The stronger mind of evolution Determine who wins the game - Ruben

Mer 11 Mar 2020 - 10:20

Lundi 22 février 2016, après les cours.

La semaine aux Etats-Unis pour voir William était terminée. Pendant cette période, il avait réussi à reprendre sur lui pour faire comme si tout allait pas trop mal, histoire de ne pas inquiéter inutilement sa famille, notamment sa mère. Mais dans le fond, ça n'allait pas mieux, c'était même probablement le contraire, il s'enfonçait seul dans sa culpabilité et ça continuait à le bouffer, peu à peu intérieurement, et il ne savait toujours pas comment s'en sortir. Probablement par ce qu'il n'y avait pas d'issue par ce qu'il ne pouvait pas parler de ce qui se passait chez les Inqui' à quelqu'un qui pourrait mieux gérer la situation sans se mettre en danger, ou pire mettre en danger sa mère, ses amis. Et par ce que la seule personne en qui il avait « envie » d'avoir confiance chez les Inqui, c'était Ruben et qu'il l'avait déjà probablement trop écouté se plaindre. Il ne voulait pas être un poids pour lui et il savait qu'il devrait à nouveau faire ses preuves pour que les autres puissent lui faire un minimum confiance.

Et il avait peur de ce qui allait pouvoir se passer dans le futur, ce qu'ils allaient bien pouvoir faire. Quels seraient les morts la prochaine fois ? Quelle serait la prochaine étape ? Pourquoi est-ce qu'ils ne pouvaient pas trop trouver un semblant de technique pour éliminer la magie sans faire plus de mort, de blessés. Pourquoi semblaient-ils tous croire que faire couler du sang, encore et toujours était une bonne idée. Pourquoi est-ce qu'il avait l'impression que c'était comme une vengeance pour tous les gamins – comme lui – qui étaient tombés à Poudlard.

Ils ne comprenaient pas. Les Inqui' ne comprenaient pas qu'il n'y avait pas que de mauvais Sorciers, qu'en faisant cela, si on découvrait le coupable, ça serait donner raison aux Supérieurs, ça serait comme une nouvelle guerre inter-espèce qu'ils ne pouvaient pas gagner.
Lui, tout ce qu'il voulait c'est que plus personne ne souffre à cause de la magie.
Lui, tout ce qu'il voulait c'est que les prochains cracmols ne vivent pas ce qu'il avait vécu. De l'injustice pure.

Mais il avait bien compris. Il avait juste le droit de la fermer et d'obéir . Il ne pouvait pas s'en aller sans faire risquer gros à ses proches. Il ne pouvait pas se rétracter. Comment est-ce qu'il en était arrivé-là ? Comment est-ce qu'il avait pu être si con, si naïf, pour croire qu'il n'y aurait pas de violence ? Est-ce que c'est lui qui avait mal compris au départ, ou bien est-ce qu'on avait utilisé sa sensibilité/faiblesse contre lui pour le rassurer, pour avoir un pied dans le monde magique. Il n'en était plus trop certain. Une chose était sûre, de base, lui n'avait pas signé pour ça.

Ruben lui avait demandé de passer au QG après ses cours, alors il s'exécuta gentiment. En arrivant-là, il déposa sur la table de ce qui servait probablement de salon quelques gâteaux qu'il avait ramené des USA, avant de frapper à la porte de son Général. Il entra lorsqu'on lui donna l'ordre. Est-ce qu'il avait un peu peur de ce qu'il allait pouvoir dire, le plus âgé ? Probablement que oui. Il serra les poings, d'appréhension si fort, qu'il en avait les jointures quais blanches.
Il s'approcha doucement du bureau, avant de sentir connement le rouge lui monter aux joues. Il se demandait ce qu'il devait faire maintenant, le saluer ; lui donner ce qu'il avait pris pour lui ?

« B'jour.» souffla-t-il, serrant toujours le petit objet dans son poing.

Plus les secondes passaient, plus il se sentait spécialement totalement débile. Une attention déplacée, surtout vu ce que c'était. Punaise qu'est-ce qui clochait chez lui ? Il inspira difficilement avant de tendre à l'homme un petit porte-clef pont. A la base, c'était comme un genre de remerciement ; un truc un peu privé entre eux, mais maintenant face à lui il se sentait juste nul. Nul et en plus probablement avec un teint rouge vif, tellement il en était gêné.
Mais la réelle question, c'était pourquoi. Pourquoi à lui ? Et la réponse était probablement simple, au final, il avait agi comme son père n'aurait pas agi. Jamais. Probablement que son paternel aurait préféré le voir sauter pour être débarrassé de lui, qui était si gênant. Peut-être que c'était ça, qu'il avait besoin de ce genre de figure paternelle ; ou pas.
Il inspira profondément avant d'arriver à articuler doucement .

« Tu voulais me voir ?»

Jeu 26 Mar 2020 - 17:13

Plus le mois de février passait, plus il lui semblait agité. À peine l’attentat terminé et Timothy sauvé de ses propres fantômes, il avait dû aller enterrer son oncle et sa tante. Et à peine le pied posé sur le territoire anglais, ses obligations d’enseignant et de général lui étaient retombées sur le coin de la tronche. Il avait pu fêter un peu en retard la Saint-Valentin avec Amber, qui semblait lui pardonner un peu plus ses défauts puisqu’elle prenait en compte son deuil. Oui, il y avait aussi ça à gérer, le deuil, le fait de penser à Matéo et son frère qui devaient se démerder seuls. Songer également qu’il y avait des chances que ce soit d’origine magique. Soit la famille Vargas s’était liée à la magie d’une manière ou d’une autre, soit on avait cherché à l’atteindre. Il penchait plus pour la première hypothèse, car pourquoi sa famille éloignée plutôt que ses parents ou ses soeurs, ou même sa petite amie ? C’était pas logique. Il était compliqué de diviser sa vie entre le personnel, les Inquisiteurs et son travail d’enseignant-chercheur. Il devait bientôt finir la longue rédaction d’un article universitaire faisant part de ses dernières avancées dans son domaine. Puis après ce qu’il s’était passé, sa famille essayait d’organiser un week-end où tous les Shadwell se retrouveraient dans la ville la plus ennuyeuse du Royaume-Uni : Birmingham. Si on lui demandait quel était le plus grand défi d’être adulte, c’était de courir contre le temps. Les journées défilaient à un rythme effréné. C’est là où on se rend compte qu’on avait bien de la chance quand on était jeune. On ne profitait pas assez de ces années où on est assez adultes pour gagner en autonomie mais pas assez pour ne pas se faire bouffer constamment par les responsabilités.
À propos de jeune, Timothy ne devrait plus tarder. Il lui avait donner rendez-vous dans le petit bureau qu’on lui avait mis à disposition chez les Inquisiteurs, plus utile pour aller le voir et pouvoir faire des entretiens plus intimes avec les Informateurs. Ruben avait jugé qu’il lui avait laissé assez de temps pour respirer, même s’il savait que tous ses soucis et sa culpabilité n’avait pas disparu du jour au lendemain. La sienne non plus d’ailleurs, mais il avait juste pas le temps d’y penser contrairement au Cracmol. Il était si fatigué qu’il aurait pu faire exploser la planète sans le faire exprès et dormir quand même comme une masse. Dans tous les cas, il s’était imposé la charge de ce cas jugé problématique par sa hiérarchie en leur promettant qu’il s’agissait juste de se montrer plus pédagogique. Allait-il payer son orgueil ou alors allait-il lui rapporter gros ? Seul l’avenir le lui dira.   Une petite voix timide pénétra dans la pièce, juste fermée d’une cloison en préfabriqué aménagée à la va-vite. Assis d’une position presque nonchalante sur sa chaise, Ruben avalait un énième café de la journée. Il devrait ralentir la dose, mais il avait cruellement besoin de pouvoir carburer en ce moment.

