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| Ven 30 Aoû - 20:42 Le 08 décembre 2015, Forêt de Hoia Baciu, ville de Cluj-Napoca, Roumanie /Moment d’infiltration de Newrose dans les rangs de Connery/ /Tous les dialogues sont en roumain/
“Mason dit que les survivants sont partis vers l’est. Ils doivent s’être réfugiés à la lisière de la forêt ou quelque chose comme ça. En les trouvant, on pourra mettre la main sur les informations qu’il nous faut pour aller alpaguer les dragons qu’ils ont vu plus haut dans le pays. Ils ont un contrat pour les revendre à un gars…je l’ai déjà vu mais je sais pas trop si on pourra lui faire confiance. Norouz, tu m’écoutes ?”
Peut être plus vraiment. Les yeux perdus dans le vide, une feuille dans la main, l’esprit divagant. Les requêtes incessantes d’Adrian sont parfois difficiles à supporter. Plus il gagne, plus son envie de succès guide ses pas et ses mots, rendant l’ambiance un peu compliquée. Les hommes le suivent, bien sûr, même si les heures de sommeil s’écourtent et que le froid prend une place trop importante dans leur quotidien. Ils le suivraient jusqu’en enfer pour ce que ça vaut, convaincus qu’il est le prochain leader. C’est un rebel, qui aime détruire, contrôler avoir le monopole d’un trafic et pouvoir récupérer les gains de ses méfaits.
“Oui pardon…je…j’étais ailleurs. Je me demandais, à quel moment tu es passé de trafiquant de dragons à tueur de survivants ?”
La phrase est sortie, plus amer qu’il ne l’aurait souhaitée. C’est que la question lui trôte dans la tête, depuis quelques semaines. Après des années de service, il sait pourtant que Adrian Connery n’est pas un homme doux et miséricordieux mais avec de l’ambition et prêt à tout. Cependant, la nouvelle dynamique est plus sanguinaire depuis quelques temps, prenant une tournure qu’il aurait préféré évité.
C’est la mauvaise phrase à dire, évidemment, la surprise se lit sur le visage de l’homme assit près de lui. D’un geste d’impatience, il jette l’objet qu’il a dans la main, perdant le contrôle.
“Parce que tu crois qu’ils hésiteraient une seconde à venir et te tuer ?! Tu crois que eux, aurait plus de réserve ! Je t’en pris Nour, essaie donc et vois ce qu’il en ressort ! Tu te crois tellement supérieur avec ta morale que tu ne vois pas la réalité en face ! Il te faudra quoi de plus pour ouvrir tes putains d’yeux !”
La conversation n’est pas nouvelle. Il estime que le gouvernement est en faute, qu’il a tord et que tous les Supérieurs méritent les flammes. Certains diraient que c’est un hérétique, d’autres qu’il a raison, qu’il devrait intégré la Garde. Quoiqu’il désire, il est trop extrémiste pour se rallier à eux, préférant les détruire, empocher de l’argent par son trafic et espérer, un jour, que le pouvoir se renverse.
“Donc tu justifies tes crimes parce qu’ils pourraint, éventuellement faire la même chose ? Bravo Adrian.”
Le sourire est mesquin, froid, détaché. L’américain se relève, lachant la feuille sur la table en bois. Il a toujours adoré la table, en bois massif, les pieds sont ciselés de feuilles de laurier. Il fixe une seconde Adrian, croissant ses beaux yeux verts, se demandant quel homme il aurait été avec un parcours différent. Une vie différente.
Lui soutient son regard, le congédiant en croissant juste les bras, fermant la discussion avant qu’elle ne débute. Il n’aime pas le conflit, pas avec Nour, qu’il estime trop, malgré lui sans doute.
“Bonne nuit.”
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| Newrose Walsh Âge personnage : 36 ans Hiboux postés. : 296 Date d'inscription : 12/01/2023 Crédits : Alec
| | Sam 14 Sep - 18:30 Le 08 décembre 2015, Plus tard dans la nuit, Forêt de Hoia Baciu, ville de Cluj-Napoca, Roumanie /Moment d’infiltration de Newrose dans les rangs de Connery/ /Tous les dialogues sont en roumain/
La sensation n’est pas nouvelle. Le regard glacial de Newrose s’est ouvert sur la main d’Adrian, perdue dans ses cheveux. Dans la pénombre de la nuit, sous la tente, il est assit au bord du lit, effleurant ses cheveux dans une forme de déférence qu’il a toujours détesté. Il aurait aimé être avec Sergius. Il aurait aimé retrouver son homme et oublier sa seconde vie ici. Les mouvements sont lents, répétitifs et son sourir effleure son visage malgré l’obscurité quand le regard de l’américain s’ouvre, encore embrumé sur le sien.
