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Des yeux dans les feuilles - Pholos

 :: Autour du monde :: Grande Bretagne :: — Ecosse :: La Forêt Interdite. :: ─ La Clairière
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Lun 18 Juil 2022 - 22:38
17er Septembre - nuit

Jordane n’avait pu être à la réunion qui formait ce nouveau qu’elle n’avait encore jamais vu. L’homme n’avait pas encore choisi sa branche mais avait déjà eu sa mission test. Restait à présent la suite. L’entrée dans le groupe. C’était là qu’elle intervenait, postée à ses côtés pour un rôle de surveillance. Bien sûr, Jordane ne faisait pas ça par pure charité ou désir d’intégrer le petit nouveau. A vrai dire, elle se serait bien gardée de l’approcher si la situation avait été autre. Mais une Garde autour de Poudlard, pouvait-elle loupé cette occasion? La colère grondait en elle et appelait à sa présence. Bien sûr, les ordres étaient clairs. Ils seraient postés dans les bois, protégés par des chapes de sortilèges et ne feraient que surveiller la zone pour en noter les allers et venues. Au mieux pourraient-ils avoir ici ou là une vue sur Poudlard. L’intérêt de sa présence serait d’avoir l’occasion de reconnaître quelques têtes. De nourrir, surtout, l’incendie de sa rage. C’était là son phare, la seule chose qu’elle considérait comme stable et qui, donc, la nourrissait et l’apaisait. Inutile ce soir de songer à Kezabel et aux sentiments qui la dévoraient petit à petit, à la déchéance dans laquelle elle se drapait pour éviter de faire face ou aux conneries dont elle était capable face à ses amis. Une fois de plus, Jordane se réfugiait dans la place qu’elle tenait au sein de la Garde. Une gosse, l’une des dernières engagées de cet âge. L’une des seuls encore debout. Et debout, elle l’était. Elle enrageait de tenir le choc, d’être partout, sur toutes les missions, tous les entraînements. D’être reconnue comme telle.

Alors non, elle n’avait pas été à la réunion, en avait déjà toutes les informations. Elle était ailleurs, sur une autre mission. Hyperactive depuis des semaines pour noyer son mal-être.

Ainsi Jordane arrivait là, en bordure de forêt. Ils ne pouvaient s’approcher trop près sous peine d’être repérés mais d’autres, des membres plus expérimentés, avaient balisés les lieux. Ainsi elle en avait rejoint un premier qui l’avait fait transplaner près d’une clairière où un général formait le nouveau. Si elle pouvait les entendre, c’était seulement parce qu’elle portait sous sa peau la marque de la Garde et que le sortilège l’épargnait. Pholos était donc parfaitement cadré et était arrivé là sous surveillance. D’autres quadrillaient le secteur et feraient des allers retours. Bref, ils étaient sous bonne garde. Le sentiment de n’être qu’une bleue, au même titre que lui la mordit, mais Jordane avança sans se départir de son air neutre, calme et dur.

Sautant au bas d’un rocher, elle les vit enfin et s’arrêta sur place.

« Ah ok. » Incrédule. L’homme n’avait d’homme que le tronc. Le genre de détails que ses nombreux voyages n’avaient pas su lui faire considérer comme appartenant à « la norme ». « Original. » Elle aurait bien fumé une clope mais en pleine forêt, sur le territoire qu’avait sans doute largement arpenté un ami lycan, la jeune femme, toute rude qu’elle s’en donne l’air, n’en aurait pas eu l’irrespect. « J’peux t’grimper d’sus si on doit se barrer au galop ? » Le ton était grinçant, le sourire mordant.
Le général réagit d’un regard en coin, sombre et dur, mais ne dit rien à ce sujet.

« Bien. Je ne suis pas loin, vous notez chaque allée et venue que vous pourrez distinguer. S’il y a la moindre chose, utilisez la marque. Si elle chauffe, vous partez sans chercher plus loin. C’est bon pour vous ? » Elle pouvait bien avoir l’air d’une je-m’en-foutiste, son regard envers l’homme était sobre, rugueux, sérieux. A l’écoute et plus docile qu’elle n’y semblait, Jordane acquiesça et le général attendit de Pholos qu’il en fasse de même avant de s’esquiver et de les laisser seuls.

« Tu nous as rejoins la Garde ya longtemps ? » Non, elle le savait mais sa question sous-entendait une réponse plus précise.

Les cheveux noirs, le visage modifié au mieux par des sorts, elle n'était plus tout à fait elle-même mais l'accent grinçant de son ton sous-entendait la Jordane du quotidien.
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Jordane Suzie Brooks
Jordane Suzie Brooks
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Jordane Suzie Brooks
Mar 19 Juil 2022 - 22:23
 

Des yeux dans les feuilles


17 Septembre - nuit
Les centaures ne sont pas un peuple de guerriers ni de stratèges, les arcs servent à chasser pour nourrir le clan, ils sont tournés vers le respect de la Nature et ce qu'elle donne, vers la lecture des planètes et leurs messages, la magie des plantes médicinales. C'est donc un choix plutôt atypique qu'à fait l'un d'entre eux en entrant dans la Garde alors que son esprit est tout, sauf celui d'un stratège. Pholos fait donc de son mieux pour intégrer les divers aspects pratiques de la Garde, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il y met de l'ardeur, car l'ancien professeur de tir à l'arc est déterminé à aider ce groupe, pour que son peuple et les autres créatures puisse marché en sécurité dans le monde magique sans être harcelés par des sorciers raciste où des moldus fanatiques. Et puis c'est son intuition qui l'a guidé vers eux, la force du destin est aussi puissante que les vagues de la mer.

Aujourd'hui, c'est une première vraie mission pour lui, il effleure du doigt l'endroit où est son tatouage, situé sur son poitrail nu (il n'a pas osé habiller son buste pour pouvoir passer inaperçu) les Reliques de la Mort, tiré d'un célèbre conte de fées pour sorciers. Une mission simple : observer les allées et venues de l'ennemi, soigneusement dissimulés derrière une pléthore de sortilèges dont le sens des paroles échappe à l'aide-aubergiste.

"Père, mère, il y a un an jour pour jour le 15 septembre 2015 à 21 heures, notre clan fut attaqué et vous avez péri dans la tragédie, ni poulains, ni Royos et ses deux fils n'ont été épargnés, j'ai bien crû que la nuit ne finirait jamais. Je suis rentré dans la Garde au jour symbolique de votre mise à mort, nous ne sommes pas des guerriers, mais j'aimerais bien que vous soyez fiers de moi. Je comprends pas toujours tout mais j'ai la niaque."

Il s'empare de son arc, seul souvenir physique de son père, de son carquois, et le voilà à transplaner vers la forêt interdite, les clans de centaures vivent assez repliés sur eux-mêmes et ne prennent pas de nouvelles les uns des autres, Pholos observe avec surprise le gigantesque château où tout le monde à rêver d'aller une fois dans sa vie. Et il se demande si ses frères et soeurs de la forêt interdite vont bien, puisque lorsque le clan Lockwood fut attaqué, un Supérieur à laisser échapper que la célèbre école de magie était sous leur contrôle, ce qui avait rebuté l'hybride à aller chercher de l'aide auprès des siens. Il ne pouvait tout simplement pas, c'était se livrer à la gueule du loup.

Il y rencontre sa partenaire à la gouaille bien mordeuse mais Pholos à aussi une grande gueule, profondément injurié par cette gamine il frappe d'un coup de sabot avant droit sur le sol et s'exclame d'un ton sec :

《- Tu m'as bien regardé la moutarde ? Y'a pas écrit poney shetland sur mon front et si t'as bien écouter tes cours sur les créatures magiques tu saurais que les centaures sont pas de gentils petits chevaux tout mignon qui pleure des arcs en ciel et qui chante des chansons d'amour sous la pluie. 》  

Le général prends la parole :

« Bien. Je ne suis pas loin, vous notez chaque allée et venue que vous pourrez distinguer. S’il y a la moindre chose, utilisez la marque. Si elle chauffe, vous partez sans chercher plus loin. C’est bon pour vous ? »

Pholos acquiesce d'un hochement de tête accompagné d'un autre coup de sabot avant droit.

《- Deux jours, le 15 septembre. 》
KoalaVolant
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Pholos Lockwood
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Pholos Lockwood
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Pholos Lockwood
Lun 25 Juil 2022 - 18:04
La fatigue lui tranchait les sens mais Jordane avait besoin de ça pour avancer, pour se reconnecter au présent, pour lâcher prise à l’amoncellement de sentiments qu’elle ne savait pas et ne voulait pas gérer pour l’instant. Kezabel était sortie de son centre depuis deux semaines et semblait reprendre pied. Mais si elle allait réellement mieux, que penser du rapport avec Jordane ? À refuser les contacts physiques, la jeune femme sentait monter l’angoisse profonde de la perdre, regrettant soudainement ce moment où, quelques mois plus tôt, sur le toit de l’hôpital de la Garde, elle avait été seule à pouvoir être là, seule à partager encore cet univers avec elle.

Ainsi opaque aux émotions, Jordane essayait de laisser tout ça de côté. Elle était soldat, enfouissait le reste ailleurs et suivait les ordres, enchaînait les entraînements, agissait.

Quand, à présent, il s’agissait de revenir sur les lieux qui lui avaient pris bien des années de sa vie, un roulement de tambour frappait ses côtes. Elle fixait les bois sans s’y sentir chez elle, consciente qu’à quelques centaines de mètres se trouvait l’école où, un jour, elle s’était perchée sur les toits pour frapper hors de vue les Supérieurs lors d’une des attaques de la Garde. Le parc où elle s’était figée face à la violence des combats, elle qui cumulait pourtant des années de pratiques, une technique bien aboutie en sport de combat et sortilèges de défense et d’attaque et toute la rage du monde pour en user. Et pourtant elle était restée là, bouche-bée au centre de l’affrontement jusqu’à ce qu’un sort ne lui percute le bras, calcinant sa peau du feu sorcier avant qu’elle ne réagisse. Il avait fallu des mois pour que la brûlure cesse, d’autres pour qu’elle arrête de revenir par à-coups, sans aucune raison, pour sembler lui grignoter les chairs. Plusieurs autres encore pour que la trace violacée ne s’estompe. Il restait à présent sur son bras gauche une marque plus sombre que sa peau, formant des volutes et plissant légèrement par endroit l’épiderme. Sur ses mains, des tatouages. Sous le poignet droit, deux flèches stylisées, une vers elle pour tout les coups encaissés, l’autre vers l’adversaire, pour ceux qu’elle rendait. C’était dissimulé sous celle-ci que se trouvait la marque de la Garde. Un autre trônait sous ses côtes, épousant l’orée de son sein. Aujourd’hui, il était important pour elle d’oublier les lèvres qui l’avaient embrassé.

Aujourd’hui elle n’était que cet amas de muscle dont l’entraînement n’arrêtait jamais, la peau marquée ci et là de bleus, restes d’échanges muscles ou de missions tendues. Aujourd’hui, elle était assurance et dédain, le regard vif et clair ne souffrant d’aucune hésitation. La Garde avait ça de merveilleux pour elle qu’elle pouvait y être rude et droite, sûre d’elle et vorace quand, dans le privé, elle se sentait parfois sur le point de s’effondrer.

Ici, on lui faisait confiance, on lui reconnaissait encore avec timidité ses capacités, on la savait apte à réagir vite et fort même si sa jeunesse et la fourgue de son caractère la privaient encore de mission trop périlleuses.

À son ton grinçant et ses mots moqueurs, le centaure prit la mouche, balançant un coup de sabot au sol avant de se lancer dans une diatribe sèche.

《- Tu m'as bien regardé la moutarde ? Y'a pas écrit poney shetland sur mon front et si t'as bien écouter tes cours sur les créatures magiques tu saurais que les centaures sont pas de gentils petits chevaux tout mignon qui pleure des arcs en ciel et qui chante des chansons d'amour sous la pluie. 》  

Elle sourit, mordante, ses prunelles claires secouées d’éclats amusés à ces paroles crachées avec sécheresse. Loin de mal le prendre, c’était une joie farouche qui coulait dans ses veines. L’autre avait du répondant, parfait. Rien de pire à ses yeux qu’un mou du genou qui n’aurait même pas les couilles de se défendre par les mots quand leur vie, un jour, dépendraient sans doute de ses poings. Métaphoriquement parlant, sans doute. Lâchant un rire sec, elle préféra attendre le départ du général, nullement affectée par le besoin de répliquer comme une enfant vexée. Jordane avait surtout le respect de laisser son supérieur parler, évitant les longs discours qui l’agaçaient et retardaient la mission... à l’image de celui de Pholos.
Aucune réplique de sa part, leur chef restait centré sur la mission, étudiant en silence les actes des uns et des autres sans les recadrer immédiatement. La jeune femme en avait l’habitude et optait majoritairement pour le silence et l’action plutôt que sur les rebuffades adolescentes.

Ainsi, bientôt, ils furent seuls.

 « Pas besoin de cogner le sol comme un lapin en rut, t’es un dur on a compris.. »

Et toujours ce sourire vorace, la flamme dans le regard, le cynisme dans son timbre. Jamais elle ne prononcerait le terme « La Garde », n’apparaîtrait sous son vrai visage ou laisserait voir son tatouage. C’était le deal et ce cloisonnement lui plaisait bien.

