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/!\ TW : Massacre de la Garde - OS

 :: Londres :: QG et lieux associés :: Côté Garde :: QG : bateau amarré dans l'Est
Mer 8 Mai 2024 - 3:51
Vendredi 24 Mars 2017





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Quartier Général des Supérieurs










Une convocation en haut lieu, juste avant la fin de la semaine. Peu de temps après les services des uns et des autres au Ministère et diverses institutions d’Angleterre, les troupes suprématistes Supérieurs furent rassemblées dans les sous-sols où était dissimulé leur quartier général. Sans aucune autre information qu’un ordre, il était évident qu’un événement de la plus haute importance se préparait, rares étaient les occasions où tous les membres confondus de l’organisation, étaient présents. Bonne ou mauvaise nouvelle, toutes suppositions étaient possibles. Les théories fusaient dans l’esprit de la directrice adjointe du département de la justice, d’ors et déjà accablée par bon nombre de dossiers d’affaires non élucidées qui s’entassaient sur le bois brut verni de son bureau. Elle n’essaya guère d’en savoir plus, ni auprès de collaborateurs, ni auprès de son Général, elle se contenta de tout ranger convenablement avant de partir pour les sous-sols.
La plus grande salle avait été requise pour l’occasion. Lorsqu’Ana arriva sur place, avec toute l’élégance de la femme influente qu’elle était devenue au fil des années, certains regards qu’elle croisa au passage dans l’assemblée, l’amusèrent grandement. Quelques uns admiratifs, d’autres envieux ou bien encore, craintifs, de la part des plus lâches mollassons. Inspirer la peur, autant que l’envie, lui procurait de douces sensations, des frissons dans l’échine que la brésilienne chérissait au plus haut point. Ainsi, elle avait rejoint Blossom, après s’être frayée un chemin parmi la foule, qui lui demanda par réflexe si elle connaissait la raison de leur présence ici. Son regard croisa celui de Blackthorn, Blackblood, et Kolyovski notamment, qui présidaient l’assemblée aux côtés du Général informateur et leur nouveau Chef, Walls. Les sourcils de la brunette froncèrent, attentive, lorsque ce dernier prit la parole, à présent que la tension dans la salle était à son comble.

Un discours rapide, clair, et concis. Quelques mots en particulier, vinrent délicieusement chatouiller les tympans d’Ana, suscitant en elle en frétillement inopiné qui électrisait ses muscles.

« Nous savons où « ils » se cachent. »

La Garde de Myrdinn bien entendu. Leurs ennemis originels, qui leur pourrissaient l’existence avec leur Résistance si bien ficelée que, depuis des années, personne n’avait jamais réussi à les trouver. Pourtant, ce n’était pas un rêve que les Supérieurs vivaient en cet instant, le sujet était bien trop sérieux pour en faire une plaisanterie. Walls ne s’était pas étendu sur le sujet, se contenta de faire l’éloge de leurs informateurs pour avoir débusquer les cachettes des nuisibles disséminées partout dans Londres. Quelques-unes, du moins. Étrange, après une seule information captée ? Bien sûr que non, une autre aide n’avait pas été négligeable. Les envies de vengeance conduisaient inévitablement à des histoires de trahison, voilà comment l’emplacement du quartier général de Myrdinn avait été percé à jour. Le Chef de la Cause ne s’attarda guère d’avantage sur les tenants et les aboutissants, bientôt, il disparut de la pièce, laissant les Généraux débattre pendant un certain temps sur la constitution des troupes qui forceraient l’entrée de cette maudite péniche sur la Tamise.
Seuls les activistes et raffleurs sélectionnés pour cette mission restèrent dans la salle après délibération, parmi eux, sans surprise, l’empoisonneuse meurtrière de directrice adjointe du département de la justice magique. Un léger sourire machiavélique naquit sur les lèvres de cette dernière, pour elle c’était une évidence. D’autres noms sortirent du lot, côté Raffleurs bien entendu Alcyone et Augustus, dont Ana se doutait également qu’ils seraient de la partie.

