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Amateurs d'art [Alec]

 :: Londres :: Centre de Londres :: ─ Soho.
Dim 21 Juil 2024 - 11:38
~ Lundi 1er mai – Début de soirée ~

Julian avait pris du temps pour choisir ses vêtements. Trouver quelqu’un chose d’un peu habillé sans être guindé, trouver la tenue qui enverrait un message simple : je suis ici à ma place et ma présence n’a rien d’anormale. Si elle prenait quelques secondes pour s’arrêter et réfléchir à la situation, elle avait du mal à se dire qu’elle n’était pas en plein délire. Voir Alec était compliqué et l’un comme l’autre devaient désormais avoir recours à des trésors d’inventivité pour ne pas se faire repérer. Cette ambiance de film d’espionnage aurait pu avoir quelque chose d’amusant voire de challengeant si cela ne cachait pas une situation bien plus sombre. Alors Julian évitait d’analyser et elle agissait. Son monde était déjà bien assez bancal comme ça, ce n’était pas la peine d’en rajouter en essayant de donner du sens à quelque chose qui ne pouvait pas en avoir. Le monde était dingue, leurs vies n’avaient aucun sens et elle, elle naviguait au milieu de tout ça sans trop savoir où elle allait. Et très certainement que la réponse ne se trouvait pas dans le miroir de sa salle de bain mais au moins ce dernier l’aidait à appliquer une touche discrète de maquillage. Elle avait finalement opté pour un pantalon noir taille haute et un chemisier d’un vert doux. Elle enfila par-dessus une veste, affina son mascara et la touche de rouge à lèvres, fit un tour sur elle-même… Elle était prête. Est-ce qu’elle se préparait réellement pour passer inaperçu ou parce que ça lui faisait du bien de faire quelque chose de presque normal ? Elle ne savait pas trop. En sortant de la salle de bain, elle enfila une paire de bottines, certes les températures commençaient à se réchauffer mais Londres le soir était encore assez fraiche. Elle attrapa son sac à main, oui elle avait appris à avoir un vrai sac de taille adapté et non des poches ensorcelées. Après moult hésitations, elle décida de laisser encore une fois sa baguette magique dans sa cachette, dans sa chambre et sortit de son appartement.

Assise dans le métro, Julian avait presque l’impression d’être une londonienne comme les autres. Si la plupart du temps elle laissait son regard se perdre sur le reflet de la vitre, de temps en temps elle tournait la tête pour observer les personnes autour d’elle. Ils ne faisaient pas attention à elle. Sa tenue, ses attitudes ne laissaient plus rien entrevoir de la sorcière qu’elle était. Même si la magie pulsait encore en elle, c’était comme si elle avait réussi à en éteindre toutes les manifestations extérieures. Elle devenait presque une moldue. Presque.
Comme une vraie moldue en tout cas, une fois au point de rendez-vous, elle dégaina son téléphone pour vérifier l’heure. Elle était légèrement en avance sur ce qu’ils avaient prévu mais pas assez pour que la soirée n’ait pas commencé. Julian décida donc d’entrer, sa rencontre avec Alec serait alors d’autant plus discrète. Ils avaient choisi de se retrouver dans une galerie d’art qui avait la bonne idée de vernir sa nouvelle exposition le soir-même. C’était un espace assez vaste dédié à l’art contemporain. Les murs blancs étaient habillés de peinture parfois de sculpture et d’installations de jeunes artistes. L’exposition du moment regroupait plusieurs artistes émergents autour de la thématique du changement climatique, visiblement très présente dans le quotidien des moldus. Il y avait déjà du monde dans les lieux et l’entrée de Julian se fit en toute discrétion. Il n’y avait aucune raison de la remarquer, sa tenue correspondait tout à fait à l’ambiance. Réajustant ses lunettes sur son nez, elle commença à déambuler entre les murs de la galerie, observant les œuvres autour d’elle. Rapidement, elle repéra un espace buffet où elle se contenta de prendre une coupe de champagne. Elle reprit ensuite sa déambulation, sa coupe à la main, jusqu’à ce qu’une silhouette attire son attention. Elle s’approcha doucement de lui jusqu’à être dans son dos.

« Vous n’avez rien à boire cher ami, c’est bien dommage, je vous assure que ce champagne réhausse la qualité des œuvres. »

Elle avait glissé ces mots dans un murmure presque sensuel avant de rire doucement et de se décaler pour finalement faire face à la personne qu’elle venait d’interpeler. Alec. C’était idiot mais à le voir, elle avait envie de sourire. Malgré toute la noirceur qu’il y avait entre eux, malgré toutes les conversations terribles que leur rencontre allaient soulever. Il était là et c’était toujours aussi réconfortant de le voir. Julian prit alors une gorgée de champagne de sa coupe.

« Y’a pas à dire, sur l’alcool, les moldus savent être raffinés. »
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Julian A. Neil
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Julian A. Neil
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Julian A. Neil
Jeu 1 Aoû 2024 - 23:18
- Ta femme est passée.
- hm.. Hein ?
- ta femme est passée.
- Hm hm… Et si… J’vais peut être dire un truc con. Mais et si c’était pas elle ? Mme. Letherman je veux dire. Elle a une sœur non ? Même taille, même gabarit. Et Hodkinss ne l’a vue que de loin avant qu’elle transplane. Tester sa baguette ça demande pas grand chose si ?

Les chevilles nouées l’une sur l’autre, le talon au sol engageant un pivot, le plat de son pied tape par intermittence et ne s’arrête que lorsqu’à la place de Olson, ce sont les paumes à plat de se femme qui se glissent sur ses épaules. Et sa voix qui le tire de ses dossiers.

- Je vais finir par mal le prendre..

Brutalement arraché à ses réflexions, Alec redresse le visage, d’abord vers l’horloge, puis vers Mack qui dépose un baiser sur sa tempe.

- Si vous arrivez à le faire décoller c’est vous qu’on engage. Moi en attendant, je jette l’éponge. Fais ce que tu veux Rivers, mais interdiction d’aller parler à qui que ce soit sans moi c’est compris ?
- Ouais ; pigé.. Une paume sur la main de Mackenzie, il note du coin de l’œil Sherrod Olson ranger ses affaires, attraper sa veste et, plutôt que de quitter la petite pièce remisée dans un coin du département de la Justice Magique… s’arrêter un instant devant le tableau.
- Tu rentres ? Glisse Mack, assez doucement pour paraître ne s’adresser qu’à lui, mais assez fort pour que le collègue l’entende.
- Nan, je vais rester encore un peu… Par contre toi t’es pas censée avoir le droit de te pointer..
Et s’il répond sur le même ton, le volume ne tarde pas à monter d’un cran. De phrases en phrases, ils se tendent, s’agacent. Le timbre devient sec et les propos plus durs. Sherrod ne tarde pas à s’en aller, fuyant l’intimité de ce couple aux tensions en passe d’exploser sur place publique. Le couplet classique du “tu n’es jamais là”, “ton boulot passe avant moi” “et c’est sans compter sur ces putes que tu t’envoies”. Pas de quoi faire esclandre. Mais pas loin.

- T’embrasse Ju’ pour moi hein ?

Une heure plus tard pourtant, Mack glisse de nouveau une main sur son torse et un baiser dans son cou. Et s’il les lui rend, c’est en se retournant pour l’attraper sous les jambes tout en la renversant sur le lit.

- Promis..

Derrière, sur les étagères, quelques bouquets de fleurs, offrande aussi étrange que touchante lors de leur récent emménagement loin des Rivers. Dans la gorge de la belle, un rire léger, et dans ses prunelles, un air moqueur autant que complice.

Lorsqu’Alec transplane finalement, il plonge dans sa poche une boucle d’oreille trop tapageuse pour que Mack ai seulement l’idée de les porter. L’objet ensorcelé leur sert à communiquer. S’il se met à chauffer, c’est que quelqu’un est sur ses traces, prêt à comprendre qu’il n’a pas passé la nuit au bureau et qu’il doit rentrer pour donner le change.
Mais en attendant, Alec est libre.

Ses mains ne tardent pas à se plonger dans le manteau qu’il porte pour arriver jusqu’à la galerie d’art, le col relevé, le visage enfoncé. Route la plus courte possible et zones peu éclairées. Ce, après s’être assuré que personne ne l’a suivi, qu’aucune Trace ne le marque et que son transplanage ne peut être retracé.
En cas de besoin, il a même pris la peine d’atterrir non loin d’une conquête qu’il est prêt à balancer à la fosse au lions plutôt que de balancer Julian. Un état de fait qu’il n’évoquerait à l’oral auprès de qui que ce soit pour le bien être de chacun. À commencer  par lui-même.

C’est en passant les portes en verre, après avoir slalomé entre quelques sculptures particulièrement grotesques, et s’être fait défaire de son manteau “je me la pète et j’ai des tunes à claquer dans une toile signée de la bonne main” qu’enfin, Alec se permet de relâcher la pression et de songer à ce qui l’amène.
L’échange avec Alcyone est encore gravé dans sa mémoire et chaque instant ayant suivi tout autant. L’attente, la peur de contacter Julian, la persuasion intime que quelque chose ne tarderait pas à arriver. Puis le pas en avant. Il a, bien sûr, utilisé une nouvelle fois Takuma, conscient d’en demander beaucoup à un type qui ne lui doit strictement rien si ce n’est quelques baignes. Pourtant, tout comme il a de lui-même cherché à le rapprocher de sa sœur, l’ancien Serdaigle n’a pas rechigné quand il s’est agit de les aider. Quitte à se mettre en danger.
Insupportable d’honnêteté et de bienveillance.

Un truc auquel il pense tout en se demandant ce qu’il risque lui-même, auprès de la fille d’un des tarés de Poudlard. Alcyone est de celles dont il faut se méfier. Tranchante autant qu’intelligente. Le genre qu’il préférerai garder loin de lui.

Et de Julian.

« Vous n’avez rien à boire cher ami, c’est bien dommage, je vous assure que ce champagne réhausse la qualité des œuvres. »
Un frisson lui passe sur la peau tant à l’écoute de la voix de la jeune femme qu’à la chaleur de son corps qui s’imprime près du sien. Il devrait appréhender, s’énerver, bouillonner de colère même. Pourtant un petit sourire lui passe sur les lèvres et dans un rire, Alec passe une main sur sa hanche pour l’attirer à lui et poser un baiser à la naissance de sa mâchoire.
« Y’a pas à dire, sur l’alcool, les moldus savent être raffinés. »
- Pas assez pour me filer un verre… Ils doivent pré-sentir la chute libre de leur budget alcool… Dans un sourire, il lui désigne la toile face à eux. A ton avis, l’envergure picturale et le tracé volontairement frontal de l’œuvre sert quel propos ? L’air mutin, il se penche vers elle tout en ramenant ses mains vers ses poches ; insistant bien sûr un ton un brin guindé dans la voix.

