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Parait-il qu'il faut regarder où l'on met les pieds - Sovahnn

 :: Londres :: Sud de Londres :: ─ Greenwich. :: • Greenwich Park.
Sam 28 Aoû 2021 - 8:10
Dimanche 19 juin 2016, dans l'après-midi

La journée s'était passée lentement, pour une fois il ne semblait pas il y avoir trop d'intervention dans le même service ou du moins à un rythme qui était acceptable, qui permettait de ne pas courir partout quand les interventions n'étaient pas graves. Et c'était agréable de pouvoir passer un peu de temps avec ses concitoyens sans devoir prendre la poudre d'escampette quand ce n'était qu'un petit « bobo » par ce qu'un nouvel appel exigeait leur présence. Ils revenaient d'une intervention banale lorsque leur radio cracha une nouvelle intervention quelqu'un dans un parc avoisinant du secteur où il se trouvaient était tombé dans un trou et semblait avoir du mal à en sortir.  « On y sera dans quelques minutes. » ; d'après la répartitrice, les pompiers étaient pour beaucoup occupés sur d'autres secteurs et leur présence n'était pas forcément obligatoire, le trou n'était pas profond mais le seul témoin n'était pas arrivé à l'aider et c'était une 'petite dame'. Sirène pour aller plus vite, ils s'étaient dirigés vers le lieu d'appel en espérant qu'ils pourraient extraire la personne de son trou sans avoir besoin d'attendre sans avoir besoin de faire appel à leurs collègues.

Ils avaient poussé un maximum l'ambulance sur le chemin - non goudronné, mais assez plat- avant sur cette dernière ne puisse plus passer, la végétation était un peu trop luxuriante et ils devaient finir à pied, prenant avec son binôme leur matériel, ils avaient fini au pas de course la dernière centaine de mètres qui les séparait du blessé. Une jeune femme blonde avec une poussette semblait les attendre avec un air pas forcément très safe sur le visage, un regard rapide sur sa tenue, il était simple de voir vu les tâches sur ses habits qu'elle semblait avoir fait son possible. Il lui dédia un petit sourire avant d'aller vers elle

 « Bonjour Madame, merci d'avoir appelé. Est-ce que vous savez depuis combien est-ce qu'il est dans ce trou et s'il a perdu connaissance ou pas ? Vous allez bien, vous ?»

Il parlait en généralité, même si ça faisait certainement plus au niveau angoisse... Il avait toujours préféré avoir l'avis du témoin en plus de celle de la « victime » ; parfois il y avait quelques différences qui pouvaient être importantes pour les soins. Certains semblaient oublier qu'ils avaient perdu connaissance et l'urgence n'était pas du tout la même. Le trou semblait assez étroit, pas très profond mais assez pour qu'on ne puisse pas sortir seul. Autrement dit, impossible que l'un d'eux y aille pour vérifier que tout allait bien, pour l'extraire avec le moins de risque possible, notamment si le cou ou la colonne était touchée. Il tendit une minerve à son collègue qui lui fit signe qu'il s'en occupait et qu'il aille voir, plus en détails, si la demoiselle avait besoin de plus de soins, même si elle semblait avoir l'air en forme.

 « Est-ce que vous vous êtes blessée ? Vos vaccins sont bien à jour ?»

Oui les vaccins, et alors ? On trouvait toujours des choses bizarres au sol, et si elle s'était ouvert un peu les mains avec un objet pointu ou autre, il préférait être certain qu'elle ne risquait rien. Un peu trop dans l'excès ? Possible, mais vu qu'elle n'irait pas à l'hôpital si elle n'avait rien, mais certaines maladies comme le tétanos pouvait se trouver aussi dans la boue, le sol... Avec ses mains qui semblaient un peu éraflée ce n'était pas une question si folle que ça, même si au premier abord elle semblait assez stupide. Il désigna ses mains, en utilisant un ton doux

 « Je peux voir ? »

Il jeta un regard à son collègue qui avait donné la minerve au blessé qui avait dû la mettre lui-même, avant de reporter son attention sur la jeune femme, avant se jeter un regard  rapide sur la poussette.  Quelque part, au fond de lui, son cœur se serra et il essaya de chasser la souvenir de sa fille aussi vite que possible, comme il le faisait à chaque fois. Cette muraille plus qu'ébréchée semblait quand même fonctionner un minimum, assez du moins pour qu'il puisse passer des moments avec ses amis ayant des enfants, ou même tout simplement avec des patients. Il pouvait se fondre dans la masse, sans restriction. Il le pouvait, mais le soir, seul, suivant ce qui s'était passé les choses étaient bien différentes. Mais après tout, ce n'était qu'entre lui et lui, cela ne regardait personne. Et c'était beaucoup mieux si personne n'était au courant, pas besoin d'affoler, d'inquiétude les foules. Il allait bien. Aussi bien qu'on pouvait aller.
Ou peut-être pas. Mais ça n'avait pas d'importance.
Il continuerait d'avancer, d'aider les autres, c'était son exutoire, c'était salvateur. Se sentir utile, l'être, sans rien attendre en retour.
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Naveen Evans
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Naveen Evans
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Naveen Evans
Sam 28 Aoû 2021 - 13:10
« Hey hey, vous allez vous calmer, tout va très bien se passer, j’ai appelé les secours, ils seront là d’ici peu. Je sais que vous avez mal et que vous avez peur mais il n’y a rien de grave dans la situation ok ? »

L’autre devait paniquer parce qu’il passait des remerciements aux réflexions blessantes en une fraction de seconde à chaque instant. Elle était arrivée là, avec sa poussette qu’elle regrettait d’avoir prise, sa fille endormie comme un sac et sa bonne humeur, entendant un homme gueuler plus bas. Bien entendu Sovahnn s’était arrêtée, avait compris la situation et essayé d’aider. Il lui avait fallu bien de la patience pour l’amener à parler, essayant de le diriger pour le sortir de là. Pas moyen. Seconde idée, descendre un peu pour l’apaiser et le calmer sur place. La poussette bloquée, un dernier regard pour le bébé endormi et elle descendait, sûre d’elle jusqu’à ce que l’autre panique, s’énerve, tente de l’attraper pour tirer sur elle afin de s’extirper de sa mauvaise situation. S’en était suivi quelques éclats de voix, un bras qu’il avait serré comme un taré tout en gueulant comme un forcené, jusqu’à ce qu’elle ne lui en colle une, arrache la prise à l’homme pour finalement ressortir de là avec plus d’agilité qu’il n’en avait jamais eu.
Bref, une fois dehors, elle avait appelé les secours. Un message à Enzo d’abord : trop loin, possible mais pas simple. Et puis l’éclair de géni : et si tu arrêtais de vivre en autarcie et que tu te rappelais que dans la réalité de la vie simple des gens qui n’ont pas appris à fonctionner en ne faisant confiance qu’à un cercle d’amis embarqués dans la même galère… il y a des numéros pour ce genre d’urgence. Tu sais, ceux que ta mère te faisait répéter huit fois dans la même journée pour s’assurer que tu les connaissais. Ainsi, assise en tailleur, la jeune femme avait appelé, fixant d’un air détaché les égratignures de ses mains et la marque de main suivie de griffures de son bras.

« Sympa, vraiment… »

Pas plus de réaction que ça, non, aucune panique, aucun choc, aucune réminiscence. Hey, si elle était aussi sensible que ça, ça se saurait ! La jeune femme notait surtout qu’en la griffant ainsi sur le bras, il avait rouvert quelques égratignures du Quidditch avec Riley.

Alors là où d’autres auraient vu du sang et de la douleur, elle voyait des rires claqués dans un éclat de liberté jouissive.
Et elle souriait en silence tandis que de l’autre côté du téléphone, quelqu’un décrochait enfin.

Informations données, le plus clairement possible bien qu’avec une soudaine appréhension qu’elle ne comprenait pas – après avoir agit ainsi avec Maxence x fois, pourquoi stresser ainsi au téléphone, ça n’avait pas de sens ! – la jeune femme acquiesçait en entendant que les secours arrivaient.

Et qu’il ne fallait surtout pas aller l’aider elle-même.

« Oui non, personne ne fait ça, c’est vrai que ça serait complètement con.. »
« Qu’est-ce que vous dites ?! »
« Nan nan rien ! »

Elle étouffait un petit rire, consciente qu’il ne ferait que l’énerver plus encore et pouvait l’amener à paniquer complètement au vu de son état de tension total. Ainsi, posée au dessus de la crevasse, se demandant si ce trou avait un rapport avec le prétendu séisme qui avait eu lieu quelques mois plus tôt, la jeune femme le fit parler, le forçant à se concentrer sur autre chose que ce qu’il lui arrivait.
Etonnant de voir comme un grand gaillard comme ça pouvait paniquer pour rien. Les gens étaient-ils vraiment si fragile que ça ou était-ce seulement elle qui s’était construit dans un environnement tellement hors norme qu’elle n’avait plus la même notion du risque ?
Assise en tailleur près de la bouche rocheuse, elle parlait avec le type, faisant aller et venir la poussette d’une main, attentive aux deux êtres humains vulnérables du coin.

Ainsi lorsqu’elle avait entendu des voix, elle se redressait doucement, grimaçant face à l’agitation retrouvée de l’homme et fit des gestes pour guider les secours. Bien vite, elle s’esquivait pour les rejoindre, laissant la place aux professionnels tandis qu’un d’eux s’adressait à elle.

« Bonjour Madame, merci d'avoir appelé. Est-ce que vous savez depuis combien est-ce qu'il est dans ce trou et s'il a perdu connaissance ou pas ? Vous allez bien, vous ?»
« Bonjour ! Merci d’être venus ! Mr.Tom Maury, blessé à la cheville, il est en panique mais il va bien. Il y a un genre de roche sur la gauche qui l’empêche de sortir sa jambe, il a mal et ne peut pas s’appuyer dessus. »

Les paroles claires, l’esprit calme, elle était bien loin de montrer le moindre signe de panique ou d’affect concernant cette situation. L’autre était bloqué, avait mal, mais il n’y avait à priori aucun risque pour lui alors elle pouvait bien comprendre qu’il panique cependant aux yeux d’une femme qui avait vécu bien des situations délicates et dangereuses, voir totalement affreuses… ouais, pas grand-chose qui vaille la peine de s’angoisser.

« Il doit être là depuis un bon quarante minutes maintenant. Eeet… pas d’asthme à priori.. »

Et on t’a demandé comment tu allais. Détail qu’elle avait complètement oublié.

Passant une civière à son collègue, chacun communiquait sans avoir besoin de tout un discours. Habitués à travailler ensembles, ils semblaient bien s’entendre et tout se fit dans une fluidité qui avait de quoi faire sourire.

« Est-ce que vous vous êtes blessée ? Vos vaccins sont bien à jour ?»
« Hein ? » Le regard porté sur son collègue parti à la rescousse de Tommy la poisse, elle revenait sur lui, rencontrant le sien. Perturbée une seconde, comme s’il était trop près, elle captait ce qu’il racontait. « Ah, oui oui. Enfin maintenant ils le sont. » Depuis l’accouchement, elle avait eu le droit au grand complet, découvrant après son départ de Poudlard qu’elle avait loupé un rappel. Autant lors de son coma, d’autres s’étaient occupé de ça à sa place, autant enfermée au château, ce genre de détails était resté bien loin de son esprit. Comment une adolescente pourrait bien penser à ça sans qu’on les lui rappelle ? Aucun moyen. Ainsi lors de ses premiers check-up il avait fallu reprendre l’intégralité de son dossier médical.

Mais on ne sait pas pourquoi cette sortie du coma ?!
Euh non.
Vous avez eu de la chance.
T’as pas idée.