« J’suis Jo. Et tu m’déçois, moi qui pensait qu’tu t’déplaçais sur des arc-en-ciel et chiait des papillons… mon monde s’écroule.. » Pas le moindre sérieux.

Sautant sur un tronc au travers d’un léger fossé, la jeune femme s’assit pour sortir sa baguette et vérifier la tenue des sortilèges qui avaient déjà été lancés. Une habitude acquise depuis ses débuts. Naturellement, elle n’irait pas demander pourquoi préciser cette date car sous ses airs moqueurs, l’ancienne Serdaigle avait parfaitement noté le ton de cette précision étonnante. Quoi qu’il s’agisse, la date avait de l’importance aux yeux du centaure. Et on ne rentre pas dans la Garde après avoir passé de supers vacances à la mer.

« Question ; parce que j’ai effectivement dû sécher les cours sur les centaures … c’est ça hein, t’es un centaure ? » Oui, bon, deux questions finalement. « T’utilises la magie ou je dois m’attendre à te voir éclater des crânes à coup de sabot ? » Léger moment de silence, une moue moqueuse sur le coin des lèvres. « … Ou à te mettre à chanter des chansons d’amour s’il se met à flotter... »
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Jordane Suzie Brooks
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Jordane Suzie Brooks
Ven 29 Juil 2022 - 12:16
 

Des yeux dans les feuilles


17 Septembre - nuit

« Pas besoin de cogner le sol comme un lapin en rut, t’es un dur on a compris.. »

Pholos renâcle, à peine qu'il était arrivé et cette femme commence déjà doucement à lui courir sur la croupe avec son ton mordant et aussi acéré que le froid de l'hiver. Le général passe d'un regard à l'autre puis il les laisse finalement seuls. Dans la forêt interdite. Où des congénères à lui sont présents, Pholos ignore totalement le nombre de ses frères et soeurs de race qui composent le clan de la forêt interdite, sachant qu'un "troupeau" comme les appelle si bien les sorciers peut varié entre dix à cinquante individus. Le sien, dans la forêt de Pré-au-lard, en comptait trente, à son souvenir, en y ajoutant les petits nés durant l'année.

« J’suis Jo. Et tu m’déçois, moi qui pensait qu’tu t’déplaçais sur des arc-en-ciel et chiait des papillons… mon monde s’écroule.. »

《-  Pholos et je suis désolé d'avoir brisé tes rêves, sorcière, mais c'est la vie, eh oui, t'as pris un coup dans les chevilles, hein ?》

Autant vous dire que le son de sa voix montre tout sauf qu'il est désolé. Jo saute sur un tronc et vérifie la bonne qualité des sortilèges de camouflage qui leur à été jeté. L'odeur de la forêt, des arbres et des pins arrive en pleine narines du jeune centaure et le grise, voilà un an qu'il n'a plus mis les pattes dans son milieu naturel, ses mains sont prises de fourmillements, tout les sens de l'homme-cheval sont en alerte, ouvert au coeur lancinant de Gaïa qu'il sent battre dans l'humus, troublé par le sang des innocents et la peur de ceux qui restent, il apprécie sentir la terre fraîche sous ses sabots et ne peut s'empêcher d'inspirer à plein poumons. Les centaures vénèrent la nature et Gaïa, mère de celle-ci. Lorsqu'ils chasse, les hommes-chevaux veille à toujours remercier la créature où l'animal qui donne sa chair pour les nourrirs à travers de nombreuses prières et incantations à Gaïa.

« Question ; parce que j’ai effectivement dû sécher les cours sur les centaures … c’est ça hein, t’es un centaure ?  T’utilises la magie ou je dois m’attendre à te voir éclater des crânes à coup de sabot ? Ou à te mettre à chanter des chansons d’amour s’il se met à flotter... »  

Pholos attrape son arc, accroché au côté de son carquois grâce à un entremêlés astucieux de lanière passant en travers du buste et le montre à Jo, cette arme prends une valeur tout autre désormais, maintenant que son fabriquant n'est plus de ce monde.

《- Non je suis une licorne t'as vu ? et je me défends avec ça, de base ça sert pour la chasse afin de nous nourrir, oui on vis de la cueillette et de la chasse, mais les sabots ça marche aussi, hein ! 》

Sur cette phrase aussi piquante qu'une abeille, il bande son arme et le garde dans sa main, prêt à réagir rapidement en cas d'attaque car ses mains sont guidées par l'habitude.  
KoalaVolant
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Pholos Lockwood
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Pholos Lockwood
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Pholos Lockwood
Ven 5 Aoû 2022 - 4:11
L’humour grinçant, le cynisme comme marque de fabrique, la jeune femme s’enfermait surtout dans son rôle pour cesser de penser au reste. C’était pour elle essentiel afin de ne pas craquer. Une manière d’échapper au quotidien et à ses propres conneries. D’échapper aux émotions, d’enterrer son présent. Cette femme, solide et sûre d’elle, lui plaisait. Elle était un refuge usité depuis l’adolescence, une manière de reprendre son souffle.

《-  Pholos et je suis désolé d'avoir brisé tes rêves, sorcière, mais c'est la vie, eh oui, t'as pris un coup dans les chevilles, hein ?》
« Oh pas qu’un mais pas par toi, rassures-toi. » Un sourire piquant aux lèvres, elle appréciait la répartie. Pas le moindre sérieux de son côté, si l’autre prenait la mouche, ça le regardait. Quand aux coups, la jeune femme s’en était pris davantage que ce qu’on pouvait imaginer à sa belle gueule de poupée. Et ses chevilles… côté égo ça n’était pas tellement ça.

Le regard dans les feuillages revenait vite sur le centaure, essayant tout autant d’éloigner de ses pensées la femme avec qui elle jouait les amies lorsque tout la poussait à chercher autre chose que la présence des murs qui l’avaient enfermée durant des années. Sur son bras, la cicatrice sombre des impacts de feux sorciers demeurait tout autant qu’elle portait sous la peau les marques violacées de ses entraînements récents. Un besoin net et évident d’évacuer et d’occuper son cerveau.

Ils étaient là, non loin. Et crachait dans ses veines un attrait pour la violence que la jeune femme n’avait même pas envie de cacher. Pourtant elle posait les yeux sur l’arc de Pholos, tentant d’oublier l’état dans lequel ces ordures avaient mis Dorofei et Kezabel tout autant que les coups qu’elle leur devait. Arc. Bois, corde, carquois, flèches, focus.

《- Non je suis une licorne t'as vu ? et je me défends avec ça, de base ça sert pour la chasse afin de nous nourrir, oui on vis de la cueillette et de la chasse, mais les sabots ça marche aussi, hein ! 》

Perchée sur son tronche, la baguette sous la paume comme souvent, Jordane répondit d’un ton mordant, un grand sourire au lèvre et l’amusement dans les veines. « ‘Sale gueule cette licorne, j’suis définitivement déçue. » Puis enchaîna en le désignant du menton tandis qu’il bandait son arc face à la forêt, près à décocher si quelqu’un débarquait. « C’est bon l’étalon, t’as des beaux biceps j’ai saisi, mais vas-y mollo, tu te fatigues pour rien à rester comme ça des plombes, on n’est là que pour garder les lieux en surveillance. Si t’es ankylosé, tes réflexes seront lents et c’est pas l’but. »

La forêt à perte de vue, aucun bruit suspect ni signe de ceux qui effectuaient les rondes. La nuit allait être longue, voilà tout. Jamais ils n’auraient mis un nouveau sur une mission dangereuse, Jordane le savait parfaitement. Ils étaient là pour faire planton et assurer un renfort au pire des cas. Mais la plus grande des possibilités était que non seulement il ne se passe rien mais ils ne voient pas l’ombre d’un Supérieur dans les bois.

« Putain c’que j’donnerai pas pour une clope. » Dangereux, par l’odeur ou la fumée, elle ne jouerait pas aux idiotes, surtout pas avec un bleu avec elle. D’autant moins qu’elle était toujours considérée ainsi auprès de ses pairs. « Tu tires depuis longtemps ? » Elle aurait pu parler de guns que c’était la même.
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Jordane Suzie Brooks
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Jordane Suzie Brooks
Ven 5 Aoû 2022 - 13:15
 

Des yeux dans les feuilles


17 Septembre - nuit

La nuit risque d'être probablement assez longue, pas un cheveux de Supérieur à l'horizon pour venir pimenter cette soirée, il allait probablement faire le plancton avec sa coéquipière à la gouaille mordeuse, au ton aussi acide que des abricots pas mûrs. Et pourtant qu'est ce qu'il en à envie, de planter une flèche entre les deux yeux de ces pourritures qui lui ont volé sa vie, partie en éclats dans la fumée et les flammes de l'enfer un 15 septembre 2015. Il revois cette scène horrible, les corps des centauresses protégeant leurs petits dans une vaine tentative de les sauvés. Le désespoir mène à tout...

《- Les arcs des centaures sont légers, des arcs droits pour la plupart, en bois d'if, je ne risque pas de m'ankyloser t'en fais pas pour mes bras ! 》 

Pholos la tue du regard à la mention d'une sale gueule de licorne mais ne réponds pas, c'est alors qu'elle est prise d'une soudaine envie de fumer une clope où cigarettes moldue, Pholos à déjà aperçu des sorciers fumer ce genre de chose mais lui ça ne l'intéresse pas. En pleine forêt et avec le nid de serpents juste à côté ? Il en est absolument hors de question, en plus les centaures ont horreur qu'on salisse leur territoire.

《- Heureusement qu'on est en mission, mon peuple n'aime pas vraiment qu'on salisse son lieu de vie, que je sache il y a des centaures qui vivent dans cette zone, c'est pas mon clan mais quand même, t'aimerais que je vienne chez toi pour déposer mes crottins un peu partout ?》

Elle manque pas de toupet celle-ci, non mais ! Mais à la question sur la pratique du tir, Pholos s'apaise soudainement, comme toutes les sciences centaurines, c'est son père qui lui à appris à tirer à l'arc, et c'était toujours de bons prétextes pour partager des moments de complicités avec le plus fort des centaures de la forêt de Pré-au-lard, qui maté d'énormes acromentules rien qu'avec la puissance de ces bras et terrifié les ours. Un monstre, une force de la nature, que jalousé ardemment Royos, le chef qui ne manquait pas une occasion pour se moquer de son avorton de poulain.

《- Je pratique depuis l'âge de 10 ans, le camouflage est enseigné aux enfants à 8 ans par les centauresses, pour le camouflage c'est ma mère et pour le reste c'est mon père qui me l'a enseigné.》

Aucun bruit, un silence totale, la mission allait être assez paisible, le souvenir de ses parents hante l'esprit vindicatif du jeune centaure, ils lui manquent terriblement tout les deux. Ils étaient morts ensemble, et avaient toujours été très épris l'un de l'autre. Si les sorciers pratique le mariage arrangé, les centaures sont des esprits libre, déjà de choisir le centaure où la centauresse avec qui partagé leur vie, peut-être était-ce celà que les antis-créatures abhorre chez les créatures, inconsciemment.

KoalaVolant
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Pholos Lockwood
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Pholos Lockwood
Ven 5 Aoû 2022 - 16:12
《- Les arcs des centaures sont légers, des arcs droits pour la plupart, en bois d'if, je ne risque pas de m'ankyloser t'en fais pas pour mes bras ! 》 
« Ce qui n’empêche que garder les bras en l’air pendant quatre heures, c’est pas le must. Mais si tu l’dis. »

Haussant les épaules, la jeune femme jeta un coup d’œil à sa montre pour s’assurer de l’heure. Trois heures. Rien à prévoir, des heures à passer le cul sur la mousse d’un arbre, l’odeur de l’humus, le bruissement des feuilles et les craquements inquiétants que la forêt interdite avait à offrir.
Jamais Jordane n’aurait avoué que la tension s’accumulait en elle à l’idée de croiser l’une des enflures pour qui elle nourrissait une rage mortelle ainsi c’était détendue et cynique qu’elle passait le temps. Aucune réelle colère, pas d’agacement non plus, ce genre d’échanges était pour elle un jeu. Du centaure, elle se foutait comme sa première pompe, pourquoi aurait-elle eu le moindre intérêt à s’émouvoir de ses opinions ?

《- Heureusement qu'on est en mission, mon peuple n'aime pas vraiment qu'on salisse son lieu de vie, que je sache il y a des centaures qui vivent dans cette zone, c'est pas mon clan mais quand même, t'aimerais que je vienne chez toi pour déposer mes crottins un peu partout ?》
« Détends-toi Pocahontas, j’ai dit que j’en avais envie, pas que j’allais l’faire. »

C’était de la tendresse qu’elle avait dans les veines, consciente qu’en vérité, quelques semaines plus tard, elle s’était engueulée elle-même à cramer une cigarette en pleine forêt, entendant presque un ami, Enzo, râler sur la pollution qu’elle engendrait. La clope, elle l’avait éteinte. Rebelle en carton bonjour.

Quand à répondre sur le fond de l’interrogation… elle n’avait plus de « chez elle » depuis ses quatorze ans. La réflexion faisait donc appel à des considérations qui lui échappaient.