Oui, il pourrait être en colère.
Il devrait être en colère.
Il l’est, d’ailleurs.
Mais certaines choses n’attendent pas quand on sait comme la vie est prompte à nous prendre ceux qu’on aime.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Jeu 22 Aoû 2024 - 17:41
Cette main sur sa hanche. Julian la connait par cœur, elle s’y est posée tant de fois. Pourtant, elle lui arrache un léger frisson, comme ses lèvres qui viennent déposer un baiser sur la peau de son visage. De n’importe qui, Julian aurait sans doute réagit vivement, elle aurait sans hésité collé une baffe, ou pire, à celui ou celle qui oserait ainsi rompre sa distance de sécurité. Parce que ses contacts qui étaient son quotidien sont désormais si rare, parce que sans le reconnaître, elle a peur de ce qu’une trop grande proximité physique pourrait réveiller en elle. Mais c’est Alec, alors elle se laisse porter et au fond, ce simple contact lui fait un bien fou. Elle le sent dans chaque partie de son corps et c’est ce qui fait sans doute que son sourire ne s’efface pas. Peut-être aussi parce qu’elle est rassurée. Elle ne savait pas trop comment allait se passer cette rencontre. La pression qui pesait sur eux et surtout sur Alec faisait qu’il était compliqué pour eux de se voir, de se retrouver comme avant mais Julian avait conscience que là n’était pas le seul problème ces derniers temps et que ses manigances avec Alcyone n’avait pas simplifié les choses. Ce simple geste d’Alec était le rappel qu’il fallait, rappel que leur lien était bien plus fort que tout le reste.

Leurs corps se séparent et Alec donne le change, comme s’ils étaient des amis comme les autres, comme si le fait de se retrouver ici ce soir était tout à fait normal. Un rendez-vous habituel ou un délire quelconque entre amis. Julian sourit. Elle s’accorde ces quelques minutes d’illusion. Qu’ils soient encore quelques instants juste Alec et Julian, deux jeunes adultes désinvoltes adorant frôler l’irrespect.

« Il est évident pour moi que la frontalité montre la volonté d’une dénonciation. C’est trop intense pour passer à côté, trop grand aussi pour qu’on ne puisse le voir. L’artiste veut crier sa colère et pousser les gens à voir à leur tour. Il ne veut plus leur laisser la possibilité de prétendre qu’ils ne voient pas. Qu’ils ne savaient pas.

- Je partage tout à fait votre analyse mademoiselle. »

Julian dut se mordre la lèvre pour ne pas exploser de rire et répondre par un simple hochement de tête à l’homme qui leur avait glissé ces quelques mots avant de disparaitre dans la foule. Elle attendit qu’il soit suffisamment loin pour se tourner vers Alec et finalement, laisser sortir son rire franc.

« Tu vois, je suis une experte en art contemporain. »

Julian adressa alors un clin d’œil à Alec, très fière de cette nouvelle compétence acquise en l’espace de quelques secondes seulement. La vérité c’était que Julian ne connaissait rien à l’art moldu. Du côté sorcier, c’était un peu différent, elle avait eu des connaissances classiques, de la culture générale, elle aimait la littérature certes, les mots mais ne s’était jamais plus intéressée que ça. Peut-être le moment était-il venu pour elle d’ouvrir sa sensibilité ?
Pas dans l’immédiat en tout cas, c’était Alec qui retenait pour l’instant toute son attention. Elle imprima alors un simple geste de la main sur son bras pour l’invité à la suivre.

« Allez viens, on va t’attraper un truc à boire, histoire que tu te fondes bien dans la masse. Et qui sait, t’en auras peut-être besoin… »

Une première ouverture, une première évocation de ce dont ils avaient parfaitement conscience tous les deux : la suite de la conversation ne serait peut-être pas aussi légère et facile. Julian s’avança alors vers la zone buffet et d’un geste expert parvint à reposer sa coupe quasiment vide et à en attraper deux autres bien remplies. Une pour elle, une pour Alec. Un simple sourire à la personne derrière le bar qui lui en adressant un, charmant soit dit en passant, en retour. Elle tendit alors une coupe à Alec et se remit à marcher cherchant à s’arrêter devant une œuvre non pas en fonction de l’attrait qu’elle aurait pour cette dernière mais du monde se pressant devant pour qu’ils puissent à la fois parler tranquillement et à la fois passer inaperçus.

« Tu n’as pas eu de problème pour venir ? »

La question était un peu stupide et Julian le savait. En réalité, ce n’était pas tant pour la réponse qu’elle l’avait posée mais plus pour laisser une brèche à Alec. Peut-être qu’au fond ça aurait été à elle d’entrer en première dans le vif du sujet mais par où commencer ?
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Julian A. Neil
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Julian A. Neil
Jeu 5 Sep 2024 - 12:48
Combien d’heures à fixer le plafond ? De secondes passées à retenir son souffle lorsqu’au détour d’une conversation bien lambda avec ses geôliers, ces derniers se prenaient à évoquer le nom de Julian ou d’Alcyone. Combien de fois a-t-il pensé à ce sol qui manque de s’ouvrir sous ses pieds mais qui, contre toute attente, résiste à l’envie de l’entraîner droit dans le chaos. Si chaos plus atroce il existe encore. Mais Alec connaît bien trop son pays et ses concitoyens pour en douter. Bien sûr qu’il y a pire. Il y a bien plus dévastateur encore comme cercles de l’enfer pour les avaler ; lui et tous ceux qui comptent.
C’est cette certitude qui devrait le rendre furieux. Celle-là pourtant, qui muselle sa peur pour laisser place à la force du quotidien. Ou plus exactement celle de l’exceptionnel, dans ce qui semble être quotidien. La retrouver, poser un baiser sur sa tempe et une main sur sa hanche. Quelques gestes bien anodins quoi qu’intrusifs, sans doute, dans un autre contexte. Des petites choses qui se distillent à coup d’évidence entre eux. Le baiser, la hanche. Les rires et les bêtises.
Toutes ces choses qu’on fait quand on craint de manquer de temps avec quelqu’un qu’on aime.
Ces choses qui justifient à elles seules de mettre de côté les reproches.

Un regard aura suffit pour qu’ils redeviennent ces deux jeunes à l’insolence joyeuse et à la verve piquante. L’éclat d’un rire mutique dans leurs yeux clairs qui se suffisent. Et n’en demandent pas plus.

« Il est évident pour moi que la frontalité montre la volonté d’une dénonciation. C’est trop intense pour passer à côté, trop grand aussi pour qu’on ne puisse le voir. L’artiste veut crier sa colère et pousser les gens à voir à leur tour. Il ne veut plus leur laisser la possibilité de prétendre qu’ils ne voient pas. Qu’ils ne savaient pas.
Les traits très sérieux, Alec acquiesce la mâchoire en avant, l’index et le pouce rassemblés à l’orée de ses lèvres.
- Je partage tout à fait votre analyse mademoiselle. »
Ces traits sérieux, encore faudrait-il réussir à les maintenir et c’est certain, si Julian l’avait regardé à cet instant là, tous deux auraient sans doute éclaté de rire sans savoir s’arrêter. Mais ni l’un ni l’autre ne se permettent une telle incartade avant que l’opportun ne s’éloigne.
Cette facilité simple à mal contenir ses sourires le toucherait si Alec y prenait simplement gare. A ses côtés, ici, la vigilance accrue s’apaise au profit du simple besoin de profiter de sa présence.
Ainsi dès l’instant où leurs regards se croisent et où Alec perçoit cette lèvre qu’elle mord pour ne pas rire, le sien éclate joyeusement. Sans y songer, il passe une paume à la base de sa nuque et se penche sur elle une seconde pour en étouffer le son de son rire avant de ramener ses mains dans ses poches et son visage vers le plafond. Un grand sourire en lieu et place de toute aptitude à calmer véritablement son amusement.

« Tu vois, je suis une experte en art contemporain. » Retour vers Ju’.
- Tant de qualités dans un si petit corps, faut en laisser aux autres tu sais… Moqueur, bien sûr.
Et ce sourire, il ne disparaît pas immédiatement. Il se prolonge en glissant le regard sur la peinture - non sans y chercher une dénonciation qu’il ne voit pas - et tout autant lorsque sa meilleure amie pose une paume sur son bras pour l’amener à le suivre. Ils abandonnent, donc, la contemplation de ce qui ressemble vaguement à un bateau inversé et amorcent leur flânerie dans la salle d’exposition.

« Allez viens, on va t’attraper un truc à boire, histoire que tu te fondes bien dans la masse. Et qui sait, t’en auras peut-être besoin… » Une manière, surtout, de se rappeler à ce qui ne manquera pas d’arriver. Cette conversation que ni l’un ni l’autre ne veulent vraiment avoir.
- T’en sais rien, peut être que si je n’ai pas de verre à la main personne ne me reconnaîtra.. Le sourire demeure, mais il perd en éclat lorsqu’il se pose sur Julian et soutient son regard entendu.

Un passage auprès du buffet plus tard, les deux anciens Serpentards se rapprochent d’une œuvre bien banale qui ne semble intéresser personne dans le vernissage.

« Tu n’as pas eu de problème pour venir ? »

Pouce appuyé sur la surface de sa flûte de champagne, Alec observe sans la voir le portrait déstructuré d’une corbeille de fruit, ses couleurs criardes et les tâches étranges qui semblent former un visage dans ce qui ressemble vaguement à une poire.

- ‘Toujours un peu la merde mais je me débrouille. Elle sourit cette poire. Peut être qu’en la chatouillant, la toile pourrait s’ouvrir vers un passage quelconque ? Que donnerait-il, au juste, pour s’infiltrer dans la cuisine de Poudlard avec Julian en cet instant, en fou rire et sans doute alcoolisés, comme ils l’ont si souvent fait ?
Un battement de cils le ramène sur terre. Son sourire a disparu, remplacé par un air plus sérieux qu’il considère avoir bien trop souvent en la présence de sa meilleure amie. Sur qui il ramène le regard.
Et une voix plus basse.

