Courant janvier Voilà plusieurs semaines qu’il n’avait pas eu de nouvelles d’Eireen, il s’était un peu inquiété, surtout que tout s’était passé peu de temps après qu’elle lui ait parlé de sa magie. Est-ce qu’il s’était passé quelque chose avec les Supérieurs ? Il se disait certainement que non… D’après ce qu’elle lui avait dit, il n’y avait pas de raison à ce qu’elle se soit fait repérer… ceci dit avec les Supérieurs ont pouvait s’attendre à tout. Peut-être était-ce aussi les Inquisiteurs, s’ils étaient toujours présents. Il n’oubliait pas leurs moyens, et surtout qu’il y avait Ruben là-bas. Peut-être qu’il avait vu quelque chose. Est-ce qu’il faisait toujours parti de ce groupe – s’il existait toujours ?-. Il n‘en savait rien. Il aurait certainement eu envie de dire non, comme ça, mais le Shadwell était un être manipulateur qui n’avait pas vraiment de paroles. Alors bien sûr, certainement qu’il aurait bien lui envoyer un message, cela aurait plus simple, plus pratique. Quelque chose de banal, comme « tu vas bien, ça fait longtemps que je ne t’ai pas vu à la fac » . Oui, il aurait pu, mais il n’avait pas osé pour plusieurs raisons : si elle était partie c’était pour faire le point, pour ne plus entendre parler de la magie, ou essayer d’y voir plus clair, il ne voulait pas la stresser avec tout ça, qu’elle se sente pressée ou autres. Et puis si jamais il s’était passé quelque chose avec les Inquisiteurs ou les Supérieurs … est-ce que ça ne serait pas les mener vers eux ? Ceci dit, c’était certainement une réflexion un peu stupide vu qu’aussi bien les uns que les autres connaissaient son existence. Mais quand même. Alors, il avait fait quelque chose qui le terrifiait mais il en avait besoin pour se rassurer, pour savoir quoi faire, à l’Université il avait tenté de se renseigner – en essayant de trouver les gens de sa promo-, il paraitrait qu’elle était juste repartie dans sa famille quelques semaines suite à un problème familial. Ou quelque chose du genre. Là encore cela pouvait être des mensonges, mais ça sentait quand même plus la mise au vert pour qu’elle puisse se retrouver, absorber toutes ses nouvelles. Nouveau dilemme. Du coup lui envoyer un message ou pas ? Elle avait peut-être besoin de soutien s’il s’était en plus passé quelque chose dans sa famille. Cela ne pouvait aussi d’être un prétexte. Grande inspiration. Qu’est-ce qui était le mieux ? Après des heures de débats internes il avait choisi de finalement lui envoyer un message qui n’exigeait pas forcément de réponse… Salut Eireen ! Si tu as besoin n’hésite pas à me contacter pour quoi que ce soir. Bonne journée ! Sous-entendu, il savait que quelque chose n’allait pas mais il n’était pas allé plus loin.
* * * Aujourd'hui
Et puis il y a quelques jours, elle l’avait contacté pour lui faire savoir qu’elle revenait à Londres. Après avoir pris des nouvelles, de vérifier qu’elle était toujours OK pour rencontrer son amie – vérifier également que Sovahnn elle était toujours d’accord-, il lui avait proposé de venir prendre un café chez eux. Loin des oreilles indiscrètes, dans un lieu qui serait totalement safe. Il avait demandé à sa coloc de ne peut-être pas être dans la pièce principale lorsqu’Eireen arriverait au cas où elle changeait d’avis. Il en doutait, son amie semblait sûre de lui, mais sur un coup de pression, il ne voulait pas risquer de l’inquiéter, de la braquer et de risquer d’empirer les choses. Bref, le but était d’appeler Sovahnn dès qu’il aurait vérifié qu’Eireen était vraiment prête. Il remercia une nouvelle fois – une énième fois- son amie d’enfance de faire ça pour l’autre sorcière. Il était rassuré, par ce qu’avec la douceur de Sovahnn, Eireen serait entre de bonnes mains. Elle ne pouvait certainement pas rêver mieux. La délicatesse, l’humour, la dérision, le sérieux, la douceur, la chaleur, la diplomatie : Lockwood réunissait tous ces points !
Histoire que tout passe mieux, que ça fasse discussion sérieuse, mais quand même un peu détendue, il avait fait plusieurs gâteaux : un au chocolat -promis sans cacahuètes-, un cheese-cake au coulis de fruits rouge ainsi qu’un gateau au citron. Oui, il y en avait pour les fous et les innocents, mais le restant irait à la coloc, entre Léon, Enzo, Taku – ou peu importe qui pouvait passer-, cela partirait de toute manière très rapidement. Eireen aurait ainsi le choix, suivant ses envies. Lui en faire trop sous la pression, le stress, en voulant trop bien faire ? NON A PEINE ! Du Turner tout craché. Il avait à peine fini de mettre les assiettes, les verres, vérifier que toutes les boissons étaient bien au frais – oui, là aussi, il y aurait du choix …- qu’il entendit son téléphone vibrer, signe qu'Eireen n'était pas loin. Il allait devoir la chercher pour passer les sortilèges de protection de la maison. Tout allait bien se passer. Il inspira un nouveau grand coup et alla la chercher sourire aux lèvres. « Hey salut, tu vas bien ? Désolé, on s'prend pas mal dans le coin... Viens suis-moi.» dit-il… d’une voix assez timide mais enjouée malgré tout. « ca fait longtemps….» BOURDE ! Alerte au rouge !! « Enfin, j’veux dire, j’suis content de te revoir.» Alerte au rouge passée, par contre la couleur était bien ancrée sur ses joues, mais il avait continué d'avancer jusqu'à l'appartement.
Timothy Turner
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Âge personnage : 19 ans Hiboux postés. : 3022 Date d'inscription : 04/12/2018Crédits : gif tumblr Double Compte : Theodore, Warren, Dorofei, Gary, Naveen & Neolina & Loan
Timothy Turner
Jeu 11 Juil 2024 - 2:15
The time for chaos is long past overdue
Mercredi 26 mai 2017 Limerick, République Irlandaise
Il était temps pour Eireen de retourner à Londres, sa décision était prise et les billets qui la reconduiraient dans la capitale anglaise étaient acquis. L’idée de reprendre le cours de sa vie la réjouissait tout comme elle l'apeurait, mais elle savait qu'elle ne pourrait pas éternellement rester planquée dans la maison familiale de Limerick. Et la raison principale de ce fait était que ça ne correspondait pas du tout à son caractère. Elle, qui était si sociale, allait finir par se ronger les ongles a toujours parlé au même personne. Alors même s'il y avait quelques appréhensions a quitté ceux qui la protégeaient, il lui fallait franchir le pas. Mais avant de débarquer à Londres comme une fleur, elle se devait de prévenir quelques personnes. La première, ce fut Julian, l'une de ses colocataires, qu'elle chargea en même temps de prévenir leur second colocataire. L'Irlandaise ne s'étendait pas longtemps dans son message, elle annonçait juste le jour de son retour et l'heure à laquelle pensait arriver, histoire que personne ne s’étonne d'entendre de l'activité dans la chambre qui était demeuré vide ses derniers mois. Ensuite, elle rédigeait un message à l'attention de Timothy. Ce dernier lui avait envoyé un premier message quelques mois. Message qui faisait transparaître l'ignorance dans laquelle il était ainsi que la prévenance qu'il avait envers elle. La blonde avait reçu plusieurs messages de ce type, mais de la part de Tim, elle avait conscience que ça avait dû lui causer quelques angoisses à ce dernier. Même si à l'époque, elle ne l'avait peut-être pas mesuré et c'était contenté de lui dire que sa grand-mère était hospitalisée et que ça n'allait pas fort. Quelques semaines plus tard, elle lui avait renvoyé un message pour lui dire que sa grand-mère était partie et qu'elle avait besoin de rester en Irlande, mais qu'elle le tiendrait au courant de son retour. Car même si tout se déphasait dans son être à l'époque, elle savait déjà qu'un jour, elle retournerait à Londres. Aujourd'hui était donc le jour où elle le tenait au courant. "Hey Tim. Comment tu vas ? Moi, c'est mieux, je reviens à Londres vendredi. Il faudra que l'on se trouve une date à l'occasion." Parce qu'il aurait certainement des questions et puis parce qu'elle appréciait beaucoup a la douceur de Timothy. Alors qu'elle envoyait le message, Cillian rentrant dans la chambre et vient s'asseoir à côté d'elle sur le lit. « T'écris à qui ? »« Tim »« Tim… C'est le mec à la porte, non ? »« Ouai, c'est lui. » Un peu réducteur comme description, mais son frère fonctionnait ainsi, il rattachait les gens à des événements et il avait retenu que Timothy était dans l'histoire de la porte qu'Eireen avait défoncée dans un couloir de l'université. « Je l'informe que je retourne à Londres. »« Il a rep quoi ? »« Je viens seulement de l'envoyer. » Eireen levait les yeux au ciel tout en répondant alors que Cillian s'allongeait sur le lit tout en posant la tête que les genoux de sa sœur. « Tu vas rencontrer ses amis s'ils sont ok ? » La blonde quittait son téléphone des yeux pour regarder son frère. Elle écrirait à Loan plus tard. « Oui... » Elle n'avait pas besoin de lui demandait de quel ami il parlait, elle le savait très bien puisque c'était elle qui lui avait confié l'histoire de la porte et la conversation qui avait suivi un jour où ils étaient installés sur le même lit qu'aujourd'hui. « Ça te dérange ? » Alors qu'il prenait quelques secondes pour réfléchir, Eireen pouvait deviner le combat qui s'agitait dans la tête de son frère à cet instant. « Ça m’effraie... » Elle aussi et si elle ne le disait pas à voix haute, elle savait que son frère pouvait le lire en elle tout comme elle voyait chez lui la volonté que sa sœur ne revive pas la même chose que ses derniers mois et l'inquiétude de devoir faire confiance à de parfaits inconnus pour peut-être y parvenir.
Mercredi 03 mai 2017 Brixton, Londres, Angleterre
Finalement, le message qu'Eireen avait envoyé à Timothy débouchera sur une conversation échelonnant sur plusieurs jours et qui la conduisait à sortir à l'instant même de station de métro de Brixton. Le téléphone à la main, l'Irlandaise suivait les indications GPS de ce dernier pour arrivée à l'adresse donnée par l'étudiant en journalisme. Si la blonde avancée d'un pas plutôt assuré, elle devait avouer qu'elle angoissait un peu de ce qui l'attendait à ladite adresse. Bon, dit ainsi, on a l'impression qu'elle se rend à l'abattoir, elle n'en était pas non plus à ce point-là… Ça ressemblait davantage à un plongeon dans l'inconnu. Oui, il y aurait Tim, oui, elle était plutôt du genre social, mais il n'empêchait que cette future rencontre tournerait autour de la magie… Discipline dont Eireen n'avait aucun contrôle -bien la raison de cette rencontre- et dont elle ne saisissait pas la logique -ou plutôt qui semblait flinguer toute la logique mathématique qui érigeait le monde de l'Irlandaise jusqu'en décembre-. Donc oui, cette rencontre s'accompagnait d'un certain stress. Tournant dans la dernière rue, l'étudiante en architecture envoyait un message à Timothy pour la prévenir de son arrivée comme convenu. Elle n'était, de ce fait, pas surprise, de le voir, quelques secondes plus tard, débarquer dans son champ de vision. « Hey ! » Un sourire venait naturellement se poser sur ses lèvres, elle était contente de revoir son ami. « Ça va, et toi ? » Non, ce n'était pas un mensonge, elle allait bien, ou plutôt, elle allait mieux qu'il y a quelque temps. Certes, elle était un peu stressée, mais elle ne voulait pas s'étendre sur tout ça dans la rue. Sans plus attendre, Eireen emboîtait le pas derrière Timothy qui profitait des quelques mètres en sa compagnie pour lancer la discutions. Sauf que Tim étant Tim, même s'il faisait des efforts pour lancer la discussion, il craignait toujours d'être maladroit et tentait de se rattraper. « Plus de trois mois, on peut dire que ça fait longtemps. » La blonde lui souriait une nouvelle fois alors qu'elle constatait le rouge qui était monté aux joues de son interlocuteur. « Moi aussi, je suis contente de te revoir. » Ce qui avait de bien avec Timothy, c'était qu'avec sa façon d'être, il arrivait à vous faire oublier une partie de votre stress. Ainsi, même si Eireen était toujours un peu accaparé par le stress, sa volonté de faciliter la conversation a son ami, faisait ressortir d'elle la joyeuse camarade et la conduisait à lui prendre le bras avant d'ajouter. « Alors, qu'est-ce qui m'attend au bout ? Trois hommes cagoulés et armés, prêt à n'emmener, je ne sais où ? » Si le ton était léger, plein d'humour et qu'elle avait le sourire aux lèvres, elle préféra compléter. « Je rigole. » Se souvenant qu'elle parlait à l'étudiant en journalisme.