L’autre lui semblait véritablement tendu, il prenait tout aussi bien la mouche qu’il ne rendait les piques cinglantes. Pourtant, Pholos savait descendre tout aussi vite, semblant s’apaiser dès qu’elle fini par l’interroger sur sa pratique de l’arc.

《- Je pratique depuis l'âge de 10 ans, le camouflage est enseigné aux enfants à 8 ans par les centauresses, pour le camouflage c'est ma mère et pour le reste c'est mon père qui me l'a enseigné.》

Centauresses, ok très bien.
La jeune femme eut un léger temps de latence avant d’en comprendre la signification. Française d’origine, Jordane avait pris la route à seize ans pour sillonner les routes et parlait à présent de nombreuses langues dont l’anglais pour lequel son accent n’était certes pas parfait, mais méritait un peu d’attention pour en saisir la particularité. Le féminin de ‘centaure’ n’étant pas un terme qu’elle ait déjà croisé, il lui fallu un instant avant de le saisir.

Une jambe sous elle, un léger plissement des paupières, la jeune femme le considéra un instant, tentant d’imaginer une enfance qui lui échappait totalement.

« Si j’te demande plus d’infos c’est chasse gardée ou ça se fait ? » Réellement intéressée, et oui, avec un certain respect des limites des individus, malgré tout ce qu’on pouvait penser de son caractère de merde et de sa grande gueule.
Sans vraiment attendre sa réponse, Jordane désigna son arc d’un coup de menton. « J’pourrais le voir ? J’en ai fait un peu pendant un temps, ça m’intéresse. »
Assez rapide pour réagir en cas d’attaque, il n’y avait pas de danger en soi.
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Jordane Suzie Brooks
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Mer 10 Aoû 2022 - 12:53
 

Des yeux dans les feuilles


17 Septembre - nuit

Elle prends légèrement la mouche lorsqu'il la prévient que les siens ne sont pas friands de déchets quelquonque dans les bois. Étant des créatures qui vénère la Nature et les étoiles, les centaures ne supporte pas qu'on souille Dame Nature, c'est ainsi. Elle leur offre de quoi se nourrir et s'abreuvé, elle leur permet de créer avec ce qu'elle donne comme ingrédients et en retour les hommes-chevaux se doivent de la respecter et de prendre soin d'elle. Combien de fois, dans ses promenades en solitaire à la recherche de plantes médicinales, Pholos à pu trouver des cartons de chocogrenouiles (sans les bonbons celà va de soit !) Ou des emballages de patacitrouilles qu'il ramassait et qu'il jeter dans les poubelles en terre cuite façonné par les siens de retour dans la clairière.  

《- C'est chasse gardée et je vais pas garder les bras en l'air pendant 4 heures, hein ! 》

Toutefois, il passe son arc à la demoiselle toujours perchée sur son tronc d'arbre qui lui avoue qu'elle à pratiquer cette discipline. Cet objet, c'était les restes physique de son père, il en caresse délicatement le bois.

《- Et ouais les centaures ça pousse pas dans les fleurs, même si on à une très belle légende sur la naissance de notre peuple. Bon, tu va t'envolée où bien tu attends qu'il te pousse des ailes là  ?》

Il ronchonne dans sa barbe pour la forme, les sorciers sont vraiment d'étranges volatiles, pas toujours compréhensible pour lui. Ils sont excentriques, fantasques et d'une exubérance qui à parfois tendance à lui courir sur la croupe. Et les sorciers voient les siens comme des êtres rêveurs, la tête dans le firmament brillant et les pattes bien planté sur le plancher des vaches, même si beaucoup d'entre eux les voient comme des animaux sauvages. La faute à cet imbécile fini de chef centaure, ambassadeur qui, au 19ème siècle, en 1811, à refusé que leur peuple soit classé dans les êtres à cause de la présence des vampires et des harpies dans cette catégorie et à préférer revendiquer celui d'animaux. Il aurait mieux fait de tourner sa langue sept fois dans sa bouche au lieu de l'ouvrir celui-ci. Elle finit par s'asseoir sur le tronc et Pholos s'allonge sur le sol mousseux de la forêt, les pattes repliées. Rien à signaler tandis que, au loin, le galop des siens se fait entendre, en écho au silence des bois. Poudlard est calme. C'est bien la première fois qu'il vient ici, ayant toujours vu la silhouette de l'école de loin.

《- Et toi t'est dans la Garde depuis quand ? Longtemps ? 》  

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Pholos Lockwood
Mer 17 Aoû 2022 - 18:39
Chasse gardée donc. Pas de questions personnelles et encore moins d’interrogations concernant la manière dont le clan évoluait, la culture associée et les relations entre ses membres. Jordane acquiesça en silence sans en rajouter. Qu’on puisse vouloir garder des parts de soi sans en laisser l’accès aux autres, Jordane pouvait le comprendre. A vrai dire, c’était l’essence même de sa façon de fonctionner. La jeune femme avait parcouru un certain nombre de pays, sac à dos sur l’épaule, sans cesse à la recherche de nouvelles choses à explorer, découvrir, rencontrer. Les gens n’avaient jamais été autrement que de passage dans sa vie mais restaient en elle les expériences, les découvertes. L’idée d’en savoir plus sur la culture centaure lui parlait, d’autant plus s’il s’agissait de techniques  mais elle n’insisterait pas si l’autre ne souhaitait pas en parler. Qu’il s’agisse d’un volonté liée à la protection de sa culture ou un besoin plus personnel.
Étonnée, elle le vit cependant lui tendre l’arc et le saisi sans plus de commentaires. Ce dernier avait compris que rester en joue ainsi ne servait à rien, d’autant moins alors qu’ils n’étaient qu’une équipe de surveillance de la forêt et non ceux qui s’étaient sans doute rapproché jusqu’à la lisière.

《- Et ouais les centaures ça pousse pas dans les fleurs, même si on à une très belle légende sur la naissance de notre peuple. Bon, tu va t'envolée où bien tu attends qu'il te pousse des ailes là  ?》

Le bois de l’arc dans la paume, Jordane s’assit en tailleur sur le tronc, l’écoutant d’une oreille, l’esprit concentré sur l’arme qui roulait sous ses doigts. Il s’agissait d’un arc monoxyle dont elle devinait le bois comme étant issu d’une forêt d’Europe.. Celle-ci, peut être. Rien à voir avec les arcs d’orient qu’elle avait pu manier et qui étaient majoritairement composites et dotés de plusieurs courbures. Relativement grand, il lui faisait penser aux longbow bien connus chez les armées anglaises durant la guerre de cent-ans. Similaire sans être identique. La pièce était précise et le bois se trouvait patiné à plusieurs endroits. D’une belle facture, même sans être d’une grande expertise, Jordane devinait qu’une attention toute particulière avait été accordée à la confection de l’arme. Plusieurs gravures ornaient le bois et la poignée gardait une belle souplesse et permettait un grip de qualité facilitant la visée.

Pholos s’était allongé dans l’herbe, un œil sur elle, l’autre sur la forêt au travers de laquelle il était possible de percevoir Poudlard, forteresse si lointaine d’ici. Étrangement calme.

《- Et toi t'est dans la Garde depuis quand ? Longtemps ? 》  
« Quelques mois. » Répondit-elle de manière lacunaire. La jeune femme n’était pas du genre à parler d’elle-même et ne chercha pas à développer.

D’un coup d’œil, elle vérifia l’autorisation de la part du centaure et banda l’arme avant de relâcher la tension. Les lèvres pincées, elle fit glisser deux doigts le long de la corde. Ses connaissances dataient de quelques années maintenant, mais Jordane se souvenait que les cordes pouvaient être en boyaux, en fibres végétales ou en poils animaux. Certaines cordes faites de cheveux d’hommes avaient même été répertoriées. Celle-ci attirait son attention et elle hésita un instant à poser la question avant de se décider, au risque d’être blessante.

« C’est du crin ? »

Poil animal ici lui semblait-il. Parfaitement tressé et huilée d’une façon qui lui échappait totalement, elle ne pouvait qu’en deviner la solidité et la résistance.
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Jordane Suzie Brooks
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Jordane Suzie Brooks
Dim 21 Aoû 2022 - 12:27
 

Des yeux dans les feuilles


17 Septembre - nuit

Matsu avait apporté un véritable soin à la fabrication de cet arc, pour son fils et surtout aux yeux du petit centaure, c'est un moyen pour qu'il reste auprès de lui, physiquement sans être là grâce aux nombreuses gravures présente sur l'arme, fines et raffinées, qui rappelle sa présence ainsi que la corde. Le bois était issu de la forêt où vivaient le clan Lockwood, Pholos se souvient de son père, allongé sur le sol à travailler l'arme, la construire, la patiner à certains endroits, s'arracher des crins de sa queue pour créer la corde, la tressée et la huiler, arguant que celà repousse de toute façon. Et lui faire cadeau pour ses 10 ans, les yeux brillants de fierté à l'idée que son poulain puisse faire ses preuves auprès des précepteurs, les sages du clan, mais hélas ça n'a pas été le cas et ce fut lui qui se chargea de lui apprendre tout, sauf le camouflage qui était réservé aux centauresses, à Koumé en l'occurrence.

《- Ce sont les crins de mon père.》

Visiblement, la jeune femme ici présente partage des points communs avec lui, elle est également très pudique sur les émotions et il réalise qu'elle est nouvelle elle aussi, tout comme lui. Il l'observe touché avec délicatesse l'arc, le savourer comme une gourmandise, une chocogrenouille au chocolat fondant. C'est une arme très simple mais belle et fabriquée avec un amour paternel et chaleureux, faite sur mesure, une pièce unique. Toujours coucher sur l'herbe, il prête l'oreille au galop des siens qui résonne dans l'atmosphère calme de l'école. Pas un signe de vie jusqu'ici mis à part leur présence et celle du clan de la forêt interdite.

《- T'as vraiment l'air d'aimer, si on se revois après cette mission, tu veux l'essayer ? Mais tu y fais gaffe où je rue dans les brancards !》  

Ils risquent probablement de se revoir pour le compte de l'organisation et pour, peut-être, faire des missions ensemble, entre bleus il faut se serrer la main, ou le sabot pour son compte ! Elle possède également un sacré caractère et Pholos sais très bien que les tempéraments s'affûtent grâce aux aléas de la vie.

《- T'es une née moldue où une mêlée ? Je m'en fiche c'est pour savoir, je suis pas un de ces cinglés qui supporte ni les moldus ni les cracmols et encore moins les créatures puisque j'en suis une. C'est dingue quand même ces sorciers qui déteste les cracmols, les moldus et les êtres comme moi, comme s'ils veulent être seul au monde..》
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Pholos Lockwood
Mar 30 Aoû 2022 - 23:07
《- Ce sont les crins de mon père.》

Silence.

D'un regard en coin, la jeune femme accueillait la nouvelle. Les phrases courtes, les regards lointain, le ton abrupt avec lequel les mots tombaient. Jordane connaissait cette manière d'être, elle l'expérimentait depuis bien trop d'années pour être naïve quant à ce que l'autre pouvait garder sous silence. Les crins de son père. Si son regard se prolongea un instant sur le centaure, la jeune femme n'eut pour lui qu'un visage neutre. Elle n'était pas aveugle et s'était bien trop intéressée à ces armes pour manquer l'ouvrage et l'application qui marquaient ce bois. Tout autant qu'elle notait l'attention avec laquelle pholos la surveillait mine de rien. Entre ses lèvres closes, derrière le marbre neutre de son regard, l'empathie. Il n'y avait pas dans sa manière d'être de fierté arrogante. Pas sur ces mots là. Bien au contraire, Jordane y distinguait la porte close et abrupte d'un sujet à éviter. Le père, celui qui, selon toute vraisemblance, avait fait cette corde, si ça n'était l'arc entier, n'était sans doute plus là pour en parler. Sans un mot, elle songea à ses propres parents, le premier, absent, la seconde, décédée pour que le premier ne revienne soudainement, la fleur au fusil. Un état de fait que l’adolescente d’hier n’avait jamais accepté. Et que l’adulte gardait toujours en travers de la gorge.

《- T'as vraiment l'air d'aimer, si on se revois après cette mission, tu veux l'essayer ? Mais tu y fais gaffe où je rue dans les brancards !》  

Son ton était abrupt là où elle l'aurait normalement perçu comme emprunt d'un certain humour tranchant. Mais sur ce sujet, Jordane devinait en silence qu'effectivement, abîmer cette arme serait érafler une part du centaure. Reconnaît on les âmes blessées lorsqu'on l'est soi même ou était elle seulement affreusement consciente qu'au sein de la garde, ils étaient simplement tous salement écorchés ?

Lorsque son collègue repris la parole, la jeune femme n’avait fait que hocher du chef calmement, prenant la mesure en silence de la main tendue qu’il lui offrait. S’il s’était tendu dès son arrivée, ils semblaient finalement trouver une certaine entente.

