais fait n’allait pas tuer ce jeune loup, sinon je ne me le pardonnerai jamais. Je reste concentrée, j’observe, me tiens prête à aider, à l’assister du mieux possible. Tant que je n’ai plus de décisions à prendre, cela me convenait.

« T’as de l’essence d’hamamélis quelque part ?! Yen a dans le… merde… »

Il n’avait pas besoin de préciser, je savais où il y en avait et oui, j’en avais. Après tout, j’avais bien de la dictame et de la potion de régénération à la maison alors de l’essence d’hamamélis ce n’était pas surprenant.

« Ça permettra une évacuation partielle de l’argent. Enzo, t’en es où ? »
« C'est bon. »

Maxence était d’une précision redoutable, son passé dans l’armée y était pour quelque chose, c’était certain, mais ses ordres étaient clairs, précis et ne me braquaient pas pour autant. Au contraire, je me sentais en sécurité, sensation que je n’avais pas ressentie depuis un moment.

« T’as eu les bons réflexes. Mais le métal empêche le dictame d’agir au mieux. »
« Est-ce que tu as besoin d’autre chose ? Je vais aller chercher ça en face. »

C’était bien entendu du côté des boxes que j’avais ces produits, pas dans la maison et je ne pouvais pas utiliser de sortilège d’attraction, forcément. Merci mes barrières de protection qui n’étaient jamais utiles en cas de besoin et toujours handicapantes quand elles devaient être abaissées.

Enzo me regarde, prêt à donner son sang, il a l’air plus apaisé, plus en confiance et plus rassuré. Je lui rends son sourire, me disant que au moins il est dans un meilleur état d’esprit qu’auparavant et je ne pouvais que le comprendre. La présence de Maxence avait vraiment eu un effet salvateur sur l’ambiance dans cette pièce et je ne pouvais que le remercier pour son intervention.

« Je reviens vite. »

Et je suis sortie, laissant les deux, enfin plutôt les trois hommes seuls dans cette pièce, allant chercher ce qu’il me fallait, passant devant Nyx, la pauvre bête qui ne devait pas comprendre ce remue-ménage et cette agitation. J’ai récupéré ce dont nous avions besoin avant de retourner auprès d’eux. Une fois de nouveau dans la maison, j’ai fait léviter jusqu’à l’infirmier ce qu’il m’avait demandé, remplissant un verre d’eau pour Enzo puis retournant me laver les mains et les avant-bras une énième fois au cas où je serais amenée à l’aider sur l’intervention.

A présent, les choses étaient simples, il ne me restait qu’à suivre ce qu’il me demandait, obéir, exécuter chacune de ses demandes, tout en surveillant mon jeune invité pour ne pas qu’il en fasse trop non plus. Premièrement et ça je le savais, même s’il reconstituait plus rapidement son stock de sang, s’hydrater était important, surtout avec les récentes émotions qu’il venait de vivre.

« Pense à boire, et si tu sens que ça ne va pas, que tu commences à avoir des vertiges ou autre, tu nous le dis, pas besoin de trop tirer sur la corde… »

Quelle bonne plaisanterie. Nous tirions tous sur la corde. Lui parce qu’il n’était qu’un jeune qui n’avait pas à vivre tout cela, Max parce que d’une certaine manière, je le ramenais sur le front, le forçait à gérer une situation dans l’urgence, dans la précipitation, sans lui demander son avis. J’avais lancé un SOS, chose que je ne faisais que rarement, pour ne pas dire que c’était l’une des premières fois mais je ne lui avais pas laissé d’autre choix que de venir le plus vite possible. Car je commençais à saturer, sérieusement. Ce n’était pas de la faute d’Enzo, bien au contraire, mais il avait raison, ce foutu monde voulait les empêcher d’être des gosses, il voulait nous empêcher, tous autant que nous étions de trouver la paix et la tranquillité.

J’en venais à penser que j’aurais certainement dû prendre au mot Alec, lorsque je l’avais vu le mois dernier. J’aurais dû me casser, comme il me l’avait si élégamment dit. Repartir aux Etats-Unis ou en Afrique, repartir loin de Londres et de toutes ces histoires… Non, je ne pouvais pas fuir, pas moi, je n’en avais pas le droit. Par respect pour toutes les personnes qui n’avaient que trop souffert, pour toutes ces personnes qui étaient des membres intégrants de mon passé et de mon présent, je n’avais pas le droit de leur faire ça. Même si l’envie de partir était présente, je ne pouvais pas. Si je fuyais aujourd’hui, ce serait sans retour possible et je ne voulais pas refaire les mêmes erreurs, maintenant que je connaissais les règles.

J’en venais parfois à me demander ce qui me maintenais ici, pourquoi je m’entêtais à rester dans toute cette galère, mais le simple fait de les regarder me suffisait et m’apportait toutes les réponses attendues. Parce que même si nos vies respectives étaient de sacrés merdiers, nous étions présents les uns pour les autres, nous étions unis, un peu comme la famille que je n’avais jamais eu.

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Fenella A. Monarvant
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Fenella A. Monarvant
Lun 23 Mar 2020 - 10:21
Agir rapidement, avec efficacité et sang froid. Pas de panique, pas d’émotions, juste se concentrer sur ce qui devait être fait, prendre conscience des lieux, ne pas oublier le terrain et les dangers qui lui étaient inhérents. Faire avec les moyens du bord, improviser, ne pas se laisser déconcentrer, penser à sa propre vie, mais pas trop. S’il n’avait pas terminé son cursus comme il l’aurait aimé, Maxence avait plus appris en situation de crise qu’il l’avait fait pour chacun des examens qui avaient marqué sa carrière. Attentif à ce qu’il faisait, il gardait un œil sur tout ce qui l’entourait, Enzo avait l’habitude maintenant, Fenella moins, mais chacun réagissait avec maîtrise et rapidité.

« Ça permettra une évacuation partielle de l’argent. Enzo, t’en es où ? »
« C'est bon. »

Le « parfait » qu’il aurait dû dire, n’était pas sorti, trop concentré sur sa tâche mais il l’avait entendu et intégré.

« T’as eu les bons réflexes. Mais le métal empêche le dictame d’agir au mieux. »
« Est-ce que tu as besoin d’autre chose ? Je vais aller chercher ça en face. »

Une seconde de réflexion, il faisant le tour de la question. Parfois, chaque aller retour compte.

« De l’extrait de bile de Porlock si tu as. C’est pas urgent, juste au cas où. Sinon oublies. »

Autant sa première demande était nécessaire, la seconde n’était qu’une prévision d’une complication possible.

« Je reviens vite. »

Un avait à peine acquiescé, occupé par ses soins à la fois magique et plus classiques. Jugeant qu’il ne pouvait plus rien faire en attendant la fiole, Maxence s’était assuré que son patient était stable avant de le lâcher, s’accroupissant devant Enzo qui s’était préparé au mieux, le bras tendu, le coude désinfecté.
Un sort et il s’en assurait, ne prenant pas le moindre risque.

« Prends c'que t'as besoin de prendre. »

Un sourire et il s’était penché sur son bras, palpant pour chercher la veine. Ça il ne pouvait pas le faire par la magie. Du moins pas actuellement et pas avec son équipement.

« Pas plus que nécessaire. Tient, mâche ça. »

Le petit sachet avait volé jusqu’à lui. Il ne doutait pas du dévouement d’Enzo, il le connaissait assez pour savoir qu’il ferait ce qu’il faut. C’était bien là le problème. A son âge, il n’aurait pas dû avoir à gérer toutes ces merdes. Il n’aurait pas dû s’habituer à quoi que ce soit de cet ordre.

« T’en reprendras avec une goutte d’hamamélis dessus tout à l’heure. »

Une piqure et il récoltait le sang, attentif à ce que tout se passe bien. Un sort vers Tristan. Rien de nouveau. On respire et on adresse un sourire rassurant à Enzo.

« T’as bien réagi en l’amenant ici. »

Comme quoi certaines choses ne changeaient pas. Il n’était plus à Poudlard et n’avait plus le statut de médicomage de référence mais il se trouvait finalement à gérer les mêmes urgences. Et quelque part, il était fait pour ça.

Fenella était revenue en vitesse, lui donnant ce qu’il avait demandé avant de retourner se laver les mains. Un remerciement et il s’était redressé pour voir l’état de son patient, validant sans un mot l’initiative de la jeune femme qui apportait de l’eau à Enzo. Ce n’est pas simple d’avoir des connaissances tout en sachant ses limites. C’était son cas, et un tel comportement était plus que respectable. Dans ce genre de situation, cela pouvait sauver des vies.

« Pense à boire, et si tu sens que ça ne va pas, que tu commences à avoir des vertiges ou autre, tu nous le dis, pas besoin de trop tirer sur la corde… »

Nouvelles désinfections avant d’appliquer l’hamamélis et de tisser quelques sorts, renforçant l’effet de l’essence pour forcer l’argent à sortir du corps du jeune homme. Il avait besoin de toutes ses ressources possibles. Derrière, les poches de sang se remplissaient. Il avait encore le temps.

« L’argent va sortir du corps. Il risque de convulser, c’est normal. Tu peux t’assurer qu’il ne bouge pas ? Et lorsque ça brillera, utiliser un souffle d’air pour éloigner tout ça de son corps ? »

Un masque de concentration s’était plaqué sur son visage alors qu’il travaillait. Bientôt, au dessus du corps, l’air s’était mis à scintiller. Tristan s’était tendu. Attentif à son rythme cardiaque, Maxence avait poursuivi le processus.
Sous ses mains, le corps s’était mis à trembler. Lui, stabilisait la plaie, l’empêchant de s’aggraver. Un sort pour le figer empêcherait son corps d’agir comme il en avait besoin. C’était un lycan, Maxence craignait les lésions interne s’il faisait ça, il l’avait déjà vu. Le problème de la lycanthropie, c’est que les sorciers la rejettent en bloc. Il faudrait plus de recherches, plus d’études, mais bien souvent, ils sont mis de côté alors que les soins nécessitent des adaptations.

Avoir avancé au front avec un lycan aidait et il n’avait pu s’empêcher d’avoir une pensée fugace pour son ami.

Un visage impassible alors que la situation semblait préoccupante. C’était impressionnant, mais tout à fait normal. Et maîtrisé.
Rapidement pourtant, le corps de Tristan s’était calmé. Le processus se terminait. Baguette en main, le bout posé sur sa poitrine, Maxence avait aidé son cœur à tenir le choc tout en redressant le regard vers Fenella, parlant assez fort pour qu’Enzo entende. Sous l’impulsion légère des sorts, sa poitrine trésaillait.

