Il avait emmené Adam à l’école le matin en espérant que la journée se passerait bien pour son fils, le gamin semblait inquiet à chaque fois qu’il le déposait là-bas, mais est-ce qu’il ne se faisait pas des idées ? Il avait dit au petit garçon qu’il avait retrouvé un travail et qu’il serait donc peut-être un peu moins présent par moment… Après autant de mois à s’occuper quasi tout le temps de lui, le gamin avait clairement fait la tête et avait eu une moue déçue, voire inquiète. Et sur ce dernier point, il ne pouvait pas lui en vouloir, on ne pouvait pas dire qu’il avait toujours été présent pour lui-même avec la disparition de sa mère. Il avait longuement essayé de parler avec lui, de lui expliquer les choses, mais il n’était pas certain qu’Adam ait bien intégré les choses, ou alors il était comme lui sur ce point, il avait besoin de voir de ses propres yeux.
Le travail en question était sa réintégration « réelle » à la Garde qui n’allait pas tarder à arriver, surtout avec la situation en Roumanie qui se dégradait au fil des jours. Ils auraient certainement besoin de petites mains et il était partant pour aller aider de l’autre côté ... Par ailleurs l’idée de retrouver le terrain lui faisait un bien fou, même si d’un côté il se sentait coupable de peut-être devoir laisser le gamin plusieurs jours. Dorofei ne se voyait pas expliquer à l’enfant que c’était surtout pour lui, pour son avenir qu’il se battait, surtout si le petit était un cracmol comme sa mère. Il trouvait son fils encore bien trop jeune pour avoir ce poids sur la conscience, surtout avec les risques encourus par le père de famille, surtout avec ce qu’il avait déjà perdu - son œil, par exemple -. Il ne voulait pas qu’à un peu plus de cinq ans Adam puisse ressentir une culpabilité pour tout cela… Alors l’homme se taisait. Il préférait tenter d’enrober un peu les choses, de les édulcorer en espérant que ça suffirait au bien-être de son fils. Il allait même jusqu’à se demander s’il faisait vraiment le bon choix, mais comment en être sûr ? Dans une telle période, on ne pouvait pas le savoir ; la certitude n’existait pas. Le père de famille faisait comme il le sentait, ce qu’il pensait le mieux pour tous les deux.
Et, là dans le QG, il se sentait vraiment à sa place. Il avait passé la tête par le bureau de Neolina, il savait que la métamorphomage devait venir un peu aujourd’hui, et comme elle ne travaillait pas, elle lui avait dit qu’elle essayerait de passer pour l’heure de déjeuner. Il voulait remercier de nouveau de vive voix pour tout ce qu’elle avait pour elle pendant tous ces longs mois. En voyant qu’elle n’était pas là, il eut un petit soupir de déception. Tant pis, ça ne serait que partie remise ! Sur ces pensées, il allait se diriger vers la salle d’entraînement afin de vérifier s’il trouvait un partenaire potentiel, mais avant d’y arriver, il croisa Aldric et un léger sourire se fit voir sur son visage. Parfait ! Une des autres personnes qu’il avait absolument envie de croiser ! « Salut Aldric ! Tu tombes à pic, j’voulais te parler ! » dit-il en le regardant un instant dans les yeux, par habitude, il recala légèrement une mèche sur son œil de verre afin que cette anormalité ne se voie pas trop. Chose stupide. Tous ceux de la Garde le savaient bien, il n’avait rien à cacher, mais c’était presque devenu un automatisme. « Rien de grave, ne t’inquiètes pas, j’voulais juste te remercier ! Tu vas comment sinon ?» Coop’ et le déballage de sentiments et compagnie c’était encore loin d’être ça… mais il avait dit le mot important « merci ». Merci pour ces mois, où il avait quand même pu compter sur lui pour quelques entraînements notamment. L’ex-Auror lui en était vraiment reconnaissant.
Dorofei Cooper
Dorofei Cooper
Âge personnage : 27 ans Hiboux postés. : 1038 Date d'inscription : 18/05/2018Crédits : Gif trouvés sur tumblr Double Compte : Theodore & Warren & Timothy & Neolina & Gary & Naveen & Loan
Dorofei Cooper
Dim 22 Jan 2023 - 0:21
QG de Myrddin | 7 Novembre 2016
Aldric a beau avoir rejoint la Garde depuis près de deux ans désormais, il n’apprécie toujours pas le cadre de ce soi-disant quartier général. Les tatouages assurent certes un semblant de sécurité, mais à chaque fois qu’il se rend dans ces lieux, il se sent pris au piège, pire qu’une souris acculée dans le coin des murs. Pourquoi rassembler tous leurs locaux au même endroit ? Londres est une ville vaste, immense ; éparpiller leurs repères, jamais connus de tous les agents, limiterait les risques. Si jamais un membre de la Garde se fait prendre par l’ennemi et qu’il parle sous la torture… c’est toute l’organisation qui s’effondre.
C’est à se demander comme un tel scénario ne s’est pas produit avant.
Toutefois, Aldric préfère ne pas spéculer sur les capacités de survie de la Garde de Myrddin ; autant ne pas se montrer pessimiste au sujet de l’organisation qu’il a pourtant rejoint. Sceptique, serait davantage le terme. Ses habitudes de la criminalité le poussent à analyser et à critiquer les choix illicites faits par ses supérieurs, à commencer par leurs méthodes d’organisation. Il sait comment naviguer hors des eaux connues, loin de la juridiction sans se faire prendre. C’est une seconde nature pour lui, et il a appris depuis tout gamin à ne jamais mettre ses œufs dans le même panier.