Deux jours. Le temps qu’il leur était imparti pour mettre au point leur stratégie d’attaque, afin de combler tous les fronts. L’effet de surprise et leur nombre étaient leur meilleure arme, les sélectionnés comptant parmi les plus puissants combattants et meurtriers, dont les capacités magiques n’étaient plus à prouver. Le jour et l’heure d’attaque furent définis, tout se déroulerait lundi, au moment où les résistants s’y attendront le moins. D’après les sources dont avaient bénéficié les Supérieurs, la cheffe de Myrdinn serait présente ce jour-là, pour une raison qu’ils ignoraient, ce à quoi ils n’accordaient pas vraiment d’importance.
Ainsi, durant tout le week-end, Ana se prépara à l’assaut à venir. Toutes ces années passées à un bureau l’avaient contrainte à quitter le terrain pendant un labs de temps, mais depuis quelques mois, elle était de retour, de plus en plus souvent, de quoi réactiver sa soif insatiable de meurtre, ainsi que cette folle passion qui la consumait, celle d’asseoir sa puissance et sa notoriété, de quoi même faire trembler les plus faibles, et faire fantasmer les plus forts…Les sortilèges de mort de combat étaient maîtrisés depuis des années, mais la brésilienne s’arma également de quelques potions aux propriétés vicieuses, qui pouvaient bien lui être utiles.

Maintenant que tout était prêt, il ne lui restait plus qu’à attendre l’instant fatidique.





Lundi 27 Mars 2017






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Ste Katharine Docks






Les troupes s’étaient préparées, puis rassemblées. Tous portaient des masques aux motifs effrayants pour se camoufler, rappelant incontestablement la peur que laissait la Cause dans les esprits des plus faibles. En cet instant, les Supérieurs allaient marquer l’histoire, ce jour marqué d’une pierre blanche, où ils allaient prendre leur vengeance sur les rats qui avaient osé s’opposer à eux. Les meilleurs duellistes et assassins étaient réunis non loin des docks de sainte Katharine, prêts à faire couler autant de sang qu’il leur sera possible. Les ordres avaient été donnés en amont, Ana, ainsi que Blackblood et sa raffleuse, étaient en première ligne. Lorsque l’assaut fut donné, raffleurs et activistes missionnés s’engouffrèrent les uns après les autres sur le bateau amarré contre le quai, l’un des passages au niveau de la coque menait à un long couloir, au bout duquel se trouvait le quartier général. Ana était passée devant tout le monde, ne reculant devant rien. Et dire qu’ils se trouvaient quasiment sous leur nez, depuis le début, qu’ils n’avaient jamais rien vu, jamais trouvé. Cette seule pensée ne motivait que d’avantage la brésilienne à laisser éclater sa frustration, sa soif de vengeance et de sang. La douce frénésie meurtrière qui l’envahissait à chaque mission, jamais elle ne s’en lasserait. Grâce aux informations fournies par leurs alliés roumains, les Supérieurs savaient maintenant où se cachaient leurs ennemis, et avaient choisi ce jour pour frapper un grand coup, étant donné que le chef de la Garde serait présent…

Les tueurs étaient proches, à présent. Tous approchèrent à pas de loup, baguettes levées et les oreilles tendues. Des murmures, des éclats de rire étouffés parfois, derrière une lourde porte au bout du couloir. Le cœur battant, Ana se mordit la lèvre, jetant un regard de part et d’autre d’elle en direction de ses partenaires, attendant le signal. Un signe de tête leur suffirent à se mettre d’accord, ceux qui étaient en première ligne reculèrent, l’activiste brune et ses acolytes lancèrent en cœur, vers la lourde porte :

« Bombarda ! »

Elle éclata en morceaux, l’explosion avait entraîné la mort soudaine de deux des gardiens qui se trouvaient derrière, écrasés par des gravats. Les Supérieurs s’engouffrèrent dans le quartier général, Ana et ceux qui le souhaitaient firent tomber le masque d’un élégant coup de baguette, afin que leurs ennemis puissent voir les visages de ceux qui allaient leur ôter la vie, sans aucun remord. D’ors et déjà, les sortilèges de mort fusèrent à travers la pièce, tandis que la voix grave et suave de la brésilienne s’élevait dans la salle de manière sournoise.