《- T'es une née moldue où une mêlée ? 》   Sans se tendre, Jordane avait pourtant relevé un regard un brin plus sombre vers le centaure allongé. 《 Je m'en fiche c'est pour savoir, je suis pas un de ces cinglés qui supporte ni les moldus ni les cracmols et encore moins les créatures puisque j'en suis une. C'est dingue quand même ces sorciers qui déteste les cracmols, les moldus et les êtres comme moi, comme s'ils voulaient être seul au monde.. 》  

« Dingue, ouais.. » Le ton était rauque et Jordane ne pu s’empêcher de jeter un coup d’oeil sur la marque qui assombrissait son bras gauche, persuadée que la cicatrice la brûlait de nouveau comme si le feu sorcier qui avait mis tant de mois avant de s’éteindre était toujours capable de réagir au moindre coup de sang. Elle avait foncé, c’était vrai, mais n’avait plus la couleur violacée à noire qu’elle prenait précédemment à chaque fois que la jeune femme exprimait la moindre émotion forte. Notamment la colère.
Une main posée à plat, la peau était froide. C’était dans sa tête. Bien sûr, là n’était pas la seule cicatrice que ces tarés lui avaient infligé mais la majorité étaient morales, comme bien des coups pris tout au long de sa vie. « Moldue. » Le mot, vif, sortait comme un défi, un rugissement clamé dans sa gorge, crispant les muscles de ses solides épaules. « Félicitations, toi et moi on fait partie des sous merdes à éliminer. » Ces mots, la jeune femme les prononçait avec un sourire mauvais, guerrier, presque violent sur ses lèvres de poupée. Il n’y avait pas la moindre insulte dans ces propos, pas le moindre dénigrement, bien au contraire, il y avait une déclaration de guerre, un refus d’être malmené, une rage avide de rendre les coups. Et elle en avait déjà rendu, plus que sa belle gueule pouvait le laisser supposer.
Jordane était jeune, un peu trop fougueuse, un peu trop impulsive et sans doute trop vorace. Au sein de la garde, elle avait été identifiée très vite comme devant faire ses preuves. Tous en passaient par là. Aucune mission essentielle, aucune prise de danger, des petits groupes et beaucoup d’anciens pour encadrer les nouveaux. Doucement, pourtant, Jordane prouvait qu’elle savait écouter et suivre les règles. C’était là un apprentissage parfois douloureux pour celle qui avait fait cavalier seul depuis ses quinze ans mais elle entendait les besoins du groupe et s’y pliait.

Une jambe lâchée par dessus son tronc, la seconde repliée le talon dans le liège du chêne, le menton haut, le regard dur, elle esquissa un sourire envers lui.

« ça marche l’étalon. Ça me fera plaisir de pratiquer un peu. Qui sait, t’es peut être un bon prof de tir à l’arc ? » A vrai dire, elle ne doutait pas de ses capacités. « ‘Gaffe à toi, moi par contre je suis insupportable comme élève. » Un sourire franc, droit, amusé. « T'attrape ?! » Avec adresse, elle lui renvoya son arme.
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Jordane Suzie Brooks
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Ven 2 Sep 2022 - 20:06
 

Des yeux dans les feuilles


17 Septembre - nuit

Être un centaure dans le monde magique c'est être considéré comme un cafard où pire un vulgaire animal dépourvu d'âme, du moins pour les Supérieurs et certains sorciers complètement ravagé par la pureté du sang. À leurs yeux, ses parents, lui, et son clan ne valaient guère plus qu'un troupeau de bovins abrutis. Car les moeurs des centaures sont inconnus on préfère les catalogués d'animaux sans cerveaux. Et sans âme.

《- C'est drôle, il me semble bien que les "sous merdes" leur offre des morceaux d'eux-mêmes pour faire de la magie non ? Il est hors de question que je donne mes crins à la confection de bouts de bois, qu'on se le dise, NON c'est NON.》

Une décision prise et a laquelle il compte bien s'en tenir jusqu'à la fin de sa vie, et quand Pholos est déterminé il ne dévie pas de son sentier pour en prendre un autre, têtu comme une mule et doté d'une persévérance à l'épreuve du feu et de l'eau. Il stimule sa promesse en frappant du sabot avant droit sur le sol, créant un fin nuage de poussière.

Mais un silence respectueux à la mémoire de son père et sa mère s'empare de son âme cassée par le deuil mais aussi le rejet des siens. Son arc c'est un morceau du jeune homme-cheval tout comme le petit jouet crée par sa mère pour ces quatre ans et qui trône dans la salle à manger de la ferme. Constello était le prénom de cette poupée à l'effigie d'un centaure souriant, confident de sa solitude tout comme l'a été les animaux de la forêt et les plantes. Les deux objets sont les seuls souvenirs physique de son père et sa mère.

《- Ah oui ? Ben figure toi que dans mon clan j'étais professeur de tir à l'arc où précepteur si tu veux. J'enseignais le tir à l'arc auprès des poulains les plus en difficultés. Après comme je te l'ai dit on pratique pour la chasse, c'est surtout une arme destinée à nous nourrir, donc ça sera jamais des cours aussi développés que chez vous les humains. 》

Un fil tenu de complicité se tisse entre la née moldue et l'hybride au tempérament de papy, il faut dire qu'elle semble aussi avoir un caractère de cochon, et une langue bien piquante. Il rattrape avec agilité l'arc qu'elle lui lance et ne peut s'empêcher d'être grincheux, même si l'arme est plus solide que l'on pense, mais c'est juste pour la forme :

《- Voilà qu'elle prends mon arc pour un souaffle maintenant j'aurais tout vu chez les sorciers moi, eh petite humaine il faut tempérer les matchs !》
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Sam 3 Sep 2022 - 17:02
《- C'est drôle, il me semble bien que les "sous merdes" leur offre des morceaux d'eux-mêmes pour faire de la magie non ? Il est hors de question que je donne mes crins à la confection de bouts de bois, qu'on se le dise, NON c'est NON.》

Il gueule, elle laisse faire. Déjà parce que le sujet lui semblait déconnecté du premier mais qu’elle en comprends la bile qui surgit sans prévenir et se déverse. Jordane ne su pas si elle était visée par l’attaque, ne chercha pas à s’en sentir coupable mais ne pu qu’y songer. Ce monde lui avait tout aussi longtemps échappé qu’il l’avait fasciné et si sur certains points, elle s’était insurgée dès le premier jours, d’autres étaient passés sans qu’elle ne s’y arrête. Celui-ci en était un. Y avait-il un trafic d’êtres magiques ? Un marché noir d’organes de créatures magiques, du braconnage ? Lèvres closes, la jeune femme baissa les yeux vers ses genoux, songeant un instant à sa propre baguette. Petite en bois flotté, peinte et vernie. Venin de Démonzémerveille.  Après tout, d’où ça venait tout ça ? On leur permettait de manier un pouvoir acquis de naissance mais pour se faire, ils passaient tous par l’utilisation de parts de créatures magiques. Née moldue ou pas, elle participait à ce commerce.

S’il n’y eut pas de réponses de la part de la jeune femme, c’est justement car toute grande gueule qu’elle soit, lorsqu’elle interrogeait son propre monde ou ses propres schémas de pensé, c’était rarement à l’oral. Et puis simplement, le moment n’était pas propice. Lorsqu’elle avait interrogé Pholos, la jeune femme avait compris avoir sous la main un objet auquel elle devait le respect simplement parce que c’était le cas de son vis à vis. Une part d’elle qu’on distinguait rarement au premier abord mais son impatience d’enfant avait rapidement appris un certain recul. Ainsi, elle se tu.

《- Ah oui ? Ben figure toi que dans mon clan j'étais professeur de tir à l'arc où précepteur si tu veux. J'enseignais le tir à l'arc auprès des poulains les plus en difficultés. Après comme je te l'ai dit on pratique pour la chasse, c'est surtout une arme destinée à nous nourrir, donc ça sera jamais des cours aussi développés que chez vous les humains. 》

Des cours, la jeune femme en avait eu beaucoup mais le tir à l’arc était en grande minorité. Dès l’assassinat de sa mère il lui avait fallu trouver un moyen de se rassurer, de se sentir non pas puissante mais apte à répondre en cas de besoin. Au début. Puissante ensuite. La sensation de force dans ses coups, celle de voir l’adversaire perdre pied, se comprendre en mauvaise posture, tout donner de ses aptitudes et malgré tout l’emporter avait quelque chose de profondément jouissif, une sensation qu’elle n’avait eu de cesse de rechercher ensuite. Pas qu’elle se soit si souvent battue en contexte réel avant d’arriver à la Garde – la fuite, l’effet de surprise ou la ruse sont souvent suffisants pour une jolie jeune femme à la gueule de poupée fragile – mais Jordane avait toujours cherché cette sensation. Apprendre avait toujours été un moyen, pas une fin en soit. Pourtant - et sans doute était-ce pour ça qu’elle avait été envoyée à Serdaigle - une certaine curiosité la tenait toujours à l’idée d’en apprendre plus sur les cultures des autres.

« Sérieux ? » Difficile de faire le parallèle entre une pratique qu’elle associait uniquement aux moldus, dans un cadre très moderne et urbain.. à celle de centaures, pratiquée en pleine forêt interdite ou ailleurs. L’imagerie de son esprit mettait ainsi en parallèle les arcs à poulies qu’elle avait pu manier, les cibles en polyuréthane et les gants en kevlar à doublure carbone avec l’image des acromentules et de la rusticité de la forêt interdite. Deux mondes apparemment opposés dont l’un des deux n’était pour elle que dangers fantasmés et brouillard d’idées reçues. Un constat qui ne l’enchantait pas. « Parce que tu sais à quoi ressemblent les cours des moldus ? Ou des humains en général d’ailleurs oui, j’avoue pas imaginer les sorciers pratiquer le tir à l’arc j’avoue mais après tout.. » Et bien après tout, les sorciers n’avaient jamais eu besoin de pratiquer ce type d’armes puisqu’ils avaient la magie… grâce aux créatures. Il y avait quelque chose d’assez dérangeant dans cet emmêlement de concepts un peu foireux.
Derrière sa question tournée avec une légèreté qu’on pouvait aisément entendre comme étant une moquerie, Jordane s’interrogeait en fait réellement sur les dessous de ce monde qu’elle comprenait encore mal connaître. Elle qui avait tant voyagé se découvrait bancale sur les sujets sociologiques et politiques d’un pays qu’elle avait fini par considérer comme le sien. Ou du moins pas loin.

En réalité, une certaine complicité se tissait doucement et presque étonnamment entre eux. Les piques du centaure l’amusaient, tout comme sa tendance à râler pour un rien tandis qu’elle laissait couler l’ensemble avec une forme d’indolence qui ne la lâchait jamais vraiment.
《- Voilà qu'elle prends mon arc pour un souaffle maintenant j'aurais tout vu chez les sorciers moi, eh petite humaine il faut tempérer les matchs ! 》
« Hey, que veux-tu Mustang ; quand on s’emmerde on fait du Quidditch il paraît ; déformation professionnelle.. » En réalité elle s’était surtout faite embarquer par la passion d’une amie, puis celle d’une seconde. Pas qu’elle aimait spécifiquement ça. Être batteuse lui aurait sans doute bien plu mais la flamme du vol n’avait jamais cramé ses veines comme elle le faisait chez Riley et Sovahnn. Pourtant, là, à ce moment spécifique, Jordane aurait aimé user de ce truc qui lui échappait pour tenter d’approcher les deux femmes pour qui elle éprouvait autant du manque que de la colère.
Et comme le reste de son quotidien, le pincement passa, comme retranché derrière l’image plus simple d’une femme associée à la Garde. Rien de plus, et certainement pas des conflits adolescents.

« On te l’a demandé ? Le truc des crins. » Une demande respectueuse entre deux individus consentants, éventuellement... mais que se cachait-il derrière sa colère ? Quelle part d'amoralité pouvait exister dans ces sociétés bien installées qu'on ne questionnait pas toujours ?
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Jordane Suzie Brooks
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Lun 5 Sep 2022 - 21:22
 

Des yeux dans les feuilles


17 Septembre - nuit

《- Ça va faire 1 ans que je suis dans le monde magique, j'ai des collègues nés moldus qui ont fait du tir à l'arc dans leur enfance et j'ai pas pu m'empêcher de poser des questions, c'est tout ! 》  

Ça explique pourquoi il est au courant pour la pratique des humains qui semble bien plus complexe que celle des centaures, en même temps chez eux c'est une pratique destinée au loisir, un moment d'agrément permettant de se détendre après une dure journée, de se vider l'esprit alors que chez les semis-équins c'est plutôt pour manger et se fournir de quoi compléter les cueillettes, toujours avec respect de la vie animale, même des acromentules qui pourtant sont très... goinfres et sans guère de pitié pour autrui lorsque leur bestialité affecte leurs sens ! 《- Ce sont des êtres qui tombent pour permettre à d'autres de vivre.》 c'est ce que lui disait souvent sa mère, il se souvient notamment des drôles de regard que lui ont lancé certains de ces collègues, pour eux le tir à l'arc c'est un loisir, non un moyen de s'alimenter, ils semblent avoir oublié que, de base, les centaures ne vont pas au Trois-Balais pour grailler, et qu'ils n'ont pas la nourriture qui leur tombe tout cuit dans le bec comme à Poudlard grâce aux elfes de maison, le choc des cultures, toujours.

Il râle copieusement quand celle-ci prends visiblement son précieux arc pour un souaffle de Quidditch, le sport le plus ennuyeux du monde selon lui.