“Tu …dors pas ?”
La phrase est murmurée et Newrose tombe sur le dos, la couverture légèrement glissante dévoilant son torse. L’extérieure de la forêt est glaciale mais dans la tente, par quelques sorts et un feu de brasero, l'espace est chaud et enveloppant. Adrian hoche négativement la tête, ne troublant pas ce moment silencieux, continuant à dévaler les caresses sur le torse de Nour désormais révélé. L’emprise est lente, totale, comme un homme qui sait en posséder un autre. Pas uniquement physiquement, mais par la façon dont son regard accroche celui du sorcier, un soupir, à la fois agacé et d’un plaisir coupable.
“Tu devrais dormir”
Tout, pour éloigner son bourreau face à lui. Les tremblements peuvent être associés au froid, peut être à la peur de ce qui suivra, dans la chaleur et l’indéfectible temple de ce criminel. Adrian lui fait simplement un signe pour qu’il s’éloigne légèrement, afin de lui offrir une place. Lentement, Nour s’éloigne un peu, tirant la couverture vers lui pour lui offrir son lit. La boule au ventre, le coeur en vrac, il tend la main pour caresse le front d’Adrian, un murmure entre eux, comme une confession :
“Tu sais qu’on ne peut pas. Je refuse que tu deviennes cet homme-là.”
La quête du sauveur. Vouloir transformer quelqu’un, tout en sachant pertinemment que ce ne sera pas possible. Peut être que si ? Ou bien, peut être que les tramatismes qui entourent le roumain sont trop vives pour un jour être réparées. La haine des Supérieurs lui vient d’années à endurer, en silence, comme beaucoup d’autres. ll les exècre pour ce qu’ils sont, des personnes privilégiées, coupables de leur pensée, de répéter un schéma archaïque, d’utiliser les autres pour leur succès. Si ça doit le rendre lui même criminel, il en accepte les risques. Des mois en arrière, Adrian disait à Newrose que si c’est le prix à payer, il se sentirait léger de mourir en ayant tenter de rendre le monde meilleur. Il aurait aimé utiliser les profits de ses trafiques pour faire tomber les supérieurs. Toutes les déviances et les machinations de cet esprit abimé sont parfois durs à comprendre, faire le mal pour générer des fonds, pour s’armer, pour tuer des sorciers au pouvoir… des relations difficiles, dangereuses. Bien sûr, Newrose aimerait qu’il prenne un autre chemin tout en sachant que ce ne sera pas possible. Et forts, chacuns, de ces contradictions qui leurs sont propres, ils oscillent l’un vers l’autre.
Plus qu’une semaine. Une seule. Sept jours. La litanie résonne dans l’esprit de Newrose, qui ferme les yeux lorsqu’il sent l’esquisse d’un baise, à peine effleuré sur ses lèvres. Le souffle d’Adrian qui se perd à son oreille :
“Rendors toi.”
Tout ce que le tatoué parvient à faire, c’est obéir. Cajolé par cet entre deux étrange, des caresses sur son corps, pas vraiment chastes, pas vraiment autre chose. Le regard de cet homme qui génère une colère vive en lui, pourtant si doux la nuit, veillant sa nuit. Malgré les disputes. Malgré la fatigue. A quoi pense–t-il ainsi ? Curieusement, il ne se sentirait pas plus éloigné que lui en cet instant, citadelle inviolable, les pensées du trafiquant éloignées et si fermées que rien ne transpire sur son visage.