« Je peux voir ? »

Il désignait ses mains avec ce petit air encourageant qu’il semblait porter par essence sur ses traits. « Oh ? Oui, mais c’est pas grand-chose hein, je suis descendue pour l’aider, il a un peu crisé. » Il l’avait tirée, avait serré son bras sur lequel un hématome pointait sans doute un peu, elle s’en était débarrassé et il l’avait griffée. Déstabilisée, la jeune femme en équilibre avait glissé, s’était reprise en dérapant, égratignant alors ses mains et sans doute ses coudes. Bien loin des brêles magistrales qu’elle se mangeait au Quidditch donc.

Un regard sur la poussette pour s’assurer que la petite dormait toujours et elle revenait au secouriste, posant un regard sur lui un instant, notant avec gêne la finesse des traits de son visage, la profonde douceur de ses prunelles, le coin de ses lèvres relevé où devait pointer avec aisance une malice enfantine.

« Enfin, vous pouvez regarder bien sûr hein, mais c’est vraiment rien, je vais bien. »

D’une main, elle remontait la manche de son bras gauche qui s’était teintée de quelques ridicules petites taches de sang ci et là. Paumes vers le haut, doigts légèrement repliés, elle le laissait observer qu’il n’y avait là rien de bien important, un petit regard détourné posé sur lui.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Sam 28 Aoû 2021 - 17:37
« Bonjour ! Merci d’être venus ! Mr.Tom Maury, blessé à la cheville, il est en panique mais il va bien. Il y a un genre de roche sur la gauche qui l’empêche de sortir sa jambe, il a mal et ne peut pas s’appuyer dessus. »

Whoaw. La vérité c'est qu'il était presque étonné de l'entendre dire tout ça comme ça, presque comme une vraie pro, avec des informations claires, concises comme si elle avait pensait à tout demander. Il cligna des yeux un peu surpris, généralement les gens étaient choqués, ou ni connaissaient rien -bien normal, ce n'était pas leur job-, certains lui jetaient des regards de type bovin même aux questions les plus simples alors pour une fois ça semblait facile. Est-ce que c'était vraiment une bonne journée à l'horizon.

« Il doit être là depuis un bon quarante minutes maintenant. Eeet… pas d’asthme à priori.. »
 « Si vous cherchez un boulot, je crois que vous pouvez vous diriger vers l'aide aux autres, le secourisme, où les appels aux numéros d'urgences. Vous avez vraiment bien tout synthétisés à la perfection.»

Et il n'y avait aucune ironie là-dedans, juste quelques paroles chaleureuses accompagnées d'un grand sourire tout aussi chaleureux. Il la regardait là, avec son calme dans une situation pourtant pas forcément simple pour beaucoup de monde : gérer les états anxieux des autres, trouver les bons mots, avoir un esprit analytique... Mais la jeune ce n'était pas forcément tout, vu qu'elle semblait aller plutôt bien malgré quelques blessures superficielles, il avait préféré porter de l'aide à son collègue avant que ce dernier ne le renvoie vers la petite blonde.
Retour donc auprès de Sovahnn, où il lui posa de nouvelles questions.

« Hein ? » Hein quoi ? Qu'est-ce qu'elle n'avait pas compris ?! « Ah, oui oui. Enfin maintenant ils le sont. »

Pas sûr d'être certain ce que ce « maintenant » signifiait réellement, il en déduit qu'elle avait dû s'occuper de tous ceux pas à jour avant/après l'accouchement... ou quelque chose comme ça. La réalisation lui importait au final assez peu, le plus important était le résultat. Tout était Ok de son côté c'était le principal ! Il y avait donc moins d'inquiétude à avoir.

 « Parfait, c'est une très bonne chose, ça !»

Premier souci, résolu, passons au deuxième : voir l'état de ses mains, la soigner. Puisqu'il était là et que son collègue jugeait qu'à deux ils se débrouilleraient moins bien autant ne pas rester là à se tourner les doigts, même s'il ne faisait que désinfecter et qu'elle trouvait ça insignifiant voire ridicule, tant pis.

« Oh ? Oui, mais c’est pas grand-chose hein, je suis descendue pour l’aider, il a un peu crisé. »
 « Normal, c'est assez exigu.»

Il se tourna vers son collègue qui continuait de s'affairer sans s'occuper de lui, signe qu'il n'avait pas besoin de ses services.
Il croisa alors le regard qu'elle lançait à la poussette et eut un doux sourire.

« Enfin, vous pouvez regarder bien sûr hein, mais c’est vraiment rien, je vais bien. »
 « C'est un garçon ou une fille ?»

Banale question pour faire la conversation, pour lui changer les idées même si elle ne semblait pas en avoir besoin. Il savait par expérience que beaucoup aimaient que l'on s'intéresse à leur enfant, même par une simple question. Il savait tout le bonheur, l’orgueil – presque inapproprié- parfois. Oui, c'est ma fille /mon fis, vous avez vu comme il est génial . Cet amour débordant qui coulait dans les entrailles des parents. Il était presque certain, il ne se trompait pas avec cette question.
Il se reconcentra sur la jeune femme qui lui montrait ses blessures, quelques éraflures, griffures, rien de bien grave. Il se pencha pour prendre de quoi nettoyer tout ça, tout était plus que superficiel et même un pansement serait de trop sur la plupart des éraflures.

 « Je vais juste nettoyer dans un premier temps, ça risque de piquer un peu, mais je vais faire le plus doucement possible. Normalement vous ne devriez même pas avoir besoin de pansements.»

Il commença alors à nettoyer le plus délicatement possible la peau de la demoiselle. Elle ne crisait pas, semblait toujours aussi calme, alors il n'avait pas besoin de trop s'attarder avec le fait de la rassurer ou autres. Il avait hésité à lui poser une autre question assez banale, du genre « vous venez souvent dans ce parc » histoire de faire la conversation ; pour ne pas risquer de la gêner. Elle avait peut-être besoin d'un peu de calme.
Les minutes passaient et quelque part, il était toujours stupéfait et dans le bon sens du terme de la stature de la jeune femme, elle devait avoir quoi 25-26 ans ? Peut-être 27 ? Difficile à dire ? Ca pouvait être plus comme moins, mais les traits de son visage et son enfant lui donnaient plutôt des indices – possiblement sermonnés- dans ce sens là-. On pouvait presque sentir chez elle une certaine force derrière cette apparence calme, réfléchie, quelque chose que l'on pouvait lire dans ses yeux. Peut-être était-ce dû aussi à la maternité, sa femme l'avait eu un moment ce regard, celle qui veut se battre, tout affronter pour sa fille. Peut-être était-ce dû à totalement autre chose comme l'adrénaline qui coulait toujours dans ses veines. Qui sait ?


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Naveen Evans
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Naveen Evans
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Naveen Evans
Mer 1 Sep 2021 - 23:50
Pas de panique, non. L’homme était seulement tombé dans un trou, avait mal, certes, elle était seule à gérer la situation, certes… mais, hey, aucune raison de s’en faire plus que cela. Si lui s’énervait et l’avait agrippée, Sovahnn laissait pourtant l’angoisse glisser sur elle sans le laisser l’ébrécher en cours de route. Sans doute ne voyait-elle pas à quel point elle avait pu se construire dans un univers lourd et complexe où chaque décision pouvait faire peser sur elle le danger d’un groupe de fanatique. Ses bases n’étaient pas celles de tout un chacun, c’était une évidence. Elle ne risquait pas de se tordre une cheville en pratiquant son sport mais bien une chute de plusieurs étages. Une erreur en classe n’amenait pas à des mauvaises notes mais bien à une réaction brutale et  complète de suprématistes. A être repérée avec une mauvaise position au sein de la bibliothèque, elle avait terminée accrochée au mur, un taré en crise de nerf face à elle, incapable de savoir si elle pourrait s’en sortir ou non. Alors oui, lui et sa petite cheville foulée allaient prendre sur eux et arrêter de criser pour un rien. Après c’est ces hommes-là qui vous font des reproches en se prenant pour les rois du monde tient… Réflexion très Jordanesque mais que Sovahnn partageait également, toujours un peu étonnée de voir des grands gaillards faire une montagne d’un rien.

Un instant, la jeune femme s’attardait sur ses yeux qui s’arrondissaient une seconde, comme surpris de sa prise de parole. Une petite mimique sur les lèvres, Sovahnn l’interrogeait quant à son désarroi sans comprendre ce qui le perturbait ainsi.

« Si vous cherchez un boulot, je crois que vous pouvez vous diriger vers l'aide aux autres, le secourisme, où les appels aux numéros d'urgences. Vous avez vraiment bien tout synthétisés à la perfection.»

Surprise à son tour, la jeune femme esquissait une légère secousse, décalant son visage sur la droite d’un léger froncement de sourcils étonné. « Ah ? C’est une idée hein, on ne sait jamais, une vocation peut bien naître au détour d’un type affolé tombé dans un trou… ! »

L’observant aller prêter main forte à son collègue Sovahnn restait là un instant, faisant aller et venir la poussette à ses côtés, dédiant un petit sourire à sa fille endormie avant de poser de nouveau le regard sur le secouriste… Sur LE BLESSE. Sur le blessé, évidemment. Genre elle regarderait le secouriste, non mais quelle idée. Ah ? Si, on me dit dans l’oreillette que la jeunette assume tout à fait. Le secouriste, donc. Qui revenait finalement vers elle, la sortant de ses pensées et levant le regard qu’elle posait sur elle pour le ramener à l’agitation qui avait lieu derrière lui, son collègue déployant un harnachement pour sécuriser l’homme en le sortant de là.

« ça va là-bas ? »

Manifestement, aucun problème notable dans cette intervention de routine. Ils étaient même de trop à deux, l’homme qui lui avait adressé la parole en premier revenant s’occuper de ses vaccins et égratignures… qu’elle n’aurait jamais envisagé comme blessure nécessitant ne serait-ce qu’un regard.
Un simple entraînement de Quidditch la laisserait dans un état bien plus notable.

« Normal, c'est assez exigu.»
« Certes. Pas une raison pour me mettre la tronche dans la roche, mais certes.. » Répondait-elle avec un ton léger, pas le moins du monde affectée par la violence de l’homme qui avait cherché à lui agripper le bras pour se hisser, la blessant au passage. Bonne mais pas conne. S’il paniquait ainsi, elle risquait de tomber à son tour et elle n’irait pas se fracasser le crâne pour lui. Pas d’agressivité en elle, de rejet ou de dédain, juste un certain pragmatisme qui lui apprenait qu’elle n’aurait sans doute pas dû essayer de le tirer de là seule et que l’appel aux secours aurait dû être sa première option.

Alors qu’elle vérifiait que Liyana dormait toujours, Sovahnn croisait de nouveau le regard de l’urgentiste qui lui adressait un petit sourire doux auquel elle répondait presque malgré elle, dans un réflexe mimétique total.

« C'est un garçon ou une fille ?»
« Une fille. Liyana, un mois, jamais deux nuits d’affilée, profession : rendre sa mère barge. Elle est déjà pro dans sa catégorie. » Il y avait de la tendresse dans ces mots remplis d’humour. Oui, sa fille était géniale, une vraie merveille. Une merveille qui l’empêchait de boire, de faire des nuits complètes et de sortir libre… mais assez exceptionnelle pour rendre tout ça acceptable. Et oui, ses réflexions étaient une référence directe à sa façon de présenter ce cher Tom toujours coincé là-bas.

Suivant ses ordres sans résister, Sovahnn se laissait assoir en lui adressant une petite mimique dubitative tandis qu’il se mettait à sa hauteur pour nettoyer les quelques pauvres plaies et griffures qui barraient ses bras. Au niveau de ses coudes, quelques croutes étaient apparues depuis la veille. Aucun rapport avec le type qui avait laissé sur son épiderme quelques bleus et des griffures parallèles. Celles sur ses paumes, elles, étaient dues à son dérapage.