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Eireen C. Gallagher
Choupi Tchoupi
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Âge personnage : 21 ans [22.02.96] Hiboux postés. : 1856 Date d'inscription : 22/03/2022Crédits : vellichorstuff
Eireen C. Gallagher
Ven 12 Juil 2024 - 18:54
Heureusement qu’il n’avait pas vraiment à lui expliquer pourquoi est-ce qu’il devait aller la chercher… enfin elle devait se poser des questions, mais elle comprendrait certainement ce que ça sous-entendait. Qu’il y avait une histoire de magie là-dessous. Logique pour lui, mais pour elle, elle n’était pas encore très au fait de tout cela, au final peut-être qu’elle n’arrivait pas à raisonner de cette manière et qu’elle croyait vraiment que c’était juste compliqué d’arriver jusqu’au logement. Le sourire qu’elle eut en le voyant, lui donna envie de sourire de la même façon, même si lui était peut-être un peu moins doué pour ça, pour montrer ce qu’il pouvait bien ressentir – en positif ou en négatif-. Le stress restait quand même là. Peur de mal faire. Peur de la perdre. Peur de la faire paniquer. Peur d’arriver à un point de non retour. Peur de tout et de rien. « Bah écoute plutôt bien, merci !» Et tandis qu’elle lui emboitait le pas, il se demandait s’il n’aurait pas dû faire une accolade ou quelque chose comme ça pour briser ce « truc » qui semblait un peu trop officiel, peut-être un peu trop dur. S’il pouvait être très tactile avec les gens dont il était le plus proche avec les autres ce n’était pas quelque chose qui lui venait à l’esprit, pas de la même façon ? Bourde ou pas ? Il n’en savait rien… et il n’eut pas le temps de beaucoup se poser la question en plus car il avait enchainé avec une autre boulette s’emmêlant totalement les pinceaux. Comme à son habitude, il tenta de se rattraper d’une manière des plus pathétiques, mais Eireen ne sembla pas à lui en tenir rigueur et lui répondit comme si de rien n’était. De nouveau, il eut un léger sourire en coin devant sa gentillesse et sa douceur. « Ah.. heu merci.» Voilà la seule chose qu’il réussit à baragouiner ce n’était franchement pas une vraie réponse, il aurait pu dire quelque chose de drôle, ou de philosophique mais rien de tout cela ne lui venait à l’esprit.
Elle devait vraiment être joyeuse car elle ne tarda pas à lui prendre le bras, il allait ouvrir la bouche, mais elle le devança « Alors, qu'est-ce qui m'attend au bout ? Trois hommes cagoulés et armés, prêt à n'emmener, je ne sais où ? » Il avait bugué, totalement buggué. Il cligna des yeux, essayant de se dire que ce n’était que de l’humour, le ton employé ou même les mimiques, tout indiquait tout cela. La jolie blonde avait d’ailleurs dû voir son questionnement car elle avait bientôt repris, lui confirmant clairement qu’elle rigolait. Et il se sentait si con de ne pas arriver à le comprendre immédiatement. Qu’est-ce qui clochait chez lui ? Pourquoi est-ce qu’il avait toujours autant de mal d’être en phase avec les autres, même pour des choses si …. Disons si simples, ça ne pouvait qu’être de l’humour. Il haussa les épaules, avec plusieurs dizaines de seconde de retard le temps qu’il assimile tout cela et essaye… disons de répondre quelque chose qui ne soit pas ridicule. Effectivement, rien ne dit ça… mais j’pense qu’un bien costaud voire deux suffiraient, rois, tu deviens exigeante. il tenta un petit sourire, il espérait que cette forme d’humour qu’il avait vu dans certains films lui plairait à Eireen et qu’il n’était pas trop approximatif dans le genre. « Allez viens, rentre, c’est ici.» Il ouvrit la porte et la referma lorsqu’elle fut dedans. D’un geste il l’invita à s’installer à la table. « Ca va toujours ? Enfin j’veux dire, ça va aller, tu te sens prête à avoir cette discussion ? J’ai préparé plein de gâteaux pour … par ce que le sucre c’est toujours bon.» Et il attendait cette confirmation qu’elle était toujours prête pour dire à Sova que c’était Ok. En attendant, il voulait qu’elle voit qu’elle était la bienvenue, qu’elle ne mourrait pas de faim et qu’ils allaient faire ça en mode détente.
Timothy Turner
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Timothy Turner
Âge personnage : 19 ans Hiboux postés. : 3022 Date d'inscription : 04/12/2018Crédits : gif tumblr Double Compte : Theodore, Warren, Dorofei, Gary, Naveen & Neolina & Loan
Timothy Turner
Sam 13 Juil 2024 - 4:34
The time for chaos is long past overdue
Mercredi 03 mai 2017 Brixton, Londres, Angleterre
Si Eireen faisait de l’humour, ce n’était pas seulement pour faire sourire Timothy -surtout qu’au vu de la première réaction de ce dernier, ce n’était pas encore un pari gagné-, c’était aussi pour elle un moyen de cacher son stress, un moyen de mettre en avant la bonne humeur dont elle était capable. Bon, Eireen n’était pas Chandler -le mec qui fait toujours des blagues dans Friends-, mais il était vrai qu’en cet instant, il lui était plus facile de lancer une telle boutade que d’engagé une conversation banale. Et puis, le rire n’était-il pas un relaxant naturel ? Autant en profiter, notamment qu’une fois remis du choc de la question, Tim y répliquait en lui faisant remarquer qu’un ou deux hommes plutôt costauds pourrait être suffisant et qu’elle se faisait un peu exigeante avec les trois qu’elle avait annoncé. Il fallut à l’Irlandaise une petite seconde pour assimiler ce qui venait de se passer. Non, parce qu’elle avait beau adorer l’étudiant en journaliste, elle ne s’attendait pas à une telle réplique de sa part. Oui, il l’avait surprise, elle ne s’en plaignait pas, mais il lui fallut une petite seconde pour comprendre ce qui venait de se passer avant qu’un éclat de rire ne remonte de sa gorge. Et si elle pensa un temps à répliquer, elle se retient de le faire, car les premiers mots qui lui venaient à l’esprit soulignaient combien elle pouvait être imprévisible depuis qu’elle avait développé ce qu’il nommait magie. Puisque oui, s’il fallait deux ou bien trois hommes costaux pour l’emmener, ce n’était pas à cause de sa grande force physique, mais bien de cette énergie qui bouillonnait en elle et qu’elle ne contrôlait pas et si cette idée était plutôt effrayante, elle était malheureusement réelle. La blonde ignorait de quoi elle était capable et répliquée à Tim que ce n’était pas elle qui était exigeante, mais lui qui semblait la sous-estimer était bien trop réelle pour être drôle, alors il valait mieux rire de là ce qu’avait dit le brun et s’arrêter là.
Heureusement, le silence ne prenait pas la suite du rire puisqu’ils semblaient être arrivés à la porte de l’appartement qu’il partageait avec sa colocataire -en tout cas, c’était ce qu’elle avait compris du lieu où ils avaient rendez-vous-. Timothy l’invitait à rentrer et Eireen franchissait le pas de la prote non sans ressentir une petite crainte. Elle avait confiance en son ami, autrement, elle ne serait pas là, mais la crainte se mêlait tout-de-même à l’ensemble des sentiments qu’elle ressentait sur le moment. Peut-être était-ce une manifestation de son instinct de survie… Surtout que ce dernier avait de quoi faire. Non parce que si nous regardons objectivement la situation, nous avons une jeune femme qui se rend dans un lieu inconnu rencontré des inconnus parce que quelqu’un de confiance lui a dit qu’ils auraient des explications à propos des phénomènes étranges lui arrivant. Pas à dire, ça ressemble l'intrigue d'un mauvais polar où le flic se demande ce que la victime pouvait bien avoir dans la tête pour accepter une telle chose -la victime étant Eireen en l’occurrence-. Plus tard dans l’histoire, on découvrirait que l’ami était en fait un rabatteur pour une secte… Pardon, je m’égare, revenons à cette histoire. Heureusement pour l’Irlandaise, l’étudiant en journaliste ne donnait pas l’impression d’avoir le profil d’un rabatteur pour secte glauque, mais ceci n’empêchait pas l’instinct de survie de la jeune femme d’être collé a la console de contrôle, mais au-dessus du bouton rouge prêt à appuyer dessus au moindre élément trop suspect. Ceci expliquait pourquoi Eireen parcourait rapidement la pièce des yeux après y avoir pénétré. C’était un appartement des plus banals, rien d’inquiétant au premier abord. L’étudiante déposait alors son sac près de la chaise que lui désignait Tim pour prendre place sur cette dernière alors que ce dernier lui demandait si ça allait et l’informait qu’il avait fait plein de gâteau juste après lui avoir demandé si elle était toujours partante pour avoir LA discussion. Eireen finissait de s’asseoir pendant que dans le centre de contrôle l’instinct de survie -toujours avec la main en place au-dessus du bouton rouge- fusillât Joie du regard pour la dissuader de répondre. Sauf que Colère, tenu de rester loin de la table, était plus intéressé par le choix en gâteau. Que Dégoût analysé s’il y avait quelques choses à redire de la mise en place de la table tout en soupirant de soulagement, car CETTE discussion ne serait pas semblable à LA discussion que Kate avait eue avec les jumeaux lorsque ces derniers eurent l’âge de s’intéresser au sexe opposé. Que Tristesse, qui se tenait aussi éloigné de la table suite aux événements précédents, se visionnait des souvenirs du passé -activité assez récurrente ses derniers mois- et que Peur était planqué derrière Joie parce qu’il avait, lui aussi, croisé le regard de l’Instinct de survie -ouai, il aurait dû faire attention-. Bref, c’était le bordel et ce fut tout de même Joie qui se chargea de répondre, mais avec retenue. « Plein de gâteaux ? Je n'avais pas compris que je devais jeûner avant de venir… » Encore un trait d’humour, mais bien plus léger celui-ci. « Prête ? » Un sourire presque imperceptible passait sur les lèvres de la blonde. « Je me sens stressé, angoissé, mais aussi curieuse, impatiente et perplexe… Prête, pas vraiment… » Il faut dire aussi que la perspective de voir son monde plein de logique mathématique perdre de sa rigueur, ça ne l’enchantait guère. En même temps, il est rare que quelqu’un de montre réellement volontaire pour abandonner tout ce en quoi il croyait, mais parfois la vie ne laissait pas le choix. « Mais pas sûr qu’un jour, je ne le sois plus qu’aujourd’hui. » Parce qu’il fallait qu’elle avance, parce qu’elle ne voulait plus craindre pour les autres à tout instant. « Alors disons que je suis prête. » Se redressant sur sa chaise, elle passait ses mains sur ses cuisses, signe de son stress, puis relevait la tête vers Timothy. « Et puis, tu as fait des gâteaux, ça va pas mal aider, parce que, comme tu la dis… le sucre, c’est toujours bon. » La jeune femme souriait à brun qui était devant elle, il c’était du mal pour être prévenant avec elle et elle lui en était reconnaissante.
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Eireen C. Gallagher
Choupi Tchoupi
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Eireen C. Gallagher
Mer 17 Juil 2024 - 20:43
Miracle, elle avait même réussi à le faire rire ! Pas un énorme rire mais quelque chose de bref et sincère. Il secoua la tête amusée à sa réflexion sur les gâteaux avant d’hausser un peu les épaules. « Promis, ils sont légers comme tout !» il laissa quelques secondes de silence avant de reprendre « Bon. Ok. Léger en bouche après tu après tu peux les avoir sur les hanches avec le beurre et le sucre mais chut. Mais fais comme si c’était léger !» Il espérait qu’elle trouverait ça drôle. Il voulait la détendre avant de commencer avec les sujets un peu plus graves et de faire venir Sovahnn. Une dernière vérification sur le fait qu’elle se sentait prête mais la réponse d’Eireen le laissa de nouveau perplexe. Il fronça les sourcils, essayant de bien décortiquer chaque mot pour éviter un qui-propos, de mal comprendre quelque chose qui pourrait compromettre la suite. Le principal résidait certainement dont ‘disons que je suis prête’. Okay. Il allait le prendre comme ça ; Il acquiesça doucement et lui souffla un petit « C’est normal d’être stressée, mais t’inquiètes, il ne peut rien t’arriver ici… Je pense que tu as déjà appris et compris le plus dur, fait voir ça comme… disons un éclaircissement de… de ce que tu es.» il espérait ne pas avoir été de nouveau trop maladroit, mais, elle savait déjà qu’elle était une sorcière, qu’elle avait des pouvoir mais qu’il y avait des gens pour l’aider, alors oui, du point de vue de Tim à cet instant précis elle avait certainement déjà surmonté le plus communiqué.
Il n’allait pas tarder à prévenir Sovahnn que c’était bon, mais il voulait quand même laisser encore quelques instants à Eireen au cas où elle voudrait se désister. A la place, elle préférait continuer à s’amuser sur cette histoire de gâteaux approuvant quand même son choix ; Oui, le sucre c’est toujours bon, surtout dans ce genre de circonstance. « Installe-toi, j’vais chercher les boissons et ensuite prévenir Sovahnn que c’est bon pour nous… enfin pour toi !» Parce que clairement ce n’était pas lui qui était en train de vivre une épreuve. Il fit plusieurs voyages pour emmener les boissons, allant du thé à la bière en passant par un petit alcool. Il s’installa à côté d’elle pour laisser la place d’en face à son amie d’enfance et pianota rapidement sur son téléphone pour lui dire qu’elle pouvait venir. «Elle arrive dans quelques minutes, en attendant tu veux quoi à boire j’vais commencer à te servir ! » par ce qu’il était stressé lui aussi au final et qu’il fallait qu’il s’occupe les mains, s’il ne lui servait pas à boire ou à manger, ça serait certainement ses ongles qui allaient y passer.