C’est qu’il est fort à cela, le mensonge, dissimuler. Sans s’y attendre, le sommeil a rattrapé Newrose, malgré lui. | |
| Newrose Walsh Âge personnage : 36 ans Hiboux postés. : 296 Date d'inscription : 12/01/2023 Crédits : Alec
| | Dim 15 Sep - 23:14 Le 17 décembre 2015, Forêt de Hoia Baciu, ville de Cluj-Napoca, Roumanie /Moment d’infiltration de Newrose dans les rangs de Connery/ /Tous les dialogues sont en roumain/[/b]
La véhémence d’Adrian grandit à mesure que le temps s’est déroulé dans la journée. Les épaules tendues, le regard dur. L’inquiétude grandissante sur son visage, bien qu’il semble un expert pour en camoufler les raisons à ses fidèles. Avec Newrose, tout est plus difficile, par moment, il l’observe et soupire, furieux d’être compris d’un seul regard. La proximité, partager des nuits ensemble ou peut être qu’il a toujours eut cette faiblesse face à l’américain, incapable de lui cacher les raisons de ses troubles. S’il est si nerveux, c’est que les hommes qui investiguent les forêts depuis quelques jours ont des fréquentations étroites avec les Supérieurs. Ils enquêtent, cherchant probablement à savoir qui éventre les horizons roumaines, trafiquants des dragons et massacrant d’autres trafiquants depuis des mois. Leur pas se rapprochent, tous les deux jours, les fidèles d’Adrian doivent bouger, trasnplaner, recommencer incessamment à refaire des campements. Sa paranoïa grandit à mesure que l’étau se resserre et il doit s’enfoncer de plus en plus dans les profondeurs des forêts pour espérer échapper à l'épée de Damoclès sur sa tête.
Dans le froid saisissant d’après-midi, il regarde ses hommes se tenir droit, répétant incessamment les mêmes gestes. La tâche est simple, faite pour briser un homme. Il leur a demandé de tenir un bout de bois avec leur deux mains, sans bouger, malgré le picotement, qui devient petit à petit la sensation d’un poignard. Chaque homme est torse-nu, les joues brûlées par le froid. L’un deux une heure plus tôt a laissé tomber son bâton et a été traîné par les cheveux sur plusieurs mètres, le visage d’Adrian fermé. Des soldats ? Des disciples ? La punition physique sert la punition morale, et tout est profit à la manipulation, au conditionnement.
Evidemment, Newrose n’est pas exempté des autres. Il grelotte tellement qu’il y à bien longtemps que les larmes ont terminées de rouler sur ses joues. S’il ploie, il sait que les punitions seront encore plus sévères pour lui, plus amères. Le regard perçant d’Adrian effleure son corps par moment, comme une promesse qu’il n’a pas envie de tenir. Comme si, lui-même, espérait que ce serait Nour qui tienne le plus longtemps.
Avançant vers lui, la main lourde, une claque saisissante percute la joue de l’américain.
“Réveille toi.” La voix est ferme, elle ne monte même pas d’un seul décibel. Et cela aussi, ça ressemble à un cadeau qu’un amant pourrait faire, car il est bien le seul à obtenir ce “traitement spécial”.
Le geste est suffisamment violent pour faire saigner la lèvre du sorcier, qui encaisse incapable de bouger. Il ignore réellement combien d’heures le traitement dure. Seulement qu’à la fin, il n’a pas besoin de qui que ce soit pour ployer et tomber à genoux, les yeux d’Adrien fiers.
Les tremblements ont cessés. Le froid n’atteint même plus son corps. Immobile, les doigts dans la neige, l'hypothermie au corps, il se sent soudainement serein, apaisé. Pensif, il patient tandis que les hommes partent se mettre au chaud, sans doute ravis d’avoir terminé cette torture.
Lorsque la place centrale du campement est vide, son regard remonte sur Adrian, adossé à un pilier de bois, trangressant le silence :
“A ton tour, maintenant.”
Une forme de défis, qui illumine les pupilles du bourreau. Loin des hommes, il permet à Newrose ces libertés, ces audaces. Contre toute attente, il se saisit du bâton pour exécuter le même geste.
“Je vous forme à être des soldats Norouz. Ils ne s’arrêteront pas, tu le sais, il faut des hommes forts en face, capables d’aller les briser. Tu me regardes comme si j’étais l’ennemi parfois, je vois que tu doutes. Est-ce que tu douteras encore, lorsqu’ils tueront tes proches, des sorciers et sorcières, au profit de leur supériorité ? Est-ce qu’il ne sera pas trop tard pour penser que j’ai raison ?”
Un sourire froid sur le visage, d’un homme déterminé. En cet instant, Newrose a presque envie de le croire. C’est peut être cette dernière pensée qui l’effraie le plus. Prendre parti pour lui. Heureusement, demain il repart, désertant ce campement pour un mois.
“Ne bouge pas Adrian. Montre moi.” | |
| Newrose Walsh Âge personnage : 36 ans Hiboux postés. : 296 Date d'inscription : 12/01/2023 Crédits : Alec
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