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Anger roars, let’s relax ▬ Rain

 :: Autour du monde :: Grande Bretagne :: — Angleterre
Mer 20 Déc 2023 - 16:22


Dimanche 12 Février 2017
Dans la soirée
Birmingham, Angleterre – Royaume Unis

Les heures passent, puis les jours, mais la colère est toujours là. Froide, glaciale presque, elle gronde en son sein et remet en question les décisions qu’elle a pourtant mûrement réfléchi avant d’y concéder. Rejoindre la Garde n’était pas une fin en soi, elle y a surtout trouver les moyens nécessaires pour aider plus vite, plus fort, plus largement. Les contacts elle les avait déjà au fond, ceux en qui elle a confiance se comptent probablement sur les doigts d’une main et à ce jour elle se demande si elle aurait dû se méfier. Pourquoi celui qu’elle a remplacé a quitté les rangs de l’institution ? Pourquoi Margo a choisi elle aussi de traverser l’océan pour rejoindre d’autres unités ? Il y a des raisons personnelles à tout ça bien entendu mais les questions demeurent. Les rumeurs, la façon d’agir qui ne plaît pas à tous, les décisions d’Arthur remisent en cause, puis les mots de Rain qui lui reviennent en mémoire … Oui, depuis cette réunion où la décision a été prise d’abandonner des enfants à leur sort Jane s’interroge. En quoi une telle décision les différencie de l’ennemi ?

Sous ses yeux sombres les cernes creusent son visage, si elle a gagné en muscle par la force des choses elle a tout même perdu du poids. Rien d’alarmant, sa vie a bien changé depuis l’été dernier mais le regard de Kendrick et de ses proches dans leur ensemble est assez parlant. Ils s’inquiètent. Leroy aussi, lui qui pourtant risque sa vie pour protéger ses semblables et dont le corps s’est brisé une fois encore la nuit dernière. Nuit blanche pour la sorcière, elle ne dort plus jamais lorsque la lune est pleine – nécessité de service diraient certains, une évidence pour elle. Pas de drame à déplorer cette fois, pas qu’elle sache en tout cas et les deux corps qu’ils ont fait disparaître sont sans doute une raison évidente à ce calme presque plat.
La semaine prochaine sera off, consacrée entièrement à son autre vie et surtout à sa fille qu’elle voit grandir dans un monde dont elle perd la certitude. La petite fille gagne en assurance, en caractère, sans jamais perdre sa douceur. Parfois Jane se sent coupable, égoïste, de quel droit fait elle subir les conséquences de ses choix à son clan tout entier ? Pourtant ils l’ont tous soutenus, continuent de le faire malgré le danger et les risques directs qu’elle prend. Amalia ressent les choses quand bien même la Générale tente de l’en préserver, elle n’est pas aveugle non plus. Par Morgane qu’elle a hâte de la prendre dans ses bras, de sentir son odeur, la chaleur de sa peau, sa présence salutaire qui lui permet de garder les pieds sur terre.

La chaleur humaine, la présence, voilà autre chose qui manque à sa vie mais qu’elle a délaissé et mis de côté pour se battre. Il lui arrive parfois de s’enrouler de ses propres bras par réflexe lorsque ses pensées s’égarent dans les limbes mais l’étreinte n’est en rien comparable, le corps comme l’esprit ont leurs propres besoins. Le cœur ? Il n’entre pas vraiment en considération. Pas le temps, pas la place pour ça.
Ce soir c’est au nom de l’amitié, et parce qu’elle a besoin de voir un visage familier, que Jane se pare. Depuis combien de temps ne s’était-elle pas maquillée ? Depuis combien de temps n’avait elle pas porté de bijoux ? Boucles d’oreilles, collier, bracelets et même quelques bagues. Un long pantalon légèrement ample aux extrémités, sous son pull blanc cassé un débardeur décolleté, et par dessus un trench beige dont l’épaisseur la protège du froid et de l’humidité. Le tout étoffé par des bottes à talons et ses cheveux retenus en un chignon élégant. Ce soir Jane n’a pas envie d’être la combattante, la Générale, mais simplement … une femme. Une inconnue parmi d’autres dont on ne soupçonne pas la double vie. Pas vraiment Grace, pas entièrement Jane non plus ou plutôt la Jane qu’elle était encore il y a quelques mois. Si les rue de Londres lui manquent elle sait qu’elle ne peut prendre le risque de s’y perdre aussi c’est dans une autre ville qu’elle transplane pour retrouver son amie.

Son pas est tranquille alors qu’elle arpente les pavés jusqu’au lieu où elle et Rain se sont données rendez vous. Par réflexe son regard se porte partout autour d’elle, sur son visage un mince sourire se dessine lorsqu’elle devine quelques hommes s’imaginant discrets se retourner sur son passage. Cette soirée de normalité elle en a besoin et même si les deux femmes aborderont sans doute les sujets les plus graves elle entend bien passer la nuit comme si tout ça n’était pas ce qui prend le plus de place dans sa vie.
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Jane I. Wilson
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Jane I. Wilson
Mar 9 Jan 2024 - 4:00
Dimanche 12 Février 2017






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Birmingham










Le centre ville de Birmingham, lieu de rendez-vous pour une soirée normale et décontractée, pour deux anciennes amies d’école qui se retrouvaient afin de couper de leurs obligations habituelles. Une soirée hors du temps destinée à leur faire penser à autre chose, même si, pour l’une comme pour l’autre, l’heure ne serait probablement pas aux grands éclats de rire. Mais au moins, les deux femmes seraient toutes les deux, ni à Londres ni à New-York, et de tout ce qui pouvait leur évoquer la Garde de Myrdinn.

Rain n’avait pas attendu l’heure du dit rendez-vous pour se rendre à Birmingham, afin de profiter à l’avance des trésors que cachait cette ville, qu’elle ne connaissait que professionnellement parlant. Elle avait toujours beaucoup de mal à faire le vide dans son esprit, ses agissements pour l’organisation résistante n’étaient que de minces préoccupations en comparaison de ce que traversait le MACUSA. De semaine en semaine, l’ambassadrice observait le pays qu’elle représentait, sombrer dans la folie à l’instar du Vieux Continent, en pure spectatrice passive. Tandis que ses collaborateurs tombaient ou disparaissaient, les uns après les autres. Heureusement, elle savait que certains avaient souhaité disparaître pour se retrancher dans la branche de la résistance américaine, à laquelle la brune s’était mêlée, de loin pour le moment. Au MACUSA, elle était l’une des rares à tenir et à supporter frontalement cette décadence, en compagnie de son supérieur hiérarchique, Aaron Banes, le directeur du bureau des relations internationales. Certains pensaient Godwin lâche, en réalité elle s’efforçait de ne pas griller sa couverture. Qui rapporterait des informations, si plus personne n’infiltrait le Département ?
Hélas, toute cette manœuvre n’était pas sans conséquences, en particulier sur la santé de l’ambassadrice. En effet, depuis plusieurs semaines, ses crises d’hypoglycémie se faisaient de plus en plus fréquentes, plus d’une fois elle n’avait pas pu terminer une réunion professionnelle.

Bien sûr, il n’était pas question pour Rain d’admettre cette faiblesse, même si elle en était consciente. Débordée par ses multiples déplacements entre Londres et New-York, ses agissements pour la Garde, il lui arrivait d’oublier de dormir, ou manger. L’amante qui souvent partageait le lit de l’ambassadrice, Maeve, avait aussi fini par se rendre compte de la mauvaise mine qu’affichait la brune depuis quelques temps. Le maquillage ne masquait pas tout. Mais elle ne pouvait rien lui dire, prétextant avoir simplement beaucoup de travail. Elle en avait profité pour annoncer à Maeve qu’elles ne pourraient plus se voir aussi souvent. Rarement, même. Elle ne voulait pas risquer de mêler la Non-Maj à toutes ces histoires, elle préférait s’en éloigner. Comme toujours, Godwin refusait que quiconque puisse l’atteindre. Mais ce qui l’avait outrageusement vexée, était que son amante avait semblé détachée de la situation, comme si ce qu’elles avaient partagé, même si ce n’était que charnel, n’avait pas du tout compté. Face à ce manque de réaction, l’ambassadrice avait pris la mouche et sa langue de vipère méprisante avait eu raison de la patience de Maeve, qui avait juste décidé de s’en aller. Sans préciser si un jour, elles allaient se revoir, ce que l’américaine souhaitait bien entendu, mais si cela signifiait ravaler sa fierté et lui présenter des excuses, rien n’était sûr encore.