Et Sovahnn ne tarda pas à arriver. Tim se leva d’un coup comme un diable qui sort de sa boite mais pour aller accueillir sa coloc, la serrer tendrement dans ses bras et lui souffler à l’oreille « Merci Sova !» Un grand sourire d’encouragement pour Eireen et il se lança « Eireen, voici Sovahnn mon amie d’enfance, elle pourra je pense t’aiguiller sur pas mal de points !» Il inspira un bon coup avant de retourner à la table pour servir son amie « Tu veux boire quoi, toi ? » Oui, il faut bien s’hydrater pour pouvoir parler longtemps. Il n’était pas bien certain qu’il avait sa place ici, mais pour l’instant il préférait rester avec elle, ne serait-ce que pour qu’Eireen ne pense pas qu’il l’abandonnait face une inconnue. Et puis, il faut bien avouer qu’il restait quand même un peu curieux sur ce qui allait pouvoir être dit. Un nouveau tendre regard à sa coloc, celui du petit frère qui adore sa grande sœur et ses discours. Maintenant, il devait faire profil bas, servir les gâteaux/boissons et surtout écouter, au moins le temps que la discussion commence sérieusement, le temps que les deux trouvent leurs marques. Il espérait que ça ne serait pas trop compliqué du côté de Lockwood non plus de parler de ce genre de choses. De la magie qui pouvait lui échapper… sans contrôle.
Timothy Turner
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Timothy Turner
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Jambes crochetées sur le garde-fou de métal longeant la tamise, Sovahnn observe les remous dans l’eau, là où le terrain fait une embardée et que le lit du fleuve se creuse. De larges bouillons forment un liseré de mousse argentée. Elle inspire, gonfle la poitrine et centre un instant ses pensées sur la boule de chaleur qui prend naissance dans sa cage thoracique, juste sous le plexus. Elle fait rouler son pouce entre ses doigts, inspire de nouveau. Dans la poche, le téléphone sonne de nouveau. Discussion avec Enzo ou Tim qui prévient qu’elle peut arriver ? Qu’Eireen est prête. Nouvelle vibration. La réponse est donc simple ; les deux. Une seconde de plus, Sovahnn reste immobile. Elle revoir les murs de Poudlard trembler, se fissurer. Elle revoit les rideaux prendre feu et la neige tomber en plein mois de juillet. Un souffle passe et la jeune femme ramène une jambe contre elle, en équilibre sur la rambarde de métal. Contre les berges de la Tamise, quelques foulques fouillent la terre et les herbes haute à quelques mètres devant elle. Seul un sentier de terre les séparent. En enroulant son genou d’un bras, c’est la silhouette d’Enzo qu’elle revoit ; les traits tirés et ce timbre plus rauque qui est le sien lors des gestions de crise. Et ce jour-là, c’était elle, la gestion de crise. Elle qu’il fallait arrêter, calmer, endiguer. Puis reviennent à sa mémoire les cristaux formés sur l’étendue de l’océan, en Australie. Leurs vas et viens dans les eaux chaudes du pacifique, l’accumulation sur le sable de ces petites pépites argentées et leur manière de flotter au dessus de l’eau, lorsqu’elle laissait aller ses émotions vers l’extérieur, comme en dehors d’elle. Et enfin, les pétales roses envahissant la chambre de l’hôpital, à la naissance de sa fille. Lorsque Tim entrait et que cette fois-ci, pour la première fois, Sovahnn laissait simplement vivre l’intensité du moment au travers de toutes ces facettes d’elle. Qu’importe donc qu’elle soit une sorcière et qu’elle lui fasse peur. Et contre toute attente : il n’avait rien dit.
Dans une inspiration, la jeune femme démêle chacun des souvenirs et, une fois plus en phase avec elle-même, saute au bas de son perchoir. Un coup d’œil sur son téléphone : Tim et Enzo. Bingo. Feu vert de l’un, nouvelles de l’autre.
Près de l’eau, les foulques disparaissent sous les herbes hautes et du coin de l’œil, Sovahnn distingue deux formes plus petites. Toutes noires et assez vives pour se cacher dans quelques éclats d’eau paniqués. Des petits, sans aucun doute. A cette image qu’elle ne peut deviner, la sorcière emporte avec elle une sensation plus douce, pas tout à fait en contradiction avec la mélancolie étrange qui l’a envahie depuis le début de matinée, mais sans en être tout à fait éloignée. Elle quitte les quais, retrouve le métro, rejoint les ruelles pavées et, après un moment, rejoint l’impasse dans laquelle se trouve la cour qui donne à l’appartement londonien. Sans avoir été accompagné et invité, impossible de trouver l’arche entre deux bâtiments. Pas plus la cour aux grandes dalles ou le petit muret derrière lequel se trouve l’escalier qui donne à l’appartement. Un lieu parfait, à la fois pour transplaner en sécurité et pour savourer un brin de calme dans cette ville parfois trop agitée.
Mais pour l’heure, c’est très sûrement dans les caboches que se déroule l’agitation. La sienne, déjà. Car si Sovahnn a proposé, des mois plus tôt, de rencontrer l’amie de Tim, ce n’est qu’à présent que le projet prend forme. Mais surtout la sienne. Eireen doit être perdue, autant qu’elle l’a été elle-même. Combien d’incendie, de pierres fendues et de manifestations dangereuses a-t-elle engendré ? Il s’agit là d’une part d’elle-même que Sovahnn évoque peu et qui, justement, a pris davantage d’espace dans ses discussions avec son meilleur ami depuis que celui-ci a évoqué l’idée de lui apprendre à transplaner. La magie n’a jamais été innée pour elle. Jamais facile. On lui a expliqué qu’elle s’est développée sans cadre, informe et sauvage. A tel point qu’à son réveil, après cinq mois de coma, elle était incontrôlable. Dangereuse. Au souvenir des pétales de fleurs et des flocons de givre, cette affirmation lui semble à présent… Inconvenante. Alors bien sûr, il lui a fallu des heures de cours pour réussir à maîtriser le chahut qui menaçait de faire fondre les murs du château à chaque coup de sang. Avec Rivers - le prof - Enzo ou Takuma. Des tentatives essentiellement infructueuses qui l’ont amenée, péniblement, à réaliser un lumos en deux ans de tentatives. Sort de première année. Avancée à la fois énorme et ridicule. Sovahnn est, elle le sait, ignare en magie. Elle n’a jamais réellement appartenu à ce monde. Pas en tant que tel. C’est à celui de ses proches qu’elle appartient et donc, petit à petit, s’est fait une place dans un univers qui aurait pu lui sembler profondément hostile. Mais comment, alors, se targuer d’être la bonne interlocutrice pour évoquer quelque chose qu’elle ne comprend pas elle-même ?
C’est avec cette réflexion chevillée au corps et quelques encouragements clignotant dans sa poche de pantalon, que la sorcière passe la porte de son propre appartement.
- Hey.. Un brin hésitant Hh.. oulah ! Il n’en faut pas plus, tandis qu’elle referme la porte, pour que Tim la rejoigne et l’enlace avec tendresse. Sovahnn accueille alors son ami d’enfance avec un petit sourire et passe les bras dans son dos. Son menton se pose un instant au creux de son épaule, là où l’os forme un léger vallon, coincé entre ces muscles qui l’étonnent toujours autant, elle qui peine à le voir autrement que comme le petit garçon d’hier. « Merci Sova !» - Quand tu veux.
Le sourire remonte jusque dans son regard azur tandis que Tim se dégage pour se retourner vers Eireen. « Eireen, voici Sovahnn mon amie d’enfance, elle pourra je pense t’aiguiller sur pas mal de points !»
Glissé entre le bar en coin qui délimite la cuisine et la cheminée bien trop proéminante pour un appartement aussi petit, Tim pousse du bout du pied un sac qui traîne là et laisse passer sa coloc. Si elle l’avait pu, Sovahnn leur aurait sans mal dit d’aller dans la maison d’Écosse. Là où l’intégralité de cet appartement microscopique peut probablement rentrer dans l’espace de deux chambres. Mais demander à passer par le réseau de cheminette n’a rien d’anodin et elle retient sa langue, se souvenant avec brutalité que sans l’intervention de Zach, elle vivrait depuis un an dans ce cagibi.
- Eh bah salut. Tout comme il dit. Je ne sais pas si je serais parfaite dans ce rôle mais on va tenter écoute.
Alors la jeune femme repousse cette idée, balance sa veste sur un portant intégré dans le mur, et prends une chaise à son tour. Trois peuvent être positionnées au le bar d’angle. Eireen côté cuisine, Tim dans le passage et Sovahnn entre l’entrée et la cheminée. Et sur la surface de bois laqué, gâteaux et boissons remplissent tout l’espace. Du grand Tim.
- J’en connais un qui a encore frappé… Avec un sourire en coin un peu moqueur, la jeune femme désigne le thé glacé maison qu’il a servi dans une carafe et le remercie pour l’attention.
Enfin, elle se retourne vers Eireen, pose un talon sur le bord de sa chaise et cale son genou contre le rebord de la table.
- Tim m’a un peu raconté ce que tu vis. J’imagine bien comme ça doit être compliqué de découvrir tout ça maintenant… Un coup d’œil aux différentes pâtisseries sur la table. ça mérite d’ailleurs bien non pas un mais deux gâteaux au chocolat..
Dans la complicité légère de sa moquerie, Sovahnn allège surtout le propos. Ce sans songer au fait que le dernier gâteau au chocolat du dit Tim a bien failli leur flinguer l’un des colocs.
- Ca fait plusieurs mois c’est ça ?
Elle n’imagine simplement pas ce que ce doit être d’être totalement seule face à ça… Et puis, après une seconde de réflexion, se rend compte qu’au réveil… elle l’était. Mais aux semaines qui ont suivi, se sont greffés des visages qui aujourd’hui font partie intégrante de sa vie. Un frémissement d’émotions sous la peau, elle se sert donc une part de gâteau.
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Sovahnn Dawn Lockwood
Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Mar 23 Juil 2024 - 2:32
The time for chaos is long past overdue
Mercredi 03 mai 2017 Brixton, Londres, Angleterre
Eireen installait sur la chaise que lui avait indiquée Timothy regardait les différents gâteaux qui étaient posés sur la table. L'un semblait être autre chocolat, un autre avait l'air garni d'un coulis de fruit rouge et le troisième -oui, parce qu'il y en avait pas moins de trois- n'avait pas l'air de se dévoiler aussi facilement que les précédents. Du fait de la masse de gâteau et du fait qu'ils n'étaient que deux pour le moment, la blonde plaisantait en faisant remarquer qu'elle ignorait qu'il aurait été préférable qu'elle jeûne avant de venir. Remarque qui paraissait trouver son public, puisque son interlocuteur laissait passer un rire, ce qui faisait sourire l'Irlandaise qui l'écoutait ensuite lui promettre que ses gâteaux étaient légers, en tout cas en bouche -oui, parce qu’apparemment, sur les hanches, ce n'était pas si léger-. « Je vais faire ça, mais il risque tout de même d'en rester après. On pourrait nourrir une équipe de cricket. » Et elle n'exagérait pas, trois gâteaux, même si on ne les coupait qu'en six, tout-le-monde avait une part -et une bonne part pour le coup-. La jeune femme aurait pu continuer sur la plaisanterie, mais la raison de leur présence fut mis sur la table -métaphoriquement- et la conversation prenait ainsi une tournure bien plus sérieuse. Eireen partageait rapidement son état d'esprit, ce à quoi, Tim tentait de se montrer rassurant. Oui, elle avait certainement passé le pire, puisque le choc initial était passé depuis quelques mois à présent, oui, elle était certainement en sécurité -même si rien ne prouvait qu'il n'y avait pas trois types baraqué derrière une porte-, mais ça ne l'empêchait pas d'être angoissé et stressé par la suite, car pour le moment, tout était encore assez flou, elle avait fait des liens, elle avait déduit des trucs, mais une fois que quelqu’un d'autre ne parlerait concrètement, ça deviendrait encore plus réel. Alors certes, elle en avait déjà parlé avec Timothy, mais quelque chose lui disait que la conversation qu'ils avaient eue sur le muret du campus n'était qu'une liaison entre l'avant et l'après. Heureusement pour la blonde, son ami était compréhensif, il la rassurait, mais reconnaissait qu'il était normal qu'elle stresse un peu. Il n'était pas courant d'en apprendre ainsi sur soi-même. « Merci Tim. »
Quelques minutes plus tard, l'étudiant en journalisme annonçait qu'il allait chercher les boissons puis prévenir Sovahnn. « Ok » Au vu du contexte, la blonde déduisait que Sovahnn était le prénom du fameux ami, mais ne se trouvait pas put avancer. C'était bien la première fois qu'elle entendait ce prénom et ne savait dire qu'il était féminin ou masculin ou même les deux. Ainsi, elle se rendait compte qu'elle ne savait vraiment rien de la personne qui devait les rejoindre, sauf que c'était un ami de Tim et que Tim semblait lui faire confiance pour ce genre de problème. Encore une fois, l'instinct de survie soupira dans un coin à ce constat. Prise pas cette pensée, Eireen ne remarquait les allée-retour de Timothy qu'au bout de quelques-uns et c'était aussi à ce moment qu'elle constatait le nombre de boissons qu'il y avait de posé sur la table. Il y en avait pour tous les goûts, la carte d'un restaurant était une piètre concurrence par rapport à ce qu'il y avait sur la table. Bientôt, elle ne verrait même plus la couleur de la table à ce rythme-là. Heureusement, son hôte paraissait être arrivé à son dernier voyage puisqu'il s'installait à côté d'elle pour pianoter sur son téléphone. « Tu es vraiment sûr qu'on attend qu'une seule personne et pas une équipe de cricket ? » Oui, c'était de la blague réchauffée, mais le stress et l'angoisse lui refilaient une boule au ventre qui l'empêchait d'être plus imaginatif. Elle tâcherait de se montrer plus originale un autre jour. En attendant, l'étudiant en journalisme l'informait qu'elle devait arriver d'ici à quelques minutes avant d'annoncer qu'il allait servir. Elle, c'était donc certainement une fille, parce que si ça avait été un ami, il aurait dit il. De ce fait, ils attendaient une amie, qui éventuellement mangeait comme dix… Bon, sur ce point, il y avait un doute, elle avait plus l'impression que c'était Timothy qui avait voulu faire plus plutôt que pas assez. Elle lui en était reconnaissante, déjà pour l'intention et aussi parce que mine de rien, ça lui apportait une distraction de constaté toute cette avalanche de boisson et de nourriture. « De l'eau… » Pour le coup, ce n'était pas une blague, elle voulait vraiment de l'eau, elle voulait surtout boire pour s'hydrater un peu et l'eau lui semblait le plus juste. Elle prendrait peut-être du thé plus tard.
