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Talk to me about her ▬ Pawel

 :: Londres :: Est de Londres
Ven 5 Avr 2024 - 20:39

Jeudi 23 Mars 2017
Norvège, début de nuit

« Voilà. » Face à elle, ses gestes, sont attitude toute entière, je ne peux pas m’empêcher de sourire. La scène doit être assez marrante à voir d’un autre point de vue, elle qui tend les bras en hauteur pour ajuster mon col comme si j’allais au bal de promo et moi immobile, bien plus grand qu’elle, à me laisser faire sous ses mouvements maternels. Ça m’apaise, je mentirais si je disais que je n’avais pas le cœur qui bat vite étant donné les circonstances « C’est du Kevlar, il est ensorcelé pour être encore plus résistant. » Ce que je fais est à la fois stupide et compréhensible mais cette fois j’assure mes arrières. Les deux pans de la veste entre les doigts je recule d’un pas comme si ça pouvait me permettre de mieux me voir. J’pourrais être en train de me faire beau pour un rencard, c’est pas tellement le cas « Et j’peux savoir pourquoi t’as ça chez toi ? » C’est plus pour la taquiner qu’autre chose, pour rendre le moment moins cérémonial aussi sans doute. On sait tous très bien pourquoi elle a ce genre de trucs chez elle. Ismaelle a refusé de rejoindre la Garde mais même s’ils restent à l’abri ici en Norvège et que leur maison sert plus de refuge qu’autre chose … Ouais, on anticipe toujours le pire je crois. Sans parler du fait qu’avec les créatures qu’elle héberge ça n’est sans doute pas inutile non plus.
J’imagine qu’avec les dragons que ramènent parfois Nour et les êtres que Fenella peut faire transiter par ici c’est toujours mieux d’avoir de quoi se protéger « Une femme ne dévoile jamais ses secrets. » Le rire qui me secoue les épaules se termine par un regard posé sur le sol, le sourire continue de flotter sur mes lèvres malgré tout « J’suis pas certain que ça fasse la moindre différence face à un Vampire. » S’il a envie de me broyer les os et que je ne suis pas suffisamment rapide pour réagir, il le fera « Non, mais contre un sorcier si. » Les mots sont fermes, presque durs, pourtant dans son regard que je retrouve ne relevant le menton je ne vois que de la douceur. Sans cette femme je ne serai plus en vie aujourd’hui, elle a été le début de tout, la première à m’apprivoiser et à se frayer un chemin au travers de ma carapace. Passer ce moment-là avec elle était une évidence et non, je ne parle pas comme un futur condamné « Tu es sûr de vouloir y aller seul ? » Le hochement de tête est immédiat « Il ne me parlera pas sinon. » Une intuition, même si me faire une idée de qui il est sur le seul et unique échange qu’on a eu est peut-être une erreur.