《- Je souffre d'une grave allergie au Quidditch, dès que je vois un souaffle où un vif d'or c'est marrant mais je suis pris d'une fulgurante envie de dormir, je pique du nez et je pars au pays des rêves.》

Une fois, il à pu observer des petits jeunes qui s'entraîner dans une ruelle du village, il est resté quelques minutes à regarder mais assez vite ce sport imbécile lui est rapidement sorti par les trous de nez, et il à piquer un galop pour éviter d'être assommé par un malencontreux lancer de souaffle qui, en plus de lui laisser une bosse où carrément l'envoyer à l'hôpital, ne va certainement pas améliorer son mauvais caractère.

《- Tu veux dire pour faire des baguettes ? Une où deux fois ouais, des clients m'ont demandé des crins pour fournir Ollivander où d'autres fabricants, je les aie envoyer balader. Ils nous traitent comme des moins que rien et encore faudrait leur fournir des bouts de nous-mêmes. Qu'ils aillent voir en Grèce si j'y suis..》  

À moins que les baguettes s'imprégne du caractère de la créature qui donne son morceau ? Ça veut dire que, s'il donne un crin et qu'on confectionne une baguette à partir de celui-ci, est-ce qu'elle sera aussi sauvageonne que lui ? Refusant catégoriquement d'obéir à un sorcier ? C'est une très bonne question qu'il devra poser à un fabricant s'il arrive à mettre un sabot dessus. Mais pour autant il n'en demordra pas, hors de question de donner quoi que ce soit à ces gens.

《- J'entends du bruit !》

Le centaure s'apprête à viser mais fausse alerte, ce n'est qu'un Sombral qui se promène paresseusement. Seul ceux qui ont vu la mort de près peuvent voir cette majestueuse créature, c'est le cas pour Pholos qui à assister à la mort des siens mais est-ce celui de la jeune femme ?

《- C'est un Sombral, tu peux le voir ? C'est que j'ai l'air d'un minus à côté..》    

Il se sent très proche de ces créatures considérées, comme lui dans sa prime jeunesse, comme étant des portes-poisses qui attire le mauvais oeil.
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Pholos Lockwood
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Pholos Lockwood
Ven 16 Sep 2022 - 1:07
- Ça va faire 1 ans que je suis dans le monde magique, j'ai des collègues nés moldus qui ont fait du tir à l'arc dans leur enfance et j'ai pas pu m'empêcher de poser des questions, c'est tout ! 》  

La jeune femme avait accueilli les informations en silence, hochant seulement du chef sans faire de commentaires. Dans son silence, elle recueillait les données, construisant au fil des minutes les nuances qu’elle apprenait du centaure. Des brides du passé autant que du présent. Amusée de le voir râler de ses manières tout autant que des piques qu’il distribuait comme des flèches un jour de chasse. Comme à son habitude, Jordane ne laissait pas filtrer grand-chose sur elle-même tout autant que ses manières de rudasse irrespectueuse masquaient la manière mal-assumée qui était la sienne d’être touchée par des parts de ce qu’elle percevait de Pholos. Un rire clair l’accompagna à chacun de ses grommellements déjà assortis d’une tacle contre le Quidditch.

《- Je souffre d'une grave allergie au Quidditch, dès que je vois un souaffle où un vif d'or c'est marrant mais je suis pris d'une fulgurante envie de dormir, je pique du nez et je pars au pays des rêves.》

Sans doute était-ce davantage pour ça qu’elle riait. « Ouais, j’peux comprendre.. ! » Une bien basse réplique quand on savait qu’elle avait quelques fois pratiqué, aimé l’aspect sportif et compétitif de la discipline, sans compter les risques associés. Pour autant il y avait davantage une tentative de lien vis à vis de deux amies qui s’exprimaient au travers de ces après-midi passées dans les airs. Une chose pour laquelle elle se sentait à présent profondément idiote. Une colère latente s’exprimait alors au travers de sa réponse.. finalement bien peu sincère. Et puisqu’elle se sentit un peu comme une enfant prête à tout confondre, la jeune femme ravala les remarques acerbes qu’elle tenait sur le bout de la langue pour l’interroger sur le comportement des sorciers vis à vis de son caractère de « créature magique ». Du moins était-ce ainsi qu’elle l’avait toujours lu, à présent incertaine des définitions qu’on avait pu lui donner. Offensantes ou non ? Dans le doute elle esquivait le sujet.

《- Tu veux dire pour faire des baguettes ? Une où deux fois ouais, des clients m'ont demandé des crins pour fournir Ollivander où d'autres fabricants, je les aie envoyer balader. Ils nous traitent comme des moins que rien et encore faudrait leur fournir des bouts de nous-mêmes. Qu'ils aillent voir en Grèce si j'y suis..》  
La jeune femme eut un petit sourire en coin, amusée de l’expression. Elle ne chercha ni qui était Ollivander ni où il travaillait pour parler de clients, notant seulement l’information dans un coin de sa tête. Dans son silence, son esprit dérivait jusqu’à Enzo et les autres lycans, consciente qu’elle n’avait engrangé de l’empathie pour eux que dès lors qu’Enzo et elle avaient été amis. (Et plus si affinité mais ce n’est pas le propos). Face à Pholos, oui, Jordane avait de l’empathie pour les centaures. Mais sans lui mettre la merde devant le nez, sans doute n’y aurait-elle jamais véritablement pensé par elle-même. Une réaction humaine, sans doute. Hypocrite au vu de la situation nationale, mais humaine. Preuve en était, jusqu’ici, elle ne s’était jamais interrogée sur la provenance des composants de sa propre baguette, pas plus qu’elle n’avait envisagé les choses sous cet angle concernant les autres. Qu’en était-il des boyaux de loups-garous, des cheveux de vélanes ou du sang de vampire ? Un instant, l’idée la fit frissonner. « Quelle bande de cons.. »

Elle s’incluait dans le lot.

La jeune femme n’eut pas le temps de rajouter quoi que ce soit qu’elle se figeait. Non à l’écoute d’un bruit suspect car pour être très honnête la forêt grouillait de bruits parasites et tous lui semblaient étranges. Ainsi, plus rien ne l’était véritablement…
C’était bien le comportement de Pholos qui l’avait alertée. Jordane avait vu ses sourcils se froncer, les muscles de son dos rouler. Il n’en avait pas fallu plus pour qu’elle se tende à son tour, sa main volant déjà vers sa baguette qu’elle l’entendit prononcer ces mots : 《- J'entends du bruit !》
L’arme avait volée, dégainée, déjà prête à être utilisée tant sur l’intru que sur une probable fuite en prévenant les autres. Les consignes avaient été claires : ne pas se mettre en danger. Et certainement pas la nouvelle recrue. Pourtant déjà, l’arc à peine levé était déjà baissé. La scène n’avait duré qu’une fraction de seconde, les muscles à peine contractés, les mains à peine soulevées ; tout était déjà désamorcé. Un sombral. Jordane se laissa retomber sur son tronc, le cul contre le liège, un léger souffle entre les lèvres.

《- C'est un Sombral, tu peux le voir ? C'est que j'ai l'air d'un minus à côté..》
 « Évidemment. » Pendant une seconde – trop longue – Jordane s’était demandée pourquoi il lui était demandé si elle pouvait le voir. Ainsi sa réponse était celle-là, associée à un temps d’incompréhension total, pouvant passer pour une validation de la taille du centaure tout autant que la mise en avant de l’évidente présence de l’animal.

Un instant, sur ses traits passèrent un lot d’expression initié par de l’incertitude, la réalisation et enfin un dépit proche d’un « ah oui je suis con » hautement affirmé. Se laissant retomber sur le tronc, la baguette à la main et posée sur sa cuisse droite, la jeune femme lâcha : « Je suppose qu’on est beaucoup à les voir. » Sans préciser qu’elle ne devait pas cette aptitude à la Garde, pas plus que cette faculté n’était en aucun cas récente pour elle. Un instant son regard se perdit dans l’apparence si particulière de l’animal. Elle aurait pu se souvenir des cours à Poudlard ou faire le lien avec l’un de ses amis. Pourtant c’était bien amèrement qu’elle observait l’animal, la mort peinte quelque part derrière ses grands yeux clairs. La rage aussi. « T’es si petit que ça par rapport aux tiens ? » Son regard avait bondit vers lui, la voix assurée. Un léger sourire s’invita sur ses lèvres et déjà elle ajoutait : « « Le centaure le plus petit et le plus teigneux des sept royaumes qui refusa à jamais de donner ses crins magiques aux humains ». ça sonne comme le début d’un conte. Ya un truc à faire avec ton histoire … fait gaffe ‘Mustang, dans quelques années c’est ton récit qu’on racontera aux gamins... »

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Jordane Suzie Brooks
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Dim 18 Sep 2022 - 21:15
 

Des yeux dans les feuilles


17 Septembre - nuit

Paré à une éventuelle attaque de Supérieurs, Pholos est sur ces gardes, prêt à user de l'arc pour affronter les monstres à baguette mais c'est tout autre chose qui surgit des fourrés. Le sombral est magnifique, incarnation terrestre de la mort et des douleurs qui lui sont associées, d'une grâce macabre et étrange. Dans sa forêt, il ignore encore s'il y en avait puisque il n'a pas assister à la mort de ces frères et soeurs aînés et était donc dans l'incapacité profonde de les voir. C'est à cause du drame que cette faculté lui a été offerte, maigre consolation dans tout ces bibelots de souffrance qui se change en d'affreux cauchemars la nuit.

《- En cette période pas vraiment joyeuse, j'imagine qu'on est pas les seuls. La mort sème le blé et le récolte à maturité.》  

La créature pousse un cri et le jeune centaure sens des frissons parcourir tout son être devant la curieuse beauté de ce son, qui dit tant de choses en un seul bruit. Les Sombrals, les dragons ne s'expriment pas comme les créatures à intelligence humaine tel son peuple, les vampires où les acromentules mais ils n'en restent pas moins des êtres doués d'émotions qui ondule d'eux d'une façon différente. À chacun sa sensibilité..

《- Je t'arrive au nombril, imagine ce que j'étais auprès des miens, un tout petit. Et quand j'étais poulain j'étais encore plus petit, j'étais condamné à pas grandir beaucoup, ça m'a pas empêcher d'être précepteur de tir à l'arc auprès des enfants.》

Tout sauf un véritable centaure, pendant une grande partie de sa vie sa valeur s'est retrouvé affiliée à cette inexplicable miniaturisation, petite souris glacée perdue au milieu de lions valeureux et moqueurs, il n'était pas digne du clan selon eux, une malédiction à sabots qui fait tourner les grossesses, une petite chose pitoyable. Il à aujourd'hui prouver le contraire mais il à dû sortir les rames, l'épée et le glaive, tailler dans la roche pour se faire un chemin, un palais.

《- Ça pourrait faire un joli conte, je t'avoue, faudrait que je trouve un écrivain et toi ? Ta vie pourrait bien faire l'objet d'un récit ?》  

D'ailleurs à l'achat de la ferme, un exemplaire d'un recueil de contes trônait sur le canapé et il l'avait feuilleté rapidement, une main devant la bouche pour retenir un haut le coeur à la lecture du récit d'un sorcier qui à tué sa conquête pour sortir son coeur de la poitrine, par la chevelure de Gaïa il faut avoir une belle acromentule au plafond pour pondre une histoire pareille et l'inscrire dans un livre pour les poulains ! Pourtant cette fin le ramène à cette nuit du 15 septembre où tout à basculé, ces morts, cette violence bestiale et animale, comme quoi les bêtes ne sont pas toujours celles que l'ont crois.

《- J'ai trouvé un exemplaire d'un recueil de contes et j'ai failli dégoupiller tout mon repas à la lecture d'un récit répugnant, faut vraiment avoir un Détraqueur au plafond pour pondre une histoire pareille et se dire : Tiens je vais la mettre dans un recueil ça passera crème.》  

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Pholos Lockwood
Ven 23 Sep 2022 - 22:53
《- En cette période pas vraiment joyeuse, j'imagine qu'on est pas les seuls. La mort sème le blé et le récolte à maturité.》  

« On n’est pas les seuls non. » Fit sobrement Jordane qui s’arrêta un instant sur la tournure de cette phrase. La mort sème le blé et le récolte à maturité. Un frisson vint couler le long de son échine dorsale, roulant de sa nuque à ses cuisses où il s’attarda un instant avant de disparaître. C’était là une réalité très juste et elle-même se savait instrument du fauchage. Quand serait-elle la prochaine à plier ? De semaines en semaines, elle les avaient vu tomber les uns après les autres. Certains s’étaient relevés, d’autres non. Au travers de son mutisme, il y avait des plaies que les hématomes de sa peau n’enviaient pas.
L’animal renâcla avant de lâcher un cri sec. Jordane ne bougea pas, l’observant en silence déplier ses ailes et s’ébrouer. Elle notait la manière dont les muscles de son encolure accrochèrent la lumière un instant, contrastant la texture de sa peau fine. La squelettique créature semblait faite de peau mais l’ancienne Serdaigle se demanda s’il n’y avait pas là un pelage très fin et court à la manière de certaines chauves souris. Lèvres pincées, son regard porta sur les os de son crâne au creux desquels dansèrent les ombres de la forêt à chaque soubresaut de sa large encolure. C’était la mort qui l’avait amenée à quitter l’enclos sécuritaire de son foyer à l’âge de seize ans mais alors Jordane aurait été incapable de voir ces animaux. Elle était d’ailleurs dépourvue de cette capacité à son arrivée à Poudlard. De nombreuses fois pourtant la mort l’avait croisée durant ses aventures au détour du globe. Mais à chacune, Jordane avait détourné le regard. C’était à quelques pas d’ici qu’elle s’était mise à voir ces animaux.