Ou peut-être que les pontes de la Garde conservent certains renseignements secrets, y compris auprès de leurs propres agents. Peut-être possèdent-ils des solutions de repli foutrement efficaces en cas de pépin.
Pour Aldric, cette éventualité ne change rien. Il n’aime pas ce quartier général, et préfère s’en tenir éloigné le plus possible. De toute façon, en tant qu’informateur, sa discrétion et son anonymat sont deux atouts clefs dont il ne peut se débarrasser. Si des doutes commencent à poindre sur ses réelles affiliations, il ne fera pas long feu ; et il a déjà assez à gérer avec ses emmerdes familiales qui rôdent toujours pour en plus rajouter de l’huile sur le feu avec les puritains britanniques.
Il limite donc ses venues au strict minimum, le plus souvent pour déposer des rapports en main propre et rien d’autre. Aldric se fiche bien de se cantonner au rôle du membre marginal et de ne pas s’intégrer au reste de la Garde. Moins il en sait au sujet des autres, mieux il se porte ; et inversement. Il contient les risques, car il a déjà trop de secrets à garder cachés derrière les murs de son occlumencie.
La pause du midi est souvent le moment qu’il privilégie pour se rendre au quartier général. Le club n’accueille pratiquement personne sur ce créneau horaire, et Ismahane garde la boutique comme à chaque fois, un livre entre ses mains pour passer le temps. Londres grouille aussi d’activité, ce qui permet à Aldric de passer inaperçu. Moldus comme sorciers sont trop occupés par leur emploi du temps pour se soucier du reste ; il faut songer à se restaurer, tout en respectant les horaires imposés, et l’imprévu n’a guère sa place.
Pourtant, c’est bien l’imprévu qui toque à sa porte lorsqu’un Garde l’interpelle soudain au détour d’un couloir. Aldric redresse la tête face à Dorofei, à la fois intrigué et dépité d’être retenu alors qu’il est sur le départ.
Il ne repousse pas Dorofei. Il prend sur lui, accepte de l’écouter, même s’il ne sait trop à quoi s’attendre. Aldric ne prétend pas bien le connaître. Il est certes au courant de quelques faits récents, ces mêmes faits qui ont poussé Dorofei à le solliciter pour des entraînements communs.
— Me remercier ?
Aldric arque un sourcil dubitatif. Il n’a fait que son boulot ; son autre boulot. Il n’a pas caché auprès de la Garde l’existence de son club, ce qui légitime ses interventions dans le cadre des entraînements – il a horreur de voir certains collègues répéter des mouvements faux qui se retourneront contre eux au pire moment. Aider Dorofei était naturel, en particulier avec la torture subie. Son retour sur le terrain doit se faire en douceur, avec des mois de préparation en amont. Aldric a participé à le requinquer, mais il se fiche bien des remerciements. C’est normal, et c’est Dorofei qui a fourni le plus gros du travail. Il ne lui a offert qu’un cadre sécurisé pour s’entraîner.
Toutefois, il n’entre pas dans ces détails et se contente finalement d’hausser les épaules.
— Ça peut aller. Quelques habitués particuliers à gérer au club, rien de neuf.
La réapparition d’Alec au club tournicote encore dans sa tête, avec toutes les conséquences qu’elle induit. Une part de lui se demande pourquoi il n’a pas tourné les talons. Cette même part de lui susurre à son oreille qu’il n’est pas trop tard, mais il l’ignore. Il ne compte de toute façon pas en parler à la Garde.
— Et toi ? Tu te sens prêt à retourner sur le terrain ?
Aldric le jauge quelque peu du regard. Un retour précipité peut faire bien plus de mal que les blessures initiales, et il ne parle même pas du mental. Peut-être que Dorofei n’appréciera pas cette inspection soudaine, mais il a sollicité Aldric comme entraîneur. Ce dernier ne le laissera pas foirer leur travail de ces derniers mois.
Aldric Tivari
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Âge personnage : 37 ans Hiboux postés. : 430 Date d'inscription : 14/01/2023Crédits : awonaa Double Compte : Shura, Gaby & Rachel
Aldric Tivari
Jeu 26 Jan 2023 - 20:18
Il n’était pas le plus doué pour faire la conversation, loin de là même, néanmoins il ne s’était pas attendu à ce qu’Aldric ne semble pas comprendre pourquoi il voulait le remercier alors qu’il n’y avait pas 36 000 raisons. Ils ne se voyaient pas énormément et généralement c’était pour la même raison. Alors, en quoi est-ce que cela pouvait être surprenant ? A son tour, il avait brièvement froncé les sourcils, sans trop savoir quoi dire de plus. Parler pour combler le vide ce n’était pas vraiment pour lui, alors il s’était contenté de se faire et d’attendre qu’il ajoute peut-être un petit quelque chose. Il ne comptait pas le pousser à raconter sa vie - ou celle du club- si l’autre n’en avait pas envie. Aldric aurait même ou lui dire qu’il était pressé et qu’il n’avait pas le temps de causer, qu’il ne l’aurait pas mal pris ; d’ailleurs il aurait même pu lui dire qu’il n’avait pas envie de lui parler que l’ex Auror aurait pu comprendre. On n’avait pas toujours envie de parler aux gens, mais la plupart semblaient penser que ce genre de choses ne se disaient pas et Dorofei trouvait qu’ils étaient bien tous sensibles, ou avec beaucoup trop d’égo… mais avec les personnes qu’il ne connaissait pas parfaitement il faisait la même chose. Il essayait d’entrer dans le moule sur ce point-là. Avec des personnes comme Neolina ou sa famille, il était bien souvent beaucoup plus cash - comme il pouvait aussi l’être avec Jordane ou Logan-. L’homme lui avait finalement répondu brièvement et il opina sans savoir quoi bien rajouter à cela. Cette réponse n’attendait pas vraiment de réplique n’est-ce pas ?