Voilà où Rain Godwin en était, à présent. Ce soir, elle voulait consacrer tout son temps à son amie d’enfance, malgré la rancune qu’elle gardait toujours en elle, depuis la dernière fois qu’elles s’étaient retrouvées. Tandis qu’elle arpentait les rues du centre ville de Birmingham, la brune avait laissé l’ambassadrice hautaine derrière elle. Elle n’était qu’une femme normale, tout en restant sophistiquée bien sûr, portant sur elle un trench-coat noir luxueux. En dessous, en toute simplicité, un jean habillé, un chemisier blanc et une veste basique. Une certaine couche de maquillage servant à dissimuler sa mine vampirique. Ce soir, Rain avait l’intention de reprendre des couleurs. Elle eut à peine le temps d’avoir une pensée pour Riley, sa filleule, et pour Moyra, qu’elle aperçut Jane à quelques pas de là. Un léger sourire apparut sur les lèvres de l’ambassadrice, tandis qu’elle accéléra le pas pour arriver à la hauteur de son amie.

« Bonsoir, Jane. »

Une accolade brève entre les deux femmes, Rain n’était pas du genre à faire de grandes démonstrations de bons sentiments. Son regard parlait de lui-même, elle n’avait rien de suffisant en cet instant. Jane aussi s’était bien habillée, et maquillait. Elle avait perdu du poids et avait les traits tirés, tout comme son amie. La Garde de Myrdinn ne leur réussissait vraiment pas. Mais, Rain ne voulait pas commencer à parler des sujets fâcheux maintenant. Ceux-ci passeraient mieux, avec quelques verres d’alcool. Elle ne demanda pas à son amie comment elle allait, car il était évident qu’elle n’allait pas bien. Le lui demander ne serait rien d’autre que de l’hypocrisie. À la place, elle l’invita d’un geste de la main, à la suivre.

« Allez, viens. On va se trouver un endroit où boire un verre. Enfin, plusieurs, même. »

Rain laissa échapper un petit rire, qu’elle propose la première d’aller se saouler comme deux étudiantes, ce n’était pas dans ses habitudes.

« Je suis souvent venue à l’ambassade de Birmingham, je connais quelques établissements. Ambiance bourgeoise et mondaine, par contre, comme tu t’en doutes. »

En réalité, l’ambassadrice se fichait d’être dans une ambiance mondaine et sophistiquée, ce soir. C’était simplement le genre d’endroit où elle se sentait le plus à l’aise. Mais ce n’était sans doute pas le cas de Jane. Peut-être aurait-elle d’autres idées. Tandis qu’elles commençaient à marcher l’une à côté de l’autre, Rain lui désigna certaines ruelles d’un geste de la main.

« Ou alors, on peut aussi se promener et découvrir l’histoire de la ville, ses gangs de slogging qui opéraient aux siècles derniers… »









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Rain M. Godwin
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Rain M. Godwin
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Rain M. Godwin
Mer 24 Jan 2024 - 20:18
Le regard de la Sorcière va et vient, s’accroche aux passants, monte jusqu’au sommet des bâtiments, redescend vers la lueur des lampadaires ou celle qui perce à travers les fenêtres dont les volets ne sont pas encore fermés. Il y a un poids qui pèse sur sa poitrine, une pression qui lui enserre les côtes et dont elle a l’espoir de se débarrasser au moins l’espace de quelques heures ce soir.
Certes Rain n’est pas la plus délurée de ses amies mais à ce stade la soirée est encore pleine de promesse, comme une cassure dans le quotidien qui devient plus que nécessaire. Voilà quelques temps qu’elles ne se sont pas croisées, Jane connaît suffisamment son ancienne camarade d’école pour savoir que l’épisode de la gifle n’a très certainement pas été oublié par l’Ambassadrice. A cette pensée elle se surprend à sourire presque comme une gamine fière d’une bêtise qu’elle aurait faite, c’est le moment que choisi l’Américaine pour entrer dans son champ de vision. Timing amusant qui fait sourire la Générale d’autant plus.
L’ancienne Serpentard ne déroge pas à ses habitudes et se présente vêtue avec classe, portant des vêtements probablement hors de prix pour une grande majorité de personne. Si elle en fait une fierté Jane n’a jamais rougit de ne pas avoir le même train de vie que son amie « Bonsoir, Jane. » L’accolade est brève mais sincère « Bonsoir Rain. » Si la première n’est pas une grande adepte du contact physique la seconde aurait volontiers claqué une bise sur sa joue mais s’abstient, un réflexe qui tient peut être de la mine différente de la Diplomate.
Malgré le maquillage certains détails ne lui échappe pas, à commencer par son attitude bien moins mordante qu’elle peut l’être en général. Peut être simplement une impression, une mauvaise interprétation, mais si Jane ne connaît pas l’intégralité de ce que représente la charge de travail de son amie et le stress qui l’accompagne elle peut s’en faire une idée. Surtout par les temps qui courent. A moins que ce soit autre chose, de plus personnel.

D’un geste de la main Rain fait taire les pensées de Wilson « Allez, viens. On va se trouver un endroit où boire un verre. Enfin, plusieurs, même. » Et le ton semble être donné. Aujourd’hui ça ne l’étonne plus, elles sont adultes après tout, mais les souvenirs se bousculent et la ramènent à l’époque de Poudlard. Si Jane aimait faire la fête et n’était jamais la dernière pour consommer lors de fêtes clandestines – que la nouvelle génération pense avoir inventées – Rain était plutôt du genre sage. Ce qu’elle ressent en cet instant s’apparente à de la tendresse, une affection évidente envers cette femme au caractère bien trempé « Je suis souvent venue à l’ambassade de Birmingham, je connais quelques établissements. Ambiance bourgeoise et mondaine, par contre, comme tu t’en doutes. » Elle lui emboîte le pas, un sourire amusé sur le coin des lèvres « Je n’en attendais pas moins de toi. » Elle se sait caméléon, capable d’évoluer dans ce type d’environnement ou rien ne dépasse comme de passer une nuit entière dans un bar coloré de Brixton.
La pointe au cœur vient la saisir sans prévenir, par Morgane que cette liberté lui manque parfois. Celle de laisser les responsabilités à la porte en s’oubliant une nuit entière, sans avoir peur de demain ni des conséquences. Pour elle, avant tout pour ses proches. Cette vie de cavale ne pourra pas leur suffire éternellement, elle se sait naviguant en pleine chimère « Ou alors, on peut aussi se promener et découvrir l’histoire de la ville, ses gangs de slogging qui opéraient aux siècles derniers… » Est-elle sérieuse ? L’espace d’une seconde Jane a un doute mais un regard vers Godwin lui confirme que l’option n’est pas véritablement envisagée « Sans offense pour les Peaky Blinders je vote pour le verre. » Un rire de gorge soulève ses épaules, elle lève les yeux au ciel « Les verres. » Car non, elle n’a pas non plus l’intention de se contenter d’un seul.