« Mesdames et messieurs, désolés du retard ! »

Ana fît alors léviter un gros morceau de porte à l’aide d’un Wingardium Leviosa informulé, puis avec un Repulso, en une fraction de seconde le lourd bout de porte fusa à une vitesse folle vers le gardien qui se trouvait face à la sous-directrice. Il n’eut guère le temps de se protéger et l’objet le heurta à la tête, lui faisant éclater la cervelle. Rapidement, une odeur de sang vint embaucher la salle et les pertes n’étaient pas que d’un seul côté, la brune elle-même ne tarda pas à se prendre un sortilège. Projetée en arrière, elle manqua de se casser quelques côtes dans sa chute, mais sa soif de vengeance était trop forte. Elle s’arma d’un Protego luisant autour d’elle, et se relança dans la bataille, évitant comme elle le put, bon nombre de projectiles.

« Avada Kedavra ! »

Le sortilège de mort frappa une autre gardienne qui se trouvait sur sa route, mais en réalité elle avait quelqu’un d’autre dans le collimateur, et cherchait à tout prix à se frayer un chemin vers Arthur. Elle enjamba au passage des corps gisant sur le sol, certains éventrés, d’autres démembrés, sans sourciller. La cheffe de la Garde était entourée de plusieurs gardiens du corps, dont les sortilèges tout aussi destructeurs fusaient en direction des assaillants. Ana avait beau être entourée d’un Protego, son bouclier ne tiendrait probablement pas très longtemps. Par hasard, elle croisa les regards de Blackblood et d’Alcyone qui, eux aussi, étaient parvenus jusqu’à Arthur. Tous trois étaient animés par ce même désir de vengeance envers la Garde, et surtout, cette même frénésie meurtrière qui coulait dans leurs veines depuis tant d’années.
L’activiste brisa son bouclier de protection le temps de jeter contre les gardes du corps, des petits flacons de potions explosives, qui éclatèrent à leurs pieds, libérant des vapeurs lacrymogènes suffisantes pour leur irriter les yeux et détourner leur attention. Malheureusement, Ana n’ayant pas été protégée durant un labs de temps, s’était quand même pris un sortilège puissant en plein dans l’estomac, dont la douleur infligée lui fit mettre un genou à terre. Aussi, elle évita de justesse un sortilège de découpe, qui lui coupa la joue droite, de manière superficielle. Il en fallait plus à la puissante activiste pour se laisser abattre, elle se releva aussitôt et, avec l’aide d’Alcyone et de Blackblood, tous trois déchiquetèrent les gardiens du corps d’Arthur sans ménagement, la brune ayant choisi Sectusempra, et le plaisir de voir son ennemi se vider de son sang dans une lente agonie. Puis, elle poussa le corps d’un coup de pied, avant de se retrouver face à la Cheffe. Rapidement, les trois Supérieurs la désarmèrent :

« Expelliarmus ! » La puissance de la plume d’oiseau-tonnerre ne put être contrée, la baguette d’Erin valsa dans les airs. Désormais à leur merci, Ana ricana sournoisement. « Voilà ce qu’il en coûte, de se dresser contre la puissance des Supérieurs. Vous êtes finis, et vous allez tous crever comme des rats ! »

D’un signe de tête, l’activiste et les raffleurs se comprirent. Ana leur laissa le loisir de torturer Arthur. La victoire était proche, les derniers gardiens furent froidement assassinés sous les yeux d’Erin, qui contemplait le massacre inhumain de ses fidèles alliés, parmi eux des amis de longue date, tandis que les trois Supérieurs autour d’elle, ricanaient devant ce spectacle jouissif. La Cheffe de la Garde, torturee par Alcyone et Blackblood, était tombée à genoux, les larmes coulant le long de ses joues, le sang dégoulinant de ses multiples blessures. Ana s’était réservée le droit de lui asséner le coup de grâce.

