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Welcome to the Black Parade - Cait

 :: Londres :: Centre de Londres :: ─ Soho. :: • Covent Garden.
Lun 31 Jan 2022 - 18:19


9 Juillet 2016 - soir


« Oh, j’suis pas là pour jouer ton chaperon pendant que tu te tapes la tournée des bars, sérieusement… »

Kenner râlait à quelques pas derrière lui, dépossédé du rôle initial où il le traînait partout où il le souhaitait, les Rivers lui avaient à présent seulement demandé de garder un œil sur leur fils. Ce grand dadet qui avançait une bouteille à la main, le goulot coincé contre sa paume, les pensées brouillées par les dires de Warren quelques jours plus tôt.

« Eh ben justement si, connard. Si tu veux me lâcher je t’en prie, c’est pas moi que ça va gêner. »

Comme à son habitude, Alec se senti projeté en arrière, la main rugueuse du grand type lui agrippant le bras pour le balancer sur le mur. Et comme à son habitude, un rire lui perçait la gorge, profondément amusé de cette tendance à céder à la violence lorsqu’ils sentaient perdre sur lui le contrôle qu’il leur concédait. La frustration sous jacente, Alec pouvait la sentir chez ces types-là. Facile à exacerber, à violenter, à briser. Alors de nouveau un avant bras en travers de la gorge, le Rivers se marrant, passablement éméché, réellement amusé de ce type d’attitudes. Un peu moins d’avoir fait tomber sa bouteille dans l’action, l’odeur de rhum se répandant autour d’eux.

« Alors si tu crois que tu m’auras aussi facilement que ça mon gars, tu te fourres le doigt jusqu’au cul. »
« Rassures-toi Kenner, je veux pas t’avoir.. au grand max une pute, mais j’aurais personne d’autre ce soir. Pas de risques. Allez lâches-moi. J’ai un whisky qui m’attend. »

Ça aurait pu mal tourner. A vrai dire ça avait peut-être même été le cas. Qu’importe : Alec se trouvait quelques temps plus tard assis et accoudé au bar d’un pub de la ville. Le regard planté droit devant, il sentait peser sur lui le regard de Kenner qui, seul, le fixait attablé à une table de l’autre côté de la pièce à l’atmosphère humide et saturée. Deux fois déjà le jeune homme avait quitté son poste pour draguer quelques nanas, la discussion avec Warren bloquée dans le fond de son crâne. Impossible de ne pas être celui qu’il était, impossible de préserver Mack et pourtant l’idée de rompre ce qu’ils construisaient au fil du temps lui semblait ingérable. Impossible, aussi, l’idée de ne plus revoir Jayden. Pire encore, ses pensées dérivaient vers les autres, toutes ces personnes dont l’absence lui sciait les nerfs bien plus violemment qu’il pouvait l’admettre. Une autre fois, une nana était venue l’aborder. Pas assez belle, elle s’était fait refouler.

Ou peut-être que plus honnêtement, il cherchait ici soit l’autodestruction, soit le simple regard d’une personne dont il serait proche. Histoire de se souvenir à quel monde il appartenait. Histoire de frôler des yeux ceux qui lui manquaient si violemment. Et pourtant sans vraiment oser y penser, une part de lui ne cessait de se le répéter : il les flamberait, ces règles qu’il respectait pourtant. Jour après jour, ces enfoirés retrouveraient leurs habitudes, lâcheraient la bride, endormiraient leur méfiance. C’était la patience qui pourrait le faire tenir et miette après miette, gratter un retour à la normale.

L’alcool coulant dans sa gorge, l’angoisse de perdre Mack lui flambait les nerfs, l’amenant plus violemment encore vers l’idée de se faire l’une de celles-là, ici et là, qui posaient sur lui un regard plus ou moins timide. Le besoin de retrouver de la chaleur, de foutre en l’air les barrières qu’on lui imposait de toute part, de respirer dans la violence du besoin de chairs. De retrouver un semblant de contrôle, une part de domination qui grésillait en lui, toujours en attente, de plus en plus oppressante. L’envie était là, sinon il n’y serait pas à son tour. Elle griffait ses nerfs et s’imposait en nécessité pourtant s’il avait eu une touche, il n’y avait pour l’instant dans ses poches que des numéros qu’il n’était pas certain de rappeler. Le regard perdu dans le reflet que la vitre qu’on devinait au travers des différentes bouteilles alignées sur le mur en face de lui renvoyait, Alec se perdait dans ses pensées, les laissant dériver vers l’horreur de ces derniers jours. Les épreuves alignées, les tors accumulés, le sang sur ses mains, noyant ses neurones. Et pourtant l’homme qui lui faisait face avait cet air impassible et sombre qu’il avait déjà par bien trop porté. Légèrement crispé, les sourcils un brin froncés, le regard bleu le dévisageait, planté en lui comme celui de son père. Le givre des Rivers étincelait malgré la brume d’alcool qui brouillait ses yeux.



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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Lun 31 Jan 2022 - 20:17
Samedi 09.07.2016
Dans la soirée

Soho, Londres, Royaume Uni

« T’es sûr qu’on ne me reconnait pas ?
- Sûr. »

Les mains sur chacune de ses épaules, Jake la fixait sans ciller, le regard doux, calme, sans une trace de l’inquiétude qui pourtant devait le bouffer de l’intérieur. S’appliquant à lui montrer son soutien, sa confiance. Elle lui avait dit quelques jours plus tôt, sans détour. Il l’avait prise dans ses bras, l’avait attirée contre lui, sans hésiter, comme on prenait dans les bras un proche avant qu’il ne parte au front.

Car c’était bien ce qu’elle faisait là. Partait au front, en guerre, en croisade. Avec pour bouclier une teinture et du maquillage, pour arme un top moulant et un pantalon en cuir. Le grand jour, celui de l’attaque tant attendue, tant révisée. Tant redoutée. Et à nouveau, Jake enroulait ses bras autour d’elle, la serrait contre lui, quand bien même il savait qu’elle passerait la nuit dans ceux d’un autre.

Plusieurs jours qu’elle l’observait. Tantôt blonde, tantôt rousse, des habits passe partout, se fondant dans la masse, dans le décor. Plusieurs jours qu’elle le suivait de bar en bar, sans que jamais ils ne la voient, ni lui ni son acolyte. Le voyait chercher, provoquer, encore et toujours. Susciter une réaction, n’importe laquelle. Violence, désir, dégoût. Éprouver une montée d’adrénaline, la seule qui le faisait encore se sentir vivant. Finir par se retrouver dans l’ivresse, dans l’oubli.

Ce soir, elle se lancerait. Serait celle qu’il draguerait, qu’il convoiterait. C’était le seul moyen, elle le savait. Ils ne le laisseraient approcher personne d’autre qu’une fille facile, un corps pour y décharger le sien, l’y échouer, l’y abandonner. Assis au bar, les yeux dans le vague, l’air grave, pas moins impassible pour autant. Elle le connaissait assez pour deviner ce qui se jouait dans son esprit.

« Un verre de rouge, s’il vous plait. »

Elle s’était approchée du bar à son tour, passant devant lui sans croiser son regard, s’appuyant contre un tabouret en attendant sa commande, puis l’emportant avec elle alors qu’elle s’éloignait, traversant à nouveau son champ de vision, fermant les paupières une fraction de seconde en humant le vin. Puis, s’arrêtant un peu plus loin, elle trempa les lèvres une première fois, but une gorgée.

Serait-ce assez pour le faire sortir de sa torpeur ?
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
Lun 7 Fév 2022 - 19:29


9 Juillet 2016 - soir


Les pensées dérivaient, dures et multiples, tantôt sanglantes, tantôt froides ou brûlantes, lui claquant dans l’esprit autant que l’alcool qui commençait à griffer les nerfs, ramollir ses douleurs. Bien sûr, il y aurait une femme. Il y en avait toujours une lorsqu’il terminait dans ce type de lieu. Pourtant il faisait traîner, ne poursuivait pas ce qu’il pouvait pourtant lancer, repérant sans difficulté dans certains regards des ouvertures évidentes. Mais non. Déjà parce qu’il voulait rendre dingue le type du fond, lui faire perdre l’intégralité de sa soirée, de sa nuit, ne rentrer que le plus tardivement possible, parfaitement conscient qu’il ne dormirait pas plus de deux heures avant que Carraway ne percute sa gueule de bois de plein fouet. Très bien : il gerberait sur ses cadavres.

Lèvres scellées, regard droit vers le reflet de cette enveloppe qui cachait tant de secrets, Alec dérivait sans véritablement faire attention à son environnement. Une fois de temps en temps ses yeux suivaient une femme au travers de la vitre mais sans vraiment s’en rendre compte. Un simple réflexe, à peine perceptible sans l’observer attentivement. Il n’y prêtait gare, plus intéressé par la sensation molletonnée de ses muscles abrutis par l’alcool.

« Un verre de rouge, s’il vous plait. »

Il fallu ça pour qu’il émerge. Une voix connue, droit dans ses neurones, à lui faire l’effet d’une flèche le percutant de plein fouet. Sans doute était-ce l’apathie de l’alcool qui le sauvait d’une réaction plus vive d’ailleurs car sans se retourner, le givre de ses yeux trouva un autre reflet. A côté de lui, Caitlyn lui sautait droit au cœur. Un battement de cils, puis deux, le sortaient de ses nimbes, traçant dans son cerveau l’évidence. Oui, c’était bien elle : il ne rêvait pas. Ses pupilles suivaient chacun de ses mouvements, les tracés de sa bouche dont la couleur saisissait des envies qui l’avait déjà poussé vers elle plusieurs fois. Les yeux maquillés qui sans être charbonneux, soulignaient avec délicatesse le bleu de ses yeux. La peau pâle, unie. Le top qui attirait les yeux. La poitrine qui s’y devinait. Les cheveux détachés qui appelaient à être agrippés. Voilà ce qu’on pouvait voir. Voilà ce qu’une part de lui voyait.

Le regard droit, inflexible, qui refusait de croiser le sien. Bien sûr, elle l’avait vu. Elle était là pour lui.

Alors l’assurance hargneuse, la prise de risque flambant ses veines, l’acharnement de l’affection, le martellement d’un mensonge assumé.
Oui, une part de lui s’attardait sur elle, détachant son regard du miroir pour la suivre lorsqu’elle s’éloignait sans sembler le voir. Cette part devinait ses formes sous son top, glissait le long de ses jambes, passait entre elles, glissait jusqu’au bas de son dos. Une part de lui était réellement ce mec-là, il laissait aller plus effrontément les yeux sur ces fringues qu’il pourrait penser un appel à la drague.

