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[ROUMANIE] - [OS] - Dans les rangs de Connery

 :: Autour du monde :: Europe
Mar 16 Juil - 20:12
[ROUMANIE] - [OS] - Dans les rangs de Connery  43-Hoia-Baciu-Forest-Worlds-Most-Haunted-Forest
Le 08 décembre 2015,
Forêt de Hoia Baciu, ville de Cluj-Napoca,
Roumanie
/Moment d’infiltration de Newrose dans les rangs de Connery/
/Tous les dialogues sont en roumain/


La neige tient au sol depuis des jours. Le froid en est même cristallisant, évacuant des volutes de fumées des bouches des hommes présents. Le moral de l’équipe est au plus bas, et il a fallu s’enfoncer dans la forêt pour pouvoir rejoindre un espace assez décent - et éloigné - pour installer le campement. Les tentes ont été montées très rapidement et par chance, à l’intérieur, la chaleur des foyers suffit à ne pas grelotter trop. Dehors en revanche, dans les nombreuses heures de patrouilles et d’arpentages, les gens ne sont pas si chanceux. Beaucoup d’hommes se plaignent, quand Connery est éloigné, soit dans sa tente ou à soulager un besoin naturel au loin.
Ils n’osent pas spécialement parler en sa présence, se plaindre reviendrait à avouer qu’on est pas fait pour être ici, qu’on a fait le mauvais choix. Ce n’est pas un homme indulgent mais, pas un homme tyrannique. C’est un homme qui soulève les esprits, donne de l’espoir, de la force. Il donne confiance, l’envie de se lever chaque jour, de se dépasser, et d’affronter le froid hivernal d’une Roumanie pour aller confronter un autre clan de trafiquants installé plus haut dans la forêt.

Officiellement, c’est la raison de la présence de tout le bastion. Officieusement, il cherche surtout à s’éloigner des sentiers un peu trop utilisés, par crainte sans doute d'être attrapé. Ici, dans cette forêt, peu de sorciers ou de moldus s'aventurent, à moins d’être mal intentionnés. Le genre d’endroit qui recèle d’histoires, parfois vraies, d’autres fois fausses, tant du côté moldu que sorcier. Une forêt maudite, qui aurait fait disparaître une pauvre fillette, qui abriterait les esprits, des vampires.
Elle donne l’impression à Newrose de plonger dans les abîmes pour ne jamais en revenir. Ce n’est même pas les arbres tordus qui effraie le plus son regard, c’est la nervosité, l’impatience qu’offre Connery, seul, quand ils sont deux. Il peut le voir dans son regard, il peut voir la façon dont il l’observe, le doute parfois. Par moment, il ne se souvient plus vraiment des raisons qui l’on conduit lui, petit américain, à réfléchir à une tactique pour envahir un campement de sorciers, en pleine nuit, dans une forêt maudite en Roumanie.
Les chemins sont esquissés et chaque choix l'a conduit ici, en un sens.

Depuis quelques heures le soleil est couché. Quelques hommes patrouilles encore dehors et malgré les consignes, ils semblent écouter à la porte de la tente de leur Général, Connery. Les éclats de voix se font entendre depuis une demi-heure, même si la conversation a commencé plus tôt. Parfois, ces discussions durent des heures, penché sur une carte ensorcelé du terrain ou autour d’un repas.

“Tu ne peux pas faire ça et tu le sais ! Ils t’attendent depuis des jours et tu te jettes dans la gueule du loup par égoïsme !”

Le ton de Newrose grandit de minutes en minutes, excédé, il a quitté la table circulaire où se tient encore Connery, le regard braqué sur lui. Il a ce même regard, tard le soir, quand ils ne sont que deux. Le même regard parfois qu’il ose se permettre en toute discrétion, loin des hommes. Il semble plutôt amusé aussi, de la façon dont le calme du grand Newrose Walsh s'effrite et quand sa patience semble se briser.