La suite de l'attente se faisait dans le silence. S'il y avait une horloge, on entendrait son tic-tac raisonné dans la pièce, puis les oreilles personne présente. Eireen se contentait de boire son verre d'eau après avoir remercié celui qui l'avait servie. Elle détestait attendre ainsi et d'ordinaire, elle aurait certainement pris la parole pour pouvoir permettre au temps de s'écouler plus vite, mais aujourd'hui, elle n'en avait pas la force. Elle gérait l'angoisse, appréhendait un peu l'arrivée de cette inconnue et se demandait à qui elle aurait affaire. Serait-ce quelqu'un d'avenant, de froid, de joyeux, de timide, … ? À quoi ressemblerait-elle ? Pas qu'elle s'attendait à un truc étrange, mais aurait-elle une couleur naturelle ou des cheveux colorés en un rose pétant -ou autre- ? Aurait-elle une expression froide ou plutôt lumineuse ? Était-elle finalement bien une femme ? Non, parce qu'il était possible que notre blonde n'ait pas fait la bonne déduction. Toutes ces réflexions furent interrompues par l'ouverture de la porte d'entrée. Cette dernière faisait un bruit classique, mais dans le silence de la pièce, il eut l'effet d'un gong. L'Irlandaise relevait la tête vers la porte par réflexe avant de sursauter définitivement au bond -a peine exagéré- de son voisin. Heureusement la douceur de la salutation de la nouvelle arrivée venait adoucir tout ceci. Alors que Tim prenait son amie dans ses bras, l'étudiante en architecture commençait à mesurer la proximité que devait avoir les deux amis, non, parce qu'avec Timothy, elle avait toujours fait gaffe de ne pas le bousculer avec un câlin ou autre geste d'affection spontané -ce qui était tout à fait son genre- parce qu'elle pensait que ce n'était pas vraiment son genre à lui -après, elle avait peut-être là aussi fait une très mauvaise déduction, nous sommes à l’abri de rien-. L'étreinte passée, l'étudiant en journalisme se tournait une nouvelle fois vers celle en architecture pour présenter la nouvelle blonde, parce que oui, elles étaient à présent deux blondes dans la pièce. C'était donc une amie d'enfance, ce qui expliquait certainement la proximité. De son côté, notre blonde levait la main en signe de salutation avec un sourire que l'on pouvait qualifier de timide. Ça ne ressemblait pas vraiment à ce qu'elle nous avait habitué.
Alors que Sovahnn parcourait le mètre qui la séparait de sa place, Eireen se réajustait sur sa propre chaise. Étrangement, son manque d’éloquence lui rappelait la fois où elle s'était présenté pour la première fois devant Niall, bon, au moins cette fois, elle n'était pas dans une salle d'interrogatoire… « Salut. » Le ton n'était pas à la joie habituelle, mais ce n'était pas non plus la dépression. Il énonçait un peu : Je suis un peu paumée, mais content de te voir. « T’inquiètes, l’imperfection me convient très bien. » Dans sa tête, la phrase avait une connotation beaucoup moins cassante, mais là, elle se demandait si elle avait bien fait de la sortir. « Bah, je ne veux pas dire que tu es imparfaite… Bon après, je pense que personne n'est parfait… Ce qui en soit n'est pas forcément une mauvaise chose, non parce que si tout le monde était parfait, le monde serait peut-être un peu chiant. Après, certaines imperfections sont plutôt casse-couilles, je le reconnais, mais… » L'Irlandaise s’interrompit, pinçait ses lèvres entre ses dents avant de reprendre. « Bref, je te suis reconnaissante de bien vouloir me voir. » Un maigre sourire désolé sur les lèvres avant d'enfoncer la tête entre ses épaules à l'image d'une souris qui souhaiterait retourner dans son trou.
Eireen se redressait au moment où la nouvelle venue faisait remarquer que Timothy avait encore frappé tout en désignant quelque chose sur la table ou alors la table, elle ne savait pas trop, elle restait donc silencieuse, attendant sagement la suite avant de sortir une nouvelle connerie. Et elle avait bien fait puisque la phrase suivante était à son attention. Tim lui avait raconté, ce n'était pas comme si elle le découvrait, il lui avait demandé son accord il y a quelques mois en arrière. Mais c'était tout de même étrange que quelqu'un qu'elle ne connaissait pas soit au courant de ce qui lui arrivait. Et c'était même la première fois que quelqu'un savait sans qu'elle n'eût elle-même à lui raconter. Après, elle ne passait pas non plus son temps à le dire à toutes les personnes qu'elle croisait autrement, il y a certainement longtemps qu'elle aurait fini en unité psychiatrique. Finalement, en dehors de Timothy, il y avait juste son frère et ses parents -on pouvait aussi compter la fameuse Jane dans une certaine mesure-. Et encore, Timothy, c'était plus parce qu'il avait deviné qu'autre chose. « Il y a un troisième gâteau avec ce qui ressemble à du coulis de fruit rouge derrière les sodas, je crois que c'est un cheesecake. » Informait-elle en réponse à la réflexion sur les deux gâteaux. Ça n'avait pas forcément son importance, mais c'était quelque chose de concret à dire auquel son cerveau s'était raccroché. « Le 6 décembre. » Si la date évoquait été connu dans certains pays pour être la fête du saint patron Saint-Nicolas, pour Eireen ce n'était pas un souvenir de joie et pain d'épice qui raisonnait à son esprit à l'évocation de cette journée. « Après avoir travaillé sur un cours avec une camarade, je suis rentré tard chez moi. Au détour d'une rue, j'ai vu des lumières. Elles ne ressemblaient à rien de ce que je connaissais, je me suis rapproché pour comprendre. Il y avait deux types qui semblaient être à l'origine de ses lumières qui partaient d'un pour aller à l'autre, mais ça ne ressemblait pas à un spectacle, bien qu'ils aient tous deux un bout de bois en main, comme une baguette d'orchestre. » La scène, c'était tellement de fois répétée dans sa tête qu'elle en voyait maintenant clairement tous les détails qui lui étaient semblé incongrus à l'époque. « Et puis d'un coup, un des hommes, c'est tourné vers moi et il n'était pas difficile de comprendre qu'il n'appréciait pas que je sois là. Donc, j'ai pris la fuite. » L'évidence que c'était la chose à faire marquait le ton qu'elle employait. « Sauf qu'il est réapparu soudainement devant moi, comme par magie. » Et ça en était certainement, mais elle avait fait en sorte de minimisé ce fait, parce que la téléportation était un grand rêve scientifique, mais à l'heure actuelle, c'était quelque chose qui paraissait impossible à faire un jour. Elle avait vu un documentaire là-dessus. Ils disaient même qu'au mieux, il ne pourrait faire qu'une copie de la personne, un peu comme un fax, mais là, ça détruirait l’original si elle avait bien compris. « Il s'est montré aussi cordial qu'un hérisson en boule et doux. Je me suis retrouvé accolé au mur, la tête douloureuse par le choc, la peur au ventre et l'impossibilité de me libérer de son emprise… Et c'est là qu'il a été projeté en arrière… » L'Irlandaise, ne savait pas trop pourquoi elle contait cette histoire, mais il lui avait semblé qu'il fallait commencer quelque part, alors autant commencé par le début de cette galère. Et puis, la seule autre personne au courant de tous ses détails, c'était Cillian et le type de la rue. « Sur le moment, j'en ai profité pour repartir en courant jusqu'au métro. Et tout le trajet, je savais que c'était moi qui avais fait ça, je l'avais ressenti, même si ça me paraissait impossible à l'époque, je savais que c'était moi qui avais envoyé cet homme valsé alors que j'en avais l'impossibilité physique. » Sentiment qui aujourd'hui l’atteignait encore lorsque quelque chose se produisait sur une émotion forte, parce qu'une partie d'elle avait toujours du mal à assimiler le concept de magie. « Voilà, ça était le début de tout ça… » Tout en concluant, Eireen remplissait son verre d'eau, en plus de la perspective de pouvoir s'hydrater, ça lui permettait de garder un peu de contenance par rapport à tout ce qu'elle venait de dire. « Par contre, j'ignore ce que c'était que l'histoire des lumières et j'ai pas cherché. » Même si elle avait sérieusement pensé à une histoire de lumière type faisceau lumineux de foire… « Oh et Tim m'avait demandé s'il n'y avait pas eu d'épisode plus jeune, donc ça t’intéresse peut-être, c'était vers l'âge de dix ans, mais il t'a peut-être déjà raconté ça et le reste… » La jeune femme, c'était souvenu que normalement Timothy lui avait raconté ce qu'il savait, son regard se portait ainsi sur ce dernier. Elle était contente qu'il soit là, parce que même si elle paraissait calme, c'était toujours l'agitation dans son esprit, ce qui expliquait probablement pourquoi elle avait parlé autant sans qu'on ne lui demandât rien et en passant du coq à l'âne. La présence de son ami de la faculté lui permettait d'avoir une présence connue dans ce moment rempli d'incertitude.
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Eireen C. Gallagher
Ven 26 Juil 2024 - 21:31
Il lui fit un léger sourire un peu gêné, se rendant bien compte qu’il avait fait des gâteaux pour les fous et les innocents… mais il savait que ce n’était pas quelque chose qui se perdrait. Takuma, Enzo, ou si quelqu’un d’autre venait à la coloc aiderait à bien faire diminuer le nombre de parts. « T’inquiètes pas, rien ne sera gâché et même pas besoin d’une équipe de cricket pour accomplir cet exploit ! » il lui fit ce qui ressemblait à un clin d’œil par ce qu’il savait que ce genre de choses se faisait et était censé symboliser une complicité d’après ce qu’il avait compris. « De rien. Pas b’soin d’me remercier c’est naturel.» essayer de l’aider, la mettre en contact avec Sovahnn ou encore la nourrir pendant cette épreuve. D’ailleurs la belle blonde ne devrait pas tarder à arriver et en l’attendant, il avait également mis quelques boissons où il pouvait afin qu’ils aient le choix. De l’alcool, du sans-alcool un peu pour tous les goûts en somme même si pour ce genre de situation boire un peu pour que les choses soient plus faciles à raconter était certainement pas mal. Il était parti dans cette idée là d’ailleurs. Seulement contre toute attente, elle souhaitait de l’eau, cette réponse le perturba un peu mais il ne tarda pas à s’exécuter pour la servir. La nouvelle question d’Eireen lui fit froncer les sourcils. « Bah ouais, j’suis certain qu’il n’y a qu’une autre qui arrive, pourquoi est-ce qu’il y en aurait plusieurs ?» demanda-t-il dubitatif comprenant cela au premier degré au lieu de la plaisanterie… et lorsqu’il s’en rendit compte beaucoup trop tard, il se racla la gorge et se sentit très con. Fort heureusement, l’arrivée de Sovahnn l’aida largement à ne pas perdre pied. Elle ne vanna à son tour pour toute la nourriture qu’il avait fait et il haussa les épaules, comprenant cette fois pertinent l’humour « Oui bah… je sais pas doser. On sait très bien que dans tous les cas ça partira.» Donc pas de quoi se prendre la tête. Effectivement, s’il avait été certain qu’ils seraient les seuls à y toucher aux gâteaux, il aurait fait un plus gros effort sur le nombre ; mais là, il n’y voyait aucun souci !
