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Emergency at the US Embassy

 :: Londres :: Sud de Londres
Ven 27 Aoû 2021 - 21:26
Jeudi 15 Juin





Ambassade des États-Unis







    Les missions au sein des ambassades moldues se faisaient d’ordinaire plutôt rares, mais depuis la révélation du monde sorcier au grand jour, elles devenaient de plus en plus nombreuses. Parfois, il était même plus difficile qu’au Ministère, pour les diplomates consultants, de s’y faire entendre. Jusqu’à présent les affaires avaient été plutôt bien menées par l’équipe de Godwin, mais le plus gros morceau restait encore à venir. Pour le moment, ils profitaient d’une sérénité éphémère car incertaine.
    En cette fin d’après-midi annonçant très bientôt la fin de leur semaine, Rain et d’autres diplomates américains s’étaient attablés au bar à cocktails le plus proche de l’ambassade américaine, de l’autre côté des imposants jardins, qui s’appelait d’ailleurs The Alchemist Embassy Gardens. Un bar évidemment fréquenté principalement par des diplomates prétentieux en costards cravates, qui passaient leur temps à se plaindre ou à se congratuler sur leur travail fourni. Rain et son équipe n’échappaient pas à cette règle, eux aussi étaient ainsi vêtus de leurs magnifiques cravates et costumes avec leur badge d’appartenance au gouvernement américain. Tous arboraient un air aussi prétentieux qu’hautain, tout en buvant leur café sans sucre au lait végétal. Bien sûr ils n’étaient pas tous comme ça, mais concernant l’ambassadrice du MACUSA, elle appréciait grandement modeler son équipe à sa propre image.

    Le débriefing de la semaine arrivant à son terme, l’un des diplomates se leva pour aller chercher un autre café, mais l’attention de tous les clients du bar se porta soudainement ailleurs. Une femme aux cheveux sales et à l’allure débraillée, visiblement éméchée en plein après-midi, titubait sur le trottoir en brandissant une pancarte anti-sorciers américains, qui représentait des sorciers sur un bûcher, rappelant traditionnellement le mythe Non-maj des sorcières de Salem. Ses paroles étaient de surcroît inaudibles, si bien que Rain décida de ne pas y prêter attention. Mais ce ne fut pas le cas de deux de ses collègues qui s’étaient levés pour aller demander à la folle de partir. Mais celle-ci n’avait aucune intention de bouger et commençait à insulter les collègues de l’ambassadrice, qui finit par rejoindre le conflit pour tenter d’apaiser les tensions, après tout c’était la spécialité des diplomates. Seulement ils avaient l’habitude de parlementer avec des politiciens hypocrites, pas avec des clochardes ivres, de plus leur journée de travail était finie, si bien qu’il n’y avait plus vraiment de place pour la diplomatie présentement.

    « Rentrez chez vous pauvre folle ou j’appelle la police. »

    Ça, heureusement le gérant du bar s’en était déjà chargé, de peur que la pauvresse fasse fuir toute sa clientèle aisée. Mais elle continuait de déblatérait des insultes en brandissant sa pancarte mal dessinée. Si bien que la scène, si proche de l’ambassade des États-Unis, avait attiré l’attention de beaucoup de passants. Et Rain, qui détestait être remarquée et au centre de l’attention, du moins de cette façon, commençait vraiment à perdre patience. Et elle n’était pas la seule. Il était rare qu’elle veuille avoir recours à la magie, mais présentement cela leur serait bien utile. Lorsqu’en titubant la vieille folle se rattrapa maladroitement au poignet de l’ambassadrice, celle-ci la repoussa instantanément, écœurée d’avoir été touchée par cette clocharde sale.

    « Ahhh ! Ne me touchez pas, sale crasseuse répugnante ! »

    « Retourne dans ta banlieue ! »

    « Non-maj ! »

    Ce qui devait arriver arriva, la situation dégénéra. Car plusieurs passants vinrent prêter main forte à la clocharde, tandis que les autres diplomates impliqués prenaient d’avantage la défense de Rain. Une véritable échauffourée se déroulait dans la rue, de laquelle la brune tentait de s’échapper pour ne pas que l’on risque de la mêler à tout ça. De plus, elle n’aimait ni le contact physique ni la violence et craignait beaucoup pour son intégrité. À juste titre, car plusieurs coups fusèrent des deux côtés, qu’elle parvint à esquiver jusqu’à présent. Mais que faisait donc la police ? Rain était en panique. Si ça continuait ainsi...Et voilà. Elle n’eut à peine le temps de réagir qu’elle se retrouva par terre sur le trottoir, le nez et la lèvre en sang. Blessures superficielles sans doute mais c’était déjà bien trop pour sa capacité de résistance à la douleur. Elle poussa un cri de douleur et se traîna sur le sol pour s’enfuir. Aussitôt sortie de l’échauffourée elle se releva et partît en titubant le long du trottoir, encore un peu sonnée. Dans la foulée, l’ambassadrice n’avait même pas entendu la police pour disperser la foule et les secours pour prendre en charge d’éventuels blessés. Si bien que lorsqu’elle s’était rendue compte qu’un homme la suivait, elle paniqua d’avantage et manqua de peu de s’effondrer une nouvelle fois sur le sol. Elle voulut le repousser avec son bras et se mit à geindre d’une voix tremblante.

    « Non...Laissez-moi...Je n’ai rien fait...Je veux...Je vais...un avocat ! »

    Légèrement désorientée, l’ambassadrice ne reconnut même pas l’homme qui se tenait face à elle.
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Rain M. Godwin
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Rain M. Godwin
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Rain M. Godwin
Sam 28 Aoû 2021 - 18:47
Mercredi  15 juin  2016

C'était quoi encore cette embrouille près de l'ambassade ? Il n'avait pas tout compris à ce qui se disait à la radio, mais apparemment ça chauffait et il y avait des blessés. Il savait qu'il y avait eu des insultes une femme aux « allures » de vieille sorcière d'après des témoins. Et il y avait quelque chose dans ces informations qui l'inquiétait. Le mot de sorcière. Pendant un instant il avait pensé à avertir la Garde, mais il préférait voir de lui-même ce qui se passait même si sa paranoïa s'était de nouveau exacerbée. Tout allait bien se passer, ce n'était probablement rien, comme d'habitude. Les gens, en ce moment, étaient sur les nerfs avec toutes ces histoire de révélation de la Magie. Combien d'interventions est-ce qu'ils avaient fait, alors que tout le monde était visiblement « moldu » selon le terme employé part les sorciers. Il fallait néanmoins faire attention, par ce que si cette nana était bousculée, qu'elle prenait peur, ou qu'elle avait juste un brin avec sa baguette elle pouvait faire un sérieux massacre... voire même peut-être sans baguette. Il se rappelait de cette entrevue avec Sanae, et s'il maintenant qu'il avait confiance en elle.. disons que la même situation face à quelqu'un qu'il ne connaissait pas, c'était différent. Là, c'était vraiment flippant. Tout va bien se passer ; comme dans 99,9% des cas, ça ne serait rien.

Ils arrivèrent quelques instants avant que la police n'intervienne, il avait pu voir plusieurs personnes à terre donc une qui s'était relevée et titubait loin de cette mascarade. Le temps qu'ils sortent, avec son binôme, du camion  la foule commençait déjà à se disperser. Ca semblait pour beaucoup de petits bobos et tous à part la silhouette féminine semblaient vouloir rester sur place. Evans la désigna d'un petit coup de tête avant d'aller voir si elle allait bien. Il savait qu'il fallait qu'il se méfie, si la personne était en panique, il était possible qu'elle se sente agressée par son intervention, mais en même temps, il devait faire vite, essayer de voir si elle n'avait pas reçu de trop gros coups pouvant provoquer une hémorragie, ou même un trauma crânien si elle était tombée sur la tête.
Il n'avait pas eu le temps de réellement s'annoncer que déjà elle semblait paniquer et avait manqué de se retrouver au sol, voulant le repousser avec son bras.

« Non...Laissez-moi...Je n’ai rien fait...Je veux...Je vais...un avocat ! »

La voix geignante de la femme, lui dit mal au cœur... quelques brefs instants avant de se rendre compte que c'était la grognasse pédante de la bibliothèque. Il ne put s'empêcher de trouver l'ironie de la situation quand même assez drôle, et ce n'était pas étonnant si elle avait parlé aux gens comme de la merde, de cette façon hautaine et insupportable, qu'elle finisse dans cet état vu la tension qu'il avait semblé il y avoir là-bas. Néanmoins, il devait juste se comporter de façon professionnel, personne ne méritait de se faire frapper parce qu'on est mêlé à une bagarre. Mais il ne pouvait s'empêcher de penser à l'enfant qu'elle n'avait pas super bien traité. Professionnel, Naveen, on a dit. Il resta à un ou deux pas d'elle et leva doucement les mains à hauteur de ses épaules pour montrer qu'il n'était pas armé. Une distance de sécurité pour qu'elle comprenne qu'il n'allait pas lui faire du mal.

 « Je suis secouriste ; regardez mon uniforme. Je venais juste m'assurer que vous alliez bien que vous n'aviez pas besoin de soins, ou d'être emmenée à l'hôpital.» dit-il sur un ton doux, lentement pour être certain que malgré la panique elle comprenne bien, elle intègre l'information. Elle ne semblait pas le reconnaître pour l'instant et c'était probablement mieux, sinon il sentait que ça risquait de monter dans les tons.  « Est-ce que je peux vous examiner, vous êtes tombée de quelle façon ? Qu'est-ce qui s'est passé exactement ?» Histoire de mieux comprendre ce qu'elle pouvait avoir. Il était pour l'instant resté à ces quelques pas de distance.


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Naveen Evans
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Naveen Evans
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Naveen Evans
Jeu 2 Sep 2021 - 14:55
Jeudi 15 Juin





Ambassade des États-Unis







    Tout était arrivé si rapidement que l’ambassadrice peinait à se remémorer le déroulé des événements, sa première réaction fût de prendre la fuite, elle ne voulait pas être mêlée à tout ça, être interrogée et risquer que l’on parle d’elle. Rain arpentait le trottoir en ayant l’impression d’aller vite alors qu’elle n’avait parcouru que quelques mètres. Sa blessure n’était sûrement pas grave mais suffisante pour la désorienter, bien que l’esclandre en elle-même l’avait suffisamment traumatisée. Un homme s’était approché d’elle pour la soigner, mais la brune ne l’avait pas ressenti de la sorte et avait tenté de le repousser d’un geste fébrile. Tout ceci lui rappelait les attentats du Ministère auxquels elle avait échappé de justesse et s’en était sortie avec de simples blessures superficielles, mais dès lors son esprit se résumait à « fuir pour survivre ». Et voilà que cela recommençait, des non-majs manifestants contre les sorciers, après la révélation de leur monde au grand jour, et ce même jusque dans les ambassades. Pourquoi avoir choisi pour cible des garants de la bonne entente et de la paix entre gouvernements, c’était complètement absurde. Ces non-Majs étaient absurdes et insignifiants, et accessoirement ils auraient pu choisir l’ambassade de Russie ou autre pour leurs manifestations, mais non il avait fallu que cela tombe sur l’ambassade des États-Unis, pile le jour où Rain et ses collègues sorciers y avaient travaillé.

    Tandis que l’ambassadrice, quelques instants plus tôt était hors d’elle et d’humeur mauvaise à cracher son mépris à la figure de ces altermondialistes écervelés, elle était à présent plaignante et gémissante face à cet homme dont elle avait cru à une nouvelle agression. Mais il resta à distance, et lui parla sûr d’un timbre de voix qui n’avait rien de belliqueux. Rassurée, Godwin arrêta de s’agiter et tenta de remettre ses idées au clair. Dos contre le mur, elle parvint finalement à calmer sa respiration haletante et se focalisa sur les paroles de l’homme en face d’elle. Secouriste, soins, hôpital, de ce qu’elle avait clairement entendu. Au moins, elle fut rassurée de savoir qu’il n’était pas de la police. Il voulait simplement examiner sa blessure. Bon, la brune n’en était pas complètement enchantée, elle n’avait jamais aimé passer des examens médicaux et encore moins les hôpitaux, moldu ou sorcier. Et puis pourquoi vouloir l’examiner alors que sa blessure n’était que superficielle, il y avait peut-être d’autres personnes à prendre en charge, alors qu’il la laisse tranquille.

    Une chance pour ce secouriste que l’ambassadrice ait encore un peu l’esprit embrumé, elle secoua légèrement la tête et ouvrit finalement la bouche.

    « Ça va aller...je n’ai pas besoin d’aller à l’hôpital... »

    Rain se frotta les yeux et tenta de se relever en se tenant à l’homme puisqu’il était là pour ça, elle allait finir par salir son costume à force de rester par terre. Elle releva légèrement les yeux et soudainement tout devint beaucoup plus clair. La brune recula sans le lâcher du regard. Cet homme, elle le connaissait. Enfin, connaître était un bien grand mot, elle l’avait en tout cas déjà vu.

    « Mais...attendez, on...se connaît ? Vous êtes... »

    Voilà, ça lui revint. C’était lui l’agaçant non-maj casse-pieds qui n’avait jamais appris à se mêler de ses affaires, celui qui l’avait agressée dans une librairie en la forçant à s’occuper d’un gamin dont les parents ne s’en était pas assez occupé. Qu’elle plaie ce jour-là. Maintenant que Rain s’en souvenait, un air dédaigneux eut vite fait de naître sur son visage.

    « ...Peu importe qui vous êtes, d’ailleurs. »

    Elle se recula d’avantage, se retrouvant dos au mur. Maintenant qu’allait-elle faire, elle était bien obligée de le laisser exercer ses fonctions. Peut-être que si elle obtempérait, tout irait beaucoup plus vite et elle pourrait rapidement rentrer chez elle. Mais, et si sa blessure était plus grave qu’elle n’en avait l’air ? Alors il ne l’a laisserait pas partir comme ça. Difficile dilemme, mais finalement l’ambassadrice opta pour agir la première option, tandis que le goût ferreux du sang qui coulait entre ses lèvres la répugnait un peu. Elle parvint à garder contenance, car avoir vu le cadavre en décomposition de son ancien voisin l’avait quelque peu vaccinée contre tout ça.

    Rain toisa donc le secouriste de haut et retrouva rapidement ses grands airs d’ambassadrice hautaine.

    « Soit vous faites ça très vite, soit vous m’envoyez quelqu’un de plus compétent. »

    Voilà qui devrait le dissuader de prendre son temps, ainsi elle pourrait rentrer rapidement chez elle et oublier cette mésaventure.
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Rain M. Godwin
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Rain M. Godwin
Ven 3 Sep 2021 - 18:33
Il y avait une population innombrable – ou presque- à Londres et il fallait qu'il tombe forcément sur la casse-couille de service. Pourquoi est-ce qu'il fallait que ça tombe sur lui ? Pourquoi est-ce qu'il avait choisi de la suivre pour l'aider ? Bah tiens, la réponse se tient dans le dernier mot « aider ». Pardi, il était fait pour ça. Il ne pouvait pas s'en empêcher. Elle lui affirmait qu'elle allait bien et qu'elle n'avait pas besoin d'aller à l'hôpital, il aurait pu dire ok et partir, mais il préférait s'assurer qu tout allait bien pour elle. Elle avait tellement d'égo qu'elle ne lui dirait certainement pas de toute manière si elle allait mal. Il préférait donc prendre des mesures de sécurités et c'était sans compter que parfois certaines hémorragies ou soucis ne se voyaient/ne se sentaient pas de prime abord. Forcément, ça ne serait pas quelque chose qu'elle apprécierait, mais il fallait bien avouer qu'il s'en fichait un peu.