« Bon, la routine d’un côté c’est toujours pas mal.»
Merci Dorofei. C’est sûr que c’était utile d’ouvrir la bouche pour dire quelque chose comme ça. A vrai dire, ce qu’il voulait dire par là, c’est que la routine permettait d’avoir moins de mauvaises surprises ; même si ça restait certainement quelque chose plus monotone. Mais peut-être que quelqu’un comme Aldric n’appréciait pas ça la routine - en tout cas lui n’en était pas un grand fan-, et c’était peut-être pour cela qu’il se sentait un peu con.
— Et toi ? Tu te sens prêt à retourner sur le terrain ?
Est-ce qu’il le sentait le regard qui le jaugeait, comme pour vérifier qu’il ne se mentait pas à lui-même, qu’il ne mettait pas en péril sa vie ou pire celles des autres ? Bien sûr, mais au final, il en avait l’habitude. Il aurait certainement pu demander à rentrer de nouveau dans les rangs quelques mois avant aujourd’hui, alors qu’il était plus stable, mais s’il avait préféré attendre ce n’était pas pour rien non plus. Il voulait être certain d’être prêt, déjà pour réussir les tests pour ne pas se prendre un refus de retour sur le terrain, c’était le genre de chose qu’il aurait certainement très mal prise… Mais aussi et surtout, il ne voulait pas mettre ses camarades dans un quelconque danger. Il voulait être certain d’avoir retrouvé un minimum de réflexe, de ne pas paniquer, perdre son sang froid à la même difficulté. Si de base, cela ne lui ressemblait, il avait longuement été sur une brèche depuis sa perte de mémoire de son enlèvement. La paranoïa avait longuement pris le dessus, et il savait qu’il aurait forcément surréagit.
« Ouais, je crois que le moment est enfin venu.» Et le plus important de cette phrase était le enfin. Le terrain lui avait manqué, et pas qu’un peu. Il était fait pour ça, et sans cette adrénaline il se sentait dépérir ce qui ne l’avait pas franchement aidé ces derniers mois. « Mes tests et compagnie sont OK, j’ai tous les avals.» On ne revenait pas sur le terrain aussi facilement - et fort heureusement-, néanmoins il voulait bien montrer - rappeler- qu’il n’était pas seul maître de cette décision, c’était aussi sa façon de se défendre à ce regard : prouver que tout était OK. « Ne t’inquiètes pas, Aldric, si je ne me sentais pas capable je n’aurais jamais demandé à revenir. La Cause est bien trop importante pour que je risque de tout gâcher par un égo mal placé.» Il haussa un peu les épaules, il aurait bien voulu lui retourner une question, mais il préféra néanmoins se taire et voir déjà comment l’autre allait réagir à ces phrases.
Dorofei Cooper
Dorofei Cooper
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Dorofei Cooper
Lun 30 Jan 2023 - 11:53
QG de Myrddin | 7 Novembre 2016
Paraître normal. Ne pas laisser la paranoïa prendre le dessus. Pourquoi Dorofei l’aborde-t-il en plein milieu du chemin, à la vue de tous ? Ce trou à rats qui sert de quartier général le met toujours sur les nerfs, à l’affût constant du danger pour fuir prestement avant d’être pris au piège. Il n’a pas traversé le globe de long en large et en travers pendant treize ans pour finalement se faire coincer dans la planque de la Garde. Quelle idée de discuter au milieu du passage, avec n’importe qui en mesure de les interrompre ? De les écouter ? La prudence – ou l’excès de prudence – l’incite plutôt à se tourner vers des lieux clos, où il dispose d’un meilleur contrôle sur son environnement. Mais non. Dorofei s’en fiche, et les diriger ailleurs sonnera étrange. Alors Aldric prend sur lui, par la force des choses, parce qu’il refuse de se dévoiler. Parce qu’il s’efforce de faire comme si de rien n’était. Et surtout de ne pas laisser transparaître ses habitudes rôdées depuis des années en matière de discrétion et d’anonymat.
Aldric retient son soupir. Une autre raison qui s’additionne à toutes les précédentes pour justifier son désamour pour le quartier général. Ou pour la Garde en général. Travailler en groupe n’a jamais fait partie de ses habitudes. Ou de ses préférences. Il préfère opérer seul, rester seul maître de ses décisions et de son sort. Mais voilà ; si personne ne se bouge les miches, alors rien ne changera pas. Et il a choisi de rester vivre à Londres, alors il ne peut pas fermer les yeux ou rester les bras croisés. Il en est incapable, car tôt ou tard, la situation britannique le prendra à la gorge. L’existence de son club en déplaira à plus d’un, et comme Aldric a passé depuis longtemps l’âge de courber l’échine, les ennuis s’amoncèleront devant sa porte. C’est presque une course contre la montre. Affaiblir assez les Supérieurs avant qu’ils n’aient vent de son club mêlant sorciers et moldus.
Comment dire qu’Aldric compte davantage les jours jusqu’à l’échéance plutôt que de se nourrir de faux espoirs.
— L’habitude peut être réconfortante.