« Je vais juste nettoyer dans un premier temps, ça risque de piquer un peu, mais je vais faire le plus doucement possible. Normalement vous ne devriez même pas avoir besoin de pansements.»
« Je peux juste me laver les mains et les bras au savon sinon aussi… »

C’était avec un petit sourire aux doux accents moqueurs qu’elle le laissait pourtant faire, fascinée par cette capacité à être attentif à ce qui n’était pour elle… qu’un truc qui ne méritait même pas son attention. Lui, en revanche, bien plus. Sans doute était-ce simplement agréable de se laisser faire. Elle en profitait, oui, tout à fait, sans aucune honte.

C’était lorsqu’il s’attaquait à ses paumes égratignées que la jeune femme déconnectait un instant, l’observant un petit sourire aux lèvres tandis qu’il passait elle ne savait quoi sur le sang et la terre qu’il nettoyait sagement. La douceur de ses traits rejoignait l’attention qu’il prenait aux moindres détails, semblant y passer un temps inutile. Pour occuper le temps tandis que son collègue s’occupait du blessé, ou pour une autre raison ?
Espèce d’adolescente en manque, va.

Oui. Aucun complexe là-dedans, son regard s’abandonnait un instant sur lui, esquissait un petit rire amusé par son propre trouble lorsqu’il relevait les yeux vers elle. Bel homme, oui, il eut été ridicule de le nier. Et oui, Sovahnn avait besoin et envie d’être remarquée depuis quelques temps, était-ce un crime ? Pas à ses yeux du moins. Alors elle assumait ce petit sourire en coin qu’elle lui adressa un instant avant d’hésiter face au silence, emplie d’un besoin soudain de le remplir. Rompre l’apaisement du moment ou accepter le stress de provoquer un certain malaise du fait de cette anormale proximité ?

« Vous faites ça depuis longtemps ; secouriste ? »

Seconde option. Elle assumait l’œillade… mais pas tout à fait.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Jeu 2 Sep 2021 - 8:33
S'il y avait plus de gens comme elle, les choses seraient bien souvent facilitées lors des interventions et souvent un temps précieux serait bien gagné. Ici, ce n'était pas vraiment important, il n'y avait aucune urgences vitale, juste un inconfort pour l'homme qui allait être transport à l'hôpital pour de plus amples examens, mais en soi, de prime abord, ça ne serait pas grand chose. On ne pouvait pas blâmer les londoniens – ou les gens non formés en général-, par ce qu'entre le stress de voir un proche être blessé/avoir un problème et pas mal de désinformation, d'ignorance sur le sujet ce n'était pas quelque chose d'anormal. Il manquait, à son goût, bien souvent quelques cours depuis le plus jeune âge, ne serait-ce qu'une ou deux heures par an, pour revoir les gestes de premier secours ainsi les questions à poser pour mieux pouvoir orienter les secours quelqu'ils soient. Certains de ses collègues disaient qu'ils ne serviraient plus à rien, si un tel système se mettait en place, à part à transporter les blessés mais lui n'était pas spécialement d'accord. Certains gestes ou attitudes pouvaient faire gagner quelques minutes précieuses. De toute manière ce n'était pas comme si c'était quelque chose d'envisageable dans l'éducation des mômes. Evans n'avait donc pas pu s'empêcher de lui faire un compliment des plus sincères à la jeune femme qui semblait à présent des plus étonnée.

« Ah ? C’est une idée hein, on ne sait jamais, une vocation peut bien naître au détour d’un type affolé tombé dans un trou… ! »

Il eut un vague léger rire. Pas très drôle pour le type planté dans le trou, mais aucune situation dramatique non plus, alors bon, on peut se permettre un rire ou deux, n'est-ce pas ?

 «Sait-on jamais. C'était une information à toutes fins utiles !» Silence avant qu'il ne rajoute.  « Et promis, je ne suis pas recruteur ou quelque chose comme ça, je sais juste reconnaître parfois les potentielles bonnes recrues.»

Il avait failli dire les talents, mais ça aurait probablement fait un peu trop théâtral et ce n'était de toute manière pas du tout le terme approprié. Il aurait aussi probablement pu faire un autre compliment sur la beauté de la blonde mais là ça aurait été juste pas professionnel en plus d'être totalement déplacé... d'autant plus avec le bébé juste à côté d'elle. Naveen avait fini par repartir aider quelques instants son collègue et lorsqu'elle leur demanda si ça allait il se contenta de lever le pouce pour montrer que tout allait comme sur des roulettes... avant de revenir vers elle vu que son binome n'avait pas besoin de lui. Et il pouvait donc ainsi s'occuper de la demoiselle pas en détresse et quasi pas blessée.

« Certes. Pas une raison pour me mettre la tronche dans la roche, mais certes.. »

Malheureusement, les gens paniqués faisaient bien souvent des choses totalement cons. C'était un fait, quelque chose de totalement indéniable. Il n'y avait pas besoin d'épiloguer là-dessus surtout qu'elle ne semblait pas en colère, juste elle énonçait un fait auquel il n'y avait pas grand chose à répondre. Après avoir croisé le regard qu'elle lançait à la poussette, il n'avait pas pu s'empêcher de poser une question à laquelle il savait pertinemment qu'un retour de bâton était possible. Le « avez-vous des enfants » ou quelque chose de similaire.

« Une fille. Liyana, un mois, jamais deux nuits d’affilée, profession : rendre sa mère barge. Elle est déjà pro dans sa catégorie. »

Cette fois il ne put s'empêcher d'avoir un petit rire amusé, c'était rare de voir de jeunes parents parler ainsi de leur enfant sans totalement gagatiser. Sourire en coin, avant qu'il ne reprenne la parole :

 « Vous avez plutôt l'air douée pour faire des résumés. Comment est-ce que vous allez résumer cette journée à vos proches, du coup ? »

Par ce que non, il n'allait pas être de ceux qui allaient s'offusquer pour de telles paroles, déjà par ce qu'il n'y voyait rien de méchant, juste réaliste. Oui les bébés, au début surtout quand ils ne font pas leur nuit ça peut rendre dingue. Certains avaient la chance cependant que le chérubin les fasses rapidement. Nouveau sourire avant de la regarder et de lui souffler

 « J'espère pour vous qu'elle les fera bientôt.»

Il ne tarda pas ensuite à la faire asseoir afin de pouvoir nettoyer les plaies qu'elle avait aux mains. Il aurait bien regardé la tête de la petite... pour continuer à parler de toute ça mais non. Professionnel. C'était mieux comme ça, surtout qu'il savait toujours l'épée de Damocles dans ces moments-là qu'il y avait au dessus de sa tête, il pouvait presque la sentir.

« Je peux juste me laver les mains et les bras au savon sinon aussi… »
 «Aussi. » Et vu qu'elle avait eu un petit sourire moqueur, il se permit d'aller dans le même ton  « mais vous ne voudriez pas me mettre au chômage technique, n'est-ce pas ?»

Allez laisse-toi faire ! Ca va aller, même si on sait tous les deux que ce n'est rien, au moins tout sera nettoyé. Comme il n'y avait pas eu de réel refus de Sovahnn, il avait donc commencé à nettoyer les plaies en faisant attention au maximum à ne pas lui faire mal. Il jettait de temps en temps des regards à la jeune femme pour vérifier que tout était toujours OK, sans remarquer pour l'instant le façon dont elle le regardait ; puis sur son binôme pour vérifier qu'il n'avait toujours pas besoin d'aide et la réponse était non. Le mec était en voie d'être extrait de son trou.

« Vous faites ça depuis longtemps ; secouriste ? »

Cette fois il leva de nouveau le regard vers elle, l'observant quelques instants ses yeux plantés dans les siens avant que naisse un léger sourire.

 « J'ai commencé ma formation juste après le lycée, donc ça fait quand même un petit moment maintenant ; dans seize ou dix-sept ans j'ai arrêté de compter je l'avoue...»

Presque ton âge Sovahnn, ce qu'il n'aurait pas pu dire vu qu'il était toujours plus ou moins certains qu'elle avait entre 25 et 27 ans à quelque chose près. Une belle femme... avec des yeux magnifiques... qui venait d'avoir une petite fille. Et d'ailleurs, il se rappela soudain de quelque chose

 « Je suis vraiment mal poli... J'ai oublié de vous demander comment vous vous appeler...» Silence, et en se rendant compte que cela pouvait peut-être être mal interprété il rajouta un petit  « Pour notre rapport, principalement. Vous avez tellement géré que ça m'est sorti de la tête.»

Il décida ensuite de se reconcentrer totalement sur ses mains.
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Naveen Evans
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Mar 7 Sep 2021 - 14:52
«Sait-on jamais. C'était une information à toutes fins utiles !...  Et promis, je ne suis pas recruteur ou quelque chose comme ça, je sais juste reconnaître parfois les potentielles bonnes recrues.»

Son sourire amusé se chargeait d’un brin de fierté à ces mots, s’interrogeant sur ces mots avec un intérêt qui la prenait par surprise. Etait-ce réel ou une réflexion balancée comme ça sans véritable fondement ? Non, Sovahnn n’imaginait pas bosser là où elle travaillait ad vitam etenam. Le congé parental lui donnait un peu de mou financièrement parlant mais il faudrait un jour envisager de trouver sa voie. Etre maman, c’était bien, mais ça ne suffirait pas, elle le savait parfaitement. Alors oui, la réflexion balancée ‘comme ça’ la prenait par surprise, l’arrêtant sur le sujet pour y réfléchir.

« Je suis une potentielle bonne recrue alors… bon à savoir. »

Outre l’œillade qui s’y rattachait il y avait une réelle interrogation dans son regard. Déjà parce qu’outre l’admiration béate de Tim, elle n’avait pas l’habitude d’être insensée, ensuite parce qu’elle ne se voyait aucun avenir professionnel. Alors oui, c’était sans doute bête, mais il fallait le dire : la réflexion lui plaisait. Et il n’y avait pas que ça qui lui plaisait, pour être tout à fait honnête. Traçant un sourire timide sur ses lèvres lorsqu’il lui adressait cette petite mimique, le sourire en coin à vous en faire pouffer plus d’une.

« Vous avez plutôt l'air douée pour faire des résumés. Comment est-ce que vous allez résumer cette journée à vos proches, du coup ? »

Ah ben voilà, elle écrasait un petit rire à son tour, baissant le regard un instant. Oh tant de façon de répondre à cette question lui passaient par le crâne. Tant d’options qu’elle n’oserait pas assumer, parfois moins affirmée qu’elle semblait l’être. Intimidée par le beau secouriste qui riait à ses vannes ? Oui. Totalement.

« Oh je devrais bien trouver quelque chose d’un peu sympa pour résumer mes folles aventures… »

Elle avait même une idée très précise sur la question… mais n’assumait pas réellement le rentre dedans plus qu’évident qui lui était passé par le crâne.

« J'espère pour vous qu'elle les fera bientôt.»
« Merci… » un regard vers son petit trésor endormi. « … Mais elle a intérêt sinon je la renie, je la file à mon colloc et je vais faire une cure de sommeil à l’hôtel. » Ou en Australie. Sans doute en Australie. Evidemment en Australie.

Mais puisqu’elle n’avait aucune envie d’être la grognasse qui passait sa vie à parler de sa gamine – contrairement à ce que certains connards du soir pensaient d’elle – la jeune femme n’insistait pas sur le sujet, préférant le laisser faire tandis qu’il se décidait à nettoyer ses égratignures. Les récentes se superposaient aux anciennes, quand la jeune femme n’y voyait que les stigmates des fous-rires passés avec Riley. Les marques de sa liberté.
… Et surtout quelque chose qui ne demandait clairement pas de soins poussés. Ecorchée, sa peau saignait, certes… et cette attention la faisait sourire quand elle voyait les chutes qu’elle avait pu se faire depuis son réveil sans que quiconque n’envisage une seconde d’y prêter la moindre attention. Dont elle-même. Alors oui, il y avait un fond de moquerie dans ses dires… Et un reste de plaisir face à l’attention qu’il lui portait.