Elle s'était frottée les yeux quelques instants avant de le regarder de nouveau – à moins que ce soit pour la première fois?- et soudain, il remarqua bien que quelques chose avait changé dans son regard ; que de la petite chose larmoyante, Monsieur Ego était bel et bien de retour et ce qu'elle lui dit juste après le confirma... et il fallait bien avouer qu'elle avait toujours aussi agréable et diplomate que la première fois. C'est à dire absolument pas. Malgré tout, ce n'était pas une raison pour ne pas se monter professionnel, il ne devait pas laisser un quelconque ressenti se faire entendre dans son travail.

« Soit vous faites ça très vite, soit vous m’envoyez quelqu’un de plus compétent. »
 « Vous savez aussi que plus vous êtes acariâtre plus je peux faire durer l'examen et faire en sorte que ce soit désagréable.»

Pas douloureux, non juste désagréable. Et il se doutait que quelqu'un qui parlait comme ça, qui semblait avoir une telle stature n'aimerait pas du tout cette précision. Ce n'était pas une menace, il voulait juste lui faire comprendre qu'il n'était pas son chien, et qu'il pouvait faire vite et doucement avec les mots appropriés. Tout le monde n'était pas à son service comme elle pouvait sembler le croire ! Si ça n'avait été qu'aujourd'hui encore, il aurait pu se dire que c'était le choc, ou la peur, mais après avoir vu ce qui s'était passé à la librairie, il savait qu'elle était juste comme ça au quotidien. Le genre de personnes qu'il considérait comme totalement imbuvable.

 « Du coup, vous me laissez faire ou vous comptez en remettre une couche ?»

Autrement dit, si vous cherchez à l’impressionner ou à me faire peur c'est raté. Il ne devait pas trop jouer au con non plus, il en avait totalement conscience, mais il pouvait se permettre ce genre de mise au point, surtout qu'il l'avait dit sur un ton totalement cordial pour bien lui faire comprendre qu'il ne fallait pas mal le prendre, mais que si elle l'emmerdait, il pouvait lui rendre la pareille.
Le choix restait donc entre les mains de la femme, ça serait à elle de décider comment la suite se passerait suivant son attitude.

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Naveen Evans
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Naveen Evans
Lun 13 Sep 2021 - 15:40
Jeudi 15 Juin





Ambassade des États-Unis







    Neuf millions d’habitants à Londres et son agglomération. Probablement des milliers de secouristes, infirmiers, ambulanciers...et bien d’autres. Sur toutes ces personnes, il y avait un homme sur lequel Rain n’avait jamais souhaité côtoyer. Ce misérable insecte qui l’avait faite passer pour la pire des garces une après-midi dans une librairie moldue. Alors qu’elle venait simplement se chercher quelques livres pour occuper ses longues journées de repos à venir. Hélas une force invisible avait décidé qu’elle devait tomber sur un garçonnet égaré qui avait échappé à la vigilance de ses parents, qui eux-mêmes étaient incapables de surveiller leur progéniture, à se demander donc pourquoi ils en avaient fait un. L’ambassadrice avait ce jour-là estimé que ce n’était pas à elle de combler le déficit parental, et avait tout simplement refusé d’aider l’enfant à retrouver ses parents.
    L’homme qui était intervenu, ce secouriste, avait lourdement insisté pour que Rain mette la main à la pâte. Pourquoi ? Sans doute parce que son allure mondaine et gracieuse la qualifiait automatiquement de femme du monde qui ne s’occupait guère des petits soucis du petit peuple. Ce qui était vrai, mais l’insupportable secouriste avait semblé vouloir prouver au monde présent que la diplomate était effectivement ce qu’elle paraissait être. Ainsi, tout le monde l’avait bien évidemment remarquée, à son grand désarroi, alors qu’elle préférait rester discrète dans ce genre de lieu.

    Aujourd’hui, cette même force invisible était de retour, à croire que Rain ne s’était jamais débarrassée de l’esprit frappeur qui l’avait ennuyée il y a quelques mois. Quelle agaçante ironie du sort, cette fois c’était à son tour d’être en difficultés. Elle regrettait même d’avoir été aussi virulente avec cette femme, bien que ses collègues s’étaient montrés bien plus désagréables encore. Mais enfin, ils étaient diplomates, s’en prendre à eux était stupide et beaucoup trop audacieux, si bien que jamais Rain n’eut songé à déclencher une telle esclandre. Habituée à être protégée, comme les autres, elle ne se privait jamais de déverser son mépris. Elle en payait le prix aujourd’hui, même si elle ne l’admettrait pas.
    Tout ce qu’elle souhaitait à cet instant était de pouvoir rentrer rapidement chez elle et se réfugier dans l’un de ces romans qu’elle chérissait tant. Mais la brune devait absolument passer par la case examen clinique. Qu’elle n’ait aucun contrôle sur cette situation présente la rendait d’autant plus désagréable, le secouriste ne se privant guère pour en remettre une couche. Il savait qu’elle n’avait de toute façon pas le choix, et en profitait pour la menacer de faire durer l’examen et de le rendre plus désagréable qu’à l’accoutumée. Quelle bassesse. Rain lui jeta un regard noir, mais prit une grande inspiration pour ne pas répondre et rentrer dans son jeu.

    Personne d’autre n’allait venir, c’était certain. L’ambassadrice était résignée et accepta finalement de se faire examiner par cet individu dont elle sentait qu’elle ne serait jamais l’amie. De toute façon un simple secouriste de bas rang ne pouvait de toute évidence pas rentrer dans son cercle de relations amicales quasiment vide. Au moins, il eut la décence de lui demander si il pouvait commencer, peut-être redoutait-il une mauvaise réaction, pire encore que sa langue de vipère trop pendue. Mais il n’avait rien d’autre à craindre de Rain, qui elle commençait à s’impatienter de plus en plus. Alors elle lui répondit sèchement, sans perdre ce regard noir qu’elle n’était pas prête de lâcher.

    « Et bien allez-y, qu’attendez-vous pour faire votre travail ! »

    Pourquoi voulait-il attendre d’avantage, cet idiot. Qu’elle se vide de son sang ou perde connaissance sur la voie publique. Énervée et les nerfs à vif, l’ambassadrice fut soudainement secouée par une douleur frontale. La tête commençait à lui tourner et alors elle laissa échapper un grognement, sa tolérance à la douleur étant extrêmement limitée. Peut-être aurait-elle mieux fait de rester un peu plus calme. À présent, elle se sentait chancelante et finit ainsi par se calmer, paniquée par ce qu’elle vivait.

    « Mais qu’est-ce qu’il m’arrive... »

    Soit les non-Majs avaient cogné plus fort que l’ambassadrice ne l’aurait cru, soit les coups avaient déclenché quelque chose de plus profond, à cette simple idée, elle paniqua de plus belle. Elle s’imaginait finir comme son vieux voisin retrouvé mort en état de décomposition avancée, image que Rain pensait oublier pour de bon, mais qui lui revint en tête à cet instant précis, et qui lui tordît l’estomac. Elle perdit pied et manqua de retomber sur le trottoir.
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Rain M. Godwin
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Mer 15 Sep 2021 - 19:20
Est-ce qu'il pouvait assez prendre sur lui pour se concentrer seulement sur son travail ? Tout à fait.... enfin tout à fait, c'était plutôt de la théorie, ce qu'il aurait voulu par ce que l'odieuse femme faisait déjà des siennes, était encore une fois beaucoup de choses mais pas agréable, et elle continuait d'être hautaine par dessus le marché, comme si elle pouvait vraiment se le permettre... Est-ce qu'elle était sérieuse ? Alors oui, il fallait bien avouer, qu'il s'était assez fait plaisir avec sa première phrase, ce n'était pas une menace ni rien, elle ne pourrait même pas se plaindre à ses supérieurs pour son attitude si jamais Madame était procédurière, en plus ces derniers l'enverraient certainement bouler si elle agissait comme ça. Ils n'avaient pas le temps à perdre avec ce genre de choses insignifiantes. Et elle le regardait avec un tel regard noir qu'il avait plus envie de rire que de se dépêcher, elle était vraiment mignonne et naïve si elle croyait que cela allait le faire réagir plus vite... Non, il ferait ce qu'il avait à faire, tant pis si elle était pressée, il ne comptait pas laisser partir quelqu'un qui pouvait être sérieusement blessée.

« Et bien allez-y, qu’attendez-vous pour faire votre travail ! »

Il y avait beaucoup de réponses sarcastiques qui lui venaient d'ailleurs après ça, mais il se contenta d'hausser les épaules, toujours un petit sourire amusé sur les lèvres. Elle n'avait pas l'air bien blessé, et vraiment son comportement lui sortait par les yeux. Il s'était enfin approché pour commencer à faire l'examen de routine, lorsqu'il remarqua qu'elle avait viré dans les teints blancs, il la prit doucement par le bras pour dans l'intention faire asseoir par terre tandis qu'elle était chancelante. Qu'est-ce qu'il lui arrivait, qu'elle disait ? Un retour de bâton semblait une réponse juste mais inappropriée. On ne souhaite pas le malheur des autres juste par ce qu'ils sont désagréables...

 « Doucement, ce n'est peut-être rien, mais vaut mieux pour poser au sol pour être certaine de ne pas tomber.»

Non, il ne lui dit pas une remarque acerbe comme quoi, elle avait failli retomber au sol et fit simplement comme s'il n'avait rien vu, histoire que l'égo de la femme ne soit pas trop mis à mal – pauvre petite-. Ce n'était plus le moment de jouer à l'ironie ou autre pour lui faire que son comportement n'était pas normal. Maintenant il fallait juste agir.

 « Est-ce que vous pensez avoir perdu connaissance, et comment est-ce que vous êtes tombées que je puisse voir plus facilement les blessures que vous avez pu vous faire.» Il se tut quelques instants avant de reprendre  « Comment est-ce que vous vous appelez ?» Pour l'hôpital, si besoin. Pour les rapports, idem, bref pour toute chose qui permettrait de l'identifier en cas de besoin.  « Je ne peux pas vous promettre que vous n'irez pas à l'hôpital, tout dépend de ce que vous avez.» Nouveau temps de silence avant qu'il ne reprenne.  « Avez vous des douleurs ? Où ? Et avant de vous sentir mal, est-ce que vous avez eu une impression différente ? Ca ne peut être qu'une chute de tension, comme quelque chose de plus grave.»

Et soudain, il eut une autre idée, la femme d'affaire qu'elle semblait être toujours pressée, ne mangeait peut-être pas convenablement, ou du moins assez. Cela n'avait peut-être rien à voir avec ce qui s'était passé.

 « Est-ce que vous avez mangé ce matin ou à midi ?»

Bien sûr le plus probable était juste un retour de choc, l'adrénaline ne coulait peut-être plus comme quelques minutes auparavant et avait senti les coups qu'elle s'était pris. Le choix était vaste, il était plus pour l'emmener à l'hôpital pour faire des radios, vérifier qu'il n'y avait pas de trauma crânien. L'altercation avait semblé assez violente quand même, ce n'était pas qu'une simple chute anodine... seulement, il avait bien compris qu'elle ne voudrait pas y aller, il préférait donc y aller par étape plutôt que de risquer de la braquer et qu'elle refuse tout soin.

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Naveen Evans
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Naveen Evans
Sam 18 Sep 2021 - 2:00
Mercredi 15 Juin





Ambassade des États-Unis







    L’avantage des professionnels de la santé. Même face à la méchanceté et au mépris de patients, leur conscience les obligeait à prendre en charge la personne en toute circonstance. Par chance pour ce secouriste qui ne savait pas se mêler de ses affaires, l’ambassadrice jusqu’à présent hautaine avait finalement laissé tomber ses grands airs. La tête lui tournait, son estomac se tordait, des souvenirs désagréables lui emplissaient le crâne. Si bien qu’elle accepta l’aide du secouriste qui représentait malheureusement sa seule chance d’être soignée. Rain attrapa l’avant-bras que l’homme lui tendait, pour s’asseoir sur le trottoir. Merci à lui d’avoir amorti sa chute, bien entendu elle ne lui dirait pas. La voilà désormais assise sur le bitume, telle une vulgaire clocharde. La diplomate se tenait le front d’une main, le goût ferreux du sang qui coulait dans sa bouche n’arrangeait en rien l’envie de répandre ses entrailles sur les pieds du secouriste. La jeune femme se retenait de toute la force qu’il lui restait, depuis qu’elle avait souillé les vêtements de mauvaise qualité de son ancienne garde du corps, elle s’était promise de ne plus jamais se sentir aussi honteuse.

    À présent le secouriste lui posait des questions pour essayer de savoir ce qu’il s’était passé. Rain ne le regardait pas dans les yeux mais ne perdait pas une miette de toutes ces questions, l’ennui était que tout était allé trop vite et elle ne se souvenait pas de tout ce qu’il s’était passé. Tout d’abord il y avait eu cette clocharde qui manifestait contre les sorciers présents à l’ambassade moldue, devant leur coffee shop habituel. Ensuite la brunette et ses collègues étaient sortis lui dire de s’en aller, au début de manière diplomate, puis ils avaient rapidement perdu patience et c’est là que l’échauffourée avait eu lieu, la clocharde ayant été rejoint par des passants qui lui donnaient raison. Rain se souvenait avoir été bousculée...une fois, ou deux, ou peut-être plus. Des coups de poing ont fusé dans les deux camps, elle n’y a pas coupé mais était incapable de dire de qui elle avait reçu ce coup. L’ambassadrice inspirait et expirait le plus profondément qu’elle le pouvait, avant de se décider à répondre.

    « Je n’ai pas perdu connaissance, et je ne suis pas tombée. Enfin je crois. Je ne me rappelle pas...C’est allé très vite. J’ai été frappée au visage. »

    Voilà là les seules informations que la brune avait pu fournir au secouriste. Elle se tenait à présent la tête entre ses deux mains, la respiration toujours aussi pesante. Elle grognait entre ses lèvres, elle ne voulait pas perdre connaissance maintenant, ni vomir sur la voie publique.

    « Pourquoi...ces imbéciles ne s’attaquent pas aux bonnes personnes. Pauvres inutiles... »

    Rain avait déblatéré sans y être invitée par le secouriste, une simple constatation qui la chagrinait énormément. Mais cela l’avait aidée à reprendre un tant soit peu pied. L’homme lui avait demandée son nom, tentant de la rassurer pour ne pas être obligé d’envoyer l’ambassadrice à l’hôpital. En effet, elle ne voulait pas y aller. Elle détestait les hôpitaux, qu’ils soient moldus ou sorciers, refusait d’y mettre les pieds. La simple idée de ne rien contrôler sur place, de devoir passer des examens ou pire encore, des piqûres, tout cela la terrifiait. Si bien qu’elle retrouva soudainement un semblant de force pour donner son identité au secouriste.

    « Rain Godwin... Et je n’irai pas à l’hôpital. »

    Même mal en point, si elle était capable d’envoyer promener un secouriste emmerdeur, elle pouvait bien manifester son refus d’aller à l’hôpital. Mais, et si elle avait réellement quelque chose de grave ? Là encore cette simple idée la terrifia de nouveau, tandis que son mal de tête s’était calmé, le voilà de retour. Et sa respiration s’accélérait.

