Un petit coup de froid - Jordane [RUSSIE]

Jeu 30 Avr 2020 - 9:41

Mercredi 9 mars 2016, en fin de soirée.

Il avait préparé Adam à aller chez sa famille en l’habillant chaudement. Il avait également dit à Jordane, pour elle de prendre des vêtements très chauds pour la nuit qu’ils allaient passer sans lui en dire plus. Vous la sentez la longue nuit à venir ? Et bien oui, elle allait être très longue. Il avait normalement tout prévu pour que tout se passe bien. Et si ici c’est la fin de soirée en Russie le début de la nuit avait largement commencé. Il vérifia une nouvelle fois ses poches pour qu’ils ne manquent de rien dans leur expédition avec Jordane, il avait tout réduit au maximum pour que ça tienne un minimum de place. Prenant Adam dans les bras, et avec Jordane, ils allèrent dans la cheminette, un peu de poudre de cheminette et direction la Russie et plus précisément chez sa famille. Il comptait leur laisser le gosse quelques heures, ou quelques jours histoire qu’ils en profitent un peu pendant que lui allait crapahuter avec Jordane et si c’était la base un entrainement pour elle, pour lui ça lui ferait du bien de bouger comme ça. Bref, c’était un plus pour les deux.

Il présenta la jeune femme comme une colocataire et qu’ils avaient fait un pari stupide, qu’il avait perdu et qu’il allait donc honorer son gage. Il dit qu’il devait s’eclipser quelques minutes et se dirigea vers les toilettes pour revenir quelques minutes plus tard. Dernières recommandations pour Adam et il attira Jordane dehors, lui prenant la main pour transplaner lui loin dans la plus que très fraiche nuit russe. Ils atterrirent dans une espèce de grande forêt. Il lui laissa une bonne minute pour s’habituer à la noirceur, qu’elle comprenne où elle était et qu’ils allaient se peler les miches sérieusement. Il aurait simplement pu lui donner une mission et retourner au chaud chez lui enfin chez sa famille, mais il n’était pas comme ça.

« Voilà le plan pour aujourd’hui, enfin cette nuit. Endurance et ne pas utiliser ta baguette, et dans des conditions pas très bonne : nuit, froid, et ce n’est pas pour rien que je t’ai demandé de ne pas manger ce soir.» Lui non plus d’ailleurs avait jeuné et punaise qu’il avait faim, il avait encore eu une idée de génie sur ce coup-là, mais tant pis ils se rattraperaient le lendemain-matin si tout se passait bien. « Le but c’est de se merde dans de mauvaises conditions, imaginons, tu t’es fait enlever, ou attaquer, tu n’as plus ta baguette et tu es poursuivie – possiblement-. Comment fais-tu pour survive dans cette nature hostile.» il eut un petit sourire en coin «Je peux également corser la chose, soit je t’accompagne tout simplement pour l’étape un, soit je deviens ton boulet personnel, en étant par exemple blessé. N’oublie pas que toi tu as disons simplement ton portable pour t’éclairer et les possibles ennemis des baguettes…. Et il qu’il fait fort possible qu’il y ait quelques pièges que j’ai posé un peu avant et qui ne seront détectés que par nos présences à nous deux…. C’’est pour ça que j’ai disparu quelques minutes tout à l’heure. Il est donc possible si tu moulines, galères, ou gères mal que je transplane pour faire « l’ennemi ». Question 1. Des questions, ou tout est ok pour toi ? Question 2 : qu’est-ce que tu en penses ?»

Enorme sourire en coin. Il était ravi qu’ils en chient grave.

Jeu 30 Avr 2020 - 14:48

Roue libre. Ça ne changeait pas, manifestement. Il lui semblait avoir deux vies parallèles, la première dans laquelle elle était une jeune adulte au chômage sans projets d’avenir ni idées pour se sortir de là et qui se mettait à passer ses journées auprès d’amis, craquant définitivement sur un homme qu’elle ne connaissait pas quelques cinq semaines plus tôt et qu’elle voyait à présent quasiment tous les jours. Le genre de moment dans une vie où tout semble tourner vers cette idylle soudaine. Sauf que ça ne lui ressemblait pas. Et qu’en parallèle, son autre vie était tournée vers des prises de décisions bien moins réjouissantes. Elle se dédoublait. Deux obsessions, deux fils rouges, deux voies bourrées d’embuches dans lesquelles elle ne savait trop comment se diriger. Alors elle avançait au radar, voyait simplement ce que les jours passant pouvaient bien donner.
Et ce jour-là, ce serait entraînement avec Dorofei. Quelques jours plus tôt, elle effectuait sa première mission. La veille, elle s’envoyait en l’air, avouant avec agacement la jalouse sotte qui l’avait bouffé lors de la soirée précédente. Et là, elle suivait un ex Auror au bout du monde, chaudement vêtue – après être passée emprunter de quoi faire à Riley et Kezabel – sans aucune idée de ce qu’il lui réservait. Elle allait en chier, ça, c’était établi. Comment, ça restait à déterminer.

Ils avaient déposé le gamin à sa famille tandis que la jeune femme restait en retrait, souriante, aimable, re-mobilisant de vieilles bases de Russe plongées dans l’oubli depuis quelques années. Elle saurait à présent comment venir ici tient. Danger ou avantage ? Ça restait à déterminer.

Une main posée dans les cheveux du gamin, elle lui accordait un petit sourire avant de laisser les lieux, accompagnant Dorofei, à la fois excitée et inquiète par ce qui risquait de suivre. Une main dans la sienne, elle suivait sans commenter, admettant qu’il était capable d’un ascendant naturel sur elle. L’autorité induite par le savoir et les capacités, ça, elle le respectait.

« Voilà le plan pour aujourd’hui, enfin cette nuit. Endurance et ne pas utiliser ta baguette, et dans des conditions pas très bonne : nuit, froid, et ce n’est pas pour rien que je t’ai demandé de ne pas manger ce soir.»

La faim, le froid, des lieux inconnus, et pas de magie. Quel pied.

« Le but c’est de se merde dans de mauvaises conditions, imaginons, tu t’es fait enlever, ou attaquer, tu n’as plus ta baguette et tu es poursuivie – possiblement-. Comment fais-tu pour survive dans cette nature hostile.»
« J’imagine que me roule en boule et pleurer en attendant que le prince charmant débarque pour me sauver n’est pas une option envisageable ? »

Elle avait dit ça avec un petit sourire, le laissant continuer.

«Je peux également corser la chose, soit je t’accompagne tout simplement pour l’étape un, soit je deviens ton boulet personnel, en étant par exemple blessé. N’oublie pas que toi tu as disons simplement ton portable pour t’éclairer et les possibles ennemis des baguettes…. Et il qu’il est fort possible qu’il y ait quelques pièges que j’ai posé un peu avant et qui ne seront détectés que par nos présences à nous deux…. C’’est pour ça que j’ai disparu quelques minutes tout à l’heure. Il est donc possible si tu moulines, galères, ou gères mal que je transplane pour faire « l’ennemi ». Question 1 : Des questions, ou tout est ok pour toi ? Question 2 : qu’est-ce que tu en penses ?»
« J’en pense que je vais en chier et que j’aurais dû dormir plus les jours d’avant. »

Plutôt que de partir en mission ou de l’autre côté du monde avec son bel inconnu.

« Si on part du principe que j’ai été enlevée, je n’ai rien d’autre sur moi je suppose ? »

Passer la nuit ici, ou plus que ça, à crapahuter dans la forêt, sans savoir où elle était… ça sentait déjà la bonne ambiance.
Si elle avait été enlevée et qu’elle avait pu s’échapper, il était fort probable qu’elle soit démunie, sans doute en effet désarmée, certainement perdue.
Pour s’être déjà baladée dans ce pays… elle avait conscience que ces forêts pouvaient être gigantesques. Et pas toujours bienveillantes. Et quelque chose lui disait que Dorofei avait tout le temps devant lui.

« Eh ben j’te félicite, même Logan me l’avait pas fait celle-là. »

Elle se frottait déjà les mains, observant cet environnement qui lui semblait actuellement bien hostile.

« Comme tu veux, joue l’acolyte blessé si tu veux. »

Elle n’irait pas lui dire de la ménager.

Ven 1 Mai 2020 - 23:34

Est-ce qu’il avait un peu abusé pour le coup ? Point du tout, il ne faisait pas ça par sadisme, mais par ce qu’il estimait qu’elle avait les capacités pour réussir … un minimum du moins et que ce genre de choses pourraient un jour lui être utile. Une guerre prochaine aurait peut-être bien lieu, alors oui, il en faisait beaucoup, il y mettait beaucoup d’éléments mais elle était vaillante Jordane et c’était comme ça qu’il pourrait voir des failles qu’il pourrait essayer de combler. Elle était déjà excellente dans pas mal de domaines, mais il fallait à présent travailler des choses moins glorieuses : la fuite pour la survie, la traque, comment ne pas se faire tuer. Il lui avait donc expliqué basiquement comment cela allait se passer.

« J’imagine que me roule en boule et pleurer en attendant que le prince charmant débarque pour me sauver n’est pas une option envisageable ? »
« Si tu veux que tes larmes gèlent sur ton visage grand bien te fasse.»

Et bien sûr que non il ne laisserait pas ça arriver, c’est bien pour ça qu’il y avait quand même des choses intéressantes sur lui : à manger, de quoi se réchauffer si jamais elle tombait et voulait continuer, dans la vraie vie cela ne se passerait pas comme ça mais le but , n’était pas dans plus de la tuer… et quand l’adrénaline, la vraie vous brûle au fin fond de votre être c’est différent que là.
Il avait donc bientôt reprit la parole. Lui laissant quand même un choix ou deux, lui expliquant deux-trois détails en plus.

« J’en pense que je vais en chier et que j’aurais dû dormir plus les jours d’avant. Si on part du principe que j’ai été enlevée, je n’ai rien d’autre sur moi je suppose ? »
«Affirmatif, M’dme ! Mais comme je compte quand même pas te tuer tu as la chance d’avoir des habits très chaud. »

Sourire en coin. Non, il ne se foutait pas de sa gueule, c’était juste un simple fait et puis lui aussi allait se geler alors bon !

« Eh ben j’te félicite, même Logan me l’avait pas fait celle-là. »
« Je le prends comme un énorme compliment, ça tu sais, même si je doute en réalité que ça en soit un.» ricana-t-il.

Tiens, il faudrait qu’il lui raconte à Rivers, ils allaient bien rire comme ça. Enfin rire, était un bien grand mot, probablement. Il la regarda se frotter les mains avant qu’elle ne reprenne la parole

« Comme tu veux, joue l’acolyte blessé si tu veux. »
«Très bien, je note ça pour plus tard. En cours de route. Du coup on va dire que tu t’es échappée de là-bas. Tu as on va dire au pif au début une demi-heure d’avance sur eux. Tu as pu arriver jusqu’ici sans souci. Mais tu viens d’entendre es bruits de sorts, des lumières au loin. Eux ont la magie, pas toi. Pour l’instant on va être partenaire et je vais faire ce que tu me dis ; on changera probablement en cours de route. Qu’est-ce que tu fais, par où tu pars ?»

Il la suivrait, il lui obéirait dans certaines mesures il faut bien l’avouer.

Sam 2 Mai 2020 - 11:36

Est-ce qu’elle trouvait qu’il abusait ? Non, elle le charriait, voilà tout. C’était une bonne idée et reconnaître qu’elle allait en chier ne voulait pas dire qu’elle râlait concernant les épreuves à venir, bien au contraire, ça lui allait parfaitement. Non seulement ça pourrait lui servir mais en plus, Jordane avait besoin de débrancher concernant les évènements de la veille. Elle avait besoin d’aller de l’avant, de se retrouver et surtout de cesser de se comporter comme une ado amourachée. Alors crapahuter dans une forêt russe gelée en plein milieu de la nuit et ce pour elle ne savait combien d’heures à simuler une traque tout en essayant d’éviter de se faire tuer virtuellement… oui, ça lui convenait parfaitement. Séparer ses deux existences. Mettre des barrières. Mettre des limites surtout.

« Si tu veux que tes larmes gèlent sur ton visage grand bien te fasse.»
Un petit rire amusé. « J’avoue que ton pays est pas super accueillant. Sans offenses. »

Bien entendu, elle ne parlait pas de sa famille, ni même du peuple à vrai dire. Elle y avait déjà passé quelques mois – pas forcément dans ce coin – et savait de quoi il retournait. Jordane pensait bien évidemment aux conditions météo qu’elle savait pouvoir être particulièrement dures ici. La température était déjà négative et elle avait bien fait d’emprunter un certain nombre de fringues à Riley et Kezabel en leur indiquant qu’elle irait faire une de ses nombreuses randonnées en dehors du pays.

« J’en pense que je vais en chier et que j’aurais dû dormir plus les jours d’avant. Si on part du principe que j’ai été enlevée, je n’ai rien d’autre sur moi je suppose ? »
«Affirmatif, M’dme ! Mais comme je compte quand même pas te tuer tu as la chance d’avoir des habits très chaud. »
« Trop aimable, vraiment ! » Une grimace affichant un faux scepticisme et elle ouvrait le vêtement chaud qu’elle portait. Est-ce qu’elle comptait se mettre dans des conditions d’une véritable fuite, sans doute en simple t-shirt ? Non. Disons que ce serait pour le prochain level. En revanche, elle en avait sorti un petit sac d’apparence ridicule, ensorcelé, qui comportait bien des trésors ainsi qu’une amulette comprenant un charme de protection, déposant le tout dans la main de Dorofei. « Tient. Quoi ? Je joue l’jeu. Tu ‘croyais quand même pas que je sortais sans armes ? » Pas folle la guêpe. « Bon, je garde la baguette quand même faut pas déconner. Oui j’ai compris que je ne pouvais pas l’utiliser, ne t’en fais pas. »

Le but n’était pas de tricher, loin de là. Simplement, ils ne savaient jamais ce qui pouvait se passer et elle refusait de se mettre réellement en danger sans raisons.