Ce qui m’a fait changer d’état d’esprit le concernant ce sont les lettres. Pas nombreuses mais suffisamment éloquentes pour me dire que ce type n’est peut-être pas qu’un cinglé, d’ailleurs leur simple existence parle d’elle-même. Amelya m'a confirmé qu'ils étaient amis, lui et Maman, c'est tout ce que j'ai pu apprendre jusqu'ici « J’suis déjà pas certain qu’il le fasse même si j’suis seul. » Aucune garantis, pas plus celle qu’il se pointe. Et si lui ramène du monde ? Bien sûr que j’y ai pensé mais je suis mon instinct, on verra bien « Et si j’avais prévenu Derek … » On se regarde, pas besoin de terminer cette phrase pour se comprendre. Le rire qu’on échange est ce qu’il est, subtilité et Derek ça ne va pas de pair. Face à Pawel il dégainerait avant même de lui laisser la moindre chance d’ouvrir la bouche, moi je n’ai plus cette rage en moi. Un mois sur les routes, suffisamment de discussions et de travail sur moi, les flammes ont laissé place à un brasier qui avec le temps se tient tranquille. Je reste méfiant, ne pas l’être serait idiot mais quelque chose à réellement changé dans mes perceptions. Y compris de moi-même. Sur le terrain et face à lui, à ses provocations et attaques éventuelles, les choses seront peut-être différentes mais j’ai envie de croire que j’arriverai à me contrôler et ne pas entrer dans ce jeu-là « C’est important. » Et je sais qu’elle ne remet pas ça en question « Y a plus grand monde avec qui j’peux parler d’elle. » Lyla. Ma mère. Ces mots gerbant qu’il a eus envers elle j’ai pas envie de m’en souvenir mais je sais que je dois me préparer à ça aussi « S’il peut m’apprendre à la connaitre un peu mieux … » J’essaie de ne pas avoir trop d’attente, vu le spécimen j’suis pas tellement certain qu’il y a quoi que ce soit à en tirer, mais j’ai besoin de tenter « Je comprends. » Elle est sincère, je le vois à son sourire, son regard et tout son langage corporel. Je le perçois dans tout ce qui se dégage d’elle « William ? » Comme si ça pouvait désigner une destination je lève la tête vers le Fjord. Londres est bien plus bas, ça n’a aucun sens mais je n’en cherche pas « Il est chez Kirsten, si ça dérape son téléphone est directement lié au mien et j’voudrai pas être à la place de celui ou celle qui s’en prendra à moi. » Elle rit, moi aussi, juste avant de baisser les yeux sur le sol. On tente des trucs, si j’ai pas voulu qu’il m’accompagne c’est pour les mêmes raisons qui m’ont poussé à décliner toutes les autres propositions : La crainte que le Vampire perçoive ça comme une menace et ne parle pas. Il sait que c’est important pour moi, ils le savent tous « Les copains aussi sont au courant. » Les gars, les filles, un peu tout le monde « Et j’ai ça. » Bras droit relevé, coude plié, le poignet au niveau de ses épaules c’est une sorte de talisman que je lui montre. Le même utilisé par Sovahnn le jour où elle est allée confronter Naveen. Pas une arme, juste un moyen de communication « Si ça dégénère tu t’en vas, promets-le-moi. » Sa main fraîche se pose sur ma joue, je m’y appuie instinctivement « Promis. » A deux pas de là Fenrir lâche un grognement rauque suivit d’un aboiement ferme, une démonstration d’autorité paternelle à destination de Wax qui se met immédiatement sur le dos dans une position de soumission. Aucun de nous deux ne s'inquiète, si Ismaelle lève les yeux au ciel en flattant le flanc du grand chien loup blanc je me moque ouvertement du mien.

¥

Londres, quelques part sur les Docks
Aux alentours de 22h

C’était sans doute un peu idiot de lui donner rendez vous ici, là où personne ne peut nous voir ni nous entendre. Encore une fois j’ai joué la carte de l’instinct en me disant qu’un lieu public ne l’aurait pas fait venir – A tort, peut être. Le traquer jusqu’à trouver son adresse ? J’y ai pensé, puis j’ai fini par laisser tomber cette idée. J'suis pas là pour le confronter ni lui prouver quoi que ce soit.

Mains dans les poches de ma veste je scrute le sol à l’endroit où le corps du Lycan que j’ai tué ici il y a quelques semaines s’est écroulé. L’odeur, les bruits, tout me revient en mémoire mais ça ne me provoque rien. Pas de lassitude, pas de colère, rien. Ça n’est pas pour ça que je suis là et si j’ai l’air d’un mec qui ne fait pas attention à ce qui l’entoure, un type qui ne s’inquiète pas, ça n’est qu’une apparence. Mes sens sont poussés dans leurs extrêmes, malgré ça et parce que je ne le sous-estime pas loin de là je me décale vers un endroit où il ne pourra pas arriver derrière moi et me prendre par surprise. Appuyé contre un des plots qui bordent le quai c’est la Tamise qui s’écoule derrière moi comme un flux d’encre noire à peine brouillé par les lumières de la ville ne face.