    « Migraine, tête qui tourne, envie de...vomir. »

    Et sa lèvre ensanglantée, inutile de le préciser puisque cela se voyait, mais Rain peinait à mettre des mots sur ce qu’elle ressentait, les symptômes dont elle souffrait. Elle n’avait pas été ainsi depuis des années, elle avait l’impression de régresser fortement et de revenir au temps où c’était à sa mère qu’elle confiait des symptômes maladifs. Intérieurement, le secouriste devait sûrement jubiler de voir ainsi l’ambassadrice, faible et impuissante, qui n’avait pas le choix de mettre sa santé entre les mains d’un homme qu’elle avait ouvertement rabaissé plus bas que terre il y a quelques mois. Malgré tout, il était là. C’était son travail, certes. Mais l’humanité dont il faisait preuve était chaleureuse. Même si, une fois remise, Rain allait oublier cette mésaventure et souhaiter ne plus jamais le croiser.

    Ainsi arriva la dernière question et probablement la plus pertinente de toutes, car la brune avait marqué une pause et, elle n’était même pas capable de dire au secouriste à quand remontait son dernier vrai repas. Encore une fois, elle ne s’en souvenait pas. Son travail était si prenant...par contre elle savait qu’elle avait bu un café. Et puis un autre, et un autre. Ça, Rain s’en souvenait. Non sûre d’elle, elle se mit à balbutier.

    « Euh...Je ne sais plus. Ce matin ? Non...Hier, sans doute. Hier matin. Peut-être. »

    Hier soir ? Elle n’en avait aucun souvenir, elle avait été retenue sur une affaire au Ministère et n’avait probablement pas eu le temps de commander quoique ce soit. Donc mis à part un café, encore, elle n’était sûre de rien. Peut-être devrait-elle mettre le secouriste au courant. Elle avait hâte d’en finir, Rain ne supportait pas cette situation.

    « Par contre, j’ai bu du café. Beaucoup...de café. »

    Et elle savait que ce n’était pas forcément la meilleure chose à faire. Même si il valait mieux être dépendant au café plutôt qu’à une autre substance.


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Rain M. Godwin
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Dim 19 Sep 2021 - 10:03
Ce n'était ni la première, ni la dernière fois qu'on le traitait comme ça, lui aussi bien que ses collègues avaient l'habitude. C'était monnaie courante mais il n'empêchait pas que ça restait quand même agaçant et que certaines phrases avaient tendance à hérisser un peu le poil. Si souvent, ils se disaient que c'était la peur de la situation qui les faisaient agir comme des cons, les gens, ce coup-ci vu qu'il connaissait déjà la Dame et sa gentillesse incarnée -la blague-, il était certain que c'était son caractère habituel. Néanmoins il ne pouvait pas faire de distinction, et même s'il pouvait le faire, il ne se serait pas amusé à cela, à risquer la vie de quelqu'un juste par ce que c'était une personne fort désagréable qu'il aurait pu aisément qualifier de grognasse. Lorsqu'il l'avait vu vaciller donc, il avait tenté d'amortir au maximum la possible chute qui allait suivre et la fit asseoir sur le bitume. Pas très propre pour quelqu'un comme elle, mais il n'en avait rien à faire et pour l'instant il ne s'était pas pris de remarque désobligeante à ce sujet-là probablement par ce qu'elle avait envie compris qu'il ne lui voulait pas de mal, juste l'aider malgré le mauvais caractère qu'elle pouvait avoir. Il fallait espérer qu'elle allait être un peu plus conciliante à présent pour lui faciliter les choses. Il avait laissé le silence s'installer de façon à ce qu'elle puisse bien réfléchir à ce qui s'était passé, qu'il ne puisse pas influencer sa réponse d'une manière ou d'une autre.

 Il acquiesça doucement, mais ne fut qu'à moitié rassuré, elle ne semblait pas totalement sûre de ne pas avoir perdu connaissance, ou même d'être tombée.. en soit, c'était possible vu la cohue et la peur, l'adrénaline les souvenirs pouvaient être assez confus, mais quand même. Sa nouvelle phrase pourtant, lui dit froncer les sourcils et il se demanda si elle râlait contre quelqu'un de précis, ou si elle était désorientée.

 « De quoi est-ce que vous parlez ?» demanda-t-il d'une voix douce et calme avant de reprendre  « Est-ce que vous pouvez me dire la date du jour et où est-ce que l'on se trouve ?»

Si elle répondait correctement, cela n'enlèverait pas de doute, mais si elle ne savait pas ou se trompait cela pouvait également aider. Il laissa passer de nouveau quelques instants de silence avant de reprendre

 « Je vais déjà regarder vos blessures visibles et comme vous êtes pas certaines de comment tout ça s'est passé on vérifiera aussi par mesure de précaution qu'il n'y a aucune blessure au crâne.»

Elle ne semblait pas vouloir aller à l'hôpital, elle lui avait déjà fait comprendre avant et il ne pouvait pas l'obliger d'avoir des soins dans tous les cas. D'ailleurs, bientôt elle lui confirma qu'elle ne comptait pas aller là-bas, mais elle lui déclina quand même son identité.

« Migraine, tête qui tourne, envie de...vomir. »

Mauvais, mauvais, mauvais. Voilà, ce qui sonnait dans sa tête. Cela pouvait être pas mal de choses cependant. Il essayait de trouver un moyen qu'elle aille faire plus d'examens à l'hôpital, mais il se doutait que chacun de ses arguments n'aboutiraient à rien. La douceur ne fonctionneraient pas avec elle, peut-être qu'être plus cash serait plus approprié tout en lui laissant le choix ? Néanmoins il ne fit aucun commentaire et la laissa répondre à d'autres de ses questions. Il sortit de sa poche un paquet de gâteaux.

 « C'est un sec, mais je n'ai que ça à vous proposer pour l'instant. Vous faites peut-être une sérieuse hypoglycémie si ça fait autant de temps que vous n'avez pas mangé et comme le café noie votre estomac et qu'il n'est pas spécialement bon d'entre prendre à jeun, il s'agit peut-être juste de ce genre de malaise.» Combiné avec les coups, ce qui venait de se passer, la peur et compagnie, cela pouvait probablement expliquer à peu près tous les symptômes, seulement, il ne pouvait pas non lui affirmer que ce n'était que ça.  « Seulement comme vos souvenirs ne sont pas clairs, il est possible également que vous ayez un trauma crânien ce qui peut mettre en péril votre vie dans le pire des cas. » Il se tut quelques instants avant de reprendre  « Si vous ne voulez toujours pas nous suivre à l'hôpital pour faire plus d'examens, notamment tout ce qui est scanner, il serait bien que vous ne soyez pas seule pendant les prochaines 24 voire 48H, que quelqu'un soit avec vous si vous faites de nouveau un malaise. Personnellement, je vous conseille plus de venir avec nous même si ce n'est pas la partie super agréable de finir pendant des heures enfermés dans un hôpital, je pense que c'est nécessaire.»

Pour l'instant, il ne pouvait pas en faire beaucoup plus, donc il se contenta de sortir son matériel pour commencer à nettoyer les plaies de la femme. Il espérait qu'il avait été assez explicite pour qu'elle puisse changer d'avis et qu'elle vienne avec eux, et dans le cas contraire, qu'elle écoute au moins son conseil. Là, il ne plaisantait pas ou même disait ça pour l'emmerder, ce n'était probablement rien, mais il ne fallait pas rigoler avec tout ça.

 « Du coup, vous travaillez à l'ambassade ou vous étiez juste de passage, vraiment au mauvais endroit au mauvais moment ?»

Vu comme elle comportait et sa façon hautaine de causer, il avait bien une idée sur la question, mais tout le monde même des hauts placés n'étaient pas forcément comme ça. Cela ne voulait rien dire en réalité.


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Naveen Evans
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Sam 25 Sep 2021 - 4:20
Mercredi 15 Juin





Ambassade des États-Unis








    À entendre l’ambassadrice pester contre les manifestants anti sorciers, le secouriste avait cherché à savoir si elle n’était pas désorientée, d’autant plus que tout était allé si vite qu’elle n’était pour le moment pas capable d’expliquer clairement ce qu’il lui était arrivée. Il devait sûrement penser que Rain était folle ou bonne à interner car elle n’était même pas sure du jour qu’il était. Depuis le début du mois elle n’avait fait qu’aller et venir entre et Londres et parfois le décalage horaire lui jouait des tours qui n’avaient rien à voir avec son état actuel. Elle ferma les yeux un instant histoire de se situer géographiquement et dans le temps, puis elle finit par soupirer légèrement avant de répondre.

    « À Londres. Mercredi, je crois. »

    Quant au reste, Godwin ne s’attarda pas à expliquer pourquoi elle s’était faite cette réflexion sur les abrutis de manifestants.

    Ensuite le secouriste la prévînt qu’il allait examiner ses blessures visibles, voilà qui n’enchantait guère l’ambassadrice mais elle n’avait pas vraiment le choix. Elle préféra se dire que ce ne serait qu’un désagréable moment à passer, afin d’avoir la paix ensuite. Mais ce qu’elle racontait sur ses symptômes et son ressenti n’avaient pas l’air de rassurer le secouriste. Pour le moment il lui tendit simplement un biscuit sec qu’il avait sorti de sa poche, suite à la précision de Rain par rapport à son alimentation faible de ces derniers temps. Elle était un peu sceptique quant à l’efficacité de ce simple biscuit, mais elle n’était pas en mesure de remettre quoique ce soit en question présentement. Elle se contenta de manger le gâteau en silence, tout en écoutant le secouriste lui expliquer qu’il ne s’agissait probablement que d’une hypoglycémie à cause du trop plein de café et du manque de nourriture. Godwin haussa les épaules, effectivement avec toutes ses allées et venues entre Londres et New York, plus l’anxiété due à la situation diplomatique, tout cela faisait que le café était devenu la base de son alimentation et qu’elle en avait oublié tout le reste.

    Jusqu’ici, la brunette aurait pu se sentir un peu mieux, plus rassurée. Mais le secouriste décida de lui mettre un coup de pression en insistant bien sur le scénario le plus alarmant compte tenu des symptômes décrits. Un traumatisme crânien, rien que ça. Qui mettrait sa vie en péril. Rain releva la tête vers lui, elle avait pâli d’avantage à ces mots, malgré le biscuit ingurgité, qui lui avait fait un peu de bien mais ne comblait pas un estomac aussi vide que celui de l’ambassadrice, dont la migraine et l’envie de vomir étaient loin de s’être arrangées suite aux révélations du secouriste. D’autant plus qu’il insista sur le fait qu’elle ne devait pas rester seule pendant les deux prochains jours, d’où la nécessité d’accepter d’aller à l’hôpital. La brune soupira longuement et baissa la tête. Finalement, il semblait bien qu’elle devrait se résigner à le suivre, lui et son équipe. Elle avait beau réfléchir mais elle ne trouvait personne de son entourage qui pourrait rester avec elle pendant deux jours d’affilée, puisqu’elle vivait seule. Elle ne connaissait pas encore son nouveau garde du corps pour lui demander ça, quant à son amie Moyra, elle avait une vie suffisamment chargée pour ne pas avoir à s’occuper de Rain en plus, qui risquait d’être très prenante. Ses parents n’en parlons pas, ils feraient sans doute le déplacement mais elle n’avait aucune envie d’avoir sa mère en particulier sur le dos.

    Rain avait beau chercher, elle secoua la tête.

    « Je vis seule. Ça va être compliqué. »

    Elle soupira de plus belle. Elle allait devoir abdiquer et accepter de le suivre à l’hôpital. Une fois encore, ce ne serait qu’un mauvais moment à passer. Cela ne faisait aucun doute que les employés de là-bas allaient fortement regretté d’avoir l’ambassadrice dans leur service. Quant au secouriste ce n’était pas son problème puisqu’il repartirait sans doute en mission aussitôt Rain déposée à l’hôpital.

    Il lui demanda en dernier lieu si elle travaillait à l’ambassade ou était juste de passage. La brune haussa alors un sourcil, n’était-ce pas évident ? Elle portait pourtant un costard et une cravate pour femme, telle était la tenue des diplomates et autres personnes d’affaire en vigueur chez les Non-Majs. Et puis, pourquoi est-ce qu’elle traînerait dans ce quartier si elle n’y travaillait pas ? Elle qui ne quittait jamais les beaux quartiers...
    Cette réflexion lui avait fait retrouver un tant soit peu de poil de la bête. Elle répondit sèchement au secouriste :

    « Bien sûr que je travaille à l’ambassade, cela ne se voit pas assez ? »

    Aussitôt Godwin s’empressa de lui montrer le badge sur lequel était inscrit Ambassadrice avec un drapeau américain. Maintenant le secouriste savait qu’elle n’était pas n’importe qui et qu’il avait tout intérêt à bien s’occuper d’elle. Elle rangea ensuite le badge, soupira une nouvelle fois et tenta de se relever, résignée.

    « Bon. J’accepte d’aller à l’hôpital. Dépêchez-vous, qu’on en finisse. »

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Rain M. Godwin
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Rain M. Godwin
Dim 26 Sep 2021 - 17:50
« À Londres. Mercredi, je crois. »
 « Oui, c'est bien ça.» dit-il pour la rassurée... mais au final son je crois, restait quand même quelque d'étonnant.

Autant les personnes sans réels cadres spatio-temporels, qui ne travaillaient pas et compagnie, qu'ils ne soient pas sûrs du jour c'était compréhensible, autant pour quelqu'un qui travaillait, il avait un peu plus de mal. Peut-être un a priori stupide, mais qu'il prenait ici au sérieux. Elle était peut-être juste un peu secouée ? Il avait donc continué ses questions, allant jusqu'à lui donner son propre goûter quand il comprit qu'elle était peut-être juste en hypoglycémie. Ce n'était sûrement que ça, mais il préférait quand même la mettre en garde sur les autres conséquences. Lui n'avait aucun moyen sûr de savoir qu'elle n'avait pas de traumatismes crâniens, il fallait aller à l'hôpital pour cela... et il essaya de lui faire comprendre que les conséquences pouvaient être graves et que si elle était libre de ne pas le suivre, il serait mieux pour aller que quelqu'un soit avec elle le soir et la nuit au minimum au cas où elle se sente mal/fasse un malaise. Sûrement trop alarmistes, il en avait conscience, mais comme elle ne semblait pas savoir exactement ce qui s'était passé, c'était quelque chose d'important pour lui, si elle avait pu lui affirmer que non elle n'avait pas perdu la mémoire, qu'il n'y avait eu aucun choc sur la tête, il n'aurait pas tant insisté. Tout en parlant, il avait d'ailleurs commencé à la soigner.

« Je vis seule. Ça va être compliqué. »
 « Un ami ne peut pas vous rendre ce service ?»

Oui, même un être aussi désagréable qu'elle devait quand même avoir une ou deux personnes sur qui compter, du moins, il l'espérait pour elle. Personne ne méritait d'être seul. Alors, la question était peut-être conne, mais pour lui ça paraissait l'évidence, dans son cas à elle, il aurait pu demander à sa famille mais comme tout le monde n'a pas sa famille dans la même ville que soit.... il y a toujours les amis. Ruben, son binôme, d'autres de ses collègues se seraient dévoués sans souci. Il aurait même pu demander à un de voisins qui aurait sûrement accepté

 « Un voisin sinon ?» tenta-t-il de nouveau.