Un rire cynique manque de lui échapper. Ou terriblement terrifiante. La routine est un mot vague, qui peut abriter tout comme son contraire. Une torture qui s’étale sur des mois et des mois devient la routine pour le captif, mais ne constitue rien de réconfortant. C’est plutôt une routine qu’on espère briser pour retourner dans le giron de ses proches, à l’abri de la souffrance subie. Ou qu’on espère tout simplement fuir, en se disant que rien ne peut être pire parce qu’on a déjà touché le fond.
Toutefois, il conserve cette réflexion pour lui-même, peu désireux de partager ses pensées avec Dorofei. Il n’a rien contre lui, reconnaît d’ailleurs sa volonté d’avancer, mais certaines pensées ne sont pas faites pour être confiées. Aldric en sait quelque chose.
Il a de toutes façons d’autres préoccupations, comme s’assurer que son travail ne vole pas en éclats. Est-il bien prudent que Dorofei retourne d’ores et déjà sur le terrain ? Est-il seulement prêt ? Aldric ne connaît guère les tests orchestrés par les pontes de la Garde ; peut-être devrait-il s’y intéresser si ses collègues de fortune sollicitent de plus en plus ses services en tant qu’entraîneur. Il a besoin de garder un certain contrôle, et s’il a aidé Dorofei à maintenir sa forme physique sans contrepartie, il n’apprécie guère de le voir retourner sur le terrain sans son accord.
Oui, leurs derniers entraînements ont comporté de nombreux points d’amélioration, et Aldric accorde un semblant de confiance au jugement des médecins de la Garde. Mais qu’en est-il du mental ? Il est si facile de se duper soi-même afin de renouer avec des sensations réconfortantes. Si facile de croire qu’on est prêt, parce que les simulations vont dans le bon sens. Parce que ces mêmes simulations ménagent les personnes en voie de rétablissement.
Aldric a appris à la dure. Il a enchaîné les coups, les affrontements difficiles, voire mortels, alors qu’il n’était qu’un gamin. Rossignol ne l’a jamais ménagé pour arracher le meilleur de lui-même. Et même s’il a haï cette façon de faire qui lui a fait cracher du sang plus d’une fois, il en reconnaît aussi l’efficacité. Il a gagné des réflexes d’homme de terrain, une forte vivacité et une faculté d’adaptation en plein combat. Il ne se laisse pas déstabiliser. Il n’en avait pas le droit.
En tant qu’entraîneur, il n’applique pas à la lettre les enseignements qu’il a reçus, mais il en transpose certains. Il n’est pas ce coach magnanime, armé de douces paroles d’encouragement. Il frappe là où les mots blessent. Il laisse la gentillesse à la porte.
— Ouais ? Prouve-le moi.
Mais surtout, il n’abandonne pas ceux qui ont recours à ses entraînements. Dorofei l’a sollicité, et Aldric ne le laissera pas repartir sur le terrain sans s’être assuré de son état d’esprit.
Il l’incite à le suivre jusqu’à la salle dédiée à l’entraînement de la garde. Là, il pose son manteau, tout en s’assurant que ses vêtements dissimulent encore ses armes, moldues comme magiques ; l’avantage de l’hiver approchant et des habits épais pour combattre le froid.
Il se tourne ensuite vers Dorofei. Il se fiche bien de savoir si ce dernier est d’accord ou non pour un affrontement ; là n’est pas la question.
— Pas de magie, uniquement les poings. Montre-moi ce que t’as dans le ventre.
Aldric ne lui laisse pas le choix, à dire vrai, et s’il refuse, tant mieux. Lors d’un affrontement véritable, l’ennemi n’attend guère l’accord de son adversaire pour lancer les hostilités.
Et Aldric agit de la sorte. Il n’attend pas pour lancer le premier assaut, un direct du droit. Simple, rapide, efficace. Le premier test, une mesure des capacités d’adaptation de Dorofei. S’il pare, il a une chance, pareil s’il esquive. Mais s’il se mange son poing ? Alors il manque de préparation. C’est aussi simple que ça. Les membres de la Garde n’ont pas le luxe de manquer de vigilance, même dans leur propre quartier général.
Aldric Tivari
Aldric Tivari
Âge personnage : 37 ans Hiboux postés. : 430 Date d'inscription : 14/01/2023Crédits : awonaa Double Compte : Shura, Gaby & Rachel
Aldric Tivari
Dim 5 Fév 2023 - 11:07
Pour une fois, il n’était pas celui qui semblait se poser le plus de questions. Il était juste venu remercier quelqu’un qu’il pouvait considérer comme un camarade ; c’était donc à ses yeux, juste une conversation banale entre deux camarades. La réplique d’Aldric, lui fit hausser les épaules. Dorofei n’avait pas forcément envie de développer cela un peu plus mais quelque part il s’en sentait presque obligé… pour ne pas que ce soit mal pris. Bien sûr, la routine pouvait aussi être terrible, l’idée de devoir faire les mêmes choses tous les jours dans un métro-boulot-dodo était quelque chose qui lui déplaisait fortement. Aldric, devait être comme lui et avait besoin d’un minimum d’adrénaline pour ne pas étouffer, pour ne pas s’étioler… alors oui, l’habitude dans ces cas-là c’était quelque chose de beaucoup plus néfaste qu’autre chose, mais pour beaucoup, la routine était quelque chose de rassurant et de salvateur… Et puis la routine, c’était aussi éviter généralement les gros drames, les catastrophes.
« Oui, voilà… comme angoissante, suivant les situations.» avait-il finit par répliquer.