«Aussi. » C’est bien de l’admettre.  « ..mais vous ne voudriez pas me mettre au chômage technique, n'est-ce pas ?»

Cette fois elle riait franchement, amusée de la réplique. « Oh j’oserai pas ! Face à de tels arguments je m’en remets à vous avec plaisir… »

Tu parles toujours de son métier et de tes égratignures là ?
Non. Clairement pas.

Et les regards qu’elle posait sur lui, profitant clairement de la situation soulignaient ce fait. Oh bien sûr, ça n’impliquait aucune conséquence, elle s’en doutait tout à fait mais hey… rien n’empêche de mater le menu non ? Sovahnn gros beauf du 92.  D’ailleurs, croisant quelques fois son regard, la jeune femme voyait bien qu’il n’y captait pas grand-chose. Et puis il  fallait dire qu’elle fini par baisser les yeux, pas certaine d’assumer ses œillades insistantes.
Suivant son regard, elle avait donc reporté son attention un instant sur Tommy la débrouille. Un instant seulement avant de reprendre, lui posant une question sur son métier alors qu’il posait de nouveau les yeux sur elle.. avant qu’y naisse un sourire doux. Alors son cœur tombait dans sa poitrine, faisant rougir légèrement ses joues. Woh. Hey faut pas faire ça avec une gueule pareille, ça déclenche des infar’ ça hein. Tu parles d’un secouriste… Non mais quelle idée.

Quelle idée quelle idée, en attendant, elle s’y perdait un instant avant de racler légèrement sa gorge, raccrochant à sa réponse.

« J'ai commencé ma formation juste après le lycée, donc ça fait quand même un petit moment maintenant ; dans seize ou dix-sept ans j'ai arrêté de compter je l'avoue...»

Seize ou dix-sept ans. Ok, donc c’est mort, oublie tes fantasmes ma fille, ça c’est fait.

Pourtant son regard ne le lâchait jamais vraiment.

« Ah super ça ! Je ne savais pas que la formation pouvait se faire si tôt. Pas besoin de diplômes en pagaille donc ? »

Oui, parce qu’outre l’obsidienne particulièrement magnétique de son regard rieur, elle restait intéressée par la conversation.

Ça dépend, ils sont tous comme toi les secouristes ? Non, juste pour savoir. Une info pertinente pour mes hormones en manque.

En manque la jeune maman ? En manque de plaire, oui, clairement. D’ailleurs un petit sourire en coin se dessinait, pinçait ses lèvres dans une mimique un brin timide alors qu’il reprenait.

« Je suis vraiment mal poli... J'ai oublié de vous demander comment vous vous appeler...» Hm hm ? Le regard laissé dans le sien. « Pour notre rapport, principalement. Vous avez tellement géré que ça m'est sorti de la tête.» et le sourire s’appuyait un peu plus plutôt que de s’effacer. ‘Principalement’, hein. Et ce qui est moins principal cache quoi ?

Oulah, alors tu vas te calmer mais tout de suite mon enfant car tu te fais des films.

Oui, mais les films, elle voulait les croire. Non pas dans l’idée que ça puisse aboutir à quelque chose, soyons honnêtes, ce genre de choses n’arrivent pas… mais seulement car oui, il lui semblait que les regards étaient un brin trop longs et qu’ils lui semblaient cacher une certaine attirance. Or s’il y avait un manque, c’était celui-là. Celui de ne pas se sentir rattachée à quoi que ce soit, d’être une jeune femme qui voulait se sentir désirable après tous les bouleversements qu’elle venait de se prendre dans la poire. De plaire. Aussi futile que ça puisse paraitre.

« Sovahnn Lockwood. Comme ça vous pourrez le noter principalement dans le rapport. »

Un petit sourire en soin à son tour, elle captait son regard, appuyait sur le terme avec un léger rien de moquerie. Bien sûr, elle le cherchait. Hey, elle pouvait bien se l’accorder non ?

L’attention du binôme fut cependant attirée par le collègue qui sortait finalement le randonneur maladroit du trou.

« Tu peux ajouter qu’il a le nez pété ! » Gueulait-il d’un peu plus loin en le faisant assoir.

Regard vers l’homme, retour sur le secouriste.

« Ok, alors ça c’est peut-être principalement moi… »

Se dessinait alors sur ses traits une petite grimace presque désolée.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Jeu 9 Sep 2021 - 12:00
« Je suis une potentielle bonne recrue alors… bon à savoir. »

Oui, il était plutôt sérieux lorsqu'il avait dit cela. Il ne savait pas ce qu'elle faisait dans la vie, probablement qu'elle ne prendrait ça comme une phrase en l'air, mais il n'avait fait que lui donner son point de vue. Sait-on jamais. Et puis généralement c'était toujours une phrase qui faisait plaisir, même si certaines personnes voyaient ça comme un sous-métiers et donc possiblement comme une insulte il se doutait que la jeune femme se tenant devant lui ne faisait pas parti de ces hurluberlus. Mais ce n'était pas franchement le sujet ! Il avait donc tenté de plaisanter sur autre chose : les résumés qu'elle pouvait faire, si efficaces. Il avait même réussi à lui décrocher un petit rire

« Oh je devrais bien trouver quelque chose d’un peu sympa pour résumer mes folles aventures… »
 « Je serai vraiment curieux de l'entendre.» dit-il, toujours un vague sourire aux lèvres.

Oui il était vraiment curieux de voir comment est-ce qu'elle pouvait résumer tout ça et vu qu'ils pouvaient se le permettre, il préférait plaisanter de tout cela, de s'en amuser histoire de se détendre avant une éventuelle intervention plus compliquée et avec la demoiselle face à lui c'était vraiment simple comme si ça coulait de source. Il était fasciné par ce qu'elle dégageait. Cette fraîcheur, cette gentillesse qui émanait d'elle en tout simplicité, cette façon de prendre les choses à la fois légère et pragmatique, et c'était rare de voir quelqu'un comme ça. Il avait plus l'habitude des bougons-râleurs ou qui chouinaient pour rien, qui paniquaient à la moindre goutte de sang.
Très vite, le sujet de l'enfant avait été mis sur le tapis. Là encore des échanges assez simples.

« Merci… Mais elle a intérêt sinon je la renie, je la file à mon colloc et je vais faire une cure de sommeil à l’hôtel. »
 « C'est effectivement une solution assez radicale mais efficace.» plaisanta-t-il tout en notant qu'elle avait parlé juste de son coloc – donc probablement ami de confiance- et pas de famille ou de copain ou quelque chose dans ce genre-là. Ca l'avait fait un peu tiquer, mais après tout ça ne le regardait pas. C'était juste quelque chose qu'il avait noté.

En attendant, il fallait bien qu'il la soigne un peu même si ce n'était qu'un peu écorché et il en profitait pour continuer de plaisanter un petit peu. Pour une fois qu'il avait un bon public autant en profiter, surtout que ça continuait d'être agréable de parler avec elle.

« Oh j’oserai pas ! Face à de tels arguments je m’en remets à vous avec plaisir… »

Elle s'en remettait à lui avec plaisir ? Hum ? Tiens donc ! Est-ce que c'était un sous-entendu ou pas ? Parfois, il hésitait un peu sur certaines formulations, est-ce qu'il ne s'imaginait pas des choses ? Vu qu'il était toujours en service, il y a certaines phrases, certains propos qu'il aurait fait habituellement dans la vie de tous les jours qu'il ne pouvait pas se permettre dans ce cas précis. Il se contenta donc un léger sourire avant de répliquer :

 « Tant mieux, par ce que j'aurais dû vous avoir à l’œil sinon.»

Ceci dit, c'était peut-être ce qu'elle voulait aussi. Il n'en savait rien et il préférait d'ailleurs ne pas trop y penser. Il avait déjà assez d'emmerdes comme ça pour ne pas s'en attirer en draguant en plein boulot une femme femme potentiellement en couple, voire même mariée et en plus ayant un enfant. Etre raisonnable, c'était bien aussi ! Alors on va juste continuer de parler du travail, comment est-ce qu'il en était arrivé là, bref de répondre à ses questions.
Est-ce qu'il voyait que son regard ne le lâchait pas ? Tout à fait, et ce n'était même pas gênant, au contraire, c'était même plutôt une sensation agréable.

« Ah super ça ! Je ne savais pas que la formation pouvait se faire si tôt. Pas besoin de diplômes en pagaille donc ? »
 «Pas du tout. Il y a quelques petites formalités pour entrer en formation, et après c'est un peu de théorique et pas mal de pratiques ; enfin en vrai, il y a pas mal de théorique... mais il faut bien apprendre les bases... pour éviter de tuer quelqu'un dès son premier jour.»

Certes, en stage ils étaient bien souvent supervisés, mais déjà tout dépendait du binôme, et en plus suivant certains cas, certains gestes un peu trop brutaux ou mal faits pouvaient être fatals... et c'était sans compter le fait d'avoir de bons réflexes. Pour agir au mieux, il fallait donc forcément avoir pas mal de théorie en tête... Et avec le temps, les interventions le reste se faisait tout seul, on arrivait aussi à prendre pas mal de recul sur certains théories qui ne pouvaient pas forcément s'appliquer dans tous les cas.
Est-ce qu'il était passionné par ce qu'il faisait ? Tout à fait. Il essayait cependant de ne pas trop parler, ne pas trop en dire par ce qu'un surplus d'informations surtout avec des termes où on faisait comprendre que dès les premières interventions on pouvait tuer quelqu'un... et bien.. c'était pas hypervendeur. C'était une réalité, mais pas très vendeur. Il préférait généralement essayer de faire comprendre qu'entre ce que l'on pouvait voir dans les séries et la réalité, il y avait parfois aussi quelques grandes différences et que les choses étaient beaucoup moins glamours.

Naveen avait bientôt repris la parole pour lui demander son nom pour son rapport – principalement-. Un mot un trop d'ailleurs, ce principalement, mais c'était vrai. Outre le rapport, il avait bien envie de savoir comment elle s'appelait, et que d'habitude, il essayait de connaître un peu mieux l'identité des personnes afin de mieux pouvoir communiquer.

« Sovahnn Lockwood. Comme ça vous pourrez le noter principalement dans le rapport. »

Il avait donc tout naturellement pris son stylo pour noter l'information. Il essayait de ne pas avoir un trop gros sourire amusé lorsqu'elle reprit le « principalement ». Evans n'eut malheureusement pas le temps de répondre quoi que ce soit que déjà son collègue avait repris la parole

« Tu peux ajouter qu’il a le nez pété ! »
 « Ok !»

Hein ? Comment est-ce que c'était possible ça ? Il essayait d'imaginer comment est-ce que ça avait pu se passer.. mais il avait bien dû mal. Il restait quelque chose d'assez illogique. Après avoir noté l'information, il s'était tourné vers son camarade pour lui demander comment est-ce que ça avait pu se passer, son attention n'étant plus du tout portée sur la jeune femme... jusqu'à ce que cette dernière reprenne la parole

« Ok, alors ça c’est peut-être principalement moi… »

Il fronça les sourcils, avec un air étonné, mais quelque chose dans la bouille désolée de la jeune femme était attendrissant et lui donnait plus envie de sourire qu'autre chose .

 « Je suppose que vous allez me l'expliquer avec un nouveau résumé ?» ne put-il s'empêcher de demander... avant de reprendre d'un ton beaucoup plus sérieux.  « Comment est-ce que cela s'est produit ? Une bonne droite en tout cas pour lui avoir casser vu votre différence de gabarit.»