Mais l’autre savait. L’autre savait qu’elle attirait bien le regard pour appeler aux envies lubriques, mais pas de la façon dont ce type et celui-là l’imaginaient. Juste pour sembler être cette femme-là. Car oui, pour une fois, si une femme – cette femme – s’était fringuée ainsi, c’était très exactement pour lui. Pour choper son regard, ses envies peut-être, mais surtout son attention. Alors ce qu’il voyait c’était la guerrière qui refuse les règles, qui rebat les cartes, qui pipe les dés. Celle qui prend les armes et n’hésite pas à les abattre, à se couler dans le camp ennemi, à défaire les liens. Celle qui sait parfaitement qu’elle marche dans un champ de mine… mais qui y va car elle refuse d’y laisser un ami. Et tandis qu’il laissait couler les yeux sur son fessier comme le chien qu’il savait être… en réalité une tornade d’émotions lui violentaient les côtes. S’il l’avait pu, il en aurait pleuré de la voir agir ainsi.

Pourquoi Cait ? Passer un peu de temps avec moi ? Prendre des nouvelles ? Ça en vaut pas le coup. Fait pas ça.

Et si Kezabel le faisait ? Pourquoi pas elle ?

L’observant s’assoir un peu plus loin, c’était la gorge serrée qu’il réalisait à quel point lui qui se sentait si profondément seul ne l’était pas tant que ça. Alors au travers de l’alcool, l’assurance et la hargne se réveillaient en son sein à leur tour. Est-ce qu’elles s’étaient concerté ? Est-ce qu’ils se concertaient, tous ? Est-ce qu’ils devinaient ces moments où il faiblissait, où il manquait de souffle, où il sentait ses jambes mollir ? Assez pour débarquer, comme ça, soudainement. Elle aurait pu partir tout de suite, lui adresser rien qu’un clin d’œil ou seulement disparaitre dans la foule qu’il en aurait eu assez.

Relevant les yeux, il tombait sur Kenner qui le fixait d’un air agacé, tapotant sa montre pour lui faire signe qu’il voulait rentrer.

Haussant des épaules, Alec se contenta d’un doigt d’honneur, ostensible, en revenant à son verre un moment. Qu’elle le voit faire. Qu’elle comprenne qui l’accompagnait si ça n’était pas déjà fait.

Caitlyn… avait monté un plan. Sinon jamais elle n’aurait agit ainsi. Ainsi ses pensées fusaient. Depuis combien de temps ? L’avait-elle suivi ? Cherchait-elle à l’approcher depuis un moment tandis qu’il avait posé les yeux sur Kezabel sans la voir, elle ? Etait-ce possible ? Et là, qu’attendait-elle ? Qu’il vienne, réellement ? Droit devant les yeux du type qui le surveillait ?! Elle osait ?!

Un verre de moins, un nouveau arrivait devant ses yeux clairs.

Mais même s’il comprenait bien son idée…. Avait-il le droit moral de se lancer là dedans ?! Risquer sa peau ainsi ?! L’interrogation lui claquait à la gueule, tournait tandis qu’il suivait un moment une autre femme du regard avant de revenir sur elle, détaillant une nouvelle fois sa posture, ses fringues, la contraction de son ventre. L’autre s’agaçait, lui indiquant de nouveau sa montre. Et Alec le laissait mariner, gagnant du temps comme il le pouvait pour finir par prendre sa décision.

Combien de fois avait-il affirmé à Warren qu’elles faisaient leurs choix, qu’ils n’étaient personne pour choisir pour elles ? Mais devant le fait accompli, si elle se faisait tuer pour s’approcher de lui… ? Pourtant il n’y aurait aucune raison. Elle ne serait qu’une femme klinex à leurs yeux, rien de plus. Un corps dont on se détourne bien vite.
Le regard sur l’ambre de sa boisson qui accrochait aux parois du verre, s’écoulant plus lentement que de l’eau, agrippant la lumière qu’elle reflétait de nuances de miel. Que faire ? Le temps passa encore, l’embourbant dans son indécision, martelé de l’envie purement égoïste de la voir.

« Hey Shawn ? Tu lui ressers un Médoc ? »
« Ah ça y es tu t’es décidé ? Laquelle ? »

L’homme posait sur lui un petit sourire. Shawn avait remplacé Lex ici. Alejandra avait disparu sans qu’il ne comprenne pourquoi. Pas un mot depuis leur baise. Pas plus que Lex – sans la baise – d’ailleurs. Plus que Shawn dans le décor donc, apparemment habitué à ses petits jeux du soir.

« La nana du fond là-bas. En cuir. » L’homme écrasait un petit rire, posant sur lui ses yeux verts brillant d’amusement.
« Ouais… En même temps j’sais pas pourquoi je demande. Tout à fait ton genre. Un petit côté Alej d’ailleurs. »
« C’est… pas faux. Ouais ya d’ça. » L’autre se marrait, Alec écrasant un rire qui se voulait léger… conscient que ce « tout à fait ton genre » était probablement exactement ce que Caitlyn s’était dit un peu plus tôt devant le miroir en se préparant. Sa libido le rendait-elle prévisible ? Profondément oui. Une chance apparemment.

Quand au reste… il fallait croire que contrairement à Warren, sa lâcheté l’amenait à ne pas protéger ses proches de son affection profonde. Ainsi, quand Shawn déposait un verre devant Caitlyn, le désignant du doigt devant la foule, Alec posait sur elle un regard profond, le petit sourire en coin classique.  

Si tu ne veux pas continuer, c’est le moment de te barrer Cait.

De l’autre côté, Kenner soupirait, engageant la conversation avec un type à côté de lui.

Ouais. Bien deviné. La soirée sera longue.

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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Mer 16 Fév 2022 - 23:25
Dire qu’elle n’avait pas peur aurait été mentir. Prétendre que son cœur n’était pas serré, que ses tripes n’étaient pas nouées, que ses genoux ne tressaillaient pas… S’engager, talons aiguille, pantalon moulant, à la vue de tous – c’était autre chose que raser les murs, quand bien même au quotidien, autre chose que foncer tête baissée aussi. Elle s’avançait dans la cour des grands, fard à paupières smoky, rouge à lèvres carmin, la tête haute, se jetait dans la gueule du loup dans le plus grand des calmes ; mais dire qu’elle ne tremblait pas aurait été mentir.

Capter leurs regards. Le sien, surtout, mais pas dans leur dos. Ils devaient voir. Voir qu’il la regardait de la même manière qu’il regardait les autres, la voulait et l’obtenait comme celles qu’il avait convoitées et acquéries les soirs d’avant. Ne pas ciller au moment où il la repérait, au moment où il comprenait. Une inconnue, voilà ce qu’elle était. Belle, mais surtout insignifiante, sans importance autre que celle de l’occuper pendant une partie de la soirée et de la nuit. Une récompense, quelque part. Une consolation.

Elle serait cette femme-là, à leurs yeux, aux siens s’il le fallait, si c’était le seul moyen pour qu’il la laisse l’approcher. Savait à quel point il était capable de se blinder, refusant toute forme de relation autre que charnelle, d’affection autre que passionnelle. Prévisible, oui, pour elle qui le connaissait du moins. Tout comme elle l’était pour lui, très certainement. Car au fond, il ne pouvait pas être si surpris de la voir là, pour lui. Pas réellement.

L’appréhension l’avait quittée dès ses premiers pas en direction du bar. L’assurance feinte avait cessé de l’être, donnant naissance à une détermination farouche et insolente, drapée sinon d’innocence du moins de flegme, de désinvolture. D’indifférence, aussi, jusqu’à ce que le barman ne dépose un second verre de vin sur la table haute derrière elle, à laquelle elle était accoudée. Alors elle se retourna, darda ses grands yeux sombres d’abord sur lui puis sur celui qu’il lui désigna et qui déjà la fixait des siens.

Elle fit mine de réfléchir quelques instants, comme incertaine de bien comprendre, puis prit le verre et le porta à ses lèvres. Baissant légèrement les paupières, elle huma l’alcool, le gouta, puis releva les yeux. Signe qu’elle acceptait. Le verre, le geste. Le message, aussi. Haussa les sourcils l’air de dire qu’elle attendait qu’il vienne. Mais il ne viendrait pas, ce message-là n’était adressé qu’à elle. Et sa réponse était prête. Elle n’avait qu’à se lancer.

Se lancer, oui, mais sans se précipiter. Elle sortit son téléphone, ses cheveux retombant devant ses yeux alors qu’elle baissait la tête, pianotait dans le vide. Réfléchissait, en réalité. Rassemblait son courage, aussi. Faire le vide, dans ses pensées, dans ses poumons, avant de revenir à la charge. Son verre toujours à la main, elle se dirigea vers lui, sachant pertinemment qu’on l’observait. Qu'on la surveillait. Soit.

« Merci pour le vin. »

Elle le huma à nouveau, comme pour se donner du courage. Sourit, ses yeux plantés dans les siens.

« Lou. »
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
Ven 18 Fév 2022 - 12:29


9 Juillet 2016 - soir


Jette-moi la première pierre
J’caillasse la Terre entière
J’vais tout jeter à la mer
J’vais nourrir les océans.
Viens, c’est calme au fond du verre.
Quand on n’a plus rien à faire
Quand on a goûté l’enfer, on n’a plus peur du néant.

Ça cogne dru dans sa tête. D’envie et d’espoir. La prendre dans ses bras, se fondre en elle avant qu’il soit trop tard ; simplement pour que le quotidien, quelques instants, perde de sa substance. Pas besoin de faire corps, pourtant, pour que le brouillard perdre en épaisseur. Sa présence seule s’insinue dans tes nerfs, tu sais. Délie la solitude, défait les remparts. Pourtant ça crache là à l’intérieur. Ça hurle d’envie de tout larguer, de les laisser lacérer ce qui se doit pour la simple et égoïste idée de retrouver un semblant de normalité. Elle sait, te connait tant que c’en est risible. Tant que ça claque d’une envie immonde dans tes veines. Tant que ça t’arrache à l’isoloir, aux marasmes de tes peurs incertaines, à l’envie d’être seul et de t’y perdre. Elle est insupportable, cette sensation de n’être qu’un amas de chair salement prévisible. Et pourtant ce qui se défait dans tes poumons allège tes épaules, délie tes souffles, soulage tes plaies. Sa présence seule te fera dérailler, elle le sait, peint tes peines de milles désirs. La prendre, se gorger de sa chaleur, trouver le contact de son corps pour retrouver la route de son âme voilà bien ce qui grésille au fond de tes muscles, les cellules en vrac, les neurones en nœuds.