L’Anglaise suit donc son amie dans les ruelles, leur pas claquant délicatement contre le pavé, son regard accrochant parfois celui d’un passant lors d’un échange de sourire. Elle n’a jamais eu pour objectif de combler un hypothétique manque mais plaire, séduire, est quelque chose qu’elle a toujours aimé. Elles ne se posent pas de question, ne se demande pas l’une l’autre comment elles vont, la trajectoire de cette soirée semble vouloir éviter pour le moment les sujets qui fâchent. Alors de quoi parler ? L’espièglerie qui traverse les traits de Jane vient s’échouer jusque dans ses mots « Alors dis moi Mme l’Ambassadrice, y a t-il quelqu’un pour réchauffer tes longues nuits d’hiver ? » Elle s’attend à la voir réagir comme si une guêpe venait de la piquer, déjà au bord du rire.
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Jane I. Wilson
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Ven 2 Fév 2024 - 14:38
Dimanche 12 Février 2017






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Birmingham









Des retrouvailles en toute simplicité annonçaient une soirée dans le même apparat, du moins c’était ce que la brunette avait en tête. Peut-être que les pensées de son amie s’orientaient vers un style d’amusement différent, Jane avait toujours été plus relâchée que Godwin sur ce point, pour qui être assise à la table d’un bar à siroter des boissons alcoolisées, sortait déjà de l’ordinaire, par rapport à son quotidien. A condition, bien entendu, de trouver un endroit qui servait des breuvages à la hauteur des exigences de Madame l’Ambassadrice. A ce propos, elle avait déjà bien en tête certaines adresses, elle espérait que cela plaise à son amie de Poudlard, ce qui ne les empêchait pas d’essayer plusieurs établissements. Aucune des deux femmes ne semblaient vouloir parler de sujets qui fâchent, pour le moment, même si l’évocation de certaines choses restait inévitable, Rain avait choisi de faire comme si de rien n’était. Tentant de dissimuler les pâleurs de son visage par un artifice raffiné qu’était sa fin couche de maquillage, elle emboîta le pas de Jane, à travers le dédale de pavés que leur offrait le centre-ville de Birmingham. L’idée d’une simple promenade à la découverte d’anecdotes culturelles au sujet des Peaky Blinders n’était pas des plus enthousiasmant pour Wilson, bien sûr que l’Américaine s’en serait doutée, et ne put retenir un ricanement à ces mots. En réalité, elle aussi avait besoin de jouer les piliers de bar, pour une fois. Sans excès bien sûr, c’était son attention, même si la dernière fois que c’était arrivé, cela lui avait valu un petit tour dans un club libertin, sans quoi elle n’aurait pas rencontré Maeve. Mais bon, quelle importance, maintenant. L’anglaise quant à elle, n’avait pas l’intention de se contenter d’un seul verre. Godwin esquissa un sourire, qui signifiait qu’elle ne la laisserait probablement pas boire seule.

Elle la mena donc à travers les rues de Birmingham, l’Ambassadrice avait une adresse en tête, ambiance chic mais pas trop mondaine non plus, pour plaire à Jane un minimum. Celle-ci s’adonnait à des échanges de regards avec certains passants, avait-elle dans l’idée de rencontrer quelqu’un, ce soir ? Ce n’était pas impossible, après tout elle n’était plus mariée depuis longtemps et son statut de fugitive n’était pas des plus simples à gérer, Rain comprenait très bien qu’elle ait envie de profiter. Elle, en revanche, se moquait éperdument des regards, qu’elle évitait le plus possible. D’une part elle ne souhaitait rencontrer personne, d’autre part elle n’avait d’yeux que pour Wilson ce soir, en mémoire de leurs jeunes années insouciantes.
Si insouciantes d’ailleurs, et légères, que l’Ambassadrice oublierait presque l’outrage fait à sa joue droite lorsque l’ancienne Serdaigle commença les questions embarrassantes. Avant même d’avoir ingurgité quelques verres. Ce qui ne manqua pas d’abasourdir discrètement la brune hautaine, qui n’avait guère l’habitude de se livrer sur ce genre de chose. C’était bien simple, personne mis à part ses plus proches amies, n’osait lui poser la question aussi frontalement.

« Pardon ? »

Surprise, bien qu’un peu gênée par ce propos, Rain n’était pas vexée, mais ne put s’empêcher un râle de protestation.

« Tu aurais pu au moins attendre qu’on ait bu quelques verres, avant de poser cette question ! »

Mais elle réalisa également que plus elle râlait et se montrait gênée, plus son amie aurait envie de connaître plus de détails. D’un côté, il fallait bien qu’elle se fasse à l’idée que ce genre de thème était abordé lors d’une soirée entre amies. Même si, elle n’y voyait pas vraiment d’intérêt. Elle supposait que le maintien d’une relation sociale devait en passer par là. Malgré les années passées à se côtoyer, une légère teinte rosée passa outre le maquillage de l’américaine, sur ses joues. Malheureusement, elle n’était plus sûre de pouvoir compter Maeve parmi les personnes qui lui tenaient chaud l’hiver, pour reprendre les mots pervers de Jane. Un soupire s’échappa d’entre les lèvres de Godwin et elle esquissa une légère moue.

« C’est…Compliqué. »

Mauvaise idée, très mauvaise idée de commencer ainsi, qui ne donnait envie que d’une chose, en savoir plus. Lorsque Rain le réalisa, elle se rattrapa aussitôt, comme elle le put.

« Enfin non, c’est…Pas important. » Encore une fois, elle soupira. Cette tournure aussi, prêtait à confusion. Elle n’en trouvait aucune qui ne donne pas matière à approfondir. Comme si, ce genre de situation, obligeait à des explications. Elle abdiqua, elle en avait déjà trop dit. Après ce nouveau soupire suivi d’un silence, elle finit par avouer :

« Bon, peu importe. De toute façon ce n’était qu’une passade, et c’est probablement terminé. »

Ou peut-être pas. Mais l’égo de Godwin était si énorme qu’il lui serait sûrement impossible de s’excuser. Elle préférait donc, lâcher l’affaire. Car cela ne signifiait rien, elle ne voyait pas l’intérêt de perdre son temps avec des excuses interminables, qui seraient sans doute inutiles compte tenu du caractère impétueux de l’autre femme. Heureusement, la vue de la devanture du bar où elle voulait emmener Jane, ne tarda pas à apparaître non loin d’elles. De quoi détourner la conversation, même si l’Ambassadrice savait que son amie y reviendrait certainement. Elle sortit une main des poches de son trench-coat et indiqua l’établissement à quelques mètres.

« Ah, voilà le pub où je voulais t’emmener. »

Le Brew Dog. Pas son style à la base, elle l’avait simplement entendu évoquer dans les couloirs de l’ambassade, de la part du petit personnel. Ambiance décontractée et typique de la région, cela plairait sûrement à Jane. Et quand bien même, elles étaient là pour trinquer ensemble, rien ne les empêchait de bouger ailleurs par la suite. Rain se tourna alors vers sa camarade de Poudlard, esquissant un léger sourire et tentant de dissimuler sa gêne précédente.

« Ce n’est pas mon style. C’est plutôt pour les classes moyennes. Mais j’imagine que ça devrait te plaire. »

Ce qui signifiait également, que l’Ambassadrice ne souhaitait pas particulièrement adresser la parole à qui que ce soit, pas même à la serveuse. D’un signe de la main, elle envoya Jane passer la commande au comptoir.

« Je te laisse t’occuper de la commande. Pour moi ce sera un Pimm’s Royal. »

Voilà qui changeait de ses habituels verres de vin chers, même si ce genre de cocktail était préparé à base de liqueur typique d’Angleterre, haute de gamme. Pendant ce temps, l’américaine prit soin d’aller choisir la table la plus éloignée possible de la population, désireuse de pouvoir discuter avec son amie sans être parasitée sans cesse par les éclats de voix de jeunes et moins jeunes, trop éméchés par l’alcool.









