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Sam 28 Aoû 2021 - 18:28

Jordane Suzie Brooks
Nationalité: Franco-Anglaise Âge: 23Sang: Née Moldue Patronus: panthère LongibandeEpouvantard: L'assassin de sa mèreBaguette: Petite en bois flotté, peinte et vernie. Venin de Démonzémerveille. Don: /Métier: Chômage. Ex Serdaigle Groupe: Garde Votre rôle au sein du groupe: Activiste


Caractère
Largement assez développé dans l'histoire.

Rude - Cynique - Joueuse - Séduisante - Piquante - Aventureuse - Drôle - Froide - Brûlante et casse-cou - Emportée - Intelligente - Impatiente - Impertinente - Forte - Secrète - Fougueuse - Enflammée - Audacieuse - Spontanée - Impulsive - Opiniâtre - Butée - Emportée - Ferme - Assurée - Péremptoire - Un peu peste - Parfois franchement garce - Mauvaise foi possible, probable - plusieurs tatouages dont un qui masque celui de la Garde - Musclée car accro aux sports (muscu, combat, rando, toutes les façons de s'assurer d'être solide d'une façon générale)


INTERVIEW
Quel est votre avis sur la situation actuelle ? Je tuerais chacun de ces connards jusqu'au dernier si je le pouvais. ça viendra, c'est une question de temps. La haine, c'est pas beau, hein, sur un si joli minois, m'aurais dit mon géniteur. Vous savez-quoi ? Allez vous faire mettre. C'est pas avec des bons sentiments qu'on gagne une guerre.
Et s'il n'y a personne pour prendre les armes... alors on est foutus.
Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre ce clan ?
Il y a des monstres en ce monde qu'il suffit d'observer pour en comprendre les dangers. Je le sais, je l'ai fait pendant quatre ans.
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Jordane Suzie Brooks
Jordane Suzie Brooks
Jordane Suzie Brooks
https://impero.superforum.fr/t6879-jordane-brooks
Âge personnage : 24
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Date d'inscription : 02/10/2011
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Jordane Suzie Brooks
Sam 28 Aoû 2021 - 18:35

Votre histoire

   
Récap de votre histoire (inscrire les évènements les plus importants de votre vie) : — Adoption de sa petite soeur Suzie — Départ du père à ses 6 ans — Mort de sa mère à ses 14 ans — Départ de chez elle à 16 ans passés — Voyages autour du monde — Parle plusieurs langues — A de sacrées anecdotes bonnes ou mauvaises dont elle ne parle pas — Passif avec les Sups à Poudlard — Légère tendance à la violence — Plus de 10 ans de sports de combat, aucun réel arrêt — Sports ++ dont muscu — Agression au retour à Londres — Arrivée au sein de la Garde avec son meilleur ami — Décès du meilleur ami — Départ d'amis en tout genre — Léger problème avec la notion d'abandon et donc, d'affection —

   Votre histoire complète :

Oh comme il y a des choses que je voudrais vous dire. Des trucs qu’aimerai savoir exprimer. Je sais que je ne suis pas quelqu’un de facile dès qu’il s’agit de parler de moi, d’effacer la brume de mystère que je maintiens toujours. De tomber les masques. J’aimerai, vraiment, je vous jure. J’aimerai être celle qui parle d’elle, que mon franc parler s’étende jusqu’au passé. Mais je crains l’amour comme on craint la flamme. La traitrise et l’abandon. Je crains. Tout court. Je suis fermée, braquée, flippée, brisée. Je crains. Si vulnérable derrière la rudesse d’une carapace dont personne ne voit les craquelures.

J’voudrais vous dire… j’voudrais te dire qui je suis. Je voudrais tracer ces contours que tu sembles aimer sans que j’en comprenne les raisons. Je voudrais te montrer ce qui y tournoie si violemment.

Tu sais que je t’admire ? Toi qui es si transparent, réel, honnête, sûr de toi. Toi qui sais exister tout entier dans le présent sans se soucier que tes fondations ne s’effondrent. Moi je suis construite sur du gravier, tout y tremble à chaque mot.