Après tout ce temps sans oser fixer la mort en face, c’était sous ses doigts qu’un homme avait succombé. Depuis la mort avait tracé ses sillons bien des fois et jamais plus Jordane n’avait détourné le regard, comme hypnotisée par la pire des normalités.

《- Je t'arrive au nombril, imagine ce que j'étais auprès des miens, un tout petit. Et quand j'étais poulain j'étais encore plus petit, j'étais condamné à pas grandir beaucoup, ça m'a pas empêcher d'être précepteur de tir à l'arc auprès des enfants.》

Elle ne l’entendit pas immédiatement, acquiesçant dans le vide sans détacher son regard de l’animal si particulier. « ça n’a pas dû être simple. » Une voix éteinte, involontairement froide et paradoxalement tout aussi involontairement bienveillante. En arrière de ses prunelles, bien des cercueils trouvaient leur place pour hanter ses souvenirs.

《- Ça pourrait faire un joli conte, je t'avoue, faudrait que je trouve un écrivain et toi ? Ta vie pourrait bien faire l'objet d'un récit ?》  

Ces mots la ramenèrent au réel, lui arrachant un petit rire faussement joyeux. Ni certaine qu’elle s’amusait de l’idée de trouver un écrivant, ni de celle de voir la sienne poser sur papier.

« S’il a le sens de l’ironie et des mauvais clichés, ouais éventuellement. » répondit-elle avec un sourire tordu. « Je doute que ce soit très bon. » Oh pourtant il y avait beaucoup à dire. De ses aventures à ses conneries en passant par l’idiotie profonde d’une jeune femme en mal d’expérience et de sens, il y aurait eu de quoi rédiger une véritable série. Premier tome : Ou comment les flics m’ont ramenée par la peau du cul une vingtaine de fois avant de ne plus voir ma gueule. Tome deux : L’anglais n’est pas ma langue maternelle et quand t’as plus de tune sur ton compte en banque, t’as plus que tes yeux pour pleurer et ton cul à vendre. Tome trois : le monde qui s’étend là-bas a alternativement la gueule de la planète aux trésors et du cimetière des éléphants dans le roi lion. Tome quatre : Quand la connerie flirte avec l’insolence. Tome cinq : Reprendre ses études et tomber le fion dans une guerre d’extrémistes racistes.
Pas une super saga.

《- J'ai trouvé un exemplaire d'un recueil de contes et j'ai failli dégoupiller tout mon repas à la lecture d'un récit répugnant, faut vraiment avoir un Détraqueur au plafond pour pondre une histoire pareille et se dire : Tiens je vais la mettre dans un recueil ça passera crème.》  
« Sérieusement ? Il racontait quoi ce conte ? »

Fit-elle un petit sourire aux lèvres, lâchant le sombral du regard pour le ramener vers Pholos.

Pourtant tandis qu’il engageait son explication de texte, brutalement Jordane se tendit et sans un mot, déjà sur ses pieds, lui fit signe de se taire. De quelques sorts, elle s’assura des bordures du sortilège lorsque déjà, des craquements firent se retourner le sombral tout aussi tendu qu’elle.

« Hey Guthrie ? Ya rien ici, juste une saloperie de sombral. Cherche pas, c’était un type isolé je pense. »
« T’es vraiment sûr que tu veux parier là-dessus. Attends j’arrive j’ai une saloperie de brindille qui m’emmerde. »

Pupilles dilatées, veines gonflées d’adrénaline, Jordane serrait à présent si fort sa baguette dans sa paume que ses articulations en étaient devenues blanches. Un regard vif sauta jusqu’à Pholos, lui tendant une main pour lui indiquer la nécessité de l’attraper immédiatement pour transplaner loin des ennemis au plus vite. L’ombre de l’homme se détachait déjà derrière le sombral qui hennit avant de déplier ses ailes. Ainsi Pholos, rendu invisible par le sortilège, faisait à présent face au nouvel arrivant. Ce que Jordane ignorait, c’était que le nom de Guthrie, le centaure le connaissait. L’homme encore invisible appartenait à ceux qui avaient décimé les siens.
Pas un mot, pas un geste, pas une fuite non plus. Si le sort les dissimulaient, il n’empêchait pas le son d’atteindre les nouveaux gardiens de Poudlard.

« Tu t’amènes oui ?! Je vais pas crapahuter dans ce bourbier tout seul, ça va les conneries ! »

En silence, la jeune femme activa la marque sur son bras pour signaler le danger auquel ils étaient exposés. Puis de nouveau, Jordane fronça les sourcils, arrondissant les yeux en esquissant un premier pas lent et silencieux vers Pholos, main tendue. Un simple contact et elle les emmènerait loin d’ici.

Elle même se débattait pour ne pas agir bêtement, consciente qu’il aurait été aisé de prendre l’individu par surprise. Mais si les ordres étaient clairs, l’évidence l’était aussi : Pholos assistait à sa première mission et s’il était plus âgé qu’elle, le bleu ici, c’était lui.

Mais où était le Général qui devait veiller sur eux ?! La question devrait attendre. Tous muscles tendus, elle esquissa un nouveau pas.
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Jordane Suzie Brooks
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Lun 26 Sep 2022 - 21:12
 

Des yeux dans les feuilles


17 Septembre - nuit

《- C'est l'histoire d'un sorcier qui n'est pas tellement intéressé par trouver une compagne car il ne veux pas être guidé par son coeur, pourtant son entourage le..》

En cette première nuit de la Garde, Pholos n'aurait jamais imaginé tomber sur un visage connu alors qu'il était lancé dans l'explication du texte morbide à sa collègue. Et pourtant cette tête de poulet faisandé, le jeune centaure l'a reconnaît entre mille, comment oublier un tel homme ? Guthrie tout comme son compagnon Billy le Borgne en raison de son oeil manquant grâce à la flèche lancée par son père avant de subir un incarcerem en traître faisait parti du groupe de Supérieurs qui avait massacré les siens, il s'était occupé du cas de Royos et de ses deux fils : Willow et Tarborian, qui ont subi l'Endoloris, la mort rouge et douloureuse, et qui y avaient succombés. Il s'était aussi tourner vers les centauresses et les petits du clan, plus vulnérables malgré la férocité des mamans et leur courage qui n'a pas tenu longtemps devant la rage des ogres aux dents pointues. Elles meurent et très vite les petits élèves du centaure ne tarde pas à suivre leur chemin.

Les hurlements des malheureux résonne dans le crâne du jeune hybride et des larmes de rage aveugle sa vue alors qu'il revois les scènes macabres, un instant tout se brouille alors qu'il n'a qu'une envie : trucider les pourritures. Leur faire subir le même sort que celui qu'à subi tout les siens. Où les enterrer vivants sous une monticule de terre et les entendre étouffés, suffoqués grâce à un sortilège. Mais il doit se rendre à l'évidence, il ne peut pas mettre en danger la vie de sa jeune coéquipière pour une vengeance personnelle. Alors il accepte la main de la demoiselle et ils transplanent dans un lieu plus sûr.

Enfin en sécurité dans une autre partie de la forêt, plus touffue, Pholos commence à sentir le mal de tête poindre. Il serre les poings et les dents tandis qu'une autre émotion le transperce comme une flèche : la culpabilité de ne pas avoir pu sauver au moins un poulain, son père et sa mère, même Royos et ses deux fils. L'attaque avait été si soudaine qu'ils se sont tous retrouver submerger par les Supérieurs en plus de ne pas être des créatures guerrières comme peuvent l'être certaines. Il pique une ronchonnade pour ne pas changer :

《- Il était pas censé y avoir un Général pour avoir un oeil sur nous ? Je crois qu'il à piquer un roupillou, non ?》

C'était histoire de pas montrer les méandres de son âme à cet instant précis.

Il fallait qu'il tombe sur eux aujourd'hui, durant sa première mission sous l'égide de la Garde mais Pholos crois en la force du destin, il sait que ce n'est pas un hasard où une coïncidence si les deux bourreaux de centaures ont croisé sa route en cette nuit.
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Jeu 6 Oct 2022 - 1:28
Ils n’avaient rien vu, ni le centaure ni l’humaine, ni le sombral ou les branches pliées. Les sortilèges les protégeaient trop bien pour ça. Mais Jordane, elle, n’était pas aveugle.
Les larmes chez un gaillard pareil, ça ne se loupe pas.

Ainsi crispée, le bras tendu vers lui, les phalanges serrées autour du bois de sa baguette, la jeune femme avait vu dans ces prunelles de glace passer tout le feu et la haine d’une vengeance inassouvie. Elle connaissait trop bien cet éclat pour l’ignorer. Et pendant de trop nombreuses secondes, la possibilité d’engager le combat fut soutenue par le regard meurtri de Pholos. Un temps infini suspendu aux respirations des uns et des autres, agrippé aux pas que le Supérieur ne franchissait pas, à la délimitation du sortilège de protection. Et à ce poitrail qui se soulevait douloureusement. Que ferait-elle s’il encochait ? Qu’aurait-elle fait s’il n’avait pas été là ? La lave de violence qui pulsait sous sa peau se serait-elle déchaînée face à l’occasion offerte ? Il n’aurait pas suffit de grand-chose pour les mettre à terre, les désarmer, les emporter peut être. Ou emporter en enfer le timbre grinçant de leurs voix corrosives ?

La question ne se posa pas véritablement, d’un geste, Pholos réduit la distance et les ongles teints de vert de la jeune femme se refermèrent sur son bras. Plantés profondément dans sa chair, ils ne s’en détachèrent pas avant d’atterrir bien plus loin dans la forêt touffue. Les poings serrés, les mâchoires tendues, les sabots dans l’humus de la forêt, le centaure se dégagea. Chacun de ses pas cognait le sol d’un ton mat et elle aurait pu deviner la tempête sous ses traits durs.

Plantée là, activant de nouveau le sortilège de danger, la jeune femme sentait palpiter brutalement son myocarde dans sa poitrine. Personne ne répondait. Et Pholos qu’elle sentait imploser de son côté.

《- Il était pas censé y avoir un Général pour avoir un oeil sur nous ? Je crois qu'il à piquer un roupillou, non ?》
« Il s’est peut être fait tué. »

Pas une inflexion d’angoisse ou d’émotions dans sa gorge, seul un pragmatisme froid, les sourcils foncés. En vérité une violence rageuse lui percutait les os, poussée de l’envie malsaine de venger nombreux de ses tourments internes. La tentation était là, de faire demi-tour et de frapper pour obtenir ne serait-ce qu’une victoire, de sortir en vie quand d’autres boufferaient la terre.

Nouvelle activation du sort. Nouveau silence. « Putain, personne réponds. » Un coup d’œil en arrière et elle estima la bouteille posée entre deux arbres, sous un amas de fougères. Le portoloin était toujours là. S’ils le prenaient, il ne serait plus là. S’ils le prenaient, peut être d’autres ne pourraient le prendre, plongés dans une situation plus urgente que la leur. « Ok bon ; vient. Les ordres c’était de se barrer en cas de merde, donc j’te ramène. On va prendre le prochain pour laisser le plus proche dispo à ceux qui en auraient besoin. » A vrai dire, elle visait même le troisième.

Sans lui demander son opinion, la jeune femme avait déjà sauté par dessus un tronc bas, l’attrapant de nouveau par le bras. Une fois de plus, ils disparaissaient dans un craquement sonore et apparaissaient bien plus loin cette fois. Bordure de forêt, la campagne à portée de vue, des champs au loin, la nature en friche ailleurs. Le monde sorcier jouxtait ici par endroit le monde moldu. Un portoloin les attendait non loin. Dans un nouveau sortilège, une panthère longibande argentée apparu et fila porteuse d’un message, évanouie dans la nuit; droit vers le QG.

« Pour ma première on a failli se faire enfermer dans une imprimerie sur les quais. Tu t’en sors plutôt pas si mal.. » Dans son regard, une lueur d’amusement. Dans le cœur, une fracture ouverte.

D’un signe du menton, la jeune femme indiqua la direction, consciente d’être bien jeune pour prendre les décisions pour deux. Ainsi la marche active fut lancée.

