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Maybe tomorrow is a better day - OS

 :: Londres :: Ouest de Londres :: ─ Chelsea.
Dim 5 Déc 2021 - 22:03
Nuit du 21/22 juin 2016

Son regard restait bloqué sur l’appareil qui affichait de nouveau l’écran d’accueil, Azalea ayant raccroché à l’instant. Mais il ne bougeait pas, la lèvre coincée entre ses dents, l’esprit ailleurs, totalement dédaigneux de ce qui l’occupait pourtant à chaque seconde depuis la capture de Johan. A l’instant, il n’y avait qu’elle, sa voix et son manque, ce vide qui lui mordait les chairs, cette envie de la rejoindre venue souffler dans sa poitrine et brûler ses veines. Durant des semaines elle avait été ainsi à l’éviter, à jouer la distance, ne concédant à leur complicité que le temps de quelques missions, réunions ou échanges fugaces. Elle écrasait ce qui les avait liés sans sembler réussir à tirer un trait réel sur cette relation qui, il le savait, mettait à mal bien des fondements de son quotidien. Alors lui laissait faire, simplement.

Il taisait la morsure du manque dans sa chair, les déceptions et les questions qui pointaient systématiquement lorsqu’elle se détournait. Il aurait pu y avoir de la colère lorsqu’elle s’esquivait, se faisant force de le laisser en plan. Ou simplement lorsqu’elle lui refusait jusqu’à un regard qu’il cherchait pourtant lors de situations qui n’impliquaient aucunement leurs statuts respectifs. Il aurait pu. Mais il laissait faire dans une neutralité que son cœur acceptait pourtant parfois difficilement. Simplement par confiance, non pas en elle à proprement parlé mais en la nature humaine et en lui. En celle qu’il savait avoir reconnu juste en arrière de tous ses artifices. Voilà ce en quoi il croyait. Si colère il y avait, elle aurait eu pour naissance le doute, insidieux et dangereux. Mais il le repoussait systématiquement, s’acharnant à se répéter qu’il ne s’était pas trompé. Qu’il la connaissait, qu’importe ce que d’autres pouvaient dire ou penser. Qu’importe ce que la part de lui, fatiguée et inquiète, pouvait se dire.

Et à l’instant, une jambe sous lui, la seconde contre le ventre de sa chienne, Jessen comprenait qu’il ne s’était pas planté. Qu’il n’y avait eu dans ces espaces qu’un vide nécessaire qu’il avait toujours su menaçant entre eux. Elle en aurait besoin, c’était une évidence depuis le premier instant et s’il l’acceptait sans ciller, c’était justement parce qu’il savait ce qu’il y avait derrière. Cette évidence lâchée de deux mots et d’une voix plus rauque. Une émotion planquée derrière des conseils et des informations, derrière un coup de téléphone nocturne et une conversation pourtant parfaitement orientée politique.

Et lui, restait là, comme un con à sourire face au petit appareil moldu qui finissait par s’éteindre, faute d’être sollicité.

Ce qui s’était tissé n’avait rien d’un mirage.

Voilà tout ce dont il avait besoin.

Contre son pied, la chienne se mit en mouvement, tapant sa cheville du museau pour le sortir de ses pensées, l’arracher à cette réflexion un peu béate d’un homme finalement rassuré pour le ramener à la douloureuse réalité. La crainte pour elle, dévorante qui se répandit de nouveau aussi brusquement que la joie l’avait fait. Les images écrasées par la confiance… Mais qu’importe les compétences, parfois la chance peut tordre le cou au plus apte des guerrier. Alors il se levait, engloutissant l’angoisse par l’occupation, reprenant le travail là où il l’avait laissé, songeant par dépit aux dires d’Azalea sur Blackblood et aux options qu’il n’avait envisagé jusque là.
Irait-il jusqu’à le supprimer s’il se montrait trop apte, justement à son tour, à le destituer d’un trône qu’il convoitait ? Probablement, et ça n’était finalement pas une surprise.

Alors le général se tournait sur ses dossiers, sur les missions et les personnes qu’il pourrait, éventuellement, faire tomber pour placer les pions là où il le voulait. Agir ainsi, en urgence et sans avoir les sécurités dont il avait besoin était risqué, bien sûr, mais il se devait d’agir ainsi. Alors il mettait les choses en place.

Et lorsqu’il le pouvait, il laissait son esprit dériver à son tour vers des contrées plus isolées et perçait ses manipulations de recherches plus triviales sur une grande centrale perdue au pays du froid.

Des informations nécessaires qu’elle recevrait plus tard, au réveil peut-être. Vitales, peut-être. Si un rien pouvait tout changer, s’il pouvait faire la différence, alors son sommeil pouvait bien attendre.
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Jessen Tadeus Blackthorn
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