Comme je t’en dirais des secrets si je savais le faire. Comme je me laisserai aller jusqu’à toi, comme j’aimerai accepter que tes yeux se posent sur la vraie moi.

Tu le sais, ça se voit, il y a derrière le marbre et le feu une vulnérabilité tant malmenée qu’elle devient soudain un cyclone, tourbillonnant jusqu’à briser tout ce qu’elle peut. Vous briser vous. Par réflexe, je crois. Par anticipation.

J’aurais aimé savoir te dire.
Te dire que moi aussi, j’ai perdu ma mère. Que j’ai perdu mon père avant d’en comprendre vraiment l’existence. J’aimerais te dire que j’avais six ans quand il s’est éclipsé, que c’est le second souvenir que j’ai. ‘Ton père revient, il va chercher le pain’ qu’elle disait. Il a dû aller la chercher à Singapour à cloche pied sa baguette de merde, je pense. Car il n’est jamais rentré. Pas de lui-même du moins.

Je voudrais te dire que le premier souvenir que j’ai, c’est cette gamine à la peau brune qu’on a ramené chez moi, que je haïssais autant que je l’aimais, de cette peur intangible que j’avais qu’elle me remplace, de ces petits doigts qui se fermaient dans le vide quand je l’avais contre moi. Ma petite sœur, le fruit d’années de batailles pour mes parents, pour l’adopter alors que j’étais arrivée entre temps.

Je ne te dirais jamais, sans doute, que cette gamine a été la seule satanée chose qui intéressait ma mère à son départ. Je ne sais pas si elle reconnaissait dans mes traits ceux de l’homme qui l’avait quitté ou si c’était seulement parce qu’elle était plus petite, qu’elle avait besoin de sa présence, qu’elle ne demandait rien, elle, hormis de l’amour. J’en sais rien. Je sais  juste qu’elle était là et qu’elle est devenue le centre de l’univers d’une femme dont les jambes s’effondraient jour après jour. Oh elle a tenu, ma mère, elle a serré les dents et a essayé du mieux que possible de cacher tout ce qui se brisait en elle. Les doutes et la peur, elle les a gardé pour elle, ne faisait que sourire, croyant que je ne voyais pas les larmes et la rage. J’ai essayé, tu sais ? J’ai voulu être la petite fille gentille et effacée dont elle avait besoin. Essayé d’être à la hauteur, de préparer le repas parfois, de ranger, de nettoyer, de m’occuper de la petite, de ne pas pleurer quand je voyais sa déception face aux conneries que je faisais à essayer de correspondre à ce dont elle avait besoin. C’était maladroit parfois, mais je me plais à penser que c’était peut-être mignon, dans le fond.
Ça a passé. La rage et les larmes, je veux dire. Elle a commencé à sourire pour de vrai, à me voir de nouveau, à rire à mes côtés. Rétrospectivement, j’aimais cette période, j’aimais ces soirées pizza, ces balades en forêt, ces vacances toutes les trois à parcourir la France. Je viens de là, j’te l’ai dit ? Pays des côtes sauvages, de la brume et des forêts épaisses. Pays d’écume et de mystère.

J’aimais la mer, j’aimais ce truc brut et vrai qui crépitait dans l’air là-bas. Je l’aime toujours d’ailleurs, mais ça n’est plus vraiment chez moi. Ça ne l’est plus depuis qu’elle est partie.

Quatorze ans et des flics tapaient à la porte. Ta mère n’existe plus mon enfant, serre les dents et gère ta sœur. Là non plus je ne saurais pas dire à quel point je me suis pris un séisme dans la gueule. Je parlerais pas des coups de téléphone, de l’organisation, de la famille qui se presse jusqu’à m’étouffer, de la gosse qui crise sans cesse.