- Dis-moi que t’es pas en danger avec cette nana.. Premier point. Le plus important.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Lun 9 Sep 2024 - 12:08
« T’en sais rien, peut être que si je n’ai pas de verre à la main personne ne me reconnaîtra..

- C’est vrai que j’avais pas vu les choses sous cet angle ! »

Un sourire, un air amusé. Ils ne suffisent pas à tout effacer, à balayer les pensées les plus sombres qui tentent de s’installer dans son esprit pourtant, Julian savoure chaque mot de la phrase d’Alec. Parce qu’elle les renvoie à une autre époque, celle où ils pouvaient rire de tout, celle où, malgré le bordel autour d’eux, ils étaient encore parfaitement à flot. Oui Alec avec un verre d’alcool à la main, il fallait bien avouer que ce n’était pas le meilleur déguisement. Bien que les choses aient changé. Bien que la fête ne soit plus réellement leur activité principale.

Les deux amis avaient fini par atterrir devant une œuvre que Julian avait bien du mal à voir. Elle était là, sous ses yeux et pourtant, toute son attention, tous ses sens étaient dirigés vers Alec. Ce n’était pas son genre de craindre une conversation elle qui avait si souvent fait des mots ses meilleures armes. Pourtant en cet instant elle se sentait fébrile, consciente que dans la conversation qui allait venir il y avait bien trop d’éléments qu’elle ne contrôlait pas. Une gorgée de champagne pour se donner du courage, une question d’apparence anodine pourtant reflet si fidèle de la situation actuelle… Alec répond et Julian glisse un regard appuyé vers lui. Parce qu’elle sait qu’il ne dit pas tout et que derrière cette apparente décontraction se cache bien plus. Mais elle sait aussi que ce n’est pas le moment de l’emmerder avec ça. Elle aimerait pourtant lui rappeler qu’avec elle il n’a pas besoin de minimiser les choses, qu’il peut lui dire ouvertement qu’il en chie et que s’il le veut, elle peut même se contenter d’écouter, sans rien répondre. Mais Julian n’entre pas sur ce terrain-là, parce qu’elle sait que sur ce coup, c’est à elle de rendre des comptes. Son visage se tourne de nouveau vers la toile. Cette fois, elle distingue un peu mieux ce qui s’y trouve. Des fruits ? Et puis, la voix d’Alec qui rend de nouveau l’œuvre complètement floue.

Un soupir. Le regard toujours tourné vers la peinture mais si vide.

« Alcyone a été une amie pour moi à une époque. Une sœur même en un sens. Quand elle a su quoi… qui j’étais, elle m’a complètement effacé de sa vie et je pense qu’elle aurait été la première à se porter volontaire pour me faire payer l’affront de mon sang. »

Julian ne sait pas vraiment ce qu’elle ressent en disant cela. Parce que la réalité, c’est qu’elle sait qu’à la place d’Alcyone, si tout ne s’était pas retourné dans sa vie, elle aurait pu avoir une réaction similaire. La vérité sur son identité, Jeroen, autant de choses qui avaient fini par la changer mais au fond, ça ne venait pas d’elle. Elle n’avait pas choisi de se détourner des Supérieurs, quelque part, elle y avait été forcée.

« Je sais pas vraiment pourquoi elle a décidé de m’aider mais elle l’a fait. Je peux pas jurer qu’elle ne me fera jamais de mal si on doit se recroiser mais en tout cas, elle a pris des risques pour moi et dans tous les cas, elle ne prendra pas le risque de se compromettre en parlant de moi à qui que ce soit. »

Ca au moins, elle en était sûre. Alcyone ne serait pas silencieuse pour protéger Julian mais bien pour se protéger elle-même. Quant à la suite ? Impossible à dire, la rousse aurait aimé avoir des certitudes, se dire que le lien qu’elles avaient eu était trop fort pour que son ancienne amie lui fasse du mal mais elle savait que la situation était bien plus complexe que ça. Alors pas en danger, dans l’immédiat non mais impossible de se projeter. En même temps, c’était là un bon résumé de leur situation en général, non ?

« Je sais que t’es en colère mais je suis pas ou plutôt je suis plus du genre à prendre des risques pour rien. »

Cette fois, enfin, elle se tourne vers Alec. Un regard furtif juste avant autour d’eux pour vérifier que personne n’écoute leur conversation. Alors elle se rapproche un peu, brise la distance entre eux et lui souffle quelques mots.

« J’avais besoin de savoir Alec. J’avais besoin de savoir s’ils étaient morts ou pas. »

Puis, Julian recule et se met à marcher, invitant Alec à la suivre. Non, elle ne fuit pas la conversation, elle va simplement se poster devant une nouvelle œuvre délaissée, une sculpture, pour pas que leur immobilité attire l’attention. A l’intérieur d’elle en tout cas, c’est tout sauf immobile, son cœur bat vite et une petite voix lui glisse qu’elle en a marre de tout ça et qu’elle aimerait pouvoir avoir cette conversation dans un lieu sûr et non pas comme dans mauvais film d’espionnage.
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Julian A. Neil
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Julian A. Neil
Lun 16 Sep 2024 - 23:29
Ils possèdent bien des nuances ces visages. Leurs sourires, leurs mimiques. Les petits rien de la vie de tous les jours. Ces expressions infimes qu’on contrôle parfois mal, parfois trop bien. Ces sourires qui n’en sont pas et ces larmes dénuées de tristesses ou remplies de trop plein. Celles qui ne sortent pas. Et les questions qu’on garde pour soi.
Sur la palette du silence, il y a des nuances difficile à cerner. Des éclats irisés qu’il connaît pourtant, dans ces iris de sous-bois. Peut-être est-ce la manière dont la lumière les éclairent ici. Les spots sous les peintures y font naître l’ocre et l’olive. Lui, connaît cette manière bien spécifique qu’elle a de plisser d’un rien sa paupière inférieure. La façon dont le coin de ses lèvres se creuse dans un sourire qui n’en est pas tout à fait un. Ou du moins porte-t-il un poids qui l’empêche de tout à fait se redresser.
Rares sont ceux qui se connaissent assez pour toucher du doigts ces petit riens. Lui la revoit ainsi, le poing serré sur sa cuisse, à inspirer un coup avant de se lancer dans des explications sur sa famille. Se confier. Hésiter sur les mots. Elle qui sait si bien jouer du verbe qui perdait le fil parfois. Et redressait le regard vers lui lorsqu’il lui proposait de consulter Logan.
Ils avaient cette même couleur ce jour-là. Ses iris.

Et lorsqu’elle les pose sur les siens, les nuances s’accordent et Alec sait qu’elle voit ce qu’il tait.

Puis l’un comme l’autre, c’est vers la toile exposée qu’ils se tournent. Comme si la gouache et l’huile rendaient plus aisés les mots qui peinent à sortir.

« Alcyone a été une amie pour moi à une époque. Une sœur même en un sens. Quand elle a su quoi… qui j’étais, elle m’a complètement effacé de sa vie et je pense qu’elle aurait été la première à se porter volontaire pour me faire payer l’affront de mon sang. »
Il ne s’en détache pas. Litchis et goyaves le narguent sans qu’il ne les voit véritablement. A peine ses lèvres se pincent-elles quand à son tour, Alec y porte la flûte de champagne pour en prélever quelques gorgées. L’idée du rejet le crispe pour sa meilleure amie sans qu’il ne se fasse la moindre illusion quant à leur propre évolution, aux erreurs qu’ils ont pu faire ou aux opinions qu’ils ont pu avoir. La réaction est égoïste et hypocrite. Mais sincère.
Déplacée et inutile également ; alors le Rivers la muselle et ne pipe mot pour laisser à Julian la liberté de poursuivre.

« Je sais pas vraiment pourquoi elle a décidé de m’aider mais elle l’a fait. Je peux pas jurer qu’elle ne me fera jamais de mal si on doit se recroiser mais en tout cas, elle a pris des risques pour moi et dans tous les cas, elle ne prendra pas le risque de se compromettre en parlant de moi à qui que ce soit. »

Il acquiesce ; comme si son avis comptait d’une manière ou d’une autre.

« Je sais que t’es en colère.. Pas un mouvement, juste les sourcils qui se lèvent pour valider ce fait. Il l’est, bien sûr. Il faudrait être aveugle pour ne pas comprendre que cette femme est de celles qui peuvent faire tomber des royaumes et détruire des Hommes. …  mais je suis pas.. Cette fois, le sourcil se fait moqueur. .. ou plutôt je suis plus du genre à prendre des risques pour rien. » Mieux.
Le coup d’œil furtif, Alec le perçoit aux bordures de son champ de vision et se tourne vers son amie sans même y songer. Un regard autour de sa part, puis elle se rapproche. Confusément, au travers des battements de cœur plus vifs qui s’emballent depuis qu’elle a prononcé le nom d’Alcyone, Alec se sent pourtant se détendre un peu. L’effet de proximité, un talon d’Achille qu’il admet bien volontiers. « J’avais besoin de savoir Alec. J’avais besoin de savoir s’ils étaient morts ou pas. » Rien qu’un souffle glissé entre eux. Une réalité qu’il est bien salaud de ne pas prendre en compte. Alors Alec abaisse les paupières et suit le mouvement dans un souffle qu’il s’oblige à expirer doucement.
Dans la haute salle, les œuvres défilent et personne ne prête attention à eux, inconscients des difficultés qui se jouent chez ces deux jeunes adultes à qui tout pourrait sembler sourire. Le menton haut, les gestes délicats, tous deux ont bien trop pris l’habitude d’évoluer dans des milieux huppés pour ne savoir se fondre dans la masse.