« Eh ben j’te félicite, même Logan me l’avait pas fait celle-là. »
« Je le prends comme un énorme compliment, ça tu sais, même si je doute en réalité que ça en soit un.»
« Ça peut. J’ai pas fait beaucoup d’entraînements avec Alec et lui... mais j’ai rarement autant morflé. »

Ça lui était arrivé quelques fois de se joindre aux entraînements du jeune homme. Avec Logan et Sloane. Elle avait également un peu travaillé avec le collègue qui s’occupait des formations de corps à corps. Le corps bardé de bleus, épuisé, elle se souvenait s’être sincèrement demandé comment Alec faisait pour tenir le choc. Un ascendant sur elle qui l’agaçait toujours particulièrement aujourd’hui. La jeune femme n’aimait pas se sentir faible, ça n’était pas nouveau.

«Très bien, je note ça pour plus tard. En cours de route. Du coup on va dire que tu t’es échappée de là-bas. Tu as on va dire au pif au début une demi-heure d’avance sur eux. Tu as pu arriver jusqu’ici sans souci. Mais tu viens d’entendre es bruits de sorts, des lumières au loin. Eux ont la magie, pas toi. Pour l’instant on va être partenaire et je vais faire ce que tu me dis ; on changera probablement en cours de route. Qu’est-ce que tu fais, par où tu pars ?»
« Ok donc attend, je résume. Ils viennent de par-là. Ils nous ont sans doute retrouvé malgré notre avance d’une demi-heure, on est deux et tu n’es pas encore blessé. On se connait ? Tu es un sorcier désarmé ou un moldu ? Et est-ce que je connais tes capacités ? »

Est-ce qu’elle devait le protéger ou supposer qu’ils étaient plus ou moins sur un pied d’égalité. Bien entendu, ils veillaient toujours les uns sur les autres, c’était un fait, mais entre un moldu et un sorcier il pouvait y avoir une différence nette. Un moldu ne savait pas forcément anticiper certaines choses, c‘était d’ailleurs ce qui pouvait également lui poser problème, d’où son tour du monde pour comprendre mieux cet univers qui lui était étranger. Ses ordres pourraient donc varier selon son partenaire – non, Lex, chut, sans commentaire – ainsi que son vocabulaire. Qui plus est, savoir si elle connaissait cette personne qu’il incarnait pouvait s’avérer utile. Savoir ce dont il était capable aussi.

Et savoir s’il pouvait la trahir également.

« Bon ok, s’ils arrivent de par là, en pleine forêt inconnue et de nuit, je ne me mets pas à courir comme une tarée droit devant. Je les contourne pour les garder à l’oeil et je vérifie que j’ai rien sur moi qui puisse servir de traceur. »

Un geste lui indiquant de la suivre et elle se mettait en marche… exactement dans le sens inverse de ce qu’elle venait de désigner.

« Surveille, je fais vite. »

Le temps de se rapprocher de ce qu’elle avait déjà repéré un peu plus tôt. Une branche qu’elle pouvait coincer contre un autre arbre, un peu en hauteur, afin de la bloquer de sorte à ce qu’elle tienne quelques longues minutes. Elle finirait doucement par reprendre sa place, se délogeant de là lentement jusqu’à atteindre le point de rupture où elle se décoincerait, générant un petit bruit qui pourrait éloigner les ennemis de la position vers laquelle ils se dirigeraient.
Retour au sol en douceur, sans bruit. Hey, quand elle s’était mise à la muscu quelques années avant et qu’elle avait appris à faire des tractions, elle n’imaginait pas que ça pourrait servir à ça !

« Maintenant on dégage et vite. »

Attentive à ne pas faire de bruits sur le sol gelé, elle se déplaçait rapidement, gardant à l’œil Dorofei, s’éloignant sur la gauche des ennemis présumés, mais également à l’opposé du stratagème mis en place. Elle aurait bien tenté de grimper sur un arbre pour attendre que les opposants ne passent… mais elle doutait complètement d’en être capable, ne savait pas si son acolyte pouvait faire une chose pareille et surtout... les conifères sans branches basses n’étaient pas les arbres les plus faciles à escalader. Encore une fois, elle n’était pas certaine d’avoir envie de tenter la chose en supposant que des ennemis se trouvaient à quelques minutes d’elle.
Pour l’instant, elle préférait donc faire le choix de s’éloigner tout en gardant l’ennemi à vue. Ils utilisaient de la lumière manifestement, ce qui n’était pas son cas. Elle pouvait donc plus facilement les suivre.

Jeu 7 Mai 2020 - 18:05

Oui. Il savait qu’il donnait beaucoup d’information et que Jordane avait l’air d’être dans un de ces RPG en grandeur nature à quelque chose près – sauf que ça n’était pas un jeu, juste un entrainement-, mais quel autre choix il avait ? Pas beaucoup. L’immersion aidait plus que des trucs théoriques et quelques combats chez lui et au QG, il voyait en Jordane une recrue qui pourrait exceller chez la Garde.

« J’avoue que ton pays est pas super accueillant. Sans offenses. »
« Je suis né en Angleterre chérie,» ou surnom juste pour l’emmerder. « c’ma mère qui vient d’la. Et forcément la famille de ma mère ! Mais c’est vrai que ça reste un peu mon second pays de cœur. »

Il avait donc commencé à lui expliquer les choses et bons réflexes de la part de la jeune femme, elle avait essayé d’en savoir un peu plus ; il laissa quelques blagues plus ou moins de bon goût, mais vu qu’elle avait un peu le même genre d’humour que lui – plus noir et sarcastique qu’autre chose- cela passait généralement bien. Tant mieux, par ce que des fois c’était difficile de ménager les plus sensibles, il n’avait pas franchement cette habitude et il était loin d’être un bon saint samaritain.

« Trop aimable, vraiment ! » C’était tout à fait lui, la figure personnalité de l’amabilité, de la gentillesse et compagnie. La bonne blague ! Et il se retrouva dans la main avec des objets personnels comme une amulette magique, il haussa un sourcil avant de la ranger bien soigneusement dans ses poches.
« Tient. Quoi ? Je joue l’jeu. Tu ‘croyais quand même pas que je sortais sans armes ? Bon, je garde la baguette quand même faut pas déconner. Oui j’ai compris que je ne pouvais pas l’utiliser, ne t’en fais pas. »
« J’ai rien dit, à vrai là, l’information n’a pas même eu le temps de monter jusqu’à à mon cerveau que tu avais déjà répondu à a question que j’allais probablement poser.»

Ouais les hommes ont le cerveau lent très chère.

« Ça peut. J’ai pas fait beaucoup d’entraînements avec Alec et lui... mais j’ai rarement autant morflé. »
« Ah, j’ai de bons souvenirs d’entrainements ensembles.»

Hellow les deux psychopathes de l’entrainement, non personne ne veut savoir comment ça se passait entre eux. On s’en fout, n’est-ce pas ? Mais il était vraiment ravi de se souvenir de ça ! Mais bref ce n’était pas le moment de penser à ça.

« Ok donc attend, je résume. Ils viennent de par-là. Ils nous ont sans doute retrouvé malgré notre avance d’une demi-heure, on est deux et tu n’es pas encore blessé. On se connait ? Tu es un sorcier désarmé ou un moldu ? Et est-ce que je connais tes capacités ? »
« On se connait pas, donc tu ne sais rien d’autres. On vient de sortir et je doute qu’on ait eu le temps de taper la causette en courant comme des malades. Tu peux déduire deux-trois choses cependant… histoire de t’aiguiller. Endurance ça va vu que je t’ai suivi. Par le physique tu peux assez déjà des idées. Et Admettons que tu m’ais entendu jurer dire un mot comme merci, attention dépeche-toi, bref des choses basique. On peut se comprendre.»
« Bon ok, s’ils arrivent de par là, en pleine forêt inconnue et de nuit, je ne me mets pas à courir comme une tarée droit devant. Je les contourne pour les garder à l’oeil et je vérifie que j’ai rien sur moi qui puisse servir de traceur. »

Il se contenta d’acquiescer et suivit simplement ce qu’elle disait. Vérifier l’histoire de traceur était une excellente idée, les contourner il n’aurait pas forcément fait ça, mais ça restait une bonne possibilité. Ne pas faire de commentaires pour l’instant. Elle lui demanda de surveiller ce qu’il fit en lui disant qu’il sifflerait qu’il voyait quelque chose d’étrange. Il avait néanmoins bien observé son idée, qui là encore était très bonne, il n’y avait pas à dire elle de la suite dans les idées. En attendant qu’elle revienne elle s’était baissée pour mettre quelques cailloux dans ses poches.

« Maintenant on dégage et vite. »

Là encore, il ne fit aucun commentaire ni aucune suggestion, il était plus attentif à ce qu’elle faisait qu’à ce qu’il faisait lui : discrétion ok, tout comme elle faisait bien attention à ce qu’il le suive. Il essayait de repérer en même temps quelque chose. Ils étaient proches d’un des pièges qu’il avait installé, quelque chose qu’il avait dissimulé dans la neige, une sorte de piège à loup, sauf que bien sûr, elle ne risquait pas d’être blessée, de souffrir, sa jambe serait juste prise au piège. Il avait recouvert le tout au mieux tout en laissant un léger indice qui, à la lumière du jou se voyait, avec la seule lumière de la lune c’était moins évident, mais il avait laissé la neige de façon plus régulière aux autres endroits comme si elle avait été plus travaillée pour voir si elle faisait aussi attention à ce genre de détails.

Ven 8 Mai 2020 - 14:01

« Je suis né en Angleterre chérie, c’ma mère qui vient d’la. Et forcément la famille de ma mère ! Mais c’est vrai que ça reste un peu mon second pays de cœur. »
… « C’est écrit sur ma gueule que j’aime pas ce genre de surnom hein, avouez. »

Pourquoi est-ce qu’ils faisaient toujours ça, sérieusement ? Est-ce qu’elle avait vraiment une gueule à être appelée « chérie » ? … Oui. Désolée Jo ; mais oui.
Bref, c’était une vanne, en réponse à la sienne, elle n’en prenait pas ombrage. De toute façon, il en fallait beaucoup pour la vexer d’une manière générale. Cynique, son humour noir s’entendait bien avec celui de Dorofei. Comme quoi, le hasard avait bien fait les choses et ces deux-là s’entendaient et se comprenaient finalement très bien.

Un sourcil levé, il la regardait d’un air moqueur sans faire de commentaires alors qu’elle vidait ses poches, lui confiant ce qu’elle possédait sur elle tous les jours. Une petite pochette dans laquelle elle gardait bien des choses qui pouvaient être utiles. Amulettes, charmes, potions, objets divers. Le genre de bricoles bien pratiques en cas d’urgence … qu’elle n’aurait certainement pas dans une situation pareille. Elle en avait conscience, lui aussi. Pas de débat à avoir là-dessus.

« J’ai rien dit, à vrai là, l’information n’a pas même eu le temps de monter jusqu’à à mon cerveau que tu avais déjà répondu à a question que j’allais probablement poser.»
« Ah, pardon d’aller trop vite pour toi. »

Un clin d’œil moqueur et ils enchaînaient avec une petite référence à Logan et les quelques entraînements qu’elle s’était mangé avec lui. Oui, mangé. A ce niveau là c’est manger. Emplâtrer aussi éventuellement.

« Ah, j’ai de bons souvenirs d’entrainements ensembles.»
« Tu m’étonnes… J’aurais peut être dû me méfier en te demandant ça moi en fait ! »

C’était de la dérision plus qu’autre chose, bien évidemment. La réalité, c’était bien évidemment qu’elle en redemandait, parfaitement satisfaite de la situation. D’ailleurs, si elle ne s’était pas limitée à un seul entraînement avec Logan, c’était bien qu’elle en avait sous le pied. Jordane pouvait être sacrément entêtée lorsqu’elle s’y mettait. Que Dorofei soit dur et exigeant ? Sincèrement, elle ne demandait pas mieux.

Quelques informations de prises de nouveau et ils avaient commencé. Une première action pour détourner les adversaires et ils étaient partis. Elle ne connaissait pas son partenaire. Il pouvait donc être une taupe, un traître, une possibilité qu’elle gardait en tête. Demi-tour donc, le but étant de s’éloigner en les évitant tout en les gardant à vue. Enfin, tout en gardant à vue des ennemis qu’elle ne pouvait pas voir. Le mieux étant également de les éloigner de ses traces qu’elle n’effaçait qu’avec peu d’efficacité.

Et après on nous fait croire qu’une bande de dalmatiens peuvent effacer leurs traces avec une branche. DE QUI SE FOUT-ON ?!

Concentrée pour se déplacer rapidement en laissant le moins de traces possibles tout en restant attentive à son environnement et en fixant le sol pour éviter de faire trop de bruits, elle avait repéré le tas de neige particulier une seconde avant que ce soit trop tard, l’évitant par reflexe en dessinant un juron sur ses lèvres sans que le moindre son n’en sorte. Curieuse, elle avait poussé la neige doucement, découvrant un piège à loup. Regard accusateur muet vers Dorofei. C’est ça, fait ton innocent tient !
NB : utiliser une branche la prochaine fois ! Et faire attention aux lieux où elle posait les pieds…
Elle articulait un "t'es sérieux ?" sans le son avant de passer à la suite. Pas le temps de s'attarder, les ennemis invisibles n'étaient pas loin.

Profitant de la chance de ne pas avoir déclenché le piège, elle s’était contentée de remettre les choses en place du mieux possible avant de l’enjamber, faisant signe à Dorofei de l’éviter tout en passant le plus près possible. L’idée était que si leurs traces étaient repérées, les poursuivants puissent passer par ici… et éventuellement se faire avoir.

La jeune femme ne savait pas que les pièges avaient été ensorcelés pour faire moins de dégâts, mais elle ne faisait pas de commentaires. Dans sa tête, les choses étaient claires : si elle ne faisait pas attention, sa jambe pourrait en souffrir sérieusement. C’est capable de broyer un os sous l’impact ces trucs là non ? Ou c’est juste une légende ?
Elle n’avait aucune envie de le découvrir.