Et en vérité, il aurait certainement pu aussi appeler Jordane, ou Janie. Ce n'était pas le rendez-vous du siècle, il n'était pas certain que les jeunes femmes auraient accepté, mais en cas de vraie galère, il était certain qu'elles seraient là pour lui rendre ce genre de petit service. Mais peut-être était-il encore trop utopiste, peut-être croyait-il encore trop en la bonté humaine, que les uns pouvaient aider les autres sans rien attendre en retour. Il le savait pourtant que ce n'était pas par ce que c'était sa vision des choses que ça l'était pour les autres.
Heureusement, bientôt Rain, puisqu'elle s'appelait ainsi, avait repris un peu du poil de la bête et il la reconnaissait de nouveau.

« Bien sûr que je travaille à l’ambassade, cela ne se voit pas assez ? »
 « J'espère que ce n'est pas censé m'impressionner... ou que je vais vous faire un traitement de faveur. Je suis certain que vous êtes quelqu'un de très important, mais pour imposer le respect, il faut déjà savoir respecter les autres.»

Il eut un petit sourire en coin, qui signifiait en gros « si tu veux que je te respecte vraiment, respecte-moi, et respecte les autres ». Par ce que ce respect, l'air de rien faisait beaucoup de choses dans la vie de tous les jours.

« Bon. J’accepte d’aller à l’hôpital. Dépêchez-vous, qu’on en finisse. »

Il essaya de ne pas afficher un air victorieux sur son visage, mais il eut un franc sourire à sa destination. Voilà, quand elle voulait ne pas faire sa tête de cochon, elle savait prendre des bons choix. Il lui tendit la main avant de dire.

 « Vous allez pouvoir marcher jusqu'à l'ambulance seule ou est-ce que vous avez besoin d'aide.» Et vu qu'elle semblait bien parler d'elle et qu'en plus ce n'était pas inintéressant  « Ca consiste en quoi réellement votre boulot, madame Godwin ? J'suis assez curieux, je pense qu'on se fait tous des idées assez fausses sur la vraie teneur de ce que vous faites.»

Ou alors peut-être qu'il était juste inculte, qu'il s'en fichait en temps normal par ce que ce n'était pas quelque chose qui l'intéressait. Alors oui, bien sûr dans les grands points il avait des idées... mais ce qui l'intéressait c'était d'apprendre des choses un peu plus précises sans qu'aucun secret ne soit révélé.



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Naveen Evans
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Ven 1 Oct 2021 - 23:23
Mercredi 15 Juin





Ambassade des États-Unis









    Visiblement, Rain n’était pas désorientée, voilà qui la rassurait un tant soit peu. Répondre aux questions du secouriste l’aidait à ne pas perdre pied et à oublier cette fâcheuse aventure pour rester consciente, ne pas repenser à cette bagarre aux motifs anti-sorciers, durant laquelle elle avait été sauvagement agressée selon elle. Comme si les choses n’allaient pas assez mal. Cette affaire ne passerait probablement pas inaperçue, en espérant qu’il n’y ait aucun diplomate blessé plus grave pour ne pas alerter les médias et ainsi éviter les représailles. Peut-être que l’ambassadrice était trop pessimiste de penser cela, mais il fallait bien s’attendre à tout en ce moment, et la situation actuelle ici et outre-Atlantique n’allait certainement pas faire positiver la représentante du MACUSA.
    Sa situation personnelle n’en était que plus désastreuse, car elle n’avait guère le choix que d’aller en observation à l’hôpital, faute de personne de confiance qui pourrait veiller sur elle. De plus, Rain préférait encore aller dans n’importe quelle clinique plutôt que d’être un fardeau pour le peu d’amis qu’elle avait. Le secouriste semblait avoir compris qu’elle ne voulait pas du tout aller à l’hôpital et se montra encore insistant en lui proposant un voisin. Ah, un cher voisin. Le seul qui vivait à son étage, était mort le mois dernier. Et l’appartement n’avait pas encore trouvé preneur donc à ce jour était donc vide. Comment ne pas se souvenir de cette tragique découverte avec Margo, dont elle avait vomi sur les vêtements. La brunette avait bien mis plusieurs jours avant de s’en retirer les images de la tête.

    « Mon voisin est décédé le mois dernier et personne n’a repris son appartement. »

    Elle ne savait pas très bien pourquoi elle avait soudainement décidé d’être aussi précise, ce n’était pas pour se faire plaindre mais surtout pour que le secouriste cesse d’insister. À l’évocation de ce répugnant souvenir, les images revinrent dans la mémoire de Rain, qui eut un nouveau haut le cœur et plaqua précipitamment sa main devant sa bouche, réprimant un reflux gastrique.

    « J’ai découvert son corps en décomposition. J’ai mis du temps à me sortir ces répugnantes images de la tête, et vous venez de me les rappeler, merci beaucoup ! »

    C’était bien évidemment du sarcasme, l’ambassadrice était agacée, elle ne voulait pas repeindre la tenue du secouriste. Sur Beaumont cela avait déjà été suffisamment gênant. Mais il l’agaçait d’autant plus à lui demander si elle travaillait à l’ambassade, comme si elle se serait vêtue de cette manière juste pour se promener dans la rue, ou pire encore, pensait-il qu’elle faisait partie de cette bande de hippies anti-sorciers ? A présent, Rain reconnaissait bien là l’homme défenseur de la veuve et de l’orphelin, l’affligeant bien-pensant par excellence qui pensait qu’il suffisait d’être « gentil » pour que l’on vous rende la pareille. L’ambassadrice ne répondit même pas à cette remarque, se contentant de secouer la tête en signe sarcastique et méprisant.

    Le secouriste lui demanda ensuite si elle avait besoin d’aide pour aller jusqu’à l’ambulance, ce à quoi la brune répondit par un mouvement, une avancée sur le bitume, mais sentant ses jambes flageoler sous son poids, elle préféra finalement s’agripper à l’épaule de l’agaçant bien-pensant. Elle soupira de cette situation mais se fit conduire jusqu’à l’ambulance, tandis que le secouriste lui demanda en quoi consistait son travail. Enfin une question intéressante à laquelle Godwin se ferait un immense plaisir de répondre, ce qui lui permettrait d’oublier ses problèmes d’hypoglycémie. Elle chercha brièvement l’approbation certaine du secouriste dans ses yeux, puis se lança. Son travail était si important pour elle qu’elle pouvait en parler des heures durant.

    « Et bien, je suis en quelque sorte la vitrine des États-Unis à l’étranger. Je représente le Ministère des affaires étrangères et m’occupe des échanges permanents entre mon pays et le pays d’accueil. J’informe au jour le jour le chef du gouvernement de l’évolution de la conjoncture internationale et de la situation des États étrangers. J’ai également la responsabilité de la mise en œuvre de la politique étrangère des Etats-Unis dans le pays d’accueil, afin de préserver ses intérêts et de contribuer au développement des relations avec d’autres pays. »

    Elle marqua une pause tandis qu’on l’installait dans l’ambulance, aux côtés du secouriste et d’un autre homme.

    « J’ai bien sûr un rôle administratif, je dirige une équipe de diplomates que j’envoie en missions bien définies, puis sur la base des informations recueillies auprès d’eux, j’en fais des synthèses pour les transmettre au Ministère des affaires étrangères afin de définir la politique à tenir. Mais ce n’est pas tout, en cas de dommages collatéraux liés à une crise économique, une pandémie, un crach d’avion ou encore une fusillade, je suis responsable des ressortissants américains... »

    Tandis que Rain continuait de parler sans s’arrêter, l’ambulance avait démarré et elle avait même senti une piqûre dans son bras.

    « Aïe ! Mais que faites-vous là ? »

    Il se trouve que l’autre homme qui se trouvait avec eux dans l’ambulance était un infirmier qui venait de lui poser une perfusion.

    « Je viens de vous poser une perfusion de glucose, je vous ai prévenue mais vous ne m’aviez pas répondu. »

    « Ah. »

    Et pour cause, Godwin était bien trop occupée à raconter son travail au secouriste pour avoir ne serait-ce que prêter attention à l’infirmier qui était à côté et qui avait daigné lui adresser la parole. Heureusement que la brune n’y avait pas prête attention, son esprit concentré sur autre chose. Elle détestait les piqûres, elle aurait sûrement perdu définitivement connaissance en voyant cette aiguille s’enfoncer sous sa peau. Maintenant que c’était fait, c’était bien moins impressionnant. Et Rain revint à ses moutons.

    « Comme vous pouvez vous en douter je n’ai pas le temps de m’ennuyer. J’ai un diplôme en géopolitique, économie, droit et commerce international. Et je parle cinq langues. »

    Seulement quatre couramment à vrai dire, puisque la cinquième était en cours d’acquisition, mais l’ambassadrice ne faisait jamais dans la modestie. Cependant, elle ne put s’empêcher d’ajouter une petite remarque hautaine et sarcastique, à l’adresse du secouriste, un sourire en coin.

    « Vous voyez, inutile de perdre mon temps à respecter le « tout-venant », puisque mon Titre et mon curriculum vitae forcent déjà le respect... »

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Rain M. Godwin
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Rain M. Godwin
Dim 3 Oct 2021 - 10:05
Forcément il avait fallu qu'il mette les pieds dans le plat avec son histoire de voisin. Il écouta son histoire arrivant à n'afficher qu'un visage neutre. Ce n'était pas le moment qu'elle puisse lire quelque chose en lui, pourtant, il avait envie d'être compatissant mais il fallait bien avouer que la dernière phrase de la femme avait cassé un peu le tout. Et il n'avait pas pu s'empêcher de répliquer presque du tac au tac.

 « C'est sûr, il est bien connu que les secouristes ont des dons de voyance.»

Comment est-ce qu'il aurait pu le savoir ? Il aurait certainement dû se taire, mais elle commençait sérieusement à lui courir sur les nerfs et probablement qu'il aurait pu être plus compréhensifs si elle avait semblé sensible à la mort de l'homme, mais non tout ce qui l'intéressait une nouvelle fois c'était sa petite personne. Il inspira et essaya de se rappeler que ce n'était qu'une civile et que oui, pour quelqu'un qui n'a pas l'habitude, ça devait être très traumatisant ce genre d'expérience. Avec le temps, il arrivait la plupart du temps à se détacher de ce genre d'images. Allez excuse-toi. Ca ne coûte rien et ça lui fera probablement plaisir. Non, ça serait lui donner raison. Qu'elle avait tous les droits et ce n'était pas quelque chose à faire. Elle était déjà assez imbuvable comme ça, pas la peine de croire qu'elle pouvait râler sur tout et tout le monde.

Il avait essayé, ensuite pour comprendre au mieux la situation – et aussi par ce qu'il était curieux- essayé de voir si elle travaillait bien à l'ambassade. Il aurait pu lui hurler la pire des insultes qu'elle ne l'aurait pas forcément plus mal pris. Hey, on se détend, c'est qu'une question. Quelques échanges plus tard, les voilà qui se dirigeaient vers l'ambulance elle avait voulu s'y rendre seule mais rapidement elle l'avait agrippé par l'épaule et il l'y avait conduit bien gentiment en essayant de poser des questions sur son métier. Double intérêt : montrer qu'il s'intéressait à ce qu'elle pouvait faire et lui faire un peu oublier qu'ils allaient à l'hosto ; et aussi par ce qu'il était curieux.
Elle s'était soudain mis dans un énorme monologue, comme si elle avait l'habitude d'expliquer tout ça, comme si ses paroles étaient préparées. Et, c'était bien la première qu'elle semblait... vivre ? Heureuse de lui expliquer tout ça... Ouais, de son point de vue c'était un travail beaucoup trop chiant et rébarbatif pour lui, mais il ne pouvait que souligner qu'elle travaillait quand même avec des très hauts gradés. Son binôme lui lança un regard perplexe tandis qu'il haussait les épaules et que Godwin ne voyant pas ce petit manège continuait à causer. Les dernières paroles l'interpellèrent néanmoins. En cas de crise. Intéressant. Et elle parlait, encore et encore... à ne même pas entendre l'infirmier qui était venu prêter main forte... et le pauvre se fit à son tour agresser verbalement... avant qu'elle ne recommence à parler, comme si de rien n'était, pour finir en beauté.

« Comme vous pouvez vous en douter je n’ai pas le temps de m’ennuyer. J’ai un diplôme en géopolitique, économie, droit et commerce international. Et je parle cinq langues. »

Ouais t'es une tête et ça doit m’impressionner ? Raté. Bien sûr que ça en faisait du bagage. Des choses dont il n'aurait jamais eu la capacité de faire, les cours ça n'avait jamais été fait pour lui. Il avait besoin de bouger constamment, de se sentir vraiment utile. Rester derrière une bureau était quelque chose qui l'avait toujours profondément ennuyé. Et il s'était épanoui et avait brillé dans ses études quand il avait commencé la formation de secouriste. Là c'était quelque chose vraiment fait pour lui

« Vous voyez, inutile de perdre mon temps à respecter le « tout-venant », puisque mon Titre et mon curriculum vitae forcent déjà le respect... »

L'infirmier manqua de s’étouffer tandis que lui venait lui rire au nez. Il trouvait ça absolument absurde comme phrase. Le tout venant sérieusement ?

 « Sans le tout venant, vous seriez peut-être morte à l'heure actuelle. Par ce que les forces de police ont essayé de calmer le jeu pour commencer. Votre attitude ne force par le respect mais juste le mépris pour beaucoup de gens. Personnellement, au final, elle m'amuse beaucoup.» Et il se doutait qu'il trouve ça drôle serait encore pire que le mépris. Il secoua la tête  « J'en ai rien à faire de vos études, vos diplômes. Ce n'est pas ça qui vous caractérise, mais vos causes, vos combat, ce que vous êtes comme personne. Mais chacun voit midi à sa porte après tout.» Il jeta un coup d'oeil à l'infirmier avant de lui glisser.  « Tu viendrais prendre un verre, toi, avec des « tout-venants » encore moins diplômés que toi ?» L'autre acquiesça en ricanant.  « Bon, allez, Madame, on est bientôt arrivés, vous serez bientôt libérés de la plèbe que l'on est...» Et il se demanda comment serait qualifié Ruben, surement dans la haute plèbe.

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Naveen Evans
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Jeu 7 Oct 2021 - 4:14
Mercredi 15 Juin






Ambassade des États-Unis







    Embarquée dans l’ambulance, Godwin se délectait de raconter à cet agaçant secouriste en quoi consistait exactement son travail d’ambassadrice, il avait donc pu constater que ce n’était pas un métier routinier mais au contraire qu’elle n’avait pas le temps de s’ennuyer. Et encore, elle n’était pas rentrée dans les détails car en réalité il y avait encore bien d’autres facettes du métier sur lesquelles Rain ne s’était pas attardée. Après tout, sans doute serait-ce trop compliqué à comprendre pour ce secouriste au bas de l’échelle sociale qui n’avait probablement pas dû faire d’études si ce n’est une simple et courte formation pour apprendre à prodiguer les premiers secours en attendant l’arrivée des ambulances. Bien évidemment, l’ambassadrice ne remettait pas en cause l’utilité de ces gens-là, il en fallait, comme tous les métiers. Mais se complaire dans une telle bassesse sans volonté d’évoluer par la suite, était bien une chose qui lui échappait. De plus, Rain trouvait les manières de ce secouriste de plus en plus désagréables et sarcastiques, ce qui ne lui plaisait guère. L’infirmier à ses côtés ne parlait pas beaucoup et ne souhaita visiblement pas s’engager dans la polémique. Mais la brune en tout cas, n’appréciait guère ces sarcasmes à son égard. Le glucose que l’infirmier lui avait injectée lui fît reprendre un peu de couleurs, même si cela était loin de compenser les repas manqués depuis quelques jours.

