Piste à suivre - Nours

Lun 4 Sep - 19:48

Samedi 4 février, en fin de matinée (@Newrose Walsh )

« Tu sais que tu peux poser ce téléphone et qu’il n’est pas greffé à ta main ?» dit-il à une de ses amies alors que ça faisait la dixième stories qu’elle faisait en moins de 15 minutes. Autant il aimait bien faire le con avec ses amis, échanger sur les réseaux sociaux, faire les photos ou vidéos les plus débiles, autant là ça faisait beaucoup. D’ailleurs, un autre de ses amis acquiesça pour bien montrer qu’il était bien d’accord avec Loan. La première souffla en disant qu’ils n’étaient pas drôles mais rengaina enfin l’appareil dans son sac. La bonne ambiance était loin d’être éteinte et le petit groupe de six qu’ils étaient aujourd’hui, continuait de plaisanter, piailler gaiement en route pour leur « escape game » qui se passait en ville. Pour Loan c’était plus suivre des pistes d’indice, dans son esprit l’escape game était plus « enfermé », mais c’était vraiment pour pinailler. L’essentiel c’est qu’ils allaient s’amuser et passer un bon moment ensemble.

Lorsqu’ils arrivèrent au lieu du rassemblement, il y avait beaucoup moins de monde qu’ils ne l’auraient pensé… en même temps le temps était gris, il faisait froid et ça ne donnait pas vraiment envie de sortir de chez soi, il faut bien l’avouer. Ils s’avancèrent pour faire leur inscription de groupe mais se rendirent vite compte qu’il y avait, comme on dit, une couille dans le potage. Vulgaire, certes, mais c’était vraiment la première chose /expression qui était venue à l’esprit de Hoover. Ce qu’ils avaient oublié de voir c’est qu’ils ne pouvaient pas faire un grand groupe, mais des binômes obligatoires. A six, c’était simple comme calcul et les duos se formèrent assez naturellement, et l’esprit de compétition bonne enfant aller bientôt pouvoir commencer. « Ma sœur a eu un accident, elle est à l’hosto, j’dois y aller… Je…» murmura d’une voix blanche son binôme après que son portable eut sonné. Elle avait pris un teint livide, il lui proposa de l’accompagner histoire qu’elle ne soit pas seule sur la route, même si elle prenait les transports mais son amie refusa. Loan jeta un regard au reste de ses amis qui eux aussi ne semblaient pas vouloir insister, ils la connaissaient tous bien, ce non était ferme, elle voulait être seul... et pourtant s’ils avaient eu son autorisation ils l’auraient certainement tous accompagnés. Des encouragements, lui rappeler qu’elle pouvait appeler chacun d’entre eux n’importe quand et qu’ils arriveraient aussi vite que possible. Et elle était partie laissant un Loan mal à l’aise qu’elle soit seule et qui pour un peu l’aurait suivi de loin mais ce n’était pas quelque chose qui se faisait, il devait respecter sa décision et sa volonté d’être seule. Vu la tronche qu’elle tirait c’était peut-être grave. « On devrait peut-être abandonner la journée non ?» avait-il finalement lancé à ses camarades, se voyant mal s’amuser sans elle – une forme de respect, peut-être ?- « Tu sais aussi bien que moi qu’elle voudrait qu’on en profite et qu’on lui raconte tout, j’crois qu’elle nous maudira encore plus si on reste comme des âmes perdues à attendre ses nouvelles.» Plutôt vrai. Vote muet qui se faisait entre eux, et la décision fut vite prise, pas forcément la meilleure : mais ils allaient profiter de la journée quitte à tout abandonner en cours de route si on les appelait.

Souci supplémentaire pour Loan, il se retrouvait à présent sans partenaire. Heureusement, il n’était pas du tout timide et chercha sans aucun souci dans la foule quelqu’un qui semblait seul et son regard ce posa sur un grand – beau- type qui semblait pas mal tatoué. Il s’approcha de lui avec un léger sourire et décida de tenter sa chance « Salut ! Si tu viens pour le jeu et que t’es tout seul, on peut faire équipe si tu veux ? » Clair. Net. Précis. Sans fioriture. Dans le pire des cas il se ferait envoyer bouler et recommencerait avec quelqu’un d’autre… Et si type était partant et bien il se présenterait et compagnie. Il jeta un regard à ses amis qui le regardaient faire semblant franchement hyper amusés de sa galère, et tous devaient bien être heureux que ce ne soit eux qui doive trouver un binôme en dernière minute. Loan reporta vite son attention sur le type, sa main tâtant bien souvent le téléphone dans sa poche pour être certain qu’il ne vibrait pas.

Dim 1 Oct - 21:18

L”invitation tenait de son voisin, un moldu qui sans cesse lui a parlé de ces fameux jeux que les moldus font pour se distraire. Il n’y connaissait franchement rien, mais ce voisin est sympathique et il a plusieurs fois passé des soirées avec lui, à parler de tout et de rien. Une parenthèse enchanteresse dans un quotidien ou la quête aux trafiquants use parfois les nerfs. Les menaces sont fréquentes, alors, cet “ami” est une bouffée d’air frais. Le principe des jeux lui a été expliqué -plusieurs fois de raison- et est assez simple : il suffit de résoudre des énigmes pour débloquer la suite et pouvoir réaliser l’énigme. Nour se serait bien gardé dé dire à son ami que ces jeux-là sont certains métiers pour beaucoup de monde, les enquêteurs, au ministère, le sujet est large et que ça n’a rien de drôle. Seulement, il fallait voir le regard de ce dernier lorsqu’il en parlait, avec ce quelque chose qui pourrait convaincre n’importe qui.

Prétendument, il y à donc une version qui se fait à huis clos, enfermé dans une pièce et cela semble être une histoire plutôt morbide, si on lui demande à nouveau son avis. Celui-ci est plus light, disons le, avec des énigmes au travers de la ville. Après quelques bières, il a bien sûr accepté de l'accompagner, jusqu’à ce que deux semaines avant la date fatidique, ce dernier se fracasse la cheville en dévalant des marches. Impossible de courir partout dans un Londres bondé surtout quand on est blessé. Le plan a failli être abandonné avant d’avoir commencé. Seulement,esquiver son appartement est devenu une seconde nature chez lui.

Pas uniquement en raison de l'arrivée de Sergius. Disons, en grande partie. Etre à côté de lui est difficile, une autre forme de torture. L’équilibre mais aussi des sensations de ne jamais pouvoir prendre de décision, être bouleversé. Fuir, c’est encore ce qu’il y à de mieux.

En arrivant sur place, ce n’est pas tellement la timidité qui colle au corps du sorcier. Il est d’une nature plutôt sociable, timide, il peut l’être en privé, quand les couches successives s’évaporent et qu’il ne reste plus que lui, à nu. Il se souvient de comment il s'est senti vulnérable récemment dans les bras d’Oliver. De la façon dont il a senti son coeur s’affoler. De tout ce qu’il s’est retenu d’offrir, parce que c’était la première fois. On perd toujours quelque chose de soi dans ces étreintes. Jamais tout à fait anodines, elles sont un bout de soi entre deux personnes. Et après qu’arrive-t-il ? Il n’a pas osé en parler à son compagnon, lui avouer les frissons. Ce sera une discussion qu’il faudra avoir.

Discuter avec les autres est une chose aisée. Il approche de l’organisateur, jovial, un sourire de circonstance sur le visage. Et déjà, on oublie son apparence et les tatouages. Il n’est que charme, douceur, une veste en jean sur le dos. Un moldu à s’y méprendre, une capacité d’être un caméléon. Bien que ses connaissances aient leurs limites.

Une fois la plupart des groupes fondés, il ne reste pas beaucoup d'options. Le voilà avec un jeune homme, sans doute plus jeune que lui de plusieurs années. Un léger sourire, son regard se perd sur le tatouage qu’il a sur sa main une seconde et il repense à celui qu’il vient de se faire avec Sergius. Concentration Walsh.

“Huuum salut. ça dépend, tu es venu pour gagner ? Parce que j’en ai jamais fais, un ami m’a lancé sur l’idée et je suis pas sûr d’avoir beaucoup de compétences.”

Un sourire désinvolte, Nour penche la tête sur le côté, écoutant d’une oreille le meneur de jeu cherchant à réunir tout le monde pour le pitch d'introduction. “Allons écouter, on va peut être pas finir derniers !”

Lentement, il avance pour écouter le pitch de départ :

“Bienvenue à tous. Pour résoudre cette mission, vous allez incarner des chercheurs de trésors dans la ville. Vous êtes un peu comme Indiana Jones - Indiana quoi ? sourcil interrogatif - à la recherche d’indices permettant de débloquer un tombeau. Chaque enveloppe que vous allez recevoir au cours du parcours va vous donner des indices ou des énigmes. Il faudra faire une équipe pour accéder à la salle finale du tombeau, qui sera dans un prochain jeu. Les gagnants de cette étape auront un avantage certain dans le prochain jeu auquel vous serez invités. Attrapez votre lettre et bonne chance.”

“Bon, et bien, il y à plus qu’à. Je suis Nour au fait, Newrose.”

Mer 11 Oct - 19:16

Bon. Bon. Bon. Un jour il allait peut-être devoir faire quelque chose pour avoir un karma qui était un peu meilleur. Si ça c’était une brindille au final, il se demandait parfois qu’est-ce qu’il avait fait au Destin pour se trouver PILE dans la maison abandonnée où y avait un louloup-garou. Bon, il était en vie, en bonne santé, il essayait de passer outre cela et tout ce que ça impliquait de ne voir que le côté positif de la vie ! Et il comptait bien profiter de sa journée pour s’amuser. Alors cet inconnu pourrait faire un bon binôme, qui sait ? pas le choix, il devait allait lui adresser la parole et il ne se gêna pas pour le faire sans détour. La réponse de l’homme lui fit hausser un sourcil mi-perplexe mi-amusé. Il ne s’était pas du tout attendu à celle-là.

« C’est toujours mieux de gagner, mais l’important c’est de participer et il parait que je suis plutôt un bon perdant !» Il désigna d’un coup de tête son groupe d’ami « On devait tous le faire « ensemble », mais ma binôme a eu un léger souci.» Silence de quelques instants « Bah écoute, dernier, c’est être premier en partant de l’arrière, s’il y a des premiers, il y a toujours les bons derniers.»

En gros, ouais, il s’en fichait complètement de perdre, même s’il fallait avouer qu’il aurait bien aimé passer devant ses amis – juste eux-… mais il se doutait que c’était peine perdue. Entre leurs binômes et le sien, il y avait une grande différence, les autres se connaissaient, il y avait même une grande connivence tandis que lui se retrouvait avec un inconnu avec qui ça ne matcherait peut-être pas. Ils avaient certainement des univers totalement opposés…. Mais après tout sui vivra verra, on pouvait toujours faire de belles rencontres inattendues ! Tout comme son partenaire du jour, Loan s’était à son tour approché pour tenter de retenir le maximum d’informations. Simple pour l’instant… sur le principe, certainement beaucoup plus difficile dans la réalité.

« Enchanté, Nour. Loan …. Et on m’appelle Loan. Pas super original en soi.»