Avançant toujours, elle redoublait s’attention, consciente que si ça ressemblait à un RPG… dans le fond, c’était loin d’être un jeu.

Lun 11 Mai 2020 - 15:57

« C’est écrit sur ma gueule que j’aime pas ce genre de surnom hein, avouez. »
« Je trouvais ça effectivement très drôle de te voir réagir à ce petit surnom.» ricana-t-il un peu.

Ce n’était ni péjoratif, ni pour la draguer, c’est plus un surnom affectueux d’un pote à un autre pour la faire chier point barre et visiblement il avait visé juste.

« J’vais être sympa, j’vais tenter de ne pas trop me servir de ce nom.»

Par ce que le but n’était pas d’être agaçant, humiliant ou autres, juste de l’emmerder un petit peu ! La jeune femme avait ensuite vidé ses poches sous son œil amusé. En tout cas une chose était sûre, elle ne partait pas les mains vides, ce qui était un bon point ! Mais il fallait aussi pouvoir se débrouiller les mains vides, en ayant ni magie ni babioles magiques.

« Ah, pardon d’aller trop vite pour toi. »
« Tu verras dans quelques années, déjà à partir de 25 ans, tout est plus dur. C’est bientôt non ? Les nuits blanches tout ça, outch, récupérer… »

Petit clin d’œil, avant qu’il se contente d’avoir un petit rire lorsqu’elle lui parla qu’elle aurait dû se méfier avant d’accepter des entrainements avec lui. Ouais elle aurait dû se méfier, mais bon, il n’était pas non plus débile, il ne se serait pas « amusé » à ce point avec tout le monde ! Il ne connaissait pas bien les limites de la jeune femme, mais il n’avait rien prévu de trop dangereux non plus et puis il restait quand même à ses côtés pour être certain qu’il n’y ait pas de souci !

Il lui avait donc donné toutes les cartes possibles et la suivait donc tranquillement en notant bien tout ce qu’elle faisait de bien ou de mal… et pour l’instant c’était plutôt bien… même si effectivement effacer ses trace de pas avait été un peu compliqué, mais ça, sans magie cela restait compliqué. Bonne initiative quand même ! Elle avait même réussi à voir le piège à loup et vu le regard qu’elle lui lança, il se contenta d’hausser les épaules avec un petit sourire innocent. Il lui prit doucement le bras ainsi qu’un bâton pour lui montrer qu’elle n’avait rien risqué histoire qu’elle ne panique pas trop, qu’il avait pensé à bien modifier les pièges pour ne pas qu’elle se blesse.

Maintenant que cela était fait, il pouvait de nouveau la suivre sans souci, il reprit néanmoins sa baguette pendant qu’elle observait un autre point et l’agita doucement pendant quelques instants pour jeter un sort pour déclencher un nouveau « piège » et fois il apparut en « illusion » façon patronus plusieurs énormes chiens-loups. Le but était donc de courir et d’arriver soit à les semer, les assomer/tuer soit à monter en hauteur ou quelque chose comme ça, l’éventail était quand même large.

« Je sais, c’est plus les Moldus qui prennent des bestioles, mais tu m’inspires Jordane… et puis j’ai pas trouvé un petit Vampire pour nous égayer tout ça.» Il n’avait pas osé demandé à une de leur collègues ne voulant pas la blesser, il avait que tous les vampires n’étaient pas forcément dangereux.

Mer 13 Mai 2020 - 17:23

« Je trouvais ça effectivement très drôle de te voir réagir à ce petit surnom.»

La petite grimace qu’elle lui avait rendu aurait parfaitement pu s’accompagner d’un « nia nia nia… ». En effet, Jordane avait parfaitement compris qu’il faisait ça pour se foutre d’elle, aucun problème avec ça, elle n’avait pas fait de mauvaises interprétations de type à penser qu’il pourrait la draguer. Ça n’était pas la dynamique qu’ils avaient entre eux et cette relation plus fraternelle lui allait très bien.

« J’vais être sympa, j’vais tenter de ne pas trop me servir de ce nom.»
« Et j’vais être sympa, j’vais tenter de te croire sur parole. »

Non.

« Tu verras dans quelques années, déjà à partir de 25 ans, tout est plus dur. C’est bientôt non ? Les nuits blanches tout ça, outch, récupérer… »

Un petit rire amusé. « Fait gaffe, à force de te penser vieux tu vas le devenir… » Quoi ? C’est beau l’amour vache. D’autant qu’ils n’avaient que trois ans d’écarts. Il fallait bien qu’elle lui mette quelques taquets tout de suite car la suite risquait d’être moins en sa faveur. Alors après s’être déchargée de ses provisions de gestion d’urgence sous le regard amusé de son mentor, la jeune femme avait suivi la situation imposée, se prêtant au « jeu ». Elle n’était pas très à l’aise avec le côté acting mais elle faisait avec, restant concentrée et parfaitement sérieuse. Elle n’avait pas douze ans et se foutait pas mal d’avoir l’air idiote. Ils ne jouaient pas et elle le savait parfaitement. Un de ces quatre, elle pourrait réellement être cette femme là : blessée, perdue à l’autre bout du monde en pleine nuit dans une forêt enneigée. Elle ne l’oubliait pas.
Une première action pour détourner l’attention des poursuivants et elle avait marché un moment, effaçant comme elle le pouvait ses traces jusqu’au moment où ils étaient tombés sur un piège à loup. C’est ça, fait ton regard de l’innocence toi, je vais y croire. Cependant, si elle n’avait pas montré d’exaspération, de choc ou de colère à l’idée d’avoir pu mettre un pied dans un piège, il lui avait tout de même montré que celui-ci était ensorcelé. Il ne l’aurait pas réellement blessée. C’était donc soulagée que Jordane avait repris sa marche, s’éloignant en maîtrisant normalement la trajectoire de ceux qui devaient les poursuivre… jusqu’à l’instant où plusieurs chiens-loups étaient apparus devant eux. Un regard vers Dorofei.

« Je sais, c’est plus les Moldus qui prennent des bestioles, mais tu m’inspires Jordane… et puis j’ai pas trouvé un petit Vampire pour nous égayer tout ça.»

Un frisson glacial à l’idée d’affronter de nouveau un vampire. Il faudrait qu’elle travaille là-dessus un jour tient. Mais à l’heure actuelle, elle n’en montrait rien, réagissant avec humour.

« Oh ben si je t’inspire alors… Ravie d’être ta muse. En attendant tu m’excuseras mais la muse va faire un footing. Elle est en manque d’exercice. »

Non. Juste, non. Cinq jours à la salle, deux entrainements au combat par semaine, des randonnées régulières et un jour de repos pour la forme – et parce qu’on gagne en puissance et résistance pendant le repos, pas pendant l’entraînement, oui, ça va, on sait – ça n’était pas un manque d’exercice, clairement. Et c’était sans doute le moment de le montrer.
Alors elle avait détalé, l’interlude irl étant passé.

Vous savez quoi ? Courir dans la neige, c’est la merde. Pas que la couche soit épaisse, mais les lieux glissaient, il faisait nuit et si la neige l’aidait à mieux voir, ça n’était tout de même pas la panacée. Elle sprintait, tentant de distancer des chiens plus ou moins imaginaires, donnant tout ce qu’elle pouvait, explosive dans ses mouvements. Sauf qu’une humaine qui met la pâtée à des chiens-loups…. Bah ça n’arrive pas, hein, soyons honnêtes. Elle bifurquait dans un mouvement violent, se stabilisant dans son mouvement avec une main qui râpait au sol, déjà redressée pour se débarrasser de son manteau. Il lui fallait trouver un moyen de se mettre hors de portée car elle ne tiendrait pas comme ça des heures non plus.
Les chiens étaient un peu plus loin, elle avait un tout petit peu d’avance pour essayer de grimper sur un arbre. C’était ce qu’elle cherchait depuis le début de sa course. Mais les conifères ne présentaient pas de branches basses. Juste des foutus troncs droits dénués de toute prise.
Alors elle avait tenté la technique du manteau – à défaut d’avoir une écharpe… - passé de chaque côté du tronc afin de monter à l’aide de ses pieds, comme si elle avait cherché à y grimper pour élaguer cet arbre.

Si les trois ou quatre premiers mètres s’étaient révélés être une réussite très maladroite et hésitante, la jeune femme avait pourtant fini par déraper, incapable de continuer ainsi, ses chaussures glissant, ses gestes peu précis. Bref, elle s’était mangé le tronc en premier lieu avant d’y glisser et de s’étaler au sol dans un gémissement à peine contenu, le crâne cognant au sol.

Pas le temps de faire quoi que ce soit que les chiens étaient déjà sur elle, lui arrachant un grognement de frustration autant que de douleur.

« Ça marchait dans Mulan pourtant…. » Oui ben, référence de l’enfance hein, que voulez-vous… « Ça va, je suis morte j’ai compris. J’ai le droit à une seconde chance ? »

Ravalant la douleur de la chute, elle se forçait à se redresser, têtue. Un échec. Ça la frustrait, bien sûr, mais elle ne s’avouait pas vaincue pour autant.

Dim 17 Mai 2020 - 10:07

Niark niark niark. Oui, il faillit ricaner comme ça en voyant la grimace qu’elle venait de lui faire ! Allez, les enfants on reprend son sérieux par ce que la suite ne va pas être une promenade de santé alors bon ! On se motive, on se concentre et le reste après !

« Et j’vais être sympa, j’vais tenter de te croire sur parole. »
« Si peu de confiance en ma personne. C’est-il pas triste ?»

Non, pas du tout, par ce qu’au final, lui trouvait ça beaucoup plus drôle qu’autre chose, mais bon ! Il ne put s’empêcher de faire une blague sur son quart de siècle prochain – tandis que lui allait vers la trentaine !- Outch.

« Fait gaffe, à force de te penser vieux tu vas le devenir… »
« Boh, pour l’instant je gambade encore comme un jeunot !»

Et ils étaient passés aux choses sérieuses, réellement sérieuses. Notamment lorsqu’il avait fait apparaitre plus ou moins en façon patronus des chiens loups, il avait continué en faisant une nouvelle petite blague plus cynique. Clairement, sans magie, contre un vampire l’un ou l’autre n’auraient aucune chance, aussi doués soient-ils en combat ! La rapidité et la force de ces créatures surnaturelles étaient trop puissantes par rapport à celles de deux petits sorciers, même bien entrainés !

« Oh ben si je t’inspire alors… Ravie d’être ta muse. En attendant tu m’excuseras mais la muse va faire un footing. Elle est en manque d’exercice. »

Il n’essaya même pas de l’arrêter, vu qu’il voulait voir comment elle réagissait exactement, un sourcil leva il l’avait suivi un peu plus tranquillement pour ne pas trop exciter les chiens mais surtout pour éviter de faire une chute qui pourrait faire très mal. Il fronça un sourcil perplexe en la voyant enlever son manteau et la regarda essayer de monter à un arbre de façon ….. disons …. Etrange. C’était une technique qui visiblement ne marchait pas franchement bien. Il resta néanmoins concentré essayant de ne pas rire malgré l’incongruité de la situation, par ce que comme elle venait d’agir, ça n’allait pas vraiment. L’initiative de base, courir pour se planquer dans un arbre c’était effectivement bien… le souci c’est que la pratique laissait par contre à désirer. Il fit finalement disparaitre « l’illusion » d’un nouveau coup de baguette en soupirant doucement pour aller vérifier qu’elle allait bien et qu’elle n’avait pas besoin de soins.

« Ça marchait dans Mulan pourtant…. Ça va, je suis morte j’ai compris. J’ai le droit à une seconde chance ? »
« Tu es certaine que ça va aller ? Ce n’est pas la peine non plus de trop se blesser…. Mais oui, tu as le droit à une seconde chance et petit indice que tu semblais avoir oublié, on est deux. Tu t’es tuée, mais tu as laissé aussi l’autre probablement crever comme une merde. Alors question était-ce voulu ? Pour ne pas que vous perdiez vos deux vies ? Ce qui peut être légitime, ou est-ce que tu as simplement oublié avec l’adrénaline ; ou parce que tu n’as pas l’’habitude de faire équipe avec quelqu’un ?»

Elle comprendrait probablement à demi-mots, même si ce n’était pas un exercice pour la Garde, qu’il fallait qu’elle travaille un peu plus en duo. Alors certes, ici les conditions qu’il avait mises n’étaient pas bonnes ; mais il fallait aussi qu’elle puisse prendre en charge quelqu’un sous sa protection si c’était nécessaire. En mission, même avec une baguette, il ne faudrait pas qu’elle agisse seule.

« Si tu veux on peut changer les conditions, i ça peut te paraitre plus facile, on joue chacun nos rôles et on est tous les deux sans baguettes, sauf bien sûr quand je devrais lancer une petit sortilège pour te faire une petite surprise comme ces chiens. Ca te semblera peut-être plus cohérent pour un premier exercice de ce genre, en sachant que comme tout à l’heure je te laisserai agir, en admettant que j’ai eu un sort de confusion assez puissant pour ne plus arriver à réfléchir correctement, mais que je puisse quand même te suivre et obéir à tes directives.»

Un instructeur devait aussi savoir changer un peu ses plans pour les adapter au mieux.

Ven 22 Mai 2020 - 15:37

C’est un loupé. C’est un loupé en beauté même… ! La jeune femme avait tenté une fuite tout en grimpant en haut d’un arbre pour se retrouver hors d’atteinte, mais manifestement les choses ne s’étaient pas passées comme elle l’avait imaginé. Grimper sur un arbre, chez elle, en été, qui ne soit pas un foutu conifère et possèderait donc des branches basses sur lesquelles s’appuyer… oui ! Elle l’avait fait comme n’importe quelle gamine. Demandez à Sovahnn si ça n’était pas faisable tient ! Oui, Sovahnn est une gamine, donc, admettons. Mais ici, avec ce type d’arbres, le sol gelé et la nuit, les choses étaient différentes. D’autant que grimper à un tronc nu, ça ne marchait manifestement pas aussi bien que dans les films hein. La jeune femme n’arrivait pas à avoir une bonne prise, glissait sans cesse et si elle avait gagné en force depuis des années avec la musculation, manifestement, la dextérité et la coordination n’étaient, elles, pas forcément là.