« Ces mecs-là… Guthrie m’a fracassée sur un mur pour, je cite « être trop bonne pour une moldue ». » Vrai, pas vrai, ça change quoi ? « Tu... » A envie d’en parler ? «.. a déjà eu à faire à eux ? »
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Jordane Suzie Brooks
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Dim 9 Oct 2022 - 21:38
 

Des yeux dans les feuilles


17 Septembre - nuit

《- J'espère aussi que non, le jour de ma première mission ça serait pas de chance.》

Où un synonyme que l'idée du chef de clan est véridique, et le petit centaure qu'il est est bel et bien un aimant à malheur qu'il pense avec ironie. Le jeune centaure ressent l'angoisse de Jo qui s'aperçoit que personne ne réponds et qu'un silence des plus troublant remplace la douce voix du Général et c'est vrai que c'est inquiétant. Pour autant il essaie de se remettre de ses émotions, encore en proie au tourbillon de souvenirs macabres qui le poursuit même la nuit. C'est tel une simple poupée de chiffon grognon qu'il suis sa collègue d'un soir l'attrapant une nouvelle fois par le bras pour chercher un portoloin dissimulé dans la forêt, une bouteille en verre. Pholos n'en a, pour dire, quasiment jamais emprunté de sa vie semi-équine, c'est la toute première fois pour lui et il est un peu anxieux même s'il n'en dis mot à Jo, et gonfle son coeur de toute la fierté qu'il est capable de trouver en lui. Finalement celà se passe bien et ils atterrissent à la lisière de la ligne qui sépare le monde magique des moldus. C'est à cet instant précis qu'il à le privilège d'observer le tout premier patronus de son existence : inconsciemment le jeune centaure tends la main pour toucher la panthère, animal gracieux mais dangereux, tout aussi fasciné par cette magie, comme pour les peintures vivantes qui décorent les maisons des magiciens. Mais déjà, l'animal s'en va sans prêter attention à la créature et sa silhouette vaporeuse disparaît dans les ombres de la forêt. Tant de questions fusent dans l'esprit de l'homme-cheval qui se demande si ces êtres ont une âme, où représente l'esprit de ceux qui les font apparaître ?

L'illusion féerique se brise quand la voix de la née-moldue lui raconte une anecdote répugnante à propos de Guthrie et le félicite au passage pour cette première nuit, ce qui lui arrache un ricanement acide. S'il aurait été seul, il aurait probablement sauté à la gorge de ce démon avec une flèche de son carquois dans les mains sans prendre la peine d'encocher tellement son coeur est débordant de rage. Mais Jo est avec lui et il ne peut pas risquer sa vie pour deux ordures.

《- Bah, te préoccupe pas de ce que pense une déjection de gobelin constipé, ça en vaut pas le coup.》

Un malaise survient alors, lorsque elle lui demande s'il à déjà été confronté à eux dans le passé. Un ange passe, et il à l'impression que le son de sa voix est caverneuse lorsque ses mots filent comme des flèches. Pourtant, son visage affiche une expression neutre, ce qui pousse certains magiciens à dire que les êtres comme les centaures ont une intelligence humaine mais aucune âme, aucunes attaches, aucuns affects. Des bêtes sauvages. Alors que c'est faux..

《- Je suis le seul survivant de mon clan, je suis le dernier Lockwood. Les Supérieurs ont massacré mon père, ma mère, le chef et ces deux enfants, et le reste, poulains y compris.》

Tout bonnement immonde quand on sait que les centaures ont pour principe de ne jamais s'en prendre aux poulains des humains qui s'aventure dans la forêt.  
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Ven 21 Oct 2022 - 11:39
L’angoisse lui roulait dans le cœur et la gorge mais Jordane n’en laissait rien paraître ou si peu. Dans son silence, elle se demandait ce qu’il se serait passé si la rage qu’elle avait vu briller dans le regard du centaure avait éclaté pour réclamer son dû. Seraient-ils morts tous deux ? En aurait-elle profiter pour tâcher plus encore ses mains de sang ? Ou l’aurait-elle seulement agrippé au vol avant de disparaître plus loin ? Toutes les réponses étaient encore ouvertes tout comme l’était la possibilité de vie ou de mort du reste de l’équipe. Jordane avançait, le regard droit et l’esprit en feu. Kezabel était en sécurité loin de tout ça, Dorofei aussi et une part d’elle avait l’indécence de penser ça comme une bénédiction. Sa sœur et son frère d’arme étaient devenus au fil du temps bien plus pour elle. Plus qu’une amie et qu’un colocataire. Et si elle avait la lâcheté de ne savoir que faire de cette affection, son cœur battait pourtant plus fort dans sa poitrine à l’idée de ne pas avoir à s’en faire pour eux. Son mutisme cachait bien sûr les pensées qui l’amenaient vers un autre frère d’arme. Un ami et un amant, tombé au combat et dont l’absence la mordait à chaque instant. Plus encore à présent.

Dans le fond, à chacun des pas qu’accueillait la campagne anglaise, une question résonnait en sourdine : qui serait le prochain ?

《- Bah, te préoccupe pas de ce que pense une déjection de gobelin constipé, ça en vaut pas le coup.》


D’un coup d’oeil, Jordane l’avisa un instant. Le regard vif, les épaules lâches mais le dos droit elle avançait avec la démarche assurée du conquérant. Entre ses doigts, la baguette était tenue comme une arme et sous son épiderme, sa musculature développée roulait à chaque pas. A aucun moment elle n’avait évoqué ce passage pour obtenir quelconque mots réconfortants mais uniquement pour créer une proximité, aussi artificielle soit-elle. Si la réplique lui fit lâcher un petit rire amusé, Jordane s’interrogeait en réalité de ce qu’elle dégageait. Depuis toujours sa gueule de poupée fragile l’avait insupportée, l’amenant à soulever de la fonte autant qu’à enchaîner les disciplines martiales avant de pousser sa chance dans les pires endroits qui soient. Malgré tout l’acharnement qu’elle avait pu déployer et toute l’assurance dont elle s’affublait chaque jour, la voyait-on malgré tout comme une gosse en manque de réassurance ? La croyait-on de sucre ou de porcelaine, elle qui avait passé son adolescence en eaux troubles à prouver sa valeur ?
Il fallait croire.

L’interrogation proférée par la jeune femme était sortie sans qu’elle ne l’interprète ou ne l’anticipe. Sans doute parce qu’elle trouvait dans le regard de son comparse l’éclat d’une foudre qu’elle ne connaissait que trop bien. Peut être parce qu’elle sentait une attitude qui aurait pu dépasser la ligne blanche en d’autres circonstances, consciente qu’elle même risquait depuis bien des mois de sans cesse s’engouffrer dans des écarts qui lui vaudraient sa place au sein de la Garde. Ou peut être juste parce que si elle ne savait exprimer sa souffrance, les maux que les autres savaient exprimer en mots l’interrogeaient toujours.

《- Je suis le seul survivant de mon clan, je suis le dernier Lockwood. Les Supérieurs ont massacré mon père, ma mère, le chef et ces deux enfants, et le reste, poulains y compris.》

Elle ne se figea pas, ne ralenti pas, n’appuya pas son regard d’une lourde insistance. Jordane notait pourtant bien sûr les inflexions rauques de la voix, les muscles qui se tendent, les mâchoires qui se crispent et le regard qui se durcit. Elle voyait comme il évitait le regard, avançait rudement, aussi solide qu’il était rongé de peine et de colère. Pas qu’elle puisse imaginer bien sûr, ni l’horreur ni la bassesse de tels actes. Pas qu’elle cherche à projeter ses propres peines sur les siennes ou ne veuille comparer ce qui n’était pas comparable. En silence, elle eut simplement une pensée pour toutes ces âmes emportées, des gosses aux guerriers, de ceux qui avaient combattu à ceux qui s’étaient cachés. Et à celui qui le jour venu, avait fini seul debout. Jordane n’imagina ni la peine ni la détresse mais elle connaissait ce ton rauque qui roule comme le tonnerre, cette tonalité qui vous griffe la gorge et vous glace l’échine.

« ‘Une sale habitude chez eux. »

Les mots furent râpeux entre ses lèvres. Sobres et durs sans doute. Naturellement elle n’insisterait pas, n’envisagerait ni question ni ouverture, consciente d’être bien assez intrusive comme ça et estimant que le respect consisterait à présent à se taire. Les interrogations étaient là pourtant, presque scientifiques dans son esprit. Mais Jordane se souvenait aussi de son visage livide, les pieds sur le canapé et des inconnus dans son salon à tenter de lui tenir la main en baragouinant des phrases qu’elle ne captait plus tout à fait. Elle se souvenait de l’attente, les genoux plantés dans ses cuisses lorsque sa grand-mère était allée identifier le corps. Et les jours qui avaient suivi. La peur et la rage. L’impression de n’être que naufrage, que tout ce qui l’entourait n’était qu’une vaste blague, un mensonge immonde. Et surtout, cette colère sans borne de comprendre qu’elle ne serait jamais en sécurité où que ce soit. Que personne ne le serait jamais.
Une nouvelle épreuve. Ni la première ni la dernière.
Ses pensées divaguaient vers chacun de ceux qui avaient trouvé la mort. Vers chaque face à face. Comme un hommage nocturne aux victimes des ravages d’une guerre qu’aucun d’eux n’avait véritablement mesuré avant de se trouver dans son sillage.

« J’suis désolée pour toi. »

Le silence n’était pas pesant. Du moins il ne lui semblait pas. Il n’y avait là que le mutisme d’un accompagnement, consciente que dans le bruissement de la campagne, leurs pensées convoyaient les défunts, qu’ils les connaissent ou non.

«  ça fait un moment que je balade une huile ensorcelée, faite au Japon pour enduire la corde des daïkyu. Un truc traditionnel de là-bas qui en améliore grandement la durée de vie. C’est sans doute pas réellement mieux que ce que tu dois avoir mais sait-on jamais.. ça t’intéresse ? »

Elle se doutait bien qu’ils avaient leurs propres techniques sans doute hautement plus pointues que ses maigres savoirs et ne les remettaient en aucun cas en question. C’était seulement sa manière à elle d’apporter un petit quelque chose, un geste tendu pour protéger quelque chose qu’elle devinait non pas sacré mais profondément précieux au regard des derniers mots échangés. Juste une manière de préserver ce qu’elle supposait être les restes si ce n’était de ses proches, au moins des siens, de son peuple. Alors si cette petite fiole  - qu’elle baladait depuis qu’un sensei la lui avait donnée en lui indiquant un portoloin lui ayant permis ensuite de passer quelques temps au Japon – pouvait préserver quelques temps ces crins dont étaient fait l’arc du dernier survivant du clan des Lockwood, alors elle la lui donnerait avec plaisir.  D’ailleurs après un coup de fil qui n’aboutit pas plus que les activations de sorts, Jordane plongea la main dans la petite bandoulière qu’elle baladait toujours sur elle et qui était ensorcelée pour contenir bien plus qu’elle n’y semblait. L’attrapant sans mal, elle la lui tendit bientôt. « Tient. Fais-en ce que tu veux. »

Pourquoi chaque mot qu’elle prononçait semblaient à ce point expéditifs quand l’intention d’origine lui semblait pourtant louable ?
Tout en laissant son bras retomber le long de son corps, leur avancée dans les champs étant bien entamés, Jordane se décida à changer de sujet. Masqués par de hautes rangées de maïs, elle reprit d’un ton plus dégagé.

« Au fait…  J’ai vraiment l’air d’être le genre de personnes qui se préoccupe de ce que pensent les autres ? » Elle eut un petit sourire de défi, vif et mordant comme son regard d’eau claire.
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Jordane Suzie Brooks
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Sam 22 Oct 2022 - 20:19
 

Des yeux dans les feuilles


17 Septembre - nuit

« ‘Une sale habitude chez eux.J’suis désolée pour toi »

Pudique, tout comme lui. Des mots concis qui ne rentre pas dans une expression catastrophique. Le jeune centaure se sent une connivence avec cette demoiselle qui partage des points communs avec lui. Une complicité se noue entre deux êtres que le monde magique n'a pas épargné et qui se cachent derrière trois couches de mauvaise humeur pour lui, le sarcasme et la défiance pour elle. Les centaures entretiennent les cordes de leurs arcs à l'aide de cire d'abeille mais le jeune homme-cheval est relativement touché par la proposition de la jeune femme de lui faire cadeau d'une fiole Japonaise contenant un liquide au nom compliqué que son esprit n'arrive pas à retenir. Pholos n'a jamais voyagé, n'a jamais posé le bout des sabots ailleurs que dans la forêt qui l'à vu naître/grandir (pas beaucoup !) et ce présent à une odeur d'ailleurs. Il essaie d'esquisser une ombre de ce pays dans son imagination sans parvenir à en saisir les nuances puisque il n'y est jamais allé. Il sait juste qu'il est composé de cerisiers et de tuniques chatoyantes nommées Kimono.

《- Ça m'intéresse ouais, ça me dit bien !》

Les crins de son père il les nourrit avec de la cire d'abeille mais il n'est pas contre un autre produit. Les voilà qui se fraie un chemin dans un champ de maïs aussi haut qu'un troll des montagnes, le jeune centaure se remémore les vertus de cette céréale qu'il partage avec sa complice d'une nuit de surveillance. En grand passionné de nature, il est très loquace sur le sujet, au grand dam de certains de ses interlocuteurs qui finissent toujours par clignoter des paupières et s'endormir en face de cette fontaine.