« C’est bon… l’argent n’est plus un problème. Plus qu’à refermer la plaie. Il fera le reste. Ça va bientôt être bon pour toi Enzo. Tu tiens le choc ? »
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Lun 23 Mar 2020 - 21:47
« Pas plus que nécessaire. Tient, mâche ça. »

Pas de question posée, je confierai ma vie à ce type sans la moindre hésitation alors s'il me dit de mâcher je mâche. Qu'importe ce que c'est.

« T’en reprendras avec une goutte d’hamamélis dessus tout à l’heure. »
« Ok. »

Juste une légère grimace de crispation quand l'aiguille perce ma peau, les yeux clos l'espace d'une seconde puis un regard posé d'abord sur mon sang qui s'échappe de ma veine, ensuite sur le visage de Tristan toujours allongé sur la table entre la vie et la mort. J'le connais pas ce type, pendant un instant j'ai même ressenti une vague fugace de … Pas de jalousie, non, mais comme une vibration à l'idée que Kyle ait un autre lycan dans sa vie. C'est parti comme c'est venu, depuis on ne s'était pas recroisé et aujourd'hui je lui donne mon sang comme si on était devenu frères en un battement de cœur. Je crois que quelque part c'est un peu le cas et visiblement je deviens poète quand l'adrénaline retombe.

« T’as bien réagi en l’amenant ici. »

Retour sur terre en clignant des paupières.

« J'ai pas réfléchi. Pas vraiment. »

C'est l'instinct qui a parlé, le sang froid et le souvenir de cette conversation qu'on a eu Fenella et moi il y a quelques semaines, quelques mois de ça. Je savais qu'ici je trouverai de l'aide, une aide précieuse, que ce soit avec elle ou avec Max mais j'ai à peine vraiment pris le temps d'y penser c'est vrai. Et c'est con mais ces attentions, que ce soit son sourire à lui ou le verre d'eau que elle me tend, elles font du bien.

« Merci. »
« Pense à boire, et si tu sens que ça ne va pas, que tu commences à avoir des vertiges ou autre, tu nous le dis, pas besoin de trop tirer sur la corde… »

Je le fais, machinalement. Et tandis qu'ils s'agitent je me recule et m'assoie sur une chaise non loin de là, sentant mon énergie me quitter aussi sûrement que les millilitres de sang remplissent la poche. Je les observe mais fini par ne plus vraiment les voir, les yeux rivés sur la magie qui opère, qui répare une force de la nature rendu si fragile par un truc aussi insignifiant qu'une lame n'excédant sans doute pas les 10 cm. A quoi ça sert d'être aussi résistant si on peut se faire terrasser aussi facilement ? La frustration me fait serrer le poing, le sang circule plus vite.

« L’argent va sortir du corps. Il risque de convulser, c’est normal. Tu peux t’assurer qu’il ne bouge pas ? Et lorsque ça brillera, utiliser un souffle d’air pour éloigner tout ça de son corps ? »

Cette fois c'est pour une toute autre raison que mon rythme cardiaque accélère. Je me redresse sur la chaise et rive mon regard sur ce qu'il se passe, à la fois inquiet et attentiste. Je ne me souviens plus vraiment comment j'ai été soigné quand ça m'est arrivé, j'ai été rapidement dans les vapes et quand je vois ce qui se passe je ne peux qu'être impressionné. Maxence et Fenella restent concentrés, Tristan se crispe et si j'étais Loup en cet instant j'aurai probablement laissé échapper un gémissement plaintif avant d'aller le rejoindre, me coller contre lui. Pour qu'il sache qu'il n'est pas tout seul, que même si nos deux parts humaines n'ont aucun lien celles plus animales ne se lâcheront pas. Ses battements de cœur s'emballent, son corps réagit, je me crispe par empathie et peut imaginer la douleur qu'il doit ressentir avant qu'enfin, il semble s'apaiser. Et moi avec, pris d'un léger étourdissement au passage. Trop d'émotions, sans doute, et accessoirement une prise de sang en cours de route.

« C’est bon… l’argent n’est plus un problème. Plus qu’à refermer la plaie. Il fera le reste. Ça va bientôt être bon pour toi Enzo. Tu tiens le choc ? »
« J'commence à gentiment fantasmer sur mon lit là, mais c'est l'effet samedi soir ... »

Dit il la tête légèrement basculée vers l'arrière. Ce que je dis n'a aucun sens, d'autant que pour eux, ici, c'est encore le matin. Je ne suis pas en train de tourner de l'œil seulement le soulagement, les émotions, le sang qui continue se prendre la tangente … Oui, faut pas m'en vouloir, ça fait beaucoup. Dans quel putain d'état je vais encore rentrer chez moi.

« Et on n'est pas obligés de parler de ça à Isma. »

Parce qu'entre ça et mes aventures dans les rues de Londres avec Margo pour aller renifler une scène de crime elle va finir par m'enfermer. Ça serait peut-être pas une si mauvaise idée que ça, cela dit.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Mer 25 Mar 2020 - 0:41
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« De l’extrait de bile de Porlock si tu as. C’est pas urgent, juste au cas où. Sinon oublies. »

Et c’est ce que je suis allée chercher, en plus de l’essence demandée. Enzo avait bien fait de venir ici, tous les sorciers n’étaient pas équipés d’autant de composants et je pense qu’il en était conscient et que cela avait pesé dans son choix. Même si c’était une situation complexe à gérer, c’était une bonne chose qu’il n’ait pas hésité. C’était précisément ce à quoi je pensais en faisant l’aller-retour pour récupérer ce qui était nécessaire à mon ami pour soigner ce lycan.

Le temps que je fasse l’aller-retour et que je lui fasse parvenir les produits demandés, il avait déjà commencé le prélèvement du sang d’Enzo. Une rapidité fulgurante, à moins que je n’ai été très lente. Il me remercia face au verre d’eau et je lui ai fait un clin d’œil avant de regarder Maxence travailler. Chacun de ses gestes est précis, je ne vois pas l’ombre d’une seule hésitation, il sait ce qu’il fait et le nœud que j’avais sur l’estomac se dénoua, facilitant par la même occasion ma respiration. C’est seulement en sentant mes muscles commencer à se détendre que j’ai pris conscience d’à quel point j’étais tendue, incapable de dire à quel moment j’avais atteint un tel degré de nervosité. Dès leur arrivée certainement, où dès que la réalité m’avait frappé de plein fouet, cette réalité terrifiante qui s’imposait à moi et me montrant à chaque seconde qui s’était écoulée depuis cette prise de conscience que seule, j’étais incapable de lui sauver la vie.

« L’argent va sortir du corps. Il risque de convulser, c’est normal. Tu peux t’assurer qu’il ne bouge pas ? Et lorsque ça brillera, utiliser un souffle d’air pour éloigner tout ça de son corps ? »
« Entendu, compte sur moi. »

A présent je n’avais plus à réfléchir, seulement à écouter, assister et seconder Max, une tâche qui était à ma portée cette fois ci. J’étais concentrée, effectuant ce qu’on me demandait, m’appliquant le plus possible. Je n’acceptais pas facilement qu’on me donne des ordres, qu’on me dise quoi faire et qu’on ne me laisse aucune liberté. Étrangement, c’était ce que je demandais actuellement et il ne pouvait y avoir de meilleur chef d’orchestre que Maxence pour diriger tout ceci.

Les convulsions commencèrent. Il fallait donc immobiliser le corps. Tâche que j’ai effectuée du mieux possible. Quelques instants plus tard, il fallait à présent évacuer l’argent. Souffle léger, mesurer la puissance, évacuer l’élément indésirable. L’attente, savoir si tout s’était passé comme prévu, rester silencieuse, observer, retenir son souffle. La baguette de Maxence sur la poitrine du jeune homme n’était absolument pas rassurante, mais il fallait se tenir prêt…

« C’est bon… l’argent n’est plus un problème. Plus qu’à refermer la plaie. Il fera le reste. Ça va bientôt être bon pour toi Enzo. Tu tiens le choc ? »

J’ai relevé, la tête, soulagée, croisant le regard de l’ancien infirmier, il s’adressait aussi bien à moi qu’à Enzo. Le plus difficile semblait passé, refermer la plaie, se reposer sur ses capacités de régénérations, attendre. Il ne nous restait plus que cela à faire.

« J'commence à gentiment fantasmer sur mon lit là, mais c'est l'effet samedi soir ... »

Et surveiller Enzo. Assis sur une chaise, la tête, la tête légèrement en arrière, pas le temps de célébrer cette petite victoire ou d’être soulagée, le répit serait pour plus tard. Se réjouir alors que tout n’était pas réglé était bien trop précipité. Il fallait attendre. Je me rapproche du jeune loup qui continue de donner son sang, fléchissant mes jambes pour me mettre à sa hauteur, la main posée sur son épaule. Petit rire devant sa demande de garder le silence, amusée de voir qu’il s’inquiétait de la réaction d’Isma.

« Ne t’inquiète pas va, ça ne tourne pas trop ? Tu te sens bien ? »

Pas de promesse quant au fait de conserver cela pour moi, pour nous plutôt ai-je automatiquement corrigé car Maxence aussi avait son avis à donner. Nous en parlerions plus tard mais je ne voulais pas qu’il perde sa confiance en moi. Il avait pris la décision qui avait permis de sauver la vie de son ami. Dans d’autres circonstances, il serait certainement mort à l’heure actuelle. Même si je ne souhaitais pas que cette situation se renouvelle de sitôt, savoir qu’il avait confiance pour venir lorsque les choses n’allaient pas bien était vraiment rassurant au final. Il savait demander de l’aide lorsque la situation l’imposait.

« Il faudra que tu te reposes avant de repartir. Je ne te laisse pas rentrer dans cet état, n’y pense même pas. C’est samedi soir chez toi, comme tu le disais alors tu as le Week-End devant toi. »

Je ne savais même pas s’il avait prévu de partir au plus vite ou s’il souhaitait rester mais la décision serait prise pour lui. Je refusais qu’il soit seul ou qu’il voyage dans cet état, d’autant plus que j’avais des questions à lui poser.

« Il faudra également que tu nous expliques qui est cette personne et ce qu’il lui est arrivé. »

Car la priorité n’était pas de savoir qui il était avant de le soigner, mais à présent, la situation semblait plus ou moins sous contrôle et nous avions le temps de parler, maintenant ou plus tard, tout dépendait de sa fatigue. Je me suis redressée, laissant le champ libre pour Max qui allait bientôt avoir besoin de s’occuper de notre jeune donneur.

Avoir un ancien membre du personnel soignant de Poudlard était vraiment utile en y pensant, mais un détail me chiffonnait, il était au travail et je l’avais dérangé, ce qui signifiait qu’il allait certainement devoir repartir et que j’allais devoir me débrouiller seule jusqu’à son retour. Ma bouffée d’oxygène fraîchement retrouvée se dissipa. Le temps de se relâcher n’était toujours pas arrivé, c’était confirmé.