- Bonjour Timothy, j’espère que tu vas bien, commença-t-il d’un ton sympathique mais sérieux, dont la fin font ponctué par le son de son mug sur le bois. Il constata immédiatement la gêne du jeune homme qu’il ne comprit pas vraiment sur le coup. Gardant la même expression souriante, il fit genre qu’il ne remarquait rien pour ne pas le blesser. Par contre l’objet que tenait Tim dans sa main l’intrigua car il n’arrivait pas à deviner ce que c’était.

- Oui. Tu veux un thé ? Ou de l’eau ? Demanda-t-il dans une tentative de le mettre plus à l’aise. Puis finalement il craqua, c’était bien trop tentant.

- Tu sais, si jamais c’est retenir un gros pet qui te met aussi mal à l’aise, vas-y, c’est mieux dehors que dedans, dit-il pince-sans-rire. Il ricana discrètement quelques secondes. Il savait très bien que s’il ne riait pas, cela gênerait encore plus Timothy. Mais sa façon de courir droit dans ses vannes lui paraissait être un amusement sans fin. Il espérait au moins que ça détende l’atmosphère parce qu’il avait l’impression que le gamin allait imploser sous ses yeux.

- Je t’en prie, assied-toi, continua-t-il. C’était bien les Etats-Unis ?

Il préférait ne pas rentrer dans le vif du sujet immédiatement. Il devait d’abord jauger comment allait le garçon. Pouvait-il vraiment l’appeler «garçon» au vu de son corps d’adulescent ? Pourtant, quand il discutait avec lui, il avait l’impression d’avoir affaire à un enfant qui avait terriblement besoin d’un cadre.
Il remarqua finalement l’objet qu’on lui tendit. Un porte-clef d’un pont célèbre. Ruben saisit facilement la référence, qui le fit sourire.

[color:734b=burlywood-] C’est pour moi ? Questionna-t-il quand même avant de prendre l’objet. Finalement, ce môme avait le sens de l’humour.

Sam 28 Mar 2020 - 14:33

Il devait essayer de rester calme, une entrevue avec Ruben ne voulait pas forcément dire quelque chose de mauvais ; et puis, il avait assez confiance dans son Général après tout ce qu’il lui avait dit. Néanmoins, retourner au QG et voir les autres, ceux qui ne l’appréciaient, le prenaient pour un possible traitre le rendait nerveux, voire presque malade. Mais il devait le cacher, il devait essayer de bien se comporter, comme un individu normal ! En attendant sa principale préoccupation restait quand mêle de savoir s’il lui refiler ou pas son « cadeau » et surtout comment est-ce qu’il allait réagir, le Ruben ?! Ce dernier avait d’ailleurs repris la parole en lui demandant comment est-ce qu’il allait :

« Ca va bien, merci et toi ? »

Bon ce n’était pas la vérité, mais on s’en foutait bien. Ca allait mieux, il avait meilleure mine, alors il préférait e borner au même mensonge avec tout le monde, oui ça allait bien. Point final. Ce qu’il ressentait réellement n’était pas intéressant pour les autres et ne concernait que sa pomme !
Bon de toute façon vu comme il était stressé, le mensonge passerait comme une lettre à la poste, du moins il l’espérait. Il secoua un peu la tête et allait répondre quelque chose pour l’eau et le thé, lorsque la réplique suivante le laissa encore plus perplexe et mal à l’aise, probablement que ses joues s’empourprèrent encore une nouvelle fois. Du coup il ne savait plus quoi dire, encore moins, totalement perdu après cette blague, n’ayant à peine compris qu’il le faisait probablement plus marcher qu’autre chose.

«Heu, je veux bien du café s’il te plait…. » il le regarda quelques instants dans les yeux avant de souffler plus doucement, comme s’il s’attendait à une remarque quelconque « Oui, comme les grands »

Bon c’était loin d’être sa boisson préférée et il n’en avait pas réellement envie mais il s’était dit que dire ça pourrait être bien sans trop savoir pourquoi, comme si c’était un instinct, ou alors une pseudo-envie de mimétisme de l’adulte, comme si cela pouvait le rendre plus intéressant à ses yeux. Débile, stupide, il le savait bien mais c’était quand même plus fort que lui. Il s’assit ensuite quand l’homme lui demanda

« Ouais, c’était cool de revoir ma famille qui habite là-bas après plus de trois ans s’en s’être vu.»

Mais il n’y avait rien d’enthousiaste dans sa voix ; oui ça lui avait fait plaisir, mais ça n’avait juste pas été réellement le bon moment pour lui. Sa mère, en croyant bien faire, avait fait une large erreur de jugement. Il n’avait pas spécialement envie d’en parler non plus et vu qu’il en avait marre de ne pas arriver à se décider sur ce qu’il devait faire du cadeau de son supérieur, il finit par se décider à lui donner. La nouvelle question de Ruben, lui fit hausser un sourcil plus amusé et perplexe qu’autre chose, peut-être même qu’il y avait eu un léger sourire. Il fut pris un peu de court, mais tenta la première réplique qui lui venait à l’esprit.