- Et ça donne quoi ? glisse-t-il à Julian, une fois arrêtés devant une sculpture qu’il semble lui commenter en se penchant sur son épaule.
Sa voix pourrait être dure et le ton tranchant. Ce n’est pas le cas. Pas plus que ses yeux bleus ne sont orageux quand il pose un regard sur sa meilleure amie.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Lun 23 Sep 2024 - 14:35
« Et ça donne quoi ? »

L’idée de faire un trait d’esprit en commentant la sculpture devant eux plutôt que de répondre à la question d’Alec ne lui traverse même pas la tête. Elle aurait pu pourtant, ça aurait été bien son genre de détourner l’attention même si ça n’avait été que temporaire, de tenter de faire une petite blague pour faire croire que la situation n’était pas si grave. Sauf que Julian n’avait pas encore digéré ce qu’elle avait appris, elle n’était pas encore certaine de savoir ce qu’elle allait faire de ça dans sa vie. Alors non, elle était bien trop concentrée sur ce que ça remuait en elle pour tenter une blague. Elle prit tout de même le temps de poser son regard sur la sculpture, détailler cette forme abstraite entre la coupole et la bouche pleine de dents. Le métal reflétait presque leurs deux visages. Alec n’était pas loin d’elle, elle sentait sa présence à côté de son épaule. Et si elle fermait les yeux ? Et s’ils faisaient comme si tout ça n’existait pas ?

Julian prit une longue gorgée de champagne.

« Je te préviens, va falloir que tu te retiennes de rire parce que l’ironie de la situation est terrible. »

Non, il n’y avait rien de drôle dans tout ça et pourtant, parfois quand elle y pensait elle avait juste envie d’éclater de rire. Parce que tout ça était si absurde, cet effet miroir était si terrible… Et alors qu’Alec se tenait à côté d’elle c’était encore pire. Parce que s’il y avait bien une personne avec qui elle aurait pu avoir envie de dédramatiser cette situation ou simplement de s’offrir quelques secondes de liberté face à son destin c’était avec lui. Julian tourna alors le visage pour venir chuchoter quelques mots à l’oreille d’Alec.

« On leur a effacé la mémoire. Ils ont oublié leur propre trahison. Ils m’ont oubliée. »

Julian se recula alors légèrement. De loin, ils devaient donner l’impression d’amateurs d’art complices se murmurant des commentaires sur les œuvres, recréant une sorte d’intimité à trois entre eux et les œuvres. Sauf qu’en réalité, la troisième partie n’était rien d’autre qu’une ombre, l’ombre d’hommes et de femmes qui faisaient peser sur eux une forme de tyrannie permanente. Julian savait pourtant que dans son cas, elle avait droit à un peu de répit. Pourtant, elle était loin de s’en sortir réellement soulagée.

« Je devrais faire un don à une fondation qui lutte contre la maladie d’Alzheimer. »

Une nouvelle gorgée de champagne pour saluer ce petit trait d’esprit. Julian avait conscience que son humour noir aurait pu choquer mais elle savait bien à qui elle s’adressait et Alec n’était pas du genre à prendre ombrage pour une vanne un peu osée. Un sourire se mit à flotter sur son visage. Julian avait envie de rire en même temps qu’elle sentait les larmes lui monter aux yeux. La fatigue. Elle se rendait compte soudainement comme tout ça l’avait épuisée, comme à force de tourner toutes ces informations dans sa tête elle n’arrivait plus à tout gérer. En parler avec Enzo lui avait réellement fait du bien, peut-être avait-elle cru un temps que ça suffirait. Que la douleur, les questions allaient s’évanouir tout doucement. Mais non. Les effets de vague étaient constants. D’un geste rapide Julian effaça l’unique larme qu’elle n’avait pas réussi à retenir avant de terminer son verre d’une traite.
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Julian A. Neil
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Ven 27 Sep 2024 - 19:25
« Je te préviens, va falloir que tu te retiennes de rire parce que l’ironie de la situation est terrible. »

Rien qu’à la posture de sa meilleure amie, à la longue goulée de champagne qu’elle prend et à son silence des mois durant, Alec sait qu’il n’y a là qu’un pieux mensonge. Aucun doute cependant qu’un rire nerveux ne puisse être une réponse appropriée. Ou qu’ils aient été nombreux, déjà, à résonner dans sa gorge étranglée.
D’un regard, Alec pose sur elle son scepticisme. Il se refait le fil en pensées. Retrace ce moment où, des années plus tôt, elle l’a abordé en évoquant le besoin de lui parler de quelque chose. Les jours, les semaines ou les mois de silence qui ont précédé. La difficulté à sortir ces mots qu’elle cachait jusque là. Il y avait la peur du jugement sans doute, le rapport à soi, la manière d’appréhender le monde et le véritable cataclysme identitaire ; certes. Mais pas que. Aussi une manière très personnelle d’avoir à gérer les choses par soi-même avant toute chose. Y faire face, s’y confronter, trouver une voie ou se planter, qu’importe. Mais faire.
Et après seulement, partager.

Lorsque Julian se tend vers lui et qu’il se penche dans un geste miroir, c’est à ce moment qu’il songe. Aux crispations dans ses traits lorsqu’elle a parlé. A celles, une fois qu’il a fallu s’ouvrir à son cousin. Aux nuances rendues ambrées par les torches du château, quand elle a appris la vérité.
Des pérégrinations mentales, rien de plus. Auxquelles la voix de Julian donne pourtant raison.

« On leur a effacé la mémoire. Ils ont oublié leur propre trahison. Ils m’ont oubliée. »

Dans un froncement de sourcils, Alec ramène le regard sur elle et l’espace d’un instant, ne trouve très bêtement rien à dire. Aucun besoin pour lui de lui faire préciser qui est ce “on” auquel elle fait référence. Ou plus exactement, si, bien sûr, c’aurait été nécessaire. Mais en posant les yeux sur sa meilleure amie, il n’y décèle aucun doute quant à son interprétation. Ses parents l’ont oubliée. Pas le meilleur pour jouer de l’empathie quant au besoin d’être reconnu par sa famille tant lui-même n’aurait qu’une envie : qu’ils le lâchent. Pour autant, la manière dont les yeux de sauge de la belle accrochent à présent la lumière trahissent toute la sévérité des remous qu’elle canalise avec sa force de caractère. C’est vrai : il en aurait rit. De l’entendre se décrire comme brisée, faible et fragile. Entre ses lèvres, on la penserait à plat. Comme si après toutes ces épreuves, celle femme trouvait encore moyen d’ignorer ce qu’elle est.
Les émotions brillent, mais elle garde la tête haute et reste dans son rôle. Bien sûr Alec voudrait la prendre dans ses bras. Mais s’il le faisait, sans doute serait-ce là non seulement l’escalade pour enfin craquer, chose qu’il devine ne jamais être véritablement advenu. Mais aussi le risque d’attirer l’attention.
Lorsqu’Alec effleure sa main de la sienne et en emprisonne quelques doigts des siens, il se sait incapable de trouver les mots pour exprimer à quel point il peut la trouver digne.
Et oublier, ne serait-ce que quelques instants, quels risques elle a prit pour obtenir cette information au risque de sa vie.
Et la sienne. Puisqu’il en faudrait peu à Alcyone pour comprendre que si Alec a su mentir sur le sujet de Julian, il a pu mentir sur d’autres points. Il suffirait alors qu’elle connaisse Augustus Blackblood - et ce qu’il sait d’elle semble clair concernant ses allégeances - et tout ce qu’il a construit pourrait tomber.
Mais à l’instant il l’oubli pour ne voir qu’elle, la gorgée de champagne et le sourire qui se dessine quand tombe un trait d’humour noir. Auquel Alec ne peut qu’esquisser un souffle amusé. Sur sa peau, son pouce glisse une caresse.

- J’pense que tu pourrais... Affirme-t-il avant de lui lâcher la main pour passer derrière elle et ramener un bras autour d’elle, l’avant bras contre une clavicule, les doigts posés sur l’épaule où il pose son menton de sorte à sembler analyser avec grande conviction l’œuvre face à eux. La personne qui a fait ça a sans doute oublié un tas de choses, à commencer par son âme paumée et son sens artistique.. Il esquisse un sourire qui froisse légèrement le tissu délicat que porte Julian. Rien que pour lui ça semble nécessaire… Autant que pour les souvenirs volés conjoints de ses parents et d’elle-même. S’il semble blaguer, donc, Alec presse légèrement son avant-bras sur elle. Et j’parle pas du reste. J’ai vu une girafe bleue avec un cou de poney par là-bas... Conceptuel. Et la presse un peu plus contre lui, abaissant légèrement le menton sur son épaule. C’est là, un regard aveugle sur le tissu qui vibre sous son souffle, qu’Alec ose lui murmurer la seule question qui compte pour l’instant. Comment tu gères ça ? Puis il redresse les yeux vers la statue, comme l’homme fasciné qu’il est censé être.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Sam 12 Oct 2024 - 18:38
Cette main attrapant la sienne… L’espace de quelques secondes, Julian se sentit vaciller et elle accrocha avec rage son regard sur l’œuvre devant elle pour ne pas s’effondrer, pour ne pas laisser plus qu’une seule et unique larme peupler son visage. Les mots qu’elle avait délivrés à Enzo lui revenait en pleine tête. Ce sentiment de solitude qu’elle avait si longtemps ignoré, enfoui au fond d’elle-même. Cette idée qu’elle n’avait plus grand monde auprès d’elle. Quasi personne. Hormis Alec. Et il était là, en cet instant, à ses côtés et avec la pudeur qui était la sienne, il venait de glisser son pouce sur la paume de sa main. Elle avait envie de se ruer dans ses bras, de crier contre son torse, de le serrer fort au point de lui faire mal. Ces images comme des flashs traversaient son esprit. Pourtant, elle ne bougea pas d’un centimètre. Concentrée sur sa respiration, sur ce contact entre leur peau qui lui faisait autant de bien qu’il la déchirait. Juste ça. Elle pouvait entendre son propre cœur dans ses tempes. Cette identité qu’elle cherchait tant à recomposer venait une fois de plus de se fracasser et alors que la plupart de ses amis n'étaient plus dans les parages, comment pouvait-elle encore se définir ?

« J’pense que tu pourrais... »

Un mince sourire se dessine sur le visage de Julian, un sourire reconnaissant. Elle remercie Alec en silence d’avoir su attraper sa blague au vol, y répondre à sa manière pour lui laisser le temps de respirer, de remettre de l’ordre dans ses pensées. Pour ne pas que la fissure s’ouvre trop grande, trop vite sans qu’elle ne puisse la tenir bien sage. Il lâche sa main et la jeune femme bloque sa respiration… Jusqu’à ce qu’il passe derrière elle, l’entour de son bras, pose son menton sur son épaule… Julian ferme les yeux et se mord la joue. Ne pas pleurer. Ne pas leur offrir encore des larmes. Respirer doucement, profiter de ce contact qui la soulage sans se dire qu’elle donnerait tout pour pouvoir tout abandonner dans les bras de son meilleur ami. Elle se raccroche à ses paroles, à ses blagues sur les œuvres devant eux. Elle lâche un petit rire, un peu forcé, mais qui lui fait du bien.