« Adieu, Garde de Myrdinn ! »

La puissance du sortilège Diffindo lancé par la brésilienne, frappa la gorge d’Erin, et la trancha d’un coup. Lentement, la tête blonde tomba du corps, qui s’effondra au sol à son tour, et roula jusqu’aux pieds des raffleurs.

Désormais, il ne restait plus aucun gardien qui ne respirait dans ce quartier général. Le sang maculait les dalles humides de la salle souterraine, les Supérieurs acclamaient leur victoire écrasante. Car pendant ce temps, d’autres troupes s’étaient chargés de quelques autres planqués, empêchant quiconque de donner l’alerte en attendant. Des petits malins s’étaient amusés à écrire le nom d’Erin sur le mur, à l’aise de son propre sang.
Certains corps, lacérés à la manière d’un lycanthrope, furent déplacés en évidence au milieu de la salle. Les Supérieurs se dépêchèrent alors de quitter les lieux, d’aller panser leurs blessures, puis de savourer et fêter leur victoire…
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Ana S. Oliveira
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Ana S. Oliveira
Ven 28 Juin 2024 - 14:50
« Tu ne pourras pas tous les sauver tu sais. » Son sourire est malsain, comme il jure ce visage presque poupin alors que le vice et la mort émanent d’elle comme une aura presque visible. Au sol, un genou à terre et une main sur le ventre pour tenter d’endiguer le flux de sang qui s’échappe d’une mauvaise blessure, une autre sorcière la regarde droit dans les yeux. A elle seule elle a tenté d’en sauver des dizaines, une tentative veine puisque les cadavres s’amoncellent partout autour. Dans le regard d’Alcyone brille le mal, la volonté de faire souffrir, pas une seule trace de peur alors qu’elle pourrait tout à fait y laisser sa peau.

Mais elle sait l’autre femme perdue, à bout de forces et de souffles, sa baguette brisée en deux à ses pieds et une lame dans sa main libre mais tachée de sang. La Rafleuse ne connait pas son identité et ne s’en intéresse pas, à quoi puisqu’elle sera morte d’ici quelques secondes. Le geste est vif lorsqu’elle braque sa baguette de nouveau sur la Gardienne, d’un éclair elle l’envoie voler dans les airs sur quelques mètres avant de la regarder s’écraser sur le béton humide et froid. La douleur et la rage imprègnent les traits de la condamnés, alentours les cris de terreur et de colère fusent, les explosions n’en finissent pas.
D’un pas félin Alcyone s’approche à nouveau, l’immobilise d’un autre sortilège puis l’enjambe, la surplombe. C’est avec une lenteur calculé et machiavélique qu’elle soulève son masque, une volonté évidente de montrer à sa victime le visage de celle qui l’achèvera. Et son sourire se fait plus large encore « Tu ne pourras en sauver aucun. » L’attaque a été trop rapide, trop organisée et chirurgicale, elle n’a laissé aucune chance à la Garde.
La Magie vibre contre sa paume tel un essaim d’insectes agacés, la Rafleuse tend le bras vers le visage de l’inconnue et d’un murmure scelle son destin. Une lueur verte jaillit de l’objet et fige le corps, les traits du visage et l’esprit de celle qui a eu l’allure d’un soldat jusqu’à la fin.

¥

La veille au soir, dans une chambre d’hôtel au cœur de l’Écosse Magique

Au-delà du secret qu’elle doit conserver Alcyone n’a pas la moindre intention de confier à Adonis les risques qu’elle s’apprête à prendre dès le lendemain. Le corps en fusion, l’âme qui flambe, elle ressent l’adrénaline et l’impatience de la racine de ses cheveux blonds tombant en cascade sur ses épaules jusqu’à la pointe de ses orteils crochetés par le plaisir. Fière, puissante et dominante, elle cambre le dos et roule ses hanches contre celle de son amant, la poitrine tendue vers le ciel et les deux mains posées sur son torse.
Il s’est manifesté avec violence ce besoin de passer ces quelques heures avec lui, peut-être les dernières de son existence.