L’espoir, t’arrive même pas véritablement à le saisir dans ces prunelles qui se baissent, refusent de s’accrocher à toi. Tu doutes, t’espères qu’elle se barre. Tu crois, surtout, que tu ne le mérite pas. Pourtant regarde-la, les gestes sont fluides, n’attendent que toi. La technique d’approche est bonne,, bien sûr, elle appelle aux évidences, ne fera réagir personne ; regarde, même Shawn n’y voit que du feu. Et ensuite quoi ? T’y vas, tu la dragues, elle repart ? Allez, on fait ça. Mais ce risque, t’es vraiment sûr de vouloir le prendre ? Ça te pète à la gueule tant t’as qu’une envie : la trouver, l’embrasser pour ce qu’elle est, pour sa rage, sa force, ses refus. La prendre contre toi pour simplement être là, t’emplir d’elle, oublier ce qui te défonce d’un vide trop profond. Te perdre, lâcher, écraser tes rires sur son épiderme. Tu le sais, les autres le voient pas mais elle sait les souvenirs qui remontent. L’amitié autant que les crashs, l’envie d’exister te broie la gueule tant tu te sens seul.

C’est pour ça que tu bouges pas. Dans un crash, il y a toujours des dégâts et si cette décision est la sienne, t’espères toujours qu’elle s’en défasse, qu’elle lâche, qu’elle te laisse. Qu’elle se casse en te balançant le verre à la gueule. Vous en sourirez, un jour, quand vous serez seuls.


Au travers de l’immobilité, c’est une guerre qui se joue. Ils se font rudes et tendres ces regards pourtant neutres qui se cherchent, s’attisent, se refusent. La guerre froide. Alec garde ses positions, se refuse à la chercher comme une ultime porte, une hésitation brutale. Voilà bien un indice qu’il aurait dû garder pour lui mais c’est ainsi que ça vient et il n’y résiste pas. Une ouverture mais la sortie grande ouverte… C’est pourtant lui qu’elle prend. Sur lui qu’elle mise. Lui qu’elle veut, qu’importe le danger ou le regard qui se porte sur elle du fond de la salle. Alec lui-même le sent, s’y pose une fraction de seconde dans le dédain habituel. L’autre se marre autant qu’il s’agace tant il sait que la soirée se fera longue maintenant que le gosse a ferré le poisson de sa soirée. Elle est poison pourtant, corsetée de ces fringues qui lui attirent l’œil. Difficile de ne pas s’arrêter sur ses cuisses ou son décolleté, difficile de ne songer à ce qu’il a déjà embrassé et goûté, ce qui l’attire au-delà de ce que la décence n’accepte.

Un battement de cils pour chasser ces idées, prendre de nouveau conscience qu’il s’agit-là d’une alliée, d’une amie, chasser ce qui vient à l’encontre même de sa volonté. Et pourtant cette assurance griffe ses nerfs, plante ses sens de certitudes qu’il n’a pas, qu’elle lui impose. C’est le besoin de s’accrocher à quelqu’un qui semble savoir, qui semble être sûr de lui. Le besoin de lâcher la bataille, de se reposer sur autrui, de baisser les armes.

« Merci pour le vin. »
Merci…
« J’ai tenté ma chance. Au pire tu gagnais un verre pour me le balancer. » Réponses réflexes, légères et facile dans ses yeux de dragueur invétéré.

Le sourire est là, le regard aussi. Et pourtant tout se casse la gueule à l’intérieur. Il se casse la gueule. D’envie et de désir, d’espoir et d’angoisse, de reconnaissance et de dépit. Alec s’effondrerait s’il n’avait pas l’habitude de tenir au-delà de ce que son corps peut encaisser. Quand la colère laisse place au désir, c’est la femme contre laquelle il a envie de perdre son âme. Juste pour la sentir contre lui. Juste pour sentir quelqu’un.

« Lou. » Qu’ils sont faciles, ces regards et ces expressions-là, celles qui captent le regard de la cible, la chopent d’amusement et de désir, un truc léger dans le fond des yeux auquel il serait simple d’échapper mais où on s’abandonne pourtant trop longtemps.
Louise. Lou. Loup.
Il y eut une seconde d’affection, dans cet amusement. Cette chose qu’on chasse d’un battement de paupière au risque du carnage. « Alec. »

Un instant, ce sourire se fait plus tendre, de ceux qui font craquer, de ceux qu’elle comprendra comme étant chargé d’une histoire aux milles couleurs. Hier noyés de peurs, insensible aux pleurs, brusque parfois, rude dans les flammes d’un couloir couvert d’obscurité. C’était quoi, déjà, la première fois ? Celle où t’as entendu son prénom, que tu t’en foutais un peu, que t’avais juste envie d’elle. Semblable et multiple tout à la fois, c’est pourtant un homme différent qui fait face à présent. Un homme qui voudrait ne pas la désirer, mais qui peine à ne pas laisser ses yeux glisser le long de cette gorge.

Shawn se marre, sait que ça se brouille de désir par moment, dans les veines de l’habitué. Il n’imagine pas une seconde que si Alec veut y glisser les lèvres, c’est pour s’y réfugier, lâcher l’horreur, se recroqueviller contre elle et seulement fermer les yeux sur la réalité. Se charger d’elle, sans forcément aller plus loin. Simplement s’imprégner un moment de ses certitudes.  

Alors la conversation s’enclenche, naturelle et simple comme s’il pouvait y trouver là la possibilité de la peindre d’autres nuances. Voir en elle ce qu’elle n’est pas. Découvrir une inconnue qu’on apprend à comprendre. Celle à laquelle on s’intéresse quand l’autre, pourtant, le fixe au travers de ses yeux pâles.
Son emploi, ce qu’elle fait là, ses hobbies, ses envies. Son rire, qui fuse, l’un parmi les autres. Derrière, l’autre avait fini par se lier avec un groupe de types, désintéressé de ce qui se passait ici.
Il l’avait fait dès que la main d’Alec s’était posée sur le bord de cette cuisse trop proche, signe qu’il n’y aurait pas de refus pour sa conquête du soir.

Lui, au travers de la conversation, s’emplissait seulement de la chaleur qui cavalait sous son épiderme.
Et elle continue, la discussion falsifiée.

« T’attendais quelqu’un au fait ? » Encore une porte ouverte. Une demande aussi.

Le temps m’assomme, c’est qu’la mort veut m’embrasser
Donc sers-moi un rhum, que j’oublie de trépasser.

Le temps d’apprendre à vivre, il est déjà trop ivre
Où Aller ? - Antoine Elie



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Alec Kaleb Rivers
Sam 19 Fév 2022 - 20:41
Oh que oui, Caitlyn savait la dualité qui se battait en lui. Elle la voyait dans son regard ardent, sentait la tension de ses muscles sous son air détaché, amusé, intrigué aussi. Sentait la chaleur, dans son cœur mais aussi sous son épiderme, devinait le frémissement dans son bas-ventre, à la fois d’envie et d’angoisse. Il hésitait. Non, il résistait. Derrière sa placidité, son indolence, la suivant du regard, sourire en coin, alors qu’elle avançait vers lui, il refusait d’être celui auquel elle ne l’avait jamais laissé se réduire mais qu’elle avait aujourd’hui besoin qu’il soit. Celui qui la prendrait comme il aurait pris n’importe qui d’autre. Car elle n’était pas n’importe qui d’autre. Elle était une amie, son amie, proche, importante à ses yeux, quand bien même ça n’avait pas toujours été le cas, et il ne voulait pas la blesser en étant cet homme-là, avec elle.

Belle, c'est un mot qu'on dirait inventé pour elle
Quand elle danse et qu'elle met son corps à jour, tel
Un oiseau qui étend ses ailes pour s'envoler
Alors je sens l'Enfer s'ouvrir sous mes pieds

Mais elle ne voulait pas de son amitié si elle ne lui permettait pas de l’approcher. Ne voulait pas de sa tendresse, de sa douceur, ne voulait pas de son inquiétude, de sa prévenance. N’avait pas envie d’être protégée, quand c’était pour le secourir qu’elle était là. Non, ce soir, elle n’était pas venue raviver en lui sa part de lumière, pour lui rappeler qu’il était plus fort que ses faiblesses, plus droit que ses bassesses. Ce soir, c’était à sa part sombre qu’elle faisait appel. Loin de ce corps quasi sans vie qu’il avait arraché aux flammes, extirpé de sous le gouffre à âmes, loin de cette silhouette maigre et pâle qui s’effondrait dans une ruelle le lendemain d’une nuit sanguinaire – le dos droit, bien campée sur ses deux jambes, Caitlyn se tenait là, face à lui, forte et fière, et c’était à eux qu’elle faisait face.

Elle porte en elle le péché originel
La désirer fait-il de moi un criminel ?
Celle qu'on prenait pour une fille de joie, une fille de rien
Semble soudain porter la croix du genre humain

Et la conversation s’enclenchait, les questions s’enchainaient, les réponses fusaient. Les regards, pétillants, les rires cristallins. Une tape dans son épaule alors qu’il moquait ses ratés de pâtisserie, l’air faussement outré. Une main sur son avant-bras pour l’empêcher de faire un signe au barman, tenant à être celle qui passerait et surtout règlerait la commande. Un verre pour lui tandis qu’elle finissait son vin, puis des shots. Le goût de l’alcool qui lui réchauffait la gorge, lui vrillait les sens. Elle entendait son cœur s’emballer à chaque fois qu’elle inclinait sa tête vers la sienne, manquer un battement à chaque fois que son souffle s’écrasait dans son cou alors qu’elle parlait à son oreille pour se faire entendre à travers le bruit. Sentait son odeur, son parfum. Réalisait la beauté de son visage, de ses mâchoires saillantes, de ses doigts à la fois fins et charnus alors qu’il posait une main sur sa cuisse.

« T’attendais quelqu’un au fait ? »

Un sourire. Tu veux vraiment pas m’aider hein ?

« J’ai l’air d’attendre quelqu’un ? »

Non, Caitlyn n’attendait pas. Lou n’attendait pas. Elle avançait, pas à pas, gagnait du terrain, une main à plat sur son torse, ses yeux plantés dans les siens, donnait tout ce qu’elle pouvait donner. Prenait ce qu’elle pouvait prendre, aussi, à commencer par ses lèvres, précautionneusement d’abord, savourant leur goût, leur contact, y apposant les siennes avec douceur. Lâche prise, Alec. Laisse-toi faire, laisse-moi faire. Fais-moi confiance. Si je ne voulais pas faire ce que je fais je ne le ferais pas. Si je ne te voulais pas, je ne serais pas là.