« En fait, j’aurais dû te dire de fumer un coup avant de venir, je suis sûre que tu te serais beaucoup mieux identifié à l’univers des artistes dans ces conditions. »

Julian lâche ces mots dans un chuchotement, Alec est suffisamment près d’elle pour qu’elle n’ait pas à élever la voix et cela correspond tout à fait à l’ambiance du lieu. Autour d’eux, les gens passent, flânent. Est-ce que certains sont aussi là pour oublier un peu ce qui se passe dans leur vie ? Pour faire illusion, au moins quelques instants, d’être des gens parfaitement normaux, profitant d’une sortie culturelle pour se retrouver entre amis. Le souffle d’Alec sur son épaule et de nouveau sa voix comme un murmure, rien que pour elle.
Julian fait tourner sa coupe de champagne entre ses doigts, elle va répondre, elle prend juste quelques secondes, son regard toujours perdu sur la sculpture devant elle qu’elle ne voit plus vraiment.

« Je sais pas si je le gère à vrai dire. J’ai encaissé le coup. J’ai intégré cette nouvelle réalité et je sais pas vraiment quoi en faire. »

Le ton et le débit de voix de Julian contrastait clairement avec le sens de ses propos. Elle entretenait encore et toujours l’illusion des deux amateurs d’art en train de discuter tranquillement de ce qui se trouvait devant eux. Alors son débit était lent, sa voix calme pourtant à l’intérieur d’elle le tourbillon ne s’était pas arrêté. Il était toujours là, puissant, pulsant dans chacune de ses veines. Julian était épuisée par toutes ses émotions et cette sensation permanente de ne même plus se connaître elle-même.

« J’ai perdu les seules personnes qui m’aimaient inconditionnellement. Qui, malgré les mensonges, malgré la colère que j’ai pu ressentir envers eux… M’aimaient et n’auraient jamais arrêté de le faire. »

Julian déglutit et vient poser sa main sur l’avant-bras d’Alec. Elle glisse son pouce sur sa peau, quelque part, le fait qu’il soit derrière elle, qu’elle n’ait pas à le regarder dans les yeux l’aide à parler.

« Je sais plus qui je suis. Je n’ai plus de famille et à vrai dire plus vraiment de proches. Je sais que tu es là, toi, mais je sais aussi qu’on ne peut pas se voir autant qu’on le voudrait. Je ne sais plus qui je suis et je suis définitivement seule. »

Depuis sa conversation avec Enzo elle avait mis le doigt sur ce qui la rongeait. Cette solitude ne faisait qu’accentuer son trouble identitaire. Julian la fière, celle qui avait toujours mis un point d’honneur à cultiver son indépendance et sa force se rendait compte comme au final elle dépendait des autres. Ou, du moins, que leur absence ne la laissait pas aussi indifférente que ça.
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Julian A. Neil
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Julian A. Neil
Jeu 17 Oct 2024 - 16:51
Peut-être auraient-ils dû aller chez elle ou n’importe où ailleurs. Quelque part où ils seraient seuls et où ce qu’il sent bouillonner chez sa meilleure amie pourrait s’exprimer librement. Pour ça, encore aurait-il fallu l’anticiper. Comprendre la raison de ces magouilles et imaginer le désastre émotionnel dans lequel elle est sans aucun doute. Et pour ça, il aurait fallu que leurs vies respectives ne soient pas deux putains de chantiers. Bien entendu, Alec ne loupe ni le trop plein d’émotions qui passe en saccade dans son souffle dès l’instant où sa peau touche la sienne, ni le sourire de remerciement qu’elle lui adresse lorsqu’il se saisi de l’humour pour lui donner un temps de répit.
Bien sûr à voir l’humidité dans les yeux de son amie et les micro-crispations de sa peau, il aurait tout aussi bien pu s’éloigner. Lui donner l’espace pour respirer et se ressaisir. Respecter son besoin d’être solide et savoir qu’il risquerait de la faire craquer, à justement venir faire vibrer la corde de la chaleur humaine. Mais pour ça, il aurait fallu aller à l’encontre de ce qui lui tord les tripes dans l’attitude de Julian. Un truc très instinctif qui se fout bien de ses propres colères.
Contre lui, la jeune femme esquisse un rire qu’il devine sans mal forcé. Fake it untill you make it. Tout un projet de vie.

« En fait, j’aurais dû te dire de fumer un coup avant de venir, je suis sûre que tu te serais beaucoup mieux identifié à l’univers des artistes dans ces conditions. »
- C’est une technique ça… Il faut m’ouvrir les chakras moi tu sais… Tellement de manières de détourner une telle phrase. Détail dont elle ne manquerait sans doute pas de se saisir, si ce n’est tout de suite, du moins à l’avenir. En attendant, il maintient sa position et la serre en douceur, discret, contre lui. J’dois en avoir quelque part dans ma poche si besoin. Pour les chakras ou le besoin de lâcher prise l’espace d’une soirée.
Tandis que Julian garde le regard sur la sculpture, Alec laisse le sien courir un moment vers le champagne qu’elle fait tourner dans sa coupe. Des manières de sang pur dont elle n’a plus grand chose. Ni l’affiliation, ni la famille, ni les terres. A peine les souvenirs. Dans quelle mesure l’envier ferait-il de lui un putain de salopard ? Une seconde, Alec ferme les paupières.
Les rouvre sur la sculpture dont il fait un commentaire plus que hasardeux avant qu’elle ne reprenne.

« Je sais pas si je le gère à vrai dire. J’ai encaissé le coup. J’ai intégré cette nouvelle réalité et je sais pas vraiment quoi en faire. »

Elle est douée à ce jeu. Là encore, quelques restes de ce qui a fait d’elle ce qu’elle est. Et l’habitude, avec ça, de devoir porter un masque et craindre pour l’avenir. En silence, Alec hoche doucement du chef, le menton toujours contre son épaule. Un peu plus fort et parce qu’un couple passe tout près, il rajoute une info approximative sur un artiste parfaitement inventé, auquel le travail pourrait se rapprocher.
Puis le couple s’éloigne et Julian enchaîne, toujours à voix si basse que seule la faveur de leur proximité lui permet d’entendre.

« J’ai perdu les seules personnes qui m’aimaient inconditionnellement. Qui, malgré les mensonges, malgré la colère que j’ai pu ressentir envers eux… M’aimaient et n’auraient jamais arrêté de le faire. »

Là encore, il presse doucement son avant bras sur sa clavicule et laisse un souffle s’échapper en douceur à l’orée de son épaule. Sur sa peau, Julian abandonne une caresse du tranchant du pouce. Et continue.

« Je sais plus qui je suis. Je n’ai plus de famille et à vrai dire plus vraiment de proches. Je sais que tu es là, toi, mais je sais aussi qu’on ne peut pas se voir autant qu’on le voudrait. Je ne sais plus qui je suis et je suis définitivement seule. »

La sensation d’un pieu en travers de la poitrine lui étrangle un instant la respiration et il presse son épaule sans rien trouver à dire que sa propre solitude qui résonne à ces mots. Il inspire, bascule ses lèvres sur la maille de coton de son haut. Et se pose un instant, tempe sur tempe.
C’est douloureux, de s’entendre rappeler que, factuellement il n’est pas là. Mais juste.
- C’est injuste, tout ça.. Il n’y a qu’un murmure pour s’échapper de ses lèvres. Même s’il l’avait voulu, même si ça avait été le lieu ou le moment, il n’aurait su mettre plus de puissance dans ces mots. De A à Z depuis le début de cette merde. De A à Z, depuis les circonstances mêmes de leur naissance. Son pouce effleure son épaule. La pulpe en accroche le tissu qui se plisse, et Alec dégluti ces manques qu’elle exprime pour la première fois. Qu’il partage, pour certains. Après tout, parmi les absents, il y a celui qu’il désignait comme son meilleur ami. Et sa femme. Mack est rentrée, vous devriez vous organiser des moments ensembles, pour commencer. Un souffle amusé passe ses narines. C’est quand même tout ce que je trouve à te proposer. Ma femme. A quel moment je suis devenu ce genre de cliché dis moi ? Il souffle un rire qui n’en est pas un et exerce trois pressions sur l’épaule de sa meilleure amie. Tu te souviens ? Quand on paradait à se dire que le regard des autres, ils pouvaient se le mettre au cul… De nouveau, il pose ses lèvres sur le haut de son épaule. … pour au final… Il ne finit pas sa propre phrase. Bien sûr ce n’est pas leur regard qui est au centre de la réflexion mais bien le rapport à l’autre. Mais dans le fond, les deux sont liés. C’est bien au travers de certains regards qu’ils ont grandit, évolué.
Certains de ces regards-là ont disparu. Et si isolé qu’il soit, dans le fond, Alec sait pouvoir retrouver - pour l’heure - certaines des personnes nécessaires à son équilibre. Et ce même si l’absence de Jayden et de Kezabel a de quoi lui flinguer l’âme.

- Tu serais qui ? Enchaîne-t-il en pivotant le regard, pour la regarder de côté mais sans avoir la force de terminer sa réflexion précédente. Si y’avait rien de tout ce bordel ? Si t’avais toutes les possibilités du monde. Tu deviendrais qui ? A aucun moment il ne cherche à se décoller d’elle. Autant pour elle que pour lui. Égoïstement ou pas, il ne saurait le dire. Et interdiction de citer un certain brun. Le sourire a quelque chose d’une douce pâleur quand il le lui adresse. La vérité, c’est qu’il se demande si, à force, il ne devient pas impossible pour Julian de s’ouvrir comme elle avait difficilement appris à le faire. Laisser entrer d’autres personnes là où la place laissée par les absents est encore trop douloureuse.
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Alec Kaleb Rivers
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Mar 22 Oct 2024 - 10:48
Injuste… Julian avait encore du mal à se dire que tout ce qui lui arrivait était injuste. Elle était en colère, épuisée, et profondément triste pourtant, une part d’elle-même ne cessait de lui répéter que, peut-être, au fond, ce n’était qu’un juste retour des choses. Comment oublier le rôle qu’elle avait joué auprès des Supérieurs ? Comment oublier que, jusqu’à Jeroen, jusqu’à ce qu’elle apprenne la vérité sur ses parents, elle avait trouvé cela tout à fait légitime de mépriser une partie de la population sorcière par que leur lignée n’était pas pure ? Elle avait été dans l’équipe de ces gens, elle les avait aidé, elle avait adhéré et maintenant qu’elle ne pouvait plus faire partie de leur caste, avait-elle réellement le droit de trouver injuste ce qui lui tombait sur le coin de la gueule ? Au final, n’était-elle pas d’une certaine manière actrice de sa destinée ? Cette pensée lui procurait toujours le même effet : elle lui filait la nausée pourtant, elle l’alimentait encore et encore. Oui la situation était injuste pour Alec et pour tous les autres mais pour elle ? Peut-être. Peut-être pas. La peau d’Alec. Sa présence derrière elle. Voilà tout ce sur quoi elle devait se concentrer. Il reprit la parole, évoqua Mack et un mince sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme.