Il retourna s’asseoir auprès des deux filles mais se mit un peu plus en retrait pour les laisser discuter sans les déranger mais en suivant quand même ce qui se disait d’un coté ou de l’autre. Pour être là, en cas de besoin, et s’il devait parler avec Eireen plus tard, il saurait également les informations données par Sovahnn et aurait moins de chance de faire de bourde sur situation, ce qu’elle avait vécu et compagnie. Simple pour lui de se fondre dans le décor, d’être plus ou moins invisible mais surtout silencieux. Il n’aimait pas spécialement causer alors en théorie cela ne devrait pas être trop compliqué. Il haussa les épaules à la nouvelle de son amie et lui tira même un peu la langue essayant de prendre un faux air bougon – ce qui était raté-… mais le retour au sérieux, au sujet principal qui les avait réunis retomba très vite sur le tapis. Et soudain Eireen partit sans qu’il ne comprenne pourquoi dans un délire sur « l’imperfection », essayant de se justifier visiblement comme elle le pouvait, avec une maladresse qu’il aurait pu avoir. Sauf qu’elle, lorsqu’elle le disait c’était plus drôle et classe, tandis que lui aurait bafouiller, n’aurait pas forcément utilisé les mêmes mots et ça aurait été beaucoup plus risible. Et comme si cela pouvait aider la jeune femme il lui fit un sourire pour l’encourager. « Oui c’est ça.» souffla-t-il à faible volume pour confirmer ce qu’avait dit sa camarade. Mais il n’avait pas rajouté grand-chose préférant écouter ce que disait Eireen, ce qu’elle avait vécu – et comment- tout en jetant de temps en temps des regards à Sovahnn pour vérifier qu’elle aussi ne vivait pas trop mal la situation. Et si c’est le cas qu’est-ce que tu pourras y faire ? la réponse était simple : pas grand-chose à part être là. Pour l’instant, il ne se sentait pas trop mal à cette évocation de magie, de cette chose qu’il ne pourrait jamais faire alors qu’il était issue de deux parents sorciers, et il espérait que ça continuerait ainsi, qu’il n’y aurait pas trop de jalousie au fond de lui. Le fait qu’Eireen vite son prénom le fit retomber un peu sur terre et il opina, oui, il avait pensé à poser cette question et il n’avait dit que les grandes lignes à Sovahnn. « J’lui ai dit l’essentiel, je préférais que tu lui dises tout toi-même pour ne pas déformer tes propos et qu’elle parte avec de mauvaises informations. Il y a aussi cette histoire de potion ou médicaments que tu as pris pendant des années non ?» avait-il ajouté pour qu’elle puisse ajouter des données dessus vu qu’il jugeait que c’était primordial et en sous-entendu pour Sovahnn c’était la probable explication du pourquoi Eireen n’avait pas eu d’autres épisodes magiques.
Timothy Turner
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Timothy Turner
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« T’inquiètes, l’imperfection me convient très bien… Bah, je ne veux pas dire que tu es imparfaite… Bon après, je pense que personne n'est parfait… Ce qui en soit n'est pas forcément une mauvaise chose, non parce que si tout le monde était parfait, le monde serait peut-être un peu chiant. Après, certaines imperfections sont plutôt casse-couilles, je le reconnais, mais… Bref, je te suis reconnaissante de bien vouloir me voir. »
Au vu de la manière dont Eireen s’embourbait dans ses propres réflexions, manifestement inquiète de vexer l’ancienne Poufsouffle, Sovahnn n’était pas seule à être rendue nerveuse par leur rencontre. Elle se contenta d’un sourire entendu, tout à la fois touchée par cette fébrilité manifeste et par chacun des parallèles qu’elle pourrait en faire si jamais elle s’y laissait aller. Se revoir n’est pas compliqué. Elle et ses “quoi ? Quoi.. QUOI ?!” coincés entre l’incrédulité et l’agressivité alors qu’elle se réveillait, paniquée, dans un monde qui n’a jamais été le sien. Enfermée dans un château, loin de tout ce qu’elle connaissait. Loin de ses amis, de sa famille et des règles les plus élémentaires de la physique moderne. Un énorme bordel dans la tête, l’impression de détenir la bombe nucléaire au bout de ses doigts et un poids sur la poitrine pour rendre l’ensemble encore plus absurde. Sans compte son corps en vrac, ses gestes mal calibrés et son impression d’être projetée dans la quatrième dimension. Alors elle sourit. Parce que pour être très honnête, vu d’ici, il lui semblait qu’Eireen s’en sortait plutôt bien. Ainsi, entrecoupée de quelques vannes bien senties sur les gâteaux de Tim, un petit rire échappé à la mention du cheesecake et un baiser claqué sur sa joue pour toute réponse à ses justifications, Sovahnn aborda le vif du sujet. Non pas par réelle nécessité mais parce qu’elle, à la place d’Eireen, a eu besoin de réponses. Et que laisser traîner des entre-deux anxiogènes n’est pas dans ses cordes. Aussi brusque que douce.
« Le 6 décembre. » Il y a des dates qui marquent. « Après avoir travaillé sur un cours avec une camarade, je suis rentrée tard chez moi. Au détour d'une rue, j'ai vu des lumières. Elles ne ressemblaient à rien de ce que je connaissais, je me suis rapproché pour comprendre. Il y avait deux types qui semblaient être à l'origine de ses lumières qui partaient d'un pour aller à l'autre, mais ça ne ressemblait pas à un spectacle, bien qu'ils aient tous deux un bout de bois en main, comme une baguette d'orchestre. » Elle jeta un coup d’oeil à Tim, imaginant tout à fait le choc que cela avait dû être, de se retrouver confrontée en plein duel de sorcier. Instinctivement, elle ne pu ignorer l’inquiétude qui lui retourna l’estomac à l’idée qu’il puisse s’agir de membres du gouvernement. Ou que ces derniers cherchent à effacer la mémoire de chacun des témoins de la scène. Mais peut être cela ne concernait-il que les “véritables” moldus ? Qu’en savait-elle, après tout, de leur manière de fonctionner, leurs sorts et leurs techniques, alors même qu’elle avait dû apprendre au fil des ans des choses aussi bêtes que “tel animal existe et tel autre n’est bien que de la fiction”. Voire même “eh non Sovahnn, les dodos ne sont pas une espèce disparue, ce sont des animaux capables de se dissimuler”. De quoi avoir donné naissance à un nouveau concerto d’incrédulités soulignés par les rires joyeux de StoneHeaven, la prof de soin aux créatures magiques. Isma, pour les intimes. Et force est de constater qu’elle en fait partie. « Et puis d'un coup, un des hommes, s'est tourné vers moi et il n'était pas difficile de comprendre qu'il n'appréciait pas que je sois là. Donc, j'ai pris la fuite. » Ses yeux s’arrondirent à l’idée du danger encouru. . « Sauf qu'il est réapparu soudainement devant moi, comme par magie. » Et une grimace suivit, marquée tant par l’expérience de la chose que de l’empathie à l’idée que la jeune femme ait été seule pour faire face à une telle scène. « Il s'est montré aussi cordial qu'un hérisson en boule et doux. Je me suis retrouvé accolé au mur, la tête douloureuse par le choc, la peur au ventre et l'impossibilité de me libérer de son emprise… Et c'est là qu'il a été projeté en arrière… » - Owh… L’image du bibliothécaire, à Poudlard, lui revint en tête. Elle se revoit épinglée au mur avec Enzo. Elle revit cette chose qui bouillonnait en elle et la panique d’être à la merci d’un taré de plus. « Sur le moment, j'en ai profité pour repartir en courant jusqu'au métro. Et tout le trajet, je savais que c'était moi qui avais fait ça, je l'avais ressenti, même si ça me paraissait impossible à l'époque, je savais que c'était moi qui avais envoyé cet homme valsé alors que j'en avais l'impossibilité physique. » Elle acquiesça, confirmant sans en faire davantage. Savoir sans comprendre ; ça aussi, Sovahnne connaît. « Voilà, ça était le début de tout ça… » “tout ça” ; un début déconstruit, pied d’oeuvre d’une épopée qui n’appartiendra qu’à elle. « Par contre, j'ignore ce que c'était que l'histoire des lumières et j'ai pas cherché. » Sovahnn prit à son tour son verre pour s’en servir du thé glacé et faire couler ses propres émotions dans sa gorge. « Oh et Tim m'avait demandé s'il n'y avait pas eu d'épisode plus jeune, donc ça t’intéresse peut-être, c'était vers l'âge de dix ans, mais il t'a peut-être déjà raconté ça et le reste… » Lèvres contre le verre, elle se retourna vers lui pour en attendre la réponse et sonder au passage son ami d’enfance. Celui qui l’avait d’abord rejetée à l’idée qu’elle puisse être sorcière elle aussi. Celui qui constituait à sa manière un reflet parfaitement opposé de son histoire. L’une née moldue, l’autre cracmol. Deux face d’une même pièce, réunis dans l’enfance, séparés par la vie. Pour un temps. « J’lui ai dit l’essentiel, je préférais que tu lui dises tout toi-même pour ne pas déformer tes propos et qu’elle parte avec de mauvaises informations. Il y a aussi cette histoire de potion ou médicaments que tu as pris pendant des années non ?» - On t’as fait prendre des trucs ?
Tout en la laissant répondre, Sovahnn se leva, fit quelques pas en direction d’un placard dont elle sorti sa propre baguette. Sans Enzo qui la lui avait retrouvée quelques jours plus tôt, jamais elle n’aurait su la retrouver tant elle n’y avait pas touché depuis son départ de Poudlard. Mais elle servirait, cette fois-ci. Du moins de démonstration. En se perchant de nouveau sur l’un des tabourets du bar de la cuisine, la petite sorcière déposa l’instrument sur la table, devant Eireen et entre deux gâteaux.
- Ils se servaient de ça non ? J’peux pas te faire la démo, je suis une brêle finie en magie, surtout en utilisant ce machin. Mais ouais : baguette, sorts, potions… PLS passagère à l’idée d’un monde complètement inconnu.. J’ai l’impression que toi et moi on est dans le même bateau. Un petit sourire sur ses lèvres. Mais il vogue pas si mal si on apprend à vivre au fil de l’eau.. Dans un geste spontané, elle vint poser sa paume sur l'avant bras de la jeune femme un instant avant de se saisir d'un cookie dans lequel elle croqua. Si t'es ok pour raconter ce que t'as fait pendant l'enfance, j'suis pas contre l'entendre. Ou alors je peux te dire à quel point j'ai flingué toutes les piles de toutes mes gameboy à chaque fois que je perdais. J'suis toujours pas complètement convaincue que c'était de la magie mais ça a au moins le mérite de nuancer ma mauvaise foi et mes loupés face à la ligue Pokemon. Nouveau sourire. Un peu de normalité dans cette conversation. C'est pas revenu depuis ? Lors des coups durs, des émotions intenses, ce genre de trucs ? Elle... avait failli blesser plus d'un innocent à chacun de ses coups de sangs ou de larme. Un aveu qu'elle n'est pas certaine de savoir aborder face à Tim.
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Sovahnn Dawn Lockwood
Sovahnn Dawn Lockwood
Âge personnage : 22 Hiboux postés. : 4462 Date d'inscription : 13/12/2009Crédits : joemaw's Double Compte : Logan, Takuma, Maxence, Alec, Jordane, Oliver
Sovahnn Dawn Lockwood
Ven 2 Aoû 2024 - 22:39
The time for chaos is long past overdue
Mercredi 03 mai 2017 Brixton, Londres, Angleterre
« Bah ouais, j’suis certain qu’il n’y a qu’une autre qui arrive, pourquoi est-ce qu’il y en aurait plusieurs ?» Eireen regardait Timothy quelques instants interdite, elle avait compris qu'il n'avait pas compris son humour. Loin d'en être vexé, elle était tout aussi dubitative que lui, surtout que c'était du réchauffé, donc elle ne s'était pas du tout préparée à ce qu'il pose une telle question. En temps normal, elle aurait certainement eu une réaction un peu plus vive, mais là, elle secouait simplement la tête avant de se murer dans le silence qui ne sera interrompu que par l'arrivée de Sovahnn. Présentation, salutation et quelques nouvelles allusions a la quantité impressionnante de nourriture et de boisson présente devant eux avant d'attaquer le vif du sujet. L'Irlandaise partie alors dans un monologue pour conter le premier événement de la soirée qui avait une bonne partie de sa vie. Celui qui avait été le déclencheur de tout, celui qui était à l'origine de ceux qui ont suivi. Si elle n'était pas sûre de beaucoup de choses concernant cette nouvelle partie d'elle-même, ça, elle en était certaine. Pendant qu'elle parlait, personne ne l’interrompait et ce n'était pas plus mal, elle n'était pas sûre qu'elle aurait su où elle en aurait été si ça avait été le cas. Elle leur en était donc reconnaissante. En même temps, il se pourrait aussi qu'elle ait tout enchaîné sans forcément leur laisser le temps de répliquer, mais personne ne semblait finalement s'en plaindre non plus. Une fois terminé, c'était elle qui s'était tourné vers l'étudiant en journaliste pour savoir ce qu'il avait communiqué a son ami qui se trouvait face à eux à présent. Juste l’essentiel apparemment, il ne voulait pas déformer les informations, pas qu'ils partent sur de mauvaises bases. Eireen enregistrait l'information alors qu'il parlait à présent des potions qu'elle avait ingurgitées pendant des années sans s'en rendre compte et avant qu'elle n'ait eu le temps de s'arrêter sur ce sujet, l'autre blonde de la table prenait la parole pour réagir elle-même a ce point l’interrogent à ce sujet. « Euh… Oui… » L'étudiante avait pris conscience de l'ampleur de la machination qui s'était produite dans son dos au moment de son premier retour à Limerick, mais entendre poser la question ainsi, lui renvoyait un peu l'image d'un dopage et la déstabilisait quelques centièmes de seconde. « Ma mère m'a donné une sorte de potion pendant des années, mais de manière irrégulière ces dernières années. » Ce qui avait certainement été l'origine de cette émergence. Ces derniers mois, la jeune femme avait eu l'occasion d'en parler plusieurs fois avec sa mère et de manière plus calme que la première fois et si elle entendait les justifications de sa mère et l'engrenage dans lequel elle s'était enveloppé, elle n'arrivait tout de même pas à lui pardonner complètement. Parce qu'il était évident aux yeux de la blonde qu'à un moment donnée, ça devait mal finir… C'était une évidence, ça n'aurait pas pu durer toute son existence, sauf si Eireen avait continué de prendre par elle-même.