Voilà comment elle avait fini par glisser, s’emplafonnant le tronc avant de tomber le cul dans la neige et de s’y étaler lamentablement. Pas de questionnements à se poser, de toute évidence, dans cette simulation, elle était morte. Et agacée. Et amusée par la scène que ça avait dû donner.

« Tu es certaine que ça va aller ? Ce n’est pas la peine non plus de trop se blesser…. Mais oui, tu as le droit à une seconde chance et petit indice que tu semblais avoir oublié, on est deux. Tu t’es tuée, mais tu as laissé aussi l’autre probablement crever comme une merde. Alors question était-ce voulu ? Pour ne pas que vous perdiez vos deux vies ? Ce qui peut être légitime, ou est-ce que tu as simplement oublié avec l’adrénaline ; ou parce que tu n’as pas l’’habitude de faire équipe avec quelqu’un ?»
« Alors de un, j’me suis brêlée, c’est pas la mort, donc oui je veux continuer. » Elle s’était pas en sucre. Non, la chute n’était pas agréable. Oui, ça faisait mal. Non, elle n’avait rien de cassé. « De deux, file moi ton bras et aide moi à me lever couillon. » étalée, elle lui faisait signe de la main, finissant par se redresser. « De trois… marre toi réellement, c’est pas bon de garder ces choses-là pour soi. » Tu crois que je ne l’ai pas vu le petit rire moqueur qui ne sort pas pour je ne sais quelle raison ? Allez, ballonne toi, je le mérite. »

Elle se redressait, s’appuyant sur l’arbre traître tout en grimaçant en passant une main sur sa peau endolorie. « Et de quatre… je me suis juste dit que les chiens ont tendance à attaquer en meute, donc à suivre une seule et même cible. Souvent la première qui court. Donc moi. Ne te connaissant pas, je ne sais pas quelles sont tes capacités et j’suis abonnée au footing depuis plusieurs années. »

Hey tu crois qu’un corps pareil, ça s’obtient naturellement ? Hein ? Ah pardon, je sors.

Et oui, en effet, elle n’était pas forcément spécialement douée pour travailler en équipe à l’origine, mais elle y travaillait depuis son arrivée à Poudlard. Ça n’était pas toujours probant, elle en convenait, mais pour le coup, elle n’avait pas spécialement cherché à travailler en solitaire, simplement à limiter les dégâts. Mieux valait qu’un des deux au moins s’en sorte non ?

« Si tu veux on peut changer les conditions, i ça peut te paraitre plus facile, on joue chacun nos rôles et on est tous les deux sans baguettes, sauf bien sûr quand je devrais lancer une petit sortilège pour te faire une petite surprise comme ces chiens. Ca te semblera peut-être plus cohérent pour un premier exercice de ce genre, en sachant que comme tout à l’heure je te laisserai agir, en admettant que j’ai eu un sort de confusion assez puissant pour ne plus arriver à réfléchir correctement, mais que je puisse quand même te suivre et obéir à tes directives.»

Refusant la proposition d’un signe de tête, elle se frictionnait les bras, dégourdissant ses muscles avant de remettre sa veste, humide d’avoir fini au sol. Un frisson lorsqu’elle en referma les pans, mais elle ne fit pas de commentaires ni ne sorti sa baguette pour se sécher. C’était le jeu.

« Nan, j’veux pas rester sur un échec. Vas-y, dis moi ce que tu aurais trouvé plus logique dans cette situation. Eclaire-moi de tes lumières champion ! »

Un petit sourire en coin. Non, elle n’aimait pas l’échec et pouvait se montrer têtue comme une mule, c’était un fait. En revanche, elle était apte à écouter les conseils. C’était bien pour ça qu’elle était là, obtenir des clés pour se sortir de situations éprouvantes.

Mer 27 Mai 2020 - 8:58

Qu’est-ce qui avez bien pu lui passer par la tête en essayant de monter aux arbres comme ça ? Il n’en savait rien mai il était toujours perplexe et un brin amusé. L’entrainement, servait à ça aussi, à se défaire de certaines croyances et habitudes, de tester avant un jour J qui pouvait arriver beaucoup plus tôt qu’on ne le pensait ! Il était donc allé vérifier que tout allait bien pour elle et sans lui donner réellement la réponse, il lui avait donné un indice en espérant que cela l’aiderait à trouver la possible solution.

« Alors de un, j’me suis brêlée, ce n’est pas la mort, donc oui je veux continuer. De deux, file moi ton bras et aide moi à me lever couillon. De trois… marre toi réellement, c’est pas bon de garder ces choses-là pour soi. Tu crois que je ne l’ai pas vu le petit rire moqueur qui ne sort pas pour je ne sais quelle raison ? Allez, ballonne toi, je le mérite. »

Humhum, tu m’en diras tant ? Est-ce qu’il avait vraiment envie de se ballonner ? Non. Le petit sourire en coin était largement suffisant, d’autant plus qu’au final ce n’était probablement pas aussi drôle que ça vu qu’elle aurait vraiment pu se faire mal, et puis une chute est une chute aussi ridicule soit-elle. Coincé ? Non, pas vraiment, mais dans ce cas précis, même si elle l’y autorisait il n’avait pas envie de rire de cet essai. Par ce qu’elle y avait mis son cœur, et que c’était original, bien que le rendu final soit totalement ridicule. Il lui tendit quand même la main pour l’aider à se relever tandis qu’elle continuait

« Et de quatre… je me suis juste dit que les chiens ont tendance à attaquer en meute, donc à suivre une seule et même cible. Souvent la première qui court. Donc moi. Ne te connaissant pas, je ne sais pas quelles sont tes capacités et j’suis abonnée au footing depuis plusieurs années. »
«Humhum ; et donc si tu avais réussi à monter à l’arbre qu’aurais-je pu faire : rester là sans bouger et crever de froid pour pas attirer leur attention, ou me mettre à courir en risquant d’être à mon tour pris pour cible ? Bon raisonnement de départ ; mais la fin et les conséquences sont à améliorer. Le but de ce travail c’est aussi de faire équipe avec l’autre. Pour le reste, rire intérieurement est largement suffisant dans mon cas ; et on évite de rire d’une telle tentative qui était faite avec tant d’entrain… même si oui tu étais totalement ridicule.»

Il n’avait pas tardé à continuer en lui demandant si elle préférait ne plus être avec un inconnu, si pour un exercice premier cela lui changerait les choses, l’aiderait à mieux s’organiser (ou peu importe) comment cela pouvait s’appeler. Plus têtu d’un mulet (ou qu’une mule), elle avait tout d’abord refusé sa proposition d’un signe de tête.

« Nan, j’veux pas rester sur un échec. Vas-y, dis moi ce que tu aurais trouvé plus logique dans cette situation. Eclaire-moi de tes lumières champion ! »
«Trouver un arbre où la première grosse ranche est moins haute, faire la courte échelle pour le premier et que celui en haut aide l’autre à monter après. Théoriquement ça marche, dans la pratique, on risque de finir dans la neige beaucoup trop souvent. Mais c’est juste un coup à prendre. »

A un moment Dorofei tu peux aussi dire que ton idée c’était de la merde et que contre ces animaux en bande et désarmé tu crèves dans 90% voire 99% des cas. C’était peut-être aussi ça l’entrainement, lui montrer qu’il n’y avait pas toujours de solution.

« Bon on va tester avec cet arbre.»

Il positionna ses mains pour lui aire la courte échelle.

« On va bien voir si ça marche ou, si dans tous les cas on se serait fait bouffer par une ribambelle de cabots.»

Jeu 28 Mai 2020 - 10:41

Echec. Humiliation ? Non, elle n’était pas si sensible que ça. Jordane n’aimait pas se tromper, n’acceptait pas toujours les défaites, mais elle n’était pas assez fragile et émotive pour s’offusquer pour si peu. Alors oui, elle se moquait d’elle-même, elle affirmait qu’il était hors de question de rester sur un échec et qu’elle allait se relever. Aussi naturellement que ça. Elle n’avait peut-être pas subi les mêmes horreurs que certains de ses amis, mais son caractère était forgé depuis bien longtemps. Et ça n’était pas en baissant les bras toutes les deux minutes qu’on pouvait avancer dans la vie. Elle ne serait d’ailleurs pas allée bien loin si ça avait été son cas. Et vu qu’elle n’avait pas passé plus de deux semaines dans sa maison d’enfance depuis les dix dernières années, Jordane était plutôt du genre à aller de l’avant.
Et oui, elle faisait preuve d’autodérision. Grogner et se plaindre aurait été déplacé et elle appréciait la balade, même si elle venait de se foirer en beauté.

Allez, aide-moi à me relever, grand dadet.

«Humhum ; et donc si tu avais réussi à monter à l’arbre qu’aurais-je pu faire : rester là sans bouger et crever de froid pour pas attirer leur attention, ou me mettre à courir en risquant d’être à mon tour pris pour cible ? Bon raisonnement de départ ; mais la fin et les conséquences sont à améliorer. Le but de ce travail c’est aussi de faire équipe avec l’autre. Pour le reste, rire intérieurement est largement suffisant dans mon cas ; et on évite de rire d’une telle tentative qui était faite avec tant d’entrain… même si oui tu étais totalement ridicule.»
« Wah, quelle grande marque de respect de ta part… » Oui, elle se foutait de lui. A défaut de la réciproque. « Disons que j’ose espérer que tu n’aurais pas attendu que je te dise d’essayer de sauver ta peau pour le faire. Et si c’est le cas… c’est que tu serais donc sacrément con et doté d’un instinct de survie de merde. »

Et donc ça ne serait pas une grande perte. Elle le sous-entendait mais ne le pensait pas tout à fait. En réalité, une personne extérieure pouvait toujours être utile, surtout dans ces conditions drastiques et elle en avait parfaitement conscience.

« … Ou alors que t’es clairement pas de mon camp et que tu n’as donc aucune raison de t’en faire. Dans tous les cas, ta réaction m’aurait apporté des infos utiles. »

Oui, parce qu’elle n’avait pas oublié cette possibilité qu’elle jugeait parfaitement plausible. A vrai dire, elle, c’est ce qu’elle ferait. Mais en bonne moldue, sans doute avait-elle regardé trop de films du genre.
Le coup du cadavre qui était en fait le meurtrier et se relève avant le générique de fin, on le connait hein !

Je digresse.

Et donc, tu ferais quoi toi, petit géni ?

«Trouver un arbre où la première grosse ranche est moins haute, faire la courte échelle pour le premier et que celui en haut aide l’autre à monter après. Théoriquement ça marche, dans la pratique, on risque de finir dans la neige beaucoup trop souvent. Mais c’est juste un coup à prendre. »
« Ah ben si c’est juste un coup à prendre tout va bien alors. »

Vous le sentez le scepticisme ou pas du tout ? Si Jordane avait fait ce choix improbable, c’était bien que les troncs étaient nus à leur base et que les branches lui semblaient bien hors d’atteinte. Mais admettons. Eclaire-moi de ta science.

Elle avait remis sa veste et se remettait en marche avec Dorofei jusqu’à trouver un arbre dont les branches les plus basses se trouvaient bien en dessous de la moyenne.

« Bon on va tester avec cet arbre.»

Regard dubitatif.

« On va bien voir si ça marche ou, si dans tous les cas on se serait fait bouffer par une ribambelle de cabots.»

Un demi-sourire. Chouette perspective.

« Ok, donc l’idée c’est soit je te fais grimper… et j’pense qu’on va être courts en hauteur. Sans compter que je ne sais pas si j’y arriverais. Soit, le plus logique, tu me fais grimper. Et j’ai l’impression que t’as intérêt de donner de l’impulsion parce que ça me semble vachement haut ton truc…. …. … et après quoi ? Je te tire à la force de mes ptits bras ? J’sais que je fais de la muscu m’enfin quand même. »

J’ai un sacré putain de doute.
Mais bon. Hein ! Faudrait pas remettre en question tes opinions hein.
Les petits bras en question étaient portant sacrément bien taillés pour une femme. Avec un peu de chance, elle ne se le déboiterait pas en tentant de le hisser/de se stabiliser/de ne pas se vautrer lamentalement/de servir de corde humaine.

« Allez zouh, en position matelot ! Au moins quitte à mourir, ça sera moins cons. »

Ou du moins plus sachant.

Analyse de la hauteur, du positionnement de la branche, de celle de Dorofei et elle se lançait. Pied sur ses mains jointes, impulsion, elle avait bien cru une seconde y arriver… et non. Si ses ongles avaient râpé la branche, ça n’avait pas été plus loin et elle avait sentis le vide se dérober sous elle, l’entraînant dans une chute inévitable. Mains, avants bras en avant et elle s’écroulait la gueule dans la neige, s’égratignant au passage, lâchant un grognement en touchant terre.

« C’était donc ça que tu voulais dire la dernière fois quand tu parlais de me faire bouffer le sol… j’aurais dû me méfier. »

De nouveau debout, elle s’était une fois encore débarrassée de son manteau – oui c’est le gent de nana qui passe sa vie les bras à l’air parce que c’est quand même plus confort – époussetant ses bras en regardant de nouveau l’arbre. Elle serait plus libre de ses mouvements (et crèverait de froid avant la fin de la nuit, certes, mais bon, on ne peut pas tout demander hein).

« Bon, j’étais pas loin. Ça peut le faire. »

Again. Non, elle ne lâchait pas l’affaire. Obstinée la demoiselle.

Il avait d’ailleurs fallu trois nouveaux essais et de sacrés efforts de leurs parts à tous les deux mais elle avait fini par attraper cette satanée branche dans un râle d’effort, se soulevant et réussissant à passer sa jambe par-dessus la branche après deux essais infructueux.
Voilà, c’est le moment où tu te rends compte que de soulever de la fonte, même pour une nana, c’est cool, que de savoir faire des tractions, c’est chouette… mais si ça pouvait devenir fonctionnel et te permettre de t’en servir dans la vie de tous les jours, ça serait cool. De l’entraînement Jordane !