    L’ambassadrice n’était peut-être pas en pleine possession de ses capacités physiques, mais elle pouvait tout de même comprendre le sarcasme. Elle fronça les sourcils lorsque le secouriste lui répondit, visiblement l’expression « tout-venant » ne lui avait guère plu, il s’empressa de lui expliquer que sans eux elle serait peut-être morte. Il ne fallait pas non plus exagérer, mais Rain esquissa un sourire sarcastique. Quelle ironie. C’était exactement le genre de phrase toute faite qu’elle entendait souvent des personnes comme lui. Complexe d’infériorité, volonté de rabaisser les plus riches et hauts placés qu’eux pour se mettre sur le même pied d’égalité, alors qu’ils savaient très bien que c’était hypocrite. Dommage pour le secouriste, car il arrivait pourtant à Rain d’éprouver de la sympathie pour des personnes comme lui, elle les protégeait même dans son combat avec Myrdinn, en quelque sorte...simplement elle préférait ne pas se mêler à eux, les divergences d’opinions et de visions des choses étaient difficilement acceptées et ainsi l’ambassadrice ne pouvait les considérer autrement que comme des insectes inférieurs. C’était exactement ce qu’il était en train de se passer. Même si le secouriste devait probablement penser que des personnes comme Rain ne prenait part à aucun combat si ce n’était le sien. Ce dont elle se fichait royalement d’ailleurs, il pouvait bien penser ce qu’il voulait.
    Et même si il se payait ouvertement sa tête, la brune n’était pas là pour la diplomatie. Sarcastique, elle secoua la tête en regardant le secouriste.

    « Bien sûr, c’est si évident. Vous vous mettez sur le même pied d’égalité pour rassurer votre complexe d’infériorité par rapport à moi, et aussi justifier le fait que vous êtes mal payé et au bas de l’échelle sociale. Cela dit ça n’a rien d’étonnant non plus étant donné que votre métier est accessible au moindre imbécile qui n’a même pas été capable d’obtenir son diplôme du secondaire. Mais bon, vous êtes tout de même utiles à la société si cela peut vous rassurer. »

    L’ambassadrice haussa les épaules, elle n’avait aucune honte à clamer haut et fort qu’elle se sentait bien supérieure et importante que ce secouriste. Elle se plaisait à se rendre encore plus désagréable et prétentieuse qu’à l’accoutumée, ce qui ne serait peut-être pas arrivé si l’homme ne l’avait pas cherchée. Et ce dès le début dans cette librairie. Maintenant c’était trop tard pour lui, il serait définitivement un bouc émissaire. Du moins le temps de cette promenade en ambulance. Tandis que le secouriste s’amusait des paroles de Godwin, l’infirmier lui préférait ne pas mettre son grain de sel, mais cela ne faisait aucun doute qu’il était choqué par une telle condescendance. Le secouriste, lui, s’en amusait. Et grand bien lui fasse, même si Rain n’était pas réellement enchantée de l’amuser car ce n’était pas le but. Elle soupira.

    « Il est certain que moi je n’irai jamais « boire un verre » avec vous. Je m’ennuierais à coup sûr... »

    Et il continua, décidément l’expression « tout venant » l’avait vraiment marqué puisqu’il insistait, faisant remarquer qu’ils arrivaient bientôt à l’hôpital. La brune qui au départ ne voulait pas y aller, n’était finalement pas mécontente de se débarrasser de ce secouriste agaçant. Mais, elle pouvait au moins le remercier, car répondre à ses sarcasmes l’avait fait se sentir mieux. Même si la migraine et le goût du sang dans sa bouche étaient toujours présents. L’infirmier n’avait pas l’air inquiet, cela devait être plus de peur que de mal, bien qu’elle s’était tout de même pris un gros coup. Elle souhaitait tout de même un avis d’une personne mieux placée et plus compétente que le secouriste agaçant. Rain se tourna alors vers l’infirmier et lui montra du doigt sa blessure à la tête.

    « Hé vous là au fait. Vous pensez que c’est profond ? Grave ? Votre collègue si arrogant ne m’a même pas examinée. »

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Rain M. Godwin
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Dim 10 Oct 2021 - 11:34
On reste calme, Naveen. Ce n'était pas la première fois, que quelqu'un d'arrogant lui parlait ainsi, mais sa patience n'était quand même pas sans faille, surtout en ce moment et le fait qu'elle les prenne vraiment pour des cons incompétents avait tendance à la limer encore plus. Peut-être que tout se serait mieux passé s'il ne l'avait jamais rencontrée auparavant, forcément, il avait déjà un apriori qu'il avait du mal à faire passer et même s'il essayer de faire de son mieux, ça avait quand même du mal à passer. Non, c'était même carrément trop compliqué de se montrer juste sympa avec une telle … personne, pour rester poli. Alors, oui, il fallait bien avouer qu'après s'être montrée encore une fois méprisante, il n'avait pas pu s'empêcher de se montrer sarcastique et probablement peu aimable à son tour. Tant pis. Il n'allait quand même pas se laisser marcher dessus, par ce que Madame avait un travail haut placé. Et la brune avait bientôt répliqué, il n'avait pu s'empêcher d'avoir un nouveau rire plus amusé qu'autre chose, par ce qu'il la voyait vraiment comme quelqu'un de ridicule avec son comportement pédant, à se croire meilleure que les autres, par ce qu'elle avait un beau poste.

 « Peut-être que c'est disponible sans trop de diplômes, mais beaucoup ne supportent pas le rythme, ou même de voir ce que l'on peut avoir. Je n'ai pas besoin d'être rassuré sur ce que je fais, ou d'avoir votre avis là-dessus... Vous aimez votre métier, ça se voit, moi, j'aime le mien. Alors il est peut-être mal payé, il est peut-être au bas de l'échelle, j'en ai rien à secouer. »

Par ce qu'aider les autres au final, ça lui suffisait. Il pouvait se payer son loyer, se nourrir avoir quelques loisirs, alors il ne demandait pas plus. Il eut un vague sourire, essayant de prendre sur lui pour se calmer, être plus sympa.

 « Votre métier, c'est visiblement votre vie, et je suis dans le même cas, tout simplement. Et ce n'est pas par ce qu'on a pas de diplômes qu'on est cons, tout le monde n'est juste pas fait pour les études, ou alors n'a pas le moyen de se les payer.»

Et il était dans les deux cas, peut-être que si sa famille n'avait pas eu besoin de rentrée rapide d'argent, il aurait pu essayer de trouver un cursus scolaire qui lui aurait convenu, mais ça n'avait pas été le cas et il ne le regrettait pas aujourd'hui. C'était ainsi, et il s'épanouissait dans son métier. Alors oui, il n'avait probablement pas la mémoire ou l'intelligence de la femme face à lui qui avait l'air d'être une tête ; lui avait toujours était dans la moyenne ... mais au moins lui il était civilisé et avait des personnes sur qui compter.

« Il est certain que moi je n’irai jamais « boire un verre » avec vous. Je m’ennuierais à coup sûr... »

Il eut de nouveau un bref rire amusé ! T'inquiètes pas, lui aussi s'ennuierait certainement ferme avec toi vu ton caractère ! Mais il ne lui dit pas, jugeant que la façon dont il avait « répondu » par le rire suffisait amplement à lui faire comprendre son avis. Et il avait continué avec l'expression tout venant. ?

« Hé vous là au fait. Vous pensez que c’est profond ? Grave ? Votre collègue si arrogant ne m’a même pas examinée. »

Cette fois ce fut l'infirmier qui eut un rire, mais lui il était probablement un peu plus jaune qu'autre chose. Il semblait un peu à bout de toutes ces conneries, il fit signe à Naveen de répondre à sa place par ce que sinon ça risquait de partir fort.

 « C'est juste une égratignure, ne vous inquiétez pas vous allez bientôt être examinée par des médecins très compétents et très diplômés. Je n'ai juste pas voulu perdre de temps si vous aviez un trauma crânien chaque seconde est importante.»
 « Elle ne risque pas d'en avoir un, son égo est si surdimensionné qu'il aura fait tampon. Ce doit même lui servir de manteau pour l'hiver.  » glissa l'infirmier entre ses dents 
 « Vous avez toujours tendance à vous faire autant d'amis, là où vous passez ?» ne put-il s'empêcher d'ajouter, en connaissant probablement la réponse vu ce qu'elle avait dit avant.  « Vous savez qu'un jour vous allez vraiment vous attirer des ennuis si vous parlez comme ça à la mauvaise personne, faite attention quand même, je n'aimerai pas avoir à vous transporter un piteux état.» Et malgré tout, il était sincère, il espérait qu'elle comprendrait qu'au final il n'avait rien contre elle même si elle l'agaçait et que si lui prenait ça beaucoup à la rigolade, d'autres auraient pu vouloir lui faire la peau, ou au moins lui casser la gueule pour lui faire rabattre le caquet.
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Naveen Evans
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Jeu 14 Oct 2021 - 15:50
Mercredi 15 Juin






Ambassade des États-Unis







    Qu’il était mignon et innocent ce secouriste pour ainsi défendre son métier au bas de l’échelle et sa misérable existence. Et dire que tout cela aurait pu être évité si il n’avait pas cherché à titiller sa patiente, qui, même si elle ne témoignait guère de considération pour ce genre de métier, elle aurait pu au moins le respecter un minimum. Mais cet homme avait l’air d’être du genre tête brûlée, à vouloir faire le malin devant les grandes Dames au moindre signe de prétention de ces dernières, pour se persuader d’être quelqu’un. Rain s’en était déjà aperçue à la librairie avant même de savoir qu’il était secouriste. Un problème d’égocentrisme, assurément. Ils avaient donc finalement un point commun avec l’ambassadrice, même si elle ne l’admettrait pas. À la place, elle préférait s’embourber dans ce pugilat verbal sans grand intérêt si ce n’était que de la distraire pendant son voyage en ambulance moldue.
    Elle haussa les épaules, et puisque le secouriste avait décidé d’être sarcastique, elle fit de même en haussant également le menton, ce qui paraissait sans doute un peu ridicule avec une perfusion au bras.

    « Si c’était le cas vous ne perdriez pas votre temps à vous justifier. Mais tant mieux si vous vous complaisez dans ce genre de petit travail minable. »

    Au moins il travaillait et aimait son métier, aussi minable soit-il, Rain s’en fichait étant donné qu’elle ne côtoyait jamais ce genre d’individus. Bien sûr dans le cadre de la Garde il y avait des personnes de tous les milieux, mais de toute façon elle les avait pour la plupart tous oubliés. Et d’ordinaire elle n’était pas aussi virulente si on la laissait tranquille. Mais ce secouriste, lui l’avait cherchée et elle n’appréciait guère ses manières sarcastiques. Tout de même, face à une Ambassadrice, il fallait savoir se tenir.
    Son agaçant interlocuteur lui rappela que tous n’avaient pas forcément l’envie d’étudier, les moyens de payer de longues études, et ce n’était pas pour cela qu’ils étaient bêtes, ce en quoi il avait raison, mais la brune s’esclaffa un instant avant d’afficher un sourire bien méprisant et sarcastique.

    « Vous avez raison, la prochaine fois je verserais une larme pour tous les miséreux qui n’ont hélas pas pu m’arriver à la cheville. »

    Mais comme Godwin ne supportait pas la pauvreté, cela ne risquait pas d’arriver. En fin de compte elle n’était pas si hautaine que cela, elle ne se privait simplement pas pour cracher à la gueule de ce secouriste ce que ses collaborateurs des hautes sphères pensaient du petit peuple ici bas.
    En attendant, l’ambassadrice avait quand même voulu savoir si ce qu’elle avait n’était pas trop grave, ce qu’elle avait demandé à l’infirmier qui l’avait piquée sans la prévenir. Mais encore une fois ce fut cet agaçant secouriste qui prit la parole, Rain soupira alors en dodelinant de la tête. Elle croyait rêver, tant d’insolence. Mais il avait raison sur un autre point, au moins elle serait examinée par des gens compétents. En plus pour couronner le tout, l’infirmier se mit également à se payer sa tête. La brune soupira de plus belle et grogna d’agacement. Comment se faisait-il qu’elle réussissait à faire trembler tout un bureau de diplomates, et qu’elle ne parvenait pas à figer les langues trop pendues de ces deux individus sous-diplômés ? Si bien qu’elle ne répondit même pas, préférant leur jeter un regard noir.

    Pourtant, ils continuaient. Surtout le secouriste, évidemment. Il en rajouta deux bonnes couches, petit plaisantin qu’il était, lui demandant si elle n’avait pas trop de mal à se faire des amis, ce qui était vrai mais ne la vexait pas le moins du monde puisqu’elle était solitaire, indépendante, ses personnes proches se comptaient sur les doigts d’une main, mais cela lui suffisait. Alors il allait falloir trouver mieux, Monsieur le si grand et important Secouriste. Ce qui vint ensuite était tout de même un peu plus pertinent, Rain n’était absolument pas surprise qu’il puisse penser ça. Elle en était consciente et se gardait en effet de ce genre de remarque avec certaines personnes. Dans le cadre de son travail d’ailleurs, jamais aucune réflexion de ce genre ne fusait, même entre ennemis le respect et la bienséance étaient de rigueur. Alors qu’avec ces manants, inutile de prendre des pincettes. D’autant plus qu’un simple coup de baguette magique les ferait redescendre de trois étages. Une chance pour l’ambassadrice, elle n’aimait pas s’amuser à cela et restait toujours civilisée. Ce qu’elle ne manqua pas de rappeler au secouriste.

    « Oh, c’est inutile de vous en faire pour moi, je suis civilisée. »

    C’était d’ailleurs surprenant qu’il s’en faisait pour elle. Mais d’un autre côté cela ne faisait que renforcer l’aspect héroïque égocentrique complexé que Rain avait de lui. Bientôt, l’ambulance arriva finalement au service des urgences de l’hôpital Lister, le plus proche de l’ambassade où avait eu lieu l’échauffourée. Enfin, elle allait être débarrassée de cet homme insupportable. Et pour lui prouver qu’elle était effectivement civilisée, elle força une formule de convenance avant de partir.

    « Bon, et bien, au revoir. »






The Lister Hospital





    Godwin avait passé tous les examens médicaux rapidement dans la soirée, et pour cause elle avait été si insistante et insupportable que l’équipe médicale avait décidé de la faire passer en priorité pour en être débarrassée. Ainsi elle n’avait en effet rien de grave, malgré les symptômes exagérément alarmants qu’elle avait décrit. La blessure provoquée par le coup qu’elle avait reçu, était bénigne, l’ambassadrice n’avait qu’un pansement simple. Quant à sa lèvre, une légère plaie s’était formée mais il n’y avait plus aucune trace de sang. Ses maux de tête et ses envies de vomir étaient surtout dûs au choc émotionnel provoqué par la situation. Pour finir, ses étourdissements étaient dûs à une sévère hypoglycémie, à laquelle Rain serait à l’avenir obligée de faire attention. Comme traitement, elle était seulement contrainte de ne sauter aucun repas et de boire moins de café, ce qui lui serait bien compliqué. D’autant plus qu’elle n’avait jamais apprécié qu’on lui dise quoi faire, mais venant d’un médecin elle n’aurait pas d’autre choix que de s’y plier.