Et s’il ne venait pas ? Je crois que ça m’inquiète plus que la possibilité de lâcher encore quelques centilitres de sang et d'entendre mes os se briser. Question de sens des priorités …
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Mer 17 Avr 2024 - 0:50
Flashback, fin juin 1994







Il était tout juste de retour de Durmstrang, un parchemin enchanté à la main, qu’il agitait fièrement sous le nez de ses frères et sœur pour bien montrer que cette fois, il avait réussi. L’aîné de la famille Szlarski avait l’âge, venait d’avoir les résultats des nombreux tests d’aptitude, et ce sans tricherie, il avait obtenu son droit d’entrée au club de combat de l’école. Le prestige était important dans la famille. Si il ne brillait pas dans les études, au moins l’acceptation dans ce club était une réussite et une grande fierté, car l’entrée était réservée à une poignée de jeunes garçons qui comptaient parmi les plus forts, et ce n’était pas donné à tout le monde. Le certificat était là et n’était pas trafiqué, ainsi Pawel allait pouvoir bénéficier d’une avance pour les ASPICS et partir en études quelques années pour rejoindre son père au Ministère, afin d’accéder à ce poste qu’il convoitait tant. L’été succédant à son année 1994 à Durmstrang fut rempli de soirées festives avec les proches de la famille, sa promotion Wolverine, en particulier les autres garçons du club de combat, et quelques jolies filles qui les accompagnaient. Mais lorsque septembre arriva, Eugeniusz Szlarski eut vite fait de ramener son aîné sur le droit chemin. Un matin, tandis que ce dernier émergeait difficilement d’une énième soirée, le grand homme poivre et sel jeta un costume élégant sur son lit.

« Miałeś dość zabawy. Wejdziesz do Ministerstwa Magii, i zamierzasz wyjść za mąż. »

« Co ? Ja ożenić ?! »

Un mariage, oui. Pawel avait fait mine d’oublier, mais voilà ce qui attendait l’héritier polonais, lorsque dans trois ans il aura la majorité sorcière, comme le lui avait dit son père. Pawel fut donc contraint d’enfiler ce costume pour aller rencontrer sa future femme, qu’évidemment Eugeniusz avait pris le soin de choisir, tout comme on lui avait choisi Helena dix-sept ans auparavant. Une entente avait été trouvée avec l’un de ses amis britanniques, apparemment. Même pas une polonais, alors. Résigné, le jeune Szlarski accompagna son père à Londres, afin de rencontrer sa future belle-famille.

Le paraître était toujours impeccable, Eugeniusz savait comment mettre ses traits durs et autoritaires de côté pour mener des présentations en bonne et due forme. Les mains sur les épaules de son fils, il l’introduit avec fierté à son homologue britannique.

« Mon fils, Pawel Aleksander, étudie à Durmstrang, et vient d’être accepté dans son prestigieux club de Combat, qui forme les Meilleurs garçons. Dans quelques années, il aura un bon poste au Ministère, à Varsovie. Il sera un bon parti. »

Un léger sourire charmeur sur les lèvres, le jeune polonais congratulait les deux grands hommes du regard. Derrière le londonien, une silhouette frêle n’osait regarder aucun d’entre eux. La fille en question, semblait pourtant plus âgée que Pawel. Manifestement, elle peinait à dissimuler sa peur du mariage qui les attendait, tandis que lui, bien qu’il partageait le même ressenti, gardait la tête froide.

« Ma fille, Lyla Avery-Baker. Elle termine ses études à Poudlard et elle sera une parfaite épouse. »

Szlarski et Avery-Baker se retirèrent dans un petit salon afin de partager un whisky et une vodka, afin de déterminer les tenants et aboutissants du contrat qui lierait leurs deux familles, prochainement, laissant ainsi les deux jeunes seuls afin qu’ils fassent plus ample connaissance. Ils ne s’entendaient pas mal, mais ni l’un ni l’autre ne voulait de ce mariage. Au fur et à mesure de leurs discussions, la vérité finit par éclater. Tous deux, sans se concerter, avaient presque dans le même temps, prononcé ces mêmes mots.