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Rain M. Godwin
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Lun 19 Fév 2024 - 16:11
« Pardon ? » La réaction est immédiate, sur les lèvres de Jane le sourire s’élargit alors qu’elle garde le regard posé droit en elle l’air de rien. Rain est exécrable, hautaine et méprisante, ils ne sont pas nombreux à supporter ses grands airs et son incorrection totale lorsqu’elle s’adresse à la plus part des gens. Même si Jane s’intéresse à la vie de son amie c’est en partie de cette façon qu’elle a réussi à trouver le juste milieu lui permettant de la supporter. La prendre au dépourvu, faire monter le rouge à ses joues, lui rappeler plus ou moins subtilement qu’elle reste une humaine parmi d’autres humains. Depuis le temps qu’elles se connaissent Wilson peut se targuer de la connaître par cœur et réciproquement, si leur amitié perdure dans le temps c’est qu’elles ont effectivement réussi à trouver ce juste milieu qui les maintient l’une près de l’autre malgré les différences drastiques entre leur caractère et leur façon de vivre « Tu aurais pu au moins attendre qu’on ait bu quelques verres, avant de poser cette question ! » Effectivement, elle aurait pu. Au bout de quelques verres l’Ambassadrice aurait sans doute été bien plus loquace mais le fait est que la Générale ressent ce besoin immense de parler d’autres choses que de ces sujets qui fâchent. La Garde, la lourdeur du job et de la cavale, sa galère a gérer de front sa vie personnelle et le reste. Ce soir elle a envie d’être Jane, ou Grace peu importe, mais rien de plus qu’une femme qui partage une soirée avec son amie.

Et parce qu’elle ne connaît pas grand-chose de l’intimité de Rain, la curiosité s’invite comme elle l’aurait fait des années en arrière dans les couloirs de Poudlard. Néanmoins le soupir de la brune ne lui échappe pas et son sourire se transforme en quelque chose de plus neutre, un léger froncement de sourcil accentue la petite ride au dessus de son nez « C’est…Compliqué. » Cette fois elle tourne la tête, cherche son regard un sourcil arqué. Curieuse certes mais concernée surtout « Enfin non, c’est…Pas important. » Réellement ? Jane observe son amie se débattre avec ce qui ne semble pas très clair pour elle. Compliqué, pas important, à quoi peut bien ressembler cette histoire et surtout cette personne « Bon, peu importe. De toute façon ce n’était qu’une passade, et c’est probablement terminé. » Pour un peu elle s’en voudrait d’avoir remué quelque chose qui semble perturber l’Ambassadrice plus qu’elle ne le souhaiterait mais cette dernière coupe court à la discussion en désignant une devanture non loin d’elles « Ah, voilà le pub où je voulais t’emmener. » Jane porte le regard jusqu’aux lettres peintes sur le bois : Le Brew Dog. Bien qu’elle soit plus ou moins familière de la ville la Gardienne ne connaît pas ce pub qui de prime abord semble le genre d’endroit idéal pour décompresser « Ce n’est pas mon style. C’est plutôt pour les classes moyennes. Mais j’imagine que ça devrait te plaire. » Le taquet est accueilli comme plus ou moins tous les autres, sans que l’Anglaise ne perde son sourire quand bien même il se crispe un instant sur le côté. Se rend-elle seulement compte du paquet de condescendance qu’elle déverse sur les gens ? Jane a beau s’y être habitué elle connaît ses limites et si Rain les franchi elle n’hésitera pas à le lui faire remarquer.

Les deux femmes se dirigent vers le pub et entre dans l’établissement dans lequel l’ancienne Serpentard ne tarde pas à considérer son amie comme son petit personnel « Je te laisse t’occuper de la commande. Pour moi ce sera un Pimm’s Royal. » Loin de se démonter Jane préfère en rire et concentrer son attention sur les contours de mâchoires du Barman « Bien Madame la Baronne. » Ses talons claquent délicatement sur le sol, le sourire qu’elle affiche n’est plus le même. Alors que son regard croise celui de l’homme se tenant derrière le comptoir la séduction est évidente et il n’y est pas insensible. Plus jeune de quelques années, une dizaine peut être, la Générale n’en a pas grand-chose à faire. Elle se défait de son écharpe et déboutonne son manteau tout en capturant l’attention de cet homme dont les cheveux sont aussi brun que les siens « Bonsoir, un Pimm’s Royal et un Gin Tonic s’il te plaît. » Si elle n’en montre rien son myocarde s’emballe un peu, depuis combien de temps n’a-t-elle pas fait ça ? Beaucoup trop longtemps. Tout ça ne mènera à rien et ça n’est pas le but mais sans être lassée d’être mère, fugitive ou Générale elle a envie de retrouver simplement la femme « Allez vous installer on vous apporte ça. » Réceptif, sans doute habitué néanmoins « Merci. » Un dernier sourire et elle se détourne, retire son manteau pour le plier sur son bras et se diriger vers Rain assise le plus loin possible de toutes les autres personnes présentes dans l’établissement. Jane ne serait même pas surprise de la trouver en train de vérifier la propreté des lieux.
L’Anglaise accroche ses affaires à un porte manteau juste à côté d’elles et s’assoie en croisant les jambes, la tête penchée sur le côté comme pour capter l’attention de Rain « Elle dure depuis combien de temps cette passade ? » Bien sûr qu’elle sait les risques de se faire envoyer chier dans le seconde.
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Birmingham







L’inspection de l’environnement avait sonné, tandis qu’elle sommait son amie de s’occuper de la commande de boissons, l’Ambassadrice prenait soin d’observer attentivement les moindres recoins de la table qu’elle avait choisi, bien à l’abris des oreilles indiscrètes. Si elle inspectait avec soin ce lieu où elles allaient passer une partie de la soirée, c’était pour s’assurer simplement d’être au propre, que le ménage ait été effectué, après tout elle n’avait guère confiance en ces lieux fréquentés par le petit peuple. Et elle avait raison d’avoir eu un doute, à la seconde où Rain jeta un œil à ses pieds, elle s’aperçut que gisaient là des miettes et autres morceaux de restes non identifiés. Elle réprima un dégoût et finit quand même par s’asseoir, la propreté de la table laissait également à désirer. Elle regrettait presque d’avoir emmené Jane ici, elle était sur le point de retourner auprès du comptoir pour lui dire de partir, mais ses yeux foncés captèrent une scène plutôt amusante. La brune n’en était pas sûre vu d’ici, mais elle pensa effectivement voir son amie flirter avec le serveur. Ce fut léger, et bref, mais il suffisait d’être attentif aux regards échangés pour comprendre que quelque chose se passait. L’homme en question, était loin d’être repoussant, et pourvu d’un certain charme, il fallait bien l’admettre. Même si Rain y était complètement insensible, cela ne l’empêchait pas de reconnaître la beauté masculine lorsqu’elle la croisait.

Lorsque Jane revint vers elle, cette dernière tourna la tête en l’attendant, un sourire amusé sur les lèvres. Elle se fichait du flirt, mais au moins, elle se félicitait intérieurement d’avoir de quoi titiller son amie, car elle, n’allait sûrement pas la rater. Pas manqué, à peine assise, l’ancienne Serdaigle revint aussitôt à la charge. Maintenant qu’elles étaient assises et seules, l’Ambassadrice n’avait probablement plus le choix que de lui raconter. Enfin, elle pouvait tout aussi bien botter en touche et l’envoyer promener, mais maintenant qu’elle était moins prise au dépourvu, elle était moins gênée d’en parler. Tant que Wilson ne lui demandait pas où est-ce qu’elle l’avait rencontrée…
Rain se décida alors à raconter des bribes de cette histoire, à part Moyra et Riley qui avait capté l’affaire à New-York, personne d’autre que ces deux femmes et Jane, à présent, ne serait au courant de l’histoire. Parler de sa vie privée et intime était un exercice difficile pour l’informatrice, elle n’avait jamais été du genre à déballer ce genre de détails, l’idée de s’exposer ainsi lui donnait la sensation de faire preuve de faiblesse. Ce qu’elle ne pouvait pas accepter. Mais avec ses deux plus proches amies, depuis l’adolescence, qui de plus supportaient son mauvais caractère et ses défauts depuis tant d’années, elle pouvait se permettre de leur raconter quelques joyeusetés. Bras et jambes croisés, un fin sourire au coin des lèvres, Godwin inspira légèrement.