« T’inquiètes, ça me va, parce que ta femme est vraiment chouette, j’ai pas besoin qu’elle soit mariée avec toi pour l’aimer. »

Oui, Mack et elle s’entendaient réellement bien, c’était auprès d’elle que Julian avait atterri après la chute de Poudlard, c’était pour elle qu’elle avait ravalé son silence, pour l’aider à affronter ce qui se profilait. Puis, une fois qu’elle l’avait jugée en sécurité, elle avait disparu. Revoir Mack lui ferait du bien c’était certain, est-ce que ça suffirait ? Sans doute pas mais la proposition d’Alec n’était pas absurde. Mais Julian le savait, sa solitude était trop profonde pour que seule Mack et Alec puissent la combler. Parce que c’était aussi quelque chose en elle qui devait être réglé, qui ne dépendait pas que de ses proches. Son sourire se fit plus cynique quand Alec évoqua l’époque où ils regardaient les autres avec tant de hauteur. Ils étaient alors si sûrs d’eux…

« Pour qu’au final on soit toujours les plus beaux, c’est si dommage pour eux qu’on nous force à nous cacher. »

Ca sonnait un peu faux et pourtant, ça lui faisait du bien. De se rappeler comme elle et Alec pouvaient se sentir comme des rois. Comme elle portait la tête haute, le menton relevé. Elle s’était affaissée avec le temps. Repliée sur elle-même et pourtant, elle savait bien qu’elle n’effacerait jamais totalement cette partie d’elle. Sans savoir qui elle était vraiment, elle voulait garder quelques petits morceaux. Les maintenir serrés, comme elle le faisait avec le bras d’Alec. S’accrocher au moindre petit élément.
Autour d’eux les gens passaient et Alec donnait le change, glissait au bon moments des petites phrases pour que leur couverture reste intact. Julian le laissait faire, n’ayant plus trop la force de prétendre. Pourtant, son meilleur ami lui proposa de jouer une fois de plus. D’imaginer. Qui voudrait-elle être ? La jeune femme prend quelques secondes pour réfléchir. Concentrer ses pensées sur cette question chasse les larmes qui cherchaient encore à s’inviter. Doucement, elle se décentre. En partant du même constat, elle change de direction, ne file plus vers l’angoisse mais quelque chose de plus pétillant.

« Une femme forte. Avec un boulot à responsabilités, au ministère de la magie ou à la tête d’une grande entreprise de transports magiques. J’aurais toujours un bon verre de vin qui m’attendrait chez moi après le boulot. »

Ce genre de scènes, avant tout ça, Julian les avait souvent imaginées. Avoir des responsabilités, du pouvoir sur une équipe, mener des gens d’une main de fer et avoir la satisfaction en rentrant chez soi d’avoir bien mené sa barque. Elle aurait aimé, pouvoir garder cette confiance en elle, cette assurance lui permettant de se donner corps et âme à quelque chose sans jamais remettre en doute que c’était ce qui était fait pour elle. Julian pivota alors doucement pour se retrouver face à Alec. Elle passa alors ses bras autour de son cou, sa coupe toujours à la main. Leurs visages étaient désormais tout proches.

« Bien évidemment, j’aurais une tonne de prétendants mais certains auraient toujours mes préférences… »

Un mince sourire. Voilà ce que Julian serait sans doute devenue sans tout ça. Et jouer ce rôle quelques instants avait quelque chose d’agréable même si elle savait parfaitement qu’elle était désormais incapable d’être cette personne, pour de multiples raisons. Julian se pencha alors légèrement en avant pour approcher ses lèvres de l’oreille d’Alec.

« Et toi ? »
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Mar 29 Oct 2024 - 10:30
Aucune envie de s’écarter. Au pire il passerait pour son mec, un gros dragueur ou le plus câlin des nounours. Qu’importe. Artistes et amateurs d’art ont leur part d’excentricité non ?

« T’inquiètes, ça me va, parce que ta femme est vraiment chouette, j’ai pas besoin qu’elle soit mariée avec toi pour l’aimer. » Un sourire posé sur son épaule.
- J’espère bien.. Évidemment qu’elle est chouette, elle ne serait pas sa femme dans le cas contraire ; voilà la réflexion qu’il aurait fait en toute autre situation. Mais puisque tout le monde n’a pas la chance d’avoir la personne qu’il aime à ses côtés, alors Alec se tait. Il tait l’absence de Jayden en même temps que ces réflexions au profit du cynisme et de l’humour. Un va-et-vient constant entre sérieux et techniques pour alléger la conversation.
« Pour qu’au final on soit toujours les plus beaux, c’est si dommage pour eux qu’on nous force à nous cacher. »
- Ils y perdent clairement au change.. Un jour il y aura des sculptures aléatoires à notre effigie.. Celle qui les dévisage lui apparaît de nouveau, se souvenant soudainement de sa présence et un instant, Alec penche la tête sur le côté pour l’aviser autrement. Son menton roule donc sur l’épaule de sa meilleure amie, mais la posture n’aide pas à envisager l’œuvre comme la possibilité qu’elle puisse représenter deux personnes se pavanant dans les couloirs. Pas qu’il n’ait jamais eu une opinion plus joyeuse de lui-même cependant. L’arrogance n’a jamais été chez lui qu’une manière de couvrir certaines choses. Un joli masque bien lisse qui évitait aux autres de voir ce que lui pouvait connaître sous la surface.
Sans plus voir la sculpture, l’héritier Rivers pose les yeux sur les doigts qu’elle garde enfoncés dans ce bras qu’il maintient contre elle pour l’étreindre. Quelques phrases pour assurer leur couverture. Quelques phrases, aussi, pour chasser ce qui lui pince si fort le cœur. Et une interrogation, aussi sérieuse qu’elle vise à donner à Julian tout l’espace pour respirer davantage.
« Une femme forte. Avec un boulot à responsabilités, au ministère de la magie ou à la tête d’une grande entreprise de transports magiques. J’aurais toujours un bon verre de vin qui m’attendrait chez moi après le boulot. »
Un sourire passe sur les lèvres du garçon. Sans aucun doute, la belle rousse - blonde - ferait une femme d’affaire, de loi ou de politique tout à fait crédible. Elle aurait tout raflé bien sûr, mené d’une main de fer les équipes à ses ordres, fait rager les nanas et baver les hommes. Ou inversement. Elle aurait fait tourner des têtes, raflé des contrats, gravit les échelons. Sans aucun mal, poussée par ce qu’elle a dans les tripes et qu’elle semble oublier toujours posséder.
Tout à ses réflexions, Alec la sent non pas se dégager, mais pivoter contre lui. Alors s’il se redresse et laisse un peu d’espace, c’est sans s’écarter. L’instant suivant, verre à la main, Julian noue ses bras autour de son cou et son visage si proche pose sur lui deux orbes aux couleurs de vignes. Il les a si souvent contemplés ainsi, ces yeux clairs.
« Bien évidemment, j’aurais une tonne de prétendants mais certains auraient toujours mes préférences… »
- Bien évidemment..
La douceur d’un sourire répond au sien. Tout à fait elle. Une “elle” qu’elle ne voit plus sans doute, mais qui existe malgré tout. Peut être pourrait-elle se retrouver ainsi, ailleurs, autrement. Déployer ce qu’elle est sous des auspices plus favorables. Un jour. Quand ils auront vaincu ce qui mérite de l’être, et enterré ce qui le devra.
Elle se penche ; il frissonne. Et atteint son oreille.
« Et toi ? »
C’est un souffle amusé qui échoue au creux de l’épaule albâtre.
- Je serai l’un des prétendants. C’est l’effleurement de son nez sur sa peau qui lui apprend qu’il s’est rapproché. Je râlerai sur les autres.. Fait-il dans le soubresaut d’un rire doux. Et l’effleurement parcourt un instant de plus le cou de la jeune femme. Et je t’observerai faire mieux que toute la bande de peignes-cul qui penseront, au tout début, que tu ne seras qu’une parmi d’autres. Avant que tu ne leur passes dessus et que tu leur apprennes leur juste place... Elle en serait capable.
Elle l’est encore.
Elle ne le sait pas, voilà tout.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Jeu 7 Nov 2024 - 15:34
Julian pouvait entendre son sang pulser dans chacune de ses veines. En cet instant, elle ressentait une émotion étrange. Ça n’avait rien à voir avec un émoi, avec une sorte d’intimidation par rapport à la situation. Même si cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas été dans un jeu de séduction ou simplement aussi proche physiquement de quelqu’un, ça n’avait rien à voir. Non, ce qui faisait palpiter le cœur de Julian à cet instant, c’était la projection qu’ils étaient en train de faire. Imaginer. Imaginer une vie qui aurait pu être la leur, qui aurait pu être la sienne. Sans tout ça, sans ce groupe de gens, tout aurait été si différent… Il était bien sûr immature et irréel de tout idéaliser, sans eux elle n’aurait sans doute jamais changé de mode de pensée et il y a bien des gens qu’elle n’aurait jamais côtoyés. Mais qu’importe. Oui vraiment en cet instant, ça ne comptait pas, Julian s’en fichait de la vraisemblance. Elle se prenait à rêver de cette vie, à se projeter dans autre chose et c’était ça qui faisait palpiter son cœur. Se dire que le temps d’une soirée ou même juste d’un verre, elle pouvait être quelqu’un d’autre. Et Alec l’aidait grandement dans cette démarche en plongeant totalement dans son récit. Il n’y avait plus qu’eux à jouer les cons au milieu d’une galerie. Non elle n’oubliait pas la bombe qui lui était tombée dessus, c’était impossible. Mais elle se glissait dans une autre peau et ça la soulageait plus que tout le reste, aussi éphémère que cela puisse être.