Il n’avait au final pas envie de trop s’embarquer là-dedans, la flemme de trop parler sur une notion aussi inintéressante. D’autant plus qu’il le savait, Aldric parlait encore moins que lui alors ce n’était même pas la peine d’essayer. Se sentant ensuite juger -et pas qu’un peu- il s’était presque senti obliger de lui expliquer un peu plus les choses, de lui prouver par A+B que tout allait bien, qu’il allait pouvoir gérer et surtout qu’il n’avait pas pris la décision seul. Ainsi, il espérait que le plus âgé comprendrait qu’il était enfin temps de retourner sur le terrain qu’il avait tous les « voyants au vert ». Bêtement, il espérait que ces arguments suffiraient. Pourquoi en aurait-il été autrement ? Malheureusement pour lui, Aldric ne semblait pas vraiment l’entendre cette oreille, à moins que ce soit sa manière à lui de le tester. Dorofei soupira brièvement avant d’hausser un peu les épaules. Il n’avait pas envie de se battre à ce moment-là, il voulait juste passer un bon moment, mais en même temps refuser le combat serait certainement une forme d’aveu muet pour Aldric… un aveu de faiblesse.
Pour l’instant, il se contentait de le suivre jusqu’à la salle dédiée à l’entrainement, il cherchait des mots pour ne pas avoir à se battre. Coop’ n’était pas là pour ça aujourd’hui… mais quelque part il l’avait cherché… il aurait dû le savoir que ça finirait comme ça avec Aldric. Pas le temps de dire quoi que ce soit qu’Aldric avait déjà donné les règles avant de donner le premier coup. Ne s’y attendant pas, il l’évita de justesse et d’une manière qui était tout sauf gracieuse mais au moins, c’était esquivé. Il se prépara à parer le prochain coup.
« A la base, je venais juste voir Neolina… pas me battre.» Surtout pas sans baguette. « Et je n’ai aucune envie de me battre pour l’instant.»
Néanmoins, il ne baissait pas sa garde. Bien sûr, sur le terrain ou dans certaines circonstances il n’aurait pas le choix. Ici, il l’avait et n’avait pas envie qu’on lui impose…. A quoi ça servait de le forcer à part de ne pas avoir un vrai résultat ? D’autant plus que sur le terrain, ils avaient généralement la baguette et il était diablement meilleur en utilisant la magie… Même s’il se débrouillait bien aussi en combat au corps à corps. Ses arguments n’en étaient même pas, par ce qu’il n’avait pas la foi d’argumenter, il doutait que cela fasse mouche… Il était peut-être un peu agacé de cette provocation, comme si, seul l’avis d’Aldric pouvait être bon/devait compter ; ce genre de comportement il l’aurait bien plus facilement accepter si ça venait de Logan - voire Jordane-, mais par ce qu’ils étaient particuliers à ses yeux et qu’ils comptaient beaucoup. Le souci, c’est qu’il respectait certainement beaucoup trop le plus âgé et qu’il n’avait pas envie de le contrarier alors qu’il avait été d’une grande aide .
Dorofei Cooper
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Dorofei Cooper
Ven 31 Mar 2023 - 15:57
QG de Myrddin | 7 Novembre 2016
Donner les coups. Les encaisser. Maintenir sa garde. Cracher du sang. Aldric n’a pas appris à se battre dans un environnement sain, à se dire que s’il faisait une erreur, il pourrait recommencer. Il a appris dans des conditions réelles, où chaque erreur aurait pu lui coûter la vie. Il en a bavé, parce que Rossignol ne s’est jamais montré tendre envers lui. Parce qu’aucun ennemi ne se montre tendre envers ses adversaires. La pitié n’est bonne que dans les livres et pour les naïfs qui se méprennent sur le monde qui les entoure.
Alors face à Dorofei, Aldric ne compte pas lui offrir un entraînement de remise en forme tout gentillet. Il l’a fait lors des précédentes semaines afin qu’il reprenne confiance ainsi que le contrôle de ses propres gestes lors d’un affrontement. A présent, l’entraînement est terminé. S’il souhaite retourner sur le terrain, il doit lui trouver qu’il en est capable. Qu’il est maître de ses mouvements, et qu’il a retrouvé ses pleines capacités. Qu’il n’est plus hanté par le spectre de la torture.
Et pour bon point pour Dorofei, il esquive le direct du droit qui fonce sur lui, malgré la surprise qui se lit dans ses yeux. Aldric l’a pris de court, mais il a su réagir à temps. Bien.
— Tu crois qu’un ennemi se préoccupera de savoir que tu as envie de te battre ?
Nouvelle attaque, un direct du gauche, qu’il feinte finalement pour le frapper par la droite. Il intensifie ses attaques, bien décidé à ne lui laisser aucun répit. Que Dorofei lui montre ce dont il est capable, et qu’il s’estime heureux ; Aldric ne l’a pas délogé de son lit en pleine nuit pour tester ses capacités. Il commence doucement pour lui laisser la chance de prendre le train en route, même s’il ne compte pas le ménager par la suite.
Aldric se montre bien plus tendre que Rossignol ne l’a été avec lui. Il ne déploie pas toutes ses capacités pour le pousser dans ses derniers retranchements. Ou tout du moins, il attend, parce qu’il sait que son plan peut blesser Dorofei. Si ce dernier manque de réactivité, ou le sous-estime, il pourrait s’en mordre les doigts. Ou peut-être le remercier de lui mettre sous les yeux ce que personne d’autre ne veut lui dire, dans l’éventualité où son retour sur le terrain est précipité.