« Depuis…l’été dernier, je crois. »

La date exacte, elle ne s’en souvenait pas. Car les choses avaient été mises au clair dès le début avec Maeve, bien que la régularité de leurs rapports eût suscité chez l’Ambassadrice un intérêt certain pour cette femme à la crinière de feu.

« Mais comme nos derniers échanges n’ont pas été très…Enfin. Voilà. Je suppose que c’est terminé. Et c’est mieux ainsi. »

Cette révélation, c’était déjà beaucoup, même si Rain n’admît pas qu’elle était allée trop loin, que piquée au vif dans sa fierté, elle n’avait pas mesuré ses mots. Qu’allait penser Jane ? Serait-elle étonnée que Godwin ait pu garder une femme « aussi longtemps » sous le coude ? Elle préférait attendre sa réaction, et en attendant, elle avait bien l’intention de revenir sur cette histoire de regards échangés avec le charmant barman. Son sourire s’élargît, elle décroisa ses bras pour avancer ses coudes sur la table, le regard intensément plongé dans celui de Jane, un brin fouineur.

« Et toi, alors ? C’était quoi cette scène au comptoir ? »

L’Ambassadrice ricana légèrement, sarcastique.

« Un barman, vraiment ? Tu ne penses pas que tu mérites mieux ? »

Mieux qu’un homme qui devait avoir l’habitude d’être courtisé, et qui ne devait pas se contenter de ne ramener qu’une femme chez lui après son service. Ce genre de flirt était courant dans un pub comme celui-là, à croire que Jane n’avait pas eu d’aventure depuis longtemps. L’américaine lui fît un bref clin d’œil, après tout son amie faisait bien ce qu’elle voulait, la situation l’amusait en réalité plus qu’autre chose, elle voulait surtout la taquiner.
En parlant de barman, le voilà qui arrivait vers elles avec leurs deux cocktails sur son plateau rond en bois. L’Ambassadrice se redressa alors pour le laisser poser les verres sur la table.

« Un Gin Tonic et un Pimm’s Royal pour ces Dames ! » s’écria le jeune homme d’un air enjoué, le regard passant d’une femme à l’autre, s’attardant tout de même, de nouveau, sur l’Anglaise. De son côté, Rain réprima un ricanement, avant d’interpeler le barman, à sa manière habituellement si hautaine.

« Tant que vous êtes là, nettoyez donc cette table et ce sol. Cela aurait dû être fait bien avant notre arrivée, c’est intolérable. »

Les pubs de classes moyennes, tous aussi sales les uns que les autres…Visiblement, le jeune homme n’était que peu habitué à la présence de femmes comme Rain dans son bar, la réflexion de cette dernière eut l’air de sacrément le prendre au dépourvu. Mais comme le client était Roi…Il haussa un sourcil, ne sachant que répondre.

« Euh, bien, Madame.. »

Son regard glissa de nouveau dans celui de Jane, sûrement à la recherche d’une réponse plus commode, voire d’une défense, mais il ne s’attarda pas et alla chercher de quoi nettoyer la table de ces Dames.










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Rain M. Godwin
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Rain M. Godwin
Lun 11 Mar 2024 - 13:55
« Depuis…l’été dernier, je crois. » Il y a un soupir au-delà de ces mots, une espèce de lassitude que Jane ne parvient pas exactement à analyser. Comme si ce détachement que son amie semble déterminée à afficher sonnait faux. La Sorcière le sait, elle est probablement l’une des personnes à connaître le mieux l’Ambassadrice et tête légèrement penchée sur le côté elle … Non, ça n’est pas qu’elle s’inquiète mais elle s’en voudrait de passer à côté de quelque chose.
Que penser d’une histoire qui dure depuis autant de temps ? Tout et rien, à vrai dire. A ses yeux la durée n’est pas un paramètre essentiel, une passion peut se brûler en bien moins de temps tout comme une grande histoire peut le prendre, ce temps « Mais comme nos derniers échanges n’ont pas été très…Enfin. Voilà. Je suppose que c’est terminé. Et c’est mieux ainsi. » Encore une fois qui essaie-t-elle de convaincre ? Elle même ou bien celle avec qui elle a partagé sa scolarité ? Ce que Jane note c’est ce point de suspension, ce mystère qui plane au dessus de cette histoire ou plutôt sur son hypothétique finalité. Une part d’elle aimerait savoir, creuser plus loin, poser d’autres questions encore mais elle connaît Rain, elle sait que ces confidences sont déjà énormes pour une personne telle qu’elle. Ils ne sont sans doute pas nombreux à réellement voir la carapace que la brune a érigé autour d’elle pour se protéger.

Alors elle joue le jeu lorsqu’elle comprend par un simple sourire en coin que le vent a tourné « Et toi, alors ? C’était quoi cette scène au comptoir ? » L’Anglaise s’amuse de l’étincelle qu’elle perçoit dans le regard de son amie. Un brin fouineuse, sans jamais laisser tomber ce mordant qu’elle lui connaît depuis toujours « Un barman, vraiment ? Tu ne penses pas que tu mérites mieux ? » Jane éclate de rire, de ces rires francs qui font du bien et délassent les épaules en faisant vibrer le corps entier. Pas le temps de réagir, à peine celui d’apercevoir le clin d’œil de Godwin, le sourire qu’affiche la Générale n’est pas adressé au barman lorsqu’elle relève le menton et croise son regard. Il n’est qu’un vestige de ce rire qui lui a dénoué la cage thoracique au moins l’espace de quelques secondes « Un Gin Tonic et un Pimm’s Royal pour ces Dames ! » Le regard de l’homme va et vient entre les deux femmes, s’arrête un peu plus sur elle.
Pas de fausse modestie de la part de Jane, elle sait pertinemment ce qu’elle a provoqué quelques minutes plus tôt au bar et l’effet qu’elle fait à ce jeune inconnu. Son enthousiasme le rend presque touchant, la sorcière lève les yeux au ciel d’un air amusé lorsqu’elle entend le ricanement de Rain juste à côté d’elle « Tant que vous êtes là, nettoyez donc cette table et ce sol. Cela aurait dû être fait bien avant notre arrivée, c’est intolérable. » Et ça ? Oh elle aurait dû s’en douter, peut être pas dans les détails mais que tôt ou tard une réflexion cinglante finirait par fuser d’entre les lèvres de l’Ambassadrice. Face à elle le jeune homme perd son sourire, pris au dépourvu, sans perdre son sang froid pour autant malgré l’effet de choc évident « Euh, bien, Madame.. » Jane pousse un soupir silencieux, accueille le regard de l’employé qui semble y chercher … Elle ne sait trop quoi d’ailleurs. Du secours ? Un peu de soutien ? Décroisant les jambes pour les recroiser dans l’autre sens elle pose un regard sur Rain puis retrouve celui du barman en élargissant un peu son sourire pour détendre l’atmosphère « Excusez la, elle n’a pas l’habitude de sortir. » Son regard revient sur le visage de son ancienne camarade et le sourire qu’elle lui adresse est presque sournois.