Elle restait beaucoup plus petite et fine que lui, même si le nez restait quand on frappait au bon endroit quelque chose de relativement fragile... Elle ne semblait pas s'être fait plus mal que ça, donc, impossible qu'elle soit tombée avec lui dans le trou... sinon elle y serait encore. Comment est-ce qu'elle avait pu se débrouiller en essayant de le sortir vu que c'était sûrement comme ça que ça c'était passé ? A moins qu'il ait voulu faire son lourd, que pour se défendre elle lui ait foutu une pêche dans le nez et qu'en reculant, lui soit tombé... ne voulant pas la mettre en difficulté quelconque, il préféra attendre de voir son explication avant de se faire trop de films.
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Naveen Evans
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Lun 20 Sep 2021 - 15:09
Oh non, Sovahnn n’était pas du genre à penser qu’il existait des sous-métiers, bien au contraire. Une part d’elle n’avait pas envie de continuer à prendre ce qui passait, ce qu’on voulait bien lui accorder, les métiers dans lesquels elle était remplaçable, un pion parmi d’autres qui amenait les patrons à mal la considérer… mais elle n’estimait pas pour autant qu’il s’agissait de sous-métier. Seulement de sous-patrons. Comment, du reste, une carrière destinée à aider les autres pourrait-elle être considérée comme telle ? Bien au contraire, la jeune femme estimait qu’il y avait là-dedans quelque chose de profondément respectable, d’immensément nécessaire même. Quelque chose qui forçait l’admiration. Alors non, elle ne voyait pas quelqu’un qui s’était rabattu sur la facilité d’un métier sans diplôme mais celui qui avait décidé de dévouer sa vie aux autres, d’être celui sur lequel il était possible de compter. Celui qui ne chiffrait ni son temps, ni ses revenus, estimant sans doute qu’il y avait dans ses journées quelque chose de plus important que sa propre existence matérielle. Sans doute s’en plaignait-il parfois, sans doute le manque de considération, de moyens ou de respect lui pesait souvent, mais dans le fond, la raison profonde de sa présence ici comptait plus. Sinon il en aurait changé. Il existe des planques, sans doute. Mais secouriste n’en fait pas partie.

« Je serai vraiment curieux de l'entendre.»

Et moi je doute de l’assumer aussi frontalement, le résumé en question…

Alors elle se contenta d’un petit sourire, laissant son regard teinter de mystère une réponse qu’elle ne donnerait pas.

« C'est effectivement une solution assez radicale mais efficace.»

Une façon de glisser qu’elle ne laissait pas la fille à son père comme la majorité des jeunes mamans ? Possible. Il aurait d’ailleurs été simple de se laisser emporter par la vague de mélancolie qui menaçait parfois tandis qu’elle évoquait Zach ou la présence plus que lacunaire de sa propre famille, c’était vrai. Pour autant, à l’instant, la jeune femme se laissait entraîner joyeusement par cette sensation légère que cet échange simple provoquait. Oh oui, il y avait de la drague, plus ou moins assumée quand elle percutait son regard, comprenant que le sien était surpris, le baissant alors dans une timidité soudaine et pas tout à fait réelle. Un désir de plaire, une envie d’être celle qu’on remarque, oui. Quel mal y avait-il à cela ? D’autant moins tandis que les échanges se faisaient avec une telle facilité.

« Tant mieux, par ce que j'aurais dû vous avoir à l’œil sinon.»
« ça, ça serait dommage.. »

Ok, ça… ça lui avait surtout échappé, emportée par ce petit sourire qu’il lui avait adressé – on l’a dit qu’il ne faut pas faire ça, c’est une arme de destruction massive ce sourire !
Ainsi la jeune femme se rendait compte de ses mots, la réalisation lui faisant piquer un far en baissant le regard avant d’enchaîner sur autre chose, perturbée par le regard du secouriste. Sa formation, donc. Focus avant de te tourner en ridicule auprès d’un mec trop bien pour toi. Trop âgé, sans doute au vu de son grade, trop hors propos, aussi, au vu de la situation. Trop trop de choses. Mais il fallait croire que si elle n’avait pas une confiance en elle phénoménale, la jeune femme avait assez de légèreté pour se laisser happer par ce genre d’envies.

Après tout… si elle était capable de lancer des œillades dans un parc pour faire chier un couple apte à se donner en spectacle jusqu’à se faire un parfait inconnu sur un coup de tête parfait… elle pouvait bien en draguer un autre.
Quant aux humiliations en boite ? Oui, elles l’avaient ébranlée, bien sûr, mais pas assez pour réellement la parasiter à présent. Sovahnn se laissait porter, tout simplement. Avec la légèreté du vent, faisant corps avec celle qui se fondait dans les courants ascendants lorsqu’elle montait sur un balai et partait à la conquête du ciel.

«Pas du tout. Il y a quelques petites formalités pour entrer en formation, et après c'est un peu de théorique et pas mal de pratiques ; enfin en vrai, il y a pas mal de théorique... mais il faut bien apprendre les bases... pour éviter de tuer quelqu'un dès son premier jour.»
« Hey, au moins comme ça, le pire est déjà arrivé et on peut repartir sur des bases saines ! »

Ou… peu saines, du coup. Ok, la réplique pouvait dénoter et évidemment elle ne la pensait pas réellement, teintant celle-ci d’un humour évident. Pour autant, Sovahnn en avait déjà assez vu et vécu pour avoir le besoin de se protéger de l’horreur derrière un humour un peu cynique et noir qui était souvent essentiellement partagé par les soignants, membres du funéraire ou de la santé en général.
Oui, c’était le genre de choses qui pouvaient arriver, bien entendu. Perdre quelqu’un, y compris dès le premier jour. Elle se revoyait d’ailleurs sans mal le jour où les rescapés de Salem étaient arrivés. Comme beaucoup, Sovahnn avait aidé, occupée à gérer les petites plaies exactement de la façon dont le secouriste agissait à présent. Elle revoyait les coups d’œil à Zach qui, comme beaucoup, triait les blessés.. et elle se voyait chargée de voler chercher une certaine plante dont le nom lui échappait à présent, briefée par un Maxence efficace dans son rôle de manager de crise. Bien sûr, jamais il ne pourrait imaginer qu’elle visualisait bien mieux son métier que ce qu’il pouvait penser. Les bras entourés autour d’un petit garçon, elle avait pensé à Tim cette soirée-là, apaisant les pleurs du petit contre elle alors que les urgences se calmaient finalement.

Aucune envie, pourtant, de s’enfermer dans ses souvenirs, de laisser Poudlard et sa noirceur l’emplir. Non, elle n’en retirait que les lucioles, s’acharnait à laisser briller la beauté des joies volées. Alors Sovahnn laissait cette petite chose prendre l’espace pour faire taire la mémoire. Ce truc tout bête qu’une joie vorace faisait flamber quand elle surprenait ce sourire que le secouriste cherchait à maîtriser sans qu’il n’y parvienne tout à fait. Ainsi, elle ne chercha même pas à s’empêcher de jouer de nouveau sur ce mot échappé alors que le collègue annonçait que leur victime du jour avait le nez brisé.

« Je suppose que vous allez me l'expliquer avec un nouveau résumé ?»

De nouveau ce petit sourire qu’il retenait avec peine et qui se peignait avec plus d’assurance sur ses propres lèvres. Un petit souffle amusé faisait vibrer ses prunelles un instant.

« J’peux l’envisager… »

Et déjà, il reprenait son sérieux sans qu’elle ne se départisse de ce petit sourire un peu trop marqué.

« Comment est-ce que cela s'est produit ? Une bonne droite en tout cas pour lui avoir casser vu votre différence de gabarit.»

Avait-elle réellement une bonne droite ? Sans doute bien moins que bon nombre de ses amies, mais il fallait croire qu’il pouvait lui arriver d’en décocher une de temps à autres. Dans tous les cas, si elle ne se séparait pas de son amusement léger – hey, il s’agit d’un nez, respire mec ! – Sovahnn ne niait pas pour autant sa responsabilité. Si problème il y avait, elle l’assumerait, évidemment.

« Je suis descendue dans la faille pour l’aider, il a paniqué…. » Comme une pucelle hystérique, me fait dire Jordane qui a envie de s’exprimer, donc laissons la briser le quatrième mur une seconde. « … m’a agrippé le bras en s’acharnant comme un buffle, j’ai senti que je risquais de me rétamer : je lui en ai décoché une avant de sortir de là et de vous appeler. »

‘Déso, pas déso’, semblait-elle ajouter du regard en haussant des épaules. « Être sympa, oui… me fracasser la tronche sans raison et abandonner ma fille en plein cagnard.. vachement moins. »

Ok, il fait vingt-trois, c’est pas tout à fait le plein cagnard, tu abuses mon enfant. Mais quand même !

L’exagération fait partie du trait d’humour.

« C’était pour vous filer un minimum de boulot ! Après vous vous ennuyez et vous en êtes réduits à soigner des égratignures… j’fais ça pour aider moi ! »

Le sourire en coin, l’air de se justifier dans un second degré total, les paupières brillantes d’un naturel enjoué évident, Sovahnn répondait avec  sa légèreté habituelle, estimant que la situation n’exprimait réellement aucune gravité.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Lun 20 Sep 2021 - 20:49
Si simple et si douce était cette conversation, il ne pouvait s'empêcher de plaisanter avec la demoiselle qui se trouvait face à lui. Tomber sur quelqu'un qui ne se prenait pas a tête et qui était agréable en étant en plus attentif aux besoins des autres avait quelque chose de revitalisant, de revigorant. Dans ces moments-là, il se rappelait pourquoi il menait certains combats, c'était pour les personnes comme elles : celles qui avaient une réelle bonne âme. Certes, il ne la connaissait pas et ça pouvait être un simple apparat, mais elle semblait si vraie, qu'il était certain qu'elle était comme ça dans la vie de tous les jours. Alors oui, il se permettait certaines petites choses qui pourraient peut-être être perçues comme limite par d'autres personnes, mais elle aussi jouait ce petit jeu-là. Une sorte de connivence entre eux.

« ça, ça serait dommage.. »

Il ne répondit rien à cette phrase qui semblait venir du cœur, tombée d'un peu nulle part, mais il avait eu un petit rire amusé. Pourtant, il aurait eu envie de lui demander ce qui serait dommage exactement, juste pour voir ce qu'elle aurait pu lui sortir comme excuse ou argument. Juste pour voir une nouvelle l'étincelle amusée dans les yeux de la jolie blonde. Par ce qu'il était appréciable ce regard, par ce que ça donnait l'impression que pour une fois depuis des semaines voire même des mois, il y a enfin quelque chose qui semblait simple et couler de source. Pas d’ambiguïté, pas de sous-entendus, pas de questionnements sur les intentions. Juste une banale rencontre, comme on aimerait en faire plus souvent.

Il lui avait bientôt expliqué comment ça se passait pour devenir secouriste, il avait essayé de ne pas donner un aspect trop « mignon » au métier sans pour autant le dégrader non plus, il voulait qu'elle le voit à sa juste valeur. Lui n'était pas vraiment impartial sur son métier, il l'aimait trop pour ça. C'était sa béquille, sa raison de vivre depuis bien trop longtemps.

« Hey, au moins comme ça, le pire est déjà arrivé et on peut repartir sur des bases saines ! »
 « Quel beau maniement de l'humour noir.» Oui, il aimait ça, il fallait bien l'avouer   « C'est une façon un peu singulière de voir les choses, mais elle reste appréciable... Quoique, peut-être devrais-je m'inquiéter si ça se passait comme ça et que la personne ne semble ressentir que peu de remords.»