Pas avec son mari, pas avec ses enfants, pas avec son père.
Avec lui, le seul qui compte réellement. Le seul capable de fracasser ses barricades de glace pour s'y couler à ses risques et périls.

S’il savait, il essaierait de l'en dissuader. S’il s’avait, elle serait obligée de lui faire du mal pour effacer de ses rétines ce besoin insupportable qu’il a de la protéger. Personne, pas même lui, ne la changera. Personne ne l’emprisonnera dans une cage dorée dont elle n’aurait pas elle-même façonné la clé. Alcyone n’a peur ni de la mort ni de la douleur, elle a seulement peur qu’il gâche tout en affichant encore cette crainte évidente qu’il a de la perdre.
La simple idée de l’imaginer en train de pleurer sur sa tombe fait naitre un sentiment de colère au plus profond d’elle alors elle accélère la cadence et serre sa peau entre ses ongles jusqu’à voir naitre la souffrance physique sur les traits si parfaits de son visage.

Il est à elle, l’a toujours été, le sera éternellement.

¥

« Adieu, Garde de Myrdinn ! » L’exclamation de la Directrice Adjointe de la Justice Magique est triomphante. A ses pieds s’écroule le corps sans vie de l’une des leaders de la Garde de Myrddin, privée de sa tête qui roule sur le sol figeant pour toujours son visage dans un rictus d’horreur.
Oliveira aura eu le dernier mot, Alcyone et son Général s’étant allègrement laissé aller à la torturer durant de longues et interminables minutes.

Plus un bruit, plus un râle si ce n’est le souffle court des victorieux. Le quartier général de la Garde ne ressemble plus à rien, mis à sac, détruit, même brûlé par endroit. Sur les dalles désormais poisseuses de sang s’étalent un nombre conséquent de corps sans vie, tous ayant subi l’acharnement d’une meute assoiffée et dangereuse. Sur les murs on peut y lire l’identité de cette femme aux cheveux blonds elle aussi, un peu plus loin sera déposé un corps lacéré pour brouiller les pistes et passer un message de plus. Pas vraiment de signature, même si la frustration de ne pas crier au monde le succès de cet assaut se fait sentir ils ont tout à perdre en dévoilant au monde cette part de leur visage.

De ça eux même ne sortiront pas indemnes, les blessures devront être pansées mais elles ne sont rien en comparaison au sentiment de victoire qui brûle au plus profond de chacun d’entre eux.
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Anonymous
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Mar 9 Juil 2024 - 15:45
Augustus était nerveux en cette fin de journée. Il avait toujours été un homme qui se complaisait dans les rituels et les habitudes, alors d’être convoqué parmi tant d’autres qu’il n’avait pas l’habitude de croiser lui déplaisait. Ou c’était simplement que dans sa position de traître, il avait toujours peur que l’assemblée se retourne contre lui et l’attaque. Il avait pourtant été subtil, calculé dans ses actions. Peu de chance que l’un d’entre eux ai découvert son grand projet, même quand les guets pensaient l’avoir pris la main dans le sac, il ne laissait voir que ce qu’il désirait. Non, ce n’était pas ici, en ces lieus sacrés qu’il commettait ses pires méfaits, ni à la taverne ou au bordel.

La grande salle. Il détestait être mis dans une position aussi ouverte et indéfendable. Difficile de surveiller son dos et ses flancs en même temps. Il avait tout de même pris soin d’arrivé à l’avance, après tout, il devait se tenir aux côtés de son ‘’patron’’ et faire bonne impression. Un jeu sadique que son poste lui imposait, combien de fois en quelques minutes avait-il rêvé de l’ouvrir en deux de la queue à la gorge devant sa putain d’assemblée ? Trop pour compter, il souriait pourtant, se montrant même révérencieux devant ceux qu’il devait séduire pour conserver son pouvoir.