Bon, il avait quelques petits surnoms auprès de son frère ou de ses amis les plus proches mais c’était encore différent. Ca leur était réservé. Il s’avança vers l’homme pour prendre leur enveloppe et se diriger rapidement vers Nour pour ouvrir le papier et lire ce qu’il y avait à l’intérieur : une simple photo, celle d’un Sherlock Holmes. Il regarda Newrose, ayant déjà une idée de la réponse – même si au final, il y avait possiblement un piège-.

« Je suppose qu’on pense à la même chose ? » demanda-t-il presque comme si c’était une évidence, d’ailleurs plus instinctivement qu’autre chose, il s’était déjà mis en route.

Mer 1 Nov - 15:16

L’important c’est de participer. Le sorcier sourit légèrement à ce dicton, qui est vraiment un dicton moldu qui l’amuse, la plupart du temps. En réalité, il n’est pas quelqu’un de affreusement compétitif, mais disons que s’ils sont là tous les deux, c’est certainement pour tenter leur chance. Il faut pour cela qu’ils arrivent, malgré le fait qu’ils ne se connaissent pas du tout à s’allier, dialoguer, communiquer et être un tantinet rapide. Etre en binôme avec un inconnu, ça n’est pas idéal dans certaines situations mais qui n’a pas tenter de travailler avec un ami ou un proche, en se rendant compte finalement que bien qu’il y à de l’intimité entre nous, dans un jeu de compétition, on ne se supporte pas. Nour mise un peu sur cela, ils ne se connaissent pas, ils mettront les formes, seront prudents mais parfois, ce genre de démarches font de belles étincelles.

“On va faire de notre mieux c’est au moins l’idée. Désolé pour ton amie, je suppose que c’est moins marrant…mais t’inquiète on fera en sorte que ce soit fun. - il le dit en lui lançant un clin d’oeil amusé, car Nour est d’une jovialité contagieuse, sociable, facile à aimer, un courant d’air mais il est solaire - alors voyons ce qu’il y à dans cette lettre.”

La sensation autour est électrique, on peut entendre les autres binômes se précipiter, déchirer le papier. L’appréhension, l’anticipation, ce genre de jeux font travailler l’imagination, la rapidité. Une petite sensation similaire s’intègre en lui, il a envie d’aller vite, de courir, de fouiller pour découvrir ce fameux tombeau.

“Enchanté Loan. Tu es de la ville ? Je veux dire, tu as grandi ici ? Je viens de Roumanie, je connais les grandes lignes mais si ça rentre dans les détails, il faudra un peu plus cherché…mais ça fait des mois que j’arpente les rues, ça devrait aller.”

Le premier indice semble simple, sauf s’il y à un piège. On pourrait les faire partir dans des directions opposées et le temps perdu leur serait défavorable.
“Hum, tu penses au musée ? C’est vaste comme indice, ça peut être un lieu précis cité dans une de ses enquêtes, ça peut être la statue…Toi tu penses à quoi ?”

Se concerter, c’est déjà une bonne base. En tournant la tête il voit deux binômes s’éloigner en marchant plutôt vite, mais dans deux directions très opposées, ce qui n’est pas bon signe, pour un binôme comme pour l’autre. Forcément, l' un des deux à la bonne réponse tandis que l’autre s’est trompé. Maintenant, à eux de trouver la bonne réponse.

Jeu 9 Nov - 8:46

Oui, c’était ça, ils allaient faire de leur mieux. De toute manière, ils n’avaient pas trop le choix, il ne voulait pas trop montrer qu’il était déçu de la tournure de la situation, c’était toujours moins drôle qu’avec ses amis ce genre d’expérience. Et puis, il ne le connaissait pas, il ne savait pas sur quoi est-ce qu’il pouvait délirer ou pas, ils n’avaient certainement pas les mêmes centres d’intérêt, bref, même si ça resterait sympa et qu’il était sociable… il lui manquerait quand même un petit quelque chose pour lui. D’ailleurs, il regarda son téléphone pour vérifier que son amie n’avait pas encore écrit, juste au cas elle ait eu d’autres nouvelles pendant son trajet. Loan ne tarda pas à faire un sourire à l’homme qui paraissait quand même sympathique et voulait faire tout pour qu’ils passent un bon moment.

« Ouais, ça devrait le faire sans souci !»

Bon, à part s’ils ne s’entendaient pas du tout sur les énigmes… mais ça il le verrait bien assez vite. Dés les premières minutes de jeu, il verrait bien à quel type de joueur est-ce qu’il aurait à faire mais pour l’instant il le sentait quand même bien.

« Ouais, j’ai grandi ici. Après, ça ne veut pas dire que je connais tout ce qui se passe par ici.»

Suivant les questions, il se pouvait qu’il n’ait aucune idée de la réponse… ou de commencement d’idées où chercher. Arpenter les rues c’était bien, mais il fallait quand même comprendre un minimum la question pour savoir vers où se diriger. Ils avaient bientôt lu le premier indice et forcément il avait quelque chose d’évident là-dedans… Nours lui proposa plusieurs solutions, le dialogue était ouvert.

« Ouais, le musée, mais… il y a aussi la « vraie » adresse, quand les romans ont été écrit, ce numéro n’existait pas je crois, et dans les années suivantes… il a été créé et c’est une société… j’ai perdu le nom qui l’a eu. Bref. Ça peut être ces deux adresses. Mais effectivement aussi le lieu d’une de ces enquêtes.» Il hésita quelques instants. « J’te propose qu’on se dirige vers là-bas. On peut fair les deux adresses, j’pense qu’elles ne seront pas trop loin l’une de l’autre et la statue est dans le coin aussi. Et si ce n’est pas là…. Et bien… on avisera ? Ca te conviendrait ?»

Il lui dédia un sourire chaleureux. Il avait bien vu que les groupes n’allaient pas vers le même endroit.

«Et on essaye de ne pas trop regarder vers où vont les autres, ça pourrait nous induire en erreur ou nous faire douter ! Ok ? »

Plus facile à dire qu’à faire, il le savait bien, mais c’était LEUR aventure, il ne voulait pas que les choix des autres interfèrent.

Sam 18 Nov - 0:44

Tous les groupes ont presque disparu. Et les voilà, prostrés comme deux idiots à choisir les voix de la démocratie pour pouvoir trouver la bonne réponse pour cet indice. Finalement, Nour aime bien le chaos ambiant qui règne dans ce début d’investigation. Avec la certitude évidente que même s’il ne devait pas être ici, le destin les mène précisément à cela. Avec le temps, le sorcier a apprit à apprécier les douceurs de ces instants. La légèreté d’une première rencontre, des premiers instants. Secrètement, il repense à toutes les fois où il se plait à se mêler au monde des moldus. L’exercice devient de plus en plus facile avec le temps. Et chaque fois qu’il l’a fait, il a été surpris à découvrir plus de choses qu’il ne s’attendait à rencontrer. Sa récente rencontre avec Oliver en est la preuve et lui laisse sur les lèvres encore le goût de ses baisers. Un sentiment doux, délicat, qui n’a le mérite que d’offrir un souvenir indélébile, doux.

C’est cette légèreté qui contrebalance le tumulte de sa vie actuelle. Ses récentes retrouvailles avec Sergius, et la révolution qu’il offre à son quotidien. Comme deux collisions qui remuent tout, laisser l'asphyxie les emprisonner. S’oublier, se perdre, dans une ville qu’il ne connaît que depuis quelques mois est nouveau. S’évader, s’enfuir, être seul face à soi-même et à ses pensées. Alors, être ici, à inventer une démocratie au milieu des moldus est une sensation revigorante. Elle est une revanche sur tout le reste. Sur les sentiers qui se tracent dans ses incertitudes, ses incapacités, ses peurs. Ses désirs, de plus. De Lui. D’avoir un monde différent.

“Tu es déjà notre avantage à coup sûr, si tu as grandis ici ! - un sourire, lumineux, aussi gratuit que la sincérité dans ce qu’il peut être. Parce que Nour a toujours été ainsi, jamais en demi-mesure, solaire et attendrissant. - on va peut être gagner, qui sait ?”

Plein d’espoir, il offre cette idée à son partenaire d’infortune, visiblement assez inquiet pour regarder son téléphone. Le sorcier n’a pas grandis avec ce réflexe, il en a un pourtant, cet outil de moldu qui sert à communiquer. A son avis, bien plus pratique que les hiboux, plus direct, plus discret. Il a adopté le mode de vie petit à petit, à force de vivre ici depuis des mois. Avant ? Disons que passer son temps à dresser des dragons en forêt ne nécessitait pas spécialement cela. Pour autant, il n’a pas le réflexe de regarder son téléphone, pas même pour meubler un temps de silence un peu long.

Sans se départir de sa bonne humeur, il continue à réfléchir à l’indice, écoutant attentivement ce que ce jeune-homme a à en dire.

“La vraie adresse ? Écoute, d’accord, je pense que c’est possible. On peut faire le tour, on trouvera bien.”

Pour initier ce qu’il dit avec les gestes, il se met à marcher, le laissant mener le chemin, meilleur guide londonien que lui, à n’en pas douter. Il trahit sans doute un peu son incompétence en matière de roman. Les lectures moldues ne sont pas son fort, et à vrai dire, il connaît uniquement de nom ce Sherlock Holmes. Il connaît assez bien des éléments pour ne pas passer pour un crétin total, mais pas assez pour être d’une grande aide.

Manquant de tomber en glissant, Nour se rattrape en se mettant à rire, amusé et disant un :

“Mince. Pardon j’ai glissé. Dis au fait, t’en as déjà fait des jeux comme ça ?” Lentement, il range l’indice dans sa poche en le froissant. Ils n’en auront sûrement plus besoin, mais dans le doute, il préfère le garder au chaud, sait-on jamais.

En avançant, ils longent une rue assez passante qui leur demande plusieurs fois de s’arrêter à un feu tricolore. Secrètement, Nour se dit que soit ils sont très en avance, soit très en retard. L’un dans l’autre, il n’est pas assez compétitif pour presser son partenaire. Apprendre à le connaître est intéressant aussi.

“Je suis américain. J’ai emménagé ici il y à quelque temps, ça me fait un peu visité en réalité, je trouve ça sympa. L’adresse est par là non ? Je viens de voir un panneau ! Tu viens ?”

Sam 25 Nov - 19:03

Loan eut un léger rire amusé lorsque son comparse du jour lui dis qu’il était un avantage vu qu’il connaissait la ville. Il n’était pas spécialement d’accord avec ça vu que c’était certainement le cas de la plupart des participants et lui dédia un sourire plus radieux lorsqu’il lui glissa qu’ils allaient peut-être gagner.

« Mes copains aussi sont d’ici, tu sais. Il y a beaucoup de gens qui connaissent bien la ville et qui vivent ici depuis juste quelques années ! Mais effectivement, on peut toujours gagner ! »

Ou perdre comme des grosses merdes, il ne savait pas quelle était la chose la plus probable, mais vu qu’il n’était pas d’ici, l’homme peut-être que cela allait leur enlever quelques possibilités… Ceci dit, c’était aussi une question de culture générale et tout n’était pas perdu, avec un peu de chance ils pourraient être complémentaires ce qui serait un avantage sur d’autres teams.