Ça ne prend que quelques secondes pour que l’homme passe un coup de chiffon sur leur table et s’éloigne « Merci. » Jane le regarde s’éloigner un instant, elle n’a pas encore tourné la tête vers l’autre Gardienne lorsqu’elle reprend la parole « Si jamais j’envisage le mariage tu serais du genre à te lever et crier « je m’y oppose ! » pendant la cérémonie ? » Le geste est lent, sur ses lèvres flotte toujours un sourire alors qu’elle retrouve le regard de son amie. Si elle s’amuse des réactions de Rain elle perçoit la réelle « inquiétude » derrière la brutalité des propos. A sa façon l’autre sorcière souhaite ce qu’il y a de mieux pour elle, sans réellement tenir compte du fait qu’elles n’ont probablement pas les mêmes critères.
Jane soupir, pas de lassitude ni d’agacement mais simplement parce qu’elle plonge au creux d’elle même « Ces derniers mois j’ai oublié ce que c’était que d’être une femme, je me contrefiche de la catégorie socioprofessionnelle de celui qui me servira d’aide mémoire. » Crue, d’une certaine façon. Directe pour le moins. Pas que le manque soit insoutenable, ça n’est même pas d’ordre purement sexuel, mais être un individu à part entière a toujours été une chose importante pour elle. Une femme, tout simplement, qui n’a pas senti sa peau s’électriser au contact de celle d’un autre depuis trop longtemps à son goût « Mais c’est gentil de te soucier de moi. » Les mots sont sincères, presque prononcés avec douceur alors qu’elle attrape son verre et en prends une première gorgée. L’alcool roule dans sa gorge alors qu’elle ferme les yeux comme pour mieux en apprécier le passage, pas assez fort se surprend-elle à penser.

Après avoir reposé son verre sur le dessous prévu à cet effet elle se penche légèrement en avant, mains croisées devant elle « Comment tu vas ? » Ne passe que le temps d’un battement de cœur, un clignement de paupière « Réellement. » Professionnellement, personnellement, sous tous les aspects de son existence.
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Jane I. Wilson
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Mar 26 Mar 2024 - 5:20
Dimanche 12 Février 2017






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Birmingham











Cette expression sur le visage du barman, Rain ne la connaissait que trop bien, car il s’agissait bien là du genre de réaction que pouvaient avoir le petit peuple lorsqu’ils étaient amenés à côtoyer l’ambassadrice. Et ce jeune homme n’avait certainement pas l’habitude de recevoir dans son bar des personnalités comme elle. C’était pour Jane, pour leur soirée, que le choix s’était porté sur ce pub. L’américaine était persuadée que personne n’aurait l’idée de les chercher ici, elle avait simplement averti son garde du corps du moment qu’elle comptait passer une soirée privée à Birmingham, sans donner plus de détails, les deux femmes pouvaient être tranquilles un moment. Peut-être pas trop longtemps non plus, tôt ou tard elle s’en lasserait. Mais au moins, pas avant d’avoir dégusté ce cocktail typique de la région, que le barman venait de leur déposer, malgré le ton autoritaire sur lequel Rain l’avait sommé de nettoyer leur table, l’homme avait fini par esquisser un sourire, grandement aidé par la remarque sarcastique de Jane, qui souriait à son tour sournoisement. Aussitôt, l’ambassadrice répliqua d’un regard à la fois surpris et offusqué, elle ne s’attendait pas à cette répartie, mais d’un autre côté, son amie était habituée au comportement de sa collègue Gardienne, et ce depuis Poudlard. Le peu de considération qu’elle avait à l’égard de tous ceux qui ne lui arrivaient pas à la cheville, grandissait d’années en années, au même rythme que sa condescendance.
Malgré tout, Jane était là, en train de boire un cocktail dans un pub à l’hygiène douteuse. Après avoir obtenu leurs ASPICS, les deux sorcières avaient pris des chemins diamétralement opposés, ce qui ne les avait pas empêchées de se retrouver des années après, et de partager la même complicité qu’à Poudlard, malgré leurs tempéraments. Même si il fallait reconnaître qu’avoir Moyra en amie commune, avait bien aidé. Dès le début, ces deux Serdaigles avaient su voir au delà du mépris et de l’antipathie, pour cela Rain leur serait toujours infiniment reconnaissante.

Finalement, l’ambiance était plutôt bon enfant, et Jane, ne semblait pas du tout offusquée par les remarques de son amie concernant la catégorie socio-professionnelle du barman, alors que beaucoup d’autres auraient sans doute pris la mouche. La preuve qu’elle tolérait vraiment tous les aspects du caractère de l’ambassadrice. Elle s’en amusait, même, prétendant qu’en cas de mariage, elle serait capable de s’y opposer. L’imagination de la scène dérida le visage d’ordinaire si dur et fermé de l’américaine, elle pouffa presque de rire, les lèvres contre son verre de Pimms Royal.

« Tu préférerais que je te laisse faire, puis qu’après je lui pourrisse la vie jusqu’à la fin de ses jours ? »

Pauvre mari, assurément. La brune rentrait volontiers dans le jeu de Jane, non sans vérité quand même. Autant elle n’était pas capable de s’afficher en hurlant son opposition dans toute la salle, mais elle pouvait réellement pourrir la vie de quelqu’un si elle le souhaitait. Et elle n’allait pas non plus admettre qu’elle se souciait de la Générale.
Celle-ci redevint finalement sérieuse, hélas Rain comprenait bien ce qu’elle voulait dire. Ces mots étaient loin de la choquer, car même si elle préférait rester discrète sur ce genre de sujet la concernant, elle était loin d’être innocente et comprenait chaque sous-entendu. Bien qu’il était préférable de ne pas imaginer certaines choses concernant son amie. Elle se contenta d’acquiescer, le regard compatissant. Trouver ne serait-ce qu’une petite aventure d’un soir, demandait du temps et des efforts. Jusqu’ici, avec Maeve, l’ambassadrice n’avait pas eu besoin de chercher pendant plusieurs mois, mais il était fort possible qu’elle soit obligée de s’y remettre. Finie la facilité.

Dommage, l’ambiance changea de nouveau radicalement. Les pupilles insistantes dans celles de la brune, Jane cherchait à savoir réellement comment elle allait. Elle perdit un instant son sourire, se demandant bien ce qu’elle allait pouvoir répondre. La vérité sur sa situation et sur celle du MACUSA ? Mauvaise idée. Rain ne voulait pas l’inquiéter, ni s’aventurer sur ce chemin glissant, Wilson était là pour d’autres raisons que pour entendre des jérémiades, alors qu’elle devait sûrement avoir elle-même beaucoup de problèmes à régler. L’informatrice esquissa alors un léger sourire, tentant de ne pas paraître trop mensongère.

« Je suis fatiguée par le travail et les activités « extra professionnelles ». » Ainsi elle qualifiait les missions pour Myrdinn, que par sécurité elle ne voulait pas mentionner ici. « J’oublie parfois de faire de vrais repas et c’est sans doute pour ça que je n’ai pas toujours bonne mine. »

Elle prit une nouvelle gorgée de son cocktail en ricanant gentiment, avant de conclure :

« Mais ça va. »

En espérant que cela soit suffisant crédible pour Jane. Ce qui n’excluait pas, qu’avec plusieurs autres verres d’alcool et qu’en fonction des conversations, l’ambassadrice ne finisse par craquer et tout lui dire. Rapidement, elle dévia de nouveau vers son amie, dont la situation l’interpellait bien d’avantage.

« Et toi ? Tu t’en sors comment ? »

Praticité d’une question globale, ainsi elle pourrait raconter comment elle gérait à la fois sa vie de fugitive affublée d’une nouvelle identité, et à la fois ses activités récentes de Générale au sein de la Garde. Un sourire espiègle passa sur les lèvres de Rain, histoire de retrouver une ambiance détendue, elle ajouta :

« Parce que si tu veux juste « t’amuser », il y a sûrement des endroits exprès pour ça. »

Elle fit mine de réfléchir, en haussant les épaules, esquissant une moue, car elle savait de quoi elle parlait pour l’avoir déjà expérimenté, même si elle n’était pas fière de cette expérience incongrue, sans cela elle n’aurait pas rencontré Maeve. Elle se demandait donc si Jane avait également testé une fois dans sa vie.