Quel est celui qui lui jettera la première pierre ?
Celui-là ne mérite pas d'être sur Terre
Ô Lucifer, oh laisse-moi rien qu'une fois
Glisser mes doigts dans les cheveux d'Esméralda


Belle
Luc Plamandon
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Caitlyn Louise Twain
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Dim 20 Fév 2022 - 12:58


9 Juillet 2016 - soir

Elle s’insinuait en lui, salves de vagues de désir et de besoin s’écrasant sans cesse contre la muraille de son angoisse. La voir ici faisait gronder le soulagement dans ses veines, se dressant en lui d’un besoin ignoble que d’être aimé, considéré. Caitlyn se battait pour le voir, s’imposait là où il n’y aurait dû y avoir que le vide d’un monde qu’il n’acceptait pas. Mais à son tour, son amie s’introduisait dans le no men’s land, y sillonnant sans craintes et tête haute avec pour seule armure, la beauté. Il y aurait eu tant à dire sur cette cloison qui séparait parfois les femmes du monde, protection autant qu’aimant dangereux. Caitlyn s’en parait à présent pour faire face et si bien des regards se posaient sur elle, c’était le sien qui en perçait les lignes. Pourtant Alec hésitait, rejetant cette idée affreusement tentante de la retrouver près de lui. Mais elle vint. Elle venait toujours, finalement et l’idée lui perça le cœur avec fureur. Elle était ainsi, à refuser d’être protégée au point de se mettre en danger.

Un instant, l’idée de la présence de la pleine lune quelque part dans le mois grésilla dans ses synapses, s’interrogeant du rôle que ce genre de choses pouvait avoir à jouer. Un instant, il pensa à son mec évoqué ici et là, sans vraiment sembler l’assumer dans son quotidien. Rien qu’un instant quand elle se penchait vers lui, riait comme le ferait une femme qui par chacun de ses gestes, indiquait son consentement. Son souffle lui vrilla les sens, cavalant le long de son épiderme de sa gorge à son ventre, vagues de désir à crépiter jusque dans son bassin. Si la pensée s’effaçait, une autre vint, plus prenante. Elle savait, sentait, voyait tout ce qui cavalait dans son corps. Parmi leurs rires, au travers des conversations badines, un seul regard aurait pu le trahir, déjà repoussé d’un battement de paupières. L’idée l’angoissait autant qu’elle l’attirait, faisant battre en lui bien des émotions contradictoires. Derrière ses prunelles de givre, la fascination pour cette femme qui se battait pour ses valeurs, pour ses proches, refusait de lâcher l’affaire, de rester loin. La reconnaissance, aussi, de se sentir ainsi soutenu, de ne pas être abandonné au bon vouloir de ceux dont il portait le nom. L’angoisse aussi, brutale et vicieuse, de la voir en payer le prix. Et le désir, ce putain de désir qui le poussait vers elle, cavalait sous sa peau, cramait ses nerfs à chaque fois qu’elle s’approchait un peu plus ou glissait sur sa peau à vif la sienne. Pire, un simple souffle. Elle paya, faisant sourire Shawn et râler Kenner.

Alec prit un autre verre, repoussant encore une fois l’envie de la trouver, conscient que par moment, ses doigts se crispaient légèrement sur sa cuisse. La sentir près de lui, voilà la simple et bête espérance qui fusait dans ses veines. Elle fini son vin, pris des shots. Il l’accompagna. Une tournée, deux, l’alarme dans sa tête pour lui indiquer qu’il merdait, qu’il n’avait pas le droit d’agir ainsi, qu’il y avait là un risque trop important. Pourtant l’alcool lui brûla la gorge malgré tout, brouilla ses sens, fit briller son regard. L’alcool l’appelait. Elle l’appelait. Ses lèvres, son rire, son cou, ses hanches, ses cuisses. Putain, t’es qu’un con. ça n’irait pas jusque là, il faudrait qu’elle parte, ce n’était qu’un stratagème, une façon bien banale de se rapprocher du fêtard invétéré, bien sûr. Oui, bien sûr. Alec savait. Et pourtant une part de lui voulait tout cramer, être con simplement. Lâcher l’affaire juste l’espace d’une soirée, cesser de s’interroger et de toujours mesurer le bon du mieux, le mal du pire. Ça lui crachait dans la gueule l’envie de cesser d’être seul, de trouver chez l’autre la porte de sortie qui se refusait trop souvent. D’être un connard. De ne pas mesurer les risques, de se foutre de l’éthique, de ne pas prendre de décision pour autrui. Juste de se laisser faire lui qui passait sa vie à résister à tout et n’importe qui. La laisser faire. La laisser jauger les limites, prendre des risques pour sa vie, pour son couple, pour il ne savait quoi. Pour lui. Bordel, ces deux mots auraient pu être pensés dans un sanglot tant il lui griffait les poumons.
Facile. Si simple de le faire réagir. Cette évidence lui foutait la gerbe tant il tentait de la faire passer de quelques gorgées de plus. Comme si la chaleur dans sa gorge pouvait écraser cette sensation poisseuse de n’être qu’un amas de chair incapable de faire les bons choix. Pourtant chaque fois, il reculait, la main d’abord quand le corps s’avançait pourtant, les mots ensuite. T’attends personne ? Dis que t’attends quelqu’un, que tu me laisses ton numéro, ne fais pas ça.

« J’ai l’air d’attendre quelqu’un ? »

Non, t’as pas l’air. T’as l’air de rejoindre quelqu’un. Moi. T’as l’air de t’en foutre du reste. Mais le reste existe, tu existes, tu as une vie, des amis, des obligations, des engagements. Arrête, tu te mets en danger.

Mais t’es qui pour choisir ? T’es qui pour refuser ce dont tu crèves d’envie ? T’es qui pour choisir ce qui est bien ou mal, ce qu’elle peut ou ne peut pas faire. Ses choix, ses décisions. Tout s’arrêtera quand vous serez seuls.

Et la distance, Caitlyn la crama d’un seul pas. Main à plat contre lui, elle fit exploser son cœur d’angoisse, de désir et de soulagement. Chaque geste vers lui était une délivrance d’un égoïsme cynique. Chaque pas un soulagement. A chaque fois, elle le choisissait lui. Chaque fois elle entrait un peu plus dans ce qu’il craignait être sa tombe. Et pourtant depuis quelques jours, Alec n’avait pas été plus vivant qu’en cet instant. Elle écrasait par son acharnement la présence de ce type derrière, qui ramenait régulièrement son regard sur eux. A chaque fois. A chaque foutue fois ça lui tranchait l’épiderme. Et pourtant qu’il battait ce cœur de la sentir près de lui. Qu’il pulsait du désir de sentir cette chaleur marteler ses sens pour en effacer toute la glace qui sillonnait son âme. Elle prit ses prunelles d’abord, semblant s’y planter, dans cette âme malmenée, comme une caresse sur les plaies qu’elle savait vives. Puis ses lèvres. Caitlyn n’avait pas le moindre doute sur celui qu’il était, jamais plus elle ne serait la gamine qu’il avait embrassé pour la première fois. Jamais plus il ne serait ce connard-là. Et pourtant la pensée avait bien du mal à se maintenir sous la fulgurance du désir d’oubli. L’alcool frappait, l’envie aussi, l’importance de maintenir les apparences tout autant. Alors Alec la ramenait à lui, plus vivement qu’il ne l’aurait voulu, les mains sur ses hanches, l’une remontant un peu, l’autre un poil trop basse. Le corps a ses réflexes, et si l’amour a ses raisons que la raison ignore, la sienne se noyait. Comme s’il pouvait en être autrement. Comme s’il pouvait être autre chose que faible face au désir. Après tout, c’était bien là ce qu’on attendait de lui. Correspondre au type qu’il avait toujours été, voilà bien une évidence qui ne choquerait jamais personne, ici ou ailleurs. Et elle le rendait dingue. A gouter ses lèvres et sentir sa chair irradier et chercher la sienne, Alec le savait, il pourrait facilement perdre pied.

« Alec ? »

Dans un souffle abandonné sur ses lèvres, Alec lâcha celles de Caitlyn. Il lui sembla un instant que sa peau grésillait de désir, rallumé comme on souffle sur des braise, laissé là où il l’avait fauché brusquement la dernière fois, pourtant prêt à dévorer son corps autant qu’à s’y perdre. Les vallées de ses souvenirs cavalaient sous ses rétines, peinant à lâcher les siennes.

Me lâche pas. Le cri d’un enfant perdu pourtant.

D’un geste, l’adulte attrapait la clé que Shawn lui balança sans vraiment y faire gaffe. Rien d’autre ici qu’une scène déjà vue et revue.

La banalité même.

« On monte ? »

Nouvelle option, nouvelle porte de sortie.
Pourtant il connaissait sa réponse.

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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Dim 27 Fév 2022 - 16:29
Ne pas s’arrêter. Ne pas hésiter, se retourner, regarder en arrière, là où les ombres grouillaient, où le danger grondait. Ne pas penser. Ne pas faiblir. Elle y était presque. S’était affichée à la vue de tous, avait attiré son regard, capté son attention, ouvert la discussion, les autres n’y voyaient que du feu. Alors elle avançait, sans s’arrêter, sans se retourner.

Il la voulait. Aurait voulu ne pas la vouloir, mais c’était plus fort que lui. Il la désirait. L’espérait, aussi, déchiré entre l’envie qu’elle s’en aille, sauve sa propre peau, et le besoin de la voir rester avec lui, continuer à se battre pour lui. Si Caitlyn n’avait pas été aussi concentrée sur son rôle, sans doute aurait-elle compris ses scrupules, son dégoût de lui-même, de ses faiblesses, de ses bassesses. Mais alors qu’elle posait sa main à plat sur son torse, la seule chose qu’elle voyait, qu’elle sentait, était son désir, celui sur lequel elle misait.

Et elle plongeait ses yeux dans les siens, venait prendre ses lèvres, lentement, précautionneusement. Le laissait l’attirer contre elle avec force, sa main dans son dos, l’autre sur sa hanche, plaquait son ventre contre le sien, sentant sa peau s’embraser à son contact, son corps entier appeler le sien, l’aguicher autant que le chercher.

« Alec ? »

Elle ouvrit les yeux mais il avait déjà lâché ses lèvres et se détournait d’elle. Elle se raidit, dût faire un effort pour prendre sur elle et se retenir de froncer les sourcils, de resserrer son emprise sur lui alors que sa main quittait ses reins pour attraper au vol la clé que lui lançait le barman. Pour accepter qu’il n’était pas en train de lui échapper, de lui glisser entre les doigts.