« Tu t’y connais en quels domaines ?» demanda-t-il finalement avant de rajouter « Enfin tu vois les passions, les hobbies. Ca pourra peut-être nous servir pour la suite !»

Ou pas du tout. De temps en temps, Loan vérifiait quand même qu’il n’avait pas de nouvelles de son amie avant de le ranger. Il ne se rendait pas compte que cela aurait pu paraitre impoli, pour lui c’était juste normal d’agir comme ça, surtout qu’il n’était pas tout le temps le nez dedans à parler à ses amis. Il profitait de son téléphone pour vérifier aussi certaines informations qui étaient avec l’énigme. Notamment certains lieux ou se rendre. Les deux garçons essayaient de se mettre d’accord sur la manière de procéder. Hoover menait donc le chemin tandis que la discussion continuait.

« On verra bien de toute façon…» Comme ils n’avaient pas trop d’autres idées, ils n’avaient pas trop le choix s’ils voulaient avancer. Et soudain, Nour manqua de tomber mais se rattrape au final. « Ca va, tu ne t’es pas fais mal ?» On pouvait aisément se blesser sur ce genre de questions. « Pas en extérieur comme ça, il y en a en intérieur, ça m’est déjà arrivé avec mes potes, c’est cool par que ce … heu…» il allait dire qu’il pouvait être avec tous ses potes en même temps mais s’arrêta histoire de ne pas risquer de blesser son camarade et continua comme si de rien n’était « … c’est une pièce close, les indices sont dissimulés, c’est totalement différent d’ici.» Ce qui aurait été son deuxième argument.

Ils avaient avancé tranquillement alors qu’il aurait été clairement plus stratégique de se presser un peu. Mais il aimait bien cette ambiance tranquille qui se dégageait de leur duo. Et puis des fois il valait mieux reprendre son temps.

« Pourquoi tu es venu habité ici, si ce n’est pas indiscret ? Tu étais d’où ?» demanda—t-il quand même un peu curieux, même si cela ne le regardait pas. Après tout s’il en parlait c’est que des questions pouvaient en découler. « Ouais c’est par là, j’crois même qu’il y a une autre équipe, là-bas non ?» dit-il en désignant un autre binôme. Il ne pouvait pas s’empêcher de les observer alors qu’il avait conscience que c’était plus contre-productif qu’autre chose. Ils ne s’étaient pas arrêtés au même endroit que les autres et Loan se mit à chercher s’il ne voyait pas des enveloppes. Avant de tourner une fois sur lui-même entièrement, en se disant qu’il serait au final plus logique qu’un type leur donne les indices pour être certain que le jeu ne soit pas truqué. « Faut ptet qu’on trouve quelqu’un… qui nous donne l’indice suivant non ? S’il l’indice était posé quelque part les premiers arrivés pourraient tout … saccager ?»

Mar 2 Jan - 7:08

« Mes copains aussi sont d’ici, tu sais. Il y a beaucoup de gens qui connaissent bien la ville et qui vivent ici depuis juste quelques années ! Mais effectivement, on peut toujours gagner ! »

Le genre de mentalité qu’il faut. Continuant d’avancer, la situation se libère petit à petit et les contraintes du début du jeu s’étiolent petit à petit. La frustration de ne pas être avec des amis respectifs se libère, et finalement, être tous les deux est un coup du destin intéressant. La progression de leur pas est pourtant calme, pas vraiment concentrée sur la rapidité. Probablement qu’avec un esprit compétitif plus important, il aurait été judicieux d'accélérer, dans l’idée qu'obtenir les indices plus rapidement aidera sans doute à la suite. Finir le premier…C’est que, Nour n’a pas un esprit terriblement compétitif pour ce genre de jeu. Trop volage, il est le genre de personne à apprécier le chemin plus que la destination.

Ecoutant les questions qui viennent à lui de manière progressive, il esquive les quelques passants sur les trottoirs. Comment répondre à ces questions sans avancer sa condition de sorcier ? Son loisir est sans doute son métier, s’occuper des créatures magiques, en particulier les dragons depuis très longtemps. A côté, il n’y à la place à beaucoup de choses, c’est une occupation chronophage. La plupart du temps, il faut se perdre en forêt, dans des près ou des endroits reculés où il n’y à personne. Pour le reste, il aime se tatouer. Pesant les conditions de sa réponse, il répond avec un léger sourire :

“Je suis pas très citadin, je viens de Roumanie, et toi ? J’aime la nature, je passe beaucoup de temps en forêt là-bas…je suis soigneur pour animaux - une bonne façon de ne pas torp mentir et en dire un peu sur lui, à vrai dire - ça laisse peu de temps pour tout le reste. Après…hum…j’aime bien me tatouer, mais ça tu as pu le voir !”
La fin de la phrase est dite dans un léger rire. Les tatouages qu’il porte sont inratables, ils sont même présents sur son visage, comme si, le moindre bout de peau avait besoin d’être ancré. En quelque sorte, c’est cela et même plus encore.

L’interlude de la réponse est entrecoupé quand Nour manque de tombé un rire sur les lèvres pour cette bêtise. Un bref non de la têt, il continue de répondre aux questions comme elles viennent, avec le plus de sincérité possible :

“J’suis venu ici parce que j’avais envie de voir autre chose. Et…la personne qui partage ma vie avait besoin de s'éloigner un peu de sa famille. On est venu ici l’un après l’autre en fait, c’est récent de quelques mois seulement. J’ai grandis aux Etats-Unis, j’ai été à l’école là-bas, la Roumanie, ça a été seulement pour le travail. Je suis un bon voyageur je crois…et toi alors ? Tes passions ? Tu bosses dans quoi ?”

Apprendre à connaître les autres est un exercice que Nour adore particulièrement. Il ne camoufle pas du tout son entrain ni l’intérêt qu’il porte à Loan. Arrivant tous les deux finalement à la première destination, un autre binôme présent semble déjà sur le point de repartir. Mince, ils sont sans doute les derniers.

En regardant partout autour d’eux, l’américain cherche des indices, des enveloppes ou n’importe quoi qui les rapprocherait de la prochaine étape. Et…son camarade d’enquête a raison, les organisateurs n’auraient pas pris le risque de laisser des enveloppes en pleine rue à la vue de tous. Les possibilités d’entraver les indices sont trop grandes surtout dans une rue passante. Intérieurement, le sorcier se dit que la version entre quatre murs est peut être plus simple, et se promet d’essayer un jour.

“T’as raison, il faut qu’on regarde un peu partout. Peut-être…que cette personne a une tenue reconnaissable ? Un chapeau particulier ?”

Avançant dans une zone, j’observe autour de moi. D’abord les devantures des immeubles, n’importe quel fléchage ou information qui fonctionne. L’investigation dure une poignée de secondes, plusieurs pas incertains puis le dragonologue s’écrit en direction de Loan :

“Là regarde ! c’est sans doute ça.”

En désignant plus loin une personne, semblant ignorer royalement leur présence et affublé d’une casquette très anglaise. Le couvre-chef distingue la personne, une jeune femme à la belle chevelure brune. Les boucles en cascades sont magnifiques et la femme sourit immédiatement quand l’américain s’approche. Le jeu continue…

“Bien bien. Vous voilà arrivés à la première étape ! Je possède dans mes mains deux enveloppes, à vous de choisir celle qui contient le plus d’indices pour faciliter votre seconde étape. Un conseil, soyez rapides mais surtout…communiquer entre vous ! Alors, laquelle choisissez vous ?”

Sur ces mots, elle présente deux enveloppes, similaires dans chacune de ses mains.

Dim 7 Jan - 21:43

Il écoutait les réponses que lui fournissait Newrose. Lorsqu’il parla de Roumanie, il mit un instant à la situer sur une carte géographique, même s’il n’était pas forcément très sûr de lui il voyait à peu près où ça se situait. Comme ça s’il avait des questions ou autres à poser peut-être qu’elles seraient moins cons mais il fallait bien avouer que la géographie n’était pas son fort. Il opina un peu lorsqu’il parla de nature… alors que lui-même s’il aimait la nature, il avait toujours vécu en ville et il se lasserait certainement vite de voir moins de monde, moins de boutiques, moins de ci moins de là, même si la verdure était un point important. Il lui fit un sourire un coin avant de répliquer

«Soigneur genre comme dans un zoo ? ou la SPA ? Je suppose que ce n’est pas vétérinaire sinon tu aurais utilisé ce terme. » Il se tut quelques instants avant de reprendre la parole « je ne connais pas du tout la Roumanie c’est…. Enfin je suppose qu’il y a des grandes villes, mais beaucoup moins qu’ici et il y a plus de forets ?» Ou alors il vivait juste en campagne, ce qui était aussi tout à fait possible. « Ouais les tatouages c’est cool, et ça te va bien !»

D’accord, d’accord c’était étrange dit comme ça, mais il le pensait vraiment. Il ne voyait pas pourquoi est-ce qu’il ne pourrait pas faire un compliment.
L’homme avait ensuite manqué de tomber mais rien de grave et ils pouvaient continuer à faire connaissance vu qu’il ne s’était pas fait mal. Les Etats-Unis voilà qui lui parlait déjà plus que la Roumanie même s’il n’y avait jamais vraiment mis les pieds, enfin qu’il n’y avait jamais habité/était resté longtemps.

« Je comprends, j’espère que vous vous plairez ici ! Et tu étais où aux Etats-Unis ?» En espérant que ce soit une grande ville, par ce qu’il ne se voyait pas chercher sur internet avec son téléphone …Il se racla un peu la gorge et finalement ne tarda pas à répondre « Moi je voyage pas trop.» De temps en temps en porteloin, il avait fait quelques voyages avec ses amis, mais ces derniers étaient souvent fauchés, alors il n’osait jamais leur proposer des voyages trop loin/trop couteux. « Je suis étudiant … on va dire pour faire simple dans le théâtre et la musique, comme tous mes amis que tu as pu voir tout à l’heure. Et à vrai dire ce sont aussi mes passions. C’est déjà pas mal, ça nous prend pas mal de temps.» il lui fit un sourire « J’pense que je reste quelqu’un de basique, j’aime sortir avec mes potes, d’faire des choses simples.» Il aimait aussi les paris, faire le con ou autres, mais il préférait pour ‘instant garder cette information pour lui.

Ils avaient fini par arriver au lieu où ils devraient retrouver le prochain indice. Pour Loan c’était certainement une personne ou quelque chose que les premiers arrivés ne pourraient pas prendre/enlever. Il regardait autour d’eux en espérant trouver bientôt, il essayait de regarder les types qui pourraient « ressembler » à Sherlock Holmes, mais il y avait pas mal de monde, et il n’était pas très grand ce qui ne l’aidait pas à bien voir aux alentours. Un lieu ? Peut-être entrer dans un bar ou autre ? Lorsque Nours avait parlé du chapeau il avait acquiescé, seulement il n’en voyait pas vraiment. Et visiblement son compagnon du jour était plus doué que lui à ce petit jeu-là !