« Désolée, j’en aime un autre. »

« Désolé, j’en aime un autre. »

Un temps de silence, à se regarder dans les yeux intensément, avant d’éclater de rire de bon cœur. Finalement, ces deux-là étaient fait pour s’entendre, mais pas de la manière que leurs pères l’auraient souhaité. Ils restèrent en contact et se confiaient tout. Si Pawel n’avait pas trouvé d’épouse, il s’était fait une amie, une confidente. Lyla l’avait même aidé, pour le pousser à déclarer son amour à Adrian. Quant à elle, et bien…Il fallait à tout prix qu’elle rejoigne l’Australie, pour épouser celui qu’elle aimait sincèrement. Elle n’eut guère besoin de se confier à Pawel pour que celui-ci ne remarque l’arrondi de son ventre. Voilà pourquoi il mît tout en œuvre pour aider Lyla à quitter l’Europe…



~




Jeudi 23 Mars 2017





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Sur les docks de Ste Katherine







Le vampire venait d’émerger de son repos, sur cette phrase. Ce rêve, ce souvenir de sa première rencontre avec Lyla, vingt-cinq ans auparavant, pourtant il s’en rappelait comme si c’était hier. À cause d’une simple lettre, quelques mots écris par un petit bâtard de lycanthrope, qui lui faisait sauter son adolescence à la gorge. Pawel se serait bien passé de repenser à tout ça, il n’avait jamais demandé à replonger des années en arrière, et jusqu’à maintenant, il avait plutôt bien réussi à tirer un trait définitivement sur sa vie antérieure. Quelle idée d’être allé à la rencontre d’Enzo Ryans deux mois plus tôt, pourquoi n’avait-il tout simplement pas passé son chemin au lieu de lui donner l’opportunité de faire irruption dans sa vie. Sans oublier Moore. La coïncidence était frappante, à croire que Merlin lui jouait un vilain tour, pour le forcer à renouer avec son passé. Pourtant, Pawel avait longtemps hésité à répondre à la lettre du fils de Lyla. Après tout, il n’avait aucun compte à lui rendre, et n’avait qu’à pas fuir lorsqu’il avait l’occasion de se mesurer à lui. Une part de lui le poussait à retourner à la rencontre du jeune loup, pour d’espèces de raisons obscures, qui échappaient au polonais lui-même. Il n’en avait rien à faire de lui, il méritait sans doute de crever la gueule ouverte comme toutes les saloperies de lycans qui peuplaient ce monde.
Son poing vint cogner contre l’armature de son lit, car tandis qu’il maudissait intérieurement la race canine, il était en train de s’habiller pour rejoindre Enzo. Celui-ci était peut-être la lâcheté incarnée, pour avoir fuit leur combat la dernière fois, mais il partageait les gènes de son ancienne meilleure amie. Peut-être que, secrètement, Pawel avait l’espoir de retrouver en lui une part d’elle. Il n’osait pas y penser, si bien qu’il secoua la tête tant il se trouvait ridicule. D’autant plus que Lyla et lui avaient principalement échangé de manière épistolaire et que les fois où ils s’étaient vus depuis qu’elle avait quitté l’Angleterre, se comptaient sur les doigts d’une main. Et pourtant, ses lettres lui avaient fait du bien. Dommage qu’il n’ait jamais eu l’occasion de la serrer une dernière fois dans ses bras avant sa mort.