“Egoïste ? Ose me redire ça quand ce seront eux qui viendront nous saluer dans notre sommeil, baguette à la main.”
Sa voix est pleine, douce, comme une caresse qu’il offre à un homme pour apaiser ses colères. Il a toujours préféré Newrose pour son côté revanchard, pour sa façon de le conseiller. La façon dont il envisage les événements, calculateur. Ce soir il se contente de le contempler, un verre à la main, grignotant son repas tout en ignorant ses accès de colère. Ils grandissent avec le temps, sans qu’ils les en empêchent.

“Donc quoi, tu vas nous jeter tous dans un piège pour satisfaire ton égo ? Réfléchis avant d’agir, ça tu ne sais pas le faire, tu préfères suivre les invitations même pas mal déguisées d’un homme qui est prêt à te tuer.”

Newrose perd patience et jette les feuilles qu’il a dans les mains sur la carte en mouvement. Elle désigne le terrain de la forêt, elle a été dessinée par lui, pendant des heures. Il se souvient qu’il en avait les doigts engourdis et que Connery s’amusait à lui jeter des feuilles d’arbres sur son épaule, pour lui faire tourner la tête.

“Baisse d’un ton Norouz. La décision est prise, demain on part. Si tu pouvais maintenant profiter de la soirée au lieu de crier, car je suis sûr que déjà la moitié des hommes t’ont entendu. Je refuse que tu commences à semer le doute chez eux. Tu sais pourquoi.”

Sans doute. Il sait que les hommes le suivent car c’est un leader, le genre d’homme qui vous ferait vous jeter d’un pont s’il vous le demandait. Lui aussi le ressent, dans le tiraillement qu’il a à receler chacun des ordres et peser le pour et le contre. Où est la frontière ? Cela fait-il de lui une mauvaise personne ? Il se sent en embardées, malmené par les ambivalences de sa posture. Il a l’impression de se trahir un peu chaque jour, à adorer être avec Connery un homme qui n’hésite pas à tuer et à trafiquer des créatures magiques. C’est pourtant la vérité, il peut le sentir dans toutes les fibres de son corps. Il s’en veut aussi, pour le détester avec autant d’intensité et se surprendre le soir, quand il dort, à imaginer comment l'étouffer pour qu’il ne se réveille pas.

“Bien alors ! qu’ils entendent que tu n’écoutes aucun de mes conseils alors même que tu me les demande soir après soir ! Tu…”
La phrase est interrompue, par un geste de Connery qui se lève lentement, quittant son repas. Il franchit le peu d’espace qu’il y avait entre eux et saisit le bras de Newrose avec autant de douceur que de fermeté. Sa main est venue poser un seul doigt contre ses propres lèvres, comme s’il lui montrait l’exemple, pour lui demander de se taire.

Abandonnant très vite son geste, il tourne autour de Newrose pour murmure à son oreille, dans son dos :

“Je veux que tu arrêtes de crier. Parce que les hommes n’ont pas besoin d’entendre ça. Tu me conseilles de ne pas y aller, alors tu as deux jours pour me proposer un plan viable. Si ce n’est pas le cas, nous irons les tuer, comme il est prévu.”

Le frisson est tant agréable que désagréable. Une brève caresse dans la nuque de Nour, d’une main portée à lui sans qu’il ne s’en rende compte. Il s’y soustrait, remettant de la distance entre eux, le confrontant désormais de face, son regard légèrement apaisé. Il a eu ce qu’il voulait, du temps, pour proposer quelque chose de différent, qui n'entraînent pas la mort d’une vingtaine de personnes. Sans compter leurs hommes. Le souvenir de la caresse persiste sur sa peau et il la chasse d’un coup de main contre sa nuque.

“Sors d’ici.”