« Oh oui, trop bien ! T’as raison ! Heureusement que t’es plus grand qu’moi !» dit-il après dû sautiller un peu pour voir l’endroit indiqué. La personne en question devait faire la taille de Hoover, alors petit + petit mélangé à une foule, normal qu’il ne l’avait pas vu. Ce que la femme lui dit le laissa un peu perplexe, il fronça les sourcils un instant. Ils n’avaient pas de temps à perdre les enveloppes semblaient les mêmes. « C’toi qui l’a repéré choisi… mais sans réfléchir, elle a raison le temps presse» dit-il à Nours en lui faisant un sourire. « C’est ptet fait pour semer le doute ou qu’il y ait des divergences après, alors, OSEF de ce que tu prends…» Il ne lui en voudrait pas même si les indices étaient moindres…

Mar 9 Jan - 19:35

“Soigneur comme dans un refuge. - la précision est assez simple mais il ne s’étend pas trop sur le sujet en réalité, principalement car il ne peut pas le faire. Il ignore si c’est un sorcier face à lui et autant éviter de balancer qu’il s’occupe exclusivement de dragons si ce dernier ignore leur existence. D’autant plus qu’il se trouve ici un peu en asile, fuyant son pays d’adoption et par extension des personnes mal intentionnées à son encontre. - la Roumanie…ouais c’est plus de nature qu’ici mais il y à une capitale et des villes aussi. C’est un endroit vraiment beau…avec une belle culture, des plats super bons.”

Comme tout pays en somme. Il faudrait qu’il ajoute que c’est un pays riche de ses batailles religieuses “côte moldu”. Que l’orthodoxisme y est fort, que les églises sont parfois sublimes, sous terre avec des représentations et des statues qui parfois feraient pâlir certains musées. Que la musique y est enjouée, douce. Que l'histoire est comme beaucoup d’autres endroits, fort de ses batailles face à l’adversité. Face à la conquête, la volonté d’expansion, les tentatives d’oppressions. Que ce pays bataille encore avec les richesses, que beaucoup de moldus y sont pauvres mais pas moins heureux. Du côté sorcier ? Un pays incroyablement fourni pour ses connaissances en créatures magiques, bien plus que son propre pays de naissance. Les dragons y sont étudiés depuis des générations, et les forêts tellement immenses que beaucoup se baladent encore en liberté, victimes de braconnages. Il en sait quelque chose, il enquête dessus depuis tant de temps…Que la richesse de cette histoire est représentative dans le monde sorcier, que les textes sont durs à lire car il faut en déchiffrer la langue mais qu’il a eut plus de formation là-bas qu’il n’en aurait jamais ailleurs.

Amoureux, cet américain est exilé depuis tellement de temps que la simple sensation des odeurs de la Roumanie le rendent nostalgique. En un sens, ici aussi c’est un peu chez lui. Il y à vécu cinq années. “C’est…j’adore cet endroit. Finalement, j’ai presque plus grandi à l’étranger qu’aux USA. Cinq ans ici, à Londres.”

L’âme d'un baroudeur ou peut-être qu’il est plutôt obligé de le faire. Est-ce que son père avait fui les USA aussi à l’époque ? Pour venir ici ? Est-ce que tout comme lui, il avait peur pour sa vie ? “Detroit aux Etats-Unis. Tu sais, là où est née la soul, tout ça. Là bas, il faut aimer la musique.” Un bref clin d'œil pour approuver cet élément.

Y repenser, c’est avoir le sentiment d’avoir eut plusieurs vies et que cette dernière remonte à très longtemps. Pourtant, il avait seize ans quand il a quitté cet endroit pour rejoindre Londres. Presque vingt quand il a rejoint la Roumanie. Plusieurs vies qui s’entrechoquent l’une et l’autre dans un beau mélange. Il préfère se reconcentrer sur son partenaire de défaite, un sourire.

“Théâtre et musique alors ? ça c’est vraiment cool… - et il le pense, parce qu’un esprit libre comme le sien ne peux pas détester ces choses. Bien qu’elles soient en grande partie moldues. Il a grandi sans elles et à mesure qu’il s’est détaché de l’éducation de sa famille, il a commencé à apprécier cela. En partie du moins. - t’es en quelle année ?”

Avec une famille sang-pur, ce genre de passions n’ont jamais été la priorité. Petit, il grandissait avec l’idée d’être le meilleur. De s’investir à son travail à l’école, peut être pour devenir Auror ou avoir une mission au Ministère. A la mort de son père, tout a été bouleversé, sa mère, trop effondrée, n’a pas beaucoup insisté. Après tout, un fils dragonologue, c’était une bonne chose. Une profession correcte, la seule tâche sur le tableau a toujours été qu’il n’a jamais eu d’épouse. Juste quelques aventures d’un soir, que son père approuvait parfois difficilement. Nour a toujours caché la partie moldue cela dit, même s’il ne s’est pas trop privé. Les standards, les convenances. Son père n’aurait jamais compris comment lui, son fils adoré, pouvait traîner avec des moldus. Honteux.

Arrivant tous deux devant la demoiselle ressemblant à Sherlock Holmes, il inspecte des yeux les enveloppes. Son partenaire d’infortune semble lui laisser la décision et un sourire amusé fleurit sur ses lèvres tandis qu’il ajoute :

“Hum, on va pas gagner et ce sera de ma faute.” La vérité, c’est que le jeu lui semble bien loin déjà, car il apprécie de discuter avec Loan. Rencontrer quelqu’un de différent, de frais. Quelqu’un qui potentiellement n’est pas lié à son monde, qui devient de plus en plus difficile. Personne qui, comme l’amour de sa vie, a été torturé pour son orientation sexuelle ou parce qu’il ne suit pas les rangs. Etudiant. Aussi simple que cela. Alors que sur ses propres épaules reposent : un trafic de dragon, les USA abandonnées, la Roumanie fuie pour sa vie, un amour impossible avec un homme d’une famille des psychopathes…Autant dire qu’ici, tout paraît plus simple. Si seulement…

A défaut de troquer son identité pour devenir moldu, il inspecte les enveloppes donc et se saisit de l’enveloppe de gauche. Sertie d’une belle écriture en calligraphie, elle propose plusieurs images à identifier, qui semblent dans le désordre. La demoiselle s’incline et s’en va, sans leur fournir l’information que l’enveloppe choisie est effectivement celle qui contient le moins d’éléments. Poisseux, jusqu’au bout.

“Bon…hum..;des idées ?” Un autre sourire. “T’es pas mauvais perdant ? Je veux pas être défaitiste mais…c’est mal parti.”

Sam 13 Jan - 19:24

Loan acquiesça montrant qu’il comprenait bien. Ca devait être sympa de s’occuper d’animaux, ça serait quelque chose qui aurait pu lui plaire, peut-être, s’il n’avait pas été si passionné par sa branche de travail. Enfin, il n’était pas certain qu’il aurait eu les capacités pour faire ce genre d’études, l’école, ça n’avait jamais été son plus grand fort… sauf pour le théâtre et la musique. Enfin, de toute manière ce n’était pas une question à se poser vu qu’il savait déjà ce qu’il voulait faire dans la vie – et rien d’autres !-. « ca doit être sympa ! Et c’est plus quel genre d’animaux que vous soignez ?» NACs ? Plus chiens/chats ? Des animaux que l’on peut plus trouver dans des zoos… ou autres, le choix était au final assez large et il était intrigué. Et le sujet s’était bientôt dirigé sur la Roumanie.. « Quel genre de plats ?» demanda-t-il visiblement plus intéressé par la bouffe qu’autre chose ; ou plutôt c’était certainement plus facile/universel de parler de nourriture que de culture. Il n’avait pas envie de passer pour un total inculte, alors au moins ainsi ça devrait le faire. Ne pas connaître des plats typiques était une chose qui pouvait beaucoup mieux passer… par contre, il n’était pas bien sûr de comprendre ses histoires où il avait grandi, ce qu’il avait fait et pour l’instant il préférait ne pas trop poser de questions, il s’était donc contenté d’acquiescer doucement. Peut-être que plus tard…

Loan, en attendant, avait parlé en quelques mots de ses études, il lui fit un grand sourire lorsqu’il sembla réellement trouver ça cool. Beaucoup de gens trouvaient ça un peu bizarre pour ne pas dire digne d’un vrai métier que l’on pourrait avoir plus tard. Alors oui, ça faisait plaisir. « En troisième année !» Il n’allait pas dire qu’il s’était presque battu avec sa famille pour faire ce cursus et que c’était toujours un grand sujet de discorde. Sujet sensible pour Hoover, mais avec les mois, les années, il s’était au final habitué à aller à contre-courant de ce que souhaitaient ses parents… et il avait quand même la chance qu’au final, ils le laissent faire un minimum… sûrement aussi par ce qu’ils n’avaient trop de temps à lui accorder. Bref. Il chassa tout cela de son esprit pour qu’il ne reste que le positif : il faisait ce qu’il aimait, il avait des amis en or avec qui il étudiait tous les jours… Et la journée d’aujourd’hui était plutôt intéressante.

Mais il fallait aussi qu’ils se concentrent sur le jeu et d’ailleurs, ils avaient trouvé le premier lieu où se rendre et pour avoir le second indice, il fallait choisir une enveloppe. Impossible de savoir laquelle renfermait d’autre indices du coup, Loan avait conseillé à son camarade de choisir vite afin qu’ils ne perdent pas trop de temps. « Au pire on perd, ce n’est pas vraiment grave, si ?» il haussa un peu les épaules ; ce n’était qu’un jeu et il le but était d’essayer et de profiter d’une « attraction »/d’un jeu qu’ils n’avaient pas l’habitude de faire. Il aimait bien tenter de temps en temps des choses nouvelles – même s’il se serait passé de la morsure du Loup-. Newrose avait pris une des enveloppes et lorsqu’ils l’ouvrirent ils découvrirent des images à identifier mais qui ne semblaient avoir aucun rapport les unes envers les autres. Il prit entre les mains les images pour tenter de voir comment est-ce qu’il fallait faire. Il les tourna et retourna avant de grimacer un peu « Ouais c’pas gagné, c’est sûr !»il hésita un instant « C’est ptet un rébus… ou alors en mettant les images d’une certaine façon le vrai indice apparaitra… enfin j’sais pas si tu vois ce que je veux dire ?» Il se passa une main dans sa tignasse « Aucune vraie idée… et non, j’suis pas mauvais perdant, heureusement, par ce que j’suis pas forcément bon en jeter de dès… pour ne pas dire que parfois j’ai un peu la poisse.» plaisanta-t-il « Et toi ?» Loan continuait d’essayer de mettre les images dans le bon ordre et pour cela il avait réquisitionné un banc libre pour bien tout installer et qu’ils aient une meilleure vue d’ensemble.

Sam 3 Fév - 15:38

La discussion se poursuit, agréable tandis que le contenu de l’enveloppe se libère pour montrer un ensemble d’images. “De vrais dragons, ce sont des bêtes capricieuses….”
Un sourire à l’intention de Loan, un clin d'œil espiègle comme pour souligner que c’est une boutade, bien que ce n’en soit pas réellement une. Bien qu’il dise la vérrité, le moldu face à lui ne pourra pas savoir que c’est le cas et il préfère se concentrer sur l’autre partie de la conversation, évitant de trop parler de son propre métier. Inutile de mentionner que les dragons existants crachent du feu et qu’en prime, ils subissent du braconnage comme beaucoup d’animaux non magiques. Inutile aussi de mentionner qu’il lutte contre ce trafic immonde et que ça crée un fil tendu dans sa vie le mettant en danger de manière évidente.