Il quitta ainsi Barking, le cœur lourd et animé par une vengeance à prendre. Arrivé non loin des docks, une nouvelle pensée traversa son esprit un peu embrumé, et si c’était un piège ? Maintenant qu’Armis avait débarqué chez lui au nom du Ministère pour l’interroger et lui apprendre qu’il faisait l’objet d’une enquête, le polonais s’était bien gardé de sortir cette semaine, mis à part discrètement pour se nourrir. À chaque coin de rue, il regardait derrière, et autour de lui. Il ne faisait confiance à personne, pourtant il s’apprêtait à aller rejoindre un type qu’il ne connaissait pas, et qui avait toutes les raisons de lui en vouloir pour la branlée de la dernière fois. Pawel ne prenait jamais particulièrement de précautions, grâce à ses capacités vampiriques et à ses pouvoirs magiques renforcés, il s’était toujours senti en sécurité. Jusqu’à présent, car maintenant la menace du Ministère planait comme une épée de Damoclès au-dessus de sa tête, et il devait bien avouer que si une horde de sorciers sur-entraînés lui tombait dessus, il ne pourrait guère faire grand chose.
Soudain, le vampire brun s’arrêta net, resta immobile pour inspecter les lieux, autour de lui. Sa vue perçante repéra déjà le jeune lycanthrope, pour commencer. Il semblait effectivement seul, Pawel ne décelait aucune autre présence que la sienne. Deux précautions valant mieux qu’une, il attrapa sa baguette afin de ratisser magiquement les lieux.

« Revelio. »

Là encore, rien n’apparut. Enzo n’avait donc pas menti, il était venu seul. Le polonais émergea de derrière un conteneur, se révéla au jeune Ryans. Le regard provocateur et les crocs à moitié sortis,  il avança lentement, son poing venant rencontrer la paume de son autre main. Lorsqu’il fut suffisamment proche du loup, gardant quand même ses distances, il lui lança d’un air belliqueux.

« Comme on se retrouve, le loup… »

Aucun hasard dans ces retrouvailles, mais si le vampire avait la possibilité de repousser le plus possible l’inévitable, il n’allait pas se priver. Son poing cogna une nouvelle fois sa paume.

« Tu veux prendre ta revanche ? Ou tu comptes encore fuir, comme un sale petit caniche lâche ? »

Il ricana sournoisement.









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Pawel A. Szlarski
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Pawel A. Szlarski
Mer 24 Avr 2024 - 17:30
L’information est olfactive avant même d’être visuelle ou auditive. Tout l’intérêt de se placer face au vent sans possibilité de se faire surprendre par l’arrière, ma position n’a pas été choisie au hasard.
Pour autant une sensation glaciale me parcoure de la tête aux pieds, le fait de me savoir observé sans distinguer précisément où se trouve celui que j’attends me rend nerveux. Je ne m’habituerai jamais à être une proie, hors de question, qu’il s’agisse d’un Vampire dont le statut mental reste à déterminer ou bien les connards affiliés à un Gouvernement extrémiste. En passant par ceux dont la Magie ne coule pas dans les veines … Les ennemis et le danger ne manquent pas, à moi de faire la part des choses pour m’y exposer le moins possible tout ça sans mettre de côté qui je suis.  
J’ai l’impression que pour le moment je m’en sors plutôt bien malgré ma présence ici mais rentré depuis 10 jours à peine faudrait pas que je prenne trop la confiance non plus je suppose. Ça peut aller vite de basculer dans le vide, ce serait stupide de ne pas en tenir compte.

Mais oui, j’suis là, avec la sensation de me tenir sur la trajectoire d’une voiture lancée à vive allure, prête à me faucher sans ralentir.