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Fenella A. Monarvant
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Fenella A. Monarvant
Jeu 26 Mar 2020 - 15:51
Les minutes s’étaient enchaînées sans qu’il n’ait le temps de reprendre sa respiration. Concentré, Maxence était emporté par le flow que les interventions de ce genre là provoquaient systématiquement chez lui. Il n’était plus l’humain avec ses problèmes et ses émotions. Il n’y avait plus que ce qu’il devait faire, les données brutes, qui fusaient, et quelques traces d’empathies par-ci par-là sans les laisser prendre réellement le pas sur ce qui devait être fait.

Maxence avait confiance en chacun des membres de cette pièce et savait qu’ils faisaient tous du mieux qu’ils pouvaient, bien mieux à vrai dire que beaucoup n’auraient fait. Que ce soit Fenella qui avait l’habitude des interventions d’urgence sur des créatures surnaturelles mais qui n’avait sans doute jamais eu une vie entre les mains. Une vie humaine. Le fils de quelqu’un. Le frère, l’amant, le père parfois. Les animaux sont souvent les enfants, la mémoire des parents, les oubliés, les êtres aimés perdus, ceux qui n’ont jamais existé. Mais ils ne sont pas ceux-là. Perdre une vie, n’importe laquelle est dure, mais un gosse…
Elle gardait son sang froid, agissait de manière pragmatique, réfléchissait, était réactive, suivait les ordres sans hésiter, bref, elle tenait parfaitement le rôle qu’elle devait tenir en cet instant.

Et Enzo ? Il avait tellement affronté ce type de situations qu’il avait déjà fait ses preuves. Mais la récurrence de ces épreuves alors même qu’il était censé être en sécurité avait de quoi peser sur ses jeunes épaules. Mais il encaissait. Ou du moins, il faisait bien semblant, pour l’instant. Bien sûr, Maxence avait vu sa lassitude, mais elle ne prenait pas le pas sur sa détermination.

Sous ses mains, Tristan avait fini par se calmer doucement. Le pire était passé. Une main posée sur son torse, une autre prenait son pouls. Il se stabilisait.

« J'commence à gentiment fantasmer sur mon lit là, mais c'est l'effet samedi soir ... »

Un coup d’œil à Enzo et un demi-sourire amusé. Le pauvre commençait sans doute à se sentir mal. La tête en arrière, il n’avait pas intérêt à chercher à se lever actuellement.

« Et on n'est pas obligés de parler de ça à Isma. »

Concentré sur le soin de la plaie de son patient, Maxence avait lâché un petit rire, entendant avec amusement celui de Fenella faire écho au sien.

« C’est pas encore certain ça. Ça reste à voir. »
« Ne t’inquiète pas va, ça ne tourne pas trop ? Tu te sens bien ? »

Ni l’un ni l’autre ne s’engageaient sur ce terrain glissant. Chacun restant dans leur rôle de soignants.

« Mange, Enzo. »

Occupé à finir ses soins, il en profitait pour lui rappeler qu’il avait toujours quelques gouttes à avaler pour aider son ami – ou qui qu’il soit – et pour booster un peu son propre organisme.

« Il faudra que tu te reposes avant de repartir. Je ne te laisse pas rentrer dans cet état, n’y pense même pas. C’est samedi soir chez toi, comme tu le disais alors tu as le Week-End devant toi. »

S’il restait ici le temps de se reposer un peu, en effet, Maxence serait rassuré. Même si ça n’était pas le cas, il semblait évident qu’un d’entre eux le ramènerai histoire de s’assurer que le voyage s’était fait sans encombres et qu’il était sous la surveillance de son frère qui pourrait réagir en cas de besoin. Mais le garder pendant quelques heures au moins semblait en effet préférable.

« Il faudra également que tu nous expliques qui est cette personne et ce qu’il lui est arrivé. »

Elle non plus ne savait pas qui il était donc.

Terminant son œuvre et passant son poignet sur son front, laissant une trace de sang, Maxence avait vérifié une énième fois les constantes du jeune homme avant de s’en éloigner pour rejoindre Enzo et Fenella. Vérifications de rigueur. L’ancien élève allait bien. Il devait commencer à tourner, mais Maxence aurait bientôt la quantité de sang dont il avait besoin. Et l’essence infuserait dans son sang de loup et viendrait bientôt aider le corps de Tristan à se remettre.

« Je ne suis pas contre savoir ce qu’il s’est passé oui… »

Mais il n’avait pas encore tout à fait fini.
Une main posée sur l’épaule de Fenella.

« Ça va toi ? »

Quelques instants après, il s’était relevé, s’était lavé les mains, se débarrassant du sang qui maculait ses bras avant de revenir auprès d’Enzo et de s’occuper de son bras.

« Tu tiens toujours ? Je te l'enlève, ça va tirer un peu. »

Oui, il savait que la question avait déjà été posée mais en quelques minutes la situation pouvait changer.
L’instant suivant, il le débarrassait de l’aiguille, posant un coton sur la petite plaie avant de le libérer de la pression exercée sur son bras.

« C’est bon tu es libre. Merci Enzo.. Ne bouge pas hein, tu n'es pas en état, laisse toi un peu de temps. »

Restant accroupis à ses côtés, il s’était assuré qu’Enzo tenait le choc avant de se redresser pour s’occuper de brancher Tristan à cette nouvelle arrivée de sang.
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Ven 27 Mar 2020 - 14:37
« C’est pas encore certain ça. Ça reste à voir. »
« Ne t’inquiète pas va, ça ne tourne pas trop ? Tu te sens bien ? »

Au moins je les fais rire, et moi avec. Et j'offre un sourire à Fenella, sa main posée sur mon épaule aussi sûrement que son attention à mon égard. Faites gaffe, je suis à deux doigts de vous appelez Maman et Papa.

« Ça va, merci. »
« Mange, Enzo. »
« Oui chef. »

Aucune marque d'irrespect ou d'agacement dans cette réplique, bien au contraire. Et j'obéis sans rechigner, avale gentiment ce qu'il m'a donné tout à l'heure pendant que le rythme cardiaque de Tristan semble enfin se stabiliser. Là, étendu sur cette table, c'est comme s'il dormait à présent.

« Il faudra que tu te reposes avant de repartir. Je ne te laisse pas rentrer dans cet état, n’y pense même pas. C’est samedi soir chez toi, comme tu le disais alors tu as le Week-End devant toi. »

J'acquiesce, loin de moi l'idée d'aller courir un marathon là tout de suite.

« Il faudra également que tu nous expliques qui est cette personne et ce qu’il lui est arrivé. »

C'est … le futur mec de mon ex ? J'en sais foutrement rien.

« Je ne suis pas contre savoir ce qu’il s’est passé oui… »

Est ce que je le sais seulement ? Pas vraiment en réalité. Cette fois c'est Maxence qui s'approche et pose sa main à lui sur l'épaule de Fenella.

« Ça va toi ? »

Ouaip. Maman et Papa. J'peux avoir un p'tit frère ? Ok, j'ai peut-être un peu la tête qui tourne, ou alors c'est simplement ma connerie qui se réveille maintenant que la tempête semble passée. Sans doute un peu des deux. Il repart, puis revient, finalement c'est vous qui allez me donner le tournis plus que le sang qui continue de me quitter gentiment au fil des minutes.

« Tu tiens toujours ? Je te l'enlève, ça va tirer un peu. »
« Doucement s'il te plait, tu sais que je suis très douillet. »

Sourire en coin à l'attention de Max. Est ce que j'ironise sur le fait que je me casse en 1 000 tous les mois et que la douleur est devenu un truc auquel je suis familier ? Si peu. Complètement. Il n'empêche que comme à l'aller je te retiens pas la légère grimace quand l'aiguille fait le chemin inverse. Pas contrariant, patient tranquille – et claqué, certes – je le laisse faire ce qu'il a affaire en observant ses gestes sans réellement les voir.

« C’est bon tu es libre. Merci Enzo.. Ne bouge pas hein, tu n'es pas en état, laisse toi un peu de temps. »

Et une nouvelle fois j'acquiesce, tachant de ne pas trop bouger même si l'envie de jeter un œil à Tristan se manifeste. Je me masse un peu le bras, roule des épaules, mange encore un truc et bois un autre verre d'eau avant de lâcher un profond soupir.

« On ne se connait pas, c'est un ami de Kyle. On s'est juste croisés une fois complètement par hasard et comme on s'est captés, qu'il avait en plus l'odeur de Kyle sur lui, on a parlé un peu. »

Haussement d'épaules, rien de plus à dire sur la question.

« Kyle m'a appelé en panique tout à l'heure, Tristan a débarqué là où il bosse après s'être fait agresser visiblement et comme ça m'est déjà arrivé quand on était encore ensemble il a reconnu les effets de l'argent immédiatement. J'ai pris le premier Portoloin pour Londres et débarqué ici aussi vite que j'ai pu avec lui. Normalement Jill est sur place pour effacer les traces potentielles. »

Et s'occuper de Kyle, aussi. On n'est peut-être plus ensemble depuis un moment mais ça n'empêche pas que je tiens à lui et le laisser tout seul là-bas ne m'a pas spécialement fait plaisir.
Bref, oui, j'ai eu le temps et le réflexe de penser à ça. Je ne sais pas vraiment d'où s'est venu mais tant mieux, on n'a pas tellement besoin de plus d'emmerdes et transplaner d'un quartier Moldu n'est pas le plus intelligent à faire.

« Je sais pas si c'était ciblé, de ce que j'ai compris il est « jeune » et je pense pas déclaré, j'en sais rien à vrai dire, mais avec ce qui s'est passé le mois dernier à Londres pendant la Pleine Lune je suis sûr de rien. J'ai pas eu l'occasion de lui parler il était déjà plus vraiment là quand je suis arrivé. »

Je capte leur regard à tous les deux, me mordant l'intérieur de la joue alors que mes doigts jouent un peu nerveusement avec un bout de papier qui trainait par là.
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Enzo S. Ryans
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Dim 29 Mar 2020 - 1:23
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Rire semblait totalement irréaliste dans cette situation, mais c’était tout simplement la pression qui commençait à s’évacuer, couplée avec la demande étrange d’Enzo qui se préoccupait de la réaction d’Isma alors que cela pouvait être le dernier de ses problèmes, il n’y avait qu’à regarder le salon pour voir plusieurs éléments plus préoccupants que sa réaction.

Maxence ne s’engagea pas non plus dans des promesses qu’il ne pourrait tenir, l’absence de réponse était parfois préférable à un engagement brisé. Ce n’était pas un oui, ni un non, simplement un « plus tard ».