«Non c’est pour le Dieu de la Mort qui est derrière toi. Il aime les pommes. »Oui il trouvait ça drôle comme référence, seulement, il fallait l’avoir. Il se racla un peu la gorge, avant d’acquiescer. «Oui, c’pour toi, j’ai rien trouvé de mieux. » Il haussa un peu les épaules, peut-être un peu moins stressé de sa réaction un peu plus détendu, il laissa passer encore quelques secondes avant de répliquer, une nouvelle fois « Pourquoi est-ce que tu voulais me voir, Ruben ? »

Dim 29 Mar 2020 - 19:15

Timothy lui assura qu’il allait bien, mais Ruben sentit que c’était plus poli qu’autre chose. Il ne préféra pas insister, mais il savait déjà qu’il devrait y aller doucement avec lui. Il avait de la patience, mais celle-ci était généralement limitée. Il avait plutôt tendance à être direct, mais il faisait un paquet d’efforts avec ce gosse. Il espérait sérieusement ne pas avoir un mot de travers un jour ou un autre. Il se contenta d’hocher la tête puis lui proposa une boisson, puis essaya de détendre l’atmosphère avec une blague stupide pour le faire au moins sourire, mais au final c’est lui qui fini par ricaner doucement en voyant la réaction du jeune homme, encore plus pourpre qu’auparavant. C’était affreux à quel point il courait droit dans ses vannes. Il finit par répondre au sujet de ce qu’il lui servait, et son choix l’étonna, ce qui parut rapidement sur le visage du Général.

- D’accord, un café, mais combien de lait et de sucre dedans pour le grand homme bien viril que tu es ?

Sourire aux lèvres, il faudrait sérieusement un jour qu’il n’y avait pas d’échappatoire à ses moqueries. Elles n’étaient pas jamais méchantes, mais il semblait l’avoir déjà compris.

- Je te déconseille de prendre mon dosage noir de toutes façons. Faudra au moins l’allonger.

Tim lui répondit à sa question sur les USA, séjour qui paraissait s’être bien passé, mais il semblerait pas s’y être particulièrement reposé. En même temps sa tête lui accordait-elle un instant de repos ? Puis finalement le jeune homme lui offrit un cadeau, et peut-être sous l’effet de surprise, Ruben posa une question un peu stupide. Bien sûr que c’était pour lui, il n’y avait personne d’autre, mais il ne savait pas trop quoi dire. Il rit à la blague du jeune homme. Il connaissait plus ou moins lé référence mais les mangas de son époques c’était pas les mêmes que maintenant.

- C’est déjà très gentil d’avoir pensé à moi, merci, dit-il en regardant la petoite réplique d’un pont de L.A. Il le déposa sur son bureau tendis que Timothy vint dans le vif du sujet.

- En effet, j’aimerais aborder deux choses avec toi...

Il ouvrit un tiroir de son bureau et sorti un dossier qu’il déposa devant Timothy. On pouvait y lire «Lancement de la cellule d’aide psychologique » sur le premier document. Les pages agrafées ensembles contenaient en tout un dossier explicatif et un formulaire d’inscription.

- Je sais que c’est quelque chose de délicat à aborder... Mais sache tout d’abord que je ne te force à rien. Mais avec plusieurs membres des Inquisiteurs et moi-même nous avons travaillé à la création d’une cellule d’aide psychologique pour les membres des Inquisiteurs. En effet, nous avons constaté qu’en notre sein, plusieurs personnes avaient besoin d’aide face à ces phénomènes qui peuvent causer de très profondes blessures. Nous avons la chance d’avoir parmi nous une psychiatre au courant des phénomènes magiques, et qui essaie d’étudier leurs conséquences sur la psyché. Elle serait habilitée à prendre des consultations. Et pour être honnête avec toi Timothy, je pense que tu as besoin d’un suivi. Je sais que ça semble peut-être honteux... Mais tu vois, il est important de se soigner. Comme tu ne laisses pas une carie te faire mal...

Il essaya d’être le plus doux possible afin qu’il soit un minimum convaincu de l’utilité de cette proposition.

- Comme il s’agit d’une professionnelle, elle est tenue par le secret de son métier. Tu peux même cracher sur les Inquisiteurs si tu le veux, elle ne nous dira rien. Il est important qu’elle puisse offrir un vrai soin pour tous ceux qui en on besoin. Nous avons réfléchit tout d’abord aux cas qui nous semblait les plus prioritaires, et je t’ai proposé toi. Elle ne peut malheureusement prendre tout le monde, c’est pourquoi les places sont limitées. Bien sûr, tu es libre de refuser. Tu es également libre d’abandonner les consultations en cours de route. Tu as également un peu de temps pour y réfléchir, tu n’es pas obligé de signer immédiatement. Mais de mon point de vue, après notre mésaventures sur le pont, je t’encourage très vivement à le faire. Si tu as des questions, je peux y répondre, mais la plupart sont listées sur le dossier. Tu as n'a pas à payer les consultations vu qu'elles sont prises en charge par les Inquisiteurs.

Ça c’était fait, et il avait préféré en parler en premier au cas où Tim ne prenne ses jambes à son cou dès qu’il lui aura parlé mission.

- En second j’aimerais que nous reprenons notre discussion de la dernière fois, Timothy. Si jamais tu te sens de le faire. Sinon j’ai effectivement besoin de toi sur une mission.

Lun 30 Mar 2020 - 10:19

Est-ce qu'encore une fois il avait couru dans la blague de Ruben, dans sa boutade ? Tout à fait. Une nouvelle fois, il était resté perplexe un petit instant, sans même sans rendre compte, probablement un peu par contrariété, il avait légèrement gonflé ses joues à la manière d'un rondoudou pas content. Il hésita quelques instants avant de sembler reprendre un peu de consistance, il le regarda dans les yeux avant de souffler, doucement :

«Comme tu le sens. »