Il eut un sourire en coin. En réalité, si ça arrivait et qu'un jeune semblait OK avec la mort de son premier patient et qu'il le vivait bien et sereinement, il fallait bien avouer que lui se poserait pas mal de questions. Par ce que ce n'était pas quelque chose de normal, surtout au début. Bien sûr, avec le temps on s'habituait, on se construisait une armure qui arrivait quand même à se rompre parfois. Bien sûr, qu'aujourd'hui il arrivait à faire beaucoup plus la part des choses, mais au début, ça n'avait pas été simple comme pour tous ses collègues (ou du moins la très très grande majorité).
Comme il ne la connaissait pas, elle et son vécu, forcément que c'était aussi quelque chose d'assez étonnant, surprenant à entendre. Oui, voilà, il était un peu intrigué par cette petite nana qui semblait juste heureuse de vivre, un petit électron libre mais qui avait ci et là, surtout juste là des phrases qui détonnaient un peu avec le reste. Toujours était-il, qu'au moins, elle arrivait à le rendre plus curieux  son égard.

Mais ce petit jeu ne tarda pas à être terminé lorsque son binome lui signala que le blessé principal avait le nez cassé et que Sovahnn, puisque c'était ainsi qu'elle se nommait, était coupable. Il ne put s'empêcher de faire de nouveau un peu d'humour pour détendre l'atmosphère. Il ne savait pas trop ce qui s'était passé alors il ne voulait pas risquer de la braquer ou même de la blesser.

« J’peux l’envisager… »

Même s'il lui avait lancé un regard qui la mettait au défi de le faire, il se sentit obligé, par devoir professionnel  de lui poser quand même de nouvelles questions ; Il n'était pas là pour glander et plaisanter.

« Je suis descendue dans la faille pour l’aider, il a paniqué….  m’a agrippé le bras en s’acharnant comme un buffle, j’ai senti que je risquais de me rétamer : je lui en ai décoché une avant de sortir de là et de vous appeler. »
 «Hmhm »

Qu'est-ce qu'il pouvait dire de plus de toute façon ? Il n'en savait rien. Alors c'était quelque chose qui lui avait semblé évident de répondre par ça. Ca lui semblait logique. Ce qu'elle lui disait par ailleurs. Il voyait par ailleurs qu'elle ne semblait pas désolée de ce qu'elle avait fait et encore une fois c'était compréhensible, de la simple défense pour ne pas se retrouver coincée.

« Être sympa, oui… me fracasser la tronche sans raison et abandonner ma fille en plein cagnard.. vachement moins. »
 « Je comprends, ne vous inquiétez pas.. ; Et je suis certain que ce monsieur une fois son calme revenu trouvera votre réaction tout à fait justifiée.» Silence, avant qu'il ne lui souffle  « Puis c'est douloureux et un peu embêtant, mais ce n'est rien de grave.»

Oui, qu'est-ce que c'est un nez cassé pour ne pas laisser un enfant seul avec une certaine chaleur ? Rien. Il serait forcément de côté de la jeune femme.

« C’était pour vous filer un minimum de boulot ! Après vous vous ennuyez et vous en êtes réduits à soigner des égratignures… j’fais ça pour aider moi ! »

De nouveau il eut un petit rire franchement amusé !

 « Vous êtes vraiment trop généreuse... mais par contre ne vous inquiétez pas en temps normal on est vraiment très occupés.» continua-t-il en plaisantant.  « Ce n'est pas la peine d'essayer de vous mettre en danger pour nous aider... surtout que bon, pas sûr que vous tombiez sur moi la prochaine fois.»

Il lui fit un petit clin d’œil amusé... avant de se dire qu'il avait un poil abusé ce coup-ci, bordel, Naveen, le professionnalisme il n'est pas censé partir en vacances. On va faire comme si c'était une phrase normale, dite comme un fait, n'est-ce pas que c'est crédible ? Nouveau sourire.

 « Promis, pas de mise en danger ?» continua-t-il donc pour renfoncer le trait de l'absurdité de tout ce qui se passait. Connivence, toujours visiblement. Encore un regard vers son collègue qui avait presque fini mais qui ne semblait toujours pas avoir besoin de lui.
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Naveen Evans
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Mar 21 Sep 2021 - 16:02
« Quel beau maniement de l'humour noir.»
Les yeux brillants d’amusement, un petit sourire aux lèvres et des félicitations : le secouriste prenait bien cette réflexion pour ce qu’elle était : de l’humour pur et dur. Il aurait clairement pu être team premier degré – à vivre avec l’un d’eux, Sovahnn savait parfaitement de quoi il retournait ! – et penser d’elle qu’elle était sans cœur. Mais une nouvelle fois, la conversation glissait sans heurts, naturelle et joyeuse.  « C'est une façon un peu singulière de voir les choses, mais elle reste appréciable... Quoique, peut-être devrais-je m'inquiéter si ça se passait comme ça et que la personne ne semble ressentir que peu de remords.»
« Si c’est le cas, ça serait mieux de s’en faire oui .. ! » Lâchait-elle dans un petit rire amusé. « Mais à priori je n’ai jamais tué quelqu’un que j’essayais de sauver, tout va bien. » ajoutait-elle avec un clin d’œil joyeux tandis qu’une part d’elle, plus pragmatique, se faisait une réflexion bien plus rauque. Non. Mais j’ai tué quand même. Moins attirante la potentielle recrue, non ? Sans doute. Mais comme elle l’avait affirmé à Duncan, Sovahnn refusait de laisser à cet évènement la possibilité de prendre de l’ampleur ou de l’importance. Aucun regret, une rage sourde dans les trippes et une sorte de blocage à la limite du déni. En avait-elle seulement parlé à Enzo ? Non… ce qui était sans doute plus que significatif. Pourtant si à l’instant quelque chose crissait dans le fond de sa conscience, elle n’y prêtait pas plus attention que ça, trop absorbée par la situation. Et par le regard beaucoup trop hypnotique de cet homme qu’elle surprenait à retenir regards et sourires.

Mais puisqu’il ne pouvait définitivement se permettre de mettre huit ans à poser trois pansements parfaitement inutiles sur ses mains égratignées pour le simple plaisir de les effleurer, oui, ce petit jeu entre eux se devait d’arriver à son terme.

« Je comprends, ne vous inquiétez pas.. ; Et je suis certain que ce monsieur une fois son calme revenu trouvera votre réaction tout à fait justifiée… Puis c'est douloureux et un peu embêtant, mais ce n'est rien de grave.»
« Au pire, il le prend mal, ça ne perturbera pas mon sommeil plus que ça pour un simple coup de poing. Ya pire dans la vie, il devrait se remettre. Eh puis c’est bien, ça lui fera un truc à raconter ce soir ! »

Un peu moqueuse ? Oui, tout à fait. Car sincèrement… s’il était assez idiot pour ne pas se rendre compte de sa connerie – qu’elle comprenait parfaitement et pour laquelle elle n’avait aucun grief – la jeune femme n’avait que faire de son avis, aussi tranchant soit-il. Ce n’était qu’un nez, un simple coup… alors sans doute avait-elle une vision des choses fortement tronquée par ce qu’elle avait vécu, mettant la barre de la violence acceptable particulièrement haut. Oui, dans le monde de la jeune femme, se taper des pics de vitesse sans protection à la hauteur d’un immeuble de douze étages était quelque chose de normal, d’acceptable. Le faire sous les yeux de dizaines de dictateurs tortionnaires et suprématistes également.  Forcément, la jauge de l’acceptable n’est pas la même…
A ses yeux, il y avait surtout quelque chose de profondément amusant à voir ce gros balèze un peu balourd se planter dans un trou puis se faire rétamer par une crevette comme elle.

Une crevette qui arrivait non seulement à attirer un regard qu’elle cherchait clairement mais qui souriait également de faire rire son interlocuteur avec les bêtises qu’elle dépitait presque par habitude.
Par habitude et  par refus de voir cette conversation se terminer.

« Vous êtes vraiment trop généreuse... mais par contre ne vous inquiétez pas en temps normal on est vraiment très occupés.» continuait-t-il donc en plaisantant.  « Ce n'est pas la peine d'essayer de vous mettre en danger pour nous aider... surtout que bon, pas sûr que vous tombiez sur moi la prochaine fois.»

Et ce sourire qui fleurissait de nouveau sur ses lèvres sans pouvoir le retenir naissait jusque dans ses prunelles devant le clin d’œil qu’il lui adressait.

« Promis, pas de mise en danger ?»

Toi, ‘faut que tu arrêtes de regarder les gens comme ça, on a un problème de réchauffement climatique je te signale, il serait temps d’arrêter les dégâts !

Un coup d’œil en arrière pour voir où en était le collègue sans pour autant bouger de là et il tournait de nouveau son visage vers celle qui capturait son regard dans un petit sourire.

« Disons que c’est problématique parce que j’aime plutôt ça moi, la mise en danger. » On cite les fous-rires avec Enzo dans une absence totale de reconnaissance du danger qu’ils venaient d’encourir ? Non. Va expliquer le coup des balais volants, des murs écroulés ou des bibliothécaires psychopathe, ce serait beaucoup trop long enfin ! D’autant qu’il fallait à présent choper l’once de courage qui cramait son épiderme d’une envie soudaine. « Et sans mise en danger… ya pas de secouristes. Et ça…. » la phrase se perdait une seconde dans ses prunelles dans une attitude plus que claire de la jeune femme. Ou comment chauffer quelqu’un par un simple regard. « ça .. c’est vachement moins bien. » Ses lèvres se joignaient dans une petite mimique laissant traîner de nouveau le discours. Qu’il attende, ton collègue… « Du coup à défaut d’une promesse, je peux peut-être déjà avoir un prénom… principalement pour mon résumé de la journée. » Auquel il avait fait référence un peu plus tôt.

Principalement.

« Et peut être un peu pour savoir qui demander en cas de souci. »

Ton innocence est lascive ma chère Sovahnn.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Mar 21 Sep 2021 - 19:11

Naveen, on se concentre, on est au travail, il ne faut pas l'oublier... mais face à un tel phénomène c'était difficile de s'en rappeler, il fallait bien l'avouer... Alors il plaisantait avec elle, ce qui n'était pas bien difficile vu qu'elle semblait au moins un minimum avoir le même humour que lui. Non, par ce que parler de mort, plaisanter dessus et compagnie, si lui avec ses collègues avaient l'habitude par ce qu'il fallait bien décompresser de bien des manières et que l'humour noir/sarcastique en faisait totalement parti... il n'était pas dit que la jeune femme soit sur la même longueur d'onde que lui.

« Si c’est le cas, ça serait mieux de s’en faire oui .. ! » Oh, ça oui, il préférait ne pas imaginer. Ou plutôt si, s'il imaginait il voyait quelqu'un comme Maeve par exemple et ça faisait froid dans le dos. Désolé Maeve. « Mais à priori je n’ai jamais tué quelqu’un que j’essayais de sauver, tout va bien. »
 « Bon, c'est l'essentiel alors ! Mais... ça vous arrive souvent de vouloir sauver des gens comme ça ? C'est ptet pré-destiné alors que...» que quoi, Naveen ? Vas-y fini ta phrase maintenant que tu l'as commencé.  « … que vous nous rejoigniez un jour.»

Oui bien, il avait pas trouvé alors il revenait sur ça, histoire de faire passer un peu plus la pilule de ce cafouillage, il lui servit un nouveau petit sourire. Néanmoins, un point l'avait interpellé, elle avait bien dit « je n'ai jamais tué quelqu'un que j'essayais de sauver » ? Normalement les gens disaient plutôt j'ai jamais tué personne... Hum ? Ouais, aucune importance, vu la douceur de la gentillesse qu'elle dégageait qu'il gagea sur une maladresse de langage. Et puis la légitime défense ça existe aussi ; dans tous les cas il pouvait il y avoir beaucoup d'explications et il n'avait pas envie de les connaître. Ce n'était qu'une conversation drôle, pas prise de tête ni rien. Ce n'était que des paroles en l'air, une plaisanterie comme une autre.