Son rire. Cette proximité. Leurs regards qui se croisent et Alec qui dit sans détour qu’il serait un prétendant, presque comme les autres. Un prétendant qui la défendrait même si elle n’en aurait absolument pas besoin, qui serait juste là pour dire aux autres à quel point elle était une femme flamboyante… C’était doux d’entendre ça. C’était comme un feu qu’il ravivait doucement au creux de son ventre et pour ça, elle lui était reconnaissante. Qu’il ne cherche pas à casser son rêve, à la raisonner. Qu’il accepte qu’elle ait besoin d’oublier.

« Un vrai chevalier servant… Mais on sait bien tous les deux qu’il y aurait encore une foule de nanas à tes pieds. Et si ça ne me dérangeait pas, j’aurais besoin d’être sûre que c’était moi ta préférée. »

Cela faisait bien longtemps qu’il n’y avait aucune ambiguïté dans leur relation. Quand bien même ils auraient continué à coucher ensemble, il n’y aurait eu aucun doute sur la nature de leur relation. Une amitié forte, décomplexée pendant longtemps, loin des considérations qui menaient à penser que les rapports physiques induisaient forcément autre chose. Alors dire cela, c’était aussi leur correspondre. Aucune ambiguïté mais apprécier se sentir spéciale. Se dire qu’on est pas une fille parmi tant d’autres.

« Peut-être que je serais obligée de te demander des preuves de ta dévotion… Ou des faveurs. J’ai toujours aimé qu’on me traite comme une princesse. »

Avant oui. Julian ne pouvait le nier, femme forte et indépendante oui mais qui aimait aussi se sentir particulière, se sentir aimée tout simplement. Et là était le cœur de ce qui la tiraillait maintenant. Ne plus se sentir aimée. Se dire qu’il n’y avait plus grand monde sur cette terre pour la regarder avec des yeux… Comme Alec en cet instant. Parce que son meilleur ami lui l’aimait toujours, leur relation était toujours aussi forte. Et elle avait besoin de ça. Parce que c’était tout ce qui lui restait. Se concentrer sur ça, se nourrir de ça pour ne pas que la vague la renverse de nouveau.

« Comme m’emmener dans des endroits à la mode, m’offrir du champagne et attraper pour moi les meilleurs petits fours du soir. »

Elle le regarde et rit. Doucement, elle ne veut pas que trop de regards se tournent vers eux, elle veut oublier le monde extérieur. Distordre la réalité, faire de ce monde si sombre autre chose. Parce que la douleur est trop forte, parce que cette identité perdue la torture trop. Parce qu’à défaut de se sentir forte, si elle pouvait au moins se sentir vivante quelques heures. Elle pose son front sur le sien.

« Tu veux bien être mon meilleur prétendant ce soir ? »
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Julian A. Neil
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Julian A. Neil
Ven 15 Nov 2024 - 19:26
C’est lâche, sans doute, de se réfugier dans le confort de l’irréel. Ils pourraient affronter, c’est vrai. Mais comment ? Que faire de plus quand leur réalité a été distordue par les violences de la vie ? Partir en croisade pour lui rendre ce qu’on lui a arraché ? Si Alec avait ne serait-ce que le début d’un plan, il l’envisagerait sans doute. Ce, avant de se rendre compte qu’il est la pire des personnes pour ça et qu’encore une fois, ses choix l’ont amené à s’éloigner de tous. Qu’il s’est enchaîné. Pas de croisade, donc. Ou seulement celle qui combat la solitude et vise à leur rappeler qu’il reste de la chaleur humaine malgré tout. Des regards pour se plonger dans les leurs, des souffles à échanger et des rires à communiquer.
L’irréel, donc. Les mensonges et les fantasmes de vies meilleures. Une belle excuse, voilà tout, pour s’emplir un peu de la présence de l’autre. L’imprégner de soi. Se sentir moins seuls.

« Un vrai chevalier servant… Mais on sait bien tous les deux qu’il y aurait encore une foule de nanas à tes pieds…
- Bien sûr, laisse moi équilibrer les choses un minimum.. Fait-il par dessus ses paroles, en murmurant non loin de sa peau.
- Et si ça ne me dérangeait pas, j’aurais besoin d’être sûre que c’était moi ta préférée... »
Un souffle amusé s’échappe de ses narines pour glisser sur les lèvres de la jeune femme.
- La place est dure à obtenir, j’en vois pas d’autres capables d’y arriver…
L’éclat de l’amusement dans les rétines. Non, pas d’ambiguïté entre eux. La réflexion ne remet pas en question sa relation avec qui que ce soit, et encore moins les sentiments qu’il a pris conscience éprouver envers Mack ou Jayden. Le plan n’est pas le même. L’amour n’est pas moins fort, juste différent. Il y en a, bien sûr, des “filles parmi d’autres”. Non seulement Julian n’en est pas une, mais même des années plus tôt, Alec n’aurait pas eu l’hypocrisie de penser ça d’elle. Si certaines choses ont mis du temps pour lui, étonnement leur relation n’a pas suivi ce chemin. Aucune raison de penser, donc, que dans cette projection, il en soit différemment. Les deux comètes se sont trouvées, comme une évidence. C’est ainsi, c’est tout. Immuable. Une vérité qui se fout même de leurs
« Peut-être que je serais obligée de te demander des preuves de ta dévotion… Ou des faveurs. J’ai toujours aimé qu’on me traite comme une princesse…
Un nouveau rire passe sur les lèvres du garçon quand il pose ses prunelles dans les siennes.

« …Comme m’emmener dans des endroits à la mode, m’offrir du champagne et attraper pour moi les meilleurs petits fours du soir. »

Et esquisse un sourire en réponse à la douceur du rire qui égaille le visage de sa meilleure amie. Un instant, avant qu’elle ne profite de leur proximité pour apposer son front sur le sien. D’extérieur, ils ont l’air d’un couple parmi d’autres, que l’art a sans doute poussé à un rapprochement. Premier date, peut être. Qu’importe, personne n’y prête attention, les gens ici s’ignorent les uns les autres.

La peau de son front irradie contre le sien. Comme si ça chauffait trop là-dedans. Pourrait-il en absorber une partie, comme ça, au travers de leurs peau jointes ? C’est là le vœu pieu qu’il a si souvent fait en se perdant contre inconnues et amies. Un besoin qui a évolué au cours du temps. En partie grâce à elle. Surtout grâce à elle, peut être. Parce que la perdre n’était pas concevable, pas plus qu’il ne s’imaginait perdre le seul ami qu’il avait jamais eu jusque là. Une main dans le creux de son dos, Alec ferme les paupières.

« Tu veux bien être mon meilleur prétendant ce soir ? »

Lorsqu’il rouvre les yeux, les prunelles olives y répondent. Dans celles d’un bleu de glace un sourire se niche. Son nez ripe contre le sien lorsqu’il dépose un baiser sur son front.

- Je serais toujours ton meilleur prétendant.. fait-il en détachant sa paume de son dos pour se saisir de son verre vide et y glisser le sien, plein, à la place. Pour le champagne. Un coup d’œil vers le serveur et son plateau rempli de petits fours congelés. Pour le reste… Sans la quitter des yeux, Alec fait un pas en arrière pour permettre le geste et ramène sa main, paume vers le haut, entre leurs deux bustes. … C’est ni l’endroit à la mode, ni les meilleurs petits fours du soir. Alors je propose de migrer. Dans l’éclat de son regard, bien sûr, la conscience qu’il enfreint bien des règles qu’il s’est assigné. Alors, parce qu’elle y songe sans doute autant que lui, Alec rajoute. T’es ma préférée non ? Et sur ses lèvres, l’éternel sourire de sale gosse qui estime que les règles ne sont là que pour être contournées.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Mer 20 Nov 2024 - 18:02
« Je serais toujours ton meilleur prétendant.. »

Leurs regards qui se touchent, leurs souffles si proches et ces mots qu’elle laisse résonner dans sa tête. Elle sait, comme lui, ce qu’ils veulent vraiment dire, qu’il n’y a rien de romantique là-dedans, que l’amour qui les unit n’est pas de cette forme-là. Mais est-ce que c’est moins important pour autant ? Certes, Julian aurait aimé qu’un autre homme soit présent dans sa vie à cet instant-là, qu’il puisse lui aussi la faire sourire en lui sortant des phrases comme celle-ci, à la fois si douce et bien trop mièvre. Mais lui n’était pas là, ne serait plus jamais là, ne pouvait pas l’être. Alec ne serait jamais l’amour de sa vie mais en cet instant, il était le meilleur ami dont elle pouvait rêver. Ces quelques mots, oscillant entre la plaisanterie et la déclaration sincère réchauffait quelque chose en elle. Un feu qui avait la fâcheuse tendance à s’éteindre totalement ou à se transformer en brasier. En cet instant, il était juste doux et réconfortant et c’était également à cet équilibre qu’elle aspirait, aussi éphémère soit-il.
Peut-être que pour maintenir l’équilibre ne serait-ce qu’encore un peu, elle ferait mieux de s’abstenir de boire mais sa raison avait bien trop d’obstacles à surmonter avant de prendre le dessus. Alors elle afficha un sourire en coin quand Alec échangea leurs verres et but une petite gorgée, s’éloignant au minimum de son ami. Elle attend la suite, elle pense qu’il va saisir un serveur au vol et lui ordonner de nourrir la princesse qui se trouve là mais il agit différemment. Et le cœur de Julian rate un battement. Aller ailleurs ? Ce n’est pas pour rien s’ils se sont retrouvés là, ils le savent tous les deux.

« Tu es sûr ? »

Ce sont les mots qu’elle aurait dû prononcer. Mais ils restent coincés dans sa gorge. Parce que quand elle voit le sourire sur le visage d’Alec, cet air plein d’assurance qu’il sait prendre même quand le monde autour d’eux s’écroule elle n’a pas la force de protester. Pas ce jour-là. Non, elle n’arrive pas à être raisonnable, à lui rappeler qu’ils doivent la jouer serrer. Elle veut se plonger dans ce monde parallèle qu’ils sont en train de créer.