Il mangeait un peu, attentif à tout ce qu’il se passait, il semblait aller bien effectivement mais je préférais rester attentive au moindre signe de faiblesse qu’il pourrait montrer. Comme tout allait bien, nous allions donc pouvoir aborder d’autres sujets plus délicats, des sujets qui méritaient toute mon attention car je souhaitais tout de même savoir qui était sous mon toit et pourquoi il avait terminé avec une telle plaie. N’avait-il dont pas de famille, de parents ou d’amis ? Bon pour la dernière question j’avais ma réponse, si, il avait des amis, la preuve en était, Enzo ne l’aurait pas ramené sinon.

Maxence aussi souhaitait savoir, logique, on le sortait de son boulot pour une opération en urgence, il était en droit d’avoir des réponses lui aussi, peut-être même plus que moi. Maxence posa sa main sur mon épaule et ce contact, bien qu’étant réconfortant était un peu étrange. Enfin, vu la situation, rien ne semblait étrange en réalité, juste… surprenant.

« Ça va toi ? »

Une simple question. Une question qui ne demandait qu’une réponse toute simple, une réponse pour rassurer, une réponse qui n’était pas forcément représentative de ce que je ressentais, de ce que j’avais ressenti, mais je ne pouvais pas toujours livrer la vérité.

« Ça va, merci d’être venu.  »

S’étendre sur le sujet ne servirait à rien, alors autant passer à autre chose. Les remerciements, c’est toujours sympa à entendre, surtout quand ils sont sincères et c’était le cas. Je me relève et me met un peu en retrait. J’assiste à l’échange entre les deux, un peu à l’écart pour ne pas déranger. J’observe en silence car de toute façon, je n’ai rien à ajouter, juste à écouter, tout simplement.

« On ne se connait pas, c'est un ami de Kyle. On s'est juste croisés une fois complètement par hasard et comme on s'est captés, qu'il avait en plus l'odeur de Kyle sur lui, on a parlé un peu. »

Je ne dis rien, je ne laisse rien paraître mais il a donc ramené ici quelqu’un qu’il ne connaissait presque pas. Soit. Je continue de l’écouter, car il n’a pas terminé, ce n’est qu’une réponse à une partie de la question posée.

« Kyle m'a appelé en panique tout à l'heure, Tristan a débarqué là où il bosse après s'être fait agresser visiblement et comme ça m'est déjà arrivé quand on était encore ensemble il a reconnu les effets de l'argent immédiatement. J'ai pris le premier Portoloin pour Londres et débarqué ici aussi vite que j'ai pu avec lui. Normalement Jill est sur place pour effacer les traces potentielles. »

Une minute. A quel moment est-ce que les choses avaient dérapées à ce point pour que tout cela paraisse presque normal ? Ce n’était absolument pas une situation normale, un récit classique ou une anecdote lambda. On parlait tout de même d’un jeune agressé par arme blanche, laissé aux portes de la mort et une de ses connaissances indirectes du coup qui vient pour lui sauver les miches en l’emmenant ici. Je comprenais bien mieux sa réflexion de tout à l’heure, lorsqu’il disait que le monde les empêchait d’être des gosses. Cela prenait tout son sens. Mais le pire arrivait.

« Je sais pas si c'était ciblé, de ce que j'ai compris il est « jeune » et je pense pas déclaré, j'en sais rien à vrai dire, mais avec ce qui s'est passé le mois dernier à Londres pendant la Pleine Lune je suis sûr de rien. J'ai pas eu l'occasion de lui parler il était déjà plus vraiment là quand je suis arrivé. »

Est-ce qu’il sous-entendait qu’il était peut-être responsable de cette attaque ? J’ai froncé les sourcils. Pas de précipitation, ce n’était pas ce qu’il venait de dire, ni même de sous-entendre. Un nouveau loup, non déclaré… C’était ce que nous avions supposé avec ce vampire. Mais entre des suppositions et se dire que l’auteur de ce meurtre était peut-être sous mon toit, il y avait un fossé immense. Ou alors un dommage collatéral. C’était certainement cela qu’il voulait dire.

« Une sorte d’expédition punitive pour tuer les lycans du secteur, c’est à cela que tu penses ? »

Les termes n’étaient pas tendres pour les oreilles des deux loups, car je ne savais pas si ce Tristan nous entendait ou pas. Mes paroles n’étaient pas forcément les plus adaptées, celles qu’il avait besoin d’entendre, parce que je le voyais, qu’il n’était pas bien, qu’il s’amusait à triturer ce bout de feuille qu’il avait trouvé je ne sais où. Mais je n’avais pas pris la peine de modérer mes propos, de rassurer ses craintes et ses doutes. Je ne savais pas forcément comment faire. Qu’avait-il besoin d’entendre ? La vérité, quitte à ce qu’elle fasse mal sur le coup ou atténuer les choses pour qu’elles le blessent ensuite ? Je ne savais pas ce qui était le mieux, de part mon éducation, la première option s’imposait, mais ce n’était en rien garanti que ce soit la meilleure chose à faire.

« On … on éclaircira ces points là quand il se réveillera, tu dois être épuisé, tu ferais mieux d’aller te reposer un peu, je m’occupe de veiller sur lui. J’ai des potions si jamais tu as besoin d’un coup de pouce. »

Avec le décalage horaire et les récentes émotions, il devait être totalement épuisé, dormir lui ferait du bien et s’il avait besoin d’une potion pour éviter à son esprit de lui jouer des tours, j’en avais toujours de côté. De mon côté, cela me permettrait au réveil du grand blessé d’avoir une conversation avec lui, en supposant que le réveil se passe bien et qu’il ne tente pas de m’agresser. Je ne parlais que de moi, car je ne savais pas si Maxence allait ou non retourner au travail. Il avait des impératifs, des horaires à suivre, moi j’étais libre de faire ce que je souhaitais et de me faire trucider par un loup-garou nouveau-né si cela me chantait, même si je préférais éviter et qu’en l’absence de pleine lune je ne craignais rien, en théorie.

Un bref regard vers Maxence, une hésitation, non. Nous parlerions plus tard, lorsque nous serions tous les deux. Cela pouvait attendre et les remerciements allaient devoir être plus mémorable que le repas qu’il nous avait préparé il y a une dizaine de jours.

(c) princessecapricieuse
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Fenella A. Monarvant
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Mar 31 Mar 2020 - 16:04
« Ça va, merci. »
« Mange, Enzo. »
« Oui chef. »

Une expression qui l’avait fait rire doucement face à son patient. Il sent et il sait qu’il n’y a aucune animosité dans cette phrase. Un fond de vérité, même, peut-être. Maxence savait que dans ces moments-là, il prenait les rennes. Il avait appris à organiser ses pensées, à réagir aux ordres d’un supérieur (sans S majuscule) ou d’une personne plus compétente tout comme il savait déléguer quand lui-même était dans cette posture. Il n’y avait là aucune volonté de contrôle sur qui que ce soit, il y avait juste des situations où il fallait se coordonner. Il était le plus qualifié, il donnait des ordres, et ça allait à tout le monde. Du moins normalement, mais là personne n’avait eu envie de parlementer. S’il y avait bien un moyen de limiter des dégâts lors d’une telle situation, la façon dont ils avaient tous les deux réagis en faisait partie.

« Ça va, merci d’être venu.  »
« Quand tu veux… enfin pas trop souvent si possible. »

Il savait qu’il lui avait dit que la médecine lui manquait. Mais ça n’était pas tout à fait une raison pour ramener des jeunes à moitié morts au salon toutes les deux minutes. Autant il aimait l’adrénaline, la recherche de calme, de logique, le besoin d’être clair et rigoureux, la recherche diagnostique et l’adaptation dont on avait besoin dans ces moments-là, autant il haïssait ce que tout ça disait du monde dans lequel ils vivaient.

« Tu tiens toujours ? Je te l'enlève, ça va tirer un peu. »
« Doucement s'il te plait, tu sais que je suis très douillet. »
« Ça c’est certain. C’est pour ça, j’essaie de te préserver. »

Un petit sourire moqueur. Il l’admirait pour sa capacité de résilience et bien sûr, il l’avait vu – et su – encaisser tellement depuis des années que ça n’était pas ça qui allait le faire sourcilier. Il s’agissait là à la fois d’un réflexe et d’une marque de considération. Pas envie d’en rajouter. Et, oui, envie de le préserver également, dans une certaine mesure.
Le laissant enfin, il s’était redressé, allant s’appuyer sur le dossier du canapé, un regard en coin pour son patient qu’il surveillait toujours d’un œil tandis qu’Enzo prenait a parole pour leur expliquer la situation.

« On ne se connait pas, c'est un ami de Kyle. On s'est juste croisés une fois complètement par hasard et comme on s'est captés, qu'il avait en plus l'odeur de Kyle sur lui, on a parlé un peu. »

Il opinait du chef sans rien dire, un chiffon en main, essuyant les dernières traces d’humidité sur ses bras. Un ami de Kyle donc, son ex, qui avait lui-même passé un sacré temps à l’infirmerie. Un type fiable. La question était : jusqu’à combien peut-on aller, quand on remonte la chaîne des types fiables, pour tomber sur quelqu’un de dangereux ?
C’est la question d’un type fiable qui a réussi à faire tuer toute sa famille.
Vous avez quatre heures.

« Kyle m'a appelé en panique tout à l'heure, Tristan a débarqué là où il bosse après s'être fait agresser visiblement et comme ça m'est déjà arrivé quand on était encore ensemble il a reconnu les effets de l'argent immédiatement. J'ai pris le premier Portoloin pour Londres et débarqué ici aussi vite que j'ai pu avec lui. Normalement Jill est sur place pour effacer les traces potentielles. »

Jillian donc. Des anciennes têtes. Comme quoi, ils avaient beau s’être éloignés, leur quotidien ne s’était apparemment pas apaisé pour autant.


Pourquoi agresser un môme avec de l’argent, sauf si on sait qu’il est en réalité atteint de lycanthropie ?

« Je sais pas si c'était ciblé, de ce que j'ai compris il est « jeune » et je pense pas déclaré, j'en sais rien à vrai dire, mais avec ce qui s'est passé le mois dernier à Londres pendant la Pleine Lune je suis sûr de rien. J'ai pas eu l'occasion de lui parler il était déjà plus vraiment là quand je suis arrivé. »

Ce qu’il sous-entendait était clair et ne plaisait guère à Maxence qui avait posé son torchon, le regard soucieux posé sur le corps à présent apaisé. Qu’est-ce qu’il s’était passé au juste pour qu’ils en arrivent-là ? Etait-il responsable des meurtres ou quelqu’un avait-il pensé qu’il l’était ?
Merde, plutôt que de blâmer ces gosses, leur porter de l’aide semblait-il si déconnant à la majorité des sorciers ?! Maxence savait comme il est compliqué d’être dépendant de la lune dans cet univers magique. On aurait pu penser qu’il y aurait une égalité pour tous, mais le né moldu s’était rendu compte il y avait bien longtemps qu’il n’y avait finalement rien de mieux que dans son monde d’origine. Aider Enzo à son arrivée à Poudlard lui avait pourtant semblé évident. Il fallait croire que la peur de l’inconnu n’avait pas de frontières finalement.