« On monte ?
- Je te suis. »

Un souffle, un sourire. La tension redescendit aussi subitement qu’elle était montée. Comme un soulagement, non pas de l’âme qui ne doutait pas mais bien de la chair et elle comprit que le désir qui brûlait en Alec s’était insinué en elle aussi, l’animait d’une force nouvelle. Et alors qu’elle lui prenait la clef des mains, ouvrait la porte et la refermait derrière eux, elle réalisa qu’elle pourrait rester Lou. Qu’elle voulait rester Lou. Voulait sentir ses doigts se crisper sur sa peau, ses lèvres se fondre dans les siennes, son bassin presser contre le sien.

Mais, enfin seule à seul avec lui, loin des regards, elle s’arrêta pour la première fois de la soirée. Sans lâcher sa main, sans le quitter de ses yeux où la détermination farouche n’était plus, attentive au moindre de ses mouvements, à chacune de ses réactions. Prête à être celle qu’il voudrait qu’elle soit.

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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
Mar 1 Mar 2022 - 22:18


9 Juillet 2016 - soir

Elle s’était raidie. Alec la sentit se crisper. Ses ongles ripèrent contre lui, son ventre se creusa, son souffle se suspendit entre ses lèvres. La peur était là, celle de le perdre ou de faire face, l’heure de voir le danger devenir réalité, celle de le sentir se glisser ailleurs, hors de portée. Étrange comme tout son être pouvait s’accrocher à elle, au moindre de ses gestes, à la myriade de signes que son organisme lui balançait à la seconde, comme s’il n’y avait que ça qui comptait à l’instant. Elle, le corps et l’âme, les chuintements de désir, la fulgurance de la présence, la profondeur des nimbes de son regard. Qu’aurait-il été s’il avait fallu être comme elle, s’il avait fallu avoir des sens développés au point de connaître chaque battement de cœur, chaque pulsation dans ses veines, chaque crispation ? A quel point la sensation pouvait-elle être pleine et entière que de connaître parfaitement l’état de l’autre à un moment donné ? Et qu’entendait-elle de lui en cet instant ? Sentait-elle tout ce qui crissait en lui au point de brouiller ses pensées, de noyer ses ressentis ? Pouvait-elle savoir, entendre, voir la violence de son corps qui se tendait vers elle, cherchait sa présence, devinait ses envies ? Ça cognait si fort entre ses cotes qu’il dû se faire violence pour se détacher un peu d’elle et rattraper les clefs au vol. La danse semblait bien établie entre l’habitué et le barman. Rien qu’un coup d’œil lui indiqua que Shawn se désintéressait déjà de la situation. De nombreuses fois il l’avait vu faire. Emporter une nana ou l’autre sous le regard inquisiteur de Lex qui ne validait rien de tout ça, parfois accoudé au bar, le sourire d’Alejandra coulé jusque dans ses prunelles dilatées. Elle était la première à l’y avoir emporté. Depuis Alej avait disparu, Lex avec lui. De quoi s’interroger sur le lien entre ces différents départs. Et pourtant Alec s’en foutait. Qu’ils lui démontent encore la gueule, qu’ils trahissent l’amitié, une autre lui prouvait la sienne et seule celle-ci comptait en cet instant. Seule celle-ci le tiraillait de milles impasses, écartelant l’envie de l’emporter là-bas, de se perdre contre son corps, d’ignorer les signes ou le passé.

Merlin qu’il voulait oublier ce qu’il savait d’elle ! Oublier qu’elle était fidèle en amitié comme en amour. Oublier son entêtement à aider les autres, à paraître forte et indomptable au point de se mettre en danger sans trembler. Oublier. Oublier ce qu’il avait deviné contre sa volonté et qui le poussait à connaître ses possibles dérives. Voulait-elle réellement ce qu’il se passait ? Ce qu’il ressentait ? Le désir, Caitlyn le provoquait sciemment, mais dans quel but ? L’isoler ou aller plus loin ? Son histoire avec ce type là, Luke. Non, Jake. Ça s’était déjà cassé la gueule ? Que penser ?
A vrai dire, il ne pensait plus réellement ou bien trop mal. Sa main retomba contre sa cuisse, le cœur battant un peu trop fort là sous ses cotes, le regard troublé d’envies et d’alcool. Qu’importe..,  s’était-il dit à chaque verre. Car c’était vrai, les femmes importaient peu ; pas celles-là du moins. Et pourtant celle qui lui indiquait de partir à ses côtés pour rejoindre la chambre du haut, elle comptait. Amusant quand on y pensait. A chaque marche franchie, Alec se souvenait du temps passé à la repousser, à lui intimer ce rejet dont il se faisait fort. A chaque pas, le souvenir de son corps sur le sien, puis des regards ombragés, teintés d’amertume et de colère. Un pas en arrière à chaque fois. Elle ne serait rien que cette fois-là, ou celle-là. Rien que la nana qu’on baise et qu’on jette. Il ne v voulait ni de son amitié ni de sa compassion et certainement pas de son temps. Elle pouvait bien lui cracher sa colère, il avait été clair depuis le début, alors quelle gravité ? Et pourtant qu’importe la raison qui la ramenait, Caitlyn était revenue. Et marche après marche, c’était les nœuds dénoués, l’amitié se formant qu’il retraçait de chaque battement de paupières. Les maux, les engueulades, les attaques, la protection, les mots finalement, les sourires qui se délient, les rires qui se défient, ce pas à pas qu’ils avaient fait, marchant enfin dans le même sens pour donner à la fin ces deux types épuisés et trempés de sueur, une bière à la main et quelques fous-rires dans la gorge. A parler de tout et de rien. Arrivés à l’étage, il revoyait Takuma transplaner avec lui, le balancer dans une ruelle, torse et pieds nus, seulement inquiet pour celle qui se délitait face à lui. Elle était là leur amitié, mal foutue et rapiécée, façonnée de briques et de brocs, pas toujours bien lisse mais finalement très sincère. Elle basculait parfois, les ramenant l’un vers l’autre, le souffle court et les muscles tendus le désir pulsant dans chaque parcelle de leurs os. Sans plus aucune ambigüité, ils avançaient alors en franchissant ici et là des limites que d’autres gardaient closes.

Il aurait dû alors – Alec le savait parfaitement – partir du principe que tout s’arrêtait là, la porte franchie. Mais il y avait un monde entre connaître ce que la raison et l’éthique lui dictaient et l’admettre comme vrai sans jamais l’interroger. Or là tout son corps remettait cet état de fait en question. Tout lui cinglait le bas-ventre de l’envie sourde de se foutre de ce qu’il pouvait y avoir en arrière plan, de savoir ce qui la poussait à agir ainsi. Désir, dépit, besoin ou soutien ? Son âme crachait de l’envie sourde de la retrouver, de trouver contre elle la chaleur dont il était tant privé. L’alcool parlait, bien sûr. La lassitude aussi, le besoin de reconnaissance, de soutien, de présence. Le besoin d’être quelqu’un pour une autre, qu’on se batte pour lui pour une fois, tandis qu’il s’esquintait chaque jour durant à ne jamais céder. Alors oui, là il voulait céder. Il voulait s’en foutre. Il voulait ne pas réfléchir, ne pas poser de question et laisser faire celle à qui il avait pourtant donné plusieurs occasions de s’enfuir. Alors elles revenaient par vagues, ces images. Ce corps accolé au sien, ses souffles courts, la manière dont ses traits se tendaient de plaisir ou dont son organisme projeté sur les draps se tordait sous le sien. Qu’importe ce qu’il pourrait dire, elle savait tout à présent, ressentant dans chaque pulsation de son cœur la cavalcade lascive qui le fouettait à chaque fois que ses lèvres gorgées d’envies prenaient les siennes. Ça s’écrasait pourtant, s’oubliait quand rien n’amenait à de tels désirs mais en cet instant son corps ne désirait qu’une chose : les expulser tous deux hors des limites et la trouver sans plus aucune contrainte. Oublier le reste quelques temps, même si ça n’était que quelques minutes, même sans rien achever mais seulement la trouver, fermer les paupières sur son horreur et se fondre tout entier en elle.

Un battement de cil, son regard la trouvait. Un second, la porte basculait. Un troisième, elle se refermait derrière eux. Et la main dans la sienne, tout s’arrêta un instant. Le souffle suspendu entre leurs lèvres, les regards retrouvés, les épaules moins lourdes de se trouver de nouveau seuls tous les deux. Il était là pourtant, Kenner. Quelques mètres plus bas à l’attendre, prompt à s’impatienter. Menace omniprésente qu’il aurait tant souhaité oublier. Un battement de cœur et il était délesté de celui qui dardait sur eux l’ombre de la mort … mais qui amenait aussi au désir. Etait-il à ce point dépendant des besoins du corps pour sentir mordre la déception de ne pouvoir aller plus loin si rien ne la poussait en ce sens ? N’avait-il qu’à ce point peu changé pour ressentir la besoin violent et implacable de s’en foutre et de tenter sa chance. Jake, Luke, truc. Amitié établie depuis des années. Merlin qu’il s’en foutait en cet instant. Qu’ils la lui laissent rien qu’une soirée ou rien qu’une heure. Qu’on efface les obligations ou les règles, qu’on annihile les implications et les représailles, qu’ils se retrouvent seulement, sans penser à rien d’autre qu’à ce qui les liait il y a encore quelques secondes.

L’attirant contre lui, c’est une main qu’il enroulait autour de sa nuque pour prendre ses lèvres et retrouver la chaleur suave de son corps. De l’autre il la ramenait contre son bassin, frissonnant bien involontairement au contact de sa poitrine sur son torse. L’envie. L’envie de s’en foutre, l’envie d’être libre, l’envie de niquer les règles et les obligations, l’éthique et la morale. L’envie le bouffait tout entier pour griser ses sens et fusiller ses nerfs. Qu’elle le repousse si elle le voulait, qu’elle dise les choses ou les taise, il savait à présent apparaitre à elle comme un livre ouvert, alors qu’elle lise. Qu’il lise tout le désir qu’il nourrissait pour elle, toute l’affection, toute la reconnaissance et tout le soulagement. Tout flambait de toute manière dans ce baiser qui dépassait de loin la simple pulsion.

Pas envie de parler, pas envie de casser ça. Son corps seul exprimait ce que ses lèvres étaient fatiguées de retenir. Alors ses doigts se crispèrent contre le tissu froissé de sa veste qu’il faisait déjà glisser hors de ses épaules pour la faire tomber au sol, misérable obstacle absurde.

Un souffle perdu sur sa peau quand, un peu plus bas, Kenner se levait de sa chaise, crispé de l’attente à venir.