    Minuit sonna à l’hôpital Lister. Tout était calme, excepté qu’une patiente ne dormait pas. Pour la cinquième fois depuis la relève de l’équipe de nuit, l’infirmière se leva de son bureau de veille, blasée, pour rendre visite à l’énervante patiente de la 502 qui ne faisait qu’appuyer sur la sonnette d’appel.

    « Madame Godwin, arrêtez d’appuyer sur cette sonnette, je ne vais pas venir toute la nuit pour vous répéter qu’ici c’est un hôpital et que nous n’avons pas de lit King Size avec matelas en plumes... »

    « Alors comment voulez-vous que je dorme...Bon et bien puisque vous êtes là, apportez-moi un café. »

    « Non, vous n’y avez pas le droit et vous le savez. »

    « Et vous, vous n’êtes qu’infirmière alors ne me dites pas ce que j’ai à faire. Appelez plutôt le médecin ! »

    « Oh oui, très bonne idée. »

    L’infirmière eut l’intelligence de couper court à cette conversation avec Rain, qui commençait à fatiguer de ne pas pouvoir dormir ou boire du café.
    Elle avait claqué doucement la porte et était allé s’entretenir avec le médecin, qu’elle avait supplié pour qu’il accepte la sortie de la 502 avant que l’infirmière ne pète un plomb. Il était très inhabituel de faire une sortie la nuit, mais après tout, Godwin n’avait rien de grave, et le médecin s’était montré très compréhensif après avoir rencontré le spécimen. Seulement voilà, l’ambassadrice n’avait donné aucun contact à prévenir en cas d’urgence. Elle n’avait ni permis de conduire, ni voiture. Et il était préférable qu’elle soit raccompagnée par un personnel soignant étant donné qu’il était déjà risqué de faire sortir une patiente en pleine nuit, aussi insupportable soit-elle.
    Il avait alors contacté celui qu’il l’avait fait admettre à l’hôpital. Et par la plus heureuse surprise, il avait dit oui. Le médecin s’était donc en personne rendu dans la chambre 502.

    « Madame Godwin préparez vos affaires, vous sortez. Monsieur Naveen Evans va vous raccompagner par mesure de sûreté. »

    « A cette heure-là ? Bon d’accord. Et tant mieux. »

    Quelle classe d’avoir le privilège de pouvoir sortir en pleine nuit, cela prouvait bien que Rain était bien au-dessus de tout le reste. Bien sûr elle ne savait pas qui était ce Naveen Evans, et la surprise serait de taille.

    Elle attendit à la sortie des urgences avec une infirmière, jusqu’à ce qu’un homme casqué sur une moto arriva à leur niveau. En le voyant venir, l’infirmière était repartie, l’ambassadrice en déduisit qu’il s’agissait de son chauffeur. Sur un deux-roues, donc. Elle écarquilla les yeux et pâlit soudainement. Ils n’étaient tout de même pas sérieux ? Au moment où elle allait protester, l’homme enleva son casque. Et Godwin, écarquilla d’avantage les yeux avant de soupirer lourdement.

    « Non...C’est vous Naveen Evans ? C’est une plaisanterie... »

    La brune contempla le moyen de transport sous toutes ces coutures. Elle n’avait aucune confiance en ces deux-roues dangereux réservés aux loubards. Elle était plutôt du genre taxi Mercedes avec sièges en cuir. Elle soupira de plus belle, trouvant tout de même une remarque sarcastique à sortir.

    « Ainsi vous n’avez même pas les moyens de vous payer une voiture. Comme c’est étonnant. »

    Naveen lui avait tendu un casque pour elle, mais Rain avait refusé de le prendre.

    « Il est absolument hors de question que je monte là-dessus. »

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Rain M. Godwin
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Rain M. Godwin
Sam 16 Oct 2021 - 16:59
ARRGGHHH. Voilà, juste argh. C'est tout ce qu'il avait envie de dire après les nouvelles phrases de la jeune femme. Comment est-ce que c'était possible d'être si insupportable et de ne pas respecter les autres ? Vraiment, c'était quelque chose qu'il ne comprenait pas. Et après tout,  elle avait le froid de penser qu'il ne faisait « un petit travail minable », s'il n'y avait que ça pour la rassurer dans sa suprématie hautaine. Pas la peine d'en rajouter, quoiqu'il dise, de toute manière il ne la ferait pas changer d'avis et visiblement elle était si butée qu'il lui était impossible d'ouvrir les yeux. Il n'allait quand même pas se faire un ulcère pour cette ingrate ! Ce qui l'agaçait le plus au final, ce n'était même pas qu'elle s'en prenne à lui, mais à tous ceux qui avaient des métiers « bas de gamme » selon elle – quelle connerie!- et il avait essayé de défendre un peu tout le monde à sa façon... Ce à quoi elle trouva juste à répondre

« Vous avez raison, la prochaine fois je verserais une larme pour tous les miséreux qui n’ont hélas pas pu m’arriver à la cheville. »

Est-ce qu'elle savait que parfois la roue tournait et que l'argent ne faisait pas tout ? Visiblement non, mais encore une fois ce n'était pas la peine d’enchaîner sur ce sujet-là. Il comprenait que c'était comme de pisser dans un violon... Il fallait de tout pour faire un monde, même si parfois c'était quand même difficile à accepter devant ce genre de personne. Alors oui, s'il avait arrêté -plus ou moins- de parler de métier, il avait, avec son ami l'infirmier, continué à... disons remettre un peu les choses à leur place chacun à sa façon. Oh oui, il voyait bien que les paroles ne lui plaisaient pas et en même temps : il avait bien compris qu'elle n'avait pas (ou très peu d'amis) sur qui, elle ne pouvait visiblement même pas compter sinon elle ne serait pas là avec eux.
Et enfin, elle s'était tue, se contentant juste à présent de leur lancer des regards noirs. Ils avaient dompté la Bête. Comme quoi, se montrer aussi con que l'autre des fois ça portait ses fruits. Et le silence était vraiment bénéfique ici, on ne pouvait pas le nier. Les nerfs n'avaient plus à vriller de ses conneries.

« Oh, c’est inutile de vous en faire pour moi, je suis civilisée. »

Civilisée, c'était vite dit, tout dépend la définition qu'on en avait. Enfin dans quelques minutes, ils seraient arrivés et ils pourraient partir une autre intervention qui avait un peu de chance serait beaucoup plus tranquille. Bientôt, ils avaient pu la déposer en lieu sûr à l'hôpital et après ses « au revoirs », il lui dédia un grand sourire

 « Bonne fin de journée Mme Godwin. J'espère que vos examens se passeront bien.»

* * * *

Il s'était installé devant un film afin de profiter devant la soirée quand son téléphone sonna. Il fronça les sourcils en voyant le numéro affiché et hésita à répondre. Une amie infirmière, ça n'augurait jamais rien de bon en pleine nuit (ou du moins soirée bien avancée). Le travail était depuis seulement quelques heures et il sentait une nouvelle cata arriver. Alors oui, il n'avait pas envie de répondre pour juste se reposer un peu, pour profiter d'une soirée au calme tout simplement. Ce n'était quand même pas trop demandé, n'est-ce pas ? Néanmoins sa foutue conscience, lui hurlait de décrocher, par ce que ça pouvait être vraiment important et quelques instants après il le regretterait quand il comprendrait la teneur de l'appel.

Elle lui expliqua la situation avec Godwin, le fait qu'elle rendait tout le monde chèvre et qu'elle n'avait pas réussi à trouver un taxi... mais qu'il fallait qu'elle parte au plus vite avant que quelqu'un -patient ou personnel soignant- ne perde son calme. Et, à vrai dire le fait qu'elle trouble le calme de l'hôpital, le travail des soignants avait touché une corde sensible. Il aurait pu dire qu'elle pouvait se démerder seule, appeler quelqu'un de l'ambassade un de ses fameux amis ou autres, mais non. Il avait juste accepté de repartir à l'hôpital pour la ramener chez elle par mesure de sécurité. Par ce qu'en vrai, qui est-ce qui serait venue l'aider ? Personne, probablement... sinon Godwin aurait déjà appelé les renforts pour sortir de là.

Inspiration, expiration, il s'était rhabillé et avait sorti sa moto, histoire de ne pas avoir à prendre les transports en commun à une heure pareille, surtout qu'elle n'accepterait probablement jamais de rentrer dans un métro et de toucher ou de s'asseoir avec le commun des mortels... Pour peu que quelqu'un lui éternue à la tronche en plus. Il avait donc essayé de faire au plus vite pour ne pas perdre sa fin de soirée – de sa nuit du coup- et que le personnel soignant soit enfin débarrassé d'elle ! Arrivé à bon port il s'était garé devant elle d'enlever son casque et le meilleur moment était arrivé ! Rien que pour cela il ne regrettait pas d'être venu : la tronche que tirait l'ambassadrice était juste magique.

 « Une plaisanterie, c'est exactement ce que je me dis quand on m'a demandé de venir vous chercher... alors que j'étais peinard chez moi.»

Non par ce qu'il fallait bien réactualiser et lui faire comprendre qu'il n'était pas en service et qu'il était venu juste pour rendre service – et non pas pour ses beaux yeux-. Rain contemplait la moto d'un mauvais œil tandis qu'il lui sortait un casque en lui dédiant un nouveau sourire mi charmant – mi amusé. Non à vrai dire, il était plus amusé qu'autre chose. Beaucoup trop amusé par la situation. Et forcément, elle lui avait fait une pique. Il leva les yeux au ciel avant de répliquer

 «Je ne prends presque que les transports en commun ou mes jambes . La voiture en centre ville c'est beaucoup trop encombrant. » Pourquoi est-ce qu'il se justifiait ? Non, il lui expliquait.  « Si vous êtes si exceptionnelle et bien placée, pourquoi est-ce que vous n'avez pas une voiture personnelle avec chauffeur pour venir vous chercher ?»

Et alors qu'il lui avait tendu le casque...

« Il est absolument hors de question que je monte là-dessus. »
 « Je crois que vous n'avez pas le trop choix... Les taxis ne sont pas disponibles, mais j'peux vous indiquer les transports en commun à prendre, faite attention vu l'heure tardive c'est pas super bien fréquenté et vous risquez de ne pas arriver jusqu'à chez vous suivant ou vous habitez...» Silence.  « Est-ce que par hasard vous auriez peur ? Ce n'est qu'une moto, elle ne vous mangera pas, et vu ce que je vois dans mon métier je suis plutôt du genre prudent...sinon j'vous laisse là, seule, et avec la pluie qui risque de bientôt arriver.»

Mais oui regarde, il y a un gros nuage. A vrai dire, il n'en savait rien du tout, mais il espérait que ça la ferait bouger, il regarda d'ailleurs ses chaussures et ses beau habits en faisant une moue navrée, comme s'il voulait lui dire que s'il pleuvait tout serait plus ou moins foutu, surtout son brushing.

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Naveen Evans
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Ven 22 Oct 2021 - 4:55
Mercredi 15 Juin






The Lister Hospital






    Avoir passé la fin de la journée et le début de la nuit dans cet hôpital moldu sinistré par les services saturés de patients et le manque de personnel, l’ambassadrice n’était pas mécontente d’avoir été sortie de sa chambre alors que la nuit était à peine entamée. Les examens n’avaient rien révélé de particulier si ce n’est un léger traumatisme crânien dont elle n’aurait aucun mal à se remettre, ainsi qu’une sévère hypoglycémie que la perfusion de glucose et le repas de l’hôpital, aussi répugnant soit-il, avaient soigné facilement. Rain était sortie avec comme seuls conseils celui de se reposer quelques jours et de ne sauter aucun repas. Et si possible ralentir le café. Mis à part les week-ends il lui était difficile de se reposer. Ne sauter aucun repas ne serait pas facile non plus à moins d’avoir quelqu’un pour les lui préparer et les lui livrer à l’avance, car elle ne cuisinait pas.

    À présent la voilà devant la sortie des urgences à attendre que l’on vienne la chercher pour la ramener chez elle, par un autre moyen que le taxi puisqu’aucun d’entre eux n’était disponible présentement. La brune ne fut pas au bout de ses surprise, le secouriste qui l’avait emmenée à l’hôpital s’était arrêté à son niveau, c’était lui-même qui avait été chargé de ramener l’ambassadrice chez elle, à son grand désarroi. Une fois encore elle ne perdit pas l’occasion de cracher son mépris en observant ce moyen de transport sur deux roues. Est-ce que cela l’étonnait venant d’un type comme lui ? Absolument pas. À se complaire dans son travail au rabais il ne pouvait qu’avoir un moyen de locomotion qui y ressemblait.
    Rain n’était pourtant pas en meilleure position pour asseoir sa supériorité. Ce n’était pas pour autant qu’elle allait plaindre Naveen, maintenant qu’elle connaissait son nom, de s’être déplacé pour elle en pleine nuit. La brune leva les yeux au ciel et soupira légèrement.

    « Et bien, vous vous ferez payer quelques heures supplémentaires. Ça ne devrait pas vous faire de mal...Et arrêtez de vous plaindre, il y a bien d’autres gens qui travaillent la nuit. »

    L’ambassadrice la première d’ailleurs, était souvent amenée à veiller tard au Ministère lorsque certains dossiers devaient être bouclés ou bien si il y avait des affaires urgentes à régler. Voilà ce qu’elle était pour Naveen, une urgence. Il était hors de question de prévenir les rares personnes qu’elle aurait pu contacter pour venir la chercher, elle ne voulait pas que quelqu’un sache qu’elle avait été prise dans cette manifestation anti-sorciers qui a mal tourné, encore moins que l’on apprenne son court séjour à l’hôpital moldu. Elle imaginait déjà des personnes comme Moyra lui faire une leçon de mise en garde...Rain ne le souhaitait pas, alors autant profiter du personnel payé pour cela, même au rabais, qui avait une imperturbable conscience professionnelle.
    Comme d’habitude, Naveen n’avait pas pu s’empêcher de se justifier sur le pourquoi il avait une moto et non une voiture. Seulement, la brune n’en avait rien à faire. Mais elle l’écouta quand même, laissant échapper comme seule réponse un rire sarcastique. Pourquoi n’avait-elle pas de voiture avec chauffeur personnel ? Parce qu’elle avait mieux que ça, des pouvoirs de sorcière qui lui permettaient de transplaner pour aller au travail. Mais elle n’allait bien sûr pas en parler à Naveen, ni à aucun moldu de toute façon. Par contre, Rain devait bien reconnaître qu’elle appréciait prendre le taxi pour se laisser conduire lorsqu’elle n’avait pas envie de transplaner, cela lui demandant beaucoup d’énergie qu’elle n’avait pas toujours forcément.