« J’adore les surprises… »

Voilà les mots qu’elle prononce finalement, un sourire aux lèvres. Elle glisse alors sa main dans celle d’Alec et prend une nouvelle gorgée de champagne. Elle ne sait pas trop si c’est lui ou si c’est elle qui mène le pas mais après un rapide tour devant quelques œuvres, pour donner le change et le temps qu’elle finisse la coupe de champagne, ils se retrouvent dehors. L’air est frais avec la nuit, il y a plusieurs personnes autour d’eux qui parlent de ce qu’ils ont vu à l’intérieur ou des derniers ragots. Julian s’échappe d’Alec quelques secondes et revient finalement avec deux cigarettes à la main.

« Je sais pas si t’en veux une ? »

D’un geste désinvolte elle allume la sienne, la glisse entre ses lèvres. Elle ne fumait pas avant. Elle ne sait pas trop pourquoi elle le fait désormais occasionnellement. Elle sait parfaitement que ce truc moldu n’est en aucun cas bon pour elle mais après tout, était-ce vraiment ça la chose qui lui faisait le plus de mal ces derniers temps ? Son bras se glisse alors autour de celui d’Alec, elle s’accroche à lui comme le ferait une petite-amie et ça lui va très bien. Elle souffle la fumée au-dessus de leurs têtes. C’est idiot, en ville, on ne voit pas les étoiles.

« C’était mon anniversaire y’a une semaine et j’ai rien fait. Rien organisé de moi-même et j’avais même pas envie que quelqu’un m’emmène faire la fête. »

Et ça, dans le monde de Julian, c’était assez surprenant. Pire encore, elle avait presque oublié que c’était son anniversaire, c’était en regardant un planning avec un patron de bar qu’elle avait réalisé. Elle n’avait rien dit. Julian avait eu 23 ans quelques jours plus tôt et les seules personnes qui auraient dû ne jamais pouvoir oublier cette date étaient tout simplement incapable de s’en souvenir. Pour autant, la jeune femme avait dit ça sur un ton calme, presque plat. Après tout, est-ce que tout ça avait vraiment encore un sens ?

« On va dire que cette année, mon anniversaire c’est pas le 24 avril, c’est le 1er mai. Cette soirée est bien plus jolie que l’autre. »

Cette fois, un sourire plus doux mais plus énigmatique se dessina sur les lèvres de Julian. Un regard vers Alec et de nouveau, une bouffée de cigarette. Remplir ses poumons de fumée c’était déjà les pousser à se remplir.
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Julian A. Neil
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Sam 23 Nov 2024 - 0:34
Idiot et risqué. De la poignée de battements de cœur volée à sa détention lorsque son regard s’est posé sur elle dans la foule… à la folie même d’envisager la revoir. Une fois. Deux. Et les dizaines suivantes. Chez lui d’abord. Chez elle. Jusqu’à conquérir le monde extérieur, comme une pulsion à grignoter un peu sur la liberté qu’on leur a rogné. De petits rien en petits rien, chaque fois qu’on ne les regarde pas.
Des gosses, qui jouent à un deux trois soleil avec le système.

Elle hésite, Alec le voit à son regard. Dans ce moment suspendu. Avancer encore d’un pas ? Le jeu est risqué. L’enjeu, grand. Trop grand pour eux.
Et donc palpable.
Sous ses côtes, ce sont les battements furieux de son cœur qui sait comme il est dangereux de jouer comme il le fait avec le feu. Tout naturellement, prunelles et sourires opposent à la peur l’assurance tangible qu’il portera à jamais en étendard.

« J’adore les surprises… »

Un sourire passe, d’une tendresse infinie. Elle sait. Lui aussi.
Tout comme ils savent que ça, c’est simplement plus important. Aujourd’hui, ça l’est.
Pour elle, ça l’est.

Leurs mains se joignent et plusieurs fois le pouce du Rivers glisse sur sa peau ou lui presse doucement les doigts.
Julian ne quitte cette étreinte qu’un moment plus tard, lorsque la fraîcheur de mai les accueille sous le ciel d’un noir rendu terne par les lumières de la ville. Peut être les nuages auraient-ils empêché de toute manière aux étoiles d’atteindre leurs regards. Pour autant c’est avec une forme de déception qu’Alec lève le regard. C’est là le seul aspect du monde moldu qui lui ait jamais réellement posé problème. La pollution lumineuse. Quoi qu’il ne soit pas certain d’en comprendre le concept. La chaleur qu’émane l’ancienne Serpentard lorsqu’elle revient, deux cigarettes en main, le fait sourire avant même que sa voix ne rejoigne le fil de ses pensées.

« Je sais pas si t’en veux une ? »
- Tout poison est bon à prendre…

Un sourire trouve en descendant le regard sur elle le chemin de ses yeux olive. D’une main leste, il récupère la cigarette qu’elle lui offre et assène un éclat amusé au groupe d’où elle revient et où certains n’avaient peut être pas envisagé qu’elle s’empresserait de rejoindre celui autour du bras duquel elle enroule le sien. Cigarette allumée, maillons rassemblés, le passé frappe à la porte des souvenirs un instant. Puis, comme lui un instant plus tôt, Julian lève le regard et souffle la fumée de sa clope en engageant la marche.

Sans allumer la sienne, Alec esquisse un souffle amusé sans la quitter des yeux. Autour, chacun pourrait être un ennemi et il mentirait s’il disait ne pas être capable de donner la localisation de chacun. Ce qu’ils portent, qui ils regardent et la manière dont ils se meuvent. C’est elle, pourtant, qu’il fixe. Qu’il admire peut-être. Là encore, son esprit cogne aux portes du passé.
Elle se ressemble. Elle est persuadée que non. Elle a tort.
Ce truc, l’étincelle électrique, n’est pas si loin.

« C’était mon anniversaire y’a une semaine et j’ai rien fait. Rien organisé de moi-même et j’avais même pas envie que quelqu’un m’emmène faire la fête. »

Il n’a rien fait. Pas même un message, pas une fleur anonyme déposée sur le perron, un cadeau dans la boite aux lettres ou une missive déposée par un hibou importun. Julian le savait. Pour d’autres, ce serait plus simple, mais elle… leur lien connu, son anniversaire à portée de ceux qui pourraient la surveiller, et sans savoir à quoi s’en tenir avec Alcyone, non, il n’a pas tenté. D’autant moins que le diable, Alec a la sale tendance à le côtoyer. Du sel, versé sur la plaie de sa meilleure amie. Il le sait ; n’avait pas d’autre option.
Son bras se presse un peu contre le sien tandis qu’elle reprend.

« On va dire que cette année, mon anniversaire c’est pas le 24 avril, c’est le 1er mai. Cette soirée est bien plus jolie que l’autre. »
- C’est qu’une date. Nouveau sourire. L’important c’est de prendre le temps à un moment non ?
Qu’une date. Comme son propre anniversaire balayé l’année d’avant au profit de sa reddition aux mains des pires enfoirés de la terre. Comme celle qu’il n’envisageait pas plus cette année que Julian avait pu le faire. Mais après tout, peut être est-ce parti de la résistance que de refuser de voir sa propre existence rongée au fil du totalitarisme.
Ce sourire, Alec le maintient lorsqu’il range sa cigarette éteinte dans sa poche avant de lui voler la sienne pour la porter à ses lèvres et en tirer quelques taffes. “J’ai donc une fête de retard..” Il persiste entre les maisons de briques rouges où il la guide. “Une soirée magique, je présume ?” Dure, lorsqu’il bifurque dans une ruelle. “Au bras de la reine de la soirée.” S’obstine, quand il l’attire dans les ombres d’un haut mur et, trop proche, presse son regard joueur dans le sien. “A qui je dois un cadeau.” Et lui rend son dû, la cigarette entamée. “ça fait un sacré défi d’improvisation...”
Et pas même son nom pour lui ouvrir des portes.
Combien de soirées organisées à Poudlard ? Tout ça semble issu d’une époque si lointaine. Et pourtant qu’il y est bien dans ce multivers des possibles. A tourner le dos à la ville, comme s’il n’y avait plus rien d’autre à exister que ce sourire qu’il veut faire vivre sur ses lèvres encore un peu.
En douceur, son bras se détend à défaut de se défaire d’elle, et en effleurant sa hanche, se saisit de ses phalanges.
- Je vais transplaner. Prévient-il.
Il le sait, ça n’a rien d’aisé pour Julian à présent, mais traverser la ville à vue ? Impossible. Prendre tous les risques pour la faire sourire ? Complètement débile, mais engagé. Le faire en multipliant les possibilités d’être repéré ? Il y a des limites.

L’instant suivant, tous deux s’extirpent d’un placard. Une pièce les accueille, vide de toute trace de vie humaine, mais pleine de manteaux chics alignés sur des cintres. Dos à eux, dans une petite alcôve, une femme en tailleurs. Lorsque celle-ci se retourne, sans doute alertée par le bruit de leurs pas, Alec tire Julian droit vers les manteaux de sorte à ce que lorsque la réceptionniste pose le regard vers le placard entrouvert, les deux meilleurs amis se trouvent entourés de deux long vêtements lourds de belle facture.
Lèvres pincées sur une envie de rire bêtement oubliée depuis longtemps, Alec se presse d’autant plus dans les vêtements tandis que la femme rejoint le placard… et s’extirpe de là à l’instant où elle les dépasse. Julian à sa suite.

Il ne faut plus que quelques mètres à parcourir dans un petit couloir puis un escalier en colimaçon pour qu’ils n’émergent dans une immense pièce circulaire surmontée d’une mezzanine en arc de cercle où de nombreuses tables ont élu domicile dans des espaces aménagés. Un spectacle au centre d’une scène, des serveurs en tenues chatoyantes et une musique joyeuse.
Deux pas encore et Alec attrape un petit four en remerciant un homme en costume trois pièces, qu’il tend à Julian.

- ça c’est pour le petit four. Un sourire, dans le gris de son regard. Et la soirée la plus prisée de la ville se trouve à l’étage. Non pas sur la mezzanine, pas plus dans les petites alcôves qu’on aperçoit au dessus encore et très clairement réservées à une élite. Non, pour y avoir accès, il faut passer par un petit escalier en hélice dont le parcours permet une vue directe sur la scène. Il parait que t’aimes les surprises.. Un clin d’œil, celui de l’Alec d’hier, charmeur et impertinent. …et que j’ai faveur et dévotion à te prouver.”
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Alec Kaleb Rivers
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