J’te parlerai pas de ce qui a volé dans la maison, de mon air fermé quand elle s’est mise à hurler cette semaine là. Ça faisait quoi ? 12 jours ? Elle était restée mutique quand je m’agitais partout et à un moment je sais pas, ça a vrillé, on est monté en tension, toutes les deux. Je crois qu’on a dit des trucs qu’on ne pensait pas. Tout a explosé à ce moment-là. La haine, la peur, le désespoir, la rage, l’injustice. Mais surtout l’amour. Elle a chopé ce qui lui passait sous la main et l’a balancé sur les murs, sur moi, sur le sol. Elle a claqué toute sa peine d’enfant en sortant un cri… bordel je saurais pas t’expliquer à quel point il était animal ce hurlement. Par contre je peux te dire que c’était le mien. Il sortait de ses lèvres, mais il était tout ce que je n’avais pas largué. Il était la douleur brute, le hurlement rauque de ma bienséance, de mon calme et de ma gestion parfaite d’adolescente modèle. J’ai tremblé je crois… et elle a pas compris. Elle m’a insultée ce jour-là, elle m’a dit que j’aurais dû aller courir avec maman comme je l’avais promis. Un truc pareil, ça se grave dans vos poumons comme le fer chauffé à blanc. Et j’ai récupéré l’assiette que je lui avais préparée.

Je l’ai balancée au mur à mon tour.

Ce jour-là, pour la première fois, on s’est comprises toutes les deux.

Lorsque notre grand-mère est arrivée, ce soir-là, elle nous a trouvées enlacées, entourées d’un champ de mine. Mais ensemble.  

Quelque chose a claqué ce jour-là en moi. J’ai arrêté d’être parfaite, j’ai nourri ce hurlement en moi, j’y ai trouvé le seul truc qui avait du sens. Jekyll and Hyde. Ma scolarité est partie en vrille, mon comportement avec elle. Mais à la maison, j’étais tout ce qu’il fallait pour ma sœur. Et puis mon père s’est re-pointé. Ça faisait deux semaines que maman n’était plus là et il arrivait comme une fleur. Je pense que je ne saurais pas dire ce que ça a fait. Il y avait un étranger chez moi, un intrus. Je sais, bien sûr, qu’il a fait de son mieux, qu’il a fait ce qui était juste et que ça n’était pas simple pour lui. Je lui ai mené la vie dure, je sais. J’ai tout pris en charge avec une hargne revancharde. J’étais l’adulte, je voulais le prouver, je voulais qu’il dégage, qu’il comprenne qu’il n’était pas chez lui. Que c’était moi et Suzie, toutes les deux contre le monde. Qu’il n’avait rien à foutre ici. Que j’avais pas confiance. Et elle pensait la même chose.

Au début.

Ça a été insidieux, ça a pris du temps, ça glissé entre nous comme du poison. Il était mon parasite, celui qui, plutôt que de me maintenir à flot m’enfonçait plus encore. Alors ça ne se voyait pas hein ! Oh comme j’étais solide, froide, rauque.  Comme je tenais le choc.
Tu parles.
Je sais que je l’ai poussé à bout plus d’une fois. Je crois qu’il fallait ça, de toute façon, pour m’assurer qu’il était solide à présent, qu’il ne partirait pas, qu’il n’était pas dangereux. Et je gérais, encore et encore. Tous les rendez-vous, le médical, l’école, les papiers, les soins, la maison, les factures, même ma grand-mère qui est tombée malade. J’ai géré. Je lui ai pris son rôle. Et j’ai arrêté d’être une ado. Sans le sport, les sports de combat, je pense que je me serais effondrée, mais tu sais ce qu’on dit hein, les mauvaises herbes, ça a la vie dure.

On a avancé comme ça tous les trois… jusqu’au point de rupture.
J’avais plus ma place là-bas. Même Suzie ne comprenait plus mon comportement, m’expliquais que je compliquais tout. Lui, il me disait que je les empêchais d’avancer, de nous soigner. Qu’il fallait que j’accepte. Accepter quoi ? Qu’il m’avait pris mon second pilier ? Que je n’avais plus la place que je m’étais battue pour obtenir ? Que je n’étais plus rien, ni l’enfant, ni l’adulte, ni la fille ou la sœur. Juste l’intruse à mon tour. Le parasite.
J’suis partie.