Il devait aussi avouer qu’il aimait être entouré de gratin, il s’y sentait à sa place, inébranlable. Même lorsqu’il levait son verre en direction de Walls pour lui sourire et s’envoyer un breuvage aux arômes d’amertume, son masque restait bien en place. Trop tôt pour frapper, les pions n’étaient pas encore en place. Qu’importe, ce soir allait être un véritable succès, une victoire dont ils avaient bien besoin et qu’il s’assurerait de rendre aussi douloureux que possible.

La délibération fut rapide, dans son clan, uniquement certains privilégiés étaient invités à participer. Pas question de rester sur les bancs, Auguste aimait se salir les mains, trop pour son propre bien. Il ne craignait pourtant pas cette foutue Garde, ses meilleurs éléments allaient s’assurer qu’aucun rat ne quitte le navire avec un cœur battant. L’une d’entre elle n’échappait jamais à son œil. Entre deux conversations, coulant à la manière d’un serpent jusqu’à sa lame la plus aiguisée.

- Souriez, très chère, souffla-t-il à son oreille après s’être glissé dans son dos. Bientôt, nous baignerons dans le sang de nos ennemis.

***

Le silence du quai était pesant sur les épaules du Général, tant de questions qu’il n’avait pas eu le temps d’approfondir ; mais plus le temps. L’ordre avait été lancé, les équipes en place allait bientôt frapper. Alors pourquoi était-il dévoré par cette impression que quelque chose clochait ? Comment avaient-ils pu obtenir autant d’information d’une simple source ? Qui suffisamment haut placé dans la Garde aurait pu les trahir ? Comment savait-on qu’ils seraient là ? Et qui était là ou juste ? Des agneaux à sacrifier pour leur donner une illusion de victoire ? Peut-on vraiment faire confiance à quelqu’un qui trahis sous le coup de l’émotion?

Tant pis, rien ne pouvait arrêter les bruits de pas qui s’avançait sur le quai et peu importe qui était les coupables, ils allaient payer. Entre la puissante Ana qui ouvrait le pas et la féroce Alcyone qui lui fermait, Auguste se sentait sur de lui. Il courrait le risque que tout ça n’était qu’un piège, que le traître n’avait que feint la félonie, mais il s’en fichait. Quiconque travaillait avec la Garde méritait de mourir dans d'atroces souffrances, et ils allaient s’en assurer. Il avait toujours aimé faire de grandes entrées spectaculaires, il devait pourtant avouer que l’adjointe avait un certain style. Il se protégea le visage d’un bras tandis que la porte volait en morceau, pénétrant dans l’endroit à pas militaire derrière la chair à canon en laissant tomber masque et cape pour un maximum de mobilité. Blackblood souriait de l’introduction de l’adjointe; En fait, ils étaient pilent à l’heure. Comme une machine bien huilée.

Ça ne prit qu’une fraction de seconde pour que les faisceaux de lumières colorés partent dans toutes les directions. Ils étaient bien préparés à l’éventualité, comme tout bon rat qui n’avait aucun scrupule à quitter le navire. Avant que Blackblood n’ait eu le temps de compter les têtes ennemies dans son champ de vision, Ana se prit un éclair luisant en pleine gueule. L’attention de Blackblood fut détournée un court instant, juste assez longtemps pour qu’un endolori le frappe au coude et transperce son bras d’une douleur musculaire atroce. Il grogna sous l’effet du sort, ignorant à présent sa comparse au profit de la vengeance.

- Dіffіndо, hurla-t-il quand il trouva la force de lever son bras en bon état pour pointé de sa baguette. L’ennemi tomba de son regard, et bien qu’Auguste aurait adoré pouvoir le faire souffrir plus longtemps, son œil capta une forme connue alors qu’il s’approchait de sa cible. Son regard bifurqua, puis ses lèvres souri.