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Rain M. Godwin
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Rain M. Godwin
Mer 10 Avr 2024 - 15:58
« Tu préférerais que je te laisse faire, puis qu’après je lui pourrisse la vie jusqu’à la fin de ses jours ? » Une fois de plus le rire est franc, le barman déjà relégué au second plan dans son esprit. Rain n’a pas connu Kendrick, l’espace d’une seconde elle se demande ce que l’Ambassadrice aurait pensé de lui et quel tort elle aurait pu lui trouver. Pas assez bien, pas suffisamment haut dans l’échelle social, tous ces critères auxquels Jane ne fait pas attention.
Mais elle connait suffisamment le père de sa fille, son calme olympien et son absence de réaction face à la provocation. Rain aurait trouvé porte close pour ce jeu de joutes verbales et ce serait sans doute lassée avant lui.

Et puis la discussion dévie, prend une tournure moins légère c’est vrai. Jane aurait aimé être capable de poursuivre sur cette lancée mais c’est plus fort qu’elle, elle ne parvient pas à passer au-delà des traits tirés de son amie. Un mot qui prend tout son sens à vrai dire car qui serait-elle si elle ne cherchait pas à creuser plus loin ? L’épuisement est palpable chez l’une comme chez l’autre malgré le maquillage qui rehausse leur teint et le rend plus lumineux. Elle a bien vu que l’ancienne Serpentard n’était pas ravie de glisser sur cette pente là mais après une légère hésitation elle s’engage à son tour dans cette voie « Je suis fatiguée par le travail et les activités « extra professionnelles ». » Une personne extérieure à la discussion et surtout à leur vie pourrait tiquer et se demander à quoi est ce que Rain fait référence, pour Jane l’évidence est limpide.
La Garde. Les Missions. Même si elles échangent sur le sujet à demi-mot l’une comme l’autre garde précieusement la confidentialité de chaque opération. Amies ou pas elles n’appartiennent pas à la même faction et savent faire la part des choses « J’oublie parfois de faire de vrais repas et c’est sans doute pour ça que je n’ai pas toujours bonne mine. » C’est vrai, elle a envie de lui demander pourquoi est-ce qu’elle ne s’offre pas simplement le luxe d’embaucher quelqu’un pour veiller à ce genre de choses. Elle en aurait les moyens après tout, même si ce pauvre assistant se retrouverait probablement projeté en plein scenario du Diable s’habille en Prada « Mais ça va. » Elle devra se contenter de ça, pour le moment en tout cas, mais Jane se rassure en imaginant que si l’Ambassadrice était au plus mal les signes seraient évidents. Elle ne serait sans doute pas là en sachant pertinemment que celle qui a rejoint les rangs de la Garde récemment est l’une des rares personnes à pouvoir lire entre les lignes. Pour ce qui est attrait au personne tout du moins « Et toi ? Tu t’en sors comment ? » La Générale baisse le regard, le pose sur ses doigts qui entourent son verre, ouvre la bouche mais n’a pas le temps d’aller plus loin dans sa réflexion « Parce que si tu veux juste « t’amuser », il y a sûrement des endroits exprès pour ça. » Son esprit fait le tri, chasse les réponses qu’elle s’apprêtait à formuler alors que face à elle Rain affiche un air détaché.

Qu’est ce qu’elle aurait bien pu lui répondre ? Qu’elle prend cher, que les décisions d’Arthur la dépassent, qu’elle remet en cause certaines choses mais qu’elle s’accroche parce que le combat en vaut la peine. Qu’elle galère à gérer cette vie et l’autre, son lien avec sa famille, que des tas de choses lui manque de sa vie d’avant. Que certains jours elle se demande si elle n’a pas fait une erreur même s’ils sont loin d’être les plus nombreux.

Mais plus le silence plane, plus quelque chose d’autre se fraie un chemin en elle. Le comportement de l’Ambassadrice dénote, ses mots prennent tout leur sens, le visage de Jane s’éclaire d’un nouveau sourire alors qu’elle écarquille les yeux « Monica ! » Le prénom claque dans l’air mais la voix reste mesurée, voilà bien des années qu’elle ne l’avait pas appelé comme ça « Petite cachottière ! » L’index braqué vers elle la voilà qui se penche un peu plus au dessus de la table. Par Morgane que ça lui fait du bien, juste ça, d’avoir le sentiment d’avoir 17 ans à nouveau et de traîner d’une Salle Commune à l’autre sans se soucier de la vie d’adulte qui l’attendait. Le sujet n’est pas si innocent qu’ils l’étaient à l’époque mais les sensations sont les mêmes « Et je peux savoir comment est-ce que tu connais l’existence de ces « endroits exprès » ? » Les doigts autour de son visage elle insiste bien sur ces guillemets sans jamais lâcher son amie du regard, inquisitrice et fourbe comme elle ne l’a pas été depuis longtemps.
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Jane I. Wilson
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Lun 22 Avr 2024 - 3:00
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Birmingham









Rain ne regrettait pas une seconde ses paroles, même si elle savait qu’entraîner Jane sur ce terrain glissant n’était pas ce qu’elle avait souhaité au départ, néanmoins l’une comme l’autre avaient grand besoin de légèreté, de décompresser, de parler d’autre chose, le genre de conversation que pouvaient avoir deux femmes, deux amies qui se connaissaient depuis bien longtemps. Dommage que l’ambassadrice s’était engagée sur cette pente au moment où, peut-être, Jane allait se confier sur sa nouvelle vie. La frustration était brève, l’américaine préférait entendre son amie rire. Une sorte d’exploit tenant littéralement du miracle, elle n’avait guère l’habitude d’être un bout-en-train. Bien au contraire, la brune souvent hautaine, avait plutôt tendance à susciter haine et colère envers sa personne. Malgré tout, elle restait un peu mal à l’aise même si elle avait lancé cette conversation, Wilson n’était pas née de la dernière pluie, elle avait tout de suite imaginé que si Rain évoquait ce genre de lieux, c’était parce qu’elle y était déjà allée. Les joues rosies autant par l’alcool que par la gêne, cette dernière écarquilla les yeux lorsque l’ancienne Serdaigle l’affubla du prénom originel, ce qu’elle n’avait plus entendu depuis longtemps, car depuis sa sortie de Poudlard, Rain était devenue l’appellation que tout le monde lui reconnaissait. Elle avait toujours détesté ce prénom ringard que ses parents lui avaient donné à sa naissance, connu que par une poignée de personnes, dont Jane faisait partie. Et, vraiment, il en fallait beaucoup pour qu’elle utilise cet ancien prénom. Cette révélation l’avait littéralement abasourdie. Ainsi, l’ambassadrice était partagée, entre la gêne grandissante qui lui montait jusque dans les joues, et la satisfaction de voir s’illuminer le visage d’une amie qui avait récemment connu bon nombre de traumatismes.
Le contenu du cocktail royal Pimm’s descendait à vue d’œil, l’alcool aidant l’informatrice de la Garde à se confier sur cet épisode de sa vie. Étant donné qu’elle était toujours très discrète à ce sujet, que savait Jane ? Probablement l’essentiel. Si elle ne l’avait pas appris de « Monica », elle l’aurait appris de Moyra. La brune s’en fichait. Désormais, elle était au clair sur ses préférences et ne se cachait pas auprès de ses amies. Le reste, c’était différent. Ses jambes croisées s’agitaient sous la table, puis, elle passa une main dans ses cheveux après un bref instant de silence, durant lequel Rain ricana nerveusement.

« Ah oui, quand même. Personne ne m’avait appelée ainsi depuis…quarante ans ? Si ce n’est plus. »

Pourtant, Elizabeth avait continué pendant longtemps, supportant mal d’avoir une fille qui excellait dans l’art de l’insubordination, au point de remettre en cause l’identité qu’elle avait reçu à la naissance.
Le rire franc qu’elle avait pu susciter chez son amie l’encouragea à raconter la petite histoire, sans rentrer dans les détails, et c’était déjà une prouesse venant d’elle. L’important était de maintenir un sourire détendu sur les lèvres d’une amie. Après tout, elle-même avait d’emblée voulu connaître la vie intime de l’ambassadrice.