Je ne parle jamais de famille ni de mon passé, la majorité d’entre vous ne devinent pas mon accent sous mon assurance. C’est que j’avais pas encore seize ans passés quand je suis partie comme ça, sur un coup de tête, le sac à dos sur l’épaule. Sur les routes. J’suis venue ici, t’imagines ? A Londres. C’était l’endroit le plus lointain que je conceptualisais à l’époque. Le plus exotique.
Je crois que j’ai cramé tout mon argent le premier mois…. Et que j’ai été rapatriée une bonne dizaine de fois avant de devenir douée à ce petit jeu. Le ton est monté plusieurs fois avec mon père quand j’étais ramenée là-bas. Pourquoi tu fais ça Jordie ?, qu’il disait. M’appelle pas comme ça, répondais-je. Qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire ? J’étais une sorcière, il avait déjà dû s’habituer à ce menu détail dans cette famille de nés-moldus dont j’étais l’anomalie, mais en prime, j’allais être majeure. Alors quoi ? T’as quoi comme droits ? Je pense que la culpabilité d’avoir été le père absent, la conscience qu’il n’avait rien à dire concernant la capacité manifestement héréditaire à disparaitre du jour au lendemain et la peur que je ne brise ce qu’il avait réussi à construire ont joué. Il a cessé de me briser. Et je suis partie plus loin. Toujours plus loin.

Il y a un truc que je ne dis pas dans l’histoire, c’est que ma mère a été assassinée. Ouais hein ? Ça fout un froid. Alors je sais, maintenant, avec tout ce qui se passe, ça n’est plus tant un choc, mais à l’époque et pour les gens normaux, j’te promets que c’est un sacré bordel. J’avais peur. J’ai toujours eu peur. J’imagine que je ne suis pas tout à fait le genre de nana qui incarnent bien ce sentiment et pourtant crois-moi, ça m’a clouée sur place. Elle était dehors, elle vivait seulement sa vie et quelqu’un l’a brisée. Il lui a pris tout ce qu’elle avait, de matériel, oui, mais surtout tout le reste. Il lui a pris sa liberté, sa féminité, sa fierté et sa force. Ce truc là, cette violence à l’état pur, cette sensation de n’être rien entre les mains trop puissantes de types qui se pensent aptes à décider de vie et de mort… ça m’a suivie. Pire, ça m’a poussée. J’ai parlé des sports de combat, tu comprends maintenant pourquoi j’ai fait ça hein ? C’est vite devenu une obsession et j’ai jamais arrêté. J’ai même multiplié les discipline, je me suis pris des murs et des coups que t’imagines pas.

Quand je dis que ça m’a poussée… c’est que je suis allée droit dans la gueule du loup. J’ai toujours été une jolie fille, du genre trop fine dont on dit qu’un coup de vent l’emportera. Alors je suis allée dans la tempête. J’voulais bouffer des bourrasques, affronter le sifflement du typhon et hurler dans sa gueule béante. J’ai bouffé les kilomètres, cramé le monde, exploré mes propres angoisses. Je suis allée de l’avant, puisque je ne savais pas le faire. Je me suis perdue entre les frontières. J’ai avancé. Encore et encore. Je pense que j’avais cramé toute ma tune dès le premier mois. J’ai fait autrement. C’était pas toujours légal, pas toujours honnête, pas toujours éthique et certainement pas sain. Je me suis mise en scène, j’ai appris à me distancier de moi-même, à provoquer le destin, me mettre en danger. Il me fallait juste.. tu sais… survivre. Après tout, si je pouvais m’en sortir dans telle ou telle situation, si je pouvais sortir victorieuse ou seulement libre, en vie, alors c’était un succès. Un triomphe même.

J’me suis découverte. De Londres je suis partie en Pologne, j’ai bivouaqué dans les pays de l’Est, j’ai fait des pauses dans les îles, puis j’ai voyagé plus au nord jusqu’à me perdre au fin fond des steppes de Russie. J’ai poussé jusqu’en Asie ; la Thaïlande, le Japon.