Lorsque l'Irlandaise sortait de ses pensées, c'était pour constater que la blonde qui lui faisait place était descendu de sa chaise et était en train de fouiller dans un placard. Fouiller était un grand mot, puisqu'elle trouvait tout de suite ce qu'elle cherchait avant de revenir vers eux qui étaient toujours installés autour du comptoir. Quelques instants plus tard, Sovahnn posait une baguette de bois devant les yeux de l'autre blonde avait interrogé cette dernière sur la ressemblance entre cet objet et ceux qu'elle avait vus lors de la fameuse soirée. Alors que l'ami de Tim continuait de parler, Eireen posait ses yeux sur l'objet qui était devant elle. Certes, ce jour-là, elle situait quelques mètres plus loin qu'aujourd'hui, mais oui, c'était le même objet, bien que de plus près, il semblait moins fin, certainement une histoire de perspective. Ce fut le contact de la paume de Sovahnn sur son bras qui stoppait sa contemplation du bout de bois. « Oui, c'était ça… » Et tout en répondant, elle tachait d'assimilé les paroles qu'avait prononcées la blonde pendant sa contemplation, elle avait écouté, mais un peu distraite, il lui fallait donc quelques secondes de plus pour comprendre. Il avait été question de démo, de brêle, mais aussi de baguette, sort et PLS, pour finir avec un bateau qui vogue au fil de l'eau… « Euh… Je crois que je n'ai pas tout compris. Tu peux répéter, s'il te plaît ? » Ce n'était pas une habitude pour l'étudiante de ne pas comprendre du premier coup, elle avait toujours été plutôt douée dans les études, mais là… ça touchait un monde qu'il la remplissait de doute, car il fonctionnait en opposition avec tout ce qu'elle avait toujours appris. « Si t'es ok pour raconter ce que t'as fait pendant l'enfance, j'suis pas contre l'entendre. Ou alors je peux te dire à quel point j'ai flingué toutes les piles de toutes mes gameboy à chaque fois que je perdais. J'suis toujours pas complètement convaincue que c'était de la magie mais ça a au moins le mérite de nuancer ma mauvaise foi et mes loupés face à la ligue Pokemon. » À la reprise de parole de Sovahnn, Eireen avait hoché la tête pour confirmer qu'elle était d'accord de raconté cet épisode, mais elle entendait aussi par là qu'elle était prête à répondre à toutes les questions qu'il pouvait y avoir, car elle avait bien conscience que s'ils étaient ici tous les deux, c'était pour l'aider, elle, alors, elle pouvait bien répondre à toute leur question. Mais après cette confirmation, l'étudiante laissait un sourire passer sur ses lèvres à l’anecdote que lui racontait l'autre blonde de la pièce, elle imaginait bien la scène. « Je préférais Zelda au pokémon, mais je comprends. » Furent ses premiers mots en réponses. « Mais ce n'est pas ça qui avait provoqué la première manifestation… Peut-être parce que je refilais la gameboy à mon frère avant de m’énerver, il était plus doué que moi. » Ce n'était peut-être pas le meilleur moment pour les confidences, mais parlait de son frère lui apportait un moment de repos qui lui faisait du bien. « Donc, la première fois, j'ai aussi envoyé voler des gens, plus précisément les trois garçons plus vieux que nous qui avions décidé de s'en prendre à Cillian. Mais c'était moins loin que le type de la rue, ils avaient juste fini sur leur fesse et là aussi, j'avais chopé la main de Cil' avant de partir, profitant de la surprise. » Ils avaient couru jusqu’à la maison, ou ils avaient tout raconté à leur mère, animés par l’adrénaline et cette scène incongrue qui lui avait permis de secourir son frère. La réaction qu'ils provoquèrent avait été bien loin que ce qu'ils avaient envisagé. « C'est pas revenu depuis ? Lors des coups durs, des émotions intenses, ce genre de trucs ? » Encore une fois, la blonde se contentait d'un hochement de tête en première réponse. « C'était moins important, jusqu’à l'enterrement de ma grand-mère… Et les jours qui ont suivi aussi. Pour ça que je suis resté en Irlande aussi longtemps. » Pour les derniers mots, elle avait tourné son regard vers Tim. « Mais tu avais peut-être déjà compris… » Même si elle n'avais pas été clair dans son message, elle avait évoqué le fait qu'elle devait géré ses émotions.
Ft Timothy Turner & Sovahnn D. Lockwood
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Eireen C. Gallagher
Choupi Tchoupi
Eireen C. Gallagher
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Eireen C. Gallagher
Mar 6 Aoû 2024 - 19:31
Ils auraient certainement pu débattre longuement de beaucoup de choses, mais le suet fut bientôt canalisé sur ce qui les regroupait là. Tim se disait qu’il ne devait pas trop intervenir par ce que c’était au final qu’un intermédiaire… et qu’il n’avait pas vécu cette situation, il ne pouvait pas comprendre ce que ça faisait, il ne pouvait pas connaitre les astuces, les petits détails et autres. Malgré tout, il avait bientôt lancé une petite phrase pour mieux aiguiller son amie d’enfance sur ce qui avait potentiellement pu lui « rendre » sa magie. L’absence de potion… ou plutôt comme l’avait précisé Eireen quelques instants plus tard. Il se tourna vers Sovahnn qui était allée chercher quelque dans son placard : sa baguette. Il se retint d’hausser un sourcil surpris de voir qu’elle savait exactement où elle était alors qu’il lui semblait qu’elle l’avait égarée quelque part, il se dit qu’il avait mal compris et en soi cela ne changeait pas grand-chose à la donne. Il écouta son amie d’enfance en faisant de petits opinements du chef comme pour approuver ce qu’elle disait, qu’il était d’accord avec elle. Sovahnn était vraiment parfaite dans ce rôle de douceur, qui savait bien parler pour tirer des informations, pour en savoir plus. Elle savait poser les bonnes questions, là où lui, avait l’impression de tâtonner ou d’être beaucoup trop rude ou pire encore à côté de la plaque. Tim était rassuré et ravi de voir que son amie était entre de si bonnes mains… enfin du moins c’est ce qu’il cru mais soudain, il douta un peu « Euh… Je crois que je n'ai pas tout compris. Tu peux répéter, s'il te plaît ? » Il pencha la tête sur le côté, se demandant ce qu’elle n’avait pas compris. Peut-être qu’il y avait un peu trop d’informations là-dedans ? Ou alors des informations pas assez précises qui ne parlaient pas à Eireen. « Si t'es ok pour raconter ce que t'as fait pendant l'enfance, j'suis pas contre l'entendre. Ou alors je peux te dire à quel point j'ai flingué toutes les piles de toutes mes gameboy à chaque fois que je perdais. J'suis toujours pas complètement convaincue que c'était de la magie mais ça a au moins le mérite de nuancer ma mauvaise foi et mes loupés face à la ligue Pokemon. » Cette fois Tim eut un petit rire amusé, et il secoua la tête un peu amusé. « Je t’avais dis d’utiliser un adaptateur pour que ça fonctionne plus longtemps et que tu n’es pas de souci. Ou de changer de piles juste avant la ligue avant de remettre les anciennes… même si du coup c’pas certain que ça aurait servi à quelque chose» Petit clin d’œil complice avant de reprendre son sérieux, par ce que ce n’était pas vraiment le but de la conversation de dériver vers ce genre de souvenir. Cette fois, néanmoins, le genre d’exemple devait être assez précis car sa camarade de fac semblait mieux voir où ils voulaient en venir. « Je préférais Zelda au pokémon, mais je comprends. Mais ce n'est pas ça qui avait provoqué la première manifestation… Peut-être parce que je refilais la gameboy à mon frère avant de m’énerver, il était plus doué que moi. » Il avait toujours trouvé ça étrange que des jumeaux puissent ne pas avoir le même ‘statut’ de sang. Il repensa un instant à Matthew qui avait était dans les cachots de Poudlard avec lui alors que sa sœur était une née moldue et dont il se ne rappelait pas grand-chose. C’était quand même assez fou la génétique même s’il n’y connaissait pas grand-chose. Dans les deux cas, c’étaient des faux-jumeaux, est-ce que c’était possible pour les « vrais » jumeaux ? Il faudrait peut-être qu’il demande à …. Enzo ou Takuma. Pas que cela soit important mais juste pour mieux comprendre.
Ses questions internes ne tardèrent pas à se stopper lorsqu’elle reprit la parole pour répondre à la question « Donc, la première fois, j'ai aussi envoyé voler des gens, plus précisément les trois garçons plus vieux que nous qui avions décidé de s'en prendre à Cillian. Mais c'était moins loin que le type de la rue, ils avaient juste fini sur leur fesse et là aussi, j'avais chopé la main de Cil' avant de partir, profitant de la surprise. » Il avait l’impression que ce genre de scenario arrivait quand même assez souvent pour la première apparition magique, il avait déjà entendu à plusieurs reprises, mais là encore il ne fit aucun commentaire, pour l’instant cela restait entre elle et Sovahnn, et il essayait d’interférer le moins possible. « C'est pas revenu depuis ? Lors des coups durs, des émotions intenses, ce genre de trucs ? » il y avait forcément eu le coup à l’université vu que c’est comme ça qu’il s’en était rendu compte, mais il n’en parlerait que si elle ne le citait pas, c’était peut-être pas une manifestation assez importante pour elle, ou alors elle jugeait qu’ils en avaient déjà parlé et que Sovahnn était au courant. « C'était moins important, jusqu’à l'enterrement de ma grand-mère… Et les jours qui ont suivi aussi. Pour ça que je suis resté en Irlande aussi longtemps. » il opina mine un peu déconfite pour elle. « Mais tu avais peut-être déjà compris… » il laissa passer quelques instants mais de nouveau acquiesça « Je me suis douté qu’il y avait quelque chose qui n'allait pas pour que tu n’oses pas revenir.» Il se tut quelques instants, cherchant d’autres mots à dire et souffla un petit « Je suis vraiment désolé pour toi.» Encore un temps de silence et il ne put s’empêcher de rajouter à l’attention de Sovahnn. « Et en en janvier, il y a eu l’épisode dont je t’ai parlé à l’université avec la porte, c’était je pense par rapport au reste des émotions quand même un peu moins forte, mais plus un coup de stress ou de colère.» Un cou de sang, rapide comme ça pouvait arriver à tout le monde, mais qui montrait bien l’instabilité de sa magie pour des choses beaucoup plus futiles.
Timothy Turner
Le chien de Garde toqué du forum
Timothy Turner
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- Je disais juste que je suis nulle en magie. Reformule Sovahnn, faisant au plus simple et au moins imagé. Sa propre histoire attendra, tout comme les pensées qui la ramènent à la potion que Rivers lui faisait prendre à son réveil. Celle qu’il met en parallèle avec ce qu’Eireen a pris, sans manifestement trop en savoir sur le sujet. C’est étrange, dit ainsi. Ça sonne comme de la drogue ou une médication donnée à son insu. Quelque chose qui n’inspire rien de bon du moins, et qui, à présent, lui donne quelques frissons de rejet. Ainsi lorsque l’autre blonde lui a expliqué avoir pris des potions durant des années, Sovahnn s’est contentée d’acquiescer, retenant l’information sans trop savoir qu’en faire. Ni quelles informations apporter. Une nouvelle fois, lui vient cette réflexion. Difficile de se sentir très compétente à aider qui que ce soit sur un sujet qu’elle-même ne maîtrise pas. Pour autant Sovahnn repousse ces pensées et allège le sujet en évoquant ses propres expériences. Les légères, celles qui ne payent pas de mine. Faire face à la découverte de la magie n’a rien de facile, autant ne pas alourdir les choses plus que de raison. Encore moins avec Tim à côté et alors qu’Eireen s’est pris une réalisation aussi douce qu’un coup de pelle pleine face.
« Je t’avais dis d’utiliser un adaptateur pour que ça fonctionne plus longtemps et que tu n’es pas de souci. Ou de changer de piles juste avant la ligue avant de remettre les anciennes… même si du coup c’pas certain que ça aurait servi à quelque chose» - Oh ! Ne réveille pas d’anciennes blessures toi ! J’ai jamais fait le deuil de mon noctali !
Le rire qui fuse entre les deux amis a le goût du passé. Celui de la moquette poncée à force d’y passer des heures, des jeans tâchés de l’herbe du parc et des glaces partagées pendant le mois de juillet. Et le temps d’un regard, Sovahnn esquisse un sourire, le cœur serré d’avoir perdu celui qui aura toujours été un petit frère pour elle. Pour le retrouver finalement. Ça ne dure que le temps d’un battement de paupière. Tout l’amour du monde dans un regard, bientôt esquivé au profit de la situation.
« Je préférais Zelda au pokémon, mais je comprends. Mais ce n'est pas ça qui avait provoqué la première manifestation… Peut-être parce que je refilais la gameboy à mon frère avant de m’énerver, il était plus doué que moi. » - Un choix de professionnelle… Répond-t-elle avec un air appréciateur aussi absurde que le faux sérieux qu’elle y joint comme si ça avait la moindre espèce d’importance.
Une manière de reprendre son souffle avant le retour aux sujets sérieux. De créer du lien aussi. De rappeler qu’ils en sont tous au même point, d’une certaine manière, à dealer avec des choses qui les dépassent.
« Donc, la première fois, j'ai aussi envoyé voler des gens, plus précisément les trois garçons plus vieux que nous qui avions décidé de s'en prendre à Cillian. Mais c'était moins loin que le type de la rue, ils avaient juste fini sur leur fesse et là aussi, j'avais chopé la main de Cil' avant de partir, profitant de la surprise. » L’onde brutale lui revient à l’esprit. Celle qui lui est partie des tripes et a fusé sur ce type, deux ans plus tôt. Elle revoit le coup arriver au ralenti. Un genou. Droit vers son ventre. Et en son sein, sa fille. L’onde noire qui vibre dans l’infirmerie et le balaye. Le temps d’un battement de cils. Pas plus. L’homme mort, au sol. Tué net. Pas même par le coup ou l’atterrissage. Juste… mort.