« Une sorte d’expédition punitive pour tuer les lycans du secteur, c’est à cela que tu penses ? »

Violent. Mais c’était exactement ce à quoi il pensait.

« Ou s’il est jeune, quelqu’un qui pourrait penser qu’il a pu perdre le contrôle. »

A tors ou à raison.
Mais avec Kyle ? Il avait bien assez « pratiqué » Enzo pendant des années pour savoir quoi lui conseiller non ?
Il ne servait à rien de le harceler de questions. Enzo n’en savait pas plus qu’eux sur ce point s’il ne le connaissait pas.

« On … on éclaircira ces points là quand il se réveillera, tu dois être épuisé, tu ferais mieux d’aller te reposer un peu, je m’occupe de veiller sur lui. J’ai des potions si jamais tu as besoin d’un coup de pouce. »

Continuer de creuser le sujet sans avoir plus d’informations n’était pas utile, il en avait conscience tout autant qu’elle.

« Elle a raison. Appelle Jillian, déjà, pour savoir si tout va bien de leur côté et s’ils ont besoin d’aide. »

Effacer des traces. Il n’aurait jamais pu s’imaginer tout désigné pour faire ce genre de choses, et pourtant l’un comme l’autre savaient qu’il avait tenu ce rôle plus souvent qu’il ne l’aurait voulu à Poudlard. Et ça lui était retombé dessus récemment.
Il enterrait ses parents deux jours plus tôt. Aurait-il pu retenir la leçon ?
Non, car devant les tombes, l’ex infirmier s’était aussi rendu compte qu’aussi douloureux que ce soit, il avait toujours fait au mieux. Et maintenant ? Face à l’un des jeunes qu’il avait cherché à protéger pendant des années, pourrait-il sincèrement dire qu’il ferait les choses différemment à présent, même en sachant l’issue tragique de ses choix ? Il en doutait.

« Et ensuite tu te repose. Et au cas où l’information n’était pas assez clair : tu n’y vas pas. »

Un regard vers Fenella. «  J’vais appeler le boulot. »

Non, il n’y retournait pas tout de suite lors d’une situation pareille. Ce qui était vrai hier l’était toujours aujourd’hui. Il était l’adulte, il ne les lâchait pas comme ça.
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Mar 31 Mar 2020 - 22:56
Des questions, des tas. Dans leurs têtes, dans leurs regards, dans les miens. Et pas de réponse. Mon pied droit commence à claquer contre le sol de manière répétitive, ma jambe s'agite, je me sens épuisé mais nerveux maintenant que tout est retombé et qu'il faut faire face aux suppositions.

« Une sorte d’expédition punitive pour tuer les lycans du secteur, c’est à cela que tu penses ? »

Des mots que je ne suis pas encore autorisé à prononcé, même à penser, tant ils sont brutaux. Violents. Pourtant oui, c'est exactement ce que je pense. Je relève le regard pour le planter dans celui de Fenella, un soupir m'échappe lentement.

« Ou s’il est jeune, quelqu’un qui pourrait penser qu’il a pu perdre le contrôle. »

Est ce qu'il l'a dit à quelqu'un d'autre ? Je sais que Kyle, aux dernières nouvelles en tout cas, n'était pas au courant. Je ne connais réellement rien de ce type, son passé, ses proches … Mais si lui est en danger, alors on l'est tous. En première ligne ceux dont le secret a été étalé au grand jour par choix ou non.

« On … on éclaircira ces points là quand il se réveillera, tu dois être épuisé, tu ferais mieux d’aller te reposer un peu, je m’occupe de veiller sur lui. J’ai des potions si jamais tu as besoin d’un coup de pouce. »
« Elle a raison. Appelle Jillian, déjà, pour savoir si tout va bien de leur côté et s’ils ont besoin d’aide. »

Pas la force de luter, j'ai juste envie de laisser couler, de lâcher prise, ne plus penser à toutes ces possibilités toutes plus angoissantes les unes que les autres.

« Et ensuite tu te repose. Et au cas où l’information n’était pas assez clair : tu n’y vas pas. »

Est ce que j'ai envisagé de prendre la tangente ? Pas une seconde en réalité. J'ai pas l'énergie pour ça, que ce soit à cause du sang prélevé ou de tout le reste. Maintenant que l'adrénaline est totalement retombée, que je viens de perdre un paquet de millilitre d'hémoglobine, je commence même à avoir froid.

«  J’vais appeler le boulot. »

Vague hochement de tête, je me frotte les mains sur les cuisses plus par automatisme qu'autre chose et me lève. La tête me tourne, je garde une main sur le dossier de la chaise le temps de me stabiliser. Un coup d'œil sur Tristan, mon portable dans la main.

« J'me suis fait embarquer le lendemain de la dernière pleine lune. Par quelqu'un qui pensait bien faire, certes, et tout c'est bien fini mais ça aurait pu ne pas être le cas. J'suis grillé de toute façon, même si mon nom a été effacé des registres tout Poudlard était au courant. J'espère que c'est pas son cas et qu'on se plante totalement. »

Que c'est juste un putain de hasard doublé d'un malentendu.

Ça sort comme ça, avec un arrière goût acide de bile dans le fond de la gorge. J'peux pas en dire plus, j'en dirai pas plus, de toute façon qu'est ce que ça changerait ? Absolument rien. J'ai une putain de cible sur le front, c'est comme ça. Je pensais m'en être débarrassé, c'était naïf de ma part. Pas la force d'être en colère, je ressens même une envie de chialer que je contiens, une boule dans la gorge.

« J'vais appeler Jill. »

Et prendre l'air, juste deux minutes, parce que j'étouffe entre ces quatre murs où je me sentais jusqu'ici en sécurité. Ça passera, ça passe toujours, et entendre le son de la voix de celle que je considère bien plus comme une sœur qu'une amie me réconforte. Kyle va bien, je lui donne les nouvelles que je peux lui donner concernant Tristan, Jill a fait ce qu'elle a pu pour qu'on ne laisse aucune trace derrière nous. C'est tout ce qui compte.
C'est sans doute un peu moins blanc mais terriblement fatigué que j'entre à nouveau dans la maison, cherchant les deux adultes du regard en désignant mon téléphone dans un geste réflexe.

« C'est bon tout va bien. »

Je m'approche de Tristan, l'observe quelques instants, écoute battre son cœur tout en vidant totalement mon esprit. Il va bien. Il ira bien. Là tout de suite c'est tout ce qui compte.

« J'vais aller me poser, mais s'il se réveille s'il vous plait venez me chercher. Il saura pas où il est, j'suis le seul visage familier pour lui ici. »

Et personne n'a envie de gérer un jeune lycan effrayé et potentiellement violent là tout de suite je crois, surtout pas s'il est susceptible de se blesser lui-même en réagissant.

« Merci. »

Pour tout ça. D'être là.
Esquisse de sourire fatigué et je m'autorise à aller m'écrouler sur le canapé.
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Enzo S. Ryans
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Mer 1 Avr 2020 - 21:02
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« Quand tu veux… enfin pas trop souvent si possible. »

Je comprenais ce qu’il voulait dire, mais si j’avais vraiment eu le choix je ne l’aurais pas appelé. Les aléas de la vie comme on dit si bien. Des aléas qui se répétaient bien trop souvent selon moi. Je ne savais pas s’il me disait ça avec une pointe de reproche ou non, s’il m’en voulait de l’avoir sorti de son travail, même si c’était pour une raison vraiment urgente. Si j’avais été en capacité de le soigner, je l’aurais fait seule, comme je l’avais fait avec Lex, comme j’avais commencé à le faire avec Tristan également avant que la situation n’échappe à mon contrôle. Je m’en voulais de l’avoir fait venir, mais je prenais en note que ce n’était pas quelque chose d’agréable. La prochaine fois, je me débrouillerai, en supposant qu’il y ait une prochaine fois, ce que je ne souhaitais absolument pas mais les récents évènements me poussaient à croire que des choses comme celles-ci risquaient de se reproduire.

Enzo nous expliqua la situation, nous disant ce qu’il se passait, ce qu’il savait et les suppositions que lui aussi tirait de tout ça car il n’avait pas toutes les réponses à nos questions. Mes paroles ont été violentes, je le sais, je m’en suis rendue compte une fois que je les avais prononcées et qu’elles furent accueillies par un soupire du jeune homme et un regard qui en disait long. Oui, c’était potentiellement ce qu’il pensait, ce qu’il avait sous-entendu et que j’avais dit à haute voix.

« Ou s’il est jeune, quelqu’un qui pourrait penser qu’il a pu perdre le contrôle. »

Ce qui signifiait que son statut n’était pas un secret, qu’il était connu d’autres personnes, le mettant en danger lui et les personnes qu’il fréquentait s’il avait été agressé suite à cela. Se confier à des personnes mal intentionnées ou peu fréquentables était souvent fatal, la preuve en était très certainement avec ce jeune qui avait été poignardé.

Il ne servait à rien d’insister pour le moment, nous verrions plus tard, mon objectif premier à présent était surtout qu’il prenne le temps lui aussi de se reposer. Il n’avait pas du prendre le temps de souffler ni de redescendre vraiment en pression depuis qu’il avait été mis au courant de cette situation. Dormir lui ferait du bien, il fallait qu’il se repose pour mieux rebondir.

« Elle a raison. Appelle Jillian, déjà, pour savoir si tout va bien de leur côté et s’ils ont besoin d’aide. »

Avec un peu de recul, j’avais à moitié l’impression qu’on se comportait plus comme des parents que comme un groupe de … d’amis ? Quelle était véritablement la nature de notre relation, à bien y réfléchir, à tous les trois ? Des proches, des amis, une famille reconstituée ? Qu’étions-nous réellement ? A l’heure actuelle la réponse était simple, une équipe médicale, mais en dehors ? Nous nous occupions d’Enzo comme s’il était encore un enfant, comme s’il avait besoin qu’on lui dise ce qu’il devait faire alors qu’il était bien autonome pour son âge. Malgré la différence d’âge, fallait-il le considérer comme un ami ? Comme un petit frère qu’on souhaite protéger ? Car au final, c’était ce que j’essayais de faire, Maxence aussi, nous voulions le protéger mais en avions nous véritablement le pouvoir ?