Pour l’heure, il ne sait dire si ce jugement s’avère hâtif, mais il craint de percevoir une part de vérité là-dedans. Ou bien Dorofei ne le prend pas au sérieux parce qu’ils appartiennent à la même organisation, et qu’il ne l’imagine donc pas capable de le blesser lors d’un entraînement, ou bien sa réflexion combative s’est évaporée ces derniers mois.
Ou a-t-il peur de sombrer dans les mêmes excès qu’avec Jordane ? La question se pose, mais Aldric laisse ces considérations à des professionnels. Il n’est là que pour s’assurer des réflexes de Dorofei.
Autant le brusquer, donc.
D’un geste vif, il dégaine sa baguette cachée sous ses vêtements depuis le début. Dans un combat réel, les règles n’existent pas, et si Aldric en a posé en premier lieu, c’était pour mieux surprendre son confrère afin de tester ses capacités.
Le stupéfix part dans la foulée, un informulé bien déterminé à toucher sa cible.
Spoiler:
J'aime vraiment pas cette réponse
Aldric Tivari
Aldric Tivari
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Aldric Tivari
Dim 2 Avr 2023 - 11:15
Il la sentait au fond de lui, la flamme de la colère qui résidait toujours là, mais aujourd’hui il savait de nouveau la contrôler. Il savait même s’en servir, l’utiliser. Son ennemie un temps, redevenue amie. Adrénaline dans ses veines tandis que le combat avait commencé, un peu de force, il n’avait pas compté sur cela avec sa venue à la Garde, il aurait certainement pu juste jeter l’éponge et lui dire une « autre fois » partir de cette manière, mais ce n’était pas du tout dans sa mentalité. Il voyait même cela comme un manque de respect pour ce qu’avait fait Aldric pour lui, alors il agissait, il répondait aux coups, essayant d’y mettre un maximum du sien. Heureusement les réflexes étaient toujours là, peut-être plus loin que l’année dernière, mais toujours bien présents, sa formation d’Auror restait ancrée dans ses veines, et il aimait au fond cette sensation. Il ne pouvait que se sentir vivant, mais rien ne valait le terrain, le vrai. Là où tout restait possible. Où il fallait utiliser tout ce qui était à sa portée suivant le terrain utilisé, où il fallait constamment s’adapter, où la moindre erreur pouvait s’avérer fatale. C’est cela qu’il adorait. Et ici, au final ce n’était qu’un test – encore un-. Et quelque part, même si c’était normal, il était las de montrer que son retour était plausible, d’autant plus si leurs généraux/chefs étaient d’accord.
Il avait évité de justesse une droite, pour un peu et il se serait retrouvé possiblement avec le nez cassé. Malgré tout, il essayait de lui faire comprendre que ce n’était pas forcément le bon moment pour cet entrainement et la réponse était tout aussi vraie qu’un peu stupide… vu qu’Aldric n’était pas son ennemi, et qu’ils n’étaient pas dans ce contexte, cette tension, cette « mise en situation ». Rien à voir.
« Tu n’es pas un ennemi. L’ambiance et la tension ne sont pas les mêmes.»
Probablement que l’homme ne serait pas d’accord, mais après tout chacun son avis. Chacun fonctionnait d’une certaine manière, et visiblement pour les deux hommes ce n’était pas du tout de la même façon. Bien sûr, il y avait toujours eu des entrainements forcés, mais même-là ce n’était pas la même chose. Probablement, par ce qu’ici Aldric le jugeait sur quelque chose qui au final ne le concernait pas. Il l’avait aidé, certes, pour se remettre un peu au combat sans forcément passer par la Garde. Comme Logan. Comme il l’aurait fait avec Jordane s’il n’avait pas eu peur de lui faire mal, ou encore Margo s’ils n’avaient pas été en froid. Tous les deux n’étaient que des soldats qui devaient se plier aux ordres de leurs Supérieurs. Point. Et donc, Aldric outre-passait un peu ses droits de son point de vue. S’il l’aurait accepté volontiers de Logan – voire même certainement de Margo-, c’est par ce qu’ils étaient amis, des gens à qui il tenait, et qu’il était plus ouvert à cela avec ses proches.
Là, il était juste las, de tout cela et l’autre ne semblait pas comprendre un simple « non ». Et cette méthode était juste contre-productive avec Dorofei, par ce qu’il n’y mettait pas autant du sien qu’il le pourrait, agacé par ce que cherchait à faire l’autre. Il repéra un geste furtif et de nouveau évita un stupéfix de justesse.
« On va arrêter-là.» dit-il, sans même chercher à riposter. « Je suis venu pour une autre raison, tu ne te rends même pas compte que tu es contre-productif.»
Et qu’il donnait envie à Dorofei de se casser de tout cela et d’agir en solo, comme il l’avait souvent passé. Il l’avait remercié pour l’avoir aidé à ne pas perdre trop la main, c’était tout, ça s’arrêtait-là, et il commençait à regretter amèrement à s’être adressé à lui si c’était pour que ça finisse comme ça.
« Je te remercie encore une fois pour ce que tu as fais, mais aie la décence de respecter les choix de tes supérieurs hiérarchiques, à défaut de me respecter.»
Par ce que c’est ce qu’il faisait-là. Un manque de respect flagrant, Dorofei avait toujours su où étaient ses limites, il avait tenté sa réinsertion que lorsqu’il était sûr et certain qu’il tiendrait le coup. Il avait même probablement un peu trop attendu, juste au cas où. Pour ne porter préjudice à personne, pour ne risquer la vie de personne. C’était un manque de confiance envers lui, envers les choix de ses Supérieurs. Et si pour « lui » il pouvait le supporter, pour les supérieurs, il avait plus de mal ; sage petit soldat qu’il était.