Seul Enzo sait.
Elle inspire, repousse l’image. Pourtant sans trop en prendre conscience, Sovahnn ramène une paume sur le bas de son ventre comme s’il y avait encore un petit être là-dedans, à protéger.
« C'était moins important, jusqu’à l'enterrement de ma grand-mère… Et les jours qui ont suivi aussi. Pour ça que je suis resté en Irlande aussi longtemps. » Tim opine. « Mais tu avais peut-être déjà compris… » « Je me suis douté qu’il y avait quelque chose qui n'allait pas pour que tu n’oses pas revenir.» Là encore, Sovahnn se voit. Assise à quelques pas de là, le regard hagard et la magie crépitant dans ses veines. - Désolée pour ta grand mère.. La mort de Zach pour lui flinguer le cœur et les bras d’Enzo enroulés autour d’elle pour endiguer ce que les émotions sont trop souvent promptes à provoquer. Combien d’incendies, de murs craquelés, de personnes repoussées ? Des émotions trop violentes et elle a failli de trop nombreuses fois blesser quelqu’un. Pour autant, Eireen lui semble porter des manifestations plus modestes. Moins violentes. Une question de caractère peut être. Ou l’effet de la potion toutes ces années. Lorsque Sovahnn s’est réveillée à Poudlard, quelques années plus tôt, et que sa magie a commencé à exploser, l’un des enseignants l’a qualifiée de sauvage. Non “modelée”. Elle aurait grandit sans jamais être mise en forme de sorte alors même que tout sorcier grandit avec sa magie. Ainsi, petit à petit, le jeune sorcier apprend à la maîtriser, à la canaliser et lui donner forme et texture. Instinctivement et au travers de son apprentissage à Poudlard ou ailleurs. Mais elle…
« Et en en janvier, il y a eu l’épisode dont je t’ai parlé à l’université avec la porte, c’était je pense par rapport au reste des émotions quand même un peu moins forte, mais plus un coup de stress ou de colère.»
Elle.. c’est un feu sauvage, alimenté par les émotions et impossible à maîtriser. Voilà pourquoi les sorts de base lui semblent être des exercices impossibles et qu’à chaque débordement émotionnel, c’est le château qu’elle aurait pu faire partir en flammes si lui-même n’était pas protégé par une magie bien plus puissante et ancienne. Eireen alors… est-elle ainsi ? Une bombe à retardement qui s’ignore ? Les potions prises au fil des années ont-elles encore emprise sur elle ou est-elle au maximum de ses capacités lors des pertes de contrôle ?
Le visage un brin fermé et le regard porté sur la surface ambrée de son thé, Sovahnn relève soudainement les yeux, se rendant brusquement compte qu’elle est silencieuse depuis un moment, emportée dans ses réflexions.
- Pardon ! Je réfléchissais. Pour se redonner contenance, Sovahnn arrache un morceau d’une des parts de cake et la porte à ses lèvres. Tim t’a dit pourquoi il a pensé à moi en comprenant ton histoire ? Fait-elle, tout en mâchonnant le gâteau, se replaçant sur la chaise. En tailleurs cette fois, jamais tout à fait capable de rester en place bien longtemps. Et sans prêter attention à sa cheville qui bat la mesure à l’horizontal cette fois, plutôt qu’à la verticale comme précédemment, Sovahnn enchaîne. A part pour être la sorcière la moins capable du continent.. Bien sûr elle se retourne vers Tim, lui adressant une mimique abusivement marquée pour lui faire comprendre que tout va bien, elle ne se déprécie pas, que ce n’est qu’une boutade sans conséquence et qu’elle ne vit pas mal ses propres dires. Et puisqu’il répond par la négative, expliquant qu’il n’a rien précisé à Eireen, Sovahnn se décide.
- J’ai un peu le même vécu. Enfin non, pas initialement et j’aurais du mal à savoir comment tu vis ça… mais j’ai eu un accident de voiture quand j’étais môme. J’ai été dans le coma plusieurs années et je me suis réveillée. Dans une école de magie. Entourée de gens qui jouaient beaucoup avec leurs petites brindilles là et face à des trucs qui ‘sont pas censés exister. D’un pincement de lèvres, elle adresse un regard de connivence à son interlocutrice. J’pense que tu visualises un peu la sensation. Et un sourire, parce qu’il n’y a pas de lourdeur dans ce qu’elle évoque. Étrangement c’est même le contraire. Malgré les difficultés, il y a de la tendresse pour cette période. Une forme de nostalgie aussi. Quelque chose qu’elle aura bien du mal à assumer face à Tim et à ce qu’il a vécu. Quelque chose qui se teinte de colère, d’ailleurs, lorsqu’elle songe à Naveen et à son discours. Mais rien de tout ça n’a vraiment sa place ici, puisque c’est d’Eireen dont il s’agit. J’étais incapable de maîtriser ma magie. Et elle a fait des dégâts. Enfin.. Elle aurait pu en faire beaucoup plus si j’avais pas quelques anges gardiens pour surveiller mes arrières. Cette fois, la tendresse est palpable. Je sais pas si je connais ce que tu vis. Mais en tout cas je m’y reconnais. Et je me rappelle très bien la panique intégrale de mes premiers jours. Et puis ça se tasse. On apprend à dealer avec un truc qui fait partie de nous… et qu’est finalement une bonne chose. Même si c’est le bordel, qu’on comprend rien, qu’il n’y a jamais rien qui marche et que ça nous dépasse. Nouveau sourire. J’te promet que ça peut en être une, de belle chose.
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Sovahnn Dawn Lockwood
Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Sam 24 Aoû 2024 - 22:09
The time for chaos is long past overdue
Mercredi 03 mai 2017 Brixton, Londres, Angleterre
« Je disais juste que je suis nulle en magie. »« Ok. » D’où les termes brêle et PLS qu'elle avait captées au milieu des autres mots. Oui, ça correspondait plutôt bien à l'idée qui était partagée à présent. Par contre, Eireen n'était pas rassuré pour autant. Timothy avait dit que cette femme pourrait l'aider, mais cette dernière venait d'avouer qu'elle était une brèle en magie… L'Irlandaise était loin de juger la femme et ses compétences, mais pour le moment, c'était plutôt dissonant à la logique de son esprit. Il ne lui restait donc plus qu'à faire confiance au jugement de l'étudiant en journaliste qu'il l'avait conduite ici. Il devait avoir des informations qu'elle n'avait pas. Finalement, il n'y avait peut-être pas besoin d'être bon en magie pour lui venir en aide. Elle l’espérait. Justement, pendant qu'elle réfléchissait sur ce point, les deux amis de longue date se chamaillaient à propos de souvenir qu'ils partageaient. Un sourire en coin s'affichait rapidement sur la bouche de l’étudiante qui ne pouvait que constater -une nouvelle fois- la complicité entre les deux personnes qui étaient autour d'elle. Elle ne connaissait pas du tout leur histoire, mais elle commençait à se douter qu'ils devaient avoir partagé quelques trucs et qu'ainsi, ils n'étaient pas de simples colocataires devenus amis. De cet aparté sur les jeux vidéo, en découlait la première expérience de la magie d'Eireen, puis ils retombèrent sur leurs pattes lorsque les pertes de contrôle de sa magie -puisque finalement, c'était bien ça- après le décès de sa grand-mère et qui avait duré quelques semaines, ce qui avait repoussé son retour à Londres malgré les études qui l'y attendait. Timothy confirmait le fait qu'il se doutait qu'il s'agissait d'une raison pareille avant d'exprimer une phrase de compassion, tout comme le faisait Sovahnn. Celle qui avait perdu sa grand-mère se contentait d'un simple sourire pour les remercier, ne désirant pas se prononcer sur ce sujet et ne se sentant, dans tous les cas, incapables de faire face à la compassion des autres sans avoir au minimum la gorge serrée -et finissant souvent en sanglot-. De ce fait, elle était plus que reconnaissante que Tim fasse resurgir de sa mémoire l'épisode de la porte "miraculeusement" ouverte alors qu'elle était verrouillée de base. Bon, il se pouvait que par ouverte, on entende plutôt défoncer comme si une tête de bélier avait été utilisée pour l'ouvrir. « Ah oui… Je dirais une accumulation d'agacement mué en un moment de colère bref, mais… » Elle laissait sa phrase en suspens, se doutant qu'elle n'avait pas besoin de préciser intense. Surtout qu'e même si le souvenir de la porte était toujours impressionnant, ce n'était rien à côté de ce qu'elle avait pu faire pendant le mois de mars. Que ce soit en suite immédiate des obsèques où le vent prit une telle intensité autour d'elle qu'on aurait pu croire à une tornade -impactes qui se ressentait quelques centaines de mètres plus loin- ou les nuits suivantes où la tristesse se transformait en angoisse qui donnait l’impression de la paralyser, mais que toute la maison ressentait d'une manière ou d'une autre.
Par la suite, c'était le silence qui s'était installé dans la pièce. Il n'avait rien d'un silence lourd, plein de gène. En fait Eireen ne se rendit compte de ce dernier que lorsqu'il fut à nouveau brisé, tout ceci parce qu'elle était encore plongée dans les souvenirs qui l'avaient gardé en Irlande pendant quelques mois. Heureusement, l'évocation de ses derniers n'avait plus les mêmes impacts sur elle, c'était comme si elle avait fini par les accepter comme compagnon indésirable de voyage, elle ne les appréciait guère, mais elle savait qu'elle n'avait d'autres choix que de se les coltiner et qu'elle ne devait pas se concentrer sur eux pour que le voyage lui soit agréable. « Tim t’a dit pourquoi il a pensé à moi en comprenant ton histoire ? » Cette deuxième prise de parole de Sovahnn eut l'effet d'extraire l'Irlandaise du fils de ses souvenirs pour le pousser vers une nouvelle réflexion. « Non, il a juste parlé d'amis. » Rien de plus, juste d'amis et, elle devait l'avouer, Eireen n'avait rien demandé de plus non plus. Tim semblait connaître la magie et il semblait connaître quelqu'un qui en serait plus que lui et pourrait, peut-être, l'aider. C'était tout ce qu'elle avait compris, et elle s'en était contentée et ceux, même si c’était plein d’incertitude. Le peut-être était mieux que rien, plus que ce qu'elle n'avait jamais approché. De plus, Timothy qui l'avait aidée alors qu'il n'était sûr de rien, ça lui suffisait pour lui faire confiance. Oui, c'était peut-être un trop-plein de naïveté de sa part, mais c'était tout ce qu'elle avait, alors elle n'avait pas creusé plus. Et puis, par la suite, elle n'en avait pas vraiment eu l'occasion. Si elle était restée à Londres, si, ils s'étaient croisés entre temps, peut-être qu'elle aurait creusé, mais ça n'avait pas été le cas. Élément qu'elle regrettait peut-être un chaouia maintenant qu'elle entendait la blonde exprimée pour la seconde fois de la conversation -troisième si on comptait la répétition non comprise- qu'elle était une brèle en magie. Parce qu'il faut dire que ce point était toujours perturbant au vu de l'origine de sa visite.
Heureusement pour la blonde irlandaise, la sorcière reprenait la parole pour répondre à cette logique illogique. Eireen écoutait attentivement tout en étant bousculé par les premiers mots de celle qui parlait. Elle avait un peu le même vécu, mais pas vraiment en même temps. Si la phrase pouvait porter à confusion, elle était complètement claire aux yeux de celle qui écoutait. Sans l'interrompre, elle l'écoutait alors lui expliquer ce parallèle idem, mais différent plus en détail. L'étudiante fronçait tout de même des sourcils lorsqu'elle entendit le terme école de magie. Ça l'intriguait, elle tentait de s’imaginer une classe où l'on enseignait ce truc qui brisait les logiques que l'on enseignait dans les autres écoles. Jusqu’à il y a quelques mois, dans école de magie, elle aurait compris, une école où l'on append à se jouer des autres par des illusions et des tours de passe-passe, bref, quelque chose de bien différent à ce qu'elle envisageait aujourd'hui pour ces mêmes paroles. « J’pense que tu visualises un peu la sensation. » Oui, elle visualisait complètement, pas l'école de magie, mais le fait de faire face à des trucs qui n'étaient pas censés exister ou qui paraissaient impossibles à ses yeux. Ainsi, elle confirmait d'un signe de la tête. « Oui, des trucs comme projeter des gens en arrière sans les toucher… » Où faire tomber tous les objets d'une pièce au sol, comme s'ils étaient attirés par ce dernier tel du fer par un aimant -autant dire qu'il y a eu pas mal de casse ce jour là-.