Un soupir de soulagement une fois étalée sur sa branche basse et elle détendait ses bras avant de lui tendre la main, se stabilisant comme elle le pouvait.
« Allez vas-y amène toi. »

Je sens que je vais basculer vers l’avant moi.

Mar 9 Juin 2020 - 9:10

« Wah, quelle grande marque de respect de ta part… Disons que j’ose espérer que tu n’aurais pas attendu que je te dise d’essayer de sauver ta peau pour le faire. Et si c’est le cas… c’est que tu serais donc sacrément con et doté d’un instinct de survie de merde. … Ou alors que t’es clairement pas de mon camp et que tu n’as donc aucune raison de t’en faire. Dans tous les cas, ta réaction m’aurait apporté des infos utiles »
« Ouais, j’suis bon Prince.» répliqua-t-il presque du tac au tac. « Tu sais, certaines personnes n’ont aucun instinct de survie et donc ne réalisent pas forcément le danger… et d’autres encore ont besoin de recevoir des ordres pour savoir quoi faire. Ce n’est pas parce que toi… ; et moi, on sait à peu près comment réagir en situation de crises que c’est le cas de tout le monde, d’autant plus que certains sont comme paralysés dès qu’ils ont peur.»

Coucou Tim, dixit la joueuse. Il avait laissé passer quelques instants de silence histoire de trouver la meilleure façon de répondre à la suite de tout cela.

« Effectivement, mais dis-moi, si je n’étais pas de ton camps, et que j’avais eu envie de d’attaquer quand tu faisais un câlin à l’arbre… tu n’aurais pas pu te défendre. Tu avais les bras pris et tu avais une position franchement… comment dire ça… enfin tu me comprends. Mais effectivement, cela aurait pu t’apporter des informations, mais tu aurais pu avoir une mort sur la conscience, par ce que tu as agis seule.» Silence. « Je pense que l’on fonctionne pareil, quelqu’un qui n’a pas d’instinct je suis bien d’accord c’est chiant à prendre en main, mais après il faut pouvoir vivre avec. Même si un coin de ta tête te dit « bien fait », que dirait réellement ta conscience ?»

Et puis dans son optimiste –qui en fait était plus une idée à la con mais il ne voulait pas la lâcher le Cooper….- Il n’avait pas tardé à expliquer à Jordane comment lui voyait les choses ou comment est-ce qu’il aurait fait. Théorie VS pratique, on va bien rire. Enfin les joueuses vont se marrer, les persos beaucoup moins.

« Ah ben si c’est juste un coup à prendre tout va bien alors. »

Ok, elle ne le croyait pas, elle avait probablement raison, mais oui, il allait quand même persister ! Il était sûr qu’avec quelques efforts ils allaient pouvoir y arriver ! Il avait perdu un peu de masse musculaire mais quand même ! Il n’était pas une petite chose fragile ! Ils avaient donc marché un peu pour trouver un arbre qu’il jugea « potable » pour leur essai. Vas-y Jordane, ne le regarde pas avec ce regard, c’est troublant, il va finir par aimer dire des conneries rien que pour t’emmerder et voir jusqu’à quel point tu l’écoutes

« Ok, donc l’idée c’est soit je te fais grimper… et j’pense qu’on va être courts en hauteur. Sans compter que je ne sais pas si j’y arriverais. Soit, le plus logique, tu me fais grimper. Et j’ai l’impression que t’as intérêt de donner de l’impulsion parce que ça me semble vachement haut ton truc…. …. … et après quoi ? Je te tire à la force de mes ptits bras ? J’sais que je fais de la muscu m’enfin quand même. »
« Ouais, c’est ça… J’te fais monter et tu te débrouilles pour me faire monter à mon tour. Tu vois c’est simple dans la théorie. Et ouais tu me tires et après je fais jouer ce qui me reste d’abdos….»

Non, non aucun commentaire n’est utile. Et c’est ainsi qu’ils avaient commencé à faire des essais qui étaient beaucoup de choses mais pas franchement une réussite ! Mais oui, il fallait quand même persister ! D’ailleurs une des fois, ils se cassèrent la gueule dans la neige.

« C’était donc ça que tu voulais dire la dernière fois quand tu parlais de me faire bouffer le sol… j’aurais dû me méfier. »
« J’aime te surprendre et pas forcément de la bonne façon !»

Et ils avaient recommencé, encore et encore jusqu’à ce que la première partie marche enfin. Voilà qu’elle était enfin arrivée à se tenir la branche et par miracle, elle s’était hissée sur cette dernière. Maintenant, il n’y avait plus qu’à ce qu’il arrive à faire la même chose. Quelques instants après elle lui tendait bras et mains. Il inspira un bon coup, et sauta pour attraper son bras, qu’il arriva à chopper sans trop de souci mais il glissa rapidement et fini le cul par terre. Grognement sourd de sa part pas franchement content de ne pas avoir réussi. Mais il était têtu. Alors il recommença encore quatre fois avant qu’ils ne trouvent un moyen que lui se pende à elle sans qu’ils ne soient déstabilisé, maintenant il fallait trouver le moyen qu’elle le fasse remonter un minimum.

« Bon au moins ça nous aura dans le pire des cas fait travailler nos bras et nos abdos…»

Mais en attendant il espérait qu’elle allait trouver un moyen de réussir à le hisser un minimum s’il touchait la branche il devrait pouvoir ses muscles pour se mettre sur la branche, à moins qu’une crampe le prenne avant ça, ce qui était aussi une forte possibilité vu comme ils étaient mobilisés ces muscles là.

Dim 28 Juin 2020 - 14:10

« Ouais, j’suis bon Prince.» répliqua-t-il presque du tac au tac. « Tu sais, certaines personnes n’ont aucun instinct de survie et donc ne réalisent pas forcément le danger… et d’autres encore ont besoin de recevoir des ordres pour savoir quoi faire. Ce n’est pas parce que toi… ; et moi, on sait à peu près comment réagir en situation de crises que c’est le cas de tout le monde, d’autant plus que certains sont comme paralysés dès qu’ils ont peur.»

Est-ce qu’elle était réellement celle qu’il décrivait ? Un bon instinct de survie, capable d’agir lorsqu’il le fallait, de prendre des décisions en cas de crise, de réagir rapidement ? Est-ce qu’elle n’était pas l’un des autres ? Paralysée par la peur, le cerveau en compote, les nerfs à vif, comme une saloperie de lapin dans les phares d’une voiture ? Jordane doutait tellement d’être celle qu’il avait en tête, consciente qu’elle avait déjà fait partie de l’autre catégorie et qu’elle pouvait freezer de nouveau le cas échéant. Ça n’avait pas été le cas récemment. Pourtant, elle se souvenait parfaitement de sa vision floue, du souffle de la vampire dans son cou, des larmes qui coulaient sur ses joues et du bézoard tout près, hors de portée alors qu’elle glissait doucement vers la mort, incapable d’agir. Ou lors de la première attaque, après avoir tué un homme, les mains couvertes de sang, le cœur battant à tout rompre, se cachant dans les fourrés, la respiration sifflante, incapable d’agir de nouveau, tremblant comme un pauvre chevreau face à un prédateur tandis qu’autour d’elle, la bataille faisait rage. Non, elle n’avait pas été repérée par les Supérieurs comme une résistante… parce qu’elle n’avait pas eu le temps de prouver ses capacités, trop occupée à trembler pour sa vie.

Alors, acquiesçant en silence, la jeune femme gardait sa nausée pour elle, ne commentait pas, n’en rajoutait pas, intégrait simplement les informations, consciente de n’être sans doute pas tout à fait à la hauteur.

« Effectivement, mais dis-moi, si je n’étais pas de ton camps, et que j’avais eu envie de d’attaquer quand tu faisais un câlin à l’arbre… tu n’aurais pas pu te défendre. Tu avais les bras pris et tu avais une position franchement… comment dire ça… enfin tu me comprends. Mais effectivement, cela aurait pu t’apporter des informations, mais tu aurais pu avoir une mort sur la conscience, par ce que tu as agis seule.»
« Certes. D’un autre côté si tu es un traître, que je fasse un câlin à un arbre ou pas, t’aurais trouvé le moyen de me tuer. Et vu que ça n’était pas fait avant ça, c’est qu’à priori tu n’avais pas ça en tête. Jouer à être mon super pote, me sauver la vie peut être, pour finalement me faire parler et obtenir des informations semblerait plus cohérent avec ton comportement actuel. »

J’dis ça, j’dis rien. Et non, je n’accorde pas facilement ma confiance.
Alec, si tu m’entends, évite de t’acoquiner avec des gentilles moldues qui se font agresser sexuellement. C’est louche. Mais il ne m’entend pas, évidemment. Ça n’est pas drôle sinon.

« Bref, j’entends c’que tu me dis. Et j’éviterai de me la jouer solo à l’avenir. J’ai juste pensé qu’il n’y avait pas d’autre solution. »

Et elle était sincère. Pas de langue de bois entre eux. Pas alors que leur survie était en jeu.

« Je pense que l’on fonctionne pareil, quelqu’un qui n’a pas d’instinct je suis bien d’accord c’est chiant à prendre en main, mais après il faut pouvoir vivre avec. Même si un coin de ta tête te dit « bien fait », que dirait réellement ta conscience ?»

Je passe pour une tarée insensible si je dis que je préfère assurer ma survie ? Oui. Bon.

D’autant que ça n’était pas parfaitement vrai, elle le savait bien. Est-ce qu’elle vivait bien avec les décisions qu’elle avait déjà pris ? Non. Et ça n’irait sans doute pas en s’arrangeant. Alors non, lâcher quelqu’un qu’elle aurait pu aider ne serait sans doute pas envisageable. Pour autant, est-ce qu’elle le ferait ? L’avenir lui dirait. Faire pour le mieux, agir selon le bien… ou en fonction de sa propre survie ? Une question ouverte qui subsistait sans doute dans les esprits depuis la nuit des temps. Alors elle ne répondait pas, acquiesçant en silence. Que lui dira sa conscience ?

Meilleure question : était-ce ce qui importait ?
Et quand était-elle devenue aussi cynique ?

En attendant, elle lui avait demandé de lui prouver qu’il y avait mieux à faire que ce qu’elle avait tenté. Il avait certes fallu marcher, mais ils étaient tombés sur un arbre aux branches plus basses… mais pas assez pour les attraper facilement. Evitant de commenter le fait qu’il lui aurait déjà fallu un coup de chance pour tomber là-dessus puisqu’elle avait couru un moment avant de se décider à grimper sur un arbre, Jordane lui indiquait tout de même son scepticisme concernant la réalisation de son idée.

« Ouais, c’est ça… J’te fais monter et tu te débrouilles pour me faire monter à mon tour. Tu vois c’est simple dans la théorie. Et ouais tu me tires et après je fais jouer ce qui me reste d’abdos….»
« Bien sûr. »

Pas certaine.
Lui décochant un léger coup dans l’abdomen, elle lui avait donc lancé un « Eh ben tu vas nous montrer ce dont t’es capable ! » avant de se lancer dans ses propres tentatives. Non, elle ne croyait pas à la réalisation de la proposition de Dorofei. Pour autant, elle se donnait à fond, acceptant les nombreuses chutes, la fatigue physique, les échecs répétés, y répondant avec humour plutôt que désespoir.

« J’aime te surprendre et pas forcément de la bonne façon !»
« J’vois ça… »

Elle se relevait, la gueule dans la neige, les bras écorchés à force d’encaisser les chutes, et pourtant, la flamme de l’acharnement toujours allumée dans ses rétines, un petit sourire moqueur aux lèvres. A force d’entêtement, d’ailleurs, la jeune femme avait fini par réussir à enfin accrocher la branche, restant un moment suspendue comme une idiote, forçant dans les bras, les jambes, le buste pour réussir à se hisser sur cette foutue machine lignifiée (ouais, révision de capes, lignine, tout ça). Ce genre de jeux était plus simple quand elle était gosse dis donc. Et fatiguée par ses échecs répétés, sans doute. Pour autant, paupières closes, la jeune femme avait fini par s’allonger sur la branche, lâchant un souffle de soulagement à la fois victorieux et éreinté. Une fraction de seconde pour détendre ses muscles endoloris et elle lui avait fait signe de grimper. Un – lors duquel elle s’était moquée de sa chute, le rejoignant dans la grande lignée des fails cul et gueule dans la neige – deux, trois essais et, finalement, Dorofei s’accrochait à elle au dernier. Le poids l’avait immédiatement plaquée au liège de la branche, imprimant son visage sur le bois, manquant de la faire basculer au passage.

« Bon au moins ça nous aura dans le pire des cas fait travailler nos bras et nos abdos…»
« Humpf. »

Voilà, merci de ce commentaire, Jordane.
La tronche et le corps plaqués, pincés contre le bois, la jeune femme faisait au mieux pour tenter de le remonter. C’est bien de soulever 150kg côté bas du corps… mais manifestement les 80kg pour le haut, ça n’est pas pour tout de suite. Elle en chiait. Mais alors là pour en chier, elle en chiait. Un essai, deux, mâchoires serrées, muscles tremblants à n’en plus pouvoir, râle de rage et… finalement, Dorofei, dans un mouvement de balancier associé à son tour de force – on ne se MOQUE PAS, pour une jeune femme ç’en est un. Et allez le faire avant de vous marrez et on en reparle – son mentor du jour avait fini par choper la branche à son tour, lâchant bientôt ses mains pour se hisser de son côté, la laissant les bras pendants, épuisée, en sueur malgré la température des lieux.

Sourcils froncés, elle lâcha un cri suivi d’un juron en croyant basculer soudainement de côté, sa stabilité mise à mal par son relâchement musculaire soudain. Préférant donc se redresser, se stabilisant grâce à la branche du dessus, la jeune femme n’avait pas tardé à la rejoindre, laissant ainsi plus de place à Doroefei pour se mouvoir, facilitant donc sa tâche.