Court mais probablement efficace, il allait peut-être le regretter, l'autre risquait de lui faire une nouvelle « blague » mais au final ce n'était pas bien grave. Il aurait presque eu envie de relever le truc de l'homme viril, mais il se dit qu'à ce petit jeu-là, il perdrait forcément alors que ce n'était pas spécialement une bonne idée. Il renseigna très rapidement, ensuite, Ruben sur son voyage aux USA, plus par politesse qu'autre chose, là encore essayant d'arrondir les angles sur ce qui s'était passé. Et finalement, il lui avait offert son « cadeau », si on peut appeler un porte-clef un réel cadeau. C'était probablement plus une merdouille qu'autre chose aux yeux du plus âgé mais soit, ne dit on pas que c'est l'intention qui compte ? Alors, voilà l'intention y était.
Ils en étaient finalement venues aux choses sérieuses, il pencha d'abord un peu la tête sur le côté lorsque Ruben parla de deux choses à aborder avec lui. Hum ok. Il ne l’interrompit pas mais se décomposa probablement et se renfrogna plus ou moins au fur et à mesure de son discours sur le psy. Comme il le disait ça avait l'air si simple ; mais non. Il ne le voyait pas comme ça. Probablement même que le principal des problèmes venait au final de sa famille de ses « anciens amis », mais il ne comptait pas les donner en pâture aux Inquisiteurs, sa confidentialité, il n'y croyait pas l'ombre d'un instant, pas s'il pouvait leur apprendre quelque chose d'intéressant, pas s'il était considéré comme un danger pour les Inquisiteurs car considéré comme instable, ou autres . Ils le voyaient déjà tous -ou presque- probablement comme un traître. Seulement, il avait bien compris que Ruben avait misé en quelque sorte sa réputation sur lui, pour lui. Et c'était au final son dernier point de repère ici. Il n'avait pas envie de le décevoir, il n'avait pas envie de faire de bourde pouvant mettre l'homme dans l'embarras. Mais il ne pouvait pas tout raconter, il n'en avait pas envie, il voulait juste oublier. Il ne voulait pas envenimer les choses ; par ce que ne serait-ce que s'il allait dans les détails de ce qui s'était passé à Poudlard, il le savait les choses seraient probablement pire. Les yeux perdus probablement un peu dans le vide, il essayait de trouver une échappatoire inexistante, alors il allait devoir répondre, pas forcément comme il l'aurait voulu, mais juste avec raison. Pour une fois, il pouvait bien le faire, n'est-ce pas. Juste essayer d'être raisonnable et de ne pas écouter son côté hypersensible, son instinct, ou ses sentiments. Il finit par fixer de nouveau l'homme avant de souffler :

« Sans vouloir te manquer de respect, Ruben, je doute fort que tout ce que je puisse dire reste confidentiel. » Ses yeux se plantèrent quelques instants dans ceux du plus âgé « Si elle me considère dangereux ou que sais-je, elle devra je suppose faire un rapport... tout comme si je lui apprends quelque chose qui est jugé intéressant .» Temps de silence. « Alors ta confidentialité, n'est pas possible dans ce cas-là. Je ne suis pas totalement stupide, je vois bien comment on me regarde ici, à présent.» Il déglutit avec difficulté « Et sincèrement, je veux juste oublier, pas en parler. Tout comme je ne veux pas envenimer les choses vis à vis des Sorciers, la plupart méritent juste de vivre heureux, il faut juste que la magie disparaisse.» Est-ce que cela ressemblait à un non ? Probablement que oui, mais il planta de nouveau ses rétines dans celles de son Général. « Mais d'accord, je veux bien essayer, pour ne pas t'attirer d'ennuis.»

Il avait bien entendu tout ce qu'il lui avait dit la dernière fois sur le pont – et au café-, même si sur le moment il n'avait pas forcément bien réagi à tout, même s'il n'avait pas répondu à tout. Il ne savait même pas pourquoi il lui faisait confiance au Prof', mais c'était un fait. Probablement par ce qu'il l'avait sauvé, probablement par ce qu'il lui avait parlé comme son propre ne l'avait pas fait depuis... des années, voire même jamais et qu'il en avait désespérément besoin. De cette ancre, autre que celle de sa mère, de quelqu'un qui sache de ce qui se passait chez les Inquis . Alors son choix s'était port sur Ruben, tout naturellement ! Nouveau temps de silence, pour la suite, même si cela ressemblait à une proposition et pour la même raison qu'il venait d'évoquer, il ne pouvait refuser même s'il était à peu près certain que cela n'allait pas lui plaire. Pour Ruben, il pouvait le faire.

«Je t'écoute. »

De nouveau, juste quelques mots.

Mar 31 Mar 2020 - 0:35

Ruben regarda le jeune homme d’un air perplexe quand il lui répondit «comme tu le sens». Comment ne pouvait-on pas avoir d’avis sur un simple café ? À moins qu’il aie jamais vraiment gouté de café. Par défaut, il allait lui faire un café pour personne qui n’aimait pas le café. Il doutait qu’il puisse supporter son brouet de nécromancien des jungles colombiennes particulièrement efficace pour relever les morts. Il se contenta de répondre «Bien, bien», et se leva aller puiser le fond de breuvage encore chaud dans la cafetière. Il sortit une bouteille de lait du mini-frigo non loin, puis pris une tasse. Il mélangea le café et le lait avec une moitié chacun, puis ajouta un sucre et demi. Il posa la tasse devant Timothy juste avant d’aborder le gros du sujet. Il se doutait que les consultations poserait peut-être problème, mais dans le sens où la santé mentale était un sujet compliqué pour la société. Pas dans le sens où il ne pourrait pas accorder confiance à son médecin. En revanche, sa conclusion l’agaça légèrement.

- Il n’est pas question ici de m’éviter des ennuis ou pas, Timothy. Il faut que ça vienne de toi, que ce soit TA démarche. Je suis juste là pour te conseiller, après... Je considère que tu es assez grand pour prendre des décisions pour toi-même et je n’ai pas à m’interférer là-dedans. Comme je suis assez grand pour m’occuper moi-même de mes problèmes.

En même temps, s’il ne savait pas choisir un café de base, on était déjà mal parti. Il se radoucit. Il se rassis sur sa chaise et termina son mug de café.

- J’avoue ne pas avoir pensé que tes origines rendraient les choses délicates... - Il se sentait un peu idiot, dans son envie d’aider il n’avait pas pensé à tout le contexte autour. Timothy n’avait pas tort, elle restait une membre des Inquisiteurs et Gregory pouvait a minima fouiller dans ses dossiers. Il était un peu gêné de reconnaître que pour cette fois, il n'avait pas pensé à tout. Cependant, il ne laissa pas une seule seconde douter de son assurance.  - Je pense également que tu es assez intelligent pour trouver comment en parler sans trop donner d’indice. Egalement... Comme toute personne, la confiance ça s’installe. Ça ne te coute rien d’essayer, et si ça ne marche pas, elle te dira d’elle-même. Mais je pense que c’est la seule opportunité que tu auras de vraiment prendre un peu soin de toi. Mais comme je l’ai dit, tu as un temps de réflexion. On en reparlera plus tard.

Il écouta attentivement les trois derniers mots de Timothy afin de déceler s’il était vraiment prêt à s’en prendre plein la tête. Par ailleurs, il jeta un oeil vers la porte de son bureau, se leva et ferma le verrou avant de rassoir, signe que la discussion serait vraiment privée. Il croisa les jambes et posa les mains sur les accoudoirs de sa chaise.