C’est l’effet que me fait l’apparition du Vampire quand il sort des ombres, à découvert des conteneurs entassés là comme un amas de taule abandonné. L’odeur de rouille prend le pas sur tout le reste, aucune idée de ce qu’ils ont pu transporter au travers des océans.
La carrure est similaire, l’attitude totalement différente. Son regard perçant me transmet une promesse de chaos, il me fait bien plus trembler que ses crocs exposés. J’en ai moi aussi, je sais à quoi ça ressemble un carnassier qui dévore une proie, mais l’étincelle mauvaise que je vois briller dans ses yeux cerclés de pourpre me colle des frissons dans le dos. A croire que j’avais oublié comment s’est passé notre rencontre en perdant mon attention dans quelques lignes d’encre sur un parchemin. Et ce poing qui vient cogner contre sa paume n’annonce pas vraiment d’accalmie « Comme on se retrouve, le loup… » Encore, comme le son d’une vieille horloge qui signalerait l’heure « Tu veux prendre ta revanche ? Ou tu comptes encore fuir, comme un sale petit caniche lâche ? » On a beau se blinder, se dire que ça nous passe au dessus, le fierté est toujours là. Si je détourne le regard sur le côté c’est uniquement le temps de claquer ma langue contre mon palais, touché par un truc aussi stupide qu’une insulte facile.

Je le sens là dans mes veines, ce magma qui gronde dans les profondeur malgré tout le calme que je peux exprimer. Il suffirait de quelques étincelles de trop n’est ce pas ? Et c’est très certainement ce qu’il cherche alors je puise au fond de moi pour trouver la force de garder mon sang froid, pour ne céder ni à la provocation ni à la peur qu’il m’inspire. Elle est là, fait battre mon cœur comme il le fait face à n’importe quel danger ou presque, pourtant ça n’est pas ce qui me préoccupe le plus. Ce stress je le perçois comme un allié là où mon esprit se focalise sur ces choses que j’ai découvert en fouillant dans le passé de ma mère.
Poings serrés dans les poches et chevilles croisées je ne bouge pas, plonge mon regard dans le sien, le contact de ma baguette dans ma paume et du kevlar autour de mes épaules sont des ancrages que je ne lâche pas « Ni l’un ni l’autre. » Si c’est pour qu’on se foute de nouveau sur la gueule que tu viens désolé de te décevoir, tu feras ça tout seul. Ma voix ne tremble pas, les contours de ma confiance en moi reviennent vibrer comme un essaim d’abeilles contre mes côtes et me donne la force dont j’ai besoin pour ne pas tomber dans le piège qu’il me tend. Non, je n’entrerai pas dans ton jeu « Pourquoi t’as fait le malin en parlant d’elle comme tu l’as fait ? » Neutre, aucune provocation dans l’attitude ni le ton même si le choix des mots peut crisper. Si moi je me tends c'est de me souvenir des siens, de cette violence gerbante avec laquelle il a parlé d'elle « Le ton n’était clairement pas le même dans les lettres que tu lui as envoyées. » A l’affût de la moindre réaction de sa part je le scrute, analyse son langage corporel. Du moindre étrécissement de pupilles au rictus nerveux qui ferait se soulever sa lèvre supérieure, en passant par la tension dans ses muscles.

Un exercice plus compliqué quand l’être qui se tient face à vous n’a pas de cœur qui bat.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Jeu 9 Mai 2024 - 3:20
Jeudi 23 Mars 2017





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Sur les docks de Ste Katharine