“Troisième année, c’est chouette. Pas trop intense ? Les études peuvent être parfois…compliquées.” Il le sait, lui qui a passé beaucoup d’années en Amérique puis après à Poudlard et encore plus derrière pour se former à son métier en Roumanie. Les années sont intenses, parfois laborieuses. Faire ce qui nous plaît, c’est aussi de l’abnégation en un sens.

Tout deux regardent le contenu des enveloppes, incrédules et circonspects, c’est le moins qu’on puisse dire. Le jeu semble de plus en plus dur et peut être que finalement, lui comme Loan ne sont pas assez expérimentés dans un niveau aussi expert. Il est probable aussi que l’envie de poursuivre soit outrepassée par le début de conversion intéressante. Quoiqu’il en soit, Nour se saisit d’une image, l’observant en disant :

“Je pense que tu as raison, il faut les assembler, regarde à l’arrière, il y à une sorte de fléchage.”

Sans plus attendre, il pose les images qu’il a en main sur un muret très bas - une sorte de banc en pierre-, assemblant ce qu’il voit. Evidemment, une pièce ou deux ne semblent pas à leur place et il s’amuse à les tourner dans plusieurs sens de lecture.
“Tiens, tu veux bien ajouter les tiennes ? Si on les positionne dans d’autres sens, un autre chemin apparait, tu penses qu’il faut qu’on choisisse le bon ? Comme une sorte de direction ?’

L’image à l’avant représente des personnages tandis qu’à l’arrière, dessiné dans plusieurs couleurs apparaissent des chemins. Comment choisir le bon ? Il semblerait que c’est là que les fameuses informations supplémentaires auraient été judicieuses. Tant pis, ils n’ont pas eut la main chanceuse.

“Essayons. Et sinon, à part le théâtre ? C’est la première fois que je fais ce genre de jeu, pour le plat, les noms sont en roumains je ne peux pas trop te les dire, mais ils sont super bons. Il y à des restaurants ici je crois, je n’ai jamais trop essayé.”

Un instant de silence pour retourner une image, puis une autre.
“Bon…je ne sais pas, tu veux tenter ?”

Jeu 8 Fév - 20:07

Loan fronça légèrement les sourcils lorsque l’homme lui parla de dragons. Un instant il se demanda s’il plaisantait ou pas… mais quel était le pourcentage de chance qu’il dise la vérité ? Faible. Il lui fit un sourire un peu espiègle « Super, je rêve d’en monter un jour !» Bien sûr qu’il plaisantait, il pensait être face à un Moldu et il ne faisait qu’entrer dans son jeu, mais il y avait peut-être un fond de vérité là-dessous. Il laissa passer quelques instants avant de rajouter « Vous n’auriez pas de photos par hasard ? Ils sont comme dans Game of Thrones ?» bah quoi, c’est une bonne référence, non ? il n’allait quand même pas citer Les Magyar à Pointes par exemple. Et oui, des photos, après tout les gens faisaient bien des photos des chats, de chiens, des NACs, alors pourquoi pas de dragons, n’est-ce pas si on suivait cette logique ?

Ils avaient bientôt changé de conversation pour aller vers ses études. Loan haussa un peu les épaules avant de lui faire un nouveau sourire « Ca va ! Quand on aime ce que l’on fait, c’est déjà beaucoup moins compliqué sous pas mal d’aspect.» Forcément, il aurait choisi une voie qui ne lui plaisait pas, qui ne lui correspondait pas, il aurait galéré, tout comme le mec le plus doué en Maths par exemple, s’il n’aimait pas chanter ou n’avait pas d’âme artistique aurait galéré dans le domaine de Loan. Tout simplement.

Le jeu ne tarda pas à reprendre le dessus et franchement les indices étaient…. Vraiment mince ; et les solutions pouvaient être multiples, Loan essayait de trouver une idée de comment s’aider avec les images, essayant de les bouger en tout sens. L’homme semblait avoir trouvé une idée, il le regarda faire avant d’essayer d’ajouter les images qu’il avait en main pour tenter de trouver le parcours ou bien un indice, mais il faut bien avouer qu’ils avaient beau faire de leur mieux, il leur manquait quand même des indices. Newrose avait repris la parole et Loan mis quelques instants à comprendre qu’en parlant des plats, l’homme revenait à leur conversation qu’ils avaient eu un moment plus tôt. « Il y a quoi dans les spécialités, si tu ne peux pas dire les noms… en gros, quoi ?» il lui fit un léger sourire et ne tarda pas à reprendre « C’est une grande partie d’ma vie le théâtre et la musique, ce sont les cours mais aussi une passion… après… j’sais pas, j’crois que j’suis plutôt basique, comme les gens d’mon âge dans les activités.» il n’était pas certain que l’homme ait voulu dire cela pour « à part le théâtre » mais c’était la seule chose qu’il avait trouvé à dire. « Non, j’crois qu’on va s’avouer vaincu et aller boire un verre pour notre triste défaite ?» L’homme lui semblait pour le moment quand même un peu plus intéressant que le jeu qu’ils n’arrivaient absolument pas à suivre… « T’en dis quoi ?»

Dim 18 Fév - 20:31

Un sourire amusé illumine le visage de l’américain à la mention des dragons. Evidemment, il ne peut pas savoir la nature de l’homme face à lui. Il le considère comme un moldu et il a choisi la voix de l'honnêteté même si celle-ci est dangereuse. Sous le trait de l’humour, il offre donc son vrai métier avec une sincérité brutale, un sourire aux lèvres. En observant la réaction du jeune homme face à lui, il se met à rire, hochant la tête pour entrer dans ce jeu.

“C’est parfois plus difficile à faire qu’on le croit ! - il le dit en haussant les épaules, les brûlures sur son corps en seraient un témoignage assez évident - au fait, tu peux me tutoyer, si tu veux ?”

Les dragons sont son univers, leur sécurité, leur intégration et leur acclimatation surtout. Il se souvient de la fierté qu’il a eu jeune apprenti de se tenir face à un Boutefeu chinois et de l’avoir admiré si longtemps qu’il a failli risquer de roussir sur place. Le dragon était en transit dans une forêt Roumaine pour réintégrer un sanctuaire en Chine et il se souvient s’être promis de s’y rendre, une fois sa formation acquise. Evidemment, il ne peut pas mentionner cela à Loan alors il se contente de dire, dans un haussement d’épaules sincère :

“J’ai pas mon téléphone, désolé.”

En fait, il a un téléphone depuis peu, ceux-là n’étant pas dans des pratiques de base chez les sorciers. Depuis sa récente intégration chez les moldus, pour des raisons de sécurité, il a entrepris d’en avoir un. Pour communiquer, c’est toujours plus simple et il a quelques personnes dans son entourage qu’il aime joindre ainsi, dont Oliver.

Désormais concentré sur le puzzle sous leurs yeux, il omet de répondre aux plats roumains, se disant que de toute façon, il ne pourrait pas vraiment lui faire goûter ici. Autant remettre cette question sur une autre conversation. “C’est sur que faire quelque chose qui nous passionne, ça aide à se lever le matin. - de ça, il en sait bien quelque chose même si récemment son métier offre plus de difficulté que d’opportunité de plaisir dans sa vie. - tu joues des pièces ? Devant un public, je veux dire.”

Le puzzle à moitié complété ne veux pas dire grand chose car les parties manquantes sont évidemment des indices cruciaux pour la suite. Une moue un petit peu décontenancé, les deux interlocuteurs s’observent, conscients que la suite sera plus difficile.”Je crois que le choix de la défaite est bien vu. - un rire est offert, une main dans les cheveux puis récupérant les pièces du puzzle, d’une consilience facile. Nour a toujours été très agréable dans ce domaine - aller, allons-y, ce sera notre lot de consolation, je t’invite.”

Sans plus attendre, le roumain d’adoption avance vers une rue un peu plus patiente. Le son brutal des voitures qui passent tranchent avec le calme d’un peu plus tôt de la conversation. Une odeur vaguement lointaine laisse penser à un restaurant indien avec des épices dans l’air. Une seconde, Nour observe un homme passé affublé d’un costume sombre et semblant avancer d’un pas pressé, les bousculant presque au passage. L’urbanité dans toute sa splendeur.

“Tu connais un peu le coin ? Doit y avoir des pub un peu partout non ?”

Observant tout autour d’eux, il avance vers la rue, dont une des perpendiculaires offrent plusieurs boutiques dont une de vêtements et plusieurs de pubs. S’arrêtant devant le premier donc la lumière branlante indique un nom alambiqué, il hoche la tête décidé pour entrer. La porte d’entrée est une porte battante comme dans un restaurant, qui s’ouvre d’un coté ou de l’autre et laisse apercevoir un intérieur sombre mais agréable. Sur un comptoir au bar, on observe des lampes à lave qui donnent l’impression à la fois moderne et ancienne des années 80. Nour sourit, amusé par l’idée de la décoration :

“ça te va ici ? Regarde, il y à une table par là, tu bois quoi ?”

Mer 21 Fév - 15:23

Il avait vraiment parlé de Dragons ? Loan restait étonné, mais il préférait pendre ça comme une plaisanterie, il avait donc répondu comme tel. Comme si ce n’était que de l’humour et qu’il croyait pas du tout… pas du tout mais il avait quand même renchéri dessus comme un petit plaisantin ! La réponse le fit ricaner un peu et il acquiesça doucement

«Ah ouais, et en quoi c’est plus difficile qu’on peut le croire ? » Vraiment, mauvaise idée Newrose, de jouer à son petit jeu. « Okay pour le tutoiement, j’vais tenter de faire au mieux !»

Pas que ce soit difficile en soit, mais l’homme était plus âgé, et c’était au final une marque de respect comme une autre. Il essayait cependant de ne pas être trop bavard sur les dragons, par ce que c’était un sujet qui quelque part le fascinait toujours, même s’il ne voulait plus trop être en rapport avec la magie. Les dragons restaient presque les bêtes fantastiques de son imaginaire d’enfance, avant même qu’il ne sache que la magie existe ! Et comment tu aurais réagi gros benêt, si ce type t’avait vraiment montré des photos de dragons ? est-ce que tu aurais pu être certain qu’il ne s’agissait pas de photomontage.

Il avait finalement réussi à se concentrer un peu plus sur…. L’escape game. C’est pour ça qu’ils étaient là après tout. Malheureusement, la chance ne semblait pas trop avec eux, où alors ils n’étaient pas assez dégourdis pour s’en sortir avec si peu d’indices. Il se passa une main dans les cheveux et finalement se dit qu’il ferait mieux d’abandonner. Ils n’arriveraient jamais jusqu’à la fin de toute manière… et, l’un comme l’autre, ils semblaient quand même d’humeur plus bavarde que réfléchie. « Ouais c’est sûr. Je crois que j’me serai bien fait chier dans la plupart des métiers.» il se tut quelques instants « Ouais, enfin pour l’instant c’est en petit comité, ou pour les spectacles divers et variés qu’il y a dans l’années à l’Université, mais après ouais ça serait le but, de jouer sur scène devant des gens. Mais j’sais que c’est compliqué, qu’il y a plein de candidats et pas tant de postes que ça, que ce n’est pas certain que j’y arrive, mais on verra bien ! Au moins je n’aurais aucun regret.» Et il le savait, il était assez doué de toute manière, ses profs ou camarades de classe lui disaient qu’il était fait pour la scène.