J’en ai chié. Bordel, t’as pas idée comme j’en ai chié. Et t’as surtout pas idée d’à quel point ça, c’est moi. Me réveiller sous une tente avec une bande d’inconnus juste à côté d’une cascade de glace, boire des shoots autour d’un feu de camp en apprenant une langue étrangère. En me poussant jusqu’au bout, j’ai frôlé bien des drames j’en suis consciente mais je crois que j’ai appris à bouffer le bonheur par la racine. Ça surprend hein ? Ça explique sans doute les langues que je parle plus ou moins couramment autant que l’aisance que j’ai à me débrouiller, à prendre du recul sur des situations que beaucoup jugeraient intenables. Pas de boulot ou d’endroit où dormir ? Oh si tu savais…

Tu vois ce que ça explique. Ça dénonce aussi surtout un truc : je fuis.

Je fuis les autres autant que je fuis mon passé, ma famille. Je fuis les battements de mon cœur pour les noyer dans un truc plus fort… comme si l’adrénaline pouvait faire passer l’ocytocine. Les gens sont des visages de passage, des sentiments qu’on oublie ou qu’on met de côté. J’avance, parce qu’à force je sais plus trop comment faire autrement. Je mets un pied devant l’autre parce que l’idée de me poser me fait flipper.

Tu sais que durant mes premiers voyages je suis allée en Irlande ? Ma meilleure amie y vivait. J’ai jamais passé le pas de sa porte. J’suis restée là à flipper comme une gosse face à l’inconnu.
J’encaisse super bien, j’ai pris plus de coups qu’un boxeur pro – ok, pas littéralement hein – je sais gérer la douleur, l’inconnu et la peur. Mais pas l’humain.

Un jour, après que l’idée ai fait son chemin, j’ai fini par retrouver une scolarité. Alors ! Qu’on soit clairs, pas à Beaubâton, il me fallait un autre endroit où personne ne me connaîtrait. Poudlard. Pile quand les tarés ont débarqué. Hey ! Il y en a qui ont le sens du timing et je suis de ceux-là, que veux-tu. J’ai jamais caché mes opinions, jamais parlé de mon passé non plus. Jamais été très douée pour passer inaperçu, finalement. Mais j’ai jamais frappé à vue. En fourbe, en revanche…

Ouais, tu sais quoi ? J’suis pas quelqu’un de doux, de patient, d’affable et de bienveillant. Je suis un peu brute de décoffrage et belliqueuse par moment, j’avoue, et j’ai leur sang sur mes mains. Tu sais quoi ? Moi ça m’va.  

T’en veux un autre de secret ? J’ai toujours peur. J’ai eu peur quand je prenais les vies de ces enflures mais j’ai surtout peur des liens que j’ai créé dans cette école. J’ai peur, parce que d’habitude je sais me barrer avant d’aimer trop profondément. J’ai peur parce que je sais qu’il est moins solide qu’il n’y semble, ce cœur de glace, et qu’il n’y a de gelé que la couleur de mes iris. J’ai peur, parce que j’ai perdu celui qui avait réussi à passer toutes les défenses et que les craquelures de mes murailles se font de plus en plus béantes. Assez pour laisser passer certains curieux. Tu le sais, t’en fais partie. Sinon je ne penserais pas à toi. Je ne songerai pas à ces mots que je ne prononcerai jamais. J’imaginerai pas ce que c’est de savoir qu’on vous aime pour qui vous êtes, entière, acceptée. J’imagine pas, parce que j’oserai pas.

Je le sais, les gens disparaissent et les blessures restent.

Alors voilà.
C’est moi.

Je suis celle qu’on a oubliée. Celle qu’on a remplacé.
Je suis l’exilée.
Penses-tu vraiment aimer cette fille-là ?
Moi pas.


   
Derrière l’écran

   
Surnom:Elise Fille, garçon ou autre : ChèvreÂge: 30 Ancienneté Rp: J'étais le second doigt sur le bouton "créer ce forum", ça peut donner une vague idée. Comment avez-vous connu le forum: Cf précédente q. Présence: 6/7 Scénario: / Double compte: Yep Avatar : Jessica Stam

   cobain.
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Jordane Suzie Brooks
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