- Comme ça, personne ne nous dérangeras... Je vais être honnête avec toi, Timothy, et désolé si jamais je parais dur.

Ses yeux noirs se plantèrent dans ceux du jeune homme et faisait en sorte qu’il ne puisse pas se défiler. Ruben en avait un peu marre de marcher sur des oeufs, il était du genre direct et il n’aimait pas passer sa vie à arrondir les angles. Il faisait déjà beaucoup d’efforts pour Timothy. Il essayerait de continuer, mais au bout d’un moment, il aimerait pouvoir appeler un chat, un chat.

- Si jamais tu veux vraiment m’éviter des soucis comme tu le dis, tu as juste besoin de travailler et d’obtenir des résultats. Ni plus, ni moins. De mon expérience, si jamais on essaie de te tailler une réputation de merde, essaie de leur donner tort. Je t’assure que c’est jouissif. Mais il faut que tu comprennes également, et tu le sais déjà au fond de toi, que ici, c’est plus comme avant. Debbie, c’est une enfant de choeur à côté de Gregory, et pourtant tout le monde la considérait comme une vraie lionne. Gueuler de tous tes poumons n’aurais rien changé avec elle. Mais elle se serait juste arrangé pour que tu sois juste sous surveillance. Avec Gregory, tu as vu le résultat. Donc soit vraiment prudent à l’avenir. Je pense que tu es déjà conscient que tu as entamé ta seconde chance.

Si Timothy essayait une seule fois de broncher, il aurait croisé directement l’inflexion sévère des sourcils de Ruben et un doigt désapprobateur qui lui demandait de le laisser finir de parler. Il est vrai que cela lui serait favorable si jamais il acceptait les consultations. La psy pouvait lui faire un papier expliquant que sa fragilité pouvait lui faire avoir des réactions disproportionnée, et cela le protégerait peut-être d’une autre réaction violente. Il baissa encore d’un ton, se pencha vers Timothy afin de se rapprocher de lui.

- Dans tous les cas, voilà, ils sont contents... Ils ont eu leur bain de sang, ils ont montré qu’ils étaient plus forts, mais toi comme moi on sait que... ce n’était pas nécessaire. Mais on ne peut pas remonter le temps. La seule chose qu’on peut faire désormais, c’est leur prouver que nous, les Informateurs, avions raison depuis le départ de les mettre en garde. Comme ça, ils seront plus disposés à nous écouter la prochaine fois. Nous avons été unanimes à ce sujet, ce n’était pas la meilleure option. Je suis sûr que les plus gros poissons ont été évacués aussitôt... Et que nous avons à peine chatouillé la glotte des Supérieurs. Je pense qu’ils ne feront pas tout de suite le lien avec nous, mais ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils nous débusquent. Le tout est de savoir à peu près combien. Pour savoir si on va se faire rouler dessus ou si jamais on a le temps de se préparer.

Il recula finalement pour reprendre un ton normal.

- J’ai besoin de toi pour quelque chose de simple, mais de très important. J’aimerais que tu me récupères tous les numéros de la Gazette depuis l’attentat. Je dois absolument savoir quelle est la réaction du gouvernement par rapport à cela. Je veux une trace de n’importe quelle allocution officielle, où, quand, dans quel but. Cela fait déjà deux semaines, il nous faut absolument le climat global du monde magique. Si jamais tu peux interroger disons... des gens, c’est encore mieux, mais je conçois que tu fais ce que tu peux. Les journaux c’est déjà pas mal. Et on les regardera avec Charlotte pour voir ce qu’on chope d’intéressant. Ce que je crains, c’est un renforcement complet de la politique des Supérieurs, une accélération de leur menace. Si c’est le cas, on devra agir en conséquence et également accélérer nos mouvements. Et si jamais ils ont un coupable pour lui faire porter le chapeau, je veux savoir qui c’est, si on peut l’exploiter et faire des leurres pour gagner du temps.

Il eut un court soupir, et regarda sa tasse désespérément vide. Ils étaient dans une situation complexe. À vrai dire il était plutôt inquiet de l’avenir des Inquisiteurs maintenant qu’ils grossissaient et gagnaient en puissance. Pourrait-il vraiment garder son influence alors qu’il sentait que leur énigmatique nouveau leader avait sûrement prévu des coups fourrés à l’avance ? Alors que ses pensées allaient encore à Debbie ? Il se repencha vers Timothy, mais posa son coude sur la table pour tenir sa tête. Il passa sa main dans ses cheveux pour se masser le haut du crâne quelques secondes.

- Tu sais... Si je peux me confier, je ne suis pas très optimiste. Moi aussi, on ne me fait pas confiance actuellement. J’ai été proche de Debbie et je dirige les informateurs, c’est à dire le groupe qui est... à la base de tout. Je peux guider n’importe qui vers où je veux. J’ai un pouvoir qui est bien plus grand qu’on peut le voir en surface, et c’est pourquoi je dois aussi faire mes preuves... Je me suis surtout montré toujours plus modéré que les autres et ça n’a pas l’air d’arranger tout le monde en ce moment.

Il pris une pause, et fit le mouvement inverse du bassin pour s’étaler sur sa chaise. Il leva rapidement le visage vers le plafond, mains croisées sur le ventre, pour se redresser enfin.

- Je vais également voir ce que je peux faire de mon côté. J’essaie de trouver des lieux où je pourrais croiser des sorciers et enregistrer leurs conversations. Je sais qu’il y a des passages entre les deux mondes. Si jamais tu as des suggestions, je prends.

Mar 31 Mar 2020 - 10:43

Cette histoire de psy n'a t-elle pas été un peu trop pour lui ? Probablement que si, mais il essaya néanmoins de répondre avec le plus de logique possible sans trop faire attention, dans un premier temps au café – il avait quand même remercié Ruben pour ce dernier-. Il ne pouvait pas faire confiance à quelqu'un comme une psy, du moins il ne le voyait pas comme ça, par ce qu'il était certain que des informations finiraient bien par ressortir un jour où l'autre, et probablement plus contre lui qu'autre chose. La réponse de l'homme le laissa sans voix – encore une fois- pendant quelques instants ; si pour Ruben il n'était pas question de lui éviter des ennuis ou pas, c'était bien le problème de Tim, il ne voulait que le Général s'attire de quelconque foudres à cause de lui. Quoiqu'il en soit, il avait bien entendu tous les arguments sortis par Shadwell, mais il y avait des choses qu'il ne comprenait pas visiblement pas, ou alors peut-être que c'était lui qui se mettait tout seul des bâtons dans les roues, qui voyait des difficultés là où il y en avait pas forcément. Il profita de ce petit moment de silence pour boire quelques gorgées de café avant de répliquer doucement en se triturant nerveusement les mains.