Loan avait fini par proposer de réellement abandonner le jeu, ils n’avançaient pas et Newrose ne semblait pas prêt à faire cette demande. « J’peux payer ma part, tu sais !» répliqua-t-il tandis que l’autre semblait plus que partant pour changer d’activité ! « mais c’est un lot de consolation plutôt sympa je trouve ! » Il se tut ensuite quelques instants avant de reprendre avec la nouvelle question de son camarade « C’pas trop un quartier où je traine, on va bien en trouver un de toute manière.» il y en avait quand même pas mal, il fallait trouver un coin « sympa »… Newrose s’arrêta devant le premier qui semblait un peu étrange, mais après tout pourquoi pas. Il avait plus l’habitude de choses modernes ou alors totalement fantaisistes. Il dédia un sourire chaleureux à l’autre homme avant de répliquer « Ouais ça me va ! J’vais prendre une bière pour commencer et après on verra bien.» Autant aller au plus simple, généralement on était pas trop déçus avec ce choix-là. « Et toi, tu sais déjà ce que tu vas prendre ? » aka sans prendre la moindre carte. Il s’avança vers l’endroit vide que lui avait désigné Nours « Bon alors, on en était où ? A part à trinquer à notre cuisante défaite ? » plaisanta-t-il « Donc, sérieusement, tu t’occupes de quels animaux ?» A part les dragons, donc. Peut-être les lézards ou autre et c’était ce qu’il appelait dragon ? Et oui, il était curieux et n’abandonnait pas forcément facilement.

Dim 17 Mar - 18:25

Le sourire malicieux se porte à son visage et il fixe Loan amusé, murmurant comme un conspirateur :

“A cause de brûlures, voyons.”

Autant rentrer dans le jeu,pour un apprenti comédien, ce ne serait pas trop difficile. Dissimuler le vrai du faux serait compliqué et après tout,il n’a pas envie de lui mentir. Il préfère largement faire passer cela sur le compte de l’humour et proposer une idée farfelue à ce moldu. La connivence établie, il dissipera peut-être les questions indiscrètes pour lesquelles il n’est pas en mesure de répondre. Que fait-il dans la vie ? Dernièrement, il tente de tout son coeur d’éviter de perdre la vie dans un conflit entre lui et des trafiquants de dragons retorses. D’éviter d’être retrouvé par: sa famille, celle de son homme qui veut sa mort, la plupart des gens qui le connaissent, les assassins de son père…

Le changement de sujet est bienvenu donc, évitant d’aborder des situations plus complexes. Après tout,ce n’est pas le propos de cette journée.
“Tu vas y arriver, je l’espère pour toi. Faire quelque chose qui nous passionne, c’est un peu comme se lever le matin sans vraiment avoir l’impression d’y être obligé. Je te comprend en réalité, j’aurais pas pu..faire n’importe quel métier.J’ai besoin de bouger, de changement. Tu de donnes au moins les moyens d’essayer, c’est pas donné à tout le monde.”

Un haussement d’épaules, il se dit que peu de moldus pensent ainsi. Pour les sorciers, peut être que les normes sociales ne permettent pas de sortir du cadre. Même pour lui, ce métier a été choisit au détriment de sa position sociale. Il a troqué une vie de politique, sans doute au ministère, dans les hautes sphères sorcières pour dresser des dragons à l’autre bout du monde. Ceci aussi a un prix, qu’importe lequel. Lui non plus n’a pas de regrets.

Devant le bar, il ne se fait pas attendre pour entrer et observer les différents boissons présentées.

“Hum, une bière aussi ça me va oui.”

Une fois la commande faite, ils se dirigent vers un endroit à peu près vide. Les bières sont déposées sur des petits dessous de verres en carton et une seconde, Nour joue avec la condensation de son verre, relevant un sourire vers Loan.

“C’est pas grave ça de perdre, on était mal parti. La prochaine fois ce sera peut être plsu facile, c’était la première fois pour moi. - une seconde de vide pour laquelle il récupère sa pinte,la glissant à ses lèvres pour déguster une gorgée du breuvage houblonnée - tu veux vraiment savoir hein ?”

Reposant son verre, il regarde un peu autour de lui amusé et avoue lentement :

“Je m’occupe d’oiseaux. D’oû les cicatrices sur les bras - il montre ses blessuresde guerres amusé - les serres sont redoutables quand on a pas toujours la bonne veste. En Roumanie,beaucoup sont à l’état sauvage et chasser ou en voie de disparition. Ici en Angleterre, c’est différent. Le brouhaha des grandes villes les font fuir,il faut aller plus loin dans les forêts. Pourquoi?”

Le mensonge est travaillé, souvent proposé aux moldus qu’il côtoie depuis longtemps.
“Et au fait, ça va, ton ami ? Tu en sais plus ?”

Lun 18 Mar - 20:35

C’était plutôt vrai ce qu’il racontait sur ce qui nous passionne. Il aimait cette sensation de ne pas avoir l’obligation de se lever, d’aller en cours par pur plaisir, sans y aller à reculons. Il verrait bien par la suite lorsqu’il serait dans le métier s’il était toujours de cet avis ou pas, mais quelque chose lui disait que c’était vraiment sa voie. Depuis gamin, il adorait le théâtre, ou ce qu’il faisait en cours. Le plus compliqué serait toujours de trouver une place quelque part. Loan lui fit un léger sourire et opina avant de répondre

«Ouais, on va dire ça comme ça, j’ai surtout de la chance qu’on puisse payer mes études, sinon c’était mort. J’aurais pu me débrouiller autrement, mais c’est pas un métier où l’on gagne forcément beaucoup… alors rembourser un prêt aurait été plus que compliqué. »

Comparé à des métiers tels que avocats, médecins et compagnie où les frais étaient généralement rentabilisés assez « facilement » - où disons plus facilement que dans d’autres métiers lambdas-. Alors oui, il savait qu’il avait de la chance de pouvoir suivre cette voie, même si ses parents n’étaient pas franchement pour et qu’il n’avait cesse de se battre avec eux pour leur faire comprendre son point de vue. Comparé à la plupart des problèmes des étudiants, on pouvait dire que ce n’était du tout. Il préférait donc ne pas trop s’en plaindre.

Ils avaient fini par arriver devant le bar et une fois d’accord sur ce qu’ils allaient prendre, Loan alla commander deux bières. Les deux sorciers avaient ensuite pu continuer à déblatérer sur le jeu qu’ils avaient lâchement abandonné. A son tour Loan avait gratifié son camarade d’un sourire.

« Ouais peut-être, s’il y a une prochaine fois.»

La prochaine fois, surtout il le ferait certainement avec ses amis et les choses se passeraient certainement différemment. Les débats ouverts, les suggestions prendraient des directions peut-être opposées à ce qu’il s’était passé aujourd’hui. Loan avait bu une ou deux gorgées et acquiesça. Oui, il voulait vraiment savoir ce qu’il faisait dans la vie, même s’il se doutait qu’un sorcier finirait bien par arrêter son délire avec les dragons pour sortir quelque chose de « plus sérieux » ou plutôt de plus Moldus et d’ailleurs c’est exactement ce qui se passait. Il eut une légère grimace lorsqu’il parla des cicatrices.

« Okay, okay. J’y connais rien en oiseaux, même si je me doute que ces cicatrices ont plus dû être faites par des rapaces que par des rouge-gorges par exemple. » Il se tut quelques instants avant d’ajouter « Et dans la forêt, on trouve le même type de faune ?»

Forcément, dans les grandes villes, il allait certainement il y avoir plus de pigeons et compagnie et autre chose. Dans les forêts, il n’en savait rien, le climat était approximativement le même non ? Les oiseaux devaient peut-être se ressembler mais il n’était sûr de rien.
La question sur son amie lui fit hausser un peu les épaules, il regarda plus par reflexe qu’autre chose son téléphone, mais il n’y avait toujours aucune autre notification.

« Pas pour l’instant, mais je surveille ! Possible que je doive partir d’un coup, mais pour l’instant je suppose que tout se passe bien.»

Sinon, il aurait certainement eu des nouvelles. Il n’était quand même pas bien rassuré, il n’aimait pas laisser ses amis dans ce genre de situation, mais il n’avait guère le choix, elle avait pris sa décision et il devait attendre sagement qu’elle donne des nouvelles. Loan but de nouveau plusieurs gorgées de sa boisson avant de continuer

« Tu donnes des cours ? Enfin tu sais, certains font des démos avec les rapaces qu’on peut prendre sur le bras ou caresser…»

Pas sûr que ce soit une expérience qui lui plairait mais parmi ses amis, il y en aurait peut-être un ou deux de chaud, alors, il préférait demander, sait-on jamais.

Dim 21 Avr - 11:45

L’aspect financier, de manière générale n’est pas franchement un aspect qui a toujours inquiété Newrose. Si la comparaison est possible, il a toujours grandit dans un milieu riche chez les sorciers. Son père est descendant d’une famille sang-pure et, bien que sa mère soit vélane, ils n’ont jamais manqué de rien. Mieux, ils avaient même un confort de vie plutôt confortable aux Etats-Unis, même après la mort de son père. A Londres, la maison était plus petite, il est vrai, mais son père travaillait également pour le Ministère, ce qui offrait quelques privilèges.

A bien des égards, ses études, ses choix de vie, il n’a jamais dû les faire en considérant l’argent comme un frein. En s'extirpant de Londres, c’est la première fois dans sa réalité qu’il a quitté ce confort de vie pour une vie plus incertaine. Au début, plusieurs emplois qui se sont succédé en Roumanie, avant de finalement être embauchés par la famille de Sergius. L’un dans l’autre, il ne sait pas s’il a été réellement gagnant…Certes, la famille Klemheist avait un peu d’argent et l’a accueilli comme un fils. De l’autre côté, il constate tout ce qu’il a perdu depuis qu’il a rencontré cette famille, et il ne se sent pas spécialement gagnant.

Qu’importe finalement, les choix sont particuliers. Il peut imaginer la vie de Loan, très moldue, bien différente de la sienne. Quelque part, il est un peu jaloux de cette simplicité. Loin des difficultés que lui, dragonologue recherché pour se faire tuer, rencontre certains jours. L’herbe est toujours plus verte ailleurs, en somme.

Une fois au bar, il savoure légèrement sa boisson, répondant comme il le peut aux questions qui lui sont posées. L’américain aurait préféré évoqué la réalité sans s’embarasser de tout ces mensonges. Il n’est jamais trop prudent, surtout dans le contexte actuel. Le moldu face à lui n’en est peut être pas un tout à fait, mais il n’est pas vraiment prêt à prendre le risque et parler plus en détail des dragons.