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Alec Kaleb Rivers
Dim 13 Mar 2022 - 19:54
Oui elle savait son désir. Devinait ses envies, ses pulsions, leur violence, percevait les crépitements de ses muscles, le grésillement de ses nerfs à fleur de peau. Oui, elle entendait son cœur taper contre ses côtes, son souffle se faire plus court, plus chaud et plus humide aussi, tout comme elle entendait ceux des autres autour d’elle. Voyait ses yeux se voiler alors qu’il l’imaginait, son corps sous le sien, sa gorge, ses seins, son bas-ventre tendant vers lui, tout comme elle sentait les regards des autres posés sur elle, coulant sur sa taille, glissant sur ses cuisses. Combien de ces perceptions étaient celles de la femme qu’elle était et avait toujours été, sensible et empathique, méfiante et sur ses gardes également ? Combien étaient celles de la louve, affluant dans son esprit, le saturant d’informations qu’elle ne devrait pas connaitre, qu’elle préférerait ne pas connaitre ?

Elle savait qu’il savait. Qu’au-delà de sa chair, au-delà même de son audace, c’était sa double-nature qui le fascinait. Qu’il était d’autant plus attentif à ses réactions, comme s’il attendait celle qui trahirait ses sens amplifiés, ses instincts animaux. Qu’il nourrissait les siens de ce simple espoir que d’avoir pour lui non pas la femme mais la Louve. Oui, elle sentait qu’il l’observait autrement qu’il ne l’aurait fait s’il ne savait pas. Et elle aurait voulu hurler, frapper, pleurer, vomir, de le voir tomber aussi bas pour la première fois avec elle.

Mais elle savait sa douleur, celle du vide à l’intérieur de lui, de l’absence et de l’abandon, mais également celle de l’espoir, de cet espoir naïf qu’il n’osait pas s’avouer. Elle le connaissait, mieux que n’importe qui sur bien des aspects, le comprenait là où il ne pouvait pas expliquer. Elle savait ses peurs, ses doutes, ses remords, alors qu’il montait l’escalier, l’emmenant à sa suite, choisissant de les ignorer, s’efforçant de les oublier, de se contenter d’être cet homme qu’on voulait qu’il soit, celui qui prend et qui laisse, qui souffre et qui blesse.

Et elle ne pouvait plus faire marche arrière, n’avait plus le droit de se raviser. Car c’était là-dessus qu’elle misait, sur ça qu’elle comptait. Pour ça qu’elle était là. Consciente du fait qu’il n’arriverait pas à se réfréner en la voyant là ainsi à sa portée, ne parviendrait pas à résister à la tentation de la saisir alors qu’elle s’offrait à lui, qu’il serait incapable de s’empêcher d’aller plus loin alors qu’elle l’y invitait, l’y incitait. Consciente aussi du fait qu’elle-même aurait du mal à s’arrêter, quand bien même il lui en voudrait, quand bien même il s’en voudrait sans doute encore plus.

Alors, ravalant son mépris comme elle avait ravalé son angoisse, occultant la culpabilité qui déjà la rongeait comme elle avait occulté les perceptions qui la parasitaient, elle restait, sans ciller, sans fléchir. Oui, elle était là leur amitié. Un instant de flottement, un échange de regard, elle aurait pu l’écouter s’il l’aurait voulu, le confronter s’il l’avait fallu, mais il l’attirait contre lui, et son cœur fit un bond dans sa poitrine. Une main dans sa nuque, l’autre dans le fond de son dos, ses lèvres à nouveau sur les siennes, elle ferma les paupières et inspira profondément, laissant son ventre se creuser et sa poitrine se remplir comme pour s’imprégner de lui. Puis, sans plus attendre, elle enleva son haut, le déposant sur la table à côté de la porte, et le rejoignit, le poussant vers le lit alors qu’il ôtait le sien.

Elle posa mains à plat sur son torse, en appréciant la taille et la force alors qu’il la surplombait de quelques centimètres, puis caressa son ventre, le faisant tressaillir, sentant ses muscles rouler juste-là, sous sa peau. Un frisson la parcourut alors, comme en réponse à de ceux qu’elle faisait naître chez lui, et elle se cambra légèrement, soupira. Puis elle se redressa légèrement, et chercha de ses doigts fébriles le bouton de son pantalon.
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Caitlyn Louise Twain
Mer 23 Mar 2022 - 23:19


9 Juillet 2016 - soir


Laquelle voulait-il ? Femme ou louve ? La question se posait et pourtant sa réponse était évidente. Elle fusait dans ses veines, mordait ses chairs, brouillait ses pensées. Les deux. Il voulait la femme, l’amie, celle qui prenait les risques pour lui, espérait au plus profond de son organisme avoir cette place dans sa vie. Être assez important pour qu’on force le destin, pour qu’on se rappelle à son existence. Alors pour ça il voulait aussi la louve. Parce qu’elle luttait, qu’elle transpirait la force sauvage et vive qui ne fait aucune concession, prend et mord tout à la fois. Il voulait cette puissance  brute, un truc qui puisse faire face à ce qui tranchait ses nerfs et fouettait ses sens. Quelqu’un pour donner la réplique à ses violences intérieures, pour les apaiser et leur répondre tout à la fois. Elle. Besoin qu’elle soit là. Un besoin auquel il aurait aimé ne pas être faible, qu’il aurait voulu contrer et oublier, cesser de voir ce corps qui lui fusillait le bas ventre pour trouver la force d’être autrement. Mais puisqu’on attendait de lui qu’il se comporte ainsi, c’était ainsi qu’il pouvait la retrouver. Elle ou pas tout à fait elle, qu’importe tant qu’il retrouvait sa chaleur tatouer dans ses bras. Qu’importe tant qu’il devenait très égoïstement assez important pour se foutre du reste. A force de se plier aux autres et à l’horreur, ce qui reprenait le dessus appelait au contrôle. Contrôle de l’autre, de son désir, contrôle de ses pulsions alors que lui-même y pliait. Besoin de se sentir exister, tout bêtement. Pris en compte. Besoin de sentir la violence de la Louve dans son camp pour que pour une fois, l’animal soit un allié et non le tortionnaire. Alors ça cognait d’un besoin mal assouvi. Ça le noyait d’envies sans qu’il ne cherche véritablement à s’en défaire. Comme si à ralentir il risquait de la perdre, de la voir s’esquiver loin de lui. D’arrêter ce qu’il sentait pourtant vibrer en elle, griffant le bas de ses reins, mordant à son tour son bassin. Elle le désirait, comme emportée de ces fois où ils s’étaient arrêtés. Et à mesure que le temps passait, le reste s’effaçait. Son mec, leur passif, ses engagements, les risques. Ou pire encore : ceux-ci tournoyaient dans sa tête, tendant plus fort encore le désir à son encore. Pour chaque obstacle, Caitlyn avait choisi d’être là, maintenant, avec lui. Et s’il voyait l’envie dans ses yeux, l’instant même où elle répondit à son baiser le fit vriller. Sa résistance lui sembla bien faiblarde, comme s’il suffisait d’insister un peu pour qu’il se plie de désir, qu’il suive là où il aurait pourtant voulu contrôler la situation. Il songeait à ce mec qui aurait pu arriver là, défaire son masque et parler à une amie sans oublier ce qu’elle vivait de son côté. Ce mec qui s’interrogerait sur ses raisons et se demanderait sa place dans l’histoire, la posture à avoir, l’importance de ses décisions. Mais ce mec-là disparaissait, bouffé par le désir et l’alcool. Ce mec n’avait pas envie d’être là, pas envie de parler, pas envie de s’épancher. L’idée de poser des mots, de donner de ses nouvelles d’évoquer son quotidien lui donnait la nausée d’avance. L’idée, déjà reniée, emportée au loin par un simple baiser, une étreinte validée,  un corps qui s’arrimait au sien.

Elle inspirait, emplissant l’air de désir, et déjà passait son haut au dessus de ses épaules. Sans ça, sans doute l’aurait-il déjà prise, plaquée contre le mur, imprimant son bassin sur le sien. Pourtant le geste le fit sourire, apaisant un peu la violence de celui qui, en lui, voulait oublier le reste. Car si ce mouvement tout bête appelait sur ses lèvres un sourire, c’est qu’elle semblait placer là en miroir les gestes de la dernière fois, quand il l’avait arrêtée, avait reculé dans une tentative de respect pour celle qui était devenue sa femme. Un truc qui le fusillait au lieu de faire de lui un homme heureux. Ainsi à l’instant la part animale en lui se fit écraser par un autre. L’ami. Celui qui ne se détourne pas de leur passif, qui ne ferme pas les yeux sur chacun de leurs souvenirs, qui y voit une reprise à un instant abandonné, une envie partagée, un truc moins malsain que ce que l’animal souhaite, lui. Pourtant il percevait la brume de son désir, le timbre plus bas de ses souffles déjà accélérés en réponse aux siens. Là où ils s’étaient arrêté, donc. Alec reculait, son regard glissant sur sa peau, s’emplissant déjà d’elle, pourtant hors d’atteinte. Le corps qui se tend, qui répond à chacun de ses gestes, il le connaissait, le désirait plus que tout autre en cet instant. Alors il fit passer son propre haut hors de son dos, l’appelant déjà de tout son organisme. Ses yeux se faisaient avides quand déjà, Caitlyn le rejoignait. Les paumes sur son torse le firent frissonner quand, bras levés, elle le poussa vers le lit, laissant déjà retomber en tas sur le matelas le tissu oublié de son haut.

L’ancien Serpentard prenait déjà sa gorge, saisissant sa peau entre ses lèvres quand l’arrière de ses cuisses cognèrent contre la surface molle. En l’emportant, Alec s’assit, ouvrant ses cuisses d’un genou brusque, l’amenant à s’asseoir contre lui, enserrant ses hanches. C’est en écrasant un souffle contre sa peau, capturant son regard brouillé d’envies qu’il se dit qu’ils perdaient pied à deux. Et qu’il s’en foutait. Y répondre, ne pas chercher plus loin, oublier tout à la fois ce qu’ils étaient et ce qu’ils devaient être pour ne plus correspondre qu’à l’envie brutale et ardente qui lui flambait le bas-ventre, voilà tout ce qui flambait à l’instant, assuré qu’elle en était au même point que lui. Ou bien n’y avait-il qu’ainsi qu’elle pouvait le retrouver ? Sans ça, agirait-elle ainsi ? Pensait-elle qu’il n’y avait que de cette manière qu’elle pouvait passer un peu de temps à ses côtés ? Etait-ce faux ? Laisserait-il faire s’il n’était pas ainsi aveuglé de désir ? Embrassant sa peau, son ventre, remontant le long de ses côtes pour glisser sur sa poitrine, l’idée le piquait avec violence, griffait ses nerfs assez fort pour frissonner jusque sur son corps qui se tendait, la souvenant brusquement pour la plaquer contre le lit et passer au dessus d’elle. Bâillonnant ses pensées.