    Alors voilà où elle en était. Naturellement elle refusa catégoriquement de monter sur ce deux roues. Elle n’en avait jamais fait, cela ne lui avait même jamais traversé l’esprit, et pourtant cela semblait être la seule option qu’elle avait. Naveen lui rappela qu’aucun taxi n’était disponible, mais qu’il restait toujours l’option des transports en commun. Rain plissa les paupières et jeta au secouriste un regard qui en disait long, comme si il l’avait insultée de la pire des façons. Avait-elle vraiment l’air de prendre les transports en commun ? La dernière fois de l’ambassadrice dans un transport en commun remontait à l’époque de Poudlard où elle prenait le Poudlard Express à King’s Cross.
    De plus, Naveen rajouta qu’à ces heures-là, ces transports n’étaient pas forcément bien fréquentés. Très rassurant. Alors avait-elle un autre choix que de monter sur cette chose ? Transplaner n’était franchement pas conseillé non plus. Alors oui, Rain avait peur de monter là-dessus. Comme elle avait eu peur d’entrer dans un club libertin. Et pourtant elle l’avait fait.

    « Bon... »

    L’ambassadrice s’approcha alors de Naveen sur sa moto, elle attrapa finalement le casque qu’il lui tendait depuis son arrivée, elle l’observa lui aussi sous toutes ses coutures d’un air dubitatif.

    « Je dois mettre ça sur ma tête ? J’espère que personne d’autre ne l’a porté. C’est dégoûtant, et je ne voudrais pas attraper des poux. »

    Car cet homme devait probablement fréquenter des pouilleux comme lui, c’était évident. Aussi, un autre point, comment grimper là-dessus ? Enjamber bien sûr, se mettre à califourchon, elle s’en doutait. Et ensuite ? Se coller à Naveen ? Ça aussi il en était hors de question.

    « Bien...comment je monte là-dessus et à quoi est-ce que je m’accroche ? »

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Sam 23 Oct 2021 - 17:52
Vraiment, quelle idée saugrenue est-ce qu'il avait eu là à venir et à accepter ! On ne pouvait pas vraiment dire qu'il avait été forcé ou oublié de faire quoi que ce soit, il avait dit oui pour rendre service tout simplement, il ne pouvait au final s'en prendre qu'à lui-même. Pourquoi est-ce que parfois c'était si difficile de dire non... surtout quand cela concernait quelqu'un dont il se fichait, il faut bien l'avouer. Venir chercher des amis, de la famille, des collègues, il n'y avait même pas à réfléchir pour lui, mais une inconnue - ou quasi-inconnue . - sérieusement ! Il soupira doucement tandis que la femme reprenait la parole, lui faisant hausser un sourcil avant qu'il n'éclate de rire ! Qu'elle était drôle celle-là ! Bien bonne la blague... sauf qu'elle ne plaisantait pas et qu'il en était conscient. Mais dans quel monde est-ce qu'elle vivait pour qu'elle puisse croire qu'on pouvait lui payer des heures sup alors qu'il était off, sans ambulance ni rien ? Vraiment, c'était à croire que ce genre de personnes n'y connaissaient rien au monde actuel. C'était presque à en pleurer de rire. Quant au reste c'était tout aussi drôle.

 « Vous croyez qu'il n'y a pas d'intervention de nuit ? Vous êtes vraiment trop drôle ! Ne vous inquiétez des heures supplémentaires j'en fais déjà beaucoup, le travail de nuit aussi... et pour se faire payer des heures supplémentaires, il faut être en fonction chez nous. On peut pas en inventer comme ça, à moins que ce soit votre bureau qui me les paies ?» plaisanta-t-il avant de secouer la tête et de se dire qu'elle le comprendrait peut-être comme une demande alors que c'était plus une blague qu'autre chose  « Je plaisante, bien sûr, je ne fais pas ça pour gagner plus.»

Il avait failli rajouter une connerie, que c'était un peu comme il faisait du bénévolat – l'hôpital, ou en maraudes par exemple-, mais il avait préféré taire cela au final, il n'avait pas envie de l'entendre encore dire des conneries sur ce genre de pratique. Elle avait l'air du genre de celles pour qui le temps était de l'argent, où il fallait gagner le plus possible et être le plus reconnu possible et il n'était pas du tout dans cette optique. Chacun son truc, mais suivant ce qu'elle aurait pu répondre il savait qu'il risquait de finir irrité et il valait mieux éviter.
Ils avaient continué de parler – pour ne pas dire de se chamailler- et il essayé à présent de la convaincre de monter sur cette foutue moto et que de toute manière, elle n'avait guère le choix : personne pour venir la chercher (pas d'amis, pas de taxis), les transports en commun il ne la voyait pas du tout là-dedans. Alors bon, soit elle finissait à pied, en stop ou même se prenait un hôtel. Aussi, fut-il surpris lorsqu'elle lui pris le casque en lui disant un petit « bon » ? Pas du tout. Il avait même presque un sourire un peu amusé sur la tronche, c'était mieux de le prendre comme ça que par l'agacement.

 « Non, il faut pour asseoir dessus.»ne put-il s'empêcher de répliquer lorsqu'elle « demanda » si elle devait mettre ça sur la tête. Et la suite, c'était tout autant du pain béni que le reste. Un vrai monument à perles cette nana ! Il y en a qui allaient se bidonner le lendemain s'il racontait certaines de ses phrases.  « C'est sûr qu'il vaut mieux avoir sa cervelle éclatée au sol en cas de chute. Ca sera vachement plus safe que les poux.» Sécurité routière, camarade, il en voit des blessés tous les jours...  « Bien sûr que si, il a déjà été porté. Vous ne croyez quand même pas que j'avais un casque ne rab, neuf, au cas où madame Rain Godwin passe dans les parages ?» Il haussa les épaules avant de continuer  « Mettez-le, je doute qu'il y ait des poux dedans. Ou depuis le temps ils sont morts. Un petit coup de peigne et ils seront plus là.»

Non, ce n'est pas beau de se moquer comme ça, mais c'était vraiment plus fort que lui. Autant quelqu'un qui avait peur d'étouffer par ce qu'il était très claustro ou autres, il aurait pu comprendre... mais là... il en restait sans voix.

 « Vous savez que si vous louez des voitures... les gens avant vous ont posé la tête sur l'appuie-tête ?»

Et le meilleur moment ne tarda pas à arriver – enfin le meilleur tout est relatif, et tout peur encore changer....-


« Bien...comment je monte là-dessus et à quoi est-ce que je m’accroche ? »
 « A moi, ça sera bien... Je suis certain que vous trouverez de suite la position adéquate.» Oui, position. Silence pendant quelques secondes avant qu'il ne rajoute en lui faisant un petit clin d’œil amusé.  « Ne vous inquiétez je me lave tous les jours et le blouson est sorti de la machine hier je crois.»

Il lui aurait bien fait mettre une tenue plus adéquate pour la moto, mais si elle faisait tout ce bruit pour un casque, lui coller un blouson et un pantalon supplémentaire c'était mort. Il fallait prier pour que tout se passe bien..

 « Je suppose que si je vous propose une tenue plus sécuritaire pour rouler vous allez me rire au nez ? »

Après tout, on pouvait toujours essayer, au moins elle ne pourrait pas dire qu'elle n'était pas au courant.
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Naveen Evans
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Mer 27 Oct 2021 - 4:00
Mercredi 15 Juin






The Lister Hospital





    Rain, étant on ne peut plus sérieuse dans ses réflexions, ne comprit pas pourquoi est-ce que le secouriste venait d’éclater de rire. Elle était impassible, elle haussa juste un sourcil, elle attendait des explications quant à cette stupide hilarité soudaine de la part de son taxi bas de gamme. Elle inspirait profondément, agacée. Elle ne supportait pas qu’on se moque d’elle, en particulier lorsqu’il s’agissait d’un petit secouriste qui ne lui arrivait pas à le cheville. Le fossé entre eux était si profond qu’ils n’arriveraient jamais à se comprendre, et peut-être valait mieux-il couper court à cette conversation ridicule. Ce n’était qu’une perte de temps. Pourtant, l’ambassadrice se posait des questions. Et même si elle avait envie de lui rétorquer aussi sec qu’elle n’était pas stupide au point de ne pas savoir que certaines personnes, elle incluse, travaillaient de nuit, elle trouvait cela étrange que Naveen ne soit pas en poste. Pourquoi était-il venu la chercher pour la ramener dans ces cas-là ? Personne à l’hôpital ne lui avait précisée que son taxi ne travaillait pas, et venait sur son temps de repos. Les moldus avaient décidément des coutumes bien étranges. Alors, au lieu de monter sur ses grands chevaux et de se montrer une fois de plus méprisante avec le secouriste, elle préféra s’adoucir un peu. La brune prit une nouvelle inspiration, et lui demanda, tout en ignorant le reste des provocations :

    « Je pensais que vous étiez en poste. Pardonnez mon ignorance sur votre manière de fonctionner, mais, pourquoi êtes-vous venu alors ? »

    Une réponse était attendue, bien plus importante à ses yeux que d’avoir le dernier mot sur de ridicules provocations. Rain n’avait qu’une envie, rentrer chez elle. Et elle détestait le fait d’être moquée ainsi, d’amuser un homme qu’elle espérait ne jamais revoir. Heureusement que personne d’autre n’était témoin de cette scène. De son côté, Naveen ne se gênerait sûrement pas pour raconter cette mésaventure à ses amis. Mais l’ambassadrice au contraire allait préférer oublier cette journée et ne jamais la raconter...de cette esclandre devant l’Ambassade, jusqu’à son passage à l’hôpital moldu, puis le clou du spectacle, devoir supporter un secouriste insolent et moqueur, et devoir monter sur une moto.
    Ceci dit, faire payer l’ambassade n’était pas une si mauvaise idée, surtout si ce fanfaron n’était pas en poste en ce moment. Mais en attendant, Rain devait continuer de subir les incessantes moqueries de son interlocuteur, et voilà qu’elle recommençait à s’agacer. Naveen s’amusait bien avec l’ignorance de l’ambassadrice sur le casque et la moto en général. Finalement, elle ne le fusilla pas du regard. Au contraire, elle esquissa un sourire. Sarcastique. Elle le regardait, comme un insecte. Elle aurait eu envie de lui rétorquer que les sorciers n’avaient pas besoin de casques plein de poux, pas besoin de moto, pas de risque de s’éclater la cervelle au sol. Qu’ils avaient simplement besoin d’un coup de baguette pour se déplacer. Pas de train sous terre non plus. Qui se moquerait de l’autre, dans le cas inversé ? Ridicule moldu que ce secouriste était. Rain n’était pourtant pas du genre à mépriser les moldus pour ça, mais à cet instant, elle ne s’en priva pas. D’autant plus que Naveen en rajouta une couche. Effectivement, certains taxis n’étaient pas toujours désinfectés lorsque l’ambassadrice s’y installaient. Mais cela la gênait moins. En attendant, elle soupira.

    « Ça va, je vais le mettre, votre casque. Mais je trouve toujours que c’est répugnant. Tout comme vous. Être au bas de l’échelle sociale ne vous dispense pas d’un minimum d’hygiène. »

    Par Merlin, ce que c’était sale. La brune était résignée et s’apprêtait à enfiler ce casque porté par d’autres. Une fois chez elle, elle n’aurait qu’à se faire un shampooing. En espérant que le trajet ne soit pas trop long.
    Ensuite elle avait voulu savoir comment il fallait faire pour monter sur ce deux-roues. Cette fois aucun sourire sarcastique, mais un regard noir à la remarque du secouriste. Une position adéquate, bien sûr. Il n’y avait qu’un homme primitif pour faire ce genre de réflexion, que Rain préféra ne pas relever. Devoir s’accrocher à lui ne l’enchantait guère, elle comptait bien se débrouiller sans. Et effectivement, la proposition d’une tenue plus sécuritaire l’amusa.

    « J’ai dit oui pour le casque. Mais pour un autre vêtement, c’est vraiment hors de question. Bon, je contacterais quand même mon bureau pour qu’ils vous dédommagent. »

    Et l’y voilà. Résignée, la brune inspecta un petit instant la moto et grimpa derrière Naveen. Effectivement, la position à prendre était assez instinctive, elle n’eut pas à chercher longtemps. Elle grimaça, elle n’était pas à l’aise. Maintenant qu’elle était sur la moto, elle faisait bien moins la fière. Elle inspira discrètement et enfila même le casque sur sa tête. Ce que c’était lourd ! Comment faisait-il pour supporter ça ? Rain grogna dans son casque.

    « C’est affreusement désagréable. C’est lourd et inconfortable. Il n’y a vraiment que des pauvres comme vous pour se contenter de ça. »

    L’ambassadrice soupira de plus belle. Non mais vraiment, qu’elle idée saugrenue qu’avaient eu les moldus d’avoir inventé un moyen de transport pareil. Et ce secouriste qui n’avait pas les moyens d’avoir une voiture alors que ce serait tout de même plus commode.
    Elle était raide comme un piquet sur la moto, elle ne s’accrochait pas à Naveen mais avait mis ses mains de part et d’autre de l’assise.

    « Allez, démarrez, j’ai suffisamment perdu mon temps. Emmenez-moi à Knightsbridge, sur Princes Gardens. »

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Rain M. Godwin
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Rain M. Godwin
Jeu 28 Oct 2021 - 20:21
En poste, il avait un uniforme et une ambulance à sa disposition... comme il avait à l'aller d'ailleurs. Enfin bon, elle avait probablement raison sur un pose, tout le monde ne pouvait pas connaître le fonctionnement de chaque métier... mais ici, ça lui semblait tellement logique qu'il en était presque rendu totalement perplexe. Il se passa une main dans les cheveux, avant d'hausser un peu les épaules. Pourquoi est-ce qu'il était venu : excellente question, mais elle ne comprendrait probablement pas ses dires, elle était beaucoup auto-centrée sur elle-même. Il soupira un bref soupir avant de répondre

 «Par ce qu'on m'a appelé pour demander si je pouvais venir et que je n'avais pas envie de vous laisser seule, dehors, en pleine nuit... avec cette tenue sans savoir si vous étiez loin de chez vous ou pas. Tout simplement. »

Oui bon d'accord, il était trop gentil pour ce genre de choses, pour ne pas dire à la limite de la connerie. Par ce qu'il fallait vraiment en vouloir pour aller chercher une inconnue qui vous méprise et la reconduire chez elle... alors qu'elle aurait probablement pu prendre tout simplement les transports en commun. Mais il avait jugé que ce n'était pas raisonnable, vu son caractère qui sait ce qui pourrait se passer ? Au moins, sur ce point-là, il restait assez sérieux... pour le reste par contre c'était déjà beaucoup plus compliqué. Il ne pouvait pas s'empêcher de rebondir sur les propos de la femme et s'en rigoler ouvertement. Ca faisait du bien dans ce contexte...
Est-ce qu'il appréciait ce sourire sarcastique ? Oui, il fallait bien l'avouer que c'était beaucoup mieux que ses petites phrases si basses. Néanmoins, depuis le début, il arrivait quand même à l'emmener là où il voulait : se laisser soigner ? Fait. Se laisse emmener à l'hôpital ? Fait. Et maintenant mettre le casque de moto ? Et bien, elle venait de dire oui, même si cette approbation était bien entendue arrimée avec une nouvelle pique qui le fit juste sourire. Oui, ça c'est bon, il avait bien compris qu'il était au bas de l'échelle sociale, et son blabla sur l'hygiène lui passait complètement au-dessus de la tête. Il savait qu'elle cherchait à l'agacer et il ne voulait pas entendre dans son petit jeu, au contraire, en ne répondant pas c'était probablement elle qui serait la plus agacée des deux. Et vu qu'il se sentait en veine, il essaya aussi de lui refourguer quelques habits histoire que ce soit plus sécutaire mais il sentait que ça serait trop et qu'il tirait déjà un peu trop sur la corde, et la réponse d'ailleurs, ne se fit pas attendre, telle qu'il l'attendait... ou presque, par ce que le dédommagement, lui fit hausser un sourcil perplexe.