Quant à la suite des paroles de Sovahnn, elles avaient beau ne pas avoir la même histoire, Eireen les comprenait totalement. L'incapacité de géré cette force en soi, les dégâts qu'elle savait avoir causés, même si elle n'avait pas pu le constater à chaque fois. Et puis, toutes ces personnes qui lui avaient tendu la main et l'avaient aidée à reprendre ses esprits, à reprendre le contrôle. Que ce soit cette inconnue du métro qui lui avait dit de respirer et de se concentrer là-dessus pour calmer ses émotions -conseil qu'elle suivait toujours-. Ou même Cillian qui avait fini par dormir avec elle pour pouvoir l'aider a géré l'angoisse qui la prenait par les entrailles en pleine nuit, mais il n'y avait pas qu'eux. Il y avait Tim qui était venu à elle et l'avait entraîné à l'extérieur à sa demande sans poser de question, lui évitant aussi de céder à la panique de ce qu'il venait de se passer. Et son père, qui lui avait veillé sur ses arrières pour repérer le moment où les émotions prendraient le dessus et la conduire loin de la foule, empêchant ainsi a qu'elle ne fesse de mal à qui que ce soit alors qu'elle s’écroulait sous un entremêlement de tristesse et de rage lorsqu'on emmenait sa mhaimeo pour la dernière fois. Oui, tous ces gens avaient été ses anges gardiens à un moment donné et ils l'étaient toujours un peu, parce qu'elle savait d'une certaine manière, qu'elle pouvait se fier à eux. Ainsi, Sovahnn se trompait en un point, parce que du point de vue d'Eireen, la blonde qui se trouvait face à elle savait ce qu'elle vivait. Oui, elles avaient et auraient quelques divergences, mais l'Irlandaise savait même son frère qui la connaissait par cœur et l'écoutait parler en tentant d'absorber au mieux ce qu'elle pouvait ressentir ne pouvait qu'en avoir qu'une idée. Oui, il comprenait qu'Eireen faisait confiance en Tim parce qu'il l'avait aidé et il était reconnaissant à ce dernier, mais ne pouvait pas comprendre combien la main de ce camarade de fac lui avait permis de garder les pieds sur terre à un moment donné ou elle en avait besoin. Sovahnn devait comprendre ce point, mieux que quiconque à qui elle le raconterait, elle en était persuadée. Alors, soudainement, l'étudiante comprenait qu'elle n'avait pas besoin que la personne en face d'elle se débrouille en magie et que finalement, le fait que l'amie de Timothy soit une brèle en magie n'était finalement pas aussi illogique que ça. « J’avoue que pour le moment, je suis plus dans la phase gros bordel qui brise tout ce que je pensais connaître. » Elle qui avait toujours aimé comprendre comment les choses fonctionnaient autour d'elle -pas forcément de manière approfondit, mais au moins un minimum-, c'était retrouvé à faire de chose qui ne s'expliquait pas, c'était simplement magique, mot qui l'irisait déjà enfant lorsqu'elle cherchait à comprendre le tour de l'illusionniste qui animé la kermesse de l'école. « Je n'aime pas ne pas comprendre. Dans le duo qu'on forme, c'est plutôt mon frère qui se laisse porter en acceptant ce qui l'entoure même si ça semble sortir de l'ordinaire. » Un sourire se formait sur ses lèvres. « Je crois que c'est un des points qui m’agace le plus dans ce qui m'arrive, ne pas comprendre. Je ne sais pas d’où ça sort, je ne sais pourquoi, mais surtout, je ne sais pas comment ça marche. Et pourtant, ça a l'air de défier tout ce que j'ai appris jusqu’à maintenant, comme la gravité ou l'attraction magnétique. Je crois que j'aurai eux plus facile a accepté le fait que quelqu'un vienne me voir en me disant que les leprechauns existent véritablement ou encore les licornes. Bon, peut-être plus les leprechauns ou les fées, mais ça doit être le côté irlandais ça. » Et ce n'était pas vraiment la conversation du jour, mais elle avait l'impression que ça illustré plutôt bien ce qui se passait dans son esprit. Il était plus facile pour elle d'admettre qu'une créature existé quelque part plutôt que d'accepté que ce qu'elle connaissait était faux. Elle savait bien que les kangourous existé en Australie sans ne jamais en avoir vu de ses propres yeux. Et elle avait tout à fait conscience que le monde contenait bien plus de créature qu'elle ne connaissait, elle savait même que rien que dans les fonds marins, les chercheurs savaient qu'ils n'avaient pas connaissance de tout. Alors, oui, ça semblait plus simple à accepter. « Bon, après, c'est aussi lier au fait que j'ai l'impression que sans comprendre, je ne peux pas contrôler ou maîtriser. Car faire quelque chose sans avoir les connaissances qui nous permettent de savoir qu'elles seront les conséquences, c'est éventuellement exposé le monde à un danger. Et actuellement, j'ai vraiment l'impression d'être un danger ambulant. »
Ft Timothy Turner & Sovahnn D. Lockwood
(c) LADY BANANAS
Eireen C. Gallagher
Choupi Tchoupi
Eireen C. Gallagher
Âge personnage : 21 ans [22.02.96] Hiboux postés. : 1856 Date d'inscription : 22/03/2022Crédits : vellichorstuff
« J’avoue que pour le moment, je suis plus dans la phase gros bordel qui brise tout ce que je pensais connaître. »
Il y a dans cet échange de regard quelque chose d’inédit. Une compréhension mutuelle qui se distille dans la rencontre de leurs iris. La résine brune d’Eireen face aux teintes de nuages des yeux de Sovahnn. L’ancienne Poufsouffle n’a aucun doute quant à la difficulté que l’irlandaise vit au quotidien. Elle se souvient de l’incompréhension, de la panique, de l’impression d’être irrémédiablement complètement tarée. Et puis du regard des autres. Ceux qui lui adressaient une pitié étrange, mêlée de distance. Et le reste, lointains, inaccessibles. L’impression, donc, de vivre dans un monde où rien ne lui appartient, où rien n’est à sa portée jusqu’à sembler ne pas même parler leur langue. Quoi qu’elle aurait pu faire, elle serait restée incapable, inculte même. S’il n’y avait pas eu la volonté farouche - violente même ! - de vivre et de profiter de ce temps que la hasard lui allouait, Sovahnn se serait sans doute écroulée. Et puis il y avait la peur. Cette angoisse dévorante de cette chose qui remuait en elle et pouvait exploser à tout moment. Les murs qui se fracturent, les objets qui volent, la température qui varie n’importe comment, le sol qui se soulève et l’oxygène qui se raréfie… tant d’évènements dont elle garde le souvenir en guise d’avertissement. A l’époque sa magie explosait avec une violence rare. Petite sorcière d’un mètre cinquante, à peine adolescente dans sa tête, loin d’effleurer l’âge adulte ; à qui on expliquait que si elle n’apprenait pas vite à se contrôler… elle tuerait quelqu’un. Un proche, selon toute probabilité. Une gosse, en vérité. Assoiffée de vie et de découverte. Assignée à l’obligation d’être calme, posée, rigoureuse, attentive et réfléchie. Tout ce qu’elle n’est pas. A qui on explique que son cas est bien spécifique. Sa magie n’a jamais été endiguée d’aucune manière. Son corps seul l’était. Alors ses pouvoirs se sont développés, sans cadre ni structure. Sauvages, dangereux, intenables. On lui a dit qu’il faudrait étudier, se concentrer et prendre son temps pour voir des progrès qui seraient difficiles. Complexes à engranger. Impossible. Mais nécessaire. Tout un monde de frustration. Tout un univers même, lorsqu’on prend en compte que le premier à l’avoir prise en charge n’était que rigueur et rigidité. Et qu’elle explosait, sans cesse. Ses dégâts seulement endigués par Logan Rivers, enseignant de Défense contre les Forces du Mal. Et les forces du mal.. C’était elle ; apparemment. Puis les amis. Enzo d’abord. Takuma s’adjoignant ensuite. Ceux qui tenaient bien davantage compte de ce qu’elle était. Et enfin, à présent, la réalisation. Des années plus tard, alors même que cette magie destructrice ne déborde plus qu’en de très rares occasions ; personne ne savait. Personne n’avait le mode d’emploi et personne ne savait véritablement quelle pouvait être la marche à suivre. Tout simplement car ce genre de choses n’arrivent pas. Ou ne devraient pas arriver.
Alors sovahnn esquisse un sourire face à Eireen.
Elles sont là pourtant. Mais peut être que personne n’avait véritablement les clefs pour lui expliquer. Tous tâtonnaient, même l’enseignant censé tout savoir.
« Je n'aime pas ne pas comprendre. Dans le duo qu'on forme, c'est plutôt mon frère qui se laisse porter en acceptant ce qui l'entoure même si ça semble sortir de l'ordinaire. » Les sourires se répondent en écho. Ça aussi, Sovahnn peut l’entendre. Non parce qu’elle a besoin de comprendre, elle, mais qu’autour d’elle, d’autres ont essayé. Elle se souvient de Takuma qui dissèque des piles de bouquins pour remonter les cas cliniques et autres témoignages passés. D’Enzo sourcils froncés, à tenter de faire du lien entre ses propres apprentissages d’Australie et d’Angleterre, pour trouver les bons mots et s’adapter à sa façon de fonctionner. Et elle, qui se laissait flotter. . « Je crois que c'est un des points qui m’agace le plus dans ce qui m'arrive, ne pas comprendre. Je ne sais pas d’où ça sort, je ne sais pourquoi, mais surtout, je ne sais pas comment ça marche. Et pourtant, ça a l'air de défier tout ce que j'ai appris jusqu’à maintenant, comme la gravité ou l'attraction magnétique. Je crois que j'aurai eux plus facile à accepté le fait que quelqu'un vienne me voir en me disant que les leprechauns existent véritablement ou encore les licornes. Bon, peut-être plus les leprechauns ou les fées, mais ça doit être le côté irlandais ça. »
Si Sovahnn lâche un rire sur l’humour de la jeune femme, rendu tranchant par sa frustration, elle ne peut s’empêcher d’échanger un regard avec Tim. Il faudra bien lui dire, suppose-t-elle, que les licornes du moins, existent. Quant aux leprechauns et aux fées, elle est certaine qu’il y a en ce monde bien des équivalents. Mais tout en préférant la laisser parler, Sovahnn ne rebondit pas sur cette notion et se contente de ramener son genou contre sa poitrine, l’autre jambe repliée sur l’assise de sa chaise. La cheville battant doucement dans le vide. Aucun stress là-dedans, juste un besoin interne de mouvement.
« Bon, après, c'est aussi lié au fait que j'ai l'impression que sans comprendre, je ne peux pas contrôler ou maîtriser. Car faire quelque chose sans avoir les connaissances qui nous permettent de savoir qu'elles seront les conséquences, c'est éventuellement exposé le monde à un danger. Et actuellement, j'ai vraiment l'impression d'être un danger ambulant. » - T’as pas idée à quel point je comprends ça… Sur les lèvres de l’anglaise, le sourire est doux, communicatif… mais se fige lorsqu’elle se souvient soudainement de la peur de Tim, des mots échangés, de son recul plus d’un an plus tôt. Deux ? Oui, on se rapproche de deux ans. Nouvel échange mutique entre elle et celui qu’elle considère comme un frère. Cette peur, Sovahnn ne sait en quelles proportions elle existe encore chez lui lorsqu’il pose le regard sur les deux blondes attablées avec lui. Elle ne commentera pas, ne le pointera pas du doigt, ne soulignera pas ces difficultés-là.
- Tu l’es, c’est vrai. Mais ça va se réguler. Vu ce que tu as traversé je pense que t’as pas de mal à le comprendre mais c’est lié à tes émotions. Plus tu pars en live et moins tu contrôle, dans un sens ou un autre, que ce soit positif ou négatif ça peut engendrer des dégâts, c’est vrai. Mais si t’as pas fait s’écrouler l’église à l’enterrement de ta grand-mère, c’est que t’es pas tant un danger ambulant crois moi.” Tim allait-il la craindre davantage après ces sous-entendus ? Comprendrait-il à quel point, oui, elle a fait figure de TNT ambulante durant ses deux premières années d’éveil ? Cette fois, nul regard porté au garçon, trop craintive d’y trouver mépris, angoisse ou rejet. A la place, Sovahnn reste centrée sur Eireen. “J’ai un prof qui a essayé de m’aider… du genre hyper dur, exigeant au possible… flippant même. Ça a été compliqué. Il m’a fait prendre des potions lui aussi, pour “réguler” qu’il disait. Je suppose que c’est ce que ta mère t’a fait prendre, et ce qui fait que t’es moins… moins dynamite que je l’étais. Donc ça va le faire, tu vas apprendre, te comprendre… même les autres comprennent pas. Et ça sera une force, pas un danger j’te le promet. D’ailleurs je me suis jamais mieux gérée que depuis que j’ai lâché l’apprentissage classique de la magie, qui me rendait dingue.” Un sourire, de nouveau. C’est que Sovahnn n’a jamais été très scolaire comme gamine. “Mais si t’as besoin de tout comprendre… hey, je suis sûre qu’on peut te trouver un pote rat de bibliothèque capable de te sortir deux trois piles de traités sur la magie sauvage que personne ne connaît.” Takuma. “Et t’as l’avantage d’avoir un pote qui s’y connaît sans doute quatre fois mieux en magie que .. Genre.. Moi.” Un coup de menton vers Tim. Ce, tout en tentant de ne pas songer qu’elle aussi, avait quelqu’un pour l’aider, durant l’enfance. Mais que ça ne s’est jamais fait. Puis à Poudlard. Mais il ne voulait pas la voir. “On a sans doute deux trois personnes dans notre carnet d’adresse qui peuvent te donner des cours. Ou juste te faire découvrir leur monde.” D’un geste, Sovahnn vide son fond d’ice tea avant d’ajouter “ Tu sais… celui où les licornes existent..” Un petit sourire malicieux sur les lèvres lui égaille les traits lorsqu’elle les ressert en boisson.
- Eux. Tim bien sûr. Moi aussi s’tu veux.. Précise-t-elle.
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Sovahnn Dawn Lockwood
Sovahnn Dawn Lockwood
Âge personnage : 22 Hiboux postés. : 4462 Date d'inscription : 13/12/2009Crédits : joemaw's Double Compte : Logan, Takuma, Maxence, Alec, Jordane, Oliver
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