« Je n’y suis pas allée de moi-même. C’est la « passade » qui m’y a emmenée. C’est pas du tout mon genre, mais peut-être que toi, tu apprécieras. Qui sait. »

Elle acheva sa phrase avec un clin d’œil, espiègle. Car Jane n’aura aucune autre information sur les escapades de son amie au club libertin. L’idée n’était pas non plus de lui faire découvrir ce genre d’endroit, si elle le voulait, elle irait d’elle-même. Cependant, Rain eut un geste sympathique et amical envers elle, lorsqu’elle se pencha et tendit une main pour la poser sur l’avant-bras de Jane.

« Je suis loin de faire rire les gens, d’habitude. Mais c’est agréable. »

Enfin, elle retira sa main et se redressa sur la banquette, prenant encore plusieurs gorgées de son cocktail, dont le contenu était rapidement descendu, plus qu’à l’accoutumée. Pourtant, habituée des soirées et réceptions mondaines, Rain possédait une descente d’alcool plus impressionnante qu’elle ne le pensait. Elle marqua une pause, cependant, et se jeta légèrement en arrière pour s’adosser contre la banquette, elle croisa les bras sur sa poitrine.

« Et ta fille, comment va-t-elle ? »

Aussi étonnant que cela ne puisse paraître, l’américaine était sincère dans l’intérêt qu’elle portait à cette question. Même si il n’y avait aucune place de libre pour un enfant dans sa vie, elle savait que c’était important pour Jane. Elle ou Moyra, d’ailleurs, la maternité faisait partie d’elles. Quant à Rain, elle avait été une piètre marraine, alors une mère…C’était inconcevable.
Aussi, elle avait laissé tomber l’idée de questionner son amie sur de fâcheuses choses, qu’étaient la Garde et sa vie de fugitive. Maintenant, elle la laisserait en parler d’elle-même, si l’envie lui prenait, peut-être plus tard avec plusieurs cocktails ingurgités.








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Rain M. Godwin
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Jeu 9 Mai 2024 - 11:01
« Ah oui, quand même. Personne ne m’avait appelée ainsi depuis…quarante ans ? Si ce n’est plus. » Sa mère, probablement. Sans en connaître les détails Jane a toujours plus ou moins eu conscience de la relation mère/fille un peu compliquée entrevue par son amie et celle qui lui a donné la vie. Quelque chose à l’opposé de son propre vécu car chez les Wilson l’entente a toujours été chaleureuse, bruyante de rire et d’amour exprimé sans en avoir peur. Il n’y a qu’à voir Leroy du haut de son mètre 90 se précipiter dans les bras de leur mère comme s’il n’était encore un enfant … La seule chose que Jane regrette c’est le secret. Elle n’a jamais vraiment fait la paix avec le fait de leur avoir effacé la mémoire concernant la Lycanthropie de son frère. Une façon de tous les protéger mais plus le temps passe plus elle a le sentiment d’avoir commis une erreur.

Chassant ces pensées d’une gorgée d’alcool la Générale se recentre, s’ancre dans le présent et dans ce pan de l’histoire de Rain qu’elle ne connaissait pas encore. Un coude posé sur la table, le buste légèrement penché en avant, elle se plonge à corps perdue dans cette curiosité qui l’amuse autant que les faits « Je n’y suis pas allée de moi-même. C’est la « passade » qui m’y a emmenée. C’est pas du tout mon genre, mais peut-être que toi, tu apprécieras. Qui sait. » Loin d’être gênée la sorcière sourit de plus belle. C’est une chose qu’elle n’a jamais envisagé pour la simple et bonne raison qu’elle n’y a jamais songé. L’existence de ces endroits existait sans doute quelque part dans un recoin de son esprit comme chez beaucoup de gens, pas suffisamment en prendre réellement conscience. En y réfléchissant elle se souvient avoir entendu Margo évoquer ces lieux peut être une fois ou deux et l’espace d’une seconde l’idée que la « passade » de Rain puisse être la marraine de sa fille lui traverser l’esprit. Ça, se serait un scoop.
De nouveau le décor change alors que l’Ambassadrice pose sa main sur son bras dans un geste relativement inhabituel. Si Jane est tactile ça n’est pas le cas de Rain mais si la surprise imprime ses traits l’espace d’une seconde elle ne lui laisse pas plus de place. A son tour la brune se penche légèrement vers elle, mouvement qui implique une certaine forme de confidence que l’ancienne employée du Ministère ne relève pas pour ne pas briser l’instant « Je suis loin de faire rire les gens, d’habitude. Mais c’est agréable. » Ce qui passe sur les traits de l’Anglaise sans trop en faire n’est rien de plus que de la tendresse ainsi qu’un léger amusement à l’idée que l’alcool puisse y être pour quelque chose dans le relâchement que semble opérer l’autre sorcière. Elle a toujours été comme ça, droite, froide dirait certains, bien avant même d’évoluer dans les hautes sphères du monde politique et international. De mémoire jamais elle n’a essayé de la changer, l’éducation qu’elle a reçu lui a appris à accepter l’autre comme il est ou bien à tracer son chemin. Si les deux amies sont restées proches durant toute leur scolarité et se sont retrouvées bien des années après une fois adulte c’est sans doute en grande partie pour ça.

« Et ta fille, comment va-t-elle ? » Mais ça, elle ne l’avait pas anticipé.

Rare sont les fois où Rain évoque Amalia et si Jane ne relève pas c’est sans doute parce qu’elle compartimente sa vie depuis quelques mois. La Garde d’un côté, la famille de l’autre, Rain oscille non pas entre les deux mais entre la Garde et sa propre case. Celle d’une amitié un peu à part, qu’elle n’évoque pas vraiment avec qui que ce soit d’autre sans trop le raison à ça. Il y a Moyra bien sûr mais si Rain est restée proche de l’Ecossaise ça n’est pas le cas de Jane, voilà bien des mois qu’elle n’a pas échangé ne serait ce que par téléphone avec l’avocate. Parfois il suffit de prendre conscience des choses pour y remédier et c’est exactement ce qu’est en train de se dire la sorcière alors qu’un soupir vide l’air de ses poumons.
Elle aimerait conserver son sourire mais le poids qui pèse sur ses épaules le tire vers le bas, le rend plus triste qu’elle ne le souhaiterait. A son tour elle repose son dos contre le dossier de son siège, ses doigts entourent son verre et son regard se pose dans le vide entre elle et l’Ambassadrice « J’essaie de l’épargner au maximum mais c’est compliqué. » Changement de logement, d’environnement, d’école par la force des choses et de rythme plus largement. La douleur de ne pas réussir à préserver sa fille lui serre les côtes à chaque respiration, par chance les enfants ont une source quasiment inépuisable d’adaptation et jusqu’ici jamais elle n’a vu le sourire de sa fille se ternir « Elle va bien. » Ce n’est pas un mensonge, si elle ne parvenait pas à le discerner Kendrick le lui aurait dit frontalement. Pas de faux semblant entre eux, elle se sait profondément chanceuse de pouvoir ainsi compter sur le père de la petite « Moi je culpabilise de lui imposer mes choix et leurs conséquences. » Si sa voie s’étrangle un peu elle tente de faire bonne figure mais le poids de cette culpabilité l’étouffe jour après jour et aucune des solutions auxquelles elle a pu penser ne lui semble bonne. Pas pour elle en tout cas, égoïstement « Sans parler des risques de représailles, même si j’ai fait ce qu’il faut pour la protéger. » Peut être pas suffisamment mais elle a fait ce qu’elle a pu avec l’aide qu’elle reçu.
Si Jane regarde alors le plafond c’est comme pour chasser la tristesse qui étreint son cœur, malgré ça aucune larme ne vient humidifier ses paupières. Pas qu’elle rejette l’émotion ou ne l’assume pas mais elle a changé, tout simplement. Ces derniers mois l’ont rendu plus dure, chose qu’elle accueille avec philosophie.
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Jane I. Wilson
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