Là sa main vint contre son torse, appuyée contre ses muscles venus y rouler, glissant bientôt contre son ventre. Plus sec, plus musculeux, Alec montrait les signes de l’entraînement de ces derniers mois autant que du manque d’appétit de ces dernières semaines. Affamé, pourtant, de la sentir se cambrer sous lui, appelant déjà aux mouvements lascifs que son organisme réclamait à grands cris. S’emplir d’elle, donc, du goût de sa peau, de la saveur de ses baisers, du sel de son épiderme. Bouffer son désir, planter ses besoins dans ses nerfs à vif. Il embrassait son cou, l’orée de ses seins, posait les lèvres sur des plaies dont il devinait l’origine, notait les différences sans s’y arrêter, totalement emporté par la saveur de son corps et les signes de ses envies. Lorsqu’elle se redressait, fébrile pour chercher le bouton de son pantalon, il se senti perdre pied, se foutre du reste, ne plus vouloir qu’elle au cœur de ces draps trop souvent froissés.

Lorsque la porte derrière lui s’ouvrit, Alec l’avait pourtant entendu arriver, trouvant dans le regard de la jeune femme l’indice d’une intervention brutale. L’homme fut reçu avec le lancé brutal de ses pompes.

La porte entrouverte, une baguette à la main sans sembler particulièrement perturbé par l’idée d’avoir déverrouillé les lieux par un sortilège en plein bar moldu, Kenner grogna d’un bruit sourd. Alec sentit Caitlyn se tendre sous lui et l’angoisse flamber ses veines.
« T’as quarante minutes et après on dégage. » Pour toute réponse, un grognement rauque de la part du Rivers, initié avant même que l’autre ne prenne la parole. Déjà, la porte se refermait, une nouvelle pompe – celle de Caitlyn – frappant le bois à l’endroit exact où le visage de Kenner se situait un instant plus tôt. D’un geste, Alec poussa contre la hanche de la jeune femme, en équilibre sur un bras pour attraper sa baguette et verrouiller la porte au loin. Seuls. Vraiment seuls cette fois, sans risque réel qu’il n’intervienne une nouvelle fois. Seul, aussi, à faire face à toute l’ambiguïté de la situation. La couverture était assurée. Défait de Kenner, ne restait que ses décisions. Pourtant la jeune femme sous lui, ses cuisses autour de ses hanches.. il prit conscience que même ainsi, conscient qu’ils étaient sans doute en sécurité pour un moment.. il n’avait aucune envie d’arrêter. Pire encore, le risque inhérent à la présence de cette ordure non loin mordait ses sens d’une envie de vivre, d’exister, de prendre ce que ses désirs lui dictaient, de s’affirmer. Il reprit alors ses lèvres, une main glissée sous son bassin pour le caler contre le sien, appuyant le baiser d’un désir palpable avant de le lâcher avec difficulté, le regard dans le sien.

« J’ai pas envie d’m’arrêter là. »

Et toi ? T’en as envie ?
Aurait-il demandé, quelques années en arrière ? La question ne lui vint même pas.


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9 Juillet 2016 - soir





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Ven 8 Juil 2022 - 1:20


9 Juillet 2016 - soir





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Dim 28 Aoû 2022 - 13:25


L’espace d’un instant, le temps s’arrêta, comme suspendu entre deux battements du myocarde. Puis, d’un regard doux, elle l’observa qui évitait le sien tout en se gorgeant d’elle une dernière fois avant de se blottir contre elle, sa tête repliée sur sa poitrine, son bras enroulé autour de sa taille, plus vulnérable que jamais. Comme abandonnant toute volonté de contrôler quoi que ce soit, ne demandant plus qu’à pouvoir lâcher prise et se laisser porter par une vie plus simple. Elle passa un bras dans son dos, gardant le silence pendant alors qu’il resserrait son étreinte autour d’elle, le laissant se reposer sur elle pendant quelques minutes. Puis le brisant d’une voix douce malgré l’amertume qui lui écrasait la poitrine, entre injonction et supplique, à la fois pleine d’espoir et sans appel.

« Raconte. »
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Mer 31 Aoû 2022 - 19:49


9 Juillet 2016 - soir


C’était ainsi. Ainsi qu’il n’avait plus envie de toucher Terre, ainsi qu’il voulait s’abandonner au réel, ainsi que le plaisir le fauchait de concert avec Caitlyn, assourdissait ses sens et balayait le reste d’un revers de manche. Contre elle, il n’était plus que corps, en oublierait presque qui ils étaient, quel passé, quelles casseroles, quelles engueulades et quels fous-rires. En retouchant Terre, Alec voulait repousser tout ça, laisser l’existence de côté sans plus s’y accrocher pour seulement se noyer dans la béate sensation d’un corps brûlant contre le sien. Se gorger du goût de sa peau sur ses lèvres, dans sa gorge, des palpitations électriques qui pulsaient encore autour de lui, du souffle encore saccadé sous son torse.

Mais le réel était cruel et lui fit bien vite le refus de l’oubli.

Le visage contre sa poitrine glissa jusque son cou, le souffle embrumé d’alcool lui revenait dans le nez à chaque respiration. Avec lui, c’était le reste qui finit par crever la digue de plaisir le préservant encore du retour à la réalité. La chambre au dessus du bar prit de nouveau forme dans son esprit. Le lit pourri mais propre, le tableau d’art contemporain mal fixé au mur, le parquet gondolé, les murs cloqués, le miroir tacheté. Et le type en bas qui finirait bien par revenir. Caitlyn l’entendait-elle ? Le percevait-elle ? Savait-elle ce qu’il faisait ? Le sentirait-elle quand il poserait le premier pied sur la marche du bas ? Contre sa peau, Alec se réfugia plus encore, fermant les paupières, n’écoutant à son tour plus que ce corps avec lequel il ne faisait qu’un. Cette femme qui était venue le chercher, le pousser, le tenter, rien que pour ça. Pour un moment partager loin de tout et des autres. Une incursion dans son enfer pour l’en sortir le temps de quelques minutes. Lui rappeler qu’au delà de ses trop hauts murs, ses amis étaient toujours là, que rien n’avait changé. Que d’autres se battaient aussi au quotidien et qu’ils se battraient pour lui au même titre qu’il se battait pour eux. Mais ça, Alec ne voulait pas y songer, il refusait de laisser le plaisir s’évaporer et l’alcool se dissoudre au profit de la sombre réalité. La sentir là, contre lui, et ne rien laisser d’autre envahir de nouveau sa sphère de pensées. Rien qu’elle, les palpitations de son myocarde contre le sien, le souffle devenu calme, la douce caresse de sa peau sur son dos.

Le reste pouvait bien aller se faire foutre.

« Raconte. »

Eh putain, Cait’, tu fais chier... !
Pas de réponse, pas de grognement, pas d’insultes. Pas même un réel refus de parler. Juste lèvres et paupières closes, le souffle dans son cou, les battements de son cœur imprégnant sa poitrine comme s’il s’agissait des siens. Rien de plus. Le reste … quel reste ? La merde dans laquelle il s’était plongé ? Le jugement inhérent à leurs ébats et l’évidence d’une frustration laissée entre eux ? La violence de l’enfermement ? La culpabilité et l’angoisse entourant Mackensie ? L’enfer des interrogatoires ?

Ses paupières se plissant plus fort, laissant incrusté sur ses rétines des nuages vermeils mêlés aux ténèbres.

« Pour quoi faire ? » La question roula de ses lèvres à sa peau, aussi rugueuse qu’une roche dans le torrent.

Qu’est-ce que ça peut foutre que je te raconte ? C’est la merde c’est tout. Rien de nouveau sous la lune.

Le visage enfoui contre sa peau, Alec ferma plus fort les paupières, refusant de quitter ce moment où les griffes du réel restaient encore défaites de sa conscience. Pourtant de quelques mots, Caitlyn l’y ramenait. Ce n’était pas sa volonté bien sûr, bien au contraire la jeune femme essayait d’être là pour lui dans un des pires moments de son existence. Mais voilà, il n’y avait rien à dire. Rien que la vase à remuer, la merde à bouffer.

« Alec.. »

Sa mâchoire se tendit, les muscles de son dos roulèrent sous sa peau en sentant ceux de Caitlyn se crisper légèrement sous lui. Aucun mouvement pourtant. Aucune réponse de sa part, juste le refus obtus de reconnecter à la réalité, de raccrocher à quoi que ce soit d’autre que … ça. Elle. Ce corps dont la poitrine se soulevait tranquillement à rythme régulier sous lui, ces doigts glissant en douceur sur la peau à vif de son dos, les caresses de son souffle comme le ressac sur son épiderme. Un moment il sentit Caitlyn sur le point de parler, sans doute à chercher ses mots, à tenter d’apaiser les blessures sans savoir comment les atteindre sans les élargir plus encore. Comment faire ? Lui-même n’aurait su répondre à cette question.

Alors ils étaient restés ainsi, le silence pour seule option face à son refus douloureux de balayer le plaisir pour ramener la boue de son existence. Au fil du temps, leurs respirations lui devinrent une mélodie douce, un rythme régulier auquel il se raccrochait dans une forme d’apaisement presque mécanique. Qu’importe la suite, le prochain souffle viendrait ; cette certitude suffit à calmer ce qui crissait en lui à l’idée de parler. Se noyer dans la chaleur de l’autre plutôt que d’affronter l’orage de l’extérieur. Et puis quand il fut certain que le moment ne tarderait plus à leur échapper, contre son corps, Caitlyn inspira pour prendre de nouveau la parole. Tenter, sans doute, une ultime conquête de ses souffrances refoulées.

« ça va... » Elle s’arrêta, stoppée nette par le murmure glissé contre sa peau. « Ils m’ont collé plusieurs chaperons, m’ont interrogé plusieurs heures et depuis j’suis coincé chez les Rivers. » « Interrogé ». Un mot qui voulait dire bien des choses et qui traçait sur son corps et dans son esprit bien des stigmates d’une torture incessante. « ça va. Parce que si ça n’allait pas, il y aurait déjà eu des morts. J’me fais un peu oublié c’est tout mais ça ira. » Parce qu’il l’avait décidé. Parce qu’ils ne l’auraient pas, parce qu’on n’aurait pas sa peau aussi facilement. C’est tout.