« Une thérapie on est pas censé pouvoir parler de tout, sans tabou pour que ça marche, là tu es juste en train de me dire que je dois tout choisir minutieusement. Quel sera le bénéfice, Ruben ?» Ce n'était pas de la colère, ou même du sarcasme, juste probablement de la tristesse. «Ne pas parler de toutes ces choses qui peuvent ronger plus ou moins, ressortir les moins critiques... » Il eut ensuite un vague rire entre le sarcastique, l'amertume, la rancœur et la tristesse. « Quant à la confiance, je n'y crois pas un seul instant Ruben. La seule personne en qui je peux avoir confiance, c'est ma mère, les autres, aussi bien mes sœurs, que mon frères, de soi-disant amis, ou bien les personnes ici - excepté toi- sont tous justes bon à me rejeter. » Il planta son regard dans celui de Ruben, il n'était pas dupe, il avait bien vu le regard que beaucoup lui portaient, sans compter ceux qui l'avaient jamais réellement cru, ou eu confiance. « C'est juste un fait ; comme un autre... mais comme tu le dis, je peux toujours essayer ça ne coûte rien.»

Il haussa les épaules, comme si au final ça n'avait aucune importance, alors que ça en avait en avait beaucoup pour lui. Mais il n'était pas là pour parler de ça avec Ruben, il avait bien compris qu'il y avait une mission derrière que c'était plus important qu'une question de confiance ou d'états d'âmes. Alors il avait confirmé qu'il voulait bien entendre la mission.
Il se raidit un peu quand Ruben alla fermer la porte à double tour, il n'aimait pas cette idée d'être enfermé comme ça avec quelqu'un, même s'il avait malgré tout ce qu'il venait de dire une confiance assez relative et grande en l'homme devant lui. Il y avait quelque chose de dérangeant là-dessus, et son esprit paranoïaque commençait déjà à imaginer milles et un scénarii. D'autant plus qu'il commença d'une manière assez forte. Et encore une fois il n'était pas d'accord avec lui pour la réputation. Il n'était pas certain que ça sera jouissif, généralement ça avait plutôt tendance à lui attirer plus d'ennuis qu'autre chose, on aimait pas que les gens comme lui aient raison, mais là n'était pas réellement la question ou le bien-fondé de ce qu'il disait, alors il essayé de ne tirer que l'essentiel à savoir travailler ou obtenir des résultats. Ce qu'il avait déjà fait, il était le seul (un des seuls) à avoir réussi à piquer cette foutue baguette à une des sorciers, Lex ou Alejandra avaient échoué. Pour la suite, bien sûr qu'il l'avait compris, et c'est pour ça qu'il avait encore moins confiance et qu'il regrettait sincèrement de s'être engagé dans cette merde ; mais il savait qu'il ne pouvait plus se retirer, qu'il n'avait plus que le choix.

« Il n'y a pas que des Supérieurs au Ministère. Si ma mère avait continué dans la magie, comme elle était Auror, elle aurait pu être là-bas à ce moment-là.» dit-il sourdement. « Ce n'était qu'un bain de sang inutile, qui a fait probablement plus de morts d'innocents, de gens qui sont contre eux qu'autre chose.»

Il savait qu'il aurait dû se taire à ce sujet-là, il savait que donner un avis aussi net n'était pas bon, d'autant plus que Ruben était d'accord avec lui, mais il avait toujours beaucoup de mal à accepter tout ce sang versé inutilement, dont il se sentait toujours coupable, malgré le fait qu'il avait voulu l'empêcher, malgré le fait qu'il avait essayé de les dissuader. Mais au final peut-être que ce qui l'effrayait le plus, viscéralement, sans aucun contrôle, c'est le fait qu'Ils avaient tous se faire retrouver et qu'il ne connaissait que trop bien ce qui allait bien pouvoir se passer. La mission néanmoins était des plus simples si jamais son père conservait toujours ces journaux. Il n'y avait pas besoin de mentir beaucoup pour avoir ce qu'il voulait sans que cela passe inaperçu. Il acquiesça doucement avant de dire.

« Je trouverai ça normalement facilement, chez mon père... Si je lui dis que j'en ai besoin pour mes études de journalisme et comparer les différence qu'il peut il y avoir entre le journalisme moldu et sorcier, ça devrait bien passer, je suppose.»

Il avait préféré ne pas répondre pour interroger les gens par ce qu'il ne voyait pas bien qui interroger. Son père l'enverrait bouler, ses sœurs, il ne voulait pas lui adresser la parole ; les autres gamins qu'il avait connu gamins il ne voulait plus en entendre parler. Ils avaient grandi, et probablement qu'il ne se ferait plus « chasser » à coup de pierre, comme lorsqu'il n'avait pas pu aller à Poudlard, mais à coups de sorts. Alors c'était mort. Qui est-ce qu'il pouvait joindre : Sovahnn ? Emily ? Non, il ne voulait pas les impliquer d'une quelconque façon. Il préférait encore décevoir que de mettre de nouvelles vies en danger.
Il fut néanmoins assez surpris de la confidence que venait de lui faire l'homme sur ses « pouvoirs ». Et pour la suite … et bien, est-ce qu'il avait des idées, oui et non. Probablement vers Mayfair, le chemin de Traverse ou autres, mais il n'était pas très certains de leurs possibles nouvelles habitudes étant donné qu'il cherchait surtout à les éviter les Sorciers et il préférait ne pas savoir qui était quoi . Est-ce Ruben attendait une réelle réponse là-dedans, ou pouvait-il juste dire qu'il allait y réfléchir. Il n'en savait trop rien.

« Oui, il y en a, mais après il faut les repérer, les Sorciers qui viennent dans … disons dans notre partie du monde.... et ils font probablement attention à ceux qu'ils disent, et c'est dangereux.» Inquiet pour l'homme, peut-être un peu, à moins que ce soit aussi pour sa propre sécurité, qui sait ? « Il y a le passage du chemin de traverse, il y a également celui que « j'utilise pour aller en quartier sorcier quand je vais chez mon père ; et puis probablement un vers le Ministère de la Magie, mais là je ne m'y connais sincèrement pas assez... surtout que j'évite un maximum tous ces lieux.»

Mais cela Ruben, le savait déjà pertinemment.