« Je note, faut que je soulève clairement plus lourd à la salle en cas d’escapades de ce genre… »

Et encore, une chance qu’elle soit branchée muscu tient. Il faudrait cependant qu’elle travaille les mouvements fondamentaux et non pas les soulevés simples. Peut-être se mettre au cross fit ? A voir.

« Ok, j’admets, c’était faisable. On serait aussi morts huit fois avant d’y arriver, mais c’était faisable. »

A califourchon sur sa branche, elle se passait une main dans ses cheveux humides, sentant les tremblements de ses bras se répercuter dans ses mains, l’ensemble des muscles encore un peu tétaniques.

Un soupir et elle posait son regard sur lui. « Ça va les abdos ? » Ajoutait-elle en souriant.

« J’peux t’avouer un truc sans que tu me juges ? Ou du moins pas trop. »

Elle faisait jouer ses doigts (métacarpes, ouais, toujours révisions capes) devant elle, dégrippant la contraction musculaire qui les prenait toujours, activant ensuite poignet et coude endoloris sans vraiment poser le regard sur Dorofei.

« Je doute d’être celle que tu imagines. J’y ais déjà appartenu, à la catégorie des paralysés face au danger et ça me rend tarée d’imaginer que je pourrais figer à nouveau, à me retrouver là comme une conne à attendre la mort. »

Une réalité qu’elle n’exprimait pas souvent. Pas du tout même. Et qu’elle ne lâchait que du fait de son statut vis-à-vis d’elle et de la première mission qui risquait d’approcher d’ici peu.

Mar 7 Juil 2020 - 12:22

Est-ce qu’il pensait réellement ce qu’il disait ? Oui. Bon, elle n’avait pas forcément pas le meilleur instinct de survie au monde, mais elle en avait un quand même un peu plus élaboré que certaines autres personnes. Ils étaient encore jeunes, tous les deux, ils avaient quand même beaucoup à apprendre.

« Certes. D’un autre côté si tu es un traître, que je fasse un câlin à un arbre ou pas, t’aurais trouvé le moyen de me tuer. Et vu que ça n’était pas fait avant ça, c’est qu’à priori tu n’avais pas ça en tête. Jouer à être mon super pote, me sauver la vie peut être, pour finalement me faire parler et obtenir des informations semblerait plus cohérent avec ton comportement actuel. »
« Possible, mais à situation compliquée et non prévue… il y a toujours des petits malins qui changent d’avis, ou peut-être qu’il t’aurait juste blessé assez grièvement, qui sait ? M’enfin ton raisonnement reste bon et cohérent. »
« Bref, j’entends c’que tu me dis. Et j’éviterai de me la jouer solo à l’avenir. J’ai juste pensé qu’il n’y avait pas d’autre solution. »
« Parfait.»

Par ce qu’il n’y avait pas grand-chose d’autre à dire au final sur toute cette histoire. Il essaya néanmoins de la raisonner avec autre chose en lui parlant de sa conscience, là, ce n’était qu’un exercice mais un jour assister à la mort de quelqu’un que l’on aurait pu aider pour sauver sa vie ? Tout le monde ne pouvait pas le supporter, c’était un fait.
Et après…. Après et bien il n’en avait fait qu’à sa tête, certain que son idée n’était pas trop mauvaise… dans la théorie du moins et il voulait lui montrer qu’en pratique c’était plus ou moins la même chose, que c’était quelque chose de faisable. Ils avaient donc essayé encore et encore, jusqu’à ce que la première partie du plan fonctionne enfin… sauf qu’ils avaient l’air de gros glands et que lui comprenait enfin qu’il n’arriverait probablement jamais à monter à ce foutu arbre. Alors il préféra blaguer un peu ce qui visiblement n’était pas du gout de la jeune femme avec son « humpft ». Il avait finalement réussi à attraper la branche. Maintenant il suffisait qu’il se hisse un peu plus haut et ça promettait d’être quand même assez compliqué.

« Je note, faut que je soulève clairement plus lourd à la salle en cas d’escapades de ce genre… »
« Et moi qu’il faut que je réapprenne à grimper aux arbres…»

Il avait réussi avec un petit mouvement de balancier à se hisser difficilement sur cette foutue branche ! Par Merlin vieillir, même s’il restait encore jeune, ce n’était rien de bon !

« Ok, j’admets, c’était faisable. On serait aussi morts huit fois avant d’y arriver, mais c’était faisable. »
« Ouais. Je crois qu’il faudra qu’on songe à s’entrainer un peu plus à ce genre de cascade…. Même si elles nous serviront probablement jamais.»
« Ça va les abdos ? J’peux t’avouer un truc sans que tu me juges ? Ou du moins pas trop. »
«Génial, je crache pas trop mes poumons mais je sens que demain ça va être douloureux… Et oui, vas-y, on verra bien si j’te juge ou pas. » dit-il en la regardant dans les yeux avec un petit sourire en coin. Il bougea un peu ses bras et grimaça un peu.

« Je doute d’être celle que tu imagines. J’y ais déjà appartenu, à la catégorie des paralysés face au danger et ça me rend tarée d’imaginer que je pourrais figer à nouveau, à me retrouver là comme une conne à attendre la mort. »
« Tout le monde a ce genre de réactions parfois. Ce n’est pas… par ce que c’est arrivé plusieurs fois, ou que ça arrivera de nouveau que ça changera quelque chose, la plupart du temps ça n’arrive pas, c’est le principal. Tu prends également de bonnes initiatives et plus le temps passera, moins ça t’arrivera … sauf, probablement si tu … comment dire ça, si tu tombes sur certains Démons du passé. Personne n’est infaillible, Jordane. Le tout c’est de savoir si tu peux faire parti de de ce qu’on fait, sincèrement, sans que ça te porte préjudice, et sans que ça nous porte préjudice. Même des gens plus âgés que nous font des erreurs, juste retiens-ça.»

Mar 21 Juil 2020 - 16:51

Plus entêtée que pugnace, la jeune femme s’acharnait à réussir. Pourtant, il fallait l’avouer, Jordane aimait avoir raison et le prouver. Pour autant, baisser les bras face à la difficulté ne lui ressemblait pas et elle avait décidé de se prouver être capable de bien des choses. Si ça commençait par monter sur l’un de ces foutus arbres, alors ce serait le cas. Qu’importe si elle frôlait le déchirement musculaire ou le déboitement de l’épaule. La jeune femme agissait comme ça depuis bien longtemps, avec un acharnement qui s’était amplifié dès l’instant où elle s’était mise aux sports de combat. A l’heure actuelle, la réalité de sa mission lui permettant peut-être un accès dans la garde palpitait à ses tempes à tout instant. Chaque échec, chaque réussite, surtout lorsqu’elles étaient validées par Dorofei comptaient. Alors oui, ça prenait une certaine ampleur. Parce qu’elle aimait le regard expert qu’il pouvait poser sur chacun de ses gestes, chutes comme succès. Soif d’apprendre, soif de réussir, soif de faire ses preuves. Le choipeaux avait hésité entre Serdaigle et Serpentard, ça n’était sans doute pas pour rien.

« Et moi qu’il faut que je réapprenne à grimper aux arbres…»
« C’est une bonne idée ça.. »

Le corps à bout de ses ressources, elle les dépassait pourtant, ne pouvant qu’esquisser un petit sourire victorieux lorsqu’ils avaient fini par se retrouver tous deux en « sécurité » - quoi qu’il y ait à fuir présentement…. – sur leur fameuse fichue branche.

Ok, j’admets, c’était faisable. On serait aussi morts huit fois avant d’y arriver, mais c’était faisable. »
« Ouais. Je crois qu’il faudra qu’on songe à s’entrainer un peu plus à ce genre de cascade…. Même si elles nous serviront probablement jamais.»

Elle acquiesçait tout en riant gaiement. Disons que ça pouvait toujours servir mais en effet, il y avait à la fois peu de risques et à la fois… un manque clair d’entraînement. Perfectible dirait l’autre (oui, en vacance depuis une semaine, et les copies me manquent il faut croire).

« Ça va les abdos ? J’peux t’avouer un truc sans que tu me juges ? Ou du moins pas trop. »
«Génial, je crache pas trop mes poumons mais je sens que demain ça va être douloureux… Et oui, vas-y, on verra bien si j’te juge ou pas. »

Oui, demain ce serait douloureux, elle confirmait. Ses muscles n’avaient pas encore cessé de tremblotter seuls, signe que les courbatures risquaient de sérieusement piquer dès le lendemain.
Dorofei n’était pas en reste, grimaçant également de son côté en tentant de détendre ses bras, en équilibre en face d’elle sur la branche qui ployait doucement.

« Je doute d’être celle que tu imagines. J’y ais déjà appartenu, à la catégorie des paralysés face au danger et ça me rend tarée d’imaginer que je pourrais figer à nouveau, à me retrouver là comme une conne à attendre la mort. »
« Tout le monde a ce genre de réactions parfois. Ce n’est pas… par ce que c’est arrivé plusieurs fois, ou que ça arrivera de nouveau que ça changera quelque chose, la plupart du temps ça n’arrive pas, c’est le principal. Tu prends également de bonnes initiatives et plus le temps passera, moins ça t’arrivera … sauf, probablement si tu … comment dire ça, si tu tombes sur certains Démons du passé. Personne n’est infaillible, Jordane. Le tout c’est de savoir si tu peux faire parti de ce qu’on fait, sincèrement, sans que ça te porte préjudice, et sans que ça nous porte préjudice. Même des gens plus âgés que nous font des erreurs, juste retiens-ça.»

Acquiesçant en silence, Jordane intégrait ce qu’il racontait. Bien sûr, personne n’est infaillible, elle aurait simplement aimé ne pas se décevoir elle-même en se rendant compte d’à quel point elle pouvait faire preuve de faiblesse par moments. Laissée à elle-même dès un âge très jeune, Jordane se pensait capable de plus de ressources qu’elle n’en avait fait preuve lors de certains évènements. Alors oui, c’était quoi, ces fameux démons qui pouvaient la clouer sur place ? La peur du rôdeur, de la bête qui se cache dans les fourrés et emporte sa victime à l’aube, l’arrache à sa famille, souffle dans son cou, se délecte des mouvements furieux du sang dans sa jugulaire avant de prendre une vie et d’oublier ? Etait-ce pour ça qu’elle s’était à ce point figer face à Arranz, mise à genoux, en face à face avec sa mort, faible proie face à un prédateur, simple gamine perdue devant l’immensité du néant de sa déchéance … ?

« Ouais.. » un soupir et elle détachait son crâne puis son dos du tronc sur lequel ils étaient posés, les mains posées entre ses cuisses ouvertes, coinçant la branche sous elle comme si elle avait de nouveau dix ans et s’amusait encore à grimper partout, dans un mouvement réflexe. « J’retiens. »

Pas du genre à trop développer, à rebondir sur ce qu’il avait pu dire, à creuser sur ses propres blessures, ses angoisse et ces fameux démons qui, oui, la figeront peut-être de nouveau sur place. En attendant, elle avançait, refusait l’immobilisme, refusait juste de se faire happer dans le vide. Les armes, elle les prendrait, ses valeurs, elle les défendrait. Et non, elle ne serait pas un préjudice pour la cause qu’ils portaient, elle en serait un moteur. Petit. Un parmi d’autres, dans une énorme machine qu’elle ne maîtrisait pas. Mais à l’heure actuelle, n’être que ça, faire partie d’un tout, ça lui allait.
Tant qu’elle n’en était pas un grain de sable.

« Bon ! On bouge ? C’est bien, t’as prouvé ta merde, next ! »

Ouais, c’est chiant les jeunes. T’as parié sur le fait de la crever avant toi, t’es toujours affirmé dans cette optique Doro ?
Parce qu’elle la masque bien, sa fatigue, pourtant bien présente.

Passant une jambe par-dessus la branche, la faisant passer à quelques centimètres du visage de Dorofei, la jeune femme n’avait pas tardé à se jeter de la branche, son cœur manquant un battement lors de la chute lors de laquelle elle se réceptionnait pourtant bien, clairement habituée… à fuir le balai de Sovahnn ou Riley après qu’elles l’ait un peu trop maltraitée.

« Allez, t’avais pas que ça pour moi quand même rassure moi ! »

Acharnée on vous dit.
Pourtant ses bras tremblaient, sa peau était remplie d’écorchures mais… avouons-le, elle ne crapahutait pas ici depuis si longtemps que ça et, surtout, rester immobile sans sa veste après ces efforts lui permettait de se refroidir un peu trop, une mauvaise idée dans cet environnement. Alors elle faisait un geste à Dorofei pour lui intimer de descendre alors qu’elle ramassait son manteau pour le passer de nouveau, frissonnant au contact de l’humidité. Avec une baguette, elle l’aurait séché, mais là ça n’était pas possible.
L’entraînement continuerait, elle s’en doutait.

Spoiler:

Sam 1 Aoû 2020 - 21:34

Alors mon Coco, disons plutôt Bichon, histoire d’être certain de ne pas se tromper de perso, dès la semaine prochaine tu recommences à t’entrainer sur ta souplesse, grimper aux arbres et compagnie, par ce que si avec ta baguette tu gères pas trop mal, là visiblement sur ces points-là un entrainement nouveau sera nécessaire !

« On sait jamais un 31 février ça pourrait nous servir.» finit-il par dire pour clore cette histoire de monter aux arbres.

Quant aux abdos… et bien on verrait dans 24 ou 48H son état, pour l’instant ça allait à peu près . Au moins quand on a mal, on sait que l’on est en vie ! Il avait ensuite tenté de la rassurer sur le fait qu’elle pourrait se figer face au danger. Il savait, tout comme elle, que c’était une possibilité. C’était humain, mais il essayait de dédramatiser la chose en essayant de vérifier qu’elle était toujours opé pour la Cause, que ça ne serait pas un frein pour les opérations. Il préférait largement être franc plutôt que de faire perdre du temps aux différents partis. Et il lui rappela que tout le monde faisait des erreurs, même des personnes plus âgées qu’eux.

« Ouais.. J’retiens. »
« Parfait !»