《- Sous forme de farine diluée ou de cataplasme, le maïs apaise les contusions et les brûlures bénines. Riche en potassium il favorise l'élimination des toxines. Dans la lutte contre les calculs, la goutte, les coliques ou la cystite, il est efficace ! Il est aussi riche en antioxydants, sa consommation réduis les risques de maladies cardiovasculaires ou encore de certains types de maladies liées au vieillissement comme les rhumatismes et l'arthrose. Et il est super bon pour la vue alors hésite pas à cueillir ! 》

C'est aussi une autre façon de dissimuler sa gratitude envers la petite née-moldue où une manière bien à lui de la remercier en distillant un peu de son savoir, lui-même en ramasse quelques maïs tombés au sol pour concocter des cataplasmes afin de soigner ceux qui en ont besoin. Elle change de sujet en demandant si elle à la tête d'une personne à se soucier des autres. La réponse ne se fait guère attendre...

《- Non t'est plutôt comme moi, le genre de personne à envoyer paître les asticots sur la lune. Mais des fois, ça arrive que certains mots aient le pouvoir de blesser plus que d'autres. Et je me suis dis que, si tu m'en as parlé, c'est parce que ça t'as fait de l'effet quelque part. C'est tout.. Bon il fait quoi le Général ? Il est parti à la Tête de Sanglier où il dort ? Pffff les humains, toujours en retard, jamais à l'heure.. Tu me diras ça m'arrange d'un côté je peux ramasser un peu, ils ont l'air de qualité les maïs en plus ils feront de superbes cataplasmes.. Qu'est-ce que tu en penses ? 》
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Pholos Lockwood
Dim 6 Nov 2022 - 20:05
Du coin de l’oeil Jordane vit son regard. Pas un rictus sur ses lèvres, pas une émotion dans ses prunelles. La jeune femme connaissait le deuil, savait ses propres abandons, ses silences et ses vides. Pourtant tous restèrent profondément enfouis sous la surface. Elle n’exprimait et n’exprimerait rien de plus. Tout resterait en elle sans un remous. Ses deuils resteraient à distance tout comme elle éloignait les émotions qu’elle devinait sous le marbre du visage de Pholos. Les siennes, dans lesquelles elle n’avait aucune part. Celles qu’elle ne cherchait pas à s’approprier. Pas qu’elle n’ait pas d’empathie, bien au contraire. Mais ici, les muscles tendus par la conscience acerbe que, peut être, quelque chose d’affreux se passait non loin d’eux… Jordane resterait dure. Rien ne devait éclabousser ses nerfs, c’était ainsi. Et si certains arrivaient à atteindre cette forteresse qu’elle s’acharnait à construire depuis des années, ceux-là étaient pour l’heure hors de danger.
Et pourtant.. Et pourtant il y avait ces quelques mots. Une main tendue, un petit quelque chose pour son arc.

《- Ça m'intéresse ouais, ça me dit bien !》

Rien de plus. Et pas plus qu’un sourire sur les lèvres de la jeune femme avant de tenter un nouveau patronus. Il aurait fallu passer dans chaque zone comprenant des portoloins de sorte à pouvoir accélérer leur fuite mais en cet instant seule la marche leur restait. Et s’ils avançaient vite, Jordane s’inquiétait de ce qui se passait hors de leur champ de vision. Pour autant, elle songeait qu’il était de sa responsabilité d’éloigner la nouvelle recrue comme on le lui avait sous entendu. S’il se passait la moindre chose, il fallait partir. Alors ils s’éloignaient.

《- Sous forme de farine diluée ou de cataplasme, le maïs apaise les contusions et les brûlures bénines. Riche en potassium il favorise l'élimination des toxines. Dans la lutte contre les calculs, la goutte, les coliques ou la cystite, il est efficace ! Il est aussi riche en antioxydants, sa consommation réduis les risques de maladies cardiovasculaires ou encore de certains types de maladies liées au vieillissement comme les rhumatismes et l'arthrose. Et il est super bon pour la vue alors hésite pas à cueillir ! 》

Ça sortait de nulle part et Jordane ne su qu’en faire. L’observant du coin de l’oeil, détournant le regard vers le maïs, elle intégra les informations sans les commenter. Ces données, elle n’était pas sûre de jamais en avoir entendu parler, y compris durant ses cours de botanique. Y compris par Takuma pourtant calé en notions de médecine et médicomagie. Etait-ce là des pratiques de centaures qu’il lui partageait comme ça, sans rien attendre d’elle ? Un don placé là comme ça de la même manière qu’elle venait de lui offrir une fiole qui avait suivi nombre de ses voyages depuis plusieurs années. Un cadeau, une manière de nouer du lien, d’offrir quelque chose. Un peu de reconnaissance.

Sans un mot, seulement un sourire en coin, Jordane acquiesça.

《- Non t'es plutôt comme moi, le genre de personne à envoyer paître les asticots sur la lune. Mais des fois, ça arrive que certains mots aient le pouvoir de blesser plus que d'autres. Et je me suis dis que, si tu m'en as parlé, c'est parce que ça t'as fait de l'effet quelque part. C'est tout.. Bon il fait quoi le Général ? Il est parti à la Tête de Sanglier où il dort ? Pffff les humains, toujours en retard, jamais à l'heure.. Tu me diras ça m'arrange d'un côté je peux ramasser un peu, ils ont l'air de qualité les maïs en plus ils feront de superbes cataplasmes.. Qu'est-ce que tu en penses ? 》

Cette fois, Jordane lâcha un rire net sur la première partie de sa tirade. Envoyer paître des asticots sur la lune, intéressant point de vue.
Est-ce qu’elle en avait parlé parce que ça l’avait blessée ? Non. Pour être honnête, il s’agissait davantage d’une part de manipulation que d’une volonté de se confier. Il y aurait eu bien plus à dire sur les violences qu’elle avait subies mais celle-là n’en faisait pas partie. Juste une manière de laisser de l’espace à l’autre, de lui permettre d’exprimer quelque chose sans se sentir trop exposé. Que ses propres dires soient un mensonge ou non n’impactait pas véritablement.

Quand à ce qu’elle pensait de l’absence du Général ou de qui que ce soit d’autre ? “ J’en pense qu’il y a sans doute eu une attaque et qu’on doit se magner.” Une nouvelle fois, elle activait le collier, sonnait l’alerte, et accélérait encore le pas. Le maïs attendrait. “Et que si on pouvait arrêter les drames deux secondes ça ‘ferait pas de mal.” Mais que c’est une guerre. Alors qu’il y en aurait d’autres. Et qu’un jour, ça serait eux dont le nom trouverait le chemin du mur des disparus. Elle le savait, ne commentait pas, enchaînait les missions, accusait en silence les perspectives de l’avenir. Et les deuils du passé.

Sous ses talons, le sol de terre défilait d’une bonne cadence.

“On est bientôt arrivés au portoloin, il devrait être dans le coin.” Bientôt il bifurqueraient, entreraient dans le champ en arrière de celui-ci, sillonneraient le maïs et trouveraient une peluche sale au bas d’un épouvantail. Bientôt.
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Ven 11 Nov 2022 - 14:10
 

Des yeux dans les feuilles


17 Septembre - nuit

Pholos regarde Jordane envoyé un autre patronus porteur de message qu'il essaie à nouveau de toucher du bout des doigts la panthère qui disparaît à nouveau sans se soucier du mini centaure qui essaie de comprendre ce phénomène magique, d'autant plus que certains sorciers possèdent des créatures magiques comme patronus d'après certains dires. Est-ce que celà veut dire qu'un centaure peut être un patronus ? Jusqu'à présent il n'a jamais vu d'homme-cheval où de femme-cheval bleu(e) sortir d'une baguette, ni de patronus tout court d'ailleurs c'était la seconde fois de sa vie, mais pourquoi pas ?

Une attaque ? Le coeur du jeune centaure bat la chamade dans sa poitrine et les images des Supérieurs exécutant ses parents lui reviennent devant les yeux alors qu'il se cabre de toute sa petite hauteur et suit Jordane au trot, au galop il serait capable de la laisser derrière lui et il n'en à guère envie, grincheux mais nullement un coeur de lièvre. Avec son arc dans la main par mesure de précaution, il reste attentif aux mouvements dans les plantations, ses sabots épousant les pulsations cardiaques de Gaïa afin de repérer un éventuel ennemi. Sous le trot du centaure, la terre vole avec légèreté mais il ne s'en préoccupe pas car un pressentiment l'anime, une espèce d'angoisse dont il n'arrive pas à se débarrasser lui colle à la croupe mais il la cache derrière un air décidé.

《- Merci de l'info, c'est bien de savoir qu'on a une porte de sortie.》

Le jeune sylvestre cherche du regard le fameux portoloin alors que ses petites pattes le portent, ils finissent par bifurquer vers le second champ en arrière de celui-ci  quand il montre d'un doigt un épouvantail avec à son pied une peluche dans un état critique de saleté. Un lapin au rose délavé par les pluies, le mauvais temps en général. À quel poulain avait-il appartenu ? Mystère et boule de crins..

《- C'est pas ça le portoloin ?》

Il essaie de se mettre dans la tête d'un humain magicien pour déduire sur l'identité de l'objet enchanté, les portoloins sont souvent des objets auquel on ne s'attend pas de prime abord. Des bottes, des déchets, un épouvantail, n'importe quoi qui peut servir à voyager aux sorciers. Ils sont ce qu'ils sont mais ils ont l'art et la manière pour transformer des trucs ordinaire en trucs extraordinaires, donner des secondes vies avec leur magie.  
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Pholos Lockwood
Sam 12 Nov 2022 - 23:37
Etait-elle seule à craindre le silence de leurs supérieurs ? Si personne ne répondait, c’était qu’il y avait un problème, pas que ceux qui encadraient la mission s’étaient soudainement pris d’un désir brusque de partir à la cueillette aux champignons. Surprise par le rythme soudain du petit centaure, Jordane força l’allure à son tour. Apte à tenir la distance, elle enchaînait les entraînements chaque semaine. Ainsi le cœur pulsant dans ses veines, les muscles bandés d’acide, elle teint le tempo jusqu’à ce qu’ils en arrivent aux lieux présentés par la Garde quelques temps plus tôt, lors de la préparation de la mission. Pholos avait dû ingérer tant d’informations, tant de lieux, tant de noms et de visages qu’elle ne fut pas surprise de l’entendre dire 《- Merci de l'info, c'est bien de savoir qu'on a une porte de sortie.》

Pas de réponses, seulement un hochement de tête déterminé. La jeune femme veillait sur son souffle comme une flamme qu’on veille un jour de tempête. Cramer ses cartouches sans certitudes n’était pas dans ses habitudes mais elle ne prit pas le parti de s’imposer. Plus jeune mais plus expérimentée, la jeune femme accumulait surtout les casseroles. Consciente qu’on lui avait souvent dit de limiter les prises de risques et les initiatives, soulignant souvent son jeune âge, elle entendait surtout une certaine constante : ferme ta gueule et fait ce qu’on te demande. Le genre de choses auxquelles on pouvait l’imaginer répondre par la rébellion acariâtre mais qu’elle pouvait entendre. Alors la jeune femme fermait effectivement sa gueule et tentait de prouver aux sceptiques qu’elle valait le coup. Autonome depuis son adolescence, elle s’était sortie de bien des galères. Ses compétences étaient aussi véritables que son caractère, ses limites ou son impulsivité.

《- C'est pas ça le portoloin ?》
“Hm ?” Ouvre les yeux ma fille.. “Si !”

Sans y toucher, un petit lapin rose aux oreilles déchirées et au pelage délavé fixait avec attention les sabots de Pholos.
“On est crades, sérieux..” Partout perdus contre les champs ou dans la forêt des traces de la présence humaine. Les lieux sorciers échappaient en partie à cette marée noire mais le monde moldu en était jonché.
Sans épiloguer plus que ça, elle fit signe à Pholos qu’ils rentraient. “A trois ?” Un décompte plus tard, attrapés par le nombril et projetés à distance raisonnable du QG, ils atterrirent en sécurité. Jordane ne chercha pas plus loin, quelques sorts de vérification, la main de Pholos dans la sienne et déjà, elle les faisaient transplaner au QG.

Là ils furent accueillis avec un soulagement évident de la part de plusieurs membres dont notamment Néolina Hampton, une Générale.
Dans un coin, le Général qui aurait dû être présent dans le périmètre pour les encadrer se leva d’un bond. Manifestement soumis à un vertige, l’homme s’adossa rapidement au mur avant d’être embarqué par un médicomage qui semblait insister depuis un moment. Contre son crâne, le sang perlait.

S’en suivi une rapide réunion pour les mettre au courant. Plusieurs de leurs membres s’étaient faits repérés lorsqu’ils collectaient des données et n’avaient pas eu le temps de prévenir. Fort heureusement tous avaient pu fuir sans aucune capture ou létalité. Les blessés furent transférés à l’hôpital clandestin de la Garde et les noms de chaque Supérieur recensé fut répertorié. Avant de les laisser débaucher, un.e légilimen vint vérifier le visage de chacun de leurs ennemis et il leur fut demandé de laisser ces souvenirs dans la pensine afin de garder trace de ces identités.

Enfin Pholos et elle furent libérés après un rapide débriefing. Bonnes décisions, rien à redire. Tout aussi expédié que sa propre expérience post première mission pour la Garde.

Plus de deux heures avaient ainsi passé depuis leur départ de la forêt et dans les couleurs tanguant du QG, Jordane s’éloigna de la salle de réunion accompagnée de Pholos.

“J’te dépose chez toi ?”
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