« Et ensuite tu te repose. Et au cas où l’information n’était pas assez clair : tu n’y vas pas. »

Le préserver, c’était tout ce qu’on pouvait faire à présent, essayer de soulager le poids qu’il avait sur ses épaules en le guidant, en lui évitant de trop réfléchir.
«  J’vais appeler le boulot. »

« Non ! Maxence, ce n’est pas la peine. Je peux gérer à présent. »

Je n’en avais pas envie, je ne voulais pas qu’il parte au cas où il pourrait y avoir je ne sais quelle complication, mais je ne pouvais laisser ma peur me gouverner. Il ne pouvait pas risquer des problèmes au travail. C’était ce que j’aurais dû lui dire, c’étaient ces fichus mots qui auraient dû sortir de ma bouche, au lieu de ce que je venais de dire sous le coup de l'émotion, perdant les dernières bribes de retenue qu'il me restait.

Parce que sur le moment je n’avais pas eu le courage de lui dire exactement ce à quoi je pensais, qu’il fallait qu’il pense à lui avant de penser à nous, parce que je n’avais pas ce putain de courage de penser aux autres avant de penser à moi. Bien que je tente de travailler là-dessus, de faire des efforts, de penser plus à ma famille et à mes proches qu’à moi, je retombais très rapidement dans de vieux schémas qui avaient tous un seul objectif, me protéger moi.

J’ai serré les poings, jusqu’à enfoncer mes ongles dans ma chair. Il fallait que je me ressaisisse, que je ne me laisse pas ronger par mes vieux démons. Enzo partit appeler Jill, et j’en ai profité pour glisser un mot à Maxence, loin des oreilles d’Enzo, non sans avoir pris une inspiration à l’avance, mon discours étant parfaitement préparé pour ne pas que ma voix flanche pas cette fois ci et que l'émotion ne me guide plus.

« Ne t’attire pas des problèmes au travail Max’. Tu as déjà été bien gentil de venir aussi vite alors que tu étais occupé. Il faut juste le surveiller non ? ça devrait être dans mes cordes cette fois ci. Ton nouveau travail est important pour toi. »

Je n’avais pas flanché, la tête haute, j’avais renoué avec mon éducation l’espace d’un instant. Agir comme une vraie Monarvant, chasser la crainte, l’étouffer, ne pas la laisser prendre possession de la situation. Avoir le regard assuré, ne pas laisser trembler sa voix, être forte, même si à l’intérieur on est encore plus fragile qu’un château de cartes. Jouer sur les mots, jouer sur ce qui compte pour les autres les pousser à prendre des décisions par eux-mêmes alors qu’on essaye de tirer les ficelles dans l’ombre. Mon attitude me dégoûtait. Mais c’était pour lui, pour ne pas qu’il s’embourbe dans cette situation qui ne lui serait en rien bénéfique. Il ne fallait pas que je prenne en compte mes sentiments, il fallait que je fasse comme en Roumanie.

Je suis restée à regarder le seul qui semblait en paix ici à présent, ce jeune loup qui pouvait très bien représenter le plus grand danger pour eux tous. La seule inconnue de cette équation déjà bien bancale. Au bout de quelques minutes, Enzo revint dans la pièce, en montrant son téléphone.

« C'est bon tout va bien. »
« Tant mieux »

Il s’approche de l’autre loup, le regarde un instant, écoutant et sentant très certainement des choses que nous ne pouvions ressentir.

« J'vais aller me poser, mais s'il se réveille s'il vous plait venez me chercher. Il saura pas où il est, j'suis le seul visage familier pour lui ici. »
« Promis »

Je n’avais nullement envie de me retrouver face à un ado perdu, apeuré et potentiellement agressif au point de … non, n’y pensons pas. La présomption d’innocence était plutôt sympa, autant lui accorder le bénéfice du doute et une chance de s’expliquer. Il n’était peut-être qu’une simple victime après tout.

« Repose toi, tout va bien se passer. »

Son merci, même s’il était bref voulait dire beaucoup. Pas besoin de longs discours pour comprendre ce qu’il voulait dire. Pour ma part la matinée était à présent bien avancée. L’heure était donc adéquate pour un verre et même s’il avait été trop tôt, je m’en fichais.

Un coup de baguette et un scotch avec glace arriva jusqu’à moi quelques instants plus tard. Debout à faire les cent pas pendant un temps, je me suis finalement dirigée vers la fenêtre, m’adossant à cette dernière et regardant Tristan en silence. Qui était-il et que lui était-il réellement arrivé ? Pourquoi lui ?

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Fenella A. Monarvant
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Fenella A. Monarvant
Jeu 2 Avr 2020 - 12:04
Il sentait la tension dans ses muscles, dans sa voix, jusque dans son regard. L’urgence du moment retombait et la pression accumulée retombait, pas forcément plus simple à vivre. La tentative d’humour de Maxence ne passait pas comme prévu, il le sentait, mais à part un regard à Enzo, il n’avait pas fait plus de réflexions ou d’explications de texte que ça. C’était du second degré, ça n’était pas passé comme prévu, mais il avait d’autres préoccupations actuelles et puis, il comprenait surtout que Fenella se devait de gérer le choc à présent. L’intrusion d’une scène aussi violente au sein de son foyer n’est pas simple à encaisser. Lui-même avait la sale impression de se retrouver projeté dans un passé qu’il aurait aimé mettre de côté. C’est dur de se sentir vulnérable chez soi, là où le sentiment de sécurité aurait dû primer. D’autant qu’avec les tenants de cette conversation, Enzo mettait sans doute Fenella face à une vérité qu’ils connaissaient déjà mais qui surgissait sur leur terrain.
Alors non, il n’avait pas prévu de retourner au travail.

« Non ! Maxence, ce n’est pas la peine. Je peux gérer à présent. »

Arrêt sur image. Le téléphone à la main, il s’était arrêté, un regard calme posé sur elle.
Derrière l’agression, il entendait. Le sous texte. La peur, le manque de contrôle ; l’incertitude, le besoin d’être rassurée. Le besoin de le protéger aussi, tout comme Enzo. Elle se devait d’être capable de gérer, oui, et il n’avait aucun doute qu’elle en était capable.
Pas de commentaires, il avait adressé un sourire encourageant à Enzo qui partait appeler Jillian, avant de reporter son attention sur Fenella.

« Ne t’attire pas des problèmes au travail Max’. Tu as déjà été bien gentil de venir aussi vite alors que tu étais occupé. Il faut juste le surveiller non ? ça devrait être dans mes cordes cette fois ci. Ton nouveau travail est important pour toi. »
Les deux mains sur ses épaules, le regard droit dans le sien, la voix calme. Solidement ancré, serein.
« Non… ça, c’est important pour moi. Vous ; vous l’êtes. Mon travail… n’est qu’un travail. »

Enzo était revenu, il l’avait vu du coin de l’oeil.

« J’ai enterré mes parents il y a deux jours, j’ai pas dormi et enchaîné en bossant sans pause. Ils me doivent ça et ils le savent. Ne t’en fais pas, ça ira. »

Et puis, si ça n’allait pas… eh bien, encore une fois, ce n’était qu’un travail. Il avait fait une croix sur sa belle carrière de toute façon. Il n’en était plus à une reconversion près après tout et à l’heure actuelle, c’était le médecin et l’ami qui prenait le dessus. Lâchant les épaules de la jeune femme, il s’était détourné, attendant les nouvelles de la part d’Enzo.

« C'est bon tout va bien. »
« Tant mieux »

Un souffle de soulagement. Ces gamins dont il parlait, il les connaissait. Il avait veillé sur eux la nuit, il les avait accompagné, les avait caché, les avait soigné, les avait écouté. Jillian, Enzo, Sovahnn, Kyle même, tous étaient venus parler. Parce que leurs emmerdes étaient aussi les siennes à cause de la situation. Parce qu’il était là pour eux et que quoi qu’il fasse, ça ne changeait pas. Parce qu’il avait déjà enterré certains de ces gamins. Et parce qu’il en avait assez, justement, des mises en terre.

Il pouvait dire ce qu’il voulait, il pouvait se jurer qu’il aurait agit différemment pour protéger sa famille s’il avait su… mais au fond, il savait que c’était faux. Il l’avait dit, c’était ça l’important.

« J'vais aller me poser, mais s'il se réveille s'il vous plait venez me chercher. Il saura pas où il est, j'suis le seul visage familier pour lui ici. »
« Promis »

Un sourire et il acquiesçait à son tour. Un jeune lycan blessé et perdu au réveil. Oui, il visualisait bien.

« Repose toi, tout va bien se passer. »
..
merci. »

Un mot, du sous texte, un réel soulagement d’être entouré. Maxence savait comme il était important d’être soutenu. Tout comme il savait que le jeune homme mesurait parfaitement chacune des marques de présences des uns et des autres car il connaissait l’amertume de l’absence. Tout comme actuellement, chaque silence semblait le renvoyer à l’absence de ses propres parents pour le soutenir et l’aguiller. Dingue comme, à n’importe quel âge, ce manque provoque une retombée en enfance. L’impression d’être seul et démuni face aux atrocités du monde.

Pourtant il était là, force tranquille. L’angoisse glissait sur lui. Sans doute était-il toujours dans cet état de choc bien particulier qui fait le deuil.

Lorsqu’Enzo était passé à côté de lui, il avait déposé de nouveau une main sur son épaule, lui adressant un petit signe de tête. En parlant de sous texte… il se passait carrément de texte, lui. Pourtant le message était là. De rien. Ça ira, ne t’en fais pas. On est là. Compte sur nous. T’as le droit de lâcher prise.
Quand il était arrivé, Enzo avait quoi ? Seize ans ? Dix sept ? Oui, il était plus vieux, oui, il était plus que mature pour son âge. Mais, oui, son instinct le poussait à le protéger, à le soulager un peu de toute cette pression qu’il avait sur les épaules.
C’était son rôle, même si personne ne l’avait défini comme ça, c’était le cas, voilà tout. Parce qu’il le voulait et ce, même si parfois, Maxence était fatigué de porter cette casquette. Il les aimait ces jeunes et s’il aurait aimé savoir simplement couper les ponts et passer à autre chose, force était de constater qu’il n’en était pas capable. Pire encore, là où il sentait Fenella dépassée, oppressée par un monde plus qu’hostile qui s’insinuait jusque dans son salon…. Maxence s’était simplement senti utile. Cela n’enlevait rien à l’impression d’oppression, au fait de ne pas maîtriser ce qu’ils avaient à affronter, à l’horreur du quotidien de jeunes qui n’avaient rien demandé. Ça ne changeait rien à la détresse de sa propre situation.
Mais ça donnait un sens à tout ce bordel.

Il était resté là un moment en silence. Il l’observait elle, son verre à la main, autant que le jeune qui se trouvait là. Maxence n’avait pas appelé, pas encore, mais il le ferait, ça ne faisait aucun doute. Un tour rapide pour vérifier que son patient était toujours stable et il avait rejoint Fenella, s’adossant à ses côtés avec un petit soupir.

« Dure journée hein. »

Ça n’était pas une question. Oui, la journée avait été foutrement dure.