Le mensonge est bien servi, habitué par l’exercice après ces mois à vivre à Londres. Presque un an d’ailleurs, il s’est exercé. Le jeu était parfois difficile, les réponses mal préparées et les suspicions dans l’air. Quand il a rencontré Leo, l’homme qu’il a fréquenté en arrivant ici, il a bien fallu lui avouer quelques éléments. Moldu, il fallait surtout qu’il ne se questionne pas sur toutes les blessures qu’il voyait sur son corps. En y répensant, il se dit que sa relation avec Leo n’était fondée que sur ça : un beau mensonge.

Cette pensée l’attriste un peu. Lentement, il réfléchit à la question que Loan lui pose, un sourire qu’il lui adresse :

“En Roumanie la faune est parfois différente. Pour les oiseaux, ça dépend, disons que ça dépend des migrations. C’est plus humide ici je dirais, en Roumanie, le temps peut être très froid l’hiver, il faut s’y habituer.”

L’ambiance est agréable, lentement, Nour observa sa main tatouée. Loan ne le voit sans doute pas, mais l’un des tatouages qu’il porte, sur la cuisse a été fait avec Sergius, quelques mois plus tôt. Un tatouage animé qui bouge lorsqu’ils se touchent l’un l’autre. Une belle magie, qu’il aurait aimé reproduire pour d’autres tatouages.

“J’espère que ça ira bien, je comprends si tu dois partir. Je te retiens un peu finalement. - un sourire léger, il poursuit - Je n’ai pas fais de démo non, j’ai des élèves mais c’est plutôt des formations privées. Disons que ça demande du temps, de l’investissement et avec une ou deux personnes, c’est déjà dangereux…alors avec un public. Pourquoi, une envie soudaine de réorientation ?”

A son habitude, les traits d’humour sont la marque de fabrique du sorcier. Il aime mettre son entourage à l’aise, il aime prendre le temps de profiter des choses simples.

“Si tu devais, disons, changer de vie radicalement. Comme ça, là maintenant. Tu ferais quoi ? Et où ? On a tous un rêve de gamin comme ça…Quand j’étais petit, je rêvais déjà d’être en nature mais si je devais tout refaire, j’aurais aimé grandir dans une ville comme ici tu vois.”

Il ne le dit pas, mais il aimerait faire d’autres choix. Grandir non sorcier, dans une école classique. Il adore la magie mais dernièrement, elle lui apporte plus de contraintes que d’éléments positifs. Nour aurait aimé rencontré Leo dans d’autres circonstances. L’aime pour de vrai. Mais troquer de vie, ce serait aussi faire une croix sur l’homme qu’il aime.

Jeu 25 Avr - 15:51

C’était certainement un peu con ce genre de question, surtout qu’il n’avait pas envie de voyager, ce n’était pas forcément trop son truc… à part peut-être un voyage avec toute sa bande d’amis ce qui serait fort drôle, mais il faudrait qu’ils trouvent un endroit où il n’y avait pas trop de monde autour d’eux pour ne déranger personne. Non en vrai, ils sortaient souvent tous ensemble, même au musée ou à des expos et promis, ils savaient bien se tenir et ne se faisaient pas remarquer. Mais il imaginait plus une semaine au bord de la plage qu’autre chose. Avec son aîné, peut-être que les choses pouvaient être un peu différentes…. Mais là n’était pas vraiment la question et il essayait de rester concentrer sur ce qu’était en train de lui expliquer Newrose sur la Roumanie. Il opina doucement pour montrer qu’il avait bien compris.

« Okay, merci pour les infos.»

Trop froid, probablement pas trop un lieu pour de bonnes vacances, quoique la Norvège serait vraiment un chouette pays à visiter pour ses magnifiques paysages. Son interlocuteur avait bientôt repris la parole, et il haussa les épaules pour lui dire que ça allait, qu’il ne s’inquiète pas. S’il devait partir, il n’était pas du genre à se gêner pour le faire.

« Dangereux, pourquoi ?» demanda—t-il en fronçant un peu les sourcils, il devait il y avoir une raison totalement logique qui lui échappait. D’ailleurs, il ne tarda pas à lui sourire doucement « Non, j’aime beaucoup trop ce que je fais, mais je trouve que découvrir d’autres univers, c’est toujours intéressant, c’est un domaine que je ne connais pas du tout. J’ai l’impression que j’me coucherai moins con ce soir !» plaisanta-t-il. «J’suis juste super curieux en vrai. » Il se tut quelques instants avant de reprendre « Et t’inquiètes, si je dois partir, j’le ferai. Je ne m’oblige absolument pas à rester !»

Il savait qu’il faisait « trop poli », peut-être trop gentil pour se permettre ce genre de chose et pourtant si. Ses amis étaient plus importants qu’une conversation lambda avec un inconnu, même si la conversation était fort sympathique et instructive. La nouvelle question de Newrose, le laissa un peu perplexe, il réfléchit sérieusement, sourcils froncés, mine renfrognée.

« Ben à vrai dire, je suis les études dont je rêvais… donc j’suis pas à plaindre.» Bon, il s’engueulait juste avec ses parents dessus depuis des années et des années. Et s’il avait pu changer de vie, la vraie réponse c’est peut-être que les évènements Supérieurs de Poudlard n’aient pas lieu … Etre sorcier tout court peut-être, mais s’il n’avait pas été sorcier, à l’heure qu’il était il se disait qu’il serait probablement mort ou aurait tué des gens les nuits de pleine lune. Cette connaissance du monde magique avait sauvé bien des vies. «Donc sincèrement, je ne vois pas. J’ai pas spécialement d’autres vies qui me plairaient, enfin d’autres métiers à envisager. J’y ai jamais trop réfléchi, j’me suis battu pour suivre mon rêve. Reste à voir si ça marchera ou pas. » Il se tut quelques instants avant de rajouter « Pourquoi plus dans une grande ville que dans la nature, si c’est ce que tu aimes la nature et le calme ?» Lui ne connaissait que ça, la grande ville – à part Poudlard- et cela lui convenait bien, il avait peur de s’ennuyer à la campagne. « En grandissant, tu vois plus d’avantages à la ville qu’à la campagne ou c’est totalement autre chose ?»

Dim 28 Avr - 15:40

Les sourcils froncés, Loan ne semble pas comprendre les potentiels risques d’un danger. L’américain ne peut évidemment pas lui parler de dragon et de la réalité des choses. Avec un ou deux apprentis, il est vrai que le domaine est dangereux et les conditions sont difficiles. Il suffit se de représenter un dragon, même adolescent qui fait six fois la taille d’un sorcier. Ajoutez à cela un énervement croissant, car ils se retrouvent pour beaucoup dans des situations dangereuses, captifs, menacés ou utilisés. Pour la plupart leur rescousse ne se déroule pas toujours en très bon termes, ils ont peur et panique quand l’homme les approche. Comment les blâmer ? Les braconniers sont des êtres méchants, qui tirent profit de la condition animale des créatures magiques pour faire des bénéfices. Évidemment, ces espèces sont protégées mais le Ministère n’est pas non plus un fervent poursuivant de ces criminels.

Bien sûr, le rapprochement peut se faire simplement avec des animaux moldus. Finalement, magique ou non, les moldus utilisent des procédures similaires pour pouvoir utiliser, tuer et malmener des animaux. Le mensonge est là mais, le fondement n’en est pas difficile.

“Dangereux parce qu’un animal sauvage ne réagit pas toujours bien. En limitant le monde autour et potentiellement ce qui peut lui faire peur, on gagne sa confiance. C’est comme l’homme, on est rarement hyper à laise quand on est vulnérable, face à tout pleins de monde.”

Une simplicité, offerte avec un sourire doux. Le sorcier essaie de se représenter la vie de ce jeune homme qui vient de le sortir d’une crise d’angoisse. Il se sent reconnaissant, car beaucoup l’aurait juste évité. Un homme passionné, qui aime la simplicité de sa vie. Il l’envie même s’il ne pourrait jamais l’énoncer à voix-haute.
“C’est bien d’être curieux. C’est comme ça que j’ai découvert ce métier, en cherchant en dehors des sentiers battus finalement…”

Un autre sourire tandis que la main tatouée se saisit de la pinte de bière. Des perles d’humidité sont à la surface du verre et effleurent en taquinant l’épiderme de ses doigts. D’abord la mousse puis ensuite le breuvage pour quelques gorgées. Au loin, on entend toujours la musique et un groupe vient d'entrer, sourire aux lèvres. Ils se sont saisis de plusieurs jeux de société que l’un des homme tient dans un équilibre précaire. Dans beaucoup de bars désormais, des jeux sont à disposition, même si Nour n’en connait que très peu. Ce n’est pas son domaine, encore moins les jeux moldus.

“ça marchera. - le ton est dit, persuadé, replongeant les beaux yeux bleus du dragonologue dans ceux de son interlocuteur. Une forme de détermination évidente qui rejaillit. Il a toujours été ainsi, déterminé, ambitieux à vouloir faire en sorte que lui aussi, ses rêves se réalisent. Il comprend et partage cette envie. Faire ce que l’on aime dans la vie et y prendre plaisir, c’est aussi créer du sens dans ses journées. - j’espère pour toi que ça fonctionnera et que tu t’y plairas. “

Reposant la pinte sur la table, il réfléchit à la question une petite seconde. “Hum…je sais pas, j’adore ça la nature et en fait, ce que j’aime en ville c’est peut être l’anonymat. En Roumanie, c’est très vaste mais il n’y à pas beaucoup de monde, pas comme à Londres. J’aime bien me fondre dans la masse.” Un clin d’oeil pour ajouter : “Et toi ? T’aimes quoi dans la ville ? Bon je présume que même pour tes études puis pour trouver du travail c’est plus simple. A la campagne, tout est plus…lent.”

Avec curiosité, il observe encore les jeux au loin en ajoutant : “Dis, j’en connais aucun mais…tu veux tenter de te faire une partie d’un jeu qui se joue à deux ?”

Jeu 2 Mai - 21:03

« Effectivement vu comme ça c’est certainement compréhensible.» On ne peut pas prévoir les réactions d’un animal, Newrose avait tout à fait raison de ce sujet-là. « Merci de l‘explication. »

Qui était au final, toute con, il aurait pu y penser tout seul, mais il était certainement aller chercher quelque chose de beaucoup plus complexe. Loan avait ensuite haussé un peu les épaules, ce n’était pas certainement la même curiosité dont ils parlaient l’un et l’autre. Lui avait toujours su qu’il voulait faire ça depuis tout gamin, peut-être même avant la primaire. Un rêve de gosse qu’il essayait de réaliser en somme, un univers qui lui collait à la peau. Pour son interlocuteur, effectivement cela ressemblait plus à une « vraie curiosité », celle qui fait découvrir par soi-même plein de choses, en voulant sortir des sentiers battus. Et c’était quelque chose qui restait quand même un peu admirable. Il y avait là une certaine volonté chez cet homme, c’était indéniable.

« C’est un peu plus compliqué que ça les métiers du spectacles, avoir un diplôme ou autres ne suffit pas.» il lui dédia un léger sourire avant de reprendre « Mais merci ! J’espère aussi que ça finira par marcher.»