Le ton de Connery n’invite plus à la discussion, ni à la bagatelle. Bien que son regard semble encore rivé sur Newrose, sûrement l’envie grimpante de le laisser dormir ici ce soir. Il semble hésité, puis s’éloigne, retournant à son repas.
Sans autre procès, Newrose s’éloigne, fixant Connery en se demandant si un jour, il devra le repousser complètement dans ses avances.
Sa nuit vient considérablement de s’allonger, il doit travailler. Lorsqu’il sort, les autres hommes font mine de rien n’avoir entendu et il regagne sa tente.
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Newrose Walsh
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Newrose Walsh
Mar 16 Juil - 21:08
Trois jours plus tard,

Les suppliques n’ont pas suffit. Elles ont même eu l’effet inverse. Le plan était solide, il offrait la possibilité de partir, de les laisser en vie. C’était probablement une erreur, de sous-estimer la propension de Connery et des hommes à vouloir tuer et détruire. Il avait déjà pris sa décision, le répit offert à Newrose de deux jours n’était utile qu’à dissuader une nouvelle conversation.

En partant,  il n’a pu s’empêcher de regarder Connery un moment, le fuyant lorsque ce dernier a voulu discuter avec lui, en privé. Il n’a pas envie d’entendre ce qu’il a à lui dire, et ce soir, il sera déjà trop tard. La rancœur lui berce le cœur alors qu’il avance, ses pieds s’enfonçant dans la neige. Il a les mains gelées, rouges, mais sa main droite reste malgré tout crispée contre sa baguette. S’il avait été plus malin, il se serait déjà enfui, refusant de s’engager dans un acte irréparable. Il n’a pas envie d’être ici, pourtant, tandis qu’il observe Connery et les homme devant lui, il poursuit ses pas, un à un.
La tombée de la nuit offre une intervention en douceur, brutale, qui ne laissera aucune victime. Avec le temps, l'américain a appris à discerner la façon d’agir du Général et des trafiquants et bien qu’ils aiment le duel et la confrontation, le groupe qui se dessine au loin, est supérieur en nombre. La seule façon viable d’en ressortir vivant, c’est d’attaquer dans l’ombre dans la nuit, quand le campement commence ses préparatifs pour la nuit.

Camouflé derrière des arbres au loin du campement, le souffle de Newrose s’évade de ses lèvres fébrilement. Le vertige le gagne, de plus en plus. A quelques cent mètres de là, des trafiquants de créatures mais pas que, de contrebande, vont bientôt mourir de sa main. Sa main se cramponne à la neige sous lui, s’offrant le luxe d’une évasion mentale une seconde, repensant à la neige et à Sergius. Comme il aimerait qu’il soit là, qu’il lui dise de partir de rebrousser chemin quand tout le monde avancera.
Peut être que cette hésitation a été sentie par Connery, qui s’est agenouillé près de lui, le regard déjà rivé vers son succès.

Il a murmuré :

“Bats toi avec moi Norouz. Bats toi et amène moi la victoire.”

Newrose a eu envie de le croire. De retourner sa baguette contre cet homme. De le pousser, chasser son odeur qui vient à lui. Il n’a pas eu le temps de rebrousser chemin, le signal, discret, a été lancé. Avançant, sur ses talons Connery, donnant des directives silencieuses de ses mains pour orienter les hommes.
L’invasion dans le campement a été aussi silencieuse qu’à l’image de l’homme qui commande les hommes : dangereuse. N’offrant aucun échappatoire aux victimes.

Entrant dans une tente, le dragonologue aurait aimé se cacher, éviter d’avoir à prendre part au massacre. La présence de son Général est calculée, maline et il ne peut pas s’y soustraire. Devant lui, trois hommes dorment et la  baguette devant eux, il lance le premier sort, d’une voix lente, vidée de toute émotion.

“Avadakedavra.”

C’est un peu de lui-même qui est mort en prononçant le mot.
Il se souvient avoir formulé les deux sorts, le troisième a été fait par le Général. Il se souvient de la tape dans le dos. Il se souvient de l’euphorie de Connery, de son regard, plein d’envie, de fierté. Il se souvient avoir eu les mains qui tremblent. La perte de son souffle.
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Mar 16 Juil - 22:07
Le soir même,
Au campement,


Newrose ignore comment la suite a eut lieu. Ses mains étaient trop tremblantes. Un début de crise de panique a eut lieu, et sans qu’il sache vraiment comment, Connery l’a rapatrié par le biais d’autres hommes sur le campement. Il a été emmené directement dans la tente de Connery. La nuit s’est étirée durant laquelle l'américain n’a pas bougé. Baguette encore en main, il s’est retrouvé assis sur le lit de Connery, dans l’incapacité de bouger ou de respirer convenablement.