Mar 7 Avr 2020 - 22:01

Plus il discutait avec Timothy au sujet d’un suivi psychologique, plus il se sentait perplexe. Il aurait pensé l’aider, mais il ne pouvait qu’acquiescer aux arguments de Timothy. La psy qu’ils avaient engagée serait-elle véritablement bienveillante ? Il ne pouvait pas exclure qu’en tant qu’agente des Inquisiteurs, elle pouvait subir la pression de ses supérieurs même si elle était professionnelle au possible. Tous les moyens étaient bons après tout. Il soupira juste, s’avouant un peu défait. Il n’y avait malheureusement pas d’autres alternatives. Timothy avait besoin d’un suivi, lui-même ne l’avait pas nié. Mais il ne pouvait consulter ni un professionnel de leur monde, ni un d’origine sorcière, à chaque fois pour des raisons évidentes.

- Je ne peux pas te dire à quel point ça te sera utile ou pas, je ne suis ni psy, ni à ta place. C’est pourquoi je pense qu’il est mieux de juger par toi-même... Après, je pense que tu es assez intelligent pour savoir faire la part des choses.

Compliment sincère : si Timothy était con comme un balai, jamais il ne prendrait autant de peine avec lui. Le seul souci est que le principal intéressé ne voit pas ses qualités.

- En tout cas... Merci de me faire confiance, ajouta-t-il avec un doux sourire. Bon, il y avait du progrès au moins. Il est vrai qu’au début, il ne semblait pas vraiment accorder le moindre crédit à sa sympathie, mais il le faisait avec tout le monde. Ruben passa rapidement à la mission. C’était surtout pour cela qu’il voulait le voir, il fallait bien que ça avance du côté des Informateurs.

- Je n’ai rien à ajouter, précisa-t’il au sujet de l’attentat. On ne peut pas considérer les sorciers tous coupables sur la même échelle. Mais n’oublie pas Timothy, ce qui est commun à tous les Inquisiteurs. On est complètement flippés par ce qu’ils sont capables de faire. On a vu des choses qu’on aurait jamais dû voir. Certains ont tout perdu et c’est uniquement la rage qui grogne dans leurs tripes qui donne un sens à leur vie. Mais ils n’ont pas, comme toi, une double vision qui leur permet de ne pas tout mettre dans le même panier. Mais je pense que tu le sais déjà.

Il se sentait coupable d’avoir participé à l’attentat, mais peut-être pas vraiment pour les fameux innocents de Timothy ou même les familles en deuil. Mais d’avoir échoué à faire prendre conscience que la manière pacifique serait une meilleure tactique à long terme. Certains voulaient les éradiquer de la surface terrestre juste par vengeance. Mais tuer tous les sorciers un par un était un crime qui avait un nom : un génocide. La force pouvait être quelque chose de dissuasif, certes. Logiquement on choisirait plutôt de casser sa baguette en deux que de voir des êtres chers se faire fusiller. Sauf que la violence ferait sûrement plus de morts de leur côté que du côté sorcier avant que ceux-ci n’effleurent l’idée qu’il vaudrait mieux plier. D’autant plus en ces temps où les Supérieurs les haranguaient contre tout ce qui n’était pas magique. Ruben n’était pas contre les sacrifices. Un conflit contre le monde magique ne se ferait pas sans. Plus le temps passait depuis la création des Inquisiteurs, plus Ruben savait qu’il était possible que la confrontation finisse mal pour tous. Il y aurait forcément des vies sacrifiées pour leur cause. Pour les générations futures. La guerre n’était pas héroïque, elle n’était qu’un conflit d’intérêt, et l’unique vraie gagnante, c’est la Mort. Il pourrait partir, mais il ne voulait pas. Pas seulement pour avoir une chance de revoir ses enfants. Mais parce qu’il avait vu, entendu trop de fois l’hybris des hommes s’acharner sur d’autres. Il fallait que quelqu’un soit là, à l’intérieur des Inquisiteurs, pour leur faire prendre du recul.
Il laissa le jeune homme répondre à ses questions. Bien sûr que c’était facile pour lui de récupérer la Gazette, normalement ça devrait pas poser de problèmes et c’est bien pour cela qui lui avait demandé. Il hocha la tête quant à ses explication sur les lieux limitrophes, qu’il pourrait explorer avec d’autres informateurs.

- Merci Timothy. À vrai dire, ce que j’espère, c’est qu’on trouve exactement ce que je pense qu’il se passe. Les sorciers se pointent tous du doigts mais on a donné des excuses aux Supérieurs pour agir plus en profondeur. À partir de là, notre temps sera compté, et j’espère que Gregory a bien prévu son coup avant qu’ils déferlent sur le monde normal. Mais peut-être que c’est ce qu’il veut. Il y a une menace sur nous, une épée de Damoclès, et soyons honnêtes : l’existence d’un tel danger, ça unit. Plus les Supérieurs seront menaçants, plus les Inquisiteurs auront raison d’exister. Plus nous aurons raison de vouloir éliminer la magie.

Donc plus il pourra justifier des actions comme l’attentat. Que le gamin fasse ce qu’il veut de cette déduction. Cela ne devrait pas lui faire plaisir, cela devrait même augmenter sa parano, mais Ruben avait prévenu qu’il ne ne prendrait pas de pincettes.

-Je suis désolé si ça ne te réjouis pas. Mais même si c’est plus dur, je ne peux pas t’exclure de choses avec lesquelles j’ai déjà discuté avec tes collègues en ton absence. On doit prévoir toutes les possibilités pour pouvoir agir au mieux, ajouta-t’il pour essayer d'arrondir un peu les angles. Cependant fais en sorte de ne pas étaler ce qu’il s’est dit dans ce bureau, c’est confidentiel tant que j’en ai pas décidé autrement, conclut-il fermement. Parce que quand il disait "collègues", c'est uniquement ceux en qui il avait entièrement confiance, ceux dont il était sûr qu'ils ne retourneraient pas leur veste.

Mer 8 Avr 2020 - 10:31

Il restait totalement perplexe à cette idée de psy, il fallait bien l’avouer. Déjà le fait de parler devant une inconnue de certaines choses était compliqué pour lui, c’était trop se souvenir, mais il ne pouvait cependant être que d’accord avec Shadwell, cela lui ferait du bien. Seulement comment faire confiance à quelqu’un qui pouvait trahir certaines confidences ? Maintenant qu’il avait compris certaines petites choses, comment est-ce qu’il pouvait faire confiance aux gens ici, excepté Ruben qui avait vraiment l’air de vouloir l’aider ? Il n’en savait rien, néanmoins tandis que le bouclé reprenait la parole, il se saisit du dossier pour voir ce qu’il y avait à remplir. Il ne savait pas trop quoi faire, et il se disait toujours que la meilleure des solutions que le plu âgé ait la paix, qu’il ne soit pas trop mal vu auprès de ses supérieurs et collègues c’était qu’il participe à ce machin de thérapie. Est-ce qu’il était assez intelligent pour faire la part des choses, probablement que non, pas sur ces sujets-là, c’était le surestimé. Et lorsque le plus âgé le remercia de lui faire confiance, il haussa un peu les épaules, ne comprenant pas bien pourquoi on devait le remercier pour ça. C’était quelque chose qu’il ne contrôlait pas, ce n’était pas quelque chose qu’il pouvait changer comme ça, c’était plus instinctif.