« T’as été impressionnante aujourd’hui. » Il le pensait. Ça n’était pas des mots en l’air juste pour la rassurer ou flatter son égo. Elle savait, bien sûr, que le monde partait en … voilà. Elle le savait. Elle savait qu’il avait été pourchassé, que sa famille avait été tuée, elle savait que l’école avait été dirigée pendant des années par ces gens et qu’ils avaient tous vécu des choses compliquées. Mais lorsque ces choses compliquées débarquent dans votre salon, foutent du sang partout et concernent des jeunes à peine majeurs… c’est différent. C’était le front, la guerre, qui s’invitaient chez elle.
Prendre les armes à des kilomètres de chez soi est une chose. Eponger le sang de son tapis en est une autre.

Un petit sourire.

« Non, laisse tomber le complet sur le fait de penser à moi, je ne bougerai pas d’ici. »

Est-ce qu’elle pensait vraiment lui faire croire qu’elle était sereine avec l’idée de rester seule ici à gérer le choc que toute cette histoire allait entraîner ?

« De toute façon je ne serais pas capable de faire mes dosages tout de suite. J’ai besoin d’être là aussi. »

Dit-il avec ce calme habituel, un peu de sang toujours sur le front.

C’était vrai pourtant. Il avait besoin de s’assurer à sa façon qu’il avait fait du bon boulot. Que tout irait au mieux et qu’il n’aurait pas à ajouter une mauvaise manip à la liste de ses erreurs passées. Car tout le monde en fait, lui y compris. Simplement chaque erreur avait causé la vie de quelqu’un. Et s’il savait que Tristan était d’affaire, il ne lâchait pas un patient des yeux comme ça si la situation ne l’exigeait pas. Et actuellement ça n’était pas le cas. Le travail attendrait.
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Ven 3 Avr 2020 - 22:06
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with Enzo & Maxence
12-13 février - Dorking

Je pouvais gérer, mais ma manière de l’affirmer la première fois avait indiqué tout le contraire. J’avais été trop agressive, trop autoritaire par rapport à d’habitude pour que cela paraisse naturel. Il y avait quelque chose derrière et cela se ressentait évidemment. Alors il s’était arrêté, il m’avait regardé calmement, tandis que je m’en voulais d’avoir prononcé des paroles que j’aurais mieux fait de garder pour moi. Des paroles qui étaient sorties sans filtre, bien trop spontanément.

Alors je me suis reprise, j’ai essayé de corriger mes propos car je ne voulais pas qu’il se méprenne, essayant d’atténuer mes propos, essayant de mettre en avant ce qui était le mieux pour lui. Mais après avoir posé ses deux mains sur mes épaules, le regard planté dans le mien, il me contredit

« Non… ça, c’est important pour moi. Vous ; vous l’êtes. Mon travail… n’est qu’un travail. »

Je n’étais pas d’accord mais je n’ai rien ajouté de plus car il poursuivit.

« J’ai enterré mes parents il y a deux jours, j’ai pas dormi et enchaîné en bossant sans pause. Ils me doivent ça et ils le savent. Ne t’en fais pas, ça ira. »

Se raccrocher aux vivants, accorder plus d’importance aux proches, aux personnes qui respirent, qui souffrent et qui ont besoin d’aide, à celles qu’il connaissait plutôt qu’à accorder son attention et son temps à des personnes qu’il ne connaissait pas. Mais même s’il avait fait beaucoup pour eux ces derniers temps, ce n’était pas une raison pour les planter le jour même. J’avais une multitude d’arguments en tête, des dizaines d’éléments pour appuyer le fait que non, ce n’était pas forcément une bonne idée mais Max était adulte, il se connaissait et je ne pouvais que m’en prendre à moi-même. Je l’avais appelé, je lui avais demandé de venir et je ne pouvais pas lui dire de repartir comme ça. Il n’était un employé, il n’était pas un exécutant, il était la tête pensante des opérations car c’était le rôle que nous lui avions donné. On ne pouvait le congédier de la sorte, ce qui était logique.

Je ne voulais pas en ajouter plus, Enzo était de retour et je ne voulais pas qu’il se sente mal à l’aise par rapport à ses choix.  Cette conversation nous concernait tous les deux, Maxence et moi et il n’avait pas besoin de s’inquiéter à ce sujet lui aussi. Tout allait bien du côté de ses amis, c’était un soulagement et à présent, il partait se reposer. C’était tout ce que je lui demandais, que lui se repose enfin et que nous, nous gérions la situation, même s’il n’y avait plus grand-chose à faire à part surveiller le dormeur.

Un remerciement qui était bref mais qui voulait dire tellement plus. De toute façon, je doutais qu’il soit en état de partir dans des louanges et des remerciements à rallonge. Son simple merci était largement suffisant, je n’en demandais pas plus.

J’avais besoin de souffler, mais je ne pouvais pas sortir, alors j’ai essayé de m’évader d’une autre manière. Un verre, m’installer près de la fenêtre pour ressentir les rayons de soleil dans mon dos, respirer. Je n’avais rien ajouté de plus, rien dit, car je n’en avais plus la force non plus. Je ne faisais pas la tête pour autant, j’avais passé l’âge des enfantillages, mais je m’enfermais petit à petit dans ma bulle, j’avais besoin de décompresser.

Une gorgée, un voyage en Ecosse, un voyage auprès de ma « Famille ». Retrouver leur force, leur froideur, leur assurance en public. Repenser à tout ce que j’avais haï durant ces années, tout ce que j’avais tant détesté chez eux et que je comprenais petit à petit. C’était un moyen de se protéger, de montrer que rien ne pouvait les atteindre, qu’ils étaient au-dessus des soucis du commun des mortels. Je revoyais encore leurs sermons, sans que ma mère ou que mon père ne lève la voix, leur verre à la main, sur le ton de la conversation. Seule la dureté des propos et la froideur de leur voix suffisait à me briser. J’avais tant détesté leurs attitudes, leurs manières d’agir, mais je me rendais compte que je commençais à agir comme eux, que je me réfugiais dans ce que je connaissais et que je suivais donc ce même schéma.

Je regardais Maxence surveiller Tristan avant qu’il ne revienne à mes côtés. Je n’avais toujours rien dit, reprenant un peu d’alcool. Un soupir. Lui aussi avait encaissé, il n’avait pas arrêté ces derniers jours, comme il me l’avait rappelé. De nous deux, c’était clairement lui le roc et absolument pas moi. Le peu de difficultés qui me faisaient face me déstabilisaient alors que je n’avais pas vécu un quart de ce que lui avait subi.

« Dure journée hein. »

Petit rire amusé. Oui, dure journée. Le plus ironique dans tout cela ? C’était que la journée ne faisait que commencer. J’avais l’impression qu’elle venait de défiler en intégralité mais non, cela ne faisait que quelques heures à peine. Midi était à peine passé.

« Elle ne fait que commencer, c’est ça le plus drôle dans l’histoire. »

Drôle, tout était relatif, la situation n’était absolument pas amusante. Mais autant éviter de dramatiser, ni lui ni moi n’en avions besoin. L’état de Tristan à lui seul était suffisant pour nous montrer que rien ne se passait convenablement dans cette maison

« T’as été impressionnante aujourd’hui. »
« Si tu le dis »

Moyennement convaincue, je n’avais rien fait d’exceptionnel. J’avais juste eu les bonnes potions au bon moment pour permettre dans un premier temps à Maxence d’arriver et ensuite de l’assister dans ses soins. C’était la seule chose que j’avais réussi à faire. Je n’avais pas vraiment été indispensable, juste l’hôte permettant de lier les différents participants de ce sauvetage.

« Non, laisse tomber le couplet sur le fait de penser à moi, je ne bougerai pas d’ici. »

J’ai haussé les épaules, conservant ce silence que j’entretenais bien trop, je m’en rendais compte, mais je ne savais pas quoi dire pour le moment. Les mots ne me venaient pas et de toute façon, les derniers à m’être venus n’avaient pas été les plus utiles et perspicaces. Alors mieux valait conserver mes opinions pour moi, pour le moment.

« De toute façon je ne serais pas capable de faire mes dosages tout de suite. J’ai besoin d’être là aussi. »

Il avait raison, évidemment, je l’imaginais difficilement repartir travailler comme si de rien n’était, comme si rien ne s’était produit et que tout allait bien. Il ne pouvait me le confier jusqu’à ce soir car il était devenu son patient d’une certaine manière, il en était responsable.

« Si tu ne retournes pas travailler, je peux te proposer un verre du coup ? »

Un nouveau coup de baguette, pour faire venir la bouteille et un nouveau verre. Terminant mon verre je me suis resservie avant de regarder Maxence.

« C’est surtout toi qui as assuré. On sait tous ce qu’il se serait produit si tu n’avais pas réussi à te libérer et je te remercie pour ta présence, sincèrement. Mine de rien ça sert d’avoir un infirmier en colocataire » ai-je ajouté en terminant par un clin d’œil.

C’est d’ailleurs à ce moment, en le regardant plus posément qu’un petit sourire amusé finit par se dessiner sur mon visage, m’avançant vers l’une des dernières serviettes propres qui avait été ramenée au début de l’opération de fortune, je l’ai saisie, l’humidifiant un peu avant de retourner auprès de lui.

« Si tu permets ? Tu travailles comme un vrai cochon ! »

Désignant son front, j’ai approché la serviette pour le nettoyer doucement. Une infirmière en temps de guerre, voilà ce que j’étais devenue. Mais cette guerre me dégoûtait, cette guerre qui n’était pas la mienne avant que je ne revienne ici mais qui petit à petit s’insinuait dans mes veines. Ce sang ne venait pas d’une de ses blessures, d’une de ses blessures physiques j’entends, mais qu’adviendrait-il si je me trouvais à éponger le propre sang de mes amis ? En aurais-je la force et le courage ?

Le sang étant nettoyé, j’ai retiré ma main qui commençait à trembler, posant la serviette avec le linge sale. J’ai repris mon verre, mettant de la distance par la même occasion en commençant à ranger tout ce désordre. Il fallait que je m’occupe les mains, que je fasse quelque chose pour ne plus penser à tout cela. Il fallait que je nettoie pour faire disparaître ce carnage.

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Fenella A. Monarvant
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Sam 4 Avr 2020 - 20:31
Il n’avait pas imaginé que ce genre de choses arrivent. Ou du moins, pas aujourd’hui. Pas comme ça. Le gouvernement tentait d’apaiser les tensions actuellement alors si Maxence se savait en difficulté du fait de sa proximité avec Logan, il pensait surtout naïvement qu’actuellement, il y avait une chance d’avoir un peu de stabilité, de calme. Il fallait croire qu’il s’était planté sur toute la ligne. Faire le choix de prendre la route pour se rendre sur un lieu de guerre n’avait pas le même impact qu’y faire face chez soi, dans son propre quotidien. Il ne s’en rendrait sans doute jamais mieux compte qu’en cet instant.