Il aurait pu peut-être en dire plus, comme par exemple le fait qu’il avait confiance en elle, mais il ne voulait pas fausser un quelconque jugement, le plus raisonnable était donc de changer de sujet.

« Bon ! On bouge ? C’est bien, t’as prouvé ta merde, next ! »
« J’aime avoir raison et le dernier mot, des fois, j’me demande vraiment pourquoi le Choixpeau m’a collé chez les Poufsouffle.»

Mais il avait adoré sa maison, il correspondait pas mal aux traits que l’on pouvait trouver, même s’il est vrai qu’il dénotait parfois de ses petits camarades.

« Allez, t’avais pas que ça pour moi quand même rassure moi ! »
« De base non.» Il n’avait pas envie de bouger mais plutôt d’aller piquer un petit roupillon, mais on y pense pas…. Encore. Il la regarda descendre avant de faire de même. « Tout ça pour descendre en 3 secondes, au moins, ça on gère ! » Il la regarda avec son manteau… trempé et soupira. « Sèche-le. Ca ne sert à rien que tu attrapes la mort non plus et ne t’inquiètes pas, j’aurais d’autres occasions d’être vache ! » Il n’attendit pas qu’elle prenne sa baguette pour rajouter un sourire taquin aux lèvres. « Et après tu me montreras si on peut allumer un feu avec ce temps… Prends à gauche après le gros arbre, il y a une grotte pas loin, on va s’y abriter pour cette nouvelle mission.»

Par ce que crapahuter c’est bien, mais à un moment il faut se reposer et savoir faire du feu était une bonne base pour ne pas mourir de froid, ou pour se faire cuire de viande, mais la chasse ne serait pas pour ce soir.

« Et note bien, que je n’ai pas dit que c’était possible d’en faire avec ce temps-là» continua-t-il plus amusé qu’autre chose. Autrement dit, elle allait peut-être faire quelque chose qui n’allait pas aboutir ; mais il voulait voir sa persévérance, si elle changeait de techniques, les ressources qu’elle allait utiliser. Bref des choses qui pourraient s’avérer essentielles par la suite.

Ven 7 Aoû 2020 - 11:51

Non, Jordane n’allait pas déblatérer des heures sur le sujet qu’elle avait pourtant abordé d’elle-même. Ce qu’il lui avait dit, elle l’intégrait, prendrait le temps d’y penser, bien sûr, mais elle n’était pas du genre à rester statique, encore moins sur un sujet qui la blessait. Donc, oui, elle enchaînait, toujours un peu rude et tranchante à sa façon. Cette fois, essentiellement contre elle-même. Tout comme elle ne réagissait pas au froid, à la fatigue, prenait sur elle. Ça n’était pas sa première excursion, pas sa dernière non plus sans doute. Pas la première fois qu’elle souffrait un peu physiquement. Ça n’était rien, sincèrement, comparé à ce qu’il pourrait lui arriver ou ce qui s’était parfois déjà passé. Alors si elle se laissait aller à exposer ses craintes, preuve d’une confiance évidente envers Dorofei qu’elle respectait profondément, ça n’allait pas plus loin. Parce que c’était sa façon de faire et qu’elle ne voyait pas l’intérêt de s’étendre des plombes sur quoi que ce soit, quand bien même ça la touchait.
Alors elle sautait au sol et enchaînait.

« J’aime avoir raison et le dernier mot, des fois, j’me demande vraiment pourquoi le Choixpeau m’a collé chez les Poufsouffle.»

Un petit rire amusé. « Ah ça… Il fait des choses bizarres celui-là. Je sais pas non plus ce que je fous chez les Serdaigles si ça peut te rassurer. Enfant oui. Mais je n’étais plus comme ça depuis bien longtemps quand j’ai déboulé à Poudlard. Alors bon…. étrange. »

Chez qui se serait-elle vue ? Sans doute les Serpentards.

« Tout ça pour descendre en 3 secondes, au moins, ça on gère ! »

Comme tu dis. Cela dit, il y aurait eu moyen de se péter un genou là aussi. Mais RAS.
Il la considérait une seconde, avec son manteau trempé sur les épaules, avant de lâcher du lest. « Sèche-le. Ca ne sert à rien que tu attrapes la mort non plus et ne t’inquiètes pas, j’aurais d’autres occasions d’être vache ! »

Un haussement d’épaules de la part de la jeune femme et elle partait pour sortir sa baguette.

« Et après tu me montreras si on peut allumer un feu avec ce temps… Prends à gauche après le gros arbre, il y a une grotte pas loin, on va s’y abriter pour cette nouvelle mission.»
« … » Regard sceptique. « T’es sérieux là ? » Evidemment qu’il l’était voyons.

Nouveau haussement d’épaule dont, et elle sortait sa baguette, séchant son bien – enfin, celui de Riley… Ou de Keza, je ne sais plus ce que j’ai dit – d’un geste. Faire du feu donc. Oui bien sûr. Alors avec un briquet et une baguette, elle avait déjà fait. Sans… c’était une toute autre histoire. Suivant le mouvement, elle rangeait de nouveau son arme, fronçant les sourcils de concentration, cherchant dans ses souvenirs des techniques pour pouvoir faire ce qu’il lui demandait… posant au passage un regard critique et circonspect sur la neige autour d’eux…

« C’est pas gagné… »
« Et note bien, que je n’ai pas dit que c’était possible d’en faire avec ce temps-là»
« Ouais j’me doute ouais.. j’savais que j’aurais dû m’inscrire à koh-lanta une fois dans ma vie. »

Est-il raisonnable de penser que ça aurait été plus simple ?
Est-il raisonnable de penser qu’il n’a pas la moindre foutue idée de ce à quoi tu fais référence ?

Les deux comparses avaient finalement rejoint la grotte que la jeune femme avait visitée avant de s’affairer, cherchant des branches les plus sèches possibles, de différentes tailles pour avoir du petit bois ainsi que de la matière qui tiendrait dans le temps. Clairement, elle partait perdante, prenant pourtant sur elle pour ne pas le montrer, faisant montre d’acharnement en trouvant des silex pour les claquer l’un contre l’autre, s’écorchant et se cognant les doigts plusieurs fois, insistant tout de même encore et encore avant de lâcher prise.
Bon, méthode australopithèques, ça merde.

Comment ça c’est pas eux qui ont maîtrisé le feu ? Chut. Elle n’en sait rien.

Deuxième technique : Koh-Lanta. Avec un lacet de ses chaussures, elle s’y prenait à plusieurs fois pour trouver une façon d’agencer les branches comme elle avait pu le voir jeune fille à la télé, chez elle en France. Et c’était reparti pour des tentatives veines. Combien ? Elle n’aurait su le dire, mais cette blague avait sans doute bien duré deux heures sans le moindre petit début de PUTAIN DE RESULTAT. Moins ? Plus ? Aucune idée.

Avec un grognement agacé, les muscles à la torture, les mains blessées, l’esprit à vif de trop d’échecs, elle se laissait retomber en arrière, son dos cognant sur le sol de la grotte, un soupir irrité passant ses lèvres.

« Bon ça va j’abandonne. J’me foutrais à poil, recouverte de nos fringues pour faire isolant, collée avec le type que tu incarnes dans un coin de la grotte en espérant pas crever de froid. » Disait-elle, allongée, les jambes toujours pliée sous elle, donnant à son dos un angle étonnant, soulageant ainsi ses tensions musculaires en étirant ses dorsaux figés depuis trop longtemps dans l’effort.

Dim 9 Aoû 2020 - 11:30

Est-ce qu’ils avaient parlé de leurs maisons à Poudlard ? Oui. Est-ce que l’un et l’autre était surpris du choix ? Oui. Mais c’était ainsi, on ne pouvait pas non plus dire qu’il avait été malheureux chez les Jaune, bien au contraire ! Et maintenant que ça avait été fait, vu l’heure, les circonstances, les musclés déjà engourdis, il avait préféré qu’elle sèche ses affaires et qu’ils accomplissent une dernière « mission ». Et pas des moindres vu qu’elle était quasi impossible à réaliser devant ses yeux, cette fois, il en était totalement conscient !

Il aurait probablement été plus sage qu’ils rentrent à présent, par ce que comme il lui avait fait comprendre, ça serait probablement compliqué d’allumer un feu avec ce temps et cette fraicheur, la neige. Néanmoins, ce n’était pas tant allumer le feu qui était important pour lui, mais la persévérance, les différentes façons de faire, les réactions. Elle déjà eu la bonne réaction de prendre surtout du bois sec, de prendre le temps de le chercher et non de prendre les premiers trucs venus même en sachant qu’elle n’arriverait probablement à rien. Il l’avait donc regardé faire un bon moment, changeant de technique : elle insistait encore et encore ce qui montrait de sa volonté et sa détermination. Pendant un instant, il avait même eu envie de l’aider sans qu’elle s’en rende compte avec un petit sort, mais avait craint qu’elle le surprenne ce qui n’aurait pas été très judicieux.

Au bout d’un long moment, très long moment, trop peut-être, elle se laissa tomber en arrière, il ne dit encore rien, préférant largement la laisser prendre la parole, lui donner son verdict même si les gestes étaient assez clairs.

« Bon ça va j’abandonne. J’me foutrais à poil, recouverte de nos fringues pour faire isolant, collée avec le type que tu incarnes dans un coin de la grotte en espérant pas crever de froid. »
Dorofei laissa passer encore quelques instants de silence, mais sa décision était prise depuis un bon moment déjà. Elle avait bien travaillé, elle avait besoin de repos et de se faire soigner. Est-ce qu’elle aurait appris quelque chose de tout ça ? Probablement un peu, au moins que sans magie aussi bien elle que lui se trouvaient beaucoup plu démunis et qu’il faudrait qu’ils travaillent ça. Probablement qu’il en parle aussi à certains Généraux. Si nouvelle capture, il y avait qu’ils puissent pouvoir se débrouiller un minimum sans magie. Ce qui n’était pas évident pour des gens comme eux il en avait conscience.

« Non, on va renter dans ma famille, tu vas pouvoir te réchauffer, te soigner, te nourrir si tu en as envie également.» Il se tut quelques instants avant de continuer « Même si tu as l’impression d’avoir eu un échec cuisant, ce n’est pas ma vision des choses, tu as su utilisé plusieurs méthodes, même si tu partais perdante tu as quand même beaucoup insisté. Maintenant il faut te reposer, et qu’on en tire tous des leçons : sans magie on craint quand même beaucoup plus niveau survie et il va ptet falloir travailler dessus à certains moments. Ca peut-être toujours être utile aussi.»

Il ne voulait pas qu’elle se croit nulle, ou qu’il avait fait ça pour qu’elle ait un échec, pur l’humilier ou autre, mais pour lui montrer que même en cas d’échec, on pouvait voir les points positifs qui en découlaient, et ils étaient nombreux, elle avait bien agi. Plus ou moins comme il le fallait et sincèrement, pour l’instant, cela lui suffisait amplement ! Il n’était pas le genre à être dans le culte de la réussite parfaite, pas en entrainement, il voulait voir avec elle ses qualités, défauts – les siens aussi-, voir les points à retravailler chez elle – mais peut-être chez lui aussi -. Quoiqu’en pensent les autres, il était certain qu’elle serait vraiment un très bon élément de la Garde.

Dim 9 Aoû 2020 - 18:27

Il était resté à l’observer en silence durant toute la manœuvre, la laissant faire sans interagir plus que ça, observant son acharnement tandis que la jeune femme, butée, refusait de lâcher prise et d’abandonner. C’est qu’elle est mauvaise tête la gosse quand elle veut hein ! Pourtant, malgré tout, la jeune femme avait fini par céder, muscles endoloris, doigts figés, marqués par les efforts fournis. Un râle agacé et elle s’étalait donc sur le sol froid de la grotte, jambes toujours croisées, creusant son dos qui avait bien besoin de ces étirements. Lâchant une vanne pas totalement dénuée de vérité, la jeune femme attendait la réaction de Dorofei, importante à ses yeux.

« Non, on va renter dans ma famille, tu vas pouvoir te réchauffer, te soigner, te nourrir si tu en as envie également.»

Se redressant sur ses coudes, le haut de ses abdos lui rappelant très peu subtilement les folies qu’elle avait fait de son corps un peu plus tôt.
A priori, elle avait survécu. Une bonne nouvelle… mais échoué sans cesse. Pas qu’un échec ne soit pas constructif, bien au contraire, mais ça n’était jamais forcément très agréable. Un bâillement lui coupait toute réplique, déformant les traits de son visage alors qu’elle se redressait, retrouvant sa position de tailleur tout en portant le dos de sa main à sa bouche alors que Dorofei reprenait.

« Même si tu as l’impression d’avoir eu un échec cuisant, ce n’est pas ma vision des choses, tu as su utilisé plusieurs méthodes, même si tu partais perdante tu as quand même beaucoup insisté. Maintenant il faut te reposer, et qu’on en tire tous des leçons : sans magie on craint quand même beaucoup plus niveau survie et il va ptet falloir travailler dessus à certains moments. Ca peut-être toujours être utile aussi.»
« Sans baguette, sans téléphone, sans briquet et sans shot de tequila pour faire passer le froid surtout ouais. »

Quoi ? De vodka, soit cohérente avec la nationalité demoiselle, d’autant que tu t’en es toi-même enfilé quelques uns sans doute pas si loin d’ici.
Et oui, elle entendait le message concernant ses échecs. Non, ça n’était pas un échec cuisant, il y a bien pire dans la vie et des échecs beaucoup plus impactant, mais oui, dans le fond la jeune femme était agacée de ne pas être à la hauteur. Pour autant, elle ne le montrait pas, prenait sur elle sans réellement d’efforts et simplement… passait à la suite sans que ça ai le moindre caractère de gravité. C’est normal quand on apprend et qu’on est confrontés à des situations nouvelles.

« Bon allez ! J’ai bien compris que le sommeil à oilpé en cuillère au fin fond de la Russie te motive pas, donc go ! Tu m’as parlé bouffe et sommeil, ‘faut honorer tes promesses maintenant ! »

Jordane se redressait dans une volonté de bondir sur ses pieds bien moins énergique qu’elle ne l’aurait souhaité. Hey, tu n’es pas Sovahnn, ça y est, t’en as plein les pates.