Ils avaient d'ailleurs bien vite repris le fil sur l'homme qui avait le nez cassé et il essaya de la rassurer comme quoi ce n'était pas bien grave ce qu'elle lui avait fait. Elle n'avait pas l'air de s'en faire, mais il préférait quand même prendre les devants, certains paraissaient calmes et ce n'était pas le cas, ou alors elle pourrait ensuite culpabiliser. Il ne la connaissait pas pour se faire un avis sur la question ! Comme on dit, vaut mieux prévenir que guérir.

« Au pire, il le prend mal, ça ne perturbera pas mon sommeil plus que ça pour un simple coup de poing. Ya pire dans la vie, il devrait se remettre. Eh puis c’est bien, ça lui fera un truc à raconter ce soir ! »

Il eut un nouveau petit rire amusé. Philosophique la jeune femme, dans le sens positif du terme d'ailleurs et ça avait quelque chose de charmant.

 « Je suppose que de toute façon, il est déjà perturbé par votre fille, non ? Elle s'appelle comme d'ailleurs ?» Non par ce qu'il avait compris qu'elle ne les faisait pas encore totalement vu ce qu'elle lui avait un peu plus tôt. Il eut un petit sourire amusé, taquin même avant de continué.  «Lui, je suppose qu'il ne fera pas un résumé, si vous avez les oreilles qui sifflent n'y faite pas attention, c'est juste que c'est un ingrat, par ce que vous avez vraiment été très chouette avec lui... malgré le nez cassé. Qu'un détail, infime. Minime. » 

Oui, la compassion pour l'autre type s'était visiblement tirée en même temps que son soi-disant professionnalisme. Mais cette bouffée d'air frais, il l'appréciait sincèrement, sans aucun remord -du moins pour l'instant-. Il n'avait pas tardé à continuer sur le fait que généralement ils étaient quand même assez occupés et qu'elle n'avait donc pas besoin de se mettre en danger – surtout qu'elle ne tomberait pas forcément sur lui la prochaine fois-. Après, il était certain qu'il aurait envie de se cogner la tronche quelque part tellement il se sentirait con d'avoir été si... en fait juste si humain, si hors du boulot, alors que cela ne lui ressemblait pas du tout. Et à chaque fois qu'il essayait de se reprendre, elle souriait, ou disait une nouvelle connerie et le peu de volonté qu'il avait retrouvé flanchait de nouveau. Par ce qu'il en avait besoin de la fraîcheur qu'elle dégageait, de voir quelqu'un sourire, blaguer pendant la journée, de se rappeler que tout n'était pas si noir.

« Disons que c’est problématique parce que j’aime plutôt ça moi, la mise en danger. »
 « Quel genre de danger ?» demanda-t'il intrigué, avant de reprendre  « J'vous vois bien dire, à la Simba « moi j'me ris du danger ».» Oui, il connaissait Disney, bien sûr qu'il connaissait ses classiques !
« Et sans mise en danger… ya pas de secouristes. Et ça…. » Et ça, quoi ? Non, parc ce qu'elle avait déjà toute son attention auparavant, mais elle arrivait encore à la capter encore plus. Et elle faisait durer le suspens... avec un regard très chaleureux en prime. Trop, peut-être. « ça .. c’est vachement moins bien. »
 « Parfois la malchance, suffit à nous voir arriver. Est-ce que vous êtes malchanceuse ?» Naveen... Naveen, on se réveille ! C'est quoi cette putain de réplique de merde ? Surtout dit sur ce ton si chaleureux ? C'est quoi ton problème ? Non mais on est d'accord qu'elle l'allumait carrément, là ?
« Du coup à défaut d’une promesse, je peux peut-être déjà avoir un prénom… principalement pour mon résumé de la journée. » Petit rire de la part d'Evans. Ouais, principalement, bien sûr. « Et peut être un peu pour savoir qui demander en cas de souci. »
 « Je m'en voudrais effectivement de vous laisser sans le moindre renseignement, en cas de souci. Et une identité peut principalement rendre un récit tellement plus vivant.» est-ce qu'il avait planté son regard dans le sien ? Oui. Est-ce qu'il lui avait sorti son plus beau sourire ? Toujours oui.  « Vous pouvez demander Naveen. Naveen Evans.» Il lui fit un petit clin d’œil avant de rajouter  «Mais faites quand même attention à vous. Et j'espère que votre résumé sera tout aussi drôle que cette rencontre. Je dois y aller.» Silence.  « Rentrez bien madame Lockwood !»

Nouveau sourire. Il avait réussi à se retenir jusqu'au bout à lui donner son numéro de téléphone, pourtant, il en avait quand même assez envie, mais visiblement il avait retrouvé un tant soi peu de contrôle sur lui... Ou alors il se disait simplement que ça avait été un chouette moment, bien diversifiant, d'une douceur rare...Elle allait à présent retrouver ses proches, son copain probable
.
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Mer 22 Sep 2021 - 2:23
« Bon, c'est l'essentiel alors ! Mais... ça vous arrive souvent de vouloir sauver des gens comme ça ? C'est ptet pré-destiné alors que...»  Que ? La jeune ne pouvait s’empêcher un petit sourire tandis qu’elle le voyait suspendre ses mots, semblant hésiter soudainement sur la marche à suivre. A l’image de cette réflexion qu’elle n’assumait pas vraiment un peu plus tôt, lui-même semblait se rattraper au dernier moment, une ombre de panique passant dans ses prunelles avant qu’il ne se reprenne pour terminer sur une phrase plus neutre. « … que vous nous rejoigniez un jour.»

Qu’on se rencontre ? Hein ? Avoue que c’est ce qui a failli sortir. A la fois un peu mièvre et absurde, mais surtout significative comme réflexion. Donc mignonne, avouons-le. Il t’aime bien. Voilà ce que cette maladresse lui criait. Voilà ce qui amenait ce petit sourire sur ses lèvres et qui pulsait d’une douce sensation dans ses neurones. Comme c’est bêtement plaisir de plaire.

« Seulement de temps à autre. »

Lacunaire, bien sûr, sans envie de rentrer dans les détails. D’ailleurs il n’y avait là dedans qu’une conversation plaisante mais sans avenir, Sovahnn en avait conscience. Un truc léger qui faisait du bien aussi simplement que ça se devait. Les mots prononcés étaient des hameçons les amenant l’un vers l’autre d’une attirance évidente sans pour autant plonger dans le réel de leurs existences. Pas de réelles données, de conversation de fond, juste ce petit truc qui restait en surface et dont on se délectait de la facilité.

« Je suppose que de toute façon, il est déjà perturbé par votre fille, non ? Elle s'appelle comme d'ailleurs ?»

Sans que la présence d’un bébé n’implique qu’elle se sente comme une sous-merde sur laquelle personne ne poserait le regard.

Cette fois, Sovahnn ne retint pas son sourire ni l’impression de légèreté qui s’insinuait jusque dans ses poumons, soulevait des lampions dans ses prunelles. Quelques mots qui n’avaient sans doute pas grand-chose d’essentiel pour lui mais qui, chez elle, lavaient quelque peu les réflexions trop souvent encaissées ces derniers jours.

« Liyana. » Sobre, sans détour ni précisions, sans l’envie de s’étendre sur sa situation et d’être rattrapée par les ombres qui ne pouvaient que passer dans les prunelles de ceux à qui elle expliquait les choses. Elle les gardait pour elle, comme on bercerait un enfant une nuit trop sombre. Ses plaies et ses manques, l’absence recroquevillée dans les bras de celle qui décidait d’y voir ce que la vie lui avait offert et non ce qu’elle lui avait retiré.

«Lui, je suppose qu'il ne fera pas un résumé, si vous avez les oreilles qui sifflent n'y faite pas attention, c'est juste que c'est un ingrat, par ce que vous avez vraiment été très chouette avec lui... malgré le nez cassé. Qu'un détail, infime. Minime. »
«  Insignifiant même. »

Une complicité naturelle et joyeuse qui faisait du bien même si elle n’apportait rien en soit. Un peu de joie et de légèreté, un échange sans pression ni drames à la clef (LOL) qui allègerai n’importe quelle journée. Ok, les sourires échangés et cet éclat évident qui passait entre eux n’y était pas étranger.

« Quel genre de danger ?»
« Tu veux pas savoir… »
Elle n’avait même pas noté avec quelle facilité le tutoiement était sorti, lui échappant clairement sans qu’il ne soit réellement remarqué.
Et non, il ne voulait pas savoir les dangers qu’elle masquait sous son grand sourire et ses yeux brillants. Mais oui, c’était bien ce qu’elle en gardait : des amitiés, des preuves de dépassement de soi, des joies incommensurables et de belles frayeurs qui, la majorité du temps, ne se terminaient pas si mal. Car l’autre part, Sovahnn décidait de la fermer à son esprit pour l’instant, incapable d’en gérer toute la douleur et les implications. Pas pour l’instant, plus tard peut être.

« J'vous vois bien dire, à la Simba « moi j'me ris du danger ».
Et tout naturellement : « Je me ris du danger hahahaaaa. » Je saute de la grande tour, je me perd dans les bois, je cours sous les sorts et je termine dans un rire clair le dos brisant les vagues de l’océan indien.

« Parfois la malchance, suffit à nous voir arriver. Est-ce que vous êtes malchanceuse ?»

Les yeux brillant d’amusement ancrés dans les siens. « Vous avez pas idée… »

Oh non, ça, t’as pas idée…

« Je m'en voudrais effectivement de vous laisser sans le moindre renseignement, en cas de souci. Et une identité peut principalement rendre un récit tellement plus vivant.» Son regard dans le sien lui arrachait un frisson tandis qu’il reprenait. « Vous pouvez demander Naveen. Naveen Evans.» « ça marche.. » un petit silence accompagnait le clin d’œil qu’il lui adressait, déclenchant des envies qui n’avaient pas grande pertinence avec le moment présent. «Mais faites quand même attention à vous. Et j'espère que votre résumé sera tout aussi drôle que cette rencontre. Je dois y aller.» Drôle je sais pas, plaisant sans doute. « Rentrez bien madame Lockwood !» Une pointe de regret parmi la satisfaction de cet échange emplis de drague. Si Sovahnn avait pu douter d’elle à un moment, ça n’était plus le cas devant l’évidence. « Promis.. Naveen Evans. »

Il s’éloignait vers son collègue pour aller lui prêter main forte avec la civière tandis qu’elle se contentait de le regarder s’éloigner un moment, un léger sourire bête coincé sur ses lèvres un poil envieuses.

Puis se décidant à bouger, Sovahnn s’éloignait avec sa fille pour ne pas rester plantée là comme une cruche, cherchant pourtant toujours tant à profiter de la vue qu’à capter le regard de celui qui faisait simplement son travail. Un regard vers sa fille. « Quoi ? J’ai réussi à t’engendrer avec deux pères et à perdre les deux d’un bloc. C’est trop tard pour me juger hein, j’ai dépassé ça.. » L’humour noir nous disions.
Prononcé évidemment bien trop loin de quiconque pour que ces mots ne soient portés à l’attention d’un autre. Pas tout à fait la façon dont elle avait envie de se dépeindre même s’il n’y avait là qu’une certaine dose d’autodérision et une réflexion étonnement joyeuse pour les propos qu’elle évoquait. Un regard en arrière, la jeune femme s’éloignait toujours, croisant pourtant de nouveau le regard du secouriste – Naveen – qui parlait avec l’homme qu’ils installaient à l’arrière de la fourgonnette.

Nouveau pincement de frustration, pulsions d’un cœur qui crachait l’adrénaline d’une décision qu’elle n’arrivait pas à prendre. Ça semblait idiot, mais elle hésitait, n’ayant jamais fait un truc pareil, se sentant tout à la fois con d’y penser et con de ne pas le faire. Inquiète de passer pour une idiote ? Aussi. Mais surtout de l’être en ne suivant pas ses envies.

Après tout… quand au juste avait-elle été celle que les émotions ou la conjoncture empêchaient de vivre ?
Dans le berceau, Liya donnait des coups dans le vide, agacée par les pas ralentis de sa mère qui fini par s’arrêter, regardant les deux hommes refermer les portières.