- Arthur! Cracha Blackblood à la manière d’un ancien général qui défiait son roi. Oui, ce soir, le sang arthuréen allait couler. Quand il arriva près de l’homme au plancher, c’est une semelle de chaussure pas du tout magique contre son visage qui l’acheva, son os nasal maintenant bien logé dans son cortex pré frontal.

Auguste fonça comme un chien, comme l’animal qu’il était sur ceux dont il voulait se venger. Il envoya quelques sorts ici et là pour se frayer un chemin jusqu’à l’homme qui était déjà comme mort. Évidemment, ce rat était entouré d’une garde, Auguste ne pouvait pas s’en plaindre quand lui-même avait des effectifs qui lui protégeaient le dos. Il y avait autre chose qui par contre le mettait vraiment hors de lui. À mi-chemin dans son incantation, alors que l’embout de sa baguette allait s’illuminer, sa gorge et ses yeux furent brûlé par une substance vaporeuse qui remontait du plancher.

- Arg! Foutu potions !!! Cracha-t-il en reculant pour éviter le pire. Une fraction de seconde, mais cette fois-ci, même ses yeux de lave et sa gorge de braise ne pouvait le détourner de la cible.

- Соnfrіngо!

Un de moins, combien d’autres encore? Les corps tombaient, ils en restaient pourtant toujours plus à tuer. Le général souri lorsqu’il entrevue sa protégée qui surplombait son ennemi comme une créature sauvage. Rien dans son visage que sa parfaite beauté sadique, dans ses joues rondes, Auguste y lisait du plaisir, et ça l’excitait. Pourquoi n’avait-il pas attaché une chaîne à son petit coup quand il en avait eu la chance? Pourquoi ne lui avait-il pas fait découvrir les plaisirs de la douleur, la vrai? Peut-être avait-il eu peur qu’elle s’enfuie, que même elle le trouve répugnant. Qu’elle se moque de lui, de son impuissance quand la torture est manquante.

Cette fois Auguste se prit le sort en plein flanc, il en perdu sa baguette quand il tomba au sol, toujours déstabiliser par les effets de la potion, et maintenant la moitié de son corps qui semblait s’être embrasé instantanément. Pas le temps de chialer ses blessures, bientôt, il aurait tout le temps de lécher ses plaies. D’une main tremblante, mais toujours déterminer, Blackblood attrapa le bout de bois dont sa vie dépendait presque totalement, un homme vint écraser ses doigts dans leur mouvement par mégarde. Le général leva simplement les yeux, son visage rougit de colère tandis qu’il murmurait les mots qui emportèrent son ennemi au plancher.

- Oui, vous allez tous crever, acquiesça le général en répondant aux pensées désespérées de l’adversaire. Et après, j’irais baiser vos femmes, promit-il en se redressant du sol à la manière d’un insecte qui refuse de mourir. Et peut-être aussi vos filles.

D’un coup sec, Auguste planta sa baguette dans l’œil du gardien qui s’émoumonna d’un cri d’agonie. Il avait beau être un grand sorcier, il avait toujours aimé les attaques corps à corps. Il aimait sentir la force qu’il employait pour infliger de la douleur, il retira son arme aussi rapidement qu’il l’avait enfoncé, s’en servant pour jeter un nouveau sort alors qu’il était toujours à genoux, sa baguette dégoulinante d’une matière visqueuse qui s’était vidée d’un globe oculaire.

Puis ce qui était une violente confrontation se transforma en silence lourd. L’odeur du sang et de la mort remplissait l’air, briser uniquement par les souffles d’effort saccadé des victorieux. Son bras le ferait souffrit un temps, et bien qu’ils avaient ce soir anéanti une cellule de la garde, Blackblood n’était jamais satisfait. Un homme vint à son aide, reconnaissant les signes de douleur sur le visage de son supérieur.

- Je veux qu’on répertorie tous les noms, tous les visages inconnus. Je veux savoir qui ils sont, qui ils fréquentent...
- Tous? Déglutis l’employé
- Jusqu’au dernier.  
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Augustus Blackblood
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