Mer 12 Aoû 2020 - 18:38

On ne pouvait pas dire que c’était de la pitié qui l’avait fait agir, mais plus une énorme dose de pragmatisme façon Cooper. Qu’ils dorment ici, dans le froid ne leur apporterait rien. Il avait vu ce qu’il avait voulu voir et c’était le plus important pour lui. Il avait vu sa façon de réagir lorsqu’il lui avait annoncé que c’était retour au bercail et il avait rapidement essayé de faire un point selon lui, qu’elle comprenne certaines choses qu’elle devait de toute déjà savoir mais qu’il était toujours important de rappeler. Il ne voulait pas qu’elle soit défaitiste ou triste de cette expérience qu’elle rumine cela de façon négative. Il n’était pas le plus diplomate ou même le plus empathe, alors il essayait de faire au mieux pour ne pas paraitre trop sec (ni trop doux d’ailleurs….)

« Sans baguette, sans téléphone, sans briquet et sans shot de tequila pour faire passer le froid surtout ouais. »

Il eut un vague petit rire amusé, parce qu’elle avait raison, il le savait bien. Elle ne fit aucun autre commentaire et ne posa pas plus de questions que cela. Parfait ! C’est probablement qu’elle avait compris où il voulait en venir et il n’aurait heureusement pas besoin de s’étendre dans plus d’explications ce qui l’arrangeait sincèrement. Il n’aurait probablement pas trop su quoi répondre après ça, comment développer plus en détails. Brave petite Jordane !

« Bon allez ! J’ai bien compris que le sommeil à oilpé en cuillère au fin fond de la Russie te motive pas, donc go ! Tu m’as parlé bouffe et sommeil, ‘faut honorer tes promesses maintenant ! »

Ouais, ouais. Il avait promis de belles choses et il allait s’y tenir, peut-être même qu’il allait rajouter un verre ou deux d’un bon gros alcool bien fort histoire qu’ils dorment bien et que leur petit corps soient un peu réchauffés.

« Non, effectivement. Imagine après la réputation que tu aurais pu avoir et les rumeurs qui auraient pu courir sur nous deux… » sourire taquin en coin – c’est rare profite-, d’ailleurs il reprit son sérieux rapidement pour enchainer « … ça aurait été assez gênant je pense.»

Ouais, non. Il aimait beaucoup Jordane mais il ne la voyait pas comme et « dormir à poil en petit cuillère » ça faisait quand même… beaucoup pour certains esprits imaginatifs. Neo et probablement Margo – qui sait peut-être même Rain et Kim ?- en plaisanteraient bien longtemps et il n’en avait pas envie. Mais alors pas envie du tout. La suite, donc….
Elle se redressa et lui tendit la main pour l’aider à se relever. Il attendit qu’elle soit sur ses jambes bien stables avant de vouloir lui faire une prise pour la faire tomber – en douceur-… juste pour tester une nouvelle fois ses réflexes. C’était vil, il le savait, mais… c’était presque plus fort que lui. On est toujours sur ses gardes !! Ok, personne ne l’était toujours à 100%, ça serait faux de dire ça !

Mer 12 Aoû 2020 - 20:31

Rentrer, enfin. Ses tentatives désastreuses pour obtenir du feu avaient eu raison de ses nerfs et de son opiniâtreté pourtant sacrément développée. Mais voilà, dans le froid, la nuit, en pleine forêt trempée de neige, non, définitivement, Jo se rendait à l’évidence, elle n’y arriverait pas. Peut-être cherchait-il justement à savoir combien de temps était-elle capable de tenir face à l’échec puisque lui-même avait admis que ça n’était sans doute pas faisable. Il savait déjà qu’elle était capable de mesurer ses chances et de renoncer face à quelque chose qu’elle n’estimait pas viable, prenant une décision rapide sans s’étendre sur la question. Peut-être pas la bonne, certes, mais au moins ne restait-elle pas figée par l’indécision. A présent, les doigts calleux, brûlants, endoloris, le dos courbaturé, la vision floutée par la fatigue, elle lui avait sans doute prouvé qu’elle était une saloperie particulièrement butée. Pour autant, la jeune femme continuait de faire preuve d’humour, ne se montrant pas agacée par la difficulté, ni réellement mauvaise perdante. Elle l’avait été, pouvait clairement toujours l’être. Mais la blonde s’était trop souvent mangé le sol pour ne pas accepter avoir besoin d’apprendre et d’être testée. Ça n’était pas toujours fait de la manière la plus saine qu’il soit, mais pour cette sortie, elle s’était fait à l’idée, d’autant plus avec le test de la Garde qui approchait. Et puis actuellement, elle ne demandait qu’à court-circuiter son cerveau, ce que Dorofei faisait à merveille.

« Non, effectivement. Imagine après la réputation que tu aurais pu avoir et les rumeurs qui auraient pu courir sur nous deux… »

Un petit rire amusé. Hey c’est qu’elle arrivait à le dérider !

« … ça aurait été assez gênant je pense.»
« Oh tu sais ce qu’on dit, quand ya d’la gêne, ya pas de plaisir. Et puis les réputations, ça va ça vient, ça se maîtrise ces bêtes-là. »

Est-ce qu’elle en avait chié de réputations de type ‘salope’ bien avant son arrivée ici ? Clairement. Sombre époque dont elle gardait des stigmates et une certaine habitude d’être exactement la garce qu’on attendait qu’elle soit, parce que c’était sans doute plus simple ainsi et que ça lui donnait une certaine excuse pour éviter de se trouver proche de qui que ce soit.

Alors qu’elle se redressait, Dorofei lui tendait la main qu’elle prenait, s’aidant de sa force pour se trouver de nouveau sur ses jambes… avec une certaine méfiance déjà bien ancrée. Combien de fois lui avait-on fait le coup de la prendre en traitre ainsi ? Bien assez pour y songer dès l’instant où il lui avait tendu la main…. Bien assez pour sentir cette légère tension dans la sienne juste avant qu’il se mette en mouvement.

Alors là tu rêves.

Trop gentil, trop lent, trop prévisible. Comment aurait-il pu connaitre son niveau en arts martiaux de toute manière ? Sa prise, elle l’avait anticipé, profitant de son geste pour l’entraîner à son tour, un mouvement de poignet venu retourner la situation, ses doigts plantés dans sa chair, déjà à la recherche des nerfs qui sillonnaient dans ces zones. Ceux qu’on active d’une simple pression du doigt, mieux, de l’ongle, pour faire mal en premier lieu, certes, mais surtout couper toute force dans les muscles de l’adversaire. Non seulement elle se dégageait mais frappait aux côtes, l’immobilisant, un bras dans le dos, le corps forcé de s’arquer vers le sol, un pied au creux du genoux, prête à le forcer à le poser au sol… ce qu’elle ne fit pas.

« Que c’est fourbe… alors sans vouloir me faire prof à la place du prof : trop lent, trop prévisible, et tu crois vraiment qu’on m’étale avec de la douceur ? »

Dit celle qui a littéralement fondu d’un regard de Lex dès qu’il s’est inquiété pour elle… hypocrite va. Tu peux toujours te mentir à toi-même autant que tu le veux, ça n’aura pas plus de sens pour autant.

Mais tu sais ce que dis la chanson hein.

Hit me like a man, love me like a woman.

Elle le lâchait. « Ca par contre, c’était insultant de gentillesse comme attaque, tu me feras le plaisir d’être plus convainquant la prochaine fois. »

Un clin d’œil moqueur. « Et t’as raison, les rumeurs ça va vite. A ta place, je préfèrerai celle où je me fais la bleue que celle où elle m’étale, mais ça ça doit être une question de perception. »

Qui aime bien châtie bien non ? Allez, la prochaine fois, tu ne partiras pas du principe que je n’ai que quelques heures de pratique dans les pates.
Effet de surprise hein, tu fais ta mariole là ma Jordane, mais maintenant qu’il sait… la prochaine attaque pourrait être plus corsée.

Jeu 13 Aoû 2020 - 21:38

Oui, il imaginait un peu trop ce que l’on pouvait dire sur eux si jamais ils apprenaient ce genre de choses… dans une grotte, seul, dans le froid et le noir. Il n’apportait pas beaucoup d’importance à ce genre de jugement mais il n’avait pas envie qu’on l’emmerde avec ça et il y avait une pointe de gêne aussi probablement vis-à-vis de sa femme. Ou pas, au final c’était probablement un peu plus compliqué que ça sans qu’il ne puisse réellement l’expliquer, alors on prétextera que c’était plus pour avoir la paix.

« Oh tu sais ce qu’on dit, quand ya d’la gêne, ya pas de plaisir. Et puis les réputations, ça va ça vient, ça se maîtrise ces bêtes-là. »

Heu ….. Il ne s’était pas franchement attendu à ce genre de réponse. Il regarda la jeune femme un peu éberlué et du coup il ne savait pas quoi répondre. Elle l’avait bien fait boucler là. Et puis non, il ne connaissait pas cette expression !

Bon, maintenant, ils allaient pouvoir rentrer, mais avant il avait envie de lui faire un dernier petit test. Il ne s’était pas attendu à ce qu’elle réagisse comme ça, d’ailleurs il n’avait pas pensé l’ombre d’un instant qu’elle aurait autant de reflexe. Il s’était donc retrouve dans une posture mauvais et douloureuse et il savait qu’il devait se laisser faire et surtout ne pas lutter pour ne rien de casser, pour éviter le plus de dommage possible.

« Que c’est fourbe… alors sans vouloir me faire prof à la place du prof : trop lent, trop prévisible, et tu crois vraiment qu’on m’étale avec de la douceur ? Ca par contre, c’était insultant de gentillesse comme attaque, tu me feras le plaisir d’être plus convainquant la prochaine fois» Elle l’avait laché avant qu’il ne le demande
«Tu ne me le diras pas deux fois, ne t’inquiètes pas.»

Il se massa un peu le bras et le poignet histoire de… de faire genre de pas grand-chose.

« Et t’as raison, les rumeurs ça va vite. A ta place, je préfèrerai celle où je me fais la bleue que celle où elle m’étale, mais ça, ça doit être une question de perception. »
« Hum, effectivement vu comme ça. Mais t’inquiètes pas, les rumeurs à ce sujet-là je peux vite les faire taire… en racontant notamment comment toi tu t’as embrassé un arbre. Mais on sait tous le deux que je ne le ferai probablement pas.» Il haussa un pu les épaules. Sourire en coin « T’as pas peur de représailles, toi d’ailleurs ?»

Cette fois, il lui tendit la main pour la prendre et ils transplanèrent de nouveau chez sa famille, où il alla lui servir un plat chaud, de l’alcool ainsi qu’un bon lit. Bref ce qu’il lui avait promis. Mais la prochaine fois peut-être qu’il ferait durer le « plaisir » un peu plus longtemps.

- Fin pour moi -

Ven 14 Aoû 2020 - 1:29

Une réplique, sortie tout à fait naturellement, sans réellement d’arrière pensées, aucune inquiétudes là-dessus. Malgré tout… eh oui. Un blocage de son côté, un frémissement, pas de répliques. Merde .. l’avait-elle soufflé, sérieusement ? C’est vraiment possible, ça, de couper a chique à Dorofei Cooper ?! Gosh, ç’en est presque perturbant.

Pas asse, pourtant, pour lui faire oublier le nombre de fois où elle avait elle-même été prise de court en se faisant relever par une main pseudo amicale, mordant souvent la poussière au début, puis de moins en moins avec le temps. Le coup de l’attaque à la place de la main tendue était tellement vu et revu que, oui, il s’avérait prévisible et elle y songeait systématiquement même lors de situations parfaitement neutres. Alors lors d’un entrainement, et même s’il avait déclaré la fin des hostilités, bien évidemment, la jeune femme ne s’était pas laissée prendre au jeu. Dorofei n’avait pas eu le temps de finir sa prise bien trop molle pour quelqu’un qui en avait bouffé depuis plus de dix ans que déjà il se trouvait lui-même immobilisé dans les règles de l’art avec pour supplément d’une petite pique gratuite pour la route.

Trop tentant.

«Tu ne me le diras pas deux fois, ne t’inquiètes pas.»
« Oh j’me doute, laisse moi savourer ma victoire. »

Quand je disais que j’étais pas complètement à l’ouest côté défense, quand tu m’as accueillie, ça n’était pas que du bluff.

Elle le lâchait aussi vite qu’elle l’avait mis hors d’état de lui nuire. L’utilité n’était ni de s’en amuser outre mesure, ni de compenser la frustration de ses échecs, bien qu’un peu de victoire ne faisait pas de mal, avouons-le. Il aurait été tentant d’en abuser, certes, mais ça n’avait aucune utilité. Surtout vu sa fatigue musculaire actuelle. Elle ne forçait pas pourtant, usant de gestes répétés durant des années à tel point que ses doigts, ses pieds, son équilibre se positionnait tout naturellement. Mais inutile pour autant d’insister sur la fatigue, c’est comme ça qu’on se blesse. Inutile aussi de cogner l’égo.

Elle l’observait du coin de l’œil se masser le poignet tordu quelques longues secondes tout en répliquant.

« Hum, effectivement vu comme ça. Mais t’inquiètes pas, les rumeurs à ce sujet-là je peux vite les faire taire… en racontant notamment comment toi tu t’as embrassé un arbre. Mais on sait tous le deux que je ne le ferai probablement pas.»
« Tu sais, c’est important de communier avec la nature. Ne sous-estime pas la puissance du yoga sylvestre… »

Toi… ~~tu as bu de l’eau de mer…~~tu n’as pas assez dormi.

Spoiler:

« T’as pas peur de représailles, toi d’ailleurs ?»

Un rire franc, tranché, amusé. « Oh non, au pire j’irais me plaindre à mon copain l’arbre, il essuiera les larmes de mon égo blessé. On a développé une grande relation lui et moi… »

Nouveau rire de la jeune femme et, finalement, ils rentraient pour un repos bien mérité.

- Topic Fini -