« Elle ne fait que commencer, c’est ça le plus drôle dans l’histoire. »

Un petit rire alors qu’il se posait auprès d’elle, les rayons du soleil atteignant son avant bras.

« Oui j’ai toujours trouvé que la vie avait un humour de merde. »

Un demi-sourire en la regardant du coin de l’œil. Oui, Maxence devient grossier. Ecoutez, il y a des jours où il faut reconnaître la merde, eh bien là, c’était le cas.

« T’as été impressionnante aujourd’hui. »
« Si tu le dis »

Ça, c’était un ‘tu parles !’. Pourtant, si, c’était le cas. Beaucoup auraient simplement figé sans être capables de faire quoi que ce soit. Beaucoup l’auraient emmené à l’hôpital…. et beaucoup auraient agit en faisait des erreurs, chose qu’elle n’avait pas fait. Est-ce qu’elle acceptait son refus de l’écouter en restant sur place ? Il n’en était pas certain mais il n’en démordrait pas. On avait besoin de lui ici, alors c’était ici qu’il se trouverait, voilà tout.
Le regard planté sur son patient, il lui avait servi d’autres arguments, réfléchissant malgré lui à la situation.

« Si tu ne retournes pas travailler, je peux te proposer un verre du coup ? »

Un sourire.

« Un seul. Merci. »

Le verre était arrivé en flottant et il l’avait pris sans rechigner. Normalement, tout irait bien pour le jeune homme mais il ne prendrait pas le risque d’en prendre plus d’un au cas où quoi que ce soit ne dépasse ses prévisions.

« C’est surtout toi qui as assuré. On sait tous ce qu’il se serait produit si tu n’avais pas réussi à te libérer et je te remercie pour ta présence, sincèrement. Mine de rien ça sert d’avoir un infirmier en colocataire »
« Eh beh écoute c’est exactement ce que je me suis dit. Et si un jour il y avait un jeune lycan blessé qui débarquait, est-ce que ça ne serait pas intelligent que je squatte le canap ?! Et PAF. Toujours avoir un infirmier sous la main, ça dépanne…. »

Une gorgée d’alcool et il dit des conneries. La pression qui retombe, ça fait mal parfois hein.

« Bref, de rien ne t’en fais pas… c’est mon job. Ça fait aussi du bien de se le rappeler. »

Ça, en revanche, ça n’était pas de l’humour. Bien sûr, ce qui s’était passé était affreux. Mais ça avait au moins l’avantage de lui rappeler ce qui était important, ce qu’il voulait faire également de son existence sur cette terre. Et le fait d’avoir enterré sa famille n’y changeait rien. Sa place était exactement là. Les mains dans le sang, le front luisant de concentration. Toute son existence tournée vers le fait de sauver des vies.

Tout en sachant que s’il ne raccrochait pas comme il l’avait voulu ces derniers mois, il restait une cible. Mais sincèrement, n’en était-il pas une de toute façon ?

Elle avait eu un petit sourire amusé, le tirant de ses mornes pensées pour lui arracher une interrogation du regard. Qu’est-ce qui pouvait bien la faire rire ainsi au juste ? Elle s’était éloignée tandis qu’il demeurait là, un verre à la main, le portant distraitement à ses lèvres pour en boire une gorgée alors qu’elle revenait.

« Si tu permets ? Tu travailles comme un vrai cochon ! »

Un regard vers son front par reflexe – ce qui était parfaitement idiot nous en convenons – et il avait compris son propos. Du sang, sans doute. Un souffle amusé, un sourire et il acquiesçait, la laissant faire, l’observant en silence.
Sa main tremblait quand elle l’avait abaissée. Qu’est-ce qui traversait ses pensées à l’heure actuelle ? Est-ce qu’elle imaginait qu’il puisse s’agir dans un futur proche d’un ami, de la famille… ?
Il ne s’agissait que d’un inconnu, mais elle avait parfaitement compris que la guerre était à ses portes et qu’il n’y aurait pas que des étrangers à être impactés. Elle avait déjà des exemples, indirects pour l’instant. Mais un jour, ça ne serait plus le cas. Et il savait qu’à vivre ici, il la mettait en danger. Un danger qu’elle ne faisait peut-être que commencer à mesurer pleinement.
Elle s’éloignant à peine qu’il faisait un geste vers elle, effleurant son avant bras sans vraiment l’attraper, lui offrant un regard profondément désolé pour tout ça. Il savait que ce qu’elle affrontait n’était pas simple même s’il n’était sans doute pas capable de le comprendre réellement.

Elle s’éloignait déjà et il ne la rattrapait pas, la laissant souffler de son côté, descendre en pression et se rendre utile comme elle le pouvait. Lâchant un léger soupir, il s’était noyé quelques instants dans son verre, l’observant faire du coin de l’œil.

Ça avait duré quelques instants avant qu’il ne se libère la main, un fond d’alcool cognant les parois de verre avant qu’il ne dégaine son téléphone et se décide à s’éloigner de quelques pas.

« Je reviens je les appelle. »

Sortant prendre l’air, appréciant la claque glaciale de la fin de matinée, Maxence avait passé un moment en communication, expliquant qu’il avait une urgence familiale, qu’il était navré mais qu’il ne pouvait pas faire autrement. Tout ce qui était urgent était fait, il rattraperait le retard du reste dès le lendemain en effectuant des heures supplémentaires bénévoles. Bref,  les angles étaient arrondis, sa cheffe savait qu’il venait d’enterrer ses deux – trois en fait – parents et comprenait parfaitement même si elle savait que cela risquait de poser des problèmes dans les jours à venir. Maxence avait pris son poste en urgence, il avait été fiable jusque là, elle lui laissait le bénéfice du doute. Mais il savait qu’il n’aurait pas tant de cartes Joker à tirer.

Profonde inspiration dans le froid de décembre février et il était de nouveau entré dans la maison, rejoignant Fenella.

« C’est passé. »
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Maxence Lukas Wargrave
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Mar 7 Avr 2020 - 0:56
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« Si tu ne retournes pas travailler, je peux te proposer un verre du coup ? »

Il n’irait pas travailler, je l’avais compris, alors autant lui proposer un verre, histoire que je ne sois pas la seule à boire mais aussi parce que lui aussi avait le droit de souffler.

« Un seul. Merci. »

Je n’avais pas vraiment attendu sa réponse pour faire venir à lui un verre qui se remplit sous ses yeux avant que je ne me resserve.

« C’est surtout toi qui as assuré. On sait tous ce qu’il se serait produit si tu n’avais pas réussi à te libérer et je te remercie pour ta présence, sincèrement. Mine de rien ça sert d’avoir un infirmier en colocataire »
« Eh beh écoute c’est exactement ce que je me suis dit. Et si un jour il y avait un jeune lycan blessé qui débarquait, est-ce que ça ne serait pas intelligent que je squatte le canap ?! Et PAF. Toujours avoir un infirmier sous la main, ça dépanne…. »

Les plaisanteries. Il essayait de détendre l’atmosphère très certainement, et j’ai souri devant son effort. Un sourire amusé car j’appréciais le geste, même si la situation était encore trop complexe pour que je puisse rire pleinement. C’était une vraie chance qu’il ait été là et j’étais reconnaissante, même si sur le moment, l’expression de ma gratitude laissait à désirer j’étais d’accord.

« Bref, de rien ne t’en fais pas… c’est mon job. Ça fait aussi du bien de se le rappeler. »

Le retour du sérieux, la fin des plaisanteries. Ce n’était plus son travail, être infirmier était derrière lui maintenant, même si sauver des gens était un métier qui l’avait animé durant des années, ou même à Poudlard lorsqu’il s’occupait de soigner les élèves ou tout simplement d’être présent pour eux durant la sombre période qu’ils avaient traversée, c'était dorénavant du passé. C’est en le regardant reprendre son sérieux que j’ai vu ce sang qu’il avait sur le front. Je suis allée prendre l’une des dernières serviettes propres avant de lui demander l’autorisation de nettoyer le sang qui tâchait sa peau.

Et je me suis pris toute cette vie de plein fouet. La vie qui devenait la mienne au fil des jours, une vie pleine de conflit, cernée par la mort, la peur. Mais je continuais, encore et encore, je la prenais par la main cette peur, je continuais de vivre, parce qu’il le fallait. Jusqu’au bout, je faisais en sorte de garder la tête haute, de faire en sorte de m’en sortir, même s’il était difficile de tout encaisser. Même si à certains moments, comme maintenant, je craquais, j’encaissais trop d’informations, trop de choses d’un coup et que ce poids m'écrasais, j'essayais de tenir bon.

Des tremblements dans un premier temps, mes mains qui ne répondaient plus comme je le voulais, mais le sang était nettoyé alors j’ai pris mes distances. Il fallait que je range, que je nettoie cet endroit pour que toutes les traces des soins disparaissent. J’ai à peine senti Maxence effleurer mon bras, trop obnubilée par mon envie de tout ranger, de tout nettoyer. Me concentrer sur des détails, des choses futiles pour oublier le principal, pour oublier le plus important. J’étais assez douée pour cela, pour m’enfermer dans une bulle, me déconnecter, faire abstraction des éléments qui m’entouraient.

« Je reviens je les appelle. »

J’ai empilé le linge sale, mis de côté les fioles qui avaient été utilisées, remettant en ordre mon salon qui avait des airs de champ de bataille. Le temps qu’il passe son appel, la pièce avait retrouvé un semblant d’ordre. Un coup d’œil sur le canapé dans lequel Enzo avait élu domicile, un plaid déposé délicatement sur lui en prenant garde à ne pas le réveiller et je suis retournée au chevet de son ami, reprenant le verre que j’avais délaissé au profit du rangement. Maxence rentra dans la pièce, annonçant que l’appel était passé. Un regard vers Enzo pour m’assurer qu’il dormait toujours, puis, le regard planté sur Tristan, la mine songeuse.

« Tu penses qu’il a quelque chose à voir avec l’attaque ? » ai-je demandé a voix basse, par précaution. Je ne connaissais pas ses amis, je n’avais pas le recul que Maxence pouvait avoir, il en savait plus que moi, c’était sûr. Nous n’avions plus qu’une chose à faire de toute façon pour avoir les réponses, attendre. Attendre qu’il se réveille, prévenir Enzo et supposer qu’il nous dise toute la vérité. Mais le mensonge était parfois plus simple, moins difficile que d’avouer une vérité qui pouvait être déplaisante.

Endormi, blessé, il semblait doux, innocent, il ressemblait à un adolescent, tout simplement, à un jeune blessé par des personnes qui lui voulaient du mal. Il avait l'air d'être une victime mais était-ce vraiment le cas ? Etait-il vraiment la victime de cette histoire ou avait-il une part de responsabilités ?

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