 « Je ne fais pas ça pour ça.» répliqua-t-il simplement tout en sachant d'ores et déjà qu'elle ne comprendrait pas, elle qui devait aimer vivre dans le luxe le plus fou, comment est-ce qu'il pouvait refuser un peu d'argent lui, le gueux qu'il était à ses yeux.  « Comme vous voulez, mais c'est beaucoup plus risqué.»

Non, il ne dirait rien de plus. Il savait qu'un argument ne la convaincrait pas, et s'il disait qu'en cas de chute elle risquait de perdre une jambe ou autre, il risquait fort de devoir la convaincre de nouveau de monter sur la moto... à moins qu'elle se décide à partir à pied. Ici, elle semblait d'accord pour que ce calvaire prenne fin, alors il n'allait quand même pas trop tenter le diable.
Lorsqu'elle mit le caque, il l'entendit, grogner, râler et compagnie.... autrement dit rien de bien nouveau sous le soleil.

 « Désagréable mais ça évitera un épanchement de votre cervelle sur le bitume.» Silence de quelques instants  « Ou des gens qui n'aiment pas rester coincés dans les bouchons pendant des heures, sortir un peu de votre cage de verre vous ne ferait pas de mal... histoire que vous voyez ce que c'est d'être un être humain lambda sans toute votre superficialité.»

Hey Rain, vient faire une immersion du côté du peuple, tu verras ce que c'est et tu arrêteras peut-être de te prendre pour la meilleure, par ce que spoiler alerte, ce n'est pas du tout le cas.
Elle avait néanmoins fini par s'installer sur la moto... mais au lieu de se tenir à lui elle préférait se tenir sur les assises.

« Allez, démarrez, j’ai suffisamment perdu mon temps. Emmenez-moi à Knightsbridge, sur Princes Gardens. »
 «Tenez-vous bien. Pour un premier trajet, je ne suis pas certain que vous allez bien tenir comme ça...»

Il démarra doucement et accéléra en essayant de ne pas trop vite pour être certain qu'elle ne se casse pas la gueule. Il fallait bien avouer que sa seule envie c'était d’accélérer pour lui montrer comment c'était pratique mais il craignait trop qu'elle tombe... Il réussit à la ramener sans trop d'encombres jusqu'à chez elle, même si plusieurs fois dans les virages, il avait l'impression qu'ils allaient se casser la gueule tous les deux tant elle était tendue.

 « Et voilà. Madame est arrivée à bon port... c'était aussi horrible que ça ?» dit-il toujours un sourire amusé sur la tronche, une fois qu'il eut enlevé son propre casque. Néanmoins il se tenait prêt à faire un bond sur le côté si jamais elle se mettait à avoir des hauts le cœur... On est jamais assez prudent.
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Naveen Evans
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Mer 3 Nov 2021 - 19:58

Mercredi 15 Juin






The Lister Hospital







    Rain avait obtenu sa réponse, mais ne répondit pas. Elle était très étonnée mais n’en montra rien, comme si sa carapace en acier était impénétrable. Naveen n’avait pas l’air de plaisanter, il semblerait effectivement que cet imbécile se soit déplacé exprès, à minuit, pour venir cueillir l’ambassadrice devant les urgences alors qu’il ne travaillait pas. Après réflexion, il n’était pas en uniforme blanc comme il l’avait été dans l’après-midi, mais cela aurait très bien pu été pour ne pas salir la blouse de travail, que pouvait-elle bien en savoir ? Rain ignorait tout du fonctionnement moldu dans les hôpitaux, ce n’était vraiment pas son domaine. Le pourquoi est-ce que Naveen était venu lui échappait encore. Comment, après tout ce que la brune lui avait craché à la figure, pouvait-il encore s’inquiéter ce qu’il adviendrait d’elle dehors. Alors que visiblement, même le garde du corps chargé de sa sécurité ne semblait pas s’inquiéter outre mesure. Certes, elle ne courait aucun danger imminent, mais tout de même.
    L’ambassadrice songea à deux options, soit le secouriste était donc complètement désespéré et en perpétuel quête de sentiment d’utilité, ou bien il était tout simplement bon. Elle penchait plutôt pour la première solution. Mais au fond elle ne pouvait s’empêcher d’être touchée par ce geste de bonté et de bienveillance. Qu’elle n’aurait, évidemment, jamais eu à l’égard d’un inconnu. Peut-être même pas à quelqu’un de proche. Bien que ce genre de situation n’était encore jamais arrivée. Alors, qui sait. Toujours est-il que c’était pour cette raison si elle n’avait pas répondu.

    Ensuite, Naveen refusa bien évidemment l’argent. Encore un geste stupide, mais Rain s’y attendait. Ce genre de personne, même nécessiteuse, se refusait d’afficher une perte de fierté en acceptant d’être payé pour un acte inconsidéré. Alors quoi, il se contenterait d’un « merci » ? Ridicule. D’autant plus que c’était bien plus difficile à obtenir de l’ambassadrice que son argent, la radinerie ne faisant pas partie de ses nombreux défauts. Mais tant pis pour lui, il n’aurait rien.
    Après avoir écopé d’un sermon sur la sécurité en motocyclette, insistant sur le fait de porter un casque et une tenue appropriée pour éviter une mort violente et douloureuse en cas d’accident. Naveen exagérait sûrement pour forcer la brune à enfiler cet ignominie sur sa tête. Comme elle n’avait pas envie de prendre le moindre risque, elle se résigna finalement à l’enfiler. Puis elle était montée derrière le secouriste, s’accrochant sans conviction aux lanières de part et d’autre d’elle. Bien évidemment il ne perdit pas l’occasion de lui rappeler qu’elle était superficielle et que sortir de sa cage de verre, ou tout d’ivoire plutôt, qu’elle comprit comme se confronter d’avantage au commun des mortels, ne lui ferait pas de mal. Rain échappa un rire et leva les yeux au ciel, ce que Naveen n’avait pas pu voir puisqu’elle avait le casque et qu’elle était derrière lui. Elle ne put tout de même pas s’empêcher de répondre à ça, avec le plus grand des sarcasmes :

    « Pourquoi donc vouloir fréquenter le tout-venant lorsque l’on a bien mieux... »

    Il ne l’entendait sans doute pas de cette oreille, cela ne faisait aucun doute que le secouriste ne pourrait la comprendre, et inversement. L’un et l’autre feraient tâche dans leurs mondes opposés. Malheureusement pour lui, il ne trouverait pas chez Rain ou dans son monde, autant de bonté et de bienveillance dont il avait fait preuve en venant ici.

    Voilà, l’ambassadrice avait donné le quartier et le nom de la rue, certes un peu sèchement, mais à présent ils pouvaient partir. Elle ne s’attendait pas à un démarrage aussi bruyant et brusque, à peine Naveen avait-il démarré que Rain se mit à crier de surprise et de peur. Elle abandonna vite les petites lanières pour s’accrocher au secouriste aussi fort qu’elle pouvait, la tête posée contre son dos et les yeux fermés, n’osant regarder quoique ce soit. Elle n’avait qu’une hâte, que tout cela se termine, à tel point qu’elle ne rechigna guère à s’accrocher à un homme, autant dire que ce n’était pas arrivé depuis très longtemps.
    Après plusieurs minutes interminables, Naveen finit par garer sa moto sur le trottoir sur Prince Gardens, à quelques pas de la résidence de Madame l’Ambassadrice. Elle lâcha précipitamment l’homme mais peina à descendre du deux-roues. Vraiment, qu’elle situation embarrassante. Heureusement qu’à cette heure-ci, Knightsbridge était désert. Rain chancela légèrement, elle aurait besoin d’un peu de temps pour se remettre de cette escapade. Mais cela s’était plutôt bien passé. Bien accrochée à Naveen, cela lui avait paru tout de même moins éprouvant qu’un transplanage. Ceci dit, elle ne renouvellerait certainement pas l’expérience de sitôt. À présent, elle retira le casque et le tendit au secouriste. Enfin, elle allait pouvoir retrouver son lit king size et son chat grincheux.

    « Je préfère la voiture. »

    Cette réflexion sèche fut sa seule réponse. Maintenant elle imaginait que son chauffeur attendait autre chose après cette course surprenante. Alors pour la première fois de la journée, les traits du visage de la brune se détendirent légèrement.

    « Je suppose que je dois vous remercier pour ce que vous avez fait, même si à mon sens c’était stupide. » Pour une fois elle ne disait pas cela pour être médisante, mais plutôt pour lui faire comprendre qu’il avait été bien trop gentil. Naveen eut donc même droit à une once de sourire sincère. « Mais merci. »

    Rain termina de rassembler ses affaires, elle était sur le point de partir, mais il lui restait une dernière chose à dire à ce secouriste.

    « Vous savez, votre mise en garde de tout à l’heure, elle vaut aussi bien pour vous. » Elle parlait de la fois où il lui avait dit plus tôt dans la journée qu’avec un comportement comme le sien, elle risquerait de s’attirer des ennuis. Selon elle, c’était valable aussi pour Naveen, mais dans l’autre sens. « Méfiez-vous, à être trop gentil, vous finirez par vous faire piétiner. Bonne soirée. »

    C’est sûr cette dernière parole que la brune tourna les talons et s’en alla rejoindre sa résidence. Le secouriste n’en avait sûrement que faire, mais si il ne s’était pas privé pour lui faire la réflexion, elle avait décidé de ne pas se priver non plus, même si elle parlait dans le vide.
    Naveen avait eu de la chance d’être tombé sur Rain, et qu’elle respecte les moldus même si cela ne se voyait pas. Elle connaissait bien des rapaces qui en auraient profité, bien plus allègrement.

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Rain M. Godwin
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Rain M. Godwin
Jeu 4 Nov 2021 - 21:09
Pour une fois, quelqu'un ne semblait pas étonné de cette façon de faire, soit elle ne le montrait pas, soit elle s'en fichait cordialement et dans tous les cas cela lui était égal. Ce n'était pas elle, son avis qui allait changer quelque chose. Il pouvait comprendre que pour beaucoup cela semblait improbable d'aider son prochain surtout quand ce dernier était un inconnu – qui avait été désagréable qui plus est-, mais on ne pouvait pas dire qu'il y avait été de main morte non plus même s'il s'était retenu parfois de répliques plus acerbes... et puis au final, elle n'était pas bien méchante. Elle sortait juste des énormités plus pétantes les unes que les autres, mais si elle n'avait connu que ce milieu c'était peut-être normal de se sentir supérieur. Il n'en savait rien et cela lui allait très bien. Pour à peu près rien au monde, il n'aurait voulu lui ressemblait, ce genre de caractère qui se croyait supérieur, il en avait déjà trop soupé et avait beaucoup de mal à les supporter. Et à force, il avait compris que souvent, en prenant ce qu'ils disaient par la rigolade plutôt que mal, ça avait tendance à les faire taire. Bien sûr ça ne marchait pas à chaque fois, mais il l'avait quand même fait plier plusieurs fois l'ambassadrice, ce qui démontrait qu'il n'avait pas si tort que ça.
Et une nouvelle fois, elle n'avait pas tardé à lui sortir encore une fois une réplique qui montrait bien comment est-ce qu'elle considérait les gens comme lui. Il haussa les épaules.

 « Ces gens bien mieux, qu'est-ce qu'ils vous apportent réellement ?» demanda-t-il doucement.  « Je n'en vois pas un ici pour venir vous chercher, pas un que vous ayez osé appeler.» Il haussa les épaules.  « Je ne vais pas vous dire que le tout-venant, se serrent tous les coudes, par ce que c'est faux. On est tous humains, beaucoup ont les mêmes travers, ce n'est pas mieux d'un côté ou de l'autre... Mais personnellement je peux appeler mes amis de jours, comme de nuit, j'ai le moindre souci, ils viendront sans hésiter, contrairement à vous. J'ai bien mieux que vous.»

C'était aussi simple que cela, partout dans le monde c'était pareil, beaucoup d'individualisme qu'il essayait de combattre à sa façon. Par pas naïveté, par ce qu'il savait pertinemment qu'il ne pourrait pas changer le monde, mais si ça pouvait aider quelques personnes, c'était toujours ça de pris. Et il n'en démordait et avait du mal à comprendre comment elle pouvait sembler trouver sa vie meilleur juste par ce qu'elle avait plus d'argent alors qu'elle n'avait personne sur qui compter. Il trouvait ça même plutôt triste de ne pas avoir au moins une personne de confiance à appeler jour et nuit. Peut-être simplement par ce qu'il était un très social, et que c'était son mode de vie celui de ses amis aussi. Tout le monde n'avait pas les mêmes besoins, mais même chez les plus solitaires, il avait toujours eu l'impression qu'il y avait au moins une ou deux personnes sur qui compter.

Bientôt, il avait démarré avant de partir doucement et derrière lui, il entendit le cri de surprise et de peur de l'ambassadrice et une partie de lui en rigola intérieurement beaucoup. Magnifique de se donner de grands airs, si c'était pour avoir peur « juste » pour ça. Et quelques instants plus tard il la sentait s'accrocher à lui et pas qu'un peu. Elle semblait totalement terrorisée, il pouvait presque le sentir à travers ses poings fermés... mais malgré tout ils arrivèrent sans encombres à la résidence de la femme qui descendit précipitamment de la moto à peine fut-il garé.
Il enleva son casque tandis qu'elle ronchonnait comme quoi, elle préférait la voiture et il se contenta de sourire avant de lui faire un petit clin d'oeil amusé.

 « Le contraire m'aurait étonné, j'ai bien … senti que vous étiez un poil stressée.»

Oui, il est sympa stressée pour ne pas dire apeurée. Est-ce qu'elle devait le remercier ? En théorie oui, mais il se doutait que ça lui arrachait trop la gueule, alors il ne s'attendait pas à ce qu'elle lui dise ces quelques mots et pourtant.... Pourtant le miracle arriva. Godwin qui disait un « merci », ça devait se noter dans un calendrier ! Il cligna un peu des yeux, toujours totalement stupéfait. Là, elle avait réussi à lui faire fermer son clapet. Elle n'avait pas tardé à rassembler ses affaires avant de reprendre la parole


« Vous savez, votre mise en garde de tout à l’heure, elle vaut aussi bien pour vous. Méfiez-vous, à être trop gentil, vous finirez par vous faire piétiner. Bonne soirée. »
 « Bonne soirée Madame Godwin. Et ne vous inquiétez pas pour moi, je suis totalement conscient de tout cela... mais ça vaut le coup d'essayer de mon point de vue, d'aider les autres, quitte à s'attirer des ennuis.»

Il lui fit un petit clin d’œil, il se doutait qu'elle ne comprendrait pas ce genre de paroles, mais il n'en avait rien à faire. Ce n'était pas quelque chose de bien grave. Une fois certain qu'elle était bien rentrée chez elle, il remit son casque avant de repartir chez lui pour se coucher et profiter enfin d'un repos bien mérité.
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Naveen Evans
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