Rien dans la posture du loup ne démontrait une quelconque envie de se mesurer à Pawel. Bien entendu, ce dernier s’en doutait. Le message du jeune Ryans était clair, la raison pour laquelle il avait souhaité revoir son interlocuteur était bien précise, et il pensait pouvoir esquiver le plus longtemps possible les interrogations d’Enzo. Voilà pourquoi, aussitôt sorti de sa cachette, le vampire avait commencé à le provoquer avec roublardise, lui rappelant leur dernière rencontre, lorsqu’il avait largement et facilement pris le dessus sur lui. Mais le petit manège du polonais fut rapidement dévié, malgré toute la tension et la méfiance qu’il pouvait sentir dans l’air entre eux, le fils cadet de Lyla ne sourcillait pas, et fît aussitôt comprendre qu’il ne souhaitait pas se battre. Évidemment, puisqu’il aurait lâchement fuit comme la dernière fois. Le regard dans le sien, il ne bougeait pas, ne reculait pas face au belligérant. Il reprit, il voulait savoir pourquoi Pawel avait parlé de Lyla comme il l’avait fait. À juste titre, quel enfant accepterait que l’on parle ainsi de sa mère, défunte, qui plus était. Le loup continua, rappelant à l’héritier Szlarski que le ton employait dans ses lettres était tout autre.
À son tour, le vampire ne bougea pas, il ne s’approcha pas d’avantage. Il cessa de taper son poing contre sa paume, et resta un bref moment silencieux. Il se contentait de fixer son interlocuteur, les sourcils froncés et la respiration masquée. Sale bête, pensait-il, maudissant une fois de plus sa race canine et ses questions qui le mettait dans l’embarras. Le caniche semblait si sûr de lui lorsqu’il confrontait le polonais, alors que celui-ci pouvait aisément sentir en lui toute l’ appréhension qu’il tenait de dissimuler.

Pourquoi avoir eu ces mots-là ? Pawel s’en rappelait à peine. L’envie de se mesurer au lycanthrope, malgré tout son ennemi naturel, la tentative de le faire sortir de ses gonds afin qu’il ne cesse de se cacher et qu’il montre ce qu’il avait dans le ventre. Qu’il se batte. Mais non, cette stupide bestiole baveuse avait choisi la fuite, et maintenant le mettait devant le fait accompli. Le vampire brun avait peur de replonger dans son passé, il refusait d’admettre pourquoi il avait aidé Lyla à quitter l’Angleterre, à l’époque de son adolescence où son humanité coulait dans ses veines. Même si avait été un petit con, il n’en était pas moins resté quelqu’un de bien, avec du cœur. Jusqu’au jour où son père l’avait frappé pour la première fois, et que c’en était devenu régulier. Lyla dans tout ça, avait été son refuge, sa seule amie et sa confidente. Et aujourd’hui, son fils cadet venait demander des explications. À juste titre, qu’avaient bien pu faire ensemble ces deux etres qu’Enzo pensait si différents ?
Les poings serrés, un grognement sourd s’échappa d’entre ses lèvres. Puis, finalement, le jeune Szlarski abdiqua. Il lâcha un long soupire, et fourra ses mains dans les poches de sa veste, perdant ainsi toute sa posture belliqueuse.

« C’est bon… »

L’air de dire que le loup avait gagné la partie cette fois. Du moins, juste le temps d’obtenir une explication. Pawel n’en restait pas moins agacé par la situation, et ne savait pas gérer l’émotion qui l’envahissait à l’évocation de Lyla, autrement que par la colère.

« Tu fais vraiment chier. Comment t’as su l’existence de ces lettres ? T’as enquêté sur moi, toi aussi ? »

Il avait déjà le Ministère sur le dos, il se retrouvait en plus avec un sale caniche collé aux basques. Finalement, le polonais s’approcha encore un peu d’Enzo, plus il avançait, plus il sentait la tension. Autant de peur et d’appréhension chez le jeune loup, presqu’autant que lors de leur dernière rencontre. Son regard soutenant le sien, Pawel pencha légèrement la tête sur le côté, comme pour inspecter le visage face à lui.

« T’as de la chance de lui ressembler, j’te défoncerais pas trop la gueule. »

Mais pour le reste, il ne promettait rien. Tout dépendrait du déroulement de la conversation, pour le moment Ryans était parvenu à désamorcer la bombe, mais il n’était pas le seul à être très tendu. Le vampire partageait cette intense tension, mais pas pour les mêmes raisons. La moindre parole déplacée pouvait le faire vriller et déclencher une crise de violence difficilement contrôlable.

« Tu les as avec toi ? » fît-il en désignant d’un signe de tête les poches d’Enzo. « Les lettres. »








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Pawel A. Szlarski
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Pawel A. Szlarski
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