Malgré tout pendant qu’il parlait il vérifiait, qu’Aldric n’allait pas lui faire un coup en douce, par ce qu’il en serait capable -et probablement que ça serait un peu mérité pour voir ses réflexes, sa vigilance, mais ce genre de chose, il l’avait aussi « appris » à Jordane, il avait testé sa protégée, alors il s’y attendait. Maintenant, il n’y avait qu’à espérer que l’homme comprendrait ce qu’il voulait dire par là, qu’il ne le prendrait pas mal, par ce que ce n’était pas non plus le but, il ne voulait pas se montrer irrespectueux ou autre, mais là ce n’était simplement pas le moment.
Dorofei Cooper
Dorofei Cooper
Âge personnage : 27 ans Hiboux postés. : 1038 Date d'inscription : 18/05/2018Crédits : Gif trouvés sur tumblr Double Compte : Theodore & Warren & Timothy & Neolina & Gary & Naveen & Loan
Dorofei Cooper
Mer 12 Avr 2023 - 12:00
QG de Myrddin | 7 Novembre 2016
Malgré lui, Aldric se montre plus doux qu’il ne l’aurait été dans un véritable entraînement. Il ménage Dorofei, aussi par crainte d’une mauvaise compréhension avec le reste de la Garde. Dans le cadre d’un entraînement pur et dur, il n’aurait pas dégainé sa baguette – trop prévisible. Trop facile à contourner, surtout. Les sorciers ont l’habitude des sortilèges, de les contrer, de les renvoyer. Pour les duellistes dans l’âme, c’est même une seconde nature. En tant qu’Auror, Dorofei a toutes les capacités requises pour entrer dans cette catégorie et donc ne pas sourciller face à un simple stupéfix. Alors d’ordinaire, Aldric dégaine plutôt son revolver. Même les sorciers qui apprécient les moldus sous-estiment la puissance des armes à feu. Ils ne leur accordent aucune considération, à se croire plus puissants que la force de la poudre.
Seulement, tirer sur Dorofei, même dans le cadre d’un entraînement, peut lui valoir de sacrés ennuis, en particulier face à un Dorofei peu enclin à s’entraîner.
Alors Aldric soupire et laisse tomber l’affaire. A quoi bon s’acharner ? Il a tenté de l’aider, mais il n’insistera pas davantage. Il n’est pas sa nounou, et à dire vrai, Dorofei n’est rien de plus qu’un collègue par défaut au sein de la Garde. Après des années à voyager pour sauver sa peau, il s’attache peu, et s’il se montre sympathique, cela ne signifie pas pour autant qu’il ne sera pas en mesure de tourner le dos à ces personnes si la situation l’exige. Rarissimes sont ceux qui le détournent de ses habitudes qui ont la vie dure ; et il y aurait dû n’en avoir aucun.
— Ne viens pas pleurer si tu flanches en mission.
Aldric porte un regard lourd de sens vers son collègue. En vérité, ce dernier ne sera jamais prêt. Au fond de lui demeurera toujours cette crainte que l’indicible se reproduise, qu’il commette à nouveau une erreur fatale. De la même manière qu’Aldric se retourne à chaque coin de rue pour s’assurer qu’il n’est pas suivi, Dorofei redoutera une nouvelle capture, parce que les évènements tragiques restent gravés dans sa chair et dans son esprit. Il aura beau travailler sur lui-même, il ne s’en débarrassera jamais. Il ne peut que faire son possible pour vivre avec.
— Alors que ces mêmes chefs n’ont pas sollicité mon avis alors que j’ai encadré ton entraînement ces derniers mois ?
Malgré les apparences données par ses paroles, il n’est en rien question d’ego. Aldric se fiche bien qu’on sollicite ou non son avis, mais dans ce cas, il n’est pas nécessaire de lui demander de prendre Dorofei sous son aile pour le maintenir à niveau. Ou alors, des hypothèses plus sordides se dégagent de cette absence de sollicitation, mais Aldric préfère ne pas s’aventurer sur ce terrain-là. Il a d’autres chats à fouetter.
Mais plus le temps passe, et plus il se demande ce qu’il fiche encore dans la Garde.
— Autre chose ? Je n’ai plus de conseils à te donner.
Ses conseils ne sont sans doute pas de l’ordre de ceux que Dorofei souhaiterait entendre, alors autant s’abstenir.
Aldric Tivari
Aldric Tivari
Âge personnage : 37 ans Hiboux postés. : 430 Date d'inscription : 14/01/2023Crédits : awonaa Double Compte : Shura, Gaby & Rachel
Aldric Tivari
Dim 16 Avr 2023 - 9:19
Il avait espéré l’avoir convaincu sans trop l’avoir blessé ou agacé d’une quelconque façon par ce que ce n’était pas du tout le but ni son envie. Mais vraiment cette façon de faire avait quelque chose qui lui déplaisait à l’instant présent, et un stop ou un non, devrait quand même suffire sans devoir insister, argumenter. Sans se sentir coupable ou qu’on le culpabilise sur la suite. Les Chefs avaient donné leur autorisation, ça devait être suffisant pour tout le monde et si ça ne l’était pas, il aurait pu le faire d’une autre manière – au moins s’assurer qu’il n’avait rien d’autres à foutre-. Et la culpabilisation ne tarda pas à arriver, Cooper se retint de lever les yeux au ciel, assez haut, il se contenta d’un petit haussement d’épaules et de rester de marbre. Comme si c’était son genre de faire ça, c’était mal le connaître. Il avait déjà du mal à s’exprimer face à ses proches alors face à un collègue de la Garde ? Encore une fois, il ne le connaissait pas et ça commençait à devenir agaçant. Ce jugement permanent, cette impression que le plus âgé donnait d’être le grand juge suprême, celui qui saurait mieux que tout le monde s’il serait capable ou non de retourner au combat, alors qu’il n’était pas le seul à l’avoir aidé sur ce point-là – même s’il est vrai, face à un tel combattant, il était plus simple de se lâcher, de moins se contenir-
«Ne t’inquiètes pas. » souffla-t-il, histoire de répondre quand même un minimum.