Et t’occuper de ta fille ? Non ?
Non, parce qu’on a le droit d’être une mère démissionnaire par moment et que c’est pas bien grave.

Et s’il se moque ?
Oh, sérieux, t’en es vraiment là ?! Après toutes les merdes traversées ? Pour citer une certaine blonde : ya pire dans la vie.

« Eh puis merde ! »

Demi-tour. Poussette bloquée en sécurité la jeune femme griffonnait son numéro sur un vieux carton de lingettes pour bébé laissé dans le petit panier sous la poussette tandis que les deux hommes remontaient à l’avant pour repartir. Laissant quelques instants sa fille – tu… la laisse là ?! Vraiment ? Moi j’suis pas zen. Toi t’es zen ? Elle est zen. Bon. – la jeune impulsive courrait jusqu’à la fourgonnette et sautait sur le petit rebord qui permettait de monter à l’avant, côté siège passager où elle chopait le regard de Naveen à l’instant où l’autre accélérait en douceur pour s’éloigner.

Petit coup sur la vitre.

Ok, pas toujours sécuritaire la demoiselle.

Et dès que la vitre fut descendue, avant qu’il ne formule réellement cet air inquiet qui ne manquerait pas d’apparaitre sur ses traits.

« Tient, c’est pour… enfin ça peut servir quoi. »

Tu… attends, QUOI ?!
T’avais pas mieux comme approche non ?
J’ai paniqué…

Et à vrai dire, elle paniquait tellement qu’elle se contenta d’un petit clin d’œil à son tour en laissant tomber le bout de carton, sautant à même le sol avant que le véhicule ne s’arrête vraiment. Direction sa fille sans se retourner, se contentant d’un léger salut de deux doigts par-dessus son épaule.

C’est… c’était pas tout à fait comme ça que je le voyais. Yavais mieux…. T’es grave.

Oui. Mais dans ses veines pulsait une sensation vive de joie pure, retrouvant jusque dans ses muscles le goût de la gamine casse-cou un peu trop brusque, qui  prenait des risques inutiles pour des coup de tête idiot.
Et bordel que ça faisait du bien !

Le soir même, elle se rendait au club de Quidditch, trop en manque de cette impression purement enfantine de pouvoir cramer le monde entier.

Mais pour l’heure, elle s’éloignait avec les yeux ronds comme des soucoupes, débloquant la poussette de gestes rendus brouillons par l’adrénaline. « ça peut servir. Ça peut… SERVIR ?! Non mais ! ça peut servir… de tous les mots qui existent, t’as pas trouvé mieux quoi… Putain, prochaine fois je me contenterai d’"ornithorynque", à ce compte-là ça sera pas pire.. » Râlait-elle contre elle-même en riant, s’éloignant dans le parc aux allées de terre brune.

- Fini pour moi ! -
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Mer 22 Sep 2021 - 10:02
On applaudit la reprise de fin de phrase qui ne veut pas dire grand chose et où il est en plus en train d'enjoliver un peu les choses, de changer totalement d'axe par rapport à ce qu'il voulait dire au départ. Non, par ce que dire à une inconnue, qu'il était content qu'ils se soient rencontrés alors qu'il était en boulot, c'était un poil too much, même si c'était en partie vrai. Cette rencontre, elle faisait du bien au moral, elle redonnait un peu d'espoir : tout le monde n'était pas des râleurs désillusionnés. Il y en avait encore qui voulait bien aider leur prochain sans rien attendre en retour, et ça, ça faisait du bien d'en prendre de nouveau conscience. Bien sûr qu'il le savait, bien sûr que c'était logique mais à force de voir tout ce que l'on pouvait observer dans son boulot, le monde il était certainement beaucoup plus noir. Heureusement tout cela l'avait fait plus sourire qu'autre chose, il avait eu chaud au cul quand même sur ce coup-là ! La finesse, il avait dû l'oublier quand même encore un peu, mais en même temps, au boulot c'était toujours plus difficile de pouvoir danser entre les deux identités, celle de l'homme et celle du professionnel. La dernière avait toujours tendance à plus résonner – et raisonner aussi d'ailleurs-, mais aujourd'hui il n'en avait pas pu s'en empêcher. Désaxé, le droit chemin. Légèrement dévié, même si au final tout était resté plus dévié qu'autre chose.

« Seulement de temps à autre. »
Il eut un nouveau sourire en coin avant de rajouter tout naturellement  «C'est déjà mieux que rien. Beaucoup plus que ce que font la plupart des gens. Un bon point pour vous.»

Ils en étaient revenus à l'homme – au blessé-, à son nez cassé et au fait qu'elle ne culpabilisait pas du tout sur ce point-là, que cela ne l'empêcherait pas de dormir et il n'avait pas pu s'empêcher de lui faire remarquer, amusé, que de toute façon ledit sommeil était déjà perturbé par quelqu'un d'autre. Un être beaucoup plus innocent et mignon. Probablement mignon vu qu'il ne l'avait pas vue et que la limite dont il s'autorisait c'était de lui demander le prénom de la petite. Elle eut un nouveau sourire, peut-être un peu trop grand pour la simple question qu'il avait posé, mais pas spécialement étonnant non plus. Déjà il chassait les nuages qui étaient en train de se pointer dans sa tête, ceux qui lui faisaient remarquer qu'ils n'avaient jamais trop pu promener Abby. Trop dangereux pour quelqu'un sans réel système immunitaire. Heureusement la voix de la jeune femme l'avait de suite de nouveau happé vers elle.

« Liyana. »
 « Je ne connaissais pas vraiment ce prénom, c'est très joli.»

En même temps on ne dit pas à un parent que le prénom du bambin est moche... généralement dans ces cas-là, il faisait un commentaire sans donner un réel avis sur le fait qu'il aimait ou non le prénom. Certains avaient du foutues idées étranges. Combien de fois est-ce qu'il s'était regardé avec sinon binôme, se demandant chacun s'ils avaient bien entendus. L'imagination n'avait parfois pas de bornes et si certaine fois ça donnait des choses très jolies, d'autres fois il plaignait le pauvre gosse qui allait devoir se le farcir à l'école. Heureusement qu'il n'était pas né à cette époque, ne serait-ce qu'avec le dessin animé de la princesse et la grenouille, Ruben le faisait déjà assez chier avec ça .
Ah oui, on revient à la conversation, pardon ! C'est donc tout naturellement qu'il avait tourné de nouveau la conversation sur l'homme, sur la situation jouant avec quelques termes qu'ils avaient envoyé plus tôt, et le tout sans même y réfléchir comme si tout coulait naturellement de sources.
Et il avait essayé de continuer avec quelques recommandations... en quelques sortes.

« Tu veux pas savoir… »
 « Tu sais que ce genre de phrases rend généralement les gens encore plus curieux ?» dit-il avec un sourire sur les lèvres avant de continuer  « Mais d'accord, sans souci, je ne m'étendrai pas là-dessus.»

Et sur la question de la malchance, elle le regardait plein d'amusement « Vous avez pas idée… » Comment est-ce qu'il devait interpréter cela ? Il n'était pas vraiment certain de tout comprendre, de tout saisir. Et toi Naveen, à quel point est-ce que tu as de malchance? On ne peut pas dire qu'elle ait commencé dans les meilleures conditions, même si de son point de vue, ça allait quand même. Les séquelles étaient là, ancrées quelque part, sans qu'il ait peut-être même conscience. Et on ne peut pas dire qu'avec Abby, la chance ait été de son côté. Les Inquisiteurs ? Les Inqui... et bien c'était un choix qui découlait de toutes ces merdes passaient.
Mais ce n'était pas la question, c'était de toute façon juste ainsi. Focus, Evans, focus.
C'est ainsi qu'il avait fait les « présentations » de son côté, s'empêchant de lui demander son numéro de téléphone. Ca ne se faisait pas, et puis, elle avait sûrement d'autres choses à faire. Passer un moment plaisant comme celui-là c'était différent que de voir dans un autre contexte.

« Promis.. Naveen Evans. »

Dernier sourire, avant qu'il ne se détourne pour aller aider enfin son collègue qui avait besoin de lui pour emmener la civière jusqu'à l'ambulance. Ils la placèrent à l'arrière et alors qu'il allait rester avec le blessé comme c'était préconisé, son collègue l'appela pour qu'ils soient ensembles jusqu'à la fin du parc, qu'Evans puisse vérifier qu'ils passaient à certains endroits un peu étroits et juste. S'ils abîmaient la machine, ils allaient en entendre parler pendant au moins trois siècles. Ce n'était que quelques minutes pour un cas qui ne nécessitait aucune surface théorique.

Ils venaient de remonter dans l'ambulance et  Naveen comprit que son binome l'avait surtout fait monter par ce qu'il lui tardait trop de le chambrer, de sortir quelques plaisanteries sur ce qui venait de se passer. Il le voyait à ce petit sourire amusé que l'autre avait en coin, l'oeil pétillant prpet à dégainer ses conneries.

 « C'est bon, on a juste parlé..» grogna-t-il, pas franchement fier de s'être comporté d'une manière si peu professionnelle, mais au final il n'avait aucun réel regret. L'autre homme allait prendre la parole, absolument pas court-circuiter par cette phrase, bien au contraire il sentait bien qu'il l'avait encore plus motivé à ce qu'il se foute de sa gueule. Le binome avait démarré doucement et alors qu'ils ne s'y attendaient pas, il y eut un petit coup sur la vitre. Ils se tournèrent presque de façon synchronisée et un léger sourire naquit sur les lèvres de Naveen en la voyant, bien qu'un peu quand même inquiet on ne voyant pas la poussette à ses côtés, pas très serein le garçon lorsqu'il l’aperçut à quelques mètres de là. Mais non, il ne pouvait rien arriver...

« Tient, c’est pour… enfin ça peut servir quoi. »

Ca peut servir ? Il regarda l'espèce de carton qu'elle lui avait donné... laissé tomber avec un étonnement certain. Bon, on appelle ça : ne pas avoir de papier sur soi et faire avec le système D. Très bien d'ailleurs, comme façon de faire ! On ne relèverait pas, le « servir », c'était une maladresse plutôt mignonne au final.

 « Merci beaucoup.»

Pas besoin de se retourner pour voir son collègue qui devait avoir les pouces levés pour féliciter l'initiative de la belle blonde. Le Merci c'était d'ailleurs peut-être perdu quelque part, pas sûr qu'elle l'air entendu.

 « Allez avance ! On va pas rester plantés là pendant trois plombes.» dit-il tout en rangeant avec précaution le numéro dans son uniforme.
 « Oui Don Juan ! Celle-là tu me l'avais jamais faite je crois !»
 « Tu essaies de me pincer la joue pour te foutre de ma gueule, tu te retrouves à l'arrière le nez toi aussi pété. Je prétexterai que tu as du freiner brutalement et que son pif a heurté le volant.»
 «Je préfère encore souffrir et pouvoir m'offrir le luxe de pouvoir te vanner pour une fois. »

Oui, ils avaient commencé à avancer sur la route, et non, ils ne se disputaient pas. Ils plaisantaient, d'ailleurs la dernière phrase de son camarade était révélatrice, drôle. Ce n'était pas du tout son genre de réagir comme ça... et effectivement ça méritait quelques vannes supplémentaires.
Et plus sérieusement, l'autre avait finalement repris.

 « Nav' ? Fais quand même attention à toi mec. Tu penses la contacter ? »

Oui, bien sûr qu'il penser la contacter à cet instant précis, mais il préférait attendre au moins le soir, voir laisser passer quelques jours pour voir ce qu'il en était. Par ce qu'il comprenait tout à fait le conseil de son ami. Par ce qu'il savait ce qu'il voulait dire par là.
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Naveen Evans
911 & Chef gueux des gueux
Naveen Evans
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