Il ignore combien de temps s’est déroulé. Juste qu’une main, glaciale, s’est posée sur la sienne pour la dénouée de sa prise. Reposant la baguette non loin, le regard inquisiteur. Il se souvient de son visage, de ses yeux verts, de sa peau, couverte de sang.
Il se souvient de l’euphorie de son Général, du sourire qu’il avait, la douceur de ses gestes.

Il murmurait :

“Norouz, je suis tellement fier de toi”

Et chaque mouvement était une caresse, bien loin des duretés qu’il montrait à ses hommes dehors. Il disait :

“Détend toi, c’est normal, c’était la première fois.”

Devait-il y en avoir d’autres ? D’autres fois ? Devrait-il être heureux de ces morts ? Heureux de commettre l'impardonnable ? Devrait-il être fier de lui ?
Il se souvient avoir trembler à nouveau et que Connery l’a allongé, agenouillé par terre au chevet du lit. Il a effleuré le front de Newrose, remonté les couvertures sur lui.

“Tu as été impressionnant.”

Il ne s’en souvient pas. Est-ce qu’il en a tué d’autres ? Riposter ? Dans les yeux de cet homme, il semblerait qu’il ait fait plus que ça. Peut être qu’il s’est juste évanoui et que c’est ici une tactique pour simplement le dresser, l’obliger à devenir ce qu’il rêve de voir un jour. Il ne sait plus vraiment. Pourtant, peut-on réellement feinter, comme il y à dans son regard, le fait d’être impressionné par un autre ?

“Endors toi. Demain nous récupérerons leurs affaires. Tu seras le chef de l’expédition.”
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Sam 20 Juil - 12:02
Le lendemain ,

L’expédition n’avait pas pour unique but de récupérer le butin. Elle devait s’assurer que les survivants, s’il y en a, ne survivent pas. La fébrilité de Connery répondait à celle de Newrose. Pas pour les mêmes raisons. Quelque chose réagit en lui, avec l’impression d’être incapable de faire demi tour réellement, désormais.

L’heure a été annoncée très tôt le matin. Le bataillon d’infortune, un ensemble de sorciers trafiquants, instables mais solidaires s’est préparé. On remarque Davidson, affublé toujours d’une cape de sorcier brodée, qui est magnifique, le regard perdu déjà dans la neige au loin. A ses côtés, Fitzgerald, un homme plus jeune que Newrose, des lunettes sur le visage et ce dernier, semblant vicié par la folie. Par moment, il se met à rigoler, pensant sans doute à un méfait. Quoiqu’il en soit, il a toujours été redoutable en utilisant le sort de l’Impero et, il sait surtout se débrouiller dans les missions de traçages qu’il y à en forêt, un avantage certain. Les autres sont connus aussi, autant bon duelliste que suicidaire, pour certains, leur occupation principale il y à quelques mois était plutôt solitaire, avant de rejoindre les rangs de Connery. Dedans, certains se démarquent, d’anciens bon sorciers, passés du mauvais côté pour des mauvaises raisons. Newrose jette un coup d’oeil à Mason, de son prénom, un homme un peu plus âgé que lui, qui a perdu sa femme et sa fille dans un accident. Dions que…rien n’a plus été pareil pour lui et malgré toute l’éducation qu’il a, il en veut à la planète entière.

Avec le temps, Newrose s’est attaché à certaines, à force de les voir, dans ces missions par intermittence. Il a toujours fait en sorte malgré tout de ne jamais trop rester. Officiellement, il disait à Connery qu’il faisait des missions de traçages seul. Officieusement, il faisait son vrai métier, en cachette. Comme il officie seul et non pour le ministère, il a au moins le bénéfice d’être assez anonyme, ce qui est un atout quand on est infiltré dans un réseau comme celui-ci. De tout façon, Connery n’a pas le temps de se renseigner sur chacun de ses hommes, ce qu’il veut, c’est opérer vite, et frapper fort. La plupart du temps, il est lui même reclus, ses moyens sont…limités.