Il ne comptait pas flancher. Peut-être que ça arriverait, mais toutes les précautions auraient été prises. Tout le monde, même celui devant lui, pouvait flancher en mission. Personne n’était à l’abris. Et si les Chefs avaient eu le moindre doute de son état jamais au grand jamais ils ne l’auraient autorisé à venir, à risquer les missions. Jamais, ça c’était clair, net et précis dans sa tête. Et c’était certainement ça, qui lui hérissait le poil, qu’il ait l’air de se croire meilleur juge que les autres. Que l’avis de plusieurs personnes – dont des psys-. Ça en était presque risible d’avoir tant d’égo, de ne pas prendre en état l’évolution du mental qui évolue, ou du moins ce qui ressemblait à de l’égo. Il avait beaucoup de répliques plus ou moins acerbes qui lui venaient à l’esprit mais se contenta d’un haussement d’épaules.
« Si tu as des objections, tu n’as qu’à voir avec eux.»
Après tout, qu’est-ce qu’il pouvait dire d’autres ? Si vraiment Aldric était sûr qu’il flancherait, Dorofei était sincère en disant qu’il n’avait qu’à aller le dire. Mais, il ne le ferait certainement pas, par ce qu’au final leurs entrainements avaient bien fonctionné et qu’il n’avait rien à redire sur cela. Peut-être aussi, par ce qu’il savait que tous pouvaient flancher, un jour ou l’autre en mission. Un souvenir, n’importe lequel pouvait les faire basculer, même les plus forts d‘entre eux. Et des combats, ne serait-ce qu’en tant Auror, il en avait mené. Ses limites aujourd’hui étaient peut-être un peu plus réduites, mais il les connaissait toujours.
« Encore une fois, merci pour ton aide, Aldric.» finit-il par dire à la dernière réplique de son camarade. Qu’est-ce qu’il pouvait bien dire d’autres ? Oui, il le remerciait, même si son comportement aujourd’hui outrepassait un peu certaines limites. Ce n’était au final pas grand-chose, et il n’allait pas lui en tenir rigueur, il voulait certainement juste s’assurer que tout irait bien. « Je te souhaite une bonne fin journée.» Par ce la politesse ne devait elle non plus pas mourir.
Dorofei Cooper
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Dorofei Cooper
Lun 17 Avr 2023 - 10:52
QG de Myrddin | 7 Novembre 2016
Les deux hommes ne démordent pas de leur opinion. La glace se scelle au lieu de se briser, mais en toute honnêteté, Aldric s’en contrefiche. Il a depuis longtemps passé l’âge de se soucier de ses pairs et de leur avis, faute de quoi il ne serait pas là aujourd’hui. Les années ont forgé ses expériences, et ces mêmes expériences ont défini son caractère bien trempé. Il connaît l’importance d’un entraînement dans des conditions réelles, sans ce filet de sécurité si rassurant de se dire qu’il ne s’agit que d’un “entraînement”. Les erreurs paient car elles laissent des traces, des conséquences visibles sur le corps comme dans l’âme. A part des bleus et des gnons, un entraînement gentillet comme le désire Dorofei n’apporte rien d’autre qu’un sentiment réconfortant et contre-productif. Lorsqu’il sera dehors, face aux ennemis, il n’y aura plus de filet de sécurité. S’il chute, il tombera de haut pour s’écraser au sol, et l’appréhension d’échouer encore le rongera un peu plus à chaque fois.
Aldric retient un soupir. Il se prend la tête pour pas grand-chose ; pour un homme qui valide plutôt l’avis de ses supérieurs plutôt de ses entraînements. Un Auror bien entraîné à obéir aux ordres, sans doute à ne pas les questionner, et qui accorde toute confiance à ses supérieurs. Peut-être Aldric se méprend-il sur Dorofei, mais qu’importe, c’est là l’impression qu’il dégage.
Ou peut-être qu’au fond, le problème vient d’Aldric, qui a sous-estimé sa capacité, ou plutôt sa non-capacité à accepter les ordres aveuglément. Il a assez donné avec Rossignol par le passé, et à présent, il est son seul maître. Il agit comme il l’entend, et il n’aura plus que lui-même à blâmer. Il assumera ses propres choix, ses propres erreurs. Sans doute n’aurait-il pas dû rejoindre la Garde, même s’il en partage le but, et essayer d’apporter sa pierre à l’édifice en solitaire. De toute façon, depuis qu’il a rejoint la Garde, il n’a pas grande impression que l’organisation avance dans ses plans.
— Bonne journée à toi aussi.
Une formule de politesse lancée à la va-vite, avec un haussement d’épaules, puis Aldric récupère ses affaires et abandonne la salle d’entraînement, bien décidé à ne pas traîner plus longtemps que nécessaire dans ce quartier général.
Aldric Tivari
Aldric Tivari
Âge personnage : 37 ans Hiboux postés. : 430 Date d'inscription : 14/01/2023Crédits : awonaa Double Compte : Shura, Gaby & Rachel