Seul le futur pourrait le dire de toute manière, il avait quand même de bons retours de ses professeurs, qui avait l’air de dire qu’il pourrait évoluer sans trop de souci dans ce métier. Il ne resterait qu’à voir une fois sur le terrain ! Ils avaient bientôt changé de sujet pour revenir à Ville VS nature, Loan essayait de comprendre pourquoi il semblait avoir changé d’avis entre ce qu’il voulait enfant et aujourd’hui/ si tout était à refaire. L’anonymat ? Hoover fronça un peu les sourcils comme s’il peinait à comprendre ce que son camarade voulait dire par là. En réalité, il comprenait bien que les grandes villes, c’était toujours, plus simple pour s’y fondre. Il y avait tant d’habitants que la chance de croiser une personne que l’on connait par hasard était faible. Nouveau sourire poli à son nouveau camarade.

« Je ne sais pas vraiment te répondre. C’est là que j’ai tous mes souvenirs.» Il haussa les épaules « J’aime cette ville, par ce qu’aussi on peut sortir facilement, j’ai tous les amis, mon futur boulot, mes études, tous mes repères. Même pour aller dans une grande ville – sauf peut-être New-York, et encore-, je ne me vois pas bouger d’ici. Bon après, c’est plus pollué et faut suivre le rythme de la vie ici…» Newrose regardait les jeux de société et Loan acquiesça « Peut-être pas ce soir, si jamais je reçois un message faut que je puisse partir de suite ! Mais une prochaine fois ça sera avec plaisir ! T’as un téléphone, on pourra se contacter comme ça, y’a même des jeux en ligne qu’on peut faire à deux si ça t’intéresse !» Nouveau sourire, comme ça ils pourraient continuer de communiquer. « ca sera une occasion de se revoir, t’en penses quoi ?» Il n’était pas certain que cela plaise vraiment à son interlocuteur, alors il ne voulait pas trop insister non plus pour ne pas qu’il se sente obligé.

Jeu 9 Mai - 17:43

« J’aime cette ville, par ce qu’aussi on peut sortir facilement, j’ai tous les amis, mon futur boulot, mes études, tous mes repères. Même pour aller dans une grande ville – sauf peut-être New-York, et encore-, je ne me vois pas bouger d’ici. Bon après, c’est plus pollué et faut suivre le rythme de la vie ici…»

Une grande ville c’est effectivement une vie différente. Londres est déjà bien plus grande que la plupart des villes qu’il a connu enfant, puis en grandissant ensuite en Roumanie. Plus jeune, il trouvait que Détroit était une ville immense en voyageant, notamment dans des endroits en Chine pour des stages sur des races de dragons qu’il ne connaissait pas, il s’est rendu compte à quel point son monde est petit.

“Petit…j’ai grandi à Détroit, aux Etats Unis. Niveau pollution, on fait pas mieux vraiment…mais il y à des endroits plutôt beaux quand on se balade, et des lacs. Je comprends ce que tu veux dire cela dit, quand j’ai tout quitté pour la Roumanie, j’ai perdu beaucoup de repères. La langue, la culture, rien était vraiment pareil. Je vivais ici, à Londres. Ma mère a déménagé et..j’ai fait quelques années. Puis, j’ai cherché à voir ailleurs. "

Il a fallu surtout apprendre à vivre par soi-même, loin d’une famille riche, puissante dont les idéaux étaient dangereux. Il a fallu quitter une mère qui ne s’est jamais tout à fait remise de la mort de son mari. Une famille qui s’amuse à se rencontrer régulièrement. Si la mère de Newrose est semi-vélane et très peu engagée politiquement, ce n’est pas le cas du côté paternel, dans la famille Walsh. Les oncles et tantes sont pour certains de fervent soutien au pouvoir en place. Tout cela, bien sûr, il se retient de le dire. A la place, le sorcier hausse juste les épaules, pour chasser ces informations. Elles n’ont pour but que de faire la conversation, pas de s’étendre. Chacun ses choix de vie après tout.

“Tant mieux si tu te plais ici, moi aussi, en vrai.” Un sourire doux, il acquiesce simplement au refus de son compagnon d’un soir. Il est vrai qu’il est tard de toute manière, le jeu s’est éternisé et à l’heure qu’il est, les gagnants ont sans doute été annoncés, pas eux finalement. “Pas de soucis, on peut remettre ça. On sera peut être plus doués, ça peut être sympa.”

La mention du téléphone le fait légèrement tiquer et doucement, il sourit, un peu contrit : “Je…je fais un peu parti de ces gens pas trop fans des technologies j’avoue. J’ai un téléphone mais je l’utilise peu. Tiens.”

Attrapant un bout de serviette et un stylo, Nour écrit lentement le numéro qu’il donne à tout le monde -surtout les moldus- même s’il ne l’utilise que très peu. Les rares fois, très récentes étaient avec Oliver ou bien plus tôt dans l’année, quand il fréquentait Leo en arrivant. Plus le temps passe, plus dialoguer avec les moldus est un élément courant de sa vie.

“Pour internet par contre, je n’ai pas de réseaux … je n’ai jamais trop tenté les jeux en ligne. Tu m’apprendras ?”

Un clin d’oeil, la main tendue, le papier glisse sur la table vers le jeune homme. La main tatouée se retire et ajoute :

“Ce serait avec plaisir du coup, pour se revoir. C’était super chouette, bon, on a pas gagné mais c’est pas si important. J’espère que…tu étais pas trop déçu de te retrouver avec moi, finalement.”

Jeu 16 Mai - 17:54

C’est vrai que la pollution des grandes villes c’était toujours quelque chose. Est-ce qu’aux Etats-Unis c’était pire genre à New-York ? il n’en avait aucune idée et au final cela restait quand même sans trop grande importance. Ce n’était pas vraiment le centre du sujet, alors il continua d’écouter attentivement la suite des dires de l’homme, et même s’il ne pouvait pas comprendre exactement ce que ça faisait de perdre ainsi tous ses repères, s’il s’en doutait et ne pouvait que compatir.

« Tu as l’air d’avoir vraiment beaucoup voyagé et changé plusieurs fois totalement de style de vie… Ca ne devait pas être simple surtout enfant et ado’.»

Adulte c’était différent, on avait quand même plus de choix que l’on pouvait faire soi-même, sans être majeur on doit subir les choix des parents ; le choc des cultures devait être grand mais du coup, il devait aussi connaître beaucoup de choses, avoir un bon niveau d’adaptabilité.

« Et quand tu es allé voir ailleurs tu es allé où et pour quelles raisons, enfin t’as voyagé, tu as retourné en Roumanie ?» demanda-t-il toujours curieux. Comme c’était des choses qui lui étaient inconnues, il avait toujours envie de poser plein de questions… mais bon à un moment il allait falloir qu’il se calme, sinon il risquait de faire flipper Nour à un moment donné. Bref, ils avaient finir par clore plus ou moins cette conversation lorsque le plus âgé avait proposé un jeu et que Loan avait décliné. A un autre moment pourquoi pas, mais aujourd’hui il n’avait pas la foi de commencer un jeu et de lui expliquer les règles. « Ca marche ! On pourra se faire ça ! »

Lorsqu’il parla de téléphone Nour lui expliqua qu’il n’était pas fan de technologie ce qui le fit froncer un peu les sourcils, étonné… même si après tout pourquoi pas. Il avait le droit de ne pas aimer ça et d’avoir personne avec qui discuter… Il attrapa le numéro de téléphone que lui avait marqué l’homme sur une serviette pour l’entrer dans son propre téléphone en quelques instants, il lui envoya directement un petit message avec un simple smiley.

« Voilà, tu as le mien aussi maintenant !»

Peut-être qu’il devrait arrêter de faire ce genre de choses, de donner son numéro à des quasi-inconnus, mais Nour lui revenait bien, il le sentait comme un type sympa… même s’il lui semblait parfois un peu bizarre.

« Si tu n’as pas de réseaux et que tu t’y connais pas en technologie, on peut oublier les jeux en ligne. On a besoin au minimum d’une bonne connexion. Mais on pourra toujours se voir dans des boutiques de jeux ! On peut en tester et boire un coup en même temps ! On lira les règles et on apprendra en même temps comme ça !» Quant à sa dernière question, il était certainement un peu plus difficile d’y répondre sans blesser son interlocuteur ais en restant franc…Il eut une brève hésitation «Avec mes amis ça aurait été mieux je ne vais pas te mentir, par ce qu’on est dans les mêmes délires, mais de là à dire que je suis déçu de cette journée, c’est faux aussi. C’était vraiment sympa de te rencontrer ! » Il allait ajouter quelque chose mais son téléphone vibra. « Ah ! J’suis désolé, j’vais devoir te laisser on m’attend ! Encore merci pour … on va dire cette sortie, c’’était cool ! A la prochaine fois !» Loan ne tarda pas à se lever, paya sa part, avant de partir non sans un dernier geste à Nour pour le saluer, lui faisant également un léger sourire.

Sam 25 Mai - 19:53

Voyager est une autre façon de vivre le temps. Pour Newrose, s’éloigner et se perdre en pleine nature est une autre façon de prendre du temps pour lui, de réfléchir. Bien sûr, ce n’est pas l’unique raison, son métier joue beaucoup dans le domaine et l’oblige à beaucoup bouger. Principalement car souvent, les missions ne se concentrent pas au même endroit, même si, en Roumanie, en infiltrant un réseau de trafiquants, la mission était dans une même vallée.

Il se souvient de Connery, disant qu’une fois ces semaines terminées, ils se rendraient en Bulgarie dans des forêts similaires pour continuer leur quête. Son ambition était grande, vivace, dangereuse… Un homme qui voulait conquérir les forêts, étendre son réseau jusqu’en Chine pour permettre son profit. Un homme malgré tout…charismatique indéniablement. Il faut une certaine propension à bien dialoguer pour pouvoir s'octroyer autant de disciples.
Voyager, ce n’est pas tout à fait l’idée d’un moment plaisant à ses yeux. Pas toujours, donc.

Il hoche juste de la tête, “c’est vrai que c’est pas toujours facile” , répondant à son interlocuteur “mais c’est aussi un plus, on rencontre d’autres personnes, une autre culture.”

La bière presque terminée, il sera temps de clôturer cette après-midi surprenante de bien des manières. L’idée du jeu sera pour une prochaine fois, ce qui n’est pas plus mal car ça n'engage à rien non plus.

Hochant simplement la tête, “ça marche”, qu’il affirme doucement. Il laisse Loan lui envoyer un message qu’il regardera chez lui, sur le téléphone qu’il utilise. Il prend surtout soin de changer de numéro tous les six mois,gardant uniquement ceux qui l’intéresse. Une bonne manière d’assurer son anonymat dans un monde où il est recherché.

“On se redira quand on se verra alors, ça peut être sympa un bar avec des jeux oui.”

Il est temps de prendre congés, il voit Loan bientôt se redresser, aller payer ce qu’il fait par imitation avant de quitter le bar. Cette journée n’était probablement pas anticipée pour l’un comme pour l’autre mais la découverte était rafraîchissante. Différente du quotidien très troublé en ce moment du sorcier.

FIN