C’est tout.

« J’ai le cuir épais.. » Les mêmes mots qu’il dirait à sa sœur quelques jours plus tard.

Et en silence, Alec se pressa un rien plus fort contre le corps de son ami. De cette chaleur, il se nourrissait pour ne pas pourrir de l’intérieur. De chaque battement de cœur, il s’imprégnait pour se souvenir de ce que ça fait que d’être aimé, de vivre calmement auprès de ceux qui ne chercheraient pas à le briser un peu plus à chaque instant. Et parce qu’il n’avait plus que l’espoir pour le pousser, c’est à sa peau qu’il cherchait à fusionner, laissant un baiser dans son cou sans plus ouvrir les paupières. Le monde pouvait bien crever qu’il s’en foutrait tant en vérité, Alec avait simplement besoin de ça. Respirer l’odeur d’une amie, s’emplir des battements de son cœur et des fourmillements de son corps. Se sentir exister rien qu’un instant en douceur sous les caresses de sa présence. Alors ce moment il le volait. Il dérobait chaque seconde, les agrippait pour les faucher et s’y emmurer. De ces secondes, Alec forgeait une forteresse faite de glaives et de fer. De ces secondes, un jour, il tisserait le chemin de son évasion.

Mais les secondes eurent beau se changer en minutes, les battements de cœur finirent par accélérer et les muscles se tendre.

Pinçant les lèvres sur l’épiderme bouillant de son amie, le menton non loin d’une cicatrice qu’il avait relevée sans en faire de commentaire, Alec lâcha un léger souffle amusé. «  Au revoir, Lou.. » Il en aurait presque eu les paupières humides s’il ne cherchait pas au cœur de sa ferraille le moyen de se relever de nouveau, lame à la main.

Il n’y eut que quelques secondes entre l’affolement perçu contre les veines de la jeune femme et les bruits dans le couloir. Quelques instants pour se redresser et poser des yeux tendres sur celle qui n’était officiellement personne à ses yeux. Lui sourire. Et peindre de nouveau son visage d’un air cynique et moqueur. Le masque eut à peine le temps d’apparaître que l’autre défonçait la porte. « Allez ! On arrête le baisodrome, je rentre chez moi. » Cait, elle, avait eu le temps de se couvrir à minima.

« Putain Kenner, ta gueule me luxe une couille j’te jure. Tu connais pas le concept du deuxième round ?! »
« Eh, t’avais qu’à aller plus vite, allez fringues-toi playboy. »
Debout, sans avoir cherché à se fringuer, il lui faisait face la lave dans les veines et l’envie brutale de le frapper jusqu’à ce que sa gueule ne ressemble plus à rien d’autre qu’une boue sanglante. Une sensation due à sa nudité, Alec le savait. « J’peux remercier la donzelle pour la baise ou tu comptes me pourrir mon coup davantage ? »
« Quarante minutes j’t’ai dit, pas une de plus. » Et s’il pouvait l’éloigner loin de Caitlyn, en vérité Alec était pour.
Remontant son froc puis la braguette, il lui décrocha un doigt d’honneur avant de se retourner rapidement vers la jeune femme. « Merci pour la baise, donzelle. » Avec son petit air de sale con.

Le remerciement, lui, était pourtant des plus sincères.

L’instant suivant il chopait son haut, passait ses pompes et sortait sous les râleries de Kenner, assez ressourcé pour l’emmerder jusqu’au bout de la nuit.

Car en vérité… ce sale con n’était pas près de rentrer chez lui.

- Fini pour moi -


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Mer 28 Sep 2022 - 15:10
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Lun 31 Oct 2022 - 5:59
Cet instant hors du temps. Cet instant suspendu dans le temps, volé au temps, entre le pendant et l’après, plus intime que l’avoir en elle, plus intense que perdre pied. Cet instant où, peau sur peau, le flux d’émotions et de perceptions passait de l’un à l’autre pratiquement sans filtre, sans résistance, continuellement. Le frémissement de son souffle, de ses paupières, de son myocarde. La lutte de son corps, celle de son esprit, refusant de lâcher prise, de laisser l’instant lui échapper, lui glisser entre les doigts. Sentait-il l’affection qu’elle lui portait, la force de son amitié, de son amour, blotti contre elle, son visage enfoui dans sa nuque, ses bras accrochés à sa taille, alors qu’elle enroulait les siens autour de lui, resserrait son étreinte ?

Mais l’instant ne durerait pas éternellement, ils le savaient aussi bien l’un que l’autre. Kenner reviendrait, plus tôt que tard, et elle ne serait à nouveau plus que la fille du bar, le coup d’un soir, la femme Kleenex, indifférente. Redeviendrait ce corps contre lequel on l’avait laissé décharger son trop plein d’émotions, et il s’en irait sans un regard de plus pour elle, la laissant là au milieu des draps défaits, insignifiante. Oui, ils savaient que leur réalité les rattraperait, le redoutaient tous deux. Mais si Alec fermait les yeux et priait pour que le temps s’arrête, Caitlyn au contraire refusait d’en rester là.

« Pour quoi faire ? »

Et ça lui faisait mal que de sentir ses mâchoires se crisper, sa poitrine se serrer, ses intestins se nouer, alors que les images défilaient sous ses paupières, les échos résonnaient derrière ses tympans. Mais en parler lui ferait du bien, quand bien même ça raviverait la douleur, quand bien même ça ne changerait rien aux faits en eux-mêmes, elle en était convaincue. Ce n’était pas le meilleur moment, mais c’était le seul qu’ils avaient, et elle voulait qu’il saisisse l’occasion. Qu’il ouvre les vannes, mette des mots sur ses maux, non pas pour voir ses inquiétudes apaisées, ni sa curiosité assouvie, mais pour pouvoir reprendre une partie de ce fardeau qui faisait plier son dos et trembler ses cuisses, une fraction du poids de sa solitude et de sa culpabilité qu’il portait en son sein et qui le rongeait de l’intérieur.

« Ça va... Ils m’ont collé plusieurs chaperons, m’ont interrogé plusieurs heures et depuis j’suis coincé chez les Rivers. »

Plus encore que le terme "interrogé", ce fut l’expression "chez les Rivers" qui retint son attention, trahissant plus que jamais son affranchissement des idéaux de sa famille biologique. Et elle pinça les lèvres, légèrement, imperceptiblement, dégoûtée à l’idée de ce que des parents pouvaient infliger à un fils, écœurée à l’idée d’en être amené à vouloir la mort de ceux qui nous ont donné la vie et en ont fait un cauchemar.

« Ça va. Parce que si ça n’allait pas, il y aurait déjà eu des morts. J’me fais un peu oublier c’est tout mais ça ira. J’ai le cuir épais… »

Un maigre sourire en guise de réponse qu’il ne verrait pas, à la fois plein de tendresse et d’amertume. Oui, il avait le cuir épais. Était-elle la seule à en distinguer les failles et les faiblesses, à en entrevoir la fragilité, là où tant d’autres tournaient en bourrique et désespéraient de le voir céder à leurs assauts d’autant plus acharnés ? Elle le sentit se presser plus fort contre elle, ses lèvres au contact de son cou, sans jamais rouvrir les yeux. Alors elle ferma enfin les siens et se perdit dans ses cheveux, y déposant un long baiser. Devinant ce qu’il ne lui disait pas, absorbant ce qui émanait de lui, profitant de cet instant pour lui donner cette part de soi qui lui appartenait.

« Je t’aime Alec.
- Au revoir Lou.. »

Il avait senti ses muscles de son cou se tendre sous la surface de sa peau, son cœur accélérer dans sa poitrine immobile alors qu’elle retenait son souffle, les sens soudain focalisés sur le plancher qui vibrait sous ses pas avant d’en entendre les grincements, l’air qui se chargeait de son odeur avant d’en sentir les effluves. Elle sourit à nouveau, résignée, s’attendrissant alors qu’il posait sur elle un dernier regard plein d’affection. Puis la porte de son âme se ferma à nouveau, disparut derrière un mur de glace et d’acier, tandis que celle de la mansarde s’ouvrait à la volée.

« Allez ! On arrête le baisodrome, je rentre chez moi. »

Prenant un malin plaisir à s’introduire dans leur intimité, se délectant de les avoir à nu devant lui, Kenner ne se privait pas de laisser ses yeux cupides s’abreuver sur eux. Et tandis qu’Alec, déjà levé, lui faisait face sans chercher à se couvrir, Caitlyn s’était vue tirer un pan du duvet sur ses seins, aux prises avec les émotions qui se bousculaient dans sa tête, entre la rage et la pudeur, les instincts de Louve, l’indécence de Lou.

« Putain Kenner, ta gueule me luxe une couille j’te jure. Tu connais pas le concept du deuxième round ?!
- Eh, t’avais qu’à aller plus vite, allez fringues-toi playboy. »

Il ne lui en fallut pas davantage pour quitter les draps, attraper son pantalon en cuir et son top pour les enfiler avec hargne sans chercher à récupérer ses sous-vêtements, jetant à Kenner des regards incendiaires alors qu’il la reluquait d’un air triomphant.

« J’peux remercier la donzelle pour la baise ou tu comptes me pourrir mon coup davantage ? »
- Quarante minutes j’t’ai dit, pas une de plus. »

Elle s’arrêta et se tourna vers Alec, haussant un sourcil, bras croisés sur sa poitrine.

« Merci pour la baise, donzelle. »

Et elle lâcha un rire sec, méprisant, puis se détourna et ramassa ses escarpins pour passer sous les yeux de Kenner et quitter la pièce. Alors elle s’arrêta à nouveau et se retourna pour faire face à Alec une dernière fois, ses yeux rivés dans ceux de son ami qui comprendrait bien à qui elle s’adressait en réalité.

« Allez vous faire foutre. »

Et elle s’en alla, chaussures à la main dans les escaliers, ne les enfilant qu’une fois en bas pour traverser le bar d’un pas assuré.

Ce ne fut qu’après avoir traversé la rue et tourné à l’angle d’en face qu’elle ralentit, s’arrêta une fois de plus, et prit son crâne entre ses mains, enfonçant ses doigts dans ses cheveux. Elle resta ainsi pendant plusieurs secondes, incertaine de savoir ce qu’elle avait vécu ce soir. Finalement, elle laissa sa baguette rejoindre sa main et Transplana à l’appartement où Jake l’attendait depuis plusieurs heures, aussi patient qu’inquiet. Un quart d’heure plus tard, elle était étendue dans le lit, sa main dans la sienn, vidée.

The End.
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Caitlyn Louise Twain
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