L’opération avance donc, le bruissement de la neige sous les pieds. Le campement est encore brûlé, les réminiscences d’un feu demeurent au loin, sur une des grandes tentes qui s’est embrasée.

“Vous deux, vous cherchez des survivants. Mason, reste en lisière, monte la garde. Vous trois, avec moi. On récupère ce qu’on peut.”

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Mer 21 Aoû - 17:19
Le 08 décembre 2015,
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Roumanie
/Moment d’infiltration de Newrose dans les rangs de Connery/
/Tous les dialogues sont en roumain/


“Mason dit que les survivants sont partis vers l’est. Ils doivent s’être réfugiés à la lisière de la forêt ou quelque chose comme ça. En les trouvant, on pourra mettre la main sur les informations qu’il nous faut pour aller alpaguer les dragons qu’ils ont vu plus haut dans le pays. Ils ont un contrat pour les revendre à un gars…je l’ai déjà vu mais je sais pas trop si on pourra lui faire confiance. Norouz, tu m’écoutes ?”

Peut être plus vraiment. Les yeux perdus dans le vide, une feuille dans la main, l’esprit divagant. Les requêtes incessantes d’Adrian sont parfois difficiles à supporter. Plus il gagne, plus son envie de succès guide ses pas et ses mots, rendant l’ambiance un peu compliquée. Les hommes le suivent, bien sûr, même si les heures de sommeil s’écourtent et que le froid prend une place trop importante dans leur quotidien. Ils le suivraient jusqu’en enfer pour ce que ça vaut, convaincus qu’il est le prochain leader.
C’est un rebel, qui aime détruire, contrôler avoir le monopole d’un trafic et pouvoir récupérer les gains de ses méfaits.

“Oui pardon…je…j’étais ailleurs. Je me demandais, à quel moment tu es passé de trafiquant de dragons à tueur de survivants ?”

La phrase est sortie, plus amer qu’il ne l’aurait souhaitée. C’est que la question lui trôte dans la tête, depuis quelques semaines. Après des années de service, il sait pourtant que Adrian Connery n’est pas un homme doux et miséricordieux mais avec de l’ambition et prêt à tout. Cependant, la nouvelle dynamique est plus sanguinaire depuis quelques temps, prenant une tournure qu’il aurait préféré évité.

C’est la mauvaise phrase à dire, évidemment, la surprise se lit sur le visage de l’homme assit près de lui. D’un geste d’impatience, il jette l’objet qu’il a dans la main, perdant le contrôle.

“Parce que tu crois qu’ils hésiteraient une seconde à venir et te tuer ?! Tu crois que eux, aurait plus de réserve ! Je t’en pris Nour, essaie donc et vois ce qu’il en ressort ! Tu te crois tellement supérieur avec ta morale que tu ne vois pas la réalité en face ! Il te faudra quoi de plus pour ouvrir tes putains d’yeux !”

La conversation n’est pas nouvelle. Il estime que le gouvernement est en faute, qu’il a tord et que tous les Supérieurs méritent les flammes. Certains diraient que c’est un hérétique, d’autres qu’il a raison, qu’il devrait intégré la Garde. Quoiqu’il désire, il est trop extrémiste pour se rallier à eux, préférant les détruire, empocher de l’argent par son trafic et espérer, un jour, que le pouvoir se renverse.

“Donc tu justifies tes crimes parce qu’ils pourraint, éventuellement faire la même chose ? Bravo Adrian.”

Le sourire est mesquin, froid, détaché. L’américain se relève, lachant la feuille sur la table en bois. Il a toujours adoré la table, en bois massif, les pieds sont ciselés de feuilles de laurier. Il fixe une seconde Adrian, croissant ses beaux yeux verts, se demandant quel homme il aurait été avec un parcours différent. Une vie différente.

Lui soutient son regard, le congédiant en croissant juste les bras, fermant la discussion avant qu’elle ne débute. Il n’aime pas le conflit, pas avec Nour, qu’il estime trop, malgré lui sans doute.

“Bonne nuit.”


FIN
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