Et puis, ils étaient passé à la Mission et visiblement ni l’un ni l’autre ne démordrait de leur point de vue, mais Tim restait plus qu’amer à tout cela. Ils étaient flippés ? S’ils savaient tout, jusqu’où pouvait aller les sorts ; s’ils savaient ce qui s’était passé avec plus d’exactitude à Poudlard ils ne seraient plus flippés, ça serait bien pire, et pour des gens flippés, ils arrivaient quand même à bien réagir face à des Sorciers. Admettons, qu’il y ait plusieurs formes de peur, de comment est-ce qu’elle pouvait se montrer ; il soupira doucement, certains avaient tout perdu, ils n’étaient pas les seuls. Mais il préféra se taire à ce sujet-là, il était évident que Ruben, même s’il lui avançait tous les arguments du monde ne changerait pas d’une once dans son point de vue, et pour les autres c’était probablement encore pire. Pour la double vision, il avait raison, il avait raison, mais c’est au final ce qui lui portait aussi le plus de préjudice étant donné que cette double vision était dû à ce qu’il était, et donc au fait qu’il soit rejette. Ironique. Alors à tout ce blabla, il se contenta de lui souffler doucement.

«Oui. »

Néanmoins, après, il se montra quand même un peu éloquent ! Essayant de répondre au mieux aux questions de Ruben, qui n’étaient au final pas très compliqué. S’il n’avait qu’à récupérer de vieux journaux chez son père, cela ne devrait probablement pas être très compliqué. En espérant que l’homme les ait vraiment gardés. Il ne devrait pas trop tarder, juste au cas o, pour aller du côté de Mayfair, même si cela ne l’enchantait pas vraiment.
Pour le reste, il ne savait pas trop pas trop quoi dire, rajouter. Il comprenait bien que la conversation était finie, qu’il avait juste à faire ce que Ruben lui avait demandé. Il se mordilla quelques instants la lèvre avant de reprendre finalement la parole

«Monde moldu. » avait-il finalement soufflé vu que monde « normal » était une appellation qui le gênait, pourquoi est-ce que ça serait ici le monde normal et pas chez les sorciers, n’est-ce pas ? «J’essayerai d’aller chercher les journaux dans la semaine, il faut juste que je trouve une bonne raison d’aller chez mon père. » ajouta-t-il finalement, jugeant préférable ne pas reparler du reste des Supérieurs et Inquisiteurs qui se feraient probablement de plus en plus violents. « Et je ne dirai rien à personne, tu peux me faire confiance… de toute manière, je ne vois pas à qui je le dirai, même si j’en avais envie.»

Cette dernière phrase était peut-être teintée d’une pointe d’amertume concernant sa situation ici. Il se passa une main dans les cheveux et prit le dossier donné par l’homme plus tôt qu’il mit dans son sac.

«Je suppose que tu as fini et que je peux y aller ? »

Il n’avait pas envie de trop trainer dans les locaux des Inquisiteurs, si parler avec Ruben n’était pas quelque chose de dérangeant être ici dans son esprit l’était plus. C’était dangereux, pour de multiples raisons depuis l’attentat.

Sam 11 Avr 2020 - 23:36

Ruben parla de plusieurs choses, en premier des choses plus élémentaires comme la mission qu’il souhaitait confier à Timothy, même s’il savait que cela ne l’enchantait guère. Il espérait qu’à force, Timothy comprenne que cette moitié de monde ne pouvait pas coexister avec l’autre, et que rien ne pouvait s’obtenir en restant moral. Car si jamais vous êtes droits dans vos bottes, d’autres qui le sont moins vous faucherons sans prévenir. Ce n’est pas pour rien que Ned Stark est mort alors qu’il était un homme bon. I-En second, ses inquiétudes par rapport à l’avenir, car rien ne s’annonçait rose. Timothy ne fut pas éloquent, mais il avait le sentiment qu’il n’en pensait pas moins. Ruben avait un peu envie de le secouer pour lui faire cracher ce qu’il avait de coincé dans sa gorge, mais il préféra faire sans, car son étudiant avait déjà vécu trop de choses en peu de temps.
Comme il ne dit rien pour l’appellation «monde moldu». C’était un terme des sorciers, et il sonnait péjoratif dans leur bouche.

- Je comprends, essaie d’y aller quand tu te sens bien... Mais ne mets pas un mois non plus, hein. Il faut qu’on garde notre crédibilité chez les informateurs.

Plaisantin comme toujours, il lui mis une petite pichenette sur le front. La tête de Timothy devait être à ce moment là à se tordre d’amusement.

- Mais sinon oui, j’ai fini. Je ne vais pas te retenir plus longtemps. Tiens, prends un petit chocolat, c’est pour te remercier d’être venu, on va dire.

Il fit le tour du bureau et sorti une boite en métal d’un tiroir, ce genre assez kistch qui avaient autrefois des sablés. Il y avait une photo de chien de race Corgi dessus avec un portait de la Reine. Il l’ouvrit et il y avait des after eight, des carrés de chocolat au lait, des chocolats noirs, des petits bonbons chocolatés Cadbury et des Schoko-bon. L’embarras du choix. Avant que Timothy ne repasse la porte, le général se transforma en professeur et se permit de lui rappeler qu’il était son étudiant.

- J’espère que tu n’as pas négligé ton essai pendant les USA d’ailleurs, je rappelle qu’il faut toujours le rendre à la fin du mois. Je peux effectivement prendre en compte certaines choses qui te sont arrivées, donc si tu as besoin d’un délai, dis-le moi vite. Ou si tu as des questions, mais ne compte pas sur moi pour te donner un plan pré-mâché... Bon aller, je te laisse. Passe une bonne fin de journée, Timothy.

Il le laissa fermer la porte et s’assit à son bureau. Mine de rien, il croulait sous les tâches, et songea que du coup, il aurait prochainement un tas de copies qui allait s’ajouter au